Chères et chers Camarades, quelle rentrée !

Après les déroutes électorales du printemps, l’élection de notre nouveau Premier Fédéral au début de l’été, et les polémiques qui ont précédé et suivi le remaniement gouvenemental d’août, les débats vont bon train.

La Fédération et la Direction Nationale nous invitent toutes deux à nous y joindre, et à participer.

Deux questions nous sont en fait posées : qu’est-ce qu’être socialiste aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’une politique socialiste ?

Comprendre le réel pour aller à l’idéal, pour reprendre les mots de Jaurès.

La section de Lumbres participera à ce travail, à son niveau, avec l’état d’esprit qui est le sien, et son identité, celle d’une section ouvrière, solidaire, respectueuse.

Le calendrier officiel de ce grand chantier n’est pas encore tout à fait calé, mais tu trouveras déjà un certain nombre d’éléments dans ces pages.

En attendant, bonne rentrée, et à bientôt !

Pour le bureau de la section,Thierry Coulombel

Jaurès, le défenseur de la paix« Jaurès s’est battu pour que l’Europe ne connaisse plus la

guerre. Aujourd’hui, ce péril semble loin de nos territoires et de notre jeunesse. Jaurès voulait souder les européens grâce à un idéal de paix. Aurait-il pu envisager que, près de 50 ans après sa

mort, les européens s’assoient tous autour d’une table pour créer l’Union Européenne ?

Pour autant n’oublions pas qu’aux portes de l’Europe, l’Ukraine se déchire et le Moyen-Orient s’embrase. Enfants de Jaurès, nous devons tout faire pour aider ces peuples à construire cette paix indispensable à l’avènement et à la sécurité d’états souverains.

Jaurès, le rassembleur de la gaucheJaurès avait un rêve : unifier les socialistes. Il y est parvenu

en créant la SFIO en 1905. Aujourd’hui, alors que certains proclament que le Parti se

divise à cause de mouvances en son sein, n’oublions pas que c’est d’abord un idéal de démocratie interne qui s’exprime.

Nous, socialistes, sommes attachés à ce que chacun puisse s’exprimer et défendre ses convictions, tant que la défense des ouvriers et des victimes du capitalisme prime. C’est cela l’idéal socialiste prôné au début du siècle dernier par Jaurès et dont je me sens l’hériter.

Jaurès, le réformiste socialJaurès rêvait à ce que les salariés, en vertu des lois, voient

l’avènement d’un ordre nouveau où tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail. Ce rêve, nous, socialistes en sommes les responsables aujourd’hui.»

Yann Capet, Secrétaire Fédéral, Député de Calais

« 100 ans après, la parole de Jaurès résonne ! »

Yann Capet, Premier Fédéral - voir page 2 - a réagi par ces mots au remaniement ministériel :

«Un gouvernement est une institution qui ne peut trouver légitimité et efficacité qu’au travers de la cohésion de groupe. Chacun devrait donc trouver légitime que, lorsque des voix discordantes se font entendre au sein d’un gouvernement, le Premier ministre prenne les dispositions qu’il juge utile pour parvenir à une cohésion politique.

La situation actuelle et les réactions qu’elle engendre posent la question de la ligne

politique à tenir.

La Fédération Socialiste du Pas-de-Calais sera actrice de ce débat par sa présence à l’Université d’été de La Rochelle, sa participation active aux États généraux du Parti Socialiste, l’organisation des prochains chantiers du Pas-de-Calais à Wingles et la mise en place de débats organisés dans chaque section du Pas-de-Calais.

Ainsi notre fédération pèsera de tout son poids dans ce débat à l’interne de notre parti auquel devront être associés les partenaires politiques de gauche, de la vie syndicale, associative et de la société civile.

Face à l’ampleur de la crise économique et sociale dans laquelle est plongée notre pays, toute démarche ou réaction visant à servir un intérêt personnel au détriment de l’intérêt général ne peut être que dénoncé et contesté. »

Editorial La Fédé debout !

D E G A U C H E !N°2 - septembre 2014

« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel. » Jean Jaurès

Dans un message aux militants diffusé le 22 juillet, Yann Capet, Député de Calais, élu Premier Fédéral le 3 juillet dernier a adressé ses remerciements à ceux qui se sont déplacés pour voter, à ceux qui ont participé au bon déroulement du scrutin, et aux candidats.

