husserl meditations cartesiennes

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  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    1/72

    M D I T A T I O N S

    CARTESIENNES

    INTRODU CT ION

    A LA

    laDMO ND

    HUSSERL

    Traduit

    de

    tanemand par

    M

    GABRIELLE

    PEIFF'f:-R

    E T

    M. E M M A N U ~ L

    LEVtNAS

    Octeur

    .d aUniversitlt

    de.

    Str abourg

    PARIS

    LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J VRIN

    6 Place de

    la.

    Sorbonne

    Ve)

    1953

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    2/72

    142244

    AVERTISSEMENT

    ~ e s

    23 et 25 .

    ~ v r i e r .. i

    929, sur

    l'invitation

    de

    l

    1u;titut

    d'tudes

    ,qermaniques

    et

    de

    la Socit franaise de Philoso

    phie,

    le

    P r o f e ~ s e u r Edino.nd.

    Husserl fit

    l Ja

    Sorbonne,

    dans

    l

    m p h i t h t r ~

    Descartes, quatr,e confrences sur l n ro _uc-

    tion

    la

    / l l n ~ m n o l o g i e

    {ranscendenta e. Il

    les fit en

    alle-.

    rn and.

    M

    Xavier Lon, administrateur de hi

    SocitA franaise-

    de

    Philosophie,

    lui

    d r e s ~

    rallocution

    suivante :

    Quand nous avons t. averHs que l Institut d'.tudes

    ger-

    maniques

    avait invit ;illustre

    P r o f e s s ~ u r E.

    Husserl,

    qui

    veut

    bien nous honorer aujourd'hui. de

    sa

    prsence; exposer en

    Sorbonne l'essence de

    la Phnomnologie trnscendentale, ]a

    Socit franaise de Philosophie

    a saisi

    avec

    empressement

    . l'occasion qui lui tai t offerte de rendre hommage au niat re

    le

    plus minent de la. pense allemande.

    Monsieur le Professeur

    et cher

    collgue, yous me permet

    trez bien de vos .donner

    c e

    nom,

    car, par

    votre

    c o l l ~ b ~ r a t i o n

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    3/72

    V

    de. Descartes

    et,

    dans

    cet amphithtre,

    c'est un .peri lui qui

    vous

    teo(t aujourd'h1Ji...

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    4/72

    LA

    PHNOMNOLOGIE

    IN IRODUC l iO.N.

    t. es

    .Meditations de:Descat tes; prototype du retour

    philosophique

    sur

    soi-mdme.

    Je suis . leureux de pouvoir parler de la .phnomnologie trans-

    cendantale da1;1s cette maison vnrable

    entre

    toutes o s'panouit

    la science franaise. J en

    ai

    des rafsons spciales. Les impulsions

    nouvelles

    que.la

    p h ~ o m n o l o g i e a reues, elle les doit Ren

    Descartes, le

    plu s

    grand penseur' de la r a n c e ~ C'est

    par

    l'tude de

    s ~ s Mditations que la phnomnologie naissant& s est trans.

    forme

    en

    un

    type.

    nouveau de p h i l o s o p h i ~ transcendentale. On

    pourrait presque l'appeler

    un

    no-.cartsianisme, bien qu'elle se

    . soit vue ob lige de rejeter

    p ~ : o u

    prs

    tout

    le

    contenu

    doctrinal

    .

    connu

    u

    cartsianisme, pour cette raison mme qu'elle a donn

    certains

    thmes cartsiens

    un

    dveloppement radical.

    Dans

    .es circonstances je crois pouvoir tre s:r d'avance de trou-

    ver chez vous un accueil favorable. si

    je

    choisis coxnme point .de

    . dpart, parmi les thmes des

    Jleditationes de

    prima

    philosophia,

    . ceux

    qui ont

    mon sens u n ~ porte ternelle, et si j'essaie de

    caractriser ensuite les transformations et innovations qui ont

    ..donn naissane la mthode et aux problmes tra:riscendentaux.

    To.ut dbutant en philosophie cQnnait la

    remarquable

    et surpre-

    nante suite de penses des .llfdtations;. Rappelons-en t'ide direc

    trice. Elle vis une rforme totale de

    la

    philosophie, pour faire

    de celle-ci

    une

    s c i e n c ~

    fondements absolus. Ce qui implique

    pour

    D ~ s c a r t e s

    'une rforme

    p a r a l l l e ~ d e

    toutes les s c i e n c e ~ ~ car,

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    5/72

    2

    ses yeux;. ces

    ~ c i e n c e s

    ne sont qe des

    membres

    d'une

    science u n i ~

    . ._verselle qui. n'est autre que . 1 ~

    p h i l o s o p h i e ~ -

    een'est que dans

    - l'unit systmatique

    de celle-ci qu'elles peuvent devenir vritable-

    ment des sciences. Or, si l'on considre ces scieilees dans ler

    devenir histodqrie, on &'aperoit qu'ii leur manque. ce. caractre

    de vrit qui. permet de les ramener intgralement

    et en

    der-

    .

    niere

    analyse

    des

    intuitions abso1es au del- desquelles on ne

    peut remonter.

    C'est

    pourquoi

    i l

    devient ncessaire de recon.struire

    l'difice

    qui

    pourr8.it correspondre.

    l'ide de la philosophie, eon.;..

    ue

    comme

    unH

    universelle

    des .sciences s'levan t sur

    un

    fondement

    d un earact re abs.olu. Cette ncessit de. reconst ructio n, qui s'im

    posait

    .

    Descartes, se .valise chez Descarte s sous la f o r m ~ d'v.ne

    p h i l o s o p h i ~ oriente

    v-ers le

    sujet.

    En

    premier

    Heu,.

    quiconque veut vraiment devenir philosophe

    devr-a

    une

    fois dans. sa vie se repHer sur soi-m.meet, au-de;;.;

    d a n ~ de soi, tenter de

    renverser

    toutes les sciences 'admises jus

    qu

    ici et

    tenter de

    les reconstruire.

    La phllo.sophie la. sagesse .

    - est en

    quelque

    sorte une affaire personnelle du philosphe. Elle

    doit

    se

    c o n s t i t u e ~

    en

    tant.

    que

    sienne,

    tre

    sa

    sagesse.,

    son

    savoir

    qui,

    bien

    qu'il ten_de vers l'universel, .soit acquis par lui. et

    qu'il doit pouvoir justifier ds rorigi,ne et chac Une de .ss tapes?

    en

    lappuyant SU '

    ses intuitions abs@lues.

    Du moment

    que

    j'ai

    pris

    la

    dc\sion de tendre vers cette ~ n , dcision qui seule peut

    m'amener .la

    vie

    et

    au dveloppement philosophiqne,

    fai

    donc

    par l mme fait e yu de pauvret en matire de connaissance.

    Ds

    lors

    l est manifeste qu'il faudra

    d'abordme

    demandei

    comment

    je

    pourrais

    trouver

    une

    mthode

    qui me d o n 1 2 ~ r a i t

    la

    marche

    sui

    vre pour arriver

    au

    savoir vritable. Les

    mditations

    de Descartes

    ne

    veulent donc pas

    tre

    une

    affaire purement prive

    d.u seul

    philo- '

    s.ophe

    Descartes, encore

    moins

    une

    simpl

    forme littraire

    dont

    il

    .usera_it pour exposer

    ses

    vues ph.ilosopbiques.

    Au

    contraire,

    ces

    m d i t ~ i o n s . dessinent le prototype

    4-

    genre de mditations- nces

    s ~ i r e s

    tout philosophe

    qui -commence

    son uvre; mditations qui

    seules peuvent donn er naissance une philosophie

    1

    Si

    nous

    considrons maintenant

    le contenu,

    des

    M d i t a t i o n . ~ ,

    bien trange pour :nous,

    nous

    y relevQns un. second

    retour

    .au moi

    .

    d\1 philos-ophe,

    en sens

    nouveau et

    plus profond : le retour

    au

    moi

    des

    cogitationes pures.

    Ce retour

    sr

    opre

    par-la

    mthode

    bien

    connue

    et fort t r a ~ g e du doute.

    c o n ~ a i s s a n t

    ~ ' a u t r e but

    que

    celui

    d une

    connaissance'absolue, il

    s'interdit

    d ' a d m e t ~ r e

    comme

    .

    Pour confirmer cette

    i n t e ~ r t a t i o n ,

    cf.

    la

    Lettre

    de l auteur

    au

    tratfuc:

    teur es Principe: (Desea.rt9a}.

    ..

    .....;

    3

    ~ x i s W , . n t ce qui ~ e s t pas ( ) ~ t fait' l'abri t ~ u t e possibilit

    d:tre

    .mis

    en_ d o ~ t e . SOUlllet donc

    ..

    une

    critique.

    mthodique,

    C { ~ a n t

    ~ ' : I X . p o ~ ~ . b i l i t ~ d doute qu'il

    peul

    prsenter, tout" ce

    q ~ j d ~ n s

    la-vie

    d l ' e ~ p r i . e n c e et dela

    pense

    se

    prsente

    o u r ~ e r -

    tain, et ilcnerche gagner,- sf possible .par l'exclusion de.:tout

    ce .qui._

    p o u r : a : a i ~

    p .senter une possibil;' de .doute, t..n ensemble

    de

    o n n ~ e s

    absolument v i d e n t e s ~ Si

    l'on

    :applique cette

    mthode

    la.

    :cert.itde

    :de

    l

    x.prie.nce .sensible,

    dans. laque

    le

    le-- m : o n d ~ '

    ~ o u s est d.onn dans la vie

    courante,

    le.

    ne r ~ i s t e p o i n t la_

    cri .

    tique. Il faudra:

    d o n ~ qu ' ce

    stade du dbut rexistence

    u

    .monde

    s o ~ t

    mise

    en

    :suspens

    ..

    En-"fait de

    ralit a b s o l u ~

    t mdubitable le

    1 ' .

    sujet m d ~ t a n t .ne .retient qelui-mme en t.ant q u . ~ e g o pur de ses

    . CQ_gitationes

    comme

    .existant

    indubjta})lem-ent et ne: o u v a ~ . t tfe

    supprim: mme-si ce monde n ~ e x i s t a _ j t pas.

    Ds

    lors le moJ.. ainsi

    rduit

    ral_is_e:ra:

    un

    mode

    de-philos6pher-slipsste.

    n

    se ruettra,

    en

    .

    ~ t e

    de voies

    d'un

    caractre apodictique par lesquelles il pourra .

    ret:rcmver,.dans

    son i:ntri()rit .pre,

    une, extriorit

    objective. On

    sait

    o m m e n t ~

    Destaftes procde en dduisant d'abord l'existence

    et

    la

    vracit de . Die;,puis,

    gr

    elle;s,-

    la

    a t u r e .

    ~ h j e e t i v e ;

    le

    d u ~ i s m e .des

    s U b s t a ~ e e s

    finies,

    d un

    moi

    le

    terrain objeeti de: la.

    m t a ~ h y s i q u e et des sciences

    p o s i t i v ~ s ,

    ainsi que cs sciences elles..;

    mmes. Toutes ces inferences s'accomplissent comme. dJuste en

    .suivnt-les

    principes

    immanents

    ' l ~ e g o , qui.lui so-nt inns,)),_

    2: .tycessit

    d un

    r e c o m ~ e n c e m e n ' t ra.dical en philosophie.

    TQut cela, c'est du

    Descartes.

    Mais v a u t - ~ 1 bien la

    peine,

    deman

    4erons-nous maintenant, de ehereher

    dcouvrir un sens

    ternel

    se.

    cachant

    sous ces idees?

    . ~ m i - e l l e s encore

    capables,

    .de

    commu-

    niquer notre temps

    des

    forces\ nou:velles et :vivantes?

