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116 R~VUE TECHNIQUE PHILIPS TOME 1, N" 4

LA PHOTOMETRIE DES LAMPES À VAPE~R MÉTALLIQUE

Sommatre. Après un exposé des principes fondamcntaux dc la photométrie dessources lumineuscs colorées, un montage est décrit qui sert à la mesure du fluxlumineux des lampes à, décharge dans les laboratoires Philips. L'auteur examine deIaçon détailléc' tout ce que nous apporte l'expérience acquise dans la photométriedes lamp es au sodium et au mèreure. La photomêtrie de ces sources lumineus es,ayant un rayonnement dont la teinte ne correspond pas à celle des étalons photo-métriques, comporte des difficultés, surtout en ce qui concerne les lampes au mercure.L'auteur décrit finalement diverses tentatives ayant pour but' de vaincre ces difficultés.

Aveë l'emploi de plus en plus répandu des lam-pes à décharge gazeuse et particulièrement deslampes à vapeur métallique, la photométrie desources lumineus es colorées (photométrie hétéro-chrome) apparaît comme un problème techniquede grande importance. Dans Ie présent articleI'auteur étudiera comment on mesure, dans celaboratoire, des flux lumineux émanant de sourcescolorées, ainsi que les données de l'expérience ac-quise dans la photométrie des lampes au sodiumet au 'mercure., Avant d'entrer dans Ie détail de ces mesures, nousexaminerons quelques principes fondamentaux de·la photométrie hétérochrome.

La photométrie revient toujours à la comparai-son de deux brillances. Les difficultés particulièresqu'elle présente sont d'ordre physiologique, puis-que le concept d'égalité de brillance de deux sur-faces colorées différemment appartient à eet ordreet que, de par la nature même des choses, il nepeut ainsi être défini sur des.fondements purementphysiques. Cette définition dépend des, propriétésde l'ceil humain. Il est difficile de conclure que,"les surfaces A et B présentent une brillanceégale", 'surtout si leur différence de couleur estîmportante, On peut imaginer différents moyensde discrimination de l'égalité de brillance; ceux-citrouvent d'ailleurs leur application, comme lasuite de cette étude Ie démontrera.

Comparaison directe de brillances

Deux sources Iumineuses de couleur différe~teéclairement les champs de comparaieon adjacents(A et B) d'un photomètre. Les sou~ces lumineus essont disposées de manière que l'obser~ateur "voie"les champs sous un même éclairement. La discri-minatien fondée sur cette comparaison directe nepeut s'appliquer convenablement dans la pratiqueque lorsque la différence de coloration est faible.

Méthode pas-à-pas

Si la différence de couleur est si importanteque la comparaison directe devienne difficile, onpeut recourir avantageusement à l'emploi de plu-

sieurs échelons intermédiaires c'est-à-dire de sur-faces auxiliaires All A!, ... An' qui présentent sue-cessivement des différences de couleur si minimes,que 1'0n peut comparer directement la brillancede A à celle de All celle de Al à celle de A!, ... etaelle de An à celle de B.

A p p I i c a t ion d u p hot 0 m è t r e à pap i 1-lotement

Avec Ie photomètre à papillotement on projettealternativemerrt, à une fréquence déterminée, dansle champ visuel deux surfaces dont les brillancessont à comparer. Pour une faible fréquence, -Iechamp visuel est constitué par un papillotementde brillances et de couleurs. À partir d'une certainefréquence déterminée, à brillance égale, les cou-leurs fusionnent en une seule teinte moyenne, alorsque pour une brillance inégale des deux champsun papillotement de la brillance persiste encore.Pour la plus ·faible fréquence, à laquelle le papil-lotement de la couleur a déjà disparu, nous pou-vons alors trouver par modification dès brillancesun réglage précis pour Iequel le papillotement dela brillance disparaît également. Cette disparitiondoit être considérée comme un autre moyen pourdiscriminer l'égalité de brillance des deux plages.Il est très important de signaIer que Ie ju ge-

ment de l'égalité de brillanèe obéit aux lois sui-vantes, à condition que soient prises certainesprécautions déterminées par Iv e s 1)1) Si la brillatice ILl égale à la brillance h!, et b;

égale à hs alors hl = hs (loi d'égalité).

