crowdfunding : sentimentale, la foule…

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>>Dans ce numéro Airria 4 Alpes Métal Diffusion 5 Alptis 1 Anexiti 7 Apps Panel 6 Briefing 2 Business Geografic 5 C’Pro 8 Centre européen nutrition santé 10 Ceralep SN 4 Cimalp 3 Ciril 5 CJD de Clermont- Ferrand 11 Compagnies des Alpes 6 Conseil départemental de l’Allier 11 Cuynat Constructions 11 Dufoux Chocolats 4 Eltia 6 Eolya 2 ERDF 4 Grenoble - Alpes Métropole 10 Havas Voyages 8 InFocus 11 JOA 3 Kickstarter 6 L’Appart Fitness 8 Lamberet 5 Logiparc 03 10 Magnisense 3 Marietton Investissements 8 Miliboo.com 2 MINV 3 Monet+Associés 7 Moulins Communauté 10 Odyxa 6 Orange 4 Origalys Electrochem 4 Parolai Stil’eco 6 Plug and See 3 Pronic 8 Snowleader 8 Streiff 2 SynAApS 5 Techniwood 3 Techno Logistique 8 Techpap 4 Teissier Technique 6 Université Jean Moulin Lyon 3 8 Urbasolar 2 Vulcania 10 Walibi Rhône-Alpes 6 2 décembre 2015 - n° 2225 L’actualité des entreprises et des collectivités régionales L ’appel au grand public pour financer des œuvres ou des entreprises ne date pas d’hier. Mozart avait lui-même organisé des souscriptions pour mon- ter des spectacles. De même, des auteurs des XVIII ème et XIV ème siècles préfinançaient leurs ouvrages (le célèbre Tom Sawyer, de Mark Twain). Sans oublier la construction de la Statue de la Liberté, payée par 160 000 contributeurs ! Mais la généralisation du web 2.0, ajoutée à une crise de 2008 qui a fortement écorné l’image du système bancaire, a fait passer le crowdfunding sur le devant de la scène médiatique. Au-delà de l’effet de mode, où en est le financement par la foule ? C’est la question posée dans une étude récente de l’Observa- toire Alptis*, sous la plume du cher- cheur universitaire Jérémy Vachet. Fidèles lecteurs de Bref, vous vous en êtes aperçus : pas une semaine sans qu’une entreprise ne fasse appel au crowdfunding, indiscutablement en plein essor… même s’il reste encore très marginal à l’échelle macro-éco- nomique. Les fonds récoltés dans le monde sur les plateformes de finan- cement participatif sont ainsi passés de 1,5 milliard de dollars en 2011 à 34,4 milliards en 2015 (en comparaison, le système bancaire engage environ 10 milliards de milliards de dollars). Et on annonce que le secteur atteindra les 1 000 milliards de dollars en 2020. La France, qui comptait 28 plateformes en 2012, en recense aujourd’hui 141 qui ont collecté 154 millions d’euros. L’émergence du crowdfunding moderne répond à un certain nombre d’attentes. D’un côté, les financeurs ont le sentiment de savoir à quoi sert leur argent, de l’en- gager dans une économie de proximité, plus démocra- tique, sociale voire citoyenne. De l’autre, les entreprises Crowdfunding : sentimentale, la foule… Ain Allier Ardèche Cantal Drôme Isère Loire Haute-Loire Puy-de-Dôme Rhône Savoie Haute-Savoie RHôNE-ALPES AUVERGNE y trouvent une solution alternative (sous forme de prêts, contreparties non financières, dons ou parts sociales) permettant de contourner le refus des banques. Mais au-delà des discours rassurants, le crowdfunding n’est pas sans inconvénient ni sans risque. En effet, les souscripteurs n’ont guère d’informations sur la qualité et la viabilité des projets, si ce n’est à tra- vers un clip et quelques messages pleins de belles promesses, destinés à convaincre et séduire. Les fonds appor- tés seront-ils utilisés à bon escient ? “Aucun contrôle n’est réalisé pour s’as- surer que l’argent récolté est utilisé comme prévu”. La question du sérieux des projets, généralement de petite taille, innovants mais visant des mar- chés de niche, est clairement posée. L’étude Alptis fait allusion à “des pro- jets d’entrepreneurs malgré eux, en re- conversion ou en début d’activité, bien loin de l’image dynamique, motivée et enthousiaste d’un autre monde entre- preneurial”. A côté de quelques levées de fonds records et très médiatisées, combien de projets sans grand ave- nir reposant sur la seule confiance ? Beaucoup, sans doute, si l’on en juge par l’importance de la love money dans ces opérations de crowdfunding. “L’argent récolté n’est principalement pas le fait de bienfaiteurs anonymes, de mécènes incon- nus mais de proches (…), de ceux qui aiment le porteur de projet et veulent le soutenir. Les amis, la famille sont les premiers à investir”. Une foule sentimentale en quelque sorte, comme dirait Souchon. Didier Durand @didierldurand * “Le crowdfunding : mutation ou mirage pour l’entrepre- neuriat ?” ; Observatoire Alptis de la protection sociale ; www.observatoire-alptis.org Grâce aux 43 000 euros récoltés sur Ulule, Dowino a pu lancer son jeu vidéo accessible aux non-voyants. > > suivez l’actualité économique régionale sur www.info-economique.com © Dowino 2014

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Page 1: Crowdfunding : sentimentale, la foule…

>>Dans ce numéroAirria 4AlpesMétalDiffusion 5Alptis 1Anexiti 7AppsPanel 6Briefing 2BusinessGeografic 5C’Pro 8Centreeuropéennutritionsanté 10CeralepSN 4Cimalp 3Ciril 5CJDdeClermont-Ferrand 11CompagniesdesAlpes6Conseildépartementaldel’Allier 11CuynatConstructions 11DufouxChocolats 4Eltia 6Eolya 2ERDF 4Grenoble-AlpesMétropole 10HavasVoyages 8InFocus 11JOA 3Kickstarter 6L’AppartFitness 8Lamberet 5Logiparc03 10Magnisense 3MariettonInvestissements 8Miliboo.com 2MINV 3Monet+Associés 7MoulinsCommunauté10Odyxa 6Orange 4OrigalysElectrochem 4ParolaiStil’eco 6PlugandSee 3Pronic 8Snowleader 8Streiff 2SynAApS 5Techniwood 3TechnoLogistique 8Techpap 4TeissierTechnique 6UniversitéJeanMoulinLyon3 8Urbasolar 2Vulcania 10WalibiRhône-Alpes 6

2 décembre 2015 - n° 2225 L ’ a c t u a l i t é d e s e n t r e p r i s e s e t d e s c o l l e c t i v i t é s r é g i o n a l e s

L ’appelaugrandpublicpourfinancerdesœuvresoudesentreprisesnedatepasd’hier.Mozartavaitlui-même organisé des souscriptions pour mon-

terdesspectacles.Demême,desauteursdesXVIIIèmeetXIVème siècles préfinançaient leurs ouvrages (le célèbreTom Sawyer, de Mark Twain). Sansoublier la construction de la Statuede la Liberté, payée par 160 000contributeurs!Maislagénéralisationdu web 2.0, ajoutée à une crise de2008quiafortementécornél’imagedu système bancaire, a fait passerle crowdfunding sur le devant de lascène médiatique. Au-delà de l’effetde mode, où en est le financementparlafoule?C’estlaquestionposéedansuneétuderécentedel’Observa-toire Alptis*, sous la plume du cher-cheuruniversitaireJérémyVachet.

FidèleslecteursdeBref,vousvousenêtesaperçus:pasunesemainesansqu’une entreprise ne fasse appel aucrowdfunding, indiscutablement enplein essor… même s’il reste encoretrès marginal à l’échelle macro-éco-nomique. Les fonds récoltés dans lemondesurlesplateformesdefinan-cementparticipatifsontainsipassésde1,5milliarddedollarsen2011à34,4milliardsen2015(en comparaison, le système bancaire engage environ10milliardsdemilliardsdedollars).Etonannoncequele secteur atteindra les 1 000 milliards de dollars en2020. La France, qui comptait 28 plateformes en 2012,enrecenseaujourd’hui141quiontcollecté154millionsd’euros.

L’émergence du crowdfunding moderne répond à uncertainnombred’attentes.D’uncôté,lesfinanceursontle sentiment de savoir à quoi sert leur argent, de l’en-gagerdansuneéconomiedeproximité,plusdémocra-tique,socialevoirecitoyenne.Del’autre,lesentreprises

Crowdfunding : sentimentale, la foule…

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S a v o i e

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ytrouventunesolutionalternative(sousformedeprêts,contreparties non financières, dons ou parts sociales)permettant de contourner le refus des banques. Maisau-delà des discours rassurants, le crowdfunding n’estpassansinconvénientnisansrisque.

