elwatan 2014-10-22

24
N°7308 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com Le ministre des Affaires étrangères ne cache pas la crainte de l’Algérie de voir l’impact du conflit dans le pays voisin déborder en dehors de ses frontières. Hier à l’APN, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a tiré la sonnette d’alarme sur la baisse des recettes du Trésor public au moment où les demandes sociales se font de plus en plus insistantes. Si le ministre a tenu à mettre en avant la stabilité des grands agrégats financiers comme le maintien des revenus pétroliers durant l’exercice 2013, des facteurs de tensions commencent à apparaître et à peser de tout leur poids. RAMTANE LAMAMRA À PROPOS DE LA CRISE LIBYENNE «NOTRE SÉCURITÉ NATIONALE AFFECTÉE» BAISSE DES RECETTES DE L’ÉTAT PHOTO : DR PHOTO : H. LYES UNE JOURNÉE AVEC LES MÉHARISTES DE L’ANP À TARAT (ILLIZI) LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 4 LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 3 Illizi De notre envoyée spéciale T arat, un village enclavé entre l’Algérie et la Libye, à 170 km au sud-est d’Illizi et à 1850 km de la capitale. Bon nombre de ses jeunes font partie de l’unité de méharistes de l’armée et sillonnent la bande frontalière pour empêcher toute incursion des terroristes, des contrebandiers et des trafiquants de drogue. Dans ce reportage, nous revenons sur les difficiles conditions de vie des habitants de Tarat et surtout sur l’engagement de ces derniers auprès de l’ANP pour protéger les frontières… Salima Tlemçani (Lire en page 2) LES PISTEURS DE TERRORISTES LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 octobre 2014 ÉDITION DU CENTRE Le gouvernement sous pression L’Unpef «satisfaite» de sa grève LIRE L’ARTICLE DE R. BELDJENNA EN PAGE 5 ÉDUCATION NATIONALE Mohamed Djellab, ministre des Finances SUPPLÉMENT ÉTUDIANT QUALITÉ DE L’ENSEIGNEMENT Encore un discours RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16 ACCIDENTOLOGIE Sous les phares de la science

Upload: houari-hou

Post on 13-Dec-2015

45 views

Category:

Documents


8 download

DESCRIPTION

elwatan 2014-10-22

TRANSCRIPT

Page 1: elwatan 2014-10-22

N°7308 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

■ Le ministre des Affaires étrangères ne cache pas la crainte

de l’Algérie de voir l’impact du confl it dans le pays voisin déborder

en dehors de ses frontières.

■ Hier à l’APN, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a tiré la sonnette d’alarme sur la baisse des recettes du Trésor public au moment où les demandes sociales se font de plus en plus insistantes.

■ Si le ministre a tenu à mettre en avant la stabilité des grands agrégats fi nanciers comme le maintien des revenus pétroliers durant l’exercice 2013, des facteurs de tensions commencent à apparaître et à peser de tout leur poids.

RAMTANE LAMAMRA À PROPOS DE LA CRISE LIBYENNE

«NOTRE SÉCURITÉ NATIONALE AFFECTÉE»

BAISSE DES RECETTES DE L’ÉTAT

PH

OTO

: D

R

PH

OTO

: H

. LY

ES

UNE JOURNÉE AVEC LES MÉHARISTES DE L’ANP À TARAT (ILLIZI)

LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 4

LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 3

Illizi

De notre envoyée spéciale

Tarat, un village enclavé entre l’Algérie et la

Libye, à 170 km au sud-est d’Illizi et à 1850 km de la capitale. Bon nombre de ses jeunes font partie de l’unité de méharistes de l’armée et sillonnent la bande frontalière pour empêcher toute incursion des terroristes, des contrebandiers et des trafi quants de drogue. Dans ce reportage, nous revenons sur les diffi ciles conditions de vie des habitants de Tarat et surtout sur l’engagement de ces derniers auprès de l’ANP pour protéger les frontières…

Salima Tlemçani(Lire en page 2)

LES PISTEURS DE TERRORISTES

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 octobre 2014 ÉDITION DU CENTRE

Le gouvernement sous pression

L’Unpef «satisfaite» de sa grève

LIRE L’ARTICLE DE R. BELDJENNA EN PAGE 5

■ ÉDUCATION NATIONALE

Mohamed Djellab, ministre des Finances

SUPPLÉMENT ÉTUDIANT

QUALITÉ DE L’ENSEIGNEMENT

Encore un discours

RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16

❚ ACCIDENTOLOGIE

Sous les phares de la science

Page 2: elwatan 2014-10-22

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 2

R E P O R T A G E

Reportage réalisé parSalima Tlemçani

L’allure élancée, vêtu d’un treillis militaire, le visage recouvert d’un chèche vert, la kalachnikov accro-chée en bandoulière, bien assis sur le dos d’un chameau blanc, Ahmed fait partie de l’unité de méharistes

de l’armée, se trouvant à Tarat, à 170 km au sud de la wilaya d’Illizi, elle même située au sud-est du pays, à 1850 km de la capitale. Ah-med n’a pas eu la chance de faire des études. Normal. Dans son village, la scolarisation re-lève du luxe. Isolée du monde, la seule route qui relie Tarat au chef-lieu de la commune est difficilement praticable en raison du manque d’entretien. La plus proche agglomération est Ghat, une ville du sud libyen située à moins de 60 km seulement. Ahmed se rappelle bien des bons moments de son enfance, lorsque sa tribu rejoignait facilement d’autres fractions vivant à Tazouni, Inehrou, à Bordj El Haouas ou à) Djanet. Elle pouvait traverser tout le sud libyen en faisant une halte à Ghat, où le troc était très rentable au point d’attirer de nombreux jeunes des régions limitrophes, qui ont trouvé dans le trabendo une source de richesse durant les périodes de crise des années 1980 et 1990. Depuis, les événe-ments en Libye ont bouleversé la région. L’autre côté de la frontière s’est transformé en un immense marché d’armement lourd où kalachnikov, lance-missiles ou char sont moins chers que les produits alimentaires... Septuagénaire, Abdelillah Chenkiti, le chef de la tribu, est conscient de «la lourde me-nace» qui guette le pays, dit-il. Le patriarche a d’ailleurs décidé de sédentariser les siens non loin du campement de la compagnie de reconnaissance et de guerre électronique de l’ANP dont dépend l’unité de méharistes. Celle-ci est composée principalement de jeunes du village, tous de parfaits chameliers et pisteurs avérés, dont l’armée a besoin pour franchir ces immenses dunes et ces ter-rains rocheux non carrossables, souvent uti-lisés aussi bien par les terroristes que par les contrebandiers et les trafiquants de drogue. Ils savent reconnaître les pas des femmes,

«NOS FILLES NE VONT PAS À L’ÉCOLE ET NOS MALADES SONT PRIVÉS DE SOINS»

Habillées de leurs belles étoffes aux couleurs chaudes, elles nous accueillent au son des tambours et de chants. De nombreux enfants, pieds nus, courent devant nous, d’autres nous prennent la main comme pour nous souhaiter la bienvenue. «Cela fait longtemps que nous n’avons pas vu les gens du Nord. Pourtant, nous avons plein de choses à vous dire. Nos filles ne vont pas à l’école faute de collège, les femmes qui accouchent meurent souvent avant leurs nouveaux-nés. Les moyens de transport n’existent pas et pour se soigner, il faut quémander les médicaments de chez les militaires», lance Fatma, la cinquantaine, mère de huit enfants. Elle nous prend la main et nous implore de faire quelque chose pour la centaine de fa-milles qui vivent à proximité du campement de Tarat. «Toutes ces jeunes filles qui vous entourent n’ont pas la chance de poursuivre leurs études, après le cycle primaire, parce que les parents ne les laissent pas aller au collège, situé à Illizi. Elles ne peuvent rien faire, même pas une petite formation. Les centres n’existent même pas aux alentours de Tarat. A part ceux qui travaillent avec l’armée, en tant que méharistes, nos jeunes garçons ne font rien. Ils n’ont pas de travail et ne peuvent pas accéder à des métiers. Ils désespèrent de l’oisiveté. L’armée ne peut pas recruter tous les jeunes du village», lance Fatma, avant d’être apostrophée par sa sœur, Aïcha : «Parle-lui des nombreux enfants qui souffrent de maladies ophtalmiques. Ici nous n’avons qu’un centre de santé dépourvu de tout. Ni seringues ni médicaments. Les soins sont assurés par un infirmier qui a du mal à gérer la structure. Nous n’avons même pas de médecin et à chaque fois nous nous rabat-tons sur l’infirmerie de l’armée où, Dieu merci, nous sommes pris en charge. La majo-rité des femmes accouchent sous la tente et si par malheur, il y a une complication, nous n’avons pas d’ambulance pour l’emmener jusqu’à l’hôpital d’Illizi. A chaque fois qu’il y a une urgence, nous sommes obligés de solliciter les moyens des militaires.» «L’eau que nous buvons n’est pas traitée. Elle provient directement des puits, ce qui a engendré de nombreuses maladies et intoxications. Nous voulons être considérés comme tous les Algériens du Nord. Nous ne demandons pas le ciel. Nous voulons juste bénéficier des bonnes conditions pour une vie décente», s’emporte Aïcha, la voix pleine coléreuse. Quelques adolescentes nous apos-trophent, elles veulent lancer un appel aux

des jeunes, de moins jeunes, faire la diffé-rence entre les chaussures qu’ils portent et connaître l’heure à laquelle ils sont passés. Ils font des rondes régulières pour collecter des informations sur tout mouvement sus-pect sur la bande frontalière. Même s’ils sont rémunérés, leur travail reste éreintant. Mais cela ne les empêche pas d’assumer ce qu’ils considèrent comme un «devoir») à l’égard d’une patrie qui ne les a pas gâtés.En effet, la vie dans ce village est extrême-ment difficile. Grace à des forages de l’ar-mée, l’eau nécessaire à l’agriculture coule depuis peu. Cela permet aux familles de se nourrir. D’une humilité extrême, Abdelillah refuse de parler des conditions de vie de son village. Devant notre insistance, il nous demande d’aller discuter avec les femmes, regroupées pour la circonstance de notre visite sous deux tentes, à quelques dizaines de mètres.

autorités locales :) «Nous voulons que les autorités nous construisent un collège afin que nous puissions poursuivre nos études et un centre de formation pour apprendre des métiers. Nous ne voulons pas être mariées à 16 ou 17 ans, l’âge où nous commençons à peine à voir la vie. Nous avons droit à une scolarité, alors faites en sorte que notre cri soit entendu…»

«LES ACTIONS DES MILITAIRES SONT HUMANITAIRES, LE VILLAGE MANQUE DE TOUT…»

Abdelillah, le chef du village, arrive avec les officiers de l’ANP en poste au campement. Un lieutenant, médecin de carrière, insiste sur l’aide apportée à cette population.) «L’unité existe depuis longtemps, mais son effectif a été renforcé en raison des événements en Libye, notamment depuis la fermeture de la frontière. Mais vu la situation difficile des villageois, les actions des militaires sont plus humanitaires. Ce village manque de tout. Nous assurons la prise en charge sanitaire des malades, auxquels nous fournissons des médicaments. Les habitants nous sollicitent quotidiennement pour l’eau, l’électricité, les soins, le transfert à Illizi par ambulance, etc. Nous faisons ce que nous pouvons pour allé-ger leurs souffrances», nous dit-il. Lui-même méhariste malgré son âge, Abde-lillah, prend entre les mains les rênes de son chameau. D’un seul geste, il paralyse l’animal et saute sur son dos, puis redescend rapidement en voyant le photographe pointer son appareil sur lui. «Attendez-moi quelques minutes. Les militaires sont tous en treillis, moi je vais mettre ma tenue d’apparat. Je veux que les Algériens sachent qu’il y a des hommes qui protègent leur pays, sans rechigner sur les conditions dans lesquelles ils assument cette mission. Nous ferons en sorte que nos frontières ne soient jamais franchies par les faiseurs de malheur», précise-t-il. Au loin, quelques chameaux se reposent d’un long voyage dans le désert, en attendant une autre mission de reconnaissance. Grâce à eux, de nombreux terroristes ayant franchi la frontière ont été arrêtés ou abattus et leurs armes récupérées ; autant de contrebandiers et trafiquants de drogue ont subi le même sort. Pour l’ANP, ils constituent une force considérable qui permet d’avoir l’informa-tion en temps réel sur tout ce qui bouge au sud-est d’Illizi, tout le long de la frontière avec la Libye. Leur engagement pour la patrie n’a vraiment pas de prix et leur abnégation n’a pas d’égal.) S. T.

UNE JOURNÉE AVEC LES MÉHARISTES DE L’ANP À TARAT (ILLIZI)

Les pisteurs de terroristes

A GAUCHE :

LE CHEF DE TRIBU

ABDELILLAH

CHENKITI, EN

BLANC, EN

COMPAGNIE DE

SON FILS AHMED,

MEMBRES

DE L’UNITÉ

DE MÉHARISTES

DE L’ARMÉE

A DROITE :

DES MILITAIRES

EN EXERCICE DE

RECONNAISSANCE

PHOTOS : H. LYÈS

Un méhariste de l’armée

PHOTO : H. LYÈS

Page 3: elwatan 2014-10-22

PH

OT

O :

AP

S

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 3

BAISSE DES RECETTES DE L’ÉTAT

Le gouvernement sous pressionL

es tensions qui pèsent actuelle-ment sur les marchés du pétrole menacent-elles la position fi-

nancière extérieure de l’Algérie ainsi que les équilibres du budget de l’Etat ? L’excès d’optimisme dont a fait preuve le gouvernement jusqu’à aujourd’hui laisse peu à peu place à un soup-çon d’inquiétude. Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, qui s’est livré hier à l’exercice annuel relatif à la présentation de la loi de finances devant l’Assemblée populaire natio-nale, a fait part de craintes liées à un contexte économique international défavorable caractérisé par la décélé-ration de la croissance économique et une demande en berne notamment au sein de la zone euro, sans oublier les incertitudes nées de l’appréciation des taux d’intérêt américains et par rico-chet le billet vert, ainsi que les facteurs de risques géopolitiques. Le ministre évoque les pressions à la baisse qui pèsent sur les cours du pétrole et qui ne constituent pas «une sérieuse menace» sur la position financière externe de l’Algérie et qui devrait nous interpeller. Un risque pris en charge par l’Etat, selon le ministre, qui estime que le cadrage macroéconomique du budget de l’Etat pour 2015 est empreint de prudence. Si le ministre des Finances a tenu à mettre en avant la stabilité des grands agrégats finan-ciers, comme le maintien des revenus pétroliers durant l’exercice 2013, des facteurs de tensions commencent à apparaître et à peser de tout leur poids.La tendance à la baisse du solde de

la balance des paiements risque de se poursuivre. Si en 2013, la balance commerciale a enregistré un solde de 7,2 milliards de dollars, le compte courant et la balance des paiements n’ont enregistré que de très légers excédents. C’est ainsi qu’en septembre 2014, les revenus issus de l’exportation des hydrocarbures ont baissé de 1,2% par rapport à la même période de 2013, sous l’effet combiné du recul des volumes exportés et des prix du baril de pétrole. En contrepartie, les importations ont augmenté de 4,5 %

alimentées par un appétit insatiable pour les produits alimentaires de base, dont les achats à l’international ont crû de plus de 17%.

BAISSE SENSIBLE DES AVOIRS DU FRR

Au-delà de l’impact de la croissance négative (-6,6%) dans le secteur des hydrocarbures sur la croissance glo-bale, c’est la solidité des équilibres budgétaires qui risque de susciter le débat. S’il est vrai que le ministre a tenté l’hémicycle à ce sujet en évo-quant une baisse du déficit budgétaire,

de la hausse des ressources de l’Etat, la hausse exponentielle des dépenses de l’Etat prévues dans le cadre de l’exer-cice, reflétant la première phase de l’exécution du programme quinquen-nal 2015-2019, peut inquiéter. Le fait est que l’annonce par le ministre d’une baisse sensible de l’épargne cumulée au niveau du Fonds de régulation des recettes (FRR), qui passera de 5563,5 milliards de dinars en 2013 à 5284,8 milliards de dinars en 2014 et à 4429,3 milliards de dinars en 2015. Le bas de laine est donc en train de fondre comme neige au soleil en raison

des décaissements nécessaires pour la couverture du déficit budgétaire. Aussi, si la hausse des recouvrements ordinaires peut faire office de point positif, la baisse de 2,4% des recou-vrements de la fiscalité pétrolière a de quoi alarmer, sans oublier le poids des subventions et des transferts sociaux directs et indirects ayant atteint, en 2013, 60,5 milliards de dollars soit 30% du PIB. Plus concrètement, le projet de budget pour l’exercice 2015 évoque une hausse de 11,1% des res-sources budgétaires, les dépenses ins-criront une augmentation de 15,7%. Les dépenses d’équipement croîtront de 32%, et ce, pour la prise en charge des programmes nouveaux ainsi que les restes à réaliser, les réévaluations et les dépenses non prévues dans le cadre des programmes en cours. Les dépenses de fonctionnement aug-menteront de 5,5% sous l’effet de la hausse de la masse salariale dans la Fonction publique, les entreprises publiques administratives et les per-sonnels de l’administration centrale. Les transferts sociaux, qui atteignent 20% du budget de l’Etat et 9% du PIB, pèseront de tout leur poids sur le budget. Aussi, le budget 2015 a prévu un montant de provisionnement global de 310 milliards de dinars pour faire face à l’impact financier de la révision du SNMG, la protection sociale des catégories vulnérables, ainsi que les possibles variations des cours du blé et du lait en poudre sur les marchés internationaux.

Melissa Roumadi

CONSULTATIONS POUR LA TENUE D’UNE CONFÉRENCE DU CONSENSUS

Le RND et le FLN «adhèrent» au projet du FFS

P révue à 10h, la réunion devant regrouper, hier, les membres de l’instance présiden-

tielle du FFS avec les dirigeants du RND a été reportée à 17h. Le FFS a préféré, selon toute vraisemblance, inauguré le cycle des consulta-tions bilatérales autour de la conférence natio-nale du consensus avec le patron du vieux par-ti. Amar Saadani, selon nos sources, a contesté auprès du plus vieux parti de l’opposition le fait qu’il soit inscrit en deuxième position sur le calendrier des rencontres. «Nous sommes le plus vieux parti en Algérie nous avons une histoire et nous méritons d’être les premiers», s’est défendu M. Bouhadja porte-parole de cette formation. S’agissant du contenu de la rencontre qualifiée d’«historique» par M. Bouhadja, les deux parties n’ont pas abordé le fond du problème, mais se sont plutôt attar-dées sur la forme. «Cette première rencontre est protocolaire. C’est une prise de contact, mais nous avons exprimé notre entière adhé-sion au principe du dialogue et nous avons donné notre accord de principe pour partici-per à la conférence nationale du consensus que nous comptons préparer ensemble», ras-sure M. Bouhadja. A l’entame de la réunion, le secrétaire général du FLN a soutenu que le rapprochement entre les deux formations n’était pas le fruit du hasard. Il s’est réjoui de la tenue de cette rencontre à la veille de la célé-bration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Amar Saadani a réitéré son appel à la concertation en direction de tous les partis politiques. Il a rappelé les menaces qui pèsent sur l’Algérie, mais n’a nullement remis en cause la légitimité du Président qui, de son avis, n’est pas discutable. Pour sa part,

Mohand Amokrane Cherifi, membre de l’ins-tance présidentielle, a expliqué qu’il considé-rait le FLN comme le parti le plus important en Algérie. Concernant la rencontre avec le FLN, Mohand Amokrane Cherifi affirme que la délégation du FFS est venue avec «une page blanche» pour voir «comment partager cette expérience ensemble», avec comme objectif de «contribuer à la stabilité nationale». «Nous sommes juste un facilitateur, un trait d’union entre les différentes parties qui prendront part à cette initiative et nous allons montrer à tout le monde que notre démarche est sérieuse», a soutenu M. Cherifi. Par ailleurs, en fin d’après-midi, le FFS a rencontré Abdelka-der Bensalah, secrétaire généal du RND en présence des membres du bureau politique. Le RND, explique Nouara Djaffar, ne s’est jamais opposé à une initiative qui contribue-rait à rassembler les Algériens. «Nous avons répondu présent à l’appel du FFS. Nous avons échangé nos points de vue. Nous avons écouté les suggestions de la délégation du FFS et nous avons à notre tour exprimé notre vision de la situation qui prévaut dans le pays», a affirmé la porte-parole du parti. Mme Djaffar a précisé que le dernier mot revient au secré-tariat national du parti, qui est la plus haute instance du RND. «Nous allons rendre compte à nos cadres et membres du bureau politique de l’objectif visé à travers l’initiative du FFS. Si la base adhère au principe de participer à cette conférence, nous contribuerons plei-nement à sa réussite. Pour l’heure, nous ne sommes pas contre le principe d’aller vers un consensus», note la porte-parole du RND.

Nabila Amir

Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, hier, à l’APN, présentant la loi de finances devant les députés

Page 4: elwatan 2014-10-22

TROISIÈME ROUND DU DIALOGUE INTERMALIENEntre volonté affi rmée et méfi ance larvée

L es services de la Gendarmerie nationale ont saisi, avant-hier, trois tonnes de kif traité

et mis hors d’état de nuire un groupe criminel transnational qui active sur l’axe Maroc, Algérie, Libye et Tunisie, a-t-on appris du commande-ment national. Composé d’un baron marocain et d’Algériens âgés de 18 à 50 ans, ce groupe assure, depuis la wilaya de Tlemcen, la réception, le stockage, le transport et l’écoulement de la drogue en prove-nance du Maroc vers les pays voisins. L’enquête a permis également la récupération de six véhicules et deux motocyclettes. Agissant sur une information faisant état d’une tenta-tive d’introduction d’une quantité importante de drogue à partir du Maroc vers le territoire national, pour l’acheminer vers la région d’El Oued, et par la suite vers la Libye et la Tunisie, les services de la Gendarmerie nationale de Ghazaouet (Tlemcen) ont organisé un guet-apens. En effet, un dispositif de la Gendarmerie nationale a été immédiatement déployé sur les axes routiers susceptibles d’être empruntés par les narcotrafiquants. Résultat : l’interception d’un camion frigorifique de marque Isuzu trans-portant 970 kg de kif traité dissimulés dans une cachette aménagée dans le toit, et d’un autre véhicule touristique de marque Peugeot 406 qui servait d’éclaireur, dont les conducteurs ont réussi à prendre la fuite à la vue des gendarmes. Cependant, les investigations menées ont abouti à l’identification de six membres du réseau, dont un Marocain et le propriétaire dudit véhicule touristique. Poursuivant l’enquête, une souricière a été tendue au niveau de la ville de Maghnia, laquelle à permis l’interpellation de cinq crimi-nels de nationalité algérienne. Leur interroga-toire immédiat s’est soldé par la localisation du

domicile du nommé T. H. à Maghnia et la saisie à son domicile d’une autre quantité de kif traité de 2018 kg, ainsi que de 91 000 DA représentant les revenus de la vente de drogue. En tout, une

vingtaine de perquisitions de domicile de sus-pects ont été effectuées et se sont soldées par l’arrestation de 11 criminels et la saisie de trois tonnes de kif traité, de 6 véhicules légers, de deux

motocyclettes et 13 téléphones portables. Identi-fiés, trois autres narcotrafiquants, dont un baron marocain demeurent activement recherchés. L’enquête se poursuit. M.-F. Gaidi

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 4

L ’ A C T U A L I T É

Derrière le sourire et la bonne volonté affichés par les belligé-rants se profilent toute la com-

plexité de la crise malienne et la diffi-culté de parvenir à un accord durable. Le processus d’Alger, entamé depuis juillet passé, s’annonce long et sinueux. Les propos du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui parraine la médiation du dialogue inter-malien, résument bien cette atmosphère qui tangue entre optimisme béat et réalité complexifiée. Lors de son inter-vention, hier, au troisième round des négociations qui s’est ouvert hier à Al-ger, le chef de la diplomatie algérienne n’a pas dissimulé son inquiétude : «Nous avons exprimé un sentiment proche de l’angoisse quant à la dicho-tomie entre la bonne volonté exprimée tout au long de ce processus et la dégradation chronique de la situation sécuritaire sur le terrain.» Lamamra, qui s’est personnellement impliqué dans les négociations intermaliennes, relève dans son discours que «le retour des activités terroristes dans la région (nord du Mali) a lieu au fur à mesure que des pas importants sont fait dans le sens du succès du processus d’Alger», accusant ainsi les groupes djihadistes de vouloir torpiller le dialogue entre le gouvernement malien et les groupes touareg du Nord. De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, semble également mesurer la gravité de la situation lorsqu’il convie «toutes les parties» à parvenir à une signature «le plus vite possible» d’un accord de paix. «Il est urgent de répondre à

une situation en se donnant la main et travailler ensemble.» Le représentant du gouvernement malien a affirmé «l’engagement et la détermination» de l’Etat du Mali à «tout mettre en œuvre pour ramener cette paix que tout le peuple malien, de toutes confessions et de toutes origines géographiques ou ethniques, attend aujourd’hui». A ces inquiétudes s’ajoutent les appré-hensions des mouvements de l’Azawad, qui brandissent un texte dans lequel ils mentionnent toute une série de failles qui plombent le processus de négo-ciation. En affirmant leur volonté de travailler à une solution définitive à un conflit qui dure depuis des années, les différents mouvements du Nord s’inter-rogent sur la capacité de la communauté internationale à faire respecter des accords et lui demandent explicitement des clarifications : «De quelle autorité dispose la communauté internationale pour imposer équitablement le respect des dispositions convenues entre les deux parties en belligérance ?» Dans leur interpellation, ils se demandent également si la paix pourra triom-pher «si un terrorisme d’Etat s’exerce impitoyablement contre les populations civiles de l’Azawad. Si les arrestations arbitraires de personnalités œuvrant pour la paix s’effectuent sans hésitation comme ce fut le cas de Mohamed Zeyni Aguissa Maïg, fin septembre 2014». Des accusations qui renseignent sur l’ambiance tendue entre Bamako et les mouvements du Nord. Mais aussi et surtout sur le climat de méfiance qui mine les négociations d’Alger.

