guide des sols des terrains de football, rugby

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Guide des sols des terrains de football, rugby, hockey sur gazon, baseball, football américain et athlétisme ANDES ANDES FFF FFF FFR FFR FFH FFH FFBSC FFBSC FFFA FFFA FFA FFA F2S F2S ANDES • FFF • FFR • FFH • FFBSC • FFFA • FFA • F2S

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Page 1: Guide des sols des terrains de football, rugby

Guide des sols des terrains de football, rugby, hockey sur gazon, baseball,

football américain et athlétisme

ANDESANDES • FFF FFF • FFR FFR • FFHFFH • FFBSCFFBSC • FFFA FFFA • FFA FFA • F2SF2SANDES • FFF • FFR • FFH • FFBSC • FFFA • FFA • F2S

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Marcel RETAILLEAU, Président du Groupe de Travail

Equipements du CNOSFremercie toutes les personnes

qui ont participé à la réalisationde cet ouvrage.

En particulier, le rédacteur : Bernard Silliau

Ainsi que par ordre alphabétique :

Afnor Marie Solange Bureau

AndesMichel Mazeran

Cyril Cloup

CNOSFDenis Cheminade

Séverine NielChantal Ruelle

FF AthlétismeDidier Feuilloley

Michel Melet

FF BaseballEric Elsensohn

Guillaume Coste

FF FootballFrançois PratDaniel Girard

Auguste Tosan

FF Football américainThierry Soler

FF Hockey sur GazonStéphane DelesalleMicheline Courjeau

Gilles Thomas

FF de RugbyGuy Piera

Jean Paul Detrez

F2SEric Boulet

Franck ChouvetFrancis Guisse

Jean Pierre LeboucherMichel Raviart

MJSVAFrançois Vigneau

Nous remercions également tousles sportifs (joueurs, entraîneurs,présidents de Club) qui ont acceptéde répondre aux enquêtes de satis-faction, ainsi que les élus et res-ponsables qui ont répondu à l'en-quête de l'Andes sur le coût desterrains.Le contenu de cet ouvrage est éta-bli à partir des documents fédérauxexistants. Il est à jour à la date depublication.Des évolutions étantsusceptibles d’intervenir, il estconseillé de se rapprocher desfédérations concernées.

RemerciementsHenri SERANDOUR

Président duComité National

Olympique du Sport FrançaisMembre du CIO

EditoLes sports collectifs de grands ter-rains : football, rugby, hockey surgazon, baseball, football améri-cain, ainsi que l’athlétisme bénéfi-cient des évolutions technolo-giques. Ainsi les terrains synthé-tiques dernière génération sontvenus apporter une alternativenouvelle aux pelouses et aux ter-rains stabilisés. Ces nouvelles sur-faces avec granulats d’élastomère,très appréciées par les footbal-leurs, et maintenant les rugbymen,se révèlent impropres à la pratiquedu hockey sur gazon qui a besoind’une moquette traditionnelle à« poil ras ». Ce qui constitue unprogrès pour les uns, devient unepénalité pour les autres !

Dès septembre 2004, la fédérationfrançaise de hockey sur gazon m’afait part des difficultés qu’elle ren-contrait suite à la généralisationdes terrains synthétiques « à poilslongs ». J’ai donc demandé àMarcel Retailleau, président dugroupe de travail équipements duCnosf, de proposer, avec l’en-semble de ces fédérations, uneréponse à cette situation. Il s’estentouré de la collaboration de

l’Association nationale des élus dusport (Andes), de la Fédération dessols sportifs (F2S) et du Ministèredes sports de la jeunesse et de lavie associative.Le Guide « Monsieur le maire :choisissez votre terrain de grandsjeux » est le fruit de leurs travaux. Ils’adresse à vous, maires et élusmunicipaux, fonctionnaires territo-riaux car c’est à vous que revient ladécision de planifier la constructionde ces équipements. Pour vous per-mettre de faire les bons choix, nousavons souhaité, dans cet ouvrage,vous donner l’information la pluscomplète et la plus récente pos-sible. Cette information comprendnaturellement l’expression desbesoins exprimés par les fédéra-tions. Nous abordons égalementtoutes les étapes de votre projet,de l’idée initiale jusqu’à la récep-tion des travaux, pour vous signalertous les pièges à éviter et vousaider à disposer, au final, de l’ins-tallation que vous avez comman-dée !

Je remercie particulièrement lerédacteur, Bernard Silliau, et tousceux qui ont contribué à sa réalisa-tion, notamment la revue « Terrainsde Sports », qui relaie cette infor-mation dans ses colonnes.Nous espérons que cette brochured’informations contribuera à amé-liorer la compréhension des projetssportifs et des contraintes de cha-cun et, au final, débouchera sur deséquipements mieux adaptés auxbesoins de tous.

Edité par Éditions Sports Loisirs. • SARL d’édition de presse au capital de 3049 euros • ISBN: 2-9526440-0-4 • Prix : 19 € TTC5 chemin du Jubin - 69570 Dardilly - Tél. 0478800405 - Fax 0478800707Gérant, directeur de la publication: Érick Roizard • Rédacteur en chef : Martine Meunier Ouvrage réalisé sous la direction de Louis Roizard, en collaboration avec Bernard Silliau, le CNOSF, et les fédérations Imprimerie CHIRAT 744, rue de Ste Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue En aucun cas l’éditeur ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressan-te qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme.Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publica-tion, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réser-vées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractèrescientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal enson article 425).

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Première étape Concertation et réflexion…Tout un programme !

P5 - IntroductionP 6 - Le programme :

besoins et ressourcesP 8 - Gazon, stabilisé, synthétique

Que choisir ?P 10 - Faisons les comptes !P 10 - Les erreurs

les plus courantes à éviter

Deuxième étape La conception du projetet le dossier d’appel d’offres

P 11 - Premier choix :le « scribe » ou maîtred’œuvre

P 12- Le maître d’œuvre et la conception

P 13 - Le maître d’œuvre et les travaux

P 14 - Les autres interlocuteursP 15 - Gazon,synthétique,

stabilisé : Soyons précis !P 16 - Quels critères

de choix retenir ?P 17 - Les erreurs

les plus courantes à éviter

Les besoins des utilisateursP 18 - L’athlétisme,P 21 - Le baseball,P 25 - Le football,P 29 - Le football américain,P 32 - Le hockey sur gazon,P 36 - Le rugby.

Troisième étape Choisir les entreprises puis l’offre

P 40 - Choisir les entreprisesP 42 - Sélection de l’offreP 43 - Les erreurs les plus

courantes à éviter

Quatrième étape Réaliser les travaux

P 44 - Les contrôles internesP 45 - Les contrôles externesP 45 - La réception des travaux

Cinquième étape Utilisation et entretien

P 46 - UtilisationP 47 - Entretien, maintenanceP 47 - Gestion de l’entretien

Les annexes

P 50 Annexe ITableau de classement dessurfaces en fonction dessports et des niveaux de jeu

P 55 Annexe IILe coût d’un terrain

P 58 Annexe III Les marchés publics

P 60 Annexe IVLe développement durable

P 63 Annexe VLes adresses utiles

Chaque discipline, nouvelle ou tradi-tionnelle, a ses exigences, ses ambi-tions plus ou moins fondées. Chacunveut pouvoir disposer à sa guise deson « rectangle vert ».Il faut choisir et décider de ce qui estacceptable pour tous. Monsieur le maire, vous êtes lemaître d’ouvrage et l’article 5 duCode des marchés publics précisequ’il vous revient la mission de« définir, avec précision, la nature etl’étendue des besoins à satisfaire »,c’est la programmation.Vous pouvez faire appel à un « pro-grammiste », c’est son métier. Si saprésence est indispensable pour lesgrosses opérations, elle n’est pashabituelle pour la construction ou larénovation d’un terrain de grandsjeux. Très souvent, il vous revient latâche de programmer. Il faut com-mencer par recenser les acteurs enprésence pour engager les discus-sions :- Les fédérations sportives : ellessont présentes à travers les clubs etles délégations régionales. Il ne faut

pas hésiter à faire appel aux ins-tances nationales.- Les partenaires financiers : ils peu-vent être nombreux (Europe, Etat,Région, Département, Pays,Communauté, Banques, Fédérations,Entreprises, Sponsors, etc...). Toutedemande devra être présentéeaccompagnée d’un dossier program-me.- Le maître d’œuvre : en toutelogique, il apparaît lorsque la pro-grammation est terminée. Dans lapratique, il participe très souvent aubouclage du programme. Lesconstantes évolutions technolo-giques des sols sportifs, les misesaux points régulières des règlessportives et des normes techniques,la croissance et la diversité de l’offredes entreprises, nécessiteront dedisposer d’une maîtrise d’œuvrespécialisée en ingénierie sportive. - Les laboratoires spécialisés : leurprésence est indispensable lorsqu’ilfaut établir un diagnostique del’existant (analyse de terre végétale,rénovation d’un gazon synthétique,etc...).

Au préalableLa prairie de notre enfance s’est transformée, elle est devenue« terrain de grands jeux ». Les attentes des sportifs, l’évolutiondu sport à l’école, le taux de fréquentation, la rareté et le prixdes terrains, les difficultés de déplacement, concourent au déve-loppement de sols sportifs toujours plus performants, plus com-plexes, mais aussi plus coûteux.

IntroductionSommaire

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ge, VRD, stationnement, clôtures,espaces verts, etc...)De quel foncier dispose t-on ?Situation des terrains au regarddes risques naturels (inonda-tions…), nature et particularités dusous-sol (décharge, caves, car-rières), conditions techniques spé-cifiques (nappe phréatique, exutoi-re des eaux usées et pluviales, ori-gine et qualité de l’eau d’arrosage,limites de propriété…)Quelles sont les contraintes envi-ronnementales ?Risques de pollution de la nappephréatique, risques de nuisancessonores pour les riverains, respectdes zones boisées ou classées.Quels sont les accès ? Comments’inscrit le projet dans l’espaceréservé ?Nombre de places de parking.Moyens de transport en communexistants et potentiels. Bus sco-laires. Localisation des établisse-ments scolaires. Localisation desorganismes de sécurité (police,pompiers, SAMU)Le délai ? La saisonnalité à respec-ter pour certains travaux ?L’appel d’offres pour choisir l’en-treprise réclame 3 à 5 mois dedélai. Si l’on y ajoute la program-mation et la rédaction du dossier, il

faut prévoir un délai de l’ordred’une année. L’essentiel des tra-vaux doit être réalisé pendant lasaison climatique favorable. Aquelle date veut-on utiliser le ter-rain ?

Quelle maintenanceprévoir ?Quels sont nos moyens humains etmatériels ? Quel budget doit-onprévoir ? Quels sont les moyenscomplémentaires en formation,encadrement, matériel ?Quelles « réglementations » doit-on respecter ?Règles fédérales de classement,recommandations concernant l’uti-lisation et la sécurité des sportifsrédigées par les fédérations.Les normes de construction et d’es-sais (Fascicule 35, Normes CE etNormes Afnor).Les « règles d’homologation desenceintes sportives ». La réglemen-tation d’accès des handicapés, lasécurité des établissements rece-vant du public, l’application de laloi sur l’eau, etc...La programmation doit satisfairedes besoins élargis. Elle ne peut se réduire à la seuleconstruction du rectangle de l’airede jeu.

Première étape Première étape

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Les besoins à satisfaire- Quelles sont les durées (mini etmaxi) d’utilisations potentielleshebdomadaire et annuelle du ter-rain, à court et moyen terme ? - Quel sera le type d’utilisation :compétition, entraînement, sco-laires, libre ?- Quelles sont les attentes enmatière de classement fédéral ?- Quels sont les utilisateurs : foot-ball, hockey, rugby, football améri-cain, baseball, athlétisme, et àquel rythme se succèdent-ils surl’installation ?- Combien de spectateurs etquelles règles de sécurité ?- Y aura-t-il des utilisationsdiverses et exceptionnelles (spec-tacles, manifestations, etc…) ? Si oui, lesquelles ?

Les ressources correspondantesDans quel environnement sportifexistant se situe ce projet ?Quels sont les équipements simi-laires existants dans la commune,dans l’agglomération ?Quels sont nos autres équipements ?Dans quel état sont-ils ? Commentle nouveau s’intègrera-t-il dansl’existant ?Quelles sont les activités sportivesen cours de développement ou engestation ?De quel budget dispose-t-on ?Quelles sont les possibilités desubvention ou de financement ?Faut-il démolir et reconstruire, oupeut-on rénover ?Coût du terrain d’assiette. Coût des infrastructures et équipe-ments (tribunes, vestiaires, éclaira-

Le programme

Les besoins et ressourcesC’est une réflexion essentielle, à la fois stratégique et globale.Elle replace le projet dans son contexte géographique, écono-mique et fonctionnel. C’est une phase très verbale : il faut parler,discuter, confronter, négocier. Notre tour de table est connu, c’estl’heure de la concertation entre utilisateurs, gestionnaires, tech-niciens, instances sportives, élus, etc...

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Le gazon synthétiqueLes revêtements en gazon synthé-tique sont classés en quatrefamilles :- les synthétiques non sablés(appelés auparavant « purs »),- les synthétiques sablés (dits « depremière génération »),- les synthétiques partiellementsablés (appelés auparavant « semisablés »),- les synthétiques avec granulatsd’élastomère (connus sous le nomde « dernière génération », « billesde caoutchouc »).Le choix du type de gazon synthé-tique est dicté essentiellement parl’utilisation du terrain.Le football et le rugby vont privilé-gier les synthétiques avec granu-lats d’élastomère. Le hockey surgazon préfère le synthétique nonsablé. Le football américain et lebaseball acceptent sans difficultéces deux surfaces.Les essais d’identification et demesure des performances, réalisésen laboratoire, sont une sourced’information capitale. Ils permet-tent d’apprécier les caractéris-tiques présentes et futures du com-plexe revêtement plus la sous-couche. La France joue un rôlemoteur dans ce domaine.Paradoxalement, ces terrains peu-vent être équipés d’un systèmed’arrosage automatique pour amé-

liorer leurs qualités de jeu et dimi-nuer les risques de brûlures. C’estfait pour le hockey, et ce n’est pas àexclure pour d’autres disciplines.Un entretien spécifique, qui va au-delà de la propreté, est à prévoir. Attention, le remplacement de la « moquette » doit être budgétisé enfonction de l’intensité de son utili-sation (sa durée de vie moyenne estde l’ordre de dix ans). Cette opéra-tion appelée « régénération » estsouvent oubliée dans le calcul ducoût d’un terrain (voir Annexe II). Leremplacement d’une moquettepose le problème de l’éliminationdes déchets (voir Annexe IV).

Le sol stabiliséLa surface est caractérisée par lanature des matériaux utilisés, quidétermine sa couleur (sable, schis-te, pouzzolane, mâchefer, etc...).C’est un compromis économique ettechnique entre le gazon naturel etle synthétique.Un terrain en sol stabilisé peut ser-vir de support pour un futur gazonsynthétique.La qualité d’usage d’un sol stabiliséest un équilibre entre stabilité, sou-plesse, perméabilité et entretien.La capacité d’entretien, en person-nel et matériel, influence directe-ment la durabilité de l’équipementet le confort d’utilisation apportéaux joueurs.

