courants commerce tourisme

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FOCUS. Depuis 2009, les commerçants peuvent programmer « librement » deux semaines de soldes durant l’année. Retour sur ce dispositif adopté par certains et refusé par d’autres. Soldes flottants : un dispositif qui peine à trouver sa place Côté réalité, c’est une autre histoire. Moins simple. Les chiffres attestent, par exemple, que les commerçants n’ont pas recours massivement au dispositif. D’après la direction dé- partementale de la protection des populations, 453 télé-déclarations portant sur le Finistère et 151 décla- rations papiers ont été enregistrées en 2009. Au final, on est bien loin des 5 727 commerces du départe- ment. Comment expliquer ce manque d’adhésion ? Pour Michel Calonnec, vice-président de la CCI en char- ge du commerce, la réponse est à S oldes flottants, soldes libres, soldes complémentaires… Der- rière ces appellations se cache un même dispositif : depuis le 1 er janvier 2009, les commerçants peuvent fixer, eux-mêmes, une période de ventes afin d’écouler les stocks, de deux se- maines ou de deux périodes d’une semaine chacune durant l’année. Seule contrainte, ces soldes doivent s’achever un mois avant le début des soldes fixes. Voilà pour la théorie. Un dispositif simple qui ne demande au commerçant qu’une déclaration préalable, par lettre recommandée, au préfet ou par télé-procédure. chercher dans la multitude des dis- positifs déjà en place : « entre les soldes fixes, le déstockage, les liqui- dations, les périodes de promotions, ça devient compliqué ». Difficile, pour eux, de voir l’intérêt d’un tel dispositif. POUR OU CONTRE LE PRINCIPE ? Parmi les commerçants* interrogés, certains se positionnent d’ailleurs contre le principe de ce nouveau dispositif. Comme Aline Divers, qui tient la boutique Aux Élégants-Ter- ritoire d’hommes à Châteaulin. Pour elle, il y a « une différence entre le Rappel des dispositifs • Promotion : vente avec réductions. Réassortiment du stock. • Déstockage : aucune déclaration à effectuer. Le produit ne peut être vendu à perte, sauf s’il est de fin de saison, démodé ou dépassé. • Liquidation : vente après cessation ou suspension saisonnière d’activité, changement d’activité, travaux, changement d’enseigne. • Soldes : écoulement rapide des stocks sur une période définie. Les produits peuvent être vendus à perte. © JEAN HIN p. 7 PRATIQUE Courants commerce & tourisme 2 e trimestre 2010 N° 35 LA CCI M’ACCOMPAGNE p. 4-5 Six conseils pour bien accueillir les personnes handicapées Création de la nouvelle union commerciale de Lesneven et du Folgoët É. Lucas, vice-présidente chargée du Tourisme sur la saison paquebots 3 QUESTIONS À © SIMON COHEN p. 2

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Journal economique de la region brestoise

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Page 1: Courants commerce tourisme

focus. Depuis 2009, les commerçants peuvent programmer « librement » deux semaines de soldes durant l’année. Retour sur ce dispositif adopté par certains et refusé par d’autres.

Soldes flottants : un dispositif qui peine à trouver sa place

Côté réalité, c’est une autre histoire. Moins simple. Les chiffres attestent, par exemple, que les commerçants n’ont pas recours massivement au dispositif. D’après la direction dé-partementale de la protection des populations, 453 télé-déclarations portant sur le Finistère et 151 décla-rations papiers ont été enregistrées en 2009. Au final, on est bien loin des 5 727 commerces du départe-ment. Comment expliquer ce manque d’adhésion ? Pour Michel Calonnec, vice-président de la CCI en char-ge du commerce, la réponse est à

S oldes flottants, soldes libres, soldes complémentaires… Der-rière ces appellations se cache un

même dispositif : depuis le 1er janvier 2009, les commerçants peuvent fixer, eux-mêmes, une période de ventes afin d’écouler les stocks, de deux se-maines ou de deux périodes d’une semaine chacune durant l’année. Seule contrainte, ces soldes doivent s’achever un mois avant le début des soldes fixes. Voilà pour la théorie. Un dispositif simple qui ne demande au commerçant qu’une déclaration préalable, par lettre recommandée, au préfet ou par télé-procédure.

chercher dans la multitude des dis-positifs déjà en place : « entre les soldes fixes, le déstockage, les liqui-dations, les périodes de promotions, ça devient compliqué ». Difficile, pour eux, de voir l’intérêt d’un tel dispositif.

