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Russ Evans nous emmène sur sa rivièrelocale, l ’Eden, où au fi l des ans il a enregistréplus de trente victoires de match, et révèleses tactiques pour explorer ces merveil lessauvages !Comme le Solei l se lève en ce matind'automne, la rivière Eden déroule sesméandres à travers la campagne pittoresquedu Kent. Seule la l igne droite de la longuecanne d'un pêcheur casse cette quiétudenaturel le, Russ Evans effectuant une nouvellecoulée sur les flots continus. Beaucoup depetites rivières comme l'Eden frayent leurchemin dans la campagne du Royaume-Uni.Certes, certains de ces lieux sont peut être unpeu envahis, mais i l vous est toujourspossible de marcher une courte distance pourvous rendre sur un poste pêchable. Pourtant,très peu de pêcheurs profitent de ce type depromenade dans un cadre magnifique pourdécouvrir une partie de pêche fantastique !Nous avons rejoint Russ afin qu’i l nousexplique quelques secrets se passant sous lasurface de cette fascinante petite rivièreV

DES TACTIQUES VARIÉESJ'ai pêché cette rivière pendant une longuepériode et le détai l le plus important est quechaque poste est totalement différent. Laprofondeur, le débit, les caractéristiques et lesespèces changent entre chaque poste, desorte que chaque sortie de pêche est un sautdans l ’ inconnu.Le poste que j’ai choisi aujourd’hui est justelarge de 1 0 mètres et la rivière passe de

70cm de fond sur ma gauche, à plus d’1 m50devant moi. Cette profondeur ajoutée,couplée à un bel arbre en surplomb sur larive opposée et un angle rentrant vers moi,me donnent beaucoup d’options.

POURQUOI LA GRANDE CANNE ?J'ai grandi en pêchant des eaux vives

comme cette rivière, et j ’ai toujours eu uneprofonde affection pour la pêche à la grandecanne. Cependant, le développement desgrandes cannes permet au pêcheur d'êtreextrêmement précis et d'obtenir des résultatssupérieurs. Selon moi, une combinaison de lagrande canne et d’un stick-float est la recetteparfaite pour aborder de petits cours d’eaucomme l’Eden, afin d’explorer chaquecentimètre de votre coulée. En uti l isant lebon stick-float et un montage adapté, lepêcheur à la grande canne va pouvoir suivreles mouvements de la rivière, obtenir uneprésentation de l’esche adaptée au débittantôt lent, tantôt rapide et le retenirparfaitement. Dans une même approche, i lest alors possible d’attraper une grandevariété d’espèces, grâce à une présentationet une conduite de ligne adaptée, chose quevous offre le stick float à la grande canne.

LES BONS MONTAGES.J’uti l ise deux lignes différentes. La premièreest montée avec un flotteur MIDDY PeteWarren 4n°4 (env. 0.8gr) , que j’emploie pourpêcher le mil ieu de la rivière. En général,c’est ma ligne type à petits poissons, mais sur

ce type de rivière, i l est tout à fait possible depiquer un goujon de 30gr, comme unchevesne de 3 kilos avec ce type de ligne !Je l ’adapte donc un peu en employant unnylon de 0.1 4mm MIDDY Lo-Viz couplé à unbas de ligne en 0.1 2mm de la mêmeréférence. Mon choix d’hameçon se porte surun MIDDY 52-0 en tai l le 1 6, me permettantd’employer divers appâts de l’asticot simpleau petit ver de terreau. Ce poste particul ierpossède plusieurs accrocs sur son ensemble

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et je suis content d’employer un élastiqueMIDDY SHOCK creux tai l le 6-1 0, mepermettant de brider le poisson si nécessairemais offrant une bonne souplesse dès sasortie. C'est un montage assez doux pour lespetits chevesnes, gardons et goujons, maisqui me donne une chance si je pique unpoisson bonus ! Ma deuxième ligne sera

destinée aux gros poissons. Je la renforce enemployant du 0.1 6mm en corps de ligne et du0.1 4mm en bas de ligne, toujours en MiddyLo-Viz. Le flotteur sera un peu plus lourd,portant cette fois-ci 5n°4, toujours un stick-float Middy Pete Warren et la tai l le del 'hameçon est augmentée à une tai l le 1 4Middy 52-0. Comme je compte employercette l igne autour de l’arbre en face de moi, jene vais prendre aucun risque avec monélastique en uti l isant un solide Middy 1 2-1 4creux, qui me permettra de mater rapidementun beau poisson si j ’en pique un.

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EPUISER UN POISSON BONUSEn rivière, j ’amorce toujours un coup séparéen vue d’y pêcher un poisson, que je pourraipêcher à tout moment. J ’ai positionné cedernier sur ma droite sur un petit « ralenti »de courant, l ’al imentant avec deux boulesd’amorce Marukyu Luxus déposées à lacoupelle. Je vais laisser reposer ce couppendant une paire d’heures, dans l ’espoir d’yprendre une brème ou même une des carpesqui peuplent le secteur. J 'espère que je seraien mesure de passer ces deux premièresheures sur ma ligne de « 5 mètres » et deconstruire une belle bourriche de petitspoissons, avant de jeter un œil pour unpoisson bonus ou deux plus tard dans lasession sur ce coup « à gros poissons » sur

ma droite, ou sous les branchessurplombantes en face, autre aimant à grospoissons.

ACTION INSTANTANÉEI l ne faut pas longtemps pour obtenir uneréponse sur le coup. A ma seconde coulée,le flotteur coule sous la touche d’unmagnifique petit goujon qui a pris goût à mesdeux asticots eschés. Avec un amorçagecadencé et léger à base de chènevis et decasters après chaque poisson, j ’entrerapidement dans le rythme, et la capture depetits poissons se fait très rapidement.I l est important de varier la vitesse à laquellevous faites passer votre l igne sur votrecoulée, car chaque poisson a une attitudedifférente concernant cette vitesse et vousavez besoin de savoir exactement commentles poissons veulent l 'appât. J ’enregistre laplupart des touches lorsque le flotteur arrive àmi-coulée sur la rivière. Avec 45 minutes depêche, je compte déjà 65 poissons dans mabourriche et tout se passe très bien.

LE REPAIRE DU LIONLes branches des arbres en surplomb sur larive en face crient : « chevesne ! ! ! ». Chaquefois que je les regarde je ne peux pasm'empêcher de penser à M. Crabtree (NDLR: un héros de BD comic anglaise de pêche,des années 40) ! Rassemblant toute mavolonté, j 'ai réussi à lutter durant une heureavec une excitation enfantine pour ne pasemployer ma ligne à gros poissons troprapidementV mais i l est à présent temps

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d’al ler jeter un œil sous ses branches quim’appellent si fort ! J ’ai réal isé un excellentdébut de sessions sur ma ligne « courte »,avec 1 1 6 poissons dans la bourriche.J'esche avec enthousiasme une bellebouchée constituée d’un double ver deterreau et je pousse tranquil lement les 1 1 mde canne devant moi, prenant garde depasser soigneusement mon stick-float àtravers une trouée dans les branches. Jelaisse la l igne se mettre en place sous lesbranches et la retiens délicatement pour la

ralentir, et obtenir lameil leure présentationpossible pour ce type demontage à gros poissons.Les touches sont engénéral instantanées sur cetype de présentation et jepasse rarement plus de 1 0minutes à la recherche d’unpoisson de bonus. Si celane fonctionne pas, jeretourne à mon autre coupet laisse reposer ànouveau.

PRISE SURPRISE!J'attends avec impatienceune indication sur leflotteur, mais aprèsquelques minutes,l ’excitation commence àdécliner. Jusqu’à un légerenfoncement du flotteur quiattire mon attention.J’observe le dôme orangeprêt à vacil ler sous lasurface. En une fraction deseconde, la tranquil l i té estbrisée lorsque l’élastique setend subitement, dans ungros remous sonore ensurface ! Je ramène enarrière la canne aussirapidement que possible,en appliquant autant de

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pression que mon matériel me le permet afinde travail ler ce poisson pleine eau.En un clin d'œil le poisson que j'ai piqué seretrouve au mil ieu de la rivière, et je peuxrelâcher un peu la pression pour le travail lerplus calmement et tenter de l’amener à lasurface. Même si c’est une sortie de « pêche-plaisir », mon cœur battait très fort et lamontrée d’adrénaline prise pour travail ler lepoisson m’a empli de joie. Lorsque le poissonarrive à la surface, ce n’est pas un chevesnecomme je le pensais, mais je découvre lesflancs verts et dorés d’une magnifique tanche!

RÉAMORÇAGE, C’EST REPARTI !Après cette agitation, les chances de prendreun autre gros poisson dans la prochaineheure sont très minces. J’en profite pourréamorcer mon coup dans l’espoir de piquerun autre poisson bonus, et que continuer àprofiter de cette petite sortie sportive sur cetterivière. Une heure passe où je continue àespérer attraper un autre poisson bonus surce coup « dans les branches », mais en vain.J ’ai alors le choix de me tourner vers moncoup à droite, où j ’avais déposé mes deux

boules d’amorce, à la recherche d’une bellebrème ou d’une carpe. En eschant deuxasticots dorés sur mon hameçon, mon espoirde piquer un spécimen sur ce léger tapisd’amorce revient.

