hamartochondrome intrabronchique à propos d’un cas

2
A60 17 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1 er au dimanche 3 février 2013 Conclusion.— Il ressort de cette étude la fréquence de la conjonc- tivite chez les patients allergiques ainsi que l’association rhinite et conjonctivite. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.192 PO02 — autres cas cliniques 167 Diagnostic différentiel d’un asthme sévère : le mesénchymome trachéal E. Monge a , X. Dhalluin a , F. Pontana b , C. Delattre c , C. Fournier a a Pneumologie, Lille, France b Radiologie, Lille, France c Anatomopathologie, Lille, France Le mésenchymome est une forme rare de tumeur. Elle est le plus souvent bénigne contenant deux ou plus de deux éléments mésen- chymateux et siège le plus souvent au niveau rénal. Cette tumeur touche exceptionnellement le médiastin. Nous rapportons un cas de mésenchymome trachéal simulant un asthme. Il s’agit d’un homme de 49 ans, sans antécédent. La dys- pnée apparaît à l’âge de 40 ans. Un diagnostic d’asthme est posé, le bilan étiologique conclu à un asthme non allergique. Il va bénéficier de traitement par corticoïdes inhalés et oraux puis par omalizu- mab. Il nous est adressé devant l’absence de réponse au traitement. Cliniquement, la dyspnée est majeure, continue, très invalidante. L’auscultation retrouve des sibilants aux deux temps. Les épreuves fonctionnelles respiratoires objectivent un trouble ventilatoire obs- tructif réversible associé à une restriction. Le scanner thoracique met en évidence une tumeur trachéale obstruant 90 % de celle-ci. L’exérèse effectuée sous bronchoscopie rigide permet une désobs- truction complète de la trachée. L’examen anatomopathologique de la tumeur conclu à un mésenchymome bénin. Les examens réali- sés un mois après l’intervention montrent une disparition du trouble ventilatoire obstructif sans pathologie sous jacente. Le mésenchymome est un type de tumeur rarement décrit en intra- trachéal. Cette observation rappelle que le diagnostic de pathologie respiratoire associée à des sibilants n’est jamais évident. Un scan- ner thoracique devrait toujours être pratiqué devant un asthme sans étiologie retrouvé et ne répondant pas au traitement par corticoïde. Bien que la réversibilité aux bêta2mimétiques reste à la base du diagnostique d’asthme, elle peut parfois être mise en défaut. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.193 168 Hamartochondrome intrabronchique à propos d’un cas Y. Benbetka , K. Khenouf , A. Fissah , S. Taright , R. Amrane Service de pneumologie, CHU Lamine Debaghine, Alger, Algérie Hamartochondrome est une tumeur mésenchymateuse bénigne qui atteint deux à trois fois l’homme que la femme, et se développe souvent en juxta bronchique. La forme intrabronchique est excep- tionnelle. Un homme de 61 ans, faisait des crises de dyspnée aiguë. La radio- graphie et la TDM thoracique ont montré une atélectasie avec bourgeon endobronchique, la bronchoscopie révélait un bourgeon a l’entrée de la BSG, faute de fibroscopie interventionnelle, le malade a été opéré, et l’anatomopathologie a conclu à un hamartochon- drome. La symptomatologie dépend du degré d’obstruction, le diagnostic précoce est indispensable et les moyens thérapeutiques les moins invasifs sont recommandés. La mise en jeu du pronostic vitale du malade a motivé le geste chirurgicale d’urgence qui a levé l’obstacle.

Upload: r

Post on 05-Jan-2017

254 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Hamartochondrome intrabronchique à propos d’un cas

A angu

Ctc

h

P

1DmEa

b

c

LsctNapbdmCLftm

LtdsvLtrnéBd

h

1HcY

HastUgblad

60 17e Congrès de pneumologie de l

onclusion.— Il ressort de cette étude la fréquence de la conjonc-ivite chez les patients allergiques ainsi que l’association rhinite etonjonctivite.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.192

O02 — autres cas cliniques

67iagnostic différentiel d’un asthme sévère : leesénchymome trachéal

. Monge a, X. Dhalluin a, F. Pontana b, C. Delattre c, C. Fournier a

Pneumologie, Lille, FranceRadiologie, Lille, FranceAnatomopathologie, Lille, France

e mésenchymome est une forme rare de tumeur. Elle est le plusouvent bénigne contenant deux ou plus de deux éléments mésen-hymateux et siège le plus souvent au niveau rénal. Cette tumeurouche exceptionnellement le médiastin.ous rapportons un cas de mésenchymome trachéal simulant unsthme. Il s’agit d’un homme de 49 ans, sans antécédent. La dys-née apparaît à l’âge de 40 ans. Un diagnostic d’asthme est posé, leilan étiologique conclu à un asthme non allergique. Il va bénéficiere traitement par corticoïdes inhalés et oraux puis par omalizu-ab. Il nous est adressé devant l’absence de réponse au traitement.liniquement, la dyspnée est majeure, continue, très invalidante.