Eneffet,lessouscripteursn’ontguèred’informations sur la qualité et laviabilité des projets, si ce n’est à tra-vers un clip et quelques messagespleinsdebellespromesses,destinésàconvaincreetséduire.Lesfondsappor-tés seront-ils utilisés à bon escient ?“Aucun contrôle n’est réalisé pour s’as-surer que l’argent récolté est utilisé comme prévu”.Laquestiondusérieuxdes projets, généralement de petitetaille,innovantsmaisvisantdesmar-chés de niche, est clairement posée.L’étudeAlptis faitallusionà“des pro-jets d’entrepreneurs malgré eux, en re-conversion ou en début d’activité, bien loin de l’image dynamique, motivée et enthousiaste d’un autre monde entre-preneurial”.Acôtédequelqueslevéesde fonds records et très médiatisées,combien de projets sans grand ave-nir reposant sur la seule confiance ?Beaucoup, sans doute, si l’on en juge

par l’importancede la lovemoneydanscesopérationsde crowdfunding. “L’argent récolté n’est principalement pas le fait de bienfaiteurs anonymes, de mécènes incon-nus mais de proches (…), de ceux qui aiment le porteur de projet et veulent le soutenir. Les amis, la famille sont les premiers à investir”.Unefoulesentimentaleenquelquesorte,commediraitSouchon.

Didier Durand @didierldurand

* “Le crowdfunding : mutation ou mirage pour l’entrepre-neuriat ?” ; Observatoire Alptis de la protection sociale ; www.observatoire-alptis.org

Grâce aux 43 000 euros récoltés sur Ulule, Dowino a pu lancer

son jeu vidéo accessible aux non-voyants.

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Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 2 décembre 2015

[ ils avancent ] rhOne > COnseIl

Briefing en forte croissanceSociété de consulting et de sourcing créée en 1996 pour accompagner les entreprises européennes dans leur recherche de sous-traitants chinois, Briefing (gér. : Hailin Zhou ; Tassin-la-Demi-Lune ; 22 pers. dont 6 en France) a vu son activité s’envoler ces dernières années. “Entre 2014 et 2015, nous avons connu une progression de 40 %, avec un CA de 3,7 ME sur l’exercice clos le 31 août”, annonce Marine Bureau, associée. “Ce qui fait notre spécificité, c’est notre présence sur les lieux mêmes de production avec nos propres bureaux et équipes”, poursuit-elle. Briefing compte ainsi huit bureaux en Chine, un au Bangladesh, un au Pakistan et un en Inde. “Nous sommes sur place pour suivre la production et nous gérons les formalités douanières de A à Z”.

FOCUS. Si, auparavant, Briefing intervenait surtout auprès de “grosses PME qui souhaitaient se substi-tuer à leur grossiste afin d’avoir de meilleurs prix”, au-jourd’hui “des entreprises se lancent avec l’idée de créer leur propre produit à leur marque”, explique Marine Bureau. Briefing intervient dans le montage du cahier des charges et la recherche de fournisseurs. Parmi ses réalisations : des tables de massage, des fournitures industrielles, des objets promotionnels… n C.D.

haUTe-saVOIe > aMeUBleMenT

Miliboo.com en BourseMiliboo.com (pdt : Guillaume Lachenal ; Chavanod ; CA 2014-2015 (clos au 30/04) : 14,2 ME avec 50 pers.) s’introduit sur le marché Alternext. Ouverte entre le 26 novembre et le 9 décembre, la souscription vise à procéder à une augmentation de capital de 8 ME. Les engagements déjà reçus se montent à 1,5 ME. Cette entrée en Bourse va permettre à la marque d’ameu-blement d’accélérer son développement au travers no-tamment de ses boutiques connectées. Après le succès de son implantation parisienne en octobre 2014, elle prévoit l’ouverture de points de vente dans les grandes capitales européennes.

FOCUS. Fondée en 2005 par Guillaume Lachenal et Aline Buscemi, Miliboo.com conçoit et distribue des meubles tendances et exclusifs avec une maîtrise to-tale de toute la chaîne de production. La société, essen-tiellement positionnée sur la vente en ligne, détient un catalogue de 2 500 références et a enregistré une

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>> 2 décembre 2015n° 2225 - 49e année

>> EditionIDM Rhône-Alpes66, cours CharlemagneBP 2429 - 69219 Lyon Cedex 2Tél. 04 37 49 77 90Fax 04 78 64 51 [email protected] Paris 480 018 217>> RédactionDirecteur de publicationDidier DurandSecrétaire générale de rédactionCorinne Delisle Secrétaires de rédactionSteven Dolbeau Nadia LemaireJournalistesJean-François BélangerPascal BurguesVincent CharbonnierPhilippe CornatonSylvie JolivetAnne JolyRichard MichelGuillaume MollaretAlban RaziaVincent RiberollesBénédicte RolletClaude ThomasPatrick VercesiAssistantsFlorian BoissyPascale Paillet>> AbonnementsAycha Megdoud 04 37 49 77 96Nadjet Taarabit 04 37 49 77 95Vente au n° : 15 E ttcAbonnement 1 an (42 nos) : 529 E ht (540,11 E ttc)Retrouvez toutes les offres d’abonnement sur www.info-economique.com>> Direction commercialeVincent Eyrignoux 04 37 49 77 90 [email protected]>> PublicitéCatherine Saignes 04 37 49 77 91 [email protected]>> Développement événementsNathalie Serre 04 37 49 77 94 [email protected]épôt légalCPPAP n° 0 716 I 79 536ISSN 0006-9566>> ImpressionImprimerie Chirat42540 Saint-Just-la-Pendue

REPRODUCtIOn IntERDItE.Toutes les photos non signées sont en droits réservés.

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hausse de 38 % du nombre de visiteurs uniques (plus de 5 millions) sur son dernier exercice. Miliboo réalise 85 % de son activité dans l’Hexagone et couvre sept autres pays européens (Espagne, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, Suisse, Belgique et Luxembourg). n C.t.

arDeChe > enerGIe

Urbasolar prépare une centrale photovoltaïque sur l’aérodrome d’AubenasSelon nos informations, le groupe Urbasolar (pdt : Arnaud Mine ; Pérols/Hérault ; 85 pers.), spécialiste des énergies renouvelables, a programmé la création d’une centrale photovoltaïque au sol sur le terrain de l’aérodrome d’Aubenas-Ardèche. Le projet prévoit la mise en place d’une unité de production électrique dont la puissance installée serait d’environ 12 MWc. Le dossier a été présenté lors du dernier appel d’offres de la CRE 3 dont les résultats pourraient être dévoilés lors de la COP 21. Il sera également soumis à enquête publique.

FOCUS. L’opérateur vient de mettre en service, en octobre dernier, la plus importante centrale à concen-tration solaire française. Ce nouveau parc d’une puis-sance installée de 10,7 MWc a vu le jour à Aigaliers dans le Gard. Il a été réalisé en partenariat avec les sociétés Soitec (partie concentration), Exosun (pour les suiveurs solaires) et Sillia VL (fabrication des panneaux photovoltaïques effectuée à Vénissieux). Urbasolar, qui se présente comme le leader du photovoltaïque en France, pèse près de 55 ME de CA. n P.B.

[ en bref… ] Isere > enerGIe

Eolya se rapproche du marché lyonnaisLe spécialiste de la maintenance et de l’optimisation des installations de production et de distribution d’énergie Eolya (dg : Laurent Grimaud ; 7,6 ME de CA 2014 avec 60 pers. ; Grenoble) vient de créer une agence à Bron (Rhône). Pour le directeur général de la société, filiale du groupe Streiff (Saint-Martin-le-Vinoux), cette ouverture confirme la dynamique de l’entreprise dont l’activité croît de 20 à 30 % depuis plusieurs années. “Sur Grenoble, nous ne pouvons plus vraiment progres-ser. En Savoie et en Haute-Savoie, à partir de Chambéry, nous pouvons en revanche nous développer. Et sur l’Est lyonnais, nous avons de plus en plus d’affaires”. A Bron, une équipe de six personnes a été constituée sous l’autorité de Béatrice Louis, chef d’agence et de Walter Roani, responsable d’exploitation. Si Eolya ne veut pas “devenir un acteur de niveau national”, il souhaite af-firmer son ancrage régional et verrait bien ses effectifs atteindre les cent personnes dans quatre ou cinq ans. n V.R.

