evolution de l'empreinte écologique

12
Depuis 1961, l'em- preinte écologique de l'huma- nité a plus que doublé : notre empreinte dépasse de 50% la capacité du monde à se régé- nérer. Si tous les habitants de la planète vivaient sur le ni- veau de vie américain, il nous faudrait 5 planètes, 3 planètes sur le niveau de consomma- on moyen d’un français, et un quart de planète suffirait si nous avions la sobriété d’un habitant du Malawi, pet état situé en Afrique Australe. Ces différents abus soulèvent la problémaque de l’épuise- ment des ressources à long terme et ont d’ailleurs entraî- né la fréquence de plus en plus élevée des catastrophes naturelles, notamment avec l’augmentaon de la concen- traon en CO2 dans l'atmos- phère de 40% depuis le début de la révoluon industrielle. Un développement durable devient donc plus que néces- saire. Nous allons dans ce dossier analyser et réfléchir à l’évolu- on de cee empreinte écolo- gique, d’une part en foncon de l’évoluon démographique sur l’ensemble de la planète, et d’autre part en foncon de la situaon économique des pays: pays développés, pays émergents et pays en voie de développement. Pour introduire... Evolution de l’empreinte écologique Rendu le 17/11/2011 Qu’est ce que l’empreinte écologique? L’empreinte écologique mesure les surfaces de terres et d’eau biologiquement producves néces- saires pour produire les ressources qu’un individu, une populaon, une acvité consomme et pour ab- sorber les déchets générés, compte tenu des techno- logies et de la geson des ressources en vigueur. Elle est exprimée en hectares globaux (hag) qui repré- sentent des surfaces ayant une producvité égale à la producvité biologique moyenne mondiale. Différents domaines –que l’on verra dans la suite du dos- sier— sont pris en compte pour couvrir tous les terrain de consommaon (pêche, pâturages…). Il faut noter que l’empreinte écologique présente un constat et ne prédit pas directement le futur. Les mesures n’indi- quent pas l’intensité avec laquelle chaque surface producve est ulisée et n’intègrent également pas les dimensions so- ciales et économiques de la durabilité. Impacts de l’évolu- tion démographique au niveau mondial 2 Empreinte écolo- gique et situation économique des 4 Pays développés 5 BRICS et pays émer- gents 7 Pays en voie de déve- loppement 9 Pour conclure... 11 Dans ce dossier :

Upload: papa-amadou-cisse

Post on 19-Feb-2016

225 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Evolution de l'empreinte écologique

TRANSCRIPT

Page 1: Evolution de l'empreinte écologique

Depuis 1961, l'em-

preinte écologique de l'huma-

nité a plus que doublé : notre

empreinte dépasse de 50% la

capacité du monde à se régé-

nérer. Si tous les habitants de

la planète vivaient sur le ni-

veau de vie américain, il nous

faudrait 5 planètes, 3 planètes

sur le niveau de consomma-

tion moyen d’un français, et

un quart de planète suffirait si

nous avions la sobriété d’un

habitant du Malawi, petit état

situé en Afrique Australe. Ces

différents abus soulèvent la

problématique de l’épuise-

ment des ressources à long

terme et ont d’ailleurs entraî-

né la fréquence de plus en

plus élevée des catastrophes

naturelles, notamment avec

l’augmentation de la concen-

tration en CO2 dans l'atmos-

phère de 40% depuis le début

de la révolution industrielle.

Un développement durable

devient donc plus que néces-

saire.

Nous allons dans ce dossier

analyser et réfléchir à l’évolu-

tion de cette empreinte écolo-

gique, d’une part en fonction

de l’évolution démographique

sur l’ensemble de la planète,

et d’autre part en fonction de

la situation économique des

pays: pays développés, pays

émergents et pays en voie de

développement.

Pour introduire...

Evolution de l’empreinte écologique

Rendu le 17/11/2011

Qu’est ce que l’empreinte écologique?

L’empreinte écologique mesure les surfaces de

terres et d’eau biologiquement productives néces-

saires pour produire les ressources qu’un individu,

une population, une activité consomme et pour ab-

sorber les déchets générés, compte tenu des techno-

logies et de la gestion des ressources en vigueur.

Elle est exprimée en hectares globaux (hag) qui repré-

sentent des surfaces ayant une productivité égale à la

productivité biologique moyenne mondiale.

Différents domaines –que l’on verra dans la suite du dos-

sier— sont pris en compte pour couvrir tous les terrain de

consommation (pêche, pâturages…).

Il faut noter que l’empreinte écologique présente un constat

et ne prédit pas directement le futur. Les mesures n’indi-

quent pas l’intensité avec laquelle chaque surface productive

est utilisée et n’intègrent également pas les dimensions so-

ciales et économiques de la durabilité.

