insuffisance rénale chronique chez les patients présentant une maladie de takayasu

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368 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378 Références [1] Foster M, et al. Hypertension 2011;58:784–90. [2] Lamacchia O, et al. Nephrol Dial Transplant 2011;26:892–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.229 AN94 Insuffisance rénale chronique chez les patients présentant une maladie de Takayasu H. Lazareth 1,, D. Saadoun 2 , T. Mirault 3 , E. Thervet 1 , I. Lazareth 4 , A. Karras 1 1 Néphrologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France 2 Médecine Interne, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 3 Médecine Vasculaire, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France 4 Médecine Vasculaire, Hôpital Saint-Joseph, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Lazareth) Introduction La maladie de Takayasu (MT) est une artérite inflam- matoire entraînant une sténose progressive des artères de gros et moyen calibre, notamment les artères rénales. La prévalence de l’insuffisance rénale chronique (IRC) dans cette maladie n’a jamais été étudiée. Patients et méthodes Étude rétrospective multicentrique conduite dans 3 centres de référence pour la MT. Les dossiers médicaux des patients avec une MT, définie par les critères de l’ACR, ont été analysés à la recherche d’une IRC, définie par la présence d’un DFG (MDRD) < 60 mL/min/1,73 m 2 à deux reprises, à plus de 3 mois d’intervalle. Résultats Sur les 240 patients atteints de MT, 16 patients pré- sentaient une IRC (soit 6,7 %). Le sex-ratio (H/F) était de 2/14 et l’âge moyen au diagnostic de la MT égal à 49 ± 17 ans. Tous étaient hypertendus et dans les antécédents on notait un AVC dans 3 cas, une coronaropathie dans 3. Une corticothérapie avait été donnée à 11 patients, des immunosuppresseurs dans 9 cas. Une atteinte des artères rénales par la MT a été retrouvée chez 10 patients, unilaté- rale dans 4 cas, bilatérale dans 6. L’artériographie objectivait une sténose dans 13 cas, une occlusion dans 3. Dans 15 cas, l’IRC était objectivée après le diagnostic de la MT, avec un délai médian de 12 ans (2 à 31). Une glomérulonéphrite était diagnostiquée dans 2 cas (GNMP et amylose AA), mais l’IRC a été le plus souvent attribuée à une néphropathie vasculaire. Au dernier suivi, 3 patients étaient en dialyse et les 13 patients non dialysés avaient un DFG médian de 39 mL/min/1,73 m 2 . Discussion et conclusion Dans la MT, l’IRC reste rare, souvent modeste, et secondaire essentiellement à une néphropathie vas- culaire. Le pronostic fonctionnel rénal semble plus dépendant de l’HTA que de l’atteinte fréquente des artères rénales. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion d’intérêt. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.230 AN95 Déclin du eDFG des diabétiques de type 2 protéinuriques : étude ALICE-Protect J.P. Fauvel 1,, G. Choukroun 2 , C. Combe 3 , B. Fiquet 4 , J.M. Halimi 5 , D. Joly 6 , S. Quere 4 , B. Dussol 7 1 Néphrologie Hypertension, Hôpital E. Herriot, Lyon, France 2 Néphrologie, CHU Amiens, Amiens, France 3 Néphrologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 4 Recherche Clinique, Novartis, Paris, France 5 Néphrologie, CHU Tours, Tours, France 6 Néphrologie, Hôpital Necker, Paris, France 7 Néphrologie, CHU Timone, Marseille, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.P. Fauvel) Introduction L’étude ALICE-Protect (Analyse Longitudinale Infor- matisée de Cohorte Évaluant la Protéinurie, la tension et les évènements Cardiovasculaires et Rénaux chez les diabétiques de type 2) nous donne l’opportunité de connaître « dans la vraie vie » la vitesse du déclin du DFGe (MDRD) à 2 ans chez des patients diabétiques de type 2 protéinuriques suivis en néphrologie. Patients et méthodes Cent cinquante-trois néphrologues ont inclus 987 diabétiques de type 2 ayant une protéinurie > 0,5 g/24 h et un DFGe > 15 mL/min/1,73 m 2 . Résultats Sept cent vingt-neuf patients (74 % des inclus) ont eu un suivi moyen de 23 mois. À l’inclusion, les diabétiques étaient âgés de 70 ± 10 ans, étaient hypertendus à 99,9 % et avaient un diabète évoluant depuis 17 ± 10 ans. Le DFGe a baissé significativement de 40,6 ± 21,0 à 36,5 ± 22,0 à 1 an puis à 33,9 ± 22,0 mL/min/1,73 m 2 à l’issue du suivi de 23 mois. La perte relative annuelle de fonc- tion rénale a été de 4,3 % au stade 1 de la MRC, de 8,0 % au stade 2, de 7,2 % au stade 3a, de 8,5 % au stade 3b et a atteint 11,3 % au stade 4. La perte relative annuelle de DFGe augmente avec la pro- téinurie ; de 5,3 % pour une protéinurie comprise entre 0,5 et 1 g/L (ou g/24 h ou g/g de créat), à 7,9 % pour une protéinurie comprise entre 1 et 3 g/L et atteint 13 % pour une protéinurie > 3 g/L. Si la PA d’inclusion était < 140/90 mmHg, la perte de DFGe a été inférieure à celle observée si la PA était > 140/90 mmHg (5,5 vs 9,5 %). Discussion et conclusion La perte annuelle de filtration gloméru- laire (3,5 mL/min/an) est légèrement inférieure à celle rapportée dans RENAAL et IDNT pour des patients diabétiques protéinuriques dans le bras traité par ARA2 (déclin annuel voisin de 5 mL/min/an) et aussi inférieure à celle rapportée par Parving chez des diabétique protéinuriques (5,1 mL/min/an). Ce résultat est rassurant quant à la qualité du suivi des patients diabétiques en France. Cette étude permet aussi de quantifier le rôle relatif des principaux facteurs influenc ¸ ant la vitesse de déclin du DFG ; le contrôle tensionnel, la protéinurie et le stade initial de DFG. Déclaration d’intérêts B. Fiquet : Novartis. S. Quere : Novartis. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.231 AN96 Contrôle de la pression artérielle et de la protéinurie chez des diabétiques de type 2 protéinuriques : résultats finaux de la cohorte ALICE-Protect J.M. Halimi 1,, D. Joly 2 , B. Fiquet 3 , C. Combe 4 , B. Dussol 5 , J.P. Fauvel 6 , S. Quéré 3 , G. Choukroun 7 1 Néphrologie-Transplantation Rénale, Hôpital Bretonneau, Université Franc ¸ ois Rabelais, Tours, France 2 Néphrologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Université Paris Descartes, Paris, France 3 Affaires Cliniques, Novartis Pharma, Rueil-Malmaison, France 4 Néphrologie-Transplantation-Dialyse, CHU de Bordeaux, Université Bordeaux Segalen, Bordeaux, France 5 Néphrologie et Transplantation Rénale, Hôpital de la Conception, Aix-Marseille Université, Marseille, France 6 Néphrologie Hypertension, Hospices Civils de Lyon, Université Claude Bernard, Lyon, France 7 Néphrologie, Dialyse et Transplantation Rénale, Hôpital Nord, Université Picardie Jules Verne, Amiens, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.M. Halimi) Introduction Nous rapportons les résultats de l’étude franc ¸ aise prospective observationnelle ALICE-Protect sur la fréquence d’obtention, après 2 ans de suivi néphrologique, des cibles thé- rapeutiques usuelles de pression artérielle (PA) et de protéinurie (Pu).

