comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

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En savoir plus sur le cancer du poumon Guide d’information et de dialogue à l’usage des personnes malades et de leurs proches COMPLÉMENT DINFORMATION DU GUIDE COMPRENDRE LE CANCER DU POUMON

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Complément d'information

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Page 1: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

En savoir plus sur le cancer du poumonGuide d’information et de dialogue à l’usage

des personnes malades et de leurs proches

COMPLÉMENT D’INFORMATION DU GUIDE

COMPRENDRE LE CANCER DU POUMON

Page 2: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

ISBN : 2-913495-26-5 Validation : juin 2002

Copyright© FNCLCC 2006 – Réédition du guide 2003 - Tous droits réservés

Fédération nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC)101, rue de Tolbiac 75013 Paris

Tél : 01 44 23 04 68 – Fax : 01 45 82 07 59Mail : [email protected] – Internet : www.fnclcc.fr

La Ligue Nationale Contre le CancerTél : 01 53 55 24 00 – Fax : 01 43 36 91 10

Internet : www.ligue-cancer.asso.frCancer info service : 0 810 810 821 (N° Azur, prix d’un appel local)

Ce guide d’information et de dialogue En savoir plus sur le cancerdu poumon complète le guide SOR SAVOIR PATIENTComprendre le cancer du poumon. Il a pour but de fourniraux personnes malades et à leurs proches des informations détailléessur certains points en lien avec le cancer du poumon non à petitescellules, forme la plus fréquente du cancer du poumon. Il est constitué de chapitres qui se lisent de façon indépendante.

Un glossaire, « Les mots et leur sens », situé à la fin du guide,explique le vocabulaire médical employé dans ce document, ainsique les mots les plus souvent utilisés par les médecins et les équipessoignantes. Les mots du glossaire sont identifiés par un astérisquedans le texte.

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En savoir plus sur le cancer du poumonGuide d’information et de dialogue à l’usage

des personnes malades et de leurs proches

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Sommaire

Introduction 3

1 Les différents professionnels de santé 7

2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique 9

3 Les stades d’évolution 22

4 Comprendre les cathéters 24

5 Comprendre les essais thérapeutiques 30

6 La reconnaissance du cancer du poumoncomme cancer professionnel 35

7 Mieux vivre 41

Les mots et leur sens 49

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Le cancer est une maladie très fréquente : 278 000 nouveauxcas de cancer sont apparus en France en 2000.Le cancer du poumon représente la première cause de décèschez l’homme et la troisième chez la femme. Lorsque le cancerest découvert, la vie de famille, de couple et professionnellese trouve profondément modifiée.Grâce aux résultats de la recherche, le cancer du poumon estaujourd’hui mieux connu. Ces études ont permis d’améliorerson diagnostic et son traitement.Tous les patients atteints d’un cancer du poumon n’ont pas lemême cancer ; ils n’ont donc pas le même traitement. Le médecinpropose à chacun un traitement adapté à sa situation. C’est cequi permet d’obtenir les meilleures chances de guérison.

Quel est l’objectif du guide ?Ce guide En Savoir plus sur le cancer du poumon complète le guide SOR SAVOIR PATIENT Comprendre le cancer du poumon. Ila pour but d'aider les patients et leurs proches à mieux comprendrecertains aspects de la prise en charge du cancer du poumon.Comme tous les guides SOR SAVOIR PATIENT, ce guide En savoirplus sur le cancer du poumon a pour objectifs de :- mettre à la disposition des personnes malades une informationvalidée et compréhensible ;

- faire en sorte que les personnes assimilent mieux les connaissancesmédicales essentielles concernant leur maladie et ses traitements ;

- faciliter le dialogue entre les patients, leurs proches, le médecinet l'équipe soignante ;

- permettre aux patients de mieux participer aux choix de leurs traitements.

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Introduction

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Comment ce guide a-t-il été élaboré ?Les guides Comprendre le cancer du poumon et En savoir plus sur lecancer du poumon sont issus du projet SOR SAVOIR PATIENT(Standards, Options et Recommandations pour le Savoir des Patients),mené par la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer(FNCLCC) et les 20 Centres Régionaux de Lutte Contre le Cancer(CRLCC), en collaboration avec la Ligue Nationale contre le Cancer,la Fédération Hospitalière de France (FHF), la Fédération Nationalede Cancérologie des Centres Hospitaliers Régionaux et Universitaires(FNCCHRU) et la Fédération Française de Cancérologie des CentresHospitaliers Généraux (FFCCHG).Les informations médicales de ce guide sont extraites d’un documentscientifique élaboré par des experts spécialistes du cancer du poumon :les Standards, Options et Recommandations pour la prise en chargedes patients atteints d’un cancer bronchopulmonaire non à petitescellules. Ce document médical, destiné aux médecins spécialistes,résume les résultats des recherches publiées dans les revues scientifiques dans le domaine du cancer. En effet, plus de 3 000 articles par mois sont publiés sur le cancer. Les résultats de la recherchepermettent de définir les meilleurs traitements pour les différents typesde cancer. On distingue les Standards*, les Options* et les Recommandations*, abrégés en SOR. Les SOR, qui existent pourdifférents types de cancer, ont pour objectif d'aider les médecins à choisir les meilleurs traitements pour leurs patients. Ces SOR, écrits pour des spécialistes, sont disponibles soit sous forme d’un livre auprès de la FNCLCC (101 rue de Tolbiac -75013 PARIS - Tél. 01 44 23 04 68), soit sur le site internet de laFNCLCC (www.fnclcc.fr).

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Introduction

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Les guides SOR SAVOIR PATIENT sont des versions adaptées des documents destinés aux spécialistes. Il s’agit de « traductions » en langage non scientifique de ces recommandations. Ces traductions ont été réalisées par uneéquipe pluridisciplinaire associant des spécialistes du cancer,des professionnels paramédicaux, des chargés de missionsen santé et des spécialistes du langage (voir la liste desMembres du groupe de travail).

Plus de 40 patients atteints de cancer du poumon et d’ancienspatients accompagnés de proches ont été impliqués dans ce travail lors de réunions, d’entretiens individuels et à l’aide de questionnaires. Cette participation a permis d’adapter les informations à leurs besoins. Certains d’entre eux ont participédirectement à la rédaction de ce guide.

L’ensemble des informations médicales de ce guide a été validé par des spécialistes du cancer du poumon (voir la liste desMembres du groupe de travail).

Ce présent guide concerne le cancer du poumon le plus fréquent,le cancer du poumon non à petites cellules non métastatique. Il n’aborde pas :- d’autres formes de cancer du poumon ;- les cancers métastatiques et le traitement des récidives* ;- la prise en charge de la douleur et de la fatigue.

Ces thèmes sont abordés de façon détaillée dans d’autres guides d’information et de dialogue (voir « Informations pratiques » p. 63).

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Introduction

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Membres du groupe de travail

Nous remercions chaleureusement les patients et leurs proches qui,par leur implication et leurs commentaires, ont contribué considéra-blement à l’élaboration de ce guide : Nicole T., Rolande B., Annie G.,Geneviève C., Marie-Françoise L., Didier M., Michel G., André C.,Daniel R., Rémy G., Robert R., Roger F., Dominique H., Philippe K. ettous les autres.

Coordonnateur : S. Theobald, médecin de santé publique, Centre Paul Strauss, Strasbourg

Méthodologiste :J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de mission en santé).

P. Bergerot, oncologue radiothérapeute, Centre Etienne Dolet, St-Nazaire ; S. Brusco, FNCLCC, Paris (méthodologiste) ; R. Blondet,chirurgien, Centre Léon Bérard, Lyon ; P. Deguiral, oncologue médical,Centre Etienne Dolet, St-Nazaire ; V. Delavigne, FNCLCC, Paris(linguiste) ; B. Fervers, oncologue médical, Centre Léon Bérard, Lyon ; H. Hoarau, Bordeaux (anthropologue de la santé) ; L. Leichtnam-Dugarin, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; A. Livartowski,pneumologue, Institut Curie, Paris ; B. Milleron, pneumologue, HôpitalTenon, Paris ; T. Philip, pédiatre, Centre Léon Bérard, Lyon ; P. Rebattu,pneumologue, Centre Léon Bérard, Lyon ; M. Véron, Paris (cadre infirmier) ; J.-J. Voigt, pathologiste, Institut Claudius Regaud, Toulouse.

Relecteurs

Voir la liste figurant dans le guide Comprendre le cancer du poumon.

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Au cours de sa maladie, le patient est amené à rencontrer différents professionnels de santé.L’agent de service est une personne qui s'occupe de l'accueildes patients, de l'entretien des locaux et de la distribution desrepas. Il participe aux différentes tâches qui permettent d'assurerle confort de la personne malade.L’aide-soignant est une personne qui participe aux soinsdes patients en collaboration avec l’infirmier.L’anesthésiste est un médecin qui endort et réveille le patientlors des opérations chirurgicales. Une anesthésie* peut êtregénérale ou locale.L’assistant social de l’hôpital est un professionnel du socialchargé de résoudre les difficultés d’ordres économique et socialdu patient.Le brancardier est une personne qui aide le patient dans sesdéplacements au sein de l’hôpital.Le cancérologue est un médecin spécialiste du cancer. Ce peutêtre un chirurgien spécialisé en cancérologie, un pneumologue, ungastroentérologue, un chimiothérapeute, un radiothérapeute. Le chimiothérapeute ou oncologue médical est un médecinspécialiste des traitements des cancers par chimiothérapie*. Le chirurgien est un médecin spécialiste des opérations chirurgicales.C’est lui qui enlève la tumeur. Certains chirurgiens sont spécialisés encancérologie.Le diététicien est une personne qui établit des règles à suivre pouradapter l’alimentation aux besoins individuels.Le gastroentérologue est un médecin spécialiste du tube digestif.L’hématologue est un médecin spécialiste des maladies du sang.L’hôtesse d’accueil est chargée de renseigner et d’orienter le patientlors de son arrivée à l’hôpital.L’infirmier diplômé d’État est un professionnel de santé chargé dessoins aux patients. Le cadre infirmier ou infirmier principal assurela coordination en interne d’un service. Le

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1 Les différentsprofessionnels de santé

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Les différents professionnelsde santé

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Le manipulateur est un technicien responsable du maniement desappareils de radiothérapie* ou de radiologie*. Il est aussi chargé de veiller au bon déroulement des séances de radiothérapie ou desexamens de radiologie.Le masseur-kinésithérapeute est une personne qui utilise lesmouvements à des fins de rééducation.Le médecin généraliste est le médecin habituel du patient. Il a unrôle très important dans la surveillance du cancer. Il est en liaison avecl’hôpital ou la clinique qui a pris en charge le patient.Le pathologiste est un médecin spécialiste qui examine au microscope les cellules* ou les tissus* qui ont été prélevés. On parle aussi d’anatomopathologiste.Le pneumologue est un médecin spécialiste des maladies du poumonet des voies respiratoires.Le psychologue, psychiatre ou psycho-oncologue est spécialisé dans l’écoute des patients et des proches. Il peut les aiderà surmonter leurs difficultés psychologiques liées au cancer et à sesconséquences.Le radiologue est un médecin spécialiste qui effectue des imagesd’une partie du corps ou des organes (examens d’imagerie* ouexamens radiologiques*) et qui les interprète. Il existe différents typesd’examens d’imagerie (radiographie* des poumons, scanner*, etc.).Le radiophysicien (physicien) est un médecin spécialiste des appareils de radiothérapie* ou de radiologie*. Pour une radiothérapie, il choisit en concertation avec le radiothérapeute*les modalités précises du traitement, notamment la durée et la répartition des doses.Le radiothérapeute ou oncologue radiothérapeute est unmédecin spécialisé dans le traitement des cancers par radiothérapie*.