Impacts de l’évolu-

tion démographique

au niveau mondial

2

Empreinte écolo-

gique et situation

économique des

4

Pays développés 5

BRICS et pays émer-

gents

7

Pays en voie de déve-

loppement

9

Pour conclure... 11

Dans ce dossier :

Page 2: Evolution de l'empreinte écologique

Evolution de l’empreinte écologique Page 2

La population mondiale a atteint

7 milliards d'humains et ne cesse d’aug-

menter (environ 232 000 habitants de

plus chaque jour sur la planète). Au-delà

des disparités économiques et sociales

qui l’accompagnent, cette évolution sou-

lève aujourd’hui les inquiétudes en raison

du lien entre population et sollicitation

de l’environnement. Les limites phy-

siques de la planète posent crûment la

question de l’injuste répartition actuelle

des ressources entre les êtres humains,

et la remise en cause urgente d’un mo-

dèle de consommation insoutenable.

La gestion des ressources rares, notam-

ment l'exploitation des terres, pose un

premier problème. La quantité de terre

disponible par habitant devrait en effet

diminuer d'environ 25% d’ici 2050 (de

2,02 à 1,63 hectares/hab.). Dans le même

temps, la propagation des modes de con-

sommation non durables des pays déve-

loppés – qui poussent le prix des hydro-

carbures à la hausse et encouragent ainsi

les agriculteurs à la production de biocar-

burants au détriment de la subsistance

alimentaire – contribue à une dégrada-

tion parfois irréversible de l’environne-

ment. Certaines régions d’Afrique pour-

raient ainsi faire l’objet d’un changement

climatique qui mettrait en péril les ré-

coltes permettant de subvenir aux be-

soins alimentaires de millions de per-

sonnes.

La deuxième interrogation demeure l’ac-

cès à l’eau. Alors que les besoins de la

population mondiale, en partie insatis-

faits, suivent logiquement la hausse dé-

mographique, un rapport du « World

Economic Forum » signale que le monde

fera face à un écart de 40% entre la de-

mande et les quantités disponibles d’ici

2030. Plus généralement, les ressources

de la Terre sont engagées dans un

« dépassement écologique » (différence

entre l’empreinte écologique et la bio

capacité) qui consomme en l’espace d’un

an ce que la planète régénère en dix-huit

mois. Par ailleurs, il n’y a aucun doute

que la pression démographique au Sud,

additionnée du mimétisme des pratiques

de consommation et de gaspillage encou-

ragées par la mondialisation écono-

mique (augmentation fulgurante de

l’empreinte écologique), nous condui-

ra très rapidement à un épuisement

certain des ressources naturelles.

Nos écosystèmes ont tenu

tant bien que mal jusqu’ici car la majo-

rité des terriens (Asie, Afrique, Amé-

rique du Sud) n’avaient pas le niveau

consommation d’un occidental. Mais

dès 2005, selon le WWF, on aurait

excédé les capacités de la Terre de

30%, et les occidentaux à eux seuls

(Amérique du Nord et Europe) con-

sommeraient déjà un peu plus d’une

planète. Si rien ne changeait, deux

planètes seraient nécessaires pour

faire face à la démesure de notre civili-

sation à l’horizon 2050. Ces prévisions

tiennent compte du passage à la socié-

té de consommation des pays émer-

gents comme la Chine, l'Inde, ou le

Brésil. Ces 3 pays à eux seuls comptent

aujourd'hui 2,5 milliards d'habitants

qui adoptent progressivement le mode

de vie polluant des pays industriels.

ressources renouvelables que la bios-

phère est capable d'en régénérer et sur-

tout nous produisons plus de déchets

(CO2 en particulier) que la biosphère ne

peut en assimiler.

Pour l’année 2008, la capacité totale de

production avait été consommée au 23

septembre.

À l’échelle de l’humanité, l’em-

preinte écologique a triplé depuis 40 ans.

En 2003, l'Empreinte Écologique globale

était de 14,1 milliards gha, soit 2,2 gha

par personne. Aussi, L'empreinte de l'hu-

manité a commencé à dépasser la bioca-

pacité globale le 31 décembre 1986 et ce

dépassement a depuis augmenté chaque

année : nous consommons davantage de

Le graphe ci-après montre l’évolution de

l’empreinte écologique mondiale de

1961 à 2007.

Impacts de l’évolution démographique au niveau mondial

Si rien ne changeait, deux planètes seraient nécessaires pour

faire face à la démesure de notre civilisation à l’horizon 2050...

Quelle est la situation?

Empreinte écologique et biocapacité mondiales

Page 3: Evolution de l'empreinte écologique

17 novembre 2011 Page 3

L’empreinte écologique est indiquée en nombre

de planètes. La biocapacité totale, représentée

par la ligne en pointillée équivaut toujours à une

planète Terre, bien que la productivité biologique

de la planète change chaque année.