Hacen O.

LAMAMRA SUR L’ENLISEMENT DE LA CRISE LIBYENNE

«Notre sécurité nationale est directement aff ectée»

L’Algérie est directement expo-sée aux retombées du prolon-gement de la crise en Libye.»

Cette déclaration a été faite, hier à Alger, par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à l’occasion de la célébration du 20e an-niversaire du Dialogue méditerranéen de l’Alliance du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Avec cet énième appel au règlement pacifique et rapide de la crise libyenne, le chef de la diplomatie algérienne ne cache pas la crainte de l’Algérie de voir l’impact du conflit, dans le pays voisin, déborder en de-hors de ses frontières. «Les efforts que déploie l’Algérie pour le règlement de la crise libyenne et celle qui prévaut dans la Sahel, se fait, également, dans la mesure où la sécurité natio-nale en est directement affectée», indique M. Lamamra. «Nos voisins méditerranéens partagent avec nous cette préoccupation et notre volonté de contribuer à convaincre d’abord les frères libyens de redécouvrir les vertus du dialogue inclusif», rappelle le même responsable comme pour insister sur l’urgence d’un règlement rapide de la crise et éviter un enlise-ment dangereux pour tous. Le dialogue interlibyen, qu’Alger appelle de tous ses vœux, ne connaît toujours pas son amorce du fait de la persistance de certaines parties

libyennes à faire parler les armes et imposer leurs visées par l’usage de la force. «L’Algérie veut convaincre les Libyens de se diriger vers une ré-conciliation nationale garante d’une consolidation de la légitimité des institutions et d’une mobilisation de tous les moyens et ressources pour reconstruire ce pays dévasté par la guerre et des confrontations fratri-cides», affirme le ministre, en notant que la communauté internationale est consciente que les crises qui «tardent à trouver des solutions durables se dégradent de manière insoupçonnée pour prendre des proportions et des dimensions difficilement gérables». Le ton adopté par le ministre est celui de la solennité et de la gravité, appelant à n’en point douter à plus de responsabilité de la part de tous les acteurs libyens et régionaux pour faire aboutir la solution pacifique de toute urgence. De son côté, l’Algérie, a-t-il dit, veille à «ce que ses frontières ne soient pas utilisées à des fins de désta-bilisation vers l’intérieur du territoire national comme vers les territoires des pays voisins». Une précision qui reflète la situation d’alerte qu’occupe l’armée nationale sur la ligne fronta-lière avec la Libye. Un état d’alerte qui persiste dans le temps et ne sera levé qu’une fois que la Libye aura retrouvé le chemin de la paix perdue.

Le ministre assure que le terrorisme international «ne constitue plus au-jourd’hui une menace sérieuse, ni à la sécurité ni à la l’économie nationale de l’Algérie, mais reste une menace pour la sécurité des personnes et des biens». Ce qui, ajoute-t-il, constitue une source de préoccupation et solli-cite la mobilisation de grands moyens de l’Etat et la vigilance de tous les citoyens. La menace terroriste en Méditerranée, précise M. Lamamra, «nécessite une réponse collective fon-dée sur le dialogue et la cohérence… La sécurité de cette région est insépa-rable du règlement de la crise dans le Sahel». Le premier round de dialogue entre parties libyennes en conflit devait débuter en ce mois d’octobre, mais la persistance des conflits armés, notamment du fait des milices isla-mistes ne reconnaissant pas la légiti-mité du Parlement élu en juin dernier, amoindrit les chances de dialogue et de règlement pacifique de la crise. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon avait effectué, il y a plus d’une semaine, une visite sur-prise en Libye afin d’appeler toutes les parties à donner une chance au dialogue. «Sans un arrêt immédiat des affrontements et sans le rétablis-sement d’une paix durable, prospérité et vie meilleure seront un rêve loin-tain», avait-il averti. N. B.

DÉMANTÈLEMENT D’UN GROUPE DE NARCOTRAFIQUANTS TRANSNATIONAL

Saisie de 3 tonnes de kif, 11 criminels arrêtés

● ● L’armée nationale est présente sur la ligne frontalière avec la Libye ● Un état d’alerte persistera dans le temps et ne sera levé qu’une fois que la Libye aura

retrouvé le chemin de la paix.

Page 5: elwatan 2014-10-22

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 5

ÉDUCATION NATIONALE

L’Unpef «satisfaite» de sa grève

La grève a enregistré une large adhésion des travailleurs de l’éducation nationale», a es-

timé le chargé de communication de cette organisation syndicale qui a été organisé, a-t-il précisé, «des sit-in devant les directions de l’éducation nationale pour faire passer un message aux pouvoirs publics de répondre aux doléances et préoccupations des fonction-naires de l’éducation déjà incluses dans un précédent accord com-mun signé entre le ministère de l’Education nationale, la Fonction publique et l’Unpef». En fait, le courroux de cette frange de fonctionnaires vient du fait que, selon Messaoud Amraoui, «plu-sieurs des points conclus lors de cet accord commun n’ont pas été in-

clus dans l’instruction ministérielle du 22 septembre 2014». «L’ins-truction ministérielle 004/2004 du 22 septembre dernier a fait fondre l’espoir des fonctionnaires de l’éducation, en raison du fait qu’elle n’a pas respecté les accords conclus sous les auspices du Pre-mier ministre», lit-on dans une dé-claration de ce cette organisation. C’est pourquoi l’Unpef demande une «intervention urgente» des pouvoirs publics pour une réponse positive aux doléances des fonc-tionnaires de l’éducation, entre autres le règlement de la question inhérente à l’intégration des pro-fesseurs de l’enseignement moyen et primaire aux catégories compa-tibles avec leur niveau, le droit à la promotion dans leur carrière et aus-

si leur reclassement dans la catégo-rie 10 et l’intégration du personnel technique des laboratoires dans le statut de l’éducation nationale. L’Unpef appelle au respect et à l’application de ce qui est convenu dans les accords précédents, faute de quoi elle n’écarte pas l’éven-tualité de durcir le ton, après la tenue de son conseil national, début novembre prochain. Mais au lieu des grèves qui ne por-teraient que préjudice aux élèves en cette période de devoirs et d’exa-mens, ne faudrait-il pas mieux, pour ce syndicat, saisir la main ten-due de la première responsable du secteur qui n’a, jusque-là, jamais fermé les portes du dialogue à ses partenaires sociaux ? Pas plus tard qu’avant-hier, le ministère

de l’Education nationale a convié les syndicats de son secteur à une nouvelle rencontre, les 24 et 25 novembre prochain. «Dans le cadre du dialogue organisé et suite aux rencontres de travail tenues en juillet et août 2014 avec les par-tenaires sociaux, le ministère de l’Education nationale reprend la concertation avec ses partenaires sociaux les 24 et 25 novembre», selon un communiqué. Mme Benghebrit s’était engagée, dès la rentrée scolaire, à recourir au «dialogue permanent et régu-lier avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes ‘‘en suspens’’». «Un règlement qui exige, avait-elle pré-cisé, les moyens nécessaires et un agenda.» R. Beldjenna

L a cadence des travaux de la mise à niveau du tronçon autoroutier

Lakhdaria-Bouira, long de 33 km n’avance plus. Attribué de manière illégale, de gré-à-gré, par l’ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, au groupe ETRHB Haddad, pour un délai de 15 mois, l’entreprise en charge des travaux a battu tous les records. En 15 mois, seulement trois kilomètres ont été livrés à la circulation automobile, a-t-on constaté sur place. Bricolage et laisser-aller, voire laxisme des pou-voirs publics qui, en dépit de toutes les mises en garde pour que ce projet soit livré dans les délais, n’ont abouti à rien. Au contraire, le chantier a enre-gistré plusieurs arrêts injustifiés. Les récentes sorties sur chantier du mi-nistre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, appuyées par celles du wali de Bouira, exhortant l’entreprise en ques-tion à surmonter toutes les contraintes

et achever les travaux dans les délais, n’ont pas fait réagir l’ETRHB qui continue de bâcler le travail. Un fait qui illustre de plus en plus que le groupe ETRHB reste intouchable. Sinon, comment expliquer qu’en 15 mois, seulement 3 km ont été livrés, soit une moyenne de 200 mètres par mois ? Un record. Il est utile de préciser que ce tronçon de l’autoroute Est-Ouest Lakhdaria-Bouira se trouve toujours dans un état de délabrement. Confiée à l’entreprise ETRHB, cette mise à niveau consiste à traiter les zones d’instabilité et les sec-tions dégradées et à refaire les enrobés au niveau du tronçon. Ledit tronçon est marqué par une dégradation inquié-tante de la chaussée, ce qui se réper-cute négativement sur la circulation automobile. Le trajet Lakhdaria-Bouira est un vrai calvaire pour les automobilistes,

pénalisés par la dégradation de la chaussée en plusieurs endroits, notam-ment à l’approche du viaduc Oued Rekham, des deux tunnels de Aïn Chriki et de la descente de Djabahia. Autre défaillance propre au groupe ETRHB Haddad, outre les retards dans la réalisation, celle relative à la qualité des travaux. Fréquemment, une fois achevés, les projets accordés à ce groupe souffrent de remise en cause de la qualité des opérations. Et les exemples ne manquent pas. Les cas du doublement de la RN36 reliant la ville de Aïn Benian à Boufarik et d’autres projets dont il a bénéficié dans le sec-teur des travaux publics dans la wilaya de Bouira illustrent cette situation. Cependant, l’entreprise n’a jamais été inquiétée ni encore rappelée à l’ordre par les maîtres d’ouvrage, pourtant censés veiller à garantir une bonne exécution des travaux. Amar Fedjkhi

OUARGLA

Un policier se tue avec son arme

Un policier de 40 ans, célibataire, se serait donné la mort, hier, avec son arme de service dans les locaux du commissariat du 5e arrondissement à El Khafdji, à 5 km du chef-lieu de la wilaya, dans l’extension urbaine de Ouargla. L’offi cier a été retrouvé mort par ses collègues dans son propre bureau, peu après son arrivée au travail. Ses collègues ont entendu deux coups de feu, une demi-heure après sa venue, et se sont précipités à l’intérieur. Ils l’ont transféré en urgence vers l’hôpital Mohamed Boudiaf où les médecins ont constaté la mort. La dépouille a été évacuée vers le service de médecine légale pour autopsie. Un court communiqué de la sûreté de la wilaya de Ouargla faisait savoir, en fi n de journée, qu’une enquête a été ouverte pour élucider cette aff aire, dont le déroulement et les causes restent mystérieux, d’autant plus que des sources proches du médecin légiste de Ouargla affi rment que la thèse d’un homicide n’est pas exclue. Houria Alioua

● L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) s’est réjouie hier de «la large mobilisation» des fonctionnaires qu’a enregistré la grève d’une journée à laquelle elle a appelé.

Important bureau d’études d’ingénierie autoroutière

RECRUTE pour son projet de surveillance et contrôle des travaux en Algérie

• Des ingénieurs de suivi en travaux publics ou génie civil • Un ingénieur méthodes• Un ingénieur en géotechnique• Un ingénieur en bâtiment et VRD• Un ingénieur en informatique ou électronique (hardware)• Un ingénieur en télécommunication • Un ingénieur en électromécanique• Un administrateur de bureau /gestion des moyens• Un comptable• Des métreurs vérifi cateurs en bâtiment et VRD • Des techniciens en montage équipements informatique, télécom et réseaux • Deux secrétaires / assistante de direction • Des chauffeurs /démarcheurs qualifi és.Conditions : - Expérience minimale exigée de 05 ans dans le domaine du contrôle et suivi

de projets de BTP - Maîtrise de l’outil informatique - Maîtrise de la langue anglaise souhaitée.

Envoyer CV et lettre de motivation par mail à : [email protected]

Vente Vente d'une unité

industrielle agglo-béton

Constantine Z.I Ben Badis El-Haria, bordure et pavé marque

Lorev, Italie, année 2008 avec lots de terrain superfi cie 7152 m2 et

hangar 1600 m2, bloc administratif R+2 150m2 avec un groupe

électrogène 540 Kva, un chargeur et deux clarks.

_______________________________________

Tel : 0560 03 01 12 0774 37 96 83

mail : [email protected]

Importante société privée

recrute dans l’immédiat

• Deux (02) cadres comptables • Un (01) technicien supérieur en informatique

Exigences- Diplôme dans la fi lière - Expérience professionnelle exigée - Maîtrise de l’outil informatique- Lieu de travail route nationale, Réghaïa

Veuillez envoyer vos CV à l’adresse suivante : [email protected]

TRONÇON AUTOROUTIER LAKHDARIA-BOUIRA

3 km livrés à la circulation en 15 mois ● Le groupe ETRHB Haddad, une entreprise défaillante, n’a pas achevé les travaux

dans les délais impartis.

REMERCIEMENTS DE Mme STEINER

Annie Steiner voudrait remercier toutes celles et tous ceux qui, cha-cun à sa manière, lui ont manifesté leur profonde sympathie lors du décès de sa fille Ida. «Je n’étais en mesure de voir personne, et je m’en excuse, préférant le silence pour me souvenir de ce qu’a été sa vie, une vie difficile étant donné mon engagement profond pour l’Algérie. Elle était secrète Ida et n’a pas voulu avoir de tombe sur laquelle on viendrait se recueil-lir. C’est son choix et je le respecte. Et, dans le silence, je me suis tournée, comme je le fais souvent, vers les chouhada dont beaucoup avaient des enfants, et qui ont donné leur vie simplement, courageu-sement, dans un élan plein de générosité, de solidarité profonde et de conviction très forte. Et ils m’ont rappelé qu’à l’indépendance nous avions 90% d’analphabètes. Et ils ont donné leur vie pour nous, pour que nous puissions vivre dans la dignité et la paix…Et je me suis tournée aussi vers leurs veuves, analphabètes pour la plupart (certaines ont été obligées de faire des ménages) et qui ont élevé leurs enfants dans le silence, en en faisant, pour certains, des médecins, des avocats, des ambassadeurs, des cadres de l’Etat... tou-jours dans le silence. Et c’est dans ce silence que j’ai puisé la force nécessaire. Et je voudrais remercier, tout particulièrement, les sœurs moudjahi-date qui, en quelques mots dans la presse, m’ont rappelé leur style anonyme mais émouvant, simple, venant du cœur et dans l’anonymat total, celles qui ont fait de moi, en prison, une autre femme. C’était signé «des moudjahidate», tout simplement. Et j’ai pleuré. Merci également aux deux amis merveilleux qui m’ont aidée sans poser de questions. Merci à toutes et à tous.»

Page 6: elwatan 2014-10-22

É C O N O M I EEl Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 6

PU

BL

ICIT

É

PÉTROLELe brent s’approche des 86 dollars

Les prix du pétrole ont augmenté modérément hier en cours d’échanges

européens, encouragés par des données économiques chinoises jugées de bon augure pour la consommation de brut dans la deuxième économie mondiale. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,95 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 48 cents, à 83,19 dollars. Les prix du pétrole étaient soutenus, hier, par des achats des investisseurs qui «ont bien réagi aux données chinoises positives», expliquait un analyste. «Le taux de croissance du PIB chinois au troisième trimestre a surpassé les attentes», soulignait-il, pointant également l’accélération surprise de la production industrielle (+8% sur un an). La croissance chinoise a progressé de 7,3% au troisième trimestre, ce qui constitue tout de même sa plus faible hausse depuis le premier trimestre 2009, selon les données offi cielles publiées hier. R. E.

VICTIME D’UN ACCIDENT D’AVIONDécès du PDG de Total

Le géant pétrolier français Total a confi rmé, hier, le décès de son PDG,

Christophe de Margerie, 63 ans, dans un accident d’avion survenu à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou, qui a fait cinq morts au total. «Le groupe Total confi rme avec une grande émotion et une profonde tristesse que son président-directeur général Christophe de Margerie est décédé cette nuit peu après 22h (heure de Paris) dans un accident d’avion, à l’aéroport de Vnoukovo de Moscou, à la suite d’une collision avec un engin de déneigement», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Cinq personnes ont trouvé la mort dans cet accident dont trois membres d’équipage, le conducteur de l’engin et Christophe de Margerie», a-t-il poursuivi. Christophe de Margerie, surnommé «Big Moustache» en raison de ses épaisses bacchantes, était devenu PDG de Total en 2010, après toute une carrière au sein du géant pétrolier. Sous son égide, Total avait accéléré, ces dernières années, ses investissements dans l’exploration, pour remplir des objectifs ambitieux de croissance de sa production de pétrole, tout en menant d’importantes cessions d’activités. Parallèlement, le groupe n’avait pas hésité à restructurer ses activités en France, avec la fermeture de sa raffi nerie de Dunkerque en 2010, puis la réorganisation de son site pétrochimique de Carling en Moselle annoncée l’an dernier. R. E.

PRÉSENT POUR LA QUATRIÈME FOIS AU SIAL DE PARIS

Benamor à la conquête du marché international

ALGÉRIE-UNION EUROPÉENNE

Nouvelle perspective de coopération

Paris De notre correspondant

Le groupe Amor Benamor par-ticipe pour la quatrième fois au Salon international de l’ali-

mentation (SIAL) de Paris. Le SIAL est organisé cette année du 19 au 23 octobre. Cet événement mon-dial, qui attire chaque année près de 6000 exposants et plus de 150 000 visiteurs professionnels, venus des quatre coins du globe, semble être le tremplin vers le marché européen et international de ce fleuron de l’in-dustrie agroalimentaire algérienne. Avec un chiffre d’affaires annuel de 200 millions d’euros et 1800 employés, le groupe devient de plus en plus ambitieux. Il veut conqué-rir le monde avec ses produits. «Notre objectif est de consolider notre notoriété au plan national, de continuer à progresser, tout en offrant au groupe la dimension in-ternationale de l’acteur majeur de l’industrie agroalimentaire qu’il est aujourd’hui», indique le patron du groupe, Laïd Benamor, entre deux réunions de travail. Sa délégation, forte d’une trentaine d’éléments, a sorti le grand jeu. Avec 400 m2, le stand de Benamor est l’un des plus grands du SIAL 2014. Façade ornée par un petit drapeau algérien, pour-tant visible de loin, cet espace blanc et lumineux est implanté en plein cœur du hall 5A, au Parc des exposi-tions de Villepinte-Paris Nord. Plu-sieurs hôtesses d’accueil, vêtues en

tenues traditionnelles algériennes, renseignent et répondent aux curio-sités des visiteurs. Le message est clair, Benamor est un label de qualité, et surtout un label algérien. «Nous sommes une entreprise qui a grandi avec et pour son pays», ex-plique Fahima Hamidi, directrice de la communication du groupe. Amor Benamor est, en effet, le leader du concentré de tomates avec sa filiale fétiche CAB. Cette conserverie a six sites de production à travers le territoire national. Mais Benamor c’est aussi un acteur incontournable dans les produits transformés du blé dur avec sa filiale MAB, composée

de deux moulins modernes et six lignes de production de pâtes et de couscous.

MMC, NOUVELLE FILIALE PROMETTEUSE

La nouveauté exposée cette année est le lancement d’une nouvelle activité liée à la boulangerie indus-trielle. «Le groupe Benamor et sa nouvelle filiale MMC (Mediterra-nean Mills Co, ndlr) ont ouvert, en janvier 2014, la première grande boulangerie industrielle en Algé-rie», précise Mme Hamidi. Il s’agit d’un partenariat public-privé avec le groupe Erial Alger. Ce site, doté

d’une technologie de pointe, géné-rera 800 emplois supplémentaires en deux ans. Pour promouvoir da-vantage son savoir-faire et asseoir sa notoriété à l’échelle internationale, les commerciaux de Benamor ont présenté une gamme diversifiée de pâtes, couscous, légumes en conserve, ainsi que de nouveaux produits du terroir comme les to-mates séchées à l’huile d’olive. Un chef de cuisine est recruté pour préparer des plats de couscous et de pâtes à base de produits Benamor. Des dégustations sont organisées et animées par plusieurs serveurs au service exclusif et gracieux des visiteurs. Dégustations et discussions, le stand ne désemplit pas. C’est le cas aussi du petit espace réservé aux discussions informelles et prises de contacts avec des commerciaux, des entrepreneurs et des hommes d’affaires de toutes nationalités qui s’intéressent aux produits exposés. Depuis l’ouverture du salon, le stand a reçu aussi plusieurs invités VIP comme le ministre algérien de l’Industrie, Abdessalem Bouchoua-reb et le ministre français de l’Agri-culture, Stéphane Le Foll. La stra-tégie d’internationalisation menée par le groupe Benamor commence à porter ses fruits. Ses produits sont exportés d’une manière régulière vers les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, l’Espagne et les Emirats arabes unis. Samir Ghezlaoui

L’Union européenne (UE) table sur une nou-velle perspective de coopération avec l’Algé-

rie, à travers le lancement, dès cette année, d’un nouveau programme s’étalant sur 7 années (2014-2020) dont les quatre premières seront structurées par un document de programmation, actuellement en préparation, basé sur les objec-tifs de l’accord d’association et financé par le nouvel instrument européen de voisinage (IEV). C’est ce qu’ont révélé les responsables de la délé-gation de l’Union européenne en Algérie, lors d’une rencontre organisée à Alger, pour présenter leur rapport sur les résultats de la coopération entre l’UE et l’Algérie. Selon Markel Skolil, ambassadeur et chef de la délégation, le nouveau plan d’action en discussion entre les deux parties depuis 2012, devra constituer, une fois finalisé, «la feuille de route pour les actions à accomplir à court et moyen termes pour concrétiser les objectifs de l’accord d’association». Signé en 2002 entre les deux parties, il est entré en vigueur en 2005. Selon Gérald Audaz, chef du secteur Maghreb au sein de la délégation, «un nouveau round des négociations est prévu, au début du mois prochain, pour arrêter un plan d’action concernant l’Algérie». Le plan d’action a pour

objectif de «renforcer le partenariat entre les deux parties», d’autant que l’UE est aujourd’hui déterminée à «poursuivre sa coopération avec l’Algérie», un pays placé comme étant un par-tenaire stratégique, de par sa position géostraté-gique, mais aussi son potentiel économique. L’engagement de l’UE auprès de l’Algérie est consacré à travers des instruments d’aide et d’as-sistance techniques touchant à plusieurs secteurs, en appui aux réformes économiques, de même qu’ils portent sur le renforcement des institutions en charge des programmes de développement, le développement des infrastructures économiques, et l’appui aux capacités des ressources humaines. Selon M. Navarro, chef des opérations de coopé-ration au sein de la délégation UE, «la coopéra-tion Algérie-UE est aujourd’hui excellente et les résultats sont satisfaisants». Elle a indiqué, qu’au plan financement, pas moins de 366 millions d’euros ont été alloués durant la période de coo-pération 2006-2013. L’accent a été mis sur des activités portant notamment sur l’agroindustrie où plusieurs projets de partenariat ont vu le jour entre des entreprises des deux rives de la Médi-terranée. Selon elle, l’UE voudrait continuer sur la même lancée dans les années à venir, en

accordant plus d’importance, cette fois-ci, au secteur de la pêche. M. Navarro n’a pas manqué de rappeler que le programme de coopération Algérie-UE a pu faire bénéficier pas moins de 700 PME algériennes d’un programme de mise à niveau. D’autres programmes sont également prévus dans le cadre de futurs plans d’action tou-chant, entre autres, au domaine des transports où «un projet de navigation satellitaire» est en cours de maturation. Il n’en demeure pas moins que pour la partie al-gérienne, la coopération entre les deux parties ne devrait pas occulter des aspects fondamentaux, comme ceux concernant l’accès de l’Algérie au marché européen, la promotion des IDE, l’appui des politiques structurelles, la modernisation de l’outil de production, ou encore l’émergence d’un tissu de PME dynamique. Se disant consciente du fait que sa relation soit déséquilibrée notamment dans le domaine économique et commercial, l’UE voudrait, pour sa part, «aider l’Algérie à réduire ce déséquilibre», pour peu que le pays soit en mesure «d’absorber de façon efficace et efficiente les fonds et les instruments mis à sa disposition par l’UE», conclut la délégation européenne dans son rapport. Lyes Mechti

Le Premier ministre français, Manuel Valls, a rendu visite au stand du groupe Benamor

PH

OT

O :

DR

Page 7: elwatan 2014-10-22

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 7

Le taux d’avancement est de 40%

ALGER INFO

SU R L E V I F 24 HEURES

Les campagnes officielles de sensibilisation à la récupération échouent là où excelle la débrouillardise des gens modestes.

LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU STADE DE BARAKI RELANCÉS

● Lancés en juillet 2009, les travaux ont connu des contraintes liées au passage d’importantes canalisations de gaz et d’eau ● La livraison est prévue pour fin 2015.

GUÉ DE CONSTANTINE, SIT-IN DES HABITANTS DE REMLI

Dans la journée du dimanche, quelque 150 personnes du quartier Remli, à Gué de Constantine, ont observé un sit-in devant le siège de l’APC afin de dénoncer les conditions de vie lamentables dans lesquelles ils vivotent depuis des années. En effet, 4000 familles, résidant dans le plus ancien bidonville de la capitale, n’arrivent plus à supporter le mal-vivre et la précarité. Un ras-le-bol accentué par la vague de relogements que connaît la capitale et encouragé par les mouvements de protestation. «Nous ne pouvons plus vivre dans ces conditions, s’exclame l’un d’eux. Vu l’ancienneté de notre site, notre relogement est une priorité ». Pour le P/APC de Gué de Constantine,

M. Boughobra, il est question de temps et de patience. «Vu l’importance du site, nous avons tenté un relogement par tranches, mais le refus de ces derniers a fait que les choses traînent un peu. Pour le moment, nous n’avons aucune information sur la date et le site de leur recasement. Ils devront faire preuve de patience en attendant leur relogement qui ne saurait tarder», explique-t-il.

… ET LA GARE ROUTIÈRE DE AÏN NAÂDJA DÉLOCALISÉE

Pour les besoins du projet de raccordement de la commune de Gué de Constantine au métro, la gare routière de Aïn Naâdja sera délocalisée au quartier Megnouche, a-t-on appris du P/APC de Gué de Constan-tine, M. Boughobra. Selon notre interlocuteur, les travaux de réalisation de la bouche de métro

commenceront dans un mois et l’entreprise chargée de ces travaux s’est engagée à aménager une nouvelle gare routière urbaine dans le quartier Megnouche. «Nous mettrons ainsi fin au problème de la détérioration de la gare urbaine en offrant à nos concitoyens une gare moderne. Ce projet mettra fin à la présence de commerçants informels. Tout le marché sera éradiqué au grand bonheur des habitants du quartier qui ne cessaient de réclamer une telle disposition», explique-t-il.

PH

OT

O :

H.

LYE

S

Les travaux de réalisa-tion du stade de Baraki «avancent très bien», a-t-

on appris auprès du directeur des équipements publics de la wilaya d’Alger (DEP), Deffous Badreddine.«Les soucis sont derrière nous. Le taux d’avance-ment est estimé à 40%», précise le directeur dont l’administration est chargée du suivi des opéra-tions. Le groupe chinois China Railway Construction Enginee-ring Groupa (CRCEG) a engagé des travaux de «couverture» de la structure. «La société est en train de réaliser actuellement les gradins d’en bas. Elle a reçu un deuxième arrivage de char-pente de soutien. L’opération, entamée en août dernier, se poursuivra jusqu’à novembre.

D’ici là, nous atteindrons cinq arrivages», précise le DEP. Sé-lectionné en 2009, le groupe chinois disposait initialement d’un délai de 29 mois pour effec-tuer la livraison du stade (2013). Lancés en juillet 2009, les travaux ont connu des contraintes liées au passage d’importantes canalisations de gaz et d’AEP ayant néces-sité de déplacer la structure. Les autorités ont insisté sur la nécessité de relever la cadence des travaux, qui n’ont redémarré qu’au début de l’année 2013. Le ministre des Sports, Moha-med Tahmi, a lui-même reçu en juin dernier Duan Youngchuang, PDG de CRCEG pour évoquer les retards. Tout en insistant sur l’accélération de la cadence des

travaux, M. Tahmi a «rappelé aux responsables de l’entreprise chinoise que lors de sa dernière visite sur le chantier en pré-sence du bureau d’études, il a été convenu que le stade serait livré en 2015 et que tout retard ne serait pas admis». (El Watan 31/05/2014). Y aurait-il des em-pêchements qui vont retarder la date de «livraison» prévue pour fin décembre, comme s’est engagée la société ? «Le ciment est disponible. Je rappelle que la société a une convention avec la cimenterie de Chlef pour l’ap-provisionnement de son chantier. Des critères techniques sont né-cessaires pour l’utilisation d’un ciment qui doit obéir à certaines normes», précise M. Deffous.Qu’en est-il de la main-d’œuvre

principalement chinoise ? «La main-d’œuvre est disponible. Il y a une centaine d’Algériens sur le chantier. Mais le gros des troupes est composé de Chinois, dont le nombre est estimé à 257 travailleurs», précise-t-il. Implanté sur une superficie glo-bale de 65 hectares, le stade de Baraki sera doté d’une pis-cine olympique, de terrains de réplique, d’une salle omnis-ports, livrables en 2017. Char-gée initialement du suivi des opérations, la Direction de la jeunesse et des sports (DJSL) a été «dessaisie» du projet. Les stades de Baraki et Douéra seront les plus grands de la capitale après le stade du 5 Juillet, actuellement en travaux. Nadir Iddir

Chantier du stade olympique de Baraki

RÉCUPÉRATION

LE WALI VISITE LA BAIE D’ALGEROUVERTURE DE PISCINES ET DES TERRAINS DE JEUXLe wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, effectuera

aujourd’hui une visite de terrain sur les projets de la baie d’Alger. La visite concernera les projets inscrits pour embellir la côte et les berges de l’oued El Harrach. Le wali, qui sera accompagné de son exécutif chargé du suivi des travaux, devra visiter les chantiers des Sablettes, de l’embouchure et des berges de l’oued El Harrach, où sont prévus des projets d’équipements publics (musée, théâtre). Confiés à Meditram, les travaux d’aménagement des Sablettes sont toujours en cours (40%).La société, qui en a livré une partie, poursuit ses opérations d’élargissement de la bande côtière. La livraison de la promenade, qui s’étend sur près de 5 km, est prévu avant l’été prochain. Le groupement algéro-coréen (Cosider-Daewoo Constructions), chargé des travaux de dépollution de l’oued El Harrach, devra livrer des infrastruc-tures au fur et à mesure de l’exécution des travaux. Des pistes et des terrains de jeu seront ainsi ouverts à la population.Des sections connaissent un taux d’avancement im-portant, à Baraki, principalement. Des contraintes retardent la prise en charge du projet : le bidonville Remli (Gué de Constantine) devrait être délocalisé pour élargir l’oued à cet endroit. N. Id.

MOHAMED BEN ZINEB ( SIDI M’HAMED)SOS DES HABITANTS La démolition de l’immeuble situé au n°25, rue

Mohamed Ben Zineb dans la commune de Sidi M’hamed a créé beaucoup de nuisances. L’endroit s’est transformé en une véritable décharge sauvage, au grand dam des riverains. Des sachets d’ordures ménagères et même des gravats, ont rendu cette espace irrespirable, s’indignent les résidants qui ont pris attache avec la rédaction.Le danger guette les enfants qui, à la sortie de l’école, ne peuvent même pas emprunter le trottoir en raison du délabrement total de l’endroit.Malgré la protestation de quelques habitants et de certains membres du comité de quartier Necira Nounou auprès des responsables de l’APC, rien n’a été fait pour mettre fin à cette situation pitoyable. A. C.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

MERCREDI 22 DÉCEMBRE 2014

Fadjr……..… Chorouk.....…. Dohr………… Asser……….. Maghreb….. Îcha…….......

5:297:00

12:333:386:047:27

PH

OTO

: D

. R

.

Page 8: elwatan 2014-10-22

DÉCHARGE DE OUED DJENDJEN (JIJEL) La mairie de Taher réagit

Les déversements sauvages de gravats, détritus et autres objets hétéroclites sur les berges de l’oued Djendjen qui sépare les communes de Taher et L’émir Abdelka-

der, a fait réagir l’APC de Taher, dont le président vient de signer un arrêté à cet effet. Cette décharge improvisée que nous avions dénoncé dans une édition d’El Watan au mois d’avril dernier, et qui menace de rétrécir dangereusement le lit de l’oued Djendjen, se trouve en aval du pont qui enjambe ce cours d’eau. L’arrêté signé par Hafid Boumahrouk, maire de Taher, portant le numéro 691 et daté du 15 octobre 2014, interdit tout déversement de déchets sur les berges de l’oued Djendjen. Le secrétaire général de la commune, la Gendar-merie et le subdivisionnaire de l’hydraulique sont chargés de veiller à l’application de cet arrêté. Cette décision, comme on a pu le lire, est venue à la demande datée du 2 octobre 2014 portant référence 2721 formulée par le wali, afin d’établir un arrêté communal. Fodil S.

Les timbres fi scaux chez les revendeurs informels

Chercher un timbre fiscal n’est plus une sinécure à Jijel. Depuis plusieurs années déjà, ce sésame est quasi inexis-

tant dans les administrations où il est censé être disponible. Dans les guichets des administrations fiscales ou dans les bureaux de poste, on ne le trouve pas non plus. Et pourtant, on le revend chez des buralistes ou des kiosques multiservi-ces, dont certains ont l’agrément pour le vendre. La pénurie de ces timbres a donné lieu à l’apparition de revendeurs in-formels qui le proposent au double, voire au triple, de son ta-rif. «Il y a une perturbation dans l’approvisionnement en ces timbres qui ne concerne pas uniquement la wilaya de Jijel. Le problème est connu à l’échelle nationale, mais certains timbres sont disponibles et ne connaissent pas de pénurie», soutient-t-on à la direction des impôts. Si le citoyen achète souvent ces timbres, notamment ceux demandés pour le cer-tificat de la nationalité ou du casier judiciaire, auprès des ces revendeurs informels, ces derniers affirment qu’ils les ob-tiennent en deuxième ou en troisième main pour le revendre plus que leurs valeurs. Adam S.

BORDJ BOU ARRÉRIDJ L’EPSP de Bir Kassed Ali paralysé

L ’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Bir Kassed Ali, commune située à 30 km de Bordj Bou

Arréridj, est paralysé depuis hier, suite à une grève illimitée déclenchée par les sections syndicales, pour protester contre le retard dans le règlement des arriérés des salaires et des pri-mes du personnel. Les travailleurs ont tiré à boulets rouges et jeté l’opprobre sur le premier responsable de l’établissement en question «car il a bafoué tous les droits de son personnel avec ce retard dans le règlement des primes et des arriérés». Toutes nos tentatives pour joindre le directeur de l’EPSP pour avoir sa version des faits sont restées sans succès. A. B.

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 7

R É G I O N E S T

Du rayonnement au lugubreSERVICE D’OPHTALMOLOGIE DU CHU DE CONSTANTINE

● Depuis plusieurs mois, le service n’assume pas les urgences ou les simples actes chirurgicaux, préférant orienter les malades vers les cliniques privées ● La direction rassure quant à la mise en

exploitation des deux accélérateurs du Centre anti-cancer.

Il y a quelques années, le service d’ophtal-mologie du CHU de Constantine rayon-nait sur tout l’Est algérien et même au-de-

là en prenant en charge toutes les pathologies liées à cette spécialité. Bien mieux, les spé-cialistes qui ont eu l’honneur de côtoyer les grands ophtalmologues, font actuellement le bonheur de leurs wilayas d’origine, alors que le service domicilié au CHU de Constantine, pourvoyeur par excellence des compétences médicales à travers le territoire national, se trouve dans un état végétatif, presque agoni-sant. Feu docteur Hocine Benkadri, ex-direc-teur du CHUC, résumait cet état des lieux par une formule sentencieuse : «Du prix Nobel à la tasse de café», et le service d’ophtalmolo-gie en est la preuve irréfutable. En effet, voilà plusieurs mois, sinon des années que ce ser-vice n’assume rien, même pas les urgences ou de simples actes chirurgicaux, préférant orienter les malades vers des cliniques pri-vées avec toutes les conséquences que cela engendre. «Effectivement, ce service est pratiquement à l’arrêt, puisque, seules, quel-ques consultations basiques sont effectuées par une équipe très réduite, à la limite d’une simple occupation des lieux et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de fermer cette structure pour opérer à des travaux en profondeur qui dureront une année, bien sur en la dotant de tous les équipements de der-nière génération», nous explique le chargé de communication du CHUC. Bien tardive, cette mesure qui pénalisera davantage les malades de toute une wilaya, notamment pour les cas d’urgence lesquels, sans une prise en charge immédiate, entraînent des séquelles irréversibles.

TRAITEMENT DES DÉCHETS

Par ailleurs, notre interlocuteur nous rassure quant à la mise en exploitation des deux ac-célérateurs du Centre anti-cancer pour nous déclarer : «La date butoir sera respectée, soit la fin de l’année et nous aurons une capacité

d’accueil de 240 malades/jour, avec ceux de Sétif, Batna et Annaba, nos malades connaî-tront une nette avancée quant à leur prise en charge, c’est-à-dire, la réduction des rendez-vous pour leurs séances de radiothérapie». L’on apprend aussi que le CHU compte réceptionner des banaliseurs, une sorte d’in-cinérateur qui auront à traiter tous les déchets que l’hôpital génère, sans nuisances pour l’environnement immédiat. Pour rappel, la gestion des déchets, notamment septiques a été catastrophique pour tout le monde et ce depuis des années. A une question relative à l’hygiène de l’hôpital qui suscite beaucoup d’appréhensions et d’inquiétudes, notam-ment au regard des risques d’infection no-socomiales, il nous informe que la direction compte se doter de produits de désinfection spécifiques aux hôpitaux pour nous dire : «Le directeur, conscient de ces insuffisances,

travaille déjà avec des professionnels de l’hygiène en milieu hospitalier pour doter le CHU de moyens modernes qui ne feront que rassurer, et les malades et les prati-ciens», notera-t-il. Notre interlocuteur nous informe que le Chu va réceptionner dans les trois semaines a venir, toute une logistique en matière de signalisation, le but, étant de réglementer une circulation à l’intérieur de l’enceinte du CHU, longtemps paralysé par des comportements, à la limite de l’absurde. Des hôtesses d’accueil seront formées pour orienter les visiteurs. A noter enfin que la direction a supprimé les visites nocturnes et celles des après-midi, une mesure qui sou-lagera, d’abord les malades et le personnel soignant et délimiter les responsabilités de chacun en cas de défaillances, notamment le vol matériel et autres consommables et même de…bébés. N. Benouar

En réaction à notre article, publié le

dimanche 19 octobre en cours, sous le titre «Démolition de souk el fellah de Mila : les citoyens indignés», le wali de Mila, Abder-rahmane Kadid nous a envoyé, hier, une correspondance dans laquelle il apporte des explications sur le pourquoi de la chose. Selon lui, le bâtiment de l’ex-souk el fellah de la ville n’a plus sa raison d’être dans une cité qui se mo-dernise sur le plan architectural, compte tenu de sa vétusté et de la dégradation ef-frénée qui sape sa tex-ture «Les locaux de l’ex-souk el fellah de Mila étaient dans un état de délabrement

avancé et menaçaient ruine. Ils dénaturaient les lieux et occupaient inutilement un terrain, dont la municipalité a grandement besoin pour ses projets de déve loppemen t» , écrit-il. Le wali soulignera, par ailleurs, que la dé-molition de ladite bâ-tisse répond à une re-vendication pressante de larges pans de la population locale. «A la demande pressante des citoyens de Mila, il a été procédé à la démolition de la bâ-tisse», soulignera-t-il en précisant qu’il sera réalisé en lieu et place un parking à étages et des aires de jeux gazonnées au profit de la population spor-tive et juvénile. «On y

réalisera un parking à étages et des aires de jeux gazonnées», dira-Il. Au sujet des métaux et objets issus de cette opération de démo-lition, dont de gran-des quantités ont été emportées par les ri-verains, comme nous l’avons bien souligné dans notre article, le premier responsable de la wilaya précise : «J’ai instruit les res-ponsables municipaux aux fins de récupérer tous les objets de va-leur provenant de la démolition». Rappelons que le rasage, samedi passé, de l’ex-souk el fellah de la ville a provoqué l’indignation des ci-toyens.

B. K.

DÉMOLITION DE L’EX-SOUK EL FELLAH DE MILA

La version du wali

DEUX MOIS DE PRISON FERME POUR UNE ÉLUE RND

Deux mois de prison ferme, telle est la condamnation qui a été prononcée, jeudi passé par le tribunal de première instance de Ziadia à l’encontre d’une élue d’obédience RND à l’APW, Samia Abdellaoui, pour coups et blessures. Son adversaire, Assia Benmhidi, a écopé, quant à elle, d’une amende. Les faits remontent à plusieurs mois et sont liés à un conflit autour de l’occupation du siège de l’association UNFA de Constantine, sis au 23 rue Zouaoui Lannabi, lequel conflit a débouché sur une violente altercation entre les deux concernées. Une bataille de leadership qui dure depuis plus de trois années marquées par de nombreuses empoignades et plaintes en cascade, qui ont fini par atterrir devant les tribunaux. N. B.

SKIKDA

PH

OT

O:

AR

CH

IVE

S /

EL

WA

TAN

La fermeture pour travaux durera une année

SEIZE BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE

16 personnes, dont 14 gendarmes, ont été blessées dans un accident de la circulation survenu dans la matinée d’hier au lieudit Boujeghlal, sur le CW 06 reliant Mjez-Dchich à Bouchtata, au sud de Skikda. Selon la Protection civile, il était 7h 50 quand une fourgonnette de marque Iveco, transportant des gendarmes s’est faite heurter par un camion Hyundai roulant dans le sens inverse. Les blessés, dont la plupart accusait de simples lésions dues au choc, ont été évacués au centre hospitalier d’El Harrouche. K. O.

FONCIER INDUSTRIELÀ SÉTIFLes investisseurs retardataires seront sanctionnés

L ’attribution de terrains pour des investissements, dans la wilaya de Sétif, risque d’être annulée en cas de non

lancement de leurs projets par les opérateurs «retardataires», ont indiqué samedi les services de wilaya. Les investisseurs ayant bénéficié de la concession d’un terrain disposent d’un délai courant «jusqu’à la fin d’un mois en cours» pour en-gager leurs projets, faute de quoi, cette mesure d’annulation sera appliquée, a-t-on souligné de même source. Cette déci-sion a été prise par le wali, Mohamed Bouderbali, à l’issue d’une visite d’inspection, jeudi, des sites réservés, dans la zone industrielle, à des projets de réalisation d’unités de fabrication de pneumatiques, de câbles, de céramique et de transformation de papier.Depuis 2011, le CALPIREF (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier) a enregistré 6.770 dossiers parmi lesquels 496, à même de générer plus de 30.000 emplois, ont été validés.

Page 9: elwatan 2014-10-22

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 7

R É G I O N O U E S T

TRAMWAY D’ORAN

Le syndicat met fi n à la protestation

● Suite à un accord de principe avec la direction générale de la Setram arraché, hier en fin de matinée, le syndicat a décidé de mettre fin au mouvement de protestation.

Un accord de principe entre la direc-tion générale de la Setram à Alger et le partenaire social a été conclu,

hier, mettant fin à l’action de protestation (arrêt de travail d’une heure, entre 13 et 14 h), enclenchée vendredi dernier à Oran. A plus long terme et pour une meilleure entente, les deux parties comptent sur la mise en place de la convention collective, actuellement en phase d’élaboration à l’échelle de l’ensemble de la société incluant donc les unités d’Alger (près de 1000 employés) et de Constantine (500 employés). Dans la matinée d’hier, avant l’annonce de la signature de l’accord, un point de presse a été animé par deux cadres de l’unité opérationnelle d’Oran et auquel ont pris part deux responsables syndicaux afin d’apporter la contradiction en cas de malentendu. A ce sujet, le point de dis-corde concernait principalement le paye-

ment des heures supplémentaires mais pour lequel les deux parties ne semblent pas avoir, jusque-là, la même interpréta-tion de la loi. Le temps de travail est fixé à 40 heures par semaine mais on travaille 48 et cette spécificité concerne uniquement l’unité d’Oran. Pour l’administration, ce sont les exigences du «travail posté» motivé par une meilleure offre de service public (le tram fonctionne 18 heures sur 24 y compris le weekend). Quand aux agents de carrefours qui assurent la sécurité du trajet des rames (288 personnes), tous se réfèrent à la décision du ministre des Transports de les maintenir. Ils ont été re-crutés provisoirement, donc en CDD, alors que le système de signalisation n’était pas encore mis au point. Quant au problème posé des agents affiliés à la vente des titres de voyage, l’administration reconnait les conditions difficiles (des cabines de 1m

sur 1 souvent non reliées aux réseaux d’énergie électrique ou d’AEP) mais pré-cise le caractère provisoire. En effet, un projet de construction de kiosques répon-dant aux normes est en cours et 14 unités seront livrées en l’espace d’un mois. Cette solution de vente en interne des titres de voyage a été adoptée après mure réflexion car les autres solutions envisagées, comme faire appel à des partenaires extérieurs (commerçants riverains, etc.) ou des ma-chines automatiques, se sont avérées inefficaces à cause des horaires contrai-gnants (très tôt le matin ou tard la nuit). La Setram qui n’a que deux ans d’existence ambitionne néanmoins de devenir une entreprise modèle avec les techniques de pointe en usage dans le fonctionnement du tramway et la qualité de son organisation ainsi que ses relations avec le partenaire social. Djamel Benachour

MOSTAGANEM Un Imam pendu à un olivier

PARTENARIAT Des entreprises algériennes et tunisiennes veulent coopérer

Un remorqueur sauvé in extrémis au large d’OranÉDUCATION

L’UNPEF mène une fronde

LOGEMENTS LPA À AÏN EL TURCK

Un tirage au sort aura lieu demain

TIARET

Enquête à l’APC de Sebaïne

L e petit faubourg de Kedadra, une localité relevant de la com-mune de Fornaka, située à une trentaine de kilomètres du chef-

lieu de Mostaganem, est sous le choc depuis la découverte sans vie du corps d’un homme de religion. En effet, un imam âgé de 39 ans, marié et père de 2 enfants en bas âge, a été découvert pendu à un olivier dans le jardin de son domicile. A. Taoui

D es rencontres entre les professionnels tunisiens et algériens du BTPH sont prévues à l’hôtel Royal d’Oran, aujourd’hui

entre 9 et 17h, en marge du salon international des travaux publics de la construction (SI.T.P.C) qu’abrite, depuis hier et jusqu’au 25 du mois en cours, le Palais des expositions de Mdina Jdida. Les rencontres entre les professionnels du BTPH, des matériaux de construction, des associations des architectes et des services sont organisées sous l’égide de la boite de communicationcation «Tunsia Export Alger» en collaboration avec le group international «Sogexpo». Selon le manager du groupe, M. Ouali Zoubir, une trentaine d’opérateurs économiques tunisiens prendront part à ces rencontres pour des mises en place de partenariats ou des oppor-tunités d’affaires, sachant que cette année, la Tunisie est l’invitée d’honneur du Salon International. Elle est présente avec cinq grands groupements industriels spécialisés dans le BTPH, en plus de 240 autres exposants venus de 13 pays étrangers dont la Turquie partenaire officiel et des nationaux , et pour la première fois, la par-ticipation à des entreprises de Serbie et du Sultanat d’Oman. T. K.

U n remorqueur à bord duquel se trouvaient 13 marins égyp-tiens, a été secouru, lundi, par les gardes côtes d’Oran. Cette

opération de sauvetage en mer s’est déroulée à 20.000 miles marins au nord du port d’Oran. Le remorqueur en panne suite à une fissure dans le compartiment des machines a été ramené au port d’Oran par les forces navales. La réparation est entamée par l’équi-page qui compte reprendre le large une fois l’avarie colmatée. F. A.

EL WATAN Cherche un correcteur ou une correctrice âgé (e) de moins de 55 ans résidant à Oran. Envoyer votre CV à [email protected]

Décidemment, la commune de Sebaïne, du moins son APC, n’est pas prête de sortir des ornières mais aussi des inquiétudes suscitées par la gestion des biens publics.

Après l’épisode lié à l’accusation de l’empiètement par le maire et ses proches d’une parcelle de terre située sur une exploitation agricole et l’affaire du bain maure, voilà qu’un nouveau scandale éclate. C’est dans ce cadre qu’une enquête vient d’être déclen-chée par la gendarmerie nationale à propos de l’achat mais aussi de l’utilisation de peinture destinée au ravalement de certains établissements scolaires. L’enveloppe estimée à 5 millions de dinars a valu des plaintes sur la manière dont a été affecté le marché et surtout l’emploi de la peinture qui serait altérée du fait de son stockage dans un hangar. Contacté pour donner sa version des faits, le maire confirme l’ouverture d’une enquête sur la ges-tion de l’APC mais, à propos de l’enveloppe, il précise que «les 5 millions de dinars dégagés depuis 2013 sur le fonds commun des collectivités locales (FCCL) ne concernent pas uniquement la peinture mais tout ce qui a trait à la réhabilitation des écoles dont l’étanchéité, les matériaux de constructions et beaucoup d’autres dépenses». A. Fawzi

À Aïn Témouchent, près de 200 enseignants affiliés au

syndicat UNPEF ainsi que des intendants ont observé, durant la matinée d’hier, un sit-in face au siège de la direction de l’Education. Banderoles et affiches garnis-sant l’espace, la manifestation s’est tenue dans le calme sans présence policière dans les en-virons. Les protestataires, selon leur porte-parole, revendiquent l’application des protocoles d’accord conclus cette année avec le ministère de l’Educa-

tion nationale. Ils portent sur le règlement de la question de l’intégration des professeurs de l’enseignement moyen et primaire aux catégories cor-respondant avec leur niveau. Par ailleurs, l’organisation syn-dicale revendique également le droit pour les adjoints de l’éducation à la promotion dans leur carrière ainsi que leur reclassement dans la catégorie 10. En outre, l’intégration du personnel technique des labo-ratoires dans le statut de l’édu-cation nationale est réclamée.

