lantenne 26 08 2014

Avec un peu plus d’un million de mètres carrés commercialisés, le marché des entrepôts de plus de 5.000 m2 accuse une baisse de 16 % selon CBRE, et jusqu’à 20 % sur le segment des bâtiments de plus de 10.000 m2, selon DTZ. “Après un premier trimestre en demi-teinte, le deuxième tri-mestre a déçu et n’enregistre pas le rebond escompté à l’exception des marchés francilien et lyon-nais qui polarisent plus de la moitié de la demande placée sur le semestre”, commente le pre-mier analyste. Pour CBRE, “l’at-tentisme est plus que jamais pré-sent et se répercute sur le marché de l’immobilier logistique où les délais de commercialisation sont particulièrement longs et les négociations fragiles”. Ce ralentissement se vérifie par la diminution des recherches lan-cées par les chargeurs, et par la quasi-disparition des appels

d’offre des prestataires logistiques sur toute la France. Du coup, les perspectives de commerciali-sations à court et moyen termes restent préoccupantes.

RattRapage à paRis et Lyon

Ce constat est tempéré par les belles performances observées en Île-de-France et en Rhône-Alpes. Grâce à la finalisa-tion d’affaires engagées de longue date et la concrétisa-tion de clés-en-main, le de-mande placée dans la région Capitale at-teint plus de 420.000 m2 sur le marché des entrepôts de plus de

5.000 m2. Soit un doublement par rapport à la même période 2013 ! La grande distribution et le commerce spécialisé concen-trent près de la moitié des tran-sactions. Au total, dix clés-en-main sur des bâtiments de plus de 30.000 m2 y sont recensés par CBRE. Parmi eux, deux sortiront de terre courant 2015, pour Toys R Us à Saint-Fargeau-Ponthierry (51.000 m2) et Auchan à Serris (51.500 m2). Après une année 2013 au ralenti, le marché lyon-nais se repositionne aussi au niveau de sa moyenne semes-trielle avec 167.000 m2 placés. “La faiblesse des demandes exprimées

au cours du deuxième tri-mestre et la pé-nurie d’offres d i s p o n i b l e s laissent envisa-ger cependant une fin d’année moins dyna-mique”, selon le consultant.

Sur la dor-sale, le Nord-

Pas-de-Calais est resté quasiment atone avec 45.300 m2 placés

seulement. La région Paca est éga-lement à la traîne avec 92.100 m2 commercialisés. Quant aux mar-chés secondaires, ils marquent le pas à l’exception du Grand Est et du Grand Centre.

ReLance des investissements

À 3,5 Mm2, l’offre immédia-tement disponible se contracte de 3 % sur le semestre. Elle di-minue sur la majorité des mar-chés sauf en Île-de-France où elle progresse de 11 % pour atteindre 1,6 Mm2. Dans ce contexte, les valeurs locatives sont stables variant de 30 à 60 euros/m2/an, la fourchette haute s’appliquant à quelques surfaces en première couronne francilienne. Côté in-vestissement enfin, 551 millions d’euros se sont dirigés vers des actifs logistiques au premier se-mestre, selon DTZ. Ce volume en hausse de 11 % intègre la re-prise par Blackstone auprès de Foncière des Régions d’un porte-feuille pour un montant record de 400 millions d’euros environ.

Érick Demangeon

Immobilier logistique

Inversions de tendance au premier semestre

Après une année 2013 dynamique tirée par les marchés secondaires tandis que la dorsale Lille-Paris-Lyon-Marseille marquait le pas, la situation s’est inversée au premier semestre. À l’exception des bassins franciliens et lyonnais, l’ensemble des marchés ralentissent, parfois lourdement...

“Les délais de commercialisation sont particulièrement

longs et les négociations

fragiles”

69e année - n°19.269 mardi 26 août 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480

Air France :La compagnie veut rassurer ses salariés sur la réorganisation à venirLa réorganisation à venir du réseau court et moyen-courrier d’Air France n’entraînera “aucun transfert” de personnel, de contrats de travail ou d’appareils, promet la compagnie dans une lettre envoyée jeudi 21 août à ses salariés.

FM Logistic :Un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros

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2014

Rouen reçoit son plus gros navire

Le port de Rouen a ac-cueilli du 21 au 24 août derniers le gros vraquier japonais “Atlantic Tiger”. Porteur d’une cargaison de charbon, il a été opéré au terminal de la société Sea Invest Rouen. Avant sa montée en Seine, il avait livré une partie de son char-gement à Dunkerque.

