hématome récidivant de la fosse cérébrale postérieure sur syndrome de bernard-soulier (à...

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Société de neurochirurgie de langue franc ¸ aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 261 P-39 Les hématomes intracérébraux disparaissent à l’IRM sous oxygénothérapie T. Gaberel , C. Gakuba , M. Hebert , A. Montagne , V. Agin , M. Rubio , É. Emery , D. Vivien , M. Gauberti Service de neurochirugie, CHU de Caen, Caen, France Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de l’oxygénothérapie normobare (ONB) sur les images IRM pondérées en T2 a des hémor- ragies intra-cérébrales (HIC) Deux modèles différents d’HIC ont été réalisés chez la souris. Des imageries IRM T2 a séquentielles ont ensuite été réalisées sous ONB ou normoxie. L’effet de l’ONB sur l’imagerie IRM de perfusion (PWI), l’imagerie de susceptibilité (SWI), et l’imagerie moléculaire des molécules d’adhésion des cellules vasculaires de type 1 (VCAM- 1) a aussi été évalué après HIC. Enfin, nous avons évalué l’impact fonctionnel de l’ONB après HIC en utilisant un neuroscore, de l’actimétrie et une évaluation de la marche (CatWalk). Nos résultats prouvent clairement que l’oxygénothérapie nor- mobare, même pendant une courte durée (30 minutes), diminue considérablement la sensibilité de l’imagerie IRM pondérée en T2 a pour diagnostiquer une HIC. De plus, nous avons montré que la disparition des HIC à l’IRM pondérée en T2 a peut être utilisée pour améliorer la qualité de l’imagerie de perfusion (PWI), ou pour réaliser de l’imagerie moléculaire après HIC. Il est important de sou- ligner que l’ONB n’a pas d’impact sur le statut comportemental des souris présentant une HIC. Nous apportons une preuve expérimentale que l’oxygénothérapie modifie de fac ¸ on extrêmement importante l’imagerie IRM pon- dérée en T2 a des HIC. Ce phénomène peut être à l’origine d’imprécisions importantes lors de la mesure de volume d’HIC. Mais il peut être également utilisé sans danger pour améliorer la qualité de l’imagerie de perfusion ou l’imagerie moléculaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.115 Communications « Lues sur résumés » LSR-1 Hématome récidivant de la fosse cérébrale postérieure sur syndrome de Bernard-Soulier (à propos d’un cas et revue de la littérature) L. Mahfouf , B.Merouche , K.H. Belhoues , L. Rabia , M. Mehamli , B. Abdennebi Service de neurochirurgie, hôpital Salim-Zemirli, Alger, Algérie La dystrophie thrombocytaire, également appelée syndrome de Bernard-Soulier (SBB), est une pathologie héréditaire, autosomique récessive, de la lignée mégacaryocyte/plaquettes, caractérisée par une tendance aux saignements, des plaquettes sanguines géantes et une numération plaquettaire diminuée. Ce syndrome est extrême- ment rare (environ 100 cas sont retrouvés dans la littérature). Les manifestations cliniques de cette pathologie incluent le purpura, les épistaxis, des saignements gingivaux et des hémorragies. Nous rapportons l’observation d’un petit enfant âgé de 25 mois suivi en pédiatrie pour une thrombopénie constitutionnelle, qui a été vic- time d’un accident domestique ayant occasionné un traumatisme crânien (chute d’une chaise de cuisine) d’apparence bénigne. Huit heures après la chute, le petit a présenté un état de somnolence avec deux épisodes de vomissements. L’examen tomodensitomé- trique réalisé dans le cadre de l’urgence a retrouvé un volumineux hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure. L’enfant a été opéré en urgence. Les suites opératoires étaient simples. Un contrôle scannographique en post-opératoire immé- diat n’a montré aucune collection hématique extradurale au niveau de la fosse cérébrale postérieure. Une sortie a été décidée avec quelques consignes de surveillance à domicile. Vingt jours après le geste opératoire, la même symptomatologie clinique qu’en pré- opératoire a alarmé les parents du petit. La récidive de l’hématome a été notée. Un second geste opératoire s’est imposé. La plupart des publications concernant l’hématome extradural du petit enfant portent sur un nombre limité, voire des cas isolés. Seulement 2 cas d’hématome extradural sur syndrome de Bernard- Soulier ont été retrouvés dans la littérature. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.116 LSR-2 Abord inter-lamaire mini-invasif robotisé : une étude cadavérique M. Lefranc , J. Peltier , A. Fichten , C. Desenclos , P. Toussaint , D. Le Gars Service de neurochirurgie, CHU d’Amiens, Amiens, France Le traitement chirurgical des hernies discales lombaires fait l’objet de nombreux développements. Les voies mini-invasives sont de plus en plus utilisées. Cependant, à notre connaissance, aucune équipe n’utilise des technologies robotisées dans la prise en charge des pathologies discales lombaires. Nous présentons une étude cadavérique d’abord mini-invasif lombaire inter-lamaire robotisée (Medtech, France). La chirurgie consiste en la réalisation d’une imagerie préopératoire (scanner ou clichés 2D). Le recalage est réalisé à l’aide d’une mire portée par le robot et reconnue sur l’imagerie. Une planification de l’abord est réalisée sur la console du robot. Le bras du robot va permettre de positionner, dans un premier temps, de manière optimale, l’écarteur mini-invasif. Le bras du robot portera ensuite un endoscope rigide apportant la vision des structures anatomiques en profondeur et la lumière. Les mouvements du rachis sont pris en considération par le robot qui suit en continu les mouvements du rachis. Deux sessions cadavériques ont été réalisées. Dans les deux cas, l’abord inter-lamaire a été réalisé sans difficulté. La taille des inci- sions ne dépassait pas 2 cm. Aucune lésion radiculaire ni ouverture du sac dural n’ont été réalisées. Par deux fois, une dissectomie a été possible. La vision des structures anatomiques était excellente, le retour sur image (navigation) permettait de se retrouver facilement dans l’environnement anatomique. Un abord mini-invasif robotisé est réalisable chez l’homme. Les avantages sont ergonomiques ; le retour par navigation des ins- truments permet, en outre, de se repérer facilement et limite de manière significative la courbe d’apprentissage. Une étude clinique chez l’homme devrait être réalisée pour confirmer ces résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.117 LSR-3 Rôle de l’infiltration péridurale dans le traitement des sténoses lombaires M. El Hajj Moussa , G. Nohra , E. Dagher , S. Chamandi , Z. Khoury , J.-C. Lahoud Centre Hospitalier Universitaire Notre-Dame-des-Secours, faculté de médecine et des sciences médicales, université Saint-Esprit de Kaslik, Jbeil, Liban La sténose lombaire est fréquente chez le sujet âgé ; le traite- ment médical est souvent décevant. La chirurgie reste le traitement de choix. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité de l’infiltration péridurale dans le traitement des sténoses lombaires. Notre série comporte 60 malades souffrant d’une sténose lom- baire ayant rec ¸ u un traitement médical pour 6 semaines sans