Déjà en 2007, on avait besoin d’à peu près 1,5

planète pour subvenir aux besoins de la popula-

tion mondiale. Il est évident que la progression

démographique récente est d’autant plus alar-

mante que la planète terre ne suffisait même plus

à répondre aux besoins de l’homme déjà en 2007,

cette situation est logiquement pire à l’état actuel.

Par ailleurs, parmi les 6 composantes de l’empreinte écologique (Terrains bâtis, terres cultivées, surfaces de pêche,

forêts, pâturages et empreinte carbone), on remarque que c’est l’empreinte carbone qui a le plus augmenté. Les émissions

de CO2 sont passées de 1,7 milliards de tonnes en 1950, à plus de 18 milliards de tonnes en 2000 (augmentation de 90,6%).

Bien qu'une partie de ce CO2 soit absorbé et recyclé par l'écosystème (notamment grâce aux forêts et aux océans), la con-

centration en CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 20% depuis 1950, et de 40% depuis le début de la révolution indus-

trielle. D'ici la fin du 21ème siècle, si rien n'est fait pour limiter les émissions, le taux de CO2 pourrait avoir augmenté de

250% par rapport à 1950, entraînant une hausse de la température globale de 10°C, ce qui aurait des effets catastrophiques

pour la survie de l'humanité. Si les émissions sont sévèrement réduites, la concentration en CO2 pourrait n'augmenter "que"

de 160%, avec une hausse des températures de "seulement" 5 ou 6 degrés.

Face à l’ampleur du péril démographique, l’impact de ces transformations sur l’empreinte

écologique mondiale est l’objet d’une étude américaine (« Global demographic trends and

future carbon emissions 2»). Le rapport de cette étude suggère entre autres qu’un

ralentissement démographique aurait un impact positif à hauteur de 16 à 19% des

émissions de carbone suggérées comme nécessaires d’ici 2050 pour éviter des changements

climatiques préjudiciables.

On remarque d’autre part une inégale répartition géographique de l’ampleur de ce « péril démographique » qui est lié au

niveau de développement des pays et à l’importance des ressources disponibles par habitant et/ou par continent. Le tableau

suivant montre l’évolution de la bio capacité et de l’empreinte écologique en fonction des continents3.

Biocapacité totale (ha globaux / pers)

2007

Empreinte Ecologique totale (ha globaux / pers)

2007

Afrique 1,5 1,4

Asie 0,8 1,8

Océanie 11,1 5,4

Amérique latine et Caraïbes 5,5 2,6

Amérique du Nord 4,9 7,9

Europe 2,9 4,7

Empreinte écologique mondial de 1961 à 20071

Page 4: Evolution de l'empreinte écologique

Evolution de l’empreinte écologique Page 4

L’Europe consomme 60 % de plus que sa

propre biocapacité : elle est de 2,9 ha

globaux par personne et l'empreinte d'un

européen moyen est de 4,7 ha globaux

contrairement à l'empreinte moyenne

d'un habitant d'Amérique latine ou

d’Océanie qui est inférieure à la moitié de

la biocapacité régionale disponible.

D’autre part, l'empreinte écologique d'un

habitant d'Afrique (1,4 ha) se rapproche

de la biocapacité du continent (1,6 ha).

Fort heureusement, la biocapacité d’une

zone n’est pas figée. En effet, étant plus

importante dans l’ordre pour les champs

cultivés, les forêts et enfin les pâturages,

elle peut donc être plus ou moins grande

suivant l’affectation qu'on donne à ces

terrains, de la fertilité de ceux-ci ou en-

core des techniques de production utili-

sées.

Ces facteurs démographiques conjugués

à la pauvreté, à l’absence de ressources

dans certaines régions, à la consomma-

tion excessive, et aux modes de produc-

tions pas vraiment économiques dans

d’autres entraînent ou exacerbent les

problèmes de détérioration de l’environ-

nement et d’épuisement des ressources,

compromettant ainsi un développement

potentiellement durable.

A l’heure actuelle, notre planète est régie par

des états. Ces derniers ont le contrôle partiel en

matière de décision économique, politique et

sociale en leurs seins, et certaines régions du

monde s’organisent en communautés, l’Europe

étant l’une d’entre elles. Parmi les 194 états re-

connus, on s’est habitué à établir un classement,

dénombrant ainsi les pays en voie de développe-

ment, les pays émergents, et les pays développés.

Afin de mieux comprendre l’approche de l’em-

preinte écologique de chaque pays, il nous a sem-

blé cohérent de décrire le fonctionnement propre

de chaque groupe.