2) Si hl = ti, et ti; . b,alors on a égalementhl + h! ='hs + h., (loi d'addition).

1) H. E. I v e s, Phil. Mag. 24, 149, 352 et 853, 1912.L'angle d'ouverture du champ photométrique doit êtred'environ 2°, ce qui correspond à la tache jaune de larétine. Nous reviendrons encore par la suite sur cesujet. La brillance doit être d'au moins 10 bougies/m2

(pour des brillances très foibles l'effet Pur kin jese produit par suite du déplacement de la répartitionspectrale de la sensibilitè de l'reil). D'autre part" ilfout éviter que la brillance soit telle que I'éhlouisse-ment intervienne. '

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AVRIL 1936 . PHOTOMÉTRIE DES LAMPES À VAPEUR MÉTALLIQUE 117

hl + he est I'impression produite par la somme, des rayonnements qui produiraient respective.ment les impressions hl et hf•

La loi d'égalité doit être satisfaite, si I'on veutpouvoir attribuer, à un moment donné, une seulevaleur déterminée à la brillance. La loi d'additionceperïdant donne une solution simple de la photo.métrie objective, c'est-à-dire d'une photométrie in.dépendante de I'ceil de I'observateur.

Courbe . de sensibilité spectrale et définitionphysique de la hrillance

'L'reil présente un maximum de sensibilité pourles rayons d'une longueur d'onde voisine de5550 A, de sorte ' qu'une lumière monochromati-que (verte) de cette longueur d'onde est celle entretoutes qui peut produire une impreesion de bril ..lance donnée pour une énergie minimum. Pardéfinition Ie rapport de I'énergie de ce rayonne-ment à celle d'un rayonnement de même hriflance,mais de longueur d'onde À, sera appelé la sensihi-lité relative de I'oeil pour la, longueur d'onde À:

ES550

E(À)

Différents expérimentateurs ont déterminé lasensibilité relative de I'oeil en fonction de la Ion.'gueur d'onde, en faisant les essais sur un grandnomhre d'observateurs 2). Utilisant ces expériences,on a fixé par définition, une. courbe internationalede la sensibilité spectrale relative 3).En employant la 10 i d' add i ti 0 n, on peut

maintenant determiner la "brillance physique" H,grandeur objective de la brillance d'un rayonne-ment de répartition spectrale quelconque. La bril.. lan~e d'un rayonnement, comprenant différenteslongueurs d'onde Àl' Àf ... , peut être posée pro·portionnelle à la somme des pro duits de sensibilitéspectrale de I'oeil V(Àl), V(À2) ••• par I'énergie derayonnement correspondante E(À1), E(Àf) ••• Enunités pratiques on peut définir la hrillance parla formule:

ÊI = 621.ZV(Àn) En) lumens par m" et parunité d'angle solide.

Dans cette formule Eest mesuré en watts par m2

et par unité d'angle solide (1 lumen par m" et parunité d'angle solide ___:1 hougiejm'' = 10-4 stilb),

2) K. S. G ihs 0 n et E. P. T. T y n dalI, Bur. Stand. Sci.Pap. Nr. 475, 131, 1923.

3) Proc international Commission of Illumination 6thmeeting Geneva, pages 67 et 232, Juillet 1924. Voyezégalement D. Ju d d, Journ. opt. Soc. Am. 21, 267, 1931.

En rè~le .générale l'intensité est répartie de façon.continue dans Ie spectre, de sorte qu'il faut rem-placer la somme par une intégrale

to

H = 621 .f V(À) .E(À) dÀ hougiesjm"

o

(1)

