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Rapport d'activité 2010 du Groupe SOS

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Page 1: Groupe SOS - Rapport d'activité 2010
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Jean-Marc BorelloDélégué général du Groupe SOS

PERSONNEN’EST JAMAISAU BOUTDE SON HISTOIRE

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SOMMAIRE

Educationet formation 1 → Petite enfance » 21

2 → Protection judiciaire de la jeunesse » 21

3 → Protection de l’enfance » 22

4 → Formation » 24

▸ Le service d’accueil de jour éducatif Zoom

▸ « Je ne me suis jamais senti autant chez moi que dans ce lieu qui n’appartient à personne » Témoignage

Le Groupe SOS aujourd’hui » 06

Santéet social 1 → Aide aux personnes

souffrant d’addictions » 12

2 → Activités sanitaires et médico-sociales » 12

3 → Prévention, éducation et accompagnement autour du VIH » 14

4 → Logement et hébergement » 14

5 → Handicap » 16

6 → Aide à la réinsertion sociale et professionnelle » 16

▸ Emergence… d’une prise en charge globale des addictions Reportage

▸ Intermédiation locative Focus

▸ Le centre social du Bas-Belleville Reportage

Commerceéquitable 1 → Altermundi » 34

2 → La Compagnie du Commerce Equitable » 36

▸ Eco-labelisé Focus

Entreprisesd’insertion 1 → Des secteurs à forte valeur ajoutée » 28

2 → Les sorties vers l’emploi » 32

▸ La Plateforme Insertion Focus

▸ « Une entreprise qui veut nous aider à avancer » Témoignage

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Développementdurable 1 → La Manufacture Durable » 40

2 → Auxilia » 40

3 → Mobility+ » 41

4 → Voiture & co » 42

▸ Maîtriser les déplacements au sein des centres hospitaliers avec Mobility+ Focus

▸ Voiture & co : « provocateur de mobilité » Témoignage

▸ 1er rapport Développement Durable Focus

Média 1 → Interdépendances » 46

2 → Le Journal du sida » 47

3 → Respect mag » 47

4 → Le Nouveau consommateur » 48

▸ L’écrire, le lire… et le dire ! Focus

Evénements marquantset informations institutionnelles 1 → Les événements marquant

de l’année 2010 » 52

▸ Novation sociale Focus

▸ Grand âge, autonomie… Enjeux majeurs de société Perspective

▸ Associations : Construisons ensemble Perspective

2 → Informations financières » 56

3 → Conseils d’administration des trois associations fondatrices du Groupe SOS » 56

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LEGROUPE SOS EN qUELqUES MOTS

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Acteur majeur de l’entrepreneuriat social, le Groupe SOS construit une société pour tous en favorisant le développement de solutions qui conjuguent utilité sociale et efficacité économique.

Ses 37 associations, sociétés commerciales et coopératives sont investies dans les secteurs de la santé, du social, de l’éducation, de l’insertion, de la presse, de la solidarité internationale et du développement durable.

Le Groupe SOS compte près de 4 000 salariés au sein de 220 établissements et services présents dans toute la France métropolitaine, en Guyane et à Mayotte.

Impact social

Campagnes de prévention, actions de sensibilisation, plans de déplacement des entreprises… Tous les ans, les actions des différentes associations et entreprises du Groupe SOS ont un impact sur plus de 800 000 personnes.

Parmi elles, nous avons accompagné en 2010 plus de 40 000 personnes dans la durée, dont 7 000 ont été logées ou hébergées dans un de nos établissements.

NOMBRE DE STRUcTURESPAR DéPARTEMENT

LE GROUPE SOS EN qUELqUES MOTS

Aucune

1 à 5

6 à 10

+ de 10

Ile-de-France

Guyane

Mayotte

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L’ORGANIGRAMME DU GROUPE SOS

Délégué général GroupePrésident du directoire

Jean-Marc Borello

Présidente : Caroline Crochard

Organigramme du Groupe SOS en décembre 2011

Président : Christian Doubrère Président : Paul-Henri d’Ersu

Déléguée généralePôle sanitaire,

social,médico-social

Membre du directoireSylvie Justin

Délégué généralPôle protection

de la jeunesse, éducationet formation

Membre du directoireAntoine Rouillé d’Orfeuil

Délégué généralPôle entreprise,

conseil et expertise

Membre du directoireEric Balmier

Directeur de cabinetdu délégué

général GroupeNicolas Hazard

Délégué généralRelations

extérieures et communicationNicolas Froissard

Pôle média

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SANTéETSOcIAL

L’exclusion n’est pas une fatalité ! Elle est le résultat de causes multiples qui n’ont pas reçu les réponses adaptées lorsqu’il était encore temps. Chaque année, les associations du Groupe SOS logent, soignent, accompagnent et conseillent plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes en situation de handicap, de dépendance, connaissant des problématiques sanitaires et/ou sociales complexes. Nous adoptons une approche globale de la solidarité…

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SANTé ET SOcIAL

1 »Aide aux personnes souffrant d’addictions

A travers l’association SOS Drogue International (renommée Préven-tion et Soin des Addictions en cours d’année 2011), le Groupe SOS agit sur la prévention de l’usage de drogues, les soins, l’héberge-ment, l’insertion sociale et professionnelle des toxicomanes et la réduction des risques. L’association a délivré au moins une pres-tation à 8 527 personnes. Les équipes ont dispensé 106 272 actes médicaux, sociaux, psychologiques, paramédicaux, éducatifs et d’accueil. 1 403 personnes ont été hébergées dans une des structu-res d’accueil.

La prévention auprès des adolescents s’opère soit par le biais d’actions communautaires d’amélioration de vie dans les quartiers, soit par le biais de médiations parents/adolescents. 1 893 personnes ont été reçues dans l’un des cinq points écoute. Par ailleurs, l’association a pris en charge 611 consommateurs de produits psycho-actifs relevant de la justice.

Le soin aux toxicomanes comprend la prescription et la délivrance de traitements de la dépendance, voire de troubles associés, l’accom-pagnement socio-éducatif, ainsi que des thérapies de soutien. Sept centres de soins en ambulatoire s’adressent à un public dont la dépendance est déjà fortement installée. Ils ont reçu 3 202 person-nes. Par ailleurs, 86 personnes ont réalisé des séjours de moins d’un mois dans un centre d’accueil et d’hébergement transitoire (En-tr’Acte à Montpellier). Ces séjours permettent d’établir un diagnostic des difficultés et des besoins de la personne et de réaliser ainsi une orientation adaptée. Les 100 places en appartements thérapeu-tiques (ou chambres d’hôtel rattachées à un centre de soins) ont répondu aux besoins de 199 personnes. Ces dernières ont pu expéri-menter, en milieu protégé, la vie sans produits ou ont stabilisé, le cas échéant, un traitement de substitution. 199 personnes ont séjourné dans l’une des trois communautés thérapeutiques du Groupe SOS. Ces établissements de 35 places chacun sont destinés à un public majeur ayant un long itinéraire dans la toxicomanie, en grand risque sanitaire, ayant tenté différentes démarches de soins sans succès. La durée de séjour est d’un an, renouvelable une fois.

La réduction des risques permet l’amélioration des conditions de vie des personnes toxicomanes afin qu’elles disposent de tous les moyens pour éviter les dommages que peut causer leur consomma-tion (distribution de seringue propre par exemple). Les cinq cen-tres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues (CAARUD) ont reçu 3 408 personnes. Les Sleep’in s’adressent à des usagers de drogue dont la démarche de soins n’est pas engagée mais pour lesquels l’aide concrète qui est apportée (hébergement d’urgence, repas, douches et laverie) peut favoriser l’accès aux soins. D’une capacité de 30 places chacun, les deux Sleep’in du Groupe SOS ont hébergé 811 personnes, ont offert des soins à 514 personnes et effectué 17 889 actes.

En 2010, un autre changement notable est survenu : tous les établis-sements de l’association ayant demandé l’habilitation CSAPA (cen-tre de soins et d’accompagnement et de prévention en addictologie) l’ont obtenu et élargi ainsi leur champ d’intervention à toute forme d’addiction : dépendance à l’alcool, au sexe, aux jeux d’argent, aux jeux vidéo…

2 »Activités sanitaireset médico-sociales

Les solutions sanitaires développées pour les plus démunis souffrent de nombreuses carences. Ces personnes sont souvent les plus exposées aux risques sanitaires, alors même qu’elles sont les laissés pour compte du système de soins. Un exemple : après une période d’hospitalisation, un convalescent doit souvent bénéficier de soins infirmiers à domicile, mais que faire si vous êtes sans domicile ?

Les lits halte soins santé (LHSS) offrent une prise en charge médico-sociale temporaire à des personnes sans domicile, qui n’ont pas besoin d’une hospitalisation, mais nécessitent des soins infirmiers. En 2010, ils ont accueilli 925 personnes.

Les appartements de coordination thérapeutiques (ACT) ont reçu 412 personnes en appartements collectifs ou individuels, dont 40 enfants. Les équipes des ACT offrent à des personnes atteintes d’une pathologie somatique grave un accompagnement à la fois sanitaire (suivi de l’état de santé, du dossier médical, des prescriptions médicales en coordination avec les différents partenaires, de l’observance des traitements et de leurs effets secondaires…) et social (démarches visant à favoriser la réinsertion, l’autonomie, le relogement…).

Le service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de Paris s’est adressé à 233 personnes âgées dépendantes ou handicapées. Les services de maintien à domicile (MAD) sont intervenus auprès de 301 personnes, essentiellement souffrants de pathologies liées au VIH.

Etablissement privé à but non lucratif situé dans le 19e arrondisse-ment, l’hôpital Jean Jaurès assure la gestion de 150 lits en hospitalisa-tion complète qui se répartissent en plusieurs services : soins palliatifs, soins de suite et de réhabilitation (viroses chroniques), soins de suite hématologiques, soins de suite gériatriques, soins de suite polyvalents. En 2010, l’hôpital Jean Jaurès a pris en charge 968 patients.

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3 »Prévention, éducationet accompagnement autour du VIH

Arcat a pour mission de participer à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de maladies, notamment le VIH, et dont la vulnérabilité ou la situation de précarité sont susceptibles de compromettre un accès satisfaisant aux soins et aux traitements. En 2010, on comptabilise 10 700 appels téléphoniques et 5 050 passages, ce qui représente respectivement une augmentation de 8 % des appels mais une diminution de 4 % des passages. Ainsi, dans le cadre du point solidarité, 526 personnes ont bénéficié d’un accompagnement pluridisciplinaire (social, médical, juridique ou psychologique). L’association dispose également d’hébergements pour les person-nes précaires atteintes du VIH/sida.

Pour répondre au nombre croissant de personnes latino-américaines en attente d'un accueil en espagnol, l’association a ouvert un nouveau local en 2009 dans le 17e arrondissement de Paris, dédié à cette ac-tion : El Pasaje Latino 17. Depuis sa création, le nombre d’actions de prévention auprès de migrants latino-américains a plus que doublé, atteignant cette année 428 personnes.

L’association mène aussi des actions de prévention en mandarin auprès des Chinois : 432 entretiens individuels ont été menés, 37 accompagnements effectués.

Afin de permettre une meilleure compréhension de la maladie, l’asso-ciation a développé un pôle d’expertise médical et thérapeutique qui propose des entretiens de conseil médical (175 entretiens pour 93 personnes suivies) et des formations d’éducation thérapeutique. Enfin, l’association a édité plusieurs numéros du Journal du sida et distribué de nombreux documents de sensibilisation et d’information.

L’association Le Kiosque Infos Sida est un espace de documenta-tion, d’écoute et de conseil sur le VIH/sida, les infections sexuelle-ment transmissibles et les conduites de dépendance. L’année 2010 est marquée par une hausse de ses activités, due notamment à l’ouver-ture de deux nouvelles structures : un nouveau pôle de prévention pratiques et sexualités alternatives (PSA) et un checkpoint. Sur de-mande de plus de 60 structures d’Ile-de-France, 41 286 documents d’information sur la prévention ont été distribués, soit près de 7 000 de plus qu’en 2009. Lors d’interventions en milieu scolaire et sur des lieux festifs gays et étudiants, plus de 46 000 préservatifs ont été distribués. Les psychologues ont reçu 122 personnes et mené 798 / 980 consultations psychologiques. 33 personnes ont été reçues par le sexologue, lors de 187 séances.

En 2010, le Kiosque a ouvert le Checkpoint : un centre de dépistage rapide du VIH/sida situé dans le 4e arrondissement de Paris. Depuis l’ouverture du Checkpoint, le 28 janvier 2010, environ 200 nouveaux consultants ont été inclus chaque mois dans le dispositif. Au 31 dé-cembre 2010, 2 152 consultants ont été reçus en première visite et 262 en visite suivante.

4 »Logementet hébergement

Avec un centre d’hébergement d’urgence (CHU), quatre centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), un centre d’ac-cueil pour demandeurs d’asile (CADA), six résidences sociales, trois maisons-relais, et un service d’intermédiation locative, 1 829 personnes, dont 985 enfants, ont été hébergés dans un établissement du Groupe SOS en 2010. A cela, il faut ajouter plus de 2 000 personnes bénéficiant d’un logement social ou très social géré par la coopérative Alterna.

Le centre d’hébergement d’urgence Gambetta a accueilli 157 personnes. 780 résidents dont 327 enfants ont été hébergés dans l’un des quatre CHRS en 2010. Le CADA de Hautefeuille a accueilli 126 personnes, dont 48 enfants. Les résidences sociales situées en Seine Saint-Denis et à Paris (17e) ont hébergé 113 personnes. Le service d’intermédiation locative a permis à 26 familles de trouver un logement et 76 personnes ont logé dans l’une des trois maisons-relais en 2009.