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Différents examens sont effectués lors du bilan diagnostique.Tous ces examens permettent d’élaborer un plan thérapeutique*,c'est-à-dire de proposer au patient le ou les traitements adaptésà sa situation et la meilleure façon de les réaliser. Certains d’entreeux sont réalisés systématiquement ; d’autres dépendent du patientet de l’anomalie découverte.

Pour en savoir plus sur ces différents examens, vous trouverez dansces fiches des informations détaillées sur la radiographie despoumons, le scanner thoracique, la fibroscopie bronchique, l’examendes gaz du sang et les prélèvements.

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

Comprendre la radiographie des poumons 10Comprendre le scanner thoracique 12Comprendre la fibroscopie bronchique 15Comprendre l’examen des gaz du sang 18Comprendre les prélèvements 20

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Les examens effectués lors du bilan diagnostique

Qu’est-ce qu’une radiographie des poumons ? 10Que faut-il faire avant une radiographie des poumons ? 10Comment se déroule une radiographie des poumons ? 10Quels résultats une radiographie des poumons permet-elle d’obtenir ? 11

Qu’est-ce qu’une radiographie des poumons ?Une radiographie des poumons (ou radiographie pulmonaire) est unexamen d’imagerie* qui permet d’obtenir des images des poumons,de face et de profil, à l’aide d’un appareil à rayons X*.Cet examen se déroule dans un cabinet radiologique ou à l’hôpital. La quantité de rayons utilisée pour obtenir ces photographies (ouclichés) est extrêmement faible. Cet examen est sans risque pour lepatient.

Que faut-il faire avant une radiographie des poumons ?Une radiographie des poumons ne nécessite pas de préparation particulière.Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le cas.Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté européenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patientsétrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, il est demandé une avance des frais.Il est utile d’apporter ses anciennes radiographies et ses autres résultats d’examens.

Comment se déroule une radiographie des poumons ?Après avoir signalé son arrivée à l’accueil, le patient est dirigé vers la salle d’attente. L’équipe médico-technique s’efforce de limiterl’attente en apportant un soin particulier au respect des horaires.Toutefois, des imprévus peuvent désorganiser le planning et prolongerl’attente du patient.

Comprendre la radiographie des poumons

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Le manipulateur* de radiologie conduit le patient dans la salle deradiologie et lui explique le déroulement de l’examen. Le radiologueou le manipulateur positionne le patient correctement. Celui-ci estinstallé devant les plaques de l’appareil, torse nu. Ces plaques sontsouvent froides.En principe, deux clichés (un de face et un de profil) sont réaliséspendant que le patient inspire profondément. Il arrive que le médecindemande des clichés supplémentaires pour préciser une zone qu’il a du mal à distinguer.L'examen dure quelques minutes. Après l'examen, le patient peutretourner chez lui, sans surveillance particulière.

Quels résultats une radiographie des poumons permet-elle d’obtenir ?Les anomalies des poumons qui apparaissent sur la radiographie sont décrites comme des taches, des nodules* ou des opacités. Toutes lesanomalies ne sont toutefois pas le signe d’un cancer.Certaines anomalies sont parfois difficiles à détecter du fait de leurlocalisation ou de leur petite taille. La radiographie pulmonaire nepermet pas toujours de distinguer une tumeur, ni de définir si celle-ciest bénigne* ou non.

Lorsque le radiologue et le pneumologue regardent le cliché de radiographie à la recherche d’une anomalie, on dit qu’ils interprètentla radiographie. Les clichés peuvent être lus par deux radiologues différents.Après l’interprétation, le radiologue envoie un compte rendu des résultats au médecin qui a demandé l’examen, ainsi qu’au pneumologue. C’est le médecin qui a demandé l’examen qui informele patient des résultats de la radiographie des poumons.

Clichés radiographiques de face et de profil

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

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Qu’est-ce qu’un scanner thoracique ? 12Que faut-il faire avant un scanner thoracique ? 12Comment se déroule un scanner thoracique ? 13Quels résultats un scanner thoracique permet-il d’obtenir ?14

Qu’est-ce qu’un scanner thoracique ?Un scanner thoracique est un examen qui permet de réaliser une succession d’images du thorax* (jusqu’à 150) en tranches horizontales de 1 à 6 millimètres d’épaisseur. On parle aussi de tomodensitométrie, parfois abrégée en TDM. C’est un examen d’imagerie* qui permet de localiser précisément une anomalie. Le scanner thoracique permet de détecter une anomalie qui n’auraitpas été vue sur une radiographie des poumons. Il arrive qu’un scannerne détecte pas une tumeur maligne* si elle est de petite taille. D’autresexamens peuvent alors être proposés.Un scanner thoracique est effectué par un médecin radiologue*.Cet examen utilise des rayons X* à faible dose. À partir des imagesréalisées, un ordinateur peut reconstruire une vue des poumons en troisdimensions.À l’occasion d’un scanner, une ponction* peut être effectuée.

Que faut-il faire avant un scanner thoracique ?Le patient doit être à jeun, c’est-à-dire qu’il ne doit avoir ni mangé ni bu au moins 6 heures avant l’examen.Il est important de signaler les opérations chirurgicales antérieures, les antécédents médicaux* et les allergies éventuelles (notamment lesallergies à l’iode). Les patientes doivent informer le médecin d’un retardde règles ou d’une éventuelle grossesse.Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le cas.Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté euro-péenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patients étrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté européenne, il est demandé une avance des frais.

Comprendre le scanner thoracique

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Il est utile d’apporter ses anciennes radiographies* et ses autres résultats d’examens.

Comment se déroule un scanner thoracique ?Un scanner thoracique nécessite au préalable l’injection d’un produitappelé produit de contraste* dans une veine du bras. Ce produit (del’iode par exemple) a pour but de repérer plus facilement l’anomalie.Le patient est installé dans la salle d’examen. Il reste seul, mais il peutcommuniquer avec l’équipe médicale à tout moment grâce à un micro.Le patient est allongé sur un lit d’examen, le plus souvent sur le dos,les bras tendus au-dessus de la tête. Le lit d’examen se déplace doucementà l’intérieur d’un large anneau pendant que les images sont enregistrées.Le patient ne doit surtout pas bouger car les images seraient floues.Le patient doit bloquer sa respiration quand le radiologue le luidemande. Cela peut sembler long mais c’est nécessaire pour la bonnequalité des images.Un scanner thoracique n’est pas douloureux. Il dure environ 15 minutes.Après l'examen, le patient retourne chez lui sans surveillance particulière. Il est conseillé de boire de l’eau abondamment pouréliminer le produit de contraste.

Patient pendant un scanner thoracique

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

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Quels résultats un scanner thoracique permet-il d’obtenir ?Les anomalies suspectes sur les images obtenues sont décrites commedes taches, des nodules* ou des opacités*. Toutes les anomalies nesont toutefois pas le signe d’un cancer.Un scanner thoracique permet de repérer la présence d’un nodule*ou d’une tumeur* et, si c’est le cas, sa taille et sa localisation. Cetexamen détecte des anomalies de petite taille (inférieure ou égale à3 millimètres). Le scanner ne donne aucune indication sur le type decellules dont il s’agit. En effet, seul un prélèvement (biopsie*) peut diresi l’anomalie est de nature cancéreuse ou non.Dans le cas d’un cancer du poumon non à petites cellules, le scannerpermet de repérer si des ganglions* sont anormaux, mais il ne permetpas de préciser s’ils ont été atteints ou non par les cellules cancéreuses.Les images sont analysées et interprétées par un médecin radiologue.Ensuite, les résultats sont transmis au médecin qui a demandé l’examen.C’est lui qui informe le patient des résultats du scanner thoracique.

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Comprendre la fibroscopie bronchique

Qu’est-ce qu’une fibroscopie bronchique ? 15Que faut-il faire avant une fibroscopie bronchique ? 15Comment se déroule une fibroscopie bronchique ? 16L’examen est-il désagréable ? 17Quels résultats une fibroscopie bronchique permet-elle d’obtenir ? 17

Qu’est-ce qu’une fibroscopie bronchique ?Une fibroscopie bronchique est un examen qui permet d’observer l’intérieur de la trachée* et des bronches* et de réaliser des biopsies*.On parle aussi d’endoscopie* bronchique.Un tube fin, cylindrique et souple, avec une source de lumière (le fibroscope) est introduit par une narine à l’intérieur de la trachée et des bronches. Le tube est relié à une micro-caméra. Cette micro-caméraest parfois raccordée à une télévision, ce qui permet au médecin devisualiser plus précisément l’état de la paroi des bronches.

Que faut-il faire avant une fibroscopie bronchique ?Le patient doit être à jeun, c’est-à-dire qu’il ne doit ni avoir mangé nibu 3 à 4 heures avant l’examen : le passage du tube peut provoquerdes vomissements.Si le patient a des prothèses dentaires, il est souhaitable qu’il les enlève.Le patient doit signaler au médecin tout saignement anormal au niveaude la bouche ou du nez. Il doit également lui signaler s’il prend de l’aspirine ou d’autres médicaments qui fluidifient le sang ou l’empêchent de coaguler. Ceci permet au médecin de prendre desprécautions pour éviter des saignements anormaux au cours de l’examen.Il est important de signaler au médecin les allergies aux médicamentset, en particulier, à la xylocaïne qui est l’anesthésique utilisé.Il est conseillé d’apporter ses documents administratifs : carte vitale,pièce d’identité, papiers de prise en charge à 100 % si c’est le cas. Les patients étrangers appartenant aux pays de la Communauté

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

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européenne doivent se munir du formulaire E112. Pour les patientsétrangers issus de pays n’appartenant pas à la Communauté euro-péenne, il est demandé une avance des frais.Le patient doit amener ses anciennes radiographies et ses résultatsd’examens de sang.Pour les patients qui ont beaucoup de mal à respirer, un examen desgaz du sang* peut être effectué avant la fibroscopie pour mesurer lestaux de gaz carbonique et d’oxygène dans le sang. Si le taux d’oxygène est trop bas, une sonde nasale est alors mise en place. Cettesonde permet d’apporter de l’oxygène à l’organisme.

