journal aquitaine n33

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N°33 _ MAI & JUIN 2009 _ LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RÉGIONAL D’AQUITAINE L’INNOVATION AU CŒUR DE LA VIGNE SPORT. De la pratique loisir au professionnel, la Région dans le haut du classement. Page 17 NATURE . L’Aquitaine fête la nature du 13 au 17 mai. Page 20 ART CONTEMPORAIN. Expo Heidi au pays de Martin Kippenberger à Bordeaux et Bayonne. Page 21 BIEN VIVRE www.journal.aquitaine.fr Les vidéos sont consultables sur le site Développement durable. Tempête, montée des eaux, érosion du littoral : les événements climatiques actuels exigent une mobilisation forte et immédiate. Des énergies renouvelables à l’agriculture biologique en passant par la lutte contre la désertification médicale, le conseil régional s’engage pour la préservation de l’environnement, du cadre de vie et de l’équité sociale en Aquitaine. Page 2 VOIR PLUS LOIN L’Institut des sciences de la vigne et du vin Bordeaux-Aquitaine (ISVV) a ouvert ses portes. Recherche, en- seignement, transfert technolo- gique : l’Aquitaine vitivinicole en- tre de plain-pied dans l’ère de la science. Le conseil régional, initia- teur et financeur principal de l’ISVV, a souhaité décloisonner les métiers pour mutualiser les compétences et permettre aux vins d’Aquitaine de répondre aux enjeux de la concurrence internationale, de la préservation de l’environnement et de la santé humaine. © LUCIEN ROULLAND / ALTITUDE

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journal d'information du conseil régional d'aquitaine

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Page 1: journal Aquitaine n33

N ° 3 3 _ M A I & J U I N 2 0 0 9 _ L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N D U C O N S E I L R É G I O N A L D ’ A Q U I T A I N E

L’INNOVATION AU CŒUR DE LA VIGNE

SPORT. De la pratiqueloisir au professionnel,la Région dans le hautdu classement. Page 17

NATURE . L’Aquitaine fête la nature du 13 au 17 mai. Page 20

ART CONTEMPORAIN. ExpoHeidi au pays de MartinKippenberger à Bordeauxet Bayonne. Page 21

BIEN VIVRE

www.journal.aquitaine.fr

Les vidéos sont consultables sur le site

Développement durable. Tempête, montée des eaux, érosion du littoral :les événements climatiques actuels exigent une mobilisation forte et immédiate. Des énergies renouvelables à l’agriculture biologique

en passant par la lutte contre la désertification médicale, le conseil régional s’engage pour la préservation de l’environnement, du cadre de vie et de l’équité sociale en Aquitaine. Page 2

VOIRPLUS LOIN

L’Institut des sciences de la vigneet du vin Bordeaux-Aquitaine (ISVV)a ouvert ses portes. Recherche, en-seignement, transfert technolo-gique : l’Aquitaine vitivinicole en-

tre de plain-pied dans l’ère de lascience. Le conseil régional, initia-teur et financeur principal de l’ISVV,a souhaité décloisonner les métierspour mutualiser les compétences

et permettre aux vins d’Aquitainede répondre aux enjeux de laconcurrence internationale, de lapréservation de l’environnementet de la santé humaine.

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Page 2: journal Aquitaine n33

La tempête récente et les clignotants du réchauffementclimatique engagent la Région à amplifier son action de développement durable avec, en ligne de mire, la préservation de l’environnement (par les énergies

renouvelables notamment), du cadre de vie, de l’emploiet de l’équité sociale en Aquitaine.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

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cipes déclinés dansl’Agenda 21, un pland’action destiné à ai-guiller les collectivitéslocales dans l’élabora-tion de leurs politiquespubliques. En se do-tant d’un Agen da 21en 2005, le conseil ré-gional d’Aquitaines’est engagé « dansune démarche trans -ver sa le, participativeet dynamique», expli - que la vice-présiden -te en charge du déve-loppement durableRose-Marie Schmitt.« Nous menons une

politique évolutive et responsable en publiantun rapport annuel qui implique tous les ser-vices de l’administration, et travaillons acti-vement avec le conseil économique et socialrégional, traduisant l’intérêt de la société ci-

LA PLANÈTEAQUITAINEVoilà près de vingt ans qu’est né le développement durable.C’est le sommet de la Terre à Rio qui, en 1992, a fondé le triptyque développement–environnement–équité.Depuis lors, l’enjeu climatique et la crise énergétiquenous ont rejoints au quotidien. Que faisons-nous, que pouvons-nous faire ? Quand dessolutions durables semblent nous fuir au même rythmeque fondent les calottes polaires ? Quand la résistancedes grands lobbys est tellement plus forte que notreforêt face à la tempête dévastatrice, une Région ne fera pas tout. Ni parce qu’elle est la meilleure, ni parce

qu’elle en aurait tous les moyens,et surtout parce qu’agir seuleserait pour elle une erreurcoupable. Ne baissons pourtantpas les bras. Les monastères duMoyen-Âge, qui savaient lire, ontdéfriché les forêts de la Gaulechevelue, éduqué autour d’eux,contribué sans doute, sans même le savoir, aux fondements de la Renaissance. Essayons donc à notre tour d’être exemplaires pour fairesinon tache d’huile du moinstache de vertu écologique etéquitable. N’enfermons pas notre proposdans des absolutismes sectaires : la LGV est certesprédatrice de son environnement immédiat mais la contribution positive du

transport collectif est tellement plus créatrice ! Nous pouvons, en tant que Région, essayer d’attaquernotre part de responsabilité de trois côtés à la fois :l’innovation dans les écotechnologies, le soutien au développement d’énergies renouvelables, comme la biomasse ou le solaire, rejoignent le cœur du métierd’une Région. Mais nous agissons aussi d’un autre côté en travaillant au corps la question de l’équité des territoires par l’accès à la santé ou le maintien de leur vitalité avec l’agriculture biologique.La troisième part, c’est la vôtre, Aquitains. C’est celle de votre responsabilité citoyenne. L’Aquitaine est prête à vous accompagner sur la base de contrats clairs dans vos idées, vos projets, vos engagements, vos réalisations. Aucune de nos actions, de nos aidesconditionnelles n’est coulée dans le bronze, aucunpouvoir technique ou politique n’aura raison tout seul. Il en va de la planète Aquitaine que nous laisserons en héritage à nos enfants.

«La Régionessaie d’êtreexemplaire etaccompagne les projets, les engage-ments, les réalisa-tions desAquitains.»

ZOOM

Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine

u mois d’avril, le conseilrégional a organisé un col-loque pendant la Semainedu développement dura-ble. L’occasion de consta-ter que cette notion, deuxdécennies après son

apparition, n’a sansdoute jamais eu autant de résonance qu’en2009. La tempête du mois de janvier, dont lasurvenance et la puissance ont pris de courttous les climatologues, annonce de grandsbouleversements auxquels l’Aquitaine estparticulièrement exposée. Destruction dumassif forestier, montée des eaux, érosion dulittoral : des présages qui constituent uneinjonction à agir et appellent une politiquede développement durable forte, globale etmobilisatrice.

L’innovation au cœur de l’action publiqueDynamisme économique, protection de l’en-vironnement et équité sociale. Ce sont les troisgrands principes fondateurs du développe-ment durable tels qu’ils ont été définis en 1992lors du sommet de la Terre de Rio. Des prin-

La santé des Aquitainsest aussi dansleur assiette.

Le TER Aquitaineest le mode de transport

public qui intègrele mieux lesimpératifs de

développementdurable.

LA CONJONC-TION DU PROGRÈS ÉCONOMIQUE,DE LA PRÉ-SERVATION DE L’ENVIRONNE-MENT ET DE L’ÉQUITÉSOCIALECONSTITUE LE DÉVELOP -PEMENT DURABLE.

/ / / suite page 4

LA LETTRE AUX AQUITAINS

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vile pour cette problématique. » Économie,aménagement du territoire, agriculture, trans-ports, l’action régionale se conçoit à traversle prisme triangulaire du développement du-rable, avec l’innovation comme maître-mot.Le président Alain Rousset considère ainsique « les écotechnologies et les énergies re-nouvelables doivent porter les emplois dedemain. L’attractivité de notre région se me-surera à sa capacité à offrir des emplois qua-lifiés à haute valeur ajoutée, tout en préser-vant une haute qualité de vie par un respectaccru de l’environnement et de la santé descitoyens ».

Pour un meilleur cadre de vieLe développement durable a pour finalitéd’apporter une réponse globale et d’aveniraux défis actuels. En l’occurrence, les forêtsd’Aquitaine sont un des sujets d’actualitéoù la problématique du développement du-rable est très prégnante. La tempête a en ef-fet montré combien leur rôle environne-mental, économique et social était décisifpour notre région. Outre les mesures d’ur-gence se pose la question de l’avenir du plusgrand massif forestier d’Europe, notamment

sur le plan de la di-versification face auxchangements clima-tiques (voir les arti-cles page 7 sur lesprogrammes Carbo-for et Climaq). Ils’agit également deréfléchir aux nou-veaux usages liés àl’exploitation dubois, comme l’illus-tre la construction

d’un bâtiment haute qualité environnemen-tale (HQE) à l’écomusée de Marquèze (voirl’article pp. 6 et 7). Au-delà de la forêt, c’estl’équilibre de tout un territoire qui se pose,particulièrement en matière d’équité sociale.À ce titre, la politique régionale de lutte contrela désertification médicale et pour le main-tien des maisons de santé en milieu rural estéloquente (voir l’interview de Solange Mé-nival p. 5).

La santé des Aquitains est aussi dans leurassiette. La Région a bâti un plan d’actionvolontariste en faveur de l’agriculture bio-logique, par des subventions spécifiques àl’endroit des agriculteurs, en aidant des as-sociations à se fédérer (voir le portrait de Do-minique Leconte p. 8) et en participant à lamise en place d’un grand salon bio. Ces chan-gements dans les modes de consommationet de production sont aussi le gage d’un plusgrand respect du patrimoine naturel et dela biodiversité, que la Région défend à tra-vers l’accompagnement des parcs naturelsrégionaux des Landes de Gascogne et du Pé-rigord – Limousin, la gestion du littoral ou en-core la préservation des corridors écologiques(voir l’article sur la biodiversité p. 5). Des su-jets qui soulignent l’importance du déve-loppement durable dans l’amélioration ducadre de vie des Aquitains. Sans doute lameilleure façon d’envisager l’avenir, de voirplus loin. n

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VOIR PLUSLOIN, C’ESTŒUVRER DÈSMAINTENANTPOUR LECADRE DE VIE DESGÉNÉRATIONSFUTURES.

UN MÉDECIN PRÈS DE CHEZ VOUSLa salle d’attente de la maison médicale de Labrit ne désemplitpas. Ici, les praticiens, médecins généralistes, infirmières,dentistes et kinés reçoivent des patients de 8 heures à 20 heuresdu lundi au vendredi et le samedi jusqu'à 15 heures et certainsde leurs patients ont parcouru parfois près de 20 kilomètrespour venir en consultation. Une somme de travail considérable attend donc les médecinsgénéralistes de Labrit au quotidien, mais Denis Passerieux, le président de leur association s’estime plutôt bien loti : « Noussommes deux médecins généralistes dans la maison médicale et nous avons réussi à nous coordonner avec nos deuxconfrères de Brocas, si bien que nous ne sommes de garde denuit qu’une semaine sur quatre et qu’un week-end sur quatre. »Il ajoute qu’il continue d’accomplir quotidiennement desvisites à domicile, ce qui l’amène à rouler parfois sur plusieursdizaines de kilomètres « quand un patient âgé de 85 ans vitisolé dans les pins, on ne va pas l’obliger à prendre sa voiture... »Dans ces conditions, la solution d’une « maison de santé où les praticiens sont regroupés, où ils peuvent se répartir les tours de garde paraît indispensable : « Elle est nécessaire,mais pas encore suffisante. Pour attirer nos jeunes confrères,pour qu’ils s’installent définitivement, encore faut-il tout prévoir pour trouver un job à leur conjoint et envisager le mode de garde de leurs enfants. Dans ces problèmes de désertification médicale, tout se tient, il ne s’agit pas de construire des murs, il faut envisager des solutions globales. » La réussite de cette maison de santé tient sansdoute à l’innovation de la méthode mise en place par lacommunauté de communes du Pays d’Albret (qui en a été le maître d’ouvrage) et du pays des Landes de Gascogne, à savoir un partenariat « public-privé » incluant dès le départles professionnels de santé. Le conseil régional d’Aquitaine a apporté son concours au financement du projet, avec l’État et le conseil général des Landes. La Région soutient égalementde nombreux autres projets de maisons médicales, sous l’impulsion de Solange Ménival, la conseillère régionaledéléguée chargée de la santé (voir son interview pagesuivante).Plus d’infos : www.ccgabardan.fr www.exosun.fr

BIODIVERSITÉ MILIEUX NATURELS Forte dedeux parcs naturels régionaux, de réserves et d’un littoral de 250 kilomètres, l’Aquitaine peut se prévaloir d’un patrimoine na-turel d’une grande richesse. Un patrimoine fragile, que le conseilrégional inscrit dans sa politique de développement durable àtravers son action pour le maintien de la biodiversité. Celle-ci re-pose sur trois grands axes : les contrats de parcs tout d’abord, quiassocient les partenaires publics autour d’actions de génie écolo-gique, de sensibilisation à l’environnement et de valorisation cul-turelle au sein des parcs naturels régionaux (Landes de Gascogneet Périgord – Limousin) ; le Contrat Aquitaine Nature ensuite,mis en place en 2006 pour tous les gestionnaires de sites naturelsremarquables (voir l’article page 20) ; enfin la gestion du littoral,pour lequel la Région pilote un groupement d’intérêt public vi-sant à proposer des orientations pour un développement durable de la côte aquitaine. Elle a par ailleurs mis en place, avec l’État, lapremière expérience française de connaissance de l’érosion àl’échelle régionale. Selon Bérénice Vincent, conseillère déléguéeauprès du président sur la biodiversité, « les nouvelles questions

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EN PROJETUn parc naturel en Médoc Le conseil régional vient d’entamer une étude de faisabilitésur la création d’un parc naturel régional en Médoc. Entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde, le Médocaccueille des massifs de pins et des marais, des terroirsviticoles d’exception et des zones portuaires. Une situation qu’il s’agit de préserver et de valoriser dans une démarchede développement durable ; en la matière, un parc naturelrégional est un des outils les plus pertinents. Aux côtés du syndicat mixte du Pays Médoc, le conseil régional va initier avec les acteurs locaux une série de concertationsqui, si elles sont concluantes, donneront lieu à la définitiond’un périmètre, à la rédaction d’une charte et à une enquêtepublique. La procédure devrait prendre quatre à cinq ans.