Surtout, il a rappelé les principes qui inspireront son action : « Nous avons dû être observé et à Paris comme ailleurs chacun a compris que la grande et belle Fédé du Pas de Calais est de retour. […]

Il nous appartient dorénavant,

ensemble, unis, d’écrire une nouvelle et belle page de notre Fédé. »

« Nous sommes tous des Camarades et des Militants, égaux, unis. Nous sommes la famille Socialiste du Pas-de-Calais en ordre de marche, prête, gourmande de travail, pleine d’envie de préparer les victoires de demain, de relever les défis qui nous attendent. »

Pour mémoire, il a obtenu, au second tour, 59, 34 % des voix (62,5 % au sein de la section).

Yann Capet Premier Fédéral

Dominique Dupilet, Président du Conseil général, a démissionné de son poste en invoquant la nécessité d’aider «une nouvelle génération à être en situation de responsabilités et d’engager les changements», face aux deux défis que représentent les incertitudes qui pèsent sur l’avenir des départements, et les débats en cours sur l’identité du Parti.

«Nous savons tous également que notre Parti est à un tournant de son histoire. François Mitterrand a façonné ce Parti, installé plusieurs générations d’élus et guide encore les militants que nous sommes.

«Je considère qu’il est du devoir de tous ceux qui ont croisé sa route d’aider La meilleure façon de les accompagner c’est de leur faire confiance. Je suis confiant dans l’avenir.»

Son successeur, Michel Dagbert, a été élu le 23 juin.

Conseiller général du canton de Barlin depuis 2002, maire de Barlin depuis 2002, il était vice-président chargé notamment du personnel depuis 2008.

Le conseil général du Pas-de-Calais compte désormais 15 vice-présidents : Françoise Rossignol, Olivier Majewicz, Jean-Claude Leroy, Hervé Poher, Odette Duriez, Michel Lefait, Martial Herbert, Yvan Druon, Nicolas Desfachelle, Alain Lefebvre, Daniel Dewalle, Didier Hiel, Daniel Maciejasz, Sabine Van Heghe et Jean-Claude Juda.

La section ...

Barbecue annuléL’an dernier, nous nous étions

retrouvés à la rentrée pour un barbecue convivial, agrémenté d’un tournoi de pétanque.

Malheureusement, nous avons appris durant l’été que le terrain qui avait été mis à notre disposition par la municipalité ne le serait pas cette année.

Nous avons donc été contraints d’annuler la journée, mais nous sommes à la recherche d’une salle afin d’organiser, à l’automne, un autre moment de convivialité.

Fête de la RoseNous sommes toutes et tous invités

à retrouver notre Députée Brigitte Bourguignon le samedi 20 septembre prochain, à Rinxent, autour de la Garde des Sceaux Christiane Taubira.

Si vous souhaitez covoiturer, n’hésitez pas à contacter les membres du bureau !

Chantiers de WinglesLa Fédération organise chaque

année, à Wingles, une journée d’échanges destinée à marquer la rentrée politique. Cette année, elle aura lieu le samedi 27 septembre.

Le programme précis n’a pas encore été communiqué, mais les deux «temps forts» traiteront de la lutte contre le Front National et des Etats Généraux du socialisme.

Reprise des cartesCertains d’entre vous n’ont pas

encore repris leur carte pour l’année 2014.

Attention, il faut impérativement le faire rapidement ! Eliane Dubreuil est à la disposition des retardataires.

Dominique Dupilet a passé le témoin

Notre camarade Daniel Bruge nous a quittés le 14 août dernier.

Retraité de l’Education Nationale, médaillé des Palmes Académiques, ancien Adjoint au Maire de Lumbres, il était également, en tant qu’ancien combattant d’Afrique du Nord, médaillé, Président des Anciens Combattants.

La section devrait lui rendre hommage le dimanche 5 octobre, vers 11 h (une invitation officielle sera envoyée à chacune et chacun).

Que sa famille, ses amis, reçoivent nos plus sincères condoléances et nos meilleures pensées.

