hyperparathyroïdie primaire révélée par une tumeur brune du maxillaire (à propos d’un cas)

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Page 1: Hyperparathyroïdie primaire révélée par une tumeur brune du maxillaire (à propos d’un cas)

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 345–359 359

apparaissant rétro-thyroïdien sur le profil droit. Le scanner objectivait un noduletissulaire en arrière et au contact du lobe thyroïdien droit. Le bilan phosphocal-cique était normal. La chromogranine A et les dérivés méthoxylés, dosés dansl’hypothèse d’un paragangliome, étaient normaux. La cytoponction à l’aiguillefine n’a pas pu être effectuée en raison d’une résistance à la périphérie du nodule.Réalisation d’une lobo-isthmectomie droite avec parathyroïdectomie inférieuredroite. L’anatomopathologie conclue à une thyroïdite lymphocytaire compatibleavec une thyroïdite de Hashimoto ; la parathyroïde droite se révèle être un foyerde thymus ectopique.Conclusion Le thymus en localisation cervicale peut présenter un piège diag-nostique. L’exploration nécessite souvent plusieurs techniques d’imagerie. Lesesta-MIBI n’est pas spécifique de la glande parathyroïde et s’accumule dansles lésions riches en cellules oxyphiles. Le diagnostic définitif est souvent poséaprès chirurgie.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.296

P171

Hyperparathyroïdie primaire révélée parune tumeur brune du maxillaire (à proposd’un cas)C. Adnane (Dr) a,∗, T. Adouly (Dr) a, A. Zouak (Dr) a, S. Rouadi (Pr) a,R.A. Abada (Pr) a, M. Roubal (Pr) b, M. Mahtar (Pr) a

a service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, hôpital 20 aout, Casablancab service d’ORL et chirurgie cervico faciale- hôpital 20août, Casablanca∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C. Adnane)

Introduction Les tumeurs brunes sont des lésions ostéolytiques rare-ment révélatrices d’hyperparathyroïdie primaire ou secondaire. L’atteinte desmaxillaires est la plus rare dans la localisation maxillo-faciale. Elles sur-viennent habituellement au stade terminal de l’hyperparathyroïdie et avecl’amélioration des techniques d’exploration biologique permettant un diagnosticplus précoce de l’hyperparathyroïdie, ces tumeurs deviennent de plus en plusrares.Observation Nous rapportons l’observation d’un patient de 70 ans présentantune hyperparathyroïdie primaire révélée par une tumeur du maxillaire. La biop-sie de la tumeur a montré un granulome central de réparation à cellules géantes.Un bilan phosphocalcique a montré une hypercalcémie avec une hypophospho-rémie. Une échographie et une TDM cervicale ont objectivé un processus auniveau du pôle inférieur du lobe thyroïdien droit en faveur d’un adénome para-thyroïdien. Le dosage de la parathormone était à 397 pmol/L. L’interventionchirurgicale a consisté en un curetage du maxillaire associée à une exérèse del’adénome parathyroïdien. Le résultat anatomo-pathologique a conclu en unetumeur à cellule géante bénigne du maxillaire.

Discussion Nous rappelons à travers cette observation que toute apparitiond’une lésion à cellules géantes doit faire rechercher systématiquement une hyper-parathyroïdie primaire avant de conclure à un granulome à cellules géantes, cequi permet d’éviter des interventions mutilantes sur des lésions qui régressentaprès retour à la normale des taux de parathormone.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.297

P172

Une ostéomalacie révélant une maladiecœliaque de l’adulteH. Zoubeidi (Dr) ∗, F. Daoud (Dr) , Z. Aydi (Dr) , L. Baili (Dr) ,B. Ben Dhaou (Pr) , F. Boussema (Pr)Service de Médecine Interne, Hôpital Habib Thameur, Tunis. Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Zoubeidi)

Introduction La maladie cœliaque (MC) est une maladie auto-immune carac-térisée par la présence d’une atrophie villositaire duodénojéjunale. Elle peutêtre découverte à l’occasion de ses complications liées essentiellement ausyndrome de malabsorption. Nous illustrons une observation d’une ostéo-malacie par déficience sévère et prolongée en vitamine D ayant révéléune MC.Observation Madame MA, âgée de 31 ans, était admise pour explorationde douleurs osseuses à prédominance lombosacrée évoluant dans un contexted’altération de l’état général. L’examen objectivait une pâleur cutanéomu-queuse, une marche dandinante et une hypotrophie musculaire. La biologiemontrait un syndrome de malabsorption franc. Les gamma-glutamyltransférases(GGT) étaient normales tandis que les phosphatases alcalines (PAL) étaientà 10 fois la valeur normale. Devant l’association de douleurs osseuses, demyopathie proximale, d’hypocalcémie et de PAL très élevées, le diagnosticd’ostéomalacie était le plus probable. Le dosage de la vitamine D montraitun taux effondré, 10 nmol/L. Le diagnostic étiologique était en faveur d’uneMC confirmée sur le plan histologique et immunologique. La prise en chargethérapeutique était basée essentiellement sur le régime sans gluten (RSG)associé à une supplémentation parentérale en vitamine D. L’évolution étaitfavorable.Conclusion Le RSG permet de prévenir et parfois de traiter la majorité descomplications de la MC qui conditionnent le pronostic de la maladie, notammentles complications osseuses qui peuvent être sa circonstance de découverte et lesaffections malignes qui font toute sa gravité.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.298