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En quoi l’édification des « maisons de santé » enmilieu rural est-elle unepolitique de développementdurable ? Un constat s’impose audépart : les professionnels desanté hésitent à s’installer enmilieu rural, souvent rebutéspar la charge de travail àlaquelle ils seront confrontés,le plus souvent dans unegrande solitude. Or, aucuneraison ne justifie que lescitoyens parcourent deskilomètres pour consulter unmédecin et recevoir les soinsde premiers recours, en casd’urgence. C’est unequestion d’équité sociale,d’égalité des citoyens face àl’accès aux soins, et c’est bienl’un des volets du

développement durable.C’est pourquoi nous avonsmis en place une politiqueSanté et territoires au conseilrégional.

Pour mener à bien cettepolitique, quels sont lesprincipaux obstacles àaplanir? Notre action consiste àmettre en place lesconditions idéales pourattirer de jeunesprofessionnels de santé etfaciliter, non seulement leurinstallation, mais aussi lapérenniser. Il s’agit souventd’une question de bon sens.Pourquoi ? Étant donné que les femmesreprésentent les deux tiersdes diplômés des facultés demédecine, lorsqu’elles

seront en position des’installer, elles examineronten priorité l’environnementqui leur sera offert : lescrèches et écoles pouraccueillir leurs enfants, uneassociation avec d’autresmédecins pour réduire leurs horaires de travail.C’est pourquoi avec les maisons de santé, nousne construisons pas que des «murs», nous soutenonsdes solutions d’organisationqui émergent de l’ingénieriesouple et dynamique despays.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés ? Ils sont en partie atteintsdepuis l’ouverture desmaison de santé de Pissos, de Labrit, (40) et celle de Monein (64). À la Réole(33) et en Lot-et-Garonne,grâce à l’appui des communautés decommunes, d’autres projetsvont voir le jour. Notre ambition aujourd’huiest de penser uneorganisation de la santé sur le territoire avec desobjectifs de santé publique et de contrer une logiqued’organisation qui ne proposerait que de soinsmarchands.

En 2007, le conseil régionala mis en place le PlanClimat aquitain, dontl’objectif est de réduire de 10% les émissions de gazà effet de serre à l’horizon2013. Conjurant l’adageselon lequel le cordonnierest toujours le plus malchaussé, il a fait réaliser, par la société girondine MTPartenaires Ingénierie, unbilan carbone de son proprefonctionnement. Sur une année, l’institutionrégionale émet 5700tonnes-équivalent CO2,ce qui correspond auxémissions de 2100 voitures.L’objectif est d’évaluer etchiffrer les émissions de gazà effet de serre générées parles activités del’administration (chauffage,déplacement des agents etdes élus, achats, déchets,etc.), d’apprécier sadépendance à laconsommation des énergiesfossiles – principalessources d’émissions– et deproposer un plan d’action àcourt et moyen terme pourréduire ces émissions. Les premiers résultatsseront analysés début 2010.

SOLANGE MÉNIVAL CONSEILLÈRE RÉGIONALE DÉLÉGUÉE, SANTÉ ET TERRITOIRE, SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ

POUR UN ÉGAL ACCÈS AUX SOINS EN MILIEU RURAL

HÔTEL DE RÉGION MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

BILAN CARBONE : UN DEVOIR D’EXEMPLARITÉ

ZOOM DÉVELOPPEMENT DURABLE

REPÈRES

liées aux zones de continuité biologique, notamment les tramesvertes et bleues, vont appeler à une révolution en matière d’amé-nagement du territoire, de transport et d’urbanisme. Avec la bio-diversité, nous sommes au cœur du développement durable. »

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ÉNERGIESOLAIRELES LANDES À LA POINTEL’énergie solaire est en train de faire un pas de géant, et c’est dans les Landes que cela se passe. À Losse plusprécisément, sur l’axeMarmande – Mont-de-Marsan,où la plus grande centralephotovoltaïque d’Europe vavoir le jour. Piloté par EDFÉnergies nouvelles, le projet prévoit de recouvrirplus de 300 hectares de panneaux solaires, dontcertains à la pointe du progrès:il s’agit de trackers, développéspar la société girondineExosun, dont l’orientation suit le déplacement du soleil(production augmentée de 27% par rapport à uneinstallation fixe). L’installationde ces trackers serasubventionnée par le conseilrégional d’Aquitaine, l’Ademeet l’Europe. Au total, la centralesolaire devrait permettre de couvrir les besoins d’unepopulation d’environ 40000personnes. Au-delà de ladimension environnementale,ce projet pharaoniqueconstitue une formidableopportunité de développementéconomique pour lacommunauté de communes du Gabardan, qui agrandement œuvré pourattirer les investisseurs. Lacentrale de Losse s’inscrit eneffet dans un plus large projetde territoire, qui vise à faireémerger un pôle dédié auxénergies renouvelables etdécliné autour de l’économie,du tourisme et de la formation. Les retombées économiquesdevraient permettre à la communauté de communes de se doterd’équipements plus nombreuxet de services publics. Une démarche de développement durable à part entière.Plus d’infos :www.ccgabardan.frwww.exosun.fr

La réserve naturelle de l’étang de Cousseau dans le Médoc.

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QUELLE FORÊTPOUR DEMAIN? Alors que le conseilrégional vient d’octroyer une aide de 22 millions d’euros à la fi-lière forêt – bois (sur un total de 31 millions pour le plan tem-pête), l’avenir du plus grand massif cultivé d’Europe suscite denombreuses interrogations. Générant 34 000 emplois, la forêtconstitue une part importante du PIB aquitain. C’est aussi unformidable piège à carbone : en équivalent CO₂, elle séquestrece que génère l’activité d’un million d’êtres humains. Enfin, laforêt est constitutive de l’identité et de la culture de notre ré-gion. Ces impératifs économiques, environnementaux et so-ciaux imposent une gestion durable des forêts.

Vers une diversification de la forêtLa tempête de janvier dernier démontre la fragilité du massifforestier des Landes de Gascogne, constitué exclusivement depins maritimes des Landes. Le risque écologique et l’impactsocio-économique d’une telle situation imposent une réflexionquant aux moyens de diversifier les essences et les usages dela forêt, afin d’être moins exposé aux changements climatiques(sécheresses, tempêtes). Ainsi, la Région Aquitaine, le Centre

LE PINMATÉRIAUXIDÉAL

régional de la propriété forestière (CRPF) et l’INRA ont élaboréen 2007 Climaq, un programme de recherche-développementsur l’adaptation des forêts d’Aquitaine aux changements cli-matiques. « Nos efforts portent sur l’adaptabilité des essencesexistantes, l’introduction de nouvelles essences, mais aussisur l’expérimentation de cultures énergétiques dédiées à laproduction de biomasse », précise Jean-Raymond Liarçou, coor-dinateur de Climaq au CRPF. Plus généralement, la réflexionprospective confiée à l’INRA vise à tirer les enseignements dela tempête Klaus afin d’élaborer, en lien avec l’interprofession,des recommandations pour un futur schéma d’aménagement.

La formation dans les métiers du bois La forêt, c’est aussi des métiers et des emplois. Outre le plan deformation d’urgence mis en place par la Région Aquitaine poursécuriser les zones forestières sinistrées, un accord de déve-loppement de l’emploi et des compétences (ADEC) va être si-gné avec les acteurs du bois. Il s’agit d’un dispositif de long-terme visant, dans un contexte de baisse d’activité, à maintenirles salariés dans l’emploi en renforçant et en diversifiant leurscompétences (formations en langues étrangères et mathéma-tiques, tutorat, etc.). Ce plan s’adresse particulièrement auxpetites entreprises, les plus vulnérables et pourtant les plus in-dispensables à la vie de notre forêt.

Il ne cache pas sa joie, le directeur del’écomusée de Marquèze : après avoirporté le projet architectural et mu-séal du pavillon des Landes de Gas-cogne pendant près de dix ans, MarcCastaignau en profite tous les jours.Debout devant la résille de bois quienveloppe l’édifice, il est intarissa-ble sur les vertus du pin maritime etsur la conception HQE du bâtiment. « C’est un matériau peu connu en architec-ture mais il remplit pourtant les exigencestechniques et esthétiques qu’on lui avait fixées.Il permet une insertion idéale du bâtimentdans le paysage de maisons modestes etbasses qui nous entoure, et c’est un vérita-ble régulateur naturel de température, chauf-fant l’hiver et rafraîchissant l’été… » Belle per-formance en effet de ce pavillon qui a étésaluée par de nombreux prix d’architecture.Alors qu’il présente un aspect uniforme à l’ex-térieur, les ouvertures orientées au nord lais-sent passer à à l’intérieur des lumières douces,tamisées par un astucieux puits de jour. Grâceaux lamelles de bois couvrant les murs, le so-leil ne tape jamais directement sur les vitres,et au bout du compte, grâce aux vertus ther-morégulatrices du pin maritime, l’édifice pro-duit le minimum d’impact énergétique surl’environnement. Le conseil régional, qui sou-tient les pôles de compétitivité CREAHd-construction durable et Xylofutur, a été le prin-cipal financeur de la structure, en partenariatavec l’Europe, le département des Landes,celui de la Gironde et le parc naturel régionaldes Landes de Gascogne.

Marc Castaignau, le directeur de l’écomuséedes Landes de Gascogne.

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ÉCOCONSTRUCTION

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PLAN TEMPÊTE

AIDES À LA FILIÈRE FORÊT-BOISLors de la dernière assemblée plénière et après une large concertationavec les acteurs de la filière forêt-bois, le conseil régional a voté un plantriennal de 22 millions € dont voici les mesures phares.

2,4millions€pour les entreprisesde travaux forestiers (ETF) :300000€ pour la formation,500000€ pour la constitutiond’un fond de garantie et 1,6M€pour l’équipement des ETF.

12,4millions€ pour la sortie desbois et leur commercialisation(priorité au stockage pour le pin maritime et au transportpour le peuplier)

5,5millions€ pour le soutien auxindustries de transformationdu bois (bois construction,valorisation énergétique de labiomasse).

REPÈRES

SOS, RESSOURÇONS-NOUS!Cette exposition ludique confronte objets anciens et contemporains venus de trois pays, présente des photos et des films inédits témoignant des techniques et moyensautrefois employés pour économiser les ressources. Enfin, un lit incite le visiteur à contempler le monde d’une autremanière et à s’interroger sur l’avenir de la planète.

En savoir +Exposition à l’écomusée de Marquèze jusqu’au 30 septembre www.parc-landes-de-gascogne.fr/

7ZOOM DÉVELOPPEMENT DURABLE

FORÊT ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES

CARBOFOR :SCÉNARIOS DU FUTUREntre 2004 et 2006, 14 laboratoires français ont étudié l’impactdes changements climatiques futurs sur la productionforestière, dans le cadre du programme CARBOFOR. « Partantde l’analyse du cycle et du stockage du carbone dans les forêts,ainsi que de l’étude de la vulnérabilité et du déplacement des espèces, les premières prédictions tendancielles ont montréque la production forestière déclinerait à partir de 2050. Les derniers scénarios, plus extrêmes, fixent l’année charnière à 2030, explique Denis Loustau, directeur de recherche à l’INRABordeaux-Aquitaine et directeur de l’unité de recherche Ephyse(écologie fonctionnelle et physique de l’environnement).CARBOFOR a ouvert la voie à des prévisions de plus en plusfines ; nous pouvons aujourd’hui établir les impacts de scénariosclimatiques avec un maillage de 8 x 8 km », poursuit-il. Cesavancées de la recherche constitueront, dans les années à venir,un outil précis d’aide à la décision pour les praticiens de la forêt.

Rendez-vous : Dans le cadre du programme européen CarboSchool,la Région, l’INRA et EPOC (CNRS-Bordeaux-1) organisent uncolloque scientifique le 5 juin sur le campus universitaire de Talence,sur le thème : le changement climatique et le cycle carbone. Plus d’infos sur : www.inra.fr/internet/Hebergement/carboschools-aquitaine/

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DES MÉTIERS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT Deux formations sont particulièrementrecherchées en Aquitaine sur Bayonne,Périgueux et Bordeaux-Caudéran pourleur utilisation responsable de matériauxet de techniques respectueuses de l’environnement : charpentier optionmaison à ossature bois et maçon du bâtiancien (murs en pisé, murs en pierre,badigeons à la chaux). Une nouvelleformation diplômante unique en France,agent technique de déchetterie, démarresur Périgueux au 2e semestre 2009. En savoir +www.aquitaine.afpa.frhttp://aquitaine.fr rubrique politiquesrégionales > développement durable

LYCÉES AQUITAINS : DES BÂTIMENTS EXEMPLAIRES !Le nouveau lycée de Bègles sera exemplaireen termes de consommation d’énergie. Il alliera une très faible consommation,grâce notamment à un niveau d'isolationtrès performant et au choix d’équipementséconomes avec la production sur sited’énergies renouvelables à hauteur de sesconsommations. Ce lycée doit être livré en septembre 2012.

Dans le cadre des prochains Trophéesaquitains de design industriel (TADI) et dans un contexte après-tempête, le conseil régional crée le prix «Le pinmaritime dans tous ses états». Cetteinitiative doit permettre de développer et de mettre en lumière, au sein desentreprises régionales, l’usage créatif et innovant du pin maritime dans les domaines de la construction, de la

décoration, de l’agencement ou de l’ameublement. De nouveaux produits issus de la collaborationsentreprise / designer seront présentés à un jury composé de designers industrielset de spécialistes de l’écoconception.Inscriptions jusqu’au 21 octobre 2009. En savoir +Tél. : 05 57 57 82 [email protected]

Construction durable

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À découvrir

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8 ZOOM DÉVELOPPPEMENT DURABLE

L’Agenais est en passe dedevenir le grand rendez-vousde l’agriculture durable.Après avoir accueilli pendanttrente ans le Saloninternational des fruits etlégumes (SIFEL), qui à partirde 2010 se déroulera àBordeaux en associationavec le salon viticoleVinitech, Agen va organiserun salon des énergiesnouvelles et de l’agriculturedurable. Yves Bertrand,président du SIFEL et del’agence Interco, qui favoriseles échanges entre les filièresd’Aquitaine et leurshomologues d’Amériquelatine, est par ailleurs à latête d’une entreprise lot- et-garonnaise de plants defraisiers. Parfait connaisseurdes produits et des filières, ilporte avec enthousiasme cenouveau salon dont il précisequ’il n’est pas seulement bio.

«Au-delà du bio, qui n’estplus un débat philosophiquemais bel et bien une réalitééconomique, l’agriculturefait face à un dilemme : elleest à la fois consommatriceet productrice d’énergie.Panneaux photovoltaïquessur le toit des hangars,méthanisation du fumier(formation d’un biogaz etd’un engrais), procédé decogénération (valorisationdu biogaz en énergieélectrique et thermique),réintroduction d’insectespour lutter contre lesmaladies : il existe desmoyens formidables de créerdes énergies nouvelles et deréduire les polluants.» Prévupour 2010, ce nouveau salona pour vocation de fédérerles acteurs et rendre lesinitiatives plus visibles, pourmieux répondre à l’équationde l’agriculture durable.