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Page 1: Hématome récidivant de la fosse cérébrale postérieure sur syndrome de Bernard-Soulier (à propos d’un cas et revue de la littérature)

Société de neurochirurgie de langue francaise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 261

P-39Les hématomes intracérébrauxdisparaissent à l’IRM sousoxygénothérapieT. Gaberel , C. Gakuba , M. Hebert , A. Montagne ,V. Agin , M. Rubio , É. Emery , D. Vivien ,M. GaubertiService de neurochirugie, CHU de Caen, Caen, France

Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de l’oxygénothérapienormobare (ONB) sur les images IRM pondérées en T2a des hémor-ragies intra-cérébrales (HIC)Deux modèles différents d’HIC ont été réalisés chez la souris. Desimageries IRM T2a séquentielles ont ensuite été réalisées sous ONBou normoxie. L’effet de l’ONB sur l’imagerie IRM de perfusion (PWI),l’imagerie de susceptibilité (SWI), et l’imagerie moléculaire desmolécules d’adhésion des cellules vasculaires de type 1 (VCAM-1) a aussi été évalué après HIC. Enfin, nous avons évalué l’impactfonctionnel de l’ONB après HIC en utilisant un neuroscore, del’actimétrie et une évaluation de la marche (CatWalk).Nos résultats prouvent clairement que l’oxygénothérapie nor-mobare, même pendant une courte durée (30 minutes), diminueconsidérablement la sensibilité de l’imagerie IRM pondérée en T2a

pour diagnostiquer une HIC. De plus, nous avons montré que ladisparition des HIC à l’IRM pondérée en T2a peut être utiliséepour améliorer la qualité de l’imagerie de perfusion (PWI), ou pourréaliser de l’imagerie moléculaire après HIC. Il est important de sou-ligner que l’ONB n’a pas d’impact sur le statut comportemental dessouris présentant une HIC.Nous apportons une preuve expérimentale que l’oxygénothérapiemodifie de facon extrêmement importante l’imagerie IRM pon-dérée en T2a des HIC. Ce phénomène peut être à l’origined’imprécisions importantes lors de la mesure de volume d’HIC. Maisil peut être également utilisé sans danger pour améliorer la qualitéde l’imagerie de perfusion ou l’imagerie moléculaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.115

Communications « Lues sur résumés »

