indications et tolérance des fluoroquinolones dans le traitement de la tuberculose : étude des...

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A12 17 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1 er au dimanche 3 février 2013 18 Étude prospective de comparaison de 2 modes de sédation en échoendoscopie bronchique S. Lenel a , D. Basille b , F. Le Meunier a , C. Hybiak a , R. Suguenot a , H. Bentayeb a , E. Lecuyer a , B. Toublanc b , V. Jounieaux b , C. Dayen a , Y. Douadi a a Service de pneumologie, centre hospitalier, Saint-Quentin, France b Service de pneumologie, CHU, Amiens, France En écho-endoscopie bronchique deux modes de sédation sont dis- ponibles : la sédation par midazolam (MID) et l’anesthésie générale par propofol (PRO). Le but de ce travail est d’évaluer la tolérance selon la sédation. Il s’agit d’une étude prospective, bicentrique, observationnelle, non randomisée, sur trois mois. Accord CEERNI favorable le 03/11/2011. But de l’étude.— Le but de l’étude est d’évaluer la tolérance des patients selon le mode de sédation. Objectif principal.— Le critère principal de jugement est l’évaluation de la tolérance avec d’une part, la douleur selon une EVA allant de 0 (absence de douleur) à 100 (douleur intolérable). D’autre part, un questionnaire est remis au patient au décours du geste portant sur la toux, le moment le plus pénible de l’examen, la douleur lors du passage de l’échoendoscope par la bouche, la volonté de refaire l’examen dans les mêmes conditions. Le critère secondaire de jugement est l’évaluation du stress selon les paramètres hémodynamiques (FC et TA). Résultats.— Sur une période de 3 mois, 40 patients ont été inclus dans l’étude : 20 dans le groupe MID, 20 patients dans le groupe PRO. Parmi les 40 patients inclus, 34 sont des hommes (85 %) et 6 sont des femmes (15 %). L’âge moyen est de 61 ans ± 12 (27—81). La tolérance de l’échoendoscopie bronchique est jugée meilleure sous anesthésie générale par propofol que sous sédation vigile par midazolam. L’EVA et tous les autres paramètres sont meilleurs dans le groupe PRO. Les paramètres hémodynamiques sont similaires. Aucune complication n’a été notée. L’informativité des ponctions, le taux d’échec, le nombre moyen de ponctions et la durée d’examen sont comparables dans les deux groupes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.043 CO04 - Tuberculose 19 Indications et tolérance des fluoroquinolones dans le traitement de la tuberculose : étude des pratiques dans le Nord de la France et dans le Nord de Paris de 2004 à 2011 H.-F. Ferrand a , A.-B. Blanc b , M.-A. Amsilli a , X.-L. Lemaire c , E.-P. Papy d , J.-B. Bervard e , E.-S. Senneville b , E.-B. Bouvet a , Y.-Y. Yazdanpanah a a Service de maladies infectieuses, hôpital Bichat, Paris, France b Service de maladies infectieuses, Tourcoing, France c Médecine polyvalente et maladies infectieuses, Douai, France d Pharmacie, hôpital Bichat, Paris, France e Service de pneumologie, Lille, France Le traitement antituberculeux standard est bien codifié, cependant de nombreuses situations peuvent amener à le modifier. Les fluo- roquinolones (FQ) ont démontré leur efficacité dans le traitement de la tuberculose multi-résistante et sont de plus en plus utilisées même en l’absence de souches résistantes. Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive sur les indications et la tolérance des FQ dans le traitement des tubercu- loses dans le Nord de la France et dans le Nord de Paris entre 2004 et 2011. Cent quinze patients ont été inclus (pour 120 prescriptions) dont 51 (42,5 %) avaient une tuberculose pulmonaire, 35 (29,2 %) une tuberculose disséminée, 31 (25,8 %) une tuberculose extra- pulmonaire et 3 (2,5 %) une tuberculose latente. Les FQ ont été prescrites pour les raisons suivantes : intolérance au trai- tement de première ligne (47/120), résistance confirmée à un des antibiotiques de première ligne (33/120), suspicion non prou- vée de multi-résistance (19/120), comorbidité contre-indiquant un traitement de première ligne (13/120) et localisation tuber- culeuse particulière (8/120). La moxifloxacine a été utilisée pour 110 prescriptions et la lévofloxacine pour 10. La tolérance était mauvaise conduisant à l’arrêt de la FQ pour 19 patients (15,8 %). Les FQ sont plus souvent prescrites pour une intolérance au traite- ment de première ligne dans le Nord de la France alors que dans le Nord de Paris, elles le sont plus pour une résistance (confir- mée ou non). Cette utilisation n’est pas toujours concordante avec les recommandations, or le mésusage des FQ pourrait favoriser l’émergence de souches résistantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.044 20 Place de la moxifloxacine dans les infections pulmonaires à M. avium complex sur deux modèles murins C. Andrejak a , D. Almeida b , S. Tyagi b , J. Grosset b a Service de pneumologie, CHU Amiens, Amiens, France b Center for TB Research, Johns Hopkins University, Baltimore, États-Unis Introduction.— La moxifloxacine (M) a une CMI basse in vitro sur M. avium complex, entre 0,5 et 4 g/ml et pourrait donc être une alternative à la clarithromycine (C). Jusqu’à aujourd’hui, les souris utilisées dans les modèles murins d’infection pul- monaire à MAC sont infectées par voie intraveineuse. Comme l’homme s’infecte probablement par voie inhalée, nous avons décidé de tester différentes associations contenant rifampicine (R) et éthambutol (E), avec C et/ou M, sur deux modèles murins d’infection pulmonaire à MAC, les souris étant infectées par aéro- sol. Méthodes.— Cinquante cinq souris BALB/c et 55 souris nude ont été infectées simultanément par aérosol de MAC. Quatre semaines après l’infection, 30 souris de chaque espèce ont été traitées pen- dant 3 mois par REC, REM ou REMC. Cinq souris non traitées de chaque espèce ont été sacrifiées à j28, j14, j0, S4 et S12, 5 souris traitées de chaque groupe à S4 et S12. Résultats.— Le nombre de colonies formant units (CFU) pulmo- naires des souris BALB/c et nude non traitées a augmenté de 5,86 à 7,08 et de 6,25 à 8,90 log10 respectivement. Les résultats en termes d’efficacité de traitement étaient identiques dans les deux modèles murins. Les associations les plus efficaces étaient REC et RECM sans différence d’efficacité entre les deux. REM n’était que bactériosta- tique. Conclusion.— La clarithromycine reste le pilier du traitement des infections à MAC, l’addition de la moxifloxacine à l’association contenant de la clarithromycine n’améliorait pas l’efficacité et la substitution de la clarithromycine par de la moxifloxacine avait un impact sur l’efficacité. Aucun antagonisme n’avait été retrouvé entre moxifloxacine et clarithromycine. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.045