Lors de son escale rouennaise, l’“Atlantic Tiger” est devenu le navire le plus gros jamais vu en Seine. Avec un port en lourd de 180.182 tonnes, il dépasse d’un peu le record détenu par un autre vra-quier capesize comme lui, le “Royal Accord” avec 180.129 tonnes ; ce dernier avait fait escale à Rouen en décembre 2009. Ajoutons que l’“Atlantic Tiger” me-surait 288,93 mètres de longueur pour 45 mètres de largeur.

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Entreprises

2 - Mardi 26 août 2014 - l’antenne Entreprises

Le futur plan stratégique d’Air France, “Perform 2020”, a été annoncé en juillet. Il prévoit une redistribution des lignes court et moyen-courrier entre Air France et Hop!, sa filiale régionale, ainsi qu’une poursuite de la croissance de sa filiale low-cost Transavia sur les dessertes européennes. Selon un article des “Échos” daté de mercredi 20 août, Air France s’apprêterait à vivre “un big bang” avec ce plan à partir de 2015. Le courrier adressé jeudi 21 août par la direc-tion à ses 65.900 salariés est une réaction à cet article qui, selon elle, “appelle des précisions”.

La “nouvelle entité Point à Point” (vols ne passant pas par le hub de Roissy), cœur de la future réorganisation, “ne sera ni une filiale ni une nouvelle compagnie”. “Cette nouvelle

organisation ne nécessitera aucun transfert de personnel opé-rationnel (personnel en escale et personnel navigant), aucun transfert de contrat de travail ni aucun transfert d’appareil entre compagnies”, promet le groupe. Le groupe rappelle qu’il détaille-ra “en septembre” son projet. À

cette occasion, “le périmètre de chacune des marques sera cla-rifié”, poursuit la lettre du groupe. S’agissant de sa filiale low-cost Transavia,

la stratégie de développement “sera poursuivie” pour contrer la concurrence des compagnies à bas coûts.

De source syndicale, les grandes lignes stratégiques du plan doivent être présentées par le PDG d’Air France, Frédéric gagey, le 4 septembre en comité central d’entreprise (CCE). Les

détails sont attendus lors d’une nouvelle réunion du CCE à la fin du mois.

spectRe d’une gRève en septembRe

Malgré le courrier, la future réorganisation suscite des in-terrogations au sein du person-nel. “Comment Air France veut donc faire la réorganisation de ses lignes ? Est-ce qu’elle va prêter des Airbus à Hop!, qui n’a que des appareils plus petits ? Auquel cas, avec quel équipage ? Est-ce que c’est juste une affaire de lisibilité commerciale? ”, souligne Béatrice Lestic (CFDT). “On attend vraiment d’y voir un peu plus clair. Pour le moment, la communication est

un peu absconse”, estime la dé-léguée syndicale.

Le principal syndicat de pi-lotes, le SNPL, agite depuis fin juillet le spectre d’une grève en septembre et pourrait mettre sa menace à exécution en déposant un préavis la semaine prochaine.

La réorganisation annoncée porte en germe une flexibilité dans la gestion des avions et des équipages. Or, les pilotes d’Air France travaillent actuellement dans des conditions plus avan-tageuses que celles de Hop! et Transavia. “Perform 2020” fait suite au vaste plan d’économies “Transform 2015”, qui à son échéance fin 2014 aura entraîné 8.000 suppressions de postes (10 % des effectifs), selon la compagnie.

Air FranceAérien

La compagnie veut rassurer ses salariés sur la réorganisation à venir

La réorganisation à venir du réseau court et moyen-courrier d’Air France n’entraînera “aucun transfert” de personnel, de contrats de travail ou d’appareils, promet la compagnie dans une lettre envoyée jeudi 21 août à ses salariés.

“Les grandes lignes stratégiques du plan

seront présentées le 4 septembre”

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La compagnie aérienne à bas prix Ryanair, candidat au rachat de Cyprus Airways, a

présenté vendredi 22 août un ambitieux programme de

redressement pour permettre à la compagnie nationale

chypriote de redevenir rentable. Le projet présenté

par Michael O’Leary, qui anticipe “un avenir enthou-

siasmant” à Cyprus Airways, prévoit d’accroître de 500 % le nombre de passagers de la compagnie, en le faisant

passer de 500.000 par an en 2013 à 3 millions d’ici trois à quatre ans. Avec la grecque

Aegean Airlines, Ryanair est l’un des quinze investis-seurs intéressés par Cyprus

Airways.