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Les fédérations sportives définis-sent, en fonction du classementfutur du terrain, les critères dedimensionnement, d’équipementspériphériques, d’éclairage, desécurité, de qualité sportive, d’ac-cès au public, etc...Le fascicule 35 du « cahier desclauses techniques généralesapplicable aux marchés publics detravaux » (Décret N°99-98 du 5février 1999) décrit la constitutiondu sol sportif, quel que soit leniveau de jeu pratiqué. Il rend obli-gatoire le respect des normes deconstruction des terrains de grandsjeux :- P90-111 pour les terrains stabili-sés,- P90-112 pour les terrains engazon synthétique,- P90-113 pour les terrains en gazonnaturel.Ces normes traitent des revête-ments sportifs mais aussi de leursinfrastructures et de leur assainis-sement. C’est le respect de ces

règles qui permet d’accéder à lagarantie décennale de l’ouvrage.

Le gazon naturelOn distingue couramment troisfamilles :

- Terrains traditionnels,- Terrains à drainage superficiel,- Terrains à substrat élaboré.Le choix se fera en fonction desperformances souhaitées (fréquen-tation, disponibilité) et descontraintes liées au site (terrevégétale, sous-sol).Ce type de terrain nécessite unentretien régulier (tontes, fertilisa-tion, arrosage, tracés) et des opé-rations de maintenance ou de régé-nération (aération, défeutrage,sablage, traitements, placage,semis de regarnissage, décompac-tage, drainage superficiel, etc...).Sa durée d’utilisation peut varierde 4 à 20 heures par semaine,selon la technique de constructionet les conditions de jeu.

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Première étape Première étape

Gazon naturel, gazon synthétique, stabilisé

Que choisir ?Le choix du sol sportif est un élément de la programmation. Il doit tenircomptes de l’ensemble des paramètres évoqués précédemment entermes de besoins et de ressources.

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L’appel d’offre

La conception du projet

Le dossier d’appel d’offresRéforme après réforme, la règle de l’écrit demeure une nécessi-té. L’introduction par le législateur, aux cotés de l’appel d’offres,d’autres formes de consultation (dialogue compétitif, procédurenégociée…) ne change pas le fait qu’à un moment ou à un autre,tout doit être écrit ! Cette donnée importante doit donc faire par-tie de notre démarche.

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Quelle que soit la solution retenue,la qualité du résultat à court et longterme dépendra :- de la qualité de tous les matériaux,et notamment du revêtement,- de la solidité, de la perméabilité,et de la planéité de l’infrastructure,- de la cohérence de l’équipementet de l’environnement,- du savoir-faire et du respect desmodes opératoires, à chaque étapede la construction.

Faisons les comptes !En collaboration avec l’Andes(Association nationale des élus dusport), une enquête a été réaliséeauprès des collectivités locales. Laqualité et le nombre de réponsesnous donnent des résultats intéres-

sants sur le coût des terrains degrands jeux (Voir Annexe III).

Les erreurs les plus courantes à éviter- Limiter la programmation du pro-jet à l’influence d’un vendeur derevêtement,

- Sous-évaluer le coût des travaux,en ne prenant pas suffisamment encompte les travaux annexes ouenvironnementaux,- Négliger les besoins réels des uti-lisateurs (différents des besoinsexprimés),- Sous-évaluer l’importance de l’en-tretien et de la régénération,- Reproduire chez soi, sans l’adap-ter, un équipement vu ailleurs.

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Première étape

Premier choix,Le « scribe » ou maître d’œuvreL’une des tâches du maître d’œuvreest de rédiger le dossier d’appeld’offres, c’est important puisqueseul l’écrit compte.A l’issue de la première phase deconcertation et de réflexion, samission sera de synthétiser l’en-semble des discussions et desdécisions qui caractérisent la pre-mière étape, et de les mettre noirsur blanc. Il devra, en accord avecle maître d’ouvrage, cerner etdécrire toutes les caractéristiquesd’un projet répondant au program-me : qu’elles soient dimension-nelles, techniques, réglementaires,contractuelles, financières…

La construction d’un sol sportif nerelève pas de l’ingénierie paysagè-re. Elle ne peut pas non plus se

résumer à une approche urbanis-tique ou architecturale de l’espacedisponible. Avec le développementconstant des exigences des utilisa-teurs et des technologies mises enœuvre pour y répondre, le sol spor-tif est devenu une spécialité à partentière. Aujourd’hui, c’est le travailde bureaux d’ingénierie spécialiséset qualifiés en infrastructures spor-tives, véritables acteurs de la filiè-re sport.

Pour le choisir, le décideur appré-ciera utilement les capacités pro-fessionnelles du maître d’œuvre,au regard de ses certificats decapacité, de ses références, de leurnature en relation avec le projet, deleur ancienneté, des moyenshumains et matériel spécialisésdont il dispose, des attestationsd’assurances qu’il peut produire,des informations prises auprès desfédérations sportives ou d’autres

Nos volontés de décideurQuel terrain voulons-nous ?

Pour quelle priorité ?

Notre environnement sportifLes besoins actuels et futurs des

utilisateurs (club, corpos, associations, scolaires…).Niveaux de compétition,

Nos ressourcesDe quels équipements disposons-

nous? Terrains, bâtiments (vestiaires)

?En temps (immobilisation) ?

En finances ?

NOTRE PROGRAMMATIONQuelle est la faisabilité

de notre projet ?

Page 7: Guide des sols des terrains de football, rugby

Sur ces bases sera établi un dossierde consultation des entreprises(DCE).En cas d’une multiplicité de lots,une mission ordonnancement pilo-tage coordination (OPC) sera ajou-tée.

3. Assistance à la passation des Contrats de Travaux (ACT)- Préparer la consultation desentreprises en fonction du mode depassation des marchés,- Proposer au maître d’ouvrage lescritères de choix des candidatures,comme des offres,- Préparer, s’il y a lieu, la sélectiondes candidats et examiner les can-didatures obtenues,- Analyser les offres des entrepriseset les variantes éventuelles,- Préparer les mises au point per-mettant la passation de contrats detravaux par le maître d’ouvrage.

Le maître d’œuvre et les travauxLe visa des études d’exécution (Visa)- Assurer que les études d’exécu-tion et le calendrier prévisionneldes travaux, établis partiellementou intégralement par les entre-prises, respectent les dispositionsdu projet.- Effectuer la mise en cohérencetechnique des documents fournis

par l’entreprise avec ceux de lamaîtrise d’œuvre.

Direction de l’exécution des travaux (DET+OPC)- Assurer que les documents, quidoivent êtres produits par l’entre-preneur en application du contratde travaux, ainsi que l’exécutiondes travaux, sont conformes aucontrat.- Délivrer tous ordres de service,établir tous procès-verbaux néces-saires à l’exécution du contrat detravaux, procéder aux constatscontradictoires, organiser et dirigerles réunions de chantier.- Vérifier les projets de décomptesmensuels, établir les étatsd’acomptes, vérifier le projet dedécompte final établi par l’entre-preneur.- Assister le maître d’ouvrage encas de différend sur le règlementou l’exécution des travaux.

Assistance du maître d’ouvrageaux opérations de réception (AOR)- Organiser les opérations préa-lables à la réception des travaux,- Assurer le suivi des réserves for-mulées à la réception jusqu’à leurslevées,- Procéder à l’examen desdésordres signalés par le maîtred’ouvrage,- Constituer les dossiers desouvrages exécutés nécessaires àleur exploitation.

donneurs d’ordre. Plus simple-ment, il pourra se référer à la quali-fication professionnelle délivréepar Qualisport, qui analyse et syn-thétise toutes ces informations.Les missions d’un maître d’œuvrese décomposent en deux phases :La conception et les travaux.

Le maître d’œuvre et laconceptionOn est toujours pressé de voir lestravaux démarrer ! Et pourtant,c’est bien l’étape de la conceptionqui peut vraiment faire gagner dutemps.Pour travailler, le maître d’œuvreaura besoin d’un plan topogra-phique des lieux, établi par un géo-mètre (les fonds de plans cadas-traux ne peuvent pas suffire). A cestade, ou au plus tard au momentde l’établissement du projet, uneétude géotechnique sera égale-ment nécessaire.

La conceptionElle se décompose en trois éléments:

1. L’avant projet sommaire (APS)C’est le moment de synthétiser etde mettre par écrit les résultats desdifférentes concertations, pourdéterminer les caractéristiquesessentielles du projet et confirmersa faisabilité.Si besoin est l’APS peut être précé-dé d’études préliminaires (EP) en

travaux neufs et plus courammentd’un diagnostic (DIA) dans les casde réhabilitation ou de rénovation.Il faut également convenir du modede passation et de la forme du mar-ché (décomposition en tranches ouen lots), comme d’en préciser soncalendrier.La validation par le maître d’ouvra-ge de ces différents points entraî-nera la confirmation du projet etarrêtera son coût d’objectif travauxsur la base de l’estimation présen-tée par la maîtrise d’œuvre, avecd’éventuelles options, notammentsur les sols sportifs.

2. Le projet (PRO)A cette étape il faut :- Préciser la solution d’ensemble etses caractéristiques, les perfor-mances attendues des sols sportifs,- Fixer les dimensions et les implan-tations topographiques,- Préciser les tracés des différentsréseaux,- Préciser les dispositions géné-rales et les spécifications tech-niques des ouvrages,- Établir un coût prévisionneldécomposé par poste,- Permettre au maître d’ouvraged’arrêter le coût prévisionnel del’ensemble, d’évaluer les coûtsd’entretien et de définir, s’il y a lieu,une décomposition en tranches ouen lots.

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L’appel d’offreL’appel d’offre

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Page 8: Guide des sols des terrains de football, rugby

Pour le stabiliséLes ressources régionales sont àprendre en compte pour construirel’infrastructure et éventuellementla chape. Pour cette dernière, lesmélanges in situ sont à éviter.Les essais en laboratoire vont per-mettre de définir les indices decohésion, perméabilité, courbe gra-nulométrique, valeur au bleu, fria-bilité et gélivité du matériauemployé pour la chape de jeu.

Pour le gazon synthétiqueIl faut chercher sous la moquettepour trouver un élément fondamen-tal : la couche d’amortissement. Sacontribution à la qualité d’utilisa-tion est capitale. Si la durée de viedu tapis est estimée à une dizained’années, celle de la sous-couchepeut être nettement plus longue(malheureusement elle peut êtreparfois plus courte !). Une sous-couche coulée en place trouve faci-lement sa justification dans letemps.La moquette doit être identifiéeavec précision, car chaque détailprésente de l’intérêt. Aucun de cesdétails n’est déterminant, il faut unensemble équilibré :- Le dossier (sous-couche danslaquelle sont piquées les fibres) estprimordial pour la solidité et la sta-bilité dimensionnelle,- La nature « chimique » des fibresparticipe aux qualités de contact etde longévité,

- Le procédé de fabrication de lafibre (fibrillé, monofilament, extru-dé, découpé…) détermine égale-ment la résistance à l’usure et aupiétinement.- La longueur et le traitement méca-nique (torsadé, frisé, etc...) influentsur les qualités sportives.- La densité (nombre de brins partouffe, nombre de touffes par m2)joue un rôle prépondérant dans leprix, mais aussi dans la qualité.- A l’extrême, certaines comparai-sons sont impossibles à faire ! Parexemple, comparer le poids de filentre monofilament extrudé et fibrefibrillée.Les matériaux de remplissage nesont pas de simples figurants, bienau contraire, ils jouent un rôleimportant dans la réussite globale,aussi bien par leurs caractéris-tiques (nature, granulométrie,forme des grains, couleur, etc...)que par leurs méthodes de mise enœuvre.La combinaison quasi infinie de cescritères fonctionne comme un laby-rinthe, paradis des commerciaux,dont il faut savoir sortir pour gardertoute sa hauteur de vue.La confrontation des expériences,les visites de réalisations qui pré-sentent un peu de recul, l’interro-gation des gestionnaires et des uti-lisateurs, l’écoute d’une fédération,sont autant de pistes qui condui-sent vers la clarté.

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L’appel d’offreL’appel d’offre

Les autres intervenantsdu projet- Les représentants des commis-sions techniques des fédérationssportives,- Le contrôleur technique,- Les laboratoires d’analyse,- Le coordinateur sécurité protec-tion secours,- Les représentants des sociétésexploitant les réseaux souterrainsou aériens.

Gazon, synthétique,stabilisé…Soyons plus précis !A cette étape, le choix principal estfait. Nous connaissons la famille etle type de revêtement retenus.Nous avons longuement discuté lesmérites des différents produits etnous en connaissons le prix. Nousavons visité les références qui sem-blent, par leurs caractéristiques etleur ancienneté, le mieux corres-pondre à nos attentes.Il est l’heure d’écrire et de définiravec précision les caractéristiquesde la solution que nous souhaitonsretenir et qui convient aux diffé-rentes parties.Pas question de citer le nom d’unproduit et encore moins d’un fabri-cant. La solution retenue ne peutêtre définie que par ses caractéris-tiques techniques.Pour cela, nous disposons de deuxmoyens :

- Définir les performances àatteindre. Nous vous demandonsde vous reporter aux pages sui-vantes où nous avons tenté derésoudre cette énigme, pourchaque discipline sportive (voir lesbesoins des utilisateurs : athlétis-me, baseball, football, footballaméricain, hockey, rugby).- Identifier le revêtement à traversses caractéristiques propres. Lescritères à utiliser seront différentsd’une famille à l’autre.

Pour le gazon naturelLe point clé s’appelle substrat.C'est-à-dire le support dans lequelpousse le gazon. En fonction desressources et de l’analyse de laterre végétale, il faut choisir lasolution la plus adaptée. Dans tousles cas, le substrat doit être définiavec précision. C’est l’élément leplus coûteux et le plus important.Le système de drainage et d’assai-nissement capte naturellementtoute l’attention. On doit relativiserson importance.L’arrosage s’impose très souventcomme une contrepartie de la per-méabilité recherchée pour favoriserl’utilisation.L’entretien - aussi important que laconstruction - doit être estimé à sajuste valeur. Il est important dechoisir une formule adaptée et debien préciser ce qui incombe à l’en-treprise dans le cadre du marché.

Page 9: Guide des sols des terrains de football, rugby

L’entreprise

Quel type d’entreprise souhaitons-nous ?C’est la première question qu’il fautse poser, même si ce n’est pas natu-rel. Ce sera le véritable interlocu-teur pour la réalisation, mais aussipour le suivi et les garanties. Les questions qui se posent :

La compétence :Certification qualité,Qualification professionnelle,L’organisation et la formation dupersonnel,Le nombre de références du mêmetype,Travaux réalisés par l’entreprise(spécialité),Travaux sous-traités, et à qui ?

