expo théorie des couts de transaction 2010

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La théorie des coûts de transaction Master FACG Année universitaire 2009-2010

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Page 1: expo Théorie des Couts de Transaction  2010

La théorie des coûts de transaction

Master FACG

Année universitaire 2009-2010

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La théorie des coûts de transaction

I. les fondements théoriques de la TCT :

1- R. Coase.

2- O.E Wiliamson.

II. Les modes de gouvernance selon la (TCT).

1- l’analyse.

2- l’arbitrage.

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Histoire.

La théorie des coûts de transaction appartient à une sous branche de la doctrine économique appelée « nouvelle économie institutionnelle » .Elle découle de courants très divers dont l’économie classique et néoclassique, le droit, et la sociologie.

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Les patriarches:

Ronald Coase 1910. Prix Nobel en sciences économiques 1991

Oliver Eaton Williamson, 1932, Prix Nobel en sciences économiques le 12 octobre 2009.

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Histoire

L’acte de naissance de la NEI est en fait l’article de Ronald Coase datant de 1937 « the nature of the firm » dans lequel il introduit la notion de  « coût de transaction », qui, selon l’auteur, permet d’expliquer l’existence de la firme en tant qu’organisation hiérarchisée, qu’il nommera plus tard « hiérarchie » au détriment de la forme classiquement connue du « marché» avec son «système de prix ».

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Histoire

Oliver Eaton Wiliamson, développera la théorie en proposant une typologie des transactions et un canevas théorique permettant d’expliquer l’arbitrage entre marché et hiérarchie en vue d’une meilleure efficacité économique.

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Théorie néoclassique:

D’abord la concurrence est pure : Atomicité des agents. Homogénéité des produits. Fluidité et libre accès au marché pour tous les

agents économiques.Ensuite les conditions d’une concurrence parfaite : la mobilité des facteurs. Information parfaite, avec transparence et libre

accès.

C’est cette dernière hypothèse qui est remise en question avec la TCT.

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Les fondements théoriques de la TCT :

Selon Coase une firme apparaît lorsque la passation d’un contrat à court terme n’est pas satisfaisante. La firme se définit comme un système de relation qui apparaît lorsque la répartition des ressource dépend d’une entité ayant un pouvoir discrétionnaire de décision, le chef d’entreprise ou l’entrepreneur.

D’ou la notion de hiérarchie pour désigner la firme.

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« Une entreprise tendra à s’agrandir jusqu’à ce

que les coût de l’organisation de transaction

supplémentaire en son sein devient égale à celui

de la réalisation de cette même transaction par

le biais d’un échange sur le marché, ou au coûts

d’organisation dans une autre entreprise. »

Les fondements théoriques de la TCT :

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L'ensemble des coûts induits forment les coûts de transaction. Carl J. Dahlman les regroupe en trois catégories :

« coûts de recherche et d’information » : prospection, comparaison du rapport qualité/prix des différentes prestations proposées, étude de marché etc.

« coûts de négociation et de décision » : rédaction et conclusion d'un contrat etc.

« coûts de surveillance et d’exécution » : contrôle de la qualité de la prestation, vérification de la livraison etc.

Les fondements théoriques de la TCT :

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La TCT avec Wiliamson :

Hypothèses comportementales: Opportunisme. Rationalité limité.

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Typologie des transaction :

le recours à la hiérarchie est surtout développé là ou les transaction :

– sont récurrentes.– Sont exécutés dans un climat d’incertitude.– Nécessitent des investissements

idiosyncrasiques ( très spécifiques).

La TCT avec Wiliamson :

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Opportunisme:

les conduites de mauvaise foi visant à

réaliser des gains au delà du profit normale de

l’échange.

Donc il repose sur une révélation incomplète,

déformé ou falsifié de l’information par un agent

et donc sur l’asymétrie d’information.

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Rationalité limité

Rationalité parfaiteEnvironnementinformationnel

Information parfaite etincertitude probabilisable

Capacité decalcul

Illimitée

Objectif Maximisation/optimisation

Rationalité limitéeInformation imparfaiteet incertitude radicale

Limitée

Satisfaction

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Les attributs des transactions

1. La spécificité des actifs

2. L’incertitude

3. La fréquence des transactions

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La spécificité des actifs

Un actif est dit spécifique, lorsqu'un agent économique y aura investi d'une façon volontaire pour une transaction donnée et qu'il ne pourra être redéployé pour une autre transaction sans un coût élevé.

« La spécificité des actifs est le concept ayant donné lieu au plus grand nombre d'applications pratiques » (Masten, 1996)

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La spécificité des actifs

Williamson en distingue quatre : la spécificité de site, la spécificité des actifs physiques, lorsque des

outils spécialisés sont requis pour produire un composant ;

la spécificité de l’actif humain, les actifs dédiés, qui sont des investissements

ponctuels dans des sites généralistes effectués à la requête d’un client particulier.

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L’incertitude

La première est l'incertitude interne qui recouvre la complexité et le caractère tacite des tâches que l'entreprise effectue en interne.

La deuxième est l'incertitude externe qui comprend l'incertitude technologique, l'incertitude légale réglementaire et fiscale, et l'incertitude concurrentielle.

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La fréquence des transactions

Plus les biens échangés sont standard, plus les transactions seront fréquentes, plus le marché sera le mode de gouvernance choisi.

Par contre, plus la spécificité des actifs sera élevée et la fréquence des transactions sera faible, plus on aura affaire à un contrat, ou à une opération interne au sein d'une hiérarchie.

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La fréquence des transactions

Les transactions peuvent être fréquentes comme lors des approvisionnements, ou peu fréquentes ou même uniques comme dans le cas de la construction de gros œuvres .