Rachat

Livrée il y a quelques jours à l’armement fluvial CFT, la barge “Chelles” est équipée de dix cuves sous pression spéciale-ment conçues pour le transport de ciments pulvérulents. Arri-vée au Havre fin juillet depuis les Pays-Bas où elle a été transformée, elle est affectée sur le bassin de la Seine. L’une de ses spécificités réside dans sa capacité de manu- tention autonome (chargement et déchargement) grâce à ses cuves sous pression. Indépen-dantes, ces dernières permet-tent en outre le transport de plusieurs qualités de produits sans risque de contamination ou de mélange.

Livraison

D’avril 2013 à fin mars 2014, le dernier exercice fiscal de FM Logistic marque un tournant dans l’histoire du groupe. Pour la première fois, le prestataire franchit en effet le cap du mil-liard d’euros de chiffre d’affaires (1,043 milliard d’euros plus exac-tement). “Une année très satis-faisante” de l’aveu de son prési-dent, Jean-Christophe machet, en ligne avec les objectifs de son plan Ambition 2022. À cet hori-zon, FM Logistic ambitionne le doublement de ses recettes à hau-teur de 2 milliards d’euros.

En 2013, ses revenus bondis-sent de 17,6 %. Une croissance rentable puisque dans le même temps, le résultat opération-nel s’améliore de 23,5 % à plus de 36 millions d’euros. Cette dynamique se vérifie aussi en termes d’effectifs qui passent de 15.300 à 18.730 collaborateurs. Ces progressions consolident deux opérations de croissance externe menées l’an passé : Univeg en Russie finalisée en juin 2013 et McLane au Brésil un mois plus tard. Ces deux ac-quisitions permettent à FM de s’implanter sur de nouveaux

territoires (Amérique du Sud), et de s’adjoindre de nouvelles com-pétences dans la logistique des produits frais via Univeg.

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En parallèle, le prestataire dé-clare une croissance organique de l’ordre de 115 millions d’euros correspondant à la signature de nouveaux contrats et à l’exten-sion de collaborations existantes. Pour poursuivre sa transforma-tion et croiser ses ambitions à l’horizon 2022, FM annonce le lancement de nouveaux chantiers. Dans le but de renforcer sa cou-verture de la chaîne logistique, le développement d’une offre transport plus large figure parmi ses priorités, dans le cadre d’opé-rations cross-canal en particulier. Un autre défi concerne la gestion de ses ressources humaines par le biais, entre autres, de la création d’une pépinière de jeunes colla-borateurs et de son programme de formation interne baptisé FM University.

Érick Demangeon

FM LogisticLogistique

un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros

Conjuguant croissance externe et organique, FM Logistic poursuit sa dynamique de progression rentable avec, en 2013, le franchissement du cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le renforcement de l’offre transport et la gestion durable des ressources humaines sont deux de ses priorités.

La première compagnie aé-rienne russe Aeroflot a annon-cé dimanche 24 août qu’elle allait lancer une autre société low-cost, après que sa filiale Dobroliot a dû suspendre ses activités début août en raison des sanctions de l’UE contre la Russie. La nouvelle compagnie pourrait être lancée fin octobre, avec le passage aux horaires d’hiver. Cette nouvelle filiale d’Aeroflot devrait opérer sur les mêmes destinations que Dobroliot, qui desservait Simféropol, la capitale de la Crimée. Les vols vers la Crimée sont traditionnellement suspendus avec le début de l’hiver.

Création

Le gouvernement allemand a annoncé vendredi 22 août avoir donné son feu vert à la

vente par le groupe d’énergie allemand RWE de sa filiale

Dea à un fonds d’investisse-ment contrôlé par des intérêts

russes. Dea est spécialisé dans l’exploration et la pro-

duction de gaz et de pétrole. RWE avait annoncé en mars son intention de céder cette

filiale pour un montant de 5,1 milliards d’euros à un

fonds basé au Luxembourg, LetterOne, émanation du

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l’antenne - Mardi 26 août 2014 - 3

Les métaux de base rebondissentLes prix des métaux échangés sur le LME ont presque tous terminé la semaine en hausse, rebondissant après une chute

la semaine précédente et ignorant le ralentissement de la production industrielle en Chine.

