gej8 lazare témoigne du seigneur

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  • 8/9/2019 GEJ8 Lazare tmoigne du Seigneur

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    GEJ8 C9

    Lazare tmoigne du Seigneur

    1. Lazare dit : N'as-tu pas lu dans l' criture : Quand le Seigneur viendra sur cette

    terre en tant que Fils d'homme, le petit nombre des justes verra les anges monter et descendredu ciel pour Le servir ? Que direz-vous donc si je vous affirme que j'ai vu cela, et biend'autres avec moi, et que ce n'tait pas un songe, encore moins une quelconque illusion, maisune ralit parfaitement tangible ! Et ce jeune homme est justement un ange, et mme unarchange !

    2. Quant aux sept hommes, l'esprit en eux leur a annonc, au plus profond de l'gypte,que la Promesse s'tait accomplie chez nous, les Juifs, et c'est pourquoi ils sont partis, guids

    par l'esprit, afin de voir de leurs yeux le Seigneur de toute gloire marcher dans la personned'un homme et enseigner parmi nous, hommes trop aveugles pour reconnatre ce que ceshommes qui vivent si loin de nous voient dj si clairement.

    3. Pour ce qui est la facult qui m'a permis de savoir ce que vous disiez entre vous, jene l'avais jamais possde jusqu'ici, et c'est le Seigneur, cet insigne Galilen, qui me l'aaccorde cause de ma foi en Lui et de l'amour que j'ai pour Lui et, cause de Lui, pour mesfrres pauvres.

    4. Ce que je vous dis l est une vrit sacre : mais je ne puis vous la prouver, si cen'est en vous disant une fois pour toutes : voil ce qu'il en est, et voil pourquoi je crois quel'insigne Galilen est en toute vrit le Messie promis, Yahv Sabaoth. Qui croit en Lui,L'aime par-dessus tout et aime son prochain comme soi-mme aura en lui la vie ternelle !

    5. A prsent, faites comme vous voudrez, car c'est l une autre parole sacre duSeigneur : mme au diable, il faut laisser tout son libre arbitre : car sans cela, l'homme ne

    serait pas homme ni la mesure de Dieu. Il ne serait qu'un animal l'me prive de libert,donc contraint d'agir selon ce que lui dicterait la toute-puissance divine.

    6. Tout ce que vous voyez sur cette terre et au firmament est jug et soumis la loiimmuable de la ncessit. L'homme doit accepter pour un temps limit cette loi immuable etfige, pour son corps seulement : car seule la toute-puissance divine gouverne le corps humain

    pour ce qui est de sa forme, de sa croissance et de sa belle organisation, ainsi que pour ladure normale de la vie physique, et c'est d'ailleurs pourquoi Dieu peut gurir instantanmentun corps malade par la puissance de Sa volont. Mais la toute-puissance divine ne doit pastoucher l'me libre de l'homme ! C'est pourquoi les rgles que Dieu a donnes aux hommes

    pour la conduite de leurs mes n'ont pas t formules comme une contrainte, mais comme un

    devoir*.7. Ainsi donc, nous n'avons pas reu les lois divines comme une ncessit et pouvons

    les observer si nous le voulons : de mme, prsent, nul n'est forc de se mettre croire dansle Seigneur, et le font ceux qui le veulent librement. Mais que l'on songe aux consquences

    pour l'me dans l'au-del, o elle sera tout aussi libre qu'ici-bas, mais avec cette diffrencequ'elle devra se crer par elle-mme tout ce dont elle aura besoin pour sa subsistanceternelle. Que deviendra-t-elle alors, si elle n'a pas accumul ici-bas, selon le conseil de Dieu,les richesses et les matriaux spirituels ?

    8. Et, comme Il le fait ici-bas prsent, de par Son ordonnance ternelle, Dieu ne ferajamais peser Sa toute-puissance sur l'me des hommes, afin de prserver leur libre arbitre.

    Mais ici-bas, l'homme a cet avantage que la toute-puissance divine met sa disposition toutessortes de richesses grce auxquelles, s'il en fait bon usage selon le conseil de Dieu, il peut

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    gagner d'immenses trsors spirituels pour son me ternelle. Dans l'au-del, au contraire, lesrichesses et les nourritures du monde cr par Dieu disparaissent tout fait, et chaque me, l'image de Dieu, doit tout crer par elle-mme, selon sa propre sagesse et sa propre volont

    parfaitement libre. Mais quel sera son sort si elle n'a jamais t relie la volont, la sagesseet l'amour de Dieu ?

    9. Que fera alors une me aveugle et ignorante, donc sans force et prive de toutes lesrichesses intrieures de l'esprit ? Si vous songez ne serait-ce qu'un peu, vous comprendrezncessairement quel point il serait stupide de refuser d'avoir part la grce divine duSeigneur, en un temps o cette occasion merveilleuse nous est offerte comme elle ne le sera

    peut-tre plus jamais ce degr extraordinaire !

    10. A prsent que je vous ai dit tout ce que pouvait dire un ami soucieux de vrit, ilne me reste plus qu' vous rpter une dernire fois qu'en ce qui me concerne, rien ne vous lieni ne vous contraint quoi que ce soit, car vos mes sont tout aussi libres que la mienne.

    11. Quand Lazare eut achev ce discours aux Pharisiens, le second orateur, qui,comme on l'a dit, tait un grand rudit, dclara : Il est plus qu'vident que notre ami Lazare,dont nous savons qu'en tant que particulier, il est pour ainsi dire l'homme le plus riche du

    pays, ne saurait avoir un intrt personnel nous donner ce conseil. Qu'aurait il faire denotre or et de notre argent, de nos perles et de nos pierres prcieuses ? Il en a dj tant qu'il

    pourrait s'acheter un royaume ! S'il nous dit que nous devons croire dans le Galilen, ce n'estdonc pas pour nous faire quitter le Temple afin que nous placions intrt nos richesses sa

    banque de change ; cette pense doit tre d'autant plus loigne de nous qu'il a dfinitivementferm cette banque il y a deux ans ! Lui qui, comme chacun sait, porte sur tout ce qui peutarriver en ce monde un jugement trs lucide, il a coup sr tudi avec impartialit cetteaffaire du Galilen, et son esprit pntrant en a dcouvert le fin mot ; aussi ferions-nous sansdoute bien mieux de suivre son conseil sans plus hsiter !

    12. Nous navons vraiment plus grand-chose gagner au Temple ! Le bnficematriel s'est quasiment rduit nant, et quant nos mes, elles ne font qu'y perdre chaque

    jour davantage sans jamais rien gagner : nous agirions donc coup sr fort sagement enconsidrant enfin, sur nos vieux jours, ce qui pourrait advenir de nos mes aprs notre mort

    physique, qui ne saurait plus gure tarder. Si vous faisiez de mme, je serais tout prt medgager tout fait du Temple !

    13. J'y mettrais une seule condition, facile remplir : je voudrais d'abord m'entretenirune dernire fois avec le jeune homme que notre ami Lazare vient de nous dsigner commeun archange. Serait-ce encore possible, ami Lazare ?

    14. Lazare : Oh, rien de plus facile ! Je n'ai qu' l'appeler, et il viendra sur-le-

    champ ! 15. Le second orateur : Fais-le donc, ami, je t'en prie, car je brle du dsir de voir

    cet homme-archange et de lui parler !