esperance 71

« Un geste chrétien dans un monde qui souffre »Mars 201171N°

Bosnie France Roumanie

Maroc : 365 jours plus tardDossier

Directeur de publication

Jean-Marc SEMOULIN

Editeur

Mise en pageJacques-Olivier

NICOLAS

ImpressionMISE EN PAGE

1 rue Baron Gérard 78230 LE PECQ

Siège socialEspace Humanitaire

et Citoyenneté

ZAC du petit Parc

13 rue des Fontenelles

78920 ECQUEVILLY

www.lagerbe.org

Tél 01 34 75 56 15Fax 01 34 75 93 79

[email protected]

Gîte d’accueil d’urgenceFerme Claris 30350 LEZAN

Tél/Fax 04 66 92 01 [email protected]

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Mars 201171

Association Chrétienne de Solidarité InternationaleAsso. loi 1901 créée en 1988 déclarée en Sous-Préfecture de Mantes la Jolie sous le n° 0781007848

n° Siret 419 824 669 000 40 APE : 9499Z - France : CCP : 46 261 09 V - LA SOURCESuisse : en passant par la Fondation Mon Rocher (bulletin de versement sur le site internet)

Abonnement annuel : 10 € / 4 numérosN° ISSN : 1259-3621 - Commission Paritaire : 1008 G 78454 - Dépôt légal : à parution

Journal d’information - Tirage : 4 500 exemplairesConformément à l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978,

vous disposez d’un droit d’accès et de rectifi cation aux données vous concernant dans nos fi chiers

MarsMars 20117171

EDITOFace à la criseNous entendons beaucoup parler de «la crise», certains d’entre nous en sont touchés de très près, et peut-être n’en avons nous pas tous la même approche.Si en France, des grèves et des manifestations ont eu lieu en 2010 face à la baisse du pouvoir

d’achat, en Roumanie, les salaires ont été directement baissés de 25%, sans compter le retrait des primes. Et ceci, sans manifestation, car le risque de perdre purement et simplement son emploi

est alors réel. Cette situation excessivement tendue a été durement ressentie par nos partenaires roumains travaillant auprès des plus démunis, comme vous le lirez ci-après ; malheureusement,

il ne nous a pas été possible non plus d’augmenter notre soutien en 2010, notre challenge étant premièrement d’essayer de le maintenir au même niveau que les années précédentes. Compte tenu de ces diffi cultés, nous avons été encouragés à accélérer le projet de Recyclerie-Ressourcerie, afi n d’augmenter et notre capacité d’autofi nancement et l’aide à nos partenaires.Alors pour continuer à avancer, tête dans les projets et les mains dans le concret, chaque geste compte et c’est une joie de partager avec vous par exemple la réussite de l’opération de Roxana qui entend pour la première fois, d’imaginer les enfants de l’orphelinat qui arrivent en triomphe vers Claudia pour lui présenter leurs bonnes notes, d’admirer vos gestes d’engagement comme la semaine passée dans ce centre commercial où vous étiez nombreux à emballer des cadeaux pour soutenir les projets ...A Lézan les bénéfi ciaires de l’accueil deviennent de plus en plus des acteurs, mobilisés par les stagiaires pour penser un nouvel aménagement des lieux, pour créer un livre photo souvenir, ou encore réfl échissant avec l’équipe à d’autres méthodes éducatives pour leurs enfants. Et dans tous ces projets chacun apprend, selon notre formule, à avoir des ambitions sans pour autant être ambitieux !ALORS MERCI À CHACUN ET BONNE LECTURE À TOUS

L’équipe de rédaction

Roumanie - Bethel ................................................................ p 3Roumanie - Misiunea Est Vest ................................................ p 4-5Roumanie - ADMR - ADDIP ................................................... p 6Roumanie - Claudia .............................................................. p 7Bosnie - Zenica ..................................................................... p 8Maroc 365 jours plus tard .................................. encart 4 pagesRDC - Sud Kivu .................................................................... p 9Lézan - Nouvelles ............................................................ p 10-11France - Insertion ............................................................ p 12-13France - Ressourcerie ........................................................ p 14-15France - Poème ................................................................... p 16

S o m m a i r e

La Gerbe est membre de :

Association Bethel

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RoumaniePloiesti

Situation très diffi cile en Roumanie

Mars 201171

Comme nous l’avons déjà dit, l’année 2010 a été une période très lourde

économiquement en Roumanie du fait de la crise. Les salaires des fonctionnaires ont été diminués de 25 %, la TVA a été augmentée

de 19 % à 24 % et de manière générale, les prix ont suivi la même tendance. (voir ci

dessous) Ceci s’est aussi reporté au niveau de l’activité de nos partenaires qui ont vécu une augmentation des demandes d’aides d’une part et une diffi culté accrue à faire fonctionner leurs magasins solidaires d’autre part.

Néanmoins, nos amis de Bethel ne sont pas restés inactifs et La Gerbe a continué de les soutenir.

Cette année, Cristian et Maria ont continué les travaux qu’ils avaient entrepris en faveur d’une famille rom de Ditesti dont la maison menaçait chaque jour un peu plus de s’eff ondrer. Certes, il s’agit d’une petite bâtisse, mais quel espoir redonné à cette famille ! Au cours des derniers mois, après les fondation et le gros œuvre, ce sont le plancher, les fenêtres, le carrelage qui ont été posés. Ensuite un poêle à bois et un évier ont été installés : la maison est désormais chauff ée. Enfin, du mobilier envoyé par La Gerbe (lits, armoire, table, chaises, tapis…) a été livré à cette famille.

Nos amis n’ont pas épargné leur peine pour cette famille, quitte à toucher à leurs propres économies pour eux !

Concernant l’aspect pratique de la vie de l’association, plusieurs investissements ont été eff ectués permettant de meilleures conditions de travail : un nouvel entrepôt, remplaçant les deux anciens, a été loué et quelques aménagements y ont été faits. Au niveau des magasins, une climatisation a été installée. Enfi n, une nouvelle hotte a été placée dans la cantine où sont préparés les repas hebdomadaires pour les familles dans le besoin.

Le projet d’accompagnement scolaire pour le village rom de Boldesti n’est pas arrêté. En 2010 les fondations du bâtiment ont été posées. L’hiver a imposé l’arrêt du travail, mais en attendant, Cristian et Maria se sont mis en contact avec le Secours Populaire Français de Quimper et de Gange : ils ont proposé un fi nancement pour aider à la construction de ce bâtiment, qui accueillera les enfants du village après l’école, dans le cadre d’un soutien scolaire. Les locaux comprendront aussi des sanitaires afi n d’aider ces enfants très pauvres à accéder à de meilleures conditions d’hygiène. Depuis un an déjà l’accompagnement scolaire a commencé grâce à 2 étudiantes de ce même village de Batesti qui donnent bénévolement de

leur temps pour aider ces enfants à suivre une scolarité réussie. Afi n de soutenir cette initiative, Bethel parraine une des deux étudiantes pour l’aider dans les dépenses liées à ses études.