OR/ARGENT - “Selon les minutes de la dernière réunion du FOMC (comité de politique monétaire de la Fed) publiées mercredi 20 août, plusieurs membres du comité pensent qu’une hausse de taux anticipée serait appropriée si les objectifs du FOMC en termes de marché du travail et d’inflation étaient atteints plus rapidement que prévu”, ont indiqué les économistes de Commerzbank.

“Du coup, le dollar s’est apprécié face à l’euro jusqu’à atteindre son plus haut niveau en onze mois. En réaction, l’or a chuté à son plus bas niveau en deux mois (à 1.273,03 dollars l’once)”, ont-il poursuivi.

Le renforcement du dollar pèse sur les matières pre-mières libellées dans la monnaie américaine, tel les que l’or, en les rendant plus coûteuses pour les inves-tisseurs munis d’autres devises.

Celle-ci a estimé, vendredi 22 août dans un discours à la conférence de Jackson Hole (Wyoming, centre-ouest des États-Unis), que le marché de l’emploi américain n’était pas “encore totalement remis” tout en avertissant que si les progrès s’accéléraient, une hausse des taux plus rapide interviendrait.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.277,25 dollars vendredi 22 août au fixing du soir, contre 1.296 dollars le vendredi précédent.

L’once d’argent a clôturé à 19,49 dollars, contre 19,86 dollars il y a sept jours.

PLATINUM/PALADIUM - Le palladium, métal précieux utilisé dans l’industrie automobile et la joaillerie, est monté lundi 18 août jusqu’à 901,45 dol-lars l’once, soit son niveau le plus élevé depuis le 22 fé-vrier 2001.

“Le premier facteur soutenant les prix du palladium est la grève de cinq mois dans les mines d’Afrique du Sud. Nous estimons qu’au moins 650.000 onces de pal-ladium, soit 25 % de la production minière annuelle de ce pays, ont été perdues”, a expliqué Caroline Bain, analyste chez Capital Economics.

Du côté de la demande, le palladium, qui est utilisé pour la construction de pots catalytiques pour les voi-tures utilisant de l’essence, a été soutenu par la bonne progression des ventes aux États-Unis et en Chine (principaux marchés d’automobiles à moteur essence).

En fin de semaine, le palladium a cédé une partie de ses gains, certains investisseurs choisissant de prendre des bénéfices, selon les économistes de Commerzbank.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.416 dollars, contre 1.446 dol-lars sept jours plus tôt.

L’once de palladium a clos pour sa part à 883 dol-lars, contre 878 dollars à la fin de la semaine précédente.

CACAO - Les cours du cacao ont atteint de nouveaux plus hauts depuis 2011 en début de semaine, avant de céder un peu de terrain en raison de prises de bénéfices.

Le cacao échangé à New York est monté lundi 18 août jusqu’à 3.269 dollars la tonne, un maximum depuis début mai 2011, tandis que celui coté à Londres a atteint mardi 19 août 2.050 livres sterling la tonne, au plus haut depuis mi-juillet 2011.

La fève brune, qui a atteint à plusieurs reprises ces der-nières semaines des plus hauts depuis 2011, affiche une nette progression depuis le début de l’année (+ 18 % à Londres et à New York), après avoir déjà bondi de 25 % l’année dernière.

Du coup, le cacao a subi “une correction”, les in-vestisseurs décidant d’engranger quelques bénéfices, ont expliqué les analystes d’IG.

Selon eux, les fondamentaux du marché du cacao — caractérisé par un déficit de l’offre et une demande vigoureuse — plaident toutefois contre une baisse pro-longée des cours.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livrai-son en décembre valait 2.028 livres sterling vendredi 22 août, contre 2.029 livres sterling le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la tonne pour livrai-son en décembre valait 3.212 dollars, contre 3.233 dollars sept jours plus tôt.

CAFÉ - Les prix du café ont continué d’osciller la semaine dernière au gré des spéculations sur la qualité et la quantité de la récolte au Brésil, pre-mier producteur et exportateur mondial de café.

Ainsi, après avoir atteint en début de semaine des plus bas depuis quelques semaines (1.928 dol-lars la tonne mardi 19 août pour le robusta, au plus bas depuis début juin, et 182,85 cents la livre mercredi 20 août à New York, un minimum depuis trois semaines), les cours du café ont rebondi.