Pour ou contre le PrinciPe ? Parmi les commerçants* interrogés, certains se positionnent d’ailleurs contre le principe de ce nouveau dispositif. Comme Aline Divers, qui tient la boutique Aux Élégants-Ter-ritoire d’hommes à Châteaulin. Pour elle, il y a « une différence entre le

rappel des dispositifs• Promotion : vente avec réductions. Réassortiment du stock. • Déstockage : aucune déclaration à effectuer. Le produit ne peut être vendu à perte, sauf s’il est de fin de saison, démodé ou dépassé.• Liquidation : vente après cessation ou suspension saisonnière d’activité, changement d’activité, travaux, changement d’enseigne. • Soldes : écoulement rapide des stocks sur une période définie. Les produits peuvent être vendus à perte.

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Pratique

Courantscommerce & tourisme

2e trimestre 2010 • N° 35

La cci m’accomPagne

p. 4-5

Six conseils pour bien accueillir les personnes handicapées

Création de la nouvelle union commerciale de Lesneven et du Folgoët

É. Lucas, vice-présidente chargée du Tourisme sur la saison paquebots

3 questions à

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ACTUALITÉ

(Suite de la page 1)

commerce indépendant et les ensei-gnes nationales. Les stocks ne sont pas les mêmes ». Difficile de suivre cette « course » aux soldes. Autre critique émise, « on se retrouve dans un système où le consommateur est face à des prix barrés toute l’an-née. Il ne peut plus connaître le vrai prix ». Sans être opposé au disposi-tif, Pierre-Yves Kerbrat de Sport 2000 à Plougastel s’interroge, lui aussi, sur « la perception du consomma-teur. Car on l’habitue à acheter en promo. Lorqu’il aura intégré ces sol-des, peut-être allons-nous être dé-çus, peut-être n’achètera-t-il plus qu’à certaines périodes ».D’autres, au contraire, ne sont pas contre le dispositif. Françoise Bideau de Châteaulin Chaussures explique : « les franchisés le font et j’ai voulu essayer. Au final, ça donne un petit coup de fouet pour les ventes dans des mois, d’ordinaire, plutôt creux ». Tandis que les commerçants adhé-rents de Landerneau Boutiques, font, eux, un pas en arrière. « Nous avi-ons organisé une semaine en avril 2009 », se souvient Armelle Roucher, de Déclic Mode et membre de l’asso-ciation. « Il y a eu un travail consi-dérable pour étiqueter les produits. Et pourtant, les clients n’étaient pas au rendez-vous… »

SurPriSe DeS ConSommaTeurS elle n’est d’ailleurs pas la seule à noter cette réaction des consom-mateurs. Mauvaise ou bonne. Michel Brin, directeur de l’enseigne Le Prin-

2 • Courants commerce & tourisme - 2e trimestre 2010

temps à Brest, se souvient que « la première semaine de soldes au printemps 2009 a été très moyenne car il y avait de l’incompréhension chez les clients ». Six mois plus tard, après la médiatisation, le dispositif « marche », « le consommateur est au rendez-vous, ça crée du trafic ». Mais, même avec la force des gran-des enseignes au niveau national, le responsable reconnait que « la communication est compliquée : pour les soldes fixes, nous n’avons pas de budget communication tan-dis que pour les soldes flottants, il en faut un. Ça a un coût ».

FÉDÉrer LeS CommerçanTS Pour DeS SoLDeS FLoTTanTS ? Pour éviter que le consommateur ne se perde dans « un saupoudrage de soldes flottants » ici et là, il pen-se que la solution serait de fédérer les commerçants et de « fixer une même semaine de soldes de ”mi-saison”, il y aurait une synergie, qui bénéficierait à tous ». Françoise Bideau, de Châteaulin Chaussures, propose, elle aussi, une semaine collective : « Le mieux serait de fixer une période avec les autres com-merçants peut-être juste après les soldes fixes ». Une idée intéressante mais qui, en somme, est bien loin du dispositif de départ…* Six commerçants ont été interrogés : deux franchisés, deux indépendants et deux représentants d’union commer-ciale.

3 questions à évelyne lucas, vice-pRésiDente touRisme à la cci

> La saison paquebots 2010 débute. Quelles en sont les grandes lignes ?

