le progressiste n° 2107

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1 euro Le Progressiste La chance de la Martinique cʼest le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire Le Progressiste La chance de la Martinique cʼest le travail des Martiniquais PPM tou patou an péyi-a ! Mercredi 18 novembre 2009 - N° 2107 AU SOMMAIRE Fond Lahaye, Sainte-Luce, Californie, Lorrain… (voir pp. intérieures et calendrier). LE 10 (DIX) JANVIER, NON À L'ARTICLE « 74 » TEL QUE RÉDIGÉ !

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Page 1: Le progressiste n° 2107

1 euro

Le Progressiste

La chance de la Martiniquecʼest le travail des Martiniquais Hebdomadaire du PPM - Fondateur : Aimé Césaire

Le Progressiste

La chance de la Martiniquecʼest le travail des Martiniquais

PPM tou patou an péyi-a !

Mercredi 18 novembre 2009 - N° 2107

AU SOMMAIRE

Fond Lahaye, Sainte-Luce, Californie, Lorrain… (voir pp. intérieures et calendrier).

LE 10 (DIX) JANVIER, NON À L'ARTICLE « 74 » TEL QUE RÉDIGÉ !

Page 2: Le progressiste n° 2107

La consultation prévue les 10 et24 janvier prochains présenteun moment de débat démocra-

tique important pour notre pays. Eneffet il sʼagit pour nous Martiniquaisde nous prononcer sur lʼavenir dece pays qui nous est cher. Les élusdu Congrès, forts de leur légitimité,ont fait une proposition qui serasoumise à lʼavis des Martiniquais le10 janvier prochain. Le Parti Pro-gressiste Martiniquais sʼest pro-noncé pendant le Congrès etdepuis contre cette proposition quenous ne partageons pas sur beau-coup de points.Les promoteurs du projet actuel,plutôt que dʼexpliquer aux Martini-quais en quoi leur proposition per-mettrait dʼapporter des solutionsconcrètes à leurs problèmes quoti-diens, se livrent à une campagnebasée essentiellement sur le senti-ment national et la peur dont ils par-lent systématiquement, accusantleurs contradicteurs de lʼagiter.Faute dʼarguments, faute de projetconstruit apportant des réponsesaux problématiques quotidiennesdes Martiniquais, on assiste à unevéritable campagne de dénigre-ment et dʼinsultes qui ne grandit pasceux qui la mènent et qui nʼest pasde nature à convaincre le peuplemais plutôt à le désorienter. Il y au-rait de bons Martiniquais, ceux quiprônent le 74, et de mauvais Marti-niquais, ceux qui sont contre le pro-jet du Congrès ! Cʼest une visiondʼun autre âge de la pratique dudébat démocratique à laquelle ilfaut mettre un terme. Il est certes plus facile de stigmati-ser celui qui nʼest pas dʼaccord que

de démontrer le bien-fondé deses propositions et leurs modali-tés de mise en œuvre. Sur cepoint les choses sont plus diffi-ciles lorsquʼon ne connaît pas lerésultat des négociations qui au-ront lieu avec lʼÉtat après le vote.Elles sont encore plus difficileslorsquʼon prend en compte la si-tuation actuelle du pays, de laFrance et du monde. Ne pouvantsortir de lʼincantation et des dé-

clarations de bonnes intentionspour entrer dans les modalités demise en œuvre dʼun projet inexis-tant, il ne reste que la mise à lʼindexde lʼadversaire et toutes les formesde chantage et de pression à exer-cer sur lʼélecteur. Hélas, cela nʼap-porte pas lʼombre dʼune réponseaux questions légitimes que se po-sent les Martiniquais sur le choixqui leur est proposé.

En parti responsable, le PPMsillonne le pays chaque soir pourapporter des éléments et des expli-cations objectives aux Martiniquaisleur permettant de se prononcer entoute connaissance de cause. Caril est important pour nous que

toute évolution soit voulue par le

peuple et ne lui soit pas imposéepar un petit groupe. Cʼest parfaite-ment informé de la situation et desconséquences de ses choix quʼildoit prendre sa décision. Il nʼa ja-mais été question pour nous de lemener de force vers notre idéal,mais plutôt de lʼamener à le parta-ger pour le rendre viable. Cʼest ceque nous nous efforçons de fairedans cette période de précam-pagne en privilégiant lʼéchange dela discussion avec ceux qui assis-tent à nos réunions publiques. Nousexpliquons et expliquons encorenotre proposition dʼun processus

dʼévolution maîtrisée et transpa-

rent permettant au peuple de sedécider en toute connaissance decause sur la base dʼune loi référen-daire (comme cela fut le cas pour laCorse en 2003). Un processus quiaboutisse à la conjugaison du droit

