didier reiss1 hypertrophie / système hormonal physiologie de lexercice

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Didier Reiss 1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de l’exercice

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Page 1: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss 1

Hypertrophie /

Système Hormonal

Physiologie de l’exercice

Page 2: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 2

Plan du cours

Définition Hypertrophie / Masse musculaire / Volume musculaire

Des méthodes…

Les adaptations musculaires

Pourquoi le muscle s’hypertrophie ?

Hormones

Page 3: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 3

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Hypertrophie : BIOL., BOT. Augmentation anormale du volume d'un organe ou d'un tissu, due à sa dilatation, à l'augmentation du volume des cellules qui le composent (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971)

En sport : Augmentation du volume des fibres musculaires existantes.

DEFINITION

Page 4: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 4

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Muscle soléaire de ratDiamètre des fibres supérieur de 24 à 34%40 à 52% de noyaux en plus

DEFINITION

Page 5: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 5

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Masse musculaire VS volume musculaire

Polémique mais le résultat ?

DEFINITION

Page 6: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 6

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Masse musculaire VS volume musculaireOn distingue deux types d´hypertrophie :

L´hypertrophie chronique (masse?) due à l´augmentation du diamètre des fibres.

L´hypertrophie transitoire ou sarcoplasmique (volume) correspond à l´augmentation du volume du muscle lors d´un exercice isolé. Elle résulte essentiellement d´un infiltrat liquidien des espaces interstitiel et intracellulaire du muscle. Ce liquide provient du secteur plasmatique.

Ne pas confondre avec la congestion musculaire (méthode Blitz) d’une durée de 24 à 48 heures.

DEFINITION

Page 7: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 7

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Le 10X10 RM est donc la méthode de l’hypertrophie. Pour obtenir un résultat de masse, il faut créer des tensions musculaires importante ( repos = ou < 3 minutes). Dans l’endurance de force (aviron…), on dépassera les 10 RM. Dans les sports-co, 10 RM ou moins.

Cometti :- de 1 à 3 RM l'amélioration de la force est due principalement aux facteurs nerveux- la zone de 3 à 12 RM concerne la force accompagnée de masse musculaire (avec un maximum à 10 RM)- au delà de 15 RM il ne s'agit plus de travail de force mais les facteurs énergétiques deviennent prépondérants.

LES METHODES…

Page 8: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 8

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LA BASE : 10X10RM à 70 % du maximum.

A savoir : Il y a 70% d’amplitude perdu dans ce travail explosif et seulement 30% est efficace. Conséquence ; il faut encore améliorer la qualité, après avoir exploité ce système.

LA POST-FATIGUE :Ajout d’un exercice ou de reps forcées après la série de base .Un minimum de 3 à 4

répétition de plus !

L’éléctrostimulation est un travail de post-fatigue extraordinaire.

Ex : 10 RM en D.C + 6 RM en Butterfly10 RM en squat complet + 6 RM en leg-extension

( si l’objectif est la masse pure, on peut faire 7 RM + 3RM )

LES METHODES…

Page 9: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 9

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LES SUPER-SERIES :Avec changement de régime sur 1 exercice :Ex :conc 10RM + iso 4 avec partenaireEx :conc 10RM + exc 4 avec partenaire

Avec changement de régimes et d’exercicesEx : D.C conc 10RM + butterfly iso 6Ex : Squat complet 10 RM + leg extension exc 6 ou

éventuellement éléctro-stimulation pendant 5 minutes entre chaque série ou après la séance.

LES METHODES…

Page 10: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 10

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LES SUPER-SERIES ANTAGONISTES : Selon les Américains : On épuise mieux une même partie du corps. De plus le travail en

amplitude sera apporté par l’étirement des agonistes par les antagonistes. Visé l’amplitude de travail totale. Commencé d’abord par les agonistes.

Ex : 10 RM en D.C + 10 RM en tirage couchéEx : 10 RM en leg curl + 10 RM en leg extension

LES SERIES BRULANTES (« BURNS »)Continuer les répétitions après mais à amplitude réduite pour épuiser d’avantage le muscle.

Travail en amplitude max puis partiel.

