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INFLAMMATIONS SPECIFIQUES

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  • INFLAMMATIONS SPECIFIQUES

  • INFLAMMATIONS SPECIFIQUES

    I / INTRODUCTION

    1. Definition

    2. inflammations tuberculodes

    II / TUBERCULOSE

    1. dfinition

    2. tude macroscopique des lsions tuberculeuses.

    a) ncrose caseuse

    b) lsions nodulaires.

    *tubercules miliaires

    *tubercules crus ou enkysts

    *tuberculomes

    c) infiltrations.

    d) caverne.

    e) ulcrations.

    f) fistules.

  • III / ETUDE HISTOLOGIQUE

    1. ncrose caseuse

    2.follicules tuberculodes

    3.histognse des lsions tuberculeuses

    IV / AUTRES LESIONS SPECIFIQUES

    1. SARCOIDOSE

    2. LEPRE

    3. SYPHILIS

    4. MYCOSES, parasitoses

    5. GRANULOMES CORPS ETRANGER

    6. VIROSES

  • I / INTRODUCTION :

    1. dfinition :On appelle inflammation spcifique toute inflammation reprsente par un granulome

    particulier dans sa composition cellulaire et son organisation, pouvant voquer une tiologie.

    Les inflammations granulomateuses englobent un trs grand nombre de pathologie dont certaines dont dtiologie connue, dautres inconnue.

    Elles reprsentent des ractions tissulaires un agent irritant. Les principales cellules qui interviennent sont les cellules du systme des

    phagocytes mononucles.

  • 2. inflammations tuberculodes.

    Elle est reconnue par la prsence au sein du granulome, des cellules epithloides

    associes ou non des cellules gantes multinucles.

    Le granulome tuberculodes est observ dans plusieurs affections dtiologie variable ; on citera :

    *La tuberculose

    *La sarcodose (ou maladie de BERNIER-BOECK- SCHAUMANN BBS)

    *La syphilis

    *La lpre

    *La tularmie

    *Maladie de griffes du chat, certaines mycoses.

    Il sy associe un ou plusieurs lments qui permettent de rattacher la lsion tuberculode lune ou lautre affection.

    Dans le cas contraire, la confrontation clinique et biologique est ncessaire pour le

    diagnostic de certitude.

  • II/ DEFINITION :

    1. inflammation granulomateuse :

    Est un aspect particulier de linflammatoire chronique et dans laquelle prdominent des cellules macrophagiques actives (cellules pithloides).

    Cette inflammation peu frquente, est largement rpandue dans les maladies infectieuses et immunes chroniques.

    Sa gense est fortement lie la raction immunitaire ; la tuberculose constitue larchtype

  • 2. Granulome :

    Il se dfinit comme un ensemble cellulaire polymorphe comportant en quantit

    variable :

    -Des plynucleaires

    -Des histiocytes

    -Des cellules immunologiquement comptentes : lymphocytes, plasmocytes,

    et toutes les cellules intermdiaires ces 2 derniers types.

    -En fonction de son tiologie et de sa dure dvolution, le granulome est plus ou moins riche en fibroblastes et en fibres de collagnes.

    -La proportion de ces cellules est en fonction de la nature de lagent

    inflammatoire et des moyens de dfense de lorganisme.

  • -Lagencement des cellules du granulome a parfois une certaine spcificit tiologique.

    -Ainsi dans certains cas des processus cellulaires et immunitaires de

    dfense vont aboutir la constitution de lsion plus ou moins

    caractristique permettant dvoquer une tiologie prcise.

    Il sagit alors de granulome ou dinflammation spcifique

    .

  • III / CAUSES :Le granulome inflammatoire traduit la persistance de lagent inflammatoire sous une forme visible ou non.

    Cette persistance est lie :

    A une phagocytose insuffisante, voire impossible (rsistance des germes, corps trangers non

    biodgradables, dficit enzymatique)

    A une inefficacit partielle ou totale des processus inflammatoires (granulome des maladies auto-immunes)

    A un dbordement des 2 processus de dfense -

    Soit par arrive permanente dagents inflammatoires, Soit par rsistance naturelle propre certains germes

    affection chronique comme le tuberculose, la brucellose.