Évelyne Lucas : C’est une belle saison qui va s’éta-ler jusqu’au 27 septem-bre. Pour le moment, 27 escales sont program-mées, Brest devrait donc accueillir près de 37 000

passagers. De nouvelles compagnies sont attendues. Comme Holland America, mon-dialement connue. nous allons également accueillir des paquebots de prestige, comme le Queen Victoria de la Cunard, petit frère du Queen Mary II. et surtout, nous proposons pour la première fois des croisières au dé-part de Brest avec l’armateur français Plein Cap Croisières*.

> Vous annoncez 27 escales pour 37 000 passagers. En 2009, 20 escales avaient eu lieu pour 27 100 passa-gers. Comment expliquer ce développement ?

E. L. : Depuis 1994, la CCI a développé ce créneau afin de favoriser le développement touris-tique et économique et changer l’image de Brest. Avec la venue de paquebots comme le Queen Mary II en 2009, la ville a conforté sa notoriété sur ce marché. Pour y arriver, nous avions plusieurs points forts : le port qui possède toutes les qualités techniques requises et un fort potentiel touristique. enfin, nous avons créé une organisation d’accueil de qualité avec nos partenaires, BMo et l’office de tourisme. Brest est ainsi depuis deux ans le premier port d’escales de la façade Atlantique française.

> Vous parlez de l’événement Adriana, première croisière organisée au départ de Brest. Pour quelles raisons avez-vous décidé de vous positionner sur ce créneau ?

E. L. : en 2007-2008, nous avions eu des opérations de ce type avec le paquebot Kristina Régina. L’expérience avait été une réussite. nous nous sommes appuyés dessus pour convain-cre l’armateur Plein Cap Croisières de pro-grammer ces croisières. L’intérêt est d’avoir des retombées en termes d’acheminement (passagers venant via l’aéroport…), touristi-ques (hébergement, visites..). en fonction de cette expérience, nous essaierons de mener d’autres opérations, toujours avec des petits paquebots.

Service tourisme (CCI). 02 98 00 38 79 [email protected]

* Du 1er au 8 juin à partir de 1 250 €/pers. Du 8 au 16 juin à partir de 1 450 €/personne. et du 16 au 25 juin à partir de 1 700 €/personne. Salaün holidays est l’un des tours opéra-teurs.

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Page 3: Courants commerce tourisme

ACTUALITÉ

EN BREF surlenet

Créée en 2006, l’enseigne de puériculture naturelle, du quartier des halles Saint-Louis à Brest, s’est développée : deux magasins à Quimper et Morlaix et un site de vente en ligne. L’état d’esprit de la boutique, porté par le slogan « Des bébés bien dans leur peau, des familles bien dans leur temps », se retrouve sur le site : couleurs joyeuses et photos familiales. enfin, l’utilisation est simple. Les rubriques permettent de découvrir ou de retrouver les produits proposés en magasin : « les couches lavables », « les produits d’entretien », « porter bébé » (écharpes…), « le bien-être » (hamacs...), « la conf iserie », « les chaussons », « les vêtements », « thé et tisane », « librairie »... Le « plus » du site est de proposer une liste de naissance en ligne. Ainsi, même à l’autre bout de la France, familles et amis peuvent commander et réserver les cadeaux. De plus en plus de commerces du territoire de la CCI se lancent sur le net, nous vous les présenterons au fil des numéros.

Courants commerce & tourisme - 2e trimestre 2010 • 3

2e forum de Finist’éco à Pleyben le 23 juinCe forum sur l’économie du département est organisé par la Cocef (Conférence des chambres économiques du Finistère) qui regroupe les 3 CCI, la chambre de métiers et de l’artisanat et la chambre d’agriculture. Ronan Stéphan sera le grand témoin de ce forum. Les Brestois connaissent bien cet ancien directeur du Technopôle Brest-Iroise nommé depuis septembre 2009 au ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche comme directeur général pour la recherche et l’innovation. Il interviendra sur l’innovation, comme facteur de développement économique. De 17 h 30 à 19 h 30. Sur invitation.