LES SERIES FORCES :Ex : 10 RM + 3 en concentrique avec aide d’un partenaire

LES METHODES…

Page 11: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 11

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

A PROPOS DE LA POST-FATIGUE :

Ce concept s’applique assez bien aux disciplines de sports-collectifs, au sport de demi-fond et d’endurance de force. Principe de musculation après l’effort. Pas de perte de temps, la récupération doit être minime dans la série même. Tous efforts effectués après un travail important sollicitent les fibres rapides.

Des sportifs ayant tendance à avoir des crampes en fin d’activité devraient travailler en post-fatigue pour reculer leurs seuils de fatigue musculaire.

Ex : Natation sur 200 m ; 175m dans l’eau + tractions au plongeoirAtlhètisme sur 1500m sur piste + multibonds, ou squat jusqu'à épuisement. Rugby, Foot… match de 90 min + muscu en quad, ischio, mollets…

La qualité d’endurance commence dans le muscle! ( Effort de force répétés pour obtenir une endurance contractile.)

LES METHODES…

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Didier Reiss Préparateur Physique 12

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LA PRE-FATIGUE :Toujours selon les Américains, il faut fatiguer les muscles les plus puissants pour permettre

aux autres de travailler. Le triceps s’épuise le premier au D.C, il est donc nécessaire d’épuiser les pecs pour les mettre à niveau de fatigue des triceps.

Méthodes avantageuses pour le squat, travailler les quads pour que l’arrêt soit du à la fatigue des jambes et non du dos.

- concentrique- isométrique Pré-fatigue 6 à 8 RM + 10 RM- excentrique- élèctrostimulation

Ex : 6 RM Butterfly + D.C 10 RM8 RM leg extension + squat 10 RM

LES METHODES…

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Didier Reiss Préparateur Physique 13

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LA PRE ET POST FATIGUE :

6RM+10RM+6RMAnaly Global Analytique => Bien pour les sports d’endurance de force

LES 3 SERIES DESCENDANTES

1 exercice analytique + exercice principal + 1 exercice analytiquemuscu spécifique muscuLeg-extension Presse Leg-extension

Masse : 8RM + 8RM + 8RM

Force : 3RM +3 RM + 3RM

Entre 5 à 10 séries 5min de repos entre chaque series et un repos de 48h entre chaque séances

LES METHODES…

Page 14: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 14

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Objectifs Charge (% 1RM)

Nombre de répétitions

Force max > 85% < 6

Puissance- Effort simple- Multi effort

80 – 9075 - 85

1 – 23 – 5

Hypertrophie 67 - 85 6 – 12

Endurance musculaire

< 67 > 12

LES METHODES…

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Didier Reiss Préparateur Physique 15

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

ÉNONCÉ DE PRINCIPE DE L'AMERICAN COLLEGE OF SPORTS MEDICINE"Modèles de progression en entraînement de musculation pour les adultes sains". Med. Sci.Sports Exerc., 34(2) : 364-380, 2002.

LES METHODES…

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Didier Reiss Préparateur Physique 16

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Sands et McNeal (2000) : * Les auteurs se posent la question de savoir si les gymnastes féminines doivent faire de la musculation. Ils concluent qu´elles doivent en faire mais seulement avec certains types d´exercices qui permettent de développer la force sans gain de masse musculaire.

LES METHODES…

Page 17: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 17

Hypertrophie maximale

Hypertrophie minimale

Intensité (% de 1RM) 60 – 80% 85 – 100%

Nombre de répétitions 6 – 20 1 – 5

Nombre de séries 3 - 6 4 – 5

Temps de récupération entre séries (min)

2 - 4 4 – 5

Tempo concentrique (secondes par répétition)

1 - 10 1 – 4

Tempo excentrique (secondes par répétition)

4 - 10 3 - 5

Durée des séries (s) 40 - 70 < 20

LES METHODES…

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Page 18: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 18

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les auteurs remarquent cependant que ces données ne garantissent pas l´évitement de l´hypertrophie. Ils remarquent que les réponses aux charges d´entraînement sont très individuelles (notion d’entraînabilité) et dépendent du sexe, de la maturité, de la distribution des fibres, de la durée et de l´intensité de l´entraînement et du type de périodisation.

LES METHODES…

Page 19: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 19

* Effets des différentes intensités de charge selon Harre et al. (1977).