EN SAVOIR PLUSPORTRAIT

Les aides régionales en faveur du bio

L’élection de Dominique Leconte à laprésidence de Bio d’Aquitaine en juindernier annonce de nouvelles années detravail, de combats et de passion au servicede l’agriculture biologique.Depuis plus de quinze ans, Dominique Leconte nefait que cela, défier : défier les intempéries, les bes-tioles de toutes carapaces qui s’attaquent aux cul-tures, tous les mots en « cide » herbicides, pesticides,insecticides, et ceux qui les mettent sur le marché. Il est né il y a trente-six ans, sur ces belles terres dela vallée de l’Isle, en Périgord blanc, dans une familled’agriculteurs. « La ferme, se réjouit-il, offre un for-midable potentiel de bêtises et de liberté ! » Libertéchérie qui le conduit tout droit à 18 ans dans le rangdes objecteurs de conscience. Grâce à un BTS de ges-tion d’exploitation agricole, il « sert » vingt mois dansl’association de développement de l’agriculture bio-logique, Agro Bio Périgord. Une confirmation. Déjà,pendant ses études, il avait approché de près desmouvements alternatifs et associatifs, une certaineidée de la politique et de la citoyenneté. Il avait aussidécouvert, « indigné », lors d’un stage, l’agricultureintensive et « le système fermé de la gestion politiquede l’agriculture, canalisé par les grands groupes quilui insufflent une mauvaise direction, à moyen et longterme ». Le choix est vite fait entre l’agrobusiness etle bon sens paysan ». Dominique Leconte reprenddonc une partie de la propriété familiale à Saint-Mar-tial d’Artenset, pour faire du bio, avec le « soutien

PAYSANCITOYENDOMINIQUE LECONTE, BIO D’AQUITAINE*

Un grand salon bioeuropéen à Agen

Parallèlement à sonprogramme AREA(agriculture respectueusede l’environnement en Aquitaine), le conseilrégional propose un dispositif ambitieux en faveur de l’agriculturebiologique. D’un budget de 1,6 million € en 2009, il s’articule autour de troisaxes.

1 - Des aides directes aux agriculteurs bio :chèques conseil bio,destinés à l’appui et au suivitechniques avant, pendantet après la conversion d’une exploitation en agriculture biologique(80 % du montant HT de la prestation) ;participation aux frais de certification AB sous la forme d’une incitationfinancière pendant cinq

ans (plafonnement à 500€ par an) ; soutien de la transformation à la ferme ; aide à l’acquisition de matériel ;prime à l’installation en bio.

2 - Le soutien aux projetsstructurants pour la filière :développement des circuits courts (ventedirecte, associations pour le maintien de l’agriculturepaysanne) ; subvention auxopérateurs économiquesprésentant un programmepartenarial et contractuelentre un acteur de l’amontet de l’aval (plafonnement à40 % des dépenses éligiblesdans la limite de 50 000€).

3 - L’accompagnement de lapromotion des produitsbio : soutien des démarchescollectives de promotion et de communication.

*DOMINIQUELECONTE21.12.1972 Naissance à LibourneMai 1993 Entrée déter-minante dansle réseau asso-ciatif de l’agri-culture bioMai 1995 Installation de la ferme bioHiver 2006 Grands inves-tissementspour la trans-formation descéréales

prudent » de ses parents. C’est pour lui une démarchecitoyenne. « Pour respecter la nature et les hommesil faut cultiver sans engrais chimiques, sans pesti-cides et insecticides de synthèse. » L’agriculture bioexige de réapprendre les sols et leurs rythmes, d’ob-server les plantes et leur équilibre de vie, de favori-ser la rotation des cultures qui limite l’attaque desinsectes, l’utilisation des composts… Le travail estplus diversifié, donc plus complexe, et sans droit àl’erreur. Dominique Leconte cultive sur 70 hectares,pommes de terre, poireaux, carottes, soja, tourne-sol, céréales à paille, du maïs dont une partie nonhybride, une garantie contre les OGM. Ils nécessi-tent un très gros travail de sélection et une vigilancede chaque instant.

1000 agriculteurs bio en Aquitaine « L’esprit bio est basé sur l’autonomie maximale, lamaîtrise du produit du début à la fin pour garantirla traçabilité, assure Dominique Leconte. Si l’on veutpréserver l’environnement nous devons aussi dé-pendre le moins possible de l’extérieur, réduire lestransports, travailler ensemble. »

Solidaire des 1000 agriculteurs bio qui travaillentsur 28 000 hectares en Aquitaine, il a été élu en juin2008, président de Bio d’Aquitaine, la fédération ré-gionale des structures de développement de l’agricul-ture biologique de chaque département. La volontéde donner une identité régionale aux producteurs, deles soutenir techniquement, de mutualiser les com-pétences, d’assurer la cohérence des projets sur le ter-ritoire et la synergie des approvisionnements locaux,est totalement partagée par le conseil régional. De-puis 4 ans, la Région a mis en place des initiatives pourdévelopper la filière, et a augmenté son budget de 40%(1,6M€ en 2009). Ainsi, Dominique Leconte, commeses collègues, a pu bénéficier d’un soutien à la certifi-cation en bio, d’une aide à l’achat de sa «machine-princesse-tournesol»… Les mentalités évoluent donc,mais il veut faire réfléchir davantage les acteurs agri-coles sur la formation à des systèmes alternatifs, etsur la reconversion des installations. Le jeune prési-dent de Bio d’Aquitaine n’en doute plus. Sans engrais,mais avec de bonnes doses de bon sens, les idées biopoussent, poussent, poussent….

Yves Bertrand,président du SIFEL et de l’agence Interco, porteur du projet du futur salon.

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ACTUALITES9

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est l’événement dans lemonde vitivinicole. Un projet

de longue haleine arrivé à matu-rité : l’Institut des sciences de la

vigne et du vin Bordeaux Aquitaine(ISVV) ouvre ses portes à Villenave-d’Ornon en Gironde. Enfin un lieu

de recherche entièrement dédié à la cause viti-vinicole, grâce auquel scientifiques, viticulteurset acteurs économiques vont travailler maindans la main.

Il y a plus de dix ans, des viticulteurs de Gravess’alarmèrent auprès d’Alain Rousset de voir partirl’œnologie et la recherche sur la vigne et le vinvers Montpellier. À cette fuite des talents et du sa-voir, le conseil régional a répliqué par la créationd’un institut où les métiers sont décloisonnés etles compétences mutualisées. Objectif : que lavigne et le vin soient source d’innovation et dedéveloppement économique. Pour porter le pro-jet, le président Rousset a fait appel à Denis Du-

bourdieu, professeur d’œnologie, propriétaire etconsultant [voir interview page 10].

L’institut regroupe l’ensemble des équipesde la recherche, de la formation et du transferttechnologique du domaine vitivinicole, toutesdisciplines confondues. L’université de Bor-deaux* – PRES, l’ENITA la BEM– ainsi quel’INRA** sont désormais réunis sous les mêmesauspices pour porter des projets véritablementstructurants pour le secteur.

Des thèmes de recherche variés•Protection de la vigneCaractérisation des organismes pathogènes etréaction de défense de la vigne.•Écophysiologie et génomiquefonctionnelle de la vigne

Développement de la vigne et du fruit, effetsdes porte-greffes, caractérisation de gènesd’intérêt.•Œnologie et qualité du vinChimie de l’arôme, technologie des vinificationset système microbien.• Effets du vin sur la santé humaineInteractions avec les protéines humaines, pro-priétés nutritionnelles et pharmacologiques despolyphénols.• Développement économique et durable de la filièreStratégie des entreprises viticoles, mécanismesdu marché, protection des appellations, etc.

L’ISVV répond à de réels besoins. Jean-MarcOrgogozo,conseiller à la recherche auprès du pré -sident de Région, rappelle en effet combien ///

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L’INSTITUT DES SCIENCES DE LA VIGNE ET DU VINBORDEAUX-AQUITAINE EST NÉ

Recherche, enseignement, transfert technologique : l’Aquitaine vitivinicole entre dans l’ère de la science et de l’innovation.

Le conseilrégional estl’initiateur

et le financeurprincipal de

l’ISVV.

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/// la recherche vitivinicole en Aquitaine étaiten perte de vitesse il y a dix ans. « Trop orientéevers la vinification, notre recherche avait perdude vue les autres volets de la vigne et du vin,comme les dernières découvertes sur les poly-phénols. »

Côté filière, Roland Feredj, directeur généraldu CIVB, va dans le même sens : « Nous mili-tions depuis vingt ans pour qu’une telle struc-ture naisse et apporte à la filière une expertiseœnologique, agronomique ou encore juridique.Il fallait une décision politique, le présidentAlain Rousset l’a prise. »

Désormais intégré au PRES en tant qu’institutinteruniversitaire, l’ISVV peut jouer pleinementson rôle en matière de recherche et d’enseigne-ment. À ces deux fondamentaux s’ajoute le trans-fert technologique.

Un pari pour l’avenir L’ISVV a en effet pour vocation de mettre l’in-novation au service du développement écono-mique et du devenir de la filière, et plus géné-ralement du territoire.

Ainsi, plusieurs cellules de transfert techno-logique et de valorisation ont été mises en placepour que la recherche en laboratoire débouchesur des applications industrielles et des presta-

tions de service [voir encadré sur les polyphénols].Par ailleurs, l’ISVV est partie prenante dans le pro-jet de pôle de compétitivité «Inno’vin», un clusterréunissant des entreprises, des centres de re-cherche et des unités de formations autour de dé-marches innovantes pour améliorer la compéti-tivité de la filière et maîtriser au mieux toute lachaîne vitivinicole. De l’éprouvette au verre àpied, la science et le vin n’ont jamais fait aussibon ménage. n

www.isvv.fr

* PRES : Pôle de recherche et d’enseignement supérieur ; ENITA: l’École nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux ; BEM : Bordeaux Management School. ** INRA : Institut national de la recherche agronomique.

ceptionnelle qualité du plateau technique ainsiqu’à une offre de formation étoffée : «L’ISVV ras-semble une communauté de quelques 80 profes -seurs et maîtres de conférence, 250 étudiants enformation initiale et presque autant en formationcontinue», précise Bernard Donèche, doyen dela faculté d’œnologie et directeur de la formationde l’ISVV. Du master recherche sciences de la vieet de la santé au master en management vins etspiritueux, pas moins de 16 diplômes sont pro-posés. L’ISVV mène par ailleurs une politique depublication ambitieuse de ses travaux de re-cherche et organise chaque mois des séminairesoù des chercheurs dévoilent leurs résultats et desentreprises leurs innovations. Enfin, l’ISVV tendvers une plus grande ouverture à l’international :«Pour inciter les jeunes chercheurs étrangers àvenir chez nous, l’ISVV propose cinq bourses de3000€ chacune correspondant à un stage d’unedurée de deux mois minimum», explique le pro-fesseur Delrot. Une façon d’attirer de nouveauxtalents et de faire de l’ISVV une référence au seinde la communauté scientifique mondiale. n

Qu’elle soit moléculaire, génomique ou écono-mique, l’intimité de la vigne et du vin est exploréede fond en comble. Ainsi, l’unité mixte de re-cherche (UMR) «santé végétale» travaille à la ca-ractérisation des organismes pathogènes qui at-taquent la vigne ; l’UMR « écophysiologie etgénomique fonctionnelle de la vigne», identifieles gènes impliqués dans la qualité du fruit. Dansle domaine œnologique, les équipes ŒnoPro etMicrob’Œno se penchent sur le processus de vi-nification et la qualité du vin. Et ce n’est pas tout :les sciences humaines et sociales ont aussi leurplace. Serge Delrot, directeur scientifique del’ISVV, admet qu’elles étaient jusqu’à présent letalon d’Achille de la recherche. «L’ISVV entendimpulser une dynamique pour que la recherchevitivinicole s’approprie des disciplines telles quele droit et le marketing. À l’échelle de la planète,il n’y a guère que le Wine Research Institute d’Aus-tralie qui soit l’équivalent de l’ISVV», poursuitSer ge Delrot. «Les vins de la Rioja nous ont mêmecopiés, ils vont ouvrir un institut similaire à Logro -ño», ajoute-t-il. Une exemplarité qui tient à l’ex-

UN ÉDIFICEMODERNE ET FONCTIONNEL Le conseil régionald’Aquitaine,maîtred’ouvrage, a mandaté les architectes bordelaisNicolas Ragueneau et Antoine Roux, auxquelss’est associé l’Atelier des architectes Mazières,pour la construction de l’ISVV. Sur les 11000 m2,près de 8000 sont dédiés à la recherche, le reste étantdévolu à l’enseignement(amphithéâtre, salles de cours, salle de dégustationet centre de documentation).

L’édifice invite à une double lecture : l’ISVV est un institut au singulier, dont la vocation est de rassembler en son sein une pluralité de partenaires,chacun représentant un des champs de la recherchevitivinicole, chacun ayantson histoire et sa culture. D’où une succession de volumes interconnectésqui s’imbriquent dans une perspective d’ensemble. Par ailleurs, l’élévation du bâtiment dans son expression minérale,flanqué de talus végétalisés,confirme sa relation duvégétal et de l’esprit et sonancrage au terroir.

L’ISVV se voulant uncarrefour de disciplines et de cultures, l’espace eststructuré autour d’un grandhall d’accueil constitué par le croisement de deuxaxes de circulation, reliant les parties consacréesà la recherche et àl’enseignement. Par ailleurs,les mezzanines et les coinssalon situés à l’extérieur des bureaux fonctionnenttelles des petites ruches où toute l’interdisciplinaritéde l’institut prend vie.

Nicolas Ragueneau ajouteque « la modernitéintemporelle du bâtimentconfirme l’image del’institut dans sa pérennité et son rayonnement,incarnant la dimensioncontemporaine des vinsd’Aquitaine.» La pureté de ligne inscrit l’ISVV dans la durée et le paysage.Ce mélange de discrétion et de permanence seretrouve dans les méthodesde conception du bâtiment,gouvernées par une forteintention environnementale:installations silencieuses,isolation par l’extérieur,relation harmonieuse avecl’environnement. Bref, une esthétique agréablepour les sens et unensemble respectueux du terroir.

DENIS DUBOURDIEU,DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ISVVFils et petit-fils de viticulteurs, professeur d’œno-logie à l’université de Bordeaux II, propriétaire etconsultant, Denis Dubourdieu est le «wine ma-ker» du moment. Chantre de la typicité et orfèvrede l’arôme, il a fondé dans les années 1990 l’Ins-titut fédératif de recher che sur la vigne et le vin,puis a porté le projet de l’ISVV au côté du conseilrégional. Il prodigue ses conseils d’un hémisphèreà l’autre, apprivoisant les fantaisies moléculairesd’un cépage et révélant la sublimité d’un vin. Cen’est pas un hasard s’il lui a été demandé d’êtrele directeur général de l’ISVV.