à lʼégalité et du droit à la responsa-bilité. Comment peut-on envisagerune évolution de nos relations avecla France dans le sens dʼune res-ponsabilité accrue domiciliée à laMartinique, nous privant du droit àlʼégalité, alors que dans le mêmetemps la France continuerait de bé-néficier de lʼapport exceptionneldes Outre-Mer en matière de ri-chesse marine, sous-marine et en-vironnementale qui sont- chacun lesait- les richesses du XXIe siècle ?Cela constituerait plus quʼune capi-tulation, une véritable trahison dece peuple, de ce pays, un formida-ble retour en arrière où lʼon permet-trait à nouveau lʼexploitation de nosrichesses sans contrepartie. Celarelève dʼune conception de la res-ponsabilité où autonomie rime avecsanctions, ce que nous ne pouvonsaccepter. Au nom de quoi de-

vrions-nous accepter ce marché

de dupes où les règles sont

fixées par lʼune des équipes au

fur et à mesure que le jeu se dé-

roule ? Au nom de quoi devrions-nous accepter de découvrir lamariée, ou le marié, après la célé-bration ? Au nom de quoi devrions-nous accepter de contribuer à larichesse dʼun ensemble qui nousprive du droit à lʼégalité sous pré-texte que nous exerçons des res-ponsabilités ? Ce serait nous reniernous-mêmes et renier en mêmetemps les combats de nos aînés,de nos aïeux.« Chaque génération doit dans unerelative opacité découvrir sa mis-sion, la remplir ou trahir » ! Le com-bat de notre génération estpeut-être celui de la conjugaison dudroit à lʼégalité et du droit à la res-ponsabilité.

Le 17 novembre 1009Didier LAGUERRE

Secrétaire Général du PPM[NDLR : Cʼest la Rédaction qui

souligne]

ÉDITORIAL

Le Progressiste - Page 2 - Mercredi 18 novembre 2009

10 ET 24 JANVIER : UN DEBAT DEMOCRATIQUE IMPORTANT

Page 3: Le progressiste n° 2107

Comme on le subodorait,la consultation initiale-ment prévue le 17 jan-

vier aura en fait lieu le 10 pourrépondre aux recommanda-tions du Conseil Constitution-nel. Ce nʼest pas plus mal, tantles évènements se sont préci-pités et emballés des dernierstemps.

Pour preuve, ce que nous qua-lifierons de « lapsus linguae »du président de la Région àSaint-Pierre le week-end pré-cédent, rectifié précipitammentle lendemain, mais réitéré le 13novembre : la main sur le cœur,la larme à lʼœil et des trémolosdans la voix, il déclarait : « Siou wè 74-la pa pasé, mwenmenm ké sav sa pou mwen fè !Mwen pé ké kontinyé tout lavimwen chayé dlo an panyé bapèson ! » Lapsus révélateur,circonlocution tortueuse ou en-core ultime et vain coup de bluffde joueur madré qui nʼa plus lamain, quand on sait quʼil neprécise pas clairement sʼil seretirera après les résultats de laconsultation ou bien à la fin deson mandat, en mars.Pour nous, au PPM, commenous ne cessons de la répétertout au long des réunions quenous tenons, le combat quenous menons, cʼest celui au-quel nous, autonomistes,nʼavons pas le droit de renon-cer, pour lequel nous ne pou-vons abdiquer. Y renoncerserait renoncer à lʼidée mêmede lʼautonomie ! Ce nʼest pasun combat contre un parti,contre des Martiniquais, contre

les représentants de telle outelle collectivité, encore moinscontre tel homme ou tellefemme précisément. Cʼest lecombat qui fonde notre idéal etnotre éthique pour nous instal-ler dʼemblée dans une autono-

mie de conception et de

propositions, dans cette li-berté de la pensée qui est laplus fondamentale et la plusprécieuse des libertés. Cʼest lecombat pour une autonomie

constitutionnalisée dans lecadre de la République fran-çaise, avec une collectivité

unique, une assemblée uniquequi ne serait pas régie par unmode dʼélection à la proportion-nelle intégrale. Cʼest le combatde la dignité et de la responsa-bilité. Pour ce combat, le plusimportant dans son détermi-nisme depuis celui de la décen-tralisation, nous avons besoinde tous les Martiniquais, réunissous la bannière constructivede la volonté et de la fraternité.Sans exclusive. Il ne se passe pas de jour sansque des femmes et deshommes ne se lèvent pour faireentendre leur voix, nous crierleurs choix, nous indiquer lavoie. Ils sont notre peuple sou-verain et ce sont eux qui nousguident. Ils nous portent etnous éclairent, car au Parti,nous avons toujours eu la sa-gesse et lʼhumilité dʼavancer àleur pas, à leur rythme. Vox dei,vox populi. Ils nous font savoirquʼaprès un cycle vient unautre. Et il est un temps pourtoutes choses. Les hommes nesont pas éternels, les systèmes

quels quʼils soient ne sont pasimmuables. Force tranquilleque la raison habite, le peuplese rend au rendez-vous de sonhistoire.

Entre autres, à Fonds Layahe,le samedi 14 novembre, chezMme Simone CLEMENTE. Unpublic nombreux, attentif, po-sant des questions pertinentes,soulevant des inquiétudes an-goissantes, animant et enri-chissant le débat. AvecCatherine CONCONNE, Di-

dier LAGUERRE, Daniel

CHOMET, Alain ALFRED,

Fred LORDINOT, Jean-

Claude DUVERGER, Camille

CHAUVET, le président duPPM, comme à son habitude,simplement, avec justesse,avec pédagogie, a expliqué,explicité : « Le 10 janvier 2010sera une date fondamentalepour nous, Martiniquais. La po-pulation martiniquaise devra enson âme et conscience se pro-noncer dans le cadre dʼuneconsultation pour une évolutionconstitutionnelle régie par lʼar-ticle 74. Nous, au PPM, nousdisons que cet article tel queprésenté ne garantit pas aupeuple martiniquais le principede lʼapplication des droits aux-quels nous sommes attachés,tant il est vrai que toutes les po-litiques nationales ne pourrontsʼappliquer de fait à notre ré-gion. Cette égalité des droits,un des grands principes réga-liens contenus dans lʼarticle 73appliqués jusquʼalors automati-quement, ne serait plus obser-vée. De ce fait, nous disons

POLITIQUE

AVANCÉE INSTITUTIONNELLE :ce sera le 10 janvier 2010

Le Progressiste - Page 3 - Mercredi 18 novembre 2009

Page 4: Le progressiste n° 2107

POLITIQUE

Le Progressiste - Page 4 - Mercredi 18 novembre 2009

NON à cet article 74 et nousappelons tous les Martiniquaisà voter NON le 10 janvier2010 contre un article 74 qui nerépond aucunement à notre vo-lonté de progrès et de respon-sabilité au sein de laRépublique française, surtoutquand la Loi organique qui in-terviendra après le vote nousest totalement inconnue ! Nousne pouvons entraîner notrepeuple dans lʼaventure ; lʼarticle74 sanctionne la population.