1 Source : http://www.wwf.be/fr/que-faisons-nous/reduire-notre-impact/l-empreinte-ecologique/l-empreinte-ecologique-de-l-humanite/686

2 Voir http://www.pnas.org/content/early/2010/09/30/1004581107

3 Source : http://www.wwf.be/fr/que-faisons-nous/reduire-notre-impact/l-empreinte-ecologique/l-empreinte-ecologique-de-l-humanite/686

Empreinte écologique et situation économique des pays

Ce découpage s'appuie sur les observations, cons-

tats et projections de croissance en matière de

population, d'empreinte écologique, et de reve-

nus. Depuis les années 50 l'évolution à été forte-

ment différente pour chacun de ces groupes. Au-

jourd'hui les écarts entre le dynamisme de ces

zones justifie cette classification et l'analyse de

l'empreinte écologique permet de comprendre les

challenges futurs de la planète.

Empreinte écologique en fonction du niveau de revenus

Page 5: Evolution de l'empreinte écologique

17 novembre 2011 Page 5

Nous avons analysé dans un pre-

mier temps le diagramme à barre dispo-

nible à la page 14 du rapport WWF pla-

nète vivante 2008 (www.wwf.fr/pdf/

LPR_2008_FR.pdf). Il décrit l’empreinte

écologique/pers. d’une soixantaine de

pays dont l’empreinte écologique est

supérieure à la biocapacité mondiale par

personne. Il indique également la propor-

tion de chacune des six composantes

définissant l’empreinte écologique

(pâturage, zone de pêche etc.) de chaque

pays. La biocapacité mondiale avoisinant

les 2Ha/pers. (représenté par la ligne

verte horizontale), est inexacte puis-

qu’elle oublie « la consommation » des

30 000 000 espèces animales avec qui

nous partageons les ressources ter-

restres. Pour vivre, 12% de la biocapacité

mondiale doit leur être attribué… notre

biocapacité mondiale serait alors évalué

à 1.7Ha./pers.

Le premier constat, est la différence

entre l’empreinte carbone par personne

des Etats-Unis (9.6ha.pers-1) avec celle

de la Chine ou de la Bolivie (> facteur4).

Malgré cette différence nette entre la

Chine et les E-U, les empreintes écolo-

giques de la Chine et des E.U. équivalent

chacune à 21% de la biocapacité mon-

diale…

Le second constat est l’impact de l’em-

preinte carbone sur l’évolution de l’em-

preinte écologique totale. La figure 2 qui

illustre ce constat montre que l’em-

preinte carbone a augmenté d’un facteur

10 depuis 1961.

Les pays développés restent les premiers

responsables de cette pollution. En 2007,

l’ensemble des pays développés était à

l’origine de 70 % des émissions, dont 22

% pour les Etats-Unis et 15 % pour l’Eu-

rope. Toutefois, centraliser la réflexion et

l’action sur l’empreinte carbone serait un

raccourci insuffisant. En effet, se ruer sur

les biocarburants ou sur les énergies al-

ternatives4 réduirait l’empreinte carbone,

mais déplacerait certainement le pro-

blème sur d’autres composantes. Par

exemple, se chauffer au bois entraînerait

une surexploitation des forêts.

Alors bien sûr, mettre à l’écart les plans

d’actions visant à diminuer notre em-

preinte carbone serait une erreur. Mais

les autres composantes devront aussi

être prises en compte.

Cela met en évidence le fait que l’évolu-

tion de l’empreinte écologique des pays

développés sera fonction de plusieurs

facteurs qui n’intègrent pas forcément

une dimension environnementale. Un

de ces facteurs est le leitmotiv actuel de

ces pays : la croissance économique.

Dans le système actuel, plus une res-

source est rare, plus elle est cotée et

plus elle prend de la valeur. Aujourd’hui

les pays industrialisés sont confrontés à

ce problème avec les cours de matières

premières qui ne cesse d’augmenter.

Les ressources s’épuisent, et ces pays

peinent à intégrer le fait que d’ici une

cinquantaine d’année plusieurs gise-

ment de métaux (cuivre, nickel, zinc et

d’autres encore) auront probablement

disparu. Nous ferons dés lors face à une

pénurie énergétique importante avec

des conséquences –humaines surtout–

que l’ont peut déjà déplorer.

Les pays développés

Leur empreinte

Un cas concret est observable en Scandi-

navie. En effet, la proportion de leur

empreinte carbone est relativement

faible. Néanmoins ces pays conservent

une empreinte écologique importante,

voire très importante. Par exemple, la

composante « surface de pêche » de la

Norvège est prépondérante dans son

empreinte écologique. En Suède c’est la

« composante forêt » qui est apparait

Aujourd’hui, la Norvège est l’un des plus

gros exportateurs de poisson au monde.

C’est d’ailleurs une des raisons pour

laquelle il ne souhaite pas entrer dans

l’union européenne. Cela l’exposerait en

effet à une concurrence trop impor-

tante. Demander à la Norvège une dimi-

nution de son activité pêche reviendrait

à lui imposer des limites à sa croissance

économique.