Merci à toutes ces bonnes volontés qui font la diff érence !

M. Païta

La croissance est négative (-1,9 %). En 2009, un prêt de 20 milliards d’euros a été

demandé au FMI qui a demandé en échange un régime d’austérité sans précédent. Salaires de la fonction publique diminués de 25 % en 2010 (350 euros). TVA augmentée de 4 points. Retraites gelées (200 euros). Les pensions civiles et surtout militaires ont été diminuées, pour certaines catégories jusqu’à 70 %.

En 2007, la CE avait mis à disposition 3,7 milliards d’euros pour financer des programmes et améliorer le sort des minorités

marginalisées (2 millions de Roms). 38 millions seulement ont été utilisés. En 2010, des milliers de fonctionnaires ont été licenciés.

« Le nombre des sans-abris, des sans boulot augmente tous les jours. Cette situation de survie en est devenue explosive. Le comble est qu’on nous dit que nous sommes dans la bonne direction du redressement ».

Nina Georgescu Diplomée en Economie Politique et membre

de l’Association Generale des Economistes de Roumanie et de la Sociéte Roumaine de Sociologie. Chercheur

politique independante.

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Misiunea Est Vest (MEV)Créativité et persévérance au service des déshérités

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Mars 201171

RoumanieBrasov

Les mois de janvier, février et mars sont les plus durs de l’année pour les

familles pauvres. D’une part les provisions tarissent, et d’autre part il n’y a pas encore de travail saisonnier à eff ectuer. L’hiver est

encore très froid et ni les champs ni la forêt n’off rent quoi que ce soit.

J’ai eu dernièrement un appel d’une jeune maman de 2 enfants, qui m’a expliqué, en larmes, que ses enfants n’avaient rien mangé depuis trois jours. Elle n’a aucun revenu et l’argent pour les enfants arrive en retard ou pas du tout. Elle était au bord du désespoir et vous ne pouvez pas vous imaginer ce qu’elle venait quémander auprès de moi: «quand vous ferez la cuisine pour vos enfants, s’il vous plait, ne jetez pas les épluchures, pouvez-vous me les donner ?»

Des familles qui souff rent ainsi de la faim, il y en a beaucoup, et la fi n de cette misère n’est pas encore en vue. De nombreux bébés sont confrontés très tôt à la pauvreté et la faim. La semaine dernière, nous avons raccompagné une jeune mère de l’hôpital jusqu’à chez elle. Son enfant est en état de sous-nutrition et malade du foie, alors qu’il n’a que 5 mois, et elle n’a pas de lait pour le nourrir. C’est à des bébés comme lui que nous fournissons du lait chaque mois, sinon tous mourraient.

Actuellement, 5 bébés reçoivent une aide alimentaire régulière. Pour un mois, les achats de lait en poudre reviennent au minimum à 50 euros par bébé, (sans compter l’alimentation que nous achetons en plus).

Ce sont aussi des enfants malades qui dépendent de notre aide par le parrainage. Un enfant

autiste, David; une enfant atteinte de trisomie, Vicky; un enfant rachitique, Marian; Roxana une jeune sourde-muette; Darius qui souff re d’épilepsie, et d’autres encore, handicapés de diverses manières, à qui on n’a rien à apprendre côté misère. Ces enfants vivent la plupart dans des cabanes en bois ou de toute manière dans des conditions très diffi ciles.

Quand la faim les tenaille, ils pleurent. Ils sont heureux et reconnaissants pour la moindre petite chose, un morceau de pain ou une soupe. A chaque fois que je passe, le petit Marian de 9 ans me montre où il a mal. Il attend de l’aide, d’où qu’elle vienne. Il me prend la main et la pose sur l’endroit qui a mal, ses hanches et son dos. «Regarde, me dit-il, tu vois comme ça me fait mal?»

D’autres grands yeux marrons me demandent «que m’as-tu apporté ?» tout en me tendant immédiatement leurs petites mains sales. Nous ne pouvons pas laisser ce regard d’enfant plonger dans le vide.

Ici c’est encore l’hiver et ce que nous, nous ne pouvons plus faire, ce sont ces enfants qui le font : ils poussent des cris de joie dans la neige et le froid quand, un manteau très fi n sur le dos, sans gants, ni véritables chaussures, ils trouvent un bout de bois ou une bouteille plastique, et les voilà qui dévalent la colline comme sur une luge. Ils tombent, se relèvent, sans mot dire, le nez coule, tout gèle sur les visages, les chaussures sont pleines de trous mais ils éclatent de rire et crient de joie.

C’est cela que nous pouvons apprendre grâce à eux. Merci pour votre écoute, votre aide et votre soutien quels qu’ils soient.

Marta et Hanna Oprita

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Missiunea Est Vest (MEV)

nouveau semi-remorque est parti de la Gerbe pour nos aims de la MEV et de

Béthel en Roumanie.

Ce 17 Février, un nouveau semi-remorque

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Mars 201171

«J’entends! j’entends!» jubile Roxana. Est-ce vraiment vrai? Il faut que j’essaie tous les bruits, et pas seulement quand ma maman crie «Roxiiiiiiii»! Comme c’est amusant! Mais pourquoi crie-t-elle si fort, en fait? Oui, c’est vrai, parfois je ne veux pas

vraiment écouter ce qu’elle me dit, par

exemple quand c’est pour me dire qu’il faut que je m’entraîne à parler.

A l’école je fais beaucoup trop de bruit, les sons qui sortent de ma bouche sont trop forts quand je veux dire quelque chose, alors tous les autres élèves se moquent de moi, ça me fait mal et je suis triste; m’enfi n, les amis, parler, c’est très diffi cile!

Je dois encore m’entraîner beaucoup avec mon professeur particulier et je sais que mes parents s’imposent beaucoup de sacrifi ces pour payer ces leçons. Mais c’est aussi pour cela que je les aime tellement.

Quand je veux dormir, je me cache la tête sous les oreillers et je tire la couverture jusque sur mes 2 oreilles, pour enfi n être tranquille.

Il y a peu de temps, j’ai reçu un piano jouet, imaginez un peu, j’entends toute sa

musique! C’est intéressant! Je trouve la musique très belle et quand personne ne me voit, j’essaye même de bouger en suivant le rythme. Waou, c’est super! Je suis vraiment heureuse!»

Voilà donc ce qui a couronné notre collaboration en 2010. Nous voulons vous faire participer à cette joie qui est la sienne, vous tous qui avez aidé à ce que cette petite fi lle puisse entendre et parler. L’aide lui est bien parvenue et cela en valait la peine, car un nouveau monde s’est ouvert ainsi à elle, et elle en est très heureuse.

Encore tous nos chaleureux remerciements, que votre joie se joigne à la nôtre pour cette magnifi que réussite !

votre Marta

RoumanieBrasov

SamuelSamuel Tonea a 4 ans et est né avec un défaut au cœur. Les docteurs ne s ava i en t pa s de

quoi il s’agissait et c’est seulement lorsqu’il a eu 1 an qu’on lui a fait des analyses. Parce que les hôpitaux et particulièrement celui de Brasov ne possèdent pas le matériel nécessaire, le diagnostic n’a pas été clair et c’est pourquoi il n’a même pas reçu de traitement. Il y a 2 ans et demi, il a été amené dans une clinique pour enfants cardiaques à Tirgu Mures où on lui a donné 5 diagnostics.