Mesure de la brillance

Pour faire de la photométrie on aimerait avoirà sa disposition un observateur dont la courbe desensibilité spectrale corresponde à la courbe inter·nationale. L'expérience nous acependant apprisque cette condition ne peut, pour ainsi dire, jamaisêtre remplie. On a done adopté la méthode simplequi consiste à choisir un petit groupe d'observa-teurs, dont la moyenne des résultats fournisse desrésutats suffisamment certains. A cet effet il fallait.d'abord pouvoir fixer I'écart entre la courbe desensibilité spectrale de I'observateur et hi courhe-internation:ale. La méthode proposée par Iv es etKin g s bur y 4) à eet effet, consiste à déterminerIe facteur de transmission d'un fiItre' 'à liquidejaune ou bleu. placé: devant une lampe à- fiÎamentde carbone à une température déterminée (ces deuxfiltres sont composés de solutions aqueuses debichromate de potassium et de sulfate de cuivre'de concentration déterminée et contenues dans descuvettes à faces parallèles et dont la largeur mté-rieure est exactement de 1 cm). Les filtres liquidessont choisis de telle sorte que les facteurs de trans-mission pour "l'reiI'international" sont égaux .. Lagrandeur du "rapport jaune-hleu"

- ';. :,~;t '.'

.....~-.: ~(1 'j

;'.~'."...~.~,

facteur de transmission du fiItre jauneRb=

Y facteur de. transmission du filtre bleu

d'un observateur déterminée est alors une mesurede I'écart de sa courhe de sensibilité spectrale,comparée à la courbe internationale. Si I'on choisitles.observateurs de telle sorte que la valeur moyedu "rapport jaune-bleu" de tous les observateurssoit égale à 1, les. résultats moyens de Ieursobservations, même pour un nombre relativementreatreint d'observateurs, seront d'après I v e s etKin g s bur y en bonne çoncordance avec les ré-sultats que l'on peut escompter d'après la courbeinternationale de sensibilité spectrale. A ce propos,il convient cependant de ne pas perdre de vue quecette méthode a été indiquée au début pour laphotométrie des Iampes à filament incandescent

4) H.·E. Ives et E. F. Kingshury, Trans. ill. Eng.Soc. 9, 795, 1914; 10, 259, 1915.

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118 REVUE TECHNIQUE PHILlPS TOME 1, W 4

dont les couleurs sont peu différentes, et qu'ellene peut pas être appliquée sans réserve pour laphotométrie des lampes à vapeur métallique.

Description du dispositif photométrique

Le montage utilisé, depuis plusieurs années, dansles Laboratoires Philips 5), avait surtout pour objetde mesurer les flux lumineux des lampes à dé-charge électrique à courant continu et à courantalternatif. Les mesures se font au moyen d'unesphère intégrante d'U I b r i c h t, qu'on étalonnepréalablement au moyen d'une lampe dont Ie fluxlumineux est connu. La fig. 1 donne Ie schéma dece montage, la légende explicative indique quelques-unes de ses caractéristiques. L'emploie du photo-mètre à papillotement, pour les mesures à l'aidede la sphère ne semblait pas indiqué au début,parce que pour les mesures sur les .lampes à cou-rant alternatif oncraignait des difficultés par inter-férence entre la fréquence du courant alternatifet celle du papillotement. Tenant compte de cecion a eu recours à la méthode de comparaison

5) P. C I a u sin g, Physica 2, 731, 1935.

directe, la différence de couleur étant rendue sriffi-samment minime en adaptant, au moyen d'unfiltre, la couleur du .champ de comparaison àcelle de la décharge gazeuse. Toutefois, l'emploidu photomètre à papillotement ne devient passuperflu pour cette raison. Il est employe pour ladétermination du facteur de transmission dufiltre 0). De cette manière, la détermination duflux lumineux d'une lampe à décharge demandetrois mesures consécutives, dont la première et laseconde ne doivent étre faites, en principe qu'unefois pour·chaque sorte de lampe. Ces mesures sontles suivantes:,I) Étalonnement du fiItre,11) Étalonnement de la sphère intégrante au

moyen d'une lampe de flux lumineux connu,Ill) Mesure du flux lumineux d'une lampe à

décharge au moyen de la sphère, par la mé-thode des filtres.

0)" Des méthodes semblables sont également appliqués dansd'autres laboratoires, par exemple: G. T. Win ch, E. H.Palmers, C. F. Machin, B. P. Dudding. G.E.C.Journal 5, N° 3, ·Août 1934; H. B u c k l e y, Ill. Eng.27, 118 et 148, 1934:

iIiI

'IV E . I I I " 1"r S3'_' __'__'__'__ '__ '__ '__ '__ '__ '__ '__ '__ '--'--'1.,..-:'

.' . I I I I I dUS"S2

.....,_.