Page 6: Evolution de l'empreinte écologique

Evolution de l’empreinte écologique Page 6

L’empreinte carbone dépend essentiellement des rejets de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Depuis la première

révolution industrielle, l’activité humaine ne cesse de rejeter de plus en plus de G.E.S. ce qui augmente leurs concentrations dans

l’atmosphère. Entre 1750 et 2002, la concentration de CO2 s’est accrue de 31%5. Le processus de l’effet de serre s’est donc accen-

tué et le climat commence à se dérègler. On parle de changement climatique et la température globale tend à augmenter.

On relève des disparités importantes d’émission de CO2 entre pays développés. La figure suivante6 propose des comparaisons

intégrant deux paramètres : la population et la contribution aux émissions de GES globales.

La croissance démographique des pays développés apparait comme stable, voire décroissante selon une étude de la CIA.

Plusieurs facteurs « sociétales» influents sur cette évolution. Par exemple, de plus en plus de femme vont vers des carrières

longues. L’apparition en masse des moyens de contraception facilite le contrôle et donc la diminution du taux de natalité.

L’homme serait, de par ses activités, moins fécond. On s’aperçoit également d’une certaine individualisation de l’homme qui le

pousse à penser plus à lui en consommant plus.

Bilan sur l’empreinte carbone

A population égale, ces différences s’ex-

pliquent entre autres par la gestion de

l’énergie. Par exemple, en France 80% de

l’électricité provient des centrales nu-

cléaires et 15% provient de centrale hy-

droélectrique. A l’opposé le 73% de la

production d’électricité du Royaume-Unis

provient des combustions fossiles ce qui

augmente considérablement leur em-

preinte carbone.

Ce sont les Etats-Unis qui occupe le haut

du tableau avec un rejet moyen par habi-

tant de 21tCO2 ce qui représente 21.1%

des émissions de GES mondiaux. Les États

-Unis sont, rappelons-le, la première puis-

sance mondiale avec un PIB qui repré-

sente 25% du PIB mondial.

De par leur influence sur l’empreinte

carbone, les pays développés sont de

plus en plus conscient de leur devoir

d’exemplarité. En 1995 le GIEC écrivait

dans son rapport : l’étude des preuves

suggère une influence détectable de l’ac-

tivité humaine sur le climat planétaire.

C’est l’un des arguments qui appuiera la

nécessité d’un rassemblement internatio-

nal autour de la question du changement

climatique : le protocole de KYOTO

(1995). Cet engagement national im-

plique 141 pays (les Etats-Unis ont refusé

de ratifier cet engagement) à développer

des plans d’action. En France par

exemple, Nicolas Sarkozy a initié le gre-

nelle de l’environnement qui définit une

feuille de route en faveur de l’écologie.

Une des actions qui a suivit le grenelle I a

été l’engagement « facteur 4 », qui avait

été établi en 2003, et qui vise à diviser

par 4 les émissions de GES d’ici 2050.

A l’échelle européenne par exemple, un

système d’échange de quotas d’émissions

de CO2 a était mis en place en Europe

afin de réduire de 8% les émissions. Mal-

gré des efforts, les résultats ne sont pas

très convaincants et les 8% de réductions

semblent hors de portée.

4 La part du nucléaire n’entre pas en compte dans le calcul de l’empreinte écologique pour des raisons de de cohérence et d’interprétation.

5 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/rechauffement-climatique.shtml

6 Source : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/acceder/changementclimatique/parts/

Comparaison émissions C02 intégrant le facteur population

Page 7: Evolution de l'empreinte écologique

17 novembre 2011 Page 7

Au cœur d’une nouvelle crise inter-

nationale liée au système monétaire in-

ternational, la place des pays émergents

se trouve renforcée, et plus particulière-

ment celle des pays à fort potentiel, les

BRICS countries. On retrouve ici le « Big

Four », Brésil, Russie, Inde Chine auquel

on ajoute depuis peu l’Afrique du Sud. Ils

représentent actuellement 25% des

terres, et plus de 40% de la population

mondiale.

La thèse formulée par les différents ob-

servateurs mondiaux prévoit à l’horizon

2050 un redéploiement des forces écono-

miques et un changement dans les rap-

ports de force. Selon cette même thèse,

les pays aujourd’hui considérés comme

« à haut niveau de développement » se-

raient rattrapés et dépassés par les BRICS

Countries.

Le point commun entre ces pays reste le

fort potentiel, lié à leurs superficies, leurs

population et la richesse de leurs sous-

sols, au regard du besoin en ressources

naturelles, qui va de pair avec le dévelop-

pement industriel que le système prône.

« L’empreinte écologique des BRICS représente aujourd’hui autant que celle des

pays de l’OCDE (Organisation du Commerce et du Développement Economique).