CCI de Morlaix au 02 98 62 39 39 [email protected] www.cci-brest.fr

Deux nouveaux catalogues Loisirs en Finistère. L’association Loisirs en Finistère, soutenue par CCI 29, vient de publier la 2e édition de son guide présentant toutes les sorties à faire dans le département. Tous les secteurs des loisirs sont représentés : culture, patrimoine, sport, découverte, nature… Au total, 36 équipements et sites sont à découvrir. Pour inciter le public à en profiter, des réductions sont proposées dans le guide, des tombolas avec des entrées et des séjours à gagner sont également organisées.

www.loisirs-en-finistere.com

Guide des visites d’entreprises en Finistère. L’édition 2010 de ce guide pratique, de 44 pages, vient de sortir. Il a été conçu et réalisé par CCI 29, qui regroupe les 3 CCI du Finistère, avec le concours du conseil général, les Gîtes de France et la fédération départementale des offices de tourisme. Il recense les 88 entreprises du département qui proposent au grand public de visiter leurs ateliers, de découvrir leur savoir-faire et leurs produits. Des idées de sorties originales.

et pour se procurer le guide, contacter la conseillère Marine Lucas (CCI). 02 98 00 38 66 [email protected]

La carte de commerçant ambulant

Depuis le 10 mars, date d’entrée en application du décret portant sur la loi de modernisation de l’économie, le centre de formalités de la CCI délivre directement la précieuse carte permettant l’exercice d’une activité commerciale ambulante. Ce nouveau dispositif devrait satisfaire les attentes : le circuit d’obtention de ce précieux sésame s’est, en effet, considérablement raccourci. La demande de carte de commerçant ambulant se fait en même temps que la déclaration d’exercice de l’activité. Des photos d’identité ainsi qu’une redevance de 15 €, liée au coût de fabrication de la carte viennent compléter le dossier. en attendant la carte (entre quinze jours et un mois en moyenne), un certificat provisoire est délivré au commerçant contre la remise de l’extrait RCS à jour ou de l’avis de l’Insee pour les personnes dispensées de l’immatriculation. Horaires d’ouverture, du lundi au vendredi : 9 h-12 h et 14 h-17 h.

Centre de formalités des entreprises (CCI). Danielle Auffret 02 98 00 38 05

Tramway : des aides pour les commerçants Vous avez subi des préjudices découlant directement du chantier du tramway ? Vous pouvez faire appel à la CCI dans le cadre du dispositif en quatre temps qui a été inscrit dans la charte d’objectifs tramway CCI-BMo : la commission d’indemnisation amiable (CIA), le prêt bonifié, les reports d’échéance et la liasse unique.

Département Commerce (CCI) 02 98 00 38 17

www.loulidesbois.fr

Page 4: Courants commerce tourisme

PRATIQUE

memento. 25 % de personnes souffriraient de handicap permanent ou ponctuel. aujourd’hui, leur faciliter l’accès aux commerces s’impose comme une condition primordiale au bien-être de tous. ce sera bientôt une obligation légale. six points clés pour réussir les transformations de son commerce.

1 Une loi applicable en 2015. La loi du 11 février 2005 prévoit la mise en accessibilité de tous

les établissements recevant du public. en 2015, les commerçants devront donc avoir aménagé leur magasin afin de le rendre accessi-ble aux personnes souffrant d’un handicap moteur, visuel, auditif ou mental. Les règles pré-établies sont claires : si la capacité d’accueil du commerce est supérieure à 200 per-sonnes, celui-ci devra être rendu accessible, dans son ensemble, au 1er janvier 2015. Si sa capacité d’ac-cueil est inférieure à 200 personnes, seulement une partie du commerce devra être accessible.

2 Éviter tout obstacle pour entrer et évoluer dans le magasin. Tout, dans le com-

merce, doit être fait pour qu’une personne en situation de handicap profite de la surface commerciale comme tout un chacun. Les objets doivent pouvoir être atteints par les personnes de petite taille ou assises, et les obstacles empêchant une personne appareillée (canne, fauteuil roulant…) de se déplacer doivent être proscrits. Dans les faits, le commerçant peut, par exemple, installer une porte d’entrée munie d’une grande barre saisissable par tous. Le seuil de porte n’excèdera pas deux centimètres de haut. Dans le cas contraire, un plan incliné de 5 % maximum remplacera l’ancienne marche. La largeur de l’entrée, quant à elle, mesurera 0,90 m au minimum.

3 Permettre aux clients en difficulté d’accéder aux pro­duits. Pour les produits cou-

rants, par exemple, le commerçant peut imaginer les placer sur des rayonnages compris entre 0,80 m et 1,30 m de hauteur. Ainsi, une personne en fauteuil y aura accès facilement. Au niveau de la circu-lation dans la surface commerciale, un certain nombre de choses sim-ples sont envisageables : contraster les couleurs des cheminements et les élargir, aménager des aires de retournement de 1,50 m judicieu-sement réparties afin de permettre

une bonne circulation des person-nes en fauteuil.