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SANTé ET SOcIAL

« N’est-on pas tous addict à quelque chose ? Ce qu’il faut, c’est apprendre à gérer ses dépendances », affirme Caroline Pruvost, directrice d’Emer-gence, l’antenne niçoise de Prévention et Soin des Addictions. Créée en 1984, il s’agit de la première association du Groupe SOS. Le centre Emergence est un CSAPA : centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie. Ce type de structure résulte d’une réforme qui date de 2007. La loi prévoyait qu’avant la fin de l’année 2009, tous les centres de soins spécialisés en toxicomanie obtiennent l’habilita-tion CSAPA. Sylvie Justin, directrice générale de Prévention et Soin des Addictions, précise que, concrètement, cette habilitation oblige ces éta-blissements « à prendre en charge toutes les addictions, dont celles liées à l’alcool, et plus seulement la toxicomanie ». Vaste chantier ! Elle ajoute que « le passage en CSAPA découle également d’une réflexion épidémio-logique : les usagers de drogues consomment de plus en plus d’alcool. » Selon Jean Nouchi, médecin coordinateur du centre Emergence, cette loi était une « réforme attendue qui a eu pour effet d’améliorer le suivi administratif, de globaliser le traitement des addictions et de mettre l’ac-cent sur la prévention. Ce n’est pas au produit qu’il faut s’attacher : on traite un comportement, une dépendance A ce titre, la réforme était une évidence ». Toutefois, si cette réforme a engendré un remaniement pro-fond d’un certain nombre de centres, Emergence peut se vanter d’avoir

appliqué l’esprit de la loi bien avant l’heure. Par exemple, les équipes étaient déjà pluridisciplinaires car l’établissement fait partie d’un en-semble de structures complémentaires qui agissent depuis presque 10 ans.

Prévenir, informer

Emergence a toujours mis l’accent sur la prévention et l’information. A ce titre, des membres de l’équipe vont à la rencontre des personnes les plus précaires, dans la rue, ou dans d’autres établissements. Au sein de la structure, le premier contact constitue une étape essentielle de la prise en charge. « Notre salle d’attente est « participative », explique l’agent d’accueil. C’est l’occasion de diffuser des informations sur la pré-vention des risques, les traitements disponibles, etc. »Car la réduction des risques commence par l’information. Par exemple, l’hépatite C fait partie de ces maladies dont la transmission est souvent la conséquence d’un échange de seringues non sécurisé. Elle est en-core mal soignée aujourd’hui, alors qu’existent des solutions efficaces. L’hépatologue du centre était, il y a 6 ans, l’un des premiers praticiens à Nice à mettre ses compétences au service d’une association de soin pour personnes toxicomanes. Les traitements antérieurs étaient aussi

Le centre Emergence est un CSAPA : centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie. Avant même la réforme de 2007, l’équipe de l’ex « centre de soins spécialisé en toxicomanie » avait déjà un regard global sur les addictions. Aujourd’hui, elle continue d’associer prévention, soins et accompagnement social. Sans oublier un maître mot : l’innovation.

EmErgEncE… d’unE prisE En chargE globalE dEs addictions

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éprouvants que la maladie et les personnes touchées préféraient par-fois ne pas se soigner. « Leur faire connaître les nouvelles possibilités de guérison, c’est comme leur donner une deuxième chance dans la vie, explique le médecin, ils en ont conscience et cela leur insuffle de l’éner-gie pour se libérer de leurs addictions. »Enfin, partant du constat que les anciens bénéficiaires étaient les meilleurs agents de prévention, l’équipe a monté un programme de « patient relais ». Ces derniers rassurent les usagers, racontent leurs parcours, etc. De plus, la fin d’une dépendance s’accompagnant sou-vent de signes extérieurs d’indépendance, comme un logement ou un travail. Des preuves concrètes parfois plus convaincantes que n’im-porte quel discours.

Soigner

Les efforts en matière de prévention et de soin de l’hépatite menés par Emergence ont été récompensés en 2009 par le prix Hep’tox décerné par les laboratoires Schering-Plough primant les solutions innovantes de lutte contre l’hépatite C. « Nous avons également mis en place des campagnes de dépistage via un Fibroscan®, système très coûteux mais qui présente l’avantage de quantifier de façon instantanée et totalement non invasive la fibrose du foie », explique le médecin spécialisé dans ces pathologies. D’autres projets sont également en cours tel que la gé-néralisation des tests via papier buvard, une technique prometteuse qui pourrait faciliter l’accès au dépistage des hépatites B et C en propo-sant une alternative au prélèvement veineux.Parce que les personnes en situation de dépendance s’adaptent très difficilement au circuit classique de soin, c’est le circuit de soin qui s’adapte à eux. Le centre permet d’accéder facilement et rapidement à un traitement de substitution. Grâce à un partenariat avec un labora-toire, il est possible d’obtenir les résultats des analyses préalables au traitement très rapidement.

AccomPAgner

« On veut les faire entrer dans le processus de soins le plus rapidement possible… Mais sans négliger ce qu’il y a “autour” de l’addiction », expli-que Jean Nouchi. Les centres de soin, d’accompagnement et de préven-tion en addictologie sont en effet des lieux stratégiques pour le suivi social et psychologique des usagers de drogues. Grâce à une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin, d’un hépatologue et d’une infirmière mais également d’une assistante sociale, d’un éducateur et des agents d’accueil, le centre Emergence assure un suivi global. Dès l’accueil, le bénéficiaire passe un entretien avec l’agent d’accueil qui aide à cerner la demande et le projet de soins. Laurence, assistante

sociale, est très sollicitée et confirme que le traitement des addictions « ne peut passer uniquement par le soin ».L’aide qu’elle peut apporter administrativement, pour un dos-sier de CMU (Couverture maladie universelle) par exemple, est une occasion supplémentaire pour aborder le sevrage sous un nouvel angle. « Le lien qu’on tisse n’est pas quantifiable, ajoute- t-elle, mais c’est grâce à lui qu’on instaure une relation de confiance mu-tuelle. »Les réunions hebdomadaires sont l’occasion de coordonner le suivi mais également de faire émerger de bonnes idées pour améliorer la prévention et l’accompagnement. « J’ai la chance d’avoir une équipe qui regorge d’imagination », indique Caroline Pruvost, directrice. Ont été proposés : des ateliers théâtre, bricolage, peinture… Olivier, éducateur, s’est fondé sur des études scientifiques portant sur l’influence des jeux d’échecs sur certaines pathologies et réfléchit sur la mise en place de ces ateliers. Il s’agit d’apprendre le contrôle de soi. « C’est fondamental lorsqu’on a l’impression d’être le jouet d’une addiction », explique-t-il. Actuellement, l’atelier organisé par Laurence, assistante sociale, avec l’aide de l’infirmière, consiste à offrir aux femmes qui fréquentent le centre un soin du visage qui leur permet de se détendre et surtout, nous expliquent-elles, de « redécouvrir leur féminité ». Cet atelier a des effets qui dépassent le soin esthétique. Déborah en témoigne : « Avant je refusais de prendre soin de moi. Ces quelques gestes m’ont fait prendre conscience que c’était autodestructeur ». Après ce moment de détente, la personne discute avec l’infirmière, l’assistante sociale et la psychologue autour d’un café. Un groupe de parole se met en place. On y aborde des sujets variés comme les moyens de contraception ou la fragilité de la condition féminine quand on est à la rue.Jean Nouchi, médecin, estime que le processus d’amélioration de l’ac-compagnement vers le sevrage est une démarche de longue haleine qui, parce qu’elle n’est pas quantifiable, repose sur une réflexion et une auto critique assidue. Sur le terrain, les problématiques évoluent, et il est nécessaire de s’interroger en permanence sur les modes d’action. Le CSAPA Emergence ne déroge pas à cette philosophie partagée par tous les établissements du Groupe SOS : la recherche constante de l’in-novation.

Leur faire connaître les nouvelles possibilités de guérison, c’est comme leur donner une deuxième chance dans la vie !

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SANTé ET SOcIAL

Intermédiation locative

Crée en 2009, le service d’intermédiation locative d’Habitat et Soins s’adresse aux familles n’ayant pas accès aux logements ordinaires, prioritairement celles hébergées dans le dispositif hôtelier. Habitat et Soins loue des logements dans le parc privé afin de les sous-louer à des familles pour une période de 18 mois maximum. Cette période d’accompagnement prépare les familles à être autonomes dans un logement de droit commun et dans leurs relations avec un bailleur. Pour les propriétaires privés, ces dispositifs offrent la garantie d’être payé, de conserver son logement en bon état et de bénéficier d’avantages fiscaux.

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6 »Aide à la réinsertion socialeet professionnelle

L’association JCLT assure un accompagnement des allocataires du RSA en vue de leur réinsertion professionnelle à travers deux struc-tures : le SOASIF 75 à Paris et le RSA 94 qui agit dans tout le Val-de-Marne. La première suit des allocataires parisiens du RSA depuis plus de trois ans et/ou âgés de plus de 50 ans en vue de leur insertion socio-professionnelle. La seconde soutient le développement de projets personnels de bénéficiaires du RSA en contrat d’insertion. 904 dossiers ont été traités en 2010 par le SOASIF 75 et 43 personnes ont bénéficié de l’accompagnement du RSA 94.

Le Groupe SOS gère également un centre social : la Maison du Bas-Belleville, dans le 20e arrondissement de Paris, qui dépend de Crescendo. En 2010, près de 3 500 personnes ont été reçues dans le cadre d’un premier accueil puis réorientées dans les permanences ou vers d’autres partenaires. La demande d’apprentissage de la langue française est toujours aussi importante : 15 bénévoles ont encadré 147 participants, mais 800 demandes n’ont pu être pourvues.

Tama, situé à Mayotte et qui a rejoint le Groupe SOS en 2009, dispose d’un centre de réadaptation et d’insertion par le travail qui a pour finalité d’accueillir des personnes majeures faisant l’objet d’un suivi de justice mais bénéficiant d’une alternative à l’incarcération. En 2010, 16 personnes étaient en externat et 14 personnes en internat. Il s’agit de prévenir la récidive et les mécanismes d’exclusion tout en mettant en place un dispositif de type professionnel orienté vers la restructura-tion sociale et l’intégration professionnelle.

L’association a également créé à titre expérimental un service d’accompagnement social pour les personnes fragilisées au sein du commissariat de Mamoudzou et des unités de gendarmerie. L’objectif de ce dispositif est d’apporter un soutien, une aide, une orientation aux victimes ou aux personnes fragilisées. En 2010, 1 171 situations ont été traitées.

Notons, par ailleurs, que l’accompagnement social, dénominateur commun de nombreuses activités du Groupe SOS, ne se limite pas seulement à cette partie.

5 »Handicap

Le Groupe SOS considère que toute personne handicapée doit être accompagnée vers une autonomie maximale.

Le foyer de vie « Les Guérins » accueille 44 personnes souffrant d’une déficience mentale consécutive à une psychose. Les activités quotidiennes mises en place au sein du foyer, qu’elles soient manuelles, artistiques ou sportives, visent l’autonomie des résidants. Le maintien des relations familiales et du lien social est systémati-quement recherché.

L’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) Caravelle offre à 119 personnes handicapées un travail adapté à leurs possibilités sur la commune de Nemours en Seine-et-Marne. L’ESAT se doit donc de fournir à chacun une activité économique adaptée mais aussi deux formes de soutien, l’une vise l’apprentissage pour l’adaptation à des nouvelles tâches, l’autre vise l’adaptation plus générale à la vie sociale avec des activités diversifiées de loisirs, de culture et de formation (lecture, orientation...), dites activités de soutien.

Parmi ces travailleurs, 40 personnes handicapées vivent au foyer Caravelle qu’ils rejoignent donc à 16 h 30 lors de la fermeture des ateliers. Anciens travailleurs à l’ESAT, 9 résidents restent toute la journée au foyer et participent aux ateliers occupationnels. Leurs difficultés sont telles qu’ils ne sont plus en mesure d’exercer une quelconque activité salariale. Dix des travailleurs handicapés de l’ESAT bénéficient d’un accompagnement à la vie sociale. Ils sont en capacité de vivre de manière indépendante mais ils nécessitent une vigilance pour maintenir cette autonomie.

Fin 2009, Habitat et Soins a repris le service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et le service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) d’une association en difficulté : IRIS. Celle-ci avait pour objet de développer, d’organiser, de gérer et de participer à la mise en place de différents services destinés à favoriser l’ac-cès à l’éducation et à la citoyenneté des personnes sourdes dans le respect de leur langue, la langue des signes. Alors que le SAVS s’adresse aux adultes sourds, le SESSAD accompagne tout au long de leur cursus scolaire 12 enfants sourds âgés de 3 à 20 ans ainsi que leur entourage familial ; la famille ayant fait le choix de la langue des signes (LSF).

L’association a également ouvert une maison d’accueil spécialisé (MAS) qui accueille des personnes atteintes par des pathologies neuropsychiatriques et neurocognitives : 20 places pour des pa-tients atteints de neurosida et 40 places pour des patients atteints de toute autre pathologie neurologique. Les patients sont dépendants pour les actes de la vie quotidienne. Ouverte en mai 2010, la MAS Pressensé a accueilli 42 places sur 63 au 31 décembre 2010.

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SANTé ET SOcIAL

Grâce au travail coordonné des huit salariés du centre, des intervenants extérieurs et des bénévoles, le centre social est en mesure de proposer des permanences ouvertes à tous : les écrivains publics, les travailleurs sociaux, la conseillère en économie sociale et familiale, la consultation juridique, la permanence santé et l’accueil des travailleurs migrants offrent des solutions adaptées aux besoins de chacun.Marie-Françoise, coordinatrice Jeunesse et parentalité, intervient aussi bien auprès des enfants, lorsqu’il y a conflit ou incompréhen- sion, que des adultes, souvent pour jouer le rôle d’intermédiaire avec les professeurs. Certaines personnes éprouvent des difficultés avec la langue française. Pour y remédier, elles ont la possibilité de se rendre à des ateliers linguistiques afin de préparer le DILF (diplôme initial de langue française). François, coordinateur ASL (atelier socio-linguistique) explique qu’il ne s’agit pas seulement de savoir lire et écrire : « Le but est de les amener vers un maximum d’autonomie. Pour cela, ils doivent d’abord s’approprier leur environnement, qu’il s’agisse de l’école, des moyens de transport, ou des démarches administratives. » Agnès, assistante sociale, précise que même si les ASL présentent un intérêt pratique, elle veille aussi à ce que chacun puisse prendre la parole : « Tout le monde peut suggérer des thématiques. »

Lien SociAL

Au croisement des 10e, 11e, 19e et 20e arrondissements, la Maison du Bas-Belleville compte plus de 200 familles adhérentes. Celles-ci peuvent accéder à de très nombreux ateliers : de la couture à la capoeira, en passant par la poterie, la cuisine, les sorties culturelles, le soutien scolaire, sans oublier toutes les actions spécifiquement dédiées aux relations parent-enfant. Car l’approche intergénérationnelle et la famille constituent le socle et la porte d’entrée de nombreuses actions. Chaque atelier est une nouvelle occasion pour les adhérents du centre de se rencontrer, de partager un repas, de découvrir une nouvelle activité ensemble… Ce lien social est partagé avec les bénévoles qui viennent transmettre leur savoir, et sans qui ces ateliers ne seraient pas possibles. Nadine s’occupe notamment du recrutement et de l’accompagnement des personnes volontaires. Elle raconte que « certains bénévoles ont participé, il y a plusieurs années, à des ateliers en tant que bénéficiaires. Cela prouve bien que le centre social fait parti de leur histoire. »D’ailleurs, pour certains, la Maison du Bas-Belleville signifie le début d’une nouvelle histoire.