Comment se déroule une fibroscopie bronchique ?La fibroscopie bronchique se fait généralement sous anesthésie locale*.Un produit anesthésique (de la xylocaïne) est pulvérisé dans le nez etla gorge. Ce produit permet d’endormir la zone afin que le patient nesente pas le passage du fibroscope. Ce produit a un goût amer quidisparaît après l’examen. Le patient est installé en position demi-assise ou assise. Si le patient estanxieux, un médicament relaxant peut lui être proposé.Le médecin introduit le fibroscope par le nez le plus souvent, ou par labouche. Il examine la trachée et les bronches, aidé par des images radiographiques (de face et de profil) ou d’images de scanner du poumon.Un petit tuyau qui s’intègre au fibroscope permet d’aspirer les sécrétions, d’injecter des médicaments ou de l’eau stérile (lavage broncho-alvéolaire*). Les sécrétions recueillies peuvent être ensuiteexaminées au microscope. Le médecin peut également effectuer un prélèvement (biopsie*) pendant lafibroscopie : il retire un petit morceau de tissu de la trachée ou des bronchespour l’analyser au microscope. L’examen dure entre 15 et 20 minutes.Une surveillance à l’hôpital est ensuite nécessaire le temps que l’anesthésiene fasse plus d’effet. Le patient ne peut ni boire ni manger pendant 2 heures car il risque d’avaler de travers.

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L’examen est-il désagréable ?Une fibroscopie est un examen désagréable, mais il n’est pas douloureux.Le patient peut ressentir une sensation de gêne pour respirer. Cedésagrément est bref et nécessite de respirer calmement. Pendantl’examen, le patient ne peut pas parler.Il est préférable que le patient soit accompagné pour rentrer chez luicar il ne doit pas conduire.Après la fibroscopie une brève augmentation de température (s’il y aeu un lavage broncho-alvéolaire) ou une toux plus accentuée ou quelquescrachats de sang (s’il y a eu une biopsie) sont possibles, mais dispa-raissent le plus souvent spontanément. L’hôpital donne généralementau patient un numéro de téléphone à composer en cas d’urgence.

Quels résultats une fibroscopie bronchique permet-elled’obtenir ?Une fibroscopie bronchique permet de repérer des anomalies sur lesbronches.- Le résultat est dit négatif quand aucune anomalie n’est visible sur lesbronches.

- Le résultat est dit positif quand des anomalies ont été vues sur les bronches. Dans ce cas, le médecin décrit avec précision la localisation, l’aspect et la taille de l’anomalie.

C'est l'analyse du prélèvement effectué lors de la fibroscopie bronchique(examen anatomopathologique*) qui confirme qu'il s'agit ou non d'uncancer. Le résultat de cette analyse est obtenu en quelques jours.Le résultat de la fibroscopie bronchique est transmis au médecin qui ademandé l’examen et au médecin traitant.

Patient pendant une fibroscopie bronchique

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

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Comprendre l’examen des gaz du sang

Qu’est-ce qu’un examen des gaz du sang ? 18Comment se déroule un examen des gaz du sang ? 18Quels résultats un examen des gaz du sang permet-il d’obtenir ? 19

Qu’est-ce qu’un examen des gaz du sang ?L’oxygène et le gaz carbonique dissous dans le sang permettent la respiration des cellules* de l’organisme. C’est ce qu’on appelle les gazdu sang.Les gaz sont transportés par le sang qui amène l’oxygène des poumonsjusqu’aux cellules et ramène le gaz carbonique des cellules aux poumonsoù il est évacué lors de l’expiration. L’examen des gaz du sangconsiste à mesurer les taux de gaz carbonique et d’oxygène grâce àune analyse du sang prélevé lors d’une prise de sang dans une artère. Avant l’examen, le patient doit signaler au médecin s’il présente desproblèmes de coagulation ou s’il prend des anticoagulants* ou del’aspirine.

Comment se déroule un examen des gaz du sang ?Pour réaliser la prise de sang, le patient est le plus souvent allongé ouassis confortablement dans un fauteuil avec le bras tendu. Le médecin prélève du sang dans l’artère* située au niveau du poignetà l’aide d’une aiguille. Parfois, ce prélèvement est réalisé dans le plidu bras ou le pli de l’aine.Le prélèvement s’effectue le plus souvent sans anesthésie locale*. Une pommade anesthésique est parfois appliquée.Après la prise de sang, il est demandé au patient de comprimer le pointde piqûre pour éviter qu’il saigne. Un pansement compressif est ensuiteposé à l’endroit de la piqûre.Le patient ne doit pas hésiter à avertir le médecin ou l’infirmière en casde douleur, de sensation d’engourdissement ou de fourmillement dansla main, ou encore de modification de la couleur des ongles.

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Quels résultats un examen des gaz du sang permet-ild’obtenir ?L’examen des gaz du sang permet de savoir si le patient présente ou nonune importante insuffisance respiratoire, c’est-à-dire de savoir commentl’oxygène et le gaz carbonique circulent dans l’organisme et s’ils luipermettent de respirer normalement ou non. Les résultats de l’examen des gaz du sang sont obtenus en quelquesminutes.

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2 Les examens effectués lors du bilan diagnostique

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Comprendre les prélèvementsQu’est-ce qu’un examen cytopathologique ? 20Qu’est-ce qu’un examen histopathologique ? 20Quels résultats l’analyse des prélèvementspermet-elle d’obtenir ? 21

En fonction du résultat des examens cliniques et radiologiques, le médecin réalise des prélèvements soit en aspirant des sécrétionsbronchiques, soit en détachant un petit fragment de bronche au niveaud’une anomalie.Ces prélèvements sont réalisés par un médecin spécialiste, l’anato-mopathologiste*. Il existe deux types d’examen au microscope :■ l’examen cytopathologique ou cytologie (examen des cellules) ;■ l’examen histopathologique ou histologie (examen des tissus).

Qu’est-ce qu’un examen cytopathologique ?Un examen cytopathologique (ou cytologie) est un examen au microscopede cellules prélevées au niveau d’une anomalie. Pour le poumon, cet examen consiste à analyser des cellules des bronchesprélevées lors d’une fibroscopie bronchique*.Quand l’examen cytopathologique est rassurant alors que l'examen cliniquea révélé une anomalie, il est nécessaire d'effectuer un contrôle complémen-taire. Cette fois, ce sont les tissus* qui sont prélevés par biopsie* etanalysés. Dans ce cas, il s’agit d’un examen histopathologique* (ouhistologie).

Qu’est-ce qu’un examen histopathologique ?Un examen histopathologique (ou histologie) est un examen au micro-scope de petits morceaux de tissus prélevés au niveau d’une anomalie. Ces tissus sont le plus souvent prélevés lors d’une fibroscopie bronchique (voir Comprendre la fibroscopie bronchique, p.15). Danscertaines situations, il est nécessaire de réaliser un prélèvement

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lors d’une opération chirurgicale. Le prélèvement chirurgical est généralement effectué par un chirurgien au bloc opératoire, le plussouvent sous anesthésie générale*.Lorsque les autres examens (examen clinique*, examen cytopatho-logique*) ne révèlent pas de cancer de façon évidente, l’examen destissus apporte une preuve formelle. L’examen histopathologique permetdonc de conclure avec certitude s’il s’agit ou non d’un cancer.

Quels résultats l’analyse des prélèvements permet-elled’obtenir ? Les résultats d’un examen cytopathologique et histopathologique sont obtenus au bout de quelques jours (3 à 5 jours en général). Ces quelques jours sont nécessaires au laboratoire qui a reçu le prélèvement pour analyser le tissu et rédiger le compte rendu. Ce délaiaugmente s'il est nécessaire de compléter l'examen habituel par destests supplémentaires.Il n’est pas possible d’obtenir les résultats directement auprès du laboratoire. Les résultats sont communiqués au médecin qui a demandél’examen. C’est lui qui en informe le patient.Seul l’examen histopathologique permet d’éliminer oud’affirmer de façon définitive le diagnostic de cancer.

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Union InternationaleContre le Cancer (UICC) ont élaboré des classifications des cancersbronchopulmonaires. Ces classifications prennent en compte plusieurséléments : le type de cellules observées au microscope, l’endroit oùse trouve la tumeur dans le poumon et le stade d’évolution. Le stade d'évolution d'un cancer du poumon est déterminé en fonctionde la taille de la tumeur, l'envahissement des ganglions du médiastinet la présence de métastases dans d'autres endroits du corps.La classification la plus utilisée pour déterminer le stade du cancer dupoumon est la classification internationale TNM*.■ la lettre T (pour Tumeur) correspond à la taille de la tumeur ;■ la lettre N (pour Node qui signifie « ganglion* » en anglais) décrit

l’envahissement des ganglions* autour des bronches et du médiastin* ;■ la lettre M (pour Métastase) décrit la présence ou l'absence de

métastases*.Le stade d’évolution regroupe l’ensemble des informations sur la tumeur (T),les ganglions (N) et les métastases (M).

Le stade 0Le cancer du poumon non à petites cellules est classé stade 0 lorsqueles cellules cancéreuses restent dans le tissu dans lequel elles se sontdéveloppées, sans que les ganglions soient atteints.

Le stade 1Le stade 1 correspond à des tumeurs de petites tailles ; on dit qu’ellessont d’extension limitée (T1 et T2) sans ganglion atteint et sans métas-tase.

3 Les stades d’évolution

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Page 25: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

Le stade 2Le stade 2 correspond soit à des tumeurs de petite taille (T1 etT2) avec des ganglions très proches atteints, soit à des tumeursplus étendues (T3) sans ganglion atteint et sans métastase.

Le stade 3Le stade 3 correspond aux tumeurs T1 à T4 avec les ganglionsdu médiastin* envahis, sans métastase. Quand les ganglionsdu médiastin du même côté que le cancer sont atteints par lescellules cancéreuses, le cancer est classé stade 3a. Lorsque lesganglions du médiastin du côté opposé au cancer sont atteintspar les cellules cancéreuses, il est classé stade 3b. Quand le cancer du poumon a envahi des organes voisins importants(vertèbres*, vaisseaux*, trachée*), il est également classé 3b.

Le stade 4Le stade 4 correspond à tous les cas de cancer du poumon qui ontdéveloppé des métastases dans un ou plusieurs organes.

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Qu’est-ce qu’un cathéter ?Un cathéter est un tuyau stérile* très fin, introduit le plus souvent dansune veine de la base du cou.