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8tude prospective de comparaison de 2 modes deédation en échoendoscopie bronchique. Lenel a, D. Basille b, F. Le Meunier a, C. Hybiak a, R. Suguenot a,. Bentayeb a, E. Lecuyer a, B. Toublanc b, V. Jounieaux b,. Dayen a, Y. Douadi a

Service de pneumologie, centre hospitalier, Saint-Quentin,ranceService de pneumologie, CHU, Amiens, France

n écho-endoscopie bronchique deux modes de sédation sont dis-onibles : la sédation par midazolam (MID) et l’anesthésie généralear propofol (PRO). Le but de ce travail est d’évaluer la toléranceelon la sédation. Il s’agit d’une étude prospective, bicentrique,bservationnelle, non randomisée, sur trois mois. Accord CEERNIavorable le 03/11/2011.ut de l’étude.— Le but de l’étude est d’évaluer la tolérance desatients selon le mode de sédation.bjectif principal.— Le critère principal de jugement est

’évaluation de la tolérance avec d’une part, la douleur selon uneVA allant de 0 (absence de douleur) à 100 (douleur intolérable).’autre part, un questionnaire est remis au patient au décours dueste portant sur la toux, le moment le plus pénible de l’examen,a douleur lors du passage de l’échoendoscope par la bouche,a volonté de refaire l’examen dans les mêmes conditions. Leritère secondaire de jugement est l’évaluation du stress selon lesaramètres hémodynamiques (FC et TA).ésultats.— Sur une période de 3 mois, 40 patients ont été inclusans l’étude : 20 dans le groupe MID, 20 patients dans le groupeRO. Parmi les 40 patients inclus, 34 sont des hommes (85 %) etsont des femmes (15 %). L’âge moyen est de 61 ans ± 12 (27—81).a tolérance de l’échoendoscopie bronchique est jugée meilleureous anesthésie générale par propofol que sous sédation vigile paridazolam. L’EVA et tous les autres paramètres sont meilleurs dans

e groupe PRO. Les paramètres hémodynamiques sont similaires.ucune complication n’a été notée. L’informativité des ponctions,

e taux d’échec, le nombre moyen de ponctions et la durée’examen sont comparables dans les deux groupes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.043