1585/

Fig. 1. Construction de la sphère intégrante. La sphère est recouverte intérieurementd'une couche de peinture dont le coefficient de réflexion est en première approximationindépendante de la longueur d'onde. Q = lampe étalon, V = surface de mesure dela sphère, E = écran opaque blanc, M =, verre opalin, B = lampe à ruban pour leréglage du photomètre, P = cube photométrique, SI = lentille, formant une imagede V au foyer de Ss' S2 = lentille, formant une image de M au foyer de Ss, 1 et ,2 =cuves des filtres, f = f'iltre. La mesure du flux lumineux au moyen de' la sphèreintégrante d'U I b r i c h t repose sur Ie principe suivant: l'éclairement de chaqueélêment de la surface intérieure, protégé contre la lumière directe de la lampe(telle, dans Ie cas présent, la surface de mesure V) est proportionnel au flux lumineuxtotal. L'éclairement de Vest déterminé par comparaison photométrique avec celuidu verre opalin M.

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~VRIL 1936 PHOTOMi!:TRIE DES LAMPES À VAPEUR Mi!:TALLIQUE 119

Étalonnement du 6.ltre

'Au moyen d'un photomètre à papillotement F(schéma 2), on détermine sur le banc photo-métrique l'intensité en bougies horizontalas d'une-

Q F H, I I-1---' --,~---'---I -t--,~ ---- -,

Q f F H

------*-----+---¥----$----I~ If ~, -I

15650

Fig. 2. Montage photométrique permettant de déterminerIe facteur de transmission du filtre f.

Q = Iarnpe étalon,H = Iampe de comparaison,f = filtre,F = photomètre à papillotement.

lampe à incandescence Q, dont le flux lumineux Le~t connu. Cette même lampe sera utdlisée plus tardpo~r l'étalonnement de la sphère intégrante. Lamesure est effectuée à deux reprises, respective-'ment avec et sans mterpoeition du fiItre f sur letrajet des rayons lumineux de la lampe. Le facteurde transmission du fiItre est déterminé par lesrapports Ir et la obtenus:

• ( Ir. )2D--. - la

Étalonnement de la sphère intégrante

On procède à la photométrie de la lampe d'éta-lonnement Q en utilisant à eet effet une sphèreintégrante d' U I b ri c h t selon l~ montage duschéma 3. On détermine done la distance a entre

/5852

Fig. 3. Schéma du montage pour l'étalonnement de lasphère intégrante. Le filtre f est placé de ..telle sorte que lalumière de Q et la lumière de Bpassent toutes deux àtravers Ie fi]tr~. .

la fen être en verre opalin M et la lampe de compa-raison B, de telle manière que les deux champs

du photomètre de Lum mer et Br od hun, vusà travers Ie fiItre f, paraissent avoir la même bril-lance. (La lampe Best une lampe à ruban detungstène. )

Mesure des flux lumineux 'de .lampes à decharge

'. On procède à Ia photométrie de la lampe àdécharge électrique C à l'aide du montage de lilfig. 3 et au moyen de la lampe de comparaison B.Contrairement à êe qui était Ie cas lors de son

B

c@ M

I J;--"-'-f~V ''-, --------~- _·t·m-·f'

-+'-j- /5853

Fig. 4. Schêma de montage pour la détermination du fluxlumineux. Le fiItre I est disposé de telle sorte que seulela lumière de f soit filtrée. "

étalonnement, le filtre f est placé de telle sorte quela lumière provenant de la sphère intégrante ne letravèrse pas. La mesure photométrique étant faitepar réglage de la distance b entre M et B, le fluxlumineux de la lampe à décharge électrique aurapour valeur:

LC= L· D .~= L . (!_r_ .!:_)t lumens• at la b

Filtres (écrans)

"

On emploie des fiItres de gélatine colorée, lesfiItres Wratten bien connus. Les meilleures corn-binaisons trouvées sont réunies dans Ie Tableau J.