La Maison du Bas-Belleville, centre social et culturel, est située dans le 20e arrondissement de Paris. Chaque année, cet établissement de l’association Crescendo reçoit 5 000 personnes en demande d’informations ou de services. Mais ses salariés ne se contentent pas de fournir de simples prestations sociales…

lE cEntrE social Et culturEl la maison du bas-bEllEvillE

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verS L’emPLoi

Le centre développe et pilote des « Ateliers chantier insertion » : une formation professionnelle de 8 mois aux métiers de la petite enfance, l’activité principale de Crescendo. Naouelle, une ancienne bénéficiaire, a été orientée par la mission locale de son quartier. Elle se rappelle avoir voulu saisir « cette opportunité de reprendre des études dans un domaine qui [lui] plaisait ». Elle a ensuite alterné entre enseignements théoriques dispensés au centre de formation et stages pratiques en crèche ou halte-garderie. Les bénéficiaires peuvent aussi s’orienter par la suite vers une préparation aux concours CAP Petite enfance (Certificat d’aptitude professionnelle). Au-delà du volet formation, c’est tout un soutien personnalisé qui est mis en place. Le centre social propose

Tous ces dispositifs sont d’abord et avant tout des ateliers de remobilisation et de valorisation de l’estime de soi

De nombreux ateliers sont proposés aux 200 familles adhérentes de la Maison du Bas-Belleville, pour des réalisations personnelles ou professionnelles.

notamment des modules linguistiques à visée professionnelle. Pour Béatrice, chef de projet Insertion emploi, tous ces dispositifs sont d’abord et avant tout « des ateliers de remobilisation et de valorisation de l’estime de soi au service du projet personnel et professionnel de chacun ». Irène témoigne de ces changements : « Avant, j’étais très timide, raconte Irène, qui a suivi la formation l’année dernière. Maintenant, je vais vers les autres et je donne mon avis. J’ai grandi. Il n’est jamais trop tard pour grandir. » Et c’est ainsi que naissent des vocations : « Dans dix ans, je me vois toujours travailler dans le domaine de la petite enfance. Responsable de structure, pourquoi pas ? »

on ne « conSomme » PAS deS ActionS SociALeS

A travers ces actions et initiatives diversifiées, la Maison du Bas-Belleville s’attache à réaliser un projet à la fois social et citoyen. « Un centre social ne doit pas être un simple lieu de consommation d’actions sociales, souligne Nicolas Oberlin, ce doit être un foyer d’initiatives encadrées par des professionnels mais portées par les habitants du quartier. Ce sont eux les premiers promoteurs de l’animation du quartier. » La particularité de la Maison du Bas-Belleville consiste donc à innover via la co-construction de l’animation du quartier par sa population. Et quand on sait que le centre est installé dans un bâtiment qui a vu naître, au 19e siècle, le premier dispensaire de quartier spécialisé dans les soins et le suivi des enfants du 1er âge, on est amené à penser qu’en bas de Belleville, d’années en années, quelque chose perdure… On appelle cela l’innovation sociale.

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éDUcATIONETFORMATION

Des tout-petits aux adolescents, les associations du Groupe SOS agissent auprès des plus jeunes pour favoriser l’égal accès à l’éducation, à l’insertion et au développement.

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éDUcATIONET FORMATION

Les associations du Groupe SOS agissent en faveur de l’éducation, l’insertion et du développement. Professionnels et bénévoles interviennent auprès de plusieurs milliers d’enfants et d’adolescents en situation de danger ou de délinquance. Adap-tant leurs actions en fonction de chaque cas, elles veillent à préserver dans la mesure du possible les liens familiaux.

A travers Sport sans frontières, l’action du Groupe SOS en faveur de la jeunesse se porte aussi à l’étranger où des programmes éducatifs, théra-peutiques et de sensibilisation par le sport sont développés auprès de plusieurs dizaines de milliers d’enfants.

L’association crescendo développe des crèches et haltes-garderies. Elle s’engage pour permettre l’accueil d’enfants handicapés et favoriser l’accom-pagnement des familles en situation de précarité.

Parce que la formation professionnelle est indis- pensable pour permettre aux adultes d’évoluer selon leurs souhaits et leurs capacités, deux associations, au sein du Groupe SOS, proposent des formations diplômantes ou spécifiques. Ces organismes s’intéressent plus particulièrement aux domaines du travail social, cœur de métier du Groupe SOS.

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1 »Petite enfance

L’association Crescendo gère des crèches, mini-crèches et haltes-garderies. Elle développe aussi des lieux multi- accueils innovants répondant à des besoins émergents et encore non satisfaits de prise en charge de jeunes enfants et de leurs familles.

Les 26 structures d’accueil de l’association ont accueilli 839 enfants en 2010. Crescendo s’engage à favoriser l’accompagne-ment des familles en situation de précarité, permettre l’accueil d’enfants handicapés, favoriser le lien intergénérationnel et faire de chaque établissement un lieu de promotion de la mixité sociale et du respect de la différence.

2 »Protection judiciaire de la jeunesse

Le Groupe SOS marque son engagement vis-à-vis des mineurs délinquants. L’ordonnance de 1945 reste aujourd’hui l’acte fonda-teur de la justice des mineurs, elle marque l’avènement de l’idée éducative. Personne ne naît ni ne demeure éternellement délin-quant. Corriger la trajectoire d’un mineur qui commet des délits est un travail de longue haleine pour faire de lui un individu, un citoyen pleinement intégré dans la société.Insertion et Alternatives développe depuis 15 ans des actions au bénéfice des mineurs délinquants. De par son expérience et son professionnalisme, l’association a capitalisé une expertise recon-nue par les acteurs de la justice des mineurs et les pouvoirs pu-blics.

En 2010, 74 mineurs, tous délinquants multirécidivistes, ont été placés en centre d’éducation renforcée (CER). Les jeunes, qui ont entre 13 et 18 ans, y sont placés au titre de l’ordonnance du 2 février 1945. Ces structures les prennent en charge sur décision du juge des enfants, du juge d’instruction chargé des affaires de mineurs ou du tribunal pour enfants. Les équipes s’efforcent de mettre chacun d’entre eux en situation de réussite, d’acquisition de fierté et d’estime personnelle. De ce fait, Les jeunes sont tous pris dans une dynamique qui les tire vers le haut.

Par ailleurs les deux services d’accueil d’urgence (SAU) ont suivi 58 mineurs, tous délinquants multirécidivistes. Ces jeunes sont placés soit en alternative à l’incarcération, soit sortant d’une pé-riode de détention, ou bien du fait d'un comportement ne permet-tant plus le maintien dans le milieu habituel, qu’il soit familial ou institutionnel.Les équipes évaluent leurs situations et leurs potentiels à travers un bilan socio-éducatif, psychologique, scolaire et médical. Le but est de construire, dans un délai estimé à trois mois, une orienta-tion adaptée à la problématique de chaque jeune. Les adolescents sont hébergés au sein de familles relais appuyées, soutenues et formées par une équipe pluridisciplinaire.

Outre l’accueil de jeunes relevant de l’enfance en danger, les uni-tés d’hébergement diversifiés (UHD) de Insertion et Alternatives prennent aussi en charge des mineurs et jeunes majeurs délin-quants : 221 ont été suivis en 2010. Les équipes des UHD font le pari de reconstituer un environnement favorable à l’apprentissage de l’autonomie. Elles dispensent un soutien éducatif et psycho-logique à travers un dispositif qui associe un centre d’activité de jour à des logements en studio. La gestion d’un budget, d’un loge-ment, les relations avec le voisinage, l’alimentation, les déplace-ments aux rendez-vous professionnels, sont autant de dimensions travaillées au quotidien avec les jeunes. En corollaire, les jeunes doivent obligatoirement se retrouver au sein des centres de jours pour remobiliser et développer leur potentiel dans diverses activi-tés, jusqu’à ce qu’ils concrétisent leur projet personnel (scolaire ou professionnel) élaboré avec l’équipe éducative.

Créée en 2002, Tama compte près de 100 salariés. Basée à Mayotte, l’association a rejoint le Groupe SOS au mois de décembre 2009. Elle intervient dans les champs de la protection de l’enfance, de la prévention de la délinquance et de l’insertion sociale et profes-sionnelle.

L’association Tama a mis en place un système de prévention de la récidive en milieu carcéral qui contribue à ce que les person-nes détenues sur des périodes allant de 3 à 12 mois se dotent de compétences nécessaires pour se réinsérer dans la vie sociale et professionnelle. Celles-ci participent à des ateliers de remise à niveau, d’alphabétisation, d’écriture, de sport… En 2010 le nom-bre de bénéficiaires s’élevait à 307 détenus. Il s’agit principale-ment de jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans. Par ailleurs, le pôle « Animation et prévention » de l’association assure la mise en place de centres de loisirs post-scolaires et l’organisation de sé-jours à vocation sportive et culturelle qui permettent de prévenir des actes de délinquance. Environ 500 jeunes de 6 à 18 ans ont bénéficié de ces activités.

Au sein d’un environnement sécurisé et sécurisant, les profes-sionnels accompagnent chaque enfant dans l’apprentissage de la vie sociale. En respectant ses besoins et envies, les équipes lui ap-portent les outils pour progresser vers l’autonomie. Crescendo en-tend aussi accompagner les premiers pas des citoyens de demain, notamment par la sensibilisation des collaborateurs et des parents aux concepts de développement durable, et par la mise en œuvre d’actions au quotidien.

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éDUcATIONET FORMATION

3 »Protection de l’enfance

en frAnce

L’association JCLT conçoit et met en œuvre des moyens diversifiés et in-novants de soutien et de prise en charge d’enfants et d’adolescents confiés par les services de l’aide sociale à l’enfance, ou par des juges pour enfants. L’association développe des actions très diversifiées : maisons d’enfants à caractère social (MECS), accueil de jour, action éducative en milieu ouvert, orientation et prévention spécialisée, en-quête sociale, administration ad hoc, formation professionnelle, etc.

Le rôle premier des maisons d’enfants à caractère social (MECS) est d’offrir aux enfants, séparés de leurs familles, des conditions de vie aussi proches que possible de la vie normale et de tout mettre en œuvre pour que les familles prennent une part active à leur évolution. Les MECS accueillent majoritairement des enfants confiés au service de l’Aide sociale à l’enfance, des enfants en situation de maltraitance ou de carence éducative. En 2010, 546 mineurs et 252 jeunes majeurs, soit 798 jeunes, ont été accueillis dans l’une des 10 MECS de l’associa-tion. Plus de la moitié des jeunes retournent en famille à leur sortie et 19 % sont orientés vers une autre structure éducative.

Une autre modalité de prise en charge : l’hébergement en logements diffus. La première des difficultés est alors d’apprendre la vie quoti-dienne dans un appartement dont ils sont responsables : le ménage, la lessive, les courses… Au-delà, il s’agit d’apprendre à vivre seul face à ses responsabilités.

Le placement familial est destiné aux enfants mineurs de l’Aide sociale à l’enfance qui ne peuvent demeurer dans leur propre famille. Il permet l’accueil permanent, de jour et de nuit, d’un enfant au domicile d’un(e) assistante familial(e), dans un cadre institutionnel. En 2010, 158 enfants ont été accueillis.

98 enfants ont été suivis par les deux services d’accueil de jour que compte l’association. Ces derniers proposent un accueil éducatif et un accompagnement familial afin de favoriser l’évolution de l’enfant dans ses relations familiales et sociales en soutenant les parents dans l’exercice de leur fonction parentale. Ce dispositif constitue souvent une alternative au placement.

L’action éducative en milieu ouvert (AEMO) consiste en une intervention auprès d’enfants qui vivent au sein de leurs familles mais sont considérés par les juges pour enfants comme étant en danger ou risquant de l’être. Les quatre services d’AEMO ont mis en œuvre 2 695 mesures de suivis en 2010.

Décidées par le juge, les mesures d’investigation - investigation et orientation éducative (IOE) et enquêtes sociales (ES) - permettent d’évaluer le danger encouru par des enfants et adolescents signalés

Prônant une approche adaptée aux difficultés rencontrées par chaque enfant, le Groupe SOS, à travers les associations JcLt, insertion et Alterna-tives, Sport sans frontières, Parrains Par’ mille et tama a créé des services qui apportent les répon-ses adaptées aux problématiques éducatives de chaque jeune.

aux juridictions des mineurs ainsi que les ressources à mettre en œu-vre pour y mettre fin. Les capacités et compétences parentales sont au cœur de cette évaluation. L’année 2010 se caractérise par une augmentation par rapport à 2009 : 606 mesures d’investigation ont été menées par JCLT. L’administration ad hoc consiste à allier un rôle de représentation juridique du mineur (en l’absence ou insuffisance de défense de l’intérêt de celui-ci par ses représentants légaux), un rôle d’accompagnant veillant au respect de l’enfant, de sa parole, et de ses droits, et un rôle pédagogique d’information sur le déroulement de la procédure. L’année 2009 se caractérise par augmentation quantitative de l’activité, soit 479 mineurs connus dans l’année.

De plus, il faut noter que sur les 221 jeunes accueillis en 2010 dans les unités d’hébergement diversifiés (UHD) de Insertions et Alternatives, 353 ont été orientés au nom de la protection de l’enfance (placements judiciaires ou administratifs). Au service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD), 40 mineurs ont été pris en charge. A travers une approche par un suivi thérapeutique (psycho-logique, psychomotricien et orthophonique) et une prise en charge globale, le SESSAD accompagne des jeunes âgés de 6 à 18 ans présen-tant des troubles du comportement et de la conduite. Il met en place un accompagnement individualisé « à domicile » : il apporte aux familles conseils, aide et soutien ; il favorise l’intégration scolaire, et accompa-gne le jeune sur ses lieux de vie au quotidien. A l’Institut thérapeu-tique, éducatif et pédagogique (l’ITEP) : 11 mineurs ont été pris en charge, souffrant de troubles du comportement et de la conduite.