La science est-elle l’avenir du vin ?La science permet la maîtrise de la vigne et duvin. Des chercheurs l’ont compris il y a fort long-temps : le chimiste Ulysse Gayon (disciple dePasteur) et le botaniste Alexis Millardet, qui par-tagent la paternité de la bouillie bordelaise ;Émile Peynaud, fondateur dans les années 1950de l’œnologie moderne. Je m’en suis inspiré : trèstôt intéressé par les arômes, la fermentation etles levures, mes premières recherches m’ont per-mis de découvrir et d’expliquer l’arôme de cer-taines variétés, d’identifier les molécules liéesaux défauts olfactifs ou bien encore de compren-dre le vieillissement souhaité et subi du vin.

Que représente l’ISVV à vos yeux ?L’ISVV, c’est l’association des compétences dé-volues à la valorisation de la vigne et du vin. C’estla fin d’un paradoxe : le vin en Aquitaine a tou-jours été une force économique, notamment entermes d’emplois et d’exportations, mais les in-vestissements publics dans la recherchen’avaient jamais suivi jusqu’à présent. C’estaussi une réponse à la profession, qui depuis les

L’HEUREUX MÉLAN

RECHERCHE ET FORMATION

L’EXCELLENCE EN LIGNE DE MIREDe la qualité du vin à l’efficacité économique de la filière, l’ISVV Bordeaux-Aquitaine présente une recherche ambitieuse ainsi qu’une offre de formation complète.

SERGE DELROT,DIRECTEURSCIENTIFIQUE :«FAIRE DE L’ISVV UNERÉFÉRENCEDANS LACOMMUNAUTÉSCIENTIFIQUEMONDIALE.»

Denis Dubourdieu, directeur général de l’ISVV.

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10 ACTUALITÉS INSTITUT DES SCIENCES DE LA VIGNE ET DU VIN BORDEAUX-AQUITAINE

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années 1950 a toujours eu une grande appétencepour l’innovation.

Quels sont les objectifs de l’ISVV?Trois mots-clés émergent : environnement, ty-picité, marché. L’environnement dans son ac-ception la plus large : l’air, l’eau, les sols, les pay-sages viticoles, la santé humaine. La Hollandea interdit le cuivre contenu dans la bouillie bor-delaise et nous sommes à la veille d’une inter-diction totale des herbicides en Europe. Il fautdonc investir massivement dans la recherched’écosolutions. Sur la typicité, l’objectif est clair :faire des vins inimitables, sur des terres où l’oncultive les cépages à leur limite nord, c’est-à-dire dans des conditions difficiles où la matu-ration est lente. L’important n’est pas le climatmais l’adaptation du cépage au climat ; la typi-cité d’un vin naît d’un handicap surmonté. Lascience nous y aide. Le marché, enfin, c’est le

plus important car le vin est le fils du client – lagrande histoire des vins d’Aquitaine n’est-ellepas née de la relation commerciale avec les An-glais ? Il faut réfléchir à des mécanismes de créa-tion de valeur, à des modèles de rencontre entrecommunautés partageant la même conceptionde la qualité. Producteurs, négociants, distribu-teurs, etc. Et par les sciences humaines et parles sciences dures, l’ISVV peut permettre cettedynamique.

Symbolise-t-il une révolution dans le monde vitivinicole?Non : un aboutissement. C’est dans la perceptionculturelle du vin que la révolution doit avoir lieu :ne plus le considérer comme un produit à peinetransformé; ne plus avoir peur de parler d’indus-trie du vin. L’ISVV n’est pas une révolution, maisle prolongement naturel d’un intérêt très anciende la viticulture pour la nouveauté.n

TRANSFERT TECHNOLOGIQUELES POLYPHÉNOLS,VIGNES DE JOUVENCELes polyphénols sont des molé-cules organiques présentes dansle règne végétal qui ont, dans le domaine de la vigne, des pro-priétés œnologiques en matièrede goût et de couleur et des ver-tus biologiques : leur effet anti-oxydant aide à la prévention et au traitement des cancers,des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Ils sontégalement utilisés dans lesdomaines pharmaceutiques,cosmétiques et agroalimentai -res. Des applications que Poly-

phénols Biotech développedepuis 2004. Avec Microflora(caractérisation de micro-organis mes) et Amarante Pro-cess (gestion des effluents),Polyphénols Biotech est une des trois cellules de transferttechnologique au sein de l’ISVV. Travaillant sur la thématiquevin et santé, elle est adossée auGroupe d’étude des substancesvégétales à activité biologique(GESVAB), dirigé par le profes-seur Jean-Michel Mérillon. Les axes de transfert portent surles interactions des polyphénolsavec les protéines humaines et les effets du vin sur la santé

humaine. Comme l’expliqueXavier Vitrac, directeur de larecherche et développement,Polyphénols Biotech est en liendirect avec le monde écono-mique : «Nous mettons nos compétences et nos équipe-ments au service des entre-prises et des industriels et nousbrevetons nos résultats de recherche pour les proposeraux développeurs potentiels.»Ainsi, la cellule a breveté un trai-tement contre les maladies fon-giques qu’un industriel est entrain de tester pour une misesur le marché. www.polyphe-nols-biotech.u-bordeaux2.fr

GE DE LA SCIENCE ET DU VINL’ISVV dispose d’outils de recherche et d’un espace de travail exceptionnels.

L’architecte Nicolas Ragueneau (à gauche) et Alain Rousset (à droite) à l’ISVV.

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ACTUALITÉS 11

L’ACTION DE LA RÉGION AQUITAINEDANS LE SECTEUR VITIVINICOLEEn moyenne annuelle, le conseil régional d’Aquitaineaccorde environ 3 millions d’euros de subventions à lafilière vitivinicole.

Recherche et transfert technologique > ISVV : le conseil régional a financé 65% des 28 mil-lions d’euros investis.> Bordeaux-Aquitaine Inno’vin : ce projet de pôle decompétitivité mondial est porté par la Région Aquitaineet le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux,afin de renforcer les partenariats entreprises – re-cherche– formation. > Soutien aux pôles développement des lycées viticolesde Blanquefort et Bergerac : les axes de recherche prin-cipaux sont la réduction des intrants phytosanitaireset la microvinification.

Opérateurs économiques et marché>Modernisation des chais particuliers : interventionsciblées sur les exploitations fragilisées et accompagne-ment des solutions collectives et innovantes au plancommercial.> Accès au marché : mesures centrées sur le regroupe-ment et l’organisation commerciale (développement del’œnotourisme avec Destination Vignobles, conventionAssociation Aquitaine de promotion agroalimentaire –SOPEXA pour l’organisation de manifestations commer-ciales à l’export).>Soutien économique des caves coopératives et socié-tés de négoce : aide à l’embauche, programme com-mercial, etc.

Respect de l’environnement : AREALe respect de l’environnement est le socle de la politiqueagricole régionale. En matière vitivinicole, l’outil prin-cipal est le programme AREA Végétal (Agriculture res-pectueuse de l’environnement en Aquitaine) qui inciteles exploitants à investir dans de nouvelles pratiques cul-turales permettant de réduire au minimum l’impact dela viticulture sur le milieu naturel (dosage des produitsphytosanitaires, gestion des effluents, économies d’eau,etc.). L’accès d’une exploitation aux aides régionales re-latives à la modernisation de l’outil de vinification ouaux investissements agritouristiques suppose le respectpréalable des dispositions d’AREA.

REPÈRESLA VIGNE ET LE VIN EN AQUITAINE

150000 HECTARESDE VIGNES,soit le plus grand vignoble de vins fins au monde.

1 MILLIARDDE BOUTEILLESproduites chaque année (7 millions d’hectolitres).

70 APPELLATIONSd’origine contrôlée dans les 5 départementsd’Aquitaine,dont 55 en Gironde.

66 000 EMPLOISdirects et indirects.

ET environ 2,5 milliards de valeur ajoutée, 64 cavescoopératives et unions de producteurs, 400 maisons de négoce et 30000 hectolitres de Vin de pays de l’Atlantique.

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12 ACTUALITÉS EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL

À noslecteurs À nos lecteurs qui s’interrogent sur la distributiondu journal d’informationdu conseil régional, voici résumée l’optionretenue par le conseilrégional. Le groupement «La Poste / Médiapost»chargé de la diffusion dans toutes les boîtes aux lettres de la région,distribue le magazinecomme un courrier non adressé au mêmetitre que les journauxgratuits et non pasnominativement car cela multiplierait le coût par sept. En outre la sociétéMediapost ne proposepas d’offre de distribution «solo»,c’est-à-dire sans autre impriméinstitutionnelou publicitaire.Toutefois afin que le journal ne soit pas mélangé à d’autresdocuments, les distributeurs de «La Poste/Mediapost»ont pour consigne de ne pas insérer avec «L’Aquitaine» des imprimés émanantd’autres enseignes.Enfin si votre boîte à lettre est équipée d’unautocollant «Stop Pub»,les distributeurs de La Poste ne peuventpas passer outre cette interdiction.

CHIFFRES CLÉS

30000personnes sont sensibiliséeschaque année à la destinationAquitaine à travers des actionsde promotion touristique.

usagers par an, dont unemajorité de cadres, de chefs d’entreprises et deresponsables d’associations.

10000

Les travaux de l’A 65 avancent à grands pas etdevraient être terminés fin 2010 commeprévu. Alain Rousset s’est rendu récemmentsur les lieux pour évaluer l’avancée de l’opé-ration : «C’est un vrai plaisir de voir le chan-tier de l’A 65 sortir de terre sur toute sa lon-gueur. Un chantier bien mené, un chantierpropre. Une double satisfaction. C’est lefruit du travail que nous avons accompli,le fruit de notre acharnement depuis 1998»,a t-il déclaré.

Initiée voilà plus de dix ans et impulséepar le conseil régional la Langon-Pau doitpermette de relier la préfecture des Pyré-nées Atlantiques à Bordeaux en deux heureset non plus trois comme aujourd’hui. Enoutre cette nouvelle infrastructure est le gaged’un trajet sécurisé comme aime à le rap-peler le président du conseil régional : «De1998 à 2002, 325 accidents ont fait 48 mortset 141 blessés. Grâce à l’autoroute, les gensrouleront en bien meilleure sécurité.»

Pour respecter les délais, le groupementA’liénor (BTP-Eiffage-Sanef), concession-naire de l’A65, a du embaucher du person-nel en renfort alors que plus de 1 000 per-sonnes travaillent déjà sur le chantier. Il fautmettre les bouchées doubles pour rattra-per les six mois de retard du à l’absolu né-cessité de respecter les espèces protégéesvivant dans les zones traversées. Sur le sitedes Neuf Fontaines à Bostens dans lesLandes, il a fallu revoir complètement cer-tains aménagements et construire non pasun pont mais un viaduc de 70 mètres pourprotéger les écrevisses à pattes blanches.

Actuellement seule la déviation d’Aire-sur-l’Adour est pratiquement terminée, elle seralivrée en juin 2009. Il ne reste plus qu’à fi-naliser la jonction A 65-déviation Aire Sudet à réaliser les ultimes travaux de finition.Un symbole s’il en est puisque cet ouvragemarque les prémisses de l’A65 comme aimeà le rappeler Alain Rousset : « Si on n’avaitpas misé sur cette déviation, si nous n’avionspas tout fait pour qu’elle se réalise très vite,jamais nous n’aurions pu obtenir l’A65. C’estce tronçon déjà en route qui a fait pencherla balance.» n

500c’est le nombred’entreprises qui, tous lesans, organisent des rendez-vous d’affaires.

En six ans, la Maison de l’Aquitaine est de-venue un repère et un outil au centre deParis qui accueille les entreprises aqui-taines, les institutions pour des rendez-vous

d’affaires, des opérations de promotion.Les Franciliens quant à eux peuvent veniry découvrir des expositions, préparer leursvacances ou assister à une conférence.

La société girondine Primobox,créée en 2007 par XavierLainé et Ludovic Partyka,innove avec le lancementd’un hub documentairenumérique. La start-uppropose un service de stockage, de gestion et de partage de donnéespour les entreprises. Un des avantages de cet outild’archivage numériqueréside dans le fait que les informations de l’entreprise deviennentaccessibles en tout lieu et à tout moment pour sessalariés grâce à une simple connexion internet. Ce système sécurisé permetaussi à des tiers, comme une banque, ou unepréfecture ou un comptable,d’accéder à certaines

données prédéfinies. Outre ces aspects, ce service axe son action sur la dématérialisation des documents qui prennentde la place et qui coûtentchers à l’entretien. Ce «coffre-fort électronique» est un service disponiblesous forme d’abonnementmensuel, facturé en fonction du nombre de comptes utilisateurs et l’espace de stockage alloué à une société. Primobox s’inscrit dans une politique de management durable de l’entreprise en luipermettant de gérerl’intégralité du cycle de vie de ses documents sanspasser par le support papier.

www.primobox.com

ENTREPRISES ARCHIVAGE NUMÉRIQUE

UN OUTIL DE DERNIÈREGÉNÉRATION

Les deuxcofondateurs de Primobox

Ludovic Partyka et Xavier Lainé

(de gauche à droite).

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LA RÉGION S’ENGAGE POUR GALILÉOLe spationaute Patrick Baudry a fêté le 12 mars dernierles 3 ans de Topos (lieu en grec), l’association qui a pour objectif de favoriser les retombées économiquesdu programme européen Galiléo, le système de radionavigation par satellite. Créée en 2006 surl’initiative d’Alain Rousset, ce programme doit permettre à l’Union européenne d’acquérir son indépendance en terme de géo-positionnement,radio-navigation, datation et mesure de temps…

www.topos-aquitaine.org

A 65 LANGON-PAU

DES TRAVAUX BIEN ENGAGÉS

MAISON DE L’AQUITAINE

L’AMBASSADE CULTURELLE, ÉCONOMIQUE ET TOURISTITIQUE DE LA RÉGION

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ACTUALITÉS 13

L’Aquitaine, le journal d’information du conseilrégional d’Aquitaine. Hôtel de Région, Direction de laCommunication 14, rue François-de-Sourdis 33000Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00.

Directeur de la publication : Alain Rousset.Directeur de la communication : Jean-Pierre Miffurc – Rédactrice enchef : Mathilde Pradier – Responsable d’édition : Sébastien Blanquet-Rivière – Rédaction : Karine Lesfauries, Benjamin Barets, EnekoBidegain, Martial Peyrouny, Yanick Casquette – Conceptiongraphique et réalisation : A noir, [email protected] – Photo Une:Lucien Roulland/Altitude – Photographes: François Argos, GuillaumeBonnaud, Roland Bourget, Jean-Louis Camin, Pierre Ferret, AlbanGilbert, Laurent Theillet, Frédéric Thierry – Impression : Didier Mary– N°ISSN: 1634-2917.