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rhOne > lOIsIrs

Croissance retrouvée pour JOAL’exercice 2014-2015 (clos le 31/10/2015) marque le re-tour à la croissance pour le groupe de casinos JOA (pdt : Laurent Lassiaz ; Lyon ; 1 500 pers.), à la peine depuis 2008, conséquence de loi anti-tabac et de la crise économique. Le troisième groupe français de casinos affiche ainsi un CA net de 200 ME, en hausse de 8,6 % (il était de 276 ME en 2007). Tous les indi-cateurs sont aujourd’hui au vert : + 9,3 % d’entrées avec 4 M de visiteurs, + 5,9 % de produit brut des jeux (à 170 ME) et + 11,9 % pour le CA bar et restauration (à 30 ME). “Nous récoltons le fruit de nos efforts qui ont consisté à miser sur le développement des acti-vités périphériques telles que les restaurants, bars et discothèques”, explique Laurent Lassiaz. Sur ces trois

dernières années, JOA a ainsi investi 50 ME dans l’acquisi-tion et la rénovation d’établis-sements. “Les établissements rénovés, comme ceux de Mon-trond-les-Bains et Uriage, ont vu leur fréquentation augmen-ter et la clientèle rajeunir”, se réjouit le dirigeant qui pense renouer avec la rentabilité sur l’exercice 2016. “Avec nos nou-veaux actionnaires (la société de capital-investissement bri-tannique Alchemy et le fonds américain Davidson Kempne,

ndlr), nous avons remis à plat la dette et sommes plutôt en avance sur nos objectifs”.

PERSPECtIVES. JOA vient d’acquérir, auprès du groupe Lucien Barrière, le casino de Besançon (Doubs ; notre photo). JOA a prévu d’investir 1,5 ME dans son 22ème établissement. “Nous travaillons, pour 2016, sur une acquisition du même ordre que Besançon”, avance Laurent Lassiaz. n C.D.

haUTe-saVOIe > BOIs

Techniwood lève 11 ME

Concepteur et fabricant de panneaux de construction bois, Techniwood (pdt : François Pelissier ; Rumilly ; CA 2014 : 1,5 ME ; 100 pers. dont la moitié en Haute-Savoie) annonce une levée de fonds de 11 ME. Le tour de table associe le fonds Electranova Capital, géré par Idinvest Partners en partenariat avec EDF, et le fonds Ecotech-nologies, géré par BpiFrance pour le compte de l’Etat dans le cadre du PIA (Programme d’investissements d’avenir). “Cet investissement va nous permettre de de-venir un acteur incontournable dans la préfabrication industrialisée au service de la construction et de la ré-habilitation durable à base de matériaux biosourcés”, assure François Pelissier.

FOCUS. Fondé en 2007, Techniwood est le chef de file du pôle Excellence bois aménagé dans l’ancienne usine Salomon de Rumilly. L’entreprise a mis au point et fabrique, sur les 10 000 m2 de son site haut-sa-voyard, une nouvelle génération de panneaux de construction, le Panobloc® revendiquant des perfor-

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e n t r e p r i s e s

mances thermiques, au feu et d’étanchéité “exception-nelles”. Elle est le seul constructeur et industriel bois en France à posséder depuis 2014 l’avis technique du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) pour des immeubles de grande hauteur. n C.t.

DrOMe > spOrT

Cimalp carbure à l’innovationLa Manufacture Drômoise de Confection (gér. : Lionel Marsanne ; Saint-Marcel-lès-Valence), plus connue sous le nom de sa marque de vêtements techniques outdoor Cimalp (randonnée, ski, trail, trek et voyages), vient de mettre au point trois innovations qui vont enrichir ses gammes cet hiver. Il s’agit de technologies qu’elle a baptisées Ultrashell, Softshell Superstrong et Primaloft. La première est une membrane imper-respirante, la seconde apporte à la fois l’imperméabi-lité et l’isolation du froid et la dernière va équiper des vestes à usage courant pour les rendre à la fois légères, isolantes et très chaudes. Cimalp a fait de l’innovation sa marque de fabrique. Elle met en œuvre aujourd’hui une dizaine de technologies propres qui lui permet-tent de tirer son épingle du jeu sur un marché des vê-tements techniques outdoor où l’on trouve de grands noms comme The North Face, Columbia, Patagonia, Lafuma (Millet et Eider) ou encore Salomon.

FOCUS. L’entreprise a mis en place un réseau commer-cial court via Internet et son magasin d’usine de Saint-Marcel-lès-Valence (qui assurent 70 % des ventes) complété par 114 magasins revendeurs en France. Elle veut aussi développer ses ventes, toujours sur Inter-net, en Allemagne dès 2016. Au total, ce modèle éco-nomique lui permet d’afficher une croissance de 40 % par an. n P.-M.V.

*CA (prév.) 2015-2016 : 2,1 ME (+ 40 %) ; 10 personnes.

[ en bref… ] rhOne > sanTe

Magnisense lève 5,5 ME

Spécialisée dans le développement de tests de dia-gnostic d’urgence pour les maladies cardio-vasculaires, Magnisense (dg : Lyse Santoro ; siège à Paris et R&D à Dardilly ; 15 pers.) vient de réaliser un tour de table d’un montant de 5,5 ME. De nouveaux actionnaires font leur entrée à hauteur de 4,5 ME, dont majoritai-rement la société MINV, holding personnelle de l’en-trepreneur Robert Taub, reconnu pour ses “succès dans les biotechs et une introduction réussie au Nasdaq”, indique Lyse Santoro. Les actionnaires historiques, dont Provestis et Concorde Capital, participent également à cette levée de fonds. Cet apport de capitaux va per-mettre à Magnisense de préparer le lancement de ses produits sur le marché européen pour fin 2016. Avant un lancement aux Etats-Unis dans les deux ans qui nécessitera une autre levée de fonds. Basés sur une technologie de rupture, ses tests de diagnostic sanguins permettant de réaliser un diagnostic de l’infarctus du myocarde en 15 minutes au lieu de plusieurs heures selon le parcours de soin actuel à l’hôpital.n C.D.

la JeUne pOUsse De la seMaIne

>>Plug and See adapte la lunette au prêt-à-porter

LES FOnDAtEURS. A 44 ans, Frédéric Juppet a déjà deux créations d’entreprise à son actif. En janvier 2014, il participe, à Lyon, au premier marathon de l’innovation organisé par Waoup, une “start-up factory” qui a vocation à fédérer une communauté (1 500 pers. aujourd’hui) autour d’un projet. Offi-ciellement créée en sep-tembre 2015 par Frédéric Juppet et Damien Briatte, Plug & See (Darilly/Rhône) est la première start-up issue de Waoup.LE PROJEt. Plug & See entend faire de la lunette de vue un “véritable accessoire de mode” grâce à ses montures interchan-geables. La marque pro-posera des montures de 50 à 150 E TTC. Les verres, fabriqués par des profes-sionnels de l’optique, intè-greront toutes les options de traitements possibles (antireflet, antirayure, etc.). Outre “l’innovation produit” (un brevet a été déposé), Plug & See pro-pose également une inno-vation de marché : “Nous souhaitons demain que les gens puissent acheter nos montures n’importe où”, explique Frédéric Juppet en pensant notamment à des boutiques de mode.LE FInAnCEMEnt. Plug & See a été créée avec un capital de 55 KE. Elle est détenue à 60 % par ses fondateurs, 25 % par Waoup Corp et 15 % par la communauté Waoup. Afin de financer la fabrication des premiers moules et lancer la communication, Plug & See a lancé une campagne de finance-ment participatif visant à récolter 30 KE sur Kickstarter. n C.D.

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Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 2 décembre 2015[4]

e n t r e p r i s e s

[ ils avancent ] DrOMe > BIens D’eQUIpeMenT

Ceralep SN se lance dans le mobilier urbain en céramique

La Scop Ceralep SN (pdt : Robert Nicaise ; dg : Pascal Coste-Cha-reyre ; Saint-Vallier), fabricant d’isolateurs en céramique pour la haute et très haute tension, entend se diversifier. Elle vient ainsi, au terme de deux années de R&D (notamment avec un cabinet de design), de mettre au point une gamme de mobilier urbain design en céra-

mique. Cette nouvelle offre, dont le lancement com-mercial est en cours auprès des collectivités territo-riales mais aussi des particuliers sous la marque “CLP Design”, se compose de quatre familles de produits : les assises, les lampadaires, les jardinières et les pièces décoratives. L’objectif, avec cette diversification, est d’atteindre, à horizon 2020, la barre des 10 % du CA total de l’entreprise.

FOCUS. Ceralep SN (Société nouvelle), héritière d’une entreprise créée en 1921, a été constituée sous forme de Scop en 2004, à la suite de la liquidation de Ceralep, alors contrôlée par le groupe américain PPC Insulators. Dernier fabricant français dans sa spécia-lité, elle est un acteur modeste au regard des grands groupes européens, américains et asiatiques, mais elle tire son épingle du jeu grâce à sa réactivité, ses produits très techniques et sa capacité de répondre à des commandes en petites séries. Elle compte envi-ron 150 clients en France (RTE, EDF, SNCF, Ineo, Eiffage, Bouygues, Spie) et autant à l’international. n P.-M.V.

