l'affaire calas - création 2016

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Dossier du spectacle // Texte de Frédéric Révérend // Mise en scène d'Olivier Broda

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PréambuleLe 13 octobre 1761, vers 19H30, après souper, Marc-Antoine Calas quitte la table pour faire sa « promenade » habituelle.Vers 22h00, Gaubert Lavaysse, ami de cette famille protestante, prend congé de la petite assemblée et le jeune Pierre Calas le raccompagne, au rez-de chaussée de la boutique familiale. Ils y découvrent le corps sans vie de Marc-Antoine.Ils crient. Le père, Jean Calas, descend. On envoie chercher un chirurgien et un homme de loi. Le Chirurgien constate la mort par pendaison…ou étran-glement. À 23h30, le magistrat David De Baudrique, investit la scène de crime. L’Affaire Calas peut commencer... Jean Calas est accusé d’avoir tué son fils.

Cette « affaire » va embraser toute l’Europe. Fanatisme, crime confes-sionnel, suicide ? La bataille juridique lancée par Voltaire, donnera nais-sance à un célèbre « traité sur la tolérance » fondement de l’idée d’un état laïc déjà portée par le jansénisme de nombre de notables.L’opinion publique sera prise à témoin pour la première fois par un « intel-lectuel » engagé et se « médiatisant » avant l’heure : Voltaire.

Suite à l’exécution du père Calas, Cesare Becciara, à Milan, rédige son pam-phlet philosophique contre la torture judiciaire : « des délits et des peines ».Plus surprenant encore, « l’affaire Calas » au travers le combat scienti-fique d’Antoine Louis, (« qui émeut l’Académie scientifique »), amènera à la création de la médecine légale.Jean Calas, n’a-t-il pas été victime d’enjeux qui le dépassaient ? Victime, bien au-delà de son crime réel ou supposé, de courants de pensées qui se disputaient le contrôle politique de la société civile.Une conjonction d’intérêts bien plus qu’un complot, traduction macabre des craquements et des raidissements d’une « société » absolutiste qui se sentait finir, où la religion était et d’état et force de loi.

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« Ces cas sont rares, mais ils arrivent,

et ils sont l’effet de cette sombre su-

perstition qui porte les âmes faibles

à imputer des crimes à quiconque ne

pense pas comme elles ».Voltaire « Traité sur la tolérance « (1763)

L’affaire caLas, etc.texte de frédéric révérendmise en scène : olivier broda

avec : Warren bauwens, michel ouimet, sylvain fontimpe, xavier Guerlin, louise Jolly, valérie thoumire

scénographie : noëlle Ginefricostumes : claire schwartzmusiques : vadim vernaylumières : Gilles Gaudet

coproductions : ville de ferney-voltaire, festival tandem de nevers, en cours ...avec le soutien de la compagnie issue de secours et de la ville et de l’agglomération de nevers. remerciements à alexis tripier.

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note de l’auteurAu moment d’entamer l’écriture de cette pièce inspirée par l’Affaire Calas, vous me demandez d’indiquer quelques-unes des intentions qui me guident.Je compte explorer le sujet tantôt « de loin », tantôt « par gros plans ».L’affaire Calas est une forêt d’indices, d’hypothèses, de fausses pistes, de fantasmes, de controverses. Il est imprudent de s’y aventurer sans boussole. Voltaire l’a traversée pour nous, et il en est sorti en tenant à bout de bras son traité de la Tolérance. Respect ! Circulez !Comme une zone irradiée, défendue par des dogmes qui invitent à la célébrer, mais, en fait, souvent, à la contourner.Ce n’est objectivement qu’un fait-divers, mais, à travers l’action de Voltaire, nous l’avons exhaussé au rang de mythe fondateur de notre société, ses protagonistes à celui de bourreaux, de martyrs et le grand philosophe des Lumières à celui de sauveur.Comment aujourd’hui traverser la zone interdite ? Non seulement l’affaire elle-même, mais surtout ce qu’elle a imprimé en nous, sans même que nous sachions que cela s’appelle Calas. Par quel itinéraire passer pour y emmener des spectateurs ?Le théâtre n’est pas une simple liturgie civique, une pédagogie suggestive, mais une insurrection poétique. Imiter Voltaire c’est faire craquer le prêt à penser, mettre à l’épreuve ce que l’on sait, entrevoir des dimen-sions humaines et leur permettre de s’incarner.Car le théâtre a une dimension sauvage, non domesticable qui n’obéit pas aux lois de l’apologie, du règlement de compte, de la pédagogie, de l’analyse ou de la communication.Cette affaire Calas ne se réduit pas plus à la psychologie qu’au mélodrame.Au fond les protagonistes de l’histoire ne sont pas seulement ceux qu’on nomme.Dans un autre travail à partir de faits historiques (Le coffre meurtrier) j’avais été frappé par l’importance de la foule, du public anonyme, de ceux qui en désignent d’autres, des bonnes personnes qui jurent n’avoir pas de sang sur les mains, de ceux qui laissent les choses se produire. Eux sont, à coup sûr, les vrais auteurs des événements.