À quoi sert un cathéter ?Le cathéter permet d’administrer rapidement des médicaments dechimiothérapie* par les veines. Il évite de faire une piqûre dans lebras du patient lors de chaque cure de chimiothérapie, ce qui peutdevenir pénible. Le cathéter peut aussi être utilisé pour injecter d’au-tres médicaments que ceux de la chimiothérapie (antibiotiques, médi-caments contre les vomissements, etc.) ou pour effectuer des prélèvements* de sang.

4 Comprendre les cathéters

Qu’est-ce qu’un cathéter ? 24À quoi sert un cathéter ? 24Existe-t-il plusieurs types de cathéters ? 25Comment se préparer à la pose d’un cathéter ? 27Comment le cathéter est-il mis en place ? 27

■ La pose d’un cathéter simple 28■ La pose d’un cathéter à site implantable 28

Quelles sont les complications possibles ? 29

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Page 27: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

Existe-t-il plusieurs types de cathéters ?Il existe deux types de cathéters :■ le cathéter simple ou cathéter veineux central ;■ le cathéter à site d’injection implantable.

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1 - Pansement cachant le raccord externe

2 - Raccord externe du cathéter3 - Cathéter situé sous la peau4 - Cathéter placé dans la veine

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Le cathéter simple ou cathéter veineux central

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Le cathéter simple est un petit tuyau qui sort sous la clavicule*. Il porteplusieurs noms : cathéter sous-clavier ou jugulaire interne, cathéterveineux central, cathéter à manchon, accès veineux central, voiecentrale ou encore voie veineuse profonde. Mais le principe reste lemême.

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Comprendre les cathéters

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Le cathéter à site d’injection implantable est une sorte de réservoir, placé sous la peau (généralement sur le thorax). Il porte également différents noms : chambre implantable, port-à-cath®*(PAC), chambre implantable pour perfusion (CIP), site d’injection, site implantable*. On peut localiser au toucher le boîtier par lequelon injecte les produits. Celui-ci est en matériel synthétique stérile*et mesure de 2 à 3 centimètres.

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Le cathéter à site implantable

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1 - Site ou chambre implantable2 - Cathéter situé sous la peau3 - Cathéter placé dans la veine

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Comment se préparer à la pose d’uncathéter ?Avant la pose d’un cathéter, il est recommandé de signaler à l’équipemédicale :■ une allergie aux anesthésiques locaux*, à l’iode ou aux produits

de contraste* de radiologie ;■ une infection, de la fièvre ou un traitement par antibiotiques* ;■ des traitements anticoagulants (comme l’héparine, le Previscan®, le

Sintron®, etc.) ou antiagrégants plaquettaires (par exemple Ticlid®,Plavix®, aspirine) qui doivent parfois être suspendus avant de poserle cathéter ;

■ des antécédents* de saignement anormal (lors d’opérations antérieures ou dans la famille) ;

■ un appareil implanté, de type pacemaker* ou valve de dérivationdu liquide céphalo-rachidien par exemple ;

■ la pratique d’une activité ou d’un sport risquant de déplacer lecathéter ;

■ une radiothérapie* ou une chirurgie* du cou ou du thorax, prévuesou déjà effectuées ;

■ un taux de globules blancs bas (aplasie*) ou des traitements qui risquent de provoquer une baisse des globules blancs dans les10 jours à venir (chimiothérapie* déjà commencée par exemple) ;

■ une angoisse* à l’idée de la pose du cathéter. Les infirmières peuventalors administrer un tranquillisant léger pour atténuer cette angoisse.

Comment le cathéter est-il mis en place ?Le plus souvent, la pose du cathéter n’est pas douloureuse. Il est courammentinstallé sous anesthésie locale* sans qu’il soit nécessaire d’être à jeun. La pose nécessite de nettoyer minutieusement la peau afin d’éviter lesinfections. Le cathéter est installé dans une salle prévue à cet effet.

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■ La pose d’un cathéter simpleLe tuyau est introduit dans une veine*, puis son extrémité est glisséesous la peau du thorax pour sortir quelques centimètres plus loin.Quelques points de suture sont alors effectués pour maintenir le systèmeen place. Le fil placé au niveau du cou, à l’endroit où le tuyau entredans la veine est enlevé au bout d’une semaine. L’extrémité extérieuredu tuyau qui sera branchée aux perfusions de chimiothérapie est unesorte de robinet fermé par un bouchon. Elle est recouverte d’un panse-ment stérile*.La pose du cathéter simple dure environ 40 minutes.Après la pose, une radiographie de contrôle permet de s’assurer quele cathéter est bien positionné. Le patient reste ensuite environ une heureen surveillance avant de repartir. Le pansement est laissé en place.Les traitements de chimiothérapie peuvent être administrés immédiatement.Ce type de cathéter est généralement utilisé lorsque le traitement parchimiothérapie est de courte durée. Il demande de la part du patientet de l’équipe médicale une surveillance et une hygiène attentive. Eneffet, ce cathéter nécessite des pansements stériles réguliers chaquesemaine. Une infirmière vient à domicile pour changer les pansementset vérifier l’aspect de la peau. Les informations nécessaires sont fournies au patient afin qu’il sache quel type de toilette il peut faire.

■ La pose d’un cathéter à site implantablePour poser un cathéter à site implantable, on introduit le tuyau dansune veine, puis son extrémité est glissée sous la peau du thorax. La mise en place du réservoir nécessite une petite incision de la peau(3 à 4 cm). Les points sont enlevés après 7 à 10 jours. Par la suite, il subsistera une petite cicatrice. Parfois, ce cathéter peut être installé en même temps que l’interventionchirurgicale sous anesthésie générale*, mais le plus souvent, il estinstallé sous anesthésie locale*, comme le cathéter simple.La pose du cathéter à site implantable dure environ 50 minutes.

Comprendre les cathéters4

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Après la pose, une radiographie* de contrôle permet de s’assurer que le cathéter est bien positionné. Ensuite, le patient reste environune heure en surveillance avant de repartir. Les traitements de chimio-thérapie peuvent être administrés immédiatement.On peut sentir sous la peau le boîtier du cathéter. Lors de chaque perfusion, une aiguille spéciale permet de piquer ce boîtier et d’injecter les médicaments de chimiothérapie sans douleur*. Ce type de cathéter ne demande pas de soins particuliers. Le boîtier étant sous la peau, il ne nécessite pas de pansement, sauf immédiatement après la pause. Il permet de s’habiller, de faire dusport, de se baigner et de voyager sans problème. Il offre donc aupatient une qualité de vie plus importante que le cathéter simple. Il estd’ailleurs généralement plus utilisé que le cathéter simple.

Quelles sont les complications possibles ?Lors de la mise en place d’un cathéter, les complications sont très rares.Ces complications (pneumothorax*, saignements) représentent moinsde 1 % des cas. Une équipe de médecins anesthésistes-réanimateursintervient immédiatement en cas de besoin.Le tuyau ou le site implantable sont des « corps étrangers » sur lesquelsune infection* peut se fixer. Une phlébite* peut apparaître. C’est pourquoi il est nécessaire de signaler rapidement au médecin toutedouleur locale intense, gonflement anormal, rougeur, écoulement au niveau du point de piqûre, toute fièvre ou frisson, toute gêne respiratoire et tout gonflement du bras, du visage ou du cou.L’apparition d’un bleu est fréquente au niveau du cou et sur le trajetdu tuyau sous la peau. Il s’accompagne parfois de douleurs locales.Ces douleurs modérées disparaissent en quelques heures ou en quelquesjours.En voiture, le port de la ceinture de sécurité est parfois difficile àsupporter.Il est recommandé d’éviter les mouvements violents répétés et de prévenirles chocs à l’endroit où est implanté le cathéter.

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Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ?Le médecin peut proposer au patient de participer à un essai théra-peutique.Un essai thérapeutique est une étude qui vise à tester et à évaluer denouveaux traitements afin de les comparer aux traitements habituelle-ment utilisés. On parle aussi d’étude clinique ou d’étude thérapeutique. L’objectif d’un essai thérapeutique est de mettre au point de nouveauxtraitements plus efficaces sur la maladie et moins toxiques pour lespatients.Avant d’être proposés aux patients, ces nouveaux traitements fontl’objet d’une mise au point en laboratoire, puis d’un test sur des animaux.C’est seulement lorsque des effets bénéfiques sur la maladie ont étéobservés qu’un essai thérapeutique est proposé aux patients.

Quel est l’intérêt pour un patient de participer à un essai thérapeutique ?Un essai thérapeutique est réalisé uniquement si le nouveau traitementpeut apporter un bénéfice par rapport aux traitements utilisés :meilleures chances de guérison, diminution des effets secondaires*,amélioration de la qualité de vie.

5 Comprendreles essais thérapeutiques

Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ? 30Quel est l’intérêt pour un patient de participerà un essai thérapeutique ? 30Comment se déroule un essai thérapeutique ? 31Quelles sont les différentes étapes d’un essai thérapeutique ? 32Quelles sont les questions importantes à poser ? 33Qu’est-ce qu’un consentement éclairé ? 33

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Page 33: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

Les patients peuvent trouver un intérêt personnel à participer à un essai thérapeutique dans la mesure où ils contribuent ainsi aux progrès de la recherche médicale en améliorant lestraitements. Ils aident ainsi d’autres malades.Seuls les patients qui le souhaitent participent à un essai thérapeutique proposé par le médecin. Ils peuvent revenir surleur décision à tout moment et quitter l’étude. Le traitementsera alors celui qui aurait été proposé en dehors de l’étude.

Comment se déroule un essai thérapeutique ?Un essai thérapeutique suit une démarche très précise. Son fonctionnement est contrôlé par la loi (loi Huriet du 20 décembre 1988).Dans un premier temps, une équipe de spécialistes rédige la façondont l’étude va se dérouler.Ensuite, l’étude est soumise au Comité Consultatif de protectiondes Personnes qui se Prêtent à la Recherche Biomédicale (CCPPRB*).Ce comité a pour mission de s’assurer de la protection des patients.Il garantit que les valeurs éthiques sont respectées. Si l’étude est modifiée, elle doit être à nouveau soumise au comité. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé(AFSSAPS) est informée de l’étude. Cette agence contrôle que l’étudese déroule correctement.Un essai thérapeutique est mis en place à l’hôpital sous la responsa-bilité d’un médecin. C’est ce médecin, appelé investigateur, qui est responsable du déroulement de l’étude. Il explique au patient quelssont les objectifs et les bénéfices attendus de l’étude, le traitementutilisé et les effets secondaires éventuels, ainsi que les examens desurveillance à réaliser.Toutes les informations recueillies au cours de l’étude sont contrôléeset analysées par l’équipe qui a mis en place l’essai thérapeutique.

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Quelles sont les différentes étapes d'un essaithérapeutique ?