  • IV / HISTOGENESE DU GRANULOME :La formation du granulome est considre comme un moyen de dfense de lhte vis--vis dagents pathognes (endognes ou exognes).Lagent pathogne est squestr par des cellules du systme des phagocytes mononucles (macrophages).

  • lorigine du macrophage :Les macrophages drivent de la mme cellule prcurseur que les polynuclaires, les

    monoblastes de la moelle osseuse

    Les monoblastes (MO) pro monocytes, monocytes.

    Les monocytes passent dans le sang et se transforment en histiocytes et en

    macrophages dans les tissus (ganglion, rate, poumon, tissu nerveux..)Devant un agent pathogne, le monocyte se transforme en macrophage, englobe le

    corps tranger et le phagocyte.

    Le macrophage se mtamorphose alors en cellules pithloides ou en cellules gantes,

    rarement le macrophage reste dans sa forme primitive avec la particule ingre

    (macrophage persistant)

    Le macrophage mtamorphos perd sa capacit de phagocytose.

  • A / GRANULOME EPITHELOIDE-GIGANTO-CELLULAIRES

    -Lsions trs rencontres dans les affections trs diverses ayant en commun

    de solliciter des phnomnes dimmunit mdiation cellulaire,c'est--dire des ractions immunitaires dhypersensibilit retarde.Certaines particularits morphologiques du granulome vont orienter le

    diagnostic vers telle ou telle tiologie.

    Il sagit donc de lsions ayant une certaine spcificit.

  • 1. Description

    ce sont des granulome structures particulire, constitus de cellules

    pithlioides disposes de faon concentriques en follicules et souvent

    associes une ou plusieurs cellules gantes drives des histiomonocytes.

    Des lymphocytes, parfois des plasmocytes se disposent en couronnes en

    priphrie.

    Lensemble est entour de fibroblastes.

  • a) les cellules dorigines histiomonocytaires- ont une vie brve avec renouvellement rapide pour les monocytes dorigine sanguine.

    Les cellules pithloides sont de grandes cellules de forme varie,

    arrondie,allonge ou presque fusiforme.

    Leur noyau est ovode tir parfois fusiforme encoch en semelle de

    chaussure .

    Leur cytoplasme, abondant est osinophile, homogne avec parfois

    quelques vacuoles et des limites imprcises.

  • Leur nom provient de leur ressemblance avec les cellules pithlialesLes cellules pithlioides sont des histiocytes trs activs secrtant des cytokines et des enzymes.

    Par contre leur activit phagocytaire est rduite.

    Les mcanismes de lactivation des histiocytes en cellules pithlioides sont peu connus.

    Certains composants de la paroi du mycobacterium tuberculosisinduisentlaccumulation dhistiomonocytes et le recrutement de lymphocyte T.

  • -les cellules gantes :

    Plasmodes plurinucles dont le cytoplasme prsente un aspect identique

    celui des cellules pithloides

    Ces cellules dites de Langhans arrondis ou rameuses contiennent de

    nombreux noyaux se disposant en couronne ou en fer cheval

    Ces cellules proviennent de la fusion dhistiomonocytes et de cellules pithloides

    b) lymphocytes

    Sont prsents dans tous les granulome et en priphrie:

    ce sont des lymphocytes T, exprimant CD4 (facilitant)

    c) les fibroblastes :

    Les cellules histiomonocytaires sont lorigine de la multiplication et lactivation des fibroblastes (facteurs activateur des fibroblastes,facteur chimiotactique des fibroblastes,IL1.

  • 2. Mcanisme de formation :

    Ce granulome tmoigne de la participation prdominante des

    lymphocytes T

    Les phnomnes dhypersensibilit retarde jouent un rle trs important dans la formation du granulome pithloide et giganto-

    cellulaire par lintermdiaire des lymphokines scrtes par les T lymphocytes en prsence de lAg :

    -Facteur chemotactique

    -Facteur inhibant la migration des macrophages

    -Facteur de fusion des macrophages

    Dautres facteurs seraient susceptibles dintervenir tels que linterleukines2 et linterfron GAMMA

    Ceci peut accentuer la transformation des histiocytes en cellules

    pithloides.

  • II / LA TUBERCULOSE

    1. Dfinition :

    Est une maladie infectieuse contagieuse due au bacille de koch (BK).

    Peut tre pulmonaire et / ou extra pulmonaire.