% du maximum

Nombre De

répétitions

Nombre de séries

Vitesse et/ou

intensité

Temps de récupération

Spécifique de:

85 - 100% 1 à 5 3 à 5 basse 2 à 5 minutes Fmax

70 - 85% 5 à 10 3 à 5 basse 2 à 4 minutes Fmax (hypertrophie)

30 - 50% 6 à 10 3 à 5 maximum 4 à 6 minutes Frapide

75% 6 à 10 3 à 5 maximum 4 à 6 minutes Frapide (max)

40 - 60% 20 à 30 3 à 5 basse 30 à 45 s Frésistance

25 - 40% 25 à 50 4 à 6 modérée optimale Frésistance

LES METHODES…

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Page 20: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 20

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

HEAVY DUTY « obligation de  forcer » ! Une seule série par exercice jusqu'à l'échec musculaire !

Cette méthode est à la base du programme d'entraînement intensif de musculation. Ces précurseurs sont Arthur Jones (l'inventeur de l'appareil de musculation

"Nautilius") et Mike Mentzer.Le Heavy Duty a ensuite  été enrichie et mise au point par Dorian Yates.

Il s’agit de faire 1 à 4 séries par groupes musculaires avec une intensité maximale.

Les séries d’échauffements sont réduites au minimum (1 à 2). Les charges doivent être très lourdes. Le nombre de répétitions est compris entre 6 et 10. Les séances, comprenant 3 groupes musculaires, ne doivent pas dépasser 45

min.

LES METHODES…

Page 21: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 21

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les répétitions trichées Les Tri SetsLes répétitions partiellesLes répétitions forcéesLes séries géantesLa congestion continue Les répétitions négativesLa technique de pré-fatigue

LES METHODES…

La saturation musculaireLes répétitions positivesLa technique de Rest PauseLa technique de Post-activationLes super sériesLes séries dégressives Les super séries modifiéesLa tension continue 

Page 22: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 22

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

La méthode "Waterbury" Travailler avec des entraînements full body, Utiliser des mouvements poly articulaires, Garder des périodes de repos courtes entre les séries, Ne pas aller à l'échec musculaire, S'entraîner souvent, Travailler simultanément sur différents formats, Pratiquer des tempos rapides, Utiliser des mouvements antagonistes quand c'est possible, Comprendre les qualités du 10*3. Méthode Waterbury

La méthode "Hardgainer" Cette méthode est promue par Stuart McRobert, depuis la fin des années 80 en réaction contre la dérive du bodybuilding, consistant à utiliser massivement des produits chimiques afin de permettre au corps d'absorber toujours plus de volume (la dérive des fameuses méthode Weider). Méthode Hardgainer

La méthode "HST" le HST se base sur les principes scientifiques de l'hypertrophie musculaire connus, et non pas sur la tradition des méthodes. Méthode HST

La méthode "HIT" (high intensity training) L'entraînement à haute intensité proposé par Arthur Jones  est très intense et les séances courtes et peu fréquentes, peu de séries, les Hiters utilisent souvent les full-body. Méthode HIT

La méthode "HD" (Heavy Duty) La méthode d'entraînement Heavy Duty de Mike Mentzer, une seule série par exercice, fréquence d'entraînement très faible, intensité maximale est assez proche du HIT. Méthode Heavy Duty

La méthode "SuperSlow" de Ken Hutchins qui fait varier le tempo des répétitions, 10 secondes pour monter la barre, 5 pour la redescendre.

La méthode "Weider" (gros volume d'entraînement) et ses principes et techniques fondamentales d'entraînement dont certaines sont citées plus bas. Les adeptes du gros volume d'entraînement aiment bien spliter leur routine, c'est à dire diviser et répartir leurs exercices sur plusieurs séances (Split routine). Méthode weider

LES METHODES…

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Didier Reiss Préparateur Physique 23

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LES METHODES…

Full-body routine (tout le corps)

Le Full-Body consiste à travailler tous les principaux muscles du corps à chaque entraînement. Ainsi, à chaque séance ; les pectoraux, le dos, les bras, les jambes, les abdominaux.

Avantage :

Peu de temps, 2 fois par semaine.

Bien si l’on pratique un autre sport.

Inconvénient :

Le manque de qualité, la fatigue en fin de séance…

Page 24: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 24

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Fox et Mathews : L´hypertrophie des fibres musculaires résulte de l´une ou de plusieurs des modifications suivantes 

1) Augmentation du nombre et du diamètre des myofibrilles de chaque fibre musculaire.