FINITION À LA COULEUR BRONZEJe suis récompensé par une toucheinstantanée, dès la première coulée et lasortie de plusieurs mètres d’élastique hors dema canne, qui pl ie un peu sous la tractiond’un véritable bul ldozer. Le poisson se

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déplace lentement, ce qui signifie que lepoisson piqué est une brème ! Comme jetravail le le poisson à contre-courant, j ’espèreque mon hameçon tiendra le choc, lorsque labrème se retourne à plusieurs reprises devantmoi. Heureusement, l ’hameçon joue son rôleet je peux relâcher la pression quand cettesuperbe brème de rivière qui s’est défenducomme une diablesse rejoint le fi let de monépuisette. Je ne peux résister à tenterd’autres coulées sur le même coup, mais

après 20 minutes, je neréussirai à piquer que deuxperches.Néanmoins, cela a été unejournée fantastique. J'ai finiavec une vraie bourrichevariée d’environ 1 5 ou 20livres, avec 247 poissons aucompteur au cours de cettesession. Chaque visite deces petits cours d'eau offreune nouvelle expériencepour tout pêcheur. Rien nepeut battre l 'excitationincomparable de ne passavoir ce que sera votreprochain poisson. Avec uneapproche tactique à lagrande canne, sur votrerivière locale, i l y a juste unebelle journée de pêche quivous attend !

Russ Evans

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Ca fait maintenant trois ans que jerepêche régulièrement les rivièresfrançaises après une parenthèse deprêt de 15ans. A l’époque jetraquais des carpes dans la régionparisienne, mais désormais je cibleplutôt les barbeaux.

Par rapport à un étang je trouveque les rivières ont un tout autreintérêt. Le fait qu’elles changentd’une journée à une autre, et la trèsgrande diversité qu’on a sur un toutpetit secteur, m’inspireénormément. C’est nettement plusvarié que n’importe quel étang.

Et l’idée de pêcher les barbeaux ?Bien c’est pour être différent.Traquer un poisson que presquepersonne ne pêche, sans savoir nisa taille maxi, ni sa réellepopulation, me motiveénormément. J’ai ainsi pu retrouverla magie de la pêche telle que je l’aiconnu au début des années 70quand j’ai commencé à pêcher lacarpe.

Mais la diversité des rivières lesrend d’autant plus compliqué etlaisse beaucoup de pêcheursperplexes. Ils ne savent pas oùcommencer et comment lesaborder. Les rivières sont donc, un

univers complexe et fascinant, maisqui demande davantage d’effortpour espérer avoir des résultatsréguliers. Je pense le fait qu’onvoit si peu de pêcheurs sur lesberges de nos rivières, sert depreuve.J’ai déjà couvert dans lesprécédents articles le matériel etles appâts pour sélectionner lebarbeau, maintenant regardons unpeu la meilleure façon d’aborder lesrivières et les postes à privilégier.

Sens de l’eau :Depuis le début de ma passion pourla pêche, j’ai pu côtoyer certainspêcheurs qui semblaient avoir unsens inné de l’eau. Ils savaientinstinctivement où se trouvait lepoisson.Est­ce une intuition, ou simplementune maitrise parfaite et rapide desaspects que je vais évoquer danscet article ?L’un de mes anciens partenaires depêche avait un tel sens… disons unsixième sens… il savait qu’on allaitfaire du poisson, sans savoirvéritablement pourquoi. C’étaitdifficile à comprendre mais je l’ai vulors de nos parties de pêche àplusieurs reprises.Le célèbre pêcheur et écrivain

anglais Chris Yates a souventévoqué dans ses articles cesentiment que quelque chose allaitse produire. C’était une sorte devision. Ca lui est arrivé lorsqu’en1980 il a battu le record de GrandeBretagne pour la carpe à l’étang de‘Redmire Pool’, avec une carpe de23,4kg. Ces visions lui ont valu lesurnom du ‘Voyant de Redmire’.

Lire l’eau :Sans être un voyant on peut quandmême, avec un peu d’observationet d’expérience, trouver les indicesvisibles de notre secteur de rivière,et de deviner où le poisson pourraitse trouver.Toutes les espèces ne réagissentpas de la même façon, on peut parexemple espérer trouver des carpeset des chevesnes près des accrocset des arbres immergés. Les silurespeuvent préférer les zones defosses profondes etc.Il faut observer ces obstacles, laforme et la trajectoire d’un coursd’eau afin de relever les indices quipourrait conduire à localiser notreproie. Voici donc les éléments queje regarde de prêt afin de ‘lire l’eau’et espérer localiser les barbeaux.

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La Veine :La veine est l’un des aspects de lapêche en rivière qui sollicite le plusde discussion. Il s’agit de la partiede la rivière où le courant le plusfort et le plus rapide du milieu, semêle à la partie moins rapide lelong des berges. Cette zone qui setrouve plus ou moins loin de la rive,selon le débit et la hauteur de l’eau,est l’endroit dans mon expérienceoù on a le plus de chance de trouverles barbeaux.Cette veine produit une très nettedémarcation et peut souvent êtrevisible grâce à des bulles ou d’uneturbulence accrue.

Les barbeaux se tiennent la plupartdu temps juste à la limite de laveine. Ils vont s’y tenir afin decueillir tous morceaux de nourritureportée par le courant.Ca va être le premier endroit que je

vais poser un feeder quand j’abordeun poste en rivière. Les poissonssont assez astucieux, car ils neperdent pas d’énergie inutilement,ils n’ont qu’attendre que la rivièreleur apporte ce qu’il leur faut.Sur les rivières de ma région jetrouve cette veine, la plupart dutemps de 20m à 40m du bord. Ca

varie selon les saisons et le débit,mais on a rarement besoin depêcher très loin. C’est souvent unezone où on trouve un banc depoissons, tandis que la ligne plusproche de la berge ne donne pas derésultats.C’est vrai même en période de crue.Si on arrive à faire tenir un feederdans la veine, on a toutes leschances de faire du poisson. Je l’aivu à la fin de l’année dernière endécembre, lors de la première cruesur l’Aisne, où j’ai pu faire 5touches en quelques heures enpêchant avec des feeders de 200g.

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Ponts :Les ponts font une partie intégrantede nos rivières canalisées etnavigables aux plus sauvages. Ilssont forcément plus nombreux dansles zones urbaines, mais ils ont tousle même caractéristique de modifierle flux d’eau et d’offrir un abri auxpoissons. C’est un peu commel’épave sur le font de la mer, et ilssont colonisés rapidement en eaudouce aussi.Les ponts donc, restent desendroits de premier choix pourchercher des poissons sur nosrivières. Il faut toutefois faireattention car beaucoup ont étébombardés pendant les deuxguerres dans ma région, ce qui les atransformés en potentiel cimetièresà feeder.Je pense que les ponts, du faitqu’ils font de l’ombre au dessus del’eau, attirent les poissons detoutes espèces. Ce que je dis iciétait toujours aussi vrai pour lescarpes quand je pêchais la Seine.Beaucoup de structures construitespar l’homme modifient la nature del’écoulement de l’eau. On voit surles ponts avec les piles et lesparties en béton le long des berges,un effet très marqué sur le courant.

On voit des zones calmes derrière

une pile, ainsi qu’une accélérationde l’eau causé par unrétrécissement de la largueur. Cesstructures artificielles serventsurtout de refuge pour toutessortes d’espèces, constituant unvéritable garde­ manger pour lespoissons. Des plantes aquatiquesqui les colonisent, aux animaux et

insectes qui y trouvent un abri etune source de nourriture, un petitmonde se forme autours d’un pont.Les barbeaux en font partie, et onpeut être sur d’y en trouver.

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Ecluses et barrages :Les écluses et les barrages sontd’autres structures fabriquées parl’homme qui interrompent lecourant et modifient la course denos rivières. Souvent sur chaquebief créé par ces structures, oncanalise la rivière afin de faciliter lanavigation.Cette canalisation enlève beaucoup

des ‘features’ qu’on cherche sur lessecteurs sauvages pour trouver lepoisson. Mais ces structuresartificielles, tout en barrant larivière, servent aussi d’entonnoirpour attraper de la nourriture pourles poissons.Elles ralentissent les rivières etrégulent le niveau pendant lescrues. De cette façon on trouve

régulièrement des barbeaux àproximité des barrages. Même enrespectant les distancesréglementaires, on peut pêcher àproximité d’un barrage ou d’uneécluse et espérer trouver dupoisson. D’ailleurs c’est souvent icique j’ai attrapé mes plus beauxsujets.

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Virages :A part les structures créées parl’homme, la nature aussi, crée sespropres freins au courant d’uncours d’eau dans la forme devirages et de méandres. Il suffitd’observer la ligne que prend le fluxd’eau pour comprendre qu’il y a desparties ou l’eau coule plus vite qued’autres.Ce phénomène est d’autant plusmarqué pendant les crues, ousouvent l’érosion des berges

modifie également la trajectoire dela rivière.On peut observer que l’intérieurd’un virage est l’endroit où lecourant ralentit. Souvent ici ontrouve des branches ou des arbres,tombés à l’eau, déposés prêt dubord.La partie extérieures du virage voitun courant plus soutenu, et souventun fond plus propres avec desgraviers et moins d’obstacles. Lesdeux zones peuvent arborer de la

nourriture pour les poissons, maissachant la préférence des barbeauxdes fonds propres de graviers etfavorisant un courant plus soutenu,c’est ici où je prospecte en premierlieu.Je cherche la veine du courantentre les zones où le courant estrapide et où il ralentitnaturellement. En observant lafaçon qu’elle s’écoule on peutconstater une nette démarcationentre les deux zones. Ca va varierselon le niveau d’eau à un momentdonné et le débit. Mais pour moic’est un poste de premier choix.

