la recherche : sommaire l’un des piliers d’em lyon · l’un des piliers d’em lyon ce...
TRANSCRIPT
La recherche :l’un des piliers d’EM LYON
Ce deuxième numéro de notre Newsletter Recherche illustre trois caractéristiques de notre politique
scientifique :
■ Notre recherche met au premier plan les publications académiques, plaçant EM LYON dans le club
fermé des institutions reconnues dans les meilleurs réseaux de recherche.
■ Notre recherche est conçue pour stimuler et prendre part au débat social et aux controverses sur la
place de l’organisation dans les évolutions sociétales en cours. De nombreuses manifestations
largement ouvertes, le nouveau Cahier pour la Réforme, des publications en prise avec des questions
politiques et sociales brûlantes attestent que EM LYON souhaite être un véritable lieu d’échanges et
de controverses.
■ Notre recherche est aussi entrepreneuriale, nourrie par les initiatives individuelles et collectives
prises constamment par les professeurs-chercheurs d’EMLYON : nouveau Centre de Recherche,
nouveau programme PhD, séminaires et manifestations scientifiques diverses...
Ce numéro montre que la recherche n’est pas pour nous un slogan, mais une pierre d’angle de notre
philosophie de l’éducation au management.
David COURPASSON
Doyen Associé à la Recherche
NB : cette newsletter est téléchargeable sur www.em-lyon.com/recherche
SOMMAIRE
■ Zoom publications“A Theory of the Firm only a Micro-Economist Could Love” et “Sur Certains Mécanismes deSurveillance” >> page 2
■ Egalement publiésrécemment >> page 4
■ Nouveaux ouvrages >> page 6
■ Cahiers de Recherche : les dernières publications
>> page 8
■ Prix et récompenses >> page 8
■ Communications & conférences >> page 9
■ Centre de RechercheOrganisations, Carrières et nouvelles Elites (OCE) >> page 10
■ Vie scientifique >> page 12
■ EtudeLe modèle français de Gestiondes Ressources Humainespassé au crible >> page 13
■ Nouveautés >> page 14
■ Agenda >> page 15
Juin 2006
Educating entrepreneurs for the world
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 1
RÉFÉRENCES
Journal of
Management Inquiry
in 2005 issue 14(2):
213-217
AUTEUR
Michael LUBATKIN
Professeur à
l’Université du
Connecticut (USA) et
Professeur Visitant
de Management à
EM LYON
A Theory of the Firm onlya Micro-Economist Could Love by Michael LUBATKIN
In 1976, Michael JENSEN and William MECKLING, two
world renowned financial economists, developed what they
titled a “Theory of the Firm,” which is also known as the
principal/agent model. This model continues to have a
profound influence on the thinking of scholars and
practitioners alike about such topics as corporate
governance, CEO compensation, cost of capital, and
strategic investment decisions like corporate diversification
and mergers.
It shouldn’t have. The fact that it has had as large an impact
speaks volumes about how we are prone to adopt ideas
without looking carefully at whether the assumptions apply.
I did – and conclude that it is based on a set of simplifying
assumptions that take the model completely out of the
realm of organizational reality.
For example, the model assumes that opportunism is an
ever-present threat because managers, like all individuals,
are opportunistic by nature; they will engage in anti-
shareholder actions to the extent that those actions benefit
their own interests, as long as vigilant monitoring and
incentive schemes do not curb their self-serving ways. The
model also assumes that managers are nothing more that
hyper-rational automatons, in that their opportunistic
tendencies are driven solely by their desire to maximize
their wealth, and nothing else, like needs for achievement,
responsibility, recognition, and being challenged. And, the
model assumes that public firms are characterized by
information asymmetry that arises because owners are
both separated from day-to-day control and are rationally
bounded.
How plausibly are these assumptions? Not very – to begin
with, they were intended to apply only to settings for large
for-profit organizations operating in developed capital
markets with widely diversified shareholdings. Moreover,
the assumptions may bear the markings of “made-in-the-
USA,” in the sense that its assumptions, if they apply at all,
may more closely reflect the U.S. institutional context than
elsewhere.
This means that the model wasn’t intended to apply at all
to less-developed markets, which, of course, make up a
large percentage of the world markets. This also means
that the J/M model wasn’t intended to apply to owner-
controlled firms, or those public firms largely controlled by
a few large block owners who, by virtue of their large stake
in the firm, are not likely to be widely-diversified. This also
means that the model wasn’t intended to apply to family
owned firms, which are by far the most common
governance form of business organization in all nations, nor
to the hundred of thousands of privately-held firms, and to
public firms, once their managers become owners through
compensation plans that involve stock. In short, what
Jensen and Meckling define as “the theory of the firm”, and
the principal-agent problems that plague them, may, at
best, characterize a very small sub-sample of a very small
sub-sample of U.S. firms.
Finally, the Jensen & Meckling model may have even less
to say about modern organizations, where the traditional
boundaries between owners, managers, and other employees
are blurring. That is, as firms become increasingly
dependent on stakeholders other than owners and top
managers, the balance of power is shifting towards them.
To co-opt their commitment, the more enlightened firms
are giving these ‘other’ stakeholders more opportunities for
not only sharing in ownership by holding equity and stock
options, but also sharing in the privileges of ownership like
profit sharing, participation in decision-making and access
to financial data without legal ownership.
Given all the above observations, I am baffled as to why this
three decade old model continues to receive so much
positive attention from all over the world, and, yes, also bit
of distain, that the founders of the model and their disciples
continue to arrogantly refer to it as “a theory of the firm” .
From my vantage point, it offers a very few practical
insights.
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
2 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
ZOOM PUBLICATIONS
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 2
Sur Certains Mécanismesde Surveillancepar Olivier Le Courtois, François Quittard-Pinon et Carole
Bernard
La surveillanceQu’entend par “surveillance” un financier de marché ?
Comment expliquer tel passage d’ordre sur tel marché, telle
mise en renégociation de la dette d’une entreprise
américaine sous la protection du chapitre 11 de la loi des
faillites, tel processus d’assurance des dépôts bancaires ? ...
La littérature contemporaine en finance commence à
donner des clefs de réponse à de telles questions. Pendant
très longtemps, il ne s’est agi que de manipuler des
barrières, des seuils critiques. Aujourd’hui, l’importance de
la prise en compte de la dimension temps a été largement
perçue. Il ne s’agit pas seulement de décrire les
comportements précédant l’action comme uniquement
statiques, fondés sur la discrimination d’états ou de niveaux ;
il s’agit de décrire et comprendre ces comportements
comme des mécanismes de surveillance à part entière.