    Sur le plan anatomique le BK est lorigine de lsions diverses parmi lesquelles le plus caractristiques est la ncrose caseuse.

    2. tude macroscopique des lsions tuberculeuses.Les lsions macroscopiques retrouves au cours de la tuberculose sont :

    La ncrose caseuse, les nodules, les infiltrations, les ulcrations et les fistules.

    a) la ncrose caseuse :Sur les pices opratoires, le diagnostic de tuberculose peut tre port sur la prsence de

    ncrose caseuse.

    Celle-ci subit des modifications de consistance et de couleur en fonction de lge de la lsion.

    Rcente, elle apparat blanc jauntre de consistance pteuse ou onctueuse rappelant le

    fromage blanc .

    Si la lsion est ancienne, elle est gristre, de consistance dure, calcaire.

    Parfois elle subit un ramollissement et se liqufie.

    Elle a tendance sextrioriser soit par un conduit de drainage naturel ralisant une caverne

    soit par fistule ou ulcrations.La NECROSE CASEEUSE NE SE RESORBE JAMAIS.

  • b)les lsions nodulaires :

    Les foyers lsionnels sont circonscrits, ils sont de taille variable allant du

    millimtre quelques cm.

    *Les granulations ou tubercules miliaires :

    Sont de lordre du millimtre et de localisation sreuse et pulmonaire.

    *Les tubercules crus ou enkysts :

    Sont centrs par de la ncrose caseeuse.Ils sont de lordre du cm, de sige pulmonaire le plus frquent

    .

    *Les tuberculomes :

    sont de volumineuse masse caseuse de plusieurs centimtres de diamtre (Ils

    mesurent plus de 2,5 cm de diamtre), typiquement faite de couches concentriques

    spares par des zones calcifies, mais parfois homogne et traduite

    radiologiquement par une opacit pseudo tumorale.

    Cet aspect pseudo tumoral est confirm macroscopiquement.

    Ils sont retrouvs dans le systme nerveux central et les poumons.

  • c) Les infiltrations

    Ce sont des lsions tendues, non systmatises, bords flous.

    La ncrose caseuse y est abondante ; elles sont observes au niveau des

    poumons.

    Il en existe trois types :

    - l'infiltration glatiniforme : est molle et semi translucide, trs rare

    - l'infiltration grise : est granuleuse, blanc gristre, d'aspect sec

    - l'infiltration jaune : est molle, onctueuse au toucher.

    d) La caverne :

    Cest une cavit qui se forme la suite du ramollissement de la ncrose caseuse et de son vacuation par un conduit de drainage naturel et sobserve dans le poumon et le rein.

    e) les ulcrations tuberculeuses :

    ce sont des pertes de substances irrgulires de localisation cutano-muqueuse.

    Le fond de lulcration est combl de ncrose caseeuse.Elles peuvent tre associes aux fistules.

    f) fistules :

    Elles apparaissent si la ncrose de ramolli dans un organe dpourvu de conduit de

    drainage naturel.

    Exemple : adnite tuberculeuse cervicale fistulise la peau.

  • Macroscopie : tuberculose pulmonaire de type miliaire

  • Schma : les diffrents types des lsions tuberculeuses nodulaires macroscopiques

  • Coupe de tissu pulmonaire fix : dissmination rgulire de petites lsions nodulaires blanchtres de mme taille.

  • Macroscopie : poumon, tubercules miliaires

    Tubercules miliaires pulmonaires

    partiellement confluents

  • Macroscopie : tuberculome

    Masse de casum comportant des strates concentriques tmoignant de pousses volutives

    successives.

  • Macroscopie : tuberculose pulmonaire chronique

    Forme cranio-caudale : l'atteinte initiale est apicale. Caverne (C).

  • Macroscopie : tuberculose pulmonaire chronique

    Cavernes (C) apicales dterges avec pachypleurite

    (P).

  • Macroscopie : excavation dans une masse de casum

    Infiltration en partie excave

  • III / ETUDE HISTOLOGIQUE :En microscopie optique le diagnostic de tuberculose est port sur la prsence de

    ncrose caseuse et / ou le mise en vidence du BK par la coloration de Ziehl-Nielsen.