Frédéric Révérend

Au moment d’entamer l’écriture de cette pièce inspirée par l’Affaire Calas, vous me demandez d’indiquer quelques-unes des intentions qui me guident.Je compte explorer le sujet tantôt « de loin », tantôt « par gros plans ».L’affaire Calas est une forêt d’indices, d’hypothèses, de fausses pistes, de fantasmes, de controverses. Il est imprudent de s’y aventurer sans boussole. Voltaire l’a traversée pour nous, et il en est sorti en tenant à bout de bras son traité de la Tolérance. Respect ! Circulez !Comme une zone irradiée, défendue par des dogmes qui invitent à la célébrer, mais, en fait, souvent, à la contourner.Ce n’est objectivement qu’un fait-divers, mais, à travers l’action de Voltaire, nous l’avons exhaussé au rang de mythe fondateur de notre société, ses protagonistes à celui de bourreaux, de martyrs et le grand philo-sophe des Lumières à celui de sauveur.Comment aujourd’hui traverser la zone interdite ? Non seulement l’affaire elle-même, mais surtout ce qu’elle a imprimé en nous, sans même que nous sachions que cela s’appelle Calas. Par quel itinéraire passer pour y emmener des spectateurs ?Le théâtre n’est pas une simple liturgie civique, une pédagogie suggestive, mais une insurrection poétique. Imiter Voltaire c’est faire craquer le prêt à penser, mettre à l’épreuve ce que l’on sait, entrevoir des dimen-sions humaines et leur permettre de s’incarner.Car le théâtre a une dimension sauvage, non domesticable qui n’obéit pas aux lois de l’apologie, du règlement de compte, de la pédagogie, de l’analyse ou de la communication.Cette affaire Calas ne se réduit pas plus à la psychologie qu’au mélodrame.Au fond les protagonistes de l’histoire ne sont pas seulement ceux qu’on nomme.Dans un autre travail à partir de faits historiques (Le coffre meurtrier) j’avais été frappé par l’importance de la foule, du public anonyme, de ceux qui en désignent d’autres, des bonnes personnes qui jurent n’avoir pas de sang sur les mains, de ceux qui laissent les choses se produire. Eux sont, à coup sûr, les vrais auteurs des événements.

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voici comme tout commence, sans avoir l’air de commencer :c’est un jour banal, à une époque ordinaire, dans une ville moyenne, chez des gens comme tout le monde. aucune catastrophe en vue. rien

d’irrémédiable. bonheur tranquille des anonymes, qui s’appliquent, à accepter de vivre, le mieux possible, ce qu’ils sont, la vie qu’ils ont

reçue. eux sont commerçants, vivent à l’étage de leur boutique. le fils aîné travaille avec son père. la mère est aidée par une servante.

ils ont deux filles, actuellement en vacances et un fils plus jeune toujours à la maison. le deuxième fils, lui a quitté la famille et vit sa vie

de son côté.

vers cinq heures, ils ont reçu la visite d’un jeune homme de leur connaissance. lui arrive de bordeaux pour rejoindre ses parents. mais ces

derniers étant partis à la campagne, il cherche à louer un cheval pour les rejoindre. il raconte en passant sa mésaventure. et bordeaux ?

comment ça se passe là-bas ? l’on échange des nouvelles. on parle, on parle. ne veut-il pas rester dîner ? allons, pourquoi pas !

l’invité monte à l’étage pour saluer la mère. elle n’est pas sortie aujourd’hui. il y a là le fils aîné, enfoncé dans un fauteuil qui paraît ab-

sent. la mère donne ses consignes à la servante et de l’argent au fils aîné pour qu’il aille acheter du roquefort. mais oui, lui seul sait où

l’acheter et comment le choisir. il y va, s’arrête au billard, faire une partie, revient avec le roquefort.

À table vers sept heures. discussion tranquille, animée par les questions du père, on parle, on parle. on parle, aussi de toulouse, des

antiquités conservées à la mairie. a un moment le plus jeune fils se risque à en citer quelques-unes, mais l’aîné, ouvre la bouche pour

le reprendre car le petit frère se trompe et il ne raconte pas bien. Jusqu’alors le fils aîné était resté assez indifférent à la conversation.

il a peu mangé mais bu pas mal de verres de vin. vers huit heures et demie, au dessert, il se lève de table. c’est comme ça chaque soir.

il va faire un tour. moment de liberté qu’il s’octroie, on sait qu’il retourne faire un tour au café, jouer au billard. il sort en passant par la

cuisine, la servante s’inquiète, qu’il ne prenne pas froid. on est en octobre. non, au contraire, je brûle dit le fils aîné. c’est tout. la famille

reste encore un peu à table, puis ils vont s’asseoir dans la chambre qui sert de salon. le père fait asseoir l’invité à côté de lui sur le sofa,

le fils cadet prend le fauteuil et la mère s’installe sur la chaise avec son ouvrage. elle brode. ils parlent. le fils cadet somnole. Peu avant

dix heures, l’invité prend congé. on s’aperçoit que le petit s’est endormi. non je ne dormais pas, dit-il gêné. on plaisante là-dessus, on

rit. Qu’il aille raccompagner l’invité avec une bougie et les deux descendent l’escalier. est-il normal que les portes de l’arrière-boutique

soient restées ouvertes ?