« Participer aux Olympiades des métiersne peut apporter que de bonneschoses. C’est une expérience très en-richissante sur le plan humain etprofessionnel » explique JonathanMegard médaillé d’or en Tôlerie Car-rosserie à l’issue de la finale natio-nale de Lille en février dernier. A toutjuste 20 ans il vient d’être embau-ché en contrat à durée indétermi-née à la carrosserie Brachet et Filsd’Eysines, là où il avait déjà effectuéson apprentissage. Son prochain ob-jectif étant de décrocher une autrerécompense mais cette fois-ci à Cal-gary au Canada, où plus de 900 can-didats provenant de 51 pays diffé-rents et représentant 40 métiers vontconcourir à l’occasion de la finaleinternationale du 1er au 6 septem-

bre prochain. Car ce concours desmeilleurs jeunes professionnels demoins de 23 ans est devenu au fil desans les véritables Jeux Olympiquesdes métiers. Une vitrine de la forma-tion professionnelle, mais aussi lareconnaissance de l’excellence del’enseignement pratiqué dans lesCFA et lycées professionnels régio-naux. Une réussite que vient illus-trer le très bon classement de l’Aqui-taine lors de la finale lilloise avec 12médailles, dont 6 en or, la plaçantau deuxième rang des régions fran-çaises récompensées.

Le conseil régional s’est impli-qué dès le départ dans l’organisa-tion de cette manifestation à travers1M€ à parité avec l’État de dotation,et travaille depuis en collaboration

étroite avec les entreprises et les éta-blissements de formation. Pour cetévénement unique en Aquitaine, 130entreprises prêtent du matériel, desmatières premières, encadrent lescompétiteurs, en collaborationétroite avec les professeurs, le toutpour un montant global de 1M€. Au-tant dire qu’un tel rassemblementne pourrait réussir sans ce partena-riat gagnant-gagnant qu’a tenu à sa-luer l’ensemble de l’exécutif régio-nal à l’occasion d’une soirée annuelledédiée aux partenaires et à leur for-midable investissement. L’occasionpour Alain Rousset de rappeler com-bien la formation professionnelle estun outil majeur pour relever le défide l’emploi et des compétences. n

www.olympiades.aquitaine.fr

En brefGrâce à une série de mesures qui, pourcertaines, peuvent être mises en œu-vre immédiatement, la Région Aqui-taine met en place un plan de relanceau profit de l’économie régionale.Une réunion plénière de l’assembléerégionale finalisera le dispositif le 25juin afin de répondre aux besoins desentreprises aquitaines.• Première mesure : l’augmen-tation du taux d’acompte verséaux entreprises attributaires dela commande publique. Chaqueannée, la commande publique duconseil régional s’élève à plus de 150millions d’euros. Afin de faciliter lagestion de trésorerie des entreprisesqui répondent aux appels d’offres duconseil régional et contractualisentavec ce dernier, les acomptes verséslors de la contractualisation serontaugmentés de la manière suivante :un acompte de 30% sera versé pour

les opérations dont le montant n’ex-cède pas 150000 euros, de 25% pourles opérations dont le montant estcompris entre 150 000 euros et unmillion d’euros, de 20% pour les opé-rations de 1 à 5 millions d’euros. Autotal et au vu des simulations réali-sées sur la base des données connuesdes marchés conclus en 2008, cettemesure équivaut à plus de 20 millionsd’euros qui seront injectés dans l’éco-nomie locale. Cette mesure est vala-ble jusqu’en juin 2010. • Deuxième mesure : différer d’unan les échéances d’avan ces rem-boursables accordées aux entre-prises en créant une année blan -che entre juin 2009 et juin 2010.Cette mesure équivaut à donner unan de plus de crédit gratuit aux entre-prises aquitaines ayant bénéficiéd’une avance remboursable pour réa-liser leurs projets. Pour une centaine

de bénéficiaires environ, elle peut êtrechiffrée à 2,270 millions d’euros.• Troisième mesure : augmenta-tion du montant d’aide* pour lesentreprises mises en difficultédepuis le début de la crise : de200000 euros à 500000 euros.

Ces mesures viennent compléterle dispositif de soutien aux entreprisespendant la crise (détaillées dans no-tre précédente édition de l’Aquitaine):une extension du champ d’interven-tion des fonds de garantie régionaux,les aides à la restructuration finan-cière des entreprises en difficulté, lerééchelonnement de la dette des en-treprises au cas par cas. Enfin la Ré-gion s’engage à l’accélération de cer-tains chantiers relevant de sa maîtrised’ouvrage et elle s’appliquera à ré-duire ses délais de paiements.n

* «de minimis» (typologie d’aide définie par la commission européenne)

CRISE INTERNATIONALE AIDES AUX ENTREPRISES

UN PLAN DE RELANCE POUR L’ÉCONOMIE RÉGIONALE

OLYMPIADES DES MÉTIERS

EN ROUTE VERS LA FINALE

LE SALON DE L’AGRICULTURE AQUITAINELe Salon de l’agriculture Aquitaine, 2e grand rendez-vous agricole après Paris, se tiendra du 16 au 25 mai2009 au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, pendantla Foire Internationale de Bordeaux. Plusieurs concoursagricoles professionnels y sont organisés (Aquitanima,Equitaine, concours de Bordeaux vins d’Aquitaine...) etde nombreuses manifestations à destination du grandpublic sont programmées. La Région Aquitaine pilotecette année tout l’espace «Cuisine et Terroirs», sous un chapiteau de plus de 3000 m2 destiné aux saveurs et savoir-faire de notre région. Nouveauté 2009 : un marché de producteurs de Pays (marque déposée),composé uniquement de producteurs fermiers et artisanaux, permettra un contact direct entreproducteur et consommateur. Cette année, la régioncompte également sur l’avis des aquitains pour le choixdu futur design qui sera apposé sur les TER Aquitaine.Ils pourront se prononcer et donner leur avis sur des projets proposés par des graphistes de renomméeinternationale. Rendez-vous dans le hall 3, allée F.Toutes les informations sur www.salon-agriculture.fr et sur www.gastronomie.aquitaine.fr

«MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE»SESSION 2009, PROMOTION OLGA SAURATPlus de 150 jeunes apprentis et lycéens Aquitainsvont recevoir une récompense régionale, le 15 maiprochain, grâce à leur participation au concours «Un des Meilleurs Apprentis de France», après avoirréalisé une œuvre exemplaire, tant par sa qualité que par sa précision. Une exposition de ces travauxse tiendra dans le hall de l’Hôtel de Région, 14 rueFrançois de Sourdis à Bordeaux, du 12 au 16 mai. Les lauréats aquitains médaillés d’Or participeront à l’évaluation nationale à Marseille, le 25 Juin, pour tenter de décrocher le titre «Un des MeilleursApprentis de France». En Aquitaine, plus de 550 candidats se sont inscrits à ce challenge départe-mental et régional. Retrouvez toutes les informations sur www.aquitaine.frSoirée ouverte au public, sur réservation, dans la limite desplaces disponibles. Contact : direction de la communication -Tél. : 05 57 57 02 80

> DU 20 AU 23 MAI 6e édition du Festivalinternational du film de surfPrix spécial de la Région Aquitaine le samedi 23 mai vers 21 h.www.surf-film.com

> DU 16 AU 25 MAI Foire internationale de BordeauxSalon del’environnement et dudéveloppement durable,Salon de l’agricultureavec deux grandsespaces: Cuisines et terroirs d’Aquitaine et La Ferme d’Aquitaine.

> DU 15 AU 21 JUIN Salon du Bourget, ParisCentenaire de

l’Aéronautique et de l’Espace.www.salon-du-bourget.fr

> 19 JUIN Sommet de la glissel’euroSIMA (l’associationdes industriels de laGlisse qui compte unecentaine d’adhérents)organise la huitièmeédition du Sommet de la glisse dans le casino de Capbreton.

> LES 20 ET 21 JUIN Bordeaux Fête le Fleuve« Les Quais chantent etdansent ! » plateauxdansants, projections defilms, concerts et autresperformances artistiquesautour du fleuve.

AgendaLes cinq jeunes Aquitains qui vontdéfendre les couleurs de leur régionet de la France aux championnats du monde de Calgary en septembre2009. De gauche à droite : Sébastien Mazzariol, en menuiserie,Jonathan Megard, en carrosserie, Maxime Aubaret, en technologie de l'information, Paul Dupérier, en dessin assisté par ordinateur (PAO),et Adrien Debrosse, en charpente.

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14 ÉVÉNEMENT JEUNESSE

Le «Label Scènes lycéennes»distingue et soutient les meilleures

initiatives jeunes, qui peuvent ainsi seproduire dans la programmation

Aquitaine en scène.Sports, arts plastiques, sciences et techniques, écriture, danse, musique, théâtre, photo, défilés de mode, toutes les disciplines ont droit de cité au festival.

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Les 14 et 15 mai prochains, pour sadixième édition, le Festival des lycéenset apprentis prendra à nouveau sesquartiers en Dordogne après Bor-deaux, Pau et La Teste-de-Buch. Aprèsdes mois de travail acharné, les 5 000jeunes participants vont enfin défen-dre leurs projets devant le public.

C e sont plus de 50 000 lycéens et ap-prentis qui ont participé au festi-val depuis qu’il a été créé en 1999,à l’initiative de la Région Aquitaine,

et de ses partenaires (1).Depuis la première édition en 2000, « ce

festival voit chaque année de plus en plus deprojets, qui offrent une diversité et une qua-lité artistique de plus en plus haute. C’est unevraie leçon de vie, de citoyenneté », soulignentAnne-Marie Cocula, vice-présidente en chargede l’éducation et des lycées, et Émilie Coutan-ceau, conseillère déléguée à la jeunesse et àla vie étudiante.

Les jeunes soumettent un projet à unecommission dont la fonction est de les orien-ter vers les bons partenaires, de les guider versl’achèvement de leur idée. Les agences de laRégion l’Arpel, l’AIC, l’OARA sont associéeset ont pour mission de faire le suivi des pro-jets déposés dans le domaine de l’écriture, ducinéma et du spectacle vivant. Elles intervien-nent à toutes les étapes de ce suivi : auditions,accompagnement professionnel, suivi de la

réalisation du projet, évaluation des besoinstechniques, accueil sur le site du festival, etc.Cette dixième édition verra la création d’unorchestre international qui comprend une cen-taine de musiciens venus de toute l’Europe :Suède, Italie, Pologne, Roumanie, Land deHesse, cela illustre bien le fil rouge de cetteannée : «Construire ensemble» et prendre plai-sir à le faire. La direction artistique sera assu-rée par Francis Célérier, chef d’orchestre duconservatoire de Dordogne. Parallèlement, se-ront présentés d’autres projets initiés par cesjeunes Européens : une chorale menée par laRépublique démocratique du Congo; un projeten théâtre proposé par des lycéens de Rouma-nie ; un projet musique, un projet danse et unprojet théâtre portés par l’Allemagne; et une par-ticipation du Québec au match d’improvisation.

Autre initiative, le lycée Stendhal d’Ai-guillon compte parmi ses élèves trois cham-pions d’équitation en saut d’obstacles : Ca-mille Morel est vice-championne de Franceen équipe, Marie-Lou Chambéry est vice-championne régionale, Alexandre Linca estchampion régional 2007... Le saut d’obstacles,c’est une passion qu’ils partagent et qu’ils ontenvie de faire découvrir.

Le jury du festival a retenu ce projet en rai-son des valeurs qui s’en dégagent : l’espritd’équipe, l’envie d’entreprendre et l’innovation.

(1) Le rectorat de l’académie de Bordeaux et la direction régionale de l’agriculture et de la forêt.

Infos pratiqueswww.jeunes.aquitaine.fr

LE FESTIVAL DES LYCÉENSFÊTE SES DIX ANS!

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16 TRIBUNES LA PAROLE AUX ÉLUS

La tempête du 24 janviera illustré brutalement lavulnérabilité de notre pa-trimoine naturel et lesrisques liés au réchauffe-ment climatique. Sur le seul secteur de laforêt, 40 millions de m3 debois (pin maritime dansles Landes et peuplier en

Lot-et-Garonne) ont été dévastés. Réacti-vité et concertation ont guidé la réponsedu conseil régional. En février, des mesuresd’urgence ont été prises avant l’adoption,fin mars, d’un plan tempête de solidaritéet de reconstruction (31 millions d’euros),élaboré avec l’ensemble des filières pro-fessionnelles touchées par lesdégâts.

La réhabilitation de l’envi-ronnement y est largementprise en compte : réparationdes di gues, restauration descours d’eau et des parcs natu-rels (l’éco musée de Marquèzea été gravement touché), remiseen sécurité des réserves natu-relles régionales, des sites Aqui-taine Nature et des centres environnemen-taux soutenus par la collectivité régionale.Début avril, la semaine du développementdurable a souligné une nouvelle fois la né-cessité, pour chacun d’entre nous, d’adop-ter de nouveaux réflexes. Sur ce chemin dela responsabilité, la Région Aquitaine s’estengagée depuis plusieurs années. L’agenda21, défini en 2005, nous permet par exem-ple de mettre le développement durableau cœur des politiques régionales, de la ma-nière la plus exigeante et la plus transver-sale qui soit. Car nous devons désormaisapprendre à concilier croissance écono-

mique, cohésion sociale, écologie et inno-vation. Il s’agit d’un choix de société, servipar des mesures volontaristes : soutien auxécotechnologies, priorité au transport fer-roviaire, pérennisation des emplois en zonerurale, écoconditionalité des aides régio-nales, réduction de l’impact environnemen-tal des logements sociaux, haute qualitéenvironnementale des lycées aquitains...

Modestement, la délégation aux espacesnaturels qui m’a été confiée, participe decette nouvelle approche. L’Aquitaine tiresa richesse et son attractivité de son patri-moine naturel : littoral atlantique, massifpyrénéen, plus grande forêt européennecapable à elle seule d’absorber la totalitédes émissions aquitaines de gaz à effet de

serre. Il est « naturellement » denotre devoir de protéger cet en-vironnement identitaire. C’estpourquoi nous avons initié en2006 le contrat Aquitaine Na-ture, qui permet d’aider finan-cièrement les gestionnairesd’espaces naturels dans la res-tauration des milieux ou des es-pèces et dans la valorisationécotouristique, économique ou

sociale des sites. C’est aussi pourquoi nous avons lancé

une étude de faisabilité sur la création d’unparc naturel régional en Médoc, où se cô-toient zones portuaires, terroirs viticolesd’exception, pins et marais, entre océanAtlantique et estuaire de la Gironde. Letemps est venu de rechercher de nouveauxéquilibres, plus solidaires et durablementplus responsables. n

JEAN-JACQUES CORSAN,CONSEILLERRÉGIONAL DÉLÉGUÉ AUX ESPACES NATURELS> Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

Jean-Jacques Corsan

«Nousdevonsdésormaisapprendre

à conciliercroissanceéconomique,cohésion sociale,écologie et innovation.»

Dans notre système desanté axé principalementsur une politique curatived’accès auxsoins, les ré-gions ont trèspeu de leviersd’actions.

Pour tantcomme le sou -

ligne de plus en plus d’étudesscientifiques, nombre de nos« épidémies modernes » sontliées à notre environnement et à notre modede vie. De ce constat est né le concept de«santé environnementale», qui dépasse ladimension curative de la santé pour com-prendre et agir, en amont, sur les causes deces maladies. Prévenir ces causes, c’est agirau quotidien pour protéger l’environnementet améliorer le cadre de vie de tous les ci-

toyens, en particulier des plus modestes quisont souvent les premières victimes d’un en-vironnement dégradé.