Par ailleurs, des licenciés en histoire ont déposé à la maison de la presse une lettre de pro-testation adressée à la ministre de l’Education. Ils récusent la décision du mi-nistère de les priver de recru-tement dans le cycle primaire «contrairement aux licenciés de philosophie alors que leur matière est enseignée des la 3ème année primaire». Enfin, ils déplorent d’être exclus pour assurer des suppléances dans les postes vacants. A Oran, ils étaient plus d’une centaine

selon les organisateurs à battre le pavé devant le siège de la direction de l’Education hier matin. Répondant à l’appel de l’UNPEF, sept catégories de fonctionnaires de l’édu-cation ont organisé un sit-in. L’UNPEF compte à travers cette action de protestation, selon son SG de wilaya, M. Mezouar, réclamer l’applica-tion de 10 revendications dont les protocoles d’accord conclus entre l’UNPEF et le ministère de l’Education. M. Kali et H. Sahraoui

P révu pour jeudi dernier, le tirage au sort au profit des souscripteurs des 100

logements de type promotionnel aidé LPA de Ain El Turck aura lieu demain au siège de la direction générale de l’OPGI de la wilaya d’Oran. L’OPGI pilotant cette opération sera appuyée par des huissiers de justice afin de déterminer le positionnement des bénéfi-ciaires. Ces derniers seront donc informés

une fois le tirage au sort achevé. Ils seront convoqués, dans les prochains jours, pour retirer leurs ordres de versements. Cette action a déjà été lancée pour les souscrip-teurs des 300 logements LPA de Belgaid (quota de Bir El Djir). La première tranche a été fixée à 500.000 DA. Ceux désirant verser plus n’auront pas de problèmes. Les chantiers ont été déjà lancés pour les 1300

logements de Belgaid; à savoir les deux quotas d’Oran et de Bir El Djir. Pour ce qui est des 100 logements LPA de Ain El Turck, le taux des travaux dépasse les 50%. Un tirage au sort a été également organisé, en juin dernier, au profit des souscripteurs des 1000 logements LPA de Belgaid (quota d’Oran). Quelque 60.000 demandes ont été déposées pour cette formule. F. A.

◗ THÉÂTRE : 18h, présentation de «Jeu de mariage» de Mourad Senouci, mis en scène par Azri Ghaouti. ◗ CINÉMATHÈQUE : 14h30 et 17h30: projection du Film «Fadhma N’Soumeur». T. K.

OÙ SORTIR AUJOURD’HUI À ORAN ?OÙ SORTIR AUJOURD’HUI À ORAN ?

Les usagers du tramway souhaitent la reprise des dessertes

PH

OT

O :

DR

Page 10: elwatan 2014-10-22

Joie et atmosphère bon enfant au village des loisirs de Ouargla

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 7

ESPACE DE DÉTENTE ET DE LOISIRS À OUARGLA

Inauguration grandiose du village de loisirs● Enfin une aire dédiée au bonheur des chérubines et un endroit de quiétude pour les parents.

SUD INFO

PH

OT

O :

D.

R.

L’aquaculture saharienne sort ses crocs Pour la première fois depuis l’introduction de l’aquaculture saharienne dans les régions du Sud, une délégation de l’annexe sud du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA) sise à Ouargla, participe au Salon du microcrédit de Tamanrasset. Cet établissement chargé, entre autres, de l’application des programmes nationaux de recherche scientifique dans le domaine de l’aquaculture, s’implique de plus en plus dans l’amélioration sur le terrain de l’activité aquacole dans l’extrême Sud, a déclaré hier Mme Hadda Guerrida, directrice de l’annexe de Hassi Benabdallah. Notre interlocutrice souligne notamment l’application des dernières directives du ministre de tutelle dans le domaine de la pisciculture saharienne et l’ouverture du centre sur le monde agricole dans les régions les plus reculées du sud du pays, où des actions antérieures ont permis à des agriculteurs convaincus de se lancer dans le domaine. Il s’agit selon Mme Guerrida d’une dizaine d’agriculteurs ayant opté pour l’agriculture intégrée ou l’aquaculture trouve toute sa place et qui se sont jetés à l’eau à Ilizi, In Salah et Tamanrasset. Après une phase réussie dans le volet ensemencement de plusieurs espèces de poissons adaptés au Sahara tels que le tilapia du Nil, le tilapia rouge, le poisson chat et la gambusie utilisée dans la lutte antimoustiques, le CNRDPA de Ouargla axe ses travaux de recherche sur l’amélioration des rendements de l’élevage aquacole par l’élaboration d’un aliment de poisson adapté et au moindre coût en collaboration avec la Chambre Inter-wilayas d’aquaculture (CIWA) du sud et l’université de Ouargla. Alors que la chambre s’apprête à organiser son premier Salon de l’aquaculture continentale et saharienne les 4, 5 et 6 décembre 2014, le lancement de la commercialisation de poisson frais via des motocycles frigorifiés dans le cadre de l’Ansej devrait apporter du nouveau dans le monde aquacole, qui veut s’imposer en tant que pourvoyeur de protéines abordables dans le sud du pays. Après douze ans d’existence et des résultats mitigés, le secteur tient à rendre publiques ses prouesses. Un salon exposera et permettra au public de «découvrir et déguster du bon poisson saharien», promet Ismaïl Habita, directeur de la Chambre interwilayas d’aquaculture du Sud. H. A.

Ce fut donc comme prévu le 20 octobre que les Ouarglis ont pu découvrir que leur ville

n’était pas condamnée à la tristesse et à l’oisiveté et qu’on pouvait leur offrir, même le temps d’un petit mois, l’occasion de sortir en toute quiétude en famille dans un espace dédié à la détente et aux loisirs sains pour grands et petits.

DU BEAU SPECTACLE

Les autorités locales de la wilaya de Ouargla ont accueilli avec joie Abdelkader Khomri, le ministre de la Jeunesse venu donner le coup d’envoi de cette belle manifestation qui tranche avec la vie quotidienne monotone et vindicative de la ville. Cela se voyait, pour la première fois, sur le visage de Ali Bouguerra, le wali de Ouargla, qui affichait sa satis-faction et une fierté non dissimulées pour le travail colossal accompli par les cadres et agents de la direction locale de la jeunesse et des sports qui ont travaillé d’arrache-pied pour que cette manifestation soit un succès. Des troupes traditionnelles ont brillé par une animation inégalée, jadis circonscrite dans certains quartiers à l’occasion des fêtes de mariage. Ghaïta, karkabou, fantasia, chants traditionnels ont émerveillé les plus récalcitrants. La hantise d’un nou-veau rendez-vous raté avec l’organi-sation d’un événement aussi impor-tant sera restée jusqu’au dernier moment. Jusqu’aux deux pigeons blancs lancés par le ministre lors de l’inauguration et le défilé des troupes

musicales traditionnelles. De beaux cavaliers, d’admirables chameliers et de magnifiques chevaux et droma-daires richement décorés ont donné le ton à cette fête de la famille, de l’enfance, sortant Ouargla de sa tor-peur et de sa tristesse.

ÉMERVEILLEMENT

Que n’a-t-il pas fallu faire pour dire aux enfants de cette ville qu’on les aime et que tout était là pour les sur-prendre, les séduire, les émerveiller.

Des toboggans, des piscines, des cir-cuits de VTT, de rollers et de karting, une patinoire géante comme on n’en voit qu’à la télé, des salles de cinéma 7D et 9D, une mégasalle dédiée aux jeux électroniques, mais aussi et surtout de vastes espaces dédiés aux familles, aux jeux traditionnels locaux et à l’artisanat. Des enfants ébahis devant un écran géant projetant Shaun the ship, ou découvrant pour la première fois l’escalade, les différentes sortes de

toboggans, du cinéma plus vrai que vrai en 7 et 9 D. Lacerise fut incon-testablement le patinage, les lames, les bottines et l’équipement de pro-tection avant de glisser sur le sol lisse et de tomber, mort de rire, devant un public complice sous des lumières colorées.

AMBIANCE FESTIVE

Que du bonheur, et ça promet encore pour 25 jours de découverte et de plaisir. On aura rarement vu autant

de familles se déplacer vers le site abandonné du parc botanique et de détente de Ouargla. Un projet de l’agence foncière locale tombé en désuétude peu après la promotion de son instigateur, Abdelouahab Ber-tima, comme directeur des wakfs au ministère des Affaires religieuses. Les entreprises qui avaient com-mencé à y installer des miniparcs de loisirs ou des activités de services ont fini par déchanter vu les problèmes de sécurité et les pannes d’électri-cité. Après avoir goûté le temps de deux été aux plaisirs d’un miniparc aquatique venu casser la monotonie, l’inauguration du village de loisirs initié par le ministère de la Jeunesse a apporté un peu de joie aux familles ouarglies qui ressentent le manque d’espaces dédiés aux sorties et aux jeux des enfants. Les plaisirs simples de la vie, somme toute. Il est de bon aloi de répercuter au lecteur qui n’a pas encore découvert le village de loisirs de Ouargla, le bonheur et la joie suscités par cet événement qui a plongé la ville dans une dimension indescriptible. Un grand merci à cette formidable équipe de la direction de la jeunesse et des sports qui s’est attachée à faire de cette initiative, bien qu’éphémère, une belle réussite et un souvenir inou-bliable pour les enfants de la ville. Les chants des meddahate de Trimid, qui ont improvisé une belle chanson de remerciements au ministre de la Jeunesse — enfant de Ouargla pour rappel — n’en est que la plus belle expression. Houria Alioua

Dr Djamel Beladjine. Directeur de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa

«Aucun cas de virus Ebola n’a été décelé dans notre wilaya»

La rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre, semant un début

de panique parmi la population de Ghar-daïa qui, après avoir vécu l’année der-nière l’angoisse de la malariaqui s’est déclarée dans la ville d’El Atteuf, s’apprê-tait à faire face à cette épidémie autrement plus dangereuse. Tout est parti du décès subit de deux ressortissants subsahariens, le premier le 17 octobre d’une insuffisance rénale et le second deux jours plus tard, soit le 19 octobre, lors d’un accident du tra-vail dans l’atelier où il travaillait. Leurs dépouilles ont traîné dans la morgue de l’hôpital Docteur Brahim Tirichine de Sidi Abbaz. L’autre information qui a alimenté la rumeur fut l’inhumation, de nuit, de la dépouille d’un jeune Targui, lundi, au cimetière de Sidi Abbaz. Ce qui a fait dire à certains que «les autorités l’ont enterré de nuit pour qu’on ne sache pas de quoi il est mort». Il n’en fallait pas plus aux spé-cialistes de la rumeur pour faire courir le bruit que le virus Ebola était arrivé à Ghar-daïa et qu’il fallait se préparer au pire. Ce que dément le docteur Djamel Beladjine, directeur de la santé et de la population de la wilaya de Ghardaïa, qui, d’abord, rap-pelle que «l’Etat algérien a pris toutes les mesures de prévention aux frontières du pays ainsi que dans les ports et aéroports

pour détecter et prendre en charge à temps toute éventuelle apparition des symp-tômes de ce virus», ajoutant, catégorique, qu’«aucun cas d’Ebola n’a été détecté dans notre wilaya. Nos moyens de préven-tion et de détection sont mobilisés pour y faire face le cas échéant. Je rappelle que le ministre de la Santé en personne a déclaré qu’aucun cas n’a été décelé sur tout le territoire de la République». Wilaya récipiendaire de milliers de Subsa-hariens qui ont dans leur grande majorité fui la misère et la guerre dans les pays du Sahel, et sur le territoire de laquelle la quasi-totalité d’entre s’y installent, Ghar-daïa est ainsi, à tort ou à raison, à chaque fois «incriminée» d’avoir propagée toutes sortes de maladies, notamment tropicales. A titre d’information, la fièvre Ebola, une maladie aiguë et grave, mortelle si elle n’est pas traitée à temps, est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Cette dernière ville étant située près de la rivière Ebola, qui a donné ainsi son nom à la maladie. La durée d’incuba-tion (temps écoulé entre l’infection par le virus Ebola et l’apparition des premiers symptômes) varie de 2 à 21 jours. Tant qu’ils ne présentent pas de symptômes, les sujets humains ne sont pas conta-

gieux. Les premiers symptômes sont une fatigue fébrile à début brutal, des douleurs musculaires, des céphalées et un mal de gorge. Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépa-tique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes (par exemple, saigne-ment des gencives, sang dans les selles). La maladie à virus Ebola peut être difficile à distinguer d’autres maladies infectieuses comme le paludisme, la fièvre typhoïde et la méningite. Il n’existe à ce jour aucun vaccin homo-logué contre la fièvre Ebola, mais des laboratoires de renommée mondiale sont en phase d’évaluation de deux tests. K. Nazim

EL WATAN RECRUTEEl Watan recrute des collaborateurs

à Ouargla, Hassi Messaoud et

Touggourt. Conditions : bonne

maîtrise du français et des

techniques de rédaction. Envoyez

vos CV à l’adresse suivante :

[email protected]

Page 11: elwatan 2014-10-22

KHENCHELA Arrestations à la cité Maretto

Après la cité De Gaulle, c’est au tour de la cité Maretto de faire l’objet d’Operations de démolition, dans le

cadre du programme d’éradication de l’ha-bitat précaire (RHP). Plusieurs problèmes liés à cette opération ont été rencontrés par les services intervenants devant des gens qui refusent la démolition de leurs habitations et d’autres qui exigent un nombre d’apparte-ments selon les membres de la famille. Des disputes entre ces personnes et les agents de l’ordre dégénérèrent en affrontement. Pour maîtriser la situation, les services de sécurité ont du arrêter plusieurs personnes pour trouble à l’ordre public et entrave à agents publics dans l’exercice de leur fonc-tion. Rappelons que la même situation a été rencontrée dans l’opération de démolition de la cite De Gaulle durant la semaine passée, ayant conduit à des émeutes, accro-chage avec les agents de l’ordre, tentatives de suicide. Trois manifestants et plusieurs policiers ont été blessés et transportés en urgence à l’hôpital alors que plusieurs arres-tations ont été enregistrés par les services de sécurité. Kaltoum Rabia

Conditions de vie précaires àAïn Lehma

Les habitants de la localité Aïn Lehma, dans la commune de Babar, (30 km de

Khenchela) ne cessent de dénoncer leurs conditions de vie précaires. Ces «marginali-sés» demandent l’intervention des autorités compétentes afin de trouver des solutions à leurs multiples problèmes dont le manque d’eau, le non raccordement de leur localité au réseau de gaz de ville, le mauvais état des routes, la couverture sanitaire défaillante et l’absence d’un réseau d’assainissement. Les habitants déplorent également un déficit en logements ruraux qui leur permettront de se fixer dans leur région.Les jeunes qui comptent dans leurs rangs plusieurs diplômés universitaires, souffrent du chômage et manquent de lieux de dis-traction. Ils vivent dans l’ennui et n’atten-dent qu’une chance pour prouver leurs com-pétences. «Nous vivons sans la moindre infrastructure d’utilité publique et ce depuis déjà plusieurs années ; il est temps que les responsables concernés prennent en charge nos doléances», déplorent les habitants de Aïn Lehma qui interpellent le wali pour dépêcher une commission d’enquête qui puisse constater sur place les conditions dé-plorables dans lesquelles ils vivent. K. R.

Les élèves démunis toujours privés de l’aide de 3.000 DA

De nombreux élèves démunis attendent toujours de recevoir l’aide de 3000 DA

attribuée par l’Etat, ainsi que les livres dis-tribués gratuitement, a-t-on appris auprès de certains parents. Un retard que ces derniers n’arrivent pas à comprendre d’autant que plus d’un mois s’est écoulé après la ren-trée scolaire. Des familles qui parviennent difficilement à joindre les deux bouts ont exprimé leur colère face aux lenteurs qu’ils subissent pour bénéficier de cette aide déci-dée, faut-il le rappeler, par le président de la République. «A chaque fois que nous récla-mons cette aide auprès des directeurs des écoles, on nous demande de patienter, mais cette attente devient insupportable», dénon-cent des parents en colère, qui sollicitent l’intervention du directeur de l’éducation afin de trouver une issue à ce problème, sur-tout que leurs enfants sont toujours privés de livres. K. R.

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 9

R É G I O N E S T

Les travaux stagnentINSTITUT PARAMÉDICAL D’OUM EL BOUAGHI

● Le projet, lancé en 2007, semble en voie de battre le record d’ancienneté dans la wilaya.

L’institut paramédical, implanté dans la ville de Aïn Beida, a connu plus qu’aucun autre projet un retard immense dans sa réalisation.

Relevant du programme de développement des Hauts plateaux, l’institut en question a vu le début des travaux en 2007 et jusqu’à ce jour, le chantier piétine. A maintes reprises, le chef de l’exécutif, excédé par la lenteur de sa réalisation, a exhorté les entreprises en charge du projet d’activer les travaux pour le livrer dans les délais raisonnables. Présentement, seuls les blocs des salles des classes et de l’administration sont achevés. Reste le réfec-toire, la cuisine et les dortoirs. L’institut paramédical est conçu pour recevoir 300 stagiaires pour une formation d’aides-soignants, d’infirmiers, de laborantins et de puéricultrices. Créée durant les années 1970, l’actuelle école pa-ramédicale occupe les anciens locaux de l’hôpital Boumali, dans le centre-ville d’Aïn Beida. Elle assure en ce moment la formation de 230 aides-soignants pour les wilayas d’Oum El Bouaghi et Khenchela. Dans les prochains mois, l’institut accueillera 200 nouveaux stagiaires pour leur assurer une formation de deux années. Dernière-ment, la direction de l’institut a affiché les listes des bacheliers retenus pour suivre une formation de cadres de la santé. Leur formation sera assurée par les instituts de Annaba, pour les sages femmes, Constantine pour les laborantins et Batna pour les infirmiers. Pour cette session, uniquement 49 pla-ces sont disponibles, compte tenu de la demande exprimée par les établissements publics de santé

relevant de la région d’Oum El Bouaghi. Interrogé sur l’avancement des travaux au nouvel institut, son directeur, M A. Ramdani, nous dit ne pas comprendre ce qui se trame concernant la livraison de l’infrastructure. «Pourtant, le projet a bénéficié de moyens financiers importants, le wali a tout fait pour que les entreprises réalisatrices boostent les travaux comme convenu dans les cahiers des

charges», dira-t-il. Un tour du côté du chantier, nous a édifié sur le taux d’avancement des travaux. Certes, l’institut arbore un aspect architectural mo-derne: façade avec de larges baies vitrées, des murs revêtus d’aluminium. Derrière se dresse fièrement un bloc de deux étages comprenant les salles de cours. Le réfectoire, les dortoirs sont encore à l’état de chantier. Lazhar Baâziz

Les habitants d’El Hassi, une commune à caractère

agricole, ont profité de la sor-tie du wali ce lundi pour expo-ser le sempiternel problème d’alimentation en eau potable qui perdure encore, en dépit de toutes leurs réclamations auprès des autorités. Interrogé par El Watan, à cet effet, le wali dira que ces soucis sont inscrits dans le programme de la wilaya et que des études de prospection hydrique seront lancées pour déterminer l’état de la nappe souterraine dans cette commune. La direction de l’hydraulique sera chargée

de la tâche afin de répondre à ces besoins. Par ailleurs, le wali a été interpellé sur les ris-ques des inondations durant la saison hivernale que pourrait provoquer le débordement de l’oued. «Beaucoup de projets de protection contre ce type de risques sont lancés dans plusieurs localités et sont pro-grammés en fonction des prio-rités», nous a-t-il expliqué. Les jeunes de la commune, pour leur part n’ont pas lésiné sur les mots pour dénoncer le comportement tribal des auto-rités locales. «Nous manquons de tout ici ; nous n’avons

aucun lieu de loisir, nous som-mes livrés à la rue», se sont-ils plaints. D’autres habitants de la même localité ont tenu à nous montrer les câbles élec-triques de moyenne tension qui passent au dessus de leurs maisons et qui les empêchent de construire le premier étage. Voilà des soucis qui relèvent normalement des program-mes de développement local et qui s’inscrivent sous la responsabilité des élus lo-caux. Ces derniers manquent d’initiatives et semblent avoir d’autres préoccupations.

Lounes Gribissa

BATNA

Le problème d’AEP perdure à El Hassi

DES HABITANTS BLOQUENT

LA RN 80 À BELKHEIRDes dizaines d’habitants de Mechta Lahfaïsse dans la commune de Belkheir, ont fermé hier la RN 80, tronçon routier reliant Guelma à Sedrata (wilaya de Souk Ahras), en utilisant des blocs de pierres et autres matériaux hétéroclites. Les protestataires affirment qu’ils n’ont pas été approvisionnés en eau potable depuis plus de quatre mois. Une situation qui pénalise plus de 70 foyers de cette mechta, située à 10 km au sud-est de Guelma. Contacté à ce sujet, le P/APC de Belkheir précise qu’il s’agit de la partie située en hauteur de l’agglomération. «Nous allons procéder dans un premier temps, en urgence à alimenter cette mechta en eau potable avec des citernes. Cependant il existe une solution définitive avec la construction d’un réservoir. Mais cette option est tributaire de l’accord des services de l’agriculture puisque c’est un terrain agricole qui peut l’abriter.», a-t-il déclaré. Karim Dadci

GUELMA

DE

SS

IN :

SO

UH

AY

LA

Journée d’information sur l’appui à l’investissement

La chambre de commerce et d’industrie Sidi R’Ghiss d’Oum El Bouaghi a organisé, hier, une journée d’information dédiée aux jeunes investisseurs,

et ce au niveau de la salle de conférences du centre d’animation et de loisirs. La journée a été animée par les responsables de plusieurs organismes, dont l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) et à laquel-le ont assisté plus d’une centaine de candidats à l’investissement. L’objectif premier de cette journée est, selon un conférencier, l’accompagnement des jeunes dans la création de leur entreprise, tout en leur apportant aide et soutien. Le soutien va comme bien entendu aux investisseurs créateurs de richesse, comme soutenu par un organisateur. Les commerçants ou importateurs sont d’emblée exclus de cet accompagne-ment. «Le représentant de l’ANDI de la région d’Oum El Bouaghi a expliqué avec force détails les nouvelles modalités et facilités dont profitera le jeune investisseur choisissant de s’établir dans cette région des hauts plateaux; Les pouvoirs centraux feront tout pour éradiquer les disparités entre les régions. Aussi, tout investisseur algérien ou étranger opérant dans le cadre du partena-

riat trouvent toutes les facilités pour réaliser leur projet. Cela commence par les modalités d’octroi du foncier jusqu’à l’obtention des crédits», affirme no-tre interlocuteur. Dans 45 jours, le jeune promoteur obtiendra son permis, suite aux nouvelles directives, évacuées de toute forme de bureaucratie. L’ANDI, cependant accordera un délai de 12 mois au nouvel investisseur pour enclen-cher les débuts des travaux de son entreprise, sinon tout accompagnement dans l’avenir serait caduc. Dans toute la wilaya d’Oum El Bouaghi, il n’existe que deux zones industriel-les, la première à Aïn M’lila et la seconde à Aïn Beida. En dépit de l’attribution de plusieurs dizaines d’assiettes de terrain, il n’y a pas eu d’implantation d’en-treprises importantes. Pis, il y en a qui après quelques années d’exercice ont mis la clé sous le paillasson, à l’instar de deux limonaderies et d’une sacherie en plastique à Aïn Beida. En tout état de cause, la journée d’information dont le mot d’ordre est de fournir les instruments d’appui à l’investissement a été une occasion favorable pour éclairer tout jeune investisseur soucieux de mener à bien sa future entreprise. L. B.

Page 12: elwatan 2014-10-22

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 9

KABYLIE INFO

4 communes non raccordées au gaz naturel ● Le chef de l’exécutif a signifié aux contestataires que «les communes de Chemini seront

inscrites dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019».

Le vieux bâti sous expertiseL ’étude d’expertise technique

du vieux bâti de la ville de Béjaïa a été présentée par le CTC-EST, qui a été engagé par la wilaya dans le cadre des dif-férents projets entamés dans le but de moderniser la ville. La présentation a été faite devant une assistance composée des di-recteurs techniques, d’élus et de représentants d’associations dont celle de la protection du patri-moine de la ville, et des représen-tants de l’Ordre des architectes.Le responsable de cette étude cite, parmi les objectifs de l’opé-ration, la connaissance exacte de l’état de santé de chaque édi-fice composant le tissu urbain de la ville de Béjaïa. Interviendra ensuite la mise en place d’un instrument d’identification, d’informa-tion, d’analyse, d’évaluation et de diagnostic global et cohérent de tout le cadre bâti, basé sur le système d’information géographique

ayant pour but la connaissance exacte de l’état de chaque édifice composant le tissu urbain considéré. Cette expertise, une première du genre pour la ville de Béjaïa, va permettre également d’aboutir à un état des lieux du parc bâti de la ville, faisant ressortir les immeubles mena-

çant ruines, ceux nécessitant un renforcement de type léger, moyen ou lourd et les immeubles sains.D’après ce responsable, «cet état des lieux permettra par la suite la prise de mesures appropriées visant soit à préserver le bâti existant à travers des actions de réhabilitation, de confortement ou de réparation, soit à démolir celui qui ne peut pas être pré-servé».Par ailleurs, cette étude a coûté prés de 24 millions de dinars, d’après le directeur de l’urbanisme de la wilaya. Et d’ajouter que «l’expertise concerne les bâtisses sises à

l’intérieur du secteur sauvegardé de la ville de Béjaïa, défini par le décret 13-187 du 06/05/2013, portant création et délimitation du secteur sauvegardé de la vieille ville de Béjaïa qui s’étale sur une superficie globale de 70 hectares». Ali F.