    1. la ncrose caseuse :Elle apparat homogne, osinophile, ple, finement grenue,comportant quelques dbris

    nuclaires si elle est rcente.

    volution de la ncrose :Au dpart, ncrose caseuse inhomogne, elle devient homogne par la suite et

    sentoure de fibrose ; la lsion est appele casofibreuse.Elle peut se calcifier.

    Sous traitement la fibrose saccentue et pntre les foyers de ncrose.

    2. le follicule tuberculode : cest une structure microscopique arrondie constitue de cellules epithloides regroupes entre elles avec parfois la prsence dune ou plusieurs cellules gantes multinucles de type Langhans.

    Il est parfois entour de couronne lymphocytaire.

    Le follicule tuberculode nest pas spcifique de la tuberculose.Il peut tre centr par de la ncrose caseuse, la lsion est dite alors casofolliculaire,

    tuberculeuse

  • Schma : follicule (granulome pithliode et giganto- cellulaire

  • Microscopie : tuberculose miliaire (granulie)

    Coupe monte de tissu pulmonaire : dissmination rgulire de petites lsions

    nodulaires de mme taille. Le parenchyme adjacent est normal.

  • Cellules pithliodes (E) et gante (G) entoures de lymphocytes (Ly).

  • Cellules pithliodes (E) et gante (G).

  • Microscopie : lsion caso-folliculaire

    Petit foyer de ncrose caseuse (C) entour d'une importante raction folliculaire (F), avec une cellule gante (G).

    Microscopie : lsion caso-folliculaire

  • Les lsions folliculaires, isoles ou dveloppes au contact du

    casum, voluent vers la fibrose, fibrose cicatricielle pure ou fibrose

    d'enkystement autour du casum.

  • Casum (C) entour de fibrose hyaline (F), trs peu cellulaire.

  • Petit foyer de ncrose caseuse rcente (conservation de quelques noyaux pycnotiques) entour de

    lsions d'alvolite non spcifique, avec polynuclaires, macrophages et fibrine.

  • 3. histognse des lsions tuberculeuses

    a)Arrive du bacille tuberculeux dans un tissu Elle dclenche une raction inflammatoire aigu qui comprend :

    - une congestion active,

    - un dme inflammatoire,- une diapdse leucocytaire,

    - des ractions cellulaires avec apparition de cellules macrophagiques.

    Il s'agit donc d'une raction inflammatoire d'aspect non spcifique, mais dans laquelle le bacille

    tuberculeux peut tre mis en vidence par des

    colorations spciales:

    - la coloration de Ziehl,

    - la coloration par l'Auramine.

    En lumire ultraviolette, les bacilles tuberculeux ont une fluorescence verte argente.

  • Microscopie : coloration des BK par le Ziehl

    Longs btonnets colors en rouge

  • Microscopie : coloration des BK par l'auramine (lumire ultraviolette)

    Longs btonnets prsentant une fluorescence jaune verdtre

  • Microscopie : tuberculose au stade exsudatif

    Alvolite fibrineuse avec bauche de ncrose (N) gauche, conservant encore des noyaux pycnotiques.

    Ce type de lsion contient un grand nombre de BK. Alvoles (A).

  • b) volution de la raction inflammatoire aigu exsudative

    1- L'inflammation peut rgresser et disparatre sans laisser de trace, ralisant une gurison

    parfaite.

    Cette volution est exceptionnellement spontane, elle est surtout induite par un traitement

    prcoce.

    2- L'inflammation aigu peut voluer vers un stade prdominance cellulaire, qui se caractrise

    par une raction folliculaire.

    Cette volution est due la mort des bacilles tuberculeux, dont la lyse libre des phospholipides

    (contenus surtout dans leur capsule) ; la prsence de ces phospholipides dans les tissus induit une

    inflammation prdominance cellulaire, productive, qui associe 3 lments :

    - des cellules histiocytaires qui prennent l'aspect de cellules pithliodes, limites floues,

    cytoplasme abondant et faiblement osinophile, noyau ovode,

    - cellules gantes de Langhans qui sont des plasmodes cytoplasme trs abondant et

    osinophile, noyaux trs nombreux rangs typiquement en demi-cercle

    - des lymphocytes en couronne priphrique.

    Puisque le follicule est induit par la ncrose des bacilles tuberculeux, il n'en contient plus.