L’équipement en matériel spéci-fique,Les notices d’entretien et d’utilisa-tion.La fiabilité :L’ancienneté,La solidité financière (Infogreffe,etc...),Les assurances (bâtiment, géniecivil, contractuelle),La taille de l’entreprise (chiffred’affaires) par rapport au marché.

Cette simple liste nous montre qu’ilsera plus facile de formaliser lescritères de compétence que ceux defiabilité.N’oublions pas, il faut sélectionnerles entreprises avant d’examinerleurs offres. Les critères de sélec-tion doivent donc pouvoir êtres uti-

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Selection de l’entreprise

Quels critères de choix retenir ?

Votre vrai choix s’exerce à ce moment-là, sous réserve qu’il soitécrit, et aussi écrit au bon endroit ! Cela suppose également quela démarche de réflexion et de concertation ait abouti et que l’onsache vraiment ce que l’on veut, que des renseignements auprèsdes autres collectivités aient été pris, et que des visites d’ou-vrages similaires aient été effectuées.

L’entreprise

lisés en priorité. Ils apparaîtrontdonc dès la rédaction de l’annonce.Ils seront ensuite développés dansle règlement de consultation (RC).Le mode de mise en concurrenceest important pour disposer dutemps et de la réflexion néces-saires. Un « appel d’offres res-treint », un « marché négocié », un« dialogue compétitif » donnentplus de souplesse (voir annexe III).

Quel type de produit ?Le produit (on pense ici le « revête-ment sportif ») n’est qu’un des élé-ments de l’offre, et rarement le plusimportant. C’est donc l’offre quinous intéresse. Quelles sont les questions qui seposent ?

Les qualités sportives- la prise en compte des valeurspréconisées par les fédérations,- l’examen des tests réalisés par leslaboratoires,

Les caractéristiques identifiant le type de produit retenu,- la conformité à la norme,

la longévité- la résistance aux tests de durabilité,- la qualité et cohérence des infra-structures,- les précisions sur les modes opé-ratoires,

- la certification qualité de l’entre-prise.

C’est maintenant au niveau ducahier des charges proprement dit(CCTP) qu’il faut rédiger les optionsretenues.L’identification et les valeurs deperformance seront rédigées avecsoin et en détail. On évitera lesphrases de portée générale quin’apportent rien de précis et res-tent incontrôlables. La liste desdocuments que l’entreprise doitfournir pour justifier de la conformi-té de son offre sera établie avecprécision et avec le souci de pou-voir en assurer le contrôle.

Les erreurs les plus courantes à éviter- Choisir n’importe quel maîtred’œuvre, à n’importe quel prix.- Lancer une consultation sansavoir mis en place dans le règle-ment de consultation des critèresde choix objectifs et pondérés auregard du projet.- Prendre une décision sans dispo-ser d’une véritable analysedétaillée des offres.- Fractionner la construction du solsportif (infrastructure et revête-ment) en différents lots.

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La cohabitation, parfois difficile,s’est trouvée compliquée par l’aug-mentation des dimensions des ter-rains et des distances de sécuritéqui ont fréquemment rejeté, à l’ex-térieur de l’anneau, la perche, lalongueur et le triple saut. Le déve-loppement des surfaces en gazonsynthétique au centre de la pistepose le problème quasi insolublede l’aire de réception des lancerslongs : marteau et javelot.Consciente de ces évolutions, lafédération française d’athlétisme aédité, sous forme de classeur, undocument remarquable : « Guided’aménagement d’un stade d’ath-létisme » qui fournit avec uneextrême précision toutes les infor-mations concernant la construc-tion, l’homologation et le classe-ment des installations. Cette

tera au guide de la fédération fran-çaise d’athlétisme.

Le casse-tête du gazon synthétiqueL’arrivée des synthétiques avecgranulats d’élastomère et la victoi-re de la France au « Mondial » ontdopé les ventes et transformé lepaysage. Tout le monde a bien conscienceque, compte tenu de l’effet des-tructeur des engins, il faut interdirele lancer du marteau et du javelotsur le superbe synthétique toutneuf ! Seulement voilà, le classementd’un stade au-dessus du niveauinterrégional (c'est-à-dire national,international et mondial) imposedes lancers longs à l’intérieur de lapiste. D’ailleurs, l’intitulé « compé-tition » d’athlétisme suppose, pardéfinition, que l’ensemble des dis-ciplines soit représentées. Adéfaut, ce n’est plus une compéti-tion mais un « meeting ».On comprend le stress de la fédéra-tion française d’athlétisme. Il s’agitde l’avenir de disciplines olym-piques !Heureusement, direz-vous, 80%des stades d’athlétisme sont d’unclassement interrégional ou infé-rieur. Pour ces compétitions, leslancers longs peuvent être position-

une réception des lancers longs(marteau et javelot) qui se fera surla pelouse centrale en gazon natu-rel. L’étude de l’arrosage tiendracompte de cette contrainte.Rappelons que les installationsd’athlétisme ont été les premièresà faire l’objet d’une norme : laNF P90-100, qui a été régulière-ment mise à jour.Si un stade d’athlétisme trouve dif-ficilement sa justification au niveaud’une ville petite ou moyenne, lanotion d’intercommunalité peutfaciliter cette réalisation ou cettespécialisation.Pour compléter ce stade extérieur,l’idéal serait de pouvoir y adjoindreune installation couverte qui joue-rait un rôle essentiel dans le déve-loppement de cette discipline.Vous trouverez toutes les informa-tions utiles dans le « Guide d’amé-nagement d’une installation d’ath-létisme couverte »

L’adaptationde la solution au contexte localElle consiste à déterminer un pro-gramme « sur mesure » de l’instal-lation, programme qui tiennecompte des utilisateurs et des res-sources locales. Elle repose surune analyse fine des besoins et surla qualité du dialogue. On se repor-

« bible » peut être obtenue auprèsde la FFA.

La solution idéale,le stade d’athlétismeLe stade « idéal » comportera unepiste à rayon unique (36,5 mètres)et non pas en anse de panier (deuxrayons différents). C’est la piste laplus rapide. Le rectangle vert nepourra pas y trouver facilement saplace (surtout dans les angles) etles compétitions de football ou derugby devront se cantonner au pre-mier niveau avec dérogation.Pourquoi pas un terrain de footballaméricain ?Les aires de saut en longueur, triplesaut et perche seront, en principe,à l’intérieur de l’anneau.Les aires de lancer seront égale-ment à l’intérieur de l’anneau avec

La piste d’athlétismeLa piste d’athlétisme

Conception des équipements

Construisezune piste d’athlétisme

Discipline reine des Jeux olympiques, l’athlétisme symbolisel’image du « stade » avec son anneau de 400 mètres. La partiecentrale, initialement réservée aux sauts et aux lancers, a étéprogressivement utilisée pour les sports collectifs, essentielle-ment football et rugby qui en sont, le plus souvent, devenus lesoccupants prioritaires.

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Tableau idyllique, direz-vous ! Passûr, regardons de plus près.Installé sur un monticule, un « lan-ceur » (équipe A) envoie une balle au« batteur » (équipe B) qui la frappevers le terrain où 8 joueurs (équipeA) s’apprêtent à la réceptionner. Dixhuit mètres séparent ces deux adver-saires qui exécutent chacun un gesteprécis et rapide, qualifié « d’explo-sif ». Visuellement toute l’image dubaseball se trouve résumée dans cesgestes qui, dans le principe, ne sontpas différents du « service » d’unjoueur de tennis. La précision et l’effet donnés à laballe sont aussi importants que lapuissance. Chaque équipe (de 9

joueurs) est tour à tour attaquante(batte) et défensive (lancer).Dès que le batteur a frappé la balle,une grande agitation se produit surle terrain, la balle vole de main enmain, puis tout s’arrête. La phase dejeu a duré de 4 à 8 secondes. Suitune étape de replacement, d’échan-ge stratégique (verbale ou gestuelle)qui peut durer jusqu’à 30 secondes.C’est cette phase, beaucoup moinsmédiatique, qui donne au baseballsa dimension de sport collectif,calme et réfléchi. Le but du batteurest de lancer la balle hors de portéede l’équipe attaquante et de mettre àprofit ce temps pour courir autourd’une « base » (un tour égale unpoint). Le but de l’autre équipe est

nés à l’extérieur de la piste (maisdans la même enceinte générale).Le marteau peut trouver sa placesur un terrain en stabilisé.Le javelot a besoin d’une surfaceengazonnée dans laquelle il peutse planter.Si l’on additionne la longueur de lapiste d’élan (30 mètres minimum) àcelle de la surface de réception(70 ou 85 mètres selon le niveau),c’est plus de 100 mètres qui sontnécessaires pour le javelot. Pour lemarteau, compter 70 à 85 mètresen plus de l’encombrement de lacage.La bonne volonté ne suffit pas, ilfaut trouver la place !Le choix du gazon synthétique pourle terrain de grands jeux est déter-miné par un besoin élevé en termede fréquentation. Ceci est très sou-vent synonyme de commune urbai-

ne ou périurbaine, où la pression del’immobilier a rendu le terrain rareet cher. Dans ces communes, il estdifficile et souvent impossible detrouver la surface indispensableaux lancers longs.Le problème est posé. La solutionne peut venir que de la concerta-tion, du dialogue. Elle suppose uneapproche différente de la program-mation de ces terrains. Il faut enspécialiser certains pour l’athlétis-me de compétition et prévoir desdispositions pour l’entraînementsur le plus grand nombre desautres. Ces solutions seront trou-vées le plus souvent au niveau del’intercommunalité, dans ce qu’ilfaut bien appeler un aménagementraisonné du territoire sportif, établiavec l’ensemble des activités deterrains de grands jeux.

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Conception des équipements

Construisezun terrain de baseball

Sport olympique depuis 1992, le baseball se développe grâceaux plus jeunes. Comme il se pratique en famille, cela lui ouvrede belles perspectives. Encore une fois, la réalité est bien diffé-rente des images « toutes faites » où l’on voit un jeune loubardarmé d’une batte de Baseball. Sur le terrain, pas de brutalité, pasde contacts physiques, pas d’injures, l’ambiance est détendue,l’effort et la réflexion sont collectifs, on respecte l’adversaire etl’arbitre ; puis on se retrouve au club house pour un momentd’échange et d’amitié.

Le terrain de baseballLa piste d’athlétisme

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Le terrain de baseballLe terrain de baseball

- le champ intérieur (infield) quiconcentre l’essentiel des équipe-ments spécifiques (monticule du lan-ceur, marbre du batteur, trois bases),- le champ extérieur (outfield) quipeut éventuellement être partagéavec d’autres activités.Le terrain doit en outre être équipé :- d’un back stop : clôture de protec-tion située derrière le batteur,- d’abris joueurs,- d’une clôture de protection péri-phérique qui peut être amovible.En fonction du niveau d’utilisation,on trouvera des zones d’entraîne-ment, des vestiaires, des tribunes etun club house.Selon les dimensions et le niveaud’équipement, l’installation pourraêtre classée dans les catégories sui-vantes : départementale, régionale,nationale ou internationale.Le soft ball se joue avec une balleplus grosse et sur un terrain pluspetit. Initialement conçu comme uneactivité d’entraiment hivernale, il estdevenu aussi un sport olympiquepour les femmes.

Tradition oblige, les équipementssont identiques pour le soft ball et lebaseball, dans leurs dimensions etleurs caractéristiques, depuis desgénérations.

Caractéristiquesdu sol sportifLa surface de jeu doit impérative-ment être plane. Cette planéité estessentielle pour assurer un rebondet un roulement régulier de la balle,qui est petite ; mais aussi pour que lejoueur, qui court en regardant en l’air(la trajectoire de la balle), ne soit passurpris. La surface doit égalementêtre aussi horizontale que possible.On distingue trois types d’équipe-ments :- le stade traditionnel dans lequel leszones les plus utilisées sont traitéesen « terre battue » et le reste (infieldet outfield) en pelouse,- les stades plus récents où l’en-semble de la surface est traitée engazon synthétique,- des stades très utilisés dans les-quels le champ intérieur est réaliséintégralement en « terre battue »avec un très bon niveau d’entretien.Le champ extérieur reste en gazonnaturel et peut servir pour d’autresactivités.Les solutions mixtes existent. Ellesposent le problème de l’homogénéi-té des appuis, et plus particulière-

d’éliminer le batteur. Quand elle aéliminé trois batteurs, elle prend saplace. Chaque changement s’appelleune reprise. Au bout de neuf reprises(senior), l’équipe qui a marqué leplus de points gagne le match.Grand, petit, gros, maigre, jeune,parents, tout le monde peut jouer etmême jouer ensemble. Il y a uneplace pour chacun. Et puis, le base-ball c’est amusant. Des battes enplastique, des balles en mousse,nous voici à l’école avec les profes-seurs d’éducation physique. C’est làque tout commence. Comme on s’estbien amusé, on en redemande.Tout le monde n’est pas lanceur,mais tout le monde est batteur, et

ces deux gestes deman-dent un apprentissage,puis un perfectionne-ment qui ne connaîtguère de limites. La cour-se en ligne droite pouraller d’une base àl’autre, ou bien, courirtout en suivant des yeuxla trajectoire de la balle,pour ensuite la renvoyer,sont les autres actionsde cette phase de jeu. Aaucun moment il n’y a decontact avec l’adversai-re, pas de placage, pasde feinte de corps ou dedrible, c’est la balle quiva de l’un à l’autre.

Comme il n’y a pas d’agressivité etque la victoire est plus stratégiqueque physique, tous les acteurs sontravis de se retrouver au club house,en famille ou entre amis, pour parlerdu déroulement de la rencontre.Cette vie de club est si importantequ’en Hollande on construit le clubhouse avant le terrain !

Caractéristiquesd’un terrain de baseballUn terrain de baseball est schémati-quement un quart de cercle de 100mètres de rayon. Il se compose dedeux parties principales :

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Le besoin en terrains reste immense.La priorité, c’est le nombre d’heuresd’utilisation avec des conditions dejeu satisfaisantes. Depuis de nom-breuses années, la tendance majori-taire est à la rénovation, c'est-à-direla construction d’un terrain neuf àl’emplacement d’un terrain existant.La disponibilité des terrains et lecoût du foncier en sont la principalecause.