    . Un fai t, certes, porte r.Q.ehir : e s . . s c i e ~ e e s p o s i t f v ~ s

    se

    sont fcrt

    .peu soQcies de

    ces-

    Mditations qui, cependant,

    devaient

    le,ur

    f o ~ r n i r un

    o ~ d e m e n t

    r a . t i o n n ~ l absolu., Il e ~ t vrai_. q u ~ a p : r s s'tre

    br1llamment dveloppes pendant trois sicles, ces

    sciences

    se

    sentent aujourd'hui e n t r ~ v e s dans leur

    p r o g r ~ s

    par l'obscurit

    qui rgne

    dans

    leurs fondements

    mmes

    . Mais

    l mme

    o elles

    essaient, de r.enouveler ces fondements, elles ne songent ps

    remonter au:x. 1Yditationg de Descartes. C'est

    1

    'par

    ailleur.s,

    un

    fait

    considrable

    qu'en

    philosophie les

    Mditations aint

    fait poque,

    et cela de manire to1;1te

    particulire,

    prcisme11t en vertu de leur

    retour l ego.cogito

    p u r ~ Descartes

    inaugure

    un type nouveau.

    de

    philosophie. Avee lui la h i l o s o p ~ i e change totalement d'allure

    et

    passe

    radicalement

    de l'objectivisme na'if

    au

    subjectivisme trans-.

    cendental, s u b j e c t i ~ s m e .qui, en_dpit ' e s s ~ i s sans cesse renouve-

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    6/72

    ls, toujours insuffisants, parait tendre pourtant une forme d f i ~

    nitive. Cette ~ e n d n e constante n'aurait-lle

    pa.S

    un

    sens ternel,

    n'implique;rait,...elle pas une t.che minente n o m ~ impose par

    '.histoire elle-mme, et . laquelle tous nos se:rions . appels .

    ollaborer?

    . L'tat-de -division dans lequel se trouve a e t u e l l e m e ~ t la philo

    sophie, l'activit . d s o ~ d o n n e qu_ elle d ~ p l o i e -donnent rflchir.

    Du point de vue de l'unit scientifique, _

    a.

    philoso-phie occidentale

    est, d e p ~ i s le milieu

    du

    sicle dernier, dans uil tat de dcadence

    . manifeste par rapport aux

    ges

    p:rcdents. L'unit . disparu par-

    tout : dans la dtermination d.ubut

    autant que

    dans la position.

    des problmes

    et

    de

    la

    mthode. Au comm:en,cement de l're moderne

    la

    foireligieus se

    transforma

    d plus en plus

    e:n

    convention xt

    rieure, une foi nouvelle saisit

    et

    releva l'humailit intellectuelle :

    la foi Em une p1lilosophie, en une 'scienee autonomes . Ds lors o u t ~

    la culture humaine devait tre guide et claire

    par

    des vues

    .scientifique_s et

    l

    mme rforme et t r a n s f o ; r m ~ en une culture

    nouvelle et autonome. . . .

    Entre temps cette foittouve}le

    e ~ t

    appauvrie; elle

    a

    cess d'tre

    une f6i vritabie. Non $anS r a i ~ m i . En effet, au lieud'une p h i l o - ~ o

    phie une

    et

    vivante, que pQssdons-nous? Une production dtu

    vres philosophiques croissant -l'infini, mais laquelle manque

    tout lien i n t e r n e ~ Au. lieu d'une lutte srieuse e ntre thories diver

    gentes, dont l'antagonisme mme prove assez la solidarit

    interne, comri:mnaut d ~ . bases

    et

    la. foi inbTanlable de leurs

    auteurs en une' philosophie vritable, nous a'vmis des semblants

    --d'exposs

    et

    de critiques, un senblant de collaboration .vritabie et

    d e n t r a ~ d e dans le t i ~ a v a n _ hlosophique. Efforts rciproques;

    conscience des responsabilits, esprit de. collaboration srieuse

    en.

    vu.e

    de rsultats objectivement valables, c'est--dire. purifis

    par critiqu e' mutuelle et capables. de rsister

    toute critique

    .ultrieure,

    r ien

    de cela'

    n ~ e x i s i e

    Gomment aussi une reclwrche

    et une collaboration vritables seraient-elles possibles? N y a-t-il

    pas presque autant de .philosophies que

    de

    philosophes? Il y a .

    bien encore des Congrs.

    philosophiques les.

    philosophes s'y. ren

    contrent, mais non les p h i l o s o p h i e s ~ .Ce qui manque celles-ci.

    C ~ s t

    un

    iie n spirituel_commun,

    O

    elles puissent se toucher

    et

    se fconder mutuellement. L'unit est, peut-tr e, mieux, sauve-.

    garde .l'intrieur_ de _ c ~ r t a i n e s coles- ou

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    7/72

    -6;,;...

    . t

    cuEtiNEH"SNt

    VERS L

    4o

    T R A ~ s c t N D B N T A t .

    _;

    .3.

    La .revolution .ca1tsienne

    tt l i t i ~ e - f l ~ d un i J P d e ~ n ( ~ b ' s o l u d e ~ la c o ~ n a i s s ~ n c e ~

    philosophes qui ado-ptent p ~ u r principe ce que nous pouvons

    appeler le

    r a d i r ~ l i s m e

    du point de

    d ~ t

    ll.us llons

    c o m ~ e n

    .

    cer; .chacun. pqur soi et en aoi,

    par

    ne ps

    t_enir

    compte

    de

    nos

    .convictions jusqu ic i admises .et, n

    p a _ r t i e u l i e r ~ p a r

    ne pas accepter

    ..

    comme donnes les v r i t ~ s

    dela

    seien.ce. omine l'a fait Descartes,

    l a i s s o n s ~ nous. guider dans . mditations par .l'ide d'une

    sienee authentique, possdani des fondements abso mnent cer::

    tains, par l'ide de

    la

    s c ~ e n c e u n i v e r s e l l e ~

    Mais

    une difficult

    prsente

    .

    Les sciences mises rcart (nous n'admettons

    la

    valeur

    d;aucune), il ne rest plus rien qui puisse no-us,servir d'exemple de

    science

    v-ritable.

    Ne p-ourra-:-t-on alors douter .cette ide e l ~ e -

    mme, savoir de l'ide d un science fondement absolu ?

    Dsigne-t-elle une ide-fin lgitbne, une

    fin J;>Ossible

    prpose

    quelque discipline pratique possible? l l est, vident que n >us. ne

    pouvons. l'admettre ds- le dbut; encore moins. pouvO'ns-nous

    recorinaltre u.ne norme quelconque rgissant la structure prten

    due naturelle devant appartenir science vritable comme t e H e ~ .

    Cela reviendrait se donner. d'avance

    tout

    un. systme logique et

    toute une thorie des scie.nces, tandis qu'elles doivent leur _tour

    . t r e englobes dans la rvolution c a r t s i e n n e ~ . . . .

    Descartes lui-mme s'tait donn 4'avance

    un

    idal s c i ~ n t i i j q u e ,

    celui de la. gomtrie, ou, plus exactement, .de

    la.

    physiqu math

    matique. Cet idal a exerc pendant des sicles une

    n f l u , e n c e - n f ~ t e .

    Du fa.it qu'il a t adopt par Descartes sans critiq:ue p r a l a ~ l e , ses

    Mditations

    se ressentent aussi. Il semblait naturel D e s c ~ r t e s

    que la science universelle dtlt avoir la

    f o r m . ~

    d'un systme dd_uc-

    tif, systme dont_ to Q.t l'difice reposerait

    o rdine geometrico

    s u _ ~ 11n

    fondement axiomatique servant de

    ~ s e

    absolue la dductu:m.

    L'axiome de la certitude absolue

    du

    moi et de ses principes axio-

    ~ a t i q u e s inns j o u ~ chez, Descartes, par rapport la scie.nce uni-.

    verselle un rle analogue celui des axiomes gomtriques en

    g o m ~ t ; i e . Mais le fondement

    est.

    encore

    .plus

    profond qu'en

    gomtrie et est appel constituer le dernier fondement de

    la.

    scince gomtrique .elle-mme.

    Quant

    nous; tout cela ne doit aucunement nous i n f l u e n c e r ~

    p

    hilt?sophes qui cherchons encore notre point

    de

    dpart, ~ o u s

    n:a.dmettons.

    comme valable aucun idal de science o r m a t i ~ e ;

    nous n'en pourrons avoir que dans la mesure o nous le crerons

    nous-mme.

    . Mais nous

    n a b a n ~ o n n o n s

    .pas pour cela notre but g ~ r a , qui

    . est de donner aux sciences un fondement absolu.

    Comme

    hez

    Des

    cartes, ce but va orienter sans cesse le cours de nos mditations

    se faisant plus prcis et' plus concret

    mes;ure

    q ~ e

    nous

    a v n e ~

    r o n s ~ Mais

    il

    faudra. user deprudence

    q u a n t ~

    la faon

    de

    le poser

    en tant que but, et viter pour1'i11stant-d'en prjuger. mme

    la

    possibilit. Comment lucider et, par l mmet fixer maintenant

    ce mode de position ?

    I l est chlir q u ~ n9us empruntons l'ide gnrale de s ~ i e n c e . ~ u x

    s c i ~ n c . e s

    existantes. Or, dans notre attitude de critique. radicale,

    ces s c t e ~ c e s sont devenues d _ ~ s sciences h-ypothtiques. Donc l'ide

    leur nn g ~ ~ r a l e est hypothtique aussi et nous ne savons pas

    SI elle est ralisable. Nanmoins, sous forme d'hypothse et titre

    de gnralit fluide et indtermine, nous possdons cite ide.

    Donc nous tenons aussi, ignorant

    si

    elle. est ralh;ahle

    et

    de

    p ~ e l l e

    . ~ a n i r e elle l e s ~ , l'ide d'une philosophie. Nous accepterons cette

    1 d ~ e comme une h ~ o t b ~ s e . p r o v i s o i r e ~ . titre d ' e ~ a i , pour n o ~ s

    gmder dans nos mdttahons, e t nous pserons dans. quelle mesure

    e l l ~ est possible et ralisable. Certes, nous entrerons ainsi dns

    d'tranges compHcat.ions, du moins

    a

    dbut; mais elles sont invi

    ~ b l e s , _ si notre radicalisme doit passer

    l'acte et ne ps demeurer

    un -simple geste. Poursuivon.; donc patiemment notre route.

    4. RvlatiQn du.aensfinal de la

    scienc(

    par l effort d la

    vivt-e

    >

    co1nme_phnomne nomatique.t.

    En premier l ~ e ~ , s.,agira de_ p r ~ i s e r l'ide directrice q11i, au

    dbut, ne nous tait prsente qu'en une gnralit vague.

    Bien

    ~ n t e n d Q .

    U

    ne s ' a ~ i t pas jci de la o r m a t i o n du concept _de science

    par qne. abstraction comparative quLprend les sciences rellement

    donnes pour point de dpart-. Il n.,y a pas identit entre les sciences

    - r ~ l l e m e n t d o n n e ~ {donnes

    titre de phnomne culturel) et I ~ s

    ; C U ~ n c e s .

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    scientifique, conue comme un ensemble de r a p p o r t s ~

    p r d i c a t i f ~

    .

    fonds ou fonder de manire ahsolue. ,

    5. L'vi.dence et. l'ide de science vritable. '

    Mditantainsi, nous reconnaissons, que Tide carts.ienne de la

    s c i e ~ c ~ , savoir

    d une

    science universelle fonde justifie en

    toute

    rigueur,

    n st

    autre

    chose

    que

    l'idal

    qui

    guide constam

    ment toutes les sciences dans leur tendance

    :

    l'universalit, quel

    que

    soit

    le degr de sa ralisation pratique.