Rapporté au nombre de personnes, les BRICS ne consomme « que » 1,9 ha contre

plus de 5,5 ha pour les habitants des pays membres de l’OCDE. »

BRICS et pays émergents

Au vue du taux d’accroissement naturel

de la population7 Les pays BRICS suivent

une évolution croissante dans l’ensemble

(Brésil +1,13 Inde +1,34, Chine +0,49), la

Russie ayant un taux légèrement négatif

qui reflète la période de trouble politique

des années 90, et qui se répercute de nos

jours (pour les personnes en âge d’être

parent).

De manière générale, cette évolution

future signifie que ces 5 pays qui repré-

sentent déjà plus de 40% de la population

mondiale vont peser de plus en plus

lourd proportionnellement à la popula-

tion mondiale.

Ces pays à très grande population,

tels la Chine et l’Inde, notamment, sont

conscient du challenge que représente la

croissance de leurs populations. Les ré-

gimes successifs ont adoptés différentes

approches, répondant à des phases diffé-

rentes du développement du pays. On

pense notamment à la politique de l’en-

fant unique mise en place en Chine, qui

répond à des préoccupations écono-

mique du gouvernement, «Le planning

familial doit servir et être subordonné à

la tâche centrale du développement éco-

nomique ». Ces mesures se reflètent au-

jourd’hui dans l’évolution de la taille de la

population, et des moyens allouable à

chaque citoyen. L’accès aux soins, à

l’éducation en est ainsi devenue moins

complexe, bien que encore très limitée,

et l’amélioration de condition de vie qui

en a découler entraîne une augmentation

de la consommation par un changement

de comportement. Cette évolution con-

jointe à l’industrialisation massive et le

recours aux énergies fossiles sont des

explications à l’évolution de l’empreinte

écologique dans ces pays où, notamment

la part des rejets de CO2 représente la

majeure partie de l’empreinte écologique

totale.

Plus largement, les BRICS countries

tout comme les autres pays émergents

(Mexique, Indonésie…) présentent une

population importante et croissante, des

ressources naturelles en grandes quanti-

tés notamment énergétiques (énergies

fossiles principalement). Ils ont donc un

accès privilégié à ces ressources, qui sont

essentielles au développement industriel

tel qu’il est conçu dans le système mon-

dial actuel.

Cet accès aux ressources naturelles cons-

titue un réel avantage économique dans

le fonctionnement mondialisé que l’on

connait de nos jours. Les estimations

courantes sur les réserves de ces diffé-

rentes denrées laisse présager des ten-

sions de plus en plus forte, allant (comme

c’est déjà le cas) jusqu’à la guerre dans

certaines situations.

La répercussion du comportement de

ces habitants des pays émergents va

donc être d’autant plus importante dans

les décennies à venir.

Page 8: Evolution de l'empreinte écologique

Evolution de l’empreinte écologique Page 8

« La Chine est la manufacture du

monde »8 ce qui implique qu’elle con-

somme les matières premières néces-

saires à la production des biens et ser-

vices qu’elle exporte ensuite. Au jour

d’aujourd’hui, la majeure partie des chi-

nois vivent dans la pauvreté lorsque seuls

quelques-uns de leurs compatriotes ti-

rent profit de cette économie. Mais l’en-

semble de la population chinoise pro-

gresse au vu des indicateurs9 notamment

de l’IDH signifiant que la consommation

de chacun va progresser dans les années

à venir, si on s’autorise à croire que les

chinois vont corréler croissance et con-

sommation comme cela a été le cas en

Occident et outre-Atlantique et plus lar-

gement dans les pays dit développés.

corrobore les conclusions du rapport du

CCICED et de WWF.

Dans le même temps les villes chi-

noises doivent répondre à la croissance

de leurs populations, entrainant une ur-

banisation qui est souvent synonyme

d’extension « champignon » ne corres-

pondant pas à l’urbanisation compact

souhaitable permettant de réduire les

coûts de chauffage, climatisation, et aussi

permettant la réduction des distances tel

que le trajet domicile/travail.

D’après l’agence Goldman Sachs les

prévisions en PIB à l’échéance 2050 pré-

disent un clair leadership à la Chine, ainsi

que des rôles de premiers rangs pour les

autres pays du BRICS.

C’est donc le comportement des

habitants de ces pays qui va impacter de

la manière la plus significative l’em-

preinte écologique globale de L’homme

dans les décennies à venir.

L’étude détaillée par le CCICED,

(China Council for International Coopera-

tion on Environment and Development)10

et WWF met en avant le poids des émis-

sions de CO2 et des déchets nucléaires

comme éléments moteur de l’envolée du

déficit Empreinte Ecologique / Bio capaci-

té chinois.