Malheureusement, son cas est très compliqué et les médecins refusent de l’opérer. D’après eux, il est préférable que Samuel Tonea attende de grandir, mais même dans ce cas, les médecins sont pessimistes quant à sa survie. Ils disent qu’il devra subir plusieurs opérations. Lorsqu’il y a plusieurs défauts au cœur et qu’un d’entre eux est retiré, il n’est pas possible de savoir si l’enfant ne mourra pas à cause d’un autre défaut, puisqu’il y en a 11. Il n’est pas non plus possible de savoir comment le corps va réagir. Le dernier avis du cardiologue a été le

suivant : que Samuel Tonea subisse plusieurs opérations, l’une après l’autre, mais sans savoir combien de temps laisser entre les opérations.

Aucun des médecins que nous avons consultés n’a traité le cas avec responsabilité, car il y a des enjeux importants étant donné qu’il s’agit de la vie d’un enfant et chaque médecin transmet le dossier à un autre.

En attendant, l’enfant ne va pas du tout bien. Il se fatigue rapidement et devient vite bleu. Il a toujours des diffi cultés pour respirer et avant que ses poumons ne soient atrophiés, il faut que nous réussissions à faire quelque chose pour lui. En plus de cela, pendant l’hiver, il est très exposé aux maladies telle que la grippe.

Il est issu d’une famille très pauvre. Ses parents n’ont pas de revenu et vivent au jour le jour. Samuel Tonea a 7 frères et sœurs et souvent, particulièrement en hiver, ils n’ont rien à manger. Leur père recherche désespérément chaque jour du travail, mais il y a des jours où il ne trouve rien et quand il rentre le soir les mains vides à la maison, la famille entière endure la faim.

Nous connaissons cette famille depuis 4 ans et nous les avons toujours appréciés car ce sont des gens travailleurs, modestes et qui ne s’attendent pas à ce que quelque un d’autre travaille à leur place. Mon mari, Mihai, s’est beaucoup impliqué pour aider ces enfants car comme vous le savez certainement, lui aussi a eu une vie affectée par un défaut au cœur. A cause de la situation précaire en Roumanie, surtout dans le monde hospitalier, Mihai n’a pas pu voir cet enfant guéri. Mais les médecins de Tirgu Mures connaissent ce cas.

Je veux vous remercier au nom de la fondation, au nom de Samuel et de ses parents parce que vous vous souciez et que vous sortez de votre quotidien pour mener avec nous le combat pour la vie. Je veux vous remercier particulièrement pour l’argent que vous avez envoyé suite au dernier numero d’Espérance, qui va l’aider à subir ces opérations. Si Samuel devient un jour père, il aura une magnifique histoire à raconter à ses enfants. Pour plus d’informations, nous sommes à votre disposition.

Que Dieu vous bénisse, Marta et Hanna

Roxana

p5

a procédé à un envoi de 6 palettes de

matériel (fauteuils roulants, chaises

percées, verticalisateurs, lèves personnes…)

dont l’ADMR a fait la demande depuis

plusieurs mois mais que nous n’avions

malheureusement pas encore à disposition.

Mihai et Rodica ont été enchantés d’apprendre que

2 tables d’auscultation à hauteur variable et

réglées électriquement faisaient partie du convoi. Ceci les a

encouragés dans leur projet actuel de mettre

en place un cabinet de kinésithérapie à

l’intention de personnes à mobilité réduite ou

avec des handicaps physiques divers.

Quel encouragement de voir nos amis, eux

même touchés par la maladie, pleins

de dynamisme pour lancer des projets qui

profi teront à tous ceux qui partagent leur

condition.

Merci Mihai et Rodi pour votre patience et

votre entrain ! Michaël Païta

Nouvellesde nos partenaires à Arad et Brasov

En février La Gerbe

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Mars 201171

ADDIPChers partenaires,

En octobre dernier, l’ADDIP a fêté ses trois ans de travail direct avec les jeunes,

ce fut l’occasion de revenir sur les activités de l’association et d’en faire un bilan.

Le travail entrepris en vaut-il la peine? Avons-nous constaté des évolutions ou des différences? Devrions-nous continuer à travailler de la même façon ou faut-il que nous fassions autrement?

Heureusement, nous avons pu nous rendre compte que nos eff orts n’ont pas été vains. Pendant ces trois ans, le ministère de l’ADDIP a concerné directement une cinquantaine de jeunes et touché de nombreux autres de manière indirecte. Durant ces trois années, nous avons pu constater que la plupart de ceux qui ont été en contact étroit avec l’ADDIP ont continué à aller à l’école et en sont sortis diplômés.

Nombreux sont ceux aussi qui ont montré de l’intérêt pour la poursuite d’études supérieures. D’ailleurs, ceux qui ont choisi eff ectivement d’aller à l’université et qui maintiennent le contact avec nous, en participant aux activités que nous proposons, sont plus motivés pour suivre leurs cours et obtiennent de meilleures notes.

Nous avons également pu constater qu’après leur passage à l’ADDIP, de nombreux jeunes avaient augmenté leur estime et leur confi ance personnelles. Certains d’entre eux avaient également pu développer des compétences utiles pour leur vie d’adulte (meilleure gestion de l’argent, du temps, des relations, meilleure communication, etc).

Cette année, pour la première fois depuis le début des activités de l’ADDIP, des « anciens » jeunes se sont investis dans nos programmes et nos moments d’évaluation pour les années à venir. Nous avons été vraiment encouragés

par leur remarques ainsi que par leur optimisme.

Dans le même temps, un des jeunes qui est en contact avec nous depuis un moment a décidé de s’investir dans l’aide à d’autres jeunes. Il continue de participer avec Eva et moi aux activités que nous avons démarrées en septembre dernier avec un groupe de jeunes issus d’un orphelinat.

Ce sont de bons moments qui nous encouragent. C’est pour cela que nous voulons, Eva et moi ainsi que nos jeunes, remercier La Gerbe et toutes les personnes qui rendent ces activités possibles.

Avec gratitude et considération,L’équipe d’ADDIP, Costi et Eva

RoumanieADDIP / ADMR

ADMR

A l’occasion de la nouvelle année déjà bien entamée, Mihai et Rodica, les présidents

de l’ADMR, ont tenu à transmettre leurs remerciements à toute l’équipe de La Gerbe ainsi qu’aux lecteurs d’Espérance.

La crise économique frappe de plein fouet la Roumanie, et ce sont malheureusement les plus faibles qui en payent la conséquence au travers de réductions drastiques des salaires et de l’augmentation des prix. Dans ces moments diffi ciles nous voulons continuer à soutenir nos amis d’Arad.