Tableau J. Les meilleures combinaisons de fiItres Wrattenpour adapter Ie rayonnement d'une lampe à ruban de tung-stène aux différentes sortes de Iumière,

Nature de la Longueurs d'onde Comhinaisons delumière principales fiItres Wratten N°

Sodium 5890A et 5896 A 23 A + 57

Mercure 4358A 5461 A38 + 515770A 5790 A

Raie verte du5461A 62mercure

Raies jaunes 5770A et 5790 A 61 + 22

Dans Ie tableau I sont indiquees également descomhinaisons de fiItres pour la phot~métrie, de

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quelq'u~s raies du' mercure prises isolément. Dans~e cas, IaIumière du mercure doit évidemment tra-verser aussi un écran. On doit done opérer avecIe montage de la fig. 2. L'absorption de lumièrejaune ou verte' du mercure, due au filtre est déter-minée par une mesure spéciale au moyen d'unecellule photo-électt:ique 7).

Résultats

L'adaptation du rayonnement· filtré de la lampede comparaison à la couleur et à la répartitionspectrale de la lampe à vapeur de sodium est engénéral très satisfaisante. La photométrie deslamp esà vapeur de mercure offre par contre plus de diffi-cultês, sourtout parce que la conleur de la lumièreau mercure a beaucoup varié ces dernières annéesau cours des rapides progrès techniques dont cessources ont été rob jet. D'autre part, il n'existent pasde filtres aussi bien appropriés que pour le sodium,qui permettent 1'adaptation' de la répartition spec-~rale de ,la Iampe de, comparaison à celle de lalampe au mèreure.

Afin de contröler 1'exactitude des mesures, on aprocédé séparément, sur certaines lampes au mer-cure, à la photométrie de la lumière verte et jaune,

_en plus de la mesure du flux lumineux total. Lasomrne de ces deux derniers flux lumineux par-tiels doit corespondre, à quelques centièmes près,au flux Iumineux- total, puisque la contribufionde la lumière bleue au flux lumineux total esttrès faible. Le tableau II donne quelques résultats,que I'on peut considérer comme satisfaisants.

Tableau 11. Flux lumineux (lumens) correspondant à larare verte et à .la raie jaune séparément, ainsi que Ie fluxIumineux total, des lamp es au moreure.

Lampe I Raie I !laie I V:erte + I'Totalverte jaune jauneÉcarten %

1 908á I 10350 19435 20600 -5,62 3530 3456 6986 7187 -2,83 2075 2190 4265 4320 -1,34 5285 5640 10925 11030 -1,0'5 3195 3214 6409 6575 -2,56 7948 '9209 17157 12800 -3,67 3300 3310 '6610 6850 -3,58 5010 5275 10285 10590 -2,59 66io 6610 13220 13800 -4,3

Il est apparu, en étendant ultérieurement lesmesures et en changeant Ie groupe des ohserva-

, teurs, que la mise au point photométrique ne peutêtre reproduite à' volonté dans les mêmes con di-

7) La détermination des coefficients d'absorption au movende la cellule photoêlectrique n'est admissible que si lerayonnement ne subit pas de modification dans sa corn-position speetralè. Tel est notamment le cas Iorsqu'Ils'agit de l'affaiblissement d'un rayonnement monochro-m~~~ . ,.

tions, à cause' de la différence de, couleur. Letableau III montre que les mesures de deux obser-Tableau Ill. Flux lumineux (lumens) de deux Iampes aumercure, mesurês par deux observateurs en février puis en'août.