D’après les chiffres du Global Foot-

print Network, la Chine est déjà passée

au-dessus de sa bio capacité intrinsèque,

et ce depuis 1975. Le détail de l’analyse

L’exemple de la chine

7 https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2002rank.html?

countryName=China&countryCode=ch&regionCode=eas&rank=151#ch

8 http://www.theatlantic.com/magazine/archive/2007/07/china-makes-the-world-takes/5987/ 9 http://hdr.undp.org/en/media/PR3-HDR10-HD1-FR.pdf

10 http://www.cciced.net/encciced/

Empreinte écologique chinoise de 1961 à 2003

Page 9: Evolution de l'empreinte écologique

17 novembre 2011 Page 9

« elle (ndlr : la population africaine ) a quintuplé depuis 1950 pour dépasser le

cap du milliard en 2009 . A ce rythme, le continent fera bientôt face à un déficit

écologique !

Pays en voie de développement

Ex pays du tiers monde, ou encore

pays sous-développés, ces « pays du

Sud » en voie de développement sont

dans les faits tous ceux ne faisant pas

partie du graal des pays développés ou

encore récemment émergents1 . Une

dénomination certes plus adéquate et

politiquement correcte, mais le constat

reste pour le moins accablant. Il s’agit de

pays très pauvres situés au bas de

l’échelle en termes de revenus (PNB brut

par habitant inférieur à 900$ US), accu-

sant un retard dans le développement

humain (IDH faible soit inférieur à 0,5) et

très vulnérable économiquement. Ils sont

pour la plupart situés en Afrique subsaha-

rienne (Angola, Bénin, Niger…), en Asie

(Afghanistan, Cambodge, Birmanie…) et

en Océanie (Samoa, Tuvalu…). On y ra-

joute des pays dits à revenus intermé-

diaires qui ont des spécificités leur per-

mettant de sortir un peu la tête de l’eau.

On peut citer un géant Etat exportateur

de comme le Nigéria, un grand exporta-

teur comme le Congo ou encore des pays

tirés vers le bas par des disfonctionne-

ment politiques (Argentine, Zimbabwe…).

Qu’en est-il de leur impact sur l’environnement?

On peut remarquer sur le tableau

présenté plus haut que les continents

Afrique et Amérique latine présentent une

empreinte écologique globale plus faible

que celle des pays industrialisés et déve-

loppés : respectivement 1.4 et 2.6 hag/

personne. Nous allons prendre le cas du

continent africain pour faire une étude

précise et mettre en exergue les diffé-

rentes problématiques liées à la condi-

tion des pays en voie de développement.

Pour beaucoup d’africains donc,

l’empreinte écologique n’atteint même

pas les besoins de base . Cependant,

bien que l’Afrique ait plus de biocapaci-

té qu’elle n’en utilise, la marge diminue.

Cela est principalement dû à l’augmen-

tation de la population : elle a quintuplé

depuis 1950 pour dépasser le cap du

milliard en 2009 . A ce rythme, le conti-

nent fera bientôt face à un déficit éco-

logique !

L’empreinte écologique de l’Afrique (13% de la

population mondiale) représentait en 2003 6%

de l’empreinte écologique mondiale.

La biocapacité de l’Afrique est plus basse que la

moyenne mondiale. Elle est utilisée pour les

besoins du continent, pour l’exportation de res-

sources naturelles et pour l’absorption du

dioxyde carbone mondial.

Cette biocapacité a baissé de 42% sur la période

1975 – 2003 alors que la baisse mondiale

moyenne était de 25% pour cette période. Empreintes écologiques et biocapacité Afrique et Monde

Page 10: Evolution de l'empreinte écologique

Evolution de l’empreinte écologique Page 10

Passer dans le déficit rendra encore plus

difficile l’amélioration des conditions de vie

actuelles, d’autant plus que plus de 75% de

la population vit directement de la terre.

On voit bien là l’importance d’une bonne

gestion des ressources naturelles dans le

processus d’amélioration du niveau de vie.

Comparer, comme on a fait, une em-

preinte écologique par personne à une

biocapacité mondiale moyenne permet

de voir quelle sont les modèles de con-

sommation qui, généralisés, mèneraient

à un déficit global. Dès lors se pose la

question de l’idéal de développement

pour les pays « excédentaires ».

L’IDH calculé à partir de l’espérance de

vie, de l’alphabétisation, de l’éducation et

du PIB par personne permet de mesurer

le niveau de développement humain des

pays.

Le graphe ci-contre montre l’évolution con-

jointe de I’IDH et de l’empreinte écologique.

Il permet de mettre en évidence le fait que,

partant d’un IDH faible, on peut l’améliorer

en ayant une empreinte écologique n’aug-

mentant que faiblement.

Cependant, la quasi horizontalité au niveau

des IDH élevés montre la corrélation entre

niveau de vie élevé et empreinte écologique

élevée .

Il est clair que la biocapacité mondiale ne permet pas un nivellement par le haut

des niveaux de vie des pays. Ces pays en voie de développement sont-ils donc sur

la bonne voie ? Les critères d’évaluation sont – ils bons ?