« Nous commençons la nouvelle année, et avec l’aide de notre Seigneur. Je crois qu’ensemble, nous

allons surmonter les nouveaux défi s de la vie diffi cile en Roumanie.

Merci et que Dieu vienne en aide aux lecteurs d’Espérance et s’il vous plaît restez avec nous en 2011. Nous sommes heureux d’avoir l’honneur de continuer à travailler avec vous cette année. Vous êtes comme « l’oxygène » en ces temps diffi ciles pour la Roumanie.

Nous vous souhaitons tout le succès dans votre noble travail, plein de générosité à notre

égard ADMR Arad et du Club sportif Temerarii. »

Que le Seigneur vous gardeMihai FIGHIR- Président

p6

Depuis septembre 2009, Claudia s’est

investie à plein temps à l’orphelinat « Haven

for children » à Ploiesti.

ClaudiaQuelques nouvelles

Depuis septembre

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Mars 201171

RoumaniePloiesti

Quelques nouvelles

• L’aide aux devoirs à l’orphelinat :

Certaines journées ressemblent parfois au parcours du combattant, mais

les enfants s’accrochent et leurs eff orts ne restent pas vains.

Antonela : « J’ai eu mon premier « très bien » aujourd’hui ! Je suis trop forte !! »

Lucian : « Tu peux me donner des exercices en plus, pour être sûr que j’ai bien compris. »

Iris : « T’as vu aujourd’hui, j’ai fait mes devoirs toute seule ! »

Georgian : « Je peux lire encore avec toi ? »

Cătălin : « C’est trop simple une fois qu’on a appris. »

• Les rencontres pour enfants :Depuis janvier, je n’ai pas pu retourner à Bucarest pour continuer les activités pour les enfants des rues, à cause de la météo (neige, froid…). Mais la semaine dernière, avec quelques jeunes de l’église, nous sommes allés jusqu’à Brasov

pour une telle rencontre. Une cinquantaine d’enfants plein d’énergie a participé aux différentes activités proposées : des jeux, des chants, une histoire biblique. Un bon début ! Et peut-être pourrons-nous proposer bientôt de telles rencontres à Ploiesti cette fois, pour les enfants de la ville.

A bientôt pour d’autres nouvelles !

Aff ectueusement,Claudia

UN TRÈS GRAND MERCI- à tous les membres de l’église de Forbach qui, pendant le mois de décembre, ont tenu un stand « emballage cadeau » dans la galerie marchande du magasin Cora : l’argent obtenu a été versé à La Gerbe pour le soutien des projets en Roumanie !

- ainsi qu’au directeur du magasin Cora pour son accord donné pour ce stand

BRAVO pour votre engagement en temps et en travail pour nos partenaires en Roumanie.

L’équipe La Gerbe

p7

l’année 2010 ont été fi dèles dans la prière

et le soutien fi nancier mais aussi au cours des

années précédentes. Sans votre aide nous

ne pourrions pas faire grand-chose.

Bosnie

Merci à tous ceux qui non seulement pendant

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Riyadh

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Mars 201171

Voilà les nouvelles de l’association Pomirenje (« Réconciliation »).

La fin d’année 2010 a été très chargée et l’association, par l’intermédiaire de

l’organisation Samaritains Purse, a pu distribuer 53 000 colis de Noël à des enfants défavorisés dans

diff érentes ville de Bosnie.

En janvier à nouveau, 9000 colis sont arrivés par convoi et ont été distribués dans toutes les écoles de la région et, pour la première fois, dans la ville de Srebrenica, tristement célèbre pour son génocide de Bosniaques. Cette distribution inattendue leur a donné plus de travail mais a permis de visiter les écoles de la région et d’établir des contacts avec les autorités locales. La presse et la télévision se sont déplacées et ont préparé de bons reportages sur l’association et sur son impact dans le pays durant ces 12 ans de service social, humanitaire et spirituel.

Nous nous réjouissons avec Walter de voir que de nouvelles personnes viennent renforcer l’équipe de Pomirenje. Un couple avec deux enfants arrivera en Mai du Costa Rica, ainsi qu’une jeune fille allemande qui se joindra à l’équipe pour 4 mois. Enfi n, Vanda, une jeune femme brésilienne doit aussi arriver dans les mois à venir.

A Zenica, Pomirenje continue son aide humanitaire auprès de familles défavorisés, et « malgré la diminution des dons, nous avons continué à pourvoir au besoin de dizaines de familles qui viennent souvent dans notre centre. Le centre public d’aide sociale envoie souvent des personnes chez nous en croyant que nous avons beaucoup à donner. La crise fi nancière et le chômage liés la période hivernale ont fait augmenter le nombre de familles sans ressources dans la région. »

Toutes ces activités ne mettent pas entre parenthèse le projet de la Vallée de la Grâce qui, si l’on en croit Walter, pourrait devenir la « Montagne de la Grâce ». En eff et, depuis plusieurs mois, l’équipe de Pomirenje s’eff orce d’obtenir toutes les autorisations administratives concernant la maison construite dans la vallée et les activités agricoles.

Ces démarches n’ont malheureusement pas encore abouti car une compagnie minière a un droit de parole concernant les nouvelles constructions en régions minières.

« Après plusieurs tentatives auprès de la mairie et de la compagnie minière, nous sommes arrivés a un pré-accord pour faire un échange de terrains dans une autre partie de la ville, où la compagnie possède un ancien camp de réfugiés de 9 bâtiments inutilisés. Notre architecte est en train de fi nir le plan d’utilisation et d’aménagement des bâtiments. Nous espérons très bientôt présenter tous les documents à la mairie et à la compagnie minière pour conclure un accord d’échange, ou alors qu’ils nous donnent gratuitement le complexe des bâtiments pour nos projets sociaux, humanitaires, de colonie de vacances et autres. Nous prions que le gouvernement nous donne tout ce qu’il faut pour nos projets. Notre attente, c’est que nous puissions avoir le complexe de bâtiments et aussi continuer à investir dans le projet agricole dans la Vallée de la Grâce. Pour l’instant, quatre jeunes habitent dans la maison de la vallée pour la garder et aussi parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Ils ont commencé à préparer les terrains pour les plantations.

Une dernière demande de prière concerne nos fi nances. Nous avons eu des obligations fi nancières au delà de ce que nous avions prévu, quelques dépenses inattendues. Cela a fait un trou dans nos fi nances d’environ 3 500 Euros qu’il faut avoir pour remettre nos comptes en ordre. Merci de prier pour cela et tout don et off rande sera bienvenue. »

Votre contribution dans la prière a une grande valeur. Quand nous prions, Dieu agit. » Walter Gonçalves

BosnieZenica

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République Démocratique du CongoOn fait le point !

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LikasiLubumbashi

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Ouagadougou

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Nouakchott

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Riyadh

Mogadishu

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Mbabane

Dar es Salaam

Tunis

Ankara

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Lusaka

Harare

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Le Caire

Malabo

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Conakry

Bissau

Jerusalem

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Dakar

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Equateur

Tropic of Capricorn

1000 Miles0

0 1000 Km

Mars 201171

RDCMuku

Mars 2008 : un container de matériel essentiellement scolaire et médical est

envoyé en RDC par La Gerbe. Arrivé à destination huit mois plus tard, le matériel est utilisé pour une

clinique locale à Muku, à 20 km de Bukavu dans la région du Sud-Kivu.