non, répond le petit qui s’approche dans le noir avec sa bougie pour aller les refermer…

tout pourrait continuer ainsi. l’invité va s’en aller. le fils cadet va remonter. tous iront se coucher. Puis le fils aîné reviendra, les souliers

à la main. et le lendemain, ce sera encore plus ou moins comme d’habitude.

mais ce soir-là tout n’est pas comme d’habitude. soudain des cris montent depuis le rez de chaussée, des cris d’alarme, des cris de dé-

sespoir. et ce concert de cris est comme l’ouverture d’un opéra catastrophe. il est trop tard pour arrêter le flux des horreurs qui suivront.

d’abord le cadavre du fils étranglé.

cette famille normale paraît soudain anormale. Pour la rumeur publique, ils cachent trop de choses. et la première d’entre elles, c’est

qu’ils appartiennent en secret à une religion interdite. ces gens-là on en a peur, on dit qu’ils constituent des réseaux secrets, réussissent

dans les affaires, cherchent à dominer la société et ne se mélangent pas aux autres. au nom des intérêts de leur secte, on croit qu’ils

accomplissent des crimes sournois. on leur reproche de ne pas afficher clairement ce qu’ils sont, on y voit la preuve de leur duplicité.

comme on n’en a pas d’autres, on a recours à la délation…éternelle histoire !

alors le père est accusé, puis torturé, et, sans avoir jamais rien avoué, sans preuves, il est exécuté en place publique d’une façon horrible

! voltaire a pris tous les risques pour sauver la famille calas. ces protestants qu’il n’aimait pas. supporter que ceux qu’on n’aime pas

existent…

le seul et vrai coupable n’est-il pas la bêtise ? la bêtise qui promet la vie plus facile, plus simple, plus légère ?

et si la bêtise unissait les gens, parfois plus fortement que la raison ? la bêtise, à la fois comique et tragique.

ces questions et d’autres sont toutes sur ma table. mais c’est par la fenêtre que je regarde car c’est de poésie

qu’il va s’agir.frédéric révérend (mars 2015)

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note d’intention du metteur en scèneAu moment d’entamer l’écriture de cette pièce inspi-rée par l’Affaire Calas, vous me demandez d’indiquer quelques-unes des intentions qui me guident.Je compte explorer le sujet tantôt « de loin », tantôt « par gros plans ».L’affaire Calas est une forêt d’indices, d’hypothèses, de fausses pistes, de fantasmes, de controverses. Il est imprudent de s’y aventurer sans boussole. Voltaire l’a traversée pour nous, et il en est sorti en tenant à bout de bras son traité de la Tolérance. Respect ! Circulez !Comme une zone irradiée, défendue par des dogmes qui invitent à la célébrer, mais, en fait, souvent, à la contourner.Ce n’est objectivement qu’un fait-divers, mais, à tra-vers l’action de Voltaire, nous l’avons exhaussé au rang de mythe fondateur de notre société, ses protagonistes à celui de bourreaux, de martyrs et le grand philosophe des Lumières à celui de sauveur.Comment aujourd’hui traverser la zone interdite ? Non seulement l’affaire elle-même, mais surtout ce qu’elle a imprimé en nous, sans même que nous sachions que cela s’appelle Calas. Par quel itinéraire passer pour y emme-ner des spectateurs ?Le théâtre n’est pas une simple liturgie civique, une pédagogie suggestive, mais une insurrection poétique. Imiter Voltaire c’est faire craquer le prêt à penser, mettre à l’épreuve ce que l’on sait, entrevoir des di-mensions humaines et leur permettre de s’incarner.Car le théâtre a une dimension sauvage, non domesti-cable qui n’obéit pas aux lois de l’apologie, du règlement de compte, de la pédagogie, de l’analyse ou de la com-munication.Cette affaire Calas ne se réduit pas plus à la psychologie qu’au mélodrame.Au fond les protagonistes de l’histoire ne sont pas seu-lement ceux qu’on nomme.Dans un autre travail à partir de faits historiques (Le coffre meurtrier) j’avais été frappé par l’importance de la foule, du public anonyme, de ceux qui en désignent

VICTIME OU COUPABLE ?Voilà bien un terrain miné !Un fait divers tristement célèbre et troublant qui deviendra l’affaire d’un siècle.Une affaire principalement connue pour sa petite rengaine que plus per-sonne ne songe réinterroger, sans même s’en rendre compte ; surtout quand Monsieur de Voltaire lui-même s’en mêle et brandit à la face du monde son fameux Traité sur la tolé-rance. Ouvrage se plaçant par ailleurs au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde depuis les sombres événements français de ce début d’année... Respect !Il ne s’agira donc pas ici de com-mettre un énième pamphlet contre une chose que bien évidemment nous condamnons. L’écueil est de parvenir à une lecture en nuance de cette af-faire et de jouer cette condamnation du fanatisme en se gardant bien de toute facilité d’accusation moralisa-trice.Le fanatisme est bien au cœur de cette affaire. Au delà de son crime réel ou supposé, Jean Calas peut être considéré comme une victime de pen-sées concurrentes qui se disputaient le contrôle de la société. L’enjeu est « d’imputer des crimes à quiconque ne pense pas comme les âmes faibles », d’imposer une doctrine et une vision des faits : nous nous garderons bien d’imposer la nôtre...