*CA 2014 : 5,8 ME ; 50 pers. (tous actionnaires).

rhOne/Isere > TeleCOMMUnICaTIOns

Orange va déployer le LoRa à Lyon et GrenobleOrange (dir. rég. : Olivier Faure ; Lyon) vient d’annoncer le déploiement du réseau LoRa (Long Range) dans 17 agglomérations françaises, dont Lyon et Grenoble. Ce réseau bas débit, dédié à l’Internet des objets, permet d’assurer une connectivité à faible consommation d’énergie et à moindre coût. Déployé en complément des réseaux cellulaires, la technologie LoRa avait fait l’objet d’une expérimentation à grande échelle au sein de l’Orange Lab de Meylan (Isère). Parallèlement, le groupe propose un kit destiné aux start-up et concep-teurs d’objets connectés afin de développer des ser-vices fonctionnant via cette technologie. Le groupe poursuit par ailleurs les travaux de normalisation des futurs réseaux cellulaires optimisés pour l’Internet des objets qui devraient être opérationnels courant 2017. L’Internet des objets est le premier axe de diver-sification du plan national stratégique Essentiels2020 d’Orange. D’ici 2018, l’entreprise ambitionne de réali-ser 600 ME de CA dans ce secteur.

© P.

-M. V

erce

si

Robert nicaise

FOCUS. Orange ouvrira mi-décembre sa première bou-tique “Smart Store” de la région à Lyon, dans le centre commercial de Confluence. Assez rapidement, les bou-tiques du centre ville et de la Part-Dieu pourraient être reconfigurées selon ce nouveau concept. n S.D.

[ ils investissent ] rhOne > enerGIe

ERDF lance officiellementle déploiement de LinkyERDF (dir. inter-régional : Jacques Longuet ; Lyon) vient de donner le coup d’envoi du déploiement du comp-teur communicant Linky. En France, 35 M de compteurs vont ainsi être installés d’ici 2021 pour un investisse-ment de 5 MdE. A titre d’expérimentation, la Métro-pole de Lyon avait déjà été dotée de 200 000 comp-teurs. A partir de décembre 2015, toutes les communes de la Métropole seront progressivement équipées, à un rythme de 1 500 unités/jour. Les prochaines zones concernées sont le troisième arrondissement de Lyon et Villeurbanne. La ville de Lyon sera totalement équi-pée en Linky dès 2017.

FOCUS. Spécialisée dans l’installation et la mainte-nance de systèmes communicants, l’entreprise iséroise Airria (pdt-cofond. : Olivier Coin ; Meylan) a été retenue par ERDF pour l’installation de 700 000 compteurs Linky (sur une première tranche de 10 M). Toujours en Isère, la société espagnole ZIV, filiale du groupe indien CG, a, quant à elle, investi 4 ME dans une ligne d’as-semblage de compteurs à Fontaine. ZIV avait été l’une des cinq entreprises retenues par ERDF pour l’assem-blage d’une première vague de 3 M de Linky. n S.D.

[ en bref… ] saOne-eT-lOIre > aGrOalIMenTaIre

Dufoux Chocolats va se doter d’un nouvel atelierCréée en 1960 par Bernard Dufoux, la chocolaterie éponyme va quitter son site historique de La Clayette pour un nouvel atelier de fabrication situé à quelques kilomètres de là, à Charolles. “Nous investissons 1,3 ME dans un grand laboratoire de 1 300 m2 qui va nous per-mettre d’accélérer notre développement avec une capa-cité de production de 40 tonnes”, explique Pierre-Yves Dufoux qui a repris le flambeau familial il y a onze ans. La mise en service de l’atelier est prévue en avril 2016. En ligne de mire : l’ouverture de nouvelles bou-tiques en propre, à Beaune et Dijon. Dufoux Chocolats compte déjà quatre boutiques dont la plus récente a ouvert ses portes en 2014 à Mâcon. Les autres sont situées sur le site historique (qui sera conservé), à Cha-lon-sur-Saône et Lyon où Dufoux cherche à s’agrandir. Dufoux Chocolats emploie 24 personnes et a réalisé un CA de 2,3 ME en 2014. “Nous souhaitons atteindre rapi-dement les 3 ME”, affirme le gérant. n C.D.

Texto…

>>La filiale de commer-cialisation du Centre technique du papier techpap (CA 2014 : 2 ME ; 6 pers. ; Grenoble) a dé-cidé de prendre le taureau par les cornes et d’adres-ser en direct, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse alémanique. Sous la houlette de son directeur commercial Didier Rech, Techpap a commencé à reprendre les contacts des trois agents multicartes qui prospectaient jusqu’à maintenant. Joachim Sprösser, le nouvel ingénieur commercial, a pris en charge cette zone géographique. “Ce marché devrait représenter au moins 30 % de notre CA”, remarque Didier Rech. L’Allemagne ne pèse que 12 % de l’activité de Techpap concentrée sur trois zones principales : la France, la Chine et l’Amé-rique du Nord.

>>Après trois ans au sein de la pépinière d’entreprises Cap Nord à Rillieux-la-Pape, la société Origalys Electrochem (Rillieux-la-Pape/Rhône) a décidé de s’installer dans de nouveaux locaux, non loin de là. L’entreprise de conception et fabrication d’appareils de mesure en électrochimie emploie sept personnes. Elle propose des produits au design fonctionnel et aux applications nombreuses dans les domaines de l’industrie, l’agronomie, la santé, de la recherche et de l’enseignement technique. Elle a vu ses solutions retenues par le CERN, le CEA, mais également à Lyon dans les laboratoires de l’INSA, l’ENS, l’Ecole Centrale et le Lycée du Parc. Origalys a réalisé un CA de 250 KE en 2014 dont le tiers à l’international prin-cipalement en Chine, Allemagne, Chili, Italie et Royaume-Uni.

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e n t r e p r i s e s

aIn/saOne-eT-lOIre > VehICUles InDUsTrIels

Une cinquième usine pour LamberetLamberet (dg : Eric Mejean ; Saint-Cyr-sur-Menthon/Ain) ouvrira, mi-2016, sa cinquième usine à Saint-Eusèbe (Saône-et-Loire). Le constructeur de véhicules frigorifiques adaptera un bâtiment de 15 000 m2 sur un terrain de 100 000 m2. Ce site sera spécialisé dans l’assemblage des véhicules légers assurant la dis-tribution du dernier kilomètre. Il abritera deux autres lignes d’assemblage pour véhicules utilitaires et une ligne de stratification pour les panneaux composites isolants. L’investissement s’élèvera à environ 10 ME sur les trois prochaines années. Cette usine devrait permettre à l’industriel de doubler sa production de véhicules utilitaires/légers à plus de 3 500 unités. Elle devrait générer un CA d’environ 30 ME, et employer “à terme” près de 150 collabora-teurs.

StRAtEGIE. L’ouverture d’une cinquième usine permettra à Lamberet de spé-cialiser ses autres sites. Saint-Cyr-sur-Menthon produira les véhicules indus-triels, semi-remorques et porteurs. Des investissements sont engagés pour adapter les lignes d’assemblage et accroître la capacité de cette usine (exten-sion de 700 m2 de l’usine historique qui passera à environ 65 000 m2). Vonnas assurera les finitions et les préparations sur mesure. Lamberet devrait réali-ser un CA 2015 “record” supérieur à 160 ME, en hausse de 25 %. n P.C.

rhOne > nUMerIQUe

Un gros data center pour SynAApSFiliale du groupe informatique Ciril (pdt : Marc Grivel ; Villeurbanne) spé-cialisée dans l’hébergement de données, SynAApS (dir. : Rémi Grivel ; Villeur-banne) a dévoilé un projet de nouveau data center, son troisième après ceux de Villeurbanne et Roanne. “En discutant avec nos clients, nous nous sommes aperçus qu’il manquait une offre à Lyon pour des gros volumes. Beaucoup de grands comptes sont obligés d’héberger leurs données à Paris faute de capa-cité suffisante à Lyon”, explique Rémi Grivel. SynAAps vient ainsi d’acquérir un terrain mitoyen à ses bâtiments actuels où elle prévoit de construire un data center de 1 300 m2 qui comprendra un maximum de 165 baies. SynAApS est accompagnée par le cabinet d’ingénierie APL (agence à Lyon). Le permis de construire pourrait être déposé courant 2016 pour une livraison attendue au plus tard en 2018.

GROUPE. SynAAps a été créée en 2009 pour répondre aux besoins d’héberge-ment du groupe Ciril, éditeur de progiciels de gestion pour les collectivités, lui-même fondé en 1978. Le groupe compte une autre filiale, Business Geo-grafic (dir. : Amaël Grivel), éditeur de logiciels cartographiques. Cette dernière a réalisé, en 2014, l’acquisition de la société lilloise I2G (1,8 ME de CA avec 17 pers.). Le groupe réalise un CA consolidé de 30 ME avec 270 collaborateurs sur sept sites en France dont 140 à Villeurbanne. Il est détenu majoritairement par la famille Grivel. n C.D.