    Dans l'vidence,

    au s ~ n s

    l

    plus large

    de ce terme, nous aYons

    . rexprience

    d un

    tre et de sa

    manire

    d tre; c'est donc

    qu en

    elle

    le

    regard

    de notre

    esprit atteint la

    chose elle-m:aie. La contradic .

    t

    on entre notre

    intention

    et la chose que nous montre cette

    exprience )) produit la ngative de rvidence

    ou

    l'vidence

    ngative, dont le contenu est la fausset vidente. L'vidence - qui

    embrasse en ralite: toute exprience au sens ordinaire.,

    plus

    ~ t r o i t

    duterm.e

    -:peut

    tre plus.ou moins

    parfaite,

    L'vidence pd:rfaite

    et

    son corrlatif,

    la vrit

    pure

    ( t

    stricte,

    se pr sen tent comme. urie

    ide, jnhrente la tendance de connatre, de remplir (erfUn

    )

    l'int'ention signifiante (meinende); ide qu'il est possible d'obtenir

    .en essayant de vivre cette tendance. vrit ou

    la

    fausset, la. cri-.

    tique et l'adqliation critique des donnes videntes, voll

    autant

    . de thmes

    banals

    qui dj o u e ~ t sans c e ~ s e d a n s ~ ~ vie pr';..scien

    tifique. vie quotidienne,

    pour

    ses fins variables

    et

    relatives, peut

    se contenter d'.Yidences et de vrits relatives. La s c i e ~ c e , elle,

    veut des v ~ r i t s v a l ~ b l e s .une fois pour

    toutes et pour tous,

    dfi

    nitives, partant des vrifications nouvelles at ultimes. Si,

    en

    fait,

    Cf>mme eUe-mme r loit. finir par

    s en,

    o n v a i n c r e ~ la science ne

    russit pas

    .difier

    un

    .systme

    d

    vrit.s

    bsolues

    ,

    si

    elle doit

    sans arrt

    modi.fier les vrits

    acquises, elle obit cependant

    l'ide devrit. absolue, de vrit scientifique, et lie tend'

    pa r

    1

    l

    vers un horizon infini_ d'approximations qui onvergent toutes :vers

    cette

    ide.

    Al aide de ces approximations,.eile Cl;'oit pouvoir dpas

    6

    ser

    la

    connaissance nav

    et

    aussi s e dpasser infiniment elle--mme.

    Elle croit le pouvoir aussi par

    la

    fin qu'elle se pose,

    s a v ~ I - l ' u n i ~

    versalit systmatiq ue de la corinaissnce,- universalit rf}lative

    soit tel domaine scientifique ferm, soit l unite universelle de

    l tre en g r i ~ r a l , qu'elle doit prsupposer, s'il ' ~ g i t d une ((phi-lo

    sophie et

    s i elle doit tre possible. Par consquent,

    du

    p(}int de

    vue de l'intention finale, l' ide de science et de philosophie hnpliqu

    un qrdre de connaissances an-trieures

    ensoi;rapportes

    d autres,

    -

    t.

    C st_.-dire

    d'acoozriplr. de remplir. (N.

    du t.}

    tl .

    en soi postt-ie.ures ~ t , en fin de co

    D

    pte, un

    commencemen-t et

    un

    progrs'

    c o m m e n c ~ i n e n t et. progrs

    non

    pas

    fortuits,

    mais

    au. con

    traire fonds dans

    la

    nature

    des choses elles-mmes.

    Ainsi.

    sans

    que nous ayons prjug

    quoi

    qP.e

    soit sur la.

    possi

    .bilit d'un e scjence. vritable ou sur

    un

    idal scintifique prtendu-.

    -

    ment

    naturel,

    du

    seul

    (ait

    que

    nous

    vivons

    par

    notre mditation

    l'effortscientifiqueen ce

    qu'il a

    de

    plus

    gnral, nous voyons

    sur

    .

    gir

    certainslments fond amentaux de l'id.e tlologique

    de

    science

    vritable; ide

    qui,

    encore que

    d une manire

    trs vague

    au

    dbut-,

    guide cet ~ f f o r t de la pense.scien.tifique. Qu'on nfaille pas di,.-e ici :

    A quol bon

    i ~ p Q r t u n e r de constatations semblables? Elles appar.;.

    tiennent manifestement l'pistmologie gnrale ou l ~ togique.

    Il.suffiraitd'appliquer

    fout

    simplement celle..;ci, ici comme

    dans la

    stiite.

    'Or

    c'est justement ctntre ce

    simplement. qu il

    fa11t

    nous

    mettre en

    g a r d e ~ . . .

    S o u l f g n o ~ s

    ee que. nQus avions dj

    'dit

    propos de Descartes :

    la rvolution .gnrle que,nous avons opre aniis l cart toutes

    .les

    . s e ~ ~ n c e s ,

    .

    et

    par.

    c o n s ~ ~ e n t

    la

    logique

    elle-mme.

    Tout

    ce

    qui

    pourrait nous s e r v ~ r . l ) o ~ n t de dpart possible en philosophie,

    D()US

    devons-d'abord l ' a ~ q u ' t i r par nos propres forces. Une sCience

    ;rigoureus. type de

    la

    logique traditionnelle

    nous

    sera-t-elle

    d ~ n n -par la suite' Wous n e ~ pouvons rien savoir aujourd'hui.

    Grce

    au

    >travail pl."paratoire, .-esquiss

    plutt

    qu'effetu

    ou

    mme

    q l : l ' e x p ~ i c i t , . -

    qe no' S venons d'accomplir, nolis avons .

    .acquis ~ s s e z .. u m i r ~ s . p o u : r pouvoir f l ~ e r un prem.i'er principe

    1ftthoduJu,e., destm

    rgir t9utes. JlOS dmarches ultrieures. Pre-

    . nant comme pliilo.sophe ~ o n point.de

    dpart,.je tends

    vers le but

    :Rrsum d'un. science r i t a b l ~ En

    ~ o n s q u e n c e , je

    ne pourrai vi

    dem}ent ni

    porter

    ni

    admettre

    comme valable

    aucun

    ;jv,gement

    si

    je ne l a.ipuis

    dans

    fvid( nce, c'est..;-dire dans des e x p r i e n c ~ s

    . o les ((choses .

    et ),.c'est--dire voir quet degr les

    choses me sont relleiD.ent donnes e ~ l e s - m m e s ... Tant que l'vi

    dence, fera dfaut; je ne

    saurais

    prtendre

    rien de dfinitif

    toui

    .

    ~ t r plus ~ ~ u r r a i . . , j ~ ~ ~ c o r d e r au j u g e ~ e n t . l a valeur d ' u ~ e

    1

    tape

    . I n . t ~ r m d 1 a 1 r e

    possible

    sur

    le

    trajet qui

    mne

    elle. .

    . .

    Les

    s ~ i e ~ c e s

    visent

    des

    prdJcations destines

    donner de

    ~ ' i n t u i ~ i o n (das: Jr:.scltaute)'

    ant;...prdicative une expres.sion com

    :plte

    et

    a d q u a t ~ .

    Jl

    est

    clair: qu

    cet

    aspectde l'videne

    ~ c i e n t i -

    i. EXactement: qiest

    i l t ~ i t i c n n

    de manire an -prdicative.

    (N.

    dut.)

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    Rappelons..,nous i n a . i n ~ e n a n i le principe cartsien de l'indubita-

    billt bsolue,

    par l e q u ~ l

    devait tre xclu tout doute cencevable

    et mme tout . doute non justifi,

    et.

    : r ~ p p e ~ o n s - n o u s - l e dans

    la

    m.esure oh i l sert l'd-ification d'une science vritable.

    Gr.ce.

    notre mditation,

    ce

    p r i n c i p ~ s'.est dgag progressivement et a

    pris ul).e forme plus claire. Il s'agit maintenant de savoir s'il peut

    nous aider

    prendre. un dpar t rel, et de quelle manire

    ille

    peut.

    Conf6rmment.. nos affirmations r c ~ e n t e s , J a premire questipn

    -

    fr:inuler par une philosophie son dbut est celle-ci :

    no_us

    est

    i l

    . o s s i ~ l e de dcouvrir

    1

    des vidences qui contiennent l'vi

    dence apodictique , de .devancer, comme premiresen soi

    toutes les autres vidences

    conc_evables,

    et peut-on d -mme coup

    les

    p e r ~ e v o i r

    elles-mmes comme a p o d i c t i q u ~ s ? Si elles: _taient

    inadquates; au moins devraient-elles avoir un contenu apodic

    tique c o n n a i ~ s a b l e ,

    un o l l t e n u ~ ( S e i n s g e h a l t )

    assur,

    gr.ce

    l'apo

    dicticit, une fois pour toutes>>, c'est--dire d'une faon absolue

    et inbranlable.

    Mais

    comment avancer ensuite? Ser-t-il seule-

    .

    m e ~ t

    po$sible de le fa1re

    et

    d'arriver poursuivre

    sur

    des bases

    apodictiqs l'dification d'une philosophie?

    De

    tels problmes

    doivent ncessairement rester cura posterior.

    7.

    L vidence de

    l e x i s ~ c ; u

    monde n est pas apodictique.

    Que cette vidence est comprise dans la rvolution c a r t ~ s i e n n e .

    Le

    p r o b l ~ e

    c o n c e r n a n t - l e ~ vidences premires en soi parait se

    rsoudre

    ~ a n s

    p e i ~ e . L'existence d'un monde ne se d o n n e ~ t - ~ l l e

    pas comme une

    vid.ence

    de

    ce

    genre? Au

    mo.nde

    se raP.porte 1

    tivit de la vie courante, ainsi que Vensemble des sctences, les

    iences de

    fait i ~ m d i a t e m e n t , les sciences aprioriques mdiate

    ment en tant. qu'instruments de mthode. L'existe.nce .du mon_qe va

    .cie

    soi elle est tellemnt natrelle que

    nul

    ne songera l'noncer

    explicitement dans une proposition. N'avons-nous pas la continuit

    de l'expriencet o le mo ride est sans cesse prsent .nos yeux

    d'une faeon incontestable? Cette vidence est en ellem.me ~ n t - .

    rieure,

    t ~ n t

    aux. vidences de

    la

    vie courante qui se rapportent au

    -monde, q u ~ celles de. toutes les sciences ayant le monde pour

    objet, s c i e n c ~ s dont la vie_ est d'ailleurs le fondement et le ~ u p p o r t

    permanent. Nanmoins nous pouvons nous demander SI, dans

    cette fonction d'antr iorit qui est siennet elle peut prtendre. un

    caractre .podictique .Poursuivant

    ce

    doute, nous trouvons qu:eue

    ne peut mine pas prtendre au privilge de l'vidence premtre

    et absolue.

    i Au sens primitif de : mettre dcouvert. N. u t.

    . .

    En

    ce

    qui o n ~ e r n e le premier point, i l est.clair que rexprience .

    sensible universelle, .dans J'vidence de laquelle le mondenous est

    perptueJlement donn (vorgeyeben} ne saurait tre considre

    sans plus comme

    p o d i ~ t i q u e , .

    c'est--dire comme excluant de faon

    absolue la possibilit de douter

    de

    l e x i s t ~ I i c e dt monde, e'est

    -direla.possiblit

    _e

    sa non-existence. Une exprience individuelle

    . ,peut ~ d r e sa valeur

    et

    se voir dgra.der_ une simpl apparence .

    sensible. Bien plus, tout l'ensemble d'expriences, dont nous pou-

    . vons embrasser l'unit, peut se rvler simple apparence-et n'tre.