Evolution ou révolution :Les synthétiques dernière générationEn 1999, à Clairefontaine, un tennisdésaffecté est équipé d’un gazonsynthétique rempli de granulats decaoutchouc. Les nombreux joueursqui fréquentent ce centre d’entraîne-ment sont conquis par la sensationde jeu sur cette surface. L’année sui-

vante, c’est l’explosion des « terrainssynthétiques avec granulats d’élas-tomère ». Les projets fleurissent par-tout, la plupart pour remplacer despelouses ou des stabilisés, mais oncompte également bon nombre denouveaux terrains. Si cette frénésierépond globalement à la demande,elle est également source d’insatis-factions pour certains utilisateurs,qui doutent encore de la qualité deces revêtements. Cependant, les améliorations appor-tées aux matériaux et à leur mise enœuvre, la pression des fabricants, lebesoin de disposer d’installationsfiables et « tous temps » sont aujour-d’hui prises en compte par les fédé-rations (française et internationale)et la ligue. Le « classement » des ter-rains a été révisé et ce type de surfa-ce est aujourd’hui accepté jusqu’auplus haut niveau.

ment celui des chaussures adaptées.Il existe deux types de chaussures :des chaussures dites « à lames »,conçues pour la « terre » et l’herbe,et des chaussures à semelle mouléequi conviennent pour le gazon syn-thétique.Pour le gazon, pas d’exigences spé-cifiques, la planéité bien sûr, maiségalement une perméabilité adaptéeaux terrains de jeux et un bon niveaud’entretien. L’utilisation est bienrépartie et pas très intensive.Pour la « terre battue », on se croiraità « Roland Garros ». Couleur rougede rigueur et entretien en cours decompétition pour arroser, et surtoutniveler la surface. La comparaisons’arrête là, car ici il n’est pas ques-tion de glisser, nous rentrons dansl’alchimie des sols stabilisés et deleur entretien, qui doit intégrer leschaussures à « lames », un vraisavoir faire. Les joueurs sont impli-qués dans cet entretien, notammentau niveau du monticule du lanceur,qui sera présent dans tous les cas.Pour les gazons synthétiques, unedemande clairement exprimée, maisplus difficile à chiffrer : la qualité desappuis. Si l’on peut se contenter d’unjugement global :- les synthétiques non sablés neposent pas de problèmes, - les synthétiques sablés ne sont pasadaptés,

- les synthétiques avec granulatsd’élastomère, « ça dépend » ! (Lebaseball a des préférences plusproches de celles du football que decelles du rugby).

Partager l’espaceLe baseball fait partie des « terrainsde grands jeux » et pourtant ce n’estpas un « rectangle vert ». La surfaceimportante du champ extérieur lais-se de la place pour d’autres activités,surtout en zone urbaine.Le calendrier est un atout. Le base-ball se pratique essentiellement enété (d’avril à septembre), à unmoment où les autres disciplinessont moins présentes.Différentes solutions existent pourimplanter des rectangles verts dansle champ extérieur, qui dépendent dela configuration du terrain et des dif-férentes utilisations envisagées. Lessurfaces sont soit en gazon naturel,soit en synthétique.Dans tous les cas, le champ intérieursera réservé exclusivement au base-ball et il faudra prévoir des clôturesamovibles pour l’utilisation base-ball.Vous trouverez auprès de la fédéra-tion française de baseball toute lacompétence et l’ouverture d’espritnécessaires pour faire avancer votreprojet.

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Le football, c’est le premier. Premier pour l’audience télé, pour lenombre de licenciés et pour le nombre de terrains. C’est aussi unrêve mobilisateur pour toute une jeunesse qui s’identifie à sesidoles. La victoire au Mondial 98 a créé un afflux massif dejeunes vers les clubs et un besoin supplémentaire « d’heures deterrain ». La progression va-t-elle se poursuivre ? On peut le pen-ser, si l’on regarde chez nos voisins, mais il est difficile de pro-gresser quand on est déjà le premier.

Le terrain de footballLe terrain de baseball

Conception des équipements

Construisezun terrain de football

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très utile en cas de litige ultérieur.Elle est, par contre, insuffisante.Insuffisante, car elle ne peut pasprendre en compte votre cas particu-lier. Elle ne s’occupe pas de votrebudget, ni de l’utilisation unique oupluridisciplinaire, du niveau de pra-tique, etc... Il faut préciser, à l’inté-rieur de la norme, ce qui vousconvient le mieux et le mettre parécrit pour que cette demande soitprise en compte tout au long de ladémarche d’appel d’offres.La FFF et la FIFA viennent à votresecours. En reprenant les essais nor-malisés, ils ont fixé des valeurs deperformance, qui correspondentmieux à un usage football. (Voirtableau des valeurs d’usage pour unterrain de football en gazon synthé-tique). Ce tableau met en évidencedes attentes plus précises que cellesde la norme. Elles correspondent à lademande des utilisateurs. A l’étapeoù nous sommes, ils n’ont aucune

valeur légale ou réglementaire, cesont simplement des indicateurspour vous aider à choisir un revête-ment plus adapté à l’utilisation enfootball. La glissance n’est pasoubliée. La réalité est que sa mesurene présente aucun intérêt. Le rebondangulaire et l’homogénéité ont étérajoutés, car ils apportent des infor-mations très utiles pour l’utilisateur.Un point fait défaut dans cette étude,c’est le niveau de « brûlure » quireste une préoccupation des joueurs,ou plutôt une retenue dans le jeu. Ilest possible aujourd’hui d’évaluer cecritère grâce aux « peaux artifi-cielles » en silicone.

Les terrains stabilisésSouvent mal perçus, les stabiliséssont en déroute depuis l’arrivée dessynthétiques avec granulats d’élas-tomère. Et pourtant, avec un peud’entretien, cette surface très écono-

La fédération françaisede football et les terrainsLa FFF, à travers sa commission cen-trale des terrains et équipements(CCTE), suit avec attention cette évo-lution. Sagement, elle se tient àl’écart de toute influence mercantile.Elle participe activement aux travauxde normalisation et travaille deconcert avec la Fifa, dans le cadre del’harmonisation européenne de lanorme CE. Elle publie régulièrementson ouvrage « règlement des ter-rains ». Nous vous recommandonsl’édition 2005-2006, véritable bible,étonnante de précision et de diversi-té. Le terrain, l’équipement, l’éclaira-ge, les tribunes, la sécurité et même« l’utilisation et la praticabilité desterrains de football en période d’in-tempéries » sont traités en détail etde manière très pratique. On ne peutpas résumer cet ouvrage, car chaquedétail est important. Il est indispen-sable dès le début d’un projet deconstruction ou de rénovation. Il estgratuit et disponible à la FFF.

Les attentes des utilisateursSport collectif, physique et tactique,le football utilise un ballon assezgros (comparé à une balle de hockeyou de baseball). L’attention du foot-balleur pour la surface de jeu estfinalement moindre qu’on ne l’imagi-ne, y compris à haut niveau. Habituéà des conditions de jeu qui varient enfonction du climat et de l’entretien,

le joueur s’adapte et trouve sesrepères.Contrairement à ce que l’on connaîten tennis, en golf ou en hockey, leterrain n’est pas un « partenaire ».L’image du footballeur râleur et exi-geant, qui attribue sa défaite à lamauvaise qualité du terrain, estquasi inexistante. La demande est leplus souvent raisonnable et les qua-lités réclamées assez évidentes.Au premier rang de ces qualités setrouve la planéité. Une surface bienplane pour que le ballon roule bienet sans surprise. Exit donc les« champs de patates ».Ensuite, le jeu exige « d’aller ausol », de ne pas « rester debout ». Lesol ne doit pas être trop dur ouagressif pour la peau. Le risque deblessure est déjà suffisammentélevé ! Exit les stabilisés non arrosésou les synthétiques sablés usés.Si nous avons bien appris cette pre-mière leçon, et seulement si, alorsnous pouvons envisager de sophisti-quer notre demande. La normaliser,en quelque sorte ! On se méfieraquand même des argumentairescommerciaux qui ont vite fait de vousfaire passer pour essentiels desdétails de fabrication, qui resteront àtout jamais ignorés des utilisateurs.

Les terrains en gazon synthétiqueLa norme XP P90-112 de novembre2004 est une condition nécessaire.Elle fixe des valeurs de performanceraisonnables, elle est obligatoire auregard des marchés publics, elle est

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Le terrain de footballLe terrain de football

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Critères Football Norme P90-112Amortissement des chocs en % : béton = 0 % ≥ 55 % 40 à 70 %Déformation en mm 4 à 8 3 à 10Glissance 0,6 à 1Rotation en N/m (couple) 30 à 45 25 à 50Rebond vertical hauteur en m (lâcher à 2 m) ≤ 1 0,6 à 1,2Rebond angulaire (= vitesse) en % (V2/V1) 45 à 70 %Roulement en mètre ≤ 10 m 5 à 15Perméabilité en mm/h ≥ 150 ≥ 360Homogénéité ± 15 %

Tableau des valeurs d’usage pour un terrain de football en gazon synthétique

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mique peut encore rendre des ser-vices, notamment pour les entraîne-ments. Pour cela, il faut l’arroser. Cen’est pas facile, les arroseurs inté-grés dans la surface sont à juste titreinterdits, les arroseurs mobilesdemandent beaucoup de manipula-tion, les « canons » extérieurs au ter-rain sont coûteux. Par ailleurs,quand ils ont été bien construits, lesterrains stabilisés constituent unesurface de prédilection pour y instal-ler un gazon synthétique.

Les terrains en gazon naturelAussi haut que vous montiez dans lahiérarchie des joueurs ou des entraî-neurs, l’« herbe » reste la référence.Personne n’envisage sérieusement

des matchs importants sur synthé-tique (peut être jusqu’au niveau dis-trict ! disent les entraîneurs deClairefontaine.)Là encore, la norme P90-113 a fédéréles entreprises pour améliorer lesprestations techniques, mieuxappréhender les matériaux et déve-lopper les méthodes de mise enœuvre.Le développement du golf a beau-coup apporté aux techniques d’en-tretien, dont le coût reste bien sûrélevé, mais il faut parfois l’examinersous l’angle de la réinsertion socia-le.Gazon naturel et gazon synthétiquene sont donc pas antagonistes, maiscomplémentaires.

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Faut-il habiter l’Amérique pour s’intéresser au football américain ?En tout cas, ce cousin du rugby qui s’est développé, à sa maniè-re, outre-atlantique, revient en Europe avec beaucoup de sages-se et de nombreux atouts.

Le terrain de football américainLe terrain de football

Conception des équipements

Construisez un terrain de football américain

En France, déjà 13 000 licenciés etbientôt 200 clubs, en Allemagnec’est le triple. C’est pourtant laFrance qui, discrètement, s’adjugele titre de Champion d’EuropeJunior 2004.

La violence maîtriséeLe succès du football américain aau moins une raison : la maîtrise dela violence. Et pourtant, ce joueur àla tenue d’extraterrestre a desallures et un gabarit bien inquié-tants. C’est Frédéric Paquet, le pré-sident de la FFFA, qui nousexplique :- C’est un sport de combat, collectif,totalement sécurisé,- C’est un sport collectif où chaqueindividu est au service des autres,- C’est un sport collectif qui permetd’allier plusieurs qualités indivi-duelles,

- C’est un sport collectif où chacuna un rôle stratégique à jouer.Le joueur, caparaçonné dans sonéquipement, se protège des chocs.Sept arbitres et trois « chaîneurs »veillent au respect des règles.Chaque action de jeu (environ cinqsecondes) est suivie d’une phasede replacement et d’analyse straté-giques (environ 25 secondes). Labagarre n’est pas de mise, ni sur leterrain, ni dans les tribunes. ThierrySoler, le DTN a trouvé un termepour qualifier cette libérationd’énergie courte et intense : « l’ex-plosivité ». Le terrain devra en tenircompte.Le développement du « Flag » (fou-lard) nous permet de mieux com-prendre encore. Ce sport, issu dufootball américain et géré par laFFFA, exclut totalement le contact.Le joueur est stoppé si l’adversairelui enlève un des deux foulards

Le plan officiel concernant les dimensions réglementaires des terrainsde football est très précis.

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qu’il porte, accroché à sa ceinture.Ce sport est pratiqué par deséquipes masculines, féminines oumixtes, et bien sûr par les sco-laires.

Les caractéristiques du terrainPlus long et moins large qu’un ter-rain de football, il présente untracé bien présent (comme aurugby, la limite est à l’intérieur dela ligne) - Voir plan.

Un point délicat : la dimension des vestiairesAvec 45 joueurs par équipe, 10entraîneurs, 7 arbitres, 3 chaî-neurs, une évidence s’impose : lesvestiaires classiques sont insuffi-sants. Pas d’exigence de luxe, maistout simplement un peu de place etdes douches adaptées. Il faudraquand même trouver 40m2 paréquipe et deux fois 25 m2 pour lesarbitres.

Pour cohabiter avec le football et lerugby… on simplifie.Déjà on simplifie les tracés, enréduisant le nombre de lignes et eninstallant des repères.On utilise les buts de rugby exis-tants. Les buts de football améri-cain viennent s’installer derrièreles buts de football (un seul mas-

sif ) et ne posent donc pas de pro-blème de sécurité.

La surface de référence,le gazon naturelContre toute attente, c’est la bonnepelouse traditionnelle qui, auxEtats-unis comme en France, restela surface de référence, aussi bienpour les grandes manifestationsque pour ses qualités de jeu. C’estdonc la norme NF P 90-113 « ter-rains de grands jeux en gazon natu-rel » qui sert de référence tech-nique. Les tontes courtes sontbienvenues.

Le football américain etla norme NF P 90-112 Aux Etats Unis comme en France, lapratique sur gazon synthétique esttrès courante. Les gazons synthé-tiques non sablés et les gazonssynthétiques avec granulatsd’élastomère sont d’ailleurs accep-tés jusqu’au plus haut niveau decompétition. Par contre les gazonssynthétiques sablés ou semisablés n’ont pas la cote et sontréservés à l’entraînement ou auxpremières compétitions.Le tableau des valeurs d’usagenous permet de préciser lesbesoins objectifs des utilisateurs.Le joueur de football américain estl’ami du footballeur et du hoc-keyeur. Il se satisfait des qualités

granulats d’élastomère et équipésd’une sous-couche coulée.

Brûluresen cas de chuteUne caractéristique qui intéresseles joueurs n’est pas prise encompte dans la norme, c’est lanotion de brûlure lors des chutesavec glissade. Les footballeursaméricains y sont sensibles et cepoint mérite d’être connu, même sides manchons de néoprène portéssur les bras peuvent venir en atté-nuer les conséquences.

du gazon synthétique demandéespar l’un et par l’autre. On noteracependant la volonté d’avoir de« bons appuis » pour faciliter lavitesse et les changements dedirection. Elle se traduit à traversles valeurs retenues pour la défor-mation et la rotation.Pas d’intérêt pour la glissance, quise trouve réglée grâce à troismodèles de chaussures.L’analyse de ces critères nousconduit à préférer les gazons syn-thétiques non sablés, ou lesgazons synthétiques avec moins de

Le terrain de football américainLe terrain de football américain

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choix est en principe simple : gazonsynthétique non sablé, équipé decanons d’arrosage extérieurs à la sur-face de jeu, conforme à la norme NFP90-112. La difficulté naît du prix. Cetype de moquette et d’arrosage sontplus coûteux. Les principales erreurs proviennentde l’échappatoire que semble procu-rer le « nouveau produit » ou « labonne affaire », qui ne changent pasréellement le montant de l’investis-sement, mais aboutissent régulière-ment à des échecs retentissants. Ledébat s’anime quand l’usage du ter-rain est à partager avec le football :pas de polémique inutile, les besoinssont réellement différents.S’il faut partager un gazon synthé-tique sablé, pas de problème defond : les uns et les autres n’en sontpas (ou plus) satisfaits.S’il faut partager un gazon synthé-tique partiellement sablé, il estnécessaire d’entrer dans le détail. Ladensité, la longueur, le traitement

des fibres et la quantité de sablechangent sensiblement la qualité dela surface, à court mais aussi àmoyen terme. Pas de valeurs déter-minantes, mais la nécessité de biense renseigner auprès des utilisateurs.Néanmoins, on peut globalementconclure à une amélioration duniveau de satisfaction, qui serad’abord perceptible pour les hoc-keyeurs. La discussion s’avive lors-qu’il faut partager un gazon synthé-tique avec granulats d’élastomère.Ce qui est une amélioration fonda-mentale pour le football devient unhandicap sérieux, voire une réelleincompatibilité pour le hockey.

