la léproserie de saint lazare

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- Histoires d’église -

La léproserie de Saint LazareLa léproserie de Saint LazareLa léproserie de Saint LazareLa léproserie de Saint Lazare

Une origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècleUne origine remontant au moins au XIIe siècle

Sur ce lieu, probablement, un monastère était installé au haut Moyen Age

dédié à Saint Laurent.

Les invasions des Normands de la fin du IXe siècle en auraient eu la raison.

Sur ces ruines, on établit alors une léproserie placée sous le patronage de

Saint Ladre ou Saint Lazare.

Sur ces ruines, on établit alors une léproserie placée sous le patronage de

Saint Ladre ou Saint Lazare.

L’existence de la léproserie est attestée par une mention en 1122 lorsque le roi

Louis VI autorise l’organisation de la foire Saint Lazare sur son territoire.

On note aussi des dons par l’évêque de Paris en 1124.

Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.Une léproserie administrée comme un hôpital.

Il est probable qu’un prieur ou un maître la dirigeait. Nommé par l’évêque de Paris, il devait avoir autorité sur des frères et sœurs, clerc ou laïques vivant sous la règle de Saint Augustin.

Les malades pouvaient aussi être admis dans la communauté au titre des frères.

Ils se soumettaient à l’autorité du prieur et faisaient un état de leurs biens qui en cas de décès étaient attribués à l’hôpital.Ils se soumettaient à l’autorité du prieur et faisaient un état de leurs biens qui en cas de décès étaient attribués à l’hôpital.

La léproserie n’accueillait que des bourgeois de Paris, à l’exception notable des boulangers qui pouvaient venir de tout le royaume.

On y acheminait de l’eau à partir du XIIIe siècle via l’aqueduc Saint Gervais provenant de Ménilmontant et d’un réservoir dans le village du Pré Saint Gervais.

La foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint LaurentLa foire Saint Laurent

Suite à l’autorisation par Louis VI, les religieux de Saint Lazare organisèrent chaque année jusqu’à la Révolution la foire de Saint Laurent

Elle se tenait pendant trois mois à partir du 1er juillet jusqu’au 30 septembre.Elle se tenait pendant trois mois à partir du 1 juillet jusqu’au 30 septembre.

Elle avait lieu dans un champ entouré de murs, couverts de constructions, de boutiques, de salles sur les rues bordées d’arbres.

La foire fut supprimée en 1790

Un lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processionsUn lieu d’étapes de processions

Située sur la route de Saint Denis, le corps des rois de France décédé

était déposé par les marchands de sel pendant quelques instants sous

la grande porte de l’église.

Egalement, les chanoines du Chapitre de Notre Dame s’arrêtaient à Egalement, les chanoines du Chapitre de Notre Dame s’arrêtaient à

Saint Lazare lors de leur procession des Rogations aux anciennes

basiliques.

Enfin, à partir de 1521, l’église accueillait la confrérie des boulangers.

Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380Le plan de Saint Lazare en 1380

- Extrait du plan d’Henri Legrand -

Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en Le plan de Saint Lazare en

15301530153015301530153015301530

- Extrait du plan de Georges Braun -

Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530Le plan de Saint Lazare en 1530

- Extrait du plan de Vasselier-

Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute, Le domaine de Saint Lazare, où les religieux avaient droit de haute,

moyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justicemoyenne et basse justice

Saint Lazare

Domaine

Enceinte de Paris

Seine

Source : Eugène Pottet

Saint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la MissionSaint Vincent de Paul et la Congrégation de la Mission

Saint Vincent de Paul, originaire de Dax, fonda la Congrégation de la Mission en 1619. Il fut accompagné par Philippe Emmanuel de Gondi qui lui donna 45 000 livres pour accompagner le salut du peuple de la campagne. En 1632, l’archevêque de Paris décida d’unir Saint Lazare à la Mission et Saint Vincent de Paul en devint le prieur.