Prenons lʼexemple de la Corseoù une loi référendaire a étévotée avant la consultation.Nous devons mener cette ba-taille dans la clarté et la trans-parence etinformer honnê-tement, sansdémagogie, lap o p u l a t i o n .Nous devonsorganiser lepeuple, avoir lʼen-semble des moyens,nous battre pourconstruire une so-ciété dʼémancipation.Lʼautonomie quenous proposons nʼestpas lʼennemie de lʼéga-lité des droits. Nous de-vons avoir un projet crédible.Une autonomie sans projet nʼapas de sens ! De la même ma-nière, nous devons combattrele principe dʼune collectivitéunique à la proportionnelle in-tégrale. Déjà des élus se mani-festent et Justin PAMPHILE, lemaire du Lorrain, le fait savoirsans ambages. Ce modedʼélection pose le problème dela non représentation homo-gène du territoire et celui de

lʼabsence de contrepouvoirs.Une société sans contrepou-voirs est une société autocra-tique !

Nous, au PPM, dans le cadrede larges discussions aveclʼEtat français, après avoir re-jeté lʼarticle 74 tel que pré-senté, accepté le principe de lacollectivité unique avec une as-semblée unique, nous propo-sons dʼentrer dans unprocessus dʼobservation, dʼex-périmentation. Car une vraieautonomie, cʼest la mutationinterne des comportements.Nous devons nous donner lesmoyens de provoquer lestransformations. Nous nʼavons

pas raison tout seuls.Nous sommes

dans un exer-cice per-

manent

dʼéchanges, dʼécoute, avec na-turel, avec simplicité, avec hu-milité. Nous nous enrichissonsà vos contacts. Il vous appar-tient que nous soyons unegrande et vraie force pour, en-semble, main dans la main,que nous façonnions notre des-tinée. Pour cela, le 10 janvier,votez et faites voter CONTREun article 74 tel quʼil nous estprésenté ».Soirée riche, soirée construc-tive. Une Guadeloupéenne vi-vant en Martinique, femmeactive dans le paysage poli-tique schoelchérois, nʼa pasmanqué de remercier le prési-dent du PPM pour la qualité etla tenue de son intervention.Rosette CHALU quʼon ne pré-sente plus, digne octogénaire,femme de convictions, a ap-pelé les Schœlchérois à allervoter le 10 janvier. Ce vote est

important et ne déter-mine pas celui du 24janvier…

Serge SOUFFLEUR

(NDLR : Cʼest nous quisoulignons en

gras certains passages)

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CARTON ROUGE

Le Progressiste - Page 5 - Mercredi 18 novembre 2009

REQUIEM POUR UN ARTISTE !

Un pavé dans la mare où grouillentet grenouillent tous ces fayots,« ces pelletées de petites avidités »(Césaire), ces petits esprits quiréussissent à se rapetisser encorepour mieux pénétrer dans la sphèrevitale autour de laquelle ils gravi-tent. Tous ceux qui, blackboulés etrecalés des dernières consultationsélectorales, espé-raient grâce à lui serequinquer ! Ceux-làmême qui avaient tou-jours leur encensoirdans sa Barberousseet sa blanche mous-tache ! Tous ces indé-p e n d a n t i s t e scamouflés en autono-mistes « 74istes » :les souverainistes du« Modemascarade »,les « Asé lité an noupléré » du CNCP, les« mal palan » du PA-LIMA, sans oublier lesfélons du RDM…sesont sentis brusque-ment abandonnés aumilieu du courant.Chaben nous avaitsouvent amusés depar ses petites phrases, ses gesti-culations, ses tours de passe-passe, ses « zanzolaj », sesdérapages incontrôlés. Cette fois, ily avait quelque chose de pathé-tique dans sa voix éraillée, comme« un sanglot contenu aux bords deson éclatement », un aveu dʼim-puissance, lʼacceptation dʼune dé-faite annoncée, dʼune déculottéeretentissante le 10 janvier 2010.Certains ont voulu voir dans cechant du cygne un chantage (enmettant sa personne en jeu), unedernière tentative dʼabuser le peu-

ple, un coup de bluff pour essayerde faire peur. Après son coup de« welto » (ou wèï, ou pa weï) 75%des personnes interrogées consi-dèrent quʼil devrait démissionner etson collègue du Conseil Généralavec,si « le74 » ne passe pas.