Pour aller plus loin dans la compréhension et la
modélisation de cette thématique, extrêmement
prometteuse et qui dépasse les simples champs de la
finance de marché ou de l’économie bancaire, des outils
techniques élaborés sont nécessaires qu’il n’appartient pas
à ces quelques lignes de décrire. Cherchons simplement à
illustrer l’idée de surveillance telle que nous la comprenons
et la développons.
Les options parisiennesNous nous sommes penchés en détail sur l’évaluation de
produits financiers complexes : les options parisiennes (voir
le premier article donné en référence). Une option est tout
simplement un droit, par exemple une option sur action est
le droit d’acheter à une date donnée une action donnée, à
un prix donné. Les options sont donc des droits contingents
échangés sur les marchés financiers. Une option parisienne
est une option non standard, une option “un peu”
compliquée, faisant partie de toute une classe de produits
“exotiques”. Une option parisienne a ceci de particulier
qu’elle n’est créée (ou bien peut-être détruite) que si le prix
de l’actif financier sur lequel elle porte a traversé un niveau
donné et est resté une période donnée au-delà de ce
niveau. Un exemple simple pourrait être : vous disposez du
droit d’acheter 20 actions XYZ le 31 mars 2006 pour 500
euros (prix unitaire : 25 euros), uniquement si le cours de
l’action XYZ n’est jamais resté en dessous de 15 euros plus
de 7 jours consécutifs (condition parisienne) entre
maintenant et le 31 mars 2006. Donner un prix à de tels
droits contingents est chose extrêmement compliquée - et
ce même pour l’exemple simpliste considéré ici - beaucoup
plus compliquée que l’évaluation d’options standard.
Plusieurs mathématiciens et financiers français (Chesney,
Jeanblanc, Yor) ont résolu ce problème de manière
théorique il y a huit ans ; nous avons nous-mêmes fourni
une méthode pratique d’évaluation de ces produits. Cette
étape calculatoire étant franchie, de nombreux emplois des
options parisiennes peuvent être faits dans d’autres
domaines de la finance ou de l’économie que dans celui,
toujours technique, de la finance de marché. Pourquoi ?
Parce que les options parisiennes sont au c?ur de la
modélisation de la surveillance. Pourquoi ? Parce
qu’observer un sous-jacent pendant un temps donné, et
au-delà d’un niveau donné, c’est cela la surveillance. Aussi
parce que savoir assigner un prix (tel que le prix d’achat
d’une option parisienne) à des mécanismes de surveillance,
c’est disposer d’outils normatifs puissants lors de la
résolution de nombreuses problématiques extrêmement
concrètes. Prenons deux exemples.
L’assurance des dépôts bancaires, la faillite des
entreprisesL’assurance des dépôts bancaires, c’est comment les
banques assurent nos dépôts (les livrets A par exemple) afin
que nous soyons sûrs de les récupérer, même en cas de
faillite d’une ou plusieurs banques. Il existe en fait plusieurs
types de systèmes, publics, semi-publics, privés. Très
souvent il s’agit d’un système de coassurance où les
banques d’une place financière versent des primes de
coassurance à un véhicule assureur cogéré. Le deuxième
article donné en référence explique comment l’on peut
construire des mécanismes de co-assurance incitant les
banques à réduire leurs risques, et donc plus protecteurs in
fine pour les dépositaires. Les mécanismes proposés et
étudiés s’appuient conceptuellement sur un cadre de
surveillance, et techniquement sur l’emploi d’options
parisiennes. En substance, il s’agit de pénaliser les banques
quand leurs ratios (d’endettement par exemple) dépassent
des valeurs critiques, ceci pendant des temps critiques. De
3LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
RÉFÉRENCES
“A New Procedure
for Pricing Parisian
Options”, Journal of
Derivatives, Vol. 12,
N°4, p. 45-53, 2005
“A Study of Mutual
Insurance for Bank
Deposits”, Geneva
Risk and Insurance
Review, 2005
AUTEURS
Olivier LE COURTOIS
Professeur Associé
de Finance à
EM LYON
François
QUITTARD-PINON
Professeur à
l’Université Lyon 1
Carole BERNARD
Doctorante à
l’Université Lyon 1
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 3
manière peu surprenante, le prix des polices d’assurance
de dépôts bancaires, en présence d’une surveillance et de
telles pénalités, se calcule comme le prix d’options
parisiennes. Les deux articles que nous donnons en
référence sont donc complémentaires l’un de l’autre. Dans
un tout autre domaine, plusieurs auteurs français (François,
Morellec, Moraux) ont modélisé les mécanismes de faillite
aux Etats-Unis comme des mécanismes de surveillance et
ont eu recours aux options parisiennes pour évaluer les
dettes et les fonds propres des entreprises dans un tel
cadre. Ces travaux, récents, relèvent clairement de la
finance d’entreprise, bien que cela soit une finance
d’entreprise formalisée, et ont un intérêt pratique évident :
permettre par exemple d’évaluer la dette d’un grand
avionneur américain sous le coup d’une procédure de
faillite par renégociation. Notre intérêt pour les mécanismes
de surveillance et les options parisiennes n’est ainsi pas
purement formel ou théorique. Il repose sur des dimensions
proprement stratégiques et s’articule dans un contexte de
maîtrise et de gestion des risques économiques.
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
4 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Toutes lespublicationswww.em-lyon.com/
recherche
EGALEMENT PUBLIÉS RÉCEMMENT
Democracy and the Evolutionof Corporate Governance
Pierre-Yves GOMEZ, Professeur de Stratégie et Directeur de
l’Institut Français de Gouvernement des Entreprises
d’EM LYON (IFGE), en collaboration avec Harry KORINE,
Professeur-chercheur en management international à la
London Business School et chercheur associé à l'IFGE.
Revue Corporate Governance, Volume 13, Numéro 6 -
Novembre 2005.
Under what conditions do stakeholders consent to a regime
of corporate governance? The authors propose that
consent by the governed in corporate governance cannot
be satisfactorily explained without reference to the
collective value of procedural fairness that underlies
markets. Drawing on the social psychology of justice and
the political economy of social choice, the authors highlight
the critical role played by democratic procedures in
achieving consent by the governed in modern society. This
line of reasoning leads the authors to suggest that the
evolution of corporate governance, too, can be understood
in terms of Tocqueville’s well-known hypothesis that
democracy eventually prevails in all spheres of organised
activity.
Life, Speech and Reason:a Phenomenology of OpenDeliberation in Organizations
Eric FAŸ, Professeur Associé en Systèmes d’Information
Revue Ephemera (5) 3: 472-498 - Novembre 2005.