DOUTES ET CERTITUDESPour l’heure, il est très excitant et stimulant de dialoguer avec un tel auteur sur un tel sujet. Mais dans cette période d’élabora-tion, les possibilités de notre travail sont encore riches et il est trop tôt pour prédire une forme définitive.Nous savons en revanche ce que nous ne voulons pas : ni mé-lodrame à la Hugo, ni reconstitution historique où nous nous substituerions à l’historien. Il s’agira encore moins de révision-nisme historique prétentieux pour une affaire où la pleine lu-mière ne sera jamais faite.Il s’agira en revanche d’être contemporain à la manière d’un Giorgio Agamben : saisir notre temps où « la lumière du passé peut éclairer l’obscurité du présent », et questionner notre ma-nière d’être au monde.C’est également sur Voltaire que nous nous interrogerons. Rien n’est clair dans cette affaire et tout y est trouble. À en croire certains, notre philosophe n’aurait-il pas arrangé ou détourné certains faits pour rédiger et aboutir à un traité unanimement salué ? Ou quand la fin justifie les moyens ?Nous éviterons toutefois de caricaturer les différents protago-nistes et points de vue, tenterons de faire entendre la voix de chacun et de ne pas imposer une interprétation tout en s’inter-rogeant sur les réflexions que le miroir de cette affaire tend à notre époque.Doute et peut-être mensonge jalonnent cette affaire.Mais au fond, mensonge et vérité ne vont-ils pas de paire? N’est-ce pas d’ailleurs tout l’art du théâtre dont l’un des rôles est de confronter le spectateur à ce qu’il ne perçoit pas ?C’est donc par la fenêtre de l’art et du théâtre que nous dirige-rons notre regard. Un théâtre poétique comme art étrange où le plaisir et la réflexion, où l’émotion et la prise de conscience s’enrichissent mutuellement. Un théâtre de parole riche de contradictions qui se nourrit de ses propres questionnements. Notre vision du théâtre ne fait place ni au cynisme ni à l’angé-lisme des bons sentiments ; il cherche à penser autrement.

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olivier broda (avril 2015)Théâtre du Temps Pluriel

LE GESTE ESSENTIELLa mise en scène n’imposera rien au spectateur.Nous nous emploierons à utiliser le strict nécessaire pour jouer la pièce.Par la grâce des artifices de la scène, notre proposition tentera d’installer un équilibre subtil entre incarnation, narration et analyse. La musique et le travail sonore offriront de précieux effets de distanciation et l’interpréta-tion se gardera d’un réalisme cru.En effet, nous chercherons à nous éloigner d’un certain réalisme afin de trouver une forme plus poétique qui puisse sublimer la réalité, la dépasser et par là même la rendre plus dangereuse et corrosive, non anecdotique.Pour ce faire, nous privilégierons un espace elliptique moins univoque que des décors foisonnants. Une scénogra-phie acérée, allusive.À l’explicite, nous préfèrerons le suggéré, à l’ajout le retranché ; à l’art du profus, l’art du peu.Bosch et Bach nous accompagneront dans cette traversée.Nous donnerons à voir et entendre un huis clos cinématographique implacable sous forme de tableaux et de dia-logues incisifs où six comédiens se joueront de la frontière entre fiction et réalité.L’histoire sera peut-être abordée à partir d’un détail : du plan serré au plan large.Par la musique, les costumes, la scénographie et le jeu se télescoperont les époques.Par un travail de citations, nous dégagerons du sens par touches impressionnistes.Nous chercherons en somme à bousculer quelque peu les a priori avec une machine à jouer voire à rejouer l’histoire pour rafraîchir le regard et générer du sens.Ni pour, ni contre, juste avec.

« Peindre non la chose mais l’effet qu’elle produit. »

Mallarmé (1865)

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l’éQuiPeFrédéric RÉVÉREND/AuteurFormé au théâtre classique (Jean-Laurent Cochet), à l’improvisation théâtrale (Alain