    'qu' un rve cohrent Ces remarques que nous

    ve.nons de.

    raire sur les r e v i r e m ~ n t s (Umschltige) possibles et rels del'vi-

    d e . n c ~ ,

    point n'est besoin d'y voir dj une critique suffisante de

    cett Vidence mme, ni tine' preuve premptoire que nous pouvons

    concevoir

    la

    non;.existence du monde en dpit de .l'exprience con- -

    tinuelle q u ~ nous. n avons. Qu'il suffise de retenir ceci : si nous

    voulons fonder les sciences

    de

    faon radicale, l v i d ~ n c e qu nous

    donne l'expriene du mond n c ~ s s i t e de toute faon une critique

    prlable de .Son ~ u t o r i t et-de -sa porte; donc nous ne .pouvons

    .sans contestations

    la

    considrer comme apodictique. n

    ne.

    suffit

    donc pas de suspendre notre adhsion toutes

    les

    sciences

    et

    de

    les t r a i t ~ r de prjugs (pr-jugs, Vor-Urteile

    1

    pour _nous inad-

    missibles.

    Jl

    faut aussi enlever au terrain universel

    O

    elles s a l i ~

    mentent, au terrain du monde empidque, son autQrit nave.

    L'existencedu inonde, fonde sur l'vidence de l'exprience natu

    r e ~ l e , ile peut

    plu_s

    tre pour nous un fait qui va de. soi; elle n'est

    plus pour nous. elle 'mme

    qu'un'

    objet d'affirmation

    (Geltungs-

    phtlnomen .

    Mais,

    si nous

    nous_

    en . enons l, nous restera-t-il

    encQre

    une

    pour des jugements quelconques, voire des videnes, base

    qui,..puisse

    servir de fondement, et de fondement apodictique,

    une philosophie universelle?

    Le

    monde n'englobe-t-il pas l'univer-

    , salit

    de

    tout ce qui est? P o u r r o n s ~ n o u s ds -lors viter d'entre

    prendre quand mme, n extenso et titre de t.che premire,

    la

    critique de l'expri ence du monde que nous venons d'esquis_ser?.

    Et si le rsultat de cette critique s'affirmait tel que nous l'avions

    suppos, serait-ce a l o r ~ l'chec de toute notre entreprise philoso-

    phique?

    Mais

    que dire si le monde n'tait pas en

    fin de

    compte

    le ~ o u t premier domaine de jugement, et si

    a . v e ~

    l'existence de

    ce

    mQnde

    tait dj prsuppos un domaine ~ t r e en sol antrieur?

    . Prjug a clle_ sens, non d'ide prconue, mais de jugement. (N.

    u

    t,)

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    :

    . sparm ent. Dans ce mode.

    d aperception naturelle

    ))' moi et

    tous

    les a u t r e ~ hommes servent d' o}Jjet aux sci-enees positives, ou

    objectives au

    sens

    ordina:ire

    du

    te:rme, telles la biologie, l'ailthrop o

    logie

    et

    la psychologie empirique;

    La

    vie nsychique,

    dont

    parle la

    psychologie, a toujours t. conue comme vie psychique dan,s ie

    monde. Cela vaut manifestement

    aussi pour

    ma vie propre,

    telle

    que nous

    pouvons

    Iasaisir.et l analyser dans

    l'e:cprience purement

    . interne.

    l\lais

    l ' ~ 7 t o x _ 1 )

    phnomnologique, telle

    que

    l'exige de nous

    la

    marche des. Mditations crtsienne s

    p ~ d f i e s , . inhibe

    la

    valeur

    existentielle du monde objectif et par l. l exclut totalement du

    champ de. nos

    jugements.

    l

    en

    est de

    mme

    d-e

    la valeur

    existen-

    . tielle de

    tous.les

    faits objectivement constats par rexprience

    externe

    aussi bien

    que

    de ceux

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    r

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    ~ . 6 -

    mencera done

    -coup

    sr

    comine

    gqlogie

    pure .et,

    _de

    ce fait, elle

    semble

    n o m ~

    eon damner

    au ( ) l i p s ~ s i n e

    .

    du

    moins

    t r a n s c e n d a n t a l ~

    Nous

    ne

    vpyons nullement encore c o m ~ e n t

    dans rattitude de la

    rdu-ction,

    d ~ u t r e s xn.oi

    pOurraient tre pose .-....

    nou

    comme

    simples phnomnes

    d li

    tntmde ,.mais comme

    d autres

    moi'))

    _transcendentaux, - don

    commen( .de

    tels

    moi >>pourraient

    devenir

    le.ur

    tour

    sujets

    CJUalifis

    ~ u n e

    golQgie

    p h n o ~ n o l

    gique.

    -Novices en

    p h i l o ~ o p h i e ;

    des doutes de ce genre

    :Q.e.

    doivent

    pas

    _nous effrayer. La rduction

    au

    moi transcendantal n'a. peuttre

    que l'apparence

    d un

    solipsisme; :le dveloppement .systmatique

    et consquent

    de l'aitalyse gologique . nous conduira peut-tre ,

    bien .au _contraire,

    une phnomnologie detl'intersubjectivit

    transcendentale,

    et

    - par

    l

    mme une philosopl).ie transcen-

    . dentale en gnral. Nous verrons, en effet,

    qu un

    solipsism

    trans

    . -cendental

    n est

    qu un chlo:il i D : f r i ~ u r de la philosophie.

    n

    faut

    -le

    dvelopper en

    tant

    qe tel

    pour

    des raisons mthodiques, notam

    lflerit

    pour

    poser .

    d une

    manire

    conv-ena-ble

    les problll1eS de

    l'intersubjectivit transcendantale. teux-Ci appartiennent, en effet.;

    un; ordre su:prieur: Mais,

    au

    stade aetuel de

    nos

    m d i t a t i o n s ~

    n o ~ s ne pouvons encore d o n n ~ r

    l-dessus

    de prcisiOI;tS quelcon

    ques . D'ailleurs, l e ~ a n t i c i p a t i o n s que nous venons

    de

    fajre ne

    prendront tout

    leur sens que dans

    la

    suite.

    _

    En tous cas,. nous venons de

    marquer trs

    nettement point o

    nous nous cartons de manire essentielle de la marche des 11-Jdi

    .

    tatio,ns

    cartsiennes,-

    ce

    qui

    sera d ~ u n e

    porte dCisive

    pour

    le

    dveloppement ultriur de

    n_os.

    mditatons. Contrairement

    nescat:ts,.,nous nous proposerons po.Ptche de

    dgager le

    chanip

    infini

    de l e:r:priencetranscendentale

    . i

    l'vidence eartsif;mne

    :..._

    celle de

    la

    pr9p.ositiori

    :-Ego

    o g i t o ~

    go

    sum est demeure s t r e ~

    c'st par ce que Descartes a nglig

    .4,eux

    choses :. d}abord d'lu

    cid-et une: fois pou;r toutesle sens

    u ~ e i n e n t

    m t h o d i q ~ e de 1 ~ - : r o z ~

    transcendentale, ..;._et, ensuite, de

    tenir

    compte

    du tit.que

    l ego

    pet1t; grce l e x p ~ r i e n c e .transcndentale,: s'expliciter limme

    indfiniment

    et y s t m a t i q u ~ m n t ;

    que, de ce f a i ~ ,

    ce

    moi constitu

    un

    champ d investiga (ion

    possible, particulire ei propre. En effet,

    tout

    en. se .rapportant l'P.nsemble

    du

    monde

    et

    :des sciences

    ();bjectives, l'exprience transcen.dentale

    du.

    moi

    n en

    prsuppose

    pou,rtant pas l'existence et

    la

    valeur;__:;. elle se distingue p a r l ~

    nirrie.

    de toutes .ces sciences ,

    sans

    pourtant. qu'elles limitent

    :jalllais

    ~ . u t u e l l e m e n t .

    7

    1.4.

    Le.

    courant des- cogitationes

    CogfJ

    et cogitatum.

    Nous n'allons pas, pour: le moment, nous occuper des questions -

    . touchant

    la

    P.orte de l'apodlcticit

    du je

    suis.. Nous allons don

    diriger

    la

    lumre

    .de

    l'vidence transcendantale non plus

    sur

    l ego cogito,

    _..:.

    ce terme

    pris au

    sens ca;rtsien le plus large,

    mais

    sur

    cogitationes

    multiples, c'est--dire

    sur

    le courant de

    la

    conscie-nce qui forme

    la

    vie

    . ~ e

    ce moi (mon moi, le moi du

    _sujet mditant): Le moi.

    d e ~

    tique

    peut

    t o ~ l t

    moment

    porter

    son.

    regard

    rflexif

    sur

    cette vie, qu'elle soit perception ou reprsenta

    tion,

    jugement

    d e ~ i s t e n c e ,

    de

    valeur, ou volition.

    Il

    peut

    tout

    moment

    l'obser:ver, en expliciter

    t

    en dcrire

    le

    contenu.

    Mis, dira-t-on peut-tre, suivre cette direction de recherches,

    c'est faire

    tout

    simpleJ lent de la

    description psychologique; fono

    de'

    sur

    l'exprience

    purement interne

    de

    ma

    propre vie con-

    . s c ~ ente; bJen entendu, pour tre pure, cette desription doit exclure

    -toute p o s i t i o ~ : t d'une. ralit pyschophysique.

    Mais une psycho

    logie purem.ent descriptive,

    encore que nous

    d e v i o n ~

    la

    nouvelle

    science phnomnologique d'en avoir rvl le sens mthodique

    vritable,

    n est

    pas e l l e - m ~ m e

    phnomnologie trd.nscendentale,

    au

    s ~ n . s o

    nou_s

    a

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    mutandis,

    un rle tout aussi important dans le domaine de l'exp

    rience n a t m ~ e l l e , psychologie de la conscience vritable.) Il est une

    chose que l l l t o x . ~ concernant l'existence du mO.nde ne .saurait

    changer: c'est -que les mul tiples cogitationes qui_se rapportent

    au monde portent

    en elles-mmes

    ce rapport; ainsi,:par exem

    ple, fa perception de cette table est,

    avant

    comme aprs, perception_

    de

    cette table. Ainsi,

    tout

    tat de conscience e gnral est, en

    iui-mme, conscience

    de

    quelque ch,ose, quoi qu 'il en soit de

    i

    existence relle

    de

    cet

    objet

    -et quelque abstention que je fasse,

    dans l'attitude transcendentale qui est.mienne, de la postion . d ~

    cette existence et

    de

    tous les actes de rattitude naturelle; Par con

    squent, l faudra largir le contenu de

    l ego cogito

    transcendental,

    lui ajouter un lment nouveau

    et

    dire que tout cogito encore

    tout tat de conscience vise quelque chose, e t qu'il porte en lui

    mme,en tant que vis)) (en tantqu'objetd' uneinten on)soncogi

    t tum

    respetif. Chaque

    cogito,

    du reste, le fait

    sa manire. La _

    perception de la maison vise (se rapporte ) une m_aison - ou

    plus exactement, telle maison individuelle

    -de l a

    manire

    p e r c ~ p

    tive; le souvenir de la ma:ison vise la maison comme souvemr;

    l'imagination, comme image; un jugement prdicatif ayant pour

    objet la maison place l devant moi la vise de la faon propre

    au jugement prdicatif; un jugement de valeur surajout

    la_

    vise

    rait encore sa manire, et ainsi de suite. Ces tats de con

    science sont aussi appels tats- intentionnels. Le mot intentio

    n lit ne signifie rieri d'autre que cette particularit foncire et

    gnrale qu a la -conscience d'tre consciene_e de quel'lue chose, de.

    porter, en sa qualit de cogito _ son

    cogitatum

    en ~ l l e ' 7 m m e .

    i5. Rflexion naturelle et rflexion transcendentale.-

    Ajoutons pour plus de clart qu'i faut disting.uer deux

    cp.oses

    :

    d'une part, les actes de conscience -:- perception extrieure, _sou

    venir, prdication, jugemep.t de valeur, position d'une

    firi .

    etc.,

    - accomplis spontanment, et, d'autre part, les rflexions (actes

    rflexifs) qui

    nous

    rvlent ces actes spontans et qui sont elles

    mmes des actes perceptifs (erfassend) d'un ordre nouveau. Dans la

    perception spontane, nous saisis sons la maison, non

    la

    perl eptio_n

    de la maison. Dans la ri>tlexion seulement, nous nous. -tournons

    vers

    cet acte lui-mme et son orientation p e . ~ c e p t i v ~

    sur

    "

    la

    maison. Dans la

    rflexion naturelle

    qui s'effectue dans

    la

    vie cou-

    rante, mais aussi en psychologie (donc d.ans l'exprience psycholo-

    "que de

    mes

    propres tats psychiques), nous sommes placs su.r le

    ~ e r r a in du monde, du monde pos comme ex-istant._C'esl ainsi qu.e

    nous nonons dans la vie

    courante:

    Je vois l-bas une maison>>.,

    ou encore : Je me rappelle avoir_ entend-.. cette mlodie, et ainsi

    cie

    suite.

