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Bassin du Congo : nouvel eldorado pour l'huile de palme ? DOSSIER G.mag 97 / 2013 . 1 DOSSIER

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Page 1: DOSSIER Bassin du Congo : nouvel eldorado - greenpeace.org · Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo. Il abrite la plus grande forêt tropicale ... Le palmier à huile,

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Ne répétons pas, au Cameroun, les erreurs commises en Indonésie !

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Véritables trésors de nature, les forêts du bassin du Congo ont été relativement préservées jusqu’ici. Mais les plantations de palmiers à huile posent aujourd’hui une nouvelle et véritable menace...

Les forêts du bassin du Congo regorgent de vie Le bassin du Congo s’étend sur six pays : Cameroun, République centrafricaine, République Démocratique du Congo (RDC), Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo. Il abrite la plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie. Ces forêts sont essentielles à plus d’un titre : elles servent de refuge à quelque 30 millions de personnes qui en dépendent pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les produits forestiers, qu’ils soient directement consommés ou commercialisés à petite échelle, leur fournissent une part importante du revenu et jouent ainsi un rôle clé dans des pays où pauvreté et malnutrition sont bel et bien présentes.

Ces forêts regorgent par ailleurs d’espèces végétales et animales, dont des animaux menacés comme le gorille des plaines, l’éléphant des forêts ou encore, le chimpanzé. Enfin, elles contiennent quelque 25% du carbone stocké par les forêts tropicales mondiales et contribuent par là à la stabilisation du climat mondial.

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Scène de vie quotidienne dans un village reculé au cœur de la forêt camerounaise : les habitants y exploitent les palmiers à huile des environs. Ils utilisent les cendres comme engrais et les racines comme médicament. Le tronc sert à construire des maisons et les feuilles à confectionner des toitures. Le palmier à huile, originaire de l’ouest et du centre de l’Afrique, est utilisé depuis des siècles au niveau local par les populations africaines. « Dans les exploitations familiales, il n’est pas question de monocultures à grande échelle », selon Philippe Verbelen, chargé de mission Forêts pour Greenpeace International. « Tout au contraire : le palmier à huile côtoie bien d’autres cultures comme le millet, le cacao, le manioc, les haricots, le riz, les fruits... »

Cette exploitation jusqu’ici limitée de l’huile de palme risque de s’étendre pour satisfaire une demande croissante aux niveaux régional et international... Il faut dire que cette huile, on en demande et redemande ! Elle est devenue, ces dernières années, le numéro un mondial des huiles végétales et est presque incontournable dans nos produits de consommation courante : des shampoings aux pizzas, en passant par les lessives,

les margarines ou les chips. Et comme si cela ne suffisait pas, la demande en huile de palme est aujourd’hui dopée par la montée en puissance des agrocarburants. A elle seule, l’Europe aura besoin de plus d’un cinquième de la production actuelle mondiale d’huiles végétales pour remplacer, conformément à une directive européenne, 10% des combustibles fossiles utilisés dans le transport routier d’ici 2020.

Le Cameroun et l’ensemble des pays du bassin du Congo risquent-ils de répéter les mêmes erreurs que celles commises en Indonésie et en Malaisie ? A ce jour, la demande mondiale en huile de palme est pratiquement entièrement satisfaite par ces deux pays d’Asie. Ils totalisent 87% de la production d’huile de palme, exportée vers l’Inde, l’Europe et la Chine. Résultat, les plantations y sont aujourd’hui le principal moteur de la déforestation. Les forêts tropicales y sont rasées ou brûlées les unes après les autres. En Indonésie, les forêts tropicales et les tourbières riches en carbone ont été détruites au rythme annuel de 1,1 million d’hectares entre 2000 et 2005, destruction qui met en danger des espèces animales comme le tigre de Sumatra et l’orang-outan.

Par ailleurs, dans de nombreux cas, des communautés locales et peuples indigènes ont été expulsés de leurs terres.

Avec une demande en huile de palme qui ne cesse d’augmenter et qui d’ailleurs, dépasse déjà l’offre, les investisseurs cherchent aujourd’hui à étendre leur production en-dehors de l’Asie. « Ils ont jeté leur dévolu sur l’ouest du continent noir, avec des projets au Liberia mais aussi, en Afrique centrale... » avertit Philippe Verbelen.

Plus de 2 millions d’hectares de plantations...Le bassin du Congo, et plus particulièrement le Cameroun, est devenu la première cible d’une vague d’accaparement des terres. Les investisseurs européens et asiatiques se trouvent derrière deux tiers de ces acquisitions. D’après de récentes recherches menées par Greenpeace, ils convoitent déjà plus de 2,6 millions d’hectares, répartis dans divers pays d’Afrique centrale. Une partie de cette superficie a d’ailleurs déjà été attribuée à des projets de grandes plantations de palmiers à huile qui, pour la plupart, touchent au moins en partie des zones forestières.