à mAyotte

Au sein de l’association Tama, le service des enquêtes rapides vise à renseigner les magistrats sur la situation d’un mineur dont les parents sont reconduits à la frontière pour qu’il puisse prendre une décision. Ces enquêtes permettent ensuite de proposer des solutions éducatives. En 2010, 1 126 enquêtes ont été réalisées. Le service d’accompagne-ment social des mineurs isolés intervient après les enquêtes rapides, puisqu’il s’occupe des mineurs signalés au parquet pour lesquels l’étude a établi un non-retour des parents et une situation alarmante. Il s’agit ici d’organiser une prise en charge adaptée. Les travailleurs sociaux ont soutenu deux fois plus de familles en 2010 qu’en 2009 soit 301 familles et 691 mineurs. Enfin, le service du rapprochement familial tente de favoriser le regroupement familial hors ou sur Mayotte pour éviter l’abandon d’enfants sur le territoire. Le public concerné par ces actions se compose d’hommes et des femmes en situation irrégulières interpellés par les forces de l’ordre. En 2010, 3 907 personnes ont été entendues par les intervenants sociaux.

Toujours au sein de Tama, le centre Mar’Ylang est constitué d’un centre de jour, d’un dispositif d’accompagnement et d’orientation pré-professionnelle (DAOPP) et d’un internat éducatif. Ce centre propose une prise en charge éducative, scolaire et professionnelle au quotidien en externat et en internat à des mineurs ou jeunes majeurs orientés soit par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse, soit par ceux de l’Aide sociale à l’enfance. En 2009, 30 jeunes ont béné-ficié des dispositifs du centre, dont 14 sur le centre de jour et 16 sur le DAOPP. Le centre d’accueil de jour s’occupe d’enfants déscolarisés, en situation de danger ou de mineurs pouvant présenter des troubles de la conduite. Le DAOPP prend en charge des jeunes exclus du système scolaire traditionnel, dont les conditions d’éducation sont gravement compromises et qui souhaitent entamer une démarche de réinsertion sociale et professionnelle. Les jeunes accueillis au Centre Mar’Ylang peuvent être hébergés dans l’internat éducatif.

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Le service d’accueil de jour éducatif

Ouvert en décembre 2005, le Saje de Paris (Service d’accueil de jour éducatif) accueille 22 enfants. a raison de 8 à 10 heures par semaine, ces derniers sont accompagnés individuellement et collectivement par une équipe pluridisciplinaire : éducateurs, éducateurs sportifs ou scolaires, psychologues. entretiens, soutien scolaire, ateliers thématiques, sorties et séjours visent avant tout à travailler le processus de socialisation, le rapport des uns avec les autres. Des rencontres hebdomadaires sont organisées avec les parents afin d’aborder la place de chacun dans la famille, les difficultés et points forts de leur enfant, etc.

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éducAtion PAr Le SPort

L’équipe éducative de l’association Point Sud s’attache depuis plus de dix ans à développer dans les zones d’éducation prioritaires, les quartiers sensibles, les établissements publics et les structures d’accueil spécia- lisées des Bouches-du-Rhône, des actions éducatives, sportives et de loisirs. Chaque année, ce sont plusieurs milliers de personnes (enfants, jeunes et leurs familles) qui pratiquent notamment le rugby à XIII (rugby éducatif et dérivés) et la randonnée pédestre.

Sport sans frontières utilise depuis plus de 10 ans le sport et les valeurs qu’il véhicule à destination des jeunes du monde entier. L’association appréhende le sport au sens large en intégrant une dimension sociale, thérapeutique et pédagogique. Le sport est envisagé de manière transversale en abordant des idées et des réflexions variées : le respect, la tolérance, les droits de l’homme, la place des femmes, le renforcement de la paix. L’association intervient dans 8 pays : Afgha-nistan, Bolivie, Burundi, France, Kosovo, Inde, Sri-Lanka et Palestine. Elle met en place des programmes de développement pour les populations vulnérables : enfants des rues et enfants victimes de la guerre, femmes victimes de violence. Langage universel de notre temps, facteur de cohésion et de rassemblement, le sport est une nou-velle réponse au développement de l’individu et des communautés. Sport sans frontières s’engage à défendre un droit fondamental : tout enfant, quels que soient sa condition et son contexte de vie, doit avoir le droit de jouer et de faire du sport.

PArrAinAge de Proximité

Parrains Par’Mille apporte un soutien affectif et éducatif à des en-fants et des familles en situation de fragilité à travers un parrainage de proximité. Des parrains et des marraines bénévoles s’engagent, près de chez eux, à soutenir et accueillir un enfant ou un adolescent vivant dans sa famille ou en foyer. Les familles qui souhaitent bénéfi-cier d’un parrainage sont souvent isolées et monoparentales (environ 80 %). Parrains Par’Mille dispose d’un siège à Paris et de 8 antennes en France : Alès, Avignon, Bordeaux, Lyon, Marseille, Moulins, Nantes, Valenciennes. En offrant des repères stables à l’enfant et en créant des liens affectifs durables, le parrainage s’inscrit dans une démarche de prévention auprès des publics fragilisés mais également de soutien à la parentalité. Il permet souvent d’éviter qu’une situation familiale ne s’aggrave et aboutisse à un placement. Chaque année, ce sont plus de 400 enfants (et leur famille) qui bénéficient d’un parrainage grâce à l’association.

éDUcATION ET FORMATION

4 »Formation

former LeS AduLteS

La formation des adultes recouvre toutefois une dimension particulière. Elle ne doit pas en effet s’envisager comme une relation à sens unique entre le formateur et le formé. « L’adulte, en vertu de son expérience vé-cue, est porteur d’une culture qui lui permet d’être simultanément l’en-seignant et l’enseigné dans le processus éducatif auquel il participe. Les relations entre l’adulte en formation et l’éducateur doivent s’établir sur la base du respect mutuel et de la coopération » (Déclaration de l’as-semblée générale de l’UNESCO de 1976 à Nairobi). Au sein du Groupe SOS, le Collège Coopératif de Paris met en œuvre cette philosophie pédagogique en proposant des formations adaptées aux personnes intervenant dans le secteur du travail social (CAFERUIS), et plus largement de l’économie sociale et solidaire (DHEPS, DUPITH).

Fin 2009, le Groupe SOS avait créé l’association Arabesque, en 2010, son activité se lance. Celle-ci intervient de manière privilégiée auprès des structures de l’économie sociale et solidaire, en particulier dans le champ sanitaire et social, sans exclusion d’autres secteurs d’interven-tion. L’élaboration d’outils directement mobilisables sur le terrain professionnel est au cœur de la démarche pédagogique proposée par Arabesque. Il s’agit, à travers l’analyse de situations concrètes de tra-vail, de renforcer le lien entre le fonctionnement de l’institution et les enjeux dégagés en formation. La formation contribue ainsi à consoli-der l’identité professionnelle des équipes autour de la valorisation de leurs pratiques et de l’échange d’expériences dans le cadre d’un projet d’établissement ou de service approprié.

Le chantier d’insertion de la Maison du Bas-Belleville a sélectionné, en 2010, 15 femmes, demandeuses d’emploi et à faible niveau de qua-li-fication, parmi une centaine de candidatures. Ce projet est mené en partenariat avec certains établissements de l’association Crescendo. Pendant un an, les jeunes femmes alternent cours théoriques et prati-ques, elles sont formées auprès de professionnels pour s’occuper des tout petits.

former LeS PLuS JeuneS

JCLT compte également deux centres de formation professionnelle (CFP) interne et qualifiante, l’un préparant aux métiers de la restau-ration, l’autre aux métiers du bâtiment. Ce pôle vise à permettre à ces jeunes, qui connaissent une situation sociale complexe, d’envisager l’avenir avec plus de sérénité, grâce à l’acquisition de compétences professionnelles intéressant des secteurs à fort recrutement. Ces centres ont reçu 149 jeunes de 14 à 21 ans placés par les services sociaux des conseils généraux ou par le juge des enfants. Une unité pédagogique a accueilli 82 jeunes en échec scolaire. Cette structure est en mesure d’assurer la re-scolarisation d’enfants et préadolescents illettrés. Le service d’orientation spécialisé a effectué 555 consultations de jeu-nes âgés de 10 à 21 ans afin de leur permettre d’élaborer un projet d’orientation.

La formation est un des vecteurs majeurs de l’auto-nomie et de l’égalité des chances. Que l’on soit jeu-ne ou pleinement adulte, l’accès à la formation est un élément essentiel pour permettre à la personne d’évoluer selon ses souhaits et ses capacités.

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« Le Foyer : c’est ma maison. Depuis tout petit, je ne me suis jamais senti autant chez moi que dans ce lieu qui n’appartient à personne. Je suis arrivé au foyer à 14 ans et j’ai trouvé une nouvelle famille, et de la sérénité. J’ai aussi découvert de nombreux loisirs : cinéma, bowling, sorties au musée… Tout ça, c’était nouveau pour moi ! Une vraie ouverture sur le monde.Je suis quelqu’un d’assez calme et j’aime bien aider les autres. Ce qui est bien quand on est de nature réservée, comme moi, c’est que comme on parle peu, on sait se faire écouter. Ainsi, les éducateurs avaient conscience qu’ils

pouvaient compter sur moi. Vers la fin, comme j’étais un des plus anciens, ils m’appelaient « le grand du Foyer ». Ca me faisait plaisir. J’aimais bien ce rôle de doyen. De manière générale, j’aime bien me montrer responsable, adulte. D’ailleurs, je suis en train de passer le diplôme qui me permettra d’encadrer des colonies de vacances.Certains sont contents de quitter le Foyer parce qu’ils deviennent indépendants, ils peuvent sortir le soir, etc. Moi, j’appréhendais un peu ce moment : je craignais de ne pas être à la hauteur. Finalement, tout s’est bien passé. J’étais suffisamment fort. »

Mouhcine, 18 ans : « Je ne me suis jamais senti autant chez moi que dans ce lieu qui n’appartient à personne ».Vivre entre le Maroc, l’Espagne et la France… Etre hébergé chez des oncles, passer de foyer en foyer… Ce qu’il fallait à Mouhcine, c’était avant tout de la stabilité. Quand on est adolescent et qu’on tente tant bien que mal de se construire, c’est essentiel. Cette stabilité, il l’a enfin trouvée à l’âge de 14 ans dans un foyer du Groupe SOS. Au-delà de son diplôme en électronique, il a obtenu un passeport pour l’autonomie. (Photo : copyright : Reza/webistan)

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ENTREPRISESD’INSERTION

Le Groupe SOS développe un dispositif d’entreprises d’insertion ayant pour but l’insertion de personnes en difficulté, connaissant des échecs répétés ou se trouvant en situation précaire, et souhaitant bénéficier d’une adaptation ou d’une réadaptation à l’activité professionnelle dans un milieu productif. A ce titre, les entreprises bénéficient d’aides aux postes liées à l’activité d’insertion. Par ailleurs, elles favorisent l’insertion durable en proposant des métiers porteurs et formateurs (restauration, vente, logistique…).

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ENTREPRISES D’INSERTION

1 »Des secteurs à forte valeur ajoutée

communicAtion

Communiquer, oui, mais communiquer responsable. Presscode est une agence spécialisée dans la réalisation de supports de communi-cation éco-conçus : imprimeries signataires d’une charte de respect de l’environnement, fournisseurs de papier investis dans un processus de reboisement. Presscode dispose de trois pôles de compétence : l’édition de magazines et supports d'information, la création graphique et la réa-lisation de sites Internet. Et parce que communiquer par un événement permet de donner vie à ses actions, Alternacom les met en scène : soirée d’une fondation d’en-treprise, journée de solidarité collective, séminaire ou conférence… Al-ternacom crée de la valeur humaine ajoutée.

Alors que 75 % des entreprises d’insertion en France sont concen-trées dans six secteurs d’activité (bâtiment et travaux publics, travail temporaire, services aux entreprises, environnement et espaces verts, déchets et récupération), les salariés en insertion du pôle communi-cation des entreprises du Groupe SOS sont PAO/webmaster ou assis-tants commerciaux. En dépit d’un passé parfois difficile, ils prennent conscience qu’ils peuvent « viser haut » !

Les salariés en insertion répondent aux critères du Pôle emploi, à savoir : jeunes en difficulté, chômeurs, bénéficiaires du RMI, personnes sans qualification, personnes handicapés, personnes prises en charge au titre de l’aide sociale, personnes ayant achevé une période d’incarcération ou de désintoxication, personnes relevant de la Protection judiciaire de la jeunesse… Les contrats d’insertion proposés permettent une immersion en milieu profession-nel (contraintes des horaires, règles à respecter, travail en équipe, échange et communication). Ces derniers visent à former les salariés sur leur pos-te de travail, à les responsabiliser, leur offrir une autonomie et développer leur future employabilité afin qu’ils puissent s’insérer durablement dans le monde du travail.

Les salariés en insertion sont soumis à des évalua-tions régulières par le personnel d’encadrement en collaboration avec les chargés d’insertion. Cela permet de déceler les connaissances pratiques et théoriques acquises ainsi que les lacunes et les points à améliorer. Au cours de leurs contrats (CDD renouvelables dans la limite de 24 mois), le suivi professionnel dispensé par les chargés d’inser-tion, tend à lever leurs freins à l’emploi, faciliter leur intégration dans le milieu professionnel et les aider dans leurs recherches d’emploi.

L’actionnariat de ces entreprises d’insertion est constitué uniquement des associations du Groupe SOS qui ont décidé de réinvestir l’ensemble des profits générés dans le développement de nouveaux projets créateurs d’emplois.

RéPARTITION EN 2010 DES 161 salariés EN INSERTION (EN %) :

métier

9,1 ▸ Plonge

5,8 ▸ Magasinage3,2 ▸ Informatique5,2 ▸ Entretien

13,0 ▸ Cuisine

15,6 ▸ Chauffeur

8,4 ▸ Assistant commercial

31,2 ▸ Service

3,9 ▸ Technique4,5 ▸ Vente

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commerce équitAbLe

De la réinsertion professionnelle à la solidarité internationale… Altermundi est un réseau de boutiques offrant une sélection du meilleur du commerce équitable et du commerce éthique. La Compagnie du Commerce Equitable développe de nouvelles filières d’importation et de vente de mobilier, objets de décoration et d’art issus du commerce équitable.