“Il y a de plus en plus de rapports ces der-niers jours selon lesquels la récolte brésilienne de cette année sera inférieure de 30 % à celle de

l’année dernière”, ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Cependant, “il y a aussi des observateurs qui ne prédisent pas un tel déficit”, ont-ils ajouté, pointant que les stocks étaient toujours amples.

“L’incertitude autour de la récolte brésilienne devrait maintenir un niveau élevé de volatilité dans les prix de l’arabica au cours des prochaines se-maines”, ont-ils donc prévenu.

Le Brésil a été affecté par une sécheresse histo-rique au cours du premier trimestre, qui a particuliè-rement touché les zones caféières au moment crucial du développement des fruits des caféiers.

À Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 1.993 dollars, contre 1.943 dollars pour le contrat de septembre le vendredi précédent. À New York, la livre d’arabica pour livraison en dé-cembre valait 188,55 cents, contre 184,50 cents pour le contrat de septembre sept jours auparavant.

SUCRE - Les cours du sucre, qui ont enregistré une chute presque continue depuis mi-juin, ont essayé de rebondir en fin de semaine, bénéficiant d’achats à bon

compte. En début de semaine, les prix du sucre ont poursuivi leur déclin, tombant mercredi 20 août à des minimum depuis fin janvier-début février (à 417 dollars la tonne à Londres et 15,38 cents la livre à New York).

Selon Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, le sucre est notamment sous pression d’une offre abondante en provenance du Brésil et de la Thaïlande (respectivement premier et deuxième exportateurs mondiaux). Depuis le début de la récolte le 1er avril jusqu’à fin juillet, les usines du Centre-Sud (principale région sucrière brésilienne) ont produit 15,13 millions de tonnes de sucre, soit 9 % de plus qu’à la même pé-riode la saison dernière. À partir de jeudi 21 août , les cours du sucre se sont toutefois redressés, bénéficiant d’achats de la part d’investisseurs faisant la chasse aux bonnes affaires.

À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 432,60 dollars, contre 431,30 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 15,97 cents, contre 15,95 cents sept jours auparavant.

CÉRÉALES/SOJA - Les courtiers du marché agri-cole sont restés suspendus tout au long des dernières séances aux photos, tweets et autres remarques des par-ticipants à la tournée d’inspection organisée, comme chaque troisième semaine d’août, par le cabinet d’ana-lyses et de conseils Pro Farmer.

Spécialistes et journalistes ont sillonné les routes du Midwest, s’arrêtant régulièrement pour examiner et pré-lever épis de maïs et gousses de soja.

Les conditions météorologiques restent quant à elles très favorables au développement des plantes. Quelques zones sont toujours un peu trop sèches mais, comme les températures restent modérées, cela ne provoque pas de dégât majeur.

La France, premier exportateur européen de blé, a ainsi dû acheter du blé britannique et lituanien pour pal-lier la mauvaise qualité de sa récolte et pouvoir ainsi fournir ses grands clients étrangers, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest notamment.

“Si la France n’a pas assez de blé pour exporter comme à son habitude, cela laisse plus de place au blé américain, de bonne qualité cette année”, remarque Bill Nelson.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre 2014, le plus échangé actuellement sur le marché, a terminé vendredi 22 août à 3,715 dollars contre 3,77 dollars à la clôture le vendredi précédent (- 1,46 %).

Le boisseau de blé pour livraison en décembre, le contrat le plus actif en ce moment, a clôturé à 5,6225 dollars contre 5,635 dollars en fin de semaine dernière, après être descendu jusqu’à 5,50 dollars mer-credi 20 août (- 0,22 %).

Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus coté, s’est établi à 10,42 dollars contre 10,52 dol-lars le vendredi précédent (- 0,95 %).

COTON - Après une chute libre entre mai et fin juillet, les cours passant d’environ 90 à 60 cents la livre, le prix de la fibre blanche s’est stabilisé début août.

“Après qu’il soit devenu évident que les investisseurs spéculatifs n’allaient plus forcer le marché à descendre encore plus et que les producteurs n’étaient pas prêts à se séparer de leur récolte pour une soixantaine de cents la livre, le renversement de tendance n’était plus qu’une question de temps”, ont souligné les analystes de Plexus Cotton.

Aussi “quand les cours ont dépassé mercredi 20 août la moyenne des prix sur les 21 jours précédents, cela a déclenché des achats”, ont-ils noté.