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Récemment, le taux de déforestation a doublé dans le bassin du Congo

Travailleurs dans une usine d’huile de palme près de Mundemba, au Cameroun. © Jan-Joseph Stok / Greenpeace

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Huile de palme : moyen de lutter contre la pauvreté ? Les investisseurs étrangers prétendent que leurs projets de plantations favoriseront le développement économique en apportant des capitaux, des infrastructures et des emplois. L’Oakland Institute, qui a analysé différents accords d’acquisition, est d’un autre avis. Selon lui, ce potentiel de développement économique est souvent surestimé. Il précise par ailleurs que les investissements engendreront des coûts environnementaux et sociaux pour les pays concernés et la perte de moyens de subsistance et d’opportunités économiques pour la population.

De plus en plus de communautés locales s’insurgent d’ailleurs contre ces projets. Elles ne se laissent plus leurrer par des promesses fallacieuses de création d’emplois et d’infrastructures. Elles sont en colère parce qu’elles ne sont que rarement impliquées dans la signature des concessions accordées aux entreprises étrangères pour y établir des plantations. Et ce, alors qu’elles sont les principales intéressées. Pour elles, ne plus avoir accès aux forêts signifie perdre l’accès à la nourriture et à l’eau et faire une croix sur des terres cultivables et des revenus...

Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, s’insurge contre les pratiques douteuses des investisseurs : « Respect de l’environnement et bien-être économique sont les deux faces d’une même pièce, et c’est un faux dilemme de les opposer l’un l’autre. Malheureusement, les grandes entreprises font souvent croire qu’un choix entre les deux s'impose [...] D’un bout à l’autre de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, les entreprises agro-industrielles investissent des sommes colossales dans l’aménagement de plantations de palmiers à huile. Bien entendu, leur objectif affiché est de générer les emplois et les revenus dont les populations locales ont grand besoin pour améliorer leurs conditions de vie. Mais ce discours n’a d’altruiste que les apparences. Pourquoi n’évoquent-ils jamais les millions qu’ils gagneront grâce à l’appétit insatiable du monde pour l’huile de palme ? L’argent pourrait-il être leur véritable motivation ? [...] En tant qu’Africain, j’ai l’habitude de ne pas prendre pour argent comptant les

remèdes contre la pauvreté, surtout lorsqu’ils sont administrés sans la participation des personnes qu’on est censé soulager. En tant que directeur de Greenpeace International, je ne saurais que trop encourager le développement, à condition qu’il respecte l’être humain et la nature. »

Le bassin du Congo est à la croisée des chemins... Le chemin qu’il empruntera dépendra en grande partie des choix politiques qui seront faits. Pour que la région avance dans la bonne voie, pour qu’elle ne sacrifie pas ses forêts au profit de vastes monocultures, il est essentiel qu’elle développe entre autres un plan de zonage participatif dans lequel les communautés forestières participent directement aux décisions quant à l’affectation des différentes terres forestières. « Il s’agira déjà d’un premier pas pour évoluer vers une meilleure gestion des ressources naturelles » précise encore Philippe Verbelen.

Les forêts camerounaises, nouvelles victimes des industriels de l'huile de palme. © Greenpeace / Alex Yallop

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© Greenpeace / Alex Yallop

En raison de l’instabilité politique et des conflits dans la région, la canopée d’Afrique centrale a été relativement préservée. Mais nous l’avons vu, la situation pourrait changer prochainement. D’abord, pour satisfaire les besoins d’une population locale qui, malgré l’abondance des ressources naturelles, vit encore en grande partie sous le seuil de pauvreté, l’accès à la nourriture étant difficile et les moyens de transport défaillants. Ensuite, parce que l’on doit s’attendre à une véritable explosion démographique : selon certaines estimations, la population du bassin du Congo pourrait doubler entre 2000 et 2030. A ces pressions vient s’ajouter celle d’une demande mondiale en produits forestiers en pleine croissance.

Toute la difficulté résidera dans la nécessité de parvenir à concilier développement local et protection des forêts. Or, celles-ci sont soumises à rude épreuve...