Chaben semble oublier que « ayen

di fos pa bon », que « menm épi pa-siens épi kracha ou pa ka fè en kal-bas antré an tchou an moustik » ! Ilsʼest, hélas, lourdement trompé àvouloir jouer à lʼindispensable, touten essayant de passer pour un au-tonomiste qui nʼaurait pas renoncéà lʼindépendance. « On ne sert pasdeux maîtres à la fois, Dieu etMamon » ! « On ne met pas despièces de drap fort sur de vieux ha-bits, pas plus quʼon ne met du vinnouveau dans de vieilles outres »,nous enseigne la Bible. Vieille outretrouée, notre Marie-JANUS se vide

doucement. Déjà lʼamphibie du Ma-rigot (la commune), en versant seslarmes de crocodile, dénonce uneerreur magistrale qui ne sert pas lacause des « 74istes » et qui porteun coup mortel à « an espwa malpapaye ». Lʼautre crocodile dumême bord, notre Lisenogoud quise veut calife à la place du Calife,

plus opportuniste, sedépêche de sʼen dépar-tir et sʼempresse dʼan-noncer quʼil nedémissionnera pas,sonnant ainsi le signalde la débandade. Déjàles rats quittent le rafiotnaufragé !Que restera-t-il de toutcela ? Le drame dʼunvieux renard, roublard,habile illusionniste,kleptomane qu vientdʼêtre pris la main dansle sac, désabusé, laqueue entre lesjambes, regagnant len-tement les profondeursde son terrier.Chaben a voulu se fairemousser ! Il nʼen res-tera que lʼécume de la

vague qui vient mourir sur la plagedes songes et des illusions per-dues !Paix à son âme. Requiem pour unartiste.

TITIS (18 novembre 2009)

Ils ne s’y attendaient pas ! Et ça leur est tombé sur la tête comme un coup de massue.

Afin que personne ne vienne redresser son propos, lui, il l’avait astucieusement réservé pour le final, en apo-

théose à son discours de clôture. L’effet devait être foudroyant : ils en furent assommés !

« Si ou wè 74-la pa pasé, mwen sav sa pou mwen fè.Mwen pé ké kontinyé tout lavi mwen chayé dlo dan pannyé ! »

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COMMUNIQUÉ

Le Progressiste - Page 6 - Mercredi 18 novembre 2009

L’INCONTOURNABLE PRÉALABLE DE LA NEGOCIATION

Calendrier programme d’Actions du Parti

Le Parti Progressiste Martiniquaisprend acte des mesures issues duComité Interministériel de lʼOutre

Mer et annoncées par le Président de laRépublique, le 06 novembre dernier. Sion peut saluer lʼaudace affichée pour cer-taines dʼentres elles, en particulier cellesconcernant la coopération régionale, lecontrôle des prix.., il reste à évaluer lesmoyens, le calendrier et la pertinenceglobale de lʼensemble de ces actionspour sortir notre pays de son mal déve-loppement chronique.

On ne peut nier par ailleurs que la situa-tion actuelle nécessite un temps dʼéva-luation, dʼexpertise, voire decontractualisation, pour ouvrir des pers-pectives réelles de développement, fon-dées sur la responsabilité la plus largelocalement. Une responsabilité servantde dynamique à un projet dʼépanouisse-ment dont le socle serait autant lʼégalitédes droits que le droit à lʼinitiative et à ladifférence.

Une saine mise en application de cesnombreuses mesures du conseil intermi-nistériel (plus dʼune centaine) ne peutdonc sʼimaginer que dans un processusde responsabilisation qui leur confèreune âme. Processus dont lʼamorce devraêtre une transition capable dʼassurer desbases solides à notre autonomisation.Autrement, les « avaler » telles quellesserait lʼaveu dʼune faillite des collectivitésen place, prises en flagrant de délit dʼin-curie (Saint Pierre, le tourisme, la jeu-

nesse, lʼénergie, la formation, lʼhabitat, lelogement, la production locale… sont au-tant de compétences mal assumées lo-calement, conduisant aujourdʼhui à desmenaces de recentralisation, à peine voi-lées).

Ce temps de transition, de négociationpréalable à lʼindispensable changementde régime politique, est aussi nécessairepour établir de nouvelles règles de gou-vernance, dʼorganisation, dʼidentificationdes moyens, pour que les institutions lo-cales soient des forces de conceptions etde propositions, et non de bonnes exécu-tantes déresponsabilisées.

Peut-on imaginer un seul instant que dʼicile 17 janvier 2010 cette négociation soitpossible ?

Peut-on faire croire que toutes ces me-sures, non négociées au préalable avecles collectivités, ni véritablement penséespar elles, peuvent constituer une base denégociation dans le cadre de lʼart. 74dont lʼactuelle rédaction nie par principelʼégalité des droits ?

Il faut avoir le courage de mener la ba-taille, de ne pas abdiquer, et, avec déter-mination, de faire admettre dans laConstitution Française, ces deux grandsprincipes, reconnus au plus haut niveaude lʼEtat : dʼune part, « que nos pays par-ticipent du rayonnement de la Francedans le monde » ; et, dʼautre part, que «lʼunité nʼest pas lʼuniformité au sein de laRépublique ». Alors, il faut aller jusquʼau

bout de ce raisonnement, et que la res-ponsabilité par lʼautonomie ne seconstruise pas audétriment de lʼégalité des droits, doncdans une précarisation rampante.

Après ce conseil interministériel, cettepériode de transition que nous réclamonsest plus que jamais à nos yeux, indispen-sable. Ce sera le temps de la raison re-trouvée, pour que les règles et moyensdes différents acteurs institutionnels seconstruisent dans lʼharmonie et la cohé-rence.

La responsabilité ne se quémande pas,elle se conquiert !

LʼAutonomie ne sʼimprovise pas, elle seconstruit !