    Au contraire, dans la reflexion. phnomnologique tr ns-

    .

    cendentale,

    nous quittons

    c.e

    terrain, en pratiquant

    l i i t o x ~ _

    univer-

    selle quant l'existence

    ouJa

    ilon-existepce du monde. On peut

    _ dire que l ' e x p ~ i e n c e a i n s i modifie,

    l exprince transcendentale,

    - consiste alors en ceci:_ nous ex minons le cog-totranscendenta

    . lement rduit et. nous le dcrivons sans effectuer-,

    par_

    surcrot,

    la

    position,d'existence naturelle implique dans

    la

    perception spon-.

    -tariment accomplie (ou dans quelque autre cogito), position

    d'existene que le moi

    nturel

    avait en fait _'spontanement

    effectu. Un

    tat

    essentiellement diffrent vient rmplacer ainsi,

    est"Vrai, l'tat primitif,

    et

    peut dire en ce sens que. la_ rflexion

    altra l tat prmi,tif. Mais -cela: est vrai 'de ch3:que r.fl.ex-ion, _

    donc u s (

    d

    la rtlex1on naturelle. L'altration est

    e s s e n - ~ e l l e : ,

    car;l"tatvc,najf d'abord, perd s a ~ (

    s p o ~ t a n i t

    >>primitive pr-_

    cisment

    du fait

    que la. rflexion pr end pour objet ce qui

    d ' ~ b o r d _

    -tait t t et non

    objet. La

    rflexion a

    p o u - ~ - t c h e

    non -de reproduire

    -. une seco-nde fois' l'ta t primitif, mais de l'observer,

    et

    d en expli-'

    citer le contenu

    .

    _Le

    passage

    ctte attitude )"flexive. donne

    naturellement n a i s ~ a n c e

    un --nouvel tat'intentioniil, tat qui,

    dans ~ 1 ~

    s i ~ g u l ~ r i t

    intentionnelle q.lii lui est-

    pro_pre

    de

    -se

    rap-

    - porter

    l tat antrieur , rend conscient, voire vident ; non pas

    _quelque ~ u t r e tat, mais cet

    tat

    u i - ~ m e . Et-c est

    par

    l- seulement

    que devient possible cette .exprience

    d e s c r i p ~ i v e . ,

    laquelle

    ~ o u s

    sommes redevables de

    tout

    savoir

    et

    de toute onnaissance --conce

    vables touchantnotre vie intentionnelle. Il en est de m ~ m e pour la -

    rflexion phnomuologique trnscendntale.

    Le

    fait que Je n i ~ i

    ~ f l e x i f

    n'effectue pas l'affirmation exislentie_lle

    (die

    S e i ~ s _ s t e l , . .

    _ ungnahme) de la perception S-p(mtane de-la maison, ne. change

    rien au fait que cette exprience rflexive est e - x . p ~ r i ~ n c e rflexive

    de

    la

    perception de. la maison

    ,

    avec tous les

    lments

    qui lui

    t a i e n ~

    et .qui- con-tinuent

    lui

    tre. propres. Or, parmi ces l

    ments, figurent, dans_ n o ~ r exemple, .et les lments de la percep-. \

    tion elle-mme en tant q u ~ flux vcu, et ceux.

    dela

    maison perue

    en tant que

    t-elle.

    U y a bien, d un ct,

    la

    posi_tion ~ x i s _ t E m t i e l l e

    propre

    la

    perception normale (e'est--dire la certitude jnhrente

    la

    perception), de mme qu 'il y a

    h i e ~ ;

    du ct

    e l a

    n;1aison qui

    appara:t; le caractre de l'-. existence

    p u r ~

    et i m p l e ~ L'l1rox'l),

    l'abstention du moi dans '.attitude

    p h r w m n o l o g i q ~ e

    .est son

    affaire

    _lui, non l'affaire de la perception: qu il observe dans et

    par

    la

    r f l e x i o n ~ Elle est du :reste accessible elJe-mme une

    rflexion de ce genre,

    et

    par

    eUe

    seulement_ nous en

    s a v o n ~

    quelque chose.

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    ...:. ~ ( ; : _ ;:

    . .

    Ce qui

    a

    lieu iipeut aussl se .drire dela

    faco.n

    ~ u i v a n t e :

    Si

    . nous

    d i s o n ~

    du ~ o i

    qui

    peroit.le

    y.

    vit

    tout naturel

    l ~ e n t , .

    qu d est-zntres$. au monde, a1or.s nous aurons dans l'atti

    ~ u d e

    p h n o m n o l o g i q u e : g ) . e ~ t modifie,_ un d d o b l e m ; ~ t

    du moi

    audesss du ~ o i navement intress a monde s'iablira

    spectateu'l'

    d ~ s i n t l e s s le IQ.oi pb:nomnologique. Ce

    ddouble

    m nt t lu m ~ z est s o ~

    tour

    accessible une rflexion nouvelle,

    r , f l ~ x t o n

    qui,

    tant

    ;que trnnsendentale,_ exigera encore une fois

    l a titude u d s ~ n t r e s s e du spectateur

    ,

    proccup seulement de

    VOir et de dcrue .de manire- adqtia.te.

    C'est ainsi

    q ~ e

    _les vnements de la

    v i f ~

    .(p.sychique) tourne.

    v e r ~

    le m o n ~ e . , a v e ~ toutes-leurs affirmations existentielles pri

    . mair es et. e d 1 a t ~ s

    et

    I ~ s ~ o d e s e x _ i s t e n ~ i e l s corrlatifs -:tels que : .

    tre certain, possible, probable, tre beau et bon utile etc. - sont

    rendus a ~ ? e s s i b l e s la description pure. ~ e s t d ~ n s cette u ~ e t seu-.

    _ lement

    quelles

    ~ o u r r o n t fournir

    d ~ s ~

    lments une critique gn;.

    P a l ~

    de la f o n s c z e ~ c e , comme l'exigent ~ v e c ncessit nos proccu

    ~ ~ t w n s phtl?sophtques. Rappelons-nous le radicalis.Qle inhr ent

    l1de cartslen.ne de la philosophie, en tant que science univer

    selle,. f?nde ~ u s ~ u . e n ses ~ e r n i r e s d m a ~ ; c h e s sur l'vidence

    apodiCtique. Amsi

    ~ o n u e , , c ~ t ~ e

    science exige une critique g n ~

    rale

    et

    absolue;

    _mats.

    cette crJtujue devra, de son ct, en s'abste-.

    n nt de toutes

    l ~ s

    .attitudes

    ~ f f i r m a t i v e s

    d'existence se,crer tout

    ~ a b o r ~

    u?e

    a U i ~ u ? e d ~ b S . o l u ~

    iqdpendance de'

    t o u ~ e

    p . r - c o ~ c e p . ; .

    tion..

    _L

    u m v e : ~ a h t e d_e 1exprience

    et de la_

    description t r a n s c ~ n

    d e n t . a l e ~ attm?t ce but, du

    f a i ~

    .qu'elle i n h ~ b le prjug>; univer

    sel.

    d? l

    e x p ~ r 1 e n c e

    du monde ( c'est-dire la croyanc

    au

    monde

    qui, m s e n ~ ~ b l e m e n t ,

    p n t r ~

    ~ o u t acte et toute attitude -naturels).

    ~ y a n t attemt

    sphr e golQgtque absolu e non o u ~ h e

    par la

    rduc-

    t on

    -:-.

    ~ p h r e .des

    i n f e ~ t i o n s

    pures elle .aspire en donner une

    a ~ s c r t p t ~ o ~ u m v e r s e l ~ e ,

    >

    existntielste a q u . ~ :. existnee certaine,

    ~ x i s t e n c e possible o u s u p ~ e ,etC., ou encore les modes tem-'

    porels-subjectifs

    :

    existen.ce

    pf.sente,

    passe,

    f ~ t u r e . Cette

    diree-

    tion de la description s'appelle notiuztique . A ell, s'oppose la. ,

    . direction

    notique.Elle

    conern:e les xnodaHts du cogi_to lui-mme,

    par exemple les modalils de la c o ~ s c i e n c t e l ~ e s que : perception,

    souvenir,- mmoire. immdiate, vec"les' diffreuces modales

    _qui

    leur

    sont inhrentes,' telles.la c l ~ r i ei-la distinction. . . .

    Nous o ~ p r e n o n s m8.inienant.que

    p r

    J ~ 1 t o z : i l universelle quant _ .

    i'existeri..ce ou l'in'existence. du .monde;. la p h . n o m n o l o g i ~ ne.

    -nous pas. en r. ai1t;

    fait

    perdre.le ~ o n e ~ o m m e o b j e ~ pbno.m-,

    nologique. No_us le gardons'

    en

    t :'lue _cogitatum_ et; cela non ~ e u

    lelllent

    quant ~ u x

    r ~ a l i t s particulires vises et telles qu'elles

    sc:mt

    v i s e ~ s , ou, mieux, . objectives

    - d?-ns

    tels ~ t e s p a r t i ~ u l i ~ s de-._la

    c o n s c i ~ n c e .

    ar leut particuiarisation est Ul;\e .Particularisation_

    sein

    d

    9

    uti univers uil vers.dont'runit.nos appa.ralt toujours,.

    mnudorsque

    nous sommes o u r n s ~ dans

    p e r ~ p t i 9 p ~

    vers le sin:..

    gulir. En d'autres termes .: :la conseiene de. cet unjvers est

    t_9u

    jo.urs prsente

    .(mitbew.usst)

    d.ns l'unit

    d u i i ~ eoi:J.scie.iice,

    qi

    peut elle-mme -deTenir

    e r c ~ p t i v e

    -et,. en. fait; 1e. devient .SOUVent.

    L;ensemble du monde . est ici objt de onscience sous.la forme

    de.l'infinit spatiale et.

    i e m p o ~ e ~ l e q t t ~ ,

    lui

    est p ~ _ p p r e . _ A

    t r a v e r s ~

    toutes les tluctua._tions de la ~ n s c i e n c e , cet u n i v e r s ~ un et,unique,

    ---: encore que s ~ s , p a r t i c u l a r i t s

    perues

    ou a ~ t i e m e . n t

    o b j e ~ t i v e s

    soient soumises variation-, demeure omme:lefqnd sur lequel

    se projette notre.vie

    n a t u r ~ l l e .