• Parmi les menaces qui pèsent sur elles, le développement de l'agriculture à grande échelle. Selon les industriels, les terres disponibles sont encore nombreuses, tout comme le sont d'ailleurs les ressources en eau…

• Le développement des infrastructures routières est une autre menace qui plane sur les forêts. De l'avis de tous les experts,

l'infrastructure routière est déplorable dans le bassin du Congo. Si cette situation a jusqu'ici permis de préserver les forêts, elle a aussi freiné le développement local (il est difficile en effet pour les populations locales de commercialiser leurs produits agricoles sans réseau routier digne de ce nom). Un des grands défis d'aujourd'hui et de demain sera de trouver un équilibre entre le besoin de protéger les zones forestières encore intactes et celui de développer un réseau routier rural.

• La prospection pétrolière s’opère également dans le bassin du Congo et risque d’y prendre de l’ampleur. Greenpeace s’est récemment inquiétée du sort du parc national des Virunga, en RDC. Patrimoine mondial de l’humanité, cette réserve naturelle est aujourd’hui l’objet des convoitises de compagnies pétrolières. En 2012, le gouvernement congolais a délivré à l’entreprise britannique SOCO des permis de prospection pétrolière. Des dizaines de milliers de personnes dépendent du parc pour leurs moyens de subsistance, de la pêche à l’éco-tourisme, et le parc abrite aussi environ 480 gorilles des montagnes en danger. L’affaire Virunga illustre clairement l’attitude peu scrupuleuse des compagnies qui sont impatientes de forer dans une zone de conservation à haute valeur environnementale. Quant au gouvernement

de RDC, il contredit ses propres lois et viole la Convention du Patrimoine Mondial qui ne permet pas l’exploitation dans le parc. Greenpeace agit dans la région pour obtenir l’annulation des permis.

• A l'instar de la prospection pétrolière, l'exploration minière a elle aussi un impact négatif sur la forêt. Le bassin du Congo abrite des ressources minérales, comme le cuivre ou le cobalt, qui valent des milliards de dollars sur les marchés mondiaux. Si cette richesse est restée largement inexploitée à ce jour, les activités d’exploration minière augmentent depuis peu, notamment dans les forêts. Les investisseurs sont d’ailleurs prêts à construire gracieusement toutes les infrastructures nécessaires (dont les routes ou encore les centrales électriques) en échange d’une sécurité d’approvisionnement.

• Enfin, l'abattage industriel est depuis longtemps l’une des principales menaces pour les forêts du bassin du Congo. 44 millions d’hectares, soit un peu plus de 8% de la superficie totale de la région, sont déjà sous concession. Les tentatives pour améliorer la gestion forestière là où des concessions ont été octroyées restent décevantes : la corruption et l’abattage illégal sont monnaie courante.

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Route récemment aménagée pour accéder à une nouvelle plantation... © Greenpeace

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Les forêts du bassin du Congo sont aussi victimes de la prospection pétrolière et de l’exploration minière

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Irene Wabiwa est congolaise. Cette avocate spécialisée dans le droit de l’environnement vit en Afrique du Sud, d’où elle analyse toutes les conséquences des différentes menaces qui pèsent sur les forêts du bassin du Congo. Elle a en ce moment fort à faire avec l’extension des plantations de palmiers à huile, en particulier le projet de Herakles Farms.

Greenpeace s’oppose avec force au projet de Herakles Farms au Cameroun. Pourquoi ce projet en particulier ?Il est vrai qu’il y a d’autres projets en cours de développement au Liberia, au Congo Brazzaville, en République Démocratique du Congo et au Gabon. Mais le projet de Herakles Farms illustre parfaitement les problèmes

sociaux et environnementaux que l’expansion incontrôlée de l’huile de palme pourrait causer dans différentes régions d’Afrique. Herakles Farms est le nom de cette société américaine qui projette d’installer une plantation de palmiers à huile sur une superficie de pas moins de 70.000 hectares, dans la région du sud ouest du Cameroun. Il s'agit d'une superficie plus de quatre fois supérieure à celle de la région de Bruxelles-Capitale ! Il y a quelques mois, j’ai fait le déplacement jusqu’au Cameroun pour discuter des aspects juridiques, sociaux et environnementaux liés au projet. J’ai été surprise par la forte opposition des communautés locales. J’ai aussi été impressionnée par le travail réalisé par les ONG locales. Elles mettent tout en œuvre pour aider les communautés locales et pour renforcer leur action.

Herakles Farms est l’un des principaux projets d’aménagement de plantations de palmiers à huile contre

lequel Greenpeace se bat. Situé au Cameroun, il constitue une véritable menace sur le plan social et

environnemental. Rencontre avec Irene Wabiwa, responsable Forêts pour Greenpeace Afrique.

Herakles Farms, rien d'héro que...

Pépinière de palmiers à huile d’Herakles. Ce géant américain ne fait que peu de cas d’une ordonnance le sommant de mettre un terme à ses activités illégales.