Knapp), aux religions du Proche Orient ancien (doctorant en théologie) et aux langues scandinaves (Université de Stockholm). Depuis plus d’une vingtaine d’années, Frédéric Révérend accompagne des créations (théâtre, performances, cirque, opéra, formes ani-mées) souvent dès leur genèse, en s’attachant à l’organicité, au langage et à la drama-turgie.Il a ainsi travaillé au Théâtre d’ Évreux (Jacques Falguières) à la Comédie de Saint-Étienne (François Rancillac), à la Comédie de Caen (Jean Lambert-wild), Théâtre de la Cité Inter-nationale, la Comédie de Béthune (Thierry Roisin), à la Revue Éclair (Stéphane Olry et Co-rinne Miret), au CDN de Montluçon (Joahnny Bert), à l’EPCC du Château de La Roche-Guyon (Yves Chevallier), comme aussi bien dans divers lieux de création à Lübeck, à Fribourg, etc.Son travail a souvent porté sur des formes théâtrales expérimentales comme par exemple Montaigne (Thierry Roisin), Le Malheur de Job (Jean Lambert-wild), 13 semaines de vertu (Stéphane Olry), dans des théâtres clos, comme des espaces ouverts. Il a mené une col-laboration suivie avec les artistes sourds, au sein d’IVT (Jean-François Labouverie, Em-manuelle Laborit). Parfois metteur en scène de ses propres écritures et créations, entre autres : Le sacre d’Alice (Th. de la Ville), Hologramme pour un facteur idéal (Th. d’Evreux), L’homme aux farfadets (Th. des Bouffes du Nord), Kifélozof, Fini fini (avec le clown Da-mien Bouvet), Tête de mort (Théâtre de la Bastille, avec Jean-Pierre Larroche).Librettiste du Concile d’amour, d’après Panizza, Opéra de Nantes création avec M. Musseau et J.P. Larroche). Interventions à l’Université Paris VIII, au CNSAD, à l’école de la Comédie de Saint-Étienne etc, Il est également traducteur (anglais, allemand, suédois, hébreu an-cien …) (entre autres adaptations : Mademoiselle Julie pour J. Falguières, Ennemi public pour Th. Roisin), inventeur de jeux (entre autres : Jeu de l’anniversaire, éditions Nathan), scénariste et concepteur d’événementiels. Parmi ses œuvres publiées : Des parents sur commande, L’invention d’un château, Le coffre meurtrier, L’origine du monde est à La Roche-Guyon, La demoiselle qui songeait…Auteur en résidence à l’EPCC du Château de La Roche-Guyon (Région Île de France), il y a développé des ateliers d’écriture qu’il anime, et intervient dans la formation de chômeurs en insertion professionnelle avec lesquels il publie un journal.Actuellement il travaille avec François Rancillac sur La Place Royale au Théâtre de l’Aqua-rium, conçoit et compose la promenade sonore de l’Exposition Être et Paraître (Musée Na-tional de la Renaissance), et s’apprête à publier son roman Le noir n’est pas une couleur.Textes publiés :

- « Des parents sur commande », éditions GES, collection Très-Tôt Théâtre- « L’homme aux farfadets », édition L’Avant-scène-Théâtre- « Le sacre d’Alice », en ligne sur Internet- « Hologramme pour un facteur idéal », édition Dés-opérations- « L’invention d’un château », suivi du « Coffre meurtrier », éditions de l’Amandier, Paris, 2007- traductions diverses d’auteurs américains, allemands, suédois et norvégiens (William Lashner, Jakob M.R. Lenz, Henrik Ibsen, August Strindberg...)- Scénarios de dessins animés TV (Woofy, L’Apprenti Père Noël...) Principales dramaturgies :- avec François Rancillac: « Le nouveau Menoza », « Georges Dandin », « La folle de Chaillot » ( 2002), « Le pays lointain » ( 2001) ; « Les dix paroles » ( 2004) ; « Biedermann et les Incendiaires » ( 2005) ; « La tecto-nique des nuages » ( 2006), « Place Royale » (2015)…- avec Jean-Pierre Larroche : « Bafouilles » (2007-2008)- avec Jean Lambert-Wild : « Le malheur de Job » (2007-2008)- avec Stéphane Olry : « 13 semaines de vertu » (2006, repris au Festival d’Automne 2007)- avec Richard Dubelski : « L’Avenir du progrès » (2006)- avec Thierry Roisin: Montaigne, Antigone, Woyzeck, « Cheek to cheek » (2001), « Montaigne » (2007)- avec Jacques Falguières : « Mademoiselle Julie » ( 2005)- avec Emmanuelle Laborit : « Grand Guignol » ( 2005)- avec Jean François Labouverie : « L’invention d’un château », EPCP La Roche-Guyon (2006)

Olivier BRODA/Metteur en scèneIl est membre fondateur et directeur artis-tique du Théâtre du Temps Pluriel.Il a été comédien permanent de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre (MCNN) de 2000 à 2009.

Après des études d’ingénieur, il sillonne la France en curieux et boulimique, réceptif à toute rencontre artistique. Parmi les plus marquantes, on peut citer : Anita Picchiarini, Gilberte Tsaï, Carlo Boso, Clémentine Yelnick, Alain Reynaud, Philippe Genty et Mary Unde-rwood, Rézo Gabriadzé…

Il met en scène plusieurs auteurs contempo-rains dont : Alan Bennett (« Moulins à Paroles »), Jean-Luc Lagarce (« Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne », « Derniers remords avant l’oubli »), Serge Valletti (« Pour Bobby »), Rémi de Vos (« En avoir… ou pas »). Il s’attelle aussi au répertoire clas-sique avec « Antigone » de Sophocle (avec la collaboration artistique de Jean et Mayotte Bollack)…

Il aime aussi s’adresser au jeune public : « Ça vaut pas un clown » (création clownesque collective), « Le Petit Tailleur » (spectacle musical avec l’octuor Ad Libitum, tiré du conte des Frères Grimm et de la partition de Tibor Harsanyi) et « Au fond de la boîte il y avait… » (Création pour une marionnette et une comédienne écrit par A.-L. Pons).Il joue sous la direction de Jean-Luc Revol, Serge Lipszyc, Jean-Claude Feugnet, Benoît Lambert, Marie-Julie de Coligny, Eve Weiss, Vincent Colin, Sandrine Anglade, Laetitia Lambert...Il remporte en 2009, le prix d’interprétation au Festival d’Anjou pour le rôle de Dorante dans « Le Préjugé Vaincu de Marivaux ».Il est également titulaire du Diplôme d’Etat d’enseignement du théâtre.