Dés lors, la maison et l’église furent réparées. Elles devinrent le chef lieu de la Congrégation mais aussi des Filles de la Charité.

On estime à plus de 20 000 personnes, le nombre d’hospitalisés entre 1632 et 1660, date de la mort de Saint Vincent de Paul.

La Congrégation fut supprimée en 1790 mais fut rétablie par Napoléon en 1801.

L’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint LazareL’église Saint Lazare

En 1659, l’église Saint Lazare mesurait 30 mètres de long pour 20 de large.

Son toit était en tuiles et elle avait un petit clocher contenant 4 petites cloches.

En entrant, dans le chœur à gauche, on pouvait voir un marbre noir posé après la mort de Jean François de Gondi. Il affichait les conditions dans lesquelles la maison fut confiée à Saint Vincent de Paul. Il affichait les conditions dans lesquelles la maison fut confiée à Saint Vincent de Paul.

On trouvait onze tableaux représentant Saint Vincent de Paul : • Dans la nef, l’apothéose du saint, • A gauche, les prédications devant la cour, la mort de Louis XIII, le conseil de

conscience et les conférences ecclésiastiques,• A droite, Saint Vincent de la Visitation, les Galères, Saint Vincent offrant ses prêtres

pour le service des soldats, Prédications à l’Hôpital du nom de Jésus et la Mort du saint.

Une prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couventUne prison qui cohabitait avec le couvent

A partir de la fin du XVIIe siècle, on établit une prison à proximité du couvent.

Elle accueillait les jeunes « débauchés » à la demande de leurs familles. Moyennant 600 livres par an, ils étaient reçus, logés, et éduqués à Saint Lazare en vue de leur obéissance.

Les prêtres indisciplinés ou coupables d’infractions avec l’Eglise y étaient aussi détenus.Ils y côtoyaient enfin des fous.

En 1771, on dénombrait 56 prisonniers. A la veille de la Révolution, on y comptait simplement 20 prisonniers pour folie et 4 enfants de familles enfermés pour mauvaise conduite.

Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :Le couvent au XVIIe siècle :

Construit entre 1681 et 1684, le grand réfectoire est le lieu de réception des pauvres pris parmi les vieillards de l’hospice pour le déjeuner.

Son intérieur était orné par plusieurs tableaux : •Le déluge universel, •Une Cène, •Une Présentation du Christ au Temple. •Une Présentation du Christ au Temple.

On continuait dans la salle d’oraison où on y admirait une Descente de Croix, la salle basse où des papes, évêques, abbés et autres bienfaiteurs de la maison étaient mis à l’honneur et enfin la salle des entretiens où les prophètes et David montrant à Saül la pierre avec laquelle il tua Goliath sur des tableaux de Venise.

De son côté, la bibliothèque contenait jusqu’à 20 000 volumes qui furent lors de la Révolution transporté en partie à la Bibliothèque Mazarine.

De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :De nombreux bâtiments extérieurs :

Depuis de nombreux siècles, le roi disposait d’un bâtiment, le Logis du roi, situé à l’emplacement de l’église actuelle Saint Vincent de Paul. Lors des entrées royales, ils s’y arrêtaient pour y recevoir le serment de fidélité des religieux et des ordres de la ville.

Deux jardins étaient aménagés en terrasse avec vue sur la ville et la campagne.campagne.

Entre 1719 et 1720, les prêtres de la Congrégation firent construire des maisons en pierre de taille le long de la rue du Faubourg Saint Denis pour les louer.

On trouvait à l’extrémité septentrionale de l’enclos, le séminaire Saint Charles qui recevait les missionnaires malades ou à la retraite.

Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618Saint Lazare en 1618

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Sources bibliographiques : � Pottet, Eugène. Histoire de Saint-Lazare. Paris 1912

� Bizard, Léon. La prison de Saint-Lazare depuis son origine jusqu'à nos jours. Illustrations Paris. 1911.

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