A partir de la recherche de sa thèse, ancrée dans la
tradition phénoménologique européenne (Husserl,
Merleau-Ponty, Ricœur, Henry), avec "Life, Speech and
Reason: a Phenomenology of Open Deliberation" Eric Faÿ
met au jour le raisonnable comme ce qui prend le parti de
la vie dans la conduite de l’action humaine. Il propose
ensuite de penser la délibération ouverte comme ouverture
et articulation des arguments rationnels au raisonnable.
Cette perspective nouvelle sur la prise de décision apporte
une contribution fondée pour un management délibératif et
durable (au regard de l’innovation technologique, des
nouvelles formes d’organisation, de l’intra/entrepreneuriat,
de l’éthique…).
Cet article apporte de plus une contribution originale aux
rares réflexions qui se sont développées sur la délibération
depuis 10 ans en science des organisations, et aux moins
rares en sciences politiques.
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 4
5LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Multistage Selection andthe Financing of New Ventures
Frédéric DELMAR, Professeur en Entrepreneuriat, Jonathan
T. ECKHARDT, University of Wisconsin (USA) & Scott SHANE
Case Western Reserve University (USA)
Revue Management Science, 52:(2): 220-232 - Février
2006.
Using a random sample of 221 new Swedish ventures
initiated in 1998, we examine why some new ventures are
more likely than others to successfully be awarded capital
from external sources. We examine venture financing as a
staged selection process in which two sequential selection
events systematically winnow the population of ventures
and influence which ventures receive financing. For a
venture to receive external financing its founders must first
select it as a candidate for external funding, and then a
financier must fund it. We find evidence that founders
select ventures as candidates for external finance based on
their perceptions of market competition, market growth,
and employment growth, while financiers base funding
decisions on objective verifiable indicators of venture
development, such as the completion of organizing
activities, marketing activities, and the level of sales of the
venture. Our findings have implications for venture
financing and evolutionary theories of social processes.
Border Crossing: Bricolage andthe Erosion of CategoricalBoundaries in French Gastronomy
Philippe MONIN, Professeur de Stratégie, Rao HAYAGREEVA,
Stanford University (USA) & Rodolphe DURAND, HEC School
of Management (France)
American Sociological Review, 70:(6): 968-99 - Décembre
2005
Sociological researchers have studied the consequences of
strong categorical boundaries, but have devoted little
attention to the causes and consequences of boundary
erosion. This study analyzes the erosion of categorical
boundaries in the case of opposing category pairs. The
authors propose that categorical boundaries weaken when
the borrowing of elements from a rival category by high-
status actors triggers emulation such that the mean
number of elements borrowed declines. It is suggested that
penalties to borrowing in the form of downgraded
evaluations by critics exist, but decline as the number of
peers who borrow increases. The research setting is French
gastronomy during the period from 1970 to 1997, when
classical and nouvelle cuisines were rival categories
competing for the allegiance of chefs. The results broadly
support the authors’ hypotheses, indicating that chefs
redrew the boundaries of culinary categories, which critics
eventually recognized. Implications for research on
blending and segregating processes are outlined.
Elites managériales : glissementspolitiques et redéfinitions
David COURPASSON, Professeur de Sociologie des
Organisations, Françoise DANY, Professeur de
Management des Ressources Humaines & Philippe RIOT,
Professeur de Management Stratégique, tous trois
chercheurs au sein du Centre de Recherche Organisations,
Carrières et nouvelles Elites d’EM LYON (OCE)
Revue Cadres, (418): 37-44 - Février 2006
Ceux qui s’intéressent à la question du pouvoir dans les
organisations comme tous ceux qui s’engagent dans des
analyses critiques du management, le savent bien. En dépit
de l’écho qu’elles peuvent susciter momentanément, leurs
présentations se heurtent bien souvent à la même
question : et alors ? Rappeler l’existence de systèmes de
domination est même parfois présenté comme dangereux :
à défaut des alternatives possibles, les descriptions
critiques contribueraient malgré elles à entériner les ordres
sociaux qu’elles révèlent. Un des effets de ces études serait
ainsi de consolider au fil du temps les réalités sociales
étudiées. Tandis que des chercheurs proposent de
remplacer les approches critiques par des démarches plus
constructives donnant à voir le bon côté des organisations
en s’intéressant notamment aux initiatives individuelles, on
peut plaider pour une approche politique des organisations
contemporaines qui perpétue l’analyse des mécanismes de
domination et décortique la souplesse de leurs modes de
légitimation.
NEWS
Annuaire de la Recherche2004/2005
Témoin de l’enga-
gement d’EM LYON
dans la recherche
d’excellence et de la
pertinence de sa
stratégie en matière
de création et de
diffusion de connais-
sances : le rapport
annuel de recherche
2004-2005 vient de
paraître.
Au sommaire : la
liste du corps pro-
fessoral d’EM LYON,
les ouvrages, les
articles de revues,
les papiers de
recherche et les
études de cas
publiés par l’ensemble
de la faculté.
Pour en savoir plus :
Catherine PERRIER
04 78 33 77 82
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 5
Histoire de la finance : le temps,le calcul, les promessespar Loïc BELZE et Philippe SPIESER
Enfin une somme sur l'histoire
de la finance! Cet ouvrage
reprend en effet, depuis
l'Antiquité avec l'invention de la
monnaie, jusqu'au krach
boursier de 2000 et les années
de convalescence qui
s'ensuivent, les grands principes
fondateurs de la finance. Il
explique leur origine et leur progressive élaboration. Cette
lecture historique des faits financiers donne ainsi les clés
pour comprendre comment, par un lent travail de
maturation, les idées financières viennent aux hommes.
Cette ouvrage révèle comment la finance est
intrinsèquement liée au développement et à la complexité
de la société humaine. Elle concerne non seulement des
aspects purement économiques mais aussi sociologiques
et politiques. Ainsi, les notions d’échange, de crédit, puis de
monnaie, qui permettent l’émergence des premières
innovations financières, sont les moteurs récurrents d’une
économie humaine toujours renouvelée. On réalise alors
que le développement de la finance n’est, à l’image d’une
science, aucunement linéaire.
Cette analyse permet de revenir sur des concepts ou des
outils considérés a priori comme modernes, tels que les
futures ou les options. L’interaction entre le développement
de nouveaux marchés et la réflexion financière, ou bien
encore les liens logiques entre les différentes théories
financières sont autant de problématiques que la
perspective historique permet d’éclaircir.