Il serait irresponsable et irréaliste de ne

pas profiter de la technologie et de l’inno-

vation qui permettent d’optimiser l’utilisa-

tion de matériaux et d’énergie. En Tanzanie

où la déforestation près du Lac Victoria a

rendu le bois de plus en plus rare, le pro-

gramme de Logement Rural Mwanza a

lancé la fabrication de briques à partir de la

combustion de déchets agricoles de riz et

de coton : un modèle d’innovation locale.

On peut répondre aux besoins en énergie

en utilisant le vent, le solaire, l’hydrau-

lique pour réduire la demande sur les

forêts, on peut avoir une meilleure poli-

tique démographique, on peut réguler au

maximum les exportations de ressources

naturelles…autant de pistes qui per-

mettraient de répondre à une situation

d’urgence.

Cependant, autant l’urgence doit être traitée, autant ne pas dépasser le

conjoncturel pour aller vers le structurel serait une erreur.

IDH et Empreinte écologique

Page 11: Evolution de l'empreinte écologique

17 novembre 2011 Page 11

Traiter des pays en voie de développement dans ce rapport a, outre le fait d’alerter sur les perspectives , l’intérêt de partir

d’une feuille « blanche » pour poser les bonnes questions et lancer la remise en cause d’une certaine conception des

choses.

Une croissance durable?

L’exploitation de l’environnement est dictée par nos modes de consommation qui dépendent dans une large mesure

de notre conception du confort et de la place que l’on donne à l’homme par rapport à la nature. Cette exploitation fonctionne

sur ce principe : grâce à un apport d’énergie, on récupère un résultat consommable. Le deuxième principe de la thermodyna-

mique établit l’irréversibilité des phénomènes physiques. « Les transformations réelles sont irréversibles à cause de phéno-

mènes dissipatifs. Le système ne peut jamais spontanément revenir en arrière. L’énergie perdue par le système sous forme de

chaleur contribue à l’augmentation du désordre global. ». En gros, la terre mettra plus de temps et nécessitera plus d’énergie

pour fournir le travail nécessaire à une régénération possible. De même, il faudra fournir plus d’énergie pour obtenir le même

rendement à l’utilisation.

Partant de cela, notre exploitation de l’environnement

aura toujours un impact négatif à moins de le faire à un

rythme permettant de s’insérer dans les cycles de la na-

ture dont, rappelons-le, l’homme fait toujours partie.

Pour conclure...

L’empreinte écologique nous permet de

quantifier – et ainsi d’avoir une idée con-

crète – l’impact de l’Homme sur l’environ-

nement. Les constats et perspectives peu-

vent différer selon les différents acteurs

mais dans son ensemble notre planète est

clairement en surrégime.

L’accroissement de la population mondiale

est un fait, les prévisions tablent sur 9 mil-

liards d’êtres humains en 2050. La biocapa-

cité globale va donc diminuer, les limites

physiques de la planète n’étant pas exten-

sibles.

Malgré des différences aux seins des

groupes de pays identifiés, le mode de

fonctionnement des pays développés exige

une surexploitation des ressources natu-

relles. Les pays émergents et en voie de

développement, eux, ont actuellement une

empreinte écologique flirtant avec les

valeurs calculées par personne. Parmi ces

pays, les pays émergents vont avoir un

rôle majeur dans l’empreinte écologique

de l’Homme à l’échelle planétaire, repré-

sentant à eux seuls plus de 60% de la

population mondiale à l’horizon 2050.

La prise de conscience qui s’opère depuis

quelques années dans les pays dévelop-

pés, ainsi que les démarches internatio-

nales, d’ordre gouvernemental ou non, et

l’approche faite par certains pays en voie

de développement sont entre autres

facteurs d’espoir. Les découvertes scien-

tifiques, l’innovation technologique et les

démarches citoyennes seront des élé-

ments du changement de comportement,

et donc de la réduction de l’empreinte

écologique à long terme.

Il existe aujourd’hui encore, dans cer-

taines cultures , une organisation de la

vie sociale et du travail permettant à

l’Homme de vivre des ressources abon-

dantes de la nature sans les détruire.

D’aucuns les considèrent comme vivant

en autarcie et refusant le progrès. Il se-

rait tout de même intéressant de voir

leur degré d’épanouissement en tant

qu’être humain au moment où leur IDH

serait des plus faibles…

Plus proche de notre environnement

médiatique, plus récent, plus patent, la

« Ley de Derechos de la Madre Tierra »

ou Loi de la Terre Mère instauré en Boli-

vie et directement inspiré des traditions

populaires andines, en particulier celle de

la Pachamama .

Sans être démagogue, il s’agit juste ici de poser la réflexion…

Page 12: Evolution de l'empreinte écologique

Commentaires