[ en bref… ] Isere > MeTallUrGIe

AMD augmente ses capacitésLa société AMD, Alpes Métal Diffusion (gér. : Franck Chapuis ; CA 2014 : 2,8 ME ; Aoste ; 10 pers.), intégrera, d’ici la fin 2015, ses nouveaux locaux, toujours à Aoste, dans un atelier de 2 500 m2. Pour l’entreprise de négoce et de transfor-mation d’aciers spéciaux, le déménagement est surtout l’occasion de revoir son organisation de travail autour d’un nouveau parc de machines. “Pour nous, c’est une petite révolution”, souligne Franck Chapuis. “En particulier avec l’arrivée de ponts roulants, quatre au total, dont nous étions dépourvus auparavant”. L’activité de la société est avant tout régionale avec les acteurs de la mécanique de précision. Le programme d’investissement, de l’ordre de 1,5 ME, permet à AMD de “s’ouvrir à d’autres marchés” et d’envisager une progression de son activité de 20 % dans les cinq ans. n V.R.

Témoignage

Michel Services Gaz : Pôle emploi au service des TPEL’entrepreneur clermontois Lionel Chambon est depuis mi-octobre, gérant de Michel Gaz Services, une société lyonnaise spécialisée dans le dépannage de chaudières, la détection de fuites, la climatisation et la domotique. Pour étoffer son équipe de sept personnes, il a fait appel à l’agence de Vaise.

n Faire appel à Pôle emploi était-il pour vous une évidence ?

Lionel Chambon : Pour être franc non, car j’étais pressé et j’avais quelques doutes sur leur réactivité. Je m’orientais plutôt vers une annonce dans la presse locale ou sur internet. Mais les événements se sont déroulés différemment. Comme j’étais dans l’urgence, j’ai préféré suivre les conseils de mon prédéces-seur qui semblait pleinement satisfait de sa collaboration avec Pôle emploi Vaise. Aujourd’hui, je n’ai aucun regret, bien au contraire. Comme quoi, il faut toujours se méfier des préjugés.

n Concrètement, comment s’est déroulée votre collaboration ?

L. C. : Premier point fort : mon excellent contact avec une conseillère qui travaille depuis 20 ans avec les TPE et qui com-prend parfaitement nos problématiques. Pour un patron, c’est un gain de temps énorme, car on parle le même langage. Cette conseillère a parfaitement cerné le profil que je recherchais ; à savoir une secrétaire pas forcément diplômée, mais avec le sens des initiatives. Dans la foulée, Pôle emploi s’est chargé de réaliser une pré-sélection de candidats et a organisé un job dating au sein même de ses locaux. En une demi-journée, j’ai rencontré six candidats et, par chance, j’ai trouvé la bonne personne. Parallèlement à cet accompagnement l’agence a sur ma demande, étudié les aides dont je pouvais bénéficier à l’occasion de ce recrutement. Et cela m’a enlevé une énorme épine du pied.

n Pouvez-vous préciser ?

L. C. : Je sais qu’il existe toute une panoplie d’aides à l’embauche, mais je n’ai matériellement pas le temps de tout passer au peigne fin. De façon très efficace, l’équipe de Vaise s’est char-gée d’étudier la question et m’a orienté vers le contrat initiative emploi (CUI-CIE). En résumé, il s’agit d’un contrat aidé dédié au secteur marchand qui me permet de bénéficier d’une prise en charge équivalente à un demi Smic pendant une année. Un sacré coup de pouce !

n D’autres embauches sont-elles en perspective ?

L. C. : Clairement oui, puisqu’à terme, une dizaine de personnes travailleront avec moi. Dans l’immédiat, j’envisage d’embau-cher un plombier chauffagiste qualifié ainsi qu’un commercial. Nul doute que je ferai encore appel à Pôle emploi pour m’ac-compagner dans ma recherche de candidats.

Un allié poUr vos recrUtements et des conseillers entreprises poUr répondre à vos besoins

plus d’informations sur : www.pole-emploi-rhone-alpes.fr

Communiqué

Michel Services Gaz, Lionel ChAMBON,

Gérant.

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e n t r e p r i s e s

[ ils investissent ] Isere > lOIsIrs

Walibi Rhône-Alpes vise les 600 000 visiteursLe parc d’attractions Walibi Rhône-Alpes (Les Avenières) entame une décennie d’investissements avec l’am-bition de faire progresser sa fréquentation de 50 % pour atteindre la barre des 600 000 visiteurs par an. Propriété de la Compagnies des Alpes et dirigé par Luc De Roo, le site passe en mode offensif après cinq an-nées consacrées à une montée en gamme de son offre existante. Près de 9 ME y ont été engagés sur divers équipements. Résultat : une reprise de la fréquenta-tion, passée de 321 000 entrées en 2010 à 401 200 en-trées pour la saison 2015. La première pierre du plan décennal annoncé par Luc De Roo sera l’ouverture, en avril, d’un wooden coaster de 446 m de long et capable de recevoir 576 visiteurs/heure. Cette attraction, bapti-sée Timber, est un grand huit en bois conçu par l’amé-ricain Gravity Group.

FOCUS. Walibi Rhône-Alpes investit 6 ME sur Timber qui sera l’élément central de la nouvelle zone Explorer Adventure. Une attraction pour enfants, un nouveau point de restauration (140 places), un espace photo et des sanitaires complèteront la zone. Au total, 25 à 30 ME d’investissements sont prévus dans les dix ans. La deuxième grande phase du programme de dévelop-pement sera consacrée à l’extension de la surface de Walibi dont l’emprise foncière est aujourd’hui de 35 ha. n V.R.

aIn > IMMOBIlIer

Eltia va construire un parc d’activités à Bourg-en-BresseLe groupe Eltia (pdg : Alain Derognat ; Bourg-en-Bresse ; 14 pers.) va bâtir un ensemble tertiaire et commercial au nord de Bourg-en-Bresse, près du centre commer-cial Cap Emeraude, baptisé l’Eden Parc. La municipalité a vendu au promoteur un terrain de 15 800 m2 (pour environ 1 ME). Eltia va construire cinq immeubles pour une surface de 5 800 m2, abritant des bureaux, des activités artisanales et quelques enseignes. Le cuisi-niste local Charles Rema y transférera son magasin, actuellement au centre-ville. La chaîne de restaurants-grill La Boucherie y implantera une nouvelle franchise, ainsi que V and B (vins et bières). Une franchise natio-nale de salles de sport complétera l’offre. L’investisse-ment s’élève à 7 ME. Premières livraisons : fin 2016.

FOCUS. Créée en 2012 par Alain Derognat et Alain

Rozier (pdg de Galle ; Pont-d’Ain), Eltia réunit deux sociétés (SAS) : Eltia Immobilier pour concevoir les projets, et Altia construction pour les bâtir. Le groupe a récemment réaménagé le siège social de Tereva à Bourg-en-Bresse, le nouveau centre de tri de La Poste à Saint-Genis-Pouilly ou encore la plateforme logistique Exofret à Saint-Bonnet-de-Mure (Rhône). Son activité est réalisée à 80 % dans le bâtiment industriel, à 17 % environ dans l’immobilier de bureaux, le reste dans le logement. Cette année, Altia Construction devrait réa-liser un CA de 10 ME, et Eltia Immobilier 1 ME. n P.C.

haUTe-saVOIe > MeCanIQUe

Teissier Technique projette 3 000 m² supplémentairesSelon nos informations, la société Teissier Technique (dir. : François Teissier), spécialisée dans la mécanique de précision et la fabrication de sous-ensembles, va augmenter sa capacité de production à Chavanod. Le projet porte sur l’édification de 3 000 m2 de locaux supplémentaires pour disposer in fine d’un outil de production de plus de 8 000 m2 au sein du parc d’acti-vités Altaïs. Le volet architectural a été confié à Pierre Brunier (Annecy). Le chantier sera placé sous la hou-lette du contractant général haut-savoyard Burdet.

MEtIER. Implantée dans le bassin annécien depuis 1973, la société est tournée vers la fabrication de pièces techniques, du prototype à la moyenne série. Elle dis-pose d’un parc d’une quarantaine de machines nu-mériques dont la dernière a été acquise en septembre dernier pour l’usinage de grandes pièces. Forte d’une équipe d’une cinquantaine de collaborateurs, la socié-té intervient sur le marché national et international. n P.B.

[ en bref… ] Isere > plasTUrGIe

Parolai Stil’eco place ses collecteurs en IndonésieParolai Stil’Eco (pdt : Jérôme Lopez ; CA 2014 : 4,4 ME ; 20 pers. ; Villard-Bonnot) est en passe de réussir son pari indonésien. Ce spécialiste des “collecteurs médi-caux” pour les PCT (instruments piquants, coupants et tranchants) vient d’enregistrer une nouvelle com-mande de son distributeur à Jakarta, la société idsMED (filiale de Fund Group). Deux containers remplis de 15 000 pièces sont déjà partis depuis le début de l’an-née. “Après un réassort intermédiaire, cela se trans-forme en commandes récurrentes”, se réjouit Jérôme Lopez qui a repris la société en 2005. L’objectif est d’at-teindre à terme, sur ce marché, un volume de 150 000 pièces par mois, l’équivalent des volumes vendus en France. Parolai Stil’eco profite de la dynamique de sa branche “collecteurs médicaux” pour développer son activité. Installée à l’origine sur la protection des ma-chines-outils, l’entreprise s’est diversifiée en 2004 avec ses boîtes en plastiques. Ses collecteurs médicaux pè-sent maintenant 51 % du CA. n V.R.