Dans cette approche envi-ronnementale de la santé, les ré-gions peuvent alors prendretoute leur place dans des poli-tiques axées sur la préventionet la recherche.

Grâce aux Verts, l’Aquitainea commencé à s’engager danscette voie en promouvant parexemple l’écoconstruction ou

une agriculture moins gourmande en pes-ticides. Mais beaucoup reste à faire pour quecet enjeu imprègne plus fortement l’ensem-ble des politiques régionales.nPOUR LE GROUPE VERT, CLAIRE LE LANN, CONSEILLÈRE RÉGIONALE> Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

Claire Le Lann

« Prévenir cescauses, c’est agir au quotidien pour protégerl’environnement et améliorer le cadre de vie detous les citoyens. »

Selon un récent sondage,92 % des Français sont in-quiets de l’état de la pla-nète et de ses consé-quences. Les atteintes àl’environnement ont desincidences directes surnotre santé,notammentla pollution,

les émissions de CO2, la défo-restation. Certes, notre régionbénéficie d’un cadre de vie pré-servé. Mais, l’Aquitain, quoti-diennement confronté aux em-bouteillages sur la Rocade deBordeaux, est aussi exposé à lapollution. Pourquoi cette voien’a-t-elle pas été élargie ?

L’État, qui paie 60% des travaux, invitela Région à régler sa part. Elle refuse. Le Gouvernement, en urgence, a débloqué12 millions €. Ce même Aquitain, sur la RN10

vers l’Espagne, subit l’insécurité et la pollu-tion venant du « mur de camions » en tran-sit. Pourquoi n’a-t-on pas une autoroute à2 x 3 voies ? Les socialistes l’ont refusée, lesVerts sont opposés à tout autoroute, ce quia fait perdre six ans à l’Aquitaine. L’État au-jourd’hui a décidé d’accélérer la mise en

chantier.La LGV doit faciliter le fret

ferroviaire, plus respectueux del’environnement. Mais, le pré-sident socialiste est incapabled’obtenir l’accord de finance-ment des autres collectivitésd’Aquitaine. Les dégâts sur la fo-rêt des Landes menacée de dis-parition, avec toutes leurs consé-quences environnementales,devraient être, eux aussi, mieux

indemnisés par la Région. nLES CONSEILLERS RÉGIONAUX UMP> Tél. : 05 57 57 83 [email protected]

GROUPE UMP

LE PRÉSIDENT DE LA RÉGION PARLEBEAUCOUP, MAIS AGIT PEU

Jean-Charles Bron «Pourquoila RN 10

n’est-elle pas uneautoroute à 2 x 3voies ? Lessocialistes l’ontrefusée, les Vertssont opposés à toutautoroute, ce qui a fait perdre six ansà l’Aquitaine.»

L’Aquitaine offre à cha-cun un cadre de vie ex-ceptionnel. Sa préser -vation doit être unemission forte du conseil régional. C’est le choixd’un aména-gement équi-libré du terri-

toire. C’est aussi la défense deservices publics adaptés à lavie quotidienne, particulière-ment en matière de transport,mais aussi dans l’accès aux soins. C’estavant tout une conception humaniste etpréventive du développement durable.Nous devons soutenir la réalisation degrandes infrastructures et innover dans la

création d’énergie dans le respect de no-tre patrimoine naturel et de nos traditions.Notre solidarité face aux catastrophes na-turelles comme la tempête du 24 janvierne suffit pas. Nous devons, avec les parte-

naires professionnels concer-nés, travailler à une politiquede prévention et d’anticipation.Ainsi, nous proposons la créa-tion de centres d’initiation enpartenariat avec les conseils gé-néraux afin de mieux sensibili-ser les élèves aquitains aux en-jeux de l’environnement et au

capital santé de chacun. nJEAN-CHARLES PARIS,PRÉSIDENT DU GROUPE DÉMOCRATE> Tél. : 05 57 57 80 [email protected]

GROUPE DÉMOCRATE

ENSEMBLE, CONSTRUISONS UN AMÉNAGEMENT DURABLE DU TERRITOIRE ET MUTUALISONSLE RISQUE

Jean-Charles Paris

« L’Aquitaine,la vieensemble :

c’est faire del’environnement et de notre mieuxvivre une ambitionpartagée.»

Pourra-t-on demain : vi-vre et travailler en Aqui-taine ? Acheter son pain,ses médica-ments, posterson courrierdans son vil-lage ? Oui, entournant ledos à l’Europe

ultra- libérale des délocalisations,de la mort de l’agriculture et del’économie françaises ; en arrê-tant la désertification rurale et la disparitiondes services publics. Pourra-t-on : vivre ensécurité sans craindre de voir sa voiture brû-

ler, sa maison cambriolée ? Se soigner, sansfaire trente kilomètres pour une piqûre ousoixante kilomètres pour accoucher ? Vieil-

lir dignement chez soi ou en mai-son de retraite? Oui, en restaurantl’autorité de l’État, l’appli cationde la loi et des peines ; en créantdans chaque canton un pôlemédicalisé de médecins et d’in-firmières et des maisons de re-traite.Telles sont les solutions debon sens que le Front National ré-clame depuis des années.n

LES ÉLUS DU GROUPE FRONT NATIONAL> Tél. : 05 57 57 80 86 / 87 [email protected]

LE FRONT NATIONAL

MIEUX VIVRE EN AQUITAINE ?

Jacques Colombier

Oui, entournant le dosà l’Europeultra- libérale

des délocalisations, de la mort de l’agriculture et de l’économiefrançaises. »

GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS

SOYONS DURABLEMENTRESPONSABLES

LES VERTS

LA SANTÉ, C’EST L’ENVIRONNEMENT AU QUOTIDIEN

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BIEN VIVRE17

uand on demandait à Winston Chur-chill le secret de sa forme, il répon-dait : « Le sport... jamais de sport ! »Pour les Aquitains, il en va tout au-trement puisque le nombre de pra-

tiquants a considérablement aug-menté ces trois dernières dé cen -

nies. Il n’est plus seulement l’apa-nage des champions, mais intéresse toutes lestranches d’âge et un public de plus en plus nom-breux qui pratique autrement. Les retraités se li-cencient en clubs, les jeunes enfants découvrentles activités en temps scolaire ou périscolaire, plusd’un tiers des pratiquants sont des femmes, en-fin le mouvement sportif intègre progressivementle public handicapé. Et de ce fait de nouveaux be-soins naissent. Avec 782 000 licenciés, soit 26 %de la population totale en Aquitaine, 10000 clubsrecensés, 150 000 dirigeants et bénévoles enga-gés dans l’animation et la vie des équipes et en-fin près de 1 000 athlètes inscrits sur les diffé-rentes listes de haut niveau, l’Aquitaine se situedans le peloton de tête des régions sportives.Pour répondre à ces besoins la Région depuis

de nombreuses années déploie une politiquevolontariste et ambitieuse avec trois priorités.

Aider à la construction d’équipementsLe conseil régional investit massivement dans laconstruction et l’aménagement d’équipements.Aujourd’hui le sport est devenu une des compo-santes majeures de la vie sociale et de l’anima-tion locale des territoires. Les Aquitains sont deplus en plus nombreux à pratiquer une activité,et cela suppose et nécessite des aménagementsadéquats : accueil, sécurité, accès spécifiques ensont quelques exemples. Leur développement per-met ainsi à tous les Aquitains de trouver un en-droit où pratiquer leurs activités favorites près dechez eux.

Valoriser le sport scolaireLe conseil régional développe ensuite une politi -que sportive qui s’inscrit dans une démarche édu-cative et citoyenne. Les vertus du sport en ter mesde socialisation ne sont plus à démontrer. À la foisécole de la vie, facteur d’épanouissement person-nel, de cohésion, d’intégration sociale et de lutte

contre la délinquance, le sport quel qu’il soit et àtous les niveaux véhicule ces valeurs. La régionmet particulièrement l’accent sur le sport scolai -re en promouvant la sensibilisation aux pratiquessportives, la citoyenneté et les sports de com -pétition par la signature de contrats d’objectifssur la base de projets avec l’UNSS (1) notamment.

Promouvoir le haut niveauEnfin la Région Aquitaine poursuit un effortcontinu en faveur du sport de haut niveau pouraccompagner l’émergence d’une élite sportiverégionale. Cette politique en faveur de la pro-motion et du rayonnement de l’Aquitaine passepar l’aide aux structures d’accès au haut niveauque sont les sections sportives scolaires, les pôlesespoirs et aux centres de formation des sociétéssportives. Le conseil régional vient également devoter un schéma régional pour la formation, l’in-sertion et la reconversion des sportifs de haut ni-veau afin de permettre à ces sportifs d’accéder àune qualification et de faciliter leur insertion dansla vie professionnelle. n

(1) Union nationale du sport scolaire.

SPORT EN AQUITAINE

Tous passionnés! Rencontre au centre deformation des Girondinsde Bordeaux entre une

délégation de jeunes duLand de Hesse et des

jeunes joueurs aquitains.

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En brefSOCIÉTÉS SPORTIVES : UN PARTENARIAT GAGNANT GAGNANTLa Région s’engage depuis denombreuses années aux côtés des clubsprofessionnels de rugby ou les Girondinsde Bordeaux par le biais de conventionsde fonctionnement. Les sociétés sportivesprofessionnelles bénéficient d’une aiderégionale qui intègre, en complément de l’achat des prestations de services(abonnements, panneaux publicitaires...),des missions d’intérêt général : actionsd’éducation et de cohésion sociale, suivi scolaire et pédagogique conduitdans les centres de formation.

FORMER LES PROFESSIONNELS DE DEMAINPar le biais du schéma régional pour laformation, l’insertion et la reconversiondes sportifs de haut niveau, la Région aadopté un nouveau cadre d’interventionpour soutenir les sportifs de haut niveaudans le déroulement de leur carrière. Sont aujourd’hui pris en compte des considérations liées à l’orientation, à la formation initiale et continue et à l’insertion professionnelle en aidantégalement les entreprises qui choisissentd’embaucher les jeunes.

RUGBY : LE SPORT ROIEn Aquitaine, tout le monde ou presque,est imprégné dès son plus âge par la culture rugby. Le point d’orgue de cetengouement fut la Coupe du monde en septembre 2007 où plus d’unecinquantaine de projets économiques,sportifs et culturels ont été soutenus par le conseil régional. Afin que cettedynamique se poursuive, la Région et la Fédération française de rugbys’associent pour permettre à l’ensembledes acteurs du rugby local de bénéficier des retombées de cette compétitionmajeure, par une aide de 144000€ en 2009.xxxxxxxAQUITAINE TERRE DE SPORTLa Région souhaite accompagner, en complément des politiques fédéralesconduites par les ligues et comitésrégionaux, l’émergence de projetsdestinés à encourager le développementde la pratique sportive au profit du plusgrand nombre. C’est tout l’objectif du concours «Aquitaine terre de sport»qui aide des associations dont les activitésportent par exemple sur la féminisationdu monde des arbitres et des dirigeantssportifs, le sport et l’environnement,l’accueil et la fidélisation des adolescents.

Et si faire du sport au lycée ne rimait plus uni-quement avec programme scolaire et éva-luation trimestrielle, mais permettait auxjeunes Aquitains de devenir des adultesresponsables. C’est toute l’ambition de laRégion Aquitaine qui, en collaboration avecl’UNSS (1), souhaite promouvoir la pra-tique sportive comme facteur d’épanouis-sement personnel, de cohésion et d’inté-gration sociale.

Comme le souligne Claude Deriau-Reine, le directeur régional de cette struc-ture, « à travers nos programmes commeles championnats académiques ou bien lesjeux régionaux des lycées, nous essayonsde développer chez les jeunes des réflexes

citoyens, de les intégrer dans un groupe pouréviter qu’ils soient livrés à eux-mêmes». Unsuccès qui ne se dément pas puisqu’en dixans l’académie de Bordeaux a gagné 10000licenciés, portant le nombre de pratiquantsà 54 000 en comptant les collégiens et leslycéens. Car aujourd’hui, hormis les sports« classiques » comme le football, le rugby,l’athlétisme, les jeunes peuvent s’initier àla voile, au tir à l’arc, au sauvetage côtier…À l’image de ce qui est entrepris par le biaisde la bourse aux Initiatives où la Région sou-tient des projets d’animation à caractèreinnovant favorisant l’accessibilité du plusgrand nombre. Dans les lycées, les profes-seurs d’éducation physique ont investi le

terrain et s’occupent des jeunes dits« diffi-ciles» sans compter leur temps. «C’est unegrande satisfaction personnelle de dirigertous ces sportifs en herbe. Nous essayonsavec mes collègues de les responsabiliser,de leur apprendre à vivre en groupe », ex-plique Jérôme Barbezat, professeur d’édu-cation physique au lycée professionnel ré-gional de l’Alba à Bergerac.

Un travail qui porte ses fruits, puisqu’ilssont nombreux à grossir les rangs des bé-névoles qui quotidiennement font vivre lesassociations et les clubs sportifs. Une fa-çon de reconnaître à quel point faire dusport est un atout pour l’avenir.n

www.sports.aquitaine.fr

SPORT SCOLAIRE, JEUNES AQUITAINS

L’apprentissage de l’engagement citoyen

DEPUIS 2002, PLUS DE 20 M€

ONT ÉTÉ INVESTIS DANS LA CONSTRUCTION ET LA RÉNOVATIOND’INFRASTRUCTURESRÉPARTIES SUR TOUT LE TERRITOIRE RÉGIONAL.En outre, un schéma directeurd’investissement sportif vient d’être voté par l’assembléeplénière afin de déterminer les priorités d’intervention régionale.Des actions qui portent à la fois sur la valorisation de l’enseignement de l’éducation physique et sportive,l’aménagement de piscines couvertes, mais aussi la créationd’équipements à vocation nationale et internationale. Une volonté forte de l’exécutif quis’inscrit dans une démarche desolidarité et d’équité territoriale.

CENTRE OMNISPORTSJACQUES CLOUCHÉ À BOÉ (47)La Région Aquitaine a financé à hauteur de 609 000 € laconstruction du complexe sportif deBoé. Ce bâtiment d’envergurecomprend 7 salles principales pouvantaccueillir différentes activitéssportives à destination du grand public,des scolaires, mais aussi l’accueil descompétitions nationales etinternationales. Une réalisation dirigéepar l’architecte bordelais Pierre Ferretà qui l’on doit la conception du centrenational de rugby de Marcoussis.

