la république française i 2013

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La République française : victorieuse et fragilisée

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Page 1: La république française i 2013

La République française : victorieuse et fragilisée

Page 2: La république française i 2013

Introduction : La fin de l’Union sacrée

Carte postale de 1916 illustrant l'Union Sacrée entre les différents "partis" de France

« Dans la guerre qui s'engage, la France […] sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée et qui sont aujourd'hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l'agresseur et dans une même foi patriotique »

Raymond POINCARÉ, Président de la République, 4 aout 1914.

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Clémenceau visitant des poilus, novembre 1917

« Vous voulez la paix ? Moi aussi. Il serait criminel d'avoir une autre pensée. Mais ce n'est pas en bêlant la paix qu'on fait taire le militarisme prussien.

Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c'est tout un. Politique intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la guerre. Je fais toujours la guerre. »

Georges CLÉMENCEAU, Président du Conseil, 8 mars 1918.

Introduction : La fin de l’Union sacrée

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Introduction : La fin de l’Union sacrée

Comment la IIIe République affronte-t-elle les difficultés de l’entre-deux guerres ?

Sous la IIIe République, de 1914 à 1916, les partis politiques s’unissent dans l’effort de guerre : c’est l’Union sacrée. Mais à partir de 1917, cette Union sacrée se divise.

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La République française : victorieuse et fragilisée

I.La fin de l’Union sacrée : la recomposition du paysage politique.

A) Le mécontentement dû à la guerre qui s’enlise.

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Introduction : La fin de l’Union sacréeLa chanson de CraonneQuand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,On va r'prendre les tranchées,Notre place est si utileQue sans nous on prend la pile.Mais c'est bien fini, on en a assez,Personn' ne veut plus marcher,Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglotOn dit adieu aux civ'lots.Même sans tambour, même sans trompette,On s'en va là haut en baissant la tête.

{Refrain:}Adieu la vie, adieu l'amour,Adieu toutes les femmes.C'est bien fini, c'est pour toujours,De cette guerre infâme.C'est à Craonne, sur le plateau,Qu'on doit laisser sa peauCar nous sommes tous condamnésC'est nous les sacrifiés !

{Refrain:}

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,Car c'est pour eux qu'on crève.Mais c'est fini, car les trouffionsVont tous se mettre en grève.Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,De monter sur l'plateau,Car si vous voulez la guerre,Payez-la de votre peau !

Affiche soviétique, 1917

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La République française : victorieuse et fragilisée

I.La fin de l’Union sacrée : la recomposition du paysage politique en France.

B) A gauche : l’influence de la révolution russe

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1917, une nouvelle donne pour la vie politique en FranceLes 21 conditions

Les 21 conditions

En juillet 1920 Lénine impose aux partis socialistes du monde entier d’adhérer à 21 Conditions en bloc, sans négociations possibles : c’est la IIIe Internationale.

2. Epuration des postes de responsabilité dans le mouvement ouvrier, où les réformistes doivent être remplacés par des communistes

11. Epurer la fraction parlementaire

12. Etablir l’organisation des PC sur base d’une centralisation démocratique par une discipline de fer confinant à la discipline militaire

16. Reconnaître le caractère obligatoire des décisions de la IIIe Internationale communiste, « parti mondial unique »

17. Appeler les partis « PC » au lieu de « PS »

21. Exclure du Parti ceux qui rejettent l’adhésion.

Page 9: La république française i 2013

Le Congrès de Tours et la division de la gauche

Le Congrès de Tour, 1920

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La République française : victorieuse et fragilisée

I.La fin de l’Union sacrée : la recomposition du paysage politique en France.

C) A droite : la peur de la gauche

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Le Congrès de Tours et la division de la gaucheLa crainte de la propagation communiste

Ligues :organisation politique, souvent d’extrême droite et en marge des partis traditionnels, hostile à la République.

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Ligue : organisation politique, souvent d’extrême droite et en marge des partis traditionnels, hostile à la république.

Une affiche de la ligue Solidarité française.

Daladier nous mène comme un troupeau de foire aux Blum, Kaiserstein, Schweinkopf et autres Zyromsky, dont Ie nom bien français est tout un programme. Voilà vos maitres les patriotes ! Voilà la dictature qui t'attend peuple de France! Ton Parlement est pourri. Tes politiciens compromis. Ton pays livré à la boue des scandales. Ta sécurité menacée. La guerre civile grogne. Paysan, la ruine te menace. Ouvriers, intellectuels, votre situation est assaillie par des étrangers. Petits rentiers, petits fonctionnaires, petits commerçants, votre pain quotidien est menacé. Ni les uns, ni les autres n'êtes plus chez vous. II faut la France aux Français !

Défilé de la Ligue Solidarité française, 1934.

antisémitismeantiparlementarisme

appel au sentiment patriotique (patrie menacée)

xénophobie

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« Une » du quotidien de gauche Le Populaire, 7 février 1934

Manifestation le 12 février 1934

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A partir de 1917, cette Union sacrée se divise à cause :- de la guerre qui s’enlise, - des difficultés économiques- des espoirs suscités par la révolution russe dans une

partie de la population.

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1917, une nouvelle donne pour la vie politique en FranceLéon Blum, témoin de l’entre-deux-guerres

Léon Blum (1872-1950)

1872 Naissance dans une famille juive d’origine alsacienne1890 Entrée à l’École Normale Supérieure1892 – 1916 Critique littéraire1899 Entrée en politique aux côtés des dreyfusards1905 Adhésion à la SFIO1914 – 1916 Chef de cabinet de Marcel Sembat, ministre socialiste dans le gouvernement d’Union Sacrée1919 – 1928 Député de la Seine1920 Leader de la minorité au Congrès de Tours1929 – 1940 Député de Narbonne1936 – 1938 Leader du Front Populaire1940 – 1943 Jugé et incarcéré en France

SFIO :Section Française de l’Internationale Ouvrière. Nom donné au parti socialiste, fondé en 1905.

Un intellectuel…

… engagé…… socialiste.

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1917, une nouvelle donne pour la vie politique en FranceLa rupture de l’Union sacrée

Juin 1919, Traites de Versailles

Huile sur toile de Sem, 1919

Une du journal Le Populaire, 3 juin 1919

Intervention de la troupe après l’incendie d’un tramway par les grévistes, juin 1919

Un climat d’affrontement

Depuis longtemps, il [Clemenceau] a déclaré une guerre sans merci à notre parti et à tous les organismes que s’est donnés la classe ouvrière. […] À l’intérieur, c’était le bloc national des profiteurs et des charlatans du patriotisme, abrités derrière le ministère de la Guerre. À l’extérieur, c’était l’obéissance aux vieux instincts du chauvinisme primitif, préparateur de guerres nouvelles. […] Contre le personnage qui représentait cette politique, les hommes du socialisme devaient se dresser unanimement.

« Sa défaite », L’Humanité, 18 janvier 1920

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1917, une nouvelle donne pour la vie politique en FranceLe Bloc national

L’Assemblée nationale , novembre 1919

Le Poilu au député :- Nous avons fait notre besogne, nous autres ... À votre tour !

Le Petit Journal, 21 décembre 1919

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La République française : victorieuse et fragilisée

I. De la guerre à la paixA) 1917, une nouvelle donne

pour la vie politique en France

B) Le Congrès de Tours et la division de la gauche

Page 19: La république française i 2013

Le Congrès de Tours et la division de la gauche

Le Congrès de Tour, 1920

Page 20: La république française i 2013

Le Congrès de Tours et la division de la gauche

Caricature du Congrès de Tour, Guignol, 1920

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