LSR-1Hématome récidivant de la fossecérébrale postérieure sur syndromede Bernard-Soulier (à propos d’un caset revue de la littérature)L. Mahfouf , B.Merouche , K.H. Belhoues , L. Rabia ,M. Mehamli , B. AbdennebiService de neurochirurgie, hôpital Salim-Zemirli, Alger, Algérie

La dystrophie thrombocytaire, également appelée syndrome deBernard-Soulier (SBB), est une pathologie héréditaire, autosomiquerécessive, de la lignée mégacaryocyte/plaquettes, caractérisée parune tendance aux saignements, des plaquettes sanguines géantes etune numération plaquettaire diminuée. Ce syndrome est extrême-ment rare (environ 100 cas sont retrouvés dans la littérature). Lesmanifestations cliniques de cette pathologie incluent le purpura,les épistaxis, des saignements gingivaux et des hémorragies.Nous rapportons l’observation d’un petit enfant âgé de 25 mois suivien pédiatrie pour une thrombopénie constitutionnelle, qui a été vic-time d’un accident domestique ayant occasionné un traumatismecrânien (chute d’une chaise de cuisine) d’apparence bénigne. Huitheures après la chute, le petit a présenté un état de somnolenceavec deux épisodes de vomissements. L’examen tomodensitomé-trique réalisé dans le cadre de l’urgence a retrouvé un volumineuxhématome extradural de la fosse cérébrale postérieure.

L’enfant a été opéré en urgence. Les suites opératoires étaientsimples. Un contrôle scannographique en post-opératoire immé-diat n’a montré aucune collection hématique extradurale au niveaude la fosse cérébrale postérieure. Une sortie a été décidée avecquelques consignes de surveillance à domicile. Vingt jours aprèsle geste opératoire, la même symptomatologie clinique qu’en pré-opératoire a alarmé les parents du petit. La récidive de l’hématomea été notée. Un second geste opératoire s’est imposé.La plupart des publications concernant l’hématome extradural dupetit enfant portent sur un nombre limité, voire des cas isolés.Seulement 2 cas d’hématome extradural sur syndrome de Bernard-Soulier ont été retrouvés dans la littérature.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.116

LSR-2Abord inter-lamaire mini-invasifrobotisé : une étude cadavériqueM. Lefranc , J. Peltier , A. Fichten , C. Desenclos ,P. Toussaint , D. Le GarsService de neurochirurgie, CHU d’Amiens, Amiens, France

Le traitement chirurgical des hernies discales lombaires fait l’objetde nombreux développements. Les voies mini-invasives sont deplus en plus utilisées. Cependant, à notre connaissance, aucuneéquipe n’utilise des technologies robotisées dans la prise en chargedes pathologies discales lombaires. Nous présentons une étudecadavérique d’abord mini-invasif lombaire inter-lamaire robotisée(Medtech, France).La chirurgie consiste en la réalisation d’une imagerie préopératoire(scanner ou clichés 2D). Le recalage est réalisé à l’aide d’une mireportée par le robot et reconnue sur l’imagerie. Une planificationde l’abord est réalisée sur la console du robot. Le bras du robotva permettre de positionner, dans un premier temps, de manièreoptimale, l’écarteur mini-invasif. Le bras du robot portera ensuiteun endoscope rigide apportant la vision des structures anatomiquesen profondeur et la lumière. Les mouvements du rachis sont prisen considération par le robot qui suit en continu les mouvementsdu rachis.Deux sessions cadavériques ont été réalisées. Dans les deux cas,l’abord inter-lamaire a été réalisé sans difficulté. La taille des inci-sions ne dépassait pas 2 cm. Aucune lésion radiculaire ni ouverturedu sac dural n’ont été réalisées. Par deux fois, une dissectomie a étépossible. La vision des structures anatomiques était excellente, leretour sur image (navigation) permettait de se retrouver facilementdans l’environnement anatomique.Un abord mini-invasif robotisé est réalisable chez l’homme. Lesavantages sont ergonomiques ; le retour par navigation des ins-truments permet, en outre, de se repérer facilement et limite demanière significative la courbe d’apprentissage. Une étude cliniquechez l’homme devrait être réalisée pour confirmer ces résultats.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.117

LSR-3Rôle de l’infiltration péridurale dansle traitement des sténoses lombairesM. El Hajj Moussa , G. Nohra , E. Dagher ,S. Chamandi , Z. Khoury , J.-C. LahoudCentre Hospitalier Universitaire Notre-Dame-des-Secours, faculté demédecine et des sciences médicales, université Saint-Esprit de Kaslik,Jbeil, Liban

La sténose lombaire est fréquente chez le sujet âgé ; le traite-ment médical est souvent décevant. La chirurgie reste le traitementde choix. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité del’infiltration péridurale dans le traitement des sténoses lombaires.Notre série comporte 60 malades souffrant d’une sténose lom-baire ayant recu un traitement médical pour 6 semaines sans