Au sein d’Altermundi, les salariés en insertion qui travaillent en boutique soignent leur présentation, apprennent le contact client et doivent être en mesure de fournir des informations relatives à l’origine des produits. Une expérience valorisante dans l’optique d’une insertion profession-nelle durable…

A la Compagnie du Commerce Equitable, les salariés en insertion ap-prennent les métiers du commerce et de la logistique.

LA reStAurAtion et L’événementieL

Concilier événementiel et responsabilité… Telle est la mission que se sont assignées les entreprises d’insertion du Groupe SOS. Celles-ci minimisent l’impact environnemental et maximisent la plus-value sociale afin que chaque événement constitue une occasion supplé-mentaire de sensibilisation.Spécialisée dans l’organisation d’événements professionnels éco-res-ponsables, Alternacom intervient sur tout le déroulé d’une manifesta-tion : recommandation d’un fil rouge thématique, choix du lieu, propo-sition d’animations, organisation logistique de l’événement, supports de communication, cadeaux d’affaires, etc. Té-Traiteur Ethique, trai-teur événementiel pionnier du bio équitable haut de gamme, propose une offre de restauration globale à base de produits de saison issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable. L’Usine, premier site événementiel francilien à avoir réalisé son Bilan Carbone©, est un espace moderne dédié aux événements professionnels qui propose une restauration prestigieuse à base de produits de saison majoritairement bio équitables. Enfin, Alterauto propose des services de location de voitures avec chauffeur. Ces véhicules équipés de motorisation hybride permettent de rejeter jusqu’à 40 % de CO2 en moins.

Niveau V Sorties de dernière année de CAP, BEP ou équivalent avec ou sans diplôme. Abandon des études en seconde ou en première

Niveau IV Sorties des classes de terminale de l’enseignement secondaire (avec ou sans le baccalauréat). Abandon des études supérieures sans diplôme

Niveau III Diplôme de niveau bac + 2 ansNiveaux II et I Diplôme de niveau supérieur à bac + 2

sexe niveau de formation

32,5 ▸ Femmes

67,5 ▸ Hommes

0 ▸ Niveau II2,63 ▸ Niveau I

7,89 ▸ Niveau III15,79 ▸ Niveau IV27,63 ▸ Niveau V

46,05 ▸ Niveau V

âge

5,2 ▸ + 50 ans

27,9 ▸ 35 > 50 ans

36,4 ▸ 25 > 35 ans

30,5 ▸ – 25 ans

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ENTREPRISES D’INSERTION

2 »Les sorties vers l’emploi

En 2010, un nouvel établissement a été créé au sein d’Insertion et Alternatives : la Plateforme Insertion. Issu de dix années d’expérience du Groupe SOS dans l’insertion par l’activité économique, ce dispositif a pour mission d’accompagner les entreprises du secteur dans la défi-nition et la mise en place de leur projet d’insertion professionnelle. Il assure notamment le recrutement et le suivi complet de salariés inscrits dans des parcours de professionnalisation.

La Plateforme Insertion a accompagné en 2010 sept entreprises du Groupe SOS et deux entreprises extérieures, pour un total de 161 salariés suivis et plus de 800 entretiens individuels réalisés.

Grâce aux accompagnements, les sorties vers l’emploi en 2010 se révè-lent très encourageantes. Le taux de sortie durable, qui correspond aux personnes qui ont obtenu un CDI ou un CDD de plus de 6 mois, s’élève à 43,5 %. Le taux de sortie dynamique (sorties durables mais également vers un CDD inférieur à 6 mois, un autre contrat aidé ou une formation) est de 72,6 %.

Afin d’optimiser les chances de sortie positive, tous les salariés sont suivis par un chargé d’insertion pendant toute la durée de leur contrat. En lien constant avec les encadrants techniques, le chargé d’insertion participe à l’évolution professionnelle du salarié en encourageant sa progression, en dégageant les axes d’amélioration, et en mettant en place des actions de formation.

Son action de requalification sociale permet également de lever les freins indirects à l’emploi. Il travaille en collaboration avec les référents sociaux de chaque salarié afin de faire reposer la montée en compéten-ces professionnelles sur une véritable stabilisation sociale : ensemble, ils contribuent au règlement de problématiques de logement, justice, santé, d’endettement ou encore d’accès au droit.

Sur le chargé d’insertion accompagne enfin les salariés eux leurs projets professionnels, en les préparant à la recherche d’emploi et les aidant dans leurs démarches de recherche. Il développe des partenariats avec des entreprises « classiques », grands groupes ou PME, pour favoriser le retour vers l’emploi durable des salariés. Cela représente un vivier constant de candidats formés, motivés et disponibles.

S’ils sont 68 % d'hommes, les salariés en insertion couvrent toutes les tranches d’âge, la moyenne étant de 35 ans. Leurs secteurs d’activités sont la vente, l’entretien, le graphisme… Mais l’Usine restant leur premier employeur, près de la moitié travaille dans la restauration.Avant leur entrée en poste, 70 % étaient au chômage depuis plus d’un an et 46% avaient un niveau CAP, BEP ou équivalent (avec ou sans diplôme).

Niveau de revenuavant entrée en poste

5,19 ▸ Aide de retour à l’emploi ou autre

42,21 ▸ Minima sociaux

52,60 ▸ Aucune aide

Période de chômageavant entrée en poste

24,0 ▸ - de 6 mois

15,6 ▸ de 6 à 11 mois

30,5 ▸ de 12 à 24 mois

20,1 ▸ de 24 à 35 mois

9,7 ▸ 36 mois et +

La Plateforme Insertion

aujourd’hui, les entreprises d’insertion font face à de nouveaux enjeux. aux obstacles purement professionnels liés au déficit de formation ou d’expérience, s’ajoutent des problématiques liées au logement, à la garde d’enfants en bas âge, à l’addiction, au surendettement, à la maîtrise des savoirs de base, au rapport à l’autorité, à l’accès aux soins ; ou autant de freins à l’emploi.

Pour continuer d’agir efficacement, le Groupe SOS a créé en 2010 la Plateforme Insertion qui regroupe les expertises, outils et ressources en matière d’insertion : modules de formation, réseau professionnel, moyens humains, connaissance des problématiques sociales, relations avec les entreprises classiques pour créer des passerelles. L’élément innovant réside dans la multiplicité et la complémentarité des services proposés aux salariés en insertion à savoir un accompagnement socio-professionnel global capable de répondre et de s’adapter à l’ensemble des problématiques rencontrées par les salariés.

La Plateforme Insertion permet d’accompagner les entreprises d’insertion, existantes ou en cours de création, au sein du Groupe SOS ou en externe, dans la gestion et la résolution des différentes problématiques sociales et professionnelles de leurs salariés et d’optimiser leur accompagnement vers l’emploi durable. elle offre également aux entreprises qu’elle accompagne des services d’aide au recrutement et de conseil, notamment des formations de management.

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« Quand le Pôle emploi m’a orienté vers la restauration, ça m’a d’abord rappelé de mauvais souvenirs. Heureusement, je suis tombée sur des gens compréhensifs. Mes patrons m’ont laissé le temps de prendre le rythme. Ils veulent qu’on travaille bien, mais ont aussi à cœur de nous apprendre des choses : faire une belle décoration de table, porter 4 assiettes en même temps, etc. Parfois, il faut servir des « repas test ». C’est pour de futurs clients qui viennent évaluer la qualité des plats et du service. Pour les « repas test », c’est souvent à moi qu’on fait appel. Ca fait plaisir ! Ca m’est arrivé de servir des gens importants, même des ministres. Ca aussi ça fait plaisir ! En fait, Té - Traiteur Ethique, c’est une entreprise qui veut nous aider à avancer.

J’y travaille depuis plus d’un an et, si je pouvais, j’y resterais. Je sais que ce n’est pas possible : il faut laisser cette chance à d’autres. Mais maintenant, je me sens capable d’être embauchée ailleurs. Avant, le matin, je dormais. Aujourd’hui, je me réveille sans alarme. Et je suis contente de me lever ! Aujourd’hui, je pense « travail ». Je ne pourrai plus dérailler car j’ai pris goût au fait de gagner ma vie, et je sais que rester à la maison sans rien faire n’apporte rien. Je suis devenue une grande fille.Dans un avenir proche, j’aimerais me marier. Mais ça ne dépend pas seulement de moi… Alors dans un avenir un peu moins proche, je compte créer une entreprise organisatrice de mariages. Ca, au moins, ça ne dépend que de moi ! »

Naoil, 22 ans : « Une entreprise qui veut nous aider à avancer ».Après un drame familial, Naoil décide de déménager : de nouveaux horizons pour mieux tourner la page. Originaire du sud de la France, elle arrive à Paris sans emploi, sans grande expérience et sans un sou. Elle a déjà travaillé un peu en restauration, sans plaisir et sans succès. On lui reprochait d’être trop lente, pas assez sérieuse. Le premier traiteur événementiel haut de gamme spécialisé dans la restauration bio-équitable l’a réconcilié avec le service. En lui offrant un contrat d’insertion, Té-Traiteur Ethique lui a rendu service. (Photo : copyright : Reza/webistan)

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Au sein du Groupe SOS, Altermundi et la Compagnie du Commerce Equitable agissent pour le développement des pays du Sud par le biais d’échanges commerciaux équilibrés et respectueux des travailleurs. Ces entreprises emploient également des salariés en insertion.

Le Groupe SOS envisage le commerce équitable comme une solution pragmatique aux problématiques de développement des pays du Sud. Il ne s’agit pas d’un commerce charitable mais d’une activité performante dont les produits séduisent les consommateurs d’abord et avant tout par leurs qualités.

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cOMMERcEéqUITABLE

1 »Altermundi

Altermundi exerce une activité de distribution de mobiliers, objets de décoration, vêtements et accessoires de mode issus du commerce équitable et responsable.

Altermundi propose un double regard sur le commerce équitable : tout d’abord une approche fondée sur des produits contemporains et de-sign pour la maison et la personne, et, dans un second temps, l’histoire de ces produits racontée via le savoir-faire de leurs artisans et des en-gagements sociaux et environnementaux.

Fort de la réussite du concept de la boutique Altermundi, à la fois en termes de positionnement, de notoriété et de retombées médiati-ques, le développement de l’enseigne s’est porté vers la création d’un modèle inédit de franchise afin d’accroître le développement de la société. L’objectif souhaité est de constituer un véritable réseau de dis-tribution sur le territoire national et, au-delà, sur un positionnement qualitatif et innovant en termes de promotion du commerce équitable.

La franchise Altermundi présente des caractéristiques séduisantes pour les porteurs de projet :

▸ Un droit d’entrée de 10 000 € HT.

▸ Une redevance limitée à 4,5 % du CA HT.

▸ La possibilité de s’approvisionner à 50 % en dehors de la Compagnie du Commerce Equitable.

▸ Un accompagnement renforcé aux principales étapes clés du projet.

▸ L’intégration dans un réseau (mutualisation des expériences).

▸ Un service de presse dédié.

▸ La reconnaissance d’Altermundi comme acteur incontournable du commerce équitable en France et l’appartenance d’Altermundi à la PFCE (Plate-Forme pour le Commerce Equitable).

Les porteurs de projet qui souhaitent ouvrir leur propre point de vente sous l’enseigne Altermundi peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique et personnalisé et profiter ainsi de l’expérience des bouti-ques : bien choisir son local, procéder au montage financier adéquat, sélectionner les produits les plus adaptés, s’assurer du sérieux des fournisseurs, développer une communication professionnelle…

En 2010, Altermundi a continué à ouvrir de nouvelles boutiques. Après Marseille et Grenoble en 2009, c’est à Toulouse, Avignon et Paris Charonne qu’Altermundi s’est installé.

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Cette initiative a été remarquée : le Janus du Commerce 2010 – premier label destiné aux enseignes cherchant à « humaniser » l’acte de commerce et améliorer le quotidien du consommateur – et le R Award 2010 du point de vente responsable ont primé le concept Altermundi.

Eco-labéliséEn 2010, le concept unique de boutiques éco-conçues a été déployé à Paris. L’aménagement intérieur y est principalement éco-conçu : sol en marmoleum (matières premières naturelles), peinture éco-labellisée, mobilier d’agencement fabriqué en MEdiTE écologique, placage en placo-impact dégageant moins de composés organiques volatiles, éclairage majoritairement fluo compact et absence de climatisation.

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cOMMERcE éqUITABLE

2 »La Compagnie du Commerce Equitable

La Compagnie du Commerce Equitable importe et distribue des meubles, objets de décoration et accessoires contemporains dans le cadre d’une action sociale et solidaire, respectueuse des hommes et de leur environnement. Elle dispose d’un entrepôt de 4 000 m², Fairplace, situé à Chambly (Oise) qui propose des prestations logisti-ques (réception de marchandises, stockage, préparation de commande, expédition).

Fait marquant de l’année en 2010, la Compagnie du Commerce Equi-table a lancé une gamme de bagagerie Smiley fairtrade. Ces produits sont fabriqués selon les principes du commerce équitable, qui permet d’améliorer durablement les conditions de vie des producteurs défavo-risés de pays en développement. En pratique, SmileyWorld Ltd verse 10 % de ses royalties à la SmileyWorld Association à objectif social.

La Compagnie du Commerce Equitable soutient aussi le projet Satya Special School. C’est ainsi qu’un centre d’orthophonie pour enfants handicapés à Pondichéry, en Inde, a pu ouvrir. Ce soutien a per-mis de fournir des équipements modernes gratuits aux populations défavorisées pour lesquelles ces services sont soit indisponibles, soit inaccessibles. Chaque enfant y bénéficie d’une thérapie orthophoni-que lui permettant ainsi de mieux vivre son handicap et d’être plus indépendant.

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DévELOPPEMENT DURABLE

De par sa nature, le Groupe SOS est acteur du développement durable.Il s’est en effet construit autour de la lutte contre les exclusions, composante essentielle d’un développement respectueux de l’avenir de notre société.

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DévELOPPEMENT DURABLE

Avec La Manufacture Durable, pôle de conseil et de services en développement durable créé en 2010, le Groupe SOS accompagne les entreprises et collec-tivités dans la mise en œuvre de leur politique de développement durable.