FENAÏA BIENTÔT RACCORDÉE AU BARRAGE TICHI HAFFenaïa, une petite commune rurale lovée sur la

rive gauche de la Soummam, compte parmi les nouvelles circonscriptions inscrites pour bénéficier de la connexion à l’eau du barrage Tichi Haf, selon un responsable de l’hydraulique. «Le projet de trans-fert de l’eau du barrage Tichi Haf vers la commune de Fenaïa est sur le point de connaître un début de réalisation, en ce sens que le dossier technique, de même que les consultations pour la sélection des entreprises réalisatrices, ont été menés à bon port», a déclaré un responsable de la direction des ressources en eau. Et d’ajouter que «le projet a même fait l’objet d’une attribution provisoire. Si ce choix est confirmé par la commission des marchés publics de la wilaya, des notifications d’ordre de service seront adressées aux entreprises titulaires du marché à l’effet d’ouvrir le chantier». A cet effet, une AP (autorisation de pro-gramme) d’un montant de 987,21 millions de dinars est mobilisée sur les fonds sectoriels pour prendre en charge le coût de ce projet qui, nous signale-t-on, prévoit de raccorder également la commune de Che-mini. La réalisation des travaux d’adduction fera in-tervenir simultanément trois maîtres d’œuvres, nous indique-t-on. La même source a indiqué, également, qu’«un délai contractuel de 40 mois est accordé à ces entreprises pour livrer le projet».Les perspectives en matière de distribution publique d’eau potable, s’annoncent donc prometteuse pour ces deux communes qui souffrent d’une pénurie chronique. «Toutes les localités de notre commune sont, peu ou prou, confrontées au manque d’eau po-table. En été, la pénurie se fait encore plus pressante, et les citoyens n’ont d’autres choix que de recourir au système D pour faire leurs provisions d’eau», rapporte un citoyen du village Smaoun, dans la com-mune de Chemini », dit un quadragénaire d’Ilmaten. Pour lui, «Notre localité a trop enduré les ruptures d’approvisionnement, consécutives aux pannes et à la rareté du liquide. L’idée d’avoir de l’eau en suffi-sance me réchauffe le cœur», pavoise un. M. A.

17 OCTOBRE 1961HOMMAGE À FATIMA BEDAR À TICHY À l’initiative des auto-

rités locales, des di-zaines de citoyens de la localité de Tichy se sont déplacés, vendredi, au cimetière des martyres de la ville pour se re-cueillir à la mémoire des martyres, à l’occasion de la commémoration des évènements tragiques du 17 octobre 1961. A cet effet, un hommage particulier a été rendu à Fatiha Bedar, une adolescente originaire de la commune de Tichy. Victime des évènements octobre 1961, elle disparut au cours de la même nuit sanglante ou des centaines de chouhadas ont été sauvagement réprimés par les forces de l’ordre français. Née le 5 aout 1946 à Tichy, Fatima Bedar part avec sa mère à Paris pour rejoindre son père, employé alors à la société Gaz de France en 1951. Arrivée dans la capi-tale française, elle est inscrite au collège de Stains (seine st Denis). Malgré son jeune âge, 15 ans, elle sera partie prenante du combat décisif engagé par la fédération de France du FLN. Bravant l’interdiction de sa mère, la collégienne quitte précipitamment, le domicile familial le jour de la manifestation. Elle ne rentra plus jamais.Le lendemain,18 octobre, son père Hocine signal sa disparition à la police. Ce n’est que le 31 octobre que le corps de la collégienne en état de décomposition avancée, sera retrouvé par les pompiers dans le canal de St-Denis. Ses parents ne l’identifient que grâce à ses longues nattes châ-taines. Grâce au concours de la fondation de 8 mai 45, du ministère des moudjahidines, les ossements de Fatima ont été rapatriés en 2006 pour être enterrés à Tichy, 45 ans plus tard. Hocine Adra

Les habitants des communes de la daïra de Chemini (60 km au sud de Béjaia),

organisés en coordination se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour exiger le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz naturel.Une délégation désignée sur place a été voir le chef de l’exé-cutif pour lui transmettre une lettre portant les revendications des citoyens, notamment celles relatives au raccordement au gaz des quatre communes de la même daïra, à savoir Tibane, Souk Oufella, Akfadou et Chemini, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. L’action vise à attirer l’attention des autorités sur le calvaire que vivent des milliers de villageois et persuader les responsables à inscrire leur localité dans le cadre de la deuxième tranche du plan quinquennal 2010-2014,

duquel les citoyens estiment être «exclus», qualifiant cela de «ho-gra». À l’issue de la rencontre avec le wali, la délégation a été déçue par la réponse du premier responsable de la wilaya puisque ce dernier a signifié clairement que «les communes seront ins-crites au plan quinquennal 2015-2019», selon un membre de ladite délégation. «Finalement, nos communes ne sont pas ins-crites pour être raccordés au gaz au plan quinquennal 2010-2014, cela contraste malheureusement avec les promesses du wali qui a promis à maintes reprises que des localités seront raccordées dans le cadre de présent quin-quennat». Dans une déclaration à la presse, le directeur de la Société de Distribution de l’Electrici-té et du Gaz (SDE) a affirmé qu’«effectivement, la daïra de Chemini est concernée par le

plan quinquennal 2010-2014, mais elle sera programmée dans la troisième tranche». Les présidents des assemblées populaires communales de la daï-ra de Chemini ont rendu public en date du 11 septembre dernier un communiqué commun dans lequel il est précisé que «la daïra sera raccordée au gaz naturel du-rant le quinquennat 2015-1019» et à travers lequel les édiles ont appelé les citoyens à être compré-hensifs «pour la levée de toutes les contraintes pouvant retarder la concrétisation du projet». Le même document rapporte égale-ment des clarifications sur l’état d’avancement du projet. Il y est mentionné, entre autres, que «les études d’implantation des postes de détentes sont finalisées et sont disponibles au niveau des communes et que sont également finalisés les études et les plans de la distribution du gaz».

Toutefois, les représentants des villageois regrettent : «Bien qu’un gazoduc de 20 pouces traverse le centre du territoire de la daïra de Chemini, le raccorde-ment des foyers de nos popula-tions est renvoyée aux calendes grecques». En même temps, la coordina-tion met en garde les autori-tés et les invitent à «mesurer les conséquences de l’exclusion effective de la daïra de Chemini du raccordement de nos foyers dans la tranche II» et estime que c’est «à eux seuls qu’incombe la responsabilité d’éventuels dérapages». Pour la suite du mouvement, un membre de la coordination affirme que «des réunions seront organisées dans les prochains jours afin de penser des propo-sitions et de donner suite à notre mouvement de revendication».

M. H. Khodja

CHEMINI (BÉJAÏA)

VILLE DE BÉJAÏA

Les projets de raccordement au réseau de gaz naturel s’éternisent

PH

OT

O :

EL

WA

TA

N

Page 13: elwatan 2014-10-22

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 9

R É G I O N O U E S T

GESTION DES DÉCHETS

Le grand échec !● La gestion des déchets est défaillante. En l’absence du recyclage, les déchets qu’ils soient ménagers,

industriels ou hospitaliers sont enfouis ou pire incinérés. Ce qui est une catastrophe sanitaire et environnementale.

Il est 9 h du matin, à Bab Dhaya, à la sor-tie est de la ville de Sidi Bel Abbès. On nettoie studieusement à l’eau javellisé les

bennes-tasseuses ayant servi, au petit matin, à collecter les ordures ménagères des 19 sec-teurs urbains relavant de la commune. Dans le parc de l’APC, quelques agents s’emploient à réparer les engins restés en rade en raison de «pannes mécaniques», disent-ils. «Tous les jours, c’est la galère. Les gens ne respectent aucune règle et jettent leurs ordures à lon-gueur de journée sans aucun respect pour nous», déplore Ahmed, affecté à l’équipe de ramassage à partir de 20h. «Nous effectuons, deux, trois, parfois quatre rotations et ça n’en finit pas. On dirait qu’ils le font exprès», fait-il remarquer. L’un des responsables du service de nettoiement de l’APC, qui s’est confié à El Watan sous le sceau de l’anonymat, dénonce la charge de travail imposée au personnel de la commune et l’incivisme des citoyens. Selon lui, la plupart des déchets ménagers de Sidi Bel Abbès sont dirigés vers le CET de Zerouala depuis 2009. Sauf les déchets solides qui, généralement, sont pris en charge par des équipes dites de «corvée». Recyclage? «On procède au tri des déchets uniquement au niveau du CET de Zerouala mais, en ce qui concerne le recyclage, cela m’étonne fort», répond-il. Le CET constitue, pour le moment, le respectable idoine de tous les déchets de la ville, sans être pour autant en mesure

d’assurer le recyclage de tous les rebus consi-dérés comme nuisible à l’environnement. «Le recyclage des déchets en plastique est com-plètement aux mains de réseaux informels». «Le CET récupère et procède au tri d’une infime partie des déchets plastiques», selon un membre d’une association écologiste. Pour maitriser le processus de collecte de déchets recyclables, il serait préférable, note-t-il, de décharger les services de l’APC de la mission de collecte des déchets et d’encourager des micro-entreprises à investir le segment de la

récupération et du recyclage. «L’entrée en fonction de l’établissement publique Nadif.com, avant la fin 2014, est à même de changer la donne», explique-t-il. Le tri des déchets à la source est effectif depuis le 17 février dernier à Sidi Bel Abbès. Il s’agit d’une opération pilote de tri sélectif de papier initiée, en premier lieu, au niveau des sièges de la wilaya, de la daïra, de l’APC, des directions de l’environnement, du commerce et de la culture ainsi que des quartiers 200 logements et de celui dit «des oiseaux». M. Abdelkrim

Quel constat faites-vous de la gestion des déchets ménagers dans nos villes ? Chaque jour une ville d’un million d’habitants génère envi-ron 1000 tonnes de déchets très hétérogènes constitués par des organiques putrescibles (50-60%) et polluants, des métaux, des plas-tiques, des verres, des papiers et des cartons, qui sont recyclables (30-40%) et des dangereux. Sur l’ensemble du territoire c’est près de 8,5 millions de tonnes qui sont produites chaque jour. Ces déchets doivent être éliminés et c’est de la responsabilité des communes. L’état a recours au système d’enfouissement technique des ordures qui est souvent décrié par les riverains. Est-ce une bonne chose, selon vous ? Les déchets sont enfouis dans des centres techniques qui sont d’environ 80 pour toute l’Algérie. Tout y est enfoui, les organiques, les recyclables mais aussi les dan-

gereux, ce qui ne correspond pas à une gestion durable de l’envi-ronnement et du développement. C’est malgré tout une première étape indispensable. Les ges-tionnaires des résidus solides se doivent de proposer autre chose pour éviter de remplir les CET par des déchets soit non stabilisés, soit recyclables, soit dangereux pour les générations futures qui auront à gérer nos erreurs. L’en-fouissement technique, quand il est bien conduit, peut être une so-lution sous certaines conditions.Il faut réserver l’enfouissement aux déchets ultimes (matière organique stabilisée, inertes, et éco-compatible) en proposant des traitements préalables pour les organiques (méthanisation ou compostage), les recyclables (récupération des matériaux, des plastiques, des verres, des pa-piers, des cartons et des métaux) et les dangereux (DDM, DASRI). Mais il restera toujours soit une fraction à enfouir, soit un refus

des prétraitements précédents. Le recyclage des déchets peut constituer une alternative au traitement de cette pro-blématique. Pourquoi ce pro-cédé n’est-il pas suffisamment encouragé et soutenu par les pouvoirs publics? Ce n’est pas simple à mettre en place car il faut inciter les habitants à faire du tri à la source, organiser une collecte sélective des matériaux et ensuite trouver des filières de récupération pas trop éloignées pour limiter les coûts ainsi qu’un marché pour les matériaux récupérés. Il faut aussi éduquer la population et la convaincre que tout ceci a un coût et qu’elle doit participer en payant une taxe ou une rede-vance.On peut citer, comme exemple, l’Europe où le système de récu-pération des emballages en plas-tique, ferrailles, cartons etc. se fait avec l’imposition d’une taxe

payée par les industriels des em-ballages qui leur donne le droit de coller un logo sur les étiquettes. En France: Éco-emballage a été créée il y a 20 ans pour réduire l’impact des emballages sur l’en-vironnement. Son rôle est d’orga-niser le dispositif national du tri et du recyclage des emballages. Que proposez-vous pour amé-liorer la situation? Il faut composter la partie fermentescible pour minimiser le stockage des déchets dans les décharges, éviter l’émission de biogaz et réduire les volumes de lixiviat produits. Il faut apporter des amendements organiques pour la fertilisation des sols puisque la wilaya a une vocation agricole. Simultanément, il faut faire la preuve que la recherche scien-tifique universitaire peut être appliquée industriellement. Le tri de certains éléments indési-rables peut limiter la contamina-tion de l’environnement et favo-riser la récupération de matériaux recyclables. La mise en place d’un centre de tri compostage à l’échelle industrielle constitue une solution adéquate. Mais des conditions sont pré-requises : une politique de sensibilisation de la population pour contribuer au tri à la source de déchets valorisables est nécessaire. Sur le plan agricole, une campagne de vulgarisation de l’intérêt de l’utilisation de com-posts urbains est à mettre en place par les autorités concernées pour assurer de meilleurs débouchés tout en créant des emplois. A. Y.

NAIMA TAHRAOUI. Chercheuse dans la gestion des déchets à l’université de Chlef

«Le compostage est une solution adéquate»

RECYCLAGE Un énorme ratage à Oran

Les centres d’enfouissement décriés

O ran a toujours été considérée comme une wilaya sale où la gestion des

déchets laisse à désirer. Jusqu’en 2005, il existait 22 décharges non contrôlées qui polluaient le ciel d’Oran. Depuis, avec la création de CET (centre d’enfouissement technique), 9 ont été éradiquées. En matière de recyclage, une expérience pilote a été lancée dans la commune d’Aïn El Turck par la direction de l’Environnement qui a placé des poubelles de tri sélectif. L’expérience a fait choux blanc, car les estivants jetaient leurs ordures sans faire le tri au préalable entre verre, plastique et papier. «Pour éliminer correctement les déchets, il faut le tri à la source», nous dira une responsable de la sensibilisation et l’éducation à l’Environnement. «Or, lors de notre expérience à Aïn El Turck, cela n’a pas marché. Et pour que cela marche, il faut une très grande campagne de sensibilisation», nous dit-elle encore, avant d’ajouter que, pour remédier à cela, un projet consistant à créer deux déchetteries, un centre de transfert et des aires de tri, le tout muni en équipements, est en cours d’élaboration. «En revanche, précise-t-elle, là où l’expérience a porté ses fruits, c’est dans la campagne de récupération au sein des administrations oranaises». «A l’initiative de la direction de l’Environnement, dans toutes les administration oranaises, les employés font le tri sélectif et ont des poubelles spéciales pour papier». Elle nous informera que d’autres expériences similaires qui auront pour but de sensibiliser le plus grand nombre sur la nécessité de trier leurs déchets, devront voir le jour prochainement, notamment à la cité AADL, à Maraval et à Sidi El Houari, et, cela avec le concours des associations de l’environnement et de l’AND (agence nationale des déchets). Akram El Kébir

D epuis le lancement des travaux de réalisation du centre d’enfouissement

technique(CET) pour réceptionner les ordures ménagères de plusieurs communes de la wilaya de Ain Témouchent, le mécontentement des citoyens de la commune de Sidi Ben Adda s’intensifie de jour en jour car ils estiment que cela entraine des désagréments pour leur santé et leur bien-être. Au moindre vent léger de l’ouest, des odeurs nauséabondes dégagées de ce CET envahissent les habitations et leur effet se propage jusqu’au cœur de la ville. Ces odeurs sécrétées par les ordures ménagères provoquent des complications de la respiration chez les personnes âgées, les malades chroniques et les enfants et, surtout, pour les asthmatiques. «Malgré que nous fermons les fenêtres, les odeurs pénètrent, l’atmosphère devient insupportable et la respiration difficile. Nous avons regretté d’avoir érigé notre logement dans cette commune», disent avec regret les habitants cette commune. Les témoignages citent que ce CET situé à peine à un kilomètre du tissu urbain draine quotidiennement des dizaines de chiens errants qui déambulent à travers les ruelles. Une sérieuse menace guette ces habitants. En réponse le directeur de l’Environnement de la wilaya d’Ain Témouchent affirme : «Nous sommes au courant de cette situation. Nous avons donné des instructions au directeur du CET pour acheter un produit afin de l’enduire sur les ordures pour absorber les odeurs et éviter leur propagation. La procédure prend du temps étant donné que ce produit n’est pas disponible sur le marché local». O. Salem

DOSSIER

Mme Naima Tahraoui-Douma est docteur en chimie, enseignante à la faculté des sciences et sciences de l’ingénieur à l’université Hassiba de Chlef. Elle compte une série de recherches sur la problématique de gestion des déchets en Algérie. Parmi ses œuvres, figurent «La valorisation par compostage des résidus solides urbains de Chlef», «La méthodologie de caractérisation des RSU de la ville» et «L’évaluation agronomique du compost issu des RSU de Chlef».

Naïma Tahraoui

La gestion actuelle des déchets pose un grave problème de santé publique

PH

OT

O :

DR

Propos recueillis par Ahmed Yechkour

Page 14: elwatan 2014-10-22

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 10

LE «MANIFESTE DES LIBERTÉS» DÉCORTIQUE LE GROUPE TERRORISTE

«Daech a été enfanté par les puissances occidentales»Paris

De notre correspondant

Le Manifeste des libertés a organisé, lundi à Paris, une rencontre-débat sur le phéno-

mène Daech qui ruine l’espoir démocratique au Moyen-Orient suscité par les révoltes arabes de 2011. Sous le thème «Les soulèvements démo-cratiques à l’épreuve de Daech», l’association, qui milite depuis 2004 contre l’intégrisme isla-miste, a invité plusieurs intellectuels et militants démocrates du monde arabo-musulman. «Nous avons besoin d’en parler ; de la monstruosité et des horreurs de ce phénomène armé. Nous avons voulu donner la parole à celles et ceux qui sont directement concernés par ce qui se passe parti-culièrement en Irak et en Syrie», a déclaré Tewfik Allal, porte-parole du Manifeste. «Le phénomène Daech est inédit. Il a emprunté à Al Qaîda son internationalisme et aux taliban leur ancrage local», précise d’emblée Sophie Bessis, essayiste et historienne. Elle explique que ce groupe terroriste a été enfanté par les échecs répétitifs des politiques économiques et sociales menées dans cette région par les régimes locaux et surtout par les puissances occidentales. Contrairement à ce que pensent la plupart des spécialistes, l’historienne française considère que Daech est un vrai Etat : «C’est un Etat totalitaire qui a gagné du terrain. Il a une vision obscurantiste de l’Islam. Il est soutenu financiè-rement par les monarchies du pétrodollar qui achètent le silence des puissances occidentales. Je parle des bailleurs de fonds wahhabites, privés ou via des fondations, qui financent le dji-had.» Cela est encouragé, selon elle, par l’inexis-tence d’un Etat irakien depuis 2003. Sa gestion est devenue presque impossible avec l’explosion des conflits idéologiques et confessionnels. La situation que vit la Syrie depuis 2011 n’a pas arrangé les choses, bien au contraire.

Cet avis est partagé par de nombreux interve-nants. Pour l’écrivaine libanaise Dominique Eddé, «le premier responsable de ce qui se passe en Irak et qu’il faudrait traîner devant la justice internationale, c’est Bush qui est en train de peindre des caniches au Texas alors que l’Irak vit une catastrophe et le peuple irakien se fait massacrer». L’oratrice évoque également la question cruciale du financement des djihadistes : «En Syrie et en Irak, nous avons dû assister à des scènes bizarres où des pilotes sont envoyés bombarder des équipements militaires fournis par leur propre pays à Daech», lance-t-elle avec une certaine ironie, faisant allusion à la partici-pation de certains pays arabes dans la coalition internationale contre Daech. Dominique Eddé pose des questions pesantes aux sociologues et aux psychanalystes du monde entier : «Pourquoi Daech fascine autant ? Il a recruté et recrute beaucoup de jeunes, il a même convaincu, il faut le dire, les populations de plusieurs régions en Irak et en Syrie. Pour ces jeunes, à 20 ans, la mort c’est la vie. Pourquoi le succès de la séduction par la mort ?» L’intellec-tuelle regrette également la mort annoncée de la mixité dans les pays de cette région du Moyen et Proche-Orient. C’est le retour des replis commu-nautaires et identitaires.

UNE GUERRE TYPIQUEMENT IDÉOLOGIQUE

De son côté, Hala Kodmani, journaliste et opposante syrienne, voit dans Daech surtout «un symbole de l’échec politique et diplomatique des démocraties occidentales qui n’ont jamais sou-tenu les alternative démocratiques et les démo-crates locaux». Néanmoins, elle a une vision un peu positive des «effets Daech» sur la conscience des gens. «En une année, la politique de Daech a poussé les gens à se poser sérieusement des questions sur la relation entre la religion et la politique. Ils se démarquent de plus en plus et

s’opposent frontalement à l’islam politique. C’est un résultat plus fructueux que celui de tout notre combat de sensibilisation qu’on mène depuis 30 ans», constate-t-elle. Concernant l’implication et le rôle à jouer par la Turquie dans ce conflit, l’économiste et polito-logue turc, Ahmed Insel, regrette que le gouver-nement d’Ankara soit «complètement tétanisé». «Depuis le début du conflit en Syrie, il change de stratégies et de positions chaque jour», ajoute-t-il. Il reproche à son pays le manque de politique visionnaire : «Au début, la Turquie a refusé la lutte armée et encouragé le dialogue avec le régime syrien. Puis elle a soutenu et armé les rebelles, dont d’ailleurs elle n’a pas vu le glissement idéologique vers le djihad islamiste. Depuis, elle reste sur cette position presque dog-matique de ne demander en Syrie que le départ d’Al Assad, au point de ne pas intervenir militai-rement contre Daech afin de ne pas le favoriser.» Mais derrière cette position se cache aussi et surtout la question kurde. Pour le régime turc, les Kurdes sont plus dangereux pour l’unité de la Turquie que Daech. «Même si les autorités turques viennent de laisser les Peshmergas (annonce faite le jour même par le ministre des Affaires étrangère turc, Mevlüt Cavusoglu, ndlr) passer par la Turquie pour rejoindre le front de

Kobane, la Turquie a très peur de tout ce qui peut renforcer les Kurdes», commente Ahmed Insel. En réalité, Ankara a peur d’un rapprochement entre les Kurdes syriens et irakiens avec les Kurdes indépendantistes turcs du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr), considéré par la Turquie et l’OTAN comme un groupe terroriste. D’autres intervenants, comme l’Iranien Karim Lahidji, pensent que «la Turquie est un pays nationaliste-islamiste qui a la nostalgie des grandeurs de l’époque ottomane. L’Etat turc veut garder à tout prix sa suprématie dans cette ré-gion». Lahidji rappelle aussi le rôle d’influence, discret mais imposant, de l’Iran dans cette région : «L’Iran est l’allié principal de Bachar Al Assad, il finance le Hezbollah libanais et soutient les chiites d’Irak. C’est donc une guerre idéologique qui ne dit pas son nom.» C’est la même conclusion que fait Nursel Kilic, porte-parole du Mouvement des femmes kurdes : «Les Kurdes combattent au nom de l’humanité pour la dignité, la démocratie et toutes les ethnicités. Les attaques de Daech sont surtout idéologiques avant qu’elles ne soient militaires. Il a peur du grand projet du confédéralisme démocratique dans la région, mené par les Kurdes», a-t-elle martelé. Samir Ghezlaoui

VEND• Machines

pour production de polystyrène d’étanchéité

• Machinespour production fi l d’attache, fi l de bottelage, clous

Tél. : 0555 73.12.15

SEULES QUELQUES ONG CONTINUENT À LEUR PORTER ASSISTANCE

Le dur quotidien des réfugiés syriens au Liban

(Beyrouth) Liban Correspondance particulière

Dans cet établissement, dont l’ONG compte trois sites au Liban, les familles sont sou-tenues dans leur quotidien. Les plus chan-

ceuses voient leurs enfants scolarisés dans l’école attenante au magasin, les autres peuvent s’appro-visionner en nourriture selon un schéma de ration-nement précis. A la différence de nombreuses autres ONG qui distribuent une aide alimentaire uniforme, le JRS permet aux familles, grâce à un système de points, de sélectionner les aliments mis à disposition sur les étalages. Cette méthode distille le sentiment d’une moindre assistance et oblige les intéressés à faire preuve d’initiative face aux choix des aliments. Andrea Zard, la responsable de l’ensemble du projet du JRS à Nabaa, estime qu’«il s’agit là d’une première qui nécessite cependant un travail logistique nettement supérieur à une distribution traditionnelle d’aide alimentaire». Et pour cause, la petite équipe en charge du magasin gère le décompte des points de chaque famille, s’occupe du réapprovisionnement, de la mise en rayons et se charge de faire des visites aux domiciles des fa-milles pour vérifier si leur train de vie correspond aux valeurs qu’ils ont déclarées. Chaque après-midi, des femmes et quelques hommes viennent profiter de l’aide offerte, puis repartent avec les provisions du mois.