Début février 2010, quatre mois après le passage des responsables de la CBCA, Daudi, notre référent sur ce

projet nous parle de l’impact de l’aide apportée par La Gerbe et les églises qui ont soutenu ce projet.Michael : Daudi, peux-tu me parler de l’activité de la clinique de Muku à l’heure actuelle ? Daudi : La clinique comporte un centre de jour pour les consultations quotidiennes, une maternité, et un poste d’ophtalmologie. Il y a sur place 2 médecins et des infirmières. Ces dernières font d’ailleurs souvent office de médecin tellement les besoins sont grands. Il faut faire au mieux avec les moyens que l’on a. Un ophtalmologue vient aussi 2 à 3 fois par semaine sur place. M : Qu’est-ce qui a changé depuis la mise en place de la clinique ? D : En premier lieu, au quotidien, les médecins peuvent suivre les malades sans qu’il y ait besoin pour ces derniers de se déplacer à pied à Bukavu ou à Walungu qui se trouvent respectivement à 20 et 30 km de Muku. Ainsi on soigne sur place les cas de maladies parasitaires ou de bronchite. A Muku on est à 2500 m d’altitude et les températures tombent à 5 ° durant la nuit et au petit matin. Les gens sont mal protégés et par conséquent les cas de bronchites ne sont pas rares chez les enfants.Deuxièmement, désormais les femmes enceintes sont beaucoup mieux suivies en ce qui concerne les grossesses et les accouchements. Auparavant, il fallait

soit les emmener sur un tipoi ou un brancard jusqu’à l’hôpital le plus proche ou alors les laisser accoucher chez elles sans surveillance médicale. Aujourd’hui, ces femmes sont accueillies à la clinique plusieurs jours avant leur accouchement. Enfi n, cette clinique a dynamisé la région puisque l’accès aux soins attire d’autres activités. M : Et actuellement, où en est la clinique ? Des travaux étaient en cours, n’est-ce pas ? D : Oui. Depuis le passage de Justin, Jacques et Jonas en France en septembre 2010, les fonds donnés par les personnes soutenant le projet au travers de la Gerbe ont permis de commencer la construction d’un nouveau bâtiment, qui accueillera une salle pour des couveuses, une salle pour les échographies, ainsi qu’une salle spécialement dédiée à l’ophtalmologie. Déjà, l’aide reçue a permis de poser les fondations du bâtiment, c’est le plus gros du travail. Et ce n’est pas peu dire: des tranchées de plus d’un mètre ont été creusées, plusieurs m3 de grosses pierres ont été déterrés et emmenés sur le lieu du chantier puis une partie a été concassée, le tout, à la main et à dos d’homme pour faire du béton. Toutes les briques nécessaires à la construction du bâtiment ont aussi été faites à la main, mais du ciment manque pour tout terminer. le problème est le prix des sacs de ciment, 18 à 20 $ pièce ! M : Si donc on veut soutenir la clinique, on sait que chaque fois que 15 euros sont off erts, un sac de ciment est acheté, n’est-ce pas ? D : Oui c’est tout à fait cela. Il manque aujourd’hui 50 sacs de ciments. Vous pouvez faire le calcul ! Tout est mis en place pour avancer. De nombreuses personnes se mobilisent. Quand c’est possible, elles sont payées, mais bien souvent, c’est du bénévolat. Les équipes de la CBCA font tout ce qui est à leur portée pour faire les travaux. Pour le reste, on espère en la solidarité de ceux qui nous connaissent. M : Mais à voir le dossier détaillé qui nous a été remis sur le déroulement des travaux, il reste encore beaucoup à faire et donc de nombreux fonds à trouver, n’est-ce pas ?D : Tout à fait. Outre la maçonnerie, il reste encore l’électricité, la peinture, le chaulage, la vitrerie, la main d’œuvre à payer… Il y en a encore pour 10 000 € !M : C’est à la fois beaucoup et bien peu lorsque l’on considère l’impact que ce centre a sur la population locale. Nous même à La Gerbe, nous avons pu voir le sérieux de ce projet. Finalement donner l’équivalent de quelques sacs de ciment, voilà une manière simple et concrète de changer le quotidien ! 1 sac de ciment, cela coûte moins cher que d’acheter 2 places de cinéma…Merci Daudi. D : Merci.

Photo à l’occasion du passage de la délégation CBCA en 2010

p9

La Ferme ClarisPrésentation de l’équipe

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Mars 201171

FranceLézan

Échos d’un lieu rêvé : paroles de mères et d’enfants

Vous voyez ce petit banc marron perdu dans les bambous ? Ou cette petite

cabane pour les enfants ? Voilà parmi d’autres, les endroits de la Ferme Claris qu’ont choisi

de photographier les pensionnaires du gîte, au cours d’une matinée ensoleillée. Pour décrire un lieu où elles se sentent bien avec leur enfant. Je me présente : je suis Julie, stagiaire pour une durée de sept semaines à la Ferme Claris. Je suis étudiante en D.U.T. Carrières Sociales option Animation Sociale et Socio-Culturelle et je dois mettre en œuvre un projet d’animation. Mordue de la photographie et inspirée de l’utilisation de clichés lors d’un atelier d’écriture, j’ai pensé à la création d’un livre-photos qui serait composé de photos et d’écrits de femmes, et de paroles et dessins d’enfants. Les femmes de la Ferme Claris vont donc faire un travail d’écriture à l’atelier de Colette, à partir des photos qu’elles ont prises. Les enfants qui suivent le « Coup de Pouce » vont, quant à eux, participer à une animation de « PhotoLangage »

et créer le lieu rêvé pour eux et leurs parents, lors d’un atelier Brico-Déco avec Marie. Au final, ce projet, ou plutôt « notre projet » comme le dit une pensionnaire, aura comme aboutissement la production d’un book que les mères pourront montrer à leurs enfants, qui sera exposé, et que les enfants du village pourront faire découvrir à leurs parents.

Julie Laügt

Echos d’un stage

Dans le cadre de mon BTS ESF, j’ai réalisé un stage de 7 semaines à la Ferme Claris. J’ai pu travailler sur un projet de réaménagement d’un étage (transformation de chambres en appartement) et impliquer les personnes hébergées dans ce projet,

ce qui a été très motivant et enrichissant, professionnellement et personnellement. A travers la vie de ces personnes en souff rance qui se battent pour se relever et reconstruire leur vie, j’ai compris l’importance pour ma vie de me laisser conduire, et d’écouter. J’ai aussi découvert une belle équipe, dont chaque membre est un élément de valeur dans ce travail.

Une chose me reste sur le cœur après ces semaines exceptionnelles : l’amour voit avec les yeux du cœur.