4 Penser une cabine d’es­sayage, au moins, ada ptée ou adaptable. L’essayage de

vêtements peut rapidement tourner au cauchemar pour une personne à mobilité réduite. Pourquoi ne pas imaginer, alors, la mise à dis-position d’une cabine d’essayage modulable ? Deux cabines « nor-males » séparées par une cloison amovible qui se replie et permet de créer un espace plus important. L’installation d’une barre d’appui facilitera le maintien de l’équili-bre, des porte-manteaux seront installés à 1,30 m au maximum du sol et des tablettes permettront de poser les affaires aisément. enfin, dans l’idéal, la cabine sera équipée d’une chaise.

5 Faciliter l’utilisation d’un éventuel escalier. Revête-ment non glissant, nez de mar-

ches bien visible et antidérapant, repérage podotactile au début de l’escalier, main courante de forme

D’un point de vue légal, en cas de manquement à la législation, le propriétaire du commerce peut être poursuivi : procès, sanctions judiciaires, amendes… Pour information, depuis 1994, les associa-tions d’usagers peuvent se porter partie civile dès lors qu’un manquement aux règles d’accessibilité est constaté.

ronde, facile à saisir et, si possi-ble, doublée pour être utilisable par une personne de petite taille, sont des idées à expérimenter. Les marches mesurent 16 cm de haut et 28 cm de profondeur.

6 Penser à déclarer tous les travaux et demandes de travaux. en cas de construc-

tion, d’agrandissement ou de chan-gement d’affectation, il convient de déposer un permis de construire auprès du service d’urbanisme réglementaire de la mairie. en cas de modification de la façade ou de distribution intérieure, faire une déclaration de travaux à la mairie. en cas de rénovation sans modifi-cation de la façade, de l’affecta-tion ou de la surface, une deman-de d’autorisation de travaux à la mairie doit aussi être effectuée. enfin, si, pour des raisons tech-niques, la législation en matière d’accessibilité ne peut être respec-tée, une demande de dérogation doit obligatoirement parvenir à la commission consultative départe-mentale de sécurité et d’accessibi-lité (CCDSA).

4 • Courants commerce & tourisme - 2e trimestre 2010

accueillir les personnes handicapées

Pour marine Lucas, « le handicap n’est pas toujours visible ».

6 conseils

Page 5: Courants commerce tourisme

QUESTION/RÉPONSE

PRATIQUE

J’ai des clients étran­gers dans mon com­merce. Com ment réussir à les faire bénéficier de la détaxe touristique ?

La pratique de la vente en détaxe s’adresse uniquement aux étrangers non membres de l’Union européenne et aux Français résidant en dehors de l’Ue. Attention, ce n’est pas la nationalité de l’acheteur qui importe mais son lieu de résidence. Pour la vérifier et pouvoir compléter le

formulaire Cerfa n° 10096*03(1), permettant de les exonérer de la TVA, il vous faut leur demander leur passeport ou leur carte d’identité pour les étrangers ou, s’il s’agit de Français résidant à l’étranger, de tout document officiel attestant sa résidence hors de France. Cette détaxe ne s’applique que si la valeur de vente chez un même commerçant est égale ou supérieure à 175 € (TTC) par facture. Attention, certaines marchandises sont toutefois exclues de ce dispositif. (Pour plus d’informations, www.douane.gouv.fr). Votre client ayant rempli ces conditions, il vous faut compléter le bordereau en n’oubliant pas de faire signer l’acheteur. Conservez ensuite un exemplaire (le blanc) et remettez les deux autres au client (rose et vert). Ce dernier devra ensuite les faire viser par le dernier poste de douane lors de sa sortie définitive de l’Ue et vous renvoyer l’un des deux exemplaires (rose), visé par la douane, pour le remboursement de la détaxe. Bon à savoir : cette formalité doit être accomplie avant la fin du 3e mois suivant l’achat. La déduction n’est, en effet, prise en compte par l’administration fiscale que dans la mesure où le commerçant est en possession du bordereau n2 visé !

Karine Le Moal 02 98 00 38 71 [email protected]

(1) Le formulaire est en vente à la CCI, au service international. 0,90 €/unité ; 4,50 €/ 5 feuillets ; 8 €/10 feuillets et 21 €/25 feuillets.