Texto…

>>Fondée en 2014 par Denis Clermont et Jérôme Jadot, Odyxa (Grenoble) lance sur le site de crowdfunding, Kickstarter, sa clé USB biométrique OdyOne. Destinée à sécuriser toutes les données personnelles et sensibles de son propriétaire, elle enregistre également l’ensemble de ses identifiants Internet pour lui permettre une navigation sans risque, facile et rapide. La campagne de crowdfunding vise à récolter 40 KE sur un mois pour lancer la production et la distribution du produit qui sera disponible dès l’été prochain. OdyOne, une clé USB sécurisée par authentification biométrique, dotée d’un logiciel de gestion des mots de passe et d’un navigateur intégré, permet d’accéder à l’ensemble des données numériques de son utilisateur en un seul clic.

>>Apps Panel annonce une levée de 500 KE réalisée auprès d’Amal Amar (cofond. de SeLoger.com), de Gérard Breton (cofond. d’Ordi-conseil et de BD Lease) et de Bpifrance. Grâce à cette opération, Apps Panel (Lyon) souhaite permettre à tous porteurs de projets d’entrer dans la nouvelle ère des applications mobiles intelligentes. Apps Panel édite depuis 2012 une solution globale de management des applications mobiles donnant accès à une interface web personnalisée qui permet de gérer ses applications, mais également d’automatiser avec d’autres sources : CMS de blog, CRM, ERP, CMS e-commerce, social (Twitter, Facebook…), m-paiement etc.

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[ ils innovent ] rhOne > COMMUnICaTIOn/MarKeTInG

Monet+Associés se dote d’un incubateurL’agence de relations publiques Monet+Associés (pdt : Julien Monet ; Lyon) s’associe à l’incubateur parisien dédié aux étudiants entrepreneurs et jeunes diplômés, Le Petit Poucet (pdt-fond. : Mathias Monribot), pour créer le premier incubateur du marketing, de la communication, du digital et des nouveaux médias. Dès juin 2016, deux à quatre jeunes pousses, sélectionnées parmi les lauréats du concours national Petit Poucet (clos le 15 décembre), seront hé-bergées au sein d’un espace spécialement aménagé pour elles : “Nous venons d’acquérir 120 m2 en face de nos locaux de Lyon Vaise où nous installerons ces start-up, mais également une cuisine commune et des bureaux pour des free-lance”, explique Julien Monet qui a été convaincu par le concept de Mathias Monribot visant à héberger les start-up au sein même des entreprises. “Nous étions en compétition avec de grands groupes”, se réjouit Julien Monet qui a chiffré à 150 KE l’investissement.

GROUPE. Monet+Associés vient de prendre une participation majoritaire dans l’Agence James, créée début octobre par Quentin Monet, le frère de Julien, et spécialisée dans le “inbound marketing”. En 2015 (CA clos au 30/09), Monet+Associés a réalisé un CA de 2,3 ME (2 ME de marge brute), en crois-sance de 40 % par rapport à l’exercice précédent grâce au gain de nouveaux clients. L’agence (23 pers.) est également présente à Paris et Nantes, mais Rhône-Alpes continue de représenter 40 % de son CA. Monet+Associés est détenu à 95 % par la famille Monet et 5 % par Véronique Bourgeois, directrice de l’agence de Lyon. n C.D.

rhOne > serVICes nUMerIQUes

Anexiti lance sa solution anti-spam/anti-virusAprès un parcours de responsables informatiques dans des ETI, Jérémie Cluzel (37 ans) et Cédric Lacroix (36 ans) ont créé, en 2013, la société Anexiti (Lyon ; CA 2015 : 250 KE ; 3 pers.) sur le créneau de services génériques aux entreprises tels que la messagerie électronique et les sauvegardes sur cloud. Aujourd’hui, ils apportent une valeur ajoutée en proposant un anti-spam et un anti-virus sur e-mails (Anex Mail Filter), en s’appuyant sur deux technolo-gies : le cloud, pour faire transiter les mails par leurs propres serveurs avant qu’ils n’arrivent dans l’entreprise cliente ; et le moteur américain Barracuda Networks qui analyse et traite lesdits messages.

FOCUS. Ainsi, les menaces sont-elles filtrées en amont des systèmes infor-matiques des entreprises. “Ce genre de solutions se retrouve souvent chez les grands comptes, sous forme de matériel placé à l’intérieur de la société”, dé-taille Cédric Lacroix. “Il s’agit de dispositifs qui ne sont pas accessibles aux PME, ce qui donne du sens à notre système, qui ne nécessite, lui, aucune installation dans l’entreprise et qui est vendu à l’abonnement”. Quelques petits concur-rents auraient des solutions similaires mais l’enjeu est surtout de s’attaquer aux offres des providers “souvent peu souples”, juge Cédric Lacroix, ainsi qu’au géant du secteur, MailInBlack, “qui utilise un tout autre procédé”. n A.R.

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e n t r e p r i s e s©

YAD

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QUAND LE SPORT S’INVITE EN ENTREPRISE…

INVITATION - Nocturne Ex’Pairs Formation

Lundi 14 décembre à partir de 19h00

Si le sport s’invite de plus en plus dans l’entreprise, comment en mesurer l’impact économique et social sur les salariés, les entreprises et plus généralement sur la société ?

Sommes-nous à l’ère de la « sportivisation de l’économie » ou de la stratégie de séduction ? Effet de mode ou réel souci d’offrir un bien-être au travail ?

Les valeurs du sport sont-elles celles de l’entreprise nouvelle, ré enchantée ?

Responsabilité, partage, solidarité, engagement, courage se déclinent elles dans une entreprise aux vertus plus citoyenne ?

Pour en débattre :

• Olivier ORJAS, DRH du groupe Aoste,

• Lionel ROUX, ancien joueur de tennis et entraîneur au sein du staff de l’équipe de France de Coupe Davis,

• Philippe VEBER, Avocat en droit du sport chez Veber Avocats.

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Inscription à : [email protected]

Partenariat

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e n t r e p r i s e s

[ ils s’internationalisent ] pUY-De-DOMe > sellerIe

Techno Logistique à la rencontre des concepteurs de salles de spectaclesTechno Logistique (pdg : Frédéric Lagouarre ; CA 2014 : 3 ME ; 25 pers. ; Aulnat) a participé, fin novembre, au salon The Big 5 - International Building & Construc-tion Show de Dubaï. Plutôt connu pour ses activités de fabrication et de rénovation de sièges d’avions, d’au-tobus, de tramways et de trains, elle y a présenté une réplique de sièges de théâtre à l’italienne du début XIXème siècle (installés lors de la rénovation du théâtre de Saumur) et le prototype d’un siège d’auditorium de style contemporain.

FOCUS. A Dubaï, Techno Logistique est allée à la ren-contre d’architectes-concepteurs de salles de spec-tacles, d’auditoriums ou d’amphithéâtres car, pour Frédéric Lagouarre, un siège de salle de spectacle n’est pas une matière inerte : au-delà de sa fonction d’assise confortable et esthétique, il joue un rôle acoustique. Des problèmes d’acoustique peuvent être évités si les sièges, qui occupent plus de 70 % de l’espace au sol, sont pris en compte dès la conception d’une salle. De-puis plus d’un an, l’équipe R&D de Techno Logistique travaille, en partenariat avec un acousticien, sur un nouveau concept de sièges. n S.J.

haUTe-saVOIe > MeCanIQUe

Pronic revient de Chicagoet regarde vers la ChineLe salon Fabtech de Chicago (9-12 novembre) est un salon industriel (soudage, formage et procédés de fabrication de métal) incontournable (500 exposants, 40 000 visiteurs) pour une société comme Pronic (Marignier) qui réalise 25 % de son CA aux Etats-Unis mais s’y trouve chahutée par de nombreux concur-rents. Pronic n’est rien moins que le leader mondial des solutions de taraudage. Affichant un CA de 8,5 ME en 2014, la société emploie 50 personnes sur son site historique ainsi que quatre technico-commerciaux aux Etats-Unis. Elle a ouvert un bureau à Shanghai fin 2014. L’essentiel de ses clients travaille dans le monde automobile et Pronic espère trouver en Chine un fort relais de croissance.