Le marché du coton américain a aussi profité, selon Sharon Johnson, agent de courtage pour KCG Futures, d’un petit regain d’inquiétudes sur la moisson aux États-Unis.

D’après les prévisions météorologiques, le centre du pays devrait recevoir des pluies abondantes jusqu’à la fin de l’année. “Cela pourrait conduire à des problèmes de quantité et de qualité, dont il est difficile à présent de me-surer l’ampleur”, a-t-elle relevé.

“Atteindre une production de 17,5 millions de balles, comme prévu par le ministère américain de l’Agriculture, deviendrait alors plus difficile.”

La livre de coton coté à New York pour livraison en décembre, la plus échangée actuellement sur l’Inter- continentalExchange (ICE), a terminé vendredi 22 août à 66,18 cents contre 64,35 cents en fin de semaine dernière (+ 2,84 %).

L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d’Orient, s’échangeait à 74,90 dollars les 100 livres contre 74,10 dollars le vendredi précédent (+1 ,08 %).

En vedette…MÉTAUX DE BASE

“Il semble que l’été touche à sa fin sur les mar-chés et une tendance est trouvée”, ont indiqué les analystes du courtier Triland Metals, qui notent un certain optimisme des opérateurs sur les métaux de base.

Le groupe des métaux industriels a fortement pro-gressé mercredi 20 août et a réussi à maintenir cette tendance jusqu’à la fin de la semaine, malgré un in-dicateur chinois en demi-teinte publié jeudi 21 août.

Les analystes de Triland Metals attribuent princi-palement la forte poussée de mercredi 20 août — qui a porté l’aluminium à un nouveau plus haut depuis février 2013, à 2.083,75 dollars la tonne — à des fac-teurs techniques tandis que ceux de Commerzbank pointent les données publiées ce jour-là par le World Bureau of Metal Statistics (WBMS).

Selon ce cabinet britannique, tous les métaux de base (hormis le nickel) ont enregistré un déficit d’offre au cours du premier semestre de cette année — ce qui est de nature à soutenir les prix.

Les métaux de base ont été quelque peu refroidis jeudi 21 août par la publication de l’indice PMI des directeurs d’achats en Chine calculé par la banque HSBC.

Le cuivre, le nickel et le zinc ont ainsi atteint ven-dredi 22 août leur plus haut niveau depuis deux se-maines, à respectivement 7.083 dollars la tonne, 19.069 dollars la tonne et 2.371 dollars la tonne.

Seul l’étain n’a pas profité de cette tendance haus-sière, tombant jeudi 21 août à son plus bas niveau depuis un mois et demi (à 22.000 dollars la tonne), pénalisé par un retrait des investisseurs spéculatifs.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.058 dollars vendredi 22 août, contre 6.845 dollars le vendredi précédent.

L’aluminium valait 2.064 dollars la tonne, contre 2.003,25 dollars.

Le plomb valait 2.254 dollars la tonne, contre 2.199 dollars.

L’étain valait 22.225 dollars la tonne, contre 22.400 dollars.

Le nickel valait 18.832 dollars la tonne, contre 18.700 dollars.

Le zinc valait 2.359,75 dollars la tonne, contre 2.272 dollars.

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l’antenne - Mardi 26 août 2014 - 7

8 - Mardi 26 août 2014

En baisseEn hausseLe gouvernement russe table

sur une hausse de ses exporta-tions de céréales sur la campagne agricole en cours, jusqu’à 27 mil-lions de tonnes, grâce à l’abon-dante moisson attendue, a indi-qué vendredi 22 août le ministre de l’Agriculture. “Le potentiel d’exportation cette année se situe entre 25 et 27 millions de tonnes”, a déclaré le ministre, Nikolaï Fiodorov. L’estimation officielle précédente était de 25 millions de tonnes. La Russie, l’un des prin-cipaux fournisseurs des marchés internationaux de céréales, a ex-porté 25,4 millions de tonnes lors de la dernière campagne agricole (juillet 2013-juin 2014 inclus). La récolte de céréales s’annonce cette année en nette hausse, “à au moins 100 millions de tonnes”, selon Nikolaï Fiodorov, contre 92,4 millions de tonnes en 2013, qui était déjà une bonne année.

La Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH) a annoncé une chute de 38,4 % de son activité au deuxième tri-mestre, à 57,4 millions d’euros, “confirmant la traversée d’un bas de cycle” pour le caoutchouc. Les tonnages vendus par le pro-ducteur de caoutchouc naturel, détenu pour partie par le fabri-cant de pneumatiques Michelin, ont également reculé de près de 9 % à moins de 36.000 tonnes, contre 39.500 tonnes à la même époque l’an passé. Sur les six der-niers mois, SIPH affiche un chiffre d’affaires en baisse d’un tiers (à 127,3 millions d’euros) et des tonnages en léger recul de 1,1 % à peine maintenus par un premier trimestre en hausse (+ 7 %).

PollutionUne fuite causée par le détourne-

ment clandestin de pétrole d’un oléoduc a provoqué la pollution de la rivière San Juan, dans une région agricole du Nord du Mexique, ont indiqué jeudi 21 août les autorités locales. “Cela touche une zone d’environ 23 kilomètres où du pé-trole brut s’est répandu. Nous avons de-mandé à la population d’éviter de boire de l’eau et de consommer du poisson en provenance de la zone touchée”, a dit Víctor cabrera, délégué fédéral de protection de l’environnement dans l’État du Nuevo Leon, frontalier des États-Unis. Pemex a détecté plus de 3.000 détournements en 2013.

VolcanL’Islande a abaissé dimanche

son niveau d’alerte sur le volcan Bardarbunga, repassant à l’orange après une journée à l’échelon rouge, le plus élevé, en raison d’un risque d’érup-tion imminente. Le service météo- rologique islandais (IMO) a signalé qu’il n’y avait pas eu d’éruption du volcan sous-glaciaire samedi 23 août. L’alerte rouge annoncée samedi avait entraîné la fermeture de l’espace aérien dans la zone du volcan, les aéroports islandais étant néanmoins restés ouverts. Un in-tense activité sismique persistait autour du Bardarbunga, avec plus de 700 se-cousses enregistrées dans la nuit de samedi à dimanche.

EmbargoLa Serbie s’est engagée vendredi 22

août auprès de l’Union européenne à ne pas encourager l’augmentation des exportations de produits alimentaires vers la Russie après l’embargo russe d’un an sur les produits alimentaires occidentaux. Les exportations serbes de produit alimentaires vers la Russie représentent actuellement 0,2 % du total des importations russes d’ali-ments. “Même si la Serbie atteignait son maximum en terme d’exportations vers la Russie, cela ne représenterait que de 0,4 % à 0,5 % des importations russes, soit un pourcentage insigni-fiant qui ne menace personne”, a dé-claré la ministre serbe de l’Agriculture, snezana Bogosavljevic Boskovic.

ImportL’Argentine a violé les règles du com-

merce international en mettant en place une série d’obstacles aux importations de biens européens, japonais et améri-cains, a estimé vendredi 22 août l’OMC, chargée de trancher ce litige commer-cial. Les trois plaignants accusaient l’Argentine d’avoir mis en place des restrictions qui pénalisent leurs exporta-tions vers ce pays. Ainsi, les entreprises qui veulent exporter vers l’Argentine sont obligées notamment en contrepar-tie d’importer des biens argentins. L’un des exemples les plus connus est celui du constructeur automobile allemand Porsche, qui a dû s’engager à acheter du vin et de l’huile d’olive argentins pour faire entrer une centaine de véhicules.

Zoom...

Lutte contre le dumping social et la concurrence déloyale

Publiée au “Journal officiel” le 11 juillet, la loi n° 2014-790 vise à lutter contre le dumping social et la concurrence dé-loyale. Deux de ses disposi-tions concernent plus particu-lièrement le transport routier. La première étend les règles du cabotage routier aux véhi-cules de moins de 3,5 tonnes. La seconde renforce l’inter-diction pour un conducteur routier de prendre son repos hebdomadaire normal de 45 heures à bord de son camion. Les employeurs qui organisent sciemment le travail des conducteurs sans veiller au respect de cette règle, prévue par le règlement euro-péen n° 561/2006, sont désormais passibles en France d’une amende de 30.000 euros et d’un an d’emprisonnement ! À quel titre et sous quelle forme que ce soit, le fait de rémunérer des conducteurs routiers en fonction de la distance parcourue ou du volume des marchandises transportées est passible de sanctions similaires, “dès lors que ce mode de rémunération est de nature à compromettre la sécurité routière ou à encou-rager les infractions au règlement européen n° 561/2006”. À l’exception de la filière agricole, la loi n° 2014-790 introduit pour tous les secteurs dont le transport routier une responsabilité solidaire du donneur d’ordre en cas d’abus ou de fraude à la législation sociale (versement d’un salaire minimum en particulier) chez leurs sous-traitants. Cette dernière mesure vise à protéger les travailleurs détachés et à lutter contre le travail illégal en France.