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
6 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Extreme Financial Risks:From Dependance to RiskManagementpar Yannick MALEVERGNE et Didier SORNETTE
Portfolio analysis and
optimization, together with the
associated risk assessment and
management, require knowledge
of the likely distributions of
returns at different time scales
and insights into the nature and
properties of dependences
between the different assets.
This innovative treatment offers
an original and thorough treatment of these two domains,
focusing mainly on the concepts and tools that remain valid
for large and extreme price moves. Strong emphasis is
placed on the theory of copulas and their empirical testing
and calibration, because they offer intrinsic and complete
measures of dependences.
In toto, the content of this book will also be useful to a
broader scientific community interested in quantifying the
complexity of many natural and artificial processes in
which a growing emphasis is on the role and importance of
extreme phenomena.
NOUVEAUX OUVRAGES
RÉFÉRENCESYannick
MALEVERGNE
Maître de
Conférences,
Université Lyon1 et
Professeur Associé de
Finance à EM LYON
Didier SORNETTE
Chair of Entrepre-
neurial Risk, Swiss
Federal Institute of
Technology - Zürich
Springer Editions
September 2005
RÉFÉRENCESLoïc BELZE
Professeur Associé
de Finance à
EM LYON
Philippe SPIESER
Professeur de
Finance à l’ESCP-
EAP et Responsable
du Mastère
Spécialisé Finance
Editions Vuibert
Novembre 2005
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 6
7LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
RÉFÉRENCESAlain FAYOLLE
Professeur
d’Entrepreneuriat et
Directeur du Centre
de Recherche
“Processus
Entrepreneuriaux”
d’EM LYON en
collaboration
avec Louis-Jacques
FILION
Professeur à HEC
Montréal
Editions Village
Mondial/ Pearson
Mars 2006
Soft ConstraintLiberal Organizations andDominationpar David COURPASSON
The post-modernist and post-
bureaucratic turn in Organization
Studies has contributed to shape
a landscape that some seminal
thinkers would probably not
recognize: empowerment,
autonomy and agency,
entrepreneurial systems of
management, decentralization,
cooperation... In short, the demise of bureaucracy is viewed
as the unassailable consequence of contemporary political
and business dynamics. And if power is not a figure of the
past, at least its classical forms and dynamics should be
entirely rethought.
This book seeks to understand precisely how current
organizations are governed, based on the analysis of three
managerial reforms: the implementation of marketing
practices in the banking sector, project management, and
the management of competences in the field of HRM.
The book grapples with the eternal and controversial issue
of power distribution and political regimes of organizations
in turbulent times. The author puts forward a rejuvenated
notion of soft bureaucracy and despotism which might be
representative of current political regimes in business
organizations.
Devenir EntrepreneurDes Enjeux aux Outilspar Alain FAYOLLE
Pour les auteurs, être
entrepreneur représente à la fois
un état d'esprit, que l'on peut
acquérir, et un enjeu de société.
Aujourd'hui, entreprendre ne
signifie plus uniquement créer
son entreprise ex-nihilo. En effet,
on trouve différentes façon
d'entreprendre :
- entreprendre pour son propre compte ;
- entreprendre pour le compte d'une entreprise
("intraprendre") ;
- entreprendre pour le compte de la société (par exemple
dans le cadre d'une association).
La réflexion sur l'entrepreneuriat est donc menée à trois
niveaux : individu, organisation, société. Or, quelle que soit
la démarche dans laquelle on s'engage, devenir
entrepreneur nécessite une réflexion préalable et
l'acquisition de certains outils. Ce sont ces deux aspects
qui sont ici développés, dans une approche globale de
l'entrepreneuriat.
La structure du livre est progressive, les auteurs prenant
pour point de départ les situations entrepreneuriales
courantes avant de proposer des outils concrets tels que
des méthodes d'identification et d'évaluation des
opportunités d'affaires, des techniques de gestion du
risque ou encore la démarche et les outils du business
plan. Ils examinent ensuite certaines particularités de
l'entrepreneuriat, notamment l'entreprise familiale.
RÉFÉRENCESDavid COURPASSON
Professeur de
Sociologie des
Organisations et
Doyen Associé à la
Recherche
Editions Copenhagen
Business School
Press
Avril 2006
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 7
Modèle synthétique des conditionsde succès d’un projet d’innovationPaul MILLIER (2005/10)
Capturing Variations in Attitudes andIntentionsA longitudinal Study to Assess the Pedagogical Effec-tiveness of Entrepreneurship Teaching Programmes Alain FAYOLLE, Benoit GAILLY, Narjisse LASSAS-CLERC
(2005/11)
Vers une reformulation du concept defiltre informationnel de l’actionnairesalarié Xavier HOLLANDTS (2005/12)
Le 360° feedback : Historique,typologies d’utilisation et contributionsTessa MELKONIAN (2005/13)
EVA® and the control-congruencetrade-off: an empirical investigationFrançois LARMANDE, Jean-Pierre PONSSARD (2005/14)
L’engagement dans un processusde création d’entreprise Application du modèle d’analyse de Bruyat à uneétude de casAlain FAYOLLE, Narjisse LASSAS-CLERC (2005/15)
Models of emergence in the business firm Véronique BOUCHARD (2005/16)
The factors moderating the effects ofidentity conflict on resistance to changeJohan Van REKOM, Davide RAVASI, Lin LERPOLD, Guillaume
SOENEN (2005/17)
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
8 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Tous lescahiers
Vous pouvez
consulter l’intégralité
des Cahiers de
Recherche (sous
réserve
d’acceptation des
auteurs), sur notre
site internet :
www.em-lyon.com/
recherche
CAHIERS DE RECHERCHE : LES DERNIÈRES PUBLICATIONS
Consécration pour EM LYONavec deux publications surles Chefs français
En 2003, Hayagreeva RAO, Professeur de Sociologie à
Stanford University (USA), Philippe MONIN, Professeur et
Responsable de l’Unité de Pédagogie et de Recherche
Stratégie et Organisation à EM LYON, et Rodolphe DURAND,
Professeur de Management stratégique à HEC Paris,
publiaient un article intitulé : "Institutional Change in Toque
Ville: Nouvelle Cuisine as an Identity Movement in French
Gastronomy", American Journal of Sociology, 108 (4) : 795-
843. 2003 (Changement institutionnel au pays des toques :
la Nouvelle Cuisine comme un mouvement identitaire dans
la gastronomie française).
Au cours de l’été 2005, la division OOW (Organizations,
Occupations and Work) de l’Association Américaine de
Sociologie (American Sociological Association, fondée en
1905 et qui regroupe 14 000 membres), a décerné son prix
prestigieux, le “W. Richard Scott Award for Distinguished
Scholarship” - Prix W.Richard Scott 2005 - à ces trois
auteurs. Cette récompense distingue un article de
sociologie des organisations particulièrement influent et
publié au cours des trois dernières années au plan mondial.