Lʼémancipation dʼun peuple nʼest pas unacte de bienfaisance, ni une manoeuvrepoliticienne. Et ce nʼest pas un acquitte-ment « bon pour solde de tous comptes». Cʼest lʼauto-institution dʼun peupledans ses règles, dans ses institutions,dans ses significations, et dans ses droitslégitimes et permanents. Un peupleconscient tout à la fois des avantages etdes limites de ses choix.

Un long chemin reste à parcourir, gar-dons le cap, continuons le combat.

Serge LetchimyPrésident

Du Parti Progressiste Martiniquais

Prioritaire Mer 18 Nov. VAUCLIN F. ODONNAT Débat Institutionnel Commune Baie des Mulets à 18h30

Jeudi 19 Nov. FdF M. DELINDE Débat Institutionnel Citron- Trenelle Centre culturel à 18h30

Prioritaire Vend 20 Nov. Ste MARIE F. LORDINOT Débat Institutionnel Zone atlantique Pain de sucre à 18h30Restaurant la table créole

Vend 20 Nov. Ducos L.MARIE-SAINTE Débat Institutionnel Morne vert Ducos Foyer Rural du MorneVert(Ducos) à 18h30

Vend 20 Nov. FdF M. BIENAIME Débat Institutionnel Trenelle, citron Montgérald au 17 avenuelouis Domergue, à 18h30

Prioritaire Sam 21 Nov. Trois-Ilets A. RENE-CORAIL Débat Institutionnel etDébats Thématiques

Zone Trois-Ilets, Ansed’Arlet, Diamant

Place du bord de Merà 18h30

Lundi 23 Nov. St ANNE E. COPPET Débat Institutionnel Commune Quartier Poirier (rte du cap)Salle les Flibustiers

Mar 24 Nov. Carbet ECANVIL Débat Institutionnel commune Paillote

Mer 25 Nov. Schœlcher D. CHOMET Débat Institutionnel Commune Batelière

Jeudi 26 Nov Riv. Pilote FILIN Débat Institutionnel Commune A déterminer

Ven 27 Nov B. pointe CASIMIRIUS Débat Institutionnel Commune Resto chez Valence (Bourg)

Page 7: Le progressiste n° 2107

Paroles citoyennes

Le Progressiste - Page 7 - Mercredi 18 novembre 2009

Dans la perspective des choix importants à venir, je mepermets dʼouvrir le principe du « Forum Citoyen ». A ce titre, je souhaiterais la publication dans vos co-lonnes des réactions de « lʼhomme de la rue » au dis-cours présidentiel.

Sur la forme, je reconnais le volontarisme et lʼhabiletéde lʼhomme. Sur le fond, jʼai relevé plusieurs points decontradiction et dʼinquiétude :1/ Son intervention fait suite à une consultation intermi-nistérielle, donc logiquement, la nouvelle ministreMarie-Luce PENCHARD devrait être déléguée auprèsdu Premier Ministre ! Est-ce le choix HORTEFEUX plu-tôt que FILLON, ou choix dʼembrigadement ?2/ Il renforce les pouvoirs du Préfet, quʼil veut plus« REAC-TIF ». De quoi sʼinquiéter quand on a vu lesforces déployées en février-mars 2009 !3/ Je mʼinquiète aussi quand il veut renforcer la concur-rence, sans prendre aucune disposition pour organiserle marché des productions locales. Encore de la pwo-fitasyon !4/ Cʼest louable de favoriser la création des TPE…Mais si on nʼallège pas les charges sociales et fiscalespendant 5 ans, elles disparaissent !5/ Est-ce à lʼEtat dʼétablir le marché unique GWADA-MADININA ? Alors, avec Gwada en « 73 », est-ce utileque Madinina soit en « 74 » ?6/ Cʼest bien de développer les énergies renouvela-bles. Mais le stockage des énergies, de quelles techno-logies sʼagirait-il ? Du nucléaire ?7/ Il propose de renforcer la taxe sur les tabacs, au pro-

fit des communes…Est-ce pour compenser les baissesde recettes prévisibles avec la réforme de lʼoctroi demer ?8/ Concernant le cycle complet des études médicalesà lʼUAG : Très bien dʼélargir le numerus clausus ! Il se-rait bien quʼà partir du 2e cycle, les étudiants soient ré-munérés par le RSTA (en cas de redoublement, ilbaisserait de moitié et à la fin des études, une prime àlʼinstallation de 10.000 euros serait allouée). En contre-partie, lʼintéressé devra sʼinstaller au pays pendant aumoins 10 ans. Le non-respect de cette exigence oblige-rait au remboursement de toutes les sommes perçues.9/ Je note quʼil attribue un « zéro pointé » à la gouver-nance du Conseil Général dans le cadre de la lutte anti-vectorielle. Je note aussi le pied de nez fait à…lʼindépendantiste Alfred MARIE-JEANNE qui irait re-présenter la France dans les organisations régionales.10/ Et le plus grave : le Président sait comment réglerle problème du tourisme !... En créant une GARE MA-RITIME sur le secteur de Port Cohé ! En pleine man-grove !! Quʼen pense Monsieur SAMOT ?

Permettez-moi de citer cette phrase du Dr Pierre ALI-KER : « Les meilleurs spécialistes des affaires martini-quaises sont les Martiniquais eux-mêmes ».

