gustave flaubert et madame bovary

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GUSTAVE FLAUBERT Sabrina Muñoz

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Page 1: Gustave flaubert  et  madame bovary

GUSTAVE FLAUBERT

Sabrina Muñoz

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BIOGRAPHIE

• Il est né à Rouen en décembre 1821, fils du chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen.

• Après le baccalauréat, il commence des études de droit.

• En 1844, il y renonce en raison d’une maladie nerveuse et s’installe à Croisset en 1846. Il mène alors une vie de solitaire mais habite régulièrement à Paris où il retrouve Louise Colet

• En 1849, il voyage en Orient.

• À son retour, il commence à écrire Madame Bovary (1857)

• Il est poursuivi pour atteinte aux bonnes mœurs, mais il est finalement acquitté.

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• Après la publication de "Salammbô" (1862), il fréquente les écrivains célèbres de Paris, Les Goncourt, Sainte-Beuve, Théophile Gauthier, George Sand... La critique de "L'Education sentimentale", ouvrage auquel il a consacré sept ans et qu'il publie en 1869, est très mauvaise

• Epuisé, dépité de tout et harcelé par les difficultés financières, il meurt subitement d'une hémorragie cérébrale, avant d'avoir pu finir "Bouvard et Pécuchet".

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POINT DE VUE LITTÉRAIRE

Auteur profondément pessimiste qui se situe à la charnière du romantisme et du réalisme.

Gustave Flaubert introduit la religion dans ses romans comme un des éléments constitutifs de la société méritant un examen satirique dans son analyse du

ridicule, des abus et des préjugés de son époque

il décrit la réalité avec la plus grande objectivité et une

précision presque scientifique.

Opposé aux dogmes et aux idôles, libre penseur, voire

anticlérical, il n'apparaît cependant pas complètement

hostile à la religion dans laquelle il voit un facteur d'ordre.

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ŒUVRES PRINCIPALES DE FLAUBERT: SALAMMBO

Las d'attendre d'être payés, les mercenaires qui ont combattu Rome pour le compte de Carthage se sont révoltés. L'un, Mâtho, réussit à s'introduire dans le temple de la ville, et à voler le voile sacré de la déesse lunaire Tanit. Pour se sauver, Carthage fait appel à Hamilcar, mais il est vaincu par les insurgés, rejoints par le Numide Narr'Havas.

Sur les conseils du grand prêtre, Salammbô, la fille d'Hamilcar, se rend au camp des mercenaires et se donne à Mâtho, qui lui restitue le voile de Tanit.

Dès ce moment le sort des armes tourne, mais la ville est maintenant privée d'eau, Mâtho ayant saboté l'aqueduc. La pluie ne tombera qu'après un sacrifice d'enfants, immolés au dieu Moloch.

Hamilcar, appuyé par Narr'Havas, qui a rejoint le camp de Carthage et s'est vu promettre Salammbô, accule ses ennemis dans le défilé de la Hache, où ils mourront de faim. Mathô, capturé, est torturé et Salammbô meurt à la vue de son supplice.

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http://www.youtube.com/watch?v=8YdwU4ZR3rE

http://www.slideshare.net/jydupuis/flaubert-bovary

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HISTOIRECharles Bovary, fait la rencontre d'une jeune femme, Emma Rouault, élevée dans un couvent. Après la mort de sa femme, il hérite de la fortune. Emma épouse Charles, après avoir été convaincue par son père. Elle se prend à rêver d'une vie en adéquation avec ses aspirations naïves de jeune fille grâce à son mariage.

Mais sa vie en couple dégénère rapidement pour devenir insipide et monotone. Arrive le bal donné au château de la Vaubyessard, qui marque une étape déterminante dans la vie d'Emma, lui laissant entrevoir les charmes tentateurs d'une vie privilégiée dont elle rêve.

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Emma s'ennuie et sombre dans la dépression tandis que Charles part à Yonville, alors qu’elle est enceinte. Emma n'en reste pas moins écœurée par son mari, qui semble ne pas comprendre ses préoccupations. Elle va se laisser séduire, par Rodolphe. Il se lassera vite du romantisme de la jeune femme. C'est après être tombée malade, à la suite du départ de Rodolphe, qu'elle revoit Léon à un spectacle. Cette deuxième liaison l'entraînera fréquemment à Rouen et l'obligera à des dépenses excessives.

Menacée par une saisie de ses biens et plus seule que jamais, Emma se suicide en absorbant de l’arsenic. Charles découvrira plus tard les lettres échangées avec ses amants. Il finit par mourir de chagrin après lui avoir toutefois pardonné.

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ANALYSE

Madame Bovary recèle des aspects réalistes et des aspects romantiques, comme l’œuvre de Flaubert, qui oscille elle-même sans cesse de la grisaille à la couleur, de la terne réalité aux fastes de l’imagination

L’auteur des se situe exactement à la charnière de son siècle, héritant du mal du siècle romantique, cette difficulté à vivre dans un monde borné, il annonce le spleen baudelairien et l’incapacité à s’accommoder d’une existence qui brime l’idéal.

Madame Bovary a été profondément influencé par Don Quichote, de Cervantes. Flaubert, pendant qu'il écrivait le roman, s'exclama : « Je retrouve toutes mes origines dans le livre que je savais par cœur avant de savoir lire, Don Quichotte ».

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Thèmes:

La bêtise.