2) Augmentation de la quantité de protéines contractiles surtout au niveau des filaments de myosine.

3) Augmentation de la densité des capillaires. 4) Augmentation de la quantité et de la résistance des tissus

conjonctifs tendineux et ligamenteux. 5) Augmentation du nombre de fibres due à une fissuration

longitudinale (Hyperplasie).

Page 25: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 25

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Hyperplasie : MÉD., PATHOL. Prolifération excessive d'un tissu organique par multiplication de ses cellules qui conservent toutefois une forme et une fonction normale.

En sport : Formation de nouvelle fibres musculaires.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 26: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 26

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Chez l´homme la part exacte de l´hyperplasie et de l´hypertrophie est toujours controversée. Tesch et Karlson (1985) ont observé que chez les culturistes de haut niveau, la surface moyenne des fibres musculaires du vaste externe était inférieure à celle des haltérophiles et identiques à celles d´étudiants en Education Physique. Ceci tendrait à prouver que l´hypertrophie joue un rôle mineur dans la prise de masse musculaire chez les culturistes. Larsson et Tesch (1986) donnent des conclusions identiques.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 27: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 27

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Dernièrement, une équipe de chercheur (KADI et THORNELL 2000) ont utilisé une technique d’analyse différente (immunofluorescence).

Résultats après 10 semaines d’entraînement intensif:

Augmentation du nombre de cellules satellites de 46% (3,7% des noyaux totaux avant et 5,4% après)

Augmentation de 36% de la masse musculaire

L’incorporation de nouvelles fibres semble nécessaire pour maintenir le rapport optimum sarcoplasme-noyau cellulaire)

(jusqu’à 10% d’hyperplasie possible)

Cf Poortmans ; Biochimie des activités physiques et sportives.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 28: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 28

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Suite à un entraînement de « force » : • 1) Augmentation des concentrations de créatine (39%), de CP

(22%), d´ATP (18%) et de glycogène (66%). • 2) Augmentation ou aucun changement des enzymes

glycolytiques (PFK, LDH, phosphorylase, hexokinase). • 3) peu ou pas de changements de l´activité des enzymes

contrôlant le métabolisme de l´ATP (myokinase et créatine phosphokinase). 4) des augmentations faibles mais significatives des enzymes oxydatifs (malate déshydrogénase et succinate déshydrogénase). 5) Aucune conversion des ST et FT.

• 6) Diminution du volume des mitochondries causée par l´augmentation du volume des myofibrilles et du volume sarcoplasmique.

• 7) une hypertrophie sélective des FT.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 29: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 29

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Billat (1998) : Au contraire de l´entraînement en endurance, l´entraînement de « force » n´entraîne pas d´augmentation de la densité capillaire. En effet le nombre de capillaire par mm2 diminue puisque la surface des fibres augmente, il y a un effet diluant sur la densité capillaire (Tesch, et al. 1986). On peut noter que le contenu des enzymes oxydatifs subit le même effet puisqu´ils sont contenus dans les mitochondries.

L´hypertrophie musculaire diminue le contenu en myoglobine du muscle, suggérant une moindre capacité à utiliser l´oxygène (Tesch, 1992).

- La consommation d´oxygène mesurée lors d´exercice de squat ou à la presse, mobilisant des groupes musculaires importants, est de 50 – 60% de VO2max (Tesch et al. 1990).

Duchateau (1997) : Lorsque les fibres sont hypertrophiées (augmentation du volume des protéines contractiles) la diffusion de l´O2 du capillaire vers le cœur de la fibre est plus difficile.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 30: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 30

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

C’est pour 8-10 RM que le niveau d’hormones de croissance (GH ; Growth factor, responsable de la synthèse protéique) est le plus élevé.

Pour une stimulation optimale de l’hypertrophie, le temps sous tension serait de 40 à 70 minutes. La raison serait la production de testostérone mais surtout de GH. L'hormone de croissance peut être produite industriellement par des bactéries génétiquement modifiées…

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 31: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 31

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Willmore et Costill ( ) : * Bien que la testostérone joue un rôle fondamental dans les mécanismes d´hypertrophie, elle ne permet à elle seule d´expliquer toute l´augmentation de la masse musculaire. En fait les concentrations sanguines de testostérone sont assez faiblement corrélées avec le niveau d´hypertrophie musculaire induit par l´entraînement.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 32: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 32

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

L´hypertrophie est le résultat d´une accélération notable de la synthèse protéique. Les protéines sont en permanence synthétisées et dégradées mais les débits de ces processus varient en fonction de la demande de l´organisme. Pendant l´effort la synthèse protéique diminue tandis que les processus de dégradation augmentent (besoin d’aminoacides pour l’anabolisme) .