Ce travail de recherche s’est appuyé sur l’étude exhaustive
de tous les Chefs français étoilés au moins une année dans
le Guide Michelin entre 1968 et 1997, et explique la
conversion identitaire des Chefs de la cuisine “classique” à
la “nouvelle cuisine”. Pour étudier cette conversion
identitaire, les auteurs ont développé une méthode de
recherche tout à fait originale, en passant au crible et en
codant toutes les spécialités culinaires (plus de 100 000
recettes), que les Chefs étoilés mentionnent dans le Guide
Michelin pour signaler le type de cuisine que leurs clients
peuvent attendre.
Très récemment, les mêmes auteurs ont étendu leurs résultats
et publié “Border Crossing : Bricolage and the Erosion of
Categorical Boundaries in French Gastronomy” dans la
revue American Sociological Review (Vol 70 : 968-991).
PRIX & RÉCOMPENSES
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 8
4ème congrès de l'Académiede l'EntrepreneuriatNovembre 2005
L'équipe Entrepreneuriat, composée des professeurs
Frédéric DELMAR, Alain FAYOLLE et Régis GOUJET, ainsi
que des Assistantes de Pédagogie et de Recherche Salma
FATTOUM, Narjisse LASSAS-CLERC et Sophie VALLET, a
participé au 4ème congrès de l'Académie de
l'Entrepreneuriat qui s'est tenu les 24 et 25 novembre
derniers au Sénat.
L'équipe y a présenté les papiers suivants :
- L'enseignement de l'Entrepreneuriat en formation
initiale: les preuves d'un doute.
- L'engagement dans le processus entrepreneurial :
application du modèle d'analyse de Bruyat à une étude
de cas.
- L’impact de la relation prédécesseur/ successeur sur le
déroulement du processus de succession dans les
entreprises familiales.
29ème Conférence annuelle de laEuropean Accounting AssociationMars 2006
Simon ALCOUFFE et Pascal LANGEVIN, Professeurs
Associés de Comptabilité et de Contrôle de Gestion, ainsi
que François-Régis PUYOU, Assistant de Pédagogie et de
Recherche, ont participé à la 29ème Conférence annuelle
de la European Accounting Association qui s’est tenue à
Dublin du 22 au 24 mars dernier.
A cette occasion Simon ALCOUFFE a présenté un article
intitulé “Exploring the fit between strategy and
management control systems: a longitudinal study of profit
centres abandonment combined with a customer-oriented
strategy”. Pascal LANGEVIN a participé au lancement d’un
programme de recherche regroupant 5 pays européens sur
le thème “Confiance et Contrôle” et dans le cadre de la
session “Gouvernance and Accounting”, François-Régis
PUYOU a présenté son article intitulé “Management control
and the corporate governance of subsidiaries
understanding the legitimate distribution of power and
responsabilities in conglomerates”.
9LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
COMMUNICATIONS & CONFÉRENCES
NEWS
Les publications 2004/2005 70 articles ont ainsi été publiés dans les revues nationales et internationales, dont 24 dans les revues d’excellence du CNRS.
Ce chiffre fait d’EM LYON la deuxième école française derrière HEC, selon l’étude l’Etudiant/Express d’octobre 2005, en termes de publications
dans les revues référencées par le CNRS.
Egalement publiés : 13 ouvrages, 27 chapitres d’ouvrages, 13 papiers de recherche, 95 présentations d’actes publiés à la suite de colloques, 57
cas dont 8 déposés à la Centrale des Cas et 7 créés en exclusivité pour des partenaires entreprises dans les formations sur mesure.
Toutes lescommunications à des conférences
www.em-lyon.com/
recherche
Nomination pour le prix du“Meilleur Papier”
David RUSSELL, Doctorant chercheur à l’IFGE (Institut
Français de Gouvernement des Entreprises) a participé à la
conférence EURAM qui a eu lieu à Oslo du 17 au 20 mai
2006. A cette occasion, il a présenté un article intitulé :
"The Role of the Internal vs External Orientation of non-
Executive Directors to the Execution of Board Roles". Ce
papier a été nominé pour le prix décerné dans la catégorie
des "Meilleurs papiers" présentés à cette conférence.
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 9
Création d’un nouveau Centrede Recherche : Organisations,Carrières et nouvelles Elites(OCE)
La mise en avant d’un nouvel “agenda” pour les entreprises
qui reconnaît leur responsabilité par rapport à leur
environnement oblige à repenser les politiques
managériales.
Elle pose trois questions prioritaires.
> La persistance de la rhétorique du marché et de la
contrainte financière face à l’émergence de
revendications plus “sociales” pose premièrement la
question des marges de manœuvre réelles qui s’offrent à
ceux désireux de changer l’ordre des choses.
> Le caractère hégémonique des rationalités qui tendent à
gouverner les décisions organisationnelles pose
également la question des pratiques de développement
des leaders susceptibles de promouvoir de nouvelles
organisations.
> La simultanéité de la puissance et de la contestation de
la logique managériale incarnée par les entreprises
multinationales pose enfin la question des nouvelles
“formes de résistance” à intégrer dans l’analyse des
dynamiques organisationnelles.
Le Centre de Recherche “Organisations, Carrières et
nouvelles Elites” (OCE) propose alors de contribuer à la
réflexion relative au renouvellement du management à
travers le développement d’une approche politique et
critique.
> Politique, car il s’agit de reconnaître que le management
va bien au-delà de la seule mise en œuvre de techniques
destinées à assurer l’adéquation optimale entre
l’entreprise et son marché. Dans l’approche proposée ici,
le management est envisagé comme un ensemble de
décisions qui renvoient à des croyances et à des
systèmes de valeurs, et qui sont en définitive à analyser
comme la manifestation de “jeux sociaux” concourant à
l’imposition de visions du monde.
> Critique, car la vision du management retenue ici
suppose d’interroger les décisions managériales à au
moins deux titres : premièrement car elles façonnent
largement “l’ordre” d’un monde gouverné par
l’économie, et deuxièmement puisqu’elles reposent sur
des fondements éthiques et des logiques sociales
souvent implicites, voir inconscients, et dont la légitimité
reste à établir. Assurer une meilleure transparence des
dynamiques organisationnelles est alors impératif pour
permettre un fonctionnement plus démocratique de nos
sociétés.
Il convient par conséquent d’approfondir la question
suivante : qui gouverne réellement les entreprises et pour
quel projet ?