Après une mise au point en laboratoire, puis d'un test sur des animauxd'un produit ou d'une méthode, différentes phases sont nécessaires. La phase I étudie la façon dont un produit est toléré. Elle a égale-ment pour objectifs de définir les doses employées et la manière dontle produit sera administré lors de la phase II (injection, perfusion,durée de la perfusion, rythme, etc.).La phase II détermine si ce traitement est efficace sur une maladieparticulière et étudie la façon dont les patients le tolèrent.La phase III compare le traitement dont l'efficacité a été prouvéeen phase II au traitement standard ou habituel. Cette phase vise à déterminer si le traitement est aussi efficace ou meilleur que lestraitements actuels. Pour faire cette comparaison, la démarche doit être très stricte. Ondoit en effet comparer des patients comparables entre eux (parexemple, des patients qui ont le même type de cancer, le même âge, etc.).Par ailleurs, dans cet ensemble de patients comparables, ceux qui vont suivre le nouveau traitement et ceux qui vont suivre le traitement habituel doivent être choisis au hasard. Pour cela, unordinateur tire au sort le traitement dont le patient va bénéficier : soitle traitement à l'étude, soit le traitement habituel. Ce tirage au sorts'appelle une randomisation*.Une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) permet aux maladesde bénéficier d'un traitement qui a fait la preuve de son efficacité,mais qui n'est pas encore officiellement sur le marché. Une autori-sation de mise sur le marché (AMM) permet sa commercialisation.La phase IV vise à obtenir plus de renseignements sur le traitementaprès sa commercialisation. Cette phase permet de se rendre compte de tout signe anormal inattendu dû à l'administration d'un médicament. Elle permet notamment de détecter les effets secondaires* qui n'auraient pas été repérés. Le médecin peut proposer au patient de participer à une phase ouune autre d'un essai thérapeutique en fonction de sa situation.

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Quelles sont les questions importantes à poser ?Avant de prendre la décision de participer à un essai thérapeutique,il est important que le patient pose au médecin toutes les questions qui le préoccupent. La liste des questions ci-dessous peut lui servird’aide-mémoire :■ Quel est le but de l’étude ?■ Quels sont les traitements habituels dans ma situation ?■ Quels traitements vont être effectués ?■ Comment sont comparés les différents traitements ?■ Quels effets va avoir l’étude sur ma vie quotidienne ?■ Quels sont les effets secondaires éventuels causés par l’étude ?■ Combien de temps dure l’étude ?■ Une hospitalisation est-elle à prévoir ?■ Si ce traitement cause d’autres problèmes, quel autre traitement

est-il envisagé ?■ Quelle surveillance est-elle prévue à long terme ?Le patient a le droit de poser toutes les questions qu’il souhaite. Il doit recevoir un maximum d’informations avant de donner son accord.Pour marquer cet accord, le patient doit signer un formulaire de consentement éclairé*.

Qu’est-ce qu’un consentement éclairé ?Lorsqu’il accepte de participer à un essai thérapeutique, le patient doitimpérativement donner son « consentement éclairé, libre et exprès »,tel que le précise le Code de la santé publique.■ Un consentement éclairé implique qu’une information préalable

doit être donnée au patient. Cette information doit expliquer le butscientifique de l’étude, les méthodes utilisées, la durée, les bénéficeset les risques probables, les contraintes de l’étude. Elle doit donnerl’avis du Comité Consultatif de protection des Personnes qui se Prêtentà la Recherche Biomédicale (en abrégé CCPPRB*).

Page 36: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

Comprendreles essais thérapeutiques

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■ Le consentement du patient doit être libre : le patient peut refuserde participer à l’étude ou peut retirer son consentement à tout moment.

■ Le consentement du patient est exprès, c’est-à-dire qu’il doit êtreexprimé de façon explicite par la signature d’un formulaire en doubleexemplaire, un pour le médecin et un autre pour le patient. Il ne s’agit pas d’une décharge de la responsabilité du médecin. La signature du consentement par le patient prouve seulement qu’il a été informé et qu’il est d’accord pour participer à l’essaithérapeutique.

Même si le patient a signé le formulaire, il peut quitter l’étude à toutmoment.

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Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ?Une maladie professionnelle est une maladie provoquée par l’ex-position d’une personne à un produit reconnu toxique lors de sontravail. Certaines maladies professionnelles peuvent être indem-nisées par la Sécurité sociale. Celles-ci sont inscrites dans le Codede la Sécurité sociale.Entre 5 et 15 % des cancers du poumon sont liés au contact deproduits cancérogènes* lors de l’activité professionnelle. Dans certainscas, le cancer du poumon peut donc être reconnu comme maladieprofessionnelle. Les activités professionnelles passées et actuelles dupatient peuvent être prises en compte. Le cancer du poumon estle cancer professionnel le plus fréquent.

Quels produits peuvent provoquer un cancerdu poumon ?Certains produits ont été reconnus comme pouvant provoquer uncancer du poumon. C’est le cas notamment de :■ l’amiante ;■ des substances radioactives ;■ certains produits contenant du chrome ;■ certains dérivés du charbon et du pétrole ;■ des substances comprenant de l’arsenic ;

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6 La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel

Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ? 35Quels produits peuvent provoquer un cancer du poumon ? 35Comment établir l’origine professionnelle d’un cancer du poumon ? 36Comment constituer un dossier 37

A) Dans le cas où la situation du patient correspond aux critères définis comme maladies professionnelles 37

B) Dans le cas où toutes les conditions ne sont pas remplies 38Quelques adresses utiles 40

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La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel

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■ du nickel ;■ du cobalt ;■ des poussières ou fumées d’oxyde de fer.Ces produits sont mentionnés dans le Code de la Sécurité sociale.D’autres substances peuvent provoquer un cancer du poumon commele béryllium, le cadmium, la silice et les gaz d’échappement de moteursdiesels. Mais ces substances ne sont pas encore reconnues par laSécurité sociale comme pouvant être à l’origine de maladies profes-sionnelles. Pour qu’un cancer du poumon apparaisse, il faut avoir été exposé àdes substances cancérogènes pendant une certaine durée, avec unecertaine dose et une certaine intensité d’exposition. C’est la raisonpour laquelle une durée minimum d’exposition à certains produitscancérogènes (10 ans par exemple) peut être exigée pour que lecancer soit reconnu comme maladie professionnelle.

Comment établir l’origine professionnelled’un cancer du poumon ?Il n’est pas toujours facile de déterminer l’origine d’un cancer dupoumon. Certaines professions exposent à plusieurs types de substancestoxiques sans qu’on sache exactement la part de l’une ou de l’autre.Il faut savoir qu’un cancer n’a jamais une origine unique.D’autres causes comme le tabac ou des facteurs génétiques par exempletendent parfois à aggraver l’effet des produits cancérogènes.Pour que le cancer soit reconnu comme maladie professionnelle parla Sécurité sociale, il faut remplir certaines conditions, inscrites autableau des maladies professionnelles, ou que le cancer soit reconnucomme étant directement causé par une exposition à un produit reconnucancérogène lors du travail.

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Page 39: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

Comment constituer un dossier ?A) Dans le cas où la situation du patient correspond aux critères

définis comme maladies professionnellesSi le patient a été exposé selon certaines conditions et pendant unedurée précise aux produits reconnus cancérogènes par la Sécuritésociale, il peut alors demander une indemnisation auprès de la Sécuritésociale.C’est le patient qui doit déclarer lui-même sa maladiecomme maladie professionnelle à la Caisse Primaire d’AssuranceMaladie (CPAM) dont il dépend. Cette demande doit être accompagnéed’un certificat médical de son médecin traitant ou du cancérologue.Ce certificat est appelé certificat médical initial.Le dossier fait ensuite l’objet de deux enquêtes : d’une part, une enquêtemédicale et d’autre part, une enquête administrative.■ L’enquête médicale va confirmer que le patient est bien atteint

d’une maladie figurant dans les maladies professionnelles inscritesdans le Code de la Sécurité sociale. Cette enquête est réalisée parun médecin conseil de la CPAM (qui peut demander en cas debesoin l’avis d’un expert).

■ L’enquête administrative va déterminer si la personne a bienété exposée au produit cancérogène* de façon régulière au coursde son travail. Cette enquête va analyser ses conditions de travail.Elle va examiner les attestations d’exposition aux produits cancérogènes que l’employeur et le médecin du travail ont délivréesau patient, recueillir les témoignages d’anciens collègues, etc.

À l’issue de ces deux enquêtes, la Caisse détermine si le cancer dupoumon peut ou non être considéré comme maladie professionnelle.C’est à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie qu’appartient la décision de reconnaître ou non le cancercomme maladie professionnelle.

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• Si le cancer est reconnu comme maladie professionnelleLe patient a alors le droit à une indemnisation. Cette indemnisationprend la forme d’une rente, c’est-à-dire d’une somme d’argent verséerégulièrement au patient. La somme versée dépend du degré d’incapacitéà travailler du patient, que l’on appelle taux d’incapacité permanentepartielle (abrégé en IPP). Cette rente est versée à la fin des soins.Pour le cancer du poumon, le taux d’incapacité permanente partielleest généralement évalué entre 66,6 % et 100 % d’incapacité. Il peutêtre révisé par la suite, en fonction de l’évolution de la santé du patient. C’est la Commission des Rentes de la Caisse Primaire d’AssurancesMaladie qui indemnise le patient.Dans ce cas, le remboursement des soins liés à la maladie est effectuénon par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), mais parla caisse des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles(ATMP) de la Sécurité sociale. En cas de décès du patient lié à la maladieprofessionnelle, les ayants droits (épouse, enfants scolarisés) ont parfoisdroit à une indemnisation : c’est ce qu’on appelle une réversion de rente.

• Si le cancer n’est pas reconnu comme maladie professionnelleLe patient dispose alors d’un délai de deux mois pour contester la déci-sion et faire appel. Ce délai de deux mois est impératif. En cas dedépassement, le dossier est rejeté sans être examiné.Pour contester, le patient doit d’abord s’adresser à la Commission deRecours Amiable, puis au Tribunal des Affaires de Sécurité sociale.Les associations peuvent utilement aider le patient dans ses démarches quisont souvent assez complexes (voir « Quelques adresses utiles » p. 40).

B) Dans le cas où les conditions ne sont pas rempliesLes conditions de reconnaissance d’une maladie professionnelle peuventne pas être remplies dans deux situations :■ lorsque tous les éléments qui permettent de reconnaître le cancer

comme maladie professionnelle ne sont pas remplis (nature de lamaladie, conditions d’exposition, durée d’exposition et délai deprise en charge) ;

■ lorsque le produit cancérogène en cause n’est pas inscrit dans letableau des maladies professionnelles de la Sécurité sociale.