Département

Vie de la Fédé

«Pour nous redéfinir. Pour nous réinventer. Pour reformuler les raisons

d’être du Parti socialiste et aussi pour redéfinir des raisons d’être membre du Parti socialiste. Qu’est-ce qu’être socialiste et pourquoi devenir socialiste ? Telles sont les deux questions essentielles qu’il nous faut impérativement nous poser pour continuer à peser.»

«Des États généraux parce que le monde a changé, parce qu’il nous faut dire ce qu’est le socialisme moderne face aux bouleversements qui agitent notre monde. [...] Les Socialistes ont des choses précises à dire pour redonner de la lisibilité à ce monde présent et oppressant et répondre à la double dictature de l’argent et de l’urgence.[...]

Oui, il nous faut répondre au fatalisme ambiant et aux fanatismes conquérants. Oui, il nous faut redonner de l’épaisseur et de la saillance à nos idées de progrès et de justice. Oui, il nous faut repréciser qui nous sommes, quels sont nos valeurs et nos espoirs, pour quoi nous nous battons et qui nous combattons.

Il y a une autre raison, plus directement liée à notre propre histoire, qui nous force à nous interroger sur ce que nous voulons être et sur ce que nous pouvons faire : la force propulsive d’Épinay s’est épuisée. Le tripartisme a supplanté le bipartisme, il ne s’agit plus seulement de rassembler mais d’être identifié.

Afin de cadrer les débats, 12 champs de réflexion sont ouverts ; chacun peut d’ailleurs contribuer individuellement en laissant une contribution sur internet.

1. Que doit être une société du « bien vivre »?

2. Peut-on dire à la fois « je » et « nous »? 3. Comment agir dans la mondialisation? 4. Qu’est-ce que la social-écologie? 5. Comment moderniser et améliorer l’État social? 6. Quelles doivent être les formes actuelles de la

puissance publique? 7. Pourquoi l’industrie française s’est-elle affaissée

depuis plus d’une décennie? 8. Que serait une société du plein emploi et du bon

emploi? 9. Comment définir la nation aujourd’hui? 10. Comment réorienter l’Union européenne? 11. Comment « faire-société » dans une France

tiraillée à la fois par l’individualisme, le consumérisme et le communautarisme?

12. Que peut la politique dans le nouvel âge de la démocratie – une démocratie médiatique, numérique, individualiste, sceptique?

Jean-Christophe Cambadélis a lancé les «Etats Généraux» le 14 juin dernier, et a consacré son discours d’ouverture de l’Université d’Eté à ce chantier; morceaux choisis ...

100 jourspour nous réinventer

Des Etats Généraux, pourquoi ?

«Nous avons 100 jours pour nous réinventer. 3 mois pendant lesquels des milliers de militants et de sympathisants vont se pencher sur le monde et sur eux-mêmes dans l’une des 3 500 sections et sur internet.» JC Cambadélis

12 questions

Dans un entretien au journal Le Monde le 20 juillet, le président de la République a affirmé que « les choix ne peuvent être rediscutés à chaque fois qu’un indice tri-mestriel est connu » et fait plusieurs annonces.

• Une fusion de la prime pour l’emploi et du RSA

Le chef de l’Etat déclare au Monde qu’il a « demandé au gouvernement de mener deux grandes réformes ». «

L’une visera à rendre plus juste et plus simple le barème de l’impôt sur le revenu notamment pour les premières tranches, explique-t-il. L’autre fusionnera la prime pour l’emploi (PPE) et le RSA activité pour favoriser la reprise du travail et améliorer la rémunération des salariés précaires ».

• Un message de fermeté adressé au patronat

A une semaine de l’université d’été du Medef, le chef de l’Etat s’adresse également aux chefs d’entreprise, leur rappelant que « le pacte [de responsabilité], c’est un contrat dans lequel chacun doit respecter ses engage-ments ». « Le gouvernement a tenu les siens » en déga-geant 40 milliards d’euros sur trois ans pour améliorer la compétitivité des entreprises, dit-il.

Le président attend que le patronat respecte les contre-parties obtenues par les syndicats en terme d’emplois, en utilisant « pleinement les moyens du Crédit d’Impots Compétitivité Emploi pour investir et embaucher et non distribuer des dividendes ».

• Paris va proposer une conférence sur la lutte contre l’Etat islamique

François Hollande annonce qu’il va prochainement pro-poser une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l’Etat islamique (EI).