InnOVAtIOn. Au Fabtech de Chicago où elle se rend tous les ans, Pronic a présenté sa gamme habituelle, amendée cette année de deux innovations et notam-ment un appareil appelé mono-taraud ST. Il s’agit d’un outil à tarauder que l’on installe sur une machine fabriquant des pièces mais qui, “en suivant le mou-vement vertical de la pièce, permet un gain de temps d’environ 30 % et donc d’améliorer la vitesse de produc-tion”, explique David Lagrange du département mar-keting. Un avantage susceptible de permettre à Pronic de gagner des parts de marché au pays de l’oncle Sam. n A.R.

[ ils rachètent ] DrOMe > DIsTrIBUTIOn

Nouvelles acquisitions majeures pour C’Pro Le groupe C’Pro (pdg : Pieric Brenier ; Valence), distri-buteur de systèmes d’impression, informatiques et té-lécom, vient de réaliser quatre nouvelles acquisitions, portant ses effectifs totaux à 548 salariés pour un CA 2015-2016 (clos au 30/03) qui devrait être compris entre 100 et 130 ME (en incluant les nouvelles acquisi-tions). Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie de renforcement de la présence du groupe en région parisienne et d’extension de ses compétences sur la France entière auprès des grands comptes.

FOCUS. Ces rachats concernent les sociétés ABG (An-gers/Maine-et-Loire), Bourgogne Copie (Chalon-sur-Saône/Saône-et-Loire), Osilog (La Verrière/Yvelines) et EBM (Saint-Denis/Seine-Saint-Denis). La première, deuxième distributeur de Toshiba en France, compte 106 salariés et neuf agences dans l’Ouest. La deuxième, spécialiste de l’impression, concessionnaire de Konica Minolta, emploie seize personnes dans trois agences. La troisième, spécialisée dans les grands comptes, premier distributeur de Lexmark en France, affiche 25 ME de CA avec 60 collaborateurs répartis dans cinq agences dans l’Hexagone. Enfin, la quatrième, distributeur de Canon, représente 7 ME de CA et 25 salariés. Le groupe C’Pro, créé en 1991 à partir d’un distributeur de photocopieurs valentinois, est aujour- d’hui un acteur majeur de son secteur. n P.-M.V.

*CA 2014-2015 : 80 ME ; 345 personnes.

[ en bref… ] rhOne > VOYaGIsTes

Marietton Investissements signe le rachat d’havas Voyages

La cession de Havas Voyages par Carlson Wagonlit Travel (CWT) à la holding Marietton Inves-tissements (pdt. du dir. : Lau-rent Abitbol ; Lyon) vient d’être signée. Le closing de l’opération devrait intervenir à la mi-dé-cembre, après validation des autorités de la concurrence. Ha-vas Voyages (756 pers.) gère 330 agences de voyages en France

(208 en propre et 122 en franchise). Il a réalisé en 2014 un volume d’affaires de 912 ME, répartis en plusieurs filiales, soit près de trois fois plus que celui de Mariet-ton, adhérent du réseau d’indépendants Selectour Afat. Cette acquisition devrait entraîner une modifica-tion du niveau et de la répartition du capital de Ma-rietton Investissements, à ce jour majoritairement dé-tenu par la famille Abitbol, en faveur des partenaires financiers. n J.-F.B.

Texto…

>>Créée en 2007 par Pa-trick Mazerot, l’enseigne L’Appart Fitness (Villeur-banne/Rhône) vient de clôturer sa première levée de fonds d’un montant de 4,5 ME. Le fonds d’inves-tissement Audacia injecte 2,5 ME en échange d’une participation minoritaire dans le groupe. Le solde provient de Bpifrance auprès de qui une dette de 2 ME a été levée et de plusieurs partenaires bancaires locaux. Cette levée de fonds va per-mettre au réseau de salles de sport, qui compte aujourd’hui 22 franchisés et sept filiales pour un CA de 17 ME, d’accélérer son développement en France.

>>Snowleader (Alex/Haute-Savoie) annonce une levée de fonds de 2,5 ME. Le tour de table associe Bpifrance, Turenne Capital, Crédit Agricole des Savoie Capital, Expan-sinvest, le family office Armataffet et le mana-gement. Il va permettre à la société haut-savoyarde de saisir des opportunités de croissance externe et d’accélérer son dévelop-pement à l’international (12% du CA). Fondée en 2008, Snowleaders distribue 250 marques et 12 500 références dédiées aux matériels et textiles de sport.

>>L’incubateur de l’Université Jean Moulin Lyon 3 vient de lancer le 4ème appel à projets du programme Start. Réservé aux projets les plus avancés et aux entrepreneurs étudiants, il est structuré autour du processus de création. Il accueille chaque année quinze projets. Il lance par ailleurs un second appel à projet pour son programme d’accompa-gnement Up, aux jeunes entreprises en phase d’ac-célération. Il accueillera huit projets, retenus dans le cadre d’un appel à can-didatures ouvert à tous, au-delà de l’Université.

Laurent Abitbol©

J.-F.

B.

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Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 2 décembre 2015[9]

t e r r i t o i r e s

Au cœur de la région, au cœur de la vie.

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Avec un accès à des services différenciants : l’application smartphone «Groupama Toujours là», le site «granvillage» dédié aux producteurs et prestataires

de services pour valoriser leurs offres auprès des internautes, l’agence internet, l’espace client pour déclarer et suivre ses sinistres en ligne, Groupama Rhône-Alpes Auvergne

est plus que jamais un acteur de l’innovation au service de ses clients. Gr

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t e r r i t o i r e s

[ la parole à… ]…Christophe Ferrari

Le président de la métropole grenobloise vient de mener à terme son premier CPER (Contrat de plan Etat-Région) et se dit satis-fait dans un contexte de restriction budgétaire.

*Quel est votre sentiment sur ce CPER ?

Christophe Ferrari : Il ne faut pas se plaindre, dans cette période, d’avoir à la fois des parte-naires que sont l’Etat et la Région, et surtout une planification des choses. 530 ME, c’est une opportunité incroyable en terme de dyna-mique économique. Cela a permis à la métro-pole de stabiliser son engagement financier à hauteur de 146 ME et de définir ses priorités. Je suis satisfait de ce contrat.

*Quelle part ce plan fait-il à l’économie ?

C.F. : Ce CPER se veut être au service de l’em-

ploi et de l’activité économique du territoire. Il est très clairement tourné vers la transition énergétique. Les projets sont porteurs d’activi-tés dans un contrat qui marque une évolution dans la façon dont on aborde la durabilité des choses. C’est stratégique sur le logement et sa rénovation car générateur d’activités écono-miques in situ. Volet très original dans ce CPER, la question de la réhabilitation des friches in-dustrielles, pour un immobilier d’entreprise plus adapté, à des coûts raisonnables : un en-jeu stratégique.

*Que diriez-vous à un industriel qui souhaite-rait s’installer dans la Métropole ?

C.F. : Un des messages que l’on peut lui donner et que nous stimulons nos filières au travers des pôles de compétitivité actuels, de la mon-tée en puissance d’autres pôles comme celui sur la mécanique et du croisement entre eux. Comment par exemple faire travailler Tenerr-dis avec la French Tech dans le numérique ? Il y a des champs d’interfaces entre le digital, l’énergie, la chimie.

*Des chantiers sont-ils prêts à être lancés ?

C.F. : J’ai mis en mouvement les équipes pour

que tout soit lancé. On ne coupera peut-être pas tous les rubans en 2020, mais au moins une grosse partie. Sur la question des marchés de proximité, nous avons répondu positive-ment aux fédérations professionnelles avec l’allotissement. Nous avons déterminé sept à huit lots géographiques et donc ce ne sont pas des majors qui gagneront forcément.

*Etes-vous prêt à absorber ce plan de charge ?

C.F. : La compétence économique était émiet-tée, la ville de Grenoble avait des services quasiment équivalents à la Métro, les autres communes aussi. On n’a aujourd’hui que des équipes métropolitaines. C’est un changement majeur. Et puis, le Département n’est plus chef de file. Il faudra qu’on clarifie pour qu’encore une fois, le chef d’entreprise puisse avoir un seul interlocuteur.

*Le niveau d’engagement pour 2016 est-il calé ?

C.F. : Nous serons à 60 ME d’investissements. J’attends maintenant les élections régionales pour savoir qui fait quoi. Mais il est évident que le schéma régional économique ne se fera pas sans la Métropole.

Propos recueillis par Vincent Riberolles.

rhOne > reCherChe

Un pôle nutrition-santé en construction à Pierre-BéniteLe Cens (Centre européen nutrition santé ; pdt : Pr Martine Laville ; Lyon) vient d’annoncer la création d’un centre public-privé de recherche et innovation. Implanté sur le site hospitalier Lyon-Sud à Pierre-Bé-nite, ce nouveau bâtiment (6 000 m2) accueillera les équipes du laboratoire CarMeN (Cardiométabolisme et nutrition) et du CRNH (Centre de recherche en nu-trition humaine) qui collaborent déjà avec le Centre de recherche de l’Institut Bocuse. Les équipes de l’Institut européen du lymphome (ELI) y emménageront égale-ment. Au total, près de 200 personnes y travailleront d’ici 2018. L’équipement et la construction du bâtiment représentent un investissement de 15,8 ME. Propriété des Hospices Civils de Lyon, le terrain sur lequel sera érigé le centre a été cédé pour un euro symbolique. La maîtrise d’ouvrage, déléguée à la Serl, est portée par l’Université Claude Bernard qui sera propriétaire des murs. Les collectivités (Région et Métropole) apportent près de 12 ME au projet.