Alain PHILIPBERT

[Notre rédaction reçoit régulièrement des contributions de lecteurs et/ou observa-

teurs de notre vie politique. Nous les publions sous la responsabilité de leurs auteurs]

Page 8: Le progressiste n° 2107

ÉCONOMIE

Le Progressiste - Page 8 - Mercredi 18 novembre 2009

Situation financière des communes:Serge Letchimy gagne un amendement

[ Juste avant le congrès de lʼAssociation des Communes et Communautés dʼoutre-meren Martinique et en plein Congrès des Maires à Paris ]

ASSEMBLEE NATIONALE

PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2010

Amendement de Serge Letchimy, Christiane Taubira, Louis-Joseph Manscour, JeannyMarc, Albert Likuvalu, Annick Girardin, Chantal Berthelot, n°17, après lʼarticle 50.

Insérer un article rédigé comme suit

« Le Gouvernement présentera, lors de la dis-cussion du budget 2011, un rapport indiquantles mesures quʼil entend prendre ou proposerpour répondre à la situation financière préoc-cupante des communes dʼoutre-mer, dont lesvilles-capitales, pour leur permettre dʼassumerpleinement les charges et responsabilités quileur incombent.Dans le cas des villes capitales de lʼoutre-mer,ce rapport visera plus particulièrement à iden-tifier les mesures de nature à compenser lesconséquences financières des charges dite decentralité dont la réalité est aujourdʼhui établiecomme le montrent les rapports transmis auxautorités de lʼEtat. »

Exposé des motifs

Les communes dʼoutre-mer connaissent dessituations budgétaires tendues, voire dégra-dées, du fait de la particularité de la matièrefiscale. Une bonne partie de leur budget estalimentée par la taxe dʼoctroi de mer. Lesvilles-capitales de lʼoutre-mer connaissent uneproblématique particulière en matière de res-sources financières au regard des charges im-portantes de centralité auxquelles elles doiventfaire face.Ces questions qui font lʼobjet dʼun consensusau sein des associations des élus communauxde lʼoutre-mer ont fait lʼobjet dʼétudes et depropositions dont lʼEtat est saisi. Au momentoù sʼengage une réflexion sur les ressourcesdes collectivités territoriales, il importe que soitprise en compte la situation particulière de cescollectivités et quʼune réponse appropriée luisoit apportée.

Page 9: Le progressiste n° 2107

Les deux cloches se disentêtre de gros crabes avec defortes pinces… Lʼindépen-

dantiste devenu autonomiste etmême césairiste a perdu sagrosse pince car les Martiniquaissavent bien quʼil a critiqué lePPM et Césaire pendant plus dequarante ans ! Le traître qui a faittant de mal à Césaire a, lui,perdu les deux pinces, car trahirCésaire et son Parti Patrimoineest criminel, tout simplement.Le Peuple martiniquais faitconfiance au PPM et à son pré-sident Serge Letchimy.Donc :NON le 17 janvier 2010

OUI le 24 janvier 2010

OUI à lʼautonomie pour la NationMartiniquaise = égalité desdroits et droit à la différence.Parce que le choix de CESAIRE,dʼALIKER, de DARSIERES etdes militants du PPM nʼa pas faitde LETCHIMY un dauphin, heu-reusement ! Le peuple martini-quais approuve pourtant le choixde Letchimy et surtout les habi-tants de la capitale qui ont fait delui le député-maire de Fort-de-France, élu à la mairie avec23.000 voix !Le peuple martiniquais ne peutpas comprendre que ClaudeLise- qui est devenu présidentdu Conseil Général et Sénateurgrâce à Césaire, Aliker, Dar-

sières et aux militants de lʼauto-nomie pour la Nation Martini-quaise, qui se conquiert

comme le dit si bien notre prési-dent- puisse avoir le comporte-ment stupide et ridicule qui faitde lui le « petit toutou » dʼAlfredMarie-Jeanne qui veut simple-ment le pouvoir pour le pouvoiret se définit autonomiste pourtromper le peuple !Après le mariage avec Michaux-Chevry, voilà le mariage avec C.Lise ! Le Carnaval de 2010 vaamuser le peuple comme ilconvient ! Dans « Antilla » N°1374, page 18, nous lisons(selon A. Marie-Jeanne) : « Lesacquis restent acquis ; la Sécu-rité Sociale nʼest pas remise encause, les retraites non plus,notre partenariat avec lʼEuropeest maintenu car la gestion auto-nome dʼune partie de nos af-faires ne lʼempêche pas. Lapreuve : Saint-Barthélemy etSaint-Martin, qui viennent dʼac-

céder à lʼautonomie ont de-mandé leur entrée officielle dansles R.U.P. [Régions Ultra-Péri-phériques]. Ils nous ont de-mandé de les soutenir et nousles soutiendrons dans leur dé-marche… ». Marie-Jeanne re-connaît donc quʼil faudra, aprèsle vote du « 74 », DEMANDERde rentrer dans les RUP ! Lepeuple martiniquais ne va pas selaisser tromper par les indépen-dantistes et les traîtres à laVRAIE autonomie réclamée parCésaire, Aliker, Darsières etVOULUE par notre présidentLETCHIMY et les militants duPPM.

KOUTT ZEPON

Le Progressiste - Page 9 - Mercredi 18 novembre 2009

LE PPM TOUJOURS VIGILANT !

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L’IMPOSTURE NÉO-AUTONOMISTELE NÉO-CÉSAIRO-SARKOZISME

Edouard DELÉPINE

« Vous voulez adapter la loi fran-

çaise aux départements dʼoutre-

mer, autrement dit, vous voulez

changer les détails alors quʼil

convient de changer lʼesprit…

Cʼest là une entreprise absurde,

et tout le génie du monde nʼy

parviendra pas. Ce quʼil faut,

cʼest créer quelque chose de

neuf, non une adaptation de la loi

française à nos départements,

mais quelque chose qui réponde

à notre situation économique

vraie. Et cela, seuls, en définitive,

les habitants des départements

dʼoutre-mer peuvent le faire. » A.