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Page 1: Insuffisance rénale chronique chez les patients présentant une maladie de Takayasu

368 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378

Références[1] Foster M, et al. Hypertension 2011;58:784–90.[2] Lamacchia O, et al. Nephrol Dial Transplant 2011;26:892–8.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.229

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Insuffisance rénale chronique chez lespatients présentant une maladie deTakayasuH. Lazareth 1,∗, D. Saadoun 2, T. Mirault 3, E. Thervet 1,I. Lazareth 4, A. Karras 1

1 Néphrologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France2 Médecine Interne, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France3 Médecine Vasculaire, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris,France4 Médecine Vasculaire, Hôpital Saint-Joseph, Paris, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Lazareth)

Introduction La maladie de Takayasu (MT) est une artérite inflam-matoire entraînant une sténose progressive des artères de gros etmoyen calibre, notamment les artères rénales. La prévalence del’insuffisance rénale chronique (IRC) dans cette maladie n’a jamaisété étudiée.Patients et méthodes Étude rétrospective multicentriqueconduite dans 3 centres de référence pour la MT. Les dossiersmédicaux des patients avec une MT, définie par les critères del’ACR, ont été analysés à la recherche d’une IRC, définie par laprésence d’un DFG (MDRD) < 60 mL/min/1,73 m2 à deux reprises, àplus de 3 mois d’intervalle.Résultats Sur les 240 patients atteints de MT, 16 patients pré-sentaient une IRC (soit 6,7 %). Le sex-ratio (H/F) était de 2/14 etl’âge moyen au diagnostic de la MT égal à 49 ± 17 ans. Tous étaienthypertendus et dans les antécédents on notait un AVC dans 3 cas,une coronaropathie dans 3. Une corticothérapie avait été donnée à11 patients, des immunosuppresseurs dans 9 cas. Une atteinte desartères rénales par la MT a été retrouvée chez 10 patients, unilaté-rale dans 4 cas, bilatérale dans 6. L’artériographie objectivait unesténose dans 13 cas, une occlusion dans 3. Dans 15 cas, l’IRC étaitobjectivée après le diagnostic de la MT, avec un délai médian de12 ans (2 à 31). Une glomérulonéphrite était diagnostiquée dans 2cas (GNMP et amylose AA), mais l’IRC a été le plus souvent attribuéeà une néphropathie vasculaire. Au dernier suivi, 3 patients étaienten dialyse et les 13 patients non dialysés avaient un DFG médiande 39 mL/min/1,73 m2.Discussion et conclusion Dans la MT, l’IRC reste rare, souventmodeste, et secondaire essentiellement à une néphropathie vas-culaire. Le pronostic fonctionnel rénal semble plus dépendant del’HTA que de l’atteinte fréquente des artères rénales.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.230