Depuis la rentrée 2014, les écoles libanaises n’ac-ceptent plus de scolariser les enfants syriens. La seule alternative revient donc aux classes mises en place par les ONG et les Nations unies. Elles for-ment un système scolaire parallèle et obscur, dont personne ne sait exactement le nombre d’élèves qui les fréquentent.

UNE ATTENTION PORTÉE À LA «PEACE EDUCATION»

L’école du JRS, avec 11 classes et un panel de 258 élèves de 5 à 18 ans, est saturée. Elle refuse quo-tidiennement des enfants qui n’ont d’autre choix qu’une déscolarisation, confortant un peu plus

leur exclusion. Andréa Zard estime qu’au moins 200 familles sont en attente d’intégrer l’organisa-tion. Sur l’ensemble des enfants scolarisés, il y a une dizaine de Libanais, une centaine de Kurdes de Syrie et l’immense majorité des autres sont Syriens, venus principalement d’Alep et Homs, pour la plupart musulmans. Le centre accueille également quelques familles chrétiennes et ac-cepte de scolariser les enfants nés hors union que le gouvernement du Liban refuse d’enregistrer. Au niveau éducatif, «l’objectif premier est de familia-riser les élèves aux langues étrangères. En Syrie, les enfants sont moins sensibilisés sur cette ques-tion, beaucoup ne connaissent que l’arabe. L’autre

objectif est bien sûr de leur fournir les bases en mathématiques, informatique mais surtout de leur offrir un cadre et une discipline», explique Andréa Zard. Dans la foulée, Roy Gebrayel, salarié de l’école, précise : «On attache beaucoup d’impor-tance à l’enseignement de la Peace Education. Nous avons des enfants ayant connu des situations traumatisantes, parfois confrontés à des violences familiales, nous leur enseignons des notions telles que le respect ou l’athéisme. Ce n’est parfois pas sans créer de controverses avec les familles ou des membres de l’équipe, mais les enfants en ont besoin pour gagner en tolérance. Pour les plus jeunes, nous procédons sous forme de jeu collec-tif ; pour les plus grands nous essayons d’engager des discussions.» Un travail qui va de pair avec le rôle de l’assistante sociale. «Sans travail en amont de ce type, les écoles ne peuvent pas correctement faire leur travail», résume une travailleuse huma-nitaire anglaise. Et ça marche. Lors des récréations à l’école du JSR, les enfants s’amusent en toute mixité, courent, rient et, quand la sonnerie retentit, viennent s’aligner en rang pour attendre le profes-seur. Cette réussite tient en grande partie à l’impli-cation de la jeune équipe de professeurs syriens et libanais. L’énergie dispensée a permis quelques succès encourageants pour l’ensemble de l’équipe. Quatre enfants de l’école ont ainsi été autorisés à rejoindre le système scolaire libanais. C’est peu, mais c’est déjà une victoire face à l’ampleur de la situation. Bertrand Ollivier

● Depuis 4 mois, dans le quartier chrétien de Nabaa, à l’est de Beyrouth, les 25 personnes de l’équipe du Jesuit Refugee Service (JRS) s’occupent en toute discrétion d’un établissement regroupant une école et un magasin alimentaire destinés à près de 250 familles syriennes. ● Dans une atmosphère réconfortante, les familles y trouvent un soutien que l’Etat libanais n’est plus en mesure de fournir aux

réfugiés qui affluent et constituent maintenant le quart de la population libanaise.

Beyrouth ferme ses portes aux réfugiés syriensConfronté à l’affl ux de plus d’un million de réfugiés syriens, le Liban a quasiment fermé sa frontière. Le ministre des Aff aires sociales, Rachid Derbas, a déclaré : «Le Liban ne reçoit plus offi ciellement les déplacés syriens», les seules exceptions concernent «les cas humanitaires». «Nous avons informé l’agence de l’ONU chargée des réfugiés (HCR) que nous n’avons plus la capacité de recevoir des déplacés», a-t-il ajouté. Les réfugiés syriens représentent 25% de la population. La représentante au Liban du HCR, Ninette Kelley, a confi rmé ces restrictions. Certains Syriens entrent encore au Liban sur des «critères humanitaires», a-t-elle ajouté. Mais le gouvernement n’a jamais annoncé quels étaient ces critères et n’en a pas non plus fait part au HCR. Selon Mme Kelley, les restrictions d’entrée ont commencé à être appliquées d’abord au Liban-Nord en août, puis ont été étendues en septembre au principal point de passage, celui de Masnaa, dans la Bekaa. Mais des Syriens empruntent des points de passage clandestins sur cette frontière poreuse. Le Liban accueille plus de 1,1 million de Syriens, un fardeau énorme pour ce pays de 4 millions d’habitants aux équilibres confessionnels fragiles. R. I.

PU

BL

ICIT

É

Page 15: elwatan 2014-10-22

L e j o u r n a l d e l ’ é t u d i a n t a l g é r i e n

Num

éro

44 -

Mer

cred

i 22

octo

bre

2014

el

wat

an.e

tudi

ant

etud

iant

@elw

atan

.com

02

1 65

30

59

QUALITÉ DE L’ENSEIGNEMENT

Pp 12 -13

Ce fil perdu... Ce fil perdu...

Page 16: elwatan 2014-10-22

12

ntrés offi ciellement en lice depuis l’année 2012, les deux modules en question en sont déjà à leur quatrième

promotion. Chaque année, l’Université des sciences et techniques Houari Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar et celle de Annaba accueillent une centaine d’étudiants en mastères 1 et 2 en sciences criminalistiques et criminologie (psycho-logie, droit, médecines légale, anthropologie, antho-logie, chimie et biologie). Initiée par le commandement de la Gendarmerie nationale suite à une convention signée avec le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifi que, les deux modules font déjà rêver de nombreux étudiants. Avec 17 offi ciers cadres de l’Institut national de criminalistique et de crimino-logie (INCC), engagés par la Gendarmerie nationale, ces experts très performants, ayant une large expé-rience dans le domaine de la lutte contre le crime, ont été mobilisés pour former de nouveaux étudiants dans la criminalistique et la criminologie. Du coup, les étudiants sont gâtés, ils reçoivent un programme des plus solides leurs permettant de briguer une carrière des plus rassurantes dans le domaine de la criminologie et la criminalistique. Ils ont le droit, dans le cadre de ces nouveaux modules, de faire des études de pratique à l’INCC de Bouchaoui avec un encadrement très professionnel et ce, une fois par semaine, explique le directeur de l’INCC, le colonel Sid Ahmed Beremana. Pour ce qui est des études théoriques, les étudiants sont appelés à suivre un programme de cinq jours à l’uni-versité, prodigué par des offi ciers en criminalistique. A l’université de Bab Ezzouar, la population ciblée par ces modules est composée d’étudiants en biologie et chimie. Ces derniers ont beaucoup de chance d’évoluer dans ce nouvel univers des sciences criminalistiques et lCriminologiques. Une fois leur diplôme en main, les

Sciences criminalistiques et criminologie

La criminalistique à l’université

bénéfi ciaires de mastères 1 et 2 seront engagés dans les rangs de la Gendar-merie nationale de la Police Judicaire, de la DGSN ou des Douanes. C’est ici qu’ils vont bénéfi cier d’une formation complémentaire pour devenir des offi -ciers spécialisés en criminalistique et criminologie. Ils seront appelés à inter-venir dans les crimes, d’enquêter sur des affaires liées à la criminalité avec une technique haut de gamme, mais ils auront en outre l’opportunité d’étudier

C’est à l’USTHB que revient l’honneur d’accueillir, pour la première fois dans les annales de l’université algérienne, des nouveaux modules : les «Sciences criminalistiques et criminologie», mise au profi t des étudiants des mastères 1 et 2.

PROFESSEUR ABDALLAH DAHMANI.Responsable du mastère en criminalistique à l’USTHB

J’ai proposé le prolongement du mastère de criminalistique en LMD, mais j’ai été surpris parun refus de la tutelleLe professeur Abdallah Dahmani est responsable du mastère en criminalistique à la faculté de chimie de l’USTHB de Bab Ezzouar. Débordant d’énergie, il assure depuis quatre ans l’encadrement des étudiants en mastères 1 et 2 en criminalistique et à l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale. Mieux, le professeur Dahmani a proposé un projet hallucinant au ministère de l’Enseignement Supérieur qui consiste à offrir une formation de troisième cycle (LMD) en criminalistique pour cette année, voire un prolongement du mastère enseigné à l’université de Bab Ezzouar. Ce projet important associerait l’USTHB, l’Ecole militaire de criminalistique (EMP) et l’INCC de la Gendarmerie nationale. Un projet de formation des étudiants en LMD qui regroupe huit postes pluridisciplinaires, dont plusieurs facultés font partie : mathématiques, électronique, informatique, biologie, mécanique et chimie. Toutefois, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas répondu favorablement à la proposition par le professeur Dahmani et d’autres professeurs de l’université algérienne. «C’est triste de voir notre projet refusé par la tutelle, car si ce projet se traduisait sur le terrain, il nous serait plus facile de contribuer à l’ouverture du champ de recherche et développement des sciences appliquées dans le domaine de la criminalistique et de créer des bases de données criminalistiques dans notre pays, cela servirait grandement dans la lutte contre la criminalité», explique-t-il à El Watan Etudiant.

COLONEL SID AHMED BEREMANA.Directeur de l’INCC

Nous visons à créerune passerelle entrele monde universitaireet le marché de l’emploiInterrogé sur le rôle de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), son directeur, en l’occurrence le colonel Sid Ahmed Beremana, nous a étalé les programmes et les perspectives des modules des sciences criminalistiques et criminologiques introduits en 2011 dans l’université algérienne, à l’initiative du commandement de la Gendarmerie nationale. «Dès l’année 2011, dans le cadre d’une nouvelle stratégie purement scientifi que, le commandement de la Gendarmerie nationale a lancé la post-graduation, au profi t des étudiants mastère 1 et 2 en chimie de l’université de Bab Ezzouar. Vu le succès enregistré, nous avons songé à généraliser les modules qui seront enseignés dans d’autres universités, à l’image de la faculté de Annaba où, actuellement, 75 étudiants font leurs cycles pédagogiques en criminalistique, 50 étudiants ont déjà soutenu leurs thèses, 23 autres sont en 2e année et 24 sont à leur première année», nous a-t-il confi é. Quel est le profi l des étudiants en criminalistique ? Le directeur de l’INCC nous répond : «En plus des étudiants civils, des membres du ministère de la Défense nationale suivent le mastère de criminalistique et criminologique à l’université aux côtés des gendarmes, des policiers et d’agents des Douanes. Nous avons d’autres projets et des contacts pour enseigner les sciences criminalistiques et criminologiques dans d’autres facultés, à Alger, Blida, M’sila,

Souk Ahras et bien d’autres.» «Notre objectif capital est de créer une passerelle entre le monde universitaire et le marché de l’emploi, mais aussi entre le monde universitaire et la recherche criminalistique» explique-t-il. Et d’ajouter : «C’est avec ce potentiel humain universitaire que nous pouvons défi er les criminels, car la lutte ne concerne pas uniquement la répression, c’est aussi la prévention qui passe d’abord par la recherche scientifi que. Ce sont ces futurs chercheurs qui permettront d’avancer et défi er la criminalité sous toutes ses formes qui menace la sécurité et la stabilité de notre pays. Et pour arriver à prodiguer une formation adéquate, nous avons ouvert nos 32 laboratoires aux étudiants en criminalistique et les 18 laboratoires pour les étudiants en criminologie afi n qu’ils puissent faire de la pratique. Ils peuvent, ainsi, conforter leurs études théoriques par une expérience et une expertise de la criminalistique.»

les différentes formes de la criminalité et d’établir des stratégies de lutte. Ils seront également appelés à faire des prélèvements d’ADN dans les lieux de crime. Avec ces nouveaux modules, les futurs offi ciers en criminalistique et criminologique seront appelés à suivre des formations techniques et pratiques à l’étranger, dans le but de booster leur savoir-faire. Rappelons, par ailleurs, que l’Institut national de criminalis-

tique et de criminologie comprend, aujourd’hui, 99 experts juridiques qui sont mobilisés pour encadrer le potentiel humain universitaire, selon le colonel Sid Ahmed Beremana. Ces offi ciers, dotés d’une expérience riche dans le domaine du crime, ont déjà formé à leur tour plusieurs gendarmes dans le même domaine.

Sofi ane [email protected]

Côté labo Mercredi22 octobre

2014

Page 17: elwatan 2014-10-22

13

ujourd’hui, grâce aux avancées de la science et plus particulièrement de la technologie, les affaires les plus mystérieuses et les plus compliquées fi nissent

par être élucidées. Le laboratoire d’accidentologie, dirigé par le commandant Guessoum Bachir, ingénieur dans le domaine, est l’un des 49 laboratoires de recherches et d’analyses installés au sein de l’Institut national de criminalistique et criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale. Il assure les analyses chimiques et les examens mécaniques des véhicules faisant l’objet d’une investigation approfondie afi n de déterminer les causes des accidents routiers et de traquer les auteurs de vol et de trafi c des véhicules. Lors de l’exécution d’une enquête sur un accident de voiture, l’expert doit avoir une expérience professionnelle bien spécifi que afi n de faire face à des situations compliquées. Pour faciliter les constats d’accident routier, le laboratoire développe des outils sophistiqués. Ces équipements sont indispensables aux experts pour la reconstitution des accidents dans le but d’en défi nir les causes réelles et de déterminer les responsabilités des différents intervenants. Mais en quoi consiste la reconstitution d’un accident de la route ? Quels sont les outils qu’utilisent les ingénieurs pour restituer la scène du crash ?

Laboratoire d’accidentologie de l’INCC

Sous les pharesde la science

L’hécatombe des accidents de la circulation cause 4 000 morts et des milliers de blessés chaque année. Aussi, il devient urgent de développer et de déployer les meilleurs instruments pour mesurer et comprendre les aléas de la sécurité routière. Un bond signifi catif dans ce sens semble être impulsé. Au laboratoire d’accidentologie de l’INCC…

IDENTIFICATION ETCOMPARAISON DESTRACES DE PEINTURE Lors de la constatation d’un accident de la route suivi d’un délit de fuite, les experts en accidentologie découvrent souvent des indices matériels, entre autres des particules de peinture, qui constituent un élément de trace important pour déterminer si le véhicule est impliqué ou non dans l’accident. Pour arriver à des résultats concrets, les experts recourent à la spectrophotométrie, une méthode utilisée pour étudier l’absorption des substances. «Pour établir la correspondance, on utilise le spectrophotomètre. Cet appareil nous aide à obtenir des données chiffrées sur la couleur de l’échantillon étudié», explique-t-il. En outre, le labo détient une base de données spécifi que contenant de nombreux échantillons de peinture. «L’analyse de la peinture permet d’effectuer des comparaisons entre une trace retrouvée sur la scène du crime et la peinture du véhicule suspect», ajoute le commandant Guessoum.

PC-CRASH Pour restituer l’accident, les ingénieurs utilisent la modélisation 3D de l’accident avec le PC-Crash. Ce dernier est un logiciel certifi é, largement utilisé par les experts européens, pour reconstituer objectivement les accidents. «La reconstruction du crash permet de reproduire à l’identique la scène de l’accident. C’est une simulation du crash réel qui respecte également les énergies dissipées, les trajectoires des véhicules, leurs traces et leur déformation», précise le commandant Guessoum. Il ajoute que cet outil est utilisé particulièrement dans les cas d’accident grave. Pour illustrer ses propos, le responsable fait référence à l’accident survenu le 10 janvier 2014 à Ouargla. Ce crash était dû à une collision frontale entre un bus de transport de voyageurs et un camion semi-remorque. L’accident a fait 12 morts et 25 blessés, selon les comptes rendus de la presse nationale. «On essaie d’analyser au détail près l’accident. On examine, à titre d’exemple, les points d’impact, les traces provoqué par l’accident, la position fi nale et on tente également d’interpréter le glissement des véhicules», développe-t-il.

BASE DE DONNÉES Le commandant Guessoum affi rme que l’équipe du laboratoire dispose d’une base de données internationale répertoriant 10 000 véhicules. «Cette base de données nous permet d’introduire les caractéristiques des véhicules endommagés. Dans le cas d’un accident grave, l’expert se voit contraint de se déplacer pour relever le descriptif complet du véhicule. Le barré rouge, notice descriptive à l’intérieur des véhicules, nous aide à avoir toutes les informations sur l’engin (dimensions, poids, suspensions…», explique le commandant. L’investigateur choisira par la suite dans la base de données le modèle de voiture qui correspond au véhicule endommagé. «Cet outil nous fournit les caractéristiques techniques internationales de l’engin. Mais en fonction de ce qui a été indiqué dans le ‘barré rouge’, on modifi e les données manuellement au cas où le véhicule concerné n’est pas répertorié dans la base de données», ajoute-t-il.

Le supplément étudiant publie, à partir de la semaine prochaine, une série de chroniques scientifi ques basées sur des histoires vraies, élucidées dans les laboratoires de l’institut de la criminalistique et de criminologie. Entre sciences fondamentales et expertise judiciaire, la rubrique coté labo tentera de faire la part belle à la vulgarisation scientifi que et de désigner, ce faisant, aux étudiants des sciences durs et sciences humaines le cursus d’études à suivre pour pourvoir à l’une de ces spécialités professionnelles.

Fatma Zohra [email protected]

Photos : Sami K.

Côté laboMercredi22 octobre2014

Page 18: elwatan 2014-10-22

14

La qualité “made in” Mebarki

out au long des pérégrinations d’El Watan-étudiant à travers les centres de recherche scientifi que et les établisse-ments universitaires, combien de profes-seurs et de chercheurs ont-ils évoqué et décrié la lancinante question de la qualité de l’enseignement, la récurrente problé-matique de l’obligation de résultats et, non sans ironie, les applications tangibles de telles débourses savantes. A coups de chiffres, les communications sur l’essor de la recherche scientifi que privilégient la rhétorique propre aux discours triompha-listes. Mais c’est compter sans le malaise des chercheurs algériens qui, par leur grogne, invalident toutes ces prétentions fallacieuses. Etudiants et enseignants, loin d’éprouver la moindre satisfaction quant à la qualité de l’offre universitaire, traînent toujours dans les dédales de dysfonction-nements les plus incongrus. Toutefois, il convient de relever les rares exceptions que nous pouvons déceler ici et là, dussent-elles inspirer l’ensemble du système d’enseignement et de recherche scientifi que. A noter, pour être authen-tique, les quelques prouesses accomplies

du côté du CDTA de Baba Hassen, mais c’est à l’Ins-titut de criminologie et de criminalistique que nous avons pu repérer l’exception qui devrait être érigée en

L’ISO, comme un gendarme derrière le dos !

règle. L’INCC, que nous avons eu récemment l’occasion de découvrir, semble faire curieusement cette singu-larité qui l’élève au rang de pôle d’excel-lence, qui plus est à l’échelle interna-tionale et dans un domaine où les autres Etats ne lésinent pas sur leur sécurité nationale. De par sa position charnière reliant des entités d’enseignement supé-rieur et des laboratoires professionnels, l’institut semble offrir à ses «quelques étudiants privilégiés» une qualité d’enseignement digne des plus grandes institutions internationales. Si certains imputent la réussite d’un tel établis-sement à la taille du fi nancement — il dépend du ministère de la Défense nationale — d’autres désignent les exigences de la question sécuritaire, il nous faut, à juste titre, rappeler qu’il s’agit là de sciences fondamentales. Et il est notable que cet ordre de labora-toires ne peut souffrir le moindre vice de forme ou la moindre «pression» d’un tour de vis sans que les résultats ne soient frappés de nullité.

DISCIPLINE Or, si l’on admet que la discipline mili-taire est pour «quelque chose» dans

l’essor de cet ensemble de laboratoires, il n’en demeure pas moins vrai que le succès de l’établissement doit davantage à la qualité de son management. Une grande part de mérite revient à sa conformité aux normes strictes imposées par l’ISO (17025)*. Le haut niveau de compétence atteint par l’INCC est attesté par une procédure d’accréditation qui ne peut souffrir la moindre remise en cause : l’intraitable système ISO est l’ultime garantie de qualité ; passées par ces mailles, les procédures ne peuvent présenter la moindre faille ou négligence. La minutieuse traçabilité qu’il procure est la caution de cette transparence tant courue. Qu’une telle expérience de «bonne gouvernance», issue pourtant de la sphère paramilitaire, puisse profi ter à l’ensemble du système d’enseignement et de la recherche nationale, ne serait certainement pas faire violence à l’ordre naturel des choses. Et si la bonne gouvernance universitaire, tant débattue par la communauté scien-tifi que, passait par l’implémentation des systèmes de qualité, à l’image des accré-ditations ISO chères aux entreprises ? L’expérience des universités mondiales dans ce processus s’illustre, d’ores et

déjà, par un solide gage d’assurance en matière de qualité de l’enseignement. Dans notre pays, cette question est de plus en plus souvent soulevée dans le milieu universitaire. «L’assurance qualité doit être une fonction à part entière au sein des établissements universitaires» plaident d’aucuns. A quand donc l’implémentation de tels systèmes de qualité dans nos établisse-ments universitaires ? Car il est somme toute tentan, qu’à défaut de pleine confi ance dans le «facteur humain», nous puissions compter sur l’infaillible vigilance d’un système aussi assidu, l’ISO, comme un gendarme derrière le dos !

Mohamed Staifi mstaifi @elwatan.com

ISO 17025 est une norme internationale qui spécifi e «les exigences générales

concernant la compétence des laboratoires d’étalonnages et d’essais». En collaboration avec l’INCC, des formations sur l’application de ce système de management de la qualité des laboratoires sont initiées à l’université de Annaba et à l’USTHB.

méliorer la qualité de l’enseignement, c’est le leitmotiv du ministre de

l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifi que. Invité à

s’exprimer sur les ondes de la Radio nationale, dimanche matin, Mohamed Mebarki

place l’année 2014-2015 sous le sceau de «l’approfondissement des réformes avec pour objectif essentiel l’amélioration de la qualité de l’ensei-gnement». Lors de son intervention, le ministre a tracé les grandes lignes des objectifs fi xés pour l’année universitaire en cours. Faire reculer les déperditions,

essayer de s’ouvrir sur l’environ-nement socioéconomique et s’aligner sur les normes internationales pour améliorer la qualité des formations, tels sont les défi s annoncés. Pour ce qui est du dernier point, le premier responsable de l’ensei-gnement supérieur détaille même les mesures prises. Il s’agira d’abord, selon M. Mebarki, de revoir le contenu des programmes et les profi ls des formations. «Il faudra aussi approfondir les critères de spécialisation et renforcer le socle commun. Il faut augmenter les formations à caractère professionnel. Il s’agira

également de mieux organiser le passage de la licence au Master»,

s’enthousiasme-t-il. Le ministre se paye même le luxe de fi xer un

échéancier clair pour faire aboutir ces réformes qui ne disent pas leur nom : «Ça commence à partir de cette année et ça prendra une année pour régler et affi ner…» Une décade après l’enga-

gement des réformes du secteur et l’ins-tallation du système LMD, l’université se débat dans des crises multiformes. Dix ans plus tard donc, la juxtaposition de deux systèmes d’enseignement et les dysfonctionnements du LMD se posent toujours. «Les conditions ne sont pas encore réunies pour procéder à une évaluation globale du système LMD», reconnaît-il. Alors, comment améliorer un système sans avoir au préalable fait au minimum, un bilan d’étape ? Dix années, n’est-ce pas un cap important ? «Il y a une évaluation permanente faite par des experts, des pédagogues et des commissions locales et nationales. Il faut procéder à la correction des dysfonction-nements qui apparaissent», assure-t-il. Cela ne sonne-t-il pas comme un aveu de «navigation à vue» dans la gestion d’un secteur crucial pour le développement du pays ?