L I' M' IObser'l Méthode 1 Écart IMéth~~e del Écartampe • OIS vateur des Iiltres en % papr o· en %

tement

\ FévrierR I 7940 ! 7000

A 1,0 1,7K 7860 6860

\

R -9140 --- -----s29-0- --,-B Août 8,4 I 1,2

K 8370 8190Les résultats que les deux observateurs obtiennent par laméthode des filtrcs correspondent eonvenalrlement enfévrIer; par contre, ils diffèrent fortement au mois d'aoûtsuivant. De plus, une différence importante se manifeste(sauf pour I'observateur re en août) entre les résultatsobtenus par la mêthode des fHtres et ceux de la méthodede papillotement.

vateurs R et K., qui concordaient convenablementen février, différaient fortement entre elles aumois d'août. Dans la deuxième colonne on indiqueles résultats pour les mêmes observateurs, résultatsobtenus non par comparaison directe, mais à I'aidedu photornètre à papillotement. Dans ce cas il :U'ya plus aucune trace d'écart brusque dans les résul-tats des observateurs. On pourra en conclure que1'anomalie soudaine n'a pas été provoqué par unemodification de la courbe de senaihifité. spectrale.Les expériences en cours, qui ont 'pour objet

d'améliorer la possibilité de reproduction à volontédes mesures, sont poussées dans les trois directionssuivants:Tableau IV. Flux (lumens) de trois Iampes au mereuromesurés par le photomètre à papillotement et pur le photo.mètre à comparaison directe pour des angles visuels de 2°ct de 6°.

... ..= ....0 ,co .... 0 .'" = ~,cs c: 0= ... =\0 *\0 *B Q)Q) ..... 0)0) ..... CUO I""""4CUO _.c

0) ... 5 0) ...5 0) c: !:.~ ~ ~ !:.~ ~ ~ =~ Ol '~ ~.~ '~ ~.~ ,Q.) ea c,) (/J ,Q,) d ~ ti.!

5 > Q) 5 ~ ~ 'i::: 5 ~ ~'> 0)

... o~ > 0..9 > .... ...Ol Q) ... o Qc •• ~ 0 ~.""'"e ......;l Ul ö~~ ~~~ Ol Ö 5"tl- Ö 5"tl'- Ol

,.c: <> ,.c:o "",.cIO "" '"0 ,.c: Ol = ,.c:",= oi;i:1 p,,'" ap,,<> a ~ç.., ~'" p" ~ Ol

V 6875 6745 +1,9 7140 7850 +9,9I R 6955 7000 +0,6 7475 7940 +6,2

K 6925 6860 -0,9 7440 7860 +5,6-------- _.- I--

V 8245 8245 0,0 8635 9385 +8,7Il R 8550 8280 -3,1 8965 9615 +7,2

K 8300 8220 .-1,0 8830 9320 +5,5----- --- -- ---

V 8195 8175 -2,4 8675 9485 +9,3III R' 8475 8375 -1,2 9130 9595 +5,1

K 8290 8320 +0,4 8940 9440 +5,6

Dans l'applicatiori du photomètre à comparaison directe, oncon state que la réduction de l'angle visuel de 6° à 2° dimi-nue considérablemcnt les résultats pour le flux lumineux (sur.tout pour l'observateur V). L'influence de la grandeur del'angle visuel est moins sensible dans l'application du photo.mètre à papillotcment. La différence entre les résultats obte-nus par Ie photomètre à papillotement et par Ie photo-mètre comparateur se trouve rêduite par la diminution duchamp photométrique, sans être annulée.

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AVRIL 1936 PHOTOMÉTRIE DES LAMPES A VAPEUR MÉTALLIQUE

Réduction du champ visuel

Ainsi que Iv e s 1) l'a démontré, on ne peut sefier aux résultats obtenus par Ie photomètre àpapillotement, que lorsque le champ photométri-que ne dépasse pas 2°, correspondaut au diamètrede la tache. jaune de la rétine. Une différencesystématique semble aussi exister entre les résul-tats obtenus par comparaison directe avec uneouverture de 6° et ceux obtenus avec un angled'ouverture de 2°. Ainsi qu'on pouvait s'y attendre,les résultats obtenus avec 2° correspondent le mieuxà ceux du photomètre à papillotement. Le tableauIV contient quelques résultats de mesures faitesSUl' une même lampe avec des ouvertures de 6°. et de 2°, aussi bien par comparaison directe qu'aumoyn dû photométre à papillotement 8).