STADE D’EAUX VIVES À PAU (64)Le conseil régional a participé à laréalisation de cet équipement uniqueen Aquitaine pour un montant de1080000 €. Implanté sur un site de60ha ce stade permet aux sportifs de haut niveau de pratiquer l’ensembledes disciplines nautiques en eau vive,slalom et course en ligne, kayak polo…La fédération française de canoë-kayaka également implanté son pôle ÉliteFrance pour la spécialité du slalom. PISCINE DU GRAND PARC

À BORDEAUX (33)La Région a participé à hauteur de500 000 € à la rénovation de cetéquipement qui répond aujourd’hui auxexigences environnementales envigueur avec par exemple l’installationde douches à détecteur de présencepour éviter le gaspillage. Située dansun quartier prioritaire, la piscine duGrand Parc permet également defavoriser la mixité sociale et les liensentre les générations.

18 BIEN VIVRE

PARTOUT EN AQUITAINE DES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS

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Quel est l’impact du rugbyprofessionnel sur l’animation des territoires ?Le chiffre d’affaires annuel des clubs, lesinvestissements réalisés en termes notam-ment d’infrastructures, et les emplois créésconstituent autant d’éléments qui renfor-cent la valeur du rugby pro en termes d’ani-mation des territoires. Pour autant, le for-midable travail réalisé tout au long del’année par les bénévoles ou les collabora-teurs salariés participe au développementde notre discipline et contribue à l’anima-tion de leur club ou de leur comité.

La région soutient financièrementles clubs du Top 14 et réfléchit aveceux à des axes de formation et de reconversion pour les joueurs.Que pensez-vous de ce qui est faiten la matière ?Aujourd’hui, jouer au rugby au plus haut ni-veau est une profession en soi. Les exigencesde l’entraînement ne laissent que peu deplace à la formation professionnelle. Pour

autant, la double préparation des joueurs,sportive d’une part, professionnelle, sco-laire ou universitaire d’autre part, leur per-met de disposer au cours de leur carrièred’un apprentissage qui leur permettra unefois celui-ci achevé de continuer à s’épanouirprofessionnellement et personnellement.

Enfin est-ce qu’en 2009 on peutréellement opposer le rugby desvilles au rugby des champs ? Non seulement on ne peut opposer rugbydes villes et rugby des champs, et doncrugby amateur et rugby professionnel, maisje pense surtout qu’une telle oppositionn’est ni utile ni souhaitable.n

PIERRE CAMOU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATIONFRANÇAISE DE RUGBY

Cultiver la traditionrugbystique

SPORT ET HANDICAP

La Région au rendez-vousDepuis 2004, des conventions sont signées entre lescomités régionaux handisport et sport adapté auconseil régional. Outre le soutien aux principalesmanifestations et actions de promotion conduitespar ces deux structures, la Région aide les sportifshandicapés désignés par leur fédération qui partici-pent aux principaux championnats internationaux.Lors des derniers Jeux Paralympiques de Pékin, cinqsportifs de la délégation française ont bénéficié d’uneaide régionale. La Région, en partenariat avec les ser-vices de la jeunesse et des sports, a ainsi créé un «pôlede haut niveau handisport » regroupant les meilleursathlètes aquitains dont Karima Medjeded, médail-lée d’or en judo à Athènes, ainsi que Valérie Sallesen équitation, pour laquelle la Région a très large-ment contribué à l’achat d’un nouveau cheval.

En outre, la Région mène, en liaison avec l’édu-cation nationale et la Fédération handisport, un tra-vail pour que le futur lycée de Bègles accueille la pre-mière section sportive handisport nationale.n

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Le conseil régional poursuitune politique sportiveambitieuse qui ne cesse de prendre de l’ampleur, quelpremier bilan peut-on fairedes quatre années écoulées ?Depuis 2004, le budget régionaldévolu au sport a augmentépassant de 4M€ en 2003 à7,5M€ en 2009. Pendant cesquatre années nous n’avons eude cesse d’augmenter le montant des engagements financiersporté sur les équipementssportifs, tout en privilégiantégalement le sport scolaire avecune aide apportée à l’UNSS enaugmentation de 30% pour neciter que ces deux exemples. Car tous les acteurs régionauxdu sport bénéficient du soutiendu conseil régional.

Une action qui n’est pas simplement financière

puisque la région élaboreégalement des mesures poursoutenir et aider les sportifs à tous les moments de leurcarrière ?En effet, par le biais du schémarégional pour la formation,l’insertion et la reconversiondes sportifs aquitains de haut niveau, nous avons en concertation avec l’État,

l’ANPE (1), le CROS(2) et lesOPCA(3) défini les moyenspermettant aux sportifsd’accéder à une qualificationet de faciliter ainsi leurinsertion professionnelle.

La Région apporte égalementson soutien à des projetsinnovants. Pouvez-vous nousen parler ?Avec «À tous sport» parexemple, nous soutenons les pratiques sportives en favorisant la rencontre entreles sportifs de haut niveau«valides» et handisport, lessportifs de l’UNSS et du sportadapté, publics qui constituent l’axe prioritaire de la politiquesportive régionale.n(1) Agence nationale pour l’emploi.(2) Comité régional olympique et sportif.(3) Organisme pariteur agréé.

STÉPHANE DELPEYRAT, VICE-PRÉSIDENT CHARGÉ DU SPORT ET DU MOUVEMENT SPORTIF

Des investissements dynamiques pour aider le sport aquitain

À SEULEMENT 16 ANS, EZTITXUVIVANCO A DÉJÀ PARTICIPÉ AUX JEUX PARALYMPIQUES DE PÉKIN OÙ ELLE CONCOURAIT EN TANT QUE CHAMPIONNE DE FRANCE 2008.HANDICAPÉE DEPUIS SA NAISSANCE LA NAGEUSE DU CREPS DE TALENCEPOURSUIT UNE CARRIÈREPROMETTEUSE AURÉOLÉE DE DEUX RECORDS DE FRANCE DU 100M DOS ET DU 50M NAGE LIBRE.

La Mêlée de l’économieEn Aquitaine, le rugby est roi. Le pointd’orgue fut la Coupe du monde en 2007 où le Rugby Club Aquitaine Entreprise aréuni près de 100 entreprises autour desvaleurs de ce sport et du développementéconomique. Cette année encore le RCA innove en organisant le 29 mai

prochain le premier forum de « la Mêlée de l’économie », une rencontre entre tous les passionnés du ballon ovale, entreprises, joueurs, dirigeants,experts... pour échanger sur la dimension sociétale et économiquedu rugby. Inscription gratuite :www.meleedeleconomie.com

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Le contrat Aquitaine nature Afin de renforcer sa politique en faveurdes espaces naturels, la Région propose,depuis début 2006, un dispositif aux gestionnaires des sites naturelsaquitains remarquables : le ContratAquitaine Nature. Ce contrat a pour vocation d’aider financièrement sur une période de trois ans renouvelableles gestionnaires d’espaces naturels.Objectif : protéger et mieux valoriser les sites (écotourisme, économie solidaire…), en développant notamment

l’accueil au public, l’animation, la communication.

20 BIEN VIVRE

onnaissez-vous le gypaètebarbu, le vautour percnop-

tère, le vison d’Europe, ou en-core la cistude d’Europe? Êtes-vous déjà allé aux Barthes deSaint-Martin-de Seignanx ou

aux tourbières du Mondarrain?Pas besoin de courir en Amazo-

nie ou vers des îles tropicales lointaines pourdécouvrir cette faune et cette flore remar-quables et extraordinaires : ces trésors setrouvent en Aquitaine. Tous les acteurs dela protection de la nature – conservatoires,collectivités territoriales, associations, parcsnaturels...– fédérés au sein du Réseau Aqui-taine Nature, proposeront aux Aquitains unevéritable initiation à l’observation d’espècesanimales et végétales souvent invisibles pourun œil non averti. Aux visites guidées ou par-cours d’observation de près 40 de ces sitesnaturels à travers toute la région, s’ajoutentcette année des ateliers enfants et des acti-vités en intérieur en cas d’intempéries. Cestemps de découverte s’enrichissent égale-

ment de moments de rencontres et de ré-flexion autour d’un programme de projec-tions débats (organisé en partenariat avecle réseau des cinémas de proximité d’Aqui-taine). Une quinzaine de salles de cinémaproposeront ainsi dans toute la région unesélection de documentaires sur le patri-moine naturel aquitain et de rencontres avecleurs auteurs ou les gestionnaires des sitesdu Réseau Aquitaine Nature. Autre nou-veauté cette année, des propositions d’iti-néraires écotouristiques permettront auxAquitains de partir à la découverte de leurpatrimoine naturel à vélo ou en voiture, agré-mentant la balade d’étapes gastronomiquesou culturelles.n

Infos pratiquesJournées Aquitaine Nature :DATES : du 13 au 17 maiRENSEIGNEMENTS : www.sites-nature.aquitaine.fr

LE 2e FESTIVAL DE LA FÊTE DE LA NATURENature & Découvertes organise le 2e festival de la fête de la Nature à Lormont, près de Bordeaux. Le quartier général national de la fête de la Nature s’installera les 16 et 17 mai2009 au parc de l’Ermitage et au parc des Iris en Gironde. Cette année, Nature & Découvertes propose de faire le plein de festivités avec des spectacles pour les enfants, des animations, des projections

de films en plein air, des ateliers,des manèges, des concerts

et des balades pour toute la famille.Ce festival est organisé en partenariat avec la Région Aquitaine, le GPV des Hauts-de-Garonne, la Rive Grandeur Nature (GrandProjet des Villes) et la commune de Lormont. Infos pratiques : www.fetedelanature.com

Le thermomètre commence à monter. La nature s’anime et hisseles couleurs du printemps ! Pour la deuxième année consécutivel’Aquitaine fêtera la nature du 13 au 17 mai, en mettant à l’honneur son patrimoine naturel exceptionnel.

Échappez-vous en touteliberté dans la nature!

Lézard vert sur le site de Lascrozes à Villeneuve-sur-Lot. Iris des marais.Phoque gris présent dans le bassin d’Arcachon.

Embouchure du courant d’Huchet.

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Le centre culturel François-Mauriac accueilledes rencontres de réflexion, à Malagar, lamaison de l’auteur dans le sud de la Gironde,les 15 et 16 mai prochains. Le thème cetteannée : la révolution numérique. Ces ren-contres, qui existent depuis trois ans, abor-dent une question de société, autour de lapensée de Jacques Ellul, l’universitaire bor-delais, connu bien au-delà de nos frontières.

Après avoir traité la thématique de « lapropagande », puis celle de « la catas-trophe », les rencontres s’attaquent cetteannée à un autre axe de travail du penseurbordelais : le progrès technique. Commentappréhender les bouleversements qu’il in-duit, quelle que soit leur nature, positiveou négative ? Comment le maîtriser ? Oudu moins ne pas le subir ? Sur le cas précisde la révolution numérique, qui modifie

nos modes de vie tout au long de nos jour-nées – depuis l’acquisition du savoir, laconsommation, les déplacements…,jusqu’aux rencontres amoureuses – Jean-Claude Guillebaud, le président du centreMalagar a réuni des personnalités de toushorizons qui viendront apporter leurcontribution et répondre aux questions dupublic : Bruno Patino, le directeur deFrance Culture, auteur d’un rapport sur lelivre numérique, Marcel Desvergne, le pré-sident d’Aquitaine Europe communica-tion, Isabelle Juppé, auteur d’un livre, laFemme digitale, André Vitalis, universitairebordelais, Jean-Michel Besnier, Pierre Haskiet Laurent Mauriac (petit-fils de l’auteur),les fondateurs du site d’information enligne Rue 89 et Edwy Plenel, fondateur dusite Médiapart. n

CENTRE FRANÇOIS MAURIAC LES RENCONTRES DE MALAGAR

La révolution numérique va-t-elle tout bouleverser?

Fruit de la coopération culturelle entre la RégionAquitaine et le Land de Hesse en Allemagne,cette exposition met à l’honneur deux gé-nérations d’artistes allemands. En réponseà la présentation des œuvres du Frac àDarmstadt en 2006, l’Aquitaine rend hom-mage à son jumeau d’outre-Rhin à traversMartin Kippenberger, figure tutélaire de lascène artistique hessoise, et Heidi, person-nage éponyme du célèbre roman.

À l’image de cette petite fille qui va etvient entre les alpages suisses et la grandeville de Francfort, l’exposition «Heidi au paysde Martin Kippenberger » raconte une his-toire pleine de contrastes, où se côtoient lesœuvres de deux générations : celle des an-nées 1970-1980 dont sont issus Kippenber-ger, Bayrle et Schütte, et celle plus récentede Lehanka, Decker, Gcric et Exner. Toutesdeux ont en commun d’être nées dans lemême creuset hessois, lequel a toujours étéaiguillonné par la vitalité artistique de Franc-fort. Cet entremêlement des genres renvoie

directement à une succession de jumelagesintrinsèques à l’exposition : l’ermitage al-pin et la trépida tion francfortoise, l’Aqui-taine aux grands espaces et la Hesse indus-trieuse, le double volet Bordeaux – Bayonne.Car « Heidi au pays de Martin Kippenber-ger » déroge à l’unité de lieu, s’exposant si-multanément au Frac Aquitaine, à Bordeauxet au Carré Bonnat, à Bayonne. Une com-plémentarité géographique qui, telle unemise en abyme, sert le propos d’une expo-sition duale, qui elle-même raconte l’his-toire de deux mondes.

Claire Jacquet, directrice du Frac Aqui-taine et commissaire de l’exposition, révèleles pièces de «Heidi au pays de Martin Kip-penberger » dans leur disparité, et invite àreconstituer des paysages. Ces contrastespermanents sont l’occasion de question-nements culturels et identitaires, qui trou-vent leur réponse dans l’Autre, dans l’Ail-leurs. Une contradiction exploratoire etsalutaire, remueuse de l’intime. n

EXPOSITION FRAC AQUITAINE

Heidi au pays de Martin Kippenberger

UNE ANNÉE CULTURELLE PLACÉE SOUS LE SIGNE DE L’ALLEMAGNEL’Allemagne célèbre en 2009 les soixante ans de sa Loi fondamentale – l’équivalent de notreConstitution – et le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin. L’occasion de mettre à l’honneur les liens unissant la Région Aquitaine et le Land de Hesse.LITTÉRATURE Soirée carte blanche en langue allemande avec l’auteur et photographe hessoiseGabi Schaffner, le 29 avril, au Goethe Institut à Bordeaux, à 18h30. Cette artiste est en résidence du 2 avril à la fin du mois de mai à l’invitation de l’ARPEL et en coopération avec le Hessischer Literaturrat (Francfort).DANSE Spectacle du ballet de Wiesbaden au festival le Temps d’aimer (Biarritz) le 11 septembre et spectacle « Carmina Burana » du théâtre de Darmstadt à Arcachon, Bayonne et Périgueux du 24 septembre au 3 octobre.EXPOSITION « Hands on Mathematics » du centre de découverte Mathematikum de Giessen pour parler des mathématiques aux jeunes de manière ludique, de fin septembre à décembre 2009 à Cap Sciences, au Hangar 20.POUR ALLER PLUS LOIN :www.hessen.aquitaine.fr et www.cooperation.aquitaine.fr

Infos pratiquesDATES : du 28 mai au 4 septembre au Frac Aquitaine à Bordeaux et du 29 mai au 7 septembre au Carré Bonnat à Bayonne RENSEIGNEMENTS : www.frac-aquitaine.net Tél. : 05 56 24 71 36

Les rencontres de Malagar sur la révolutionnumériqueDATES : 15 et 16 maiRENSEIGNEMENTS :http://malagar.asso.fr/Tél. : 05 57 98 17 17

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LANDES40

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DORDOGNE24

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PYRÉNÉES-ATLANTIQUES

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Artigues-près-Bordeaux

Bergerac

Duras

Mimizan

Pau

AGENDA> JEUNES PUBLIC L’échappée belle Pendant tout un week-end la villede Blanquefort devient la capitaledes spectacles jeune public. Au programme plus de 27 compagnies, 32 spectacles etune centaine de représentations.Du 10 au 14 juin à BlanquefortLes Colonnes.Tél. : 05 56 95 49 00www.echappee-belle.org

> MUSIQUELe 14e Jazz And Blues FestivalUne programmation qui sedéroulera sur quatre communes ducanton de La Brède; des concertsde jazz, blues, swing, pour tous les goûts et tous les publics, tel est le but d'une programmationéclectique avec des artistesrégionaux et des «pointures»internationales  : Julien Brunetaudtrio, Les Triplettes de la Lune,Influence Gospel, Malted Milk.