Cassures & Fosses :A cause des crues qu’on voit tousles ans sur nos cours d’eau,l’érosion des berges est unprocessus continuel. Ca a poureffet de modifier la nature et laprofondeur des fonds. Ceci estnaturellement plus prononcé surdes parties sauvages d’une rivièreoù la main de l’homme n’a pasmodifié le travail de Mère Nature.On voit ainsi des zones avec plus oumoins de fond.Durant l’été, surtout sur les pluspetites et moyennes rivières, onpeut voir le fond sur des dizainesvoir centaines de mètres. Quandl’eau est limpide dans les conditions

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estivales, je cherche à priorité leszones plus profondes, les cassureset les fosses, ou non seulement lepoisson va trouver plus defraicheur, mais aussi plus denourriture.Je pense que c’était le célèbrepêcheur de barbeau ‘Trefor West’qui a dit que sur ce genre de rivière,le poste où on ne voit pas le fond,et le poste où on trouvera desbarbeaux.J’ai fait l’expérience l’annéedernière sur un poste sur l’Oise. Ala sortie d’un virage on a trouvéune fosse, créée certainement lelong des années par des crues. Enlançant un feeder sur la zone nosmontages se callaient sur le fond decette fosse plus profonde que lereste su lit autour. J’ai pu faire 9poissons en 6 heures de pêche.Tous les départs ont été enregistréssur la canne placée dans la fosse.

Herbiers :Comme en étang les herbiers sontde véritables aimants à poisson. Cesont des sources de nourriturenaturelle et de couverture pour lespoissons, où ils se sentent ensécurité. Ce n’est pas toujourssimple de pêcher à proximité d’unevégétation aquatique. Ce que jecherche ce sont les trous, les taches

claires au milieu des herbiers.Nous avons vu sur la Semoy,l’année dernière, que les poissonsétaient souvent présents dans ceszones. Un petit amorçage entre lesherbiers pouvait être très efficacepour les faire sortir.Ca peut être une pêche trèsexcitante, car on pêche à vu. Unebonne paire de lunettespolarisantes et on a la possibilité deprésenter un appât à un poisson etde le voir mordre.

La technique consiste à amorceravec des pellets, des bouillettes oudu chènevis, soit à la fronde ou aubait dropper et d’attendre de voir lepoisson sortir. On peut ainsi créerun ‘spot ‘ d’alimentation. Si onarrive à rassembler plusieurssujets, on a plus de chance d’avoirune touche, car la concurrenceentre les individus va leur baisser lagarde.Le barbeau est un poissongourmand, donc si on peut lui

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présenter une bouchée dans unendroit où il ne se sent pas menacé,il y a une forte chance qu’il leprenne. Pour s’y faire, unetechnique efficace est de laisser laligne dériver dans le courant pouratteindre la zone où les poissons setrouvent. La ligne peut être lestéed’une olivette de 40g ou d’unmorceau de pâte à modeler eteschée d’un morceau de pâté dejambon, par exemple.

A proximité de rapides :Lorsque la profondeur de la rivièreest plus faible, et que l’eau traverseun fond de roches dures, on voitsouvent des zones de rapides. Lapression de l’eau peut créer destourbillons qui creusent le lit de larivière. Ces zones sont égalementdes endroits où l’eau va être plusoxygénée.Ce que je cherche en priorité icisont les parties où l’eau a creusé detrous plus profonds. C’est un peu lemême principe que de pêcher dansles cassures, à mon idée le poissonva s’alimenter dans lesprofondeurs, et non pas dans l’eauturbulente des rapides elles­mêmes.

Des zones de graviers durs :Comme pour la pêche de la carpe en

étang, sonder en rivière peut êtred’une grande utilité pour savoir surquel type de poste on se trouve. Lesbarbeaux ont tendance à préférerles zones de fond dur, de gravierset de pierres. Un simple plomb surune canne nous permet de sonderle poste et de sentir s’il s’agit d’unfond dur ou mou, si c’est vaseux ousableux.

En tirant le plomb lentement le longdu fond on sent nettement lessensations transmises par le fil depêche, qui donnent de précieusesindices quant à sa composition. Latresse est meilleure pour ce type desondage que le nylon parce qu’elletransmet mieux l’information. Onsent nettement au lancer quand leplomb tape le fond. On garde la

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canne haute en laissant le plombcouler sur un fil tendu.Pour avoir une idée plus précise dela nature du fond on n’a que tirer leplomb sur le fond. Si on est sur unfond en pierre ou en graviers, on vasentir le plomb sursauter quandmouline. Le sable va être plus lisse,mais assez dur, tandis que la vasene va pas donner beaucoup desensations du tout.

Les herbiers vont accrocher leplomb, ainsi que d’éventuelsaccrocs. De cette façon on peutrepérer d’éventuels obstacles etéviter de perdre trop de montages.Personnellement j’ai eu demeilleurs résultats sur un fond durou de graviers. Ca me rempli deconfiance quand je sens le feedertaper le fond après le lancer.

Des arbres immergés :Un arbre immergé va modifiernettement l’écoulement de larivière sur le poste où il se trouve.Tout comme les herbiers ca va offrirun sanctuaire pour le poisson. Il vapiéger de la nourriture qui descendle courant, et fournir de l’ombrependant les journées les pluschaudes.Cette modification du courant peutcauser des trous à être former et ledépôt de sédiments, modifiant ainsila nature du fond de la rivière. Si lecourant est assez soutenu sous cesobstacles il n’est pas rare de voirles barbeaux se nourrir mêmependant les journées les plusensoleillées. Ce n’est pas le seulmoment où ce genre de postepourrait être intéressant, pendantles crues aussi ca peut offrir un abripour les poissons et une zone où lanourriture naturelle risque des’accumuler. En fin d’été certainsarbres sont aussi de véritablesgarde­mangers pour les poissons,avec les baies et les fruits quitombent à l’eau, offrant un repasfacile.C’est un autre exemple d’un posteoù un montage dérivant peuts’avérer efficace, et le grosmorceau de pâté de jambon seraitmon appât préféré.

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Les crues :Souvent j’entends les pêcheurs direque quand la rivière est haute etsale que ca ne vaut pas la peine des’y aventurer. Mais au contraire,lors de crues, à condition depouvoir s’approcher à l’eau de teniravec un feeder, les poissons sontsouvent facile à faire.Dans ces cas de figures j’opte pourun gros appât bien odorant, commeune bouillette enrobée d’une pâted’enrobage du même parfum.Quelque chose comme du MonsterCrabe par exemple. Allié à un grosfeeder garni d’amorce égalementavec son gout rehaussé ded’attractants comme l’extrait defoie et on a toutes les chances defaire du poisson. Curieusementc’est souvent dans ces conditionsqu’on arrive à faire les plus beauxsujets.C’est évident que quand lesinondations sont trop importanteson ne peut plus pêcher, mais unerivière qui a quelques centimètresde plus avec une bonne couleur merempli de confiance.Sauf pendant les étés les plushumides, les cures ont lieu pendantl’hiver et le printemps. Mais ellessont aussi liées à des périodes dedépressions atmosphériques et dedouceur. Ce sont des conditions où

les barbeauxvont senourrir mêmeau cœur del’hiver.

Conclusion :Voilàcommentj’aborde lesrivières. Cen’est pasexhaustif, etune bonneconnaissanced’un secteurde rivièrepeut être plusproductive.Mais quandj’aborde unerivière pour la première fois ce sontles indices que je cherche pourtrouver le poisson. Après c’estl’expérience et le sens de l’eau dontje parlais ci­dessus, qui jouent desrôles plus importants.L’aide d’internet peut êtreégalement d’une aide précieuse,notamment « Google Earth ».Beaucoup des types de postes quej’ai évoqués dans cet article sontvisibles sur les photos satellite.L’accès à des zones de pêche, lesvirages, les ponts, la présence

d’herbiers et d’arbres couchés ..tout est visibles avec plus ou moinsde détails selon la qualité desimages disponibles. Ca fait gagnerbeaucoup de temps de prospection,car avec un GPS on peut se rendresur des zones qui paraissent êtreles plus intéressantes et perdre unminimum de temps. De cette façonj’ai pu repérer des dizaines depostes qui se sont avérés payants.

Tight LinesGareth

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Il est des poissons qui suscitent l'intérêtplus que d'autres. Soit par leur puissance,leur rareté, leur ruse, Ou tout simplementparce qu'ils sont beaux. La tanche a celapour elle : une robe superbe, du punch aucombat et cette part de mystère quimotive à la pêcher.J'ai la chance de pouvoir pêcher un petitplan d'eau très bien pourvu en tanche,brème , carassin, poisson fourrage sansoublier quelques carpes fantômes !! Lefond y est presque constant au delà des 3mà la saison des pluies et très peu vaseux.Les berges sont à l’état sauvage, blindées

d’arbres et de branches immergés, maispar contre le fond est démuni d’herbiers. Ala belle saison, les très grosses bourrichessont régulières et toutes les techniquessont rentables. Mais dès les frimasd'octobre, ce rendement dégringole. C'estle moment de sortir le plan B.Je vais tenter dans ces quelques lignes devous exposer ma façon de procéderpendant cette période froide. A prendrecomme il se doit, surtout pas pour argentcomptant, mais plutôt comme aide pourvos pèches hivernales. Tout ce qui va suivreest mis en application sur CE plan d’eau,

techniquementexigeant, ne vousétonnez pasd’une approcheun peu forte,certains mequalifieront de «bourrin », maisc’est juste enadéquation avecle milieu.Ce poisson, je lerecherche enplombée, avecmes cannesfeeder « lourdes »voire mes cannesà barbeaux.Inutile definasser, lespoissons sont

combatifs et l'environnement ne pardonnerien. Coté « moulin », je ne descends pasen dessous des séries 4000, avec ou sansfrein de combat, ce sont les mêmes qui meservent en rivière à la belle saison. Unetresse 20/100ème, en corps de ligne,coulant rapidement, couplée à une tête deligne en 30/100ème pour éviter l’abrasion,offrira le duo gagnant.Pourquoi la tresse ? Tout simplement,parce qu’elle favorise la détection destouches. A cette période de l'année la