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pour bienaccueillir les personnes handicapées

TEMOIGNAGEConseillère tourisme CCI 29 et chargée du label Tourisme et handicap.

«Le premier conseil à donner aux propriétaires

d’établissement recevant du public (ERP) est de commencer par élargir leur vision du handicap. En tant que conseillère tourisme CCI 29 chargée du label Tourisme et handicap, je m’aperçois que, de manière générale, le handicap n’est associé qu’à la personne qui se déplace en fauteuil. Pourtant, le handicap peut être également auditif, visuel, mental. Il n’est d’ailleurs pas toujours visible et peut être ponctuel. Les normes d’accueil de personnes handicapées doivent être considérées, par les professionnels, comme aussi incontournables que les normes de sécurité ou d’hygiène. Aujourd’hui, les propriétaires ne peuvent plus déroger à la règle. Nous sommes en 2010 et d’ici 2015, tous les établissements recevant du public devront pouvoir accueillir des personnes handicapées. Dans cette

perspective, le deuxième conseil à donner est d’anticiper : que les professionnels profitent d’une extension, d’une rénovation, ou même d’une création, pour penser aux travaux nécessaires à l’accueil des handicapés. Pour les établissements de catégorie 1 à 4, un audit doit être réalisé par un cabinet agréé avant le 1er janvier 2011. Cet audit servira à orienter les professionnels vers d’éventuels travaux. Des dérogations pourront alors être sollicitées dans le cas où l’établissement est soumis à une ou plusieurs contraintes*. Mais, attention, elles seront soumises à une étude très rigoureuse. »

* Impossibilité technique, évaluation de la construction en zone inondable, bâtiment classé ou inscrit au titre des monuments historiques, distorsion entre les travaux et le chiffre d’affaires de l’établissement.

Pour marine Lucas, « le handicap n’est pas toujours visible ».

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MARIne LuCAS

6 conseils

Page 6: Courants commerce tourisme

formation. Bonne nouvelle pour les hôteliers-restaura-teurs ! l’opca de l’Hôtellerie vient de référencer cinq stages Fafih, destinés à former le personnel du secteur. ces formations sont réalisées par le centre de formation continue de la cci.

Hôteliers et restaurateurs, améliorez votre savoir-faire !

LeS bonneS PraTiqueS D’hygiène eT La quaLiTÉ aLimenTaire en reSTauraTionUn objectif : identif ier les élé- ments permettant de mettre en place un plan de maîtrise sanitai-re. Pour l’atteindre, de nombreux thèmes sont traités : l’importance de définir un plan d’hygiène, les bonnes pratiques, la manière de garantir une bonne qualité d’hy-giène alimentaire, le respect des normes réglementaires et com-merciales…Durée : une journée, les 12 et 21 mai, le 14 septembre, le 22 octobre, le 19 novembre.

aCCueiLLir SeS CLienTS au TÉLÉPhonePrincipalement destinée aux ré-ceptionnistes, la formation vise à apprendre la manière de traiter efficacement les contacts télé-phoniques, à offrir un accueil de qualité dès les premières secon-des de la réception de l’appel afin de donner immédiatement une image positive, professionnelle et chaleureuse de l’établissement.Durée : une journée, dates à venir.

ÉvaLuaTion DeS riSqueS ProFeSSionneLS eT DeS meSureS De PrÉvenTionTous les salariés et chefs d’entre-prise sont concernés par ce stage dont le but est de sensibiliser les participants à l’intérêt de la sécu-rité au travail, de leur permettre d’identifier et d’évaluer les risques éventuels et de mettre en action un plan de lutte adapté. Durée : une journée, le 5 novembre et d’autres dates à venir.

SauveTeurS eT SeCouriSTeS Du TravaiLLes stagiaires se verront enseigner les gestes indispensables et effi-caces pour soustraire une victime d’accident du danger immédiat et lui administrer les premiers soins nécessités par son état en atten-dant l’arrivée des spécialistes. Durée : deux jours non consécutifs, le 30 septembre et le 7 octobre. DÉCorS De TabLe eT arT De reCevoir – ComPoSiTionS FLoraLeSApprendre à décorer une salle de réception ou des tables ne s’improvise pas. Le stage permet d’appréhender les différentes manières de préparer un évé-nement festif par la fabrication d’appliques, l’utilisation de décors muraux, de compositions florales ou d’accessoires de tables…Durée : une journée, le 19 octobre.

et inscriptions : Bénédicte Bulle, res ponsable formation continue entreprises

02 98 30 45 85

VIE DES ENTREPRISES

mouve-mentsdesenseignes

la cci vient d’être reconnue et référencée par le Fafih-Opca de l’industrie hôtelière et des activités connexes. À ce titre, le Fafih prend intégralement en charge les coûts de formation pour les salariés d’entreprises. une somme de 100 € par salarié et par jour sera aussi versée à l’entreprise à l’issue de la formation.