    Devant un follicule isol, on ne peut donc faire la diffrence entre une lsion tuberculeuse et une

    raction pithlio-gigantocellulaire d'autre origine.

    3- L'inflammation aigu exsudative peut, en cas de multiplication des bacilles tuberculeux, sur

    terrain sensibilis, devenir ncrosante. Cette ncrose, spcifique de l'inflammation tuberculeuse,

    est le casum ou ncrose caseuse.

  • SCHEMA EVOLUTIF DES LESIONS TUBERCULEUSES

    A n'importe quelle phase de ce schma volutif, une nouvelle pousse de la maladie tuberculeuse

    peut survenir, sous forme d'une nouvelle inflammation aigu, ncrosante ou non.

  • Une partie du casum s'est limine par la bronche de drainage (B) situe en haut et gauche.

  • Microscopie : casum en voie de ramollissement

    Le casum est infiltr de polynuclaires et dissoci par l'oedme.

  • IV / AUTRES INFLAMMATIONS SPECIFIQUES

    1. SARCOIDOSE :

    Cest une maladie dtiologie inconnue.les manifestations cliniques sont polymorphes avec souvent prsencedadnopathies et / ou nodules cutans avec une atteinte pulmonaire.

    Histologie :

    La lsion de la sarcodose est de type tuberculode.

    Le granulome est constitu de follicules tuberculodes de taille gale et de mme aspect

    comparativement ceux de la tuberculose.

    Les cellules epithloides sont groupes en amas avec une ou plusieurs cellules gantes.

    Les follicules sont bien limits par une fibrose ; il ny a pas de ncrose caseuse.

    Dans les cellules gantes du granulome on retrouve parfois des corps de schauman (enclaves

    daspect concentrique) ou des corps astrodes (complexes ag-ac) qui ne sont pas spcifique de la maladie.

    En fait, la lsion sarcodosique ne peut souvent pas tre morphologiquement diffrencie du stade

    folliculaire pur de la tuberculose.

    L'volution du follicule sarcodosique se fait vers la sclrose, souvent hyaline, en petites traves

    qui dissocient les cellules pithliodes et gantes, puis les remplacent. Ces lsions peuvent

    s'observer surtout :

    - dans les ganglions, les bronches, le foie (dans le cadre des granulomatoses hpatiques)

    - dans la peau

    - de faon spontane, dans les sarcodes cutanes

    - aprs test de Kveim. Celui-ci consiste en l'injection intradermique d'antigne sarcodosique.

    La lecture se fait, trois semaines aprs, par biopsie cutane qui doit montrer une raction

    folliculaire typique.

  • Cellules pithliodes (E) et gante (G) entoures de lymphocytes (Ly).

  • Microscopie : cellules pithliodes

  • Sarcoidose ganglionnaire

  • Lsion folliculaire avec une cellule gante prsentant des inclusions (corps

    astrode, flches), vocatrice de sarcodose. Cellules pithliodes (E).

  • 2. lpre :

    Cest une maladie infectieuse chronique due au bacille de Hansen ; mycobacterium leprue.Elle affecte la peau, les nerfs,le squelette et les viscres.

    Deux formes anatomocliniques sont individualises :

    La lpre lpromateuse :

    La lsion est essentiellement cutane, caractrise histologiquement par la prsence dun granulome histiocytaire.les macrophages qui constitue le granulome prsentent un noyau petit central (cellule de

    virchow).le cytoplasme est abondant clair, riche en bacille de Hansen.

    Lintradermoraction de mitsuda la lpromine est ngative.

    La lpre tuberculode :

    Sa localisation est plus nerveuse, elle est reprsente en microscopie par une lsion tuberculode sans

    ncrose caseuse.

    IDR mitsuda est positive.

  • 3. la syphilis :

    Cest une maladie contagieuse sexuellement transmissible,due un spirochte : le trponme pallidum.La maladie volue en 03 stades anatomo cliniques :

    -la syphilis primaire est caractrise par la prsence de chancre dinoculation avec adnopathiessatellites.

    Le chancre est une ulcration au point dinoculation ;il est trs riches en trponmes.En histologie !