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tanche se la joue discrète, ne montrantaucun pétillement en surface, ni demarsouinage. L’absence d’élasticité de latresse affine donc la détection, permettantde déceler de toutes petites tirées ou destremblements dans le scion, signe qu'unpoisson est sur le coup et fouille ...choseparfois impossible avec un nylon. Il estfacile de passer à côté de la seule touche

de la journée en remontant troprapidement un montage pour rechargeralors qu’un poisson est sur zone. C’estballot !Pour la détection des touches, je vouspropose deux systèmes: la première,classique, un scion, une paire de lunettes,du liquide pour les yeux et de l’aspirine!Car, fixer pendant des heures un bout qui

tremble ﴾ou pas﴿ c’est le top pour lamigraine !L’autre méthode vient de nos amiscarpistes et un bon vieux détecteur « à pascher », sensible et costaud, fera très bienl’affaire. Alors oui, cet équipementpourrait faire rire au bord de l’eau pour lesautres pêcheurs, mais qu’importe :pourquoi se priver de tout ce qui permetde détecter la présence du poisson ou sestouches ?Maintenant ... Quel piège utiliser ? Pour mapart, il y a bien longtemps que j'ai remiséde côté les bas de lignes inférieurs à25/100ème et les « crochets » inférieurs au14. Je réalise un bas de ligne court ﴾15cmmaxi﴿ en fluoro ou en tresse mais étant unspécialiste du montage « en touillons », jesuis devenu adepte du fluoro par la forcedes choses. Après être descendu jusqu’au22.5/100ème en serrant les fesses, je lui ai

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préféré un bon 25 voire 27/100ème plusconfortable sur un poisson virulent. Pour lemontage, je me suis tout simplementinspiré de mes « collègues » carpistes enbatterie, avec un bas de ligne monté en «D-rig » ou avec un cheveu classique.Certains jours, le poisson va se faire leurrerpar un « cheveu-long » tandis que l’après-midi même, il va devenir chipoteur à mortet il va falloir ruser !Pensez juste à rester dans des taillesraisonnables de crochets, un numéro 10 ou

12 convient parfaitement.Mais le plus important c’estqu’il soit costaud. Rangezau fond de votre caisse depêche les « spécialcarpomachin », « feedercarpbidule » et autreappellation fumeuse. UnDrennan Specimen Plusfera parfaitement le job,par exemple.Reste à définir le « pointd’ancrage », entendez parlà, le point de fixation surle fond, où faire venir etrester le poisson. Pour messessions d'hivers j’utilisedeux techniques : les méthod feeders et lestick d’amorce, en partant du principe quele premier mettra plus de temps à entreren action que le second. C'est l'activitépoisson qui me fera choisir l'une ou l’autre.Les stickmix peuvent être utilisé à peinemouillés, et mettront moins de deuxminutes à entrer en action une fois le PVAfondu. Le méthod Mix quant à lui nécessited'être plus "collant" pour résister au lanceret surtout à la descente sur le fond ... Il valui falloir au moins 10 min pour êtreopérationnel une fois en place, même avecle même mélange, qui est très collant audépart je précise. Faites l'essai en bordurec'est très instructif.Pour moi un montage qui fonctionne, c'estune ligne en place avec un appât visible

posé sur un amas de particules en pleintravail, et non pas un bloc de béton que lepoisson doit effriter en se roulant dessus﴾bon ok je caricature un peu﴿. Vouscomprendrez que je préfère donc "sticker"quand c'est vraiment hard. Un jour defrénésie alimentaire ﴾si si même en hiver﴿je préfère balancer des méthods sur zoneque de me farcir des sticks à chaque lancer,ce qui est logique, même si avec l'habitudeun stick se réalise très vite. Vous aller medire ... Tu n'as qu'à faire tes sticks la veilleet les garder au frigo ... ! Ce n’est pas faux,mais sur ce point, je reviendrai un peu plustard.Revenons-en en détails à nosmoutons….non, nos montages !Un montage stick a quoi ça ressemble ? Niplus ni moins qu’à un montage classique à

Le fameux D-Rigd'Alumet

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de carpiste, à plomb décentré. Un clip-plomb supportant une cage de 40 à 70grselon la distance à atteindre, une attacheGuismo pour un changement rapide du basde ligne, et le tour est joué. Et bien sûr, unstick d’amorce à enfiler sur le bas de ligne.Une chose ... n'allez pas chercher du matos"spécial feeder », ça ne vaut pas un pet delapin, c’est parfait pour la pêche au feederclassique, mais ce n'est pas adapté pour ce

genre de pêche au plomb. Non. Le matoscarpiste est suffisamment fourni pour vouspermettre de trouver votre bonheur àmoindre coût.Pour résumer, nous avons vu la « baguette» et « le moulin » - même en hiver ça resteune « pêche d’hommes » et il faut dusolide, la « ficelle » - la tresse offre unemeilleure détection et une tête de lignegomme les soucis, le montage permettant

un auto-ferrage aisé et l’utilisation dustick. Il nous reste à aborder un pointimportant : ce que l’on va mettre dansl’eau pour attirer et prendre du poisson.Je suis un adepte des produits carnés:pellets, farine de poisson, huile de poisson,thon à l’huile et de farine de viande. Etpour le reste, le chènevis, le maïs doux etle produit phare……. Le frolic.Un mélange 50/50 de pellets green bétaïne

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et Halibut passés au mixeur, dans lequel jerajoute une boite de miettes de thon àl’huile est une de mes bases classiques.Cela recoupe en grande partie lacomposition de Gareth pour lui allerchercher ses barbeaux, sauf que je n’utilisepas de farines classiques. Je teste aussi ence moment des mélanges a stick dumarché, Bait Tech, Dynamite Baits et

Sensas. Tout cela fonctionne bien. Cela a lemérite d’être rapidement en action, oncraque un paquet et zou… ca pèche !Vous l’avez compris, j’aime les produitsgras en hiver. Je sais, cela va à l’encontrede tout ce que vous avez pu lire, mais je n’ypeux rien si les poissons que je cherchedans ce plan d’eau aiment ca.Il y a tout de même un petit inconvénient :

en pêchant au stick lorsqu’il fait chaud, lePVA va mettre très peu de temps à sedissoudre car la température de l’eau estassez élevée. En hiver, les températuresbasses vont renforcer le côté hydrophobedes corps gras, si bien que le PVA ne sedissoudra pas avant un laps de tempsbeaucoup trop long. Je n’ai à ce jour aucunremède, si ce n’est de réaliser les sticks audernier moment pour éviter que lemaillage ne s’imprègne de trop desgraisses, et surtout en les tassant le moinspossible. Il m’est donc impossible deréaliser la veille mes fameux bâtonsmagiques, qui auraient tôt fait ressemblera des beignets tout droit sortis de lafriteuse.Il nous reste à choisir ce qui va être mis aubout du piège. On pourra essayer lesesches artificielles, le maïs, les asticots.L’idéal est de toujours se débrouiller pourrendre la présentation équilibrée ﴾quitte àprésenter un jouet autant le faire bougerau moindre mouvement d’eau﴿. Les petitespop-ups marchent aussi très bien.Ou bien, on va tenter de déclencherl’appétit du poisson et la starincontournable reste toujours le Frolic, quel’on prendra de préférence le plus fraispossible ﴾les croquettes trop sèches sontréservées au Krusha, ou pour être frondéessi besoin est﴿ mais le plus important est dechoisir la variante au « bœuf ». Pourquoi ?Je n’en sais fichtre rien et je ne cherche pasà savoir, c’est le poisson qui a décidé ca, je

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ne vais pas le contrarier a ce sujet.Une dernière chose. Cette pèche se pratique en hiver, donc, il vousfaut un minimum de confort. On ne part pas a l’arrache quand ilgèle a 7h du mat ou que la pluie froide s’invite pour une partie dela journée. Des fringues chaudes, de quoi se protéger- lesextrémités, les mains et les pieds sont les premiers touchés- dequoi se restaurer et le plus important, un moral au top. Car mêmesi cette approche fonctionne, il n’est pas rare de se prendre unebulle pointée. Ca fait partie du jeu, mais il faut savoir l’assumer.Là dessus, je vous laisse, j’ai rendez vous avec quelques poissons,j’espère, en vous souhaitant autant de plaisir que je peux en avoira chaque touche de ce magnifique poisson.A+Alumet

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S’il est un élément de nos lignes ou montages quiest primordial, c’est l’hameçon. Sans hameçon, pasde poisson, ma maxime semble simple. Mais aussi,avec un hameçon inadéquat, pas de poisson nonplus ! Ce petit crochet affuté est en effet lepremier lien entre le pêcheur et le poisson et lechoix du modèle doit se faire de façon très précise.Pour le néophyte, un hameçon est un hameçon…Pourun pinailleur comme moi, il en est tout autrement.Dans cet humble article, je vais tenter de vousapporter quelques éclaircissements sur leshameçons que j’utilise au method feeder sur lesgros poissons. C’est un sujet déjà assez vaste pourêtre traité aujourd’hui et je n’ai nullement envie dem’éparpiller sur toutes les techniques de pêche aucoup. Voyons donc un peu ce que je tiens à partageravec vous.Avant de poursuivre, voyons déjà le vocabulaireautour de l’hameçon pour bien cibler de quoi nousparlons.