6 • Courants commerce & tourisme - 2e trimestre 2010

Voici la liste non exhaustive des dernières créations d’enseignes commerciales et des changements d’adresses de commerces répertoriés dans le journal hebdomadaire réa-lisé par le service Fichier de la CCI.

LesnevenL’épicerie fine Mirettes et papilles a vu le jour le 1er mars. elle propo-se des produits d’épicerie, du thé, du café, des épices… au 11, rue de jérusalem.

Landunvez Idée en tête, nouveau salon de coif-fure, accueille ses clients depuis le 26 février au 12, boulevard de l’océan.

Lannilis L’enseigne de prêt-à-porter M’M affaires a déménagé début février de Plabennec à Lannilis. Rendez-vous dorénavant dans la zone arti-sanale et commerciale de Kerlouis.

Lanvéoc Un salon de coiffure mixte, Au chant des ciseaux, s’est installé le 24 fé-vrier au 26, rue de l’aviation.

Locmaria-Plouzané L’institut de beauté Esprit d’ailleurs spa a ouvert le 22 mars au 3, rue jean-Collé. Il propose tous les soins esthétiques ainsi qu’un spa et un hammam.

PlabennecL’auto­école Le Roux a changé d’adresse en janvier : elle a démé-nagé de la rue du Penquer au 8, rue du Maréchal-Leclerc.

PloudanielLe Pain Malin, boulangerie-drive, a ouvert fin 2009 dans la zone de Mescoden, à proximité de la voie express Brest-Rennes. Ce nou-veau commerce propose aussi de la pâtisserie et de la sandwicherie.

Saint-RenanAvel Cafés, qui propose différents cafés et thés à la vente, a changé d’adresse en février. La boutique ac-cueille dorénavant ses clients au 22, rue Saint-Yves et non plus au 2, rue du pont.

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Page 7: Courants commerce tourisme

SUR LE TERRAIN

À lesneven, l’ucalef est sur les rails

La cci m’accomPagnela nouvelle union De commeRçants De lesneven et Du Folgoët, l’ucaleF, veut ReDonneR Du souFFle au cœuR commeRçant De la ville.

V oilà six ans que Les-neven n’avait plus d’union des com -

merçants... jusqu’à la nais sance, en décembre dernier, de l’Union des commerçants et arti-sans de Lesneven et du Folgoët. Présidée par Yann Kermarrec le pa-tron du restaurant Le Coq en Pâte, cette nouvelle structure a déjà recueilli près de 70 adhésions, sur les 200 commerçants sé-dentaires de Lesneven et les 50 du Folgoët. « C’est un très bon résultat », estime Roger Mérour, élu de la CCI et prési-dent de la commission commerce, qui souhaite qu’avec le soutien de la CCI « l’Ucalef ait la même réussite que l’associa-tion des commerçants de Landerneau ».

une rÉFLexion auTour Du marChÉLa « renaissance » d’une union des commerçants à Lesneven, en partenariat avec les commerçants du Folgoët, marque le point de départ d’un ambi-tieux projet de refonte du cœur marchand de la ville. Dès sa constitu-tion, l’Ucalef s’est inves-tie dans le Fisac, (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce), en direction du marché, manifestation

commerçante hebdoma-daire. « Nous avons été contactés par la mai-rie pour mener cette ré-flexion avec elle et avec la CCI », commente Yann Kermarrec. Des questions sont apparues : comment changer son organisation ? Comment le redynamiser ? Comment l’intégrer dans la ville ?

verS un FiSaC urbainCe Fisac marché se fon-dra ensuite dans un Fi-sac urbain, qui pourrait s’étaler sur cinq ans.ob-jectif ? Prendre des me-sures afin de redonner des couleurs au cœur commerçant de la ville et de sa périphérie, tout en créant une synergie entre commerçants ambulants et sédentaires. Parmi les améliorations possibles : un accès aux commerces facilité, de meilleures conditions de circulationet de stationnement, une mise aux normes d’ac-cessibilité des lieux pu-blics aux personnes à mobilité réduite. Interface légale entre les commerçants et les collectivités locales, la nouvelle union a du pain sur la planche. « Nous venons tout juste de dé-marrer, conclut le prési-dent de l’Ucalef. Et nous avons déjà des projets d’animations. »