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La grille d’analyse :

Williamson prend en compte les deux postulats comportementaux (l’opportunisme et la rationalité limitée) qu’il accumule à ces trois variables cités (la spécificité des actifs, l’incertitude et la fréquence) pour distinguer en définitive quatre transactions possibles influant sur la forme finale du contrat.

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La grille d’analyse :

Le processus de contractualisation =

F°((RL) Rationalité limité,(Opp) Opportunisme,(SA) La spécificité des actifs)

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La grille d’analyse :

RL+0+SA= Promesse; (promise)

0+Opp+SA= planning

RL+Opp+0=compétition

RL+Opp+SA=Gouvernance.

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Promise :

l’opportunisme de l’acteur est absent. la parole de son engagement est valable.

Seulement, il risque d’apparaître des vides dans le contrat à cause de la rationalité limitée.

La solution pour chacun est de promettre à l’autre d’exécuter correctement ses obligations du contrat.

il y aura à intervalle régulier un besoin de réactualisation des promesses d’engagement faites lors de la conclusion initiale.

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Planning

Dans ce cas, l’opportunisme est présent. Comme les individus ne sont pas touchés par la rationalité limitée, ils prévoient à plus long terme les conséquences du contrat, d’où l’importance du marchandage « ex ante » dans ce type de contrat. Le point central est de rédiger suffisamment bien le contrat initial en envisageant toutes les éventualités possibles afin de minimiser les risques de problèmes à venir.

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Compétition :

Dans ce cas, les individus sont sujets à une rationalité limitée et à l’opportunisme mais ne recherchent et ne poursuivent aucun intérêt particulier. Les individus n’ont donc aucun intérêt à se connaître personnellement. Le marché comme cadre est suffisant pour la conclusion de contrats, avec tout ce que cela implique : compétition, fraude, asymétrie d’information entre les acteurs.

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Gouvernance

Dans ce cas, l’efficacité du contrat est problématique car les trois biais (opportunisme, rationalité limitée et poursuite d’un intérêt particulier) sont réunis. Le « planning » est exclu du fait de la rationalité limitée, la promesse ne marchera pas non plus à cause de l’opportunisme et l’identité des parties ne jouera aucun rôle car il y a la poursuite d’intérêts particuliers.

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LES MODES DE GOUVERNANCE ET PROBLEME DE CHOIX

Les trois modes de gouvernance sont : le marché, le contrat ou forme hybride, la hiérarchie synonyme de la firme ou de l'entreprise.

Williamson (1993) a introduit un quatrième mode de gouvernance : le "bureau" privé ou public chargé d'une tâche de réglementation.

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Le marché

C’est le même concept de marché de l'économie néoclassique, c'est-à-dire un système de prix dans lequel la firme est une fonction de production.

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La hiérarchie

Organisation à l’intérieur de laquelle il y’a des contrats de travails.

Le type de contrat permet donc de mesurer les frontières de la firme.

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Les formes hybrides

Elles sont nombreuses : contrat de fourniture ou de vente à court terme, contrat récurrent à plus long terme, accord de licence de fabrication, de franchise ou de marque. Les alliances sont des formes composites de contrats, éventuellement nombreux, et de hiérarchies et filiales communes (hiérarchies conjointes)

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Les formes hybrides

D’après Hennart (1993) : « l'essentiel de l'activité économique se fait sur la base de formes hybrides. »

Le marché représente donc une très faible part de l'activité économique. Le reste des transactions s'effectue au sein des hiérarchies.

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Matrices de contrats

Sera retenu le critère d’efficacité (efficient governance).

Donc sera choisi l’arrangement institutionnel (promise / planning / competition / governance) qui minimise les coûts de transaction.

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Matrices de contrats

FaibleSpéficité

Spécificitémoyenne

Fortespécificité

Faiblefréquence

Fréquenceélevée

contratclassique /court terme

contratclassique /court terme

contrat delong terme

contrat delong termehiérarchisée

Avec incertitude moyenne ou forte

intégrationou contratde longtermeintégration

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Choix de gouvernance :

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Choix de gouvernance :

« il n'est pas réaliste de chercher une pondération entre les différents attributs. De toute façon elle ne pourrait jamais être la même pour des transactions semblables pour des entreprises différentes ou même pour la même entreprise lors de situations différentes, d'un pays à un autre »

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Choix de gouvernance :

il faut donc chercher à simplifier et choisir l'attribut qui est considéré comme le plus important stratégiquement dans l'industrie et pour l'entreprise. Il doit également être le plus important pour le coût de transaction examiné

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RECAP

La TCT offre un canevas théorique permettant de répondre aux questions du genre:

- Faire ou faire faire?( make or buy),( Intégration ou externalisation?)

- Quelle durée pour un contrat: court, long ou moyen terme?

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Limites de la TCT:

Évaluation des coûts:

Si la connaissance des coûts de recours au marché

est possible, celle des coûts de l'internalisation en

revanche n'est possible qu'après l'internalisation

effectuée.

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Limites de la TCT:

Quand faut-il réfléchir à l'alternative marché / hiérarchie ?

Si l’arbitrage doit se faire à tout moment, cela suppose non seulement une veille permanente des agents économiques (ce qui à un coût, celui de la recherche d'informations), mais aussi une alternance permanente entre marché et hiérarchie (qui a aussi un coût, celui du changement organisationnel).

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Limites de la TCT:

Les formes hybrides :

L’existence de formes de coopération

économique au-delà de l’arbitrage entre

marché et hiérarchie: alliance, réseaux, …

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Autres questions:

Les NTIC en réduisent les coûts de

transactions.

Vont t-elles aboutir à plus de marché ou à plus

de hiérarchie?