Césaire discours à lʼA.N.

1.12.1960

Il y a quelque chose de puéril et detragi-comique dans lʼempressementdes partisans de lʼarticle 74 de laconstitution française à accorder àMonsieur le Président de la Répu-blique un certificat de loyauté répu-blicaine guère différent, quant aufond, de celui que lui décernent lespartisans du 73. « Vous voyez bien,disent les uns et les autres, cʼestmonsieur le président de la Répu-blique lui-même qui le dit : pasquestion de lʼindépendance, pasquestion de sortir du cadre de laRépublique française. »Le comique cʼest que ce soit les in-dépendantistes qui sʼaccrochent leplus à cette parole présidentielle.Le candidat du MIM aux récentes

élections municipales partielles deRivière Salée a montré le chemin.Pendant les quinze jours de sacampagne électorale il a fait passeren boucle sur une impressionnantesono le passage du discours deMonsieur le Président de la Répu-blique, à lʼaéroport Aimé Césaire,affirmant que lui, président, il ne se-rait jamais question de lʼindépen-dance et quʼen tout état de cause,la prochaine consultation sur lʼévo-lution institutionnelle nʼavait rien àvoir avec lʼindépendance. Voilà quidevrait rassurer ses amis anti-indé-pendantistes.

Mais les indépendantistes ?

Il est vrai que les seuls Martiniquaisà avoir vraiment peur de lʼindépen-dance cʼest les indépendantistes.Ils ne prononcent le mot durant lescampagnes électorales que pouraccuser leurs adversaires de sʼenservir pour faire peur aux travail-leurs en les faisant passer pour desindépendantistes quʼils se défen-dent dʼêtre dans ces moments privi-légiés de la lutte politique. Audemeurant, si cela a pu arriver chezleurs adversaires de droite, aucunde leurs adversaires de gauche nʼajamais pris au sérieux les rodomon-tades de Marie-Jeanne sur son in-dépendantisme qui amusebeaucoup plus quʼil nʼeffraie. Mêmequand au lendemain de chaqueélection il ne perd aucune occasiondʼessayer de convaincre lʼopinionpublique française quʼil a derrièrelui une large majorité de Martini-quais. (Voir en encadré son inter-view à Paris Match six mois parèsles régionales de 1998).Le drame, cʼest la naïveté des an-ciens autonomistes ralliés en com-parses repentants à la farcemarie-jeanniste. Je ne parle pasdes positions dʼun Michel Branchi,devenu « subitamente » pour re-prendre une des expressions favo-

rites de son nouveau patron, un hé-

ritier de la pensée de Césaire après

avoir été lʼun des plus sinistres anti-

césairistes de son parti, et de deve-

nir le plus authentique fuit sec et

lʼun des fossoyeurs les plus titrés

de ce parti qui fut, jadis, un grand

parti au service des travailleurs.

Ni, bien entendu, du porte parole

officiel du RMC, « monsieur

1,81% », (son meilleur score en

2001 contre Letchimy quʼil dé-

nonce comme un imposteur,

alors quʼil était, lui, au Conseil

Régional lʼun de ces Elus sans

Électeurs Propres qui sont le

fruit empoisonné de la propor-

tionnelle intégrale). Ce qui ne

lʼempêchait pas dʼêtre lʼun des

grands ambassadeurs du GTPR

(Grand Tourisme Politique Ré-

gional) spécialisé dans le trans-

port urbain dans les grandes

capitales européennes, Berlin,

Paris, Londres et dans la traque

médiatique du chloredécone.

Me surprend davantage et mʼafflige

infiniment plus la conversion de

Claude Lise aux charmes du marie-

jeannisme. Je comprendrais quʼil

soit fier dʼavoir réuni autour dʼune

même table Érichot et Samot, Ca-

role et Saé, Confiant et Pierre Petit

(mais Pierrot est-il dans le coup

vraiment ?). Pour combien de

temps et sur quelles bases les ac-

colades et les embrassades (à la

soviétique ?) entre les uns et les

autres ? (A SUIVRE)

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VIE DU PARTI

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Une campagne d’explication des arti-

cles 73 et 74 a été impulsée par les

Balisiers de Sainte-Luce sous la prési-

dence de José MAURICE et animée

par Louis CRUSOL, maire PPM de

Sainte-Luce.

Les réunions se tiennent chez l’habi-

tant et dans tous les quartiers de la

commune.

Lundi 26 Octobre 2009, Serge LET-

CHIMY, Président du PPM et Député

Maire de Fort de France a été à la ren-

contre des Lucéens chez Gilles MAR-

CHAND, conseiller municipal.

Quelque 220 personnes ont pris part

au débat.

Après un exposé sur les dits articles et

la projection de documents vidéo

par Louis CRUSOL, ce fut un

échange clair, sans langue de

bois, qui a manifestement permis

aux nombreux participants d’avoir

une meilleure compréhension de

l’enjeu des consultations des 10

et 24 janvier prochains.

Serge LETCHIMY a expliqué la

troisième voie que le Parti pro-

pose dans un projet de dévelop-

pement économique, social et

culturel. Il appelle à voter contre

le 74 le 10 janvier et pour l’assemblée

unique le 24 en insistant sur la néces-

saire mobilisation de tous.