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Voici donc les différents éléments constitutifs d’unhameçon. Nous allons prendre en compte cesdifférents paramètres pour choisir nos hameçonslors de nos parties de pêche au méthod feeder.Mais également le fait que l’hameçon soit « droit »ou « renversé ». Qu’est ce donc ? Voici un croquisqui résumera un peu les deux types de formes.

VVooyyoonnss ccoommmmeenntt cchhooiissiirr lleess hhaammeeççoonnss aauu mmeetthhooddffeeeeddeerr..QQuueellqquueess ppooiinnttss pprriimmoorrddiiaauuxx àà pprreennddrree eenn ccoommppttee ::DDaannss ll’’oorrddrree sseelloonn mmooii ::LLaa ttaaiillllee ddee ll’’hhaammeeççoonnLLaa ttaaiillllee ddeess ppooiissssoonnssLLee mmoonnttaaggee eett ll’’eeffffeett eennggeennddrréé ppaarr ccee ddeerrnniieerr àà llaattoouucchheeLLee ppoossttee

TTaaiillllee ddee ll’’hhaammeeççoonn : dépendra avant tout de l’escheet de rien d’autre. Trop souvent les pêcheurs fontl’erreur de pêcher avec des hameçons trop grands

ou trop petits selon les esches employées. Il estpourtant primordial que cet ensemblehameçon/esche soir proportionné pour obtenir unengamage optimal.

LLaa ttaaiillllee ddeess ppooiissssoonnss : elle ne sera pasproportionnelle à la taille de l’hameçon – il est tout àfait possible de cibler les carpes par exemple enhiver avec un seul asticot sur un hameçon de 20.Mais là, on devra adapter la grosseur du fer del’hameçon par lui‐même.

LLee mmoonnttaaggee : selon l’effet voulu sur le piquage dansla bouche du poisson, on emploiera des formesdifférentes d’hameçons. La longueur du bas deligne est sensiblement la même à chaque fois,environ 10‐15cm. Maisl’esche, qu’elle soit denseou flottante, lourde oulégère, engendrera deschoix en hameçons assezdifférents car certainesformes marchent mieuxque d’autres selon lesesches.

LLee ppoossttee : là encore, ils’agira d’utiliser en grosune règle simple : plus leposte est encombréd’accrocs en tous genres,plus on prendra unhameçon fort de fer etsolide, qui ne cèdera pas.Comme il faudra pêcher ce

type de poste très encombré avec le frein serré etbien souvent, tout en puissant dès le ferrage,l’hameçon se voudra solide et résistant aumaximum.

Pour expliquer mes choix, je vais aborder quelquesdétails techniques des hameçons par eux‐mêmes,pour lesquels j’apporte un soin draconien enmatière de choix.Je ne parlerai pas des diamètres de nylon qui l’onse doit de prendre en compte dans les choix des «fers » d’hameçons (fort ou fin de fer) car ils sontaussi dictés par la taille des poissons et/oul’encombrement. Donc je n’aborderai mes choix quepour les aspects techniques intrinsèques desditshameçons.

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Tout d’abord, l’une des premières choses que jeregarde, c’est l’angle formé par l’œillet et la hampe.De cet angle va en résulter l’alignement avec lenylon. Il en existe de trois sortes : droits, rentrantset sortants qui donneront 3 types d’alignementsdifférents. Quand on pêche au cheveu, la plusefficace est la forme sortante, qui permet unalignement parfait lors du montage de l’hameçonsur le nylon, ce qui favorise un piquage parfait.Cela ne veut pas dire que je n’utiliserai pasd’hameçons avec un œillet rentrant ou droit, maisalors, le plus souvent sur des montages sanscheveu. J’emploie les oeillets « droits » lorsqu’il mefaut piquer les esches directement à l’hameçonmais aussi quand je pense qu’il me faut une autre

façon de piquer les poissons, notamment sur desdécrochages répétés et que rien ne va. Un œilletdroit va me rapprocher la pointe vers le nylon,offrant un angle intéressant à l’hameçon quand onle monte au moyen du nœud sans nœud.

Deuxième aspect technique de l’hameçon que jeprends en compte dans mes choix : le « fer » del’hameçon, autrement dit le diamètre du métalemployé pour fabriquer ces derniers. C’est on nepeut plus important dans le choix de l’hameçon quel’on va mettre sur son bas de ligne. La règle estassez simple : plus un hameçon est « fort de fer »,plus il sera solide. C’est indispensable quand onpêche des poissons d’un poids important ou à la

défense « atomique »…mais aussi quand on pêchedes postes très encombrés comme des arbresimmergés, des bordures éloignées d’îles parfois auxracines invisibles, ou encore des fonds encombrésde cailloux ou autres éléments « abrasifs » où l’ondevra grossir le diamètre du bas de ligne pouréviter justement l’érosion des fishs qui foncent latête en bas dans les graviers dans le but de sedécrocher du piège. Il faudra alors aussi forcir le «fer », pour éviter que l’hameçon ne s’ouvre, et pourl’équilibrer alors avec le reste du montage et dumatériel choisi.Par contre, plus c’est gros de fer, moins ca pique defaçon efficace, et il est indispensable de prendre lagrosseur de fer la plus fine possible, une fois tousles paramètres du poste de pêche (encombrement,taille des poissons, saison etc etc) pris en compte.En hiver, on pourra souvent pêcher moins « gros defer » qu’en été car les poissons sont souventbeaucoup moins vaillants.

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Voilà donc les deux aspects les plus importants pourmoi, dans le choix d’un hameçon pour le methodfeeder.Il y a d’autres aspects vraiment intéressants àprendre en compte comme l’angle que forme lapointe de l’hameçon par rapport à l’hameçon lui‐même, la courbure, qui donnera un « ancrage »différent dans la bouche du poisson selon sa forme,l’ouverture, plus ou moins grande, la forme généraled’e l’hameçon et aussi la longueur de sa hampe.

La pointe pourra être rentrante, vers la hampe del’hameçon ou droite. Droite, elle assure un piquageclassique au départ, puis la forme de la courbureprend le relai et ancre l’hameçon contre cettedernière, en sa position finale où l’on travaillera lepoisson. Rentrante, elle est sensée faire pénétrerl’hameçon dans la bouche en le faisant tournerimmédiatement, amorçant une rotation, qui serasuivie par un mouvement donné par la forme de lacourbure, et dès lors un ancrage profond où il yaura un maximum de surface de contact entre lefer de l’hameçon et la bouche de ce dernier. On aalors un ancrage parfait qui est donné pour offrir lemoins de décrochages possibles, une fois le poissonpiqué. Mais l’inconvénient majeur est de pouvoirjustement bien piquer dès le départ et il faudra destouches assez franches, suivies d’une prise decontact autoritaire pour bien piquer le poisson. Selonles esches et leur poids, les résultats seront plus oumoins bons. C’est un détail que je prends en comptedans mes choix, mais les hameçons à pointesrentrantes ou « circles » sont très rares sur lemarché, et il n’en existe que peu de modèles que jevous présenterai plus bas dans cet article (modèlesque j’ai tous adoptés !) .Je n’aborderai pas de façon précise la formegénérale, la courbure et la longueur de la hampe del’hameçon dans cet article, car le choix finalementen hameçons pour le method est assez limité, et cen’est pas simple d’avoir exactement ce que l’on veut,et souvent on prendra « les moins pires » parrapport à l’usage précis que l’on veut, plutôt que lesmeilleurs « nec plus ultras » des hameçons. C’estsouvent une question de compromis sur un choixselon tous les critères que l’on veut, ce qui est

valable pour toutes les pêches me direz‐vous. Nousavons tous eu le sentiment un jour à la pêched’utiliser un produit sans que cela ne soit le plusadapté, mais celui s’en rapprochant le plus, alorsvous savez de quoi je veux parler.Cependant, vous devez savoir que plus une hampeest courte, plus le montage est discret, ce qui estlogique car l’hameçon sera moins visible. Tandisqu’une longue hampe génère un engamage délicatsur des poissons méfiants, aussi, la plupart de mesréférences est à tige moyenne, pour un meilleurcompromis général. En règle générale, leshameçons pour le method on des hampes courtes àmoyennes et cela fonctionne très bien comme cela.Par forme générale de l’hameçon, je parle deshameçons dits droits (on devrait dire plats quand onvoit un hameçon posé sur la table) ou renversé. Lesrenversés favorisent un ancrage profond dans leslèvres et surtout, qui bougera beaucoup moins qu’un« droit » une fois piqué.La courbure est selon moi un élément un peu moinsimportant, même si cette dernière assurera

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l’ancrage de l’hameçon lorsque l’hameçon pique,comme je l’ai expliqué un peu plus haut. Il est rareque les fabricants fassent de nos jours desfausses notes sur cet aspect et créent deshameçons assez « équilibré » dans la conception.Chaque détail technique de l’hameçon sera étudiépour obtenir un résultat optimal, ce qui est logiquepour un fabricant.Sur ces trois aspects, j’utiliserai donc les « moinsmauvais » ou les plus polyvalents si vous préférezet m’en remettrai aux autres détails techniques queje privilégie pour les modèles que j’emploie. Mais ilest vrai que plus on accentue une courbure trèsmarquée, une forme très renversée, et une pointerentrante, plus on aura un ancrage efficace aupiquage et on limitera énormément les décrochages.Donc, c’est quelque chose qui sera indispensable àprendre en compte si on veut un hameçon trèsefficace.