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Warren BAUWENS/ComédienAprès une formation au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Amiens en 3ème cycle, Warren Bauwens intègre la Compagnie des Lucioles, dirigée par Jérôme Wacquiez, pour la création de « Comment parler à un enfant pendant que le monde pleure ». Spectacle présenté en Avignon en 2010 où il interprète le rôle principal.Il va collaborer avec différentes compagnies entre 2009 et 2011.C’est en 2011 qu’il intègre la Compagnie Issue de secours en temps qu’artiste associé sur le spectacle « Le chevalier de la barre, portrait d’un jeune homme » de Jacques Gabriel, mis en scène par Charles Lee et Louis Fortier. Il va parfaire sa formation avec un travail autour du masque et du jeu clownesque avec Louis Fortier dans le rôle de Swifft dans « La Clique », ensemble de clowns théâtraux.En 2013 il travaille avec la compagnie Les Petites Madames sur « La comédie de l’emploi », de Pierre Yves Millot, où il joue le rôle principal et les retrouve dans leur toute dernière création :« Sous contrôle » de Frédéric Sonntag.Depuis 2011, il est comédien associé au projet de la Compagnie Issue de Secours.

Sylvain FONTIMPE/ComédienComédien, chanteur : Titulaire d’une Maitrise Art du spectacle mention Théâtre à la Sorbonne Nouvelle, il s’est formé en travaillant depuis di-zaine d’années avec différentes compagnies mêlant souvent théâtre et musique. Membre de l’Atelier Recherche scène (1+1=3) dirigé par la metteuse en scène Martine Venturelli depuis 2007. Entant que co-médien il participe aux deux dernières créations de l’atelier : Celui qui ne connaît pas l’oiseau le mange… 2010/2013 et à la nouvelle création intitulée Appontage, crée à la Fonderie du Mans en avril 2015 (en par-tenariat avec la Fonderie du Mans et le GMEA d’Albi).Il travaille aussi comme interprète pour les metteurs en scène : David Farjon (compagnie Légendes urbaines) création pour la saison 2016.Olivier Broda (compagnie Théâtre du temps pluriel) 2013 En avoir ou pas (montage de textes de Rémi De Vos), 2012 Antigone de Sophocle (MCNN). François Wastiaux 2013 Poor people (de T. Wolman) (Théâtre de l’Echangeur) 2010 Entre les murs (de François Bégaudeau) (Théâtre Ouvert), 2006 Portrait Caché (d’Yves Pages). Marco Alotto (Italie) 2009, Passion Hamlet, (Festival d’Avignon (off), dans le cadre de « farandole à l’italienne »), 2008 L’Amore verra dopo Théâtre Opéra de Turin: le Picolo Regio, mai 2008, 2009, 2010.Auteur compositeur et interprète depuis 2006 dans le groupe La Grosse Lulu, (La Fête de L’Humanité 2010, le New Morning…), il cofonde la compagnie Lulu Prod en 2013 et crée avec Clément Caratini le Duo Echo (clarinette-basse/voix) et leur premier spectacle intitulé Aragon en chanson (Printemps de Poètes, Smac de Chelles les Cuizines, Cycle Aragon Saint Denis).Il intervient depuis dix ans comme pédagogue/assistant à la mise en scène pour le festival international Lingua In Scena (Turin/Italie). Il est également intervenant pour l’association Les concerts de poches.

Xavier GUERLIN/ComédienIl a suivi une formation d’art dramatique à l’école Claude-Mathieu.Il travaille régulièrement avec la compagnie «La Communauté ina-vouable» depuis 2007, en tant que comédien et musicien au plateau. Il compose aussi l’atmosphère musical pour les créations de cette com-pagnie.Parallèlement, il travaille avec Le Bouc Sur Le Toit en tant que comé-dien, marionnettiste et guitariste. Avec cette compagnie il débutera en début d’année 2016 la création de « l’apathie pour débutant » de Jonas Hassen Khémiri au théâtre Berthelot à Montreuil.Avec la compagnie «La Savaneskise» il est Gorgibus dans « Les pré-cieuses ridicules » de Molière au théâtre du Lucernaire mis en scène par Pénélope Lucbert.À l’écran, il a interprété le personnage de Claude dans «Je vous ai com-pris «de Frank Chiche (2012, production Arte). Et, on le retrouve aussi sur la série « Péplum » en goûteur loufoque.Xavier Guerlin a traversé différents textes allant   de Sarah Kane à Molière en passant par Shakespeare et Jon Fosse. Enfin, il anime ré-gulièrement des ateliers théâtre au sein de structures comme « les apprentis d’Auteuil ».