1 »La Manufacture Durable

Accompagner les entreprises et les collectivités pour un développe-ment durable, innovant et engagé, telle est la mission que s’est donnée La Manufacture Durable, pôle de conseil et de services en développe-ment durable du Groupe SOS.Créée en 2010, elle favorise les synergies entre les trois entreprises sociales qui la composent :

•Auxilia : conseil imaginatif en développement durable •Mobility+ : conseil et études en mobilité durable •Voiture & co : services de mobilité durable et solidaire

Chacune intervient depuis plus de 10 ans dans la plupart des champs concernés par le développement durable :• Stratégie Entreprises et Territoires durables : Agenda 21, Straté-

gie RSE, Quartiers et Zones d’activités Durables.• Energie et Climat : Bilan Carbone®, Plan Climat Energie Territorial.• Mobilité Durable : Plan de Déplacements (PDE - PDA - PDIE), Sché-

mas modes doux, Etudes de faisabilité d’agences locales de mobilité, dispositif « Bougez futé ! ».

• Développement Economique et Social : création de nouvelles filiè-res économiques, dispositif d’insertion par la mobilité « Bougez vers l’emploi ! ».

• Mobilisation des acteurs : coaching, conduite du changement, for-mation, sensibilisation.

• Prévention des comportements à risque : Sécurité routière.

Un site Internet, vitrine du savoir-faire de ces structures a vu le jour en septembre 2010 : www.lamanufacturedurable.com.

La Manufacture Durable en chiffres :• 90 professionnels militants,• 41, rue du Chemin Vert (Paris, 11e) : adresse du siège,• 12 établissements sur le territoire national,• 400 clients et financeurs,• 4,7 millions d’euros de chiffre d‘affaires en 2010,• 40 % de croissance annuelle moyenne ces trois dernières années,• 1 volonté : changer le monde !

Les collectivités territoriales et les entreprises intègrent progressive-ment le développement durable dans leurs stratégies et projets, qu’il s’agisse de démarches volontaires ou réglementaires. De la prestation de conseil global (stratégie RSE, Agenda 21 local) à la mise en œuvre d’actions spécifiques (Bilan Carbone®, achat responsable, formations, coaching…), Auxilia accompagne entreprises et collectivités locales de manière transversale sur leurs enjeux économiques, sociaux et envi-ronnementaux. En 2010, l’équilibrage amorcé sur le précédent exer-cice entre les différentes activités se confirme. L’expertise Stratégies Entreprises & Territoires Durables représente 45 % du chiffre d’affai-res. L’expertise mobilisation des acteurs confirme sa croissance, repré-sentant 25 % du CA. L’expertise Energie & Climat représente la plus forte progression avec une multiplication de 35 % de son chiffre d’af-faires, équivalent dorénavant 15 % du CA global, le reste étant issu des projets de développement économique et social.

Stratégie Entreprises & Territoires Durables : une expertise qui se consolideL’association a ainsi poursuivi l’accompagnement stratégique des col-lectivités qui reste son activité principale. L’année 2010 se caractérise par une diversité d’interventions, au-delà de l’élaboration d’Agendas 21 locaux : premier Agenda 21 en mode d’accompagnement dit « coa-ching » pour l’Agences des espaces vert (AEV), une capacité de répli-cation permettant de cibler des projets de proximité (Bezons, Les Ulis, Poissy, Montrouge, Achères…), poursuite de l’accompagnement de la Ville de Massy pour le déploiement de son programme d’actions (4e an-née consécutive). Auxilia est également intervenu dans la préparation et l’animation des 7e Ateliers de l’Observatoire national des Agendas 21 locaux, en partenariat avec le Ministère de l’écologie, du Développe-ment durable, des Transports et du logement, le Comité 21 et l’associa-tion 4D. Sur l’accompagnement des entreprises, Auxilia a démarré en 2010 l’appui au déploiement de la stratégie RSE de SFR par la construc-tion d’un outil d’aide à la décision auprès des collaborateurs.

La mobilisation des acteurs s’accentueAuxilia collabore en 2010 avec plusieurs antennes CNFPT : Grande Couronne (Ile-de-France), Rhône-Alpes, Moselle et Bretagne. Ces ac-tivités de formation se déroulent soit dans un cadre inter (sur catalo-gue) ou intra, c’est-à-dire à la démarche des communes en partenariat avec les antennes, ce qui a permis une démultiplication des formations données, notamment auprès de Grande Couronne (Rambouillet, Eau-bonne, Moissy, Soisy…).Une mission novatrice a été conduite pour le Centre de ressources pour le développement durable (CERDD, Nord Pas-de-Calais) sur la forma-tion d’ambassadeurs développement durable, permettant d’enrichir la palette d’interventions de l’association. De la même manière, deux missions, auprès de Profession Banlieue et du Pôle de Ressources Po-litique de la Ville du Val d’Oise, ont permis un travail de formation-action sur l’articulation de la démarche Agenda 21 et la politique de la ville & rénovation urbaine. Auxilia a également animé un atelier de travail sur les nouvelles ingénieries de formation en lien avec le déve-loppement durable, dans le cadre d’un colloque co-organisé par Agro-ParisTech et le CNFPT, mettant ainsi en avant une reconnaissance et une valorisation de son savoir-faire et son expertise en la matière.

Climat & Energie gagne du terrainL’année 2010 a été marquée par la poursuite de la montée en gamme des projets liés aux enjeux territoriaux. L’association a ainsi démarré : des Bilans Carbones® pour le SAN de Sénart et la Ville des Ulis, une étu-de de préfiguration d’un plan climat énergie territoire pour EpaMarne ainsi que son second PCET pour le Pays du bassin de Briey. De nouveaux collaborateurs ont ainsi été formés à la méthode Bilan Carbone®.

2 »Auxilia

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Développement Economique et Social pour favoriser une écono-mie territorialeAuxilia a poursuivi sa collaboration dans les deux projets de recher-che appliqués lancés en 2009 : le projet CONFLUENTS (connaissances des flux urbains, empreintes environnementales et gouvernance dura-ble, pour le compte de l’Agence Nationale de la Recherche) et le projet DEPART (de la gestion de déchets à l’économie circulaire, étude de l’émergence de nouvelles dynamiques partenariales : cas pratiques et perspectives dans les territoires portuaires, pour le compte de l’ADEME). Par ailleurs, Auxilia a été missionné en lien avec d’autres structures du Groupe SOS, sur l’étude de faisabilité d’un pôle multiservices par la Communauté d’agglomération de Melun Val de Seine.

Depuis 10 ans, Mobility+ accompagne les territoires et les entreprises, parcs d’activités, administrations, collectivités, hôpitaux et établisse-ments scolaires et universitaires dans leurs stratégies de transport et de mobilité, afin d’optimiser les moyens et les pratiques de déplace-ments de leurs publics.Cette année, Mobility+ a accompagné plus de 40 clients dans la mise en place de plans de déplacements d’établissements (PDE), une démarche qui vise à inciter les collaborateurs, clients et fournisseurs à réduire l’usage de la voiture individuelle au profit d’autres modes de transport, moins polluants et plus économiques. 2010 a également marqué le fort développement de l’offre à destination des territoires : élaboration de schémas directeurs des circulations douces, de politi-ques globales de déplacement, ou encore d’études préalables à la mise en place de plateformes de mobilité.

Parmi les clients de Mobility+ en 2010, on retiendra la Ville de Mont-pellier, le Conseil Général de l’Eure-et-Loir, La Poste, la Communauté d’Agglomération d’Europ’Essonne, les communautés de communes de Lons-le-Saunier, Haute Maurienne Vanoise, Bassin de Pompey, la CCI Dijon, le club des entreprises de l’Ecoparc Reims Sud et celui de la région de Meyzieu, la SNCF (direction régionale Picardie), le Groupe Vauban Humanis et le CHU de Bordeaux.

Par ailleurs, le RESAH IDF, (Réseau des acheteurs hospitaliers d’Ile de France), groupement d’intérêt public qui rassemble 116 établisse-ments, a retenu Mobility+ pour accompagner les démarches de plan de déplacement d’entreprise de ses adhérents.

3 »Mobility+

Maîtriser les déplacements au sein des centres hospitaliers avec Mobility+

Face au constat d’une urgence écologique à l’échelle planétaire, le développement durable devient une priorité pour tous les acteurs et davantage encore pour ceux qui interviennent dans le secteur de la santé. Les établissements hospitaliers, générateurs de très nombreux flux de déplacements, peuvent créer de réels impacts au niveau local en terme de réduction des gaz à effets de serre et diminution des incidences sanitaires des pollutions atmosphériques en adoptant une stratégie active de mobilité durable. Parallèlement, le secteur est soumis à de nombreuses contraintes réglementaires. Il est à la recherche des solutions innovantes pour concilier baisse des budgets, bien-être des salariés et qualité des soins. Les frais liés au transport et aux déplacements sont en constante augmentation : il devient indispensable de les maîtriser, de les optimiser et, dans la mesure du possible, de les réduire.Dans le cadre de sa politique de développement durable, le CHU de Bordeaux (14 000 agents et 7 sites) a décidé de lancer son plan de déplacement d’administration (PDA). Mobility+ a été retenu pour l’accompagner dans cette démarche. Ce projet vise à limiter l’impact du CHU sur son environnement en limitant le recours à la voiture individuelle pour accéder aux sites hospitaliers. Ce projet a contribué à sensibiliser les agents à leurs choix de mobilité tout en améliorant leurs conditions de déplacement. Le projet est exemplaire à l’échelle régionale.

Des premiers résultats encourageants !▸ 17 % d’automobilistes en moins soit plus de 1 600 voitures

en moins sur les différents sites▸ Près de 650 cyclistes en plus, augmentation de 80 % de la

part modale vélo▸ Le nombre d’utilisateurs des transports en commun doublé

(près de 2 700 usagers)▸ Des personnels CHU qui n’hésitent plus à utiliser plusieurs

modes de suite plutôt qu’uniquement la voiture▸ Réduction de près de 3 000 tonnes d’émissions

d’équivalent CO2 en 18 mois▸ Près de 20 millions de km effectués autrement qu’en

voiture individuelle sur 18 mois

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DévELOPPEMENT DURABLE

4 »Voiture & co

2010 fut l’année de la concrétisation des projets initiés en 2009 : cinq nouvelles implantations dans le sud, le nord et l’ouest avec de grandes spécificités territoriales. En outre avec 39 recrutements, l’association compte désormais 65 salariés.

L’agrément Entreprise Sociale et SolidaireCinq indicateurs sont privilégiés pour agréer une entreprise sociale et solidaire : un objectif explicite de service à la communauté, une initiative émanant d’un groupe de citoyens, un processus de décision non basé sur la propriété du capital, une dynamique participative impliquant différentes parties concernées par l’activité (travailleurs rémunérés, usagers, bénévoles, pouvoirs publics locaux, etc.) et une distribution limitée des bénéfices. Voiture & co répond aux dynamiques que recouvre l’entrepreneuriat social à travers son activité dans des champs jusque-là non couverts : l’égalité d’accès à la mobilité pour tous les publics et son organisation et fonctionnement interne.

Le développement de nouvelles plateformes et antennes localesCe sont quatre nouvelles plateformes « Bougez vers l’emploi ! » qui ouvrent à Créteil, Hyères, Valenciennes (en territoire rural), et dans le Gers, et deux nouvelles antennes à Toulon et la Garde. Voiture & co répond à un réel besoin des territoires, car la mobilité, au-delà de la santé, du logement et de la formation, a été reconnue comme une condition fondamentale dans un processus d’insertion global pour accéder à une vie sociale et professionnelle normale.

La création d’emploisL’activité de Voiture & co s’étant intensifiée, notamment avec l’essaimage des plateformes « Bougez vers l’emploi ! », le nombre de salariés s’est fortement accru : 39 recrutements en 2010. Parmi eux : des conseillers mobilité, responsables d’établissements, chauffeurs et la prévision de l’embauche de notre première monitrice d’auto-école sociale. Voiture & co lance la première édition du Concours Européen du Design, une action à dimension européenne, fun et ludique afin de sensibiliser les jeunes à la sécurité routière. L’association a proposé aux jeunes de 14 à 29 ans de dessiner le casque de leur rêve, afin de les sensibiliser à porter et bien attacher leur casque en deux-roues motorisés.

Le projet Prévention à Valenciennes2010 est aussi l’année de la concrétisation du projet « Prévention » que Voiture & co a lancé à Valenciennes il y a 4 ans. Le but former les étudiants de l’université par le biais de quatre ateliers pour qu’ils puissent, de façon autonome, mettre en place des stands de prévention alcool appelés « zinzins » au sein de leurs soirées étudiantes. Ils deviennent des relais auprès d’autres étudiants et favorisent le transfert d’informations à ce sujet. Forts de formations théoriques sur l’alcool et les psychotropes ainsi que de réelles expériences dans le milieu festif et étudiant, les étudiants engagés dans ce projet peuvent valider et valoriser cette expérience au sein de l’université avec l’obtention de crédits supplémentaires.

De nouveaux festivalsLa mobilité nocturne et la prévention, c’est 150 actions de jour et de nuit par an, dans toute la France. Parmi ces rendez-vous, on compte notam-ment les Solidays, Rock dans tous ses états, Rock en seine… En 2010 et pour la première fois, Voiture & co a participé aux Eurockéennes à Belfort (90), aux Aulnes Rouges à Saint Martin de Crau (13) et au FIMU (90).

1er rapport développement durable

Le Groupe SOS a publié son premier rapport de développement durable, portant sur la période 2008-2010. Vous y découvrirez la philosophie que le Groupe SOS entend défendre, à savoir mettre l’écologie au service des plus démunis. Ainsi, Jean-Marc Borello précise, dans son édito : « il n’est désormais plus envisageable de lutter contre les exclusions ici et aujourd’hui (raison d’être du Groupe SOS), tout en contribuant indirectement, au travers de notre impact environnemental, à créer de nouvelles formes d’exclusion, notamment demain et ailleurs (réfugiés climatiques, précarité énergétique, multiplication des pathologies liées à des facteurs environnementaux, accès à l’eau…) ».