    Donc, .en effectuant

    la

    rduction ph

    nomnologique dans

    ~ o u

    te sa r i g u ~ u r , nous gardons titre no-

    . tique le champ llbre et iliimjt .de la vie pure de1a. coliscjence, et,

    ~ l u

    ct de

    On c o r ~ l . a t i f

    nomatique,.le monde-phnomne, en tant

    que son objet intentionneL Ainsi .le. moi de la mditation phno-

    mnologique peut devenir n toute

    u ~ i v ~ r s a l i t

    spectateur impar ..

    'til ife lui-mt me, .non' e u l e r i l ~ n t dans des pa:rticuiers, mais en

    g n r a l ~ -

    et

    ce

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    20/72

    32

    gnral n est po:nr moi que quelq-pe ehose qui

    vaut

    pour

    :rppi,

    c'est---dire n'existe

    pour

    moi

    _que

    . omnie

    cogitatum- de.

    mes

    cogitationes variables et lies e,:ttr elles dans cette var.iation

    m m e ~

    C'est dans cette acception seulement que je' lni a ttribue

    une

    v a l i d i t ~

    Pr consquent,.: moip.hnomnologlre transcendental;

    je

    ne possde, coni.me objets. de mes observations descriptives

    universelles - qu'elles concernent des particularisations ou des

    ensembles gnrauxi -

    que des corr latifs intentionnels moda-

    lits de la conscience.

    i6. Digression. Ncessit, pour la. rflexf.on t< purement psycho-

    logique comme pour l rflexit;n ~ r a n s c e n d e n t a l e , de

    comm.encer par l ego cogi to .

    D'aprs. ces -dveloppements, -le je

    su-js

    transcendental

    embrasse dans l'universalit de s vie une multiplicit i n d ~ f i n i et

    inacheve d'ta ts concrets individuels..

    Rvler ces tats et sai

    sir par la desription leurs structu res variables,. teile sera un. de.

    s ~ s

    premires

    t c h e s ~

    Il en ser de - ~ m pour les modes. de

    liaison propres ces tats,. qui en forment des. units .com

    plexes, jusqu'

    Tu.n.H. du

    moi concret .lui-mine. moi n'est

    con_crt,

    bien e n t e n d u ~ , que dans l'.nsemble.

    infi-ni et

    illim.

    de

    sa

    vie intentionnelle

    une-

    quj forme .

    un:e

    unit

    ben

    lie

    )>:, et

    qui

    . Implique titre de

    .cogitata

    les objets . ntentiQnne1s. corrlatifs,

    qui forment leur tour des ensembles bien lis,.des touts, jusqu es

    et y

    compris le monde phnomnal eii tant. que tel.

    Le

    moi

    concret lui-mme st

    le

    sujet universel de

    la

    d e s r i p t i o n ~ Ou,.pour

    mieux dire : la tche que

    je

    propose. . mes mditations. phno

    mnologiques, c'est de me

    rvler moi-mdme

    comme moi

    t r a n s ~

    cendental

    et

    cela

    dans ma pleine concrtion,

    donc

    compris

    tous.

    _les objets intentionnels corrlatifs des actes de-ce:moi. ~ m m e nous

    l'avons mentionn dj. cette

    rvlation

    n

    transceildentale de

    mon moi a

    pour paralll la rvla_tion p ~ y h o l o g i q u

    de

    mon

    moi l u i - m ~ m e , j'entends

    e

    mori. tre purement psychique

    (me)

    au

    sein de .

    ma

    vie psychique: Mais, dans

    .ce

    :cas-l, cet. tre

    est l'objet)) d'une aperception naturelle, comme -lrp.ent cons

    titutif

    de mon tre psychophysique rel

    ( a n i m a l } ~ . donc.

    comme

    lment constitutif du' monde, du monde vahtble

    pour

    moi, natu-.

    rellement.

    On

    le voit, pour urie gologie transcendantale . descriptive,

    comme aussi pour une

    psyc wlogie

    de

    fintrioPit pure,

    c'est

    -dire une psychologie descriptive

    base

    rellement

    et

    exclusive

    ment

    sur

    l'exprience interne (lndispensahle comme. dicipline

    psychologique fondamentale), l n'est_ de commencement possible

    ,

    33

    que par l'ego cogito. tant donn -i'hec de toutes les t e n : t a t i v ~ s

    modernes pour distmgue:r: entre thorie _psychologique

    et t h o r ~ e

    philosophique de

    a

    c o n s c i e n c e ~ - cette r_emarq:ne est d'une impor

    tance c ~ p i t a l e . Commencer

    par

    une tnorie de la sen,satioil, en

    . cdant l'influence de la tradition du sensualisme, encoresi puis-

    .sante, c'e st donc se fermer l'accs:ces deux disciplines.Partir des

    sensations, en effet,. implique n ~ : interprtatio'n - qui semble

    tort:tov,te

    n a t u r e l l e . ~

    de la

    vie psychique.cotp.me

    un

    complexus de

    donnes

    du

    sr-ms externe et --- la rigueur -

    cc

    Interne ,

    donnes pQur

    ~ u n i f i c a t i o n

    desquelles n fera intervenir ensuite les .

    qualits d fornie-

    (Gestaltquali(aten}

    .

    On

    ajoute: encore, pour.

    rfuter ,que les formes (Gestiten) sont ncessaire

    me.nt impliq:ues dans ces donnes, donc

    qu

    les

    o u ~ s

    sont en soi .

    . autrieurs ax parties .Mais la theorie descriptive de

    la

    conscience,

    . s i .elle

    p r ~ c d e

    avee un radicalisme absolu, ne connattpas de ~ o n ~

    nes et de touts: de ce genre, sauf

    titre d'ides prconues.

    Le

    dbut, c'est l'exprience pure et,

    pour

    ainsi dire, nniette encore,

    qu il

    s agit d'amener l'expression pure de

    son

    propre sens. Or

    .l'expression vritablement p r m i r ~ c e s t ~ _ e l l e du je suis car

    -tsien;-

    par

    exemple :

    je

    perois

    cet te

    maison;

    je

    me souViens

    d e tel rassemblement, etc., et la tche premire et gnrale de

    la

    description consiste

    dis.tin.guer

    cogito, _d'une

    part,

    et cogit ltum

    en a ~ t -que cogitatum, de rautre; Mais dans_quel-cas et dans quelles

    significations . diffrentes les .donnes sensorielles- pourront-elles

    tre envisages comme des lments consiitutifs del conscienc.e?

    L&a

    rponse cette question prsuppose un travail descriptif sp

    cial de dcouverte

    >>,

    dont la psychologie iraditionnelle,

    son

    grand

    dommage_,

    s'est entirement dsirit.resse. Ayant laiss

    dans l'Qbscurit les principes. sa. mthode, elie a totalement

    perdu de vue l'immense tche que reyrsente la description des

    cogitata

    en

    tantque

    cogitata.

    Elle a perdu:en mme temps

    la

    notion

    . exacte

    d l1 sens

    de la. description des

    c o g i t a t i o n e ~

    elles-mmes,

    conues. comme

    _formes.

    de

    la co.nscience_, et

    des tches pa:rtiu

    lires qui incombent cette descri_ption

    .

    17.

    e

    caractre bi-latral de l'investiga tion ile la conscience; le

    caractre corrlatif

    de

    ss problmes.

    D i r e c ~ i o n s de

    'ta descrip-

    iion. a synthse, fol'rite b r : i g i n e l ~ e . d e _ la

    c o n s ~ i n , c e

    . .

    Mais si, ds le dbui, no-qs pdssdons l clart sur le point n i ~

    tial

    et les

    directions de

    .nos

    r ~ c h e r c h e s , .

    l

    est possible d'en

    tirer;

    d a n s l a t : t i t u ~ e

    ~ r n s c e n d e n t a l e qutest la n.ire; t f i m p o r t a n t ~ dire

    7

    tives poUr

    la

    position ultrieure des problmes . Sans toucher

    encore

    au:pr{>-blme

    de l'identit

    du

    moi, on

    porra

    ~ a r a c t r i ~ e r le

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    -36-

    de l'identification. Elle s e ~ p r ~ n t e d ~ a b o r d ~ m m e synthse d u n : e ~ .

    porte universelle s'coulant passivement; s.ous'form.

    la

    con

    science interne contin..ue

    du

    t e m p s ~

    Tout tt vcu a: ea dure vcue.

    sn s'agit d'un tat de conscience' dont-le cogtatum' est un obje_t.'

    du monde ---' comme dans

    la

    perception du cube

    -

    l y a

    lieu

    de

    distinguer la dure objective qui apparatt (par e x e m p l e ~ celle de

    ce

    ctJbe) de la dure interne

    du processus de

    la

    conscience (par

    exemple, celle de

    la

    perception

    c u ~ e ) .

    Celle-ci

    s

    coule

    ,>

    eq

    des priodes et des phases .temporelles 11ui sont siennes,

    et

    qui

    sont elles-mmes des. prseltB:tions, se modifiant d'une faon con

    tinue;

    du

    seul- et mme cube.

    Leur

    unit

    est celle d'une synthse.

    Elle n estpas une simple liaiso,n continue de cogitatones pour

    ainsi dire extrieurement accoles les unes aux

    autres,

    mais

    elle

    .est une unit de

    conscienc'e une,

    et dans cette CQnscien.ce se

    cons

    titue l'unit d'une entite (Gegenstandlichkeit) intelitioni:telie; prci

    sment comme .tant

    la

    Illme entit. .s' prsen tant. de manires

    varies

    et

    mltiples. L'existence relle d'un _ m o n d e - ~ . donc

    celle du cube ici

    prsent.-estmise,

    parl'btoxl},.

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    -

    8

    tre

    pour

    soi-mme de 1 e(}P, savoir en pren:1ier lieu, que la

    vie

    de la o n s c i ~ ~ c e

    se

    rappor-te intentionnellement e l l e - m ~ m e ~

    .19.

    Atualit

    et

    potentialit

    d,e

    lavi.e

    intentionnelle.

    La

    multiplicit inhrente

    :

    l'intentio.nalit

    de tout

    cogito,

    et

    de

    tout

    cogito.: se

    rapportant

    au monde .du

    seul

    fit

    q ~ ' i l

    . con

    science non seulement

    d un monde,

    mais

    assJ de lui-mme,

    en

    t a ~ t

    que cogii:-o dans l conscience immanente du tmps,_

    cette

    - multiplicit n est

    pas p u i ~ e par la

    d ~ s c r i p t i o n . des co_gitata

    a c ~ : e l s . Au

    contraire;

    cl;laque actualit.

    implique

    se.s potentialit.s

    propres. Celles-ci; loin ~ t r e .des p o s s i h i l ~ t s absolument indte_r

    mines,

    sont;

    quant

    leur COntenu, inientionnellement pr-traCi $

    da:ris l ' t a t a c t u e l l u ~ I I l m e . Elleso.nt en plus caractre de devoir

    tr

    ralises par

    le

    _moi::

    Ceci. d ~ s i g n e u ) n o ~ ~ e a u trai.t

    essentiel

    de z ' i n t e n t i o n a _ . i t ~

    Ch::ujue tat de _conscience p o s s ~ d un

    horiion

    variant conf r..;

    mm.ent

    la modification-de

    ses

    connexions avec

    d autres tats et

    ..

    avec

    s e ~

    propres phases

    d ' ~ o l m ~ n t :

    c:est

    un horizon

    i 1 i t e n t ~ o n -

    . nel,-.dont

    te

    pr-opre

    e ~ t

    - ~ e

    rent)oyer_

    . -des.

    p()tentialits- de

    la on.;

    sCience-qui a p p a r t i ~ n n e n t cet horizon

    mm. _Ainsi,

    par exemple,

    dans

    c;tiaque-pet:ception extrieur.; l ~ s c t ~ l objet

    qui sont

    rellement.perus::n .renvoient

    aux

    cts

    qui ne

    le sontpasenc_9re.