Hollande au « Monde » : les principales annonces

Rentrée : le Gouvernement préserve le pouvoir d’achat des familles et des étudiants

L’Allocation de rentrée scolaire versée à partir du 19 août est augmentée de 0,7%, au-delà de l’inflation, et simplifiée pour les parents de lycéens. Toutes les bourses étudiantes sont revalorisées au même taux, et grâce à la réforme qui se poursuit sur 2014-2015, 77 500 étudiants supplémentaires vont percevoir une bourse de 1 000 euros.

Le tiers-payant généraliséFrançois Hollande en avait pris

l’engagement durant la campagne de 2012, le gouvernement vient d’en décider l’application : le tiers payant est sur le point d’être progressivement généralisé d’ici à 2017.

Cette généralisation était nécessaire : en 2012, 27 % des Français ont renoncé à consulter un médecin.

Responsables : les mesures prises par la droite depuis 2008, entre déremboursement, hausse des dépassements d’honoraires ou encore mise en place des franchises médicales.

Pour l’opposition, elle « déresponsabiliserait » le patient, et entraînerait des abus de soins. C’est faux. Les expériences de la CMU complémentaire, et du tiers payant déjà mis en place, montrent que cela n’a pas entrainé d’abus manifeste de soins.

Au contraire, la généralisation du tiers payant permettra d’abord de diminuer le recours aux urgences des hôpitaux, aujourd’hui surchargées, et donnera également lieu à une lutte plus efficace contre les dépassements d’honoraires.

2,2 milliards de pauvres : agissons concrètement pour le progrès !

Dans son rapport annuel publié ce jeudi 24 juillet 2014, le Programme des Nations Unies pour le développement s’alarme du niveau important et persistant de la pauvreté dans le monde : 2,2 milliards de personnes sont dites pauvres ou vivent dans le quasi-dénuement.

En cause : l’absence de politiques et réglementations sociales efficaces sur le long-terme.

En bref ...

Jean-Marie Le Guen a fait le bilan de la session parlementaire extraordinaire de juillet : le Parlement a définitivement adopté huit projets de loi, dont :

• le Pacte de responsabilité et de solidarité, afin d’accélérer les créations d’emplois et améliorer le pouvoir d’achat des foyers modestes ;

• la loi sur l’économie sociale et solidaire, qui favorise une croissance plus riche en emplois et plus durable, et facilite la reprise par leurs salariés des entreprises en difficulté ;

• la réforme ferroviaire, qui organise le regroupement de la SNCF et de Réseau ferré de France, et assure le maintien d’un service public de qualité ;

• la réforme pénale, afin de punir plus efficacement et de mieux prévenir la récidive, en adaptant la peine à chaque délinquant, et renforcer les droits des victimes tout au long de la procédure ;

• la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, qui donnera une orientation plus écologique à ce secteur essentiel, est lui en voie d’achèvement.

Le «choc de simplification» a été engagé avec l’examen en première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la simplification de la vie des entreprises.

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L’allégement de l’impôt sur le revenu des ménages les plus modestes sera applicable dès l’automne 2014 pour l’imposition des revenus 2013, puis pérennisée.

3,7 millions de foyers fiscaux sont concernés. La loi de finances pour 2015 organisera une baisse de l’impôt sur le revenu des ménages des classes moyennes, a annoncé Manuel Valls.

Sont concernés cette année : les contribuables dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 1,1 Smic.

Pourquoi ? Ces trois dernières années, des

ménages sont entrés dans l’impôt alors que leur situation ne s’était pas améliorée.

Les mesures prises par la droite (gel de barème, suppression de la demi-part des personnes seules ayant élevé un enfant) ont entraîné une augmentation du nombre de foyers fiscaux

Il s’agit aujourd’hui de faire sortir de l’impôt sur le revenu, ou d’empêcher d’y entrer 1,9 million de ménages aux revenus modestes.

Comment ?• réduction d’impôt automatique

de 350 euros pour un célibataire et 700 euros pour un couple..

• Cet allégement d’impôt pour les plus modestes sera financé dans le respect des équilibres de finances publiques, en grande partie grâce aux résultats de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

Le Parlement au travail

Pouvoir d’achat,une priorité