Le rapport détaille ensuite, chiffres et témoignages à l’appui, les principales réalisations et actions engagées depuis 2008 autour de 9 chantiers transverses :▸ Achats responsables▸ Politique déplacements▸ Comptabilité environnementale▸ Green IT (informatique verte)▸ Bâtiments responsables▸ Gestion des déchets▸ Lien santé-environnement▸ Communication responsable▸ Intégration du développement durable aux démarches qualité

Ce document structurant dresse également des perspectives pour les années à venir : consolidation d’un réseau de « référents DD », intégration accrue à la démarche qualité, développement du reporting…A consulter en ligne sur www.groupe-sos.org

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« J’ai la phobie du contact humain. À l’idée même de me retrouver dans une foule, je me sens mal. Quand on vit en Ile-de-France et qu’on doit prendre les transports en commun, c’est assez handicapant. C’est pour cette raison que je me suis tournée vers ce dispositif d’aide à la mobilité. J’ai d’abord bénéficié d’un suivi psychologique pour travailler sur les raisons profondes de ma peur du contact humain. Ensuite, on m’a montré comment se repérer dans le réseau de transports en commun. Ça peut paraître évident. Pour moi, ça ne l’était pas. Accompagnée d’un conseiller en

mobilité, j’ai enfin pris le métro. C’était impressionnant ! Peu à peu, pas à pas, je me suis appropriée cet univers hostile. Aujourd’hui, je peux me déplacer seule. Si on m’avait dit ça un an auparavant, je n’y aurais pas cru une seconde. J’avais juste besoin de quelqu’un pour me montrer le chemin. Une fois ce problème derrière moi, j’ai pu mener des démarches pour obtenir un nouveau logement et me suis inscrite dans une formation pour devenir auxiliaire de vie. Aujourd’hui, je suis une jeune grand-mère épanouie. »

Voiture & co : provocateur de mobilité !Bougez vers l’emploi ! Cette injonction est aussi le nom d’un dispositif proposé par l’association Voiture & co. Avec ses conseils et services en mobilité, l’association permet chaque année le retour à l’emploi de milliers de personnes. Cette autonomie demeure un préalable à toute démarche d’insertion professionnelle. Pour Lila, il était tout bonnement inenvisageable de prendre les transports en commun. (Photo : copyright : Reza/webistan)

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MéDIA

Acceptation de la différence, lutte contre les discriminations, respect de l’individu, préservation de la planète… Ces valeurs, le Groupe SOS les applique au quotidien à travers ses activités diverses et variées. Il les diffuse également à travers ses publications.

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MéDIA

Interdépendances valorise les initiatives et les per-sonnes qui construisent une société plus durable, le Journal du sida traite de la vie lorsqu’on est atteint du d’une infection de longue durée (VIH, hépatite), d’un point de vue médical et social, Respect mag évoque la diversité, et le Nouveau consommateur propose une approche différente de la consomma-tion.

Autant de manières d’aborder la société de demain, telle que nous la souhaitons : métissée, durable, respectueuse de l’humain…

1 »Interdépendances

Interdépendances est un magazine trimestriel d'information et de ré-flexion qui existe depuis 1984, disponible sur abonnement (également en vente au numéro en kiosque).D’abord revue d’informations majoritairement sociales, elle s’attache depuis sa nouvelle formule (d’avril 2008) à montrer que la société de demain s’imagine dès aujourd’hui, et que des hommes et des fem-mes la construisent déjà. L’entrepreneuriat social, le développement durable et l’économie solidaire sont les nouveaux enjeux pour une société plus juste et plus durable que l’on retrouve chaque trimestre dans Interdépendances.

Les 4 numéros de l’année 2010 :

▸ Dossier n° 76 (janvier-février-mars 2010) : « Coopératives face à la crise ». Un dossier bien ancré dans l’économie sociale et solidaire qui aborde sur 15 pages le modèle coopératif comme modèle d’alternative face à la crise.

▸ Dossier n° 77 (avril-mai-juin 2010) : « Faim, changement de régime ». Numéro très important de l’année 2010 réalisé en collaboration avec Pierre Rabhi, rédacteur en chef invité pour l’occasion. L’association avec l’homme, fondateur du mouvement Colibris et grand penseur de la « sobriété heureuse », illustre bien la légitimité que le support a acquise.

▸ Dossier n° 78 (juillet-août-septembre 2010) : « Média, une alternative qui presse ». Un dossier consacré au monde des médias qui s’intéresse plus particulièrement aux initiatives alternatives.

▸ Dossier n° 79 (octobre-novembre-décembre 2010) : « La ville durable ». Un numéro de fin d’année consacrée aux nouvelles manières de vivre ensemble.

Par ailleurs, quatre conférences en partenariat avec le cycle de confé-rence Alter Mardis : parlons solutions ont été organisées. Ces dernières étaient données un mois après la sortie du numéro et reprenaient les thématiques des dossiers.

La revue est désormais diffusée au numéro en librairie. D’une vingtaine de points de vente pour le numéro 77, Interdépendances en dénombrait près de soixante à la fin de l’année 2010.

Il a également été décidé de cibler plus précisément les jeunes et les entrepreneurs sociaux. Un travail de diffusion qualifiée a été mené fin 2010 et doit se poursuivre en 2011 pour toucher ces cibles via les ré-seaux : Refedd (Réseau français des étudiants en développement dura-ble), Confédération nationale des junior entreprises, Mouvement des entrepreneurs sociaux… En décembre 2010 a été annoncée par l’Etat la création du fonds Jeun’ESS, dont l’un des axes est le financement d’actions de sensibilisation des jeunes. Interdépendances projette donc d’éditer un support hors série en novembre 2011 (dans le cadre du mois de l’ESS) gratuit et diffusé dans les universités.

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2 »Le Journal du sida

Le Journal du sida traite du VIH/sida sous ses multiples aspects et enjeux, qu’ils soient scientifiques, humains, politiques, juridiques, com-merciaux, associatifs ou internationaux. L’objectif demeure de fournir aux lecteurs, impliqués de près ou de loin dans la lutte contre l’épidémie, informations et analyses leur permettant de situer leur action dans un contexte général, et ainsi, peut-être, de mieux appréhender leur place.Quatre numéros de 52 pages ont été publiés en 2010. On y trouve des articles médicaux spécialisés, des rubriques « terrain », « prévention », « social » et « monde », ainsi que des sujets plus approfondis dans les dossiers thématiques.Une newsletter mensuelle est également éditée afin de garder un contact régulier avec les lecteurs.

Les dossiers du Journal du sida en 2010 :

▸ Dossier n° 215 (avril-mai-juin 2010) : « La mort : le dernier tabou »

▸ Dossier n° 216 (juillet-août-septembre 2010) : « L’Europe contre le VIH »

▸ Dossier n° 217 (octobre-novembre-décembre 2010) : « Le renouveau associatif en questions »

3 »Respect mag

Respect mag est un trimestriel qui propose un reflet concret de la di-versité de la société française. Il a rejoint le Groupe SOS en 2009 et est vendu en kiosque et sur abonnement. Chaque trimestre, il propose une vision métissée et multiculturelle de la société, pose la question de la diver-sité et de la différence sous toutes ses formes : couleurs de peau, origines sociales, géographiques et religieuses.

Les 4 numéros de l’année 2010 :

▸ Dossier du n° 24 (janvier-février-mars 2010) : « Respect mag autour du monde ». Ce numéro, vendu au prix exceptionnel de 6 €, était accom-pagné d’un petit livret, le « Manifeste pour une République multicultu-relle et postraciale ». Cet ouvrage au format livre de poche, est un texte co-écrit par Lilian Thuram, François Durpaire, Rokhaya Diallo, Marc Cheb Sun et Pascal Blanchard. Il était suivi de 100 propositions pluri-citoyennes. Il a bénéficié d’une forte couverture médiatique.

▸ Dossier du n° 25 (avril-mai-juin 2010) : « Art et diversité ». Consacré à l’art et aux artistes issus des diversités, c’est la première fois qu’un numéro de Respect mag prenait le parti de s’attaquer uniquement à la culture au travers d’un numéro spécial.

▸ Dossier n° 26 (juillet-août-septembre 2010) : « Média et diversité ». Peu après la publication du rapport Spitz de la Commission sur la diversité dans les médias, Respect mag a sorti un numéro consacré à la visibilité des minorités dans nos médias nationaux.

▸ Dossier n° 27 (octobre-novembre-décembre 2010) : « Musulmans de France ». Consacré aux personnes qui composent la 2e religion de France, ce numéro avait pour but d’aborder cette communauté sous un angle positif, et non anxiogène comme la plupart des médias le font en stigmatisant les tensions communautaires. Il a également bénéficié d’une forte couverture médiatique.

Respect mag a participé à une quinzaine de salons liés à la diversité pour maintenir sa position de leader sur cette thématique : Paris diversité, Forum européen de la diversité, Nos quartiers ont des talents, Yabon awards… A noter également : la publication d’un numéro hors série « Sexe amour et plaisir… tout savoir pour en profiter sans se mettre en danger ». En partenariat avec le Journal du sida, Respect mag a mis à contribution sa capacité à toucher un public jeune sur un support d’information et de sensibilisation. Ce support a été tiré à 50 000 exemplaires et diffusé gratuitement auprès de jeunes universitaires grâce à un partenariat avec la Fédération des associations générales étudiantes.

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MéDIA

4 »Le Nouveau consommateur

Nos achats ont du sens. En consommant autrement, nous pouvons participer à un monde plus juste, plus solidaire, plus respectueux des hommes et de la planète. Recyclage, biodiversité, transports alternatifs, l’économie solidaire, bio, commerce équitable, énergies renouvela-bles, habitat sain, jardinage vert, bien-être et santé au naturel, voyages solidaires…Tous les deux mois, le Nouveau consommateur dresse un panorama complet de l’actualité de la consommation responsable, décrypte nos gestes quotidiens et donne les clés pour devenir un consomma-teur réfléchi.

Bancs d’essai, conseils pratiques… Pour éclairer les lecteurs dans l’uni-vers des produits estampillés à tort ou à raison « responsables », les experts du Nouveau consommateur passent en revue les nouveautés mode, santé, beauté, cuisine et jardin, en distribuant des cartons rouges comme des bons points. C’est le guide d’achat responsable !

La mode est au tout recyclage, les voyages se conçoivent en éco-tourisme et les finances riment avec solidaire. Par ses articles de fond, le Nou-veau consommateur décrypte les nouvelles tendances de consommation et vous explique concrètement ce qui se cache derrière les produits et les industries qui les fabriquent. Et parce qu’il n’y a pas que la consom-mation dans la vie, le Nouveau consommateur livre des réflexions pour prendre le temps d’apprécier de vivre ! En 2010, 5 numéros du magazine ont été publiés.

Les dossiers du Nouveau consommateur en 2010 :

▸ Dossier n° 33 (février-mars 2010) : « Transports, comment en finir avec la galère ? »

▸ Dossier n° 34 (avril-mai 2010) : « 2020 : quel avenir pour le commerce équitable ? »

▸ Dossier n° 35 (juillet-août 2010) : « Des idées pour créer tout l’été »

▸ Dossier n° 36 (septembre-octobre 2010) : « Cosmétique bio, dans la jungle des étiquettes ! »

▸ Dossier n° 37 (novembre-décembre 2010) : « Mon assiette peut-elle changer la planète ? »

Chaque numéro présente les nouveautés parmi les produits bio et équi-tables (maison, nourriture, produits de beauté, mode…), des recettes en partenariat avec la fondation Nicolas Hulot, des pages « bébé bio », des pages santé (présentant des méthodes douces pour prendre soin de soi, de ses proches et de son intérieur), des articles éco-évasion (qui emmènent le lecteur à la découverte d’initiatives vertes au bout du monde), des chroniques qui font intervenir des spécialistes (environ-nement, éducation, spiritualité…) pour pousser la réflexion au-delà de l’acte d’achat.

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L’écrire, le lire… et le dire !Conçues pour nourrir débats et réflexions, les publications du pôle Média du Groupe SOS s’associent régulièrement au cycle de conférences Alter Mardi : parlons solutions (AMPS) co-organisées par Ashoka et le Groupe SOS, afin d’aller à la rencontre, non seulement de leur lectorat, mais aussi d’un public plus large.Dès lors que le sujet central d’un numéro permet une synergie avec les AMPS, une conférence est organisée à la sortie du numéro. En fonction des sujets abordés,

un représentant du pôle Média anime ou intervient afin d’apporter un éclairage sur les dossiers réalisés.A l’instar de la conférence « indépendance des médias : une alternative qui presse ! » suite à la publication de « Médias – Une alternative qui presse » par interdépendances en juillet 2010 ou encore « La ville durable : repenser l’espace urbain pour mieux vivre ensemble » en lien avec la sortie du numéro d’octobre 2010 d’interdépendances « Ville durable - l’art d’habiter ensemble ».

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évéNEMENTSMARqUANTSETINFORMATIONSINSTITUTIONNELLES

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évéNEMENTS MARqUANTS ET INFORMATIONS INSTITUTIONNELLES

JANvIER → Création d’un Pôle Santé et Autonomie au sein de l’association Habitat et Soins. Ce dernier regroupe les établissements qui accompagnent des personnes handicapées ou âgées dépendantes.

→ Intégration de deux établissements de l’association iRiS, qui s’adresse aux personnes sourdes, au Pôle Santé et Autonomie d’Habitat et Soins : ▸ Un service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS). ▸ Un service d’éducation spécial et de soins à domicile (SESSAd).

→ Le MAS Tibert (Prévention et Soin des Addictions) se transforme en unité court séjour et accès rapide pour personne sortant de prison ou sous main de justice.

→ Le Kiosque info sida ouvre le Ckeckpoint, dispositif de dépistage rapide du ViH.

→ Publication de l’Appel pour une République multiculturel et post-racial par Respect mag.

MAI → Organisation de la 24e braderie Arcat « Les créateurs ont du cœur » au profit des personnes atteintes par le ViH/sida.

→ Ouverture de la maison d’accueil spécialisée Pressensé à Saint-denis, par Habitat et Soins.

→ Co-organisation par le Groupe SOS du cinquième forum national du commerce équitable à Lille.

FévRIER → Création de l’association Arabesque, organisme de formation, d’études et de conseils pour les professionnels du social et de l’économie solidaire.

→ Création de la Manufacture durable, pôle de Conseil et services en développement durable du Groupe SOS composée d’Auxilia, Mobility+ et Voiture&co.

JUIN → Ouverture du services de soins infirmiers à domicile (SSiAd) de Pierrefite, par Habitat et Soins.

→ Ouverture d’un nouvel établissement petit enfance de 60 places (dont 10 places pour les enfants en situation de handicap) à Amiens, par Crescendo.

→ Altermundi ouvre une nouvelle boutique à Avignon et est récompensé par le label Janus du Commerce pour son concept de boutique éco-conçue.