    On retrouve un granulome riche en plasmocytes se groupant en cordons autour des vaisseaux qui montrent

    des lsions dendarterite obstructive :Les vaisseaux de petites tailles montrent une turgescence des cellules endothliales qui bombent dans la

    lumire ralisent un paississement de la lintima.Cest le plasmome syphilitique du 1er stade.A ce stade la mise en vidence du trponme ple parla microbiologie est indispensable au dg.

    - la syphilis secondaire est caractrise par lapparition de lsions cutanomuqueuesemaculopapuleuses, et la positivit au test de BW (Bordet Wasserman).

    A lhistologie : la lsion est de type tuberculode ; le granulome est riche en plasmocytes et la vascularit en frquente.

    La syphilis tertiaire :

    Les lsions sont viscrales et nerveuses gnralises avec apparition dune ncrose gommeuse.La ncrose gommeuse est blanchtre, ferme en phase de crudit.elle devient visqueuse et se liqufie en

    phase de ramollissement.

    La srologie (test de BW) est positive.

    Histologie :

    Autour de foyer de ncrose, sorganise un granulome tuberculode riche en plasmocytes avec une organisation fibreuse parfois intense

  • 4. LA MALADIE DES GRIFFES DU CHAT

    Longtemps considre comme une maladie virale, la maladie des griffes du chat

    est due un bacille Gram ngatif mis en vidence sur coupes histologiques par des

    techniques argentiques.

    Cliniquement la lsion d'inoculation (griffure de chat ou piqre de ronce) est

    gnralement trs minime et gurie lorsque l'adnopathie inflammatoire apparat.

    Microscopique :

    ce ganglion contient des micro abcs, entours de cellules histio- monocytaires et

    parfois de follicules tuberculodes.

    L'aspect microscopique n'est qu'un lment du diagnostic qui sera affirm par les

    ractions immunologiques srologiques

  • 5. les mycoses

    Ce sont des maladie provoques par des champignons de nature variable ; candida

    albicans,aspergillus . Les champignons ont un faible pouvoir invasif et une faible

    virulence. Ils sont souvent bien tolrs par les tissus.

    Ils peuvent entraner

    - des affections superficielles cutano-muqueuses chroniques peu extensives

    - des affections profondes viscrales parfois dissmines, favorises par un

    dsquilibre dans la flore microbienne intestinale (traitement antibiotique) ou par un

    dficit immunitaire spontan ou thrapeutique.

    Les champignons sont parfois visibles sur les colorations standard. Ils

    apparaissent en rouge avec le PAS et en noir aprs argentation de Grocott. Ils se

    prsentent :

    - sous forme de filaments (myclium) cloisonns ou non, ramifis ou non et / ou de

    spores

    - sous forme de levures

    -ou en associant les deux formes.

    Leur identification prcise ne peut tre faite que par la culture.

  • Exemple : Les mycoses pulmonaires : l'aspergillose

    L'aspergillus est un champignon trs rpandu dans les poussires et les dbris de vgtaux (foin,

    graines) o il demeure sous forme de spores.

    Il pntre dans les voies respiratoires o il est normalement capt par les macrophages et limin.

    La prsence de spores dans l'expectoration est sans valeur diagnostique. L'aspergillus peut se

    dvelopper dans les poumons, exceptionnellement dans les cavits sinusiennes de la face.

    Habituellement, dans le poumon, il colonise une cavit prexistante, caverne tuberculeuse

    dterge, abcs guri, dilatation des bronches, kyste congnital.

    Cliniquement, l'affection est frquemment muette, dcouverte d'examen systmatique. Elle peut

    tre responsable d'hmoptysie.

    Radiologiquement, il apparat une opacit arrondie, dense, surmonte d'un croissant clair, mobile

    selon la position du malade. Cette "image en grelot", caractristique, n'est pas constante.

    Il peut s'agir seulement d'une masse dense, homogne.

    Le diagnostic peut tre aid par des ractions immunologiques. La thrapeutique habituelle est

    l'exrse. Macroscopiquement la coupe, dans une cavit, il existe une masse bruntre, ferme,

    sche, de coloration pourpre ou mastic, mobile, la "truffe aspergillaire".

    Microscopique :

    cette truffe rpond un enchevtrement de filaments de 4 6 microns de diamtre, cloisonns,

    ramifis, parmi lesquels on peut parfois dcouvrir des formes de fructification (tte aspergillaire).

    La cavit est en communication avec une bronche.