* L´entraînement constitue un stress bénéfique puisqu´il améliore le potentiel énergétique de organisme, la tolérance à l´effort et la performance.

* La réponse à une charge de travail est très individuelle. Il existe une limite individuelle à l´augmentation des capacités physiques, il est donc essentiel d´évaluer ces différences et d´en tenir compte à l´entraînement.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 33: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 33

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Comment le muscle obtient son volume ?

Quels mécanismes ?

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 34: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 34

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Le muscle est plastique.- 1 Élargissement des cellules musculaire

par la formation de myofibrilles.- 2 Fissuration longitudinale des

fibrilles et partielles ou totales des fibres ? - 3 Transformation des cellules satellites

pour former des nouvelles fibres ?

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 35: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 35

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Elargissement de la fibre :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 36: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 36

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Elargissement de la fibre :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 37: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 37

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

La fissure longitudinale :

L’augmentation de la force de traction induit une rupture de la strie Z. Le réticulum endoplasmique « comble » ce vide.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 38: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 38

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 39: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 39

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites :

-Apportent les nouveaux noyaux de la fibres. -Participent à la reconstruction. -Seraient à l’origine de l’hyperplasie.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 40: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 40

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 41: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 41

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 42: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 42

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites : (Théorie)

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 43: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 43

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites : (Théorie)

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 44: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 44

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites : (Théorie)

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 45: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 45

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les cellules satellites : (Théorie)

Il a été démontré que la prolifération de cellules satellites dépend de la libération de l’IGF1.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 46: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 46

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les enzymes, facteurs de croissances :

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 47: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 47

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les enzymes, facteurs de croissances :

M. Schuelke et al. ont rapporté le cas clinique d’un enfant né avec une hypertrophie musculaire. À l’âge de 4 ans, l’enfant présente une force inhabituelle puisqu’il peut porter, bras tendus, 2 poids de 3 kg !

Une échographie réalisée au niveau du quadriceps montre une surface musculaire doublée par rapport à des enfants de même âge. En revanche, l’épaisseur du tissu adipeux sous-cutané est réduite de moitié. Une mutation homozygote affectant un site d’épissage du gène codant pour la myostatine a été mise en évidence chez cet enfant, entraînant l’absence de protéine fonctionnelle dans le sérum.

Sa mère, qui était une athlète professionnelle, est porteuse de la mutation à l’état hétérozygote. Dans sa famille, d’autres personnes sont connues comme exceptionnellement musclées et fortes. Cela suggère que des variants du gène codant pour la myostatine peuvent être associés chez l’homme à des modifications importantes de la masse musculaire.

La recherche de ces variants pourrait être utilisée pour sélectionner de futurs athlètes de haut niveau, ce qui serait, éthiquement parlant, évidemment discutable. En pathologie, l’inhibition de la voie de la myostatine représente une piste intéressante dans le traitement des maladies musculaires dégénératives.

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 48: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 48

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les enzymes, facteurs de croissances :La myostatine est une protéine de la super-famille des TGFβ (transforming growth

factor β) exprimée et sécrétée quasi exclusivement par les muscles squelettiques. Elle agit localement comme un inhibiteur de la croissance musculaire en stoppant la différenciation et la croissance des fibres. L’invalidation du gène codant pour la myostatine chez la souris est associée à une augmentation spectaculaire de la masse musculaire.

Il existe une mutation naturelle dans certaines races de bovin (Blanc Bleu Belge) conduisant à une hypertrophie musculaire massive. À l’inverse, l’injection de myostatine chez la souris est associée à un état cachectique caractérisé par une perte de la masse musculaire.