Les attentes spécifiquesdu hockey sur gazon : le joueur, le terrain et la normeLe hockeyeur alterne sprints courts etdéplacements plus longs, avec chan-gements de direction fréquents. Il uti-

Pas de coup de crosse, pas decontacts physiques intempestifs, unvrai respect des partenaires et desadversaires. Il faut aider ce sport, peusoutenu par les médias - bien quediscipline olympique - car il possèdedes vertus éducatives exception-nelles. Cela mérite qu’on le souligne.Ces exigences de qualité et derigueur s’étendent tout naturelle-ment au terrain. Au temps du gazon,on voyait souvent joueurs et diri-geants bichonner leur pelouse !! C’estque la surface a une influence pré-pondérante sur le jeu. La balle estclouée au sol. Les passes roulées, lesdribbles rapides et variés sont l’es-sence-même du jeu. Les balleshautes (balle s’élevant au-dessus dela hauteur du genou) sont très régle-mentées. La balle est ronde, de lataille d’une balle de tennis, mais plusdure et plus lourde. Elle est manipu-lée à l’aide d’une crosse toute en ron-deur, très différente de celle du hoc-key sur glace. C’est pourquoi la pla-néité du terrain, la vitesse de roule-ment, la glissance et le rebond de laballe vont prendre une importance

capitale. Le hockey est probablementla discipline où la formule « pas debonne équipe sans bon terrain »prend toute sa signification.

Le « pur mouillé », voilà le bon terrain Traduisons pour le grand public :« terrain en gazon synthétique nonsablé équipé d’un arrosage automa-tique intégré en périphérie du ter-rain ». C’est l’équipement de toutesles grandes équipes, et il n’a pasvarié depuis vingt ans. La nécessitéd’arroser un gazon synthétique en afait sourire plus d’un ! Elle est lapreuve d’une exigence de jeu extrê-mement fine, mais également d’unbesoin difficile à « traduire enchiffres ». C’est la surface de référence pour lehockey sur « gazon ». C’est sur cette surface, et non sur desterrains naturels, que se déroulentdepuis plusieurs décennies les com-pétitions internationales.S’il faut construire un terrain à usagespécifique ou prioritaire au hockey, le

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Loin des caméras de télévisions, le hockey sur gazon conservetoute la noblesse de ses origines. Pas de hooligans dans les tri-bunes, mais beaucoup d’amis, de familles et de connaisseursvenus soutenir les leurs.

Le terrain de hockey sur gazonLe terrain de hockey sur gazon

Conception des équipements

Construisez un terrain de hockey sur gazon

Critères Hockey Norme P90-112Ammortissement des chocs en%: béton = 0% ≥40% 40 à 70%Déformation en mm 4 à 8 3 à 10Glissance 0,6 à 0Rotation en Newton/mètre N/m (couple) 20 à 40 25 à 50Rebond Vertical hauteur en m (lacher à 2m) ≤0,4 0,6 à 1,2Rebond angulaire (= vitesse) en % (V2/V1)"Roulement en mètre" ≤15m 5 à 15Perméabilité en mm/h" ≥150 ≥360Homogénéité ± 15%

Tableau des valeurs d’usage pour un terrain de hockey en gazon synthétique

Page 18: Guide des sols des terrains de football, rugby

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Le terrain de hockey sur gazonLe terrain de hockey sur gazon

Espace de jeu 91,40 m x 55 mEspace d’évolution 97,40 m x 61 mEspace de compétition 101,40 m x 63 m minimumLargeur et couleur des lignes 7, 5 cm - blancheMain courante fermée ExigéeDeux filets pare-balle à Exigé. Longueur minimum de 20 m etpetites mailles (4,5 cm) hauteur minimum de 5 mDeux bancs de touche couverts Exigés. Longueur minimum : 5 m chacunTableau d’affichage(score et chronométrie) Exigé

L’équipement de la surface jeu comprend :- des zones de dégagement sécuritaires aménagées,- des buts conformes et réglementaires,- une main courante fermée avec protection bois en partie basse,- des filets pare-balle à petites mailles derrière chaque but,- deux bancs de touche couverts,- un tableau d’affichage,- un système d’arrosage performant.

Dimensions et équipements d’un terrain de hockey sur gazon

Espace de jeu Espace d’évolution Espace de compétition

Pylônes d’éclairage

Canons d’arrosage

lise des chaussures adaptées. La sur-face - garante de la réussite et de laqualité du jeu - doit donc permettredes appuis solides et dotés d’unamortissement des chocs suffisantpour assurer la sécurité du prati-quant.La norme (P90-112) apporte un cadreintéressant, mais beaucoup troplarge. Le hockeyeur a des besoinsplus précis. Il privilégie la qualité desappuis, et donc moins de déforma-tion (souplesse) et moins de résistan-ce à la rotation.

La balle, le terrain et la normeBien frappée, cette balle, petite maisassez lourde, peut atteindre prati-quement 200 km/h. C’est un vraiboulet de canon. Hormis pour les tirsau but et les passes en hauteur(scoop), elle est clouée au sol. Lesnotions de vitesse, de trajectoire, deroulement et de rebond seront essen-tielles.Le rebond vertical : conçu à l’originecomme une règle de sécurité (la hau-teur du rebond devait correspondre àla protection de la jambe). Cette don-née présente aujourd’hui moins d’in-térêt. Dans l’esprit des joueurs, c’estplus la notion de vitesse, et donc derebond angulaire, qui devrait êtreprise en compte. La régularité durebond (homogénéité) est par contreune notion fondamentale.Le roulement : le test doit être réaliséavec une balle de hockey. La plage derésultat correspond à la limite supé-rieure de la norme.La planéité : cette exigence de baseprend réellement tout son intérêt

pour le hockey, une balle petite, etqui roule : on se croirait sur un greende golf ! Dès que la balle « saute », lejeu est perturbé. La qualité de laconstruction est prépondérante et laréalisation d’une sous-couche couléeest une technique bien adaptée. Laprésence de sable ou de granulatsd’élastomère, qui se déplacent ensurface en créant des irrégularités,sera bien sûr préjudiciable au roule-ment et au rebond.

L’arrosageD’abord surpris par cette nécessitéd’arroser un gazon synthétique, oncomprend, à l’étude, que cet arrosa-ge soit un facteur de régulation indis-pensable à la pratique du hockey.Il intervient de plusieurs façons :- En améliorant les appuis desjoueurs et en éliminant les risques debrûlures en cas de chute,- En favorisant le maniement de laballe, son rebond et son roulement,- En améliorant les caractéristiquesdes terrains en gazon synthétiquepartiellement sablé.Sur le plan technique, les seuls arro-sages qui conviennent sont réalisésavec des canons extérieurs à la surfa-ce de jeu, avec un réservoir tamponqui récupère les eaux de pluie.Nous retrouvons la norme pour préci-ser que le terrain doit être perméable,car la présence de flaques d’eau rendle jeu impossible. Par contre, onappréciera une bonne rétentiond’eau pour éviter les surfaces quisèchent trop vite.

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Après avoir doublé le tennis et le cyclisme, le rugby se retrouveà la deuxième place pour les temps de retransmissions télévi-sées. Belle performance, qui traduit sa bonne santé et son déve-loppement.

Le terrain de rugbyLe terrain de rugby

Conception des équipements

Construisez votre terrain de rugby

Les spécifications des performances par l’IRB pour les gazonssynthétiquesPour les gazons naturels, peu dechoses, seulement quelques motsconcernant l’entretien. Il faut, bien sûr,rappeler que les exigences de la normeNF-P90-113 s’appliquent intégrale-ment, dès qu’il s’agit d’un marchépublic. Pour les gazons synthétiques, ilfaut saluer l’excellent travail réalisédans le cadre de l’IRB (InternationalRugby Board), qui peut être considérécomme un modèle à bien des égards.Le document s’intitule « IRB régulation22 ».

Petits extraitsde philosophie généraleLes spécifications se basent sur lescaractéristiques du gazon naturel. Latransition entre gazon et gazon artifi-ciel doit être, dans la mesure du pos-sible, sans heurts. Le contact physiqueavec la surface, qui est une partie inté-grale du jeu, devrait être tel que lesjoueurs n’ont pas d’appréhension,quelle que soit la surface. Le risque debrûlure par friction devrait aussi êtreminime. Nous prévoyons aussi que leschaussures habituelles des rugbymenconviendront également au gazon arti-ficiel.

Le protocole d’essai Ce chapitre définit, pour l’ensemble durevêtement, les conditions de réalisa-tion des essais en laboratoire et desessais sur site. Il précise également lesdifférentes étapes qui conduisent auclassement d’un terrain.Etape 1 :Les organismes qui souhaitent installerou utiliser une surface de jeu artificiel-le doivent se soumettre aux exigencesde l’IRB pour l’utilisation des surfacesde jeu artificielles (IRB régulation 22)Etape 2 :Le fabricant soumet un échantillon à uninstitut de contrôle approuvé.Etape 3 :Le produit est contrôlé. En cas de réus-site, nous passons à l’étape suivante.Etape 4 : Un terrain est installé avec le produitqui a reçu l’accord ou l’approbation dulaboratoire.Etape 5 : Le terrain « in situ » subit les essais.Etape 6 : Si le produit répond à toutes les exi-gences, il reçoit alors l’accord de clas-sement de la fédération nationaleconcernée.

Les essais réalisésTrois domaines d’investigation sontretenus :- la réaction d’un ballon sur la surface,- la réaction d’un joueur de rugby à lasurface,- la résistance de la surface à l’usure età l’environnement.

L’image traditionnelle de joueurs cou-verts de boue pouvait laisser penserque le rugby avait des exigencesmodestes en matière de qualité du ter-rain. C’est vrai que le ballon ovale a unrebond aléatoire, mais les pointes devitesse et la poussée de la mêlée attei-gnent des chiffres impressionnants quise traduisent en exigences fortes.Farouche partisan du gazon naturel, lerugby découvre, il y a quelques années,le « synthétique avec granulats d’élas-tomère » et réalise son premier équipe-ment à Marcoussis. L’expérience des premiers synthé-tiques a créé un intérêt technique toutparticulier. C’est dans le cadre de laFédération Internationale (IRB), quedes études ont été engagées d’unemanière très complète. Cette recherchedébouche sur des documents trèsrécents, constituant une premièreapproche et qui, de l’avis général,devront subir quelques améliorations.

Le classement des terrainsL’annexe I « Qualification desenceintes sportives » est un documentrécent et précis, publié par la fédéra-tion française de rugby. (Ce terme« qualification » devrait être prochaine-ment remplacé par celui de « classe-ment », dans un souci d’harmonisationavec les pratiques des autres fédéra-tions sportives et l’évolution de laréglementation).Le classement est délivré pour unedurée de 7 ans.

La surface de jeuLe choix de la surface de jeu est simpledans le principe : Gazon naturel ougazon synthétique avec granulatsd’élastomère pour toutes les catégo-ries.Les critères de classement concernentessentiellement les clôtures, les accès,le nombre de spectateurs et les déga-gements.

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football, pour le moment, la solutiondoit être trouvée au niveau du sol.6. Interaction Ballon/Surface :Deux mesures sont retenues pourcaractériser le revêtement :Le rebond vertical, essai normalisé EN,réalisé dans le cas présent avec un bal-lon de rugby.Le rebond angulaire : ce test, connu delongue date en tennis, permet d’appré-cier l’angle et la vitesse, avant et aprèsimpact sur le revêtement.

7. Exigences d’installation :Elles précisent les valeurs acceptablespour les pentes, la planéité et la per-méabilité.Nous rappelons que cette démarchedoit impérativement prendre en comp-te l’ensemble du revêtement, et toutparticulièrement la sous-couche quiapporte une contribution essentielle àcertaines caractéristiques.Les phrases en italique correspondentà des citations de l’IRB.

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Le terrain de rugbyLe terrain de rugby

Caractéristique Essai Exigences rugby NF P 90-112Rebond vertical EN 12235 30-50 % 0,6-1,2mRebond angulaire angle d'impact 25° 50-70 % à 50 km/h

Interaction ballon/surface

Caractéristique Essai Exigences rugby NF P 90-112Perméabilité EN 12616 sup 18 cm/h sup 36 cm/hPente EN 22768-1 inf 1 % 0,5 – 1 %Planéité règle de 3 m EN 22768 inf 10 mm inf 20 mmPlanéité règle de 300 mm EN 22768 inf 2 mm

Installation

Caractéristique Essai Exigences rugby NF P 90-112Amortissement des chocs EN 60-75 % 40-70 %HIC EN1177 sup à 1 mDéformation (Stuttgart ) EN 4-10 mm 3-10 mmDéformation (Sport's floor tester) 7-16 mmAdhérence méthode IRB 30-50 N/m 25-50 N/mRésistance à la glissance NSF Le Roux 0,6-1,0 0,6-1,0Frottement Pas d'éraflure sur le filmFrottement/friction Température max. 5 °CRestitution d'énergie 30-50 %

Interaction joueur/revêtement

Les essais en laboratoire1. Tests d’identification :Ils portent sur la nature de la moquette(fibres, densité, longueur, etc...), lescaractéristiques des matériaux de rem-plissage (sable et granulats d’élasto-mère), la nature et les caractéristiquesde la sous-couche d’amortissementdes chocs.2. Durabilité : les tests permettent d’apprécier larésistance à l’abrasion et la résistancedes points de fixation. Il faut y rajouterl’essai Lisport de comportement aucompactage des crampons, qui permetde projeter l’évolution des caractéris-tiques du revêtement dans le temps.3. Résistance au climat :les tests vont simuler des conditionsclimatiques extrêmes et répéter des alternances froid/cha-leur/soleil/humidité. Les caractéris-tiques des matériaux seront à nouveaumesurées après ces tests.4. Hauteur des fibres : La nature du jeu de rugby nous dicte lahauteur des fibres nécessaire pourempêcher les crampons des joueurs depénétrer à travers le matériel de lesta-ge jusqu’au support du tapis, et parconséquent éviter des dégâts impor-tants au gazon synthétique. Il est doncraisonnable d’imposer une hauteur defibres minimale, qui permettra une pro-fondeur de lestage de 50 mm (une foisconsolidée). Il est donc logique d’impo-ser une hauteur de fibres de65 ± 2 mm.