LA QUALITÉ SE PAYELe ministre, qui conteste des classe-ments internationaux des universités — sévères avec les établissements algé-riens parce qu’ils ne «prennent pas en considération les éléments de la poli-tique algérienne en matière de dévelop-pement de l’enseignement supérieur» — semble oublier que la qualité de la formation est tributaire de nombreuses autres qualités : celle des gestionnaires des établissements universitaires qui les dirigent, souvent sans accorder d’at-tention aux valeurs de la bonne gouver-nance, d’abord ; celle de la valeur des encadreurs ensuite et les critères d’accès aux postes ; la qualité des apprenants aussi est à mettre en relief, des étudiants

dont la formation initiale (éducation nationale) est plus boiteuse encore que sa suivante. Et, «the last but not least», la valeur des moyens mis en place pour faire valoir toutes ces qualités. Alors que M. Mebarki insiste encore, et c’est de bon augure, sur l’importance de la politique de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, il est utile de noter que l’Etat consacre une moyenne de 2 000 euros pour chaque étudiant algérien là où les pays développés ou émergents y consacrent cinq fois plus. La qualité se paye. Face à cette politique de démocratisation et l’inadaptation du secteur à accueillir dans les meilleures conditions le nombre important d’appre-nants, l’université verse dans la gestion des fl ux plutôt que dans de la qualité de l’enseignement. Et c’est une obligation contraignante pour les responsables des établissements, qui en plus sont astreints à des pressions politiques, qui fi nissent par dissoudre toutes les normes de gestion de l’enseignement. Cet état de fait a réduit ces responsables à de simples agents de la circulation sans autorité. Cette autorité indispensable pour un déroulement serein des formations. Il n’y a qu’à voir le nombre de contestations pour des raisons souvent invraisem-blables qui secouent à longueur d’année les établissements pour mesurer l’impact de cette absence d’autorité. Une carence qui remonte les échelons jusqu’au plus hautes instances, marquant ainsi l’im-possibilité de gérer ; elle provoque aussi une incapacité chronique à engager des réformes profondes. Alors, la navigation à vue devient la seule voie de gestion…

Samir Azzoug [email protected]

Mercredi22 octobre

2014

Concept

Page 19: elwatan 2014-10-22

15

Université de Boumerdès

L’autorité et ses discoursen débatLa faculté des sciences de l’université M’hamed Bougarra de Boumerdès renoue avec les manifestations à caractère scien-tifi que. Comme promis en mai dernier, les enseignants du département de langues et littérature étrangère ont réussi à organiser un colloque international sur le thème de «L’autorité et ses discours». Cette mani-festation, qui s’est étalée du 19 au 21 du mois en cours, a vu la participation d’une pléiade de chercheurs et de professeurs de renom. Venus de diverses universités du pays et de l’étranger, les invités ont analysé la nature et les différents types d’autorité, ses discours et son infl uence sur la société. La littérature africaine et l’idéologie qu’elle véhicule, l’autorité et le discours dans l’inte-raction scolaire, l’autorité chez le Prophète Mohamed (QSSSL), chez Massinissa, les femmes et l’autorité patriarcale, le discours de l’autorité palestinienne... sont autant de thématiques qui ont été développées au cours de ce prestigieux colloque. Mais le sujet qui a suscité le plus l’intérêt de l’auditoire a été celui traitant de «L’école et l’autorité». La problématique a été conjointement abordée par le Dr Habiba Benaouda et le Pr Fatima Zohra Boukerma dans une communication intitulée «L’école d’hier et d’aujourd’hui : vers un effondrement de l’autorité éducative». «La réalité scolaire dans notre pays montre que l’autorité éducative, de par son discours et les lois en vigueur, est en confrontation avec les valeurs éducatives d’une société en pleine métamorphose», estiment d’emblée les conférencières. Le Pr Boukerma soutient qu’il est temps de «revoir le rôle et la nature de l’autorité en

milieu scolaire pour permettre à l’élève de s’épanouir et de construire son bien être. L’autorité éducative, comme la défi nit la philosophe allemande Hannah Arendt (1906 -1975) est une infl uence libéra-trice. Elle exclut la force, l’oppression ou la contrainte physique. Elle est incompatible avec la persuasion qui suppose l’égalité et procède par un processus d’argumen-tation». Pour la sociologue et directrice de recherche au CNRS, Agnès Van Zanten, cette autorité doit avoir pour «fonction d’au-toriser à exister, à grandir, à apprendre, à se tromper, à être reconnu et respecté dans sa dignité humaine». Ce qui n’est pas le cas chez nous aujourd’hui, où l’on assiste à la multiplication des agressions et autres actes jadis inexistants au sein des établissements scolaires et des universités.

«VERS L’EFFONDREMENT DE L’AUTORITÉ ÉDUCATIVE»Les conférencières dressent un tableau exhaustif sur le sujet en expliquant la diffé-rence entre l’école d’hier et d’aujourd’hui. «Auparavant, l’enseignant pensait que sa mission était de transmettre le savoir dont les élèves ont besoin, de leur donner des devoirs et de les sanctionner ou les punir si le travail n’était pas fait. Aujourd’hui, si un enseignant se fait insulter par un élève, il n’a pas le droit de le sanctionner ni de lui donner une mise à pied ; s’il le fait, il outre-passe les règlements», dira le Pr Boukerma. «Une directrice d’école nous confi é qu’en cas de violence à l’école, la directrice

n’a aucune autorité ni le droit d’agir, à part celui d’informer les parents, voire les convoquer pour parler de leur enfant», a-t-elle ajouté. Un autre directeur estime, dit-elle, qu’il est «indispensable qu’il y ait parfois quelques punitions ou sanctions qui tombent, mais cela ne doit être que pour aider cette école à remplir sa mission éducative». Le Dr Benaouda, elle, affi rme que même la loi stipule (Journal Offi ciel, loi 89-486) que «l’éducation est garantie à chacun afi n de lui permettre de déve-lopper sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de l’in-sérer dans la vie sociale et professionnelle,

d’exercer sa citoyenneté». Ce qui a donné lieu, selon elle, à l’effondrement de l’au-torité éducative illustré par la multiplication des agressions sur les enseignants de la part de leurs élèves et leurs parents. Les insultes, les menaces, les calomnies, les incivilités et les violences physiques ne sont donc que le résultat du déclin de l’autorité à l’école. Les conférencières notent que certains parents d’élève refusent catégoriquement l’idée d’autorité sous prétexte qu’elle est illégitime et anti-éducative.

Ramdane Koubabi

CE QUE DIT LA LOI Les textes de loi défi nissant la nature et les limites de l’autorité éducative ainsi que les missions de l’enseignant ont connu plusieurs modifi cations durant ces dernières années. «Les discours de l’autorité éducative coexistent, s’imbriquent même très souvent dans les propos des acteurs scolaires, dans les lois et les circulaires», indique le Pr Boukerma. Dans le Journal offi ciel portant le n°32 et daté de l’an 2000 il a été prescrit que «Le caractère spécifi que de l’acte pédagogique et des missions de l’enseignant implique que son l’autorité soit respectée partout où elle s’exerce – lorsque cette autorité est remise en cause par des actes contrevenant aux règles fi xées pour atteindre les objectifs assignés aux apprentissages scolaires, l’enseignant peut décider des punitions qu’il prendra pour assurer la poursuite de sa mission». La loi n°89-486 stipule que «l›éducation est garantie à chacun afin de lui permettre de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté». Même la Convention Internationale des droits de l’enfant défend (art 10) défend «le pluralisme et le principe de neutralité» et garantit «la liberté d’information et la liberté d’ex-pression».

Université de Tizi OuzouPremières soutenancesen mastère de journalisme

Quatorze thèses de mastère en journalisme ont été soutenues, en septembre dernier, à la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Il s’agit, en effet, des premiers travaux de recherche en sciences de l’in-formation et de la communication présentés devant des jurys au campus de Tamda, où cette fi lière a été introduite depuis quelques années seulement. Mais, grâce aux efforts des enseignants et de l’encadrement de la faculté, on constate aujourd’hui le fruit d’un travail assidu, surtout lorsqu’on sait que les étudiants ayant soutenu leurs thèses ont abordé des thèmes intéressants. On cite, d’ailleurs, à titre d’exemple, Fatiha Redjimi et Zahia Filali, qui ont fait, sous l’encadrement d’Abdelghani Irchène, une «analyse sémiologique des caricatures sur la maladie du président de la République». Ce travail a porté sur les caricatures de quatre journaux (deux arabophones et deux autres francophones) : El Khabar, Echourouk, Liberté et El Watan.

D’autres thèmes d’actualité ont été traités par les étudiants, à l’image d’un travail sur l’élection présidentielle du 17 avril dernier, présenté par Massissilia Moussi et Lydia Bakhouche qui ont réalisé, sous la direction de leur enseignante, Nacéra Houari, une «analyse de la couverture de cette échéance électorale par la presse écrite privée». En somme, faut-il noter, la fi lière des sciences de l’information et de la communication connaît un véritable engouement des étudiants à la recherche d’une spécialité en mesure de leur permettre de trouver des débouchés à la fi n de leur cursus. Ainsi, composé en quasi-to-talité de jeunes, le groupe d’enseignants de la fi lière en question s’atelle continuel-lement, sous la tutelle de leur responsable, Samira Mammeri, à adopter des méthodes d’enseignement susceptibles de donner aux étudiants les connaissances nécessaires pour leur avenir professionnel.

Hafi d Azzouzi

Mercredi22 octobre2014

Concept

Page 20: elwatan 2014-10-22

16

es étudiants de l’Ecole nationale supé-rieure maritime (ENSM) réclament la poursuite de leur cursus, interrompu pour des raisons qu’ils jugent injusti-fi ées. Une vingtaine d’offi ciers méca-

niciens de la Marine marchande de la promotion 2007 (inscrits en 2005), dénoncent le report sine die d’une troisième année pour l’obtention du diplôme d’ingé-nieur d’Etat en mécanique navale. «On attend depuis deux ans déjà la poursuite de notre formation pour accéder au grade supérieur. L’année dernière, la troi-sième année, pourtant obligatoire dans notre cursus, a été annulée et, cette fois encore, on nous fait comprendre

Ecole nationale supérieure maritime

Des officiers mécaniciens réclament leur 3e année

que la formation sera également reportée à l’année prochaine», dénonce l’un des offi ciers, qui déclare ne plus faire confi ance aux promesses de l’adminis-tration de l’école. L’ENSM est l’unique école nationale qui forme des cadres de la Marine. Elle forme des offi ciers (ingé-nieurs) en sciences de la navigation et des ingénieurs en mécanique navale et assure également la formation post-graduée en sécurité maritime pour les offi ciers de l’armée. En parallèle, l’éta-blissement dispense des cours de

PHOT

O : D

R

formation continue et délivre des permis de plaisance. Notons que la formation des ingénieurs en mécanique navale se déroule en trois étapes : deux années d’études sanc-tionnées par un diplôme de lieutenant mécanicien ; 18 mois de navigation effective en tant qu’offi cier dans une compagnie de transport maritime, ouvrant droit à un examen de brevet professionnel pour être offi cier chargé du quart ; une dernière année d’études pour l’ingéniorat d’Etat. Après avoir terminé les deux premiers paliers, les étudiants contestataires revendiquent le «droit de terminer leur formation», insiste notre interlocuteur et porte-parole du groupe. «Pour les ingénieurs en sciences de la navigation, il n’y a pas ce genre de problèmes. C’est la deuxième année consécutive que les étudiants de cette branche s’inscrivent en troisième année. Et nous, on nous annonce des problèmes saugrenus», peste-t-il. L’offi cier mécanicien, qui assure avoir pris attache avec le directeur de l’ins-titut, rejette les excuses présentées par le responsable qui invoque l’absence d’en-cadreurs pour assurer leur formation, l’indisponibilité de places d’internat et le manque de places pédagogiques. «Nous avons inscrit dans le plan de charge de l’école l’ouverture de la 3e année pour ces étudiants l’année prochaine (2015-2016). Je vous assure

que nous n’avons pas suffi samment de salles de TP pour assurer leur formation selon les standards internationaux. Et les encadreurs font défaut, un certain nombre est d’ailleurs parti en retraite», explique le directeur adjoint de l’ENSM chargé de la pédagogie, M Bouzaher. Interrogé sur les raisons de cette défail-lance d’encadrement, le responsable affi rme que les formateurs se font rares et la relève n’est pas assurée. «Nous avons saisi la Fonction publique sur cette question», déclare-t-il, en révélant subrepticement des problèmes profonds en termes de valorisation et d’intéres-sement pour les encadreurs. «On ne peut pas attendre l’année prochaine pour terminer notre formation. Des projets professionnels et sociaux nous attendent. On a déjà trop patienté, ça fera trois ans d’attente. Et face à la réglementation instable dans le domaine maritime, une année risque de chambouler tous nos objectifs», dénonce l’offi cier mécanicien. Aujourd’hui, les étudiants mécaniciens de la promotion 2007 devraient tenir un rassemblement au niveau de l’école pour exiger des précisions sur le sort de leur formation.

Samir Azzoug [email protected]

Quoi de neuf Mercredi22 octobre

2014

Page 21: elwatan 2014-10-22

7 56 82

65

7

94

8

92 9

8 5

67 53 1

1 38 2

6

8 1

3 6

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 20

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : REDUCTION / DUCTILES / NOCE / TEL / UH / BETES / OBEIR / ID / OC / REMEDIENT / MENEUR / DECA / RIT / NE / ANGES / ETNA / ENTE / SEUL / EST. VERTICALEMENT : DEDOUBLEMENTS / DUCHE / MECENE / DUCE / ENA / AU / CT / BRIDE / OTITE / DIURNE / ILETS / ERIGNE / POELE / ON / TETS / NS / SECTE / SET.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :

CIDRE - NICOLE GARCIA

Jeux proposés par gym C Magazine

REGLE DU JEU

Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination.

Solution

Sudoku précédent

Sudoku N° 249

Définitiondu mot encadré

Tout Codé N° 3949

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 7 3 8 9 6 4 58 4 3 5 6 2 7 1 96 5 9 4 7 1 2 3 8

2 6 4 9 5 7 3 8 19 3 1 6 4 8 5 2 77 8 5 2 1 3 9 6 4

5 9 2 1 3 4 8 7 63 1 8 7 9 6 4 5 24 7 6 8 2 5 1 9 3

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.ENDIMANCHES. SOU 2.CORTEGE. AVERTIR 3.HEU. DERRIERE. EN 4.ALEVINIER. EVE 5.SITE. ANETH 6.CE. RESSOUDA 7.PARIEUR. DOGUE 8.UNIS. ENS. FEUES 9.RAT. GESIR 10.ETRENNES. SEMA 11.ENCASTRENT. UN 12.OIE. RATAIT 13.IMPREVUE. RIT. TI 14.OMNI. STERILES 15.LOUES. USA. ASILE.

VERTICALEMENT : 1.ECHANCRURES. ILL 2.NOEL. NAT. AM 3.DRUES. PITRE. POU 4.IT. VIRAS. ENORME 5.MEDITER. ANCIENS 6.AGENESIE. NAEVI 7.NERI. SENSES 8.REMOUS. STRESS 9.HAIR. UR. RA. TA 10.EVE. AD. FENETRE 11.SERENADES. NAIRA 12.REVE. OUISTITIS 13.ST. ETAGERE. LI 14.OIE. US. MU. TEL 15.URNE. LE. HANTISE.

Fille de Minos et de Pasiphaé, dans la mythologie grecque.1

9

6

13

16

8

14

3

2

3

15

2

10

5

9

2

10

8

11

11

12

3

8

12

12

3

12

19

12

13

4

11

11

6

15

12

1

12

5

12

3

2

8

5

11

2

8

5

6

2

8

15

12

11

12

10

5

7

6

3

14

12

5

20

12

5

8

5

6

3

6

7

5

10

1

8

3

12

4

8

17

10

12

4

4

6

4

12

12

10

5

15

15

8

3

12

15

3

12

12

2

3

2

12

5

2

10

4

8

3

12

3

6

3

3

12

18

12

15

20

15 4 12 19 12

1 6 5 12 11 11

GP

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

HORIZONTALEMENT : 1.Coupables d'assassinats. Accompagne la mariée 2.Déchaînements impétueux. Assassinées 3.Préfixe de nouveauté. Conjonction. Franches 4.Essayons. Garnie intérieurement 5.Point vrai. Partirai 6.Demandé. Cardinal. Arrêt 7.Accompagnement souvent inu-tile. En forme d'œuf. Ordre de tirer 8.A demi inerte. Discorde. Ballot 9.Chef d'œuvre. Narrateur. Sorte de cale 10.Points oppo-sés. Limite avant la zone de combat. Roi de Pylos 11.Ecarteur de chirurgien. Fleuve côtier de France. Nourriture de bétail 12.Personnel. Entre trois et quatre. Poisson 13.Esclave. Saint de la Manche. Entente économique 14.Aire de milan. Manières de se présenter 15.Inconvenantes. Pareilles à. Précède le pas.

VERTICALEMENT : 1.Mouvements acrobatiques du corps. Divine nounou 2.Grande bousculade. Politique portugais. Lettres 3.Railleur. Ronge lentement 4.Possessif. Machin. Génie malfaisant 5.Ne saviez pas. Eléments d'assemblage 6.Nabotes. Image pieuse 7.Dans. Pronom. Corps simple gazeux. Ciment de cuisine 8.Drogue. Est. Orifice de la peau 9.Résineux. Renifle. Tardigrade. Phase lunaire 10.Borné. Ville d'Allemagne. Derrière 11.Transpiration. Morte depuis peu. Etendue d'eau 12.Pile. Sigle de reporters. Chose latine 13.Ordures. Couvertures de bâtiment 14.Grivoise. En forme d'œuf 15.Qui est répétée indéfiniment au point de fatiguer.

Quinze sur N° 394915

Fléchés Express N° 3949

trèsignorant

allongé

rapetissés et déformés

discontinus

déclarer nul

chancellera

répétitionsinutiles

sacréchauffeurpour tout, du latin

faux

rite hindou

action devider

région del’Himalayainstrumentde Zyriab

campmédiéval

de lacampagne

champion

annélide

petits cubes

unique

effrontées

point vertau Sahara

réalisadétales

c’est de l’or

hautetensionapportéavec soi

fleuvecôtierchef

d’œuvre

marie

habile

pilote delignes

cardinal

à bout deforceapprit

se trouvait

pot delaboratoire

SOLUTION N° 3948HORIZONTALEMENTI- DENIVELEES. II- EMBROUILLE. III- RA - TE - UN. IV-INONDE. V- SC - EUROPE. VI- OIE - SPRINT. VII- IPSO - ENTEE. VIII- REPUE - ERES. IX- ATTIRE. X- SUR - EN - SUE.

VERTICALEMENT1- DERISOIRES. 2- EMANCIPE. 3- NB - ESPAR. 4- IRONE - OUT. 5- VO - DUS - ETE. 6- EUTERPE - IN. 7- LIE - ORNER. 8- EL - EPITRES. 9- ELU - ENEE. 10- SENS - TESTE.

HORIZONTALEMENTI- Clameurs de protestation. II- Duper. III- Il divisa Berlin - Envoie ad patres - Roulement de tambour. IV- Orifice d’un canal - Eut son âge. V- Dernier du personnel - Voile de vitesse - Note. VI- Pareil à - Site irakien. VII - Echarpais. VIII- Note - Grain de beauté. IX- Attend avec confiance - Bien distinct. X - Volume de minerai - Monument pour le souvenir.

VERTICALEMENT1- Qui portent des bourgeons. 2- Courant - Boule piquante. 3- Vaincre complètement - Cours d’Italie. 4- Fin du jour - Vêtement. 5- Le gros fait des envieux - Miner. 6- Sports. 7- Sans décor - Item. 8- Pilote de ligne - Fabrique. 9- Faute - Produit fixant. 10- Habileté - Poisson.

Mots CroisésPar M. IRATNI

N°3949

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Page 22: elwatan 2014-10-22

Dans un espace ne dépassant pas 10 m2, les agents de l’Actel de Kouba doivent

recevoir pas moins de 300 clients par jour. Tra-vailleurs et usagers dénoncent cette situation qui pénalise les deux parties. En effet, s’il est difficile de travailler dans de telles conditions, il est tout aussi difficile pour les clients de régler leurs problèmes. Pour exemple, il fau-dra patienter parfois plus de trois heures pour seulement signaler un dérangement ou se ren-seigner sur un nouveau produit comme c’est le cas cette semaine où plusieurs personnes voulaient en savoir plus sur la G4. L’Actel de Kouba, qui a en charge les pro-blèmes téléphoniques et d’internet de pas moins de 200 000 habitants, se voit dans l’obli-gation de s’occuper d’une partie de la popula-tion de la commune du Gué de Constantine, ce qui donne un nombre assez élevé d’abonnés qu’il devient difficile de satisfaire, même si l’accueil du personnel en place demeure excellent. Le vrai problème réside dans le siège qui ne répond plus aux normes tant l’exiguïté des lieux bloque les bonnes intentions du person-

nel quant à la célérité dans leur travail au profit des abonnés. Pis encore, au lieu de se pencher sérieusement sur cet épineux problème qui pénalise des centaines de milliers de Koubéens, la direction d’Algérie Télécom n’a pas trouvé mieux que de redéployer d’autres services vers l’Actel de Kouba. En effet, nous avons appris qu’une décision a été prise par la direction de l’entreprise pour qu’une partie des services techniques qui étaient situés jusque-là en dehors des Actel doivent rejoindre ces dernières pour occuper des espaces déjà trop réduits. Dès lors, il y a risque de se bousculer. Il faut dire que cette situation a été signalée depuis quelque temps déjà et pour remédier à cela, la direction a trouvé la parade en installant des… climatiseurs pour rafraîchir l’ambiance. A Kouba, il serait urgent de prendre les me-sures qui s’imposent, car parler de téléphone où d’internet est devenu une hantise pour les nombreux habitants qui pensaient qu’à l’ère de la haute technologie, Algérie Télécom n’affiche pas une telle déconnexion. A. H.

El Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 21

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Harcèlement au technicum de Sidi MoussaDes jeunes lycéennes du technicum de Sidi Moussa sont en train de vivre un calvaire et pourraient même devenir dépressives. En effet, leur enseignante de géographie — qui n’ en est pas à son coup d’essai — et leur «professeur» de sciences islamiques les harcèlent quotidiennement, leur ordonnant de porter le hidjab, ce qu’elles refusent de faire. Leurs familles envisagent de porter plainte auprès de l’inspection académique si de tels comportements intolérables continuent à perturber la scolarité de leurs enfants. La directrice pour sa part pour l’instant n’a pas réussi à remettre à leur place les deux enseignants. En attendant, ces derniers cherchent toujours à imposer leur loi.

Ça gronde au CNRC !Le mécontentement semble gagner les employés du Centre national du registre du commerce (CNRC), qui n’arrivent plus à comprendre les injonctions du ministère du Commerce qui a réduit le CNRC à un simple support logistique et de recrutement par excellence. Ainsi, en plus des recrutements faits par le ministère de tutelle pour ses besoins et qui alourdissent la masse salariale du CNRC, les employés dénoncent les agissements du chef de cabinet dudit ministère, qui s’est octroyé un véhicule neuf du CNRC avec dotation mensuelle en carburant pour le mettre à la disposition uniquement de son épouse, et ce, à l’insu du ministre.

Du luxe pour le secrétaire général de l’UGTASonatrach Au moment où les employés de Sonatrach ne cessent de se plaindre de l’exiguïté des espaces de travail, le secrétaire général du syndicat Sonatrach a bénéficié d’un siège de trois étages très luxueux en plein centre d’Alger. Cette attribution, ordonnée du temps de l’ex-PDG, Abdelhamid Zerguine, et réceptionnée dernièrement, a été précédée par l’octroi à ce dernier de deux appartements appartenant à Sonatrach à Boumerdès. C’est ce deal entre l’ancien PDG et le secrétaire général du syndicat que dénoncent avec force les cadres de Sonatrach.

La garde rapprochée de Sellal en «grève de la faim»!Lors de son déplacement à Bordj Badji Mokhtar, la délégation conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a sollicité les services de la compagnie Tassili Airlines du groupe Sonatrach pour ce déplacement. Juste avant le décollage, une altercation a opposé un steward de Tassili Airlines, qui s’en est pris à la garde rapprochée de Sellal, en lui disant que c’est lui le maître à bord. La réaction de ladite garde a été de refuser de manger tout ce qui leur a été servi à bord de l’avion lors de tout le périple de Abdelmalek Sellal.

Oscar Pistorius condamné à 5 ans de prisonLe champion paralympique, Oscar Pistorius, condamné mardi à cinq ans de prison pour homicide

involontaire, a été transféré à la prison de Pretoria peu avant

13h (11h GMT), a indiqué à l’AFP l’administration pénitentiaire. «Il est déjà installé à la prison de Kgosi Mmapuru, à Pretoria», a déclaré Manelisi Wolela,

fonctionnaire des services pénitentiaires. Après

presque huit mois d’un procès où il comparaissait libre, Pistorius a été arrêté

dès l’énoncé du verdict.