La follistatine séquestre la myostatine dans la MEC (matrice extracellulaire) et

antagonise l’effet de l’activine ou de la myostatine et provoque une hypertrophie (monstrueuse) des muscles…

LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Page 49: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 49

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Système Hormonal

Page 50: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 50

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Le système hormonal ou système endocrinien est l'ensemble des glandes (et de certains tissus) sécrétant des hormones . Les glandes qui sécrètent des hormones sont des glandes endocrines. Elles fabriquent les hormones, véritables "messagers" qu'elles libèrent dans le sang et qui rejoignent un tissu ou un organe cible pour y déclencher une action spécifique nécessaire à l'organisme.

HORMONES

Page 51: Didier Reiss1 Hypertrophie / Système Hormonal Physiologie de lexercice

Didier Reiss Préparateur Physique 51

Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Avec le système nerveux, le système hormonal est l'un des deux plus importants systèmes de régulation de l'organisme. Il intervient dans la régulation du métabolisme , de la croissance, de la reproduction . A chaque instant, une multitude d'hormones circulent dans notre sang. Les glandes endocrines, mais aussi l'intestin ou le cœur, émettent des hormones, acheminées par le sang jusqu'aux cellules des tissus ou des organes cibles. Ces hormones y déclenchent des processus comme l'émission ou l'absorption de molécules par la cellule, des réactions biochimiques, etc.

Le système hormonal est lui aussi le siège de régulations : la libération d'hormones par les glandes ou son inhibition est commandée par des signaux nerveux (par exemple, liés au stress), hormonaux ou humoraux .

HORMONES

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Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

HORMONES

SYSTEME HORMONAL SYSTEME NERVEUX

Nature du signal Hormone ou messager chimique Electrique et chimique

Type de cellules-cibles Toutes, avec le bon récepteurCellules musculaires et nerveuses,

glandes

Temps de réaction 1 seconde à plusieurs mois qq. millisecondes à 1 seconde

Effet Toutes modifications métaboliquesActivations des cellules musculaires ou

d'autres cellules nerveuses

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Hormone : Substance produite par une glande ou par un tissu et transportée par le sang pour agir sur un organe ou sur un autre tissu situés à distance.

(Une hormone est une molécule produite par une glande ou un tissu. Généralement transportée par le sang, elle agit sur un organe ou sur un autre tissu situés à distance.)

Par exemple, le pancréas produit l'insuline qui régule le taux de sucre dans l'organisme. Les hormones sont de véritables "messagers" qui, avec le système nerveux, coordonnent l’activité des milliards de cellules du corps humain.

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I Fonctionnement

On trouve des glandes endocrines dans tout le corps qui sécrètent des hormones à très faibles doses (on mesure en millième de milligramme) de manière continue mais dont l’intensité des sécrétions peut varier en fonction des besoins de l’organisme. L’action de celles-ci est limitée dans le temps.

Un type d’hormone transporte un message que seule une cellule-cible peut comprendre. Pour qu’une cellule-cible spécifique puisse lire le message d’une hormone, elle doit posséder le récepteur hormonal qui lui correspond tout comme une seule clé ouvre une seule serrure. Lorsque l’hormone ou le message chimique est fixé dans le récepteur de cette cellule, il en découle la réponse hormonale souhaitée par l’hormone par un ensemble de processus métaboliques.

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II Les différentes glandes hormonales

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L’hypophyse est le centre du système, situé à la base du cerveau, il est constitué du lobe antérieur composé de tissu glandulaire et du lobe postérieur formé essentiellement d’axones. L’hypophyse communique directement avec l’hypothalamus, un centre important du système nerveux. Le partie antérieure de l’hypophyse produit l’hormone de croissance et d’autres hormones comme la corticotrophine qui ont le pouvoir d’agir sur les autres glandes hormonales afin de libérer leurs agents hormonaux à leur tour. La partie postérieure de l’hypophyse produit des hormones utiles à la grossesse.

L’épiphyse ou glande pinéale reste encore un mystère aujourd’hui. Cette petite glande se situe dans le cerveau, au milieu du cervelet. Elle jouerait un rôle dans les rythmes chrono biologiques notamment dans le rythme jour/nuit, grâce à une hormone appelée mélatonine.

Les parathyroïdes sont constituées de quatre petites glandes placées juste derrière la glande thyroïde. Elles sécrètent la parathormone qui contrôle le niveau de calcium et de phosphore sanguin. C’est le taux à faible teneur en calcium sanguin qui stimule la libération de cette hormone.