Du 4 au 13 juin.Tél. : 05 56 45 63 23www.jazzandblues-leognan.fr

> FESTIVALMusique à PilePour sa 12e édition, le festivalpropose une programmation, entremusique, photographies, courts-métrages, spectacle jeune public,cirque dans le cadre champêtre et majestueux du château Bômaleà Saint-Denis-de-Pile, mais aussiau cœur de la ville. Du 3 au 7 juin dans lacommunauté des communesde Guîtres (33). Tél. : 05 56 917 395www.musiquesapile.fr

Sous la vallée, la plageDepuis 1994, le centre culturel laFabrique de Saint-Astier, la Ligue del’enseignement de la Dordogne etla ville de Saint-Astier s’associentpour organiser le festival La Vallée.

Du 16 mai au 13 juin à Saint-Astier. Tél. : 05 53 02 41 99 www.lavallee.info

> POÉSIE festival ExpoésieAutour du salon des Revues de création, Périgueux accueille le festival Expoésie qui propose de déguster sans modérationlectures, performances,expositions, ateliers, musique,vidéo... Plus de 50 poètes etartistes seront présents.Les 27 et 28 juin à Périgueuxwww.ferocemarquise.org

> THÉÂTRELe BOUSTROPHEDON par la CieCours-miraclesUn spectacle sans paroles, écritaprès un séjour à Gaza, mêlantmarionnettes, jeu masqué,jonglerie, équilibre, dressage. À partir de 8 ans. Le  20 mai àDax. Du 3 au 7 juin à Saint-Denisde Lile. Tél. : 05 58 74 61 89

ÉVÉNEMENTS

LITTÉRATURE :RENCONTRESMARGUERITE DURASL’Association  MargueriteDuras organise, en relationavec des spécialistes deMarguerite Duras, diversesmanifestations culturellesautour de son œuvre. Elle organise, au mois demai un hommage à cetteauteure Les Rencontres de Duras (expositions,conférences, débats, films,pièces de théâtre…) et un salon du livre. Lethème :  «Ces maisonsd'où sortent les livres…» Le 15 et 16 mai au château de Duras.www.margueriteduras.org

MUSIQUE : JAZZ POURPRE Ce festival a pour objectifprincipal de promouvoir le jazz (français et européen) dans sa diversité, avec la miseen valeur de nouveauxgroupes émergents. Au programme : Dave Holland, Anne Ducros et Romane. Du 15 au 18 mai à Bergerac.Tél. : 05 53 57 71 51www.ville-bergerac.com

RENCONTRESCHORÉGRAPHIQUES « LA PART DES ANGES »Cette 6e édition des Rencontreschorégraphiques s'articuleautour de la danse et de ses interactions :entre danse et dansecontemporaine, entrepublic et professionnels.Du 15 au 19 mai àd’Artigues-près-Bordeaux.www.lecuvier.eu/

THÉÂTRE :JEU DE PISTE À VOLUBILIS Une petite fille s'ennuiedans sa grande maisonmoderne, presque hostileà force d'être étrange.Jusqu'au jour où, par hasard, elle découvre une clé accompagnéed'une lettre qui dit «en dixindices, Volubilis se fait jeude piste. Pour découvrir le premier, regarde bien ta clé». Commence alors une chasse au trésor qui va lui faire découvrirles charmes cachés de sabelle et originale maison.Par la Cie marches de l’été, à Mimizan les 18 et 19 mai.Tél. : 05 57 80 81 78

DANSE :« URBAN BALLET »La pièce Urban ballet,dansée par la CompagnieRévolution, une troupe de dix jeunes interprètesissus d'une doubleformation classique et hiphop, se décline en quatreactes. Direction artistiqueet chorégraphique :Anthony Égéa. Le mardi  19 mai au Zénith de Pau.Tél. : 05 59 84 11 93

L’espadrille fait son grand retour. N’en déplaise aux Catalans,qui en revendiquent la paternité, la Mecque de l’espadrille s’ap-pelle Mauléon. C’est dans ce village souletain, dans les Pyré-nées-Atlantiques, que l’artisanat de l’espadrille naquit. Dans les

années 1800, une famille de Mauléon dé-cida de collecter les productions des envi-rons, afin de mettre à la vente des quanti-tés beaucoup plus importantes. Ce fut ledébut de son industrialisation et d’unegrande épopée. Au gré de la diasporabasque, l’espadrille prit le bateau pour l’Ar-gentine et le Brésil. Elle alla même chez lesCh’tis où chaque mineur de fond en usaitune paire par semaine ; la demande fut telleque trente usines virent le jour en Soule.

L’après-guerre vit la fin de cet âge d’or : l’humidification desmines contre les coups de grisou eut raison des semelles en jute,les importations chinoises envahirent le marché français et latongue ringardisa l’espadrille.

Patrimoine vivantAujourd’hui, l’espadrille artisanale revient en force, traduisantune nouvelle appétence pour les produits d’origine et de bonnefacture. Pascale Pereira, gérante de Armaité, explique que « de-puis trois ou quatre ans, l’espadrille est dans tous les catalogues ».Perpétuant depuis 1979 le savoir-faire souletain aux côtés dequelques autres entreprises telles que Prodiso ou Megam, Armaitéest la seule à les confectionner « entièrement à la main, à la tresse,avec de la gomme crue vulcanisée à chaud ». Si bien qu’elle a étéclassée entreprise du patrimoine vivant. Dans un autre esprit, l’en-treprise landaise Pare Gabia travaille la couleur et la matière, entrechic et nonchalance. Qu’on se le dise : l’espadrille est aujourd’huiappréciée de tous, qu’elle soit bobo ou baba. n

Prodiso : www.espadrilles-mauleon.frMegam : www.espadrille-creation.comPare Gabia : www.paregabia.com

ESPADRILLEFOREVER

DU PAYS BASQUE AUXPODIUMS PARISIENS,L’ESPADRILLE A TRESSÉUNE BELLE HISTOIRE DE SAVOIR-FAIRE,D’IDENTITÉ ET DE VOYAGE.

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Erleek eztia bezala, ingeniariak etaenpresak ekoizten ditu EstiaEntreprendre enpresa mintegiak,Bidarten eta Hendaian. Estia

ingeniaria eskola 1985ean sortu zuenBaionako Merkataritza eta IndustriaGanberak, eta hari loturik, geroago, EstiaEntreprendre sortu zen. Hiru ardatz dituEstia Entreprendrek: enpreseninkubagailua, enpresen mintegia etaenpresen hotela. Teknologia berritzaileetaneta berritasunen zabaltzean berezituakdiren enpresak sortzen laguntzea duhelburua.Inkubategiak 640 m2 ditu, eta hamabostproiektu eramaileri egin diezaioke lekua.Gaur egun inkubategian daudenproiektuetatik bat da Pierre Pomiers-renNo-Tox enpresa, surfeko taula ekologikoaksortzen ari dena. Iban Lizarralderen Ikopproiektuak, aldiz, hiriko ibilgailu hibrido,arin eta ekonomiko bat sortzea du xede.Hydratechnic proiektua mendiibilaldietako tresnak ekoizteko sortu du Eric Andreek. Horiek eta beste franko ari dira enpresa sortzen. Mintegian bereanhogei enpresa daude, eta enpresentzakohotelean hamahiru. 2008 an, adibidez,hamabost enpresa berri sortu zirenmintegian, horietatik hamar BidartekoIzarbel teknopoloan eta beste hiruHendaiako Txingudi inkubategian.Mintegian sortu enpresetan, orotara,

54 lanpostu sortu ziren. 2005ean, Industries et Technologies aldizkariak industria arlokoeskola dinamikoenetan sailkatu zuen.Usine Nouvelle sariketak laugarrenpostuan ezarri zuen, enpresa sortzaileenartean. Estia eskolak funtsezko lekua hartua du Euskal Herriko industriapaisaian, eta harreman estua duenpresekin.

Estia, un outil d’avenirEstia Entreprendre a le vent en poupe. Cette pépinière d’entreprises liée à l’écoled’ingénieurs Estia (créée par la chambre de commerce et d’industrie de Bayonne, en 1985) est basée à Bidart et à Hendaye. Elle héberge l’incubateur, la pépinière et l’hôtel d’entreprises. Son but est desoutenir la création d’entreprises basées surl’innovation et les technologies innovantes,comme l’informatique industrielle oul’ingénierie électronique et informatique.L’incubateur de 640 m2 a la capacitéd’accueillir quinze porteurs de projet. Parmi les projets actuels, on peut noter celuide Pierre Pomiers qui consiste à élaborer des planches de surf écologiques. IbanLizarralde, dans son projet Ikop, travaillesur un véhicule urbain hybride, léger et économique. Éric André monte le projetHydratechnic pour produire des accessoiresde randonnée. Ce n’est qu’un échantillon des entreprises ou des projets d’entreprise

hébergés et soutenus par Estia. Dans lapépinière, sont présents une vingtained’entreprises et une douzaine dans l’hôteld’entreprises.En 2008, quinze nouvelles entreprises ont été créées, dont dix sur le technopole Izarbelde Bidart et trois à l’incubateur Txingudid’Hendaye. Au total, 54 emplois ont été crééspar les entreprises présentes. En 2005, le magazine Industries et Technologiesavait désigné Estia parmi les écoles les plusdynamiques. Usine Nouvelles avait classéEstia en quatrième position de son palmarèsdes créateurs d’entreprises. Estia occupe, en effet, une place fondamentale dans le paysage industriel du Pays basque. n

BASQUE

LANGUES RÉGIONALESCette page est consacrée à l’expression basque et occitane

EKONOMIA Estiaren garapen eztia

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Dins l’encastre de l’Amassada, lo conselh de desvelopament per la lenga occitana, lo ConselhRegionau d’Aquitània ven

d’achabar una granda enquesta auprep de 6002 personas sus la pratica de la lengad’òc e sus sa representacion dins nòstraregion.Las results son riches d’ensenhament. Se l’utilisacion corenta de la lenga semblase minorisar [9% de locutor bilingas perl’ensemble de la Region emb una puncha a 15% en Perigòrd e dins las Landas], sa coneissença demòra importanta dins losdespartaments ruraus. Entau fau notarqu’Aquitània es tranchada en dos : d’un

costat la Gironda onte la lenga se perd màsonte se vei una volontat de la mantenercoma patrimòni de l’Umanitat e d’un autrelos mitans mens urbans, coma laDordonha o las Landas, onte l’occitanmostra una bela vitalitat dins sa pratica eonte se vei una fòrta volontat de la veireperenisada e desvelopada. Qu’es tanbendins quilhs despartaments que l’idead’identitat se tròba la mai ligada a la culturae a la lenga d’òc [mai de 50% pensan quelor identitat es ligada a la cultura occitana,mai de 80% an un estachament prigond ala lenga]. Màs, quau que siá lordespartament, los aquitans, ad una fòrtamajoritat, mostran de l’interest per la lenga

d’òc. 79% daus sondats esperan veire sondesvelopament dins l’ensenhament, 64% la voldrián mai presenta dins los medias, e 82% confirman lor sosten a las politicasde las collectivitats territorialas menadasdins quela dralha. Aquela enquesta vai desegur servir de gatge a la Region Aquitàniacoma aus despartaments partenarisd’aqueu sondatge, per afinar e preveire aumielh las accions que seràn menadas dinslo futur per perenisar la lenga occitana e ne’n far un instrument d’amainatjamentculturau, economic e sociau de nòstreterritòri aquitan.

Les Aquitains tiennent à leur langueDans le cadre de l’Amassada, le conseil de développement pour la langue occitane,le conseil régional d’Aquitaine vient de terminer une grande enquête auprès de6002 personnes sur la pratique de la langued’oc et sur sa représentation dans notrerégion. Les résultats sont riches enenseignements. Si l’utilisation de la languesemble diminuer (9% de locuteursbilingues pour l’ensemble de la Région avecune pointe à 15% en Périgord et dans leLandes), sa connaissance reste importante,en particulier dans les départementsruraux. Ainsi l’Aquitaine semble coupée en

deux : d’un côté la Gironde, où la langue se perd mais où apparaît une volonté de la maintenir comme patrimoine del’humanité, et, d’un autre côté, les milieuxmoins urbains, comme la Dordogne et les Landes, où l’occitan montre une bellevitalité dans sa pratique et où l’on note une forte envie de le voir pérennisé et développé. C’est également dans ces départements que l’idée d’identité est la plus liée à la culture d’oc (plus de 50%pensent que leur identité est liée à la cultureoccitane, plus de 80% ont un attachementprofond à la langue). Quel que soit leurdépartement, les Aquitains, à une très fortemajorité, montrent de l’intérêt pour lalangue d’oc. 79% des sondés espèrent voirson développement dans l’enseignement,64% la souhaiteraient plus présente dans les médias, et 82% confirment leur soutienaux politiques des collectivités territorialesmenées en ce sens. Cette enquête va servird’outil à la Région Aquitaine comme auxdépartements partenaires de ce sondage,afin d’affiner et de prévoir au mieux lesactions qui vont être initiées dans le futurpour pérenniser la langue occitane et en faire un instrument d’aménagementculturel, économique et social de notreterritoire aquitain. n

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SOCIOLOGIÁ Los Aquitans tenen a l’occitan

Pierre Pomiers travaille à la création de planches de surf écologiques.

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Implanter des maisons de santé pour quela médecine ne déserte plus nos campagnes,

c'est aussi ça le développement durable.

Pour lutter contre la désertification médicale de nos campagnes, la Région Aquitaine a fait le choix des maisons de santé. Elles regroupent médecins, dentistes et infirmières qui garantissent des soins à la fois de proximité et de qualité. Aujourd'hui, les investissements en Aquitaine pour ces maisons de santé s’élèvent à 2 millions d'euros.

Voir plus loin.

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