O04 - Tuberculose

9ndications et tolérance des fluoroquinolones danse traitement de la tuberculose : étude desratiques dans le Nord de la France et dans le Norde Paris de 2004 à 2011.-F. Ferrand a, A.-B. Blanc b, M.-A. Amsilli a, X.-L. Lemaire c,.-P. Papy d, J.-B. Bervard e, E.-S. Senneville b, E.-B. Bouvet a,.-Y. Yazdanpanah a

Service de maladies infectieuses, hôpital Bichat, Paris, FranceService de maladies infectieuses, Tourcoing, FranceMédecine polyvalente et maladies infectieuses, Douai, FrancePharmacie, hôpital Bichat, Paris, FranceService de pneumologie, Lille, France

e traitement antituberculeux standard est bien codifié, cependante nombreuses situations peuvent amener à le modifier. Les fluo-

oquinolones (FQ) ont démontré leur efficacité dans le traitemente la tuberculose multi-résistante et sont de plus en plus utiliséesême en l’absence de souches résistantes.

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e francaise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013

ous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive sur lesndications et la tolérance des FQ dans le traitement des tubercu-oses dans le Nord de la France et dans le Nord de Paris entre 2004 et011.ent quinze patients ont été inclus (pour 120 prescriptions) dont1 (42,5 %) avaient une tuberculose pulmonaire, 35 (29,2 %)ne tuberculose disséminée, 31 (25,8 %) une tuberculose extra-ulmonaire et 3 (2,5 %) une tuberculose latente. Les FQ ontté prescrites pour les raisons suivantes : intolérance au trai-ement de première ligne (47/120), résistance confirmée à unes antibiotiques de première ligne (33/120), suspicion non prou-ée de multi-résistance (19/120), comorbidité contre-indiquantn traitement de première ligne (13/120) et localisation tuber-uleuse particulière (8/120). La moxifloxacine a été utiliséeour 110 prescriptions et la lévofloxacine pour 10. La tolérancetait mauvaise conduisant à l’arrêt de la FQ pour 19 patients15,8 %).es FQ sont plus souvent prescrites pour une intolérance au traite-ent de première ligne dans le Nord de la France alors que dans

e Nord de Paris, elles le sont plus pour une résistance (confir-ée ou non). Cette utilisation n’est pas toujours concordante avec

es recommandations, or le mésusage des FQ pourrait favoriser’émergence de souches résistantes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.044

0lace de la moxifloxacine dans les infectionsulmonaires à M. avium complex sur deux modèlesurins

. Andrejak a, D. Almeida b, S. Tyagi b, J. Grosset b

Service de pneumologie, CHU Amiens, Amiens, FranceCenter for TB Research, Johns Hopkins University, Baltimore,tats-Unis

ntroduction.— La moxifloxacine (M) a une CMI basse in vitro sur. avium complex, entre 0,5 et 4 �g/ml et pourrait donc êtrene alternative à la clarithromycine (C). Jusqu’à aujourd’hui,es souris utilisées dans les modèles murins d’infection pul-onaire à MAC sont infectées par voie intraveineuse. Comme

’homme s’infecte probablement par voie inhalée, nous avonsécidé de tester différentes associations contenant rifampicineR) et éthambutol (E), avec C et/ou M, sur deux modèles murins’infection pulmonaire à MAC, les souris étant infectées par aéro-ol.éthodes.— Cinquante cinq souris BALB/c et 55 souris nude ontté infectées simultanément par aérosol de MAC. Quatre semainesprès l’infection, 30 souris de chaque espèce ont été traitées pen-ant 3 mois par REC, REM ou REMC. Cinq souris non traitées dehaque espèce ont été sacrifiées à j−28, j−14, j0, S4 et S12, 5 sourisraitées de chaque groupe à S4 et S12.ésultats.— Le nombre de colonies formant units (CFU) pulmo-aires des souris BALB/c et nude non traitées a augmenté de 5,86 à,08 et de 6,25 à 8,90 log10 respectivement. Les résultats en termes’efficacité de traitement étaient identiques dans les deux modèlesurins. Les associations les plus efficaces étaient REC et RECM sansifférence d’efficacité entre les deux. REM n’était que bactériosta-ique.onclusion.— La clarithromycine reste le pilier du traitement des

nfections à MAC, l’addition de la moxifloxacine à l’associationontenant de la clarithromycine n’améliorait pas l’efficacité et laubstitution de la clarithromycine par de la moxifloxacine avaitn impact sur l’efficacité. Aucun antagonisme n’avait été retrouvé

ntre moxifloxacine et clarithromycine.

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