Louise JOLLY/ComédienneElle suit d’abord les Cours Simon à Paris (1979-1981) puis la classe libre de l’Ecole Florent (1983-1985) où elle est professeur de 1985 à 1989.Comédienne au sein de la compagnie du TCF (Jean-Luc Revol), elle a notamment joué dans « La Princesse d’Elide » de Molière (1992), « L’Heureux stratagème de Marivaux »E (1993), « Les Heures Blêmes » d’après Dorothy Parker (1996), « Les Trente millions de Gladiator » de Labiche (1999), « Tartuffe » de Molière...Elle a également joué dans « Le Songe d’une Nuit d’été » de Shake-speare, m.e.s Franck Berthier et « Croisades » de Michel Azama, m.e.s Rafaël Djaïm, dans « Puzzle » (2003), spectacle tout public m.e.s Serge Lipszyc, « Moulins à Paroles » et « Les règles du savoir-vivre dans la société moderne » m.e.s par Olivier Broda (2005 et 2006), « L’affaire de la rue de Lourcine » m.e.s par Benoît Lambert, « Le Préjugé vaincu » (2007) et « Narcisse » de Jean-Jacques Rousseau (2012) m.e.s. Jean-Luc Revol.Elle a également joué au cinéma dans « Embrasse-moi » de Michèle Rozier et « Cendrillon 90 » de Christine Dory.

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Michel OUIMET/ComédienComédien, né à Montréal au Québec, il est diplômé de l’Ecole Nationale de théâtre du Canada. Il collabore régulièrement depuis dix ans avec Agathe Alexis à la Comé-die de Béthune. Il a joué au théâtre sous la direction de Philippe Adrien, Gabriel Garran, Jean-Claude Fall, Marcel Maréchal, Laurence Février, Henri Ronse, Jean Lacornerie… Et au cinéma sous celle de Robert En-rico, Michel Soutter, Edouard Molinaro, Jacques Renard, Christian Vin-cent, Etienne Chatilliez.En outre, il a adapté pour la scène française deux textes de Michel Trem-blay : « Albertine en cinq temps » et « Sainte-Carmen de la main ». Il a écrit (et joué en 1992) « Pontormo », d’après le journal du peintre, qui fut créé à l’Atalante à Paris. Il a adapté et mis en scène trois Contes de madame Aulnoy, pour Micheline Uzan (spectacle pour l’enfance, produit par Héyoka à Sartrouville et Enfantillages à Montpellier).Il interprète en 2000 : « La main dans le bocal » de Pedro Sedlinsky, dans la mise en scène de Véronique Bellegarde à la Mousson d’été,Et en 2001 : « Territoires » de J.-F. Charlier, dans une mise en scène de Gérard Abéla, aux théâtres d’Abbeville, Amiens, Saint-Quentin.Il participe à la saison « Le Salon de lecture » à la maison de la Villette.Il joue également : « Etés à Nohan » de R. Schneider, et « Les Emigrés » de S. Mrozek, dans la mise en scène d’Alain Barsacq, au C.D.N. de Béthune et au théâtre de l’Atalante à Paris ; « La Chambre noire » de Stéphane Olry, mise en scène de l’auteur aux Subsistances de Lyon et reprise à l’Echangeur de Bagnolet.Sous la direction d’Anne-Marie Lazarini dans le spectacle « Mariage(s) », composé de « Hyménée » de Gogol et « La Noce » de Tchekhov au théâtre Artistic Athévains. Il met en scène et interprète « Préhistoire » d’Eric Chevillard au théâtre Artistic Athévains.En 2013, Il est particulièrement remarqué par la critique, dans son rôle-Titre « Ravel », mis en scène par Anne-Marie Lazarini

Valérie THOUMIRE/ComédienneAprès une formation en option théâtre à Rouen auprès du Théâtre des 2 Rives, elle commence à travailler aux côtés de compagnies de la ré-gion et de jouer Aristophane, Marivaux, Tchekhov, Israël Horovitz, Yo-land Simon, Ribes, Pinter et Grumberg. Arrivée à Paris, elle rencontre Jean-Luc Revol à l’école Florent, où elle a été élève et où elle sera chargée de cours par la suite. Elle sera pen-dant 10 ans l’assistante de Jean Luc Revol et sera aussi comédienne dans une de ses mises en scène Narcisse de Jean Jacques Rousseau pendant 3 ans. À la télévision, elle tourne auprès de Jean Marc Barr et Bruno Solo dans Deux Flics sur les docks et incarne Madame de Beauvais dans la série internationale Versailles où elle tourne en anglais. Elle donne aussi sa voix pour des jeux vidéos et pubs.