L'échec et l'ennui.

L'auteur dans son œuvre, les rapports de la vie et de l'invention.

La variation du point de vue.

L'influence des lectures.

Lucidité et illusion dans le rapport au monde.

Axe principal de lecture:

Un roman de l'Ironie. L'Ironie est présente sous plusieurs formes dans le roman : satire sociale, mais aussi remise en question du langage. Elle révèle une posture du romancier en face de l'art et de la vie. 5 années d'écriture.

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Le personnage d'Emma.

Le plus souvent, elle est décrite à travers le regard d'un personnage. C'est la chevelure d'Emma qui est son attribut de féminité : elle change en fonction de ses états d'âme. Bandeau lorsqu'elle est sage « anneaux noirs » de sa chevelure lorsqu'elle se veut sensuelle.

Elle a été éduquée au couvent des Ursulines de Rouen. C'est là que son imagination s'enflamme à la lecture des livres romantiques. Mais elle ne retient aucune discipline, elle est «de « tempérament plus sentimental qu'artiste ». A sa sortie du couvent, elle a pris la campagne en dégoût. Elle épouse le premier prétendant qu'on lui présente, croyant éprouver de l'amour.

Tout le développement du roman est dans cette situation initiale : une jeune fille rêveuse, sans réelle formation intellectuelle ou morale, exaltée par des lectures qu'elle comprend mal, et qui épouse un médiocre destiné à une vie médiocre.

Sous cet angle, on peut penser que Madame Bovary est un roman d'apprentissage.

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Insatisfaction et désillusion : le bovarysme.

Emma balance entre idéal et médiocrité quotidienne. Même dans ses relations adultères avec Rodolphe et Léon, Emma finit par retrouver les mêmes déceptions que dans le mariage. La répétition des désillusions accroît le sentiment d'échec. Emma ne croit pas pouvoir trouver le bonheur dans la réalité. Elle n'accorde d'intérêt quaux êtres de fiction.

Le drame d'Emma c'est de se faire toujours des illusions sur elle-même, ses sentiments, de croire qu'elle vit des sentiments qu'elle n'éprouve pas.

Elle se conçoit toujours autre qu'elle n'est: c'est ce qu'on nommera le bovarysme.

Finalement, la seule véritable expérience authentique que vivra Emma, c'est celle du suicide. Il lui aura fallu affronter l'épreuve de la mort pour rencontrer l'authenticité.

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Style et choix narratifs.

La description expressive est particulièrement utilisée : Flaubert n'hésite pas à décrire plusieurs fois le même lieu, vu par des personnages différents, dans des circonstances différentes. Cette description apporte un puissant soutien à l'analyse psychologique : une correspondance étroite s'établit entre les sentiments de l'héroïne et la représentation de l'espace qu'elle a sous les yeux.

Par exemple, le sommeil des choses, les cloportes qui se traînent, la statue abîmée, tout se métamorphose en son équivalent subjectif : les déceptions, les découragements, l'ennui. A la dégradation du monde correspond la dégradation psychologique.

Flaubert privilégie le discours indirect libre pour traduire la pensée et la psychologie de ses personnages.

Le discours indirect libre se reconnaît surtout par le contexte. Pas de verbe introducteur, pas de marque de subordination ( ni « que » ni « si » ), respect de la concordance des temps, mais maintien de la ponctuation et marques de modalisation ( présence du jugement du narrateur ) par le biais de certains termes : adverbes, adjectifs.

Le discours indirect libre exprime un contenu de pensée du personnage et permet au lecteur de se sentir au plus près des pensées du personnage, créant ainsi un « effet de réel ».

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Portée ironique du texte.

Nous savons cependant que ce propos est rapporté par un narrateur qui ne peut considérer Rodolphe comme un être « bon et généreux ». C'est de ce décalage entre ce que dit et pense le personnage, et la vision du monde du narrateur, que naît la portée ironique du discours rapporté.

C'est la grande force du discours indirect libre : il permet de se situer en tant que lecteur, à la fois dans et à l'extérieur du personnage, de percevoir l'enthousiasme d'Emma, mais aussi na naïveté. La subjectivité envahit la narration.

Polyphonie du texte.

Le style flaubertien se caractérise également par la multiplication des voix narratives. L'unité du sujet parlant est mise en cause, annonçant les grandes orientations narratives du 20e siècle. On ne sait parfois à qui attribuer les remarques, les jugements, les commentaires.

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L'impersonnalité.

Flaubert s'est voulu absent de son libre : « Nul lyrisme, pas de réflexion, personnalité de l'auteur absente » ( correspondance ).

Tout objet peut être digne d'écriture. « L'auteur dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l'univers, présent partout, visible nulle part »

Ce désir d'impersonnalité de Flaubert provient de sa méfiance à l'égard du romantisme. Mais la véritable motivation de Flaubert, c'est de viser à l'universel : pour toucher à une généralité plus grande, il faut dépouiller l'expression de ce qu'elle a de trop personnel. « Pas de monstre, pas de héros ».

Par ailleurs, Flaubert répugnait à appartenir à une « école » littéraire : il n'aimait pas les étiquettes, c'est pourquoi il s'est défendu d'appartenir à un quelconque mouvement.

Le caractère visionnaire du style de Flaubert dans Madame Bovary contribue à faire de ce roman une œuvre capitale et fondatrice dont se réclameront nombre de romanciers.