Irene Wabiwa. © Greenpeace/Verbelen

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Qu’en est-il exactement de l’impact de ce projet au niveau social ? Des milliers de fermiers vivent dans la région où Herakles Farms compte implanter sa plantation. Ils pratiquent une agriculture locale et bon nombre d’entre eux cultivent aussi le cacao. Ils n’ont pas été consultés et risquent aujourd’hui de perdre leurs terres et leurs moyens de subsistance. A aucun moment la compagnie n’a pensé à leur montrer une carte avec la localisation du projet ou à leur fournir des explications à propos du sort qui leur est réservé. C’est inacceptable.

Et sur le plan environnemental ? Le projet est aussi un désastre pour ce qui est de l’environnement et de la biodiversité. Greenpeace a survolé la région et analysé des images satellites. Nous avons la preuve que la région concernée est couverte de forêts tropicales denses. Et ce, alors que l’entreprise prétend qu’il s’agit de terres agricoles et de forêts déjà fortement dégradées ! Ce n’est pas tout : les forêts en question sont situées dans une région qui relie entre elles cinq aires protégées. Tout ce vaste territoire constitue l’habitat de nombreuses

espèces animales menacées comme l’éléphant des forêts, le chimpanzé et des espèces de primates rares comme le singe drill et le Colobe roux du Cameroun. Tout ces animaux ont besoin d’un vaste espace pour se déplacer. Avec une plantation au beau milieu de ces aires protégées, les animaux ne pourront plus se mouvoir librement sur de grandes distances. Enfin, l’afflux de travailleurs dans les plantations entraînera très probablement une augmentation des activités illégales de braconnage...

Les travaux d’aménagement ont-ils déjà démarré ?Oui ! Et de manière illégale. Herakles Farms a commencé à raser la forêt pour établir trois pépinières alors qu’elle n’a pas encore obtenu du gouvernement camerounais tous les documents légaux.

Que souhaitez-vous atteindre en vous opposant à ce projet ?Nous voulons envoyer un message clair à tous les investisseurs intéressés par l’huile de palme en Afrique : les nouveaux projets d’aménagement de plantations ne doivent en aucun cas constituer une menace pour la vie des communautés locales. Et il est essentiel de respecter leurs droits. Les nouvelles plantations doivent exclusivement être établies dans des zones où elles n’entraînent pas la destruction des

forêts. L’huile de palme peut contribuer à assurer la sécurité alimentaire de millions d’Africains, à apporter un revenu aux populations, à développer les économies locales mais aussi à protéger les dernières forêts tropicales qui subsistent. Il faut pour cela qu’elle soit produite dans des systèmes agro-forestiers bien gérés et diversifiés.

Caroline VeterRemerciements à Philippe Verbelen

Références :

• La dernière frontière de l’huile de palme, Greenpeace International, septembre 2012 ;

• Comprendre les investissements fonciers en Afrique, The Oakland Institute, septembre 2012 ;

• Oil Palm Development in Cameroon, WWF, CIFOR et IRD, avril 2012 ;

• Deforestation Trends in the Congo Basin, The World Bank Group, octobre 2012.

Herakles Farms, rien d'héro que...

Les populations locales ne sont pas consultées et risquent de perdre leurs terres

© Jan-Joseph Stok / Greenpeace

Après avoir ouvert son bureau à Kinshasa fin 2008, Greenpeace a fait de la déforestation dans le bassin du Congo son cheval de bataille. Dans un premier temps, nous avons concentré notre travail sur l'abattage commercial en RDC. Nous

avons fait pression sur les autorités mais aussi et surtout, nous avons tenté d'impliquer les populations locales en organisant notamment, avec de nombreuses associations de la société civile, des ateliers dans différentes provinces du pays. Régulièrement aussi, nous nous sommes rendus sur le terrain, dans les forêts. Mais soyons réalistes, dans un pays aussi vaste, il est impossible d’être partout à la fois. D’où toute l’importance de travailler en partenariat avec d’autres associations de la société civile. Cela nous permet d’envoyer nos équipes là où le bât blesse et de vérifier une information avant de la rendre publique.

Aujourd'hui, nous restons actifs en RDC mais étendons nos activités au Cameroun, pour y dénoncer l'extension des plantations de palmiers à huile au détriment de la forêt tropicale.

Lutter pour les forêts depuis le bassin du Congo

Pour connaître les réalités du terrain, Greenpeace rencon-trait régulièrement les populations locales à son arrivée en RDC en 2008. © Thomas Einberger / argum / Greenpeace

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Et vous ?

Agissez vous aussi pour la préservation des forêts du bassin du Congo !

www.greenpeace.be/que-faisons-nous/proteger-les-forets/ deforestation-afrique