Érick DEmanGEon

L’Iran a commencé à rénover sa flotte aérienne civile après la levée des sanctions sur le transport aérien décré-tée dans le cadre des négociations nu-cléaires avec les grandes puissances, a affirmé le ministre iranien chargé des transports. L’industrie du transport aérien est soumise à un embargo amé-ricain qui empêche les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes. Cet embargo a été partiel-lement levé par l’accord intérimaire destiné à lever les inquiétudes sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, appliqué depuis janvier. L’un des points de l’accord porte sur les

pièces détachées et les réparations de sécurité, mais la vente d’appareils reste interdite. Cette industrie “respire un peu avec la levée partielle des sanctions”, a expliqué le ministre de la Route, abbas akhoundi, en charge des transports. “Dix avions civils ont été récemment

ajoutés à la flotte iranienne, ce qui signi-fie une augmentation de 2.800 sièges et la réduction de l’âge moyen de la flotte d’un an et demi”. Il n’a pas précisé l’ori-gine de ces avions. L’Iran a également récemment envoyé des appareils dans des pays étrangers pour être réparés. Au cours des dernières années, l’Iran a acheté ou loué des avions d’occasions, notamment des Airbus. Les États-Unis ont autorisé Boeing en avril à vendre des pièces détachées d’avions de ligne à l’Iran. Ce feu vert porte sur “une courte durée” et concerne “les pièces détachées des avions de ligne qui ont besoin d’être changées pour des rai-sons de sûreté”.

L’Iran commence à rénover sa flotte aérienne

Transport routier

Quatre syndicats d’Air France appellent à suspendre les vols

Le syndicat Sud-aérien, non représentatif chez Air France, a demandé samedi 23 août à la compagnie de suspendre ses vols vers la Guinée, la Sierra Leone et le Nigeria en raison d’un “risque réel” de contamination par le virus Ebola encouru, selon lui, par les passagers et équipages. La même inquiétude a déjà été exprimée ces derniers jours par les troisième (SNPNC), quatrième (UGICT-CGT) et cinquième (SNGAF) organisa-tions chez les navigants.

“En continuant la desserte de Freetown, Lagos et Conakry, la compagnie fait courir un risque réel aux passagers et aux équipages et ne respecte pas le principe de pré-caution”, écrit Sud-aérien, sixième syndicat parmi les navigants. Le syndicat juge “les mesures prises (kit Ebola, thermomètres et questionnaires) bien dérisoires” et demande à la compagnie de “suspendre les rotations pour ces trois pays”. Il encourage les na-vigants à refuser d’embarquer sur ces destinations. Ces trois villes ont été classées comme destination à risque par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de tra-vail d’Air France (CHSCT), qui a déposé en juillet un avis de “danger grave et imminent”.

Le quatrième syndicat chez les hôtesses et stewards d’Air France (UGICT-CGT) en-joint, quant à lui, “l’ensemble des PNC Air France à refuser tout vol à destination de Conakry, Freetown et Lagos”. Les mesures mises en place par Air France sont “totale-ment inadaptées à la gravité de la situation et aux risques encourus par les hôtesses, stewards et chefs de cabine”, estime le syndicat. Un autre syndicat de navigants, non représentatif, le SNGAF, avait lancé lundi 18 août une pétition demandant “l’arrêt immé-diat de la desserte des pays touchés par le virus Ebola”.

La compagnie française est l’une des rares à encore assurer des rotations quoti-diennes vers Conakry et Lagos et trois fois par semaine vers Freetown. Un porte-parole d’Air France a expliqué que le groupe mettait tout “en œuvre pour garantir la santé et la sécurité de ses clients et de ses personnels sur toutes les escales de son réseau tout en respectant la décision des personnels navigants commerciaux qui ne souhaitent pas effectuer leur mission vers ces destinations”. Il a précisé que les avions effectuant ces liaisons volent avec le nombre réglementaire minimum de cinq PNC, prévu pour le type d’appareil desservant ces destinations (A330).

Sur le vif...

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