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
10 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
CENTRE DE RECHERCHE
L’équipeSous la Direction de
Françoise DANY,
Professeur de GRH
■ Frank AZIMONT,
Professeur de
Marketing
■ David
COURPASSON,
Professeur de
Sociologie des
Organisations et
Doyen Associé à la
Recherche
■ Mohand
HAMOUMOU,
Professeur de GRH
■ Florian HATT,
Assistant de
Pédagogie et de
Recherche
■ Bernard LAURENT,
Professeur
d’Economie
■ Tessa MELKONIAN,
Professeur Associé
de GRH
■ Catherine PARDO,
Professeur de
Marketing
■ Philippe RIOT,
Professeur de
Management
Stratégique
■ Eric VOGLER,
Professeur de
Management
Stratégique
et plusieurs
chercheurs associés
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 10
Pour cela, le Centre de Recherche a une double mission :
> Stimuler les recherches permettant de mettre au jour
les dynamiques politiques et sociales qui marquent
les organisations
Conformément à la tradition critique en sciences
sociales, l’objectif ici est d’assurer une meilleure lisibilité
de l’exercice du pouvoir à l’œuvre dans les organisations
contemporaines. Il est attendu en particulier de l’analyse
simultanée des modes de production des élites
managériales et des formes de résistance
contemporaines qu’elle éclaire la redistribution du
pouvoir qui s’opère entre les différentes parties
prenantes et qu’elle permette de redessiner les contours
des élites et “non élites”.
Pour mener à bien cette première mission, deux projets
sont mis en place : d’une part, l’accompagnement de
travaux de recherche conduits par des doctorants,
d’autre part, le développement de programmes de
recherche en coopération avec d’autres laboratoires.
> Diffuser une approche politique du management
Créer un lieu d’échanges ouvert à tous ceux intéressés
par la question des fondements politiques du
management et présenter des travaux permettant de
débattre de la légitimité politique de la conduite des
organisations. Ces présentations s’adressent au public
académique mais aussi aux professionnels. Ce travail de
diffusion consiste également en la création de “produits
pédagogiques”. Donner aux managers actuels et futurs
une meilleure vision des règles du jeu qui gouvernent les
destinées individuelles dans les organisations a pour
objectif de leur permettre d’en devenir des acteurs
influents. Marquer l’enseignement d’une pensée critique
correspond aussi à la mission d’EM LYON de former des
leaders innovants socialement car pleinement conscients
de leur responsabilité “territoriale” et “communautaire”.
Le Centre de Recherche, soucieux d’assumer pleinement
ses responsabilités vis-à-vis de la société, s’engage
également dans l’organisation de manifestations visant à
accompagner la transformation des organisations.
11LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Quelquesthèmes derechercheen cours
La construction
sociale d’une
nouvelle profession :
category manager.
Repenser l’activisme
dirigeant.
Les nouvelles formes
de la rébellion dans
les organisations.
Les structures de
production des élites :
comparaisons
internationales et
agenda implicite.
NEWS
L’entrepreneuriat dans 34 pays
Le dernier rapport 2003-2004 sur l’entrepreneuriat en France et dans le monde a été réalisé cette année par
Olivier TORRÈS, professeur-chercheur Associé en Entrepreneuriat à EM LYON et Aurélien EMINET, Doctorant-
Chercheur à EM LYON.
GEM (Global Entrepreneurship Monitor) est une étude annuelle, créée en 1997, pour laquelle EM LYON est le
partenaire français depuis l’origine. Elle a pour objectif de mettre en œuvre chaque année une étude en
entrepreneuriat fondée sur un ensemble d’instruments de mesure standardisés et une méthode commune à
l’échelle de plusieurs pays.
En 2004, 34 pays ont participé à cette étude dont l’objectif était de fournir un cadre de référence au débat sur
l’entrepreneuriat et la croissance économique, ainsi que sur les implications politiques qui en découlent. Chaque
année, les résultats de cette étude sont publiés, sous forme de rapport national et de rapport mondial comparatif,
par les coordonnateurs du projet.
Pour télécharger l’étude : www.em-lyon.com/gem
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 11
NEWS
Soutenance HDR en Sciences de Gestion
Christophe ROUX-DUFORT
Professeur de Management Stratégique
le 31 mars 2006 à l’Université de Lille 1
“La gestion de crise est-elle une gestion d’exception ? Essai de
théorisation de la crise dans les sciences de gestion”.
Soutenance de Thèse en Sciences de Gestion
Guillaume SOENEN
Professeur Assistant de Management Stratégique
le 28 avril 2006 à Paris
“Identités organisationnelles et communautés de pratiques - le cas
d’une société de conseil”.
Bienvenue à Frédéric DELMAR
Avant de rejoindre l’Unité de
Pédagogie et de Recherche
Stratégie et Organisation
d’EM LYON en tant que
Professeur d’Entrepreneuriat,
Frédéric DELMAR était
professeur associé au Centre
pour l'Entrepreunariat et la
Création d'Entreprise à la
Stockholm School of Economics. Il a même été l'un des
membres fondateurs de l'Institut de Recherche sur
l'Entrepreneuriat et les Petites Entreprises dans cette
même université. Sa thèse, soutenue en 1996, a porté sur
le champ de la psychologie économique. Il encadre
aujourd'hui plusieurs doctorants sur des thèmes reliés à
l'entrepreneuriat et aux méthodes quantitatives.
Aujourd’hui, ses thèmes de recherches portent sur la
création de nouvelles entreprises chez les salariés de haut
niveau, la psychologie de l'entrepreneur et enfin la
comparaison internationale en Entrepreneuriat.
Ses travaux ont été publiés dans de nombreuses revues :
Strategic Management Journal, Journal of Business
Venturing, Entrepreneurship Theory and Practice,
Entrepreneurship and Regional Development, Management
Science.
Du 23 au 26 mai dernier, EM LYONa reçu le pionnier de la rechercheen entrepreneuriat
Howard ALDRICH, Professeur de Management à l'Université
de Caroline du Nord (USA), est l'un des chercheurs les plus
prestigieux au monde dans les domaines de la Sociologie
des Organisations et de l’Entrepreneuriat.
Pendant plus de 30 ans, son travail a porté sur l'évolution
des organisations avec un regard spécifique sur la création
de nouvelles entreprises et de nouvelles industries. A
travers ses recherches, il a prouvé qu'il est possible de
comprendre et d'expliquer les phénomènes liés à
l'entrepreneuriat avec un langage théorique et consistant.
Ce langage, c'est la théorie de l'évolution. Cette théorie lui
a permis de mieux comprendre les processus de formation
et de développement des entreprises.