    et

    ne

    sont qu'anticips dails

    l attent d une

    faon n o n - i n ~ u i t i v e

    comme aspects -

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    ~ 4 2

    qui

    sont_ impliqus, dessins, pr-tracs

    dans rntentio_nalit des

    tats

    aetmils,

    et qui

    portent le caractre Vident d ~ e n expliciter le

    sens JmpUcite. De cette manire sulem:ent le p b n o m ~ o l o g u e

    peut

    se rendre compte

    comment et dans

    -quels modes dtermins

    de

    ce courant de consCience. des units objectives ((les objets)

    f i ~ e s e.t permanentes

    peuvent devenir conscientes . C'est

    en

    partig

    culier ainsi seulement qu

    H

    peut

    comprendre comment cette mer

    veilleuse opration,

    savoir

    la (

    d'objets

    d e n t i q u e s ~

    $e ralise pour chaque catgorie

    d'objets,

    c'est-..,dire quel est

    l aspect pour

    chacune d'elles de la vie dela conscience consJituante,

    et

    quel est l'aspectqu'elle' doit avoir conformment aux modifica..:'

    tions i1otiques

    et

    noma:,ques corrlatives du mme o b j e t ~ _Par

    consquent,le fait que la structure

    de toute

    i n t e n t i o n a l ~ t i m p l i q ~ e

    un horizon

    (die

    llorizontstruktur ,

    prescrit

    l'analyse et

    la

    description philoninologiques

    une mthode

    absolument. o u v e l l e ~

    C e t t ~ mthode joue partout -o conscience

    et

    objet, intention et

    sens, tre rel

    et

    idal, possibilit, ncessit, apparence, vrit,

    mais aussi exprience; jugeiD:elit,

    v i d e n c e ~

    e t c ~ , figurent comme

    des no-ncs

    de

    problmes

    transcendentaux et

    ~ i v e n t

    tre traits

    comme des p r o b l m e ~ de

    la

    gense subjective.

    _U

    est vident que, mutatl$ ~ m u t a n d i s , ' _

    tout

    cela vaut

    pour

    une

    psychologie

    interpe

    pure, ou

    .pour

    une

    psychologie

    puremeut

    intentiannelle >;qui reste sur .le terrain naturel et positif. Nous

    avons fit.ressortir,

    pa-r

    quelques indic.ations sommaires., qu' elle

    est

    la parallle de la phnomno logie 'Constitutive en mmeteiilps que-

    . transcendentale'. La s e u l e . r f o r m e v r i ~ a b l e m e n t

    r a ~ i c a l e d e

    la psy

    chologie ~ i d e dans l'laboration d ~ n e psychologie intentionnelle.

    Brentano la rclamait dj, mais i l ne vit pas malheureusement ce,

    qui fait le sens fondamental d une analyse intentionnell, donc de

    la

    rnthode _ ui seule rend- possible une psychologie de ce genre,

    p.uisqueseule

    ell_e

    nous rvle les

    p r o b l ~ e s

    vritables

    et

    vrai

    -dire

    infinis d une telle science. . _ _ _

    La possibilit d'une. phnomnologie de la conscience

    pure-

    sem

    ble

    a

    priori assez douteuse. Les:ph:nomnes de la c o n s i ~ n c e _

    n appartiennent-ils

    pas au

    domaine

    du

    flux hra_cliten?

    I l

    serait

    vain, en effet; ,de vouloir procder ici par une mthode de formation

    de concepts et de jugements analogue c e l l ~ q u i e ~ t de

    _mse

    dns

    les sciences objectives. Ce se.,..it. folie de voulo ir dfinir-.un tat de

    conscience comme

    un

    objet identique et de . fonder-pour. ~ l su.r

    l ' e x p r i e n c e . ~ ainsi

    q_ue

    pour un

    objet .de

    la

    n a t u r e ~ donc, fond,

    avec la prsomption idale de pouvoir l'expliquer le rduisant

    deslments-identiques, sai.Sissables

    par

    des

    concepts fixes.

    Ce

    n est

    pas en vertu d une i m p ~ r f e c t i o n inhrente

    n o ~ r e facult de con-_

    -43.: . . .

    -naUre que les tats

    de ~ o n s c i e n c e n ont

    -pas de relations

    et

    d'l

    ments derniers, qui soient susceptibles d une dfinition fixe par

    des con:eepts; cela leur

    manque a primi, et.la

    tche de dfinir

    lipproximativement de tels l m e J ; J . ~ S par des concepts fixes ne sau

    -rait

    raisonnablement se poser. L'ide

    d une

    analyse intentionnelle

    n en

    sbsiste pas moins bon droit. Car le flux de 1a synthse

    - _intentionnelle, synthse qui,

    dans toute

    conscience, cre l unit

    -et

    constitue

    n - o ~ t i q u e l 1 l e ' n t

    et

    notiquemen't

    l unit

    du

    -sens .objec

    ..

    tifJ

    est le

    rgne

    de structures typiques,

    de nature

    essentielle, s.us

    ceptibles d' t r e

    serres en

    des c o ~ c e p ~ s rigoureux.

    _2f .

    L'objet intentionnel,

    guid,e transc( ndental .

    La

    structure la

    plus gnrale -qm, -eh

    tant

    que forme, embrasse

    tous les

    cas ;particuliei s,

    est d s i g n ~ - par

    notre- schma.

    gnral

    .

    ego-ogito-cagitatuin. A

    elle se

    rapportent

    les descriptio ns trs

    g n r a l e s ~

    que nous avons tent de faite r i n t e n t i o n a l i t ~ ,

    de sa

    . :Synthse propre, ... t c ~ nans Ia singularisation

    et la

    description de .

    cette

    structure, l objet

    if ,ten(ionnel

    situ

    du

    cqt

    du

    coyitatum

    joue -_pour des raisons faciles._ saisir ~ r61e. d un guide

    . (ranscendental, partout

    o l s agit-de dcouvrir les type-s mul-

    .

    ples.de cogitation_es qui,

    eri une

    synthse possible,

    le

    Contiennent,

    eri-tant

    qu tat

    de

    conscience d un mme obj-et.

    Le

    pintde dpart

    est

    i ~ c e s s a i r e m e n . t l ' o b j e t siuipieinnt)) :donn; de

    l, la

    rflexion

    remont au mode de cons.cience correspondant

    et

    .aux horizons, de

    - ' mod.es

    p o t e n t i ~ l s :

    impliqus

    dans ce

    mode,

    puis aux

    a ~ t r e s

    _modes

    _ d ' t ~ e

    V.ie

    de conscien.ce p o s s i b ~ e dans lesquels l'objt p Q u r r ~ i t '

    se

    prsenter

    comme

    le

    ,mme >> Si,

    restant encore dans

    le cadre

    la g ~ n r . a l i t

    formelle,

    nous ~ o n c e v ~ n s un. objei en', gnral

    titre

    de

    cogitatum;

    s a ~ s

    :DOUS

    'lier

    pr

    'Ull

    COntenu dte-rmin

    -

    .

    _,

    et

    si .dans c e t ~ e gnralit nous le prenons pour

    (< _

    guide .; la

    multiplicit des. mqdes

    de

    co:nseiene possibl es

    qui

    se

    rapportent

    un tnme o b j e t ~ c'est--dire l structure formelle gnrale

    f t ~ forma e Gsain(typus)-,

    -

    se scinde en.

    une

    srie de

    structures

    t g p _ e ~

    nomato-noques spciaux

    et

    rigoureusement d i f f r e n c i s ~

    On

    _petit:ranger

    parmi

    :ces structures types

    de r.ltentionaliie

    la

    p e r c ~ p t i o n , la m m o i ~ e -ffi.mdiate, le souvenir ; l'ttel1te -prper

    c e p t i v e , ~ l a . dsignati()il symbolique, l'exemplification a r i ~ O , g i q u e , ..

    ~ - e ~ c . ces -typ-es ~ ' ~ n t e ~ t i o o , a l i t

    _appartiennent

    tout

    objet

    conce

    -_

    ) a ~ f . e ,

    comme aussi les typ.es e coordination s y n t ~ i q u e quJ leur _

    c ~ ~ p o . r i d e i i t . Tous ces

    :types se

    particularisent

    leur tour, dans

    ,toute .leur

    ~ o m p o s t i o n

    noma;to-notique,

    sittque

    nous

    d t e r ~ i

    n o n s . l ' o b j ~

    . i ~ t e _ n t i o n n e l .

    Les

    dtermination_s pourront

    tre

    d'abord

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    26/72

    - 44- - .

    logiques f o r ~ e l l e s (ontologiq.ues j orme/les), donc tre d e ~ m o ~ e s _

    du cc quelque chose

    en gnral, tel,

    par

    e){emple, le

    s m s : u b e r ~

    l'individuel, le g n ~ r a l , la plnl-alit, le tout, la relation,

    ....

    tc. lc1

    . apparat aussi

    la

    diffrence radicale entre entits

    re. Ues

    en

    un

    sens

    large,

    et. entits

    ca{gorielles.

    Celles-ci ~ a n i f e s t e n t u n ~

    origine, provient

    d .

    oprations

    et

    d'une activit

    du m01

    qui les labore

    et

    les construit pas.

    pas; celles-l montrent

    qu'elles ont leur. origine

    dans

    les oprations ,d'une synthse. pure

    ment passive. Ailleurs, nous avons les

    t e r m i n a t ~ o n s

    o n t o l ~ g i q . u e s

    matrielles,

    partant

    du. concept de .l'individu r e ~ , concept ql11

    se_

    scinde en ses domaines rels, tels, p a ~ e x e m p l ~ , qu'objet spatial

    (pur

    et

    simple), tre animal, .. etc.,

    ce

    qui entratne o u r - ~ e s dter

    minations loo-iques formelles correspondantes - telleS que : qua

    lit relle, p l ~ r a l i t e . relations relles, ... etc., - des particularisa-

    tions corrlative-s.

    Chaque type qui se dgage a i n s ~ do t tre t ~ j qunt s t r u c ~

    .ture nomato-notique ; .il doit tre. systmatiqu ement interprt

    et explicit selon les modes de son flux intent ionne l et selon ses .

    _ horizons typiques

    et

    leurs implications,

    ...

    e t c ~

    Si l on

    fix:e

    objet quelconque dan s

    sa forme ou sa

    catgorie,

    et

    si 1'-on maintient

    continuellement en vidence son

    i d e n t i t ~

    travers les variations

    des modes de conscience, on s'aperoit_que ces mo..des, $l o ~ d o y a n t s

    q.u's puissent tre

    et

    si insaisissables qu'en _seient l_es derniers

    lmnts, ne sont pas, c e p e n d a n t ~ fort:uitement o u arbitrairem ent

    variables. Ils

    d e m e u r e n ~

    toujours

    lis

    une structure typique

    qui

    est toujours la' mme

    t

    qui le

    peut

    tre brise, tant qu'il doit

    s agir d'une conscience de telle entit .dtermine; et tant que

    l'vidence de son identit travers

    la

    variation

    de

    modes de

    conscience -doit pouvoir se maintenit-

    ...

    a

    t.horie t r a n s c e n d e n t ~ l e aura paur tdche d tt:ipliciter sys

    tmatiquetll.ent

    c ~ s

    structres typ(ques.

    cette thorie prend

    pour

    guide ne .gnralit o b j ~ c t i v : e (eine gegensttindliche _ A l l ~ e m e i n -

    lteit),-et s'en

    qent

    cette g n ~ r ~ I i t ~ , elle s'a?pelle thorie de _Ia

    constitution transcendanta le de obJet en gneraJ en tant qy. obJet

    - d'une forme

    d une

    catgori.e ou,

    un

    .degr suprme,

    d ~ n e

    rgion .donne

    1

    . .