La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel

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Même si toutes les conditions de reconnaissance de maladie profes-sionnelle ne sont pas remplies, le patient peut quand même effectuerune déclaration à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie dont ildépend. Le dossier est alors examiné par un Comité régional deReconnaissance des Maladies professionnelles. Il faut faire la preuved’un lien direct entre l’exposition et la maladie pour que celle-ci soitreconnue comme maladie professionnelle et que le patient puisse ainsiobtenir une indemnisation.

Connaître les risques d’exposition au travailLes salariés d’une entreprise doivent connaître les produits utilisés etles risques qui leur sont associés. Ainsi, le Code du Travail (Article R.231-54-1) précise que « Pour touteactivité susceptible de présenter un risque d’exposition à des agentscancérogènes, l’employeur est tenu d’évaluer la nature, le degré et ladurée d’exposition des travailleurs afin de pouvoir apprécier tout risqueconcernant leur sécurité ou leur santé afin de définir les mesures deprévention à prendre ».L’employeur doit tenir à la disposition des membres du Comitéd’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail (C.H.S.C.T.) ou, à défaut,des délégués du personnel, médecins du travail, inspecteurs du travailet agents de service de prévention des organismes de Sécurité Sociale,tous les éléments qui permettent d’apprécier ce risque.De plus, le Code de la Sécurité Sociale (Article L.461-4) note que « Tout employeur qui utilise des procédés de travail susceptibles deprovoquer des maladies professionnelles telles qu’énumérées dans lestableaux, est tenu d’en faire la déclaration à la Caisse Primaired’Assurance Maladie et à l’inspecteur du travail ».Connaître les produits auxquels les salariés ont été exposés peut leur permettre de bénéficier d’examens dans le cadre d’un suivi post-professionnel.Si le patient a été en contact avec certains de ces produits lors de sonactivité professionnelle, il peut faire une demande de reconnaissancedu cancer du poumon comme maladie professionnelle.

Page 42: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

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Quelques adresses utilesLes associations suivantes permettront aux patients et à leurs prochesd’obtenir des informations complémentaires, de répondre à leurs questions et de trouver une aide appréciable dans leurs démarches.N’hésitez pas à les contacter.

Fédération Nationale des Accidentés du Travail et desHandicapés (FNATH)20, rue TarentaizeBP 52042007 SAINT-ÉTIENNETél. 04 77 49 42 42Site internet : http://www.fnath.org

Association Nationale des Victimes de l’Amiante (ANDEVA)22, rue des Vignerons94300 VINCENNESTél. 01 41 93 73 87Site internet : http://andeva.free.fr

La Ligue Nationale Contre le Cancer14, rue Corvisart75013 PARISTél. 01 53 55 24 00La Ligue se compose de 102 comités départementaux. Leurs adressessont disponibles sur le site internet : http://www.ligue-cancer.asso.fr

De plus, il existe des consultations spécialisées de maladie professionnelle dans chaque Centre Hospitalier Universitaire (CHU).

La reconnaissance du cancer du poumon comme cancer professionnel

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Dans le but d’aider d’autres personnes soignées à mieux vivrela maladie, des malades, d’anciens malades ainsi que leursproches ont décrit les émotions auxquelles ils ont été confrontésainsi que les difficultés qu’ils ont pu rencontrer aux différentes étapes de la maladie et de son traitement. Leurs témoignages ontégalement permis de recueillir quelques conseils adaptés.

Quelles émotions peut-on rencontrer ?■ La période d’entrée dans les traitementsLa période d’entrée dans les traitements est une période de doute etd’incertitude. Beaucoup de personnes malades se sentent effrayées ettrès seules avant, pendant ou après un traitement. Mais cette peur oucette solitude est souvent momentanée. Se faire expliquer comment letraitement va se dérouler par un médecin ou un membre de l’équipesoignante ou visiter les salles où cela se passe peut aider à vaincresa peur et sa solitude.

■ Le retour à domicile entre deux traitementsLorsqu’un traitement nécessite une hospitalisation de plusieurs jours,le retour à domicile entre deux traitements ne correspond pas Mie

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Quelles émotions peut-on rencontrer ? 41■ La période d’entrée dans les traitements 41■ Le retour à domicile entre deux traitements 41■ La fin d’un traitement 42

Comment mieux vivre le traitement ? 43■ La communication avec le médecin et l’équipe soignante 43■ La communication avec les proches 45■ La fin des traitements 46■ Les relations de couple 46■ Les relations avec les enfants 46

Peut-on concilier traitement et travail ? 47

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toujours à des périodes de soulagement, aussi bien pour les personnessoignées que pour l’entourage. Les patients se sentent fréquemmentfatigués et angoissés à l’idée de devoir retrouver le quotidien et d’êtreconfrontés aux autres.

■ La fin d’un traitementLa fin d’un traitement est une étape importante et très attendue. Pourtant,cette période peut aussi être vécue avec appréhension. Il est probable que le patient se sente plus vite fatigué : la vitalité n’estplus la même qu’avant. Il doit accepter de ne plus faire ce qu’il faisaitauparavant et se laisser du temps pour apprendre à vivre autrementpendant un certain tempsPendant leur prise en charge, l’hôpital ou la clinique est vu comme unlieu sécurisant par les personnes soignées et leurs proches. À la findes traitements, la relation établie avec l’équipe soignante leur manque :d’anciens malades ont dénommé ce stade la « période de sevrage*de fin de traitement ». Ce sentiment est tout à fait normal car, biensouvent, une relation affective s’est instaurée avec le personnel hospitalier.Les proches ont parfois du mal à le comprendre. Il est conseillé de leuren parler, de leur demander de faire preuve de patience : cette « période de sevrage » n’est que passagère. Pour le bien-être de toute la famille, il est important que la vie quotidienne reprenne le plus normalement possible.Pendant cette période de fin de traitement, la personne soignée ressentle besoin d’être rassurée régulièrement par des examens. Il lui sembleque les examens de contrôle ne sont pas assez nombreux et elle s’eninquiète parfois. Il faut savoir que des examens trop rapprochés nesont pas utiles. Ils peuvent, au contraire, être source d’angoisse. Petità petit, ce besoin s’estompera, puis disparaîtra. Le retour à la maison est l’occasion d’adopter une bonne hygiène devie et de prendre de « bonnes » habitudes : alimentation équilibrée,activités sportives, etc. Il est tout à fait possible de pratiquer un sport.Le sport aide à prendre conscience de son corps et à avoir confianceen soi. En reprenant les relations avec les autres, ces activités peuventégalement aider à se réintégrer dans sa famille, en société et dans lavie professionnelle, et à maîtriser son stress.

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Rencontrer d’autres personnes malades par le biais d’associations oude groupes de paroles peut apporter un réconfort.

Comment mieux vivre le traitement ?Il est important d’établir une bonne relation avec une personne quipeut écouter et aider la personne malade à retrouver un équilibrepsychologique. Une bonne communication avec le médecin, le conjointet les proches contribue à cet équilibre.

■ La communication avec le médecin et l’équipe soignanteMême si le besoin d’information est plus important au début de lamaladie, une information est nécessaire à chaque étape. Les informations écrites ne se substituent pas aux informations quepeuvent proposer les médecins. L’information doit être adaptée àchaque patient et délivrée de manière progressive. Les médecins sontlà pour répondre aux besoins d’information des patients et de leursproches.Très souvent, les personnes malades sont satisfaites du premier contactavec le médecin, mais parfois un peu moins des suivants. En fait, ilfaut comprendre que toutes les consultations médicales ne peuvent pasêtre identiques.Lors des premières consultations, le médecin s’investit dans un travail d’information. On parle aussi de consultation d’annonce*. Cetteconsultation est souvent plus longue que les suivantes et riche en infor-mations (explication du traitement, déroulement des séances, choixthérapeutiques, etc.).Au cours de la seconde consultation, le médecin reprend les explications fournies lors de la première visite. Il peut répondre auxquestions qui préoccupent la personne soignée afin d’éclairer les choixthérapeutiques qui lui sont proposés. Ensuite, la plupart des consultations sont des consultations de surveillanceau cours desquelles le médecin vérifie des points spécifiques (le bondéroulement du traitement notamment). Il est tout à fait normal qu’ellessoient beaucoup plus courtes et que le dialogue soit plus limité, non par manque de respect envers les patients, mais parce que l’organisation de ces consultations ne le prévoit pas. Le médecin voitbeaucoup de patients dans la journée ; les consultations ne peuvent

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donc pas être aussi longues que les premières. Il ne faut pas être déçude la rapidité de ces consultations de surveillance. En revanche, si la personne malade ressent le besoin de dialogueravec le médecin qui la soigne, elle peut prendre un rendez-vous endehors de ces consultations de surveillance afin qu’il puisse lui accorderdavantage de temps.Les médecins ont beaucoup d’informations à délivrer. Certains en donnent spontanément ; d’autres ont le souci de ne pas trop angoisser la personne malade et en délivrent alors moins. Le besoind’information des patients varie également. Certains souhaitent avoirbeaucoup d’informations ; d’autres moins. Le médecin ne sait pasquelle quantité d’informations souhaite la personne malade, ni cequ’elle peut et veut comprendre. C’est la raison pour laquelle il estimportant que le patient exprime ses besoins d’information et posetoutes les questions qui le préoccupent.Certains établissements de santé offrent la possibilité d’assister à desconsultations infirmières. Ces consultations suivent celle du médecin.Elles permettent de compléter les informations transmises par le médecinet de faciliter leur compréhension.D’anciens malades conseillent de se faire accompagner par un membrede sa famille ou un ami lors des consultations. En effet, lorsqu’on estangoissé, il est difficile de retenir tout ce qui est dit. Bien souvent, seulce qui fait peur est retenu. Si la personne malade s’est faite accom-pagner, elle peut ensuite discuter au calme de tout ce qui a été dit lorsde la consultation. D’anciens patients recommandent également de préparer à l’avanceune liste de questions qui aidera à obtenir les informations souhaitées.Si un point reste obscur lors de la consultation, il faut oser dire « je n’ai pas compris ». Une information mal comprise peut être inutilement angoissante.Le patient ne doit pas hésiter à évoquer tout ce qu’il imagine, mêmele pire : le plus souvent, le médecin ou l’équipe soignante peuvent luiapporter des indications rassurantes.Certains patients se tournent à un moment ou à un autre de leur maladievers des médecines complémentaires (l’homéopathie et l’acupuncturesont les plus fréquentes). Dans la plupart des cas, les patients attendent de ces méthodes un effet complémentaire, le plus souventde mieux supporter certains effets secondaires tels que la fatigue, lesnausées, parfois l’anxiété. Par contre, un bénéfice de ces méthodes

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sur le traitement du cancer n’a pas été montré par des études scienti-fiques. Le patient ne doit pas hésiter à en discuter avec son médecin.Il veillera à ce que ces traitements n’interfèrent pas avec le traitementmis en place.