L'ensemble de ses travaux a permis à la discipline de
l'entrepreneuriat d'être admise comme sujet de recherche
légitime en ayant fait prendre conscience aux chercheurs
l'importance d'étudier les organisations dès leur naissance.
Pour ses recherches, il a été récompensé de plusieurs prix
prestigieux dont l"Entrepreneurship Researcher of the Year"
décerné par the Swedish Foundation of Small Business
Research en 2000 ainsi que le "Career Achievement Award"
remis par the Organization and Management Theory
Division de l'Academy of Management, également en 2000.
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
12 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Toute lafacultéwww.em-lyon.com/
faculte
VIE SCIENTIFIQUE
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 12
13LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Le modèle français de Gestiondes Ressources Humainespassé au crible
La globalisation pose la question de l’évolution des
entreprises et des pratiques de management : est-on en
route vers une homogénéisation des pratiques (hypothèse
dite de la convergence) ou assistera-t-on au maintien de
spécificités nationales ? Dans cette dernière hypothèse
(dite de divergence), le management des organisations de
chaque pays resterait profondément marqué par les
contraintes et ressources spécifiques liées aux institutions
(système éducatif, infrastructures, cultures sociétales).
Il est de plus en plus admis que facteurs de convergence et
de divergence se combinent. Ainsi, la recherche des
“meilleures pratiques de management” doit être conduite
en intégrant la nécessité d’adaptions aux contextes socio-
économiques locaux.
L’Observatoire International des Ressources Humaines
Cranet (Cranfield Network) vise à dégager les convergences
et spécificités nationales en matière de RH. Créé en 1990,
cet observatoire unique en son genre, analyse aujourd’hui
les pratiques dans 32 pays. EM LYON est en charge de
l’analyse des pratiques en France.
Quelques résultats en avant-première sur les spécificités
du système français mises à jour par la quatrième étude
réalisée en France en 2003-2004, sous la direction de
Françoise DANY, Professeur de Gestion des Ressources
Humaines et Directeur du Centre de Recherche “Organi-
sations, Carrières et nouvelle Elites”. Ces résultats feront
l’objet d’un débat lors de la Journée Portes Ouvertes sur la
Recherche organisée par EM LYON, le 10 octobre prochain.
Une fonction RH très centralisée : très spécialisée, elle
est toujours plus liée à la stratégie de l’entreprise. En dépit
de discours montrant l’importance de sa décentralisation, la
tendance est majoritairement à l’attribution d’un poids
croissant aux spécialistes. En France, le recours aux
prestataires externes tend à diminuer.
Des pratiques de gestion de l’emploi qui évoluent peu :
la France a tendance à utiliser une moins grande variété de
pratiques de recrutement que d’autres pays. Elle est en
retard dans le développement de programmes de
recrutement à l’intention de populations spécifiques
(minorités, femmes, handicapés). Les pratiques restent
marquées par une volonté de protection des salariés : La
France fait partie des pays qui privilégient les méthodes de
réduction d’effectifs les plus indolores.
L’évaluation des performances largement répandue :
devenue incontournable, elle concerne dorénavant toutes
les catégories de salariés. En France, l’évaluation est
toutefois davantage orientée vers la gestion des carrières et
des formations que vers la rémunération. Elle reste
principalement menée par le supérieur direct.
La formation et le développement du personnel, des
enjeux cruciaux : en dépit d’une législation spécifique, la
France n’a pas un niveau d’investissement significativement
supérieur aux autres pays. Les cadres et techniciens sont
toujours plus avantagés que les employés et ouvriers.
Des systèmes de rémunération et de compensation
sophistiqués : la France se distingue par le recours à une
large panoplie de dispositifs de rémunérations. Dans ce
pays, la préférence va à la prise en compte de la
performance individuelle plutôt que collective.
Les relations sociales et la communication interne : en
dépit d’un petit nombre de syndiqués, le pouvoir de
négociation des syndicats est important. Si les cadres ont
accès à l’information concernant la stratégie de
l’entreprise, l’information pour les non cadres traite
principalement de l’organisation du travail.
Malgré une certaine sophistication, la fonction RH en
France n’a guère innové sur des problématiques comme la
lutte contre les discriminations ou l’éthique... De même,
notre pays utilise moins certaines formes de flexibilité du
travail telles que temps partagé, travail à domicile ou télé
travail, la flexibilité en France étant principalement
recherchée à travers les CDD. Mais peu sont ensuite
transformés en CDI : le système français favorise les
“insiders” au détriment des “outsiders”.
ETUDE
Quelquesdonnées del’Observatoireen coursd’approfon-dissement :
La comparaison des
modèles français,
nord américain et
rhénan de gestion
des carrières.
Les conséquences
d’une fonction RH
forte sur la
performance des
entreprises et les
pratiques de RH.
Les modèles de
GRH, performance
d’entreprise et
gestion de la
diversité.
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 13
NOUVEAUTÉS
Septembre 2006 :1ère rentrée du PhD in Management d’EM LYON
Il s’agit d’une initiative originale en France, qui permettra la
formation de plusieurs enseignants-chercheurs de haut
niveau chaque année.
Réalisé en 4 ans, à temps plein et exclusivement en langue
anglaise, ce programme, qui permet de délivrer le degré de
PhD in Management, sera axé sur le management
entrepreneurial, la stratégie et la dynamique des
organisations. Marqué par l’orientation comparative et
internationale des thématiques de recherche, le PhD
EM LYON s’inscrira aussi très largement dans la tradition
européenne en sciences sociales et politiques. Il bénéficiera
des avancées réalisées chaque année dans les divers
instituts et centres de recherche d’EM LYON.
Il s‘adresse à des étudiants de toutes nationalités, titulaires
d’un Master of Sciences ou d’un Mastère Recherche dans
diverses disciplines (management, sciences sociales, mais
aussi sciences de l’ingénieur) qui se destinent à une
carrière de professeur-chercheur en management ou de
consultant de haut niveau.
Financée par des bourses à travers la Fondation EM LYON,
la naissance de ce programme, dirigé par David
COURPASSON, Doyen Associé à la Recherche à EM LYON, et
professeur de sociologie, est une décision stratégique pour
le développement d’EM LYON et son positionnement à
l’international.