Voici donc les détails techniques à prendre encompte dans le choix d’un hameçon pour le method.La technique étant par elle‐même assezcontraignante sur l’hameçon, au vu d’un bas deligne TRES court, l’hameçon sera énormémentsollicité. Egalement avec le method qui agira commeun poids mort sous le poisson et pourra engendrerà lui seul des décrochages inopinés, détail à nesurtout pas occulter dans ses choix, car c’est uneénorme contrainte, par rapport à l’angle de tractionexercé au travail du poisson, en pleines eaux, puis àl’approche de l’épuisette où le method se balanceraautour de la tête du poisson, augmentant encore lesrisques de décrochages.En règle général, on choisira quand même des

hameçons plus solides qu’à la pêche au waggler parexemple, à conditions de pêche à peu prèsidentiques (même poste etc etc) mais sans doutemoins solide qu’à la grande canne, quand on tendfort ses élastiques. Tout est question de compromis,d’équilibre et il faudra bien réfléchir à ses choix.Voici les miens :

Sans multiplier les références, j’en utilise plusieurs,pour lesquelles j’ai des raisons précises de lesemployer. :

Les hameçons à œillet droit‐ Un hameçon à œilletdroit s‘utilise avant tout quand on veut un contactLe Kamasan B911 X, pour mes pêches classiques etlégères au méthod feeder, au pellet semi‐dur typeSONUBAITS en boites rectangulaires, au maïs, enhiver quand les poissons sont pas trop en activité.Le Gardner Specimen , au fer un peu plus solide,

pour pêcher dans ses plus petites tailles aux eschespiquées à l’hameçon, comme l’asticot ou même lapâte (comme la Fiber One que l’on prendra soin deme pas mettre dans le moule lors du moulage del’amorce).

Les hameçons à œillet sortants et forme « circle » :la forme que j’appelle « Circle » est une formegénérale assez ronde de l’hameçon, en ballon defoot. Ce type de forme a été créée me semble t‐ilpar les pêcheurs de TRES gros poissons en bateauxet à la traine, pour un engamage sûr et stable. Cetteforme limite les décrochages, sans les empêchertotalement, chose qui est à mon avis de très bonnefacture, pour cette technique, avec un method enpoids mort sous le poisson.Les Guru QM1, une valeur sûre dans le monde deshameçons au method, un pur « circle » avec uneforme renversée prononcée et un œillet biensortant. Les extrêmes dans tous ces aspects, pourune pure efficacité !Le Preston PRC1, qui vient d’arriver sur le marché.Je ne l’ai pas encore testé de façon approfondie,mais le fait qu’il coûte plus de 2 fois moins cher queles Guru QM1 sera pour moi un argument massifdans mes choix. Il est quasiment similaire au QM1,et il en existe même encore une autre référencechez MAVER UK, le CM24, fabriqué également avecle même type de cahier des charges trèsspécifiques pour le method feeder.

Les hameçons à œillet sortant, mais forme droite :Les Carp Riggers de Matrix et les PR 38 de Preston,deux hameçons très similaires, comme c’estsouvent le cas chez des conccurents car les

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fabricants ne réinvente pas la roue tous les ans, etles choix s’expliquent par rapport ç une fabricationétroitement liée à la demande : on fabrique ce queles pêcheurs demandent, quoi de plus logique ?Ces deux hameçons à forme assez polyvalente quipeut permettre l’emploi de quasi toutes les esches

mais pourront se montrer faiblards sur les pêchesde TRES grosses carpes, leur seul défaut. Je lesemploie sur les pêches classiques au method, àcourte et moyenne distance, sur des poissonsjusque 10‐12 kilos maxi. Deuxtrès bonnes références qui ontfait leurs preuves, et que jecontinuerai à utiliser avecconfiance. A noter qu’elles sontdisponibles dans des taillesvraiment petites, permettant depêcher avec un seul asticotartificiel sur le cheveu. Un «must‐have » !

Peu de références, ce sont cellesque j’utilise à ce jour, mais jedécouvrirai peut‐être au fil dutemps d’autres hameçons quipourront faire le job et mesatisfaire autant ou plus que cesréférences. Je suis assez simple

dans mes choix : si cela me plait, je garde. Si jetrouve mieux qu’une référence que j’ai déjà et quiremplit mieux ce que je demande : je remplace !J’espère que cet article vous a donné l’occasion devoir l’hameçon pour method feeder un peu moinscomme un simple crochet pour piquer les poissons,et que vos choix se conforteront au fil du tempsdans vos pêches, avec ces quelques détailssoulignés. Le matériel est une source inépuisabled’articles, mais certaines choses ne changerontpas, tandis que d’autres évolueront. Et n’oubliez pasque c’est la demande qui fait le matériel, plus unarticle est demandé auprès des fabricants car noussommes plus exigeants chaque jour qui passe, plusles fabricants nous feront du matériel adapté à nosbesoins !

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Tout d'abord je tenais a remercier denouveau l'affreux Madfred pour cettenouvelle collaboration sur sonmagazine.

A force de discuter via FB ou partéléphone, il nous est venu l'idée decollaborer sur un article en commun:la méthode!

Mais avant de donner mon point devue carpesque! Je tenais à remettre

l'église aucentre duvillage.Aujourd'huion parledemethod,cela faitplusbritish,plusclassebref pluscarpiste!Il s'agit niplus nimoins quela bonne

vieille technique du ressort amorçoirremis au goût du jour. Moinsglamour non?

Mais car il y a toujours un mais en cequi me concerne, pourquoi ne pasprofiter de l'évolution des matériauxpour ressortir cette méthode. Car dela méthode, il en faut pour pêchercorrectement au method ! ! !Humour somme tout bien décalé ? ?

Avec méthode, tu agiras!

Déjà remettons cette technique dansle contexte "carpiste". En effet nouspêchons de manière beaucoup plusstatique, c'est pourquoi nousutilisons des method­feedersbeaucoup plus lourds et donc pluschargés en amorce!!!!En général un method chargeavoisine les 120 gr pour les plusgros.Mais quelle incidence cela a­t­il?Simplement, au niveau du piquageet de l'ancrage de l'hameçon, celui­ci

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MES HAMECONS POUR LE METHOD

par David DAUCHY

Une pépite normande prise au method par David

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doit être fort de fer et surtout ultrapiquant.Nous avons rarement defausses touches avec cettetechnique, même et surtout lorsquele poisson tape directement dans laboule d'amorce.

C'est pourquoi j'utilisepersonnellement des hameçons «curve ». Ici il s'agit des ContinentalCovert Mugga Hook de chez GardnerTackle. Ce sont des hameçons ultrapiquants avec un œillet rentrant pourune meilleure pénétration. Cet effetde piquage est accentué lorsqu’il estmonté avec un simple nœud sansnœud. L'angle ainsi décrit par le bas

de ligne ensortie d'œilletsera ultraagressif etpositionneraainsi l'hameçondans la zone depiquage la plusrecherchée: lalèvreinférieure.Ils'agit de la zonecharnue de labouche de lacarpe.

Autre aspectimportant:l'emploi de bas

de ligne ultra court.En y réfléchissant un peu, c'est d'unelogique implacable puisque votreesche doit se trouver à proximité dumethod.Vous avez donc ma version standardde la méthode que j'utilise. Pourrésumé, un gros méthode feeder+un bas de ligne extra court( 15cmmaximum) et un hameçon curve.

C'est ce que j'utilise régulièrementquand je pratique ainsi. Par contrej'utilise également une variante afinde déjouer la méfiance de certainspoissons soumis à une forte pression

de pêche ou simplement pourrelancer l'activité de mon spot.

Je m'explique :Il m'arrive afin de varier la techniqued'utiliser une esche complémentflottante avec le method. Cettedernière se présente toujours dansle method mais une fois le tasd'amorce légèrement dissout, j'aimeque mon piège repose juste ensuspension au dessus de celle­ci.

Pour ce faire, l'emploi de matériauxdoit être adapté et différent.Icij'utilise toujours le même methodfeeder, il y a juste le bas de ligne quichange mais surtout l'hameçon,élément charnière de notremontage.

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hameçon CHOD

hameçon MUGGA

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C'est pourquoi j'ai recours à deshameçons de type Chod. Ce sont deshameçons ayant un œillet sortant(donc vers l'extérieur) . Ils semontent avec un fluoro carbone etforme un D au niveau de la hampe,offrant un angle de pénétrationparfait lors du piquage.On appelecela un D­Rig.Si vous y ajoutez une pop­up bienflashy, vous commencez àapercevoir les prémices d'un départimminent.

Et si on parlait de taille? Je vousimagine en lisant cette phrase,bandes de pervers!!!!

Non, je ne vous parlerai pas detailles d'hameçons car j'utilise etchange en fonction de l'appât.Nousn'utilisons pas les mêmes appâts etce qui peut vous paraître énorme,me paraîtra minuscule. D'ailleurs cesujet mériterait à lui seul un papier.

En début d'article, je vous ai parlé depêche statique. Certes nous pêchonsmoins rythmé et relançons moinssouvent. Personnellement, lors demes pêches au method, j'essaie derelancer toutes les 1heure/1heure30.Je pense que cela me permet decréer des petits tas d'amorce et ainsi

de forcer le poisson à chercher etfouiller pour se nourrir.Cela neperturbe en rien mon spot et je suismême persuadé que cela l'améliore.Le bruit n'effraie pas les poissons,bien au contraire. Il sonne plutôt latable pour nos chers cyprinidés.Il m'est déjà arrivé de faire undépart juste après avoir lancé. Lepoisson tapant directement dans lemethod. Cela m'est arrivé à plusieur

reprises et m'arrive encore.Donc pourquoi s'en priver ?