MUSÉE CENTRAL DE L’ARMÉE

Au Musée central de l’ar-mée, situé à Riadh El Feth, une aile au deu-

xième étage a été consacrée aux condamnés à mort exé-cutés dans les prisons de Ser-kadji (Alger), celle d’Oran et celle de La Casbah à Constan-tine. Un véritable travail de mémoire, en hommage à ces hommes qui se sont sacrifiés pour leur pays, en payant de leur vie sous la guillotine, sauf que l’un de ces hommes a été oublié. Il s’agit de Mohamed Belkheiria, premier condamné à mort exécuté à la prison de La Casbah de Constantine le 7 août 1956, soit moins de deux mois après l’exécution, le 19 juin à Serkadji, de Ahmed

Zabana et Abdelkader Ferradj. Cet «oubli» ou «omission» sont pour le moins incom-préhensibles, surtout que des archives de la presse française de l’époque, notamment La Dépêche de Constantine du 19 mai et du 8 août 1956, avaient relaté les faits, notamment l’arrestation de Mohamed Belkheiria, sa condamnation à mort et enfin son exécu-tion dans l’enceinte du centre pénitentiaire de la prison mili-taire de La Casbah, alors qu’il n’avait que 23 ans. Né le 12 juillet 1933 au douar Sfahi, commune mixte de Séfia à Souk Ahras, Mohamed Belk-heiria a été engagé dans les rangs de l’armée française

pour servir en Indochine. Il fera partie du 15e Bataillon des tirailleurs algériens (BTA) en garnison au camp Fray, à Mansourah, à Constantine. Selon les informations relatées par La Dépêche de Constan-tine, Belkheiria, qualifié de déserteur, avait quitté son unité au début du mois de mars 1956 pour rejoindre un groupe de moudjahidine à Djebel Ouahch. Avec ce groupe, commandé par le chef Salah Boubnider, plus connu par son surnom «Saout El Arab», il a exécuté plusieurs sorties au cours desquelles il participera à de nombreux attentats contre des fermes coloniales. Le 26 avril 1956 à 19h, des attentats ont été commis dans la ville de Constantine par un commando du réseau FLN de Constan-tine, descendu du maquis de Djebel Ouahch. Belkheiria a participé à l’attentat commis au bar Chazot, situé derrière la Grande-Poste de la place de la Brèche, plus connu après l’indépendance par le café Bosphore, transformé actuel-lement en bazar. Il sera pour-suivi et arrêté, alors que son complice réussit à prendre la fuite par la rue Bienfait (ac-tuelle Abdelmalek Kitouni). Présenté devant le tribunal permanent des forces armées de la région de Constantine, il sera condamné à mort le 16 mai 1956. S. Arslan

Mohamed Belkheiria, le martyr oublié

ACTEL DE KOUBA

Une structure qui étouff e● Les usagers de l’Actel de Kouba ne sont pas du tout à l’aise lorsqu’il s’agit

de se déplacer au niveau de cette structure qui s’avère trop exiguë.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-

rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :

Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

CHLEFSimulationd’un crashà l’aéroport Les habitants de Medjadja, à la périphérie est de l’aéroport international de Chlef, se sont réveillés, hier, sur un spectacle plutôt rare dans la région. Des centaines de secouristes de l’armée, de la Protection civile et de la santé ont participé à un exercice de simulation d’un crash d’avion, organisé par l’ENNA, en collaboration avec la base aérienne de l’armée de l’air et les différents intervenants cités. Des opérations de recherche , de sauvetage et d’évacuation des victimes d’une catastrophe aérienne ont ainsi été menées avec succès dans la zone réservée au décollage et à l’atterrissage des avions. Selon le responsable de l’Etablissement national de navigation aérienne, les manœuvres entreprises à l’initiative de la direction de l’aviation civile et de la météorologie du ministère des Transports ont enregistré les résultats escomptés. Il est à rappeler que l’aéroport international Aboubakr Belkaïd de Chlef, mis en service en juin 2006, occupe une place importante dans le transport aérien au centre-ouest du pays. Il est desservi par les compagnies Air Algérie, Tassili Airlines, Aigle Azur et Air Méditerranée, avec six dessertes hebdomadaires sur la France. A. Yechkour

JOURNÉE NATIONALE DE LA PRESSEOoredoo présente ses vœux Ooredoo marque la Journée nationale de la presse, célébrée pour la deuxième année ce 22 octobre 2014, et présente à cette occasion, ses vœux de réussite, de succès et de prospérité à l’ensemble de la famille de la presse nationale. A cette occasion, le Directeur Général de Ooredoo M. Joseph Ged a déclaré : « Je tiens au nom de Ooredoo à présenter nos meilleurs vœux de réussite et de succès aux professionnels des médias algériens à l’occasion de cette Journée commémorative. Aujourd’hui, la richesse du paysage médiatique algérien est un acquis incontestable pour le secteur médiatique grâce à ses hommes et ses femmes qui chaque jour assurent au citoyen son droit à l’information. Ooredoo qui a toujours œuvré à promouvoir ses liens avec les médias algériens, tous supports confondus, réitère son engagement à renforcer davantage ce partenariat dans la transparence et le respect mutuel. » Pionnière dans la promotion du partenariat avec les médias algériens, Ooredoo a lancé de nombreuses initiatives inédites en direction des journalistes et professionnels du secteur médiatique. Il s’agit, à titre d’exemple du concours Média Star dont la 9ème édition sera lancée prochainement, gagnant à chaque année un intérêt incontestable auprès des journalistes ainsi que la création en 2006 du Club de presse Ooredoo dans le cadre duquel plus d’une cinquantaine de formations ont été dispensées au profit des professionnels des médias, traitant de divers domaines et thématiques utiles à l’exercice de leur métier.

prison de Pre13h (11h GMTl’AFP l’admpénitentiaiinstallé à laMmapuru, déclaré Man

fonctionnapéniten

presqproccomPis

d

Page 23: elwatan 2014-10-22

La nouvelle «ligne d’attaque» de l’arbitrage algérien

Par Salim Oussaci

Après la septième journée de cette nouvelle saison

footballistique en rap-port avec son aspect compétitif, un fait sail-lant et surtout encour-ageant est advenu en matière de désignation des arbitres dans son critère sélectif. Il y a lieu de relever cette réelle volonté jumelée avec une approche pratique de gestion des effectifs, non sans mettre en avant les deux garants de toute réussite : le côté progressif et évolutif. Même les plus avisés et optimistes en matière de projection de certaines valeurs n’auraient pas parié qu’à l’issue de la septième journée de championnat, certains jeunes arbitres qui incarnent cette nouvelle génération sensationnelle, auraient dirigé trois matchs de Ligue 1 professionnelle. Scénario similaire aux différents paliers qui dépen-dent de la même politique. Sans pour autant dégarnir ou influer sur le bon déroulement du championnat et préserver sa compétitivité, avec certains matchs nécessitant des pointures titrées et expérimentées qui sont leurs aînés, qui font l’effort et l’effet de locomotive surtout question moralité, pour tirer vers l’avant et donner le meilleur exemple à ces jeunes sujets pétris de qualités, en attendant leur pleine maturité. Faut-il savoir que ces jeunes et d’autres en-core mis dans le bain doivent saisir cette aubaine et garder cette dynamique d’action saine, car leur âge est en dessous de la trentaine et ils s’inscrivent dans le processus d’une promotion prochaine. Gageons que cette chance d’avoir été mis en évidence, pour une génération pleine d’entrain, de sincérité et de jouvence, sera un tremplin d’excellence pour notre arbitrage et une prometteuse ère nouvelle qui com-mence. Bonne continuation. S. O.

LE COIN DU REFEREE

S P O R T SEl Watan - Mercredi 22 octobre 2014 - 23

PH

OT

O :

M.

SA

LIM

JS SAOURALes raisons du boycott du public

Pour sa deuxième rencontre à domicile au stade du 20 Août 1955 de Béchar, depuis le début du championnat national de Ligue 1, la JSS a

évolué, ce samedi, devant des gradins quasiment vides. Pourtant bien avant son accession en Ligue 1, le stade affichait toujours complet et les fans du club sudiste n’hésitaient pas à effectuer de longs voyages notam-ment à Annaba, Constantine, Sétif et Alger, pour soute-nir les Jaune et Vert. Pour le patron de la JSS, Zerouati, «cette situation est liée surtout à l’affaire Ebossé (le joueur camerounais décédé au stade du 1er Novembre 1954 de Tizi Ouzou, en août dernier, suite à un jet de projectile par un supporter du club kabyle, ndlr). Les fans ne veulent plus assister à des scènes de violence qui caractérisent certaines rencontres de football ou être témoins malgré eux d’émeutes. Il y a aussi la pro-grammation des matchs les après midi (15 heure, ndlr) alors que le soleil est au zénith». Ce que M. Zerouati n’a pas évoqué, c’est que les fans évitent de subir les interminables chaînes sous un soleil de plomb à atten-dre la clé du portail qui voyage de poche en poche et d’agent à agent et les énormes tracasseries pour ne pas dire humiliations que subit le public avant de pouvoir accéder à des gradins sales. Il y a également ces agents de sécurité zélés qui agissent sans discernement, trai-tant les voyous et le reste du public, dont des respons-ables, sur le même pied d’égalité, des provocations qui mettent certaines personnes sur les nerfs avant même le début de la rencontre. Il faut aussi dire que l’entrée au stade n’est plus donnée, comme les années précé-dentes. Maintenant, il faut débourser 300 DA pour voir évoluer les coéquipiers de Bousmaha. Les risques de dépassement existent et existeront tant que les autorités ne prendront pas en charge sérieusement l’organisation des rencontres au stade de Béchar. A. Boutaleb JS KABYLIE

Ciccolini bientôt à TiziLe président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, a annoncé hier la nomination du technicien français, François Ciccolini, au poste d’entraîneur en remplacement du Belge Hugo Broos, démissionnaire. «Ciccolini est notre nouvel entraîneur. Il est attendu dans les prochains jours pour conclure avec la JSK. C’est un bon technicien, connu pour sa rigueur. L’ancien international Anthar Yahia, pour avoir déjà travaillé avec cet entraîneur, nous a dit beaucoup de bien de ce coach. J’espère qu’avec lui, l’équipe puisse amorcer un nouveau départ», a indiqué à l’APS le premier responsable du club kabyle. Les deux derniers matchs disputés par la JSK avaient été dirigés par l’entraîneur adjoint, Mourad Karouf. Le club kabyle qui reste sur deux défaites concédée à Alger face à la JS Saoura (0-1) et à El Eulma face au MCEE (3-2), accueillera ce samedi l’ASM Oran, à huis clos, au stade du 20 Août 1955. A noter que le président Hannachi, qui devait se présenter à la commission de discipline de la LFP, lundi, a reçu une nouvelle convocation pour demain jeudi . Il a affirmé qu’il ne pourra pas se présenter à la Ligue sur conseil de son médecin et ce, pour des raisons de santé. Aujourd’hui, il devrait tenir une conférence de presse à Tizi Ouzou.

CR BELOUIZDADYahi entraîneur en chefLa direction du CRB a décidé de travailler dans la continuité. 24 heures seulement après la démission du Franco-Serbe Victor Zvunka de son poste d’entraîneur en chef, la direction du Chabab a décidé de nommer son adjoint, Yahi Hocine, comme nouvel entraîneur de l’équipe. Yahi nous a confirmé, hier, cette nomination : «Le président m’a appelé hier et m’a chargé de diriger l’équipe après la démission de Zvunka. C’est une marque de confiance qui m’honore.» Le nouvel entraîneur du Chabab ne manque pas de préciser que la tâche ne sera pas facile au vu de la situation actuelle de l’équipe : «Il est vrai que la situation n’est pas reluisante. Je suis conscient de la difficulté de la tâche, mais je reste persuadé qu’avec ce qu’on a vécu la saison dernière où on a pu sauver l’équipe de la relégation, je suis capable de mener le CRB à bon port. Il y a de la motivation et beaucoup de qualités dans cette équipe. J’estime que c’est un devoir pour moi et un signe de reconnaissance pour un club qui m’a tout donné.» T. A. S.

BRAS DE FER ENTRE RAOURAOUA ET LE WALI DE BLIDA

Tahmi tranche en faveur de la FAF

Le ministre des Sports, Mo-hamed Tahmi, a tranché en faveur de la Fédération al-

gérienne de football (FAF) dans le conflit qui oppose cette dernière au wali de Blida. La gestion de la tribune officielle, de la zone mixte et de la billetterie est du res-sort de l’instance fédérale a-t-il déclaré, lors de son passage au fo-rum de l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA). Par conséquent, c’est à la FAF qu’échoira la mission de confectionner les invitations lors des deux prochains matchs qui se joueront au stade de Blida, à savoir la finale de la Ligue des champions d’Afrique qui oppo-sera l’ES Sétif à Vita Club (RD Congo), prévu le 1er novembre, et le match de la 5e journée des élim-inatoires de la CAN-2015 entre l’Algérie et l’Ethiopie, prévu le 15 du même mois. Pour rappel, ceux qui ont suivi la rencontre Algérie-Malawi à la télévision algérienne ont été «stupéfaits» par l’image d’un

président de fédération prenant siège dans une tribune «popu-laire» et non «officielle», comme de coutume. Finalement, c’était une manière pour Raouraoua de montrer son mécontentement vis-à-vis de la gestion qui en a été faite. Ce jour-là, la wilaya de Blida avait confectionné 300 invitations, alors que la FAF en avait fait de même. M. Tahmi a affirmé que la tutelle avait «inva-

lidé» celles faites par la wilaya. En tout cas, pour que les uns et les autres ne soient plus confrontés au même problème, le ministère veut faire signer aux deux parties, FAF et OPOW, une convention. Mais là encore, apparemment, les choses ne vont pas au rythme souhaité. Sur un autre plan, le ministre des Sports a évoqué les futures CAN. D’emblée, il a rappelé, en-

core une fois, que l’Algérie n’est pas intéressé par l’édition 2015 dont l’organisateur, le Maroc, a demandé le report en raison de la propagation du virus d’Ebo-la. La CAF a contacté nombre de fédérations pour chercher un remplaçant au cas où le Maroc se désiste. La seule édition, indique Tahmi, pour laquelle l’Algérie est intéressée est celle de 2017. M. Tahmi signale que «le dossier algérien est solide». «C’est le même que celui déposé pour les éditions 2019 et 2021», a-t-il ajouté. Pourquoi donc pour ces deux dernières éditions il a été re-jeté ? Le ministre laisse entendre que dans certains cas, ça dépasse le «purement sportif» et d’autres considérations entrent en jeu. Les mêmes considérations qui feront que la candidature de l’Algérie pour l’édition de 2017, qui devait être organisée par la Libye avant que ce pays ne se désiste en raison de la situation sécuritaire, peut être également rejetée.

Abdelghani Aïchoun

CAN-2015 Le Nigeria prêt à remplacer

le Maroc

Le dossier de la tenue de la CAN-2015 est toujours en débat au niveau de la

Confédération africaine de football, suite aux réserves émises par le Maroc d’organ-iser le tournoi final, de peur de la propaga-tion du virus Ebola qui a tué plus de 4500 personnes, essentiellement en Afrique de l’Ouest. Les responsables marocains, qui avaient demandé un report de l’édition, allant jusqu’à suggérer de déclarer forfait de l’organisation du tournoi africain, ont mis la CAF dans une position peu enviable, contrainte de se mettre en quête d’un pays de substitution pour organiser cette CAN-2015 prévue entre le 17 janvier et 8 février 2015. Dans ce registre, la CAF a sollicité plusieurs nations, dont l’Algérie, pour sup-pléer éventuellement une défection du Ma-roc. A ce jour, seul le Nigeria semble prêt à jouer le rôle de pays de substitution pour organiser la CAN-2015 prévue dans moins de trois mois, au moment où l’Algérie et l’Afrique du Sud ont officiellement décliné l’offre de la CAN, alors que le Ghana ter-giverse encore. C’est le vice-président de la Fédération nigériane de football (NFF), Seyi Akinwunmi qui en a fait l’annonce

à la presse locale, dans une déclaration reprise par nos confrères de l’APS : «Je pense que nous sommes intéressés par l’idée d’accueillir la CAN. La décision ne revient pas seulement à la NFF, mais on nous a demandé si nous pouvons accueillir la compétition et nous avons dit oui, pour-quoi pas ? Je pense que la commission na-tionale des sports et le gouvernement sont en train d’étudier la possibilité d’accueillir le tournoi.» Une déclaration qui devrait rassurer les responsables de la CAF, en attendant qu’une décision soit prise, début novembre. En effet, les membres du comité exécutif de la CAN, attendus en Algérie le 1er novembre prochain pour assister à la finale retour de la Ligue des champions ES Sétif-AS Vita Club, débattront de la question lors d’une réunion du CE, le 2 du même mois à Alger, avant de se rendre le lendemain au Maroc pour consulter les responsables marocains et prendre une dé-cision définitive concernant l’organisation de cette CAN-2015, dont la seule certi-tude est qu’elle sera maintenue aux dates prévues. T. A. S.

CD-LFP Que s’est-il passé à Brakni ?

La lecture des attendus de la commission de

discipline (CD) de la Ligue de football professionnel (LFP) de l’affaire n°60, ren-contre USM Blida-USMM Hadjout du 17 octobre 2014, appelle certaines re-marques en ce qui concerne le traitement de cette af-faire. La commission de discipline a passé sous si-lence les graves incidents survenus sur le terrain à la fin de la partie. Les images

de la télévision ont montré des scènes qui n’honorent ni le football ni ses acteurs. La bête immonde, la vio-lence dans les stades, a donc de nouveau sévi lors d’une rencontre de Ligue 2. La commission de discipline de la LFP n’en a pas tenu compte puisque les atten-dus de l’affaire ne mention-nent nulle part les incidents qui se sont produits en fin de partie et dont les ac-teurs étaient des joueurs,

dirigeants, supporters et stadiers. La commission de discipline de la LFP n’a donc pas tenu compte des scènes montrées par la télévision. Est-ce parce qu’elles n’ont pas été sig-nalées par les officiels de la rencontre ou de la propre volonté de la commission de ne pas tenir compte de ces incidents ? Dans tous les cas, c’est encore une fois une prime à la violence dans les stades Y. O.

Mohamed Tahmi

Page 24: elwatan 2014-10-22

Le nouveau catalogue a été présenté, hier, au centre culturel Mustapha Kateb

à Alger, lors d’une conférence de presse, animée par Samira Guebli, directrice d’édition à l’ANEP. «Nous participerons au prochain SILA avec une trentaine de titres. Nous avons veillé à la qualité des ouvrages que nous proposons aux lecteurs tant pour le contenu que pour la forme. Nous avons axé notre choix cette année sur l’histoire, le patrimoine et la découverte des vi l les e t régions», a déclaré Ahmed Boucenna, président-directeur général de l’ANEP. «Une nation sans histoire n’a aucun

a v e n i r. N o u s avons donc choisi d e p u b l i e r d e s ouvrages d’his to ire car l ’Algérie célèbre le 60 e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale le 1er novembre», a soutenu Samira Guebli. Parmi les ouvrages proposés, Les Mémoires de Lamine Bechichi, ancien ambassadeur, ancien homme de radio et compositeur. «J’ai rendu hommage à mon père dans ce livre. Je reviens sur mes années d’études à Zeitouna en Tunisie. Abdelhamid Mehri, venu en Tunisie, m’a encouragé à apprendre l’art de la musique.

J’évoque mon engagement

dans la presse à partir des années 1950…», a témoigné Lamine Bechichi qui a invité tous les acteurs du mouvement na t i ona l à é c r i r e l eu r s mémoires. L’historienne Malika El Korso publie, pour sa part, La Guerre de libération nationale algérienne à travers l e j ourna l Témoignage chrétien (1954-1962). El Hachemi Djiar, ancien ministre et ancien conseil ler à la présidence de la République, propose, de son côté, Congrès de l a Soummam , l ’ ac t e fondateur. «Il faut s’intéresser davantage à l’histoire du pays. C’est le moment. La crise des

années 1990 a brouillé tous les repères surtout chez les jeunes.

Le résultat est qu’aujourd’hui, on doute de nous-mêmes, de no t re i den t i t é . No t re mémoire collective ne se fixe nulle part. On ne voit pas où se trouve le sentiment

nat ional» , a re levé El Hachemi Djiar. Al kalima oua

al rassassa (Le mot et la balle) est un ouvrage collectif écrit par des auteurs de plusieurs générations sur la Guerre de Libération nationale. Il s’agit, entre autres, d’El Khir Chouar, Ahmed Hamdi, Zhor Chenouf, Ismal Mahnana, Saïd Khatibi et Fayçal Al Ahmar. Les éditions ANEP publient également de beaux livres consacrés à la langue arabe, Atach (Soif) de Tayeb Laïdi, au Tifinagh de Smail Matmati, à la poésie de L’Ahafgar de Rabéa Douibi, à Biskra de Mohamed Balhi et au M’zab de Djilali Sari. Au volet littérature, l’ANEP édite un roman de l’écrivaine Djamila Talbaoui de Béchar, Al khabiya ainsi que des recueils de poésie dont A la lisière du temps de Nina Lys Affane.

Fayçal Métaoui

● L’histoire domine le nouveau catalogue des éditions de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) qui sera proposé au 19e Salon international du livre d’Alger (SILA), prévu du 30 octobre au 8 novembre 2014 au Palais des expositions de la Safex, aux Pins maritimes, à l’est d’Alger.

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 22 octobre 2014

NOUVEAU CATALOGUE DE L’ANEP

Par Chawki AmariFrom Genesis to revelation

D'abord, la peur qui fige le mouvement, l'argent qui achète l'immobilisme. Ensuite la révélation, l'Etat est une

abstraction qui fluctue au gré des ambitions personnelles, assis sur la force, seul arbitre des dimensions. L'Etat reste une idée, il ne marche pas, au sens physique, géré par d'abstraits vecteurs, un fauteuil roulant à la Magritte et la trahison des images, «ceci n'est pas un fauteuil roulant». Quelques officiers retournés vers l'intérieur de la botte, là où la fourrure synthétique rend plus confortable la marche militaire, et un conglomérat d'affairistes autour, qui n'a comme idéologie que la matière-espace-temps, l'économie dépréciée représentant l'indice de bonheur. Pas d'Etat ? On pourrait même croire qu'il n'y a pas de société non plus, ce sont les policiers antiémeute qui manifestent pour demander à frapper moins de citoyens alors que les citoyens ne manifestent pas pour demander à être moins frappés. Mais ne pas

confondre l'Etat et le régime, la société et la masse, E=mc2. Dilatation-contraction autour de la constante de Hubble, on tire tout vers le bas mais on augmente, le même policier qui a frappé le médecin qui voulait une augmentation va bientôt être payé comme un médecin. Qui a fait le coup ? C'est le DRS, avertissement au clan et aux civils, tout le monde a le droit de jouer au football même si le gazon a été privatisé. Pour les autres, c'est un simple coup de colère accéléré par la ruine de toutes les institutions d'Etat, vidées de leur substance, lentement et volontairement remplacées par des groupes familiaux. Pour les journaux financés par l'ANEP et la rente, c'est BHL, armé de la gendarmerie israélienne, qui a poussé les policiers. Reste Louisa Hanoune, autre abstraction. Elle aurait évoqué la piste extraterrestre. Rana bien, kayen drahem, la DGSN va lui affréter une soucoupe volante pour qu'elle aille faire une conférence de presse sur Mars.

POINT ZÉRO

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est monté au créneau, lundi, à l’occasion de sa visite d’inspection et de travail dans le sud du pays, pour fustiger l’opposition accusée de

«noircir la situation du pays» et de chercher «à diviser le peuple pour régner». Depuis l’élection de Bouteflika, c’est la première fois que le Premier ministre s’en prend violemment à l’opposition, usant d’un langage peu diplomatique et d’un ton menaçant teinté de dérision contre ceux qui appellent à la mise en œuvre d’une période de transition. A ceux-là, il répond qu’«ils ne réussiront ni à diviser les Algériens ni à régner». Cette mise au point du Premier ministre constitue la première réaction et réponse officielle du pouvoir à l’initiative de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). En sa qualité de Premier ministre, M. Sellal n’est pas, constitutionnellement parlant, qualifié pour se prononcer sur un dossier politique qui relève des prérogatives du président de la République. Lequel, pour sa part, n’a rien dit – pas même à travers un communiqué – sur la demande de l’opposition, regroupée autour de la CNLTD, d’aller vers des élections anticipées dans le cadre d’une période de transition démocratique pour régler la question de la vacance du pouvoir que ne cessent de mettre en avant les partis et personnalités de cette coalition. Ni sur l’initiative du FFS relative à l’organisation d’une conférence sur le consensus national. Sans préjuger de ce qui sortira de cette initiative, dont le FFS assure qu’elle n’est ni concurrente ni dirigée contre les autres démarches, et en attendant d’en savoir plus sur le contenu de sa plateforme de discussion qui sera soumise aux parties qui voudront bien s’associer à sa messe, le parti d’Aït Ahmed se montre plus rassembleur et inclusif. Le fait de convier aux discussions des partis au pouvoir, le FLN et le RND, qui ont répondu favorablement à l’appel du FFS – une décision qui a sans doute eu l’onction de Bouteflika et des décideurs – apparaît, pour certains analystes, comme une espèce de gage pour le parti d’Aït Ahmed en vue de faire adouber son initiative par le pouvoir. Il reste à savoir pour qui roule le FFS. Pour son propre compte ? Pour le pouvoir ? Pour les deux à la fois ? Mais déjà, on imagine les contours et les limites politiques de la démarche du Front des forces socialistes qui s’est engagé, selon toute évidence, dans un pari surréaliste visant à rapprocher des positions et des approches fondamentalement divergentes en voulant réconcilier le pouvoir et l’opposition sur le même socle institutionnel en place. Contrairement à la CNLTD, le FFS ne considère pas la question de la vacance du pouvoir comme un préalable à lever pour trouver une issue à la crise politique qui agite le pays. Au regard de la bienveillance avec laquelle le pouvoir voit l’alternative proposée par le FFS face à l’initiative de la CNLTD, perçue comme une velléité de putsch constitutionnel, tout laisse penser que le pouvoir va exploiter à fond cette carte politique pour rattraper le couac des discussions sur la révision constitutionnelle conduites par Ouyahia et boycottées par une large partie de l’opposition. Que pèse aujourd’hui le FFS sur l’échiquier politique et dans la société de manière générale pour se poser en médiateur ?

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA14°24°

14°27°

10°20°

16°32°météo

Les limites d’une médiation

PUBLICITÉ

Des lumières braquées sur l’histoire