Naomi Val, Fév. 2011

Actuellement en poste de coordinatrice des activités sur la ferme Claris, je remplace

Sara Poungoué, la conseillère ESF, qui est en congé parental depuis septembre 2010.J’ ai 40 ans, je suis mariée, j’ai trois magnifi ques ados métissés (13,15,18 ans), car mon mari est Malgache.Mon parcours pour occuper un poste à la ferme Claris est atypique. Adolescente, j’essayais d’aider des copines qui avaient des problèmes et j’avais gardé la pensée dans mon cœur de travailler plus tard dans un centre pour aider les personnes qui auraient besoin de soutien. J’ai passé mon bac et j’ai arrêté les études. Plus tard je suis devenue assistante maternelle. Mes enfants étant tous scolarisés, j’ai eu envie d’aller plus loin, et après une période de recherche et de remise en question, me voilà repartie pour les études en Economie Sociale et Familiale. BTS en poche, je tombe sur l’annonce de la Ferme Claris qui cherchait à recruter.En sachant que ce poste était dans un centre d’hébergement géré par une association chrétienne, j’ai eu un pincement au cœur en me souvenant de mes motivations de jeunesse. J’ai postulé et j’ai été recrutée mi-septembre 2010 sur le poste de coordinatrice d’activités. Je m’occupe particulièrement de l’atelier des « mamans kangourous » avec Françoise, bénévole à la Ferme Claris.Nous soutenons le lien parental par des jeux avec les enfants, des conseils parfois ; des intervenants professionnels viennent nous parler sur un thème choisi avec les mamans pendant les « cafés kangourous ». Le dernier thème portait sur les jeux que l’on peut donner aux enfants en fonction de leur âge, avec l’intervention d’une éducatrice de jeunes enfants du CMS de Saint Christol. Je mène aussi une action individualisée pour la gestion de budget auprès des pensionnaires qui le souhaitent. Nous faisons intervenir une Conseillère pour trois ateliers collectifs par trimestre, clôturés par un repas en commun que l’on aura chiffré avec l’ensemble des

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De gauche à droite :

De gauche à droite :

De gauche

Julie LAUGT, stagiaire DUT, 6 semaines.

Naomi VAL, stagiaire BTS, 7 semaines.

Marie KOTIAN, 2e

année BTS alternance.

Priscille QUINTIN, maîtresse de maison

Philippe FOURNIER, budget et relation d’aide.

Claire BASILE, aide à la vie des familles.

Sandrine RATSIMBA, coordinatrice ateliers.

Martine FOURNIER, accompagnement social,

gestion d’équipe.

Mars 201171

participants. Ces ateliers sont ouverts aux pensionnaires comme aux personnes du village.Il y a bien d’autres ateliers comme le relooking, le brico-déco, l’informatique, cuisine, beauté, conte et théâtre....un panel très large qui touche plusieurs sensibilités.

Dans ce travail je trouve apaisant de travailler avec une équipe qui a les mêmes motivations,

c’est un lien fort qui unit nos esprits. Merci au Seigneur pour son aide précieuse.

Sandrine Ratsimba

A table !L’invitation à ce moment de partage d’un

repas à la Ferme Claris, agrémentée par quelques odeurs qui s’échappent de la cuisine, englobe bien des fonctions implicites. Les réfl exions des pensionnaires et les avis des invités nous ont amenés à repenser la présentation et la mise en place d’une nouvelle formule « repas » où chacun s’inscrit dans des missions défi nies au préalable. A la suite du Conseil de Maison du lundi matin, les personnes présentes établissent les menus pour la semaine en tenant compte des goûts, envies et régimes de chacun. Ce programme ainsi défi ni permet d’établir la liste des courses en fonction des denrées dont nous disposons en réserve et celles pour lesquelles il faut s’approvisionner.Cette application hebdomadaire est la continuité de l’atelier « budget » qui entre autres, propose une réflexion et la réalisation d’un menu choisi par les participantes, en suivant le

cadre d’un apport alimentaire équilibré, festif et économique. Nous sommes bénéficiaires de la Banque Alimentaire, qui nous fournit en produits de l’UE et en surplus frais des supermarchés. Nous nous approvisionnons aussi auprès d’un groupement d’agriculteurs « bio » de proximité, qui nous propose uniquement des légumes de saison.Sur un grand cahier de la cuisine, nous traçons un tableau pour chaque jour de la semaine et écrivons les menus ainsi que les tâches annexes : vaisselle, service, essuyage etc. pour les deux repas de la journée. Ensuite, dans ce grand tableau, chacun s’inscrit à une tâche qu’il souhaite faire. Et puis on peut dire : bon appétit !

Priscille Quintin

Merci à Marlène d’avoir pris la photo.

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Chantier insertionQuand l’humanitaire devient chemin d’insertion

travailler avec, échanger, discuter, se battre, se

battre et encore se battre sans relâche aux côtés de chacun, avec

la ferme conviction que le changement est possible, que personne

n’est condamné à reproduire les mêmes

gestes qui aujourd’hui l’ont conduit dans cette

situation : voilà quel a été le quotidien de

cette année 2010 sur le chantier d’insertion de

La Gerbe, et je ne peux que souligner le courage avec lequel les personnes

du chantier insertion aff rontent ces combats

et l’engagement du personnel à leurs côtés.

Jean-Marc Sémoulin

Accueillir, accompagner, travailler avec, échanger,

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FranceEcquevilly

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Mars 201171

2010 aura vu de belles réussites parmi nos salariés, quelle joie de pouvoir croiser

certains, fiers et heureux de leur CDI en poche. Mais l’année s’est terminée tristement,

par l’enterrement, la veille de Noël, d’un ancien qui avait été sur le chantier en 2009. Il est

décédé à son domicile sans que personne ne s’en rende compte tout de suite. Et pourtant il devait commencer un emploi début janvier.

I -Les personnes embauchées :Au cours de l’année 2010, 114 personnes ont été convoquées à un entretien dans nos locaux avec la responsable du chantier d’insertion. 100 personnes se sont réellement présentées aux entretiens. Certaines ont été reçues à plusieurs reprises, afi n de cerner au mieux leurs diffi cultés et de les orienter vers des partenaires locaux. Ce mode de fonctionnement facilite le travail sur leurs freins principaux (addictions, désinvestissement social…). Cette démarche s’inscrit dans la notion de parcours et dans une volonté de mobiliser les compétences des acteurs présents sur notre territoire.

Les personnes candidates appartiennent à un territoire peu étendu localisé au nord des Yvelines entre Saint Germain en Laye et Mantes la Jolie. Mais la richesse de notre réseau partenarial nous permet d’obtenir des candidatures très variées et est le signe de notre ouverture vers le tissu local. Notons également le nombre croissant de candidatures spontanées.

II - les problématiques rencontrées : - le logement8 personnes ont vu leur situation évoluer durant leurs mois de contrat (par ex passage de la situation de SDF à un logement en chambre chez un particulier, puis à un appartement dans le parc privé; passage d’un hébergement problématique dans la famille à un foyer CHRS après une période en hébergement précaire au 115; une autre personne arrivée avec un hébergement problématique dans la famille a obtenu un logement stable dans le parc social; une personne SDF a trouvé un hébergement en pension de famille; deux personnes ont pu accéder à des logements plus spacieux).