’auscultation retrouve des sibilants aux deux temps. Les épreuvesonctionnelles respiratoires objectivent un trouble ventilatoire obs-ructif réversible associé à une restriction. Le scanner thoraciqueet en évidence une tumeur trachéale obstruant 90 % de celle-ci.

LpiLc

e francaise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013

’exérèse effectuée sous bronchoscopie rigide permet une désobs-ruction complète de la trachée. L’examen anatomopathologiquee la tumeur conclu à un mésenchymome bénin. Les examens réali-és un mois après l’intervention montrent une disparition du troubleentilatoire obstructif sans pathologie sous jacente.e mésenchymome est un type de tumeur rarement décrit en intra-rachéal. Cette observation rappelle que le diagnostic de pathologieespiratoire associée à des sibilants n’est jamais évident. Un scan-er thoracique devrait toujours être pratiqué devant un asthme sanstiologie retrouvé et ne répondant pas au traitement par corticoïde.ien que la réversibilité aux bêta2mimétiques reste à la base duiagnostique d’asthme, elle peut parfois être mise en défaut.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.193

68amartochondrome intrabronchique à propos d’unas. Benbetka , K. Khenouf , A. Fissah , S. Taright , R. Amrane

Service de pneumologie, CHU Lamine Debaghine, Alger, Algérie

amartochondrome est une tumeur mésenchymateuse bénigne quitteint deux à trois fois l’homme que la femme, et se développeouvent en juxta bronchique. La forme intrabronchique est excep-ionnelle.n homme de 61 ans, faisait des crises de dyspnée aiguë. La radio-raphie et la TDM thoracique ont montré une atélectasie avecourgeon endobronchique, la bronchoscopie révélait un bourgeon a’entrée de la BSG, faute de fibroscopie interventionnelle, le malade

été opéré, et l’anatomopathologie a conclu à un hamartochon-rome.a symptomatologie dépend du degré d’obstruction, le diagnosticrécoce est indispensable et les moyens thérapeutiques les moinsnvasifs sont recommandés.a mise en jeu du pronostic vitale du malade a motivé le gestehirurgicale d’urgence qui a levé l’obstacle.

Page 2: Hamartochondrome intrabronchique à propos d’un cas

A61

ecLlegpr

h

1DcI

Lmrcdc

Affiches scientifiques

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.194

169La néoplasie endocrinienne multiple de type 1(NEM1) ou syndrome de WermerS. Souilah , F.Z. El Allia , Y. Benbetka , A. Fissah , S. Taright ,R. AmraneService de pneumologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

La NEM1 est un syndrome héréditaire à transmission autosomiquedominante lié aux mutations d’un gène dénommé MEN1 et situésur le chromosome 11. Cette maladie génétique prédispose audéveloppement de lésions hyperplasiques et tumorales des glandesendocrines. Qu’il s’agisse de formes sporadiques ou familiales, lediagnostic de NEM1 doit être évoqué chez tout patient présentantau moins deux des cinq lésions majeures (hyperparathyroïdisme,atteinte pancréatique endocrinienne, hypophysaire, surrénalienne,thymique et bronchique).Nous rapportons un cas de NEM1 de présentation inhabituelle révélépar l’atteinte la moins fréquente : l’atteinte bronchique. Il s’agitd’une femme de 36 ans non fumeuse aux antécédents de nodulethyroïdien colloïde, hospitalisée pour exploration d’une opacité dulobe pulmonaire inférieur gauche. Le diagnostic de tumeur neu-roendocrine à grandes cellules était posé après biopsie d’une lésionendobronchique et exérèse chirurgicale, une chimioradiothérapie

adjuvante avait permis une rémission de sept mois.Dans les mois suivants, la patiente avait présenté un ensemble desymptômes pelviens et digestifs (sans signes d’hypersécrétion hor-monale) ayant permis de diagnostiquer des tumeurs pancréatique

pNpt

t ovarienne gauche, l’analyse des pièces opératoires après exérèseoncluait à une prolifération maligne de type neuroendocrine.e diagnostic de NEM1 est confirmé cliniquement devant’association de deux atteintes cardinales (pancréas et bronches)n plus des atteintes mineures (thyroïde et ovaire), la confirmationénétique n’a pu être réalisée du fait du décès précoce de laatiente, l’enquête familiale visant à déterminer les sujets àisque en vu d’un suivi est en cours.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.195

70RESS syndrome du à l’allopurinol : à propos d’unas

. Khouaja , H. GhediraPavillon 1, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie

e DRESS syndrome (Drug Reaction with Eosinophilia and syste-ic symptoms) est une réaction d’hypersensibilité médicamenteuse

etardée, rare mais sévère. Elle est caractérisée par une éruptionutanée généralisée, une fièvre élevée, une poly adénopathie etes troubles hématologiques. Il peut s’y associer une atteinte vis-érale (hépatique, rénale, cardiaque ou pulmonaire) menacant le

ronostic vital.ous présentons le cas d’un DRESS syndrome survenu chez unatient de 43 ans, allergique à la pénicilline, et traité pour uneuberculose pulmonaire.