Donc si vous hésitez à essayer lemethod feeder pour la carpe, allez­y,essayez. Vous verrez il suffit justed'agir avec méthode!!!!

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La « saison close » s’est terminée ily a tout juste une semaine et monesprit a été absorbé dans ma courseaux pensées ces derniers jours. J’aivraiment envie d’aller au bord del’eau pour tenter de prendre unegrosse perche, mais mon esprit étaitégalement tiraillé pour cette ré-ouverture : les gros chevesnes,magnifiques en cette saison, et quine demandent qu’à se nourrir pourreprendre des forces à la sortie del’hiver. Un choix Cornélien, quandon sait l’amour que je porte à cesdeux espèces, qui sont parmi mesfavorites, aussi j’ai tout bonnementdécidé d’aborder une tactique mepermettant d’espérer piquer lesdeux !Très tôt le matin suivant, les grosvers canadiens et les asticots

étaient emballés, ainsi qu’uneréserve de pain « liquéfié » aumixer, le fameux liquidized breadcher à mes compatriotes. Ce painallait être la base de monamorçage, couplé à des asticots,graines, et une petite quantité defarine de crevette et de krill – jetrouve que le krill offre une bonnetrace olfactive quand il est employéen rivière et je sais que les perches etles chevesnes en sont friands et yrépondent très positivement.

En arrivant à la rivière, le lever dusoleil était tout simplementmagnifique, mais comme tant defois à cette saison, cette météoflatteuse est trompeuse et la lueurchaude du soleil est vite balayéepar les nuages et une pluieintermittente.

Après un rapide coup d'œil sur larivière, j'ai décidé de mettre tousmes œufs dans le même panier ence qui concerne le choix de monposte, et j’opte pour une place qui asouvent été bonne par le passé.J’amorce une petite quantitéd’asticots et de vers coupés enamont pour créer une premièretrace, puis un feeder rempli de monmélange de pain liquéfié que jedépose sur le fond rapidement avecmon montage.

Dans les cinq minutes qui suivent,une claque dans le scion, suivied’un départ en force solide et d’unferrage, le poisson se dirigeimmédiatement dans les accrocssur ma gauche, par plusieurs à-coups rapides, que j’accompagne enlaissant la canne monter et

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descendre sous la tension, bridantjuste ce qu’il faut le poisson pour nepas le perdre. Mon premiersentiment immédiats sont que j’aiaffaire à un chevesne, au vu desrushs rapide que ce poisson donneen vendant chèrement sa peaudans un combat vigoureux, maishabituel à l’issue duquel je glissel’épuisette sous les flancs de ceguerrier qui finit dans le filet.En regardant de plus près cepoisson au fond de la filoche,j’aperçois le gros « lobworm » (vercanadien) pendant hors de labouche de ce magnifique et solidechevesne, qui fera descendrel’aiguille du peson jusqu’àl’indication 6 livres. Et bien, quelbeau début ! Je suis assez heureuxpour dire que j’ai bien fait de nepas précipiter mon installation, enlaissant le coup reposer une bonnetrentaine de minutes pendantmon amorçage avant de pêcher.Cela m’a permit d’y introduire unpeu plus d’esches en amont, le painliquéfié ayant cette faculté de créerune « trace » persistance dans laveine d’eau, allant chercher lepoisson bien en aval, aiguisant sonappétit sans le nourrir, l’incitant àremonter au plus près de la sourcede nourriture, c’est à dire monmontage.

Une gorgée de thé et un bonmoment de réflexion sur cettemagnifique prise que représentaitce chevesne, la canne est ànouveau en action de pêche.Maintenant, la pluie crépite sur leparapluie en redoublantd’intensité, ce qui donne à l’eau un

aspect que j’aime, une belle couleurverte et un courant n’accélérantpas trop, restant correct et pêchantmalgré cette pluie supplémentaire.

Environ une heure plus tard, laconfiance de la jeunesse illuminaitencore mon visage suite à ce beau

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chevesne capturé, lorsque je reçoisune touche énorme sur la canne.Une bonne tape dans le scion, puisune autre, et enfin le scion qui setend et plie sous le rush du poissonqui prend le large.Je travaille le poisson avec un peuplus de facilité, ce sujet étant pluspetit, c’est à nouveau un chevesneavec de parfaites nageoires, quicette fois-ci pèse 2 livres 2 oz,

Mon compagnon le Rouge-gorgem’a une fois de plus tenucompagnie une bonne partie de lajournée, se pose à plusieurs reprisessur ma canne, quémandant unasticot ou plusieurs, soulevantcomme à chaque fois ma sensibilité,qui me laisse présager qu’unebonne journée de pêche se déroule.

Cette sortie de pêche a renforcé cesentiment de plusieurs manières,quand une paire d’heures plustard, je perçois une secousse légèredans le scion, suivie de quelquestremblements plus importants, cedébut de touche n’étant ni faible nifort, mes mains étaient prêtes sur letalon de la canne, comme unesorte de pistolero du Grand OuestSauvage, mes yeux sans doute plusbombés que ces regards aux yeuxplissés que vous voyez dans les «westerns spaghetti ».Mes mains me disaient de ferrer,mais j’ai attendu que la pointe duscion décrive une courbe plusmarquée, et j’ai ferré en levantlégèrement la canne. La réactionde mon adversaire encore invisiblefut de plonger immédiatement versun refuge, je ne voulais pas céder lemoindre centimètre de ligne, etc’est un poste où ce genre deréaction pouvait engendrer uneconséquence désastreuse. En forçantle moins possible dans la canne,j’ai essayé de lui donner un peu desouplesse d’action au poisson, qui afinalement rejoint la surface surma gauche, sortant sa dorsale etme laissant entrevoir ses flancszébrés, ma bouche s’asséchantimmédiatement, et il me semblaitque le temps défilait devant moi en

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Super Slow Motion…..Je n'ai jamais senti les secondespasser si lentement, en essayant deglisser mon épuisette sous le poisson,et quand j'ai finalement réussi à leglisser à l’intérieur, mes nerfs ontlittéralement fondus, et j’étais usénerveusement. En regardant dans

la tête d’épuisette, les premiers motsqui sont sortis de ma bouche ont été« non, ce n’est pas possible ! ».Alors que je m’asseyais à même lesol pour me remettre de mesémotions, l'adrénaline a débordéet j’étais là assis, la tête entre lesmains, les larmes montant, j'étais

bel et bien submergé par l'émotion.4 livres et 2 onces de pure beauté,elle était pleine d’œufs, prête àfrayer, affichant de superbescouleurs, et des zébrures frappantes.

Il ne fait pas l’ombre d’un douteque c’est à ce jour la plus grosseperche qu’il m’ait été amenée decapturer, au moment où j'écris cela,je suis en train de revivre lemoment où elle a battu la surfacede l’eau, dorsale en avant, livrantune âpre bataille, c’est sans douteune sortie de pêche que jen'oublierai jamais et une perchequi, pour moi, était encore un rêveavant de descendre à la rivière cematin.

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Avec les années qui passent, demultiples nouveaux plans d’eaux dits «carpodromes » ont ouvert un peupartout en France. Au gré de mesvoyages de pêche, j’ai pu pratiquer desuperbes carpodromes, et il m’en resteun grand nombre à découvrir. Chaqueplan d’eau porte la « griffe » de songérant, qui l’aménage selon des critèrespersonnels, dans le but de rendre lapêche la plus confortable possible. Maisaussi avec les moyens du bord, lesfonds disponibles, l’empoissonnementétant un des gros postes « budget ».Venue du Royaume­Uni, cette « mode »des plans d’eau commerciaux quiconnait un essor assez conséquent surnotre territoire n’a cependant pas lesuccès d’Outre­Manche. Les raisonssont multiples, nous ne rencontrons pasle même engouement en France, d’unepart du nombre de pêcheurs par rapportà la population totale, d’autre part debudget « loisir » consacré à la pêche.

Chez les britanniques, la pêche est une« religion » qui ne se vit pas commechez nous. Les moyens financiersimpliqués ne sont donc pas les mêmes.La fréquentation des « fisheries » esttelle que sans se voiler la face, on peutdire que cela génère de l’argent et desbénéfices, que les « fishery owners »(propriétaires de carpodromes)réinvestissent dans leur propriété. Surces fisheries, il est quasi systématiquede trouver un café où pouvoir dégusterun bon petit­dèj traditionnel anglaisavant de s’installer sur un poste, unpetit magasin pour acheter les dernièrestrucs manquants, notamment desesches fraiches et aussi toutes lescommodités si un des plan d’eau ducomplexe est ouvert aux carpistes et àla pêche de nuit. Loin de moi l’idée devous faire l’apologie des carpodromesanglais, et leur mode de fonctionnementdans cet article et de les comparer ànos carpodromes. Ce serait un constat