■ La communication avec les prochesÀ chaque étape de la maladie, les réactions des proches (enfants,conjoint, amis, etc.) sont diverses. Souvent les relations se compliquent.Parfois les personnes malades vivent mal le désarroi de leurs proches.

L’annonce L’annonce de la maladie est le plus souvent soudaine et inattendue. Ellepeut être très difficile à vivre et vient fortement perturber la vie de famille. Pour les proches comme pour la personne malade, une aide psycho-logique peut être envisagée.

La période d’entrée dans les traitementsLa période d’entrée dans les traitements est également traumatisantepour les proches. Ils vivent la maladie en même temps que la personnemalade. La maladie devient un souci permanent dans la vie de tousles jours. Elle entraîne des modifications des rôles de chacun dans lafamille. Le conjoint est parfois maladroit et peut alors se sentir débous-solé. Il est important de le rassurer à ce sujet. C’est un moment où l’onpeut apprendre à mieux communiquer entre les membres d’une mêmefamille afin d’éviter les conflits. Les proches, mais aussi les bénévoles d’associations sont là pour accom-pagner le patient lors de la période d’entrée dans les traitements. Ilssont souvent disponibles pour écouter la personne malade et prêts àl’aider. Les premières nuits à domicile sont souvent angoissantes. Cepeut être le moment pour les solliciter. Il est conseillé de s’organiseravec eux et de s’allier pour combattre la maladie.

La maladie se vit mieux accompagné.

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■ La fin des traitements Il arrive que l’étape de fin de traitement soit perturbante pour lesproches. La maladie n’a pas le même impact sur la personne maladeque sur eux. La personne malade peut remettre en cause des aspectsde sa vie alors que les proches désirent avant tout que la vie redevienne « comme avant ». Il est important d’accepter que cetteréadaptation prenne du temps. En effet, comme tout traumatisme, l’irruption soudaine de la maladie a créé des bouleversements et des remises en question qu’il est important de respecter. Il est important de se laisser du temps et de prendre soin de soi.Une dépression peut s’installer après les traitements. Face à la maladie,parler et évacuer ses angoisses est très important. C’est la raison pourlaquelle une psychothérapie peut permettre au malade et à sa famillede mieux supporter le traumatisme. Rencontrer d’autres proches qui vivent la même situation au sein d’as-sociations ou de groupes de paroles à l’hôpital peut apporter un grandsoutien.Proposer aux proches de lire ce guide peut leur permettre de s’informersur la maladie et sur ce que le malade peut ressentir. Cette lecture peutêtre un moyen pour les proches de mieux comprendre la maladie etce que vit le malade et ainsi, favoriser une meilleure communication. Des informations détaillées seront disponibles dans un prochain guided’information SOR SAVOIR PATIENT destiné aux proches de personnesatteintes d’un cancer.

■ Les relations de coupleLe cancer et ses traitements entraînent parfois des relations de coupledifficiles. Parfois, le conjoint s’investit un peu moins dans la vie de la maisonqu’avant la maladie. C’est une façon pour lui de nier les choses et dedemander que la vie reprenne son cours normal le plus vite possible. La vie sexuelle peut être momentanément perturbée par la fatigue dela personne soignée et le désarroi du partenaire.

■ Les relations avec les enfantsAu début d’un traitement, il n’est pas rare que les enfants posent desquestions. Le médecin peut leur répondre en présence de leur mère

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ou de leur père. Cela peut permettre de dédramatiser les choses et delever leur angoisse. Leur montrer l’hôpital peut également les rassurer.Ils sauront où leur parent se trouve pendant les périodes d’absence à la maison. Cependant, il est inutile de le leur imposer s’ils ne lesouhaitent pas.Il est à noter que les réactions des adolescents sont généralementles plus visibles (ils feignent d’ignorer la situation, deviennent plusintransigeants, participent moins aux activités ménagères, etc.). Celane signifie pas qu’ils soient égoïstes ou qu’ils rejettent leur parent. C’estune façon pour eux d’exprimer leur souffrance, de nier les choses.En général, les relations avec les enfants en bas âge semblent poser moins de problèmes. Elles requièrent tout de même une attention particulière. Il est utile de parler avec eux, de leur dire ce qui se passe.Des groupes de paroles pour enfants sont mis en place dans certainsétablissements de soins. Le médecin indiquera au patient comment etquand s’y rendre. Des consultations extérieures à l’établissement desoins peuvent également l’aider (psychologue, médecin traitant, etc.).

Peut-on concilier traitement et travail ?En fonction du traitement, et si la personne soignée n’est pas fatiguée,elle peut continuer à travailler. Si non, un arrêt de travail prolongépeut être établi.Le travail peut être utile à son équilibre : cela dépend de chacun. Ilpeut aider à éviter l’ennui et les idées noires. L’équipe soignante faitle maximum pour adapter les horaires de soins en fonction de ceuxdu travail. Si c’est possible, poursuivre une vie active sans cassure delongue durée avec le milieu professionnel évite de se replier sur soi.Selon les employeurs et la profession exercée par le patient, les horairespeuvent être aménagés ou des postes transformés, notamment lorsquele travail exigeait une station pénible. Un mi-temps thérapeutique peutégalement être accordé par la Sécurité sociale.En fonction de la situation, les enfants peuvent continuer à aller àl’école.Des informations complémentaires se trouvent dans le guide SORSAVOIR PATIENT Démarches sociales et Cancer.

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Notes personnelles

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Les mots et leur sens

Ce glossaire, « Les mots et leurs sens », concerne spécifiquementl’explication des termes en rapport avec les guides Comprendrele cancer du poumon et En savoir plus sur le cancer du poumon.Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figuredans le livre Les cancers de A à Z. Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de la Fédération Nationale desCentres de Lutte Contre le Cancer (www.fnclcc.fr) et égalementchez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions FRISON-ROCHE - 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01 40 46 94 91

* : voir ce mot

Aabdomen : partie inférieure du tronc*du corps humain, séparée du thoraxpar le diaphragme* et limitée en baspar le bassin*.

adjuvant : se dit d’un traitement quicomplète un traitement principal.

aine : partie du corps entre le hautde la cuisse et le bas-ventre.

aisselle : espace creux situé sous lebras.

alopécie : perte des cheveux ou despoils. C’est un effet secondaire*temporaire de certains médicamentsde chimiothérapie*.

alvéole : petite poche contenant l’airrespiré situé à l’extrémité des bron-chioles* pulmonaires.

anatomopathologie : examen aumicroscope de cellules* (examen cyto-patholologique* ou cytologie) ou detissus* (examen histopathologique*ou histologie) de l’organisme.

anatomopatho log i s te :médecin spécialiste quiexamine des cellules* et destissus* au microscope*.

anesthésie : acte qui consiste àendormir et rendre insensible lepatient (anesthésie générale*) ouune partie du corps (anesthésielocale*) pendant une interventionchirurgicale.

anesthésie générale : acte quiconsiste à endormir et rendre insensible un patient.

anesthésie locale : acte qui consisteà endormir et rendre insensible unepartie du corps. On parle aussid’anesthésie partielle.

angoisse : sensation d’inquiétudeavec un malaise général physiqueet psychologique. Les signes de l’an-goisse varient d’un individu àl’autre.

antécédent : fait antérieur concer-nant la santé du patient ou de safamille.

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antécédent chirurgical : opérationdéjà subie.

antécédent familial : histoire desmaladies de la famille d’un patient.

antécédent médical : maladie ou traitement déjà subi ou en cours(diabète, maladies cardiaques, etc.).

antibiotique : médicament qui permetde prévenir ou de traiter une infection*.

anxiété : sentiment d’être en dangersans en connaître la cause. L’anxiétéest accompagnée d’un malaisegénéral.

aplasie : très forte diminution desglobules blancs*, accompagnéed’une baisse des autres éléments du sang (les globules rouges* et les plaquettes*). C’est un effet secondaire, temporaire, de certainsmédicaments de chimiothérapie*.

artère : gros vaisseau sanguin* quiconduit le sang vers les organes.

Bbactérie : microbe* responsable d’infection*.

bénin/bénigne : sans gravité. Unetumeur bénigne n’est pas un cancer.

bilan : ensemble d'examens médi-caux qui évalue l'état de santé d'une

personne. Voir bilan diagnostique*,bilan d'extension*, bilan préthéra-peutique*.

bilan diagnostique : bilan* qui a pourbut de déterminer s'il s'agit bien d'uncancer et d'identifier son type.

bilan d'extension : bilan* quirecherche l'étendue du cancer et laprésence ou non de métastases* dansd'autres organes.

bilan hépatique : ensemble demesures de la concentration dans lesang de substances biologiques quisont associées au fonctionnement dufoie. Le bilan peut être perturbélorsque le foie est malade ou aprèsl’absorption de certains médicaments.Ce bilan peut être anormal enprésence de métastases*.

bilan préthérapeutique : bilan* quiréunit tous les éléments nécessaires àl'établissement d'un plan thérapeu-tique*. Au terme de ce bilan, le médecin dispose de renseignementsqui lui permettent de proposer un traitement adapté à la situation.

biopsie : prélèvement qui consiste àenlever un petit morceau de tissu* afinde l’examiner au microscope. Lemédecin peut réaliser une biopsie avecou sans anesthésie* (locale ou géné-rale). Le fragment de tissu est ensuiteexaminé par un médecin anatomo-pathologiste* (ou pathologiste).

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bronche : ramification du poumonpartant de la trachée*, ressemblantaux branches d’un arbre. Les bronches permettent à l’air de circulerdans les poumons*.

bronchiole : ramification plus petitedes bronches*. Les bronchioles distri-buent l’air dans les alvéoles*.

broncho-alvéolaire : relatif aux bronches* et aux alvéoles*.

broncho-pulmonaire : relatif aux bron-ches* dans le poumon.

Ccancer : cellules* anormales qui semultiplient de façon incontrôlée. Ellesfinissent par former une masse qu’onappelle tumeur maligne*.

cancérigène : voir cancérogène*.

cancérogène : qui peut provoquer ledéveloppement d’un cancer.

cancérologue : médecin spécialistedu cancer. Ce peut être un chirur-gien*, un pneumologue*, ungastroentérologue*, un radiothéra-peute*, un chimiothérapeute*, etc. Onparle aussi d’oncologue*.

cathéter : tuyau souple et fin introduittemporairement dans une veine* afind’y injecter un produit ou des médicaments, ou pour faire une prise

de sang. Le cathéter améliorele confort du patient qui n’apas besoin de subir unepiqûre à chaque injection.Il diminue le risque d’abîmerles veines et facilite les perfu-sions de chimiothérapie*.On parle aussi de port-à-cath® ou PAC, ou encore dechambre implantable.