Courants commerce&tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Cécile Renouard. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Cécile Renouard. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 000 exemplaires. Impression : Publitex. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

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la cci apporte une aide technique aux associations de commer-çants existantes et intervient pour inciter les commerçants à se regrouper. Les unions de commerçants permettent aux professionnels de se fédérer pour lancer des actions communes comme, par exemple, le lancement d’un Fisac. Ce dispo-sitif est destiné à financer les opérations de création, maintien, modernisation, adaptation ou transmission des commerces, activités artisanales, services afin de préserver un tissu d’entreprises de proximité.

De gauche à droite, des membres du bureau : C. Chalouni, y. Kermarrec et n. Kermarrec.

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dans ouest-Franceet Le Télégramme

le jeudi 3 juin 2010

Courants

GROS PLANPortrait. trois chefs du territoire de la cci ont été reconnus par le prestigieux guide michelin cette année. portrait croisé de ces fines lames des cuisines.

guide michelin : une pluie d’étoiles

I Il a traversé les saisons d’été en Bretagne, fait son tour de France gastronomique, a ap-

pris auprès des plus grands, de Bocuse à Robuchon, avant de rentrer au pays : Yvon Morvan, 22 ans de métier, a décroché en mars sa première étoile au gui-de Michelin dans le restaurant qu’il a ouvert à Brest en 2007, L’Armen. Il aime y servir une cuisine élaborée dans le res-pect du produit. « Cette étoile représente la reconnaissance du monde gastronomique pour la valeur du travail », commente-t-il. La toque brestoise l’affirme, cette récompense, c’est celle de toute une équipe. « Mes colla-borateurs se sont tous investis. » Bel état d’esprit. et demain, qu’envisage-t-il ? Une seconde étoile ? « Pourquoi pas… Une pre mière étoile, c’est un encou-ragement à continuer. » C’est dit.

avenTurier DeS SaveurSÀ Plomodiern, olivier Bellin vient justement de décrocher une deuxième étoile. Le patron de l’Auberge des Glazicks l’ac-cueille à sa juste valeur : « c’est la reconnaissance de l’excel-lence ». en somme la réussite d’un chef qui a su conjuguer travail, talent à une grande curiosité pour les saveurs. Que de chemin parcouru depuis le jour où il a repris le restaurant

ouvrier de sa mère. Depuis, cet incorrigible créateur, qui avoue « adorer manger », - une qua-lité dans la bouche d’un chef ! - a imaginé une nouvelle cuisine, sous le signe du renouveau. « Il faut passer du XXe siècle au XXIe siècle en travaillant différem-ment nos produits traditionnels et en y ajoutant des saveurs d’ailleurs », explique-t-il. Ain-si, le blé noir a eu très tôt les faveurs de son expérimentation. Cette deuxième étoile et la no-toriété qu’elle lui apportera, olivier Bellin entend bien s’en servir pour faire découvrir de nouvelles recettes, élaborées à partir d’algues et, bien sûr, de blé noir. D’ailleurs le chef le re-connaît : il est homme de défi, devenu en dix ans l’une des meilleures tables de France.

meiLLeur ouvrier De FranCeAutre homme, autre défi, celui de jean-Luc L’hourre, patron de l’Auberge des Abers à Lannilis. Après une expérience dans le Finistère, il part explorer la cuisine gastronomique dans le Gard et le Périgord. De retour en 2007, le cuisinier rachète l’affaire familiale. et confirme son talent : celui qui avait été consacré pre-mier ouvrier de France en 2000, a reçu, en effet, en 2008 sa pre-mière étoile. Étoile qu‘il espérait bien voir reconduire en 2010. C’est désormais chose faite…

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Courants est imprimé sur un papier respectant les critères de responsabi-lité écologique, social et économique et contribuant à la bonne gestion de la forêt au niveau planétaire.

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La chambre de commerce et d’industriede Brest est ouverte de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoiventsur rendez-vous.

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Les étoiles du guide michelin (elles sont au nombre de 3) sont décernées chaque année en fonction d’un certain nombre de critères : la régularité, le respect du produit, le savoir-faire, le service…

olivier Bellinyvon morvan Jean-Luc L’hourre