    .

    . . . . _ . - - .

    _

    . Ainsi naissent, distinctes d

    a b o r d ~

    d1vrses thories t r a n s c e n ~

    dentales : une thorie de la perception

    et

    des autres. types d'intui

    t i ~ n une thorie de la signification; du'ju'gement; de

    la

    o l o n t ~

    etc. 'Mais ces .thories se c o o r d o n ~ e . n t et s'unifient lorsq'il

    s agit

    . d'lucider les connexicms synthtiques suprieures,

    e:t

    t()utes, elles

    j o u ~ n t

    leur rle dans J'laboration de

    la

    'thorie _constitutive

    gn

    rale

    et formelle d'un obje-t en g n r t ; ~ l ;

    e_n

    .d'autres t e ~ m e s ; d un

    5

    h o ~ i z o n libre d'objets possibles en gnral,

    en.tant

    ~ u o b j e t s d'une

    consci.ence possib le. . . . . .

    Viennent ensuite des thories transcendantales constitutives qui

    ne sont formelles. El les se rappo:rtent,

    par

    x e m p ~ e , des b j ~ t t ;

    sp.atiaux en gnral, pris individuellement ou da?s la connexiOn

    univrselle d'une nature, des tres psychophysiques,. hommes,

    comin:.lnauts sociales, o-bjetS de cultre, enfin

    un

    monde o}>jec-.

    tif, en

    g n r ~ l ,

    e :

    tant

    que monde

    ~ u n e

    conscience

    ~ o s . s i b l e e ~ , .

    transcendentalement, comme se constituant en

    tant

    qu obJ,et de

    la

    conscience dans

    l ego

    transcendantal. Tout- c e c i ~ naturellement,

    dans

    l attitude

    rigoureusement maintenue de

    l'l1ro;('J}

    transcen-

    dentale. . . . . _

    .Mais

    il ne doit pas nous chapper que les types des objets rels

    et i9.aux, objets

    dont

    nous avons une conscience objective., ne

    sont

    pas les seuls guicles p ~ s s i b l . e s dans les recherches -d'ordre

    constitutif-, c'est..:.-dire

    > Dans la.

    rduction phnomnologique,

    nous

    avions saisi ces types

    titre

    de

    cogitata

    purs,

    sans

    nous inspirer des

    pr-jugs,, d un

    systme de concepts scientifiques admis d'avance. Car les multi-

    4 7

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    27/72

    46

    . plicits de la conscience

    qui sont

    c o n s t i t u a n t e ~ ) ) - c 'est --dire

    celles . ~ i sont ou qui peuvent tre ramenes"l'unit de.

    la

    synthse

    dap.s le .mme, - sont lies, quant

    la

    possibilit d'une telle

    synthse,

    par

    des conditions non a c c i d e n t e l l e s , ~ mis essentiel{e.s.

    Elle sont donc soumises . des principes,. en v ~ r t u desquels les

    recherches p;hnomnologiq1,1es, au lieu d e s ~ perd:re

    dans des

    des

    criptions sans lien entre elles, s ordonnent par des raisons imma:

    nentes.

    Chaque objet en gnral

    (et .aussi

    tout

    obje.t immanent)

    correspond une rgle de

    ~ t r . u c t u r e

    (eine Rgelstrklur) dU moi

    transcendental .En

    tant

    que reprsentation de ce moi, et quelq:ue

    conscience qu'en

    ait

    elui..:ci; Tobjet dsigne

    aussitt une

    rgle

    universe.lle pour d autres possibilits de conscience du mme objet

    et

    de ,possibi lits p r - d t e r m i ~ e s par essence. l en- est ainsi

    pour

    tout objet

    concevable , pour

    tout

    ce que

    nous

    pouvons

    conce-,

    voir comme reprsente. La subjectivit transcendentaie. n est pas

    un

    haos d.'tats intentionnels. Elle

    n e s ~ pas

    davantage

    un

    chaQs

    de types de structure constitutifs; dont chacun Rerait prd onn en

    lui-mme

    par

    son

    rapport -

    une espce

    ou f o ~ m e

    -d'objets inten

    tiom1els. Autrement d_it :

    la

    totalit

    des

    objets et types d'objets

    que

    je

    puis concevoir, ou,

    pour

    parler

    en

    l a : n ~ a g e transcendantal,

    que le :tp.Oi transcendantal. peut concevoir,

    n est

    p a ~

    un

    chaos,

    mais un ensemble ordonn; de m m ~ co.rrlativement, la .totalit

    -des types des multiplicits indfinies (de phnomnes) lies noti-

    q u e m e ~ t et nomatiquement, qui correspondeiJ.t ux types ~ o b j e t s .

    Ceci nous fait prvoir

    une

    synthse cOnstitutive u n i v ~ r s e l l e , o

    ouicls les synthses

    joent

    de

    c p - n c ~ r t suivant un ordre

    dtermin,

    et -qui embrasse par consquent toutes les entits relles et

    possibles, en tant qu'elles existent

    pour

    le

    moi

    transcendental, et,

    -.corrlativement, tous les modes de conscienc correspondant, rels

    o

    possibles. En

    d autres

    term.es,

    une

    tche f o r m i ~ a b l e se dessine,

    qui est

    celle

    de toute la phnomnologie transcenrlentale.

    Cette

    tche,

    la

    voici: dans l unit d un ordre systmatique et universel,

    et en

    prenant

    pour guide mobile le $ystme de tous les objets

    d'une conscience possible - systme qu il s agira de dgager par

    degrs - et, dans ce systme,. celui de le-urs catgories formelles

    et

    matrielles,. effectuer toutes l e ~ recherches phnomnologiques en

    . tant que reche'l'ches constitutives, en les ordollnant systmati

    quement et rigoureus ement les unes par

    rapport

    aux autres.

    Mais disons plutt qu il s agit ici d'une ide rgula ve infinie.

    Le s y s t ~ e - que nous posons dans une a n ~ i c i p a t i o n vidente -

    4 { ) ~ j e t s

    possible s donns. une conscience. possib le, ce systme

    est lui-mme

    une

    ide (mais non une invention ou

    une_

    fiction)

    qu.i nous fournit un principe d'ordre pratique. Ce principe nous

    permet de r:elier entre elles les thories constitutives re a ive

    ment

    achevees,'

    en

    .lueidant

    non

    sulen:t.ent les horizons

    i m m . ~

    . nents inhrents aux. objetS .de la on science, mais aussi ceux

    qui

    r m.Yoient

    vers le dehors, vers des- formes essentielles de liaison

    .

    Il. est vrai.

    que

    -les p r o b l ~ I I l e s quf se posent lQrsque l on

    prend

    pour. guides -

    pourtant l i m i t ~ s

    - les

    t y p ~ s

    individuels d'9bjets, .

    sont

    d'une complir.ation ~ x t r m e et nous m n e ~ t

    pour

    peu qu on

    ls approfondisse, des r e ~ h e r c h e s forf complexes. C'est le cas, par

    exemple,

    de

    la

    thorie transcendentale de

    la

    constitution .d'un

    objet sy.atial, voire

    d

    c e l l ~ d'une

    nature en

    gnral,

    de

    ~ a n i -

    m a l i t ~

    de l humanit en g n r ~ l , de

    la

    culture en gnraL

    T R O I S I ~ M E

    MDITATION

    LES PROBLMES CONSTITUTIFS. VRIT ,ET RALIT.

    23. Prcision du concept de constitution transcertdentale

    par

    l'in.troducUon des notion.s rais()n )) et itraison >>.

    .

    Jusqu ici nous

    avons.

    entendu

    par

    constitution

    p h n o ~ n o l o

    gique ,, la constitution

    d un

    objet intentionnel en- g n ~ a l .

    _Elle

    e ~ P r a s s a i t l ensemble

    cogito-cogitatum

    dans

    toute

    son ampleur.

    Nous allons maintennt

    tenter

    de diffrencier .son domaine s e l o ~

    s . e s . : s t ~ u c t u r e s ,

    p o ~ r

    laborer un concept

    pl

    ls prcis

    de ce que

    noil$

    . appelons constitution. Jusqu ici la questiQn de savoir s il s'agis-

    -

    sait

    d'objets rels

    ou

    irrels, -d'objets poSsibles ou impossib les, ne

    jouait

    aucun_ rle. Or, du fait

    que

    nous nous sommes .abstenu de

    porter un

    jugement sur l'existence .ou l'inexistence

    du

    monde (et

    de b)ute autre o b j e c t i ~ i t donne), nous n'avons pas, par_ l mme,

    abandonn

    cette_

    diffrence. Cette diffrence constitue,

    au

    contraire,

    _ range sous les notions trs gnrales 4 raison>> et d' irraison >>,

    considres comme corrlatives de l'

    tre>>

    et du

    non-tre

    ,

    Ull

    ~ u j e t

    u n i v e r s ~ I la

    phnomnologie.

    Par

    l t 1 r o x : ~ nous

    rduisons

    le .donn rel

    la

    simple intention >> (cogito)

    l'objet inten

    tiOnnel pris purement comme 'tel. C'est cet.objet

    intentionnel

    que

    se -rapportent les prdicats

    cc

    tre et non-tre et

    l e u r s v a r i a n t ~ s

    modales ; ils se

    rapportnt

    non

    des.

    objets

    purs

    et simples, ma1s

    .au sens objectif. A l'intention_(= l'acte) se rapportent les p ~ d i

    cats t?rit (justesse)

    et

    fausset, encore

    qu en

    s ~ n s

    e x t r m e ~

    ment

    large:

    Cesprdicats

    ne

    sont pas

    contenus

    simplement

    comme

    donnes phnomnologiques

    dans les tats ou les o b j e ~ s i . ~ t e n -

    .tionnls eux-mmes

    nanmoins

    ils.

    ont leur

    origine phnomno-

    logique

    > .

    Parmi

    les multiplicits de modes de conscitmce.synth-

    8

    49

  • 7/26/2019 Husserl Meditations Cartesiennes

    28/72

    tiqueme_n_tlis,

    qui

    existent

    pour

    chaque objet de

    n imprrte

    quelle

    catgorie,

    et dont on

    peut tudier la

    structure

    phnomnologique

    typique, on peut faire une distinction. On y- trouve, d'une

    part,

    ,des

    sy'rithses qu i manifes tent

    d une

    manire vidente,-quant

    leur

    sens fi.nal, __;leur conform_it au type de structtire en question par

    l

    mme, onfirment et vrifient l'intentiQn

    ou

    le sens objectif donn;

    l

    y

    en a,

    au

    contraire,

    d autres qui

    l'infirment

    etle dtruisent d,.ne

    faon aussi vidente. Alors,

    corrlativement,

    l'objet de l'intention

    possde le caractre vident d'tre un. objet

    qui

    est ou

    qui

    n'est pas

    )> (c'est--dire

    dont l tre

    est ni, biff . Ces cas de

    synthse sont des i i ~ t e n t i o - n a l i t s d ordre plus lev qi, en dis

    jonction exclusive, divi.F:.P.nt tout le domaine du sens objectif.

    Ce sont

    des actes et des. corre ata de

    la

    ~ a i s o n , , essentiellement

    ralisables

    par

    le moi transcendntal. La.raison n'est pas une facult

    y nt

    le caractre d'un

    f it

    accidentel; eUe.

    n'englob

    pas

    sous sa

    notion des faits accidentels, niais elle est une forme de struture

    "tniverselle et essentielle de la subjectiv.it transcendentille en

    gnral.

    - { Raison renvoie des possibilits de confirmation

    et

    vrifi

    cation, et

    celles-ci,

    en:

    fin compte, renvoient

    l'vidence, que ce

    soit l'vidence acquis e OJl acqurir. Nous avons dj d_parler de