5. Interaction joueur/surface :- Amortissement des chocs- Glissance- Adhérence- Restitution d’énergieCes quatre essais font partie desgrands classiques de la norme, mêmesi les méthodes de mesure ont fait l’ob-jet de nombreuses et longues discus-sions, et ne font toujours pas l’unani-mité.- HIC. Cette mesure, bien connue dansle domaine des jeux d’enfants, simulele choc d’une tête sur le sol et caracté-rise l’amortissement du choc corres-pondant.- Déformation et stabilité de la surface,- Coefficient de frottement.Ces deux tests ne font pas partie, pourle moment, de l’arsenal européen. Ilsprésentent cependant un grand intérêt(pas seulement pour le rugby).Le premier caractérise le comporte-ment du pied sur le revêtement et tra-duit ce que les sportifs appellent cou-ramment les « appuis ».Le deuxième permet d’apprécier unedonnée essentielle des gazons synthé-tiques lors des contacts avec le sol,qu’on appelle les « brûlures ». Cettedonnée, insuffisamment prise encompte, reste prépondérante dansl’opinion des utilisateurs. Selon les dis-ciplines, elle reçoit des solutions diffé-rentes : arrosage pour le hockey, tenueadaptée pour le football américain,etc... En ce qui concerne le rugby et le

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(des ouvriers de la commune tra-vaillent dans cette entreprise), laréférence à des travaux d’une autrenature qu’elle a déjà réalisée avecsuccès, sont proscrits par la loi.Les entreprises de sols sportifsn’appartiennent ni aux travauxpublics, ni au paysage (quand c’estjuridiquement le cas, elles doiventconstituer une entité opérationnel-le spécifique), elles appartiennentà la « filière sport ». C’est une vraiespécialité.L’entreprise ne doit pas êtreconfondue avec un produit.Certains fabricants, notamment engazon synthétique, ont développédes activités d’entreprise, baséessur la sous-traitance. Soyez pru-dents, dans tous les cas c’est l’en-gagement de l’entreprise qui doitêtre pris en compte dans l’appeld’offres (délai, assurance, garan-ties, etc...), pas celui du fabricant.

La sélection de l’entrepriseSélectionner une entreprise est unetâche difficile, quels critères utili-ser ?

La certification qualité :Déjà aujourd’hui, et encore plusdemain, la certification par un orga-nisme extérieur de la démarchequalité de l’entreprise reste lemeilleur moyen d’apprécier sa fia-

bilité. La mise en place del’Iso 9001 version 2000, qui placele client au centre de l’organisa-tion, donne beaucoup de crédibilitéau système.

La qualification :Elle est souvent présentée commeune limitation de la concurrence. Cen’est pas le cas de Qualisport, quiréalise un travail en profondeur surles références de l’entreprise, leurréalité, la part de travaux réaliséset sous-traités, ainsi que les assu-rances, notamment en garantiedécennale. La véracité des docu-ments présentés est contrôléeauprès des maîtres d’ouvrage. Lescommissions d’attributions (et deretrait) sont rigoureusement pari-taires entre entrepreneurs et utili-sateurs. Dans le domaine des ter-rains de grands jeux, les qualifica-tions sont précises :- 111 : les terrains de grands jeuxgazonnés- 112 : les terrains de grands jeux

stabilisés- 113 : les terrains de grands jeux

synthétiquesCompte tenu du délai, il est impos-sible pour une commission d’appeld’offres d’effectuer un travail aussiapprofondi. L’existence d’une qua-lification est un plus à ne pas négli-ger.

Choisir les entreprisesAu plan pratique, il existe deux pos-sibilités :- examiner les candidatures desentreprises dans un premier temps,et demander au maître d’œuvre unrapport qui permettra de retenir lesmeilleurs candidats.- examiner les « enveloppes » quicontiennent les informations carac-térisant l’entreprise, préalable-ment à celles contenant les« offres ». Puis décider en cours deséance, au regard de leurs compé-tences, quelles sont les entreprisesdont les offres seront « ouvertes ».Une offre d’entreprise ouverte nepeut plus être écartée au principe

que l’entreprise ne présenterait pasles garanties suffisantes.Dans un contexte d’économie glo-bale, il parait plus judicieux d’ad-mettre à concourir les seules entre-prises dont les offres serontouvertes et examinées. L’étuded’un appel d’offres a un coût quel’entreprise va répercuter d’unemanière ou d’une autre.La question reste entière :Comment apprécier les compé-tences d’une entreprise ?Contrairement au bâtiment ou auxtravaux publics, la compétition nesera pas locale mais interrégionaleou nationale. L’utilisation de cri-tères, comme le fait de connaître ledirigeant, son implication locale

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Marchés publics

Choisir son entreprise...puis l’offre

Une fois arrivé à cette étape, la réalité est qu’il ne reste pasgrand-chose à choisir. Les véritables choix se sont faits lors dela rédaction du dossier d’appel d’offres. Pour la sélection de l’en-treprise, vos capacités de choix sont strictement dépendantesdes règles et critères que vous aurez définis dans le cadre durèglement particulier d’appel d’offres (RPAO). Pour ce quiconcerne le choix de l’offre, vous ne pourrez pas introduire descritères nouveaux, ou différents de ceux que vous aurez expri-més dans votre appel d’offres.

Les marchés publicsLes marchés publics

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Les références la meilleure façon d’apprécier lesréférences reste la qualification. Ilpeut cependant être utile dedemander aux entreprises candi-dates leurs références pour des tra-vaux similaires à l’ouvrage envisa-gé. Il ne sera pas inutile de vérifierquelle est la part réellement exécu-tée par l’entreprise. On est parfoissurpris de voir la même référenceprésentée par deux (voire trois)entreprises !

Les moyens La qualification Qualisport vousapportera des garanties sur lesmoyens en matériel et personnel,dont dispose l’entreprise. Le dos-sier d’appel d’offres peut néan-moins demander des précisionsconcernant certains matériels (parexemple, nivellement par guidagelaser), mais plus encore sur les res-sources en personnel de concep-tion ou d’encadrement, en fonctiondes besoins du projet.

La solidité financièrePour les entreprises en cours deredressement, il n’existe officielle-ment aucun moyen de les écarterde l’appel d’offres.Attention ! A cette étape, on pensesouvent « produit », alors que laqualité du résultat final dépend

beaucoup des modes opératoiresque l’entreprise envisage de mettreen œuvre.La bonne gestion d’un appeld’offres consiste à mettre en com-pétition un nombre réduit d’entre-prises avec des compétences équi-valentes.

La sélection de l’offreAprès avoir sélectionné les entre-prises, la commission ouvre lesenveloppes contenant les offres.Une opinion courante et une pra-tique ancienne considèrent quec’est l’offre la moins chère (moinsdisante) qui doit être retenue sousréserve d’une vérification de calcul.En réalité, l’article 53-II du Codedes Marchés Publics nous parle del’« offre économiquement la plusavantageuse », qui prend en comp-te des critères tels que :- le coût d’utilisation : coût de l’en-tretien, des régénérations, desrénovations, etc...,- la valeur technique : élémentsobjectifs qui permettent d’appré-cier les qualités du produit par rap-port aux attentes des utilisateurs etles critères de durabilité pourmesurer l’intérêt de l’investisse-ment,- le délai d’exécution,- le prix des prestations.

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Les marchés publicsLes marchés publics

Ce n’est pas par hasard que lelégislateur a positionné le prix endernière position. Nous sommes au cœur du débat.C’est à l’étape d’avant qu’il fallaitdécider de ce qui était importantpour la collectivité et pour les utili-sateurs. Si ce travail n’a pas été faitcorrectement, il ne reste plus qu’àprendre le moins cher, et en sup-porter éventuellement les consé-quences !Maintenant, il nous reste à vérifierque l’offre qui sera retenue, corres-pond bien aux critères définis.

L’analyse des offres Il incombe au maître d’œuvre deprésenter au maître d’ouvrage uneanalyse détaillée des offres. Elle nepeut pas être réalisée en cours deséance de la commission d’appeld’offres, un délai d’une semaine estgénéralement nécessaire. Si le maître d’œuvre ne peut pasrevenir sur les critères de sélectionde l’entreprise, il doit s’assurer dela conformité des offres avec lecahier des charges :- Conformité des matériaux, etnotamment des revêtements spor-tifs (gazon synthétique et sous-couche amortissante, parexemple),- Conformité des modes opéra-toires, et en particulier des épais-seurs et des quantités,

- Conformité des contrôles, aussibien internes qu’externes.Le maître d’oeuvre devra contrôlerles documents demandés à l’entre-prise et éventuellement s’assurerde leur crédibilité. Chaque critèredemandé sera examiné pour réali-ser un classement rigoureux desoffres.Une parfaite connaissance desrègles d’appel d’offres est indis-pensable. Il est également impor-tant de connaître les subtilités deprésentation de certaines entre-prises.Le rapport d’analyse présenté doitpermettre au maître d’ouvrage deprendre une décision objective.

Les erreurs les plus courantes à éviter- Ouvrir toutes les enveloppes« offre » et se trouver contraint deretenir une entreprise non souhai-tée,- Ne pas exiger du maître d’oeuvreune analyse détaillée des offres, oune pas en tenir compte,- Etre obligé de prendre un produitinadapté, faute de critères suffi-samment précis pour définir celuiqui convenait.

Page 23: Guide des sols des terrains de football, rugby

Une fois encore, le maître d’œuvreva jouer un rôle essentiel. A sesconnaissances, déjà précieuses enmatière de marchés publics, il doitajouter son savoir-faire de terrain,basé sur la maîtrise des donnéestechniques et des relations avecl’entreprise.Si les connaissances de l’entreprisesont très utiles au stade de l’étude,c’est sur le terrain qu’on pourraapprécier le mieux son savoir-faireet son professionnalisme.C’est avec les travaux que nousouvrons vraiment le dossier qualitéet… qui dit qualité, dit contrôles !

Les contrôles internesCe sont les plus nombreux et lesplus importants, car ils se fontchaque jour:- Contrôle des délais : c’est le plan-ning et son suivi. Il doit intégrer,bien sûr, les approvisionnements etles décisions.

- Contrôle des fournitures et desmatériaux : dans cette catégorie, iln’y a pas que le revêtement pourlequel la vigilance est en éveil. Tousles matériaux sont importants etnotamment ceux qui concernentl’infrastructure du terrain, car ilsconditionnent la longévité et la per-méabilité de l’ensemble. La qualitédes équipements doit égalementêtre suivie avec attention. Dans lecas des gazons synthétiques, lescaractéristiques de la moquette etde la sous-couche doivent être véri-fiées avant (échantillon) et aprèsapprovisionnement, puis ensuite,après la pose. Les matériaux deremplissage (sable et granulatsd’élastomère) sont à surveiller detrès près, car ils jouent un rôle pré-pondérant dans le résultat final.- Contrôle de la mise en œuvre : laplanéité, les niveaux, le compacta-ge, la stabilité sont à vérifier àchaque étape. Les joints, les col-

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Après avoir attendu avec impatience la pose de la première pier-re, nous voici maintenant pressés de couper le ruban !Pourtant les travaux ne représentent pas, la plupart du temps, laphase la plus longue d’une opération. Ce n’est pas leur réalisa-tion qui pose le plus de problèmes stratégiques.

Les travauxLes travaux

Suivi de chantier

Réaliser et contrôlerles travaux

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lages sont à surveiller pour leurconformité d’exécution et leurrésistance.- Contrôle des sous-traitants : véri-fier tout d’abord qu’ils sont connuset identifiés, et aussi compétents.Leurs travaux seront suivis dans lesmêmes conditions que celles évo-quées précédemment. Lescontrôles au changement de pres-tataire (appelé aussi « réception »)seront formalisés par écrit.

Les contrôles externesIls ne peuvent se substituer à lacompétence de l’entreprise. Demême, le raisonnement qui amèneà prendre le premier venu, au pré-texte qu’il sera contrôlé par unlaboratoire, est erroné.Ils peuvent aussi générer desdélais supplémentaires, en provo-quant des arrêts de chantier pourattendre un prélèvement, un résul-tat ou une décision. Associé au faitque les conditions climatiques sontsouvent incontournables, on peutparfois perdre une année. Cescontrôles doivent donc être pro-grammés avec soin.Les contrôles d’identification : ilssont réalisés avant, ou pendant lechantier, pour vérifier les caracté-ristiques d’un produit ou d’un com-posant. Ils sont indispensableslorsque l’on utilise un produit nou-veau. Ils sont, le plus souvent, réa-lisés en laboratoire.Le contrôle desperformance ou « in situ » : Il est

particulièrement intéressant pourapprécier les qualités d’un sol syn-thétique fini. Il peut parfois êtreutile pour valider la stabilité et laperméabilité d’une sous-couche.

La réception de travauxC’est le moment-clé du chantier,celui où l’entreprise remet aumaître d’ouvrage son terrain enétat de marche. C’est aussi uneétape administrative fondamenta-le, qui marque notamment le débutdes périodes de garantie.Au cours des « opérations préa-lables à la réception », le maîtred’ouvrage aura l’occasion deconstater les discordances et lesimperfections, et de formuler les« réserves » correspondantes. Avecle maître d’œuvre, il fixera le délaide « levée des réserves ».La réception est aussi le momentoù l’entrepreneur remet au maîtred’ouvrage le « manuel d’entretienet d’utilisation » qui doit lui per-mettre de gérer au mieux son ins-tallation.Ce manuel, qui est établi par l’en-treprise (et pas par le fabricant durevêtement), atteste des compé-tences spécifiquement sportives decette dernière. Maintenir les quali-tés techniques et sportives de l’in-vestissement demande un subtildosage d’utilisation et d’entretien.

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joueurs refusent de les utiliser (dumoins quand ils ont le choix).

Entretien, maintenanceUn terrain sans entretien n’existepas. Sont considérés comme entre-tien ou maintenance (ces deuxtermes sont équivalents) les opéra-tions courantes, dont la périodicitéest inférieure à un an. Elles conser-vent à l’ouvrage ses qualités ini-tiales de fonctionnement.Ces opérations sont décrites dansle « manuel d’utilisation et d’entre-tien » remis par l’entreprise.

Maintenancedes gazons naturelsElle comprend : la tonte, l’arrosage,la fertilisation, les opérationsmécaniques (aération à lames, àlouchets creux, à pointes), le défeu-trage, le sablage, la remise en étataprès les matches, le marquagedes lignes de jeu, le semis de regar-nissage, le placage, la lutte contreles parasites du gazon (mauvaisesherbes, maladies, animaux), le rou-lage, l’entretien spécifique deszones de but, le ramassage desfeuilles, la vérification et le net-toyage des arroseurs, la vidange duréseau, etc...

Maintenancedes stabilisés Elle comprend : le brossage, le grif-fage, le rabotage, l’arrosage, ledécompactage, le roulage, lerechargement de la chape en maté-riaux, le marquage des lignes dejeu, le ramassage des feuilles, lavérification et le nettoyage des arro-seurs, la vidange du réseau, etc...