Application du photomètre à papillotement pourles lampes à courant alternatif

-Un deuxième moyen d'améliorer la reproducti-

bilité des résultats est constitué par la suppressiondu photomètre à comparaison directe. Les mesuresau moyen du photomètre à papillotement se sontrélévées reproductihles, malgré -Ies interférences,qui se sont produites dans la photomtrie des lamp esà courant alternatif (voir tableau V).-Cependant, ainsi qu'il résulte du tableau H,

trois fois sur quatre observations, faites par corn-paraison directe, on a obtenu, pour la Iampe aumercure des hrillances supérieures à celles trouvéespar Ie photomètre à -papiflotement, Il s'agit main-tenant de savoir si des erreurs systématiques se pro-duisent dans la photométrie d~s lampes à courantaltematif, par l'emploi du photomètre à papillote-ment. Cette question a été étudiée sur une sourcelumienuse papillotant à la fréquence de 100 pis, ob-tenu en plaçant devant une Iampe à courant continuun secteur rotatif dont le facteur moyen de transmis-sion était connu. On a pu constater que des écartsnon systématiques de 4% au maximum se produi-sent alors entre le facteur de transmission dusecteur rotatif déterminé par la méthode photo-métrique et la valeur calculé d'après les dimen-sions, de sorte qu'il n'y a aucun .inconvénient

8) Le champ du photomètre à papillotement, de 60 d'ouver-ture (type Bee h s't e i n), se compose de deux parties:l'alternance .de Ia plage circulaire intérieure, de 20d'ouverture, est en opposition de phase avec celui de laplage extêrieure annulaire. Le fait d'expérience que, con-trairement aux indications de I v e s, les résultats obtenusavec les champs de 60 et de 20 sont sensiblement équi-valents, dolt être attribué probablement à Ia circons-tanee que I'observateur concentre son attention seule-ment sur Ia pluge intérieure.

121

sérieux à employer Ie photomètre à papillotementpour la mesure de lumières intermittentes.

Tableau V. Possihilité de reproduction de la mesure photo.métrique de lampes à courant' alternatif à l'aide du photo.mètre à papillotement. '

11.10.35 23400 1558015.10.35 23400 156004,11.35 3400 2020 15650

16.11.35 208030.11.35 3450 2110 23670 159404.1.36 2351014.1.36 3410 2015 1569024.1.36 .. 1502026.2.36 23300

Lampe aumercure500 Watts

Date de Lampe aula me- . sodiumsure 70 Watts

Lampe ausodium50 Watts

Lampe aumercure

400 Watts

Les rèsultats obtenus aux diverses dates pour Ie flux Iumi-ncux d'une lampe indiqué en lumens, se correspondent bienen tenant compte d'un petit écart de précision de quelquescentièmes.

Mesure physique de la hrillane'e

La brillance repose sur l'équation (1) et done surune donnée physique;' II est possible, par consé-quent et en principe, de déterminer cette grandeurpar un procédé purement physique. À eet effeton doit disposer d'un dispositif sensible à la lumière,qui réagisse proportionnellement à E(À.) V(À.)SUl' un rayonnement 'd'une longueur d'onde À,

par un moyen électrique par exemple. Il est égale-ment indispensahle que les réactions SUl' des rayon-nements de Iongueurs d'onde différentes puissents'ajouter. K ö n i g 0) décrit 'en détail la construe-tion d'un tel dispositif employaut une cellulephotoélectrique et' des filtres. L'application prati-que de cette méthode o'b j e c t i veest certaine-.ment très à recornmander, puisqu'il est très diffi-eile d'apprécier par les différ~ntes méthodessub j e c t i v e s, applîquées avec Ie concours d'unnombre reatreint d'observateurs, dans quelle me-sure le résultat peut correspondre aux suppositionsfondées SUl' la courhe internationale de sensihilitéspectrale. Il subsiste encore des difficultés techni-ques à surmonter par suite des conditions sévèresà remplir, les propriétés de la cellule photoélec-trique et des filtres devant rester invariables. Il estcependaut à prévoir ql1;eces difficultés pourront,être vaincues, de. sorte que -Ia méthode physiquede mesure peut être considérée comme tout lidi-quée pour I'avenir,

Élaboté par G. HELLER.

0) H. K ö n i g,. Helvetica Physica Acta 4, 427 et 433, 1934.