    Sa paroi est revtue soit d'un pithlium de type bronchique,

    soit d'un pithlium mtaplasique malpighien.

    Le revtement peut tre ulcr, laissant nu un tissu inflammatoire. Il existe des formes plus rares

    (20%) :

    - pleurales, en cas de fistule bronchique, de pyothorax

    - intraparenchymateuses diffuses. Il s'agit de formes broncho-pneumoniques, avec multiplication

    des filaments aspergillaires dans les tissus, observes gnralement chez des sujets

    immunodprims.

  • Cavit sous-pleurale en communication avec l'arbre bronchique, contenant la "truffe" aspergillaire.

    .

  • Filaments mycliens ramifis formant un feutrage dense

  • Microscopie : aspergillose (cytologie

  • Parasitoses :On citera en exemple :

    Bilharziose (ou schistosomiase)

    Echinococcose (kyste hydatique)

    L'chinococcose (hydatidose) est la parasitose dtermine par les larves de Taenia chinocoque.

    Le Taenia chinocoque, trs cosmopolite, est un parasite du chien.

    Il mesure 5 8 mm de long, il s'implante sur la muqueuse du grle.

    Il est gnralement bien support par l'animal. Les ufs, limins par les selles, doivent se dvelopper chez un hte intermdiaire, gnralement herbivore. L'oeuf ingr libre dans l'estomac une larve qui

    perfore la paroi intestinale et gagne, par la veine porte, le foie (50 60% des cas) ou d'autres viscres

    (poumons, reins, encphale...).

    La larve se transforme en vsicule (hydatide) qui crot lentement, formant un kyste dont la membrane

    interne (membrane proligre) bourgeonne et forme des vsicules filles qui se dveloppent en dedans ou

    en dehors du kyste.

    Dans les vsicules apparaissent les scolex, parasites adultes.

    Le chien se contamine en mangeant les viscres d'animaux parasits.

    L'homme est un hte intermdiaire accidentel, en particulier en Afrique du Nord et en Amrique du

    Sud.

  • Anatomie pathologique

    Macroscopique :

    le kyste mesure gnralement de 5 10 cm de diamtre.

    En coupe, il contient un liquide clair et des vsicules de 1 3 cm de diamtre,

    rondes, blanches, opalines, fragiles.

    La paroi interne du kyste est galement tapisse d'une membrane blanche,

    translucide.

    Microscopique :

    le kyste est constitu de trois membranes, de dehors en dedans :

    -La membrane adventice, externe, est faite de collagne. Elle spare les tissus

    normaux du kyste. Elle est fournie par l'hte.

    -La membrane cuticulaire est faite de lamelles anhistes, trs peu colorables, d'aspect

    caractristique. Cette membrane d'origine parasitaire entoure galement les

    vsicules filles.

    -La membrane proligre, souvent difficile voir, est faite d'un alignement de noyaux

    reprsentant les cellules du parasite. Elle tapisse l'intrieur des vsicules, c'est

    partir d'elle que se constituent les scolex que l'on peut parfois retrouver dans la

    cavit, ou dont il n'existe que les crochets.

    En cas de rupture du kyste, il existe souvent une raction tissulaire inflammatoire

    folliculaire, avec des cellules pithliodes et gantes et une ncrose osinophile.

  • Macroscopie : chinococcose (kyste hydatique)

    Pice opratoire : les vsicules sont contenues dans un kyste revtu

    intrieurement de la cuticule (C), en partie dcolle la partie suprieure. Plus

    en dehors, l'adventice (A), paisse, jauntre, et une lame de parenchyme.

  • Coupe monte : l'adventice (A) est constitue d'une paisse lame fibreuse

    (sclrose d'enkystement) sparant le parenchyme hpatique (foie), en haut,

    des formations parasitaires

  • Amas de membranes cuticulaires. Entre elles, un crochet (C) de forme trs

    caractristique (jaune, au centre, en haut).

  • Le granulome corps tranger :

    Il nest pas de type tuberculode. Il ne comporte pas de cellules epithloides.

    Les cellules gantes sont de type macrophagiques multinucles : les cellules de Muller.

    Le granulome corps tranger sont retrouvs ;

    Autour dun matriel endogne (lipides granulome lipophagique, kratine lsions cutanes laborant de la kratine.