Maintenancedes synthétiquesElle comprend : le brossage régu-lier de la surface, l’élimination desdéchets et chewing-gums, lerechargement ponctuel en maté-riaux de remplissage (granulats etsable), la vérification des collages,des marquages, des zones de butet, lorsque c’est nécessaire, la véri-fication des arroseurs et la vidangedu réseau.

Gestion de l’entretienEntre une maintenance intégrale-ment réalisée par la collectivité etle contrat d’objectif confié à l’entre-prise, il existe de nombreuses solu-tions dont les contours sont à défi-nir. Dans tous les cas, il faut inté-grer le fait qu’un terrain de grandsjeux n’est pas un espace vert clas-sique, car il doit prendre en compteles besoins des utilisateurs.

UtilisationLe terrain peut-il recevoir d’autresutilisations que celles prévues ?C’est au moment de la programma-tion qu’il faut régler ce problème,car l’utilisation est en principe limi-tée à une ou deux disciplines spor-tives. Il faut, en tout cas, un accordécrit de l’entreprise pour toute utili-sation différente, sportive ou non.Tous temps ? Le vrai terrain toustemps n’existe qu’en couvert, àl’extérieur il faut tenir compte desconditions météorologiques.

Combien d’heures d’utilisation ? L’enquête de l’Andes nous donnedes chiffres précis concernant lesutilisations réelles (voir tableauannexe II).Cette utilisation est, bien sûr,conditionnée par les conditions cli-matiques. Quelle que soit la naturede la surface, la fréquentation seraplus faible quand la saison est rudeet les terrains ne seront pratique-

ment plus utilisés que pour lesmatchs.La nature de la surface interviendra :- Le gazon naturel s’use et supportemal le mauvais temps. Il faut égale-ment déduire les périodes d’entretien.- Le stabilisé peut supporter unefréquentation élevée, à conditionde recevoir l’entretien correspon-dant.- Le gazon synthétique est prati-quement illimité dans ses capacitésd’utilisation.La possibilité d’éclairage est unfacteur déterminant. On peut mêmedire qu’il est dommage (sauf casparticulier) de construire des ter-rains stabilisés ou synthétiquessans éclairage, tant le gain en utili-sation comparé à l’investissementest important.La qualité du sol sportif est souventoubliée. Pelouse sans herbe, stabi-lisé « béton », synthétique « mer desable » sont souvent peu fréquen-tés, tout simplement parce que les

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La maintenanceLa maintenance

Suivi de l’équipement

Utilisation et entretienA la réception des travaux, l’entreprise remet au maître d’ouvra-ge un « manuel d’utilisation et d’entretien ». C’est ce documentqui réglera les éventuels litiges qui pourraient survenir.

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- la réfection des fentes de suinte-ment,- la réfection du tapis végétal,- le remplacement des arroseurs,réfection de l’arrosage.

Pour les terrains stabilisés :- le décompactage, rechargement,reprofilage de la chape,- le remplacement de la chape,- le remplacement des arroseurs.

Pour les terrains synthétiques :- le remplacement ponctuel ou totaldu revêtement,- le remplacement de la couched’amortissement,- le remplacement (avec ou sanstamisage) des matériaux de rem-plissage.

Ces opérations peuvent représenter

une dépense importante. Il est pré-

férable de la prévoir et de la budgé-

ter. Si l’on prend l’exemple du gazon

synthétique, il faudra enlever le

revêtement, l’évacuer dans une

décharge contrôlée (environ 250

tonnes), mettre en place une nouvel-

le couche amortissante, un nouveau

gazon synthétique et ses matériaux

de remplissage. Sur ce point précis,

il est utile de savoir qu’un gazon

synthétique a une usure qui est pra-

tiquement proportionnelle à son uti-

lisation, et que ses qualités d’usage

peuvent se dégrader plus vite que

son apparence.

48 49

La maintenanceLa maintenance

La maintenance par la collectivité :Elle est limitée par l’amortissementd’un matériel spécifique et la for-mation du personnel. C’est l’amé-lioration des connaissances et de lamotivation qui sont à privilégier. Ilfaut se méfier des formations diplô-mantes, suivies pour obtenir sim-plement une promotion.« Suivi formation » : dans cette for-mule (souvent appelée « assistancetechnique entretien »), le formateurvisite régulièrement (de l’ordred’une fois par mois) l’équipe demaintenance et prescrit les opéra-tions à réaliser. Au-delà desaspects techniques, cette formuleprésente un intérêt administratif etpsychologique.L’entretien partagé : la collectivitéconserve les opérations les pluscourantes (tontes, tracés, arrosage)et confie par contrat, souvent plu-riannuel, les travaux les plus spéci-fiques.

Le contrat de maintenance demoyens : La collectivité confie l’en-tretien à une entreprise pour plu-sieurs années, en précisant lesopérations à réaliser (nombre detontes, de défeutrages, de décom-pactages, etc...).Le contrat de maintenance parobjectif : Dans ce cas, c’est l’objec-tif de résultat qui est défini. Ces

contrats sont encore peu répandus.La difficulté réside dans la défini-tion des performances à atteindre(planéité, perméabilité, souplesse,amortissement). Ces contratsconstituent une piste intéressante,facilitée par une meilleure connais-sance des critères de performanceet le développement des mesures.Leur durée conseillée ne peut êtreinférieure à cinq ans.

La régénérationC’est peut être un mot nouveau ?C’est en tout cas un mot avec unsens spécialement défini pour cetouvrage. Régénération = opérationqui vise à redonner à l’ouvrage sesqualités d’origine et dont la pério-dicité est supérieure à un an ; ellene donne pas accès à la garantiedécennale. Ce mot est utilisé pourdistinguer cette opération de la «rénovation », littéralement « remiseà neuf », et qui, quant à elle,implique obligatoirement unegarantie décennale. La rénovationsuppose une intervention sur l’in-frastructure et ne concerne doncpas les revêtements.

Les régénérations les plus courantesPour les terrains engazonnés :- le décompactage profond,

Page 26: Guide des sols des terrains de football, rugby

Le classement des terrains de grands jeuxC’est l’affaire des fédérations spor-tives. Elles ont établi des règles,qui sont connues, écrites et mises àjour régulièrement. Différents critères sont pris encompte pour établir ce classement :Pour le terrain lui-même :- ses dimensions et les marges desécurité périphériques,- sa surface (planéité, pentes),- la nature du sol sportif (gazon,stabilisé, synthétique),- son tracé,- ses équipements (but, abrisjoueurs, main courante, clôture).

En réalité, c’est le stade qui faitl’objet du classement, il faut doncexaminer :- l’éclairage,- les vestiaires des joueurs etarbitres,- les tribunes spectateurs,- la sécurité,- les éventuelles retransmissionstélé, etc....Rappelons que le classement d’unterrain est demandé par le proprié-taire des installations (et unique-ment par lui), lorsque les travauxsont terminés. Le classement obte-nu est souvent attribué pour unedurée déterminée. C’est notam-ment le cas pour les gazons synthé-tiques, dont les caractéristiquessont susceptibles d’évoluer dans letemps.

La nouveauté réside dans l’accep-tation des terrains synthétiquesavec granulats d’élastomère auplus haut niveau de compétition.C’est vrai pour le football et lerugby, ce n’est malheureusementpas le cas, en raison descontraintes propres à la discipline,pour le hockey sur gazon.

Difficile de ne pas dire « homologa-tion » comme nous en avions l’ha-bitude. Ce terme est maintenantréservé à « l’homologation desenceintes sportives » (loi Bredin du13 juillet 1992). Depuis un avis duConseil d’Etat et un décret pour sonapplication, le terme de « classe-ment » doit maintenant être utilisépour désigner « l’opération parlaquelle une fédération attestequ’un équipement est propre àrecevoir un niveau de compétitiondéterminé ». Quant à l’appellation« terrains de grands jeux », ellenous vient de la normalisation pourdésigner la surface utilisée pour lefootball, bien sûr, mais aussi par lerugby, le hockey, le football améri-cain, l’athlétisme (lancers longs) etle baseball.

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AnnexesAnnexes

Classement des terrains

Quelle surface pour quel niveau ?

La normalisation et l’arrivée de nouveaux produits ont rendunécessaire l’harmonisation des points de vue entre les diffé-rentes fédérations qui utilisent le même rectangle vert. C’estpour faciliter cette cohabitation que nous présentons le tableaude synthèse des classements qu’elles ont établis, en fonction desdifférents sols sportifs.

Page 27: Guide des sols des terrains de football, rugby

Banc de touche

SOL SPORTIF FOOTBALL RUGBY HOCKEY FOOTBALL AMERICAIN

GAZON NATURELConforme NFP90-113 Catégories 1 à 5 Catégories A à D Catégorie 4 Toutes catégories

STABILISEsans arrosage intégréConforme NFP90-111

Catégories 4 et 5 Entraînement Catégorie 4 Entrainement

GAZON SYNTHETIQUEnon sablé + arrosage périphérique

Conforme NFP90-112Catégories 4 et 5 Entraînement Toutes catégories Toutes catégories

GAZON SYNTHETIQUEsablé. Conforme NFP90-112 Catégories 4 et 5 Entraînement Catégories 2 à 4 Regional

Interrégional

GAZON SYNTHETIQUEpartiellement sablé Conforme NFP90-112 Catégories 4 et 5 Entraînement Catégories 2 à 4 Regional

Interrégional

GAZON SYNTHETIQUEpartiellement sablé + arrosage périph

Conforme NFP90-112Catégories 4 et 5 Entraînement Catégories 2 à 4 Regional

Interrégional

GAZON SYNTHETIQUEavec granulats d'élastomères

Conforme NFP90-112Catégories 1 à 5 Catégories A à D Entrainement Toutes catégories

Couleur et largeur des lignes Blanc - 10 cm Blanc - 10 cm Blanc - 7,5 cm Blanc - Tour 20cmLignes 10cm

Dimension espace de jeu 105x68 m 120x68 m 91,4x55 m 109,72x48,76m

Dégagement latéral Ligue 1 et 2 = 6mAutres catégories = 3,5m 3,5m

Internationl 4 mNational 3 mRégional 2 m

Zone équipe:1,82mAire évolution:3,64m

Dégagement en fond Ligue 1 et 2 = 7,5mAutres catégories = 6 m 3,5 m

International 5 mNational 3 mRégional 3 m

3,64m

Cloture et protection voir règlement voir règlement voir règlement Voir règlement

2(équipes)+ 1(officiels) 2 2 2

NB: Le tableau de définition des catégories est consultable en page 54

Page 28: Guide des sols des terrains de football, rugby

55

Equipements sportifs

Les coûts des terrainsDe nombreux chiffres circulent concernant les coûts de réalisa-tion et de gestion d’un terrain de grands jeux. Il sont le plus sou-vent destinés à démontrer le bien-fondé du choix de tel ou telproduit.

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DEFINITION des CATEGORIES

FOOTBALL1= Ligue 1+ International

2= Ligue 2 + National3= CFA + CFA2

4= DH5= Autres compétitions

Régionales et Départementales+ Compétitions Nationales jeunes,

féminines,foot entreprise

HOCKEY1=International

National 1A et 1B2=National 23=Régional

4=Autres compétitions

FOOTBALL AMERICAINMondial

InternationalNational

InterregionalRegional

AnnexesAnnexes

RUGBYA=Ière division pro

InternationalB=2ième division pro

+1ère division fédéraleC=2ième et 3ièmedivisions fédéralesD=Championats

territoriaux

La demande d’avis préalableD’une manière générale, il est bonde prendre contact avec la fédéra-tion le plus en amont possible. Celapeut paraître contraignant, maisc’est vraiment fait dans l’intérêt detous, et tout le monde va y gagner.Pour les terrains en gazon synthé-tique, il faut présenter une« demande d’avis préalable ».Cette mesure qui existait de longuedate pour le football a été adoptéepar les autres fédérations. Elle per-

met au maître d’ouvrage d’obtenir,sur la base d’un dossier allégé, unavis et un accord de principe de lafédération sur les travaux envisa-gés et ce au moment où il est enco-re temps (et peu coûteux) deprendre en compte « le petit détailqui change tout ».Ce tableau précédent, élaboré enfévrier 2006, avec l’accord desfédérations concernées, n’a qu’unevaleur informative et ne peut enaucun cas se substituer aux «règle-ments » édictés par celles-ci.

Dans le cadre du groupe de travaildu Cnosf réunissant des fédéra-tions, des professionnels et desélus, il a été convenu de prendre encompte uniquement le coût du« rectangle vert » avec son équipe-ment de jeu et sa main courante.Des éléments très importantscomme : la valeur foncière du ter-rain et des adaptations nécessaires,les coûts des installations (tri-bunes, vestiaires, éclairages, par-king, etc...) ne sont pas intégrésdans l’étude, car très spécifiques aucontexte local et au projet sportif.

En collaboration avec l’Andes(Association nationale des élus dusport), un questionnaire a étéadressé aux collectivités locales,afin d’analyser les composantes ducoût d’un terrain. Après étude desméthodes existantes, nous avonsopté pour une méthodologie spéci-fique, afin d’estimer un « coût derevient horaire ».

Les éléments pris en compte sont :- le coût d’installation (ou de réno-vation) pour lequel il a été retenuune durée d’amortissement comp-table de dix ans,- le coût d’entretien annuel (sommedes dépenses dont la périodicitéest inférieure à un an),- le coût des fluides (eau, électricité)consommés chaque année,- le coût de régénération, c'est-à-dire les dépenses à prévoir pour lesgros entretiens dont la périodicitéest supérieure à un an. Ce coût estcalculé en valeur annuelle(dépenses divisées par périodici-té). Figure dans ces dépenses de régé-nération, le coût de remplacementd’un gazon synthétique, dont lapériodicité est évaluée en moyenneà 10 ans. Pour ce cas précis, il fau-dra intégrer le prix de l’éliminationdu gazon démonté et mis endécharge adaptée (compter 5 à9 € TTC par m2).

Page 29: Guide des sols des terrains de football, rugby

port à ceux de vos collègues. Leschiffres, dans l’absolu, ont peud’importance, comptent plus lesrapports, les écarts et les ten-

dances. Attention, l’évaluation dutemps d’utilisation demande de laréflexion, de la concertation et dupragmatisme !

56 57

AnnexesAnnexes

- le nombre d’heures d’utilisationannuelle (basé en général sur42 semaines), le ratio retenu étantle coût d’une heure d’utilisation.Les chiffres proposés sont ceuxcommuniqués par les collectivités(plus de 100). Ils ont fait l’objet d’untraitement statistique et ont étépondérés sous forme de moyennebasse (mini) et moyenne haute(maxi). La valeur moyenne (moy) estla moyenne des deux précédentes.Naturellement, ces chiffres doiventêtre examinés avec la plus grandeprudence et mériteraient d’êtreapprofondis dans le cadre d’uneétude plus large, mais ils confir-ment des tendances et des ordresde grandeur.