- la santé Les diffi cultés rencontrées sur le chantier dans ce domaine sont très variables et vont de la nécessité d’un suivi dentaire ou médical, jusqu’à des souff rances psychiques, en passant par des problématiques d’addiction.

- la familleLe retour à l’emploi entraîne des retentissements sur l’ensemble des membres de la famille de celui qui reprend le travail (influence du cocon familial, problèmes de garde d’enfant, réorganisation des temps de vie,…). L’objectif de l’accompagnement est de permettre au salarié d’atteindre son autonomie dans ses décisions, mais aussi de lui apporter des informations lui permettant de gérer au mieux ses responsabilités familiales (aides fi nancières, modes de garde…).

- la mobilitéLes freins couramment repérés en terme de mobilité sont liés à des capacités de déplacement réduites (moyens matériels, moyens physiques…), à une méconnaissance du territoire et des réseaux de transport, ou encore une réticence à se confronter à un lieu inconnu.Dans notre structure, la mobilité est abordée de manière très variée : notre situation géographique oblige à l’utilisation de moyens de transports, notre activité implique des déplacements en région parisienne ou en France, les ateliers de recherches d’emploi invitent à découvrir de nouveaux territoires.

- la justiceCertaines personnes embauchées sur le chantier sont sous main de justice. L’élaboration du projet professionnel nécessite de collaborer avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation. Nous constatons également que de «vieilles aff aires » peuvent refaire surface et mettre en péril l’insertion de la personne.

- la question fi nancière Après une période au RSA, où les revenus ne sont pas préhensibles, le retour à l’emploi implique d’être à nouveau solvable. Il est donc fréquent que des problèmes de dettes refassent surface. Avec l’arrivée d’un salaire régulier, l’aménagement d’un échelonnement de dette doit être envisagé. Des rendez-vous avec la maison de la justice, par exemple, peuvent être prévus.

- les soucis administratifsBeaucoup de personnes présentes sur le chantier ont perdu les liens avec les institutions et avec les structures locales pouvant les aiguiller dans leurs démarches administratives; ceci entraîne souvent un déficit d’accès aux droits, aux informations.

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Chantier insertionMars 201171

FranceEcquevilly

III - l’accompagnement :L’ensemble des salariés, dès deux semaines

de présence sur le chantier, bénéficie d’un accompagnement professionnel. Il comprend

deux volets :• un accompagnement collectif sous forme

de petits groupes (3-4 personnes) : une fois par semaine il permet de consulter les off res d’emploi sur le site Pôle Emploi, c’est l’occasion d’apprendre à utiliser cet outil qu’est internet ; un espace sur le site de Pôle Emploi est créé pour chaque personne. Ce temps permet également de confronter ses projets professionnels avec la réalité et aussi d’étendre ses possibilités autant géographiquement qu’en terme de champs professionnels ;

• un accompagnement individuel permet de travailler sur une off re ciblée, l’élaboration d’un CV ou d’une lettre de motivation, de travailler sur le projet professionnel et d’envisager les étapes du parcours d’insertion (formation, stage, gestion des priorités…)

IV - formations suivies sur le chantier : Remise à niveau français - maths, français langues étrangèresCaces, Code, leçon de conduite, permis chauff eur de busPSC1,Découverte informatique,Découverte des métiers d’aide à la personne, …

V - sorties / suivi : Beaucoup de personnes passées sur le chantier ont utilisé ce temps pour rebondir, reprendre en main leur vie. Nous aurions pu avoir des craintes car la situation économique n’a pas été simple. Mais pour beaucoup le fait d’avoir entrepris de se remettre en route a suffi pour retrouver un travail ou un logement, ou faire un pas dans son projet de vie.

Le travail en réseau est essentiel.

Réseaux sociaux, économiques, d’entreprises, institutionnels, tissés pour créer du lien, permettre de sortir de la solitude et de l’exclusion, d’off rir des formations adaptées.

VI - contribution à l’activité et au développement localNous collaborons régulièrement avec Ecquasy, la Maison de la Justice, le Dr. Tesmoingt des Mureaux, le centre d’alcoologie, l’IPC, l’ANPAA,… mais aussi avec :- l’Association des Entreprises et Exploitants d’EcquevillyL’association compte aujourd’hui 22 membres et sa dynamique se poursuit avec un véritable intérêt pour un « rajeunissement » de la zone d’activité et sa revalorisation.Ces rencontres au sein de l’association 3E ont, entre autres, débouché en 2010 sur un stage (EMT) pour un salarié du chantier insertion de La Gerbe, stage qui s’est ensuite transformé en embauche CDD puis CDI : l’employeur a même eu des commentaires très valorisants sur cet employé et sur l’accompagnement dont il avait bénéfi cié à La Gerbe, en présence des autres acteurs de 3E.- la Plateforme de coopération pour l’emploi des publics sous main de justiceNous participons à un groupe de travail proposant un accompagnement de parcours individualisé d’insertion vers l’emploi durable pour un public sous main de justice- le groupe de travail santé mentale Yvelines NordNous participons à un groupe de travail destiné à la création et au développement de réseaux de professionnels et de partenaires privilégiés permettant d’accompagner des publics fragiles. - le réseau de l’aide d’urgenceA plusieurs reprises, nous avons répondu aux sollicitations du Département pour le déménagement (pour changement de domicile ou expulsion) de personnes très démunies, dans notre secteur géographique.

Et enfi n nous avons aussi eu en 2010 la visite d’une délégation chinoise accompagnée par le Département des Yvelines, venus à la découverte des acteurs de l’insertion.

Sylvie Cuendet

Sur les 23 personnes

sorties en 2010 :

Sortie

en emploi durable : 17 %

Sortie

en emploi de transition 17 %

Part des sorties positives 30 %

Soit 64 % de sorties

dynamiques

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Démarches participatives avec

les usagersparticipatives avec

les usagersparticipatives avec

La « démarche participative » a pour

enjeu et impact principal de construire ou de faire évoluer signifi cativement

le projet ou le cadre de l’action en y associant les

publics concernés.Cette démarche soutenue par la

Fondation de France se ferait en deux temps :

• en amont avec le chantier d’insertion,

en impliquant le personnel dans la

visite de recycleries et dans l’organisation de

l’aménagement

• après l’ouverture, avec un comité « des amis

de la Ressourcerie » (bénévoles, clients,

personnes du chantier, encadrants et direction

de La Gerbe) pour réfl échir régulièrement

aux animations et aménagements possibles.