“La création d’un programme PhD, analyse David
COURPASSON, est le signe d’une faculté mature, créatrice
de connaissances, capable par conséquent de former de
futurs enseignants-chercheurs en management. Cette
décision confirme notre place en matière de recherche,
domaine dans lequel notre production de travaux est
largement reconnue”.
www.em-lyon.com/ phd
Le nouveau “Cahier pour laRéforme” de l’IFGE vient deparaître
L'Institut Français de Gouvernement des Entreprises (IFGE)
poursuit son travail d'investigation systématique des
grandes questions du gouvernement des entreprises en
publiant son deuxième Cahier pour la Réforme : il porte sur
la professionnalisation des administrateurs.
Les administrateurs servent-ils encore à quelque chose ?
Sont-ils des consultants, des conseillers ou des censeurs ?
Qu'est-ce qui permet de s'assurer qu'ils exercent leur
fonction avec diligence ? Avec la multiplication des
associations professionnelles d'administrateurs, se dirige-
t-on vers un métier d'administrateur ?
Ce Cahier pour la Réforme se conçoit comme un nouvel
outil de travail pour les acteurs du gouvernement
d’entreprise. Après avoir analysé les conclusions de la
recherche académique, interviewé les principaux acteurs
concernés (dirigeants, syndicats, législateurs), et fait la
synthèse des différents rapports et débats sur la sujet,
l’IFGE présente 17 propositions concrètes pour renouveler
la définition, la légitimité et le rôle des administrateurs
grâce à leur professionnalisation.
www.em-lyon.com/ ifge
■ E M L Y O N - N E W S L E T T E R R E C H E R C H E
14 LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
NEWS
Une Charte desDirecteurs de laRecherche desGrandes Ecolesde Managementfrançaises
Depuis deux ans,
l’ensemble des
Directeurs de la
Recherche des
Grandes Ecoles de
Management
françaises se
rencontre pour
échanger sur leurs
pratiques et
politiques.
Ces rencontres ont
donné lieu à la
rédaction d’un
document qui
présente l’état des
lieux de la ‘fonction’
recherche dans ces
établissements et
suggère quelques
principes partagés.
Téléchargement
de la charte sur
www.em-lyon.com/
recherche
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 14
15LifeLong Learning Newsletter Juin 2006
Mardi 10 octobre 2006
2ème Journée Portes Ouvertessur la Recherche
Pour la deuxième année consécutive, la Direction de la
Recherche d’EM LYON organise cette journée afin de faire
découvrir aux étudiants, entreprises mais aussi au grand
public ce que représente la recherche dans une école de
management, et plus particulièrement les travaux
conduits par l’ensemble des professeurs d’EM LYON.
Le thème de cette journée “Perspectives comparatives
sur la Recherche en Management et en Entrepreneuriat”
sera illustré par 4 ateliers organisés autour des
thématiques suivantes :
> l’entrepreneuriat au féminin dans les pays de l’OCDE,
> les enseignements d’un grand chantier stratégique : la
fusion Air France/KLM,
> les types de gouvernance : abandonner l’optique
nationale,
> la comparaison des politiques de RH dans le monde.
A cette occasion, les résultats de l’enquête de
l’Observatoire International des Ressources Humaines
Cranet (Cranfield Network) seront présentés. Créé en
1990, cet observatoire, analyse les pratiques de Gestion
des Ressources Humaines dans 32 pays. EM LYON, en
charge de l’analyse des pratiques en France dévoilera les
spécificités du système français mises à jour par la
quatrième étude réalisée en France en 2003-2004.
Jeudi 9 novembre 2006
Journées de la Recherche, sous l’égide de la FNEGE(Fondation Nationale pour l’Enseignementet la Gestion des Entreprises)
A l’occasion de cette rencontre, qui rassemble tous les
deux ans l’ensemble des acteurs de la recherche en
management en France et dans les pays francophones,
EM LYON réalisera une enquête sur les transformations de
la profession de professeur en management.
Un questionnaire envoyé à tous les professeurs en
management français travaillant dans une institution
française recueillera leurs perceptions sur les
dynamiques en cours, les effets de ces dynamiques sur
leur métier, et leur point du vue sur les nouveaux défis
auxquels ils ont à faire face.
En filigrane, il s’agira de décrypter les causes d’une
performance scientifique collective qui reste en retrait par
rapport à d’autres pays européens, sans mentionner bien
entendu les Etats-Unis.
Les principaux résultats de cette enquête seront
présentés lors de cette manifestation et divers acteurs de
la recherche débattront largement de mesures possibles
qui pourraient permettre d’améliorer cette performance.
AGENDA
En savoir plus
Catherine PERRIER
04 78 33 77 82
perrier@
em-lyon.com
Des outils électroniques comme accélérateur des réseaux sociaux
Des nouveaux outils technologiques dédiés à la création et à la gestion des réseaux sociaux apparaissent aujourd’hui, offrant de nouvelles
applications personnelles et professionnelles, pour les individus comme pour les organisations : forums, blogs, internet 2ème génération...
Le 9 mai dernier, Thierry PICQ, Professeur de Management des Ressources Humaines à EM LYON et Frédérick JAQUELET, Altiga Management ont
invité les meilleurs experts français et internationaux à s’exprimer sur ces nouvelles applications réseaux, les perspectives qu’elles offrent, les
risques qu’elles engendrent ou encore sur les nouveaux comportements et usages qu’elles impliquent.
Des dirigeants d’entreprises ont également témoigné sur les pratiques innovantes en matière de réseaux.
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 15
■ EM LYON DIRECTION DE LA RECHERCHE
> Contact
Catherine PERRIER+33 (0) 4 78 33 77 [email protected]
www.em-lyon.com/recherche
Campus de Lyon-Ecully
23 avenue Guy de Collongue
F- 69134 Ecully cedex
T. +33 (0) 4 78 33 78 00
F. +33 (0) 4 78 33 61 69
Centre de Formationde Paris
45 rue de Paradis
BP 240
F- 75464 Paris cedex 10
T. +33 (0) 1 53 34 16 40
F. +33 (0) 1 53 34 16 41
www.em-lyon.com
Fondée en 1872, EM LYON
-Ecole de Management de Lyon-
est affiliée à la Chambre de Commerce
et d‘Industrie de Lyon
EM LYON a reçu
la triple accréditation
AACSB, EQUIS et AMBA
CRÉDITS
> EM LYON Recherche Newsletter est une publication d’EM LYON.
> ISSN 1774-7899.
> Directeur de la publication : Patrick MOLLE.
> Conception et réalisation : Direction Communication Institutionnelle.
> Document non contractuel.
> Toutes les marques citées sont déposées par leurs propriétaires.
> Photos : Philippe SCHULLER / Editing - Christelle VIVIANT.
> Code : CORP11/06
> Copyright : EM LYON - Juin 2006
Newsletter Recherche Juin 2006 15/06/06 10:38 Page 16