FOCUS. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan Cam-pus et vise à réunir la recherche fondamentale, cli-nique et académique dans le domaine de la nutrition. Des espaces réservés aux projets collaboratifs permet-tront à terme d’accueillir de nouveaux partenaires. Les effets de différents types de nutrition pourront être suivis, notamment grâce à un restaurant et une salle d’activités physiques. n S.D.

[ ils investissent ] allIer > lOGIsTIQUe

Logiparc 03, plateforme nouvelle générationMoulins Communauté porte le projet d’un site où haute qualité environnementale et accompagnement individualisé seront au service des entreprises. Après un investissement de plus de 30 ME et deux ans de travaux, le Logiparc 03 est considéré comme un amé-nagement stratégique. Ce site répond en effet à un dé-ficit d’installations régionales et nationales de qualité, capables de relever les enjeux de la logistique et de l’industrie du recyclage, deux filières à fort potentiel. Il est conçu comme un “port sec” pouvant profiter d’une multimodalité des transports. Les axes routiers, une voie de chemin de fer et un aérodrome équipé d’une piste de 1 300 m, se regroupent ici et offrent une alter-native à l’ouest de l’axe Paris/Lyon.

FOCUS. Avec ses 184 ha, Logiparc 03 a pour vocation d’accueillir des activités économiques orientées vers la logistique, la déconstruction et le transfert mo-dal. Agénia, filiale du groupe NGE, a été retenue par Moulins Communauté pour concevoir, dès l’automne 2016, l’offre ferroviaire pour les entreprises du parc. Le groupe Bosch ( lire Bref du 18 novembre) a débuté les travaux de sa nouvelle unité logistique, tandis que l’arrivée d’Eiffage Construction Centre Est se profile à l’horizon 2017. n B.R.

Texto…

>>Avec 344 000 visiteurs en 2015, Vulcania (CA 2014 : 9,2 ME) enregistre une hausse de fréquentation de 7 % et sa meilleure performance depuis la relance engagée en 2007. Près de 80 % de ce public n’est pas auvergnat. Son agence de voyages a commercialisé plus de 28 000 nuitées (+ 30 %) : l’attractivité de ce parc ludique et pédagogique dédié au volcanisme et à l’aventure de la Terre semble bénéficier au tourisme régional. La SEM Volcans, gestionnaire du parc, vient de signer un nouveau contrat de délé-gation de service public pour la période 2017-2031 avec le Conseil régional d’Auvergne. Un plan d’investissements de 40 ME est prévu dont 33 ME financés par la SEM qui ambitionne d’atteindre 500 000 visiteurs par an d’ici 15 ans.

Page 11: Crowdfunding : sentimentale, la foule…

Bref Rhône-Alpes Auvergne - Lettre hebdomadaire d’information économique - 2 décembre 2015[11]

> Claude DesrieuxClaude Desrieux est le nouveau directeur géné-ral de Cuynat Construc-tions (Saint-Martin-le Vinoux/Isère), filiale du groupe GCC (Les Mu-reaux). Il prend le relais de Jean-Michel Jaffrin, directeur général depuis 2003. Ce dernier assure

encore le suivi du carnet de commandes en cours et prend le poste de directeur régional adjoint de GCC Rhône-Alpes. Claude Desrieux pour sa part voit sa mission au sein de GCC largement confortée car il conserve aussi son poste de directeur général d’une autre filiale du groupe, la SN Batir 2020 à Bourg-de-Péage (Drôme), fonction qu’il exerce depuis 2008. Formé à l’INSA Lyon et âgé de 49 ans, il a réa-lisé toute sa carrière dans le grand Sud-Est chez Solgec, Chabanel, Demathieu & Bard et Berthouly Construction avant d’intégrer Ba-tir 2020.

> Sylvain GenovaSylvain Genova (36 ans) est le nouveau président du Centre des jeunes dirigeants (CJD) de Clermont-Ferrand. En 2006, après une courte expérience de conseil en marketing, cet ingé-nieur de l’INSA de Lyon crée Cepton, société de

conseil en stratégie (Paris). De retour dans sa région d’origine, il reprend, en 2011, Luxastore (CA 2014 : 2,3 ME ; 18 pers. ; créée en 1988), vendeur et installateur de stores et de fer-metures qui dispose de trois magasins dans le Puy-de-Dôme (Riom, Clermont-Ferrand et Thiers) et est membre du réseau national Ko-milfo dont Sylvain Genova a rejoint le comité de direction. Coworking, ancrage territorial des PME, agilité en entreprise, sont quelques-uns des thèmes retenus pour cette année par la section clermontoise du CJD.

> Laurent MazièreLaurent Mazière devient directeur général des ser-vices du Conseil dépar-temental de l’Allier avec ses 2 000 agents. Diplômé d’une maîtrise du Centre d’études supérieures de l’aménagement (CESA) et d’un DESS administration et gestion des collectivités

locales, il est également enseignant et prési-dent de l’association Finances gestion et éva-luation. Cet ancien directeur général “déléga-tion ressources” de la Métropole de Lyon a une solide expérience de manager et de gestion-naire. “Le défi des départements est avant tout celui de la survie financière et opérationnelle. Il faut refonder le service public dans ses objectifs et ses moyens, pour répondre à ce défi. C’est le mien, avec un projet d’administration suite à des audits d’organisation, une mobilisation des agents et des cadres, ainsi que des actions visant la mutualisation pour nos partenaires”.

[ ils font parler d’eux ] Faites-nous part de vos nominations, promotions, mouvements… à [email protected]

Transport

*Des maires réclament un “RER” au sud de LyonDésengorger l’entrée sud de l’agglomération lyonnaise en proposant “une alternative crédible et attractive au tout voiture”. Telle est la demande de seize maires* de communes situées sur la rive droite du Rhône qui semblent avoir trouvé la “solution idéale” avec la mise en place d’un RER sud. “Aujourd’hui, une infrastructure existe déjà et qui permettrait de répondre efficacement à cette pro-blématique : la voie ferrée”, explique Xavier Odo, maire de Grigny et porte-parole du collectif soutenu par les députés Michel Terrot et Georges Fenech, et par le sénateur François-Noël Buffet. “La ligne est existante et électrifiée. Et les gares existent encore, même si certaines sont aujourd’hui fermées”. Les maires demandent donc la mise en place d’un cadencement et d’un ticket unique. “Des parkings relais existent déjà en gare de Grigny, Vernaison et Pierre-Bénite, et Irigny a lancé son projet de halte ferroviaire”, poursuit Jean-Luc Da Passano, mairie d’Irigny et élu à la Métropole qui vante également l’aspect “aménagement du territoire” du projet.De Condrieu à Oullins, ce sont 150 000 habitants qui sont concernés par ce projet. Les élus ont adres-sé un courrier à la Région - “resté sans réponse” - afin de demander une étude de faisabilité. De là à ce que le RER sud devienne un enjeu électoral… n C.D. *Ampuis, Charly, Chassagny, Grigny, Irigny, Millery, Montagny, Pierre-Bénite, Oullins, Loire-sur-Rhône, Saint-Michel-sur-Rhône, Saint-Romain-en-Gal, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Sainte-Colombe, Tupin-et- Semons, Vernaison.

“Zapping”le

nouveau rhône

*Vers un nouveau chef-lieu ?A l’occasion d’une séance de questions au gouvernement, Clotilde Valter, secrétaire d’État en charge de la réforme de l’État, vient de confirmer que le ministère de l’Intérieur allait lancer une procédure de désignation d’un nouveau chef-lieu pour le départe-ment du Rhône. Cette décision fait suite à la constitution de la Métropole de Lyon en janvier dernier. Villefranche-sur-Saône fait figure de favorite. Si elle était choisie, cela lui permettrait de conserver son tribunal, sa chambre de commerce ou même sa sous-préfecture, aujourd’hui menacés par les contraintes budgétaires de l’Etat. Vendredi dernier, le Conseil départemental a émis un avis favorable concernant cette option. Le Conseil municipal de Villefranche délibèrera, quant à lui, début décembre. Cette désignation serait toutefois symbo-lique, l’emménagement des salariés de la nouvelle collectivité à Villefranche étant peu probable étant donné la situation fi-nancière difficile du nouveau département. n S.D.

Confidentiel*InFocus, actif dans l’économie sociale et solidaire, pose ses premiers jalons en vue d’une instal-lation à Lyon en 2016. L’association fédère une communauté de professionnels de la vidéo et de la communication au service d’associations, d’entreprises sociales et d’ONG.

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