la littérature française de 1760 à 1850 2. jean-jacques rousseau

18
La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Upload: pascal-serra

Post on 05-Apr-2015

109 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

Page 1: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La littérature françaisede 1760 à 1850

2. Jean-Jacques Rousseau

Page 2: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Biographie Genève 1712 père horloger éducation

protestante apprentissage Madame de Warens conversion au

catholicisme laquais, secrétaire,

maître de musique à Paris (1742-49)

Page 3: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Premiers contacts déceptions mondaines philosophie des

Lumières (Diderot) Encyclopédie à partir

de 1749 (articles sur la musique)

Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758)

1752 Le devin de village, intermède musical

Mozart: Bastien und Bastienne

Page 4: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Les idées politiques 1754 retour à Genève et au

calvinisme 1755 Discours sur l’origine et

les fondements de l’inégalité parmi les hommes

état de nature – le bon sauvage Le Contrat social (1762) Projet de constitution pour la

Corse (1765) Considérations sur le

gouvernement de Pologne (posthumes 1782)

Page 5: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Les idées religieuses Émile ou de l’éducation,

1762 la profession de foi du

vicaire savoyard contre la foi dogmatique

= invention humaine contempler Dieu dans

ses œuvres Etre suprême de

Robespierre persécuté à cause de ses

idées

Page 6: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Les justifications copiste de musique Les Confessions lectures publiques

1771 publication posthume

1782 avec le livre devant

son créateur – St. Augustin

Les Rêveries du promeneur solitaire (1776-78)

contraintes de la société et de la réalité

premiers mouvements de la nature

vivre à la campagne

Ermenonville 1778

Page 7: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La caricature

Palissot de Montenoy: Les Philosophes, 1760

Crispin allant à quatre pattes: En nous civilisant nous avons tout perdu

La santé, le bonheur, et même la vertu.Je me renferme donc dans la vie animale;Vous voyez ma cuisine, elle est simple et frugale.

(Il tire une laitue de sa poche.)

Page 8: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Julie ou la Nouvelle Héloïse roman épistolaire commencé en 1756 publié en 1761 le lecteur est un être

corrompu par la société

divertissements artificiels

l’authenticité transformer

l’instrument de corruption en œuvre morale

Page 9: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Les personnages Julie d’Etanges Claire d’Orbe environ 18 ans Saint-Preux 20 Lettre de / à Julie,

jamais Saint-Preux baron de Wolmar Paul Henri

d’Holbach? milord Edouard

Bomston

situé à Clarens, aux bords du lac Léman

entre l’Ecosse et l’Italie

Saint-Preux toujours présomptueux et agressif

elle désespérée et confuse

lui rhétorique et avec des intentions claires

elle ingénue et errante

Page 10: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La force persuasive

le style garantit l’authenticité le langage perdu de la nature amour de loin – pétrarquisme Cependant je languis et me consume;

le feu coule dans mes veines; [...] je ne voudrais point mourir, et toutefois je me meurs; je voudrais vivre pour vous, et c’est vous qui m’ôtez la vie.

à la fin sensibilité romantique

Page 11: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La passion amoureuse Ma mère est faible et sans autorité; je connais

l’inflexible sévérité de mon père, et je ne ferai que perdre et déshonorer moi, ma famille, et toi-même. Mon amie est absente, mon frère n’est plus; je ne trouve aucun protecteur au monde contre l’ennemi qui me poursuit; [...] tu dois être mon unique défenseur contre toi.

invocation de la personne aiméecomme de Dieu dans les Psaumes

Je t’écris à genoux, je baigne mon papier de mes pleurs; j’élève à toi mes timides supplications. Et ne pense pas cependant que j’ignore que c’était à moi d’en recevoir, et que, pour me faire obéir, je n’avais qu’à me rendre avec art méprisable.

Page 12: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Les modèles Ovide: Heroides les lettres d’Abélard (1079-1142) et

Heloïse Historia calamitatum mearum Lettres d’une religieuse = Lettres

portugaises (1669 de Guilleragues) Samuel Richardson: Pamela or Virtue Rewarded (1740) Clarissa or The History of a Young Lady

(1747-48) Sir Charles Grandison (1753)

Page 13: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

L’éducation sentimentale [...] éclairé le coeur de bonne heure sur toutes

les passions: nous connaissons assez bien leurs signes et leurs effets; il n’y a que l’art de les réprimer qui nous manque.

[...] tu veux bien t’ôter le pouvoir de succomber, mais non pas l’honneur de combattre. [...] Le baron d’Etange consentir à donner sa fille, son enfant unique, à un petit bourgeois sans fortune!

Voilà, ma charmante écolière, pourquoi je borne toutes vos études à des livres de goût et de moeurs; voilà pourquoi, tournant toute ma méthode en exemples, je ne vous donne point d’autre définition des vertus qu’un tableau des gens vertueux, ni d’autres règles pour bien écrire que les livres qui sont bien écrits.

Page 14: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La littérature J’ai laissé, par égard pour votre

inséparable cousine, quelqueslivres de petite littérature queje n’aurais pas laissés pour vous;hors de Pétrarque, le Tasse,le Métastase, et les maîtres duthéâtre français, je n’y mêleni poète, ni livre d’amour, contrel’ordinaire des lectures consacréesà votre sexe.

O Julie! que c’est un fatal présent du ciel qu’une âme sensible! Celui qui l’a reçu doit s’attendre à n’avoir que peine et douleur sur la terre.

Page 15: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La martyre de l’amour

provisoirement instructrice la perte de la mère comme guide dans la

vie La Princesse de Clèves Elle n’est plus. Mes yeux ont vu fermer les

siens pour jamais; ma bouche a reçu son dernier soupir; mon nom fut le dernier mot qu’elle prononça; son dernier regard fut tourné vers moi.

fin tragique de Julie

Page 16: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Hubert Gravelot (1699-1773)

Page 17: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

Hubert Gravelot (1699-1773)

Page 18: La littérature française de 1760 à 1850 2. Jean-Jacques Rousseau

La littérature comme thérapie rapport nouveau entre l’homme

et l’œuvre entre la parole et la vérité entre écriture et vie une certitude intime

remplacetoute convention