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La thyroïde se situe à l’avant de la trachée à la base du cou et produit trois types d’hormones : la thyroxine et la tri-iodothyronine. Ces deux dernières sont capables d’augmenter le métabolisme basal, de stimuler la croissance et d’accélérer la vitesse de la conduction nerveuse. Enfin, la calcitonine contrôle le calcium et le phosphore.

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Les surrénales, au nombre de deux, se situent sur le dessus des reins. On distingue une partie corticale et une partie médullaire. La corticosurrénale produit trois types d’hormones stéroïdiennes (synthétisées à partir du cholestérol). Par exemple, l’aldostérone retient le sodium et chasse le potassium, le cortisol participe à la néoglucogenèse ou lutte contre les inflammations.

Enfin, la corticosurrénale fabrique des androgènes comme la testostérone mais en petite quantité.

La médullosurrénale produit deux hormones de la famille des catécholamines, l’adrénaline et la noradrénaline. Ces deux substances s’apparentent plus à des neurotransmetteurs qu’à des hormones. Elles permettent d’accélérer la quantité d’énergie disponible.

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Le pancréas joue un rôle dans la digestion en produisant le suc pancréatique et permet le métabolisme des glucides grâce à deux hormones appelées insuline (hypoglycémiante) et glucagon (hyperglycémiante).

La régulation de la glycémie est sous contrôle hormonale. Comme la température, la glycémie ou le taux de glucose sanguin doit rester constant, de l’ordre de 1 gramme par litre de sang, malgré l’apport intermittent de l’alimentation. L’activité physique accroît également la demande énergétique donc une demande en glucose accrue. C’est l’insuline qui assure la transformation du glucose en glycogène, la forme stockée du glucose. C’est ce dernier qui déclenche l’insuline. Lorsque la glycémie baisse, le glycogène se convertie de nouveau en glucose dans le sang afin de nourrir les tissus. Le glucagon permet de remonter le taux glucose dans le sang, contrairement à l’insuline, cette hormone est hyperglycémiante tout comme l’adrénaline ou les hormones thyroïdiennes.

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Les testicules sont deux glandes appartenant à l’appareil génital masculin. La principale hormone sécrétée par ces dernières est la testostérone qui assure le maintien des caractères sexuels secondaires.

Les ovaires appartiennent à l’appareil génital féminin. Elles sécrètent des oestrogènes responsables du maintien des caractères sexuels secondaires et de la progestérone. Les oestrogènes sont essentiellement produits durant la première moitié du cycle, la progestérone plutôt pendant la deuxième moitié du cycle.

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III Les hormones et l’homéostasie

L’organisme essaie tant que possible de conserver les caractéristiques du milieu intérieur constantes afin que celui-ci fonctionne de façon optimum. Le milieu intérieur est constitué de la lymphe, du liquide interstitiel et du sang, c’est dans ce milieu que les cellules trouvent les nutriments nécessaires à leur métabolisme. Nombreux sont les mécanismes régulateurs qui permettent au milieu intérieur de trouver son équilibre homéostatique.

Par exemple : La température corporelle interne varie au cours de la journée et au cours d’efforts.

Nos cellules supportent très mal des écarts de température trop importants et trop soudains. De plus, la température de l’environnement varie également. Il doit alors exister des mécanismes régulateurs qui maintiennent la température corporelle constante sachant que la température n’est pas identique partout : elle est au plus élevée dans le cœur (37°) et la plus faible au niveau des pieds (29°).

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Afin de réguler, le corps peut produire de la chaleur ou la disperser en fonction des besoins. Le métabolisme général est producteur de chaleur. L’effet thermique augmente d’autant que le corps accélère son métabolisme en sécrétant de la thyroxine.

Le corps a également la capacité d’évacuer la chaleur soit par rayonnement, par convection ou conduction, ou bien par évaporation d’eau. La sudation permet l’évaporation puis la convection. La respiration évacue l’eau par les poumons. La vasodilatation des vaisseaux cutanés conduit l’eau vers la surface (conduction, rayonnement, convection).

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La régulation thermique est commandée par l’hypothalamus (sensible à la température sanguine) qui reçoit les informations par les territoires cutanés et le cortex. L’hypothalamus envoie les réponses nécessaires via les voies nerveuses sympathiques : production d’hormones, sudation, vasomotricité…