Les réunions des Balisiers de Sainte-

Luce se poursuivent au rythme de deux

rencontres par semaine.

A CALIFORNIE LE 12 NOVEMBRE

Belle affluence ce jeudi soir à la salle

des fêtes de ce quartier du Lamentin.

Alain ALFRED, secrétaire général ad-

joint du PPM, ouvre la séance par un

exposé charpenté sur les enjeux de la

(les) consultation(s) de janvier 2010.

Avec calme et pédagogie, il établit la

différence entre évolution institution-

nelle (passage à la collectivité unique

en remplacement du département-ré-

gion) et changement statutaire (pas-

sage de l’article 73 à l’article 74).

Jean-Claude WILLIAM, président du

M.A.P. – Mouvement des Autonomistes

et Progressistes) explique la genèse de

ce regroupement qui, précise-t-il, n’est

pas un parti politique de plus puisque

intégrant des personnalités venues

d’horizons divers. Serge LETCHIMY,

président du PPM, plus dynamique que

jamais, fustige les contradictions et les

contrevérités des « soixante-quator-

zistes » et rappelle ce qu’est la vraie

autonomie réclamée depuis si long-

temps par Aimé CESAIRE. On note à

ses côtés la présence de son suppléant

à l’Assemblée, le Lamentinois Thierry

FONDELOT. Les interventions de la

salle permettent de préciser les notions

et les enjeux jusque tard dans la soirée

(plus de 22 heures).

LES LUCEENS À L’ECOUTE DE LA TROISIEME VOIE

COMITÉ DE RÉDACTION :

Daniel COMPEREJeannie DARSIERES

Didier LAGUERRELaurence LEBEAU

Daniel RENAY Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates

qui lui ont toujours fait confiance.

« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide

matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous

les remercions d’envoyer leurs dons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs sug-

gestions au siège du PPM :

- Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.

Directeur de la Publication : Daniel COMPERE

18, Allée des Perruches - Rte de l’Union - 97200 Fort-de-France

Téléléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01

Site Internet : www.ppm-martinique.fr

Email : [email protected]

N° de CPPAP : 0511 P 11495

Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

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HOMMAGE

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NIP

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T 05

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37

Poème acrostiche, en vers libres(dont les premières lettres, lues Verticalement, forment lenom de celle quʼon honore)

Christiane, Courageuse Christiane, Clairvoyante Christiane, Consciencieuse Christiane, le P.P.M. veut cueillir les fruits de ton Militantisme,

Honnis soient ceux qui habitent un monde de pestilences, de renie-ments, de trahison, de honte, tu as définitivement tourné ces pages Humiliantes…

Responsable, tu l’étais, avec passion, pour toujours revivifier les Rêves possibles de la Renaissance et de la Dignité,

Inhérents à ta volonté farouche de défendre les droits, tous lesDroits du peuple, t’immolant, s’il le faut, à cette noble tâche

Si attachée, Toi, au socialisme, à la sincérité du dévouement, faceAux simagrées intéressées des Autres, et aux souillures de l’esprit

Tu étais Femme de silex, tu sommais chacun d’être sourd aux Sirènes de la corruption, aux faux semblants, et aux trépigne-ments de la lâcheté.

Identité, Idéalisme militant, Idéologie ferme et sans concessions, Imagination au service d’une cause : c’était ton crédo, Toi icône De l’Incorruptibilité !

Audacieuse et déterminée, rectiligne, tu suivais la voie choisie,Sans t’attarder à l’attirail illusoire des assoiffés du pouvoir, allantà l’essentiel

Non à la démagogie, non au naufrage des convictions, non au Populisme, non aux nourritures avariées de l’esprit, pour Préserver jusqu’au nombril les valeurs qui étaient tiennes.

Energique et exemplaire, tu respectais ton éthique au service desAutres, sans étalage ni exaltation - Simplement et Fermement,Ainsi tu le voulais !

Dommage que tu ne sois plus là, pour nous guider et nous dispenserTes sages conseils, sans défaillance

Opiniâtre, l’œil vif et vigilant, tu mettais tout en œuvre pour Dénoncer les coups bas, l’obscurantisme et les offenses à laLiberté.

Rêvant, sans illusions excessives, d’un avenir de lumière, tu riaisdes manœuvres à peine voilées des rivalités de puissance, des pauvres ruses qui n’arrivaient pas à rogner la rigueur de ta Foi

Libre, tu aurais tant voulu écrire, dans le grand livre de notre Liberté, les lois et les luttes de cette noble conquête,

Enthousiaste, enflammée, lorsque tu poussais les cris de colèreet d’indignation, pour réveiller les sommeils de la soumission,ou de la tyrannie,

Autonome dans ta tête, tu luttais tout naturellement pour décrocherCette Autonomie du peuple, dans une Nation à laquelle tu croyais

Nationaliste, prête à ouvrir toutes les niches d’émancipation dans le nœud des difficultés qui pourraient noyer les volontés de s’enSortir,

Sereine et distinguée, tu l’étais, et c’est ainsi que nous te voyions, Comme nimbée d’un serment d’airain de don de soi, Sentinelle Eternelle d’un somptueux nuage où désormais tu règnes…

Jeannie DARSIERES

SENTINELLE EN FACTION,CHRISTIANE, NOUS TE SALUONS….

Nous avons appris le récent décès du père de notre camarade Jean-Michel LIDAR.

La Rédaction l'assure de sa sympathie.

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