© photo Russ Evans

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complètement déplacé, car comme jel’ai dit plus haut, nous n’avons pas lamême approche des choses. Mais il metient à cœur d’aborder un détail pourmoi important des infrastructures descarpodromes : les pontons ouemplacements aménagés. Non pas leponton accroché à votre station depêche, mais les équipements implantésou aménagés sur les plans d’eau pourrendre – en théorie­ la pêche plusefficace.En France, au mieux bien souvent, nousavons des emplacements marqués pardes numéros au sol, ou sur des piquetssur la berge, précisant le poste que l’onfréquentera pour la sortie du jour. Ce «piquetage » est indispensable pourpouvoir réserver une place et l’occuperaprès s’être acquitté du droit de pêchejournalier que ces plans d’eaunécessitent, mais aussi pour lesconcours. On est souvent à même lapelouse, s’il en reste encore sur lespostes, la fréquentation des pêcheursérodant petit à petit cette dernière, quine repoussera que la saison ‘fraiche’revenue. Certains carpodromespossèdent des postes aménagés degravier, de terre battue, de bois, debéton même, pour éviter cephénomène. Mais encore trop peu àmon goût. Vous allez me dire que jesuis un pêcheur de salon, que je n’aimepas la nature….ben si justement, j’aime

la nature, j’aime l’aspect sauvage de lapêche, mais quand je vais pêcher dansun carpodrome ce n’est pas pour labeauté de la berge en herbe, mais poury prendre du poisson, si possible dansde bonnes conditions. Voyons donc ceque je trouve de bon et de pratiquedans ces aménagements et pourquoi ilssont selon moi efficaces !Pour commencer, allons faire une viréechez nos amis anglais pour voir un peuce dont je parle. Chez eux, lafréquentation est beaucoup plus

importante sur la plupart des plansd’eau, ouverts à presque toutes lestechniques de pêche : feeder, waggler,grande canne. Aussi il a falluimpérativement s’adapter aux besoinstechniques des pêcheurs, car il va desoi que l’on ne peut laisser les bergesse dégrader à vitesse grand V sans rienfaire, surtout si on demande un droitd’entrée et qu’on se dit offrir desprestations haut de gamme. De plus, laconcurrence est rude et force est deconstater que le marché est important,

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aussi les fishery owners tentent de fairevenir du monde chez eux par tous lesmoyens, avec de belles bourrichespossibles, des concours presque tousles jours sur certains plans d’eau et deséquipements ultra adaptés à la pratiquede la pêche au coup. Parmi ceséquipements, nous trouvons le ponton.

Un sacré budget en tout cas, au vu dunombre de postes que comprennentparfois les fisheries, qui comptentparfois plusieurs centaines de postes…Souvent, les gérants de ces fisheriesréalisent des équipements qui sontefficaces, adaptés à la configuration deslieux, mais aussi aux normes

d’environnement locales, et quiperdurent dans le temps. Il existeplusieurs sortes d’aménagements depostes, que je différencierai ainsi :

­ Les « emplacements »matérialisés SUR la berge, en gravierou en béton.

Le carpodrome de la Cressonnièreà Urcel (02)

Aménagement en béton de certainspostes

© photo Kelvin Tallett

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­ Les pontons au DESSUS de l’eau,bien souvent en bois ou en métal,permettant au pêcheur d’avancer audessus de l’eau et de se placeridéalement notamment pour pêcher les

bordures latérales, si elles sontintéressantes d’un point de vuevégétation et d’un fond suffisant.

­ Les pontons surplombant laberge, mais au dessus de cettedernière, surélevant le pêcheur pour luidonner du confort par rapport à sonposte, notamment quand il pleut (ilpourra ainsi pêcher les pieds au sec) ouquand les eaux sont hautes ou l’herbeentourant le poste meuble et grasse.Pour moi, 3 sortes de postes différents,mais qui ont chacun leur atouts etinconvénients (qui pourront varier selonles pêcheurs et leurs goûts).Les avantages par temps secs sontévidents je ne vais pas m’attarder, àsavoir que la pêche se fera dans desconditions souvent idéales, engendrant

un plaisir important. L’avantageprincipal sera donc le confort et lafacilité d’installation, ainsi que lastabilité favorisant de bons gestes enaction pure de pêche.Mais les inconvénients sont nombreux.Avant tout, pour moi, le détail le plusimportant : que ces équipements soientSECURISES et le reste en toutescirconstances, chose impossible pourmoi. Cela signifie par exemple que l’oninstalle sur les pontons en bois unrevêtement antidérapant. Pour dessoucis de coût, l’idéal pour les fisheriesowners demeure le « grillage à lapin » àfine maille, agrafé ou cloué directementsur le bois. Cela limité un peu lesglissades quand il pleut mais cela nefera aucun miracle. Les pontons en boisnu ou en métal sont à mon avis de

© photo Véro

carpodrome de Bussiares (02)Autre aménagement effectuésur la berge, très sympa !

Bel exemple de ponton surplombant l 'eau,

à Meadowlands, photo Adam Rooney

Ponton surplombant la berge mais pasl 'eau

Photo Russ Evans

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vraies savonnettes.Les pontons métalliques fabriqués avecdes grilles auront aussi la fâcheusetendance à laisser passer au travers lessondes ou tout autre accessoire quitomberait de votre desserte, ou de vosmains. De quoi pester un maximum !Le bois quant à lui, conduira souvent lebruit des pas et la résonnance, etmême si les poissons peuvent êtrehabitués, pour moi ce n’est vraiment

pas fonctionnel si cela résonne unmaximum.Dernier inconvénient, l’espace assezlimité de certaines structures lesrendent périlleuses d’accès etfranchement pas confortable pourpêcher. En dessous d’1m50 de large, et1.50 de long, c’est vraiment serré,surtout quand on voit l’équipement quel’on emporte au bord de l’eau et la placequ’occupe notre station à elle seule !

Nous n’aurons jamais lesaménagements idéaux sur ce type destructures « ajoutées ». Le bon vieuxgravier sera l’idéal pour un postesécurisé et pratique, bien délimité etspacieux, mais aussi ayant une bonnelongévité dans le temps. Les pontonsaménagés seront certes confortablesmais surtout par beau temps sec, enété par exemple. Là effectivement,poser sa station sur un ponton en boissurplombant l’eau, pour aller cherchersur sa droite dans une touffe deroseaux des poissons « dynamites »,c’est vraiment le pied !

Pour finir :Etant comme vous le savez, pas malprésent sur Facebook, je me suis permisde demander à quelques amis leur avissur ces équipements et leur vision deschoses. Voilà leur réponse :

Barry Mason, consultant GURU-DAIWA

"Les pontons de pêche sont de bonséquipements autour desquels lespoissons aiment trouver refuge, surtoutquand ils ne sont pas occupés. I lspermettent une instal lation plusconfortable et plus facile à mettre en

© photo David Taylor

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place, notamment pour la station et lematériel . I ls permettent de vous placerplus près des poissons et de les pêcherplus confortablement en termes delongueur. Mais aussi de bien déceler lestouches grâce à une position idéale parrapport au flotteur.les meil leurs pontons que j’ai vu sont fait àpartir de tubes d’échafaudage et desplanches en bois de ces mêmeséchafaudages. Certains sontmalheureusement trop petits pour êtreefficaces, ce qui rend l ’ instal lation diffici le,voire dangereuse. Dernière chose, prenezgarde à ne pas perdre de poissons autourdes pieds de ces pontons, véritablesaimants à poisson en cavale !Le gri l lage à « poule » est pour moiintéressant en terme d’antidérapant, maisi l peut endommager un coûteux pantalonde combinaison s’i l n’est pas en parfaitétat. "

Lee covellMa première idée est que vous pouvezgarder la plupart de votre matériel depêche autour de vous sur le ponton, s’ i lest assez grand. Vous avez tôt fait de leremplir, ce qui peut devenir uninconvénient. I l serait judicieux de prévoirce détai l lors de l’ implantation de teléquipement, afin de pouvoir circuler ensécurité sur le ponton.Si je devais faire mes propresplateformes, el les seraient en métal car lebois pourrit très vite. Un métal avec unebonne longévité bine sûr, comme le tubed’échafaudage. Par contre, je n’aime pasles gri l les sur le dessus, car el les sontsol ides mais quand elles cèdent, celaprévient rarement !Je n’aime pas le gri l lage à lapin dessus,qui gl isse trop selon moi. Ca aide avec un

peu de bout, mais par grosse météo,c’est un savon ! Je lui préfère lesrevêtements en caoutchouc, mais i ls sonttrès chers.Dernière chose : lorsque je fixe mesbourriche, notamment quand je pêche enbordurd d’un ponton, je m’arrangetoujours que le poisson ne puisse pas s’yenchevêtrer en faisant le tour des fi lets,que je sécurise en les piquant par le basà la berge, sans laisser d’espace pour unpoisson.Dernier inconvénient, je n’aime pas lespontons en début de saison quand l’eauest trop claire, car nous sommes alorstrès visibles.

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Tony Curd

Personnellement, je pense que la seulefaçon de réaliser un piquetage efficacedes postes de pêche sur un plan d'eaude pêche commerciale type fishery ouplan d'eau à ticket journalier estd'implanter des postes fixes, qui nebougeront plus une fois en place. l l n'y

a pas d'autres solutions pour obtenir des postes de qualité, ne serait-ce que pourla végétation et son entretien.Cela permet à ce que des pêcheurs ne viennent pas s'instal ler entre les postes etdonnent un peu de clarté au système de tickets, tout en donnant un espacementapproprié, pour garder des scores attrayants aux uti l isateurs, notamment pendantles matchs.J 'aime beaucoup les pontons, quand ils sont sûrs. i l est indispensable pour moid'avoir une surface antidérapante, de quelque nature que ce soit, pour ne pasfinir à l 'eau. Le gri l lage est une solution efficace, si le choix du gri l lage est bon,ainsi que son instal lation.I l faut que les pontons soient suffisament larges pour y évoluer avec sécurité,mais aussi y instal ler une grande station Rive par exemple, ainsi que sesdessertes et garder de l 'espcae pour pêcher et son matériel .

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