    Autour dun matriel exogne : silice, particules de talc, fils de suture, compresses nglige..

  • Microscopie : raction corps tranger

    L'examen en lumire polarise met en vidence des fibres textiles incluses dans les cellules

    gantes.

  • LES VIROSES :

    L'infection virale dclenche dans l'organisme des ractions extrmement

    variables.

    Ces ractions dpendent :

    de la nature du virus,

    de la porte d'entre,

    des organes cibles

    et de l'tat de dfense immunitaire du sujet infest (prmaturs, transplants,

    SIDA)

    . Le virus est un parasite intracellulaire obligatoire.

    La rplication du matriel viral, qu'il s'agisse d'un virus ADN ou ARN, se fait

    aux dpens du matriel de la cellule hte.

    Pour chaque virus, on dfinit un effet cytopathogne caractris par une

    tolrance plus ou moins bonne, des anomalies morphologiques ou au maximum

    une ncrose d'un plus ou moins grand nombre de cellules.

    Ces anomalies morphologiques peuvent tre :

    - peu spcifiques : ballonisation

    - vocatrices d'une infestation virale : cellules gantes multinucles d'aspect

    particulier

    -caractristiques d'une infestation virale : inclusions intranuclaires et/ou intra

    cytoplasmiques.

    L'immunohistochimie, l'hybridation molculaire in situ sont des mthodes utiles

    pour mettre en vidence le matriel viral (les inclusions sont tardives et

    inconstantes).

  • Microscopie : herps - immuno-marquage

    Les cellules infectes, de morphologie particulire, multinucles, sont marques en brun

  • Diffrentes classifications des virus peuvent tre utilises.

    Du point de vue lsionnel, on distingue des virus :

    - pi dermotropes ( herps, verrue)

    Les virus du groupe herps (herps, varicelle, zona), de la variole et de la vaccine

    sont gnrateurs de vsicules et de pustules

    Les Papilloma virus (HPV) sont gnrateurs de lsions hyperplasiques :

    verrue vulgaire, molluscum contagiosum, condylome vnrien.

    Le virus engendre des altrations cytoplasmiques de la cellule caractrises par un

    halo clair perinuclaire,la cellule infecte porte le nom de koilocyte.

    -neurotropes : poliomylite (entrovirus)

    - mucotropes : rougeole (la cellule gante observe est appele cellule de Warthin.

    Les noyaux sont accols les uns aux autres ralisant un aspect muriforme.

    La lsion est reprsente par des corps dinclusion nuclaires ou cytoplasmiques correspondant des accumulations de virus ou la formation des particules virales.

    Le virus ntant visualis quau M E.Exemples :

    Les cellules infestes par le cytomgalovirus

    -

  • Inclusions nuclaires dans les cellules pithliales des glandes de la muqueuse gastrique.

  • Microscopie : zona

  • La ncrose des cellules du corps muqueux de Malpighi, due au virus, dtermine la formation de petites

    vsicules (V) intra pidermiques. Derme (D).

  • Verrue

  • Noyaux en grappes contenant des inclusions vitreuses dans les cellules du corps muqueux de

    Malpighi, dans une muqueuse oesophagienne.

  • Microscopie : maladie des inclusions cytomgaliques

  • - viscrotropes :

    hpatite virale (virus A, B, C, D, E)

    Le virus B est responsable dhpatites aigus, dhpatites graves et fulminantes et dhpatites chroniques.Les anticorps sont souvent absents la phase aigu de la maladie et prsents la

    phase chronique.

    Le virus C est prsent dans le sang.

    Il est responsable dhpatites aigus. Il ne semble pas exister de formes graves. En revanche, le passage la chronicit est trs frquent.

    Lhpatite D est soit simultane (on parle de co-infection B-Delta), soit secondaire (on parle de surinfections Delta dun sujet contamin par le virus B). Le virus Delta est responsable dhpatites aigus, en particulier de formes graves et fulminantes et dhpatites chroniques dont lvolution est volontiers svre.

    -adnotropes : rubole, mononuclose

    - et des affections difficilement classables et apparentes

    - maladie des inclusions cytomgaliques

    -maladies dues aux virus coxsakie, gnrateurs de lsions nerveuses et cardiaques

    - rickettsioses (typhus, fivre Q).