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Déclin du eDFG des diabétiques detype 2 protéinuriques : étudeALICE-ProtectJ.P. Fauvel 1,∗, G. Choukroun 2, C. Combe 3, B. Fiquet 4,J.M. Halimi 5, D. Joly 6, S. Quere 4, B. Dussol 7

1 Néphrologie Hypertension, Hôpital E. Herriot, Lyon, France2 Néphrologie, CHU Amiens, Amiens, France3 Néphrologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France4 Recherche Clinique, Novartis, Paris, France5 Néphrologie, CHU Tours, Tours, France6 Néphrologie, Hôpital Necker, Paris, France7 Néphrologie, CHU Timone, Marseille, France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.P. Fauvel)

Introduction L’étude ALICE-Protect (Analyse Longitudinale Infor-matisée de Cohorte Évaluant la Protéinurie, la tension et lesévènements Cardiovasculaires et Rénaux chez les diabétiques detype 2) nous donne l’opportunité de connaître « dans la vraie vie »la vitesse du déclin du DFGe (MDRD) à 2 ans chez des patientsdiabétiques de type 2 protéinuriques suivis en néphrologie.Patients et méthodes Cent cinquante-trois néphrologues ontinclus 987 diabétiques de type 2 ayant une protéinurie > 0,5 g/24 het un DFGe > 15 mL/min/1,73 m2.Résultats Sept cent vingt-neuf patients (74 % des inclus) ont eu unsuivi moyen de 23 mois. À l’inclusion, les diabétiques étaient âgésde 70 ± 10 ans, étaient hypertendus à 99,9 % et avaient un diabèteévoluant depuis 17 ± 10 ans. Le DFGe a baissé significativement de40,6 ± 21,0 à 36,5 ± 22,0 à 1 an puis à 33,9 ± 22,0 mL/min/1,73 m2

à l’issue du suivi de 23 mois. La perte relative annuelle de fonc-tion rénale a été de 4,3 % au stade 1 de la MRC, de 8,0 % au stade2, de 7,2 % au stade 3a, de 8,5 % au stade 3b et a atteint 11,3 % austade 4. La perte relative annuelle de DFGe augmente avec la pro-téinurie ; de 5,3 % pour une protéinurie comprise entre 0,5 et 1 g/L(ou g/24 h ou g/g de créat), à 7,9 % pour une protéinurie compriseentre 1 et 3 g/L et atteint 13 % pour une protéinurie > 3 g/L. Si la PAd’inclusion était < 140/90 mmHg, la perte de DFGe a été inférieureà celle observée si la PA était > 140/90 mmHg (5,5 vs 9,5 %).Discussion et conclusion La perte annuelle de filtration gloméru-laire (−3,5 mL/min/an) est légèrement inférieure à celle rapportéedans RENAAL et IDNT pour des patients diabétiques protéinuriquesdans le bras traité par ARA2 (déclin annuel voisin de −5 mL/min/an)et aussi inférieure à celle rapportée par Parving chez des diabétiqueprotéinuriques (−5,1 mL/min/an). Ce résultat est rassurant quant àla qualité du suivi des patients diabétiques en France. Cette étudepermet aussi de quantifier le rôle relatif des principaux facteursinfluencant la vitesse de déclin du DFG ; le contrôle tensionnel, laprotéinurie et le stade initial de DFG.

Déclaration d’intérêts B. Fiquet : Novartis.S. Quere : Novartis.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.231

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Contrôle de la pression artérielle et dela protéinurie chez des diabétiques detype 2 protéinuriques : résultatsfinaux de la cohorte ALICE-ProtectJ.M. Halimi 1,∗, D. Joly 2, B. Fiquet 3, C. Combe 4, B. Dussol 5,J.P. Fauvel 6, S. Quéré 3, G. Choukroun 7

1 Néphrologie-Transplantation Rénale, Hôpital Bretonneau,Université Francois Rabelais, Tours, France2 Néphrologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Université ParisDescartes, Paris, France3 Affaires Cliniques, Novartis Pharma, Rueil-Malmaison, France4 Néphrologie-Transplantation-Dialyse, CHU de Bordeaux, UniversitéBordeaux Segalen, Bordeaux, France5 Néphrologie et Transplantation Rénale, Hôpital de la Conception,Aix-Marseille Université, Marseille, France6 Néphrologie Hypertension, Hospices Civils de Lyon, UniversitéClaude Bernard, Lyon, France7 Néphrologie, Dialyse et Transplantation Rénale, Hôpital Nord,Université Picardie Jules Verne, Amiens, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.M. Halimi)

Introduction Nous rapportons les résultats de l’étude francaiseprospective observationnelle ALICE-Protect sur la fréquenced’obtention, après 2 ans de suivi néphrologique, des cibles thé-rapeutiques usuelles de pression artérielle (PA) et de protéinurie(Pu).