Noëlle GINEFRI/ScénographeFormée à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Nice avec pour direc-teur de thèse Alain Fleischer, Noëlle Ginefri débute sa carrière comme peintre en décors puis comme assistante scénographe auprès notam-ment de Patrice Cauchetier pour J.-L. Thamin, Emilio Carcano pour Alfredo Arias, Chloé Obolensky pour Peter Brook peinture du Mahab-barata et Impressions de Pelleas.). Elle signe son premier décor avec Claude Régy pour Intérieur de Maeterlinck et travaille par la suite avec plusieurs metteurs en scène notamment Dominique Feret, Alain Olivier, Daniel Zerki, Guy Pierre Couleau, Simon Abkarian ,Nicole Aubry, Patrick Sommier, Anne Dimitiadis, Loïc Corbery, Olivier Broda... et collabore avec le Musée de l’Air et l’Espace pour différentes scénographies et mises en espaces de lieux d’expositions.En 1997, elle rencontre Irina Brook et conçoit pour elle les décors et costumes de plusieurs de ses spectacles aussi bien au théâtre : (Une Bête sur la lune, Résonances, La Ménagerie de verre, Une Odyssée, Ju-liette et Roméo, La Bonne âme de Se-Tchouan, Le pont de San Luis Rey, L’Île des esclaves, Somewhere...La Mancha, La Tempête, Peter Pan, Peer Gynt, la vie Matérielle, La trilogie des îles.. que à l’opéra : (Eugène Onéguine de Tchaïkovski pour Aix en Provence, Cenerentola de Ros-sini et Giulio Cesare de Haendel pour le Théâtre des Champs Elysées, Traviata de Verdi pour Le Comunale à Bologne et l’Opéra de Lille, IL Burbero di Buon Cuore de Martin y Soler au Real de Madrid et au Liceu de Barcelone,L’Elisir d’Amore de Donizetti pour le Deutsche Oper Berlin, Don Paquale de Donizetti pour le Staats Oper de Vienne.

Vadim VERNAY/CompositeurVADIM VERNAY est un artiste qui se plaît à brouiller les pistes. Décou-vert pour la première fois en 2002 avec une maquette électro de 20 titres (TRAX évoque déjà « un réel univers »), c’est pourtant sous la forme d’un groupe qu’il se produit pour la première fois sur la scène du Festival de Jazz d’Amiens (2004).L’album FOR OTHER TRACKS paraît cette même année (2004) et est l’occasion d’une véritable création scénique autour des machines et des vidéos (Découvertes Electro du Printemps de Bourges, 2006). Les choses s’accélèrent avec un second album salué par la presse, MYO-SOTIS (2007) et un nouveau spectacle, cette fois-ci orienté sur les interactions des machines, des images et des instruments de musique. En 2008, VADIM VERNAY opère un premier tournant dans son projet, en le concentrant sur des formes plus expérimentales. De 2008 à 2011, s’enchaînent donc créations sonores pour le théâtre ou la danse, ins-tallations, performances, recherches sur les multimédia… Autant de projets qui seront pour lui l’occasion d’interroger les processus de création, d’écriture, d’interprétation ou d’interaction…C’est parallèlement à ce travaille d’expérimentation, presque dans l’ombre, que VADIM VERNAY a développé son troisième et dernier al-bum, afin de lui laisser le temps de la maturation. Et encore une fois, avec IT WILL BE DARK WHEN WE GET THERE (2015) il semblerait que l’artiste soit arrivé là où on ne l’attendait pas, introduisant textes et voix, présents sur l’ensemble des titres.Les albums MYOSOTIS (2007) et IT WILL BE DARK WHEN WE GET THERE (2015) ont bénéficié du soutien de l’ADAMI.

Gilles GAUDET/Création lumière, régie généraleGilles est le régisseur général et créateur lumière du Théâtre du Temps Pluriel depuis ses débuts. Il travaille dans de nombreux festivals en France et est notamment régisseur général du Festival du Mot de La Charité-sur-Loire.

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Le Théâtre du Temps Pluriel Conforté dans l’idée d’un théâtre qui doit faire sens, le Temps Pluriel aspire à un théâtre qui dit le monde avidement et qui questionne la vie.

Un théâtre qui sonde les textes possédant le pouvoir d’habiter le monde et de nous le restituer.

Un théâtre honnête  : comme le dit Peter Brook, « nous devons avoir les mains vides et montrer que nous n’avons rien dans nos manches ».

Un théâtre qui cherche les auteurs qu’on aimerait servir, ceux qui impulsent la nécessité et le plaisir de mettre en scène, c’est-à-dire de donner à lire ce qui ne se lit que dans les corps des acteurs et dans l’espace de la scène.

Un théâtre poétique comme art étrange où le plaisir et la réflexion, où l’émotion et la prise de conscience doivent se vivre ensemble.

Créé fin 2009, Le Temps Pluriel est artiste associé à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre. Elle compte à son actif plusieurs créations dont entre autres Derniers remords avant l’oubli de J.-L. Lagarce, (tournée en France 2011), Antigone de Sophocle, (Vingtième Théâtre Paris, tournée en France 2012), En avoir...ou pas d’après des textes de Rémi de Vos (Festival d’Avignon 2014, tournée en France).Le Temps Pluriel présente à partir du 1er mars 2016 «Voyages de l’insomniaque» d’après Fernando Pessoa au théâtre des Déchargeurs. La tournée est en cours d’élaboration.

Ancré dans le processus de création, le Temps Pluriel s’investit également dans la transmission, tout aussi essentielle. Pour la compagnie, le théâtre est porteur de cohésion sociale et culturelle ; il permet de tou-cher des publics différents mais également de créer des transversalités entre divers publics.

La compagnie développe son action de transmission en quatre volets :- Projets artistiques et culturels au sein des établissements scolaires de la Nièvre.- Actions culturelles en lien avec la création.- Projets amateurs et rayonnement de l’action culturelle.- Cours d’Art Dramatique au sein du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de Nevers.

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