Le facteur clédu tableauOn s’aperçoit ainsi très vite que lefacteur-clé du coût horaire est lenombre d’heures d’utilisation. Ons’en doutait, mais la démonstrationva au-delà. Elle se fait à l’avantage des synthé-tiques, puisqu’elle démontre que laforte utilisation permet d’amortirun investissement plus élevé.Contrairement à une idée trèsrépandue, l’économie d’entretienintervient relativement moins.Par contre, ce tableau fait abstrac-tion de la qualité de jeu qui peutêtre un élément décisif. Peu impor-

te que le joueur pratique sur unepelouse « champ de patates », unstabilisé « béton » ou un synthé-tique « mer de sable ». Ici, chaqueheure est comptée !Les cas 1, 2 et 3 correspondent à desfiches précises et représentent dessituations spécifiques. Ils montrentaussi l’ampleur des variations,chaque situation est particulière.Le cas N°1 est un terrain situé enproche banlieue parisienne.Récent, il a été réalisé en gazonsynthétique avec granulats d’élas-tomère. Les coûts sont normaux,mais la très forte utilisation conduità un prix horaire avantageux.Le cas N°2 est un stade connu, surlequel évolue une équipe deLigue 1. Avec un investissement nul(terrain ancien), un coût d’entretientrès lourd, mais surtout une fré-quentation très faible, on atteintdes sommets au niveau du prixhoraire.Le cas N°3 correspond à un terrainstabilisé, déjà amorti et fortementutilisé. Le coût est très bas, mais onpeut imaginer que les conditionsd’utilisation ne sont pas idéales.

Votre terrainLa colonne la plus intéressante estla dernière, la vôtre. Les chiffres del’enquête et les cas particuliers nesont là que pour mieux vous aider àdéfinir vos propres ratios par rap-

DESIGNATION GAZON STABILISE SYNTHE Cas 1 Cas 2 Cas 3

1 - InvestissementCoût des travaux, Mini 70300 128000 478300amortissement Maxi 220700 389730 721400 614481 ancien 0sur 10 ans Moy 145150 258865 600000

2 - EntretienTravaux dont la Mini 5100 1370 900périodicité Maxi 18470 5541 10026 3000 135000 2000est inférieure Moy 11785 3455 5463à 1 an

3 - FluidesConsomation Mini 2820 1500 2825annuelle Maxi 10069 5135 10800 3000 130000 1200(eau, Moy 6450 3317 6812électricité, etc…)

4 - RégénérationValeur annuelle Mini 4100 100 21500des travaux Maxi 10900 5666 32500 25000 35000 0dont la périodicité est Moy 7500 3455 5463supérieure à 1 an

5 - Nombre d'heures d'utilisation annuelleMini 270 570 1644Maxi 610 1712 3296 3842 40 1638Moy 440 1141 2470

6 - Coût horaire (euros/heure) Mini 70 29,3 33,18Maxi 101 32,3 43,66 24,06 7500 1,95Moy 84 31,54 40,2

Page 30: Guide des sols des terrains de football, rugby

58 59

AnnexesAnnexes

Législation

Les marchés publicsLes marchés publics sont en pleine évolution, l’harmonisationeuropéenne l’exige. Au niveau des principes, tout va bien : liber-té, égalité, transparence, et même discussion. Dans la réalité,l’affaire se complique et ressemble à un « millefeuille ». Lescouches successives de réformes se mélangent, se superposentet chaque intervenant fait parfois sa propre interprétation, aupoint que l’élu peut parfois avoir le sentiment de se faire dictersa décision par le Code des marchés publics.

Marchés entre 90 000 et 210 000 € HTLa publicité est obligatoire, soitdans le BOAMP, soit dans un jour-nal d’annonces légales.On peut utiliser les modes de dévo-lution employés pour des montantplus élevés, ou utiliser un modespécifique à cette fourchette deprix : « la procédure adaptée ».Dans la procédure adaptée, lemaître d’ouvrage fixe lui-même lecontenu de la procédure en respec-tant les 3 principes fondamentaux(liberté, égalité et transparence).

Marchés entre 210 000et 590 000 € HTLa publicité est obligatoire, soitdans le BOAMP, soit dans un jour-nal d’annonces légales.Trois modes de dévolution sontpossibles :

1. L’appel d’offres ouvert ou restreintDans l’appel d’offres restreint, lasélection des entreprises se faitdans un premier temps. Le choix dutitulaire se fait après examen desoffres des entreprises sélection-nées. Dans l’appel d’offres ouvert,les entreprises remettent en mêmetemps une enveloppe concernantleur candidature et une enveloppecontenant leur offre. Seules peu-vent être examinées les offres descandidats admis après ouverturede la première enveloppe.

Que l’appel d’offres soit ouvert ourestreint, le choix de l’entreprisedoit se faire dans les mêmes condi-tions de transparence.

2. Procédure négociéeUne discussion est engagée avecles entreprises choisies pour négo-cier (au moins trois).Le choix se fait dans les conditionsde transparence évoquées précé-demment.

3. Dialogue compétitifLe maître d’ouvrage définit lesrésultats à atteindre ou les besoinsà satisfaire dans un programmefonctionnel.Les candidats sont sélectionnés etun dialogue est engagé avecchaque candidat, pour chercheravec lui les meilleures solutionsafin de répondre au programme.Après cette consultation, les candi-dats sont invités à remettre uneoffre. Les solutions proposées parles entreprises restent leur proprié-té intellectuelle. Un rapport esttransmis à la « commission d’appeld’offres » (CAO)Le choix des procédures est aujour-d’hui suffisamment vaste pour quele maître d’ouvrage, s’il en a lavolonté, trouve une solution adap-tée pour garder la maîtrise du choixdéfinitif.

Marchés supérieursà 5 270 000 € HTIls sont soumis à la publicité euro-péenne.

Notre recommandation est simple :mettre noir sur blanc vos attentesconcernant le maître d’œuvre, l’en-treprise et le produit. Pour les deuxpremiers, soyez attentif à leurbonne connaissance des nouvellesrègles en matière de marchéspublics. Le nouveau code estannoncé avec une sortie imminen-te. On annonce que les nouvellesrègles n’apporteront pas de chan-gements importants.

Les principes fondamentauxTrois principes fondamentaux de lacommande publique :- La liberté d’accès (publicité adaptée),- L’égalité de traitement des candi-dats,- La transparence = traçabilité desprocédures et justification du choixdu titulaire (c’est pour cette raisonqu’il faut écrire).

Ces principes, applicables dès lepremier euro, exigent une bonnedéfinition des besoins et le choix de« l’offre économiquement la plusavantageuse » (OEPA).Le Code 2004 accentue la promo-tion de la procédure négociée.Il existe quatre seuils pour détermi-ner le choix de la procédure et lapublicité :90 000 € HT, 210 000 € HT,590 000 € HT et 5 270 000 € HT.

Marchés inférieurs à 90 000 € HTLa publicité n’est pas systématiqueet peut se faire sans publication,elle est adaptée à la nature et aumontant des travaux.En respectant la règle de transpa-rence, le choix est libre.Cette formule est bien adaptée auxtravaux de régénération.

Page 31: Guide des sols des terrains de football, rugby

- à gérer les activités (manifesta-tions) dans un sens « durable »,- à promouvoir des modes de trans-ports économes en énergie et faible-ment polluants. On s’attachera enparticulier à rendre possible leurdesserte par les transports en com-mun et faciliter leur accès en vélo ouà pied (distance, sécurité).

Développementdurable et HQELa démarche HQE (Haute qualitéenvironnementale) a été formaliséeet développée par l’association dumême nom ; elle concerne le bâti-ment. La HQE des bâtiments consis-te à maîtriser les impacts de ceux-cisur l’environnement extérieur et àcréer un environnement intérieursain et confortable. En raison de leurtaille, gymnases, piscines et stadessont concernés par cette démarche,très précise et qui fait même l’objetd’une certification.Cette notion peut, bien sûr, s’appli-quer aux terrains de grands jeux quipeuvent être définis comme desouvrages annexes au bâtiment.Aux idées précédemment évoquéesd’environnement économique etsocial, la démarche HQE rajoute cellede « gouvernance » ou « démocratieparticipative », qui associe tous lesacteurs d’un projet à son élabora-tion.

La campagne DisplayEn décembre 2002, la CommissionEuropéenne a adopté une directivesur la performance énergétique desbâtiments. Elle recommande d’amé-liorer les performances énergétiquesdes bâtiments et prescrit d’informerles usagers sur les méthodes etrésultats obtenus. La campagneDisplay est une campagne européen-ne, conçue par des spécialistes del’énergie de 20 villes européennes.Elle est destinée à encourager touteautorité locale à afficher volontaire-ment les performances énergétiqueset environnementales de ses bâti-ments publics, en utilisant le modèlede l’étiquette des appareils électro-ménagers. Quelques villes fran-çaises s’intéressent à cette actionqui permet de sensibiliser le publicaux économies d’énergie, à la limita-tion des gaz à effet de serre et ainside réaliser des économies appré-ciables. Infos : www.display-campaign.org

Terrains de grands jeuxet environnementLe soin apporté aux abords du ter-rain proprement dit, son intégrationdans le paysage, voire la création deparcs paysagers sportifs, progresseet va dans le sens d’une meilleureinsertion urbaine et paysagère. La prise en compte dans les étudesdes risques tels que : - pollution ou dépollution des sols,

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AnnexesAnnexes

Sport et environnement

Le développement durableLe développement durable est une démarche globale qui intègrel’environnement, l’économique, mais aussi le social. « Il satisfaitles besoins de la génération actuelle sans compromettre les pos-sibilités des générations futures à satisfaire les leurs ».

Le développement durable, c’estaussi (et peut-être surtout) une nou-velle manière de définir et de mettreen œuvre les politiques publiques,une nouvelle gouvernance. Dans cecontexte, la construction d’un équi-

pement sportif se doit d’apporter,par principe, une contribution positi-ve et sa gestion doit être « durable ».C’est aussi, pour la collectivité, unemanière concrète et visible de sensi-biliser, à travers l’équipement, lapopulation au DéveloppementDurable et de valoriser ses initia-tives.

L’Agenda 21 du sport françaisAdopté par le Comité national olym-pique et sportif français en 2003, cedocument constitue un véritable« programme d’action du mouve-ment sportif dans le domaine dudéveloppement durable ». Les objec-tifs 15, 16, 17 et 18, concernent leséquipements sportifs. On veillera :- à leur intégration paysagère et àréduire l’artificialisation des sols(mais les équipements peuventaussi réhabiliter des sites et dessols),- à adopter des modes de gestion« durables »,

Page 32: Guide des sols des terrains de football, rugby

- élimination, traitement et recyclagedes déchets,- gestion des ressources en eau et enénergie,sont autant de facteurs qui amélio-rent le développement durable.

Gazon naturel ou synthétique ?Des études poussées ont été réali-sées pour des cas précis. Elles pré-sentent beaucoup d’intérêt car elless’inscrivent dans une démarche glo-bale. Cependant, à ce jour, on ne saitpas définir la solution la plusdurable.Un certain nombre d’arguments sontcouramment utilisés pour valoriserou déprécier l’une ou l’autre de cesdeux techniques.Contre le gazon naturel, on évoquerales arguments suivants : la consom-mation d’eau pour l’arrosage, la pol-lution des nappes par les eaux d’in-filtration chargées d’engrais ou depesticides, les carburants utiliséspar le matériel d’entretien, le traite-ment des déchets de tonte. Ceux qui

sont pour le gazon naturel souligne-ront : la photosynthèse, la vitalité dela nature, le réemploi des eaux dedrainage, la possibilité d’organiserl’entretien du terrain dans le cadred’actions de réinsertion sociale, l’im-portance réduite des surfaces et leurfonction d’espace vert dans la cité.Si l’on donne la parole au synthé-tique, les partisans vous parlerontde l’absence de métaux lourds danssa composition, d’un entretienréduit, de l’absence d’arrosage doncde prélèvement et de pollution denappe, de sa grande « rentabilitésociale » grâce à sa très forte utilisa-tion. Les détracteurs vont évoquer :la pétrochimie, l’élimination du« déchet » que représente lamoquette lestée lors de son rempla-cement en fin de carrière, et le coûtde son traitement en décharge spé-cialisée. Sur ce dernier point, uneétude devrait être engagée avecl’Adème pour étudier les solutionsde valorisation et de recyclage des250 tonnes de matériaux que repré-sente le revêtement.

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AnnexesAnnexes

Edité par les Editions Sports et Loisirs5 chemin du Jubin - 69570 Dardilly

Tel 04 78 80 04 05

CNOSFMaison du Sport français1 avenue Pierre de Coubertin 75640 Paris Cedex 13Tel 01 40 78 28 22 - Fax 01 40 78 28 34

Fédération Française d’Athlétisme 33 avenue Pierre de coubertin 75640 Paris cedex 13Tel 01 53 80 70 00 - www.athle.com

Fédération Française de Baseball Tel 01 44 68 89 30 - www.ffbsc.org

Fédération Française de Football 60 bis avenue Iéna - 75016 Paris Tel 01 44 31 73 00 - Fax 01 47 20 82 96www.fff.fr

Fédération Française de Football Américain 79 rue Rateau - 93120 La courneuve Tel 01 43 11 14 70 - Fax : 01 43 11 14 71www.fffa.org

Fédération Française de Hockey 6 avenue Rachel - 75018 Paris Tel 01 44 69 33 69 - www.ffhockey.org

Fédération Française de Rugby 9 rue de liege - 75 431 Paris Cedex 9Tel : 01.53.21.15.15 - Fax 01 43 44 60 94www.ffr.fr

F2S (Fédération Sols Sportifs)10 rue du Débarcadère75852 Paris cedex 17Tel. 01 40 55 14 90 - Fax. 01 47 20 43 25www.federation2S.com

Qualisport53 Rue de Lyon - 75012 ParisTel 01 53 33 84 90 - Fax 01 53 33 84 91www.qualisport.fr

AFNOR Association Française deNormalisation11 rue Francis de Pressensé93571 La Plaine Saint-Denis CedexTel 01 41 62 80 00 - Fax 01 49 17 90 00www.afnor.fr

ANDES association nationales des élus du sport6 boulevard Miredames - 81100 CastresTel 05 63 71 01 44 - Fax 05 63 71 96 14www.andes.fr

Adresses utiles

Page 33: Guide des sols des terrains de football, rugby

Un ouvrage réalisé par Un ouvrage réalisé par le Comité national olympique et sporle Comité national olympique et spor tif français, tif français,

evec l’aimable collaboration des fédérationsevec l’aimable collaboration des fédérationsd’athlétisme, de baseball, de football américain,d’athlétisme, de baseball, de football américain,

de hockey sur gazon, de rde hockey sur gazon, de rugbyugby, de football, de footballde l’association nationale des élus du sporde l’association nationale des élus du spor t,t,de la fédération des sols sporde la fédération des sols spor tifs ainsi que tifs ainsi que

du Ministèrdu Ministère des Spore des Spor ts,ts,de la jeunesse et de la vie associative.de la jeunesse et de la vie associative.

Ce Guide est édité par les Editions Sports Loisirs