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Projet Recyclerie RessourcerieProjet Recyclerie RessourcerieMars 201171

FranceRessourcerie

Pour l a d ive r s i f i ca t ion e t l e développement de notre offre d’insertion

Depuis plusieurs années, l’association La Gerbe se questionne sur sa capacité

d’autofi nancement d’une part, face à la baisse des subventions, et d’autre part sur sa capacité à absorber un volume toujours plus important de matériel donné.En eff et, par le bouche à oreilles, l’association est de plus en plus sollicitée pour des collectes de matériel et arrive aux limites de ses capacités. Elle prépare en moyenne un semi-remorque

par mois de marchandises remises en état et reconditionnées sur place, et à cela s’ajoute l’espace nécessaire au stockage de plusieurs palettes de déchets (destinées au recyclage et à la valorisation de matière).Lors du comité de pilotage en septembre 2010, cette problématique avait déjà été abordée, La Gerbe avait mentionné ses réflexions : comment adapter au sein de l’association un modèle type Emmaüs, pour développer une surface de vente et être en capacité d’augmenter le volume de réception de matériel, et ce, afi n d’apporter une réponse à la problématique régionale de réduction des déchets, en favorisant le ré-emploi plutôt que la destruction.Sur proposition des membres du comité de pilotage, La Gerbe a alors pu rejoindre la dynamique régionale en postulant comme porteur de projet pour l’ouverture d’une recyclerie-ressourcerie.

Un concept structuréLa ressourcerie a 4 fonctions, elle collecte et valorise des déchets pour revendre des objets de réemploi à prix modiques et elle sensibilise son public aux gestes éco-citoyens de réduction des déchets (choix de consommation, entretien des objets, produits de seconde vie, tri, etc.).Les ressourceries agissent pour l’environnement, elles développent une économie solidaire et elles coopèrent dans la transparence avec tous (cf. encart ressourceries Esperance 70).

Un projet accompagné, et en partenariat avec des acteurs reconnusPour accompagner la mise en place et le développement de cette nouvelle activité, l’association La Gerbe a demandé à bénéfi cier d’un accompagnement DLA (Dispositif Local d’Accompagnement), plus spécifi quement sur la dimension administrative, juridique et fi scale de ce projet.

Par ailleurs, il se trouve que la Région Ile de France soutient actuellement 30 créations de ressourceries-recycleries sur son territoire. L’association La Gerbe désire rentrer dans cette dynamique régionale et postule comme porteur de projet ; à ce titre, elle a déjà pu participer à la formation spécifi que organisée directement pour les porteurs de projet.

Cette formation était réalisée par le Réseau des Recycleries-Ressourceries auquel La Gerbe demande à adhérer pour s’inscrire dans ce cadre structuré qui propose une démarche de progrès.

Cette démarche s’inscrit également dans une dynamique du réseau chantier école, auquel La Gerbe appartient, et qui vient de signer un partenariat avec le Réseau des Recycleries-Ressourceries.

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Coût d’investissement :

560 000 €Dossier en cours auprès

de la Région Ile de france, le Département,

diverses fondations et fi nanceurs pour

permettre l’acquisition des lieux en minimisant au maximum le recours

à l’emprunt.

N’hésitez pas à nous solliciter

N’hésitez pas à nous solliciter

N’hésitez pas à

pour recevoir un dossier plus

pour recevoir un dossier plus

pour recevoir

complet sur ce un dossier plus complet sur ce

un dossier plus

projet.

FranceProjetFranceProjet

Mars 201171

Un développement de la capacité d’insertionLa Gerbe prévoit dans le cadre de ce projet de:• demander des places supplémentaires sur le chantier-

insertion• augmenter les postes en service civique• développer un réseau de bénévoles (2011 Année

Européenne du volontariat)

Quels sont les publics visés par le projet ? Combien de personnes devraient en bénéfi cier ?A. Dans le cadre de l’insertion• 22 à 26 personnes par an, bénéfi ciaires du chantier

d’insertion• 2 à 5 personnes dans le cadre du dispositif justice

(TIG / mesure de réparation, plateforme justice …)

B. Dans le cadre de nos actions à l’étranger• L’envoi de marchandises collectées en France est une

aide directe ou indirecte pour plus de 2 500 personnes parmi les plus démunies. Cela leur permet, à un moment clé de leur vie, de se relever ou de gagner en autonomie. Un fauteuil roulant par exemple ouvrira la ville à une personne handicapée qui ne connaissait que son lit.

C. Donner un outil d’action environnemental• Aujourd’hui chacun se sent de plus en plus concerné

par les diff érentes campagnes pour la réduction des déchets ; cependant il n’est pas toujours facile de trouver une alternative à la poubelle ou la déchetterie pour des objets encore utilisables. L’ouverture de la ressourcerie apporte une réponse concrête à plus de 100 000 personnes sur un rayon de 20 km.

ISF - La Gerbe éligibleLa loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (loi TEPA) permet aux contribuables soumis a l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) d’eff ectuer un don directement déductible du montant de cet impôt.D’ici le 15 juin prochain, vous pouvez réduire le montant de votre ISF en eff ectuant des dons à certaines œuvres. Ces dons entrent dans le

plafond global de réduction d’ISF de 50 000 euros maximum. Le champ des organismes éligibles à la réduction d’ISF est plus restreint que celui des organismes éligibles à la réduction de l’impôt sur le revenu.L’association La Gerbe est éligible aux dons via l’ISF grâce à son chantier d’insertion.Par exemple :Un don de 10 000 € eff ectué avant le 15 juin spécifiquement pour le chantier d’insertion

occasionne une réduction d’ISF de 7 500 euros, (10 000 x 75 %).Ce nouveau dispositif encourage donc fortement le mécénat et la philanthropie individuelle. Au donateur de choisir des off res répondant à ses aspirations en termes de secteur à favoriser.Vous recevrez, à la réception de votre don, un reçu fi scal spécifi que à l’ISF.

Des nouveaux locaux pour : • un espace de vente de 300 m2

• un espace de réception et tri• un espace de préparation de

marchandises• un parking et des espaces

permettant de gérer les fl ux des visiteurs et de marchandises liés au dépot et à la vente.

Une opportunité !La mise en vente des locaux voisins des nôtres

permettrait un agrandissement sans déménagement

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Si le grain de blé disait…Poême

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Mars 201171

Avril 201067

FrancePoême

Si la note disait:Ce n’est pas une note qui fait une musique…

il n’y aurait pas de symphonie.

Si le mot disait:Ce n’est pas un mot qui peut faire une page…

il n’y aurait pas de livre.

Si la pierre disait:Ce n’est pas une pierre qui peut monter un mur…

il n’y aurait pas de maison.

Si la goutte d’eau disait:Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière…

il n’y aurait pas d’océan.

Si le grain de blé disait:Ce n’est pas un grain de blé qui commence un champs…

il n’y aurait pas de moisson.

Si l’homme disait:Ce n’est pas un geste d’amour qui peut sauver l’humanité…

il n’y aurait pas de bonheur.

Comme la symphonie a besoin de chaque note,Comme le livre a besoin de chaque mot,

Comme la maison a besoin de chaque pierre,Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,

Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,L’humanité toute entière a besoin de toi,

Là où tu es, là comme tu es,Avec ta joie, ton espérance, ta souffrance, ta misère,

L’humanité toute entière a besoin de toicar tu es unique et irremplacable.

Source: Parle-moi d’amour « de Michel Quoist

esperance 71

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