1 »Les événements marquant de l’année 2010

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DécEMBRE → Publication d’un numéro spécial de Respect mag en collaboration avec le Journal du sida sur la sexualité.

→ Publication de l’ouvrage Le Groupe SOS vu par Reza à l’occasion des 25 ans du Groupe SOS, célébrés salle Wagram, dans le 8e arrondissement de Paris. La thématique centrale était la co-construction entre pouvoirs publics, entreprises privés et économie sociale.

→ Lancement de la première campagne de communication vidéo du Groupe SOS diffusée en 2011 sur internet, dans les salles de cinéma et à la télévision. Le message : la réinsertion sociale et le droit à un nouveau départ.

NOvEMBRE → Ouverture d’une boutique Altermundi à Toulouse.

AOûT → Intégration par fusion-absorption de l’association nîmoise Adejo (accueil de jour pour personnes sans domicile fixe) au sein d’Habitat et Soins.

→ L’intermédiation locative (Habitat et Soins) devient opérateur du dispositif « Louez solidaire » mis en place par la Mairie de Paris.

→ Le Groupe SOS et l’association Prévention et Soin des Addictions prennent position en faveur de l’expérimentation de salles d’injection supervisée.

SEPTEMBRE → Alternacom organise sa première journée d’action solidaire. Les salariés d’un grand groupe français effectuent notamment des actions solidaires au sein d’établissements du Groupe SOS.

→ Inauguration de l’hôpital Jean-Jaurès, deux ans après sa reprise officielle, en présence notamment d’Anne Hidalgo, 1re adjointe au Maire de Paris.

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évéNEMENTS MARqUANTS ET INFORMATIONS INSTITUTIONNELLES

Les professionnels de l’action sociale doivent faire face à l’évolution permanente des publics accueillis et des situations rencontrées. Pour assurer une prise en charge optimale, un instantané n’est pas suffisant. Le Groupe SOS se doit d’évaluer sa capacité à répondre, et faire évoluer en permanence ses dispositifs. C’est ce constat qui a précipité le déploiement du programme Novation sociale, porté par l’association Insertion et Alternatives, mais exploitant les ressources du Groupe SOS de manière transversale.

un obServAtoire du beSoin SociAL dAnS noS StructureSPar leur expertise des questions sociales (au sens large) et la variété des champs d’intervention, les 220 établissements du Groupe SOS constituent un remarquable champ d’investigation du besoin social. a travers le programme Novation sociale, le Groupe SOS entend mobiliser cette capacité d’innovation et ses savoir-faire pour identifier les besoins non-pourvus. Une enquête interne portant sur l’évolution du besoin social a ainsi été déployée depuis octobre 2010, avec 70 entretiens individuels menés dans nos établissements. Cette première démarche sera complétée par la conception et l’envoi de nouveaux questionnaires.

un LAborAtoire de SoLutionS ouvert Sur L’extérieuren 2011, les résultats de cette enquête préliminaire serviront de base pour imaginer et faire la promotion de dispositifs innovants concrets permettant de répondre aux carences observées, tout en permettant une réduction de la dépense publique. Ce dernier aspect est fondamental. Le Groupe SOS doit être en capacité de faire la démonstration de l’impact social et de la pertinence de ses actions auprès des financeurs, mais également auprès d’autres associations susceptibles de dupliquer des projets à l’efficacité avérée.

Le dispositif Novation sociale mobilise un nombre important de salariés du Groupe SOS. entre l’enquête interne déjà déployée et les différents groupes de travail en préparation pour l’année 2011, ce sont plus de 300 salariés exerçant des métiers très variés, issus de différentes zones géographiques et niveaux hiérarchiques, qui ont été ou seront impliqués dans la démarche. Ce contingent est complété par des personnalités extérieures faisant référence sur les questions sociales ou issues de la communauté scientifique, qui

auront un rôle de traduction et de portage politique du projet.

une SynthèSe SouS forme de « Livre bLAnc »Les travaux du projet Novation sociale donneront lieu à la publication d’un « livre blanc » de l’innovation sociale, répertoriant l’ensemble des nouveaux dispositifs imaginés. Ces travaux seront rendus publics lors d’un événement de grande ampleur, moment fort de la communication du Groupe SOS et dont l’objectif sera de partager et faire soutenir le développement des solutions innovantes préconisées.

Ce dispositif a vocation à être renouvelé chaque année pour suivre au mieux l’évolution réelle des besoins sociaux.

Novation sociale repose sur plusieurs principes forts :• Une approche « BOP » (Bottom of the pyramid), partant des besoins

sociaux réels, tels qu’identifiés sur le « terrain » au sein même des établissements du Groupe SOS.

• Une logique transversale. C’est du croisement des approches que naît l’innovation. Le programme Novation sociale entend faciliter les échanges entre professionnels sur différents secteurs d’intervention, au sein du Groupe SOS et en dehors, par l’organisation de groupes de travail mixtes.

• Une démarche « Open source ». Dans une logique de maximisation de l’impact, il apparaît essentiel de laisser les différentes parties prenantes (monde associatif, pouvoirs publics, partenaires du projet…) s’approprier la démarche, les résultats, et contribuer à leur diffusion. Ce programme ouvre ainsi les portes de ses groupes de travail aux contributeurs extérieurs, et prévoit un important volet « communication » sur une cible de dirigeants associatifs et de décideurs publics.

• L’innovation tous azimuts. En tant qu’acteur majeur de l’entrepreneuriat social, le rôle du Groupe SOS est de valoriser la recherche et l’innovation sur des sujets « mal financés », que peu d’acteurs se risquent à « défricher ». L’intégration de telle ou telle problématique au projet se fera sur les seuls critères d’urgence manifeste et d’absence de réponses existantes. Les opportunités ou l’absence d’opportunités de financement des futurs projets ne doivent pas être un biais préalable.

Novation sociale

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Actions réalisées en 2010

→ Ingénierie du projet.→ Déploiement de la phase 1 du programme : une enquête interne de terrain sur les nouveaux besoins sociaux (70 interviews en face à

face et 220 « fiches innovations » diffusées à l’ensemble des établissements du Groupe SOS).→ Organisation de 3 séminaires de sensibilisation interne et de brainstorming « innovation sociale » en interne.→ Organisation de 2 événements externes de sensibilisation à l’innovation sociale et de partage des premiers résultats de l’enquête : •Le11mai2010àSciencesPoParis,conférence«EconomieSociale,économieclassique,pouvoirspublics:quandl’innovation

se fait sociale » (350 personnes présentes). •Le19octobre2010àlaMairiedu4e, conférence « Le besoin social : perpétuelle évolution, nécessaire adaptation » (200

personnes présentes).→ Recherche de financements pour soutenir le projet.→ Recherche de partenaires extérieurs en capacité de mobiliser des ressources au titre du mécénat de compétences.

Grand âge, autonomie… Enjeux majeurs de société

en supposant que les tendances démographiques concernant l’allongement de l’espérance de vie se maintiennent, la France métropolitaine compterait 22,3 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus (contre 12,6 millions en 2005), soit une hausse de 80 %. autrement dit, un habitant sur trois aurait 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005. Face à ces évolutions et afin de résoudre la question de la dépendance physique, psychique ou cognitive liée au « grand âge », le Groupe SOS met en place une véritable filière de la dépendance. Cette dernière sera en mesure d’accompagner les personnes âgées concernées à leur domicile en eHPaD (etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou en passant par des moyens séjours à l’hôpital jean jaurès (Paris 19e, voir plus haut). Le Groupe SOS développera notamment des eHPaD 100 % habilité à l’aide sociale pour accueillir les personnes les plus précaires. L’enjeu principal est de garantir à chaque personne un accès à une prise en charge de qualité, dans le respect de la dignité et ce, quelque soit le niveau de revenus.

Associations : Construisons ensemble

Parrains par’ mille, Sport sans frontières et Tama en 2009… Adejo, Iris et Reconnect en 2010… Nombreuses sont les associations à intégrer le Groupe SOS. Soit en raison de difficultés financières, soit par manque de repreneurs ou d’administrateurs, plusieurs milliers d’associations périclitent chaque année. Ces disparitions sont bien souvent des pertes sèches de projets d’intérêt général mais également des drames humains puisque chaque année de nombreux salariés se retrouvent brutalement sans emploi. Le Groupe SOS s’est notamment construit par les associations qui l’ont rejoint. en se rapprochant, elles ont créé des synergies, professionnalisé leurs pratiques, mutualisé leurs dépenses afin de répondre toujours mieux aux évolutions des besoins sociaux de notre société. Construisons ensemble !

Calendrier prévisionnel 2011

→ Phase 1 : jusqu’à juin 2011 : ENQUETE - Déploiement de l’enquête interne, centralisation et synthèse des résultats.→ Phase 2 : juin 2011 - Février 2012 : CONSTRUCTION DES SOLUTIONS - Mise en place de groupes de travail thématiques pour construire

les réponses aux besoins identifiés par l’enquête, valorisation des réponses opérationnelles existantes par le déploiement de méthodologie SROI (Mesure de l’Impact Social).

→ Phase 3 : Février 2012 - Mars 2012 : LOBBYING - Traduction et portage politique du projet, rédaction du livre blanc de propositions.→ Phase 4 : Mars 2012 - juin 2012 : DISPOSITIF DE COMMUNICATION – Organisation de colloques, relations presse, diffusion du livre blanc…

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INFORMATIONSINSTITUTIONNELLES

2 »Informations financières

3 »Conseils d’administration des troisassociations fondatrices du Groupe SOS

budgetLe budget total du Groupe SOS a progressé de manière régulière depuis 2002 avec une croissance annuelle moyenne de 25 %, pour atteindre près de 240 millions d’euros en 2010. Les ouvertures programmées d’éta-blissements liées à des commandes publiques et l’augmentation prévi-sionnelle du chiffre d’affaires des entreprises d’insertion et de conseil garantissent une croissance à deux chiffres sur les trois prochaines années. L’activité a été multipliée par 2,5 depuis 2005. Le Groupe SOS se positionne comme un acteur majeur de l’entrepreneuriat social.

exerciceL’exercice 2 010 se solde par un résultat d’exploitation à 5,3 millions d’euros et un résultat net excédentaire à 2,2 millions d’euros. Après une phase d’intégration des activités depuis 2005 et une consolidation des résultats, le Groupe SOS s’inscrit à nouveau dans une politique de crois-sance très forte.

SoLiditéLa solidité financière du Groupe SOS est la garantie d’un développement pérenne. Les performances durables de ses activités assurent des reve-nus réguliers. Les Fonds associatifs, en hausse de 23 % par rapport à 2009, s’élèvent à 72,2 M€ pour un endettement net de 99,8 M€. La part des financements bancaires dans les ressources reste stable à 44 %. Au regard de la spécificité associative et notamment du secteur médico-so-cial, le groupe dispose d’une excellente assise financière.

modèLeFort de son modèle original, le Groupe SOS entend poursuivre son déve-loppement dans le respect de ses valeurs. N’étant tributaire d’aucun in-vestisseur, il s’engage à affecter l’intégralité de ses ressources et résultats dégagés au projet social du groupe. La croissance du groupe est assurée pour plus de 80 % par les ouvertures programmées d’établissement. Nous anticipons une croissance interne minimum de 10 % en 2011 et de 7 % en 2012.

Madame Caroline CrochardPrésidenteAncienne élève de l’Institut d’Etudes Politiques de ParisMagistrate

Monsieur Vincent BretinSecrétaireAncien élève de l’Ecole Supérieure de Gestion de ParisDirecteur général de CILGERE Centre Est

Monsieur Eric MoniotTrésorierAdministrateur civil au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (MINEFI)Secrétaire général de LCP-AN

Monsieur Charles ManginadministrateurCadre supérieur bancaire

Madame Agnès AudieradministratriceDirigeante de société

Monsieur Fabrice NaudeadministrateurMagistrat

Monsieur Michel CronieradministrateurRetraitéAncien trésorier d’entreprise

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Monsieur Paul-Henri d’ErsuPrésidentRetraitéAncien Directeur du département Afrique et Asie à l’AFPA

Monsieur Frédéric FranchetSecrétaireConsultant senior - société de conseil en stratégie financière d’entreprise

Monsieur David MorelTrésorierChef d’entreprise

Monsieur Nicolas BunodadministrateurDirecteur comptable

Monsieur Laurent BalmieradministrateurDirigeant de société

Monsieur Youri AuguiacadministrateurIngénieur des MinesDirecteur d’affaires - Société de conseil en innovation

Madame Claire BougaranadministratriceMédecin psychiatre

Monsieur Thani Mohamed SoilihiadministrateurAvocatSénateur

Monsieur Arnaud MourotadministrateurDirecteur général Ashoka France/Belgique/Suisse

Monsieur Albin GaudaireadministrateurDirecteur du pôle Relation donateurs, Sciences Po

Monsieur Nicolas MessioadministrateurEtudiant MBA à UNSW, Sydney, AustralieEntrepreneur

Madame Christine EschenbrenneradministrateurProfesseur de Lettres et d’histoire

Monsieur Christian DoubrèrePrésidentDirigeant d’association

Monsieur Edouard DurandSecrétaireMagistrat

Monsieur Lionel PalasiTrésorierExpert comptableCommissaire aux comptes

Monsieur Pierre BertonadministrateurMédiateur du département de la Seine-Saint-DenisAncien directeur général du Centre National de Formationet d’Etudes de la Protection Judiciaire de la JeunesseDirecteur régional de la PJJ - Ministère de la JusticeChevalier de la Légion d’HonneurChevalier dans l’Ordre National du Mérite

Monsieur Alain RégnieradministrateurPréfet délégué général pour la coordinationde l’hébergement et de l’accès au logement des personnessans abri ou mal logées auprès du Premier ministreAncien Préfet du RhôneAncien Préfet délégué pour l’égalité des chances auprès du Préfet de la Région Rhône-AlpesAncien Conseiller pour la cohésion sociale, l’égalité des chances, la lutte contre l’exclusion, et le logement auprès du Premier ministreChevalier de l’Ordre National du Mérite

Madame Odile ValetteadministratriceMagistrateAvocat général près la cour d’appel de Limoges

Monsieur Jean-Luc MarcelinadministrateurAncien Elève Institut d’Etudes Politiques de ParisSpécialiste de Programmes, Programme des Nations Unies pour le Développement

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102, rue Amelot - 75011 ParisTél. : 01 58 30 55 55www.groupe-sos.org

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