CCPPRB (Comité Consultatif deProtection des Personnes quise prêtent à la RechercheBiomédicale) : comité qui seréunit régulièrement danschaque région pour examinerdes projets d’essais thérapeu-tiques* et vérifier qu’ils respec-tent les droits et les intérêts despatients.

cellule : élément visible au micro-scope* dont est constitué tout organisme vivant. Plantes et animauxsont composés de cellules très diffé-rentes qui se multiplient, meurent etse renouvellent.Des cellules identiques assembléesentre elles forment un tissu*.Des cellules cancéreuses sont descellules qui se sont modifiées et semultiplient de façon anormale. Voircancer*.

chambre implantable : type decathéter* qui possède à son extré-mité un boîtier posé sous la peau,au niveau de la poitrine.

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chimiothérapeute : médecin spécia-lisé dans les traitements par chimio-thérapie*, appelé égalementoncologue* médical.

chimiothérapie : traitement général*du cancer* à l’aide de médicaments.Les médicaments anticancéreux visentà détruire les cellules* cancéreusesou à les empêcher de se multiplier.Ces médicaments peuvent être admi-nistrés par piqûres ou perfusions ouparfois sous forme de comprimés.

chirurgie : acte qui consiste à opérerun patient. Cette opération peut avoirpour but soit de prélever quelquescellules d'une anomalie afin de lesanalyser (biopsie*), soit d'enlever unetumeur (traitement).

chirurgien : médecin spécialiste desopérations chirurgicales. C'est lui quienlève la tumeur. Certains chirurgienssont spécialisés en cancérologie.

classification internationale TNM :classification internationale qui permetau médecin de se rendre compte dustade du cancer du poumon : - la lettre T (pour Tumeur) correspondà la taille de la tumeur ;

- la lettre N (pour Node qui signifieganglion* en anglais) décrit l’en-vahissement des ganglions autourdes bronches et du médiastin* ;

- la lettre M (pour Métastase) décrit laprésence ou l'absence de métastases*.

clavicule : os long sur l’avant del’épaule*.

colonne vertébrale : tige osseusecomposée de vertèbres empilées les une sur les autres et qui supportel'ensemble du squelette humain.

complication : apparition de nouveauxproblèmes de santé au cours d’unemaladie, liés à la maladie elle-mêmeou à ses traitements.

consentement éclairé : accord qu’unpatient doit donner au médecin avanttoute intervention médicale aprèsavoir été informé des complicationset des risques éventuels que présentel’intervention. Cet accord consiste à signer un document écrit. Le consentement éclairé est égalementrecueilli lorsque le patient participeà un essai thérapeutique*.

Ddépression : état mental qui se carac-térise par de la tristesse, de la lassi-tude, du découragement, de lafatigue, de l’anxiété et des troublesdu sommeil.

diagnostic : démarche qui identifie lamaladie à l'origine des signes* oudes symptômes* ressentis ou observéspar le patient. Le diagnostic permetde reconnaître la maladie dont lepatient souffre. Voir bilan*.

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Les mots et leur sens

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douleur : sensation anormale etpénible en un point dans une régiondu corps. Il existe différents types dedouleur. La douleur peut être physiqueou morale.

Eéchographie : technique d’examenqui montre des images d’une partiedu corps ou de certains organes* àl’aide d’ultrasons*. Il s’agit d’unexamen d’imagerie*.

éducation thérapeutique : ensembled’actions proposées aux patients toutau long d’une maladie. Ces actionsont pour but d’aider les patients et leurs proches à mieux comprendrela maladie et ses traitements, de participer aux soins de façon plusactive et de favoriser un retour à une vie normale. La notion d’éduca-tion thérapeutique recouvre un largechamp qui va de l’aide psycholo-gique et sociale à l’information sur lamaladie et ses traitements, en passantpar l’organisation et la façon dont lessoins se déroulent à l’hôpital.

effet secondaire : les traitements ontpour but de soigner le cancer*.Parfois, ils entraînent des consé-quences désagréables pour le patientqu'on appelle des effets secondaires.Si les effets secondaires sont fréquents,ils n'apparaissent pas de façon obli-gatoire ni systématique. Ils dépendent

des traitements reçus, desdoses administrées, du typede cancer et de la façondont chacun réagit aux trai-tements. Il existe deux typesd'effets secondaires : leseffets secondaires immé-diats* et les effets secon-daires tardifs*.

effet secondaire immédiat :effet secondaire à courtterme (nausées, perte decheveux, etc.) Temporaire, uneffet secondaire disparaîtgénéralement après la fin destraitements.

effet secondaire tardif : effetsecondaire à long terme (cicatricedouloureuse, etc.). Un effet secon-daire peut persister longtempsaprès l'arrêt des traitements, parfoisjusqu'à la fin de la vie. Il est alorsappelé séquelle*.

endoscopie : technique d’examend’une cavité du corps avec un appa-reil muni d’un dispositif d’éclairage(un endoscope). Cet appareil permetde voir l’intérieur de cette cavité. Lacœlioscopie* utilise cette technique.

épaule : articulation entre le bras etle tronc.

essai thérapeutique : étude qui vise à tester et à évaluer denouveaux traitements afin de lescomparer aux traitements

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habituellement utilisés dans une situa-tion particulière. Un essai thérapeu-tique est proposé au patientuniquement si le nouveau traitementpeut apporter un avantage parrapport aux traitements habituelle-ment utilisés (meilleures chances deguérison, diminution des effets secondaires, amélioration de laqualité de vie).

évolution : voir extension*.

examen anatomopathologique : voiranatomopathologie*.

examen clinique : examen pratiquépar le médecin qui, après avoir posédes questions en relation avec la maladie, examine le patient (auscultation, palpation, etc.).

examen cytopathologique : techniqued’examen qui permet d’observer descellules* au microscope* et de recher-cher des cellules anormales (cellulescancéreuses par exemple). On parleaussi de cytologie.

examen histopathologique : techniqued’examen qui établit de façon sûre lediagnostic* de cancer* ou non. Ilpermet également de déterminer letype de cancer dont il s’agit. On parleaussi d’histologie.

examen microscopique : examen aumicroscope de cellules* ou de tissus*.

examen radiologique : examen quipermet d’obtenir des images d’unepartie du corps ou des organes,appelé également examen d’ima-gerie*. Il existe différents types d’exa-mens radiologiques : échographie*,scanner*, IRM*.

extension : stade d’évolution d’uncancer*. Un cancer commence parle développement d’une ou plusieurscellules* cancéreuses. Ces cellules semultiplient et forment une tumeur.Quand les cellules cancéreuses restentdans l’organe d’origine, on parled’évolution ou d’extension locale ducancer.Plus les cellules se multiplient, plus l’anomalie grossit. Elle peut alors laisser échapper des cellulescancéreuses vers d’autres endroits del’organisme.Lorsque les cellules cancéreusess’échappent et se propagent à l’extérieur de l’organe d’origine (lepoumon par exemple), on parle d’ex-tension à distance du cancer .Si les cellules cancéreuses atteignentdes ganglions* du médiastin*, onparle d’évolution régionale. Lorsqu’onretrouve des cellules cancéreuses dans d’autres organes (foie, os,cerveau, etc.). On parle d’évolutionmétastatique. Voir métastases*.

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Les mots et leur sens

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Ffacteur de risque : élément qui peutfavoriser la naissance et le dévelop-pement d’un cancer* ou sa rechute*.

fibroscopie bronchique : techniqued’examen de l’intérieur des poumons*à l’aide d’un tube souple muni d’un dispositif d’éclairage qui permetde voir l’intérieur du poumon. Lafibroscopie permet de réaliser desbiopsies*.

Gganglion : petit renflement réparti lelong des vaisseaux lymphatiques* etdisposé dans certaines parties ducorps. Les ganglions* jouent un rôle essentieldans la protection du corps contre lesinfections* ou les cellules* cancé-reuses. Ils sont constitués de cellulesappelées lymphocytes* (globulesblancs).Les ganglions sont soit superficiels(dans le cou, l’aisselle*, l’aine*), soitprofonds (dans l’abdomen*, lethorax*). Ils mesurent normalementmoins d’un centimètre de diamètre.Si leur taille est anormale, on parled’adénopathie.

gaz du sang : gaz carbo-nique et oxygène dans lesang. La mesure du taux deces gaz dans le sang estimportante pour savoir si lepatient respire correctement.

globule blanc : cellule* quicombat les infections. Lesglobules blancs se trouventdans la lymphe* et dans lesang.

globule rouge : cellule* quise trouve dans le sang luidonnant sa couleur rouge. Lesglobules rouges servent àtransporter l’oxygène. On parleaussi d’hématie.

Hhistologie : voir examen histopa-thologique*.

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Iinfection : pénétration dans l’orga-nisme de germes.

IRM (Imagerie par RésonanceMagnétique) : technique d’examenqui montre des images d’une partiedu corps ou des organes*. Commeun scanner*, une IRM permet d’avoirdes images précises de plusieursrégions du corps.

Llarynx : organe qui produit la voix.Le larynx est formé d’un ensemble decartilages situés en haut de latrachée* que l’on sent au niveau ducou (pomme d’Adam) et contient lescordes vocales.

lavage broncho-alvéolaire : lavagedes poumons entre les alvéoles* etles bronches*.

lobe : partie du poumon. Le poumondroit possède trois lobes et le poumongauche deux lobes.

lymphatique : réseau de petits vais-seaux* qui transportent la lymphe*.L’ensemble de ces vaisseaux et desganglions* forme le système lymphatique.

lymphe : liquide produit par le corpsdans lequel baignent les cellules*. Lalymphe transporte et évacue lesdéchets des cellules. Comme le sang,la lymphe circule dans des vaisseauxappelés vaisseaux lymphatiques*.

lymphocyte : type de globule blanc*.

Mmalin/maligne : se dit d’une tumeurcancéreuse. Voir cancer*.

manipulateur : technicien responsabledu maniement des appareils de radio-logie* ou de radiothérapie* spécia-lement formé en imagerie médicale.Il est aussi chargé de veiller au bondéroulement de l’examen radiolo-gique ou de la séance de radiothé-rapie. C’est un technicien diplômé.

médiastin : région située entre lesdeux poumons qui comprend le cœur,l’œsophage, la trachée ainsi que denombreux gros vaisseaux sanguins*et lymphatiques*. Le médiastin s’étenddu sternum* à la colonne vertébrale*.

métastase : cellule* cancéreuse quiprovient d'un cancer* initial (parexemple le poumon), qui a migré (ondit aussi qu’elle s’est disséminée oupropagée) et qui s’est développéedans un autre organe*. On parleaussi de maladie métastatique ou delocalisation secondaire du cancer.Voir extension*.

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Les mots et leur sens

Page 59: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

microscope : instrument d’optiquegrossissant qui sert à examiner leséléments qui ne sont pas visibles àl’œil nu. Voir examen microscopique*.

mucite buccale : inflammation de labouche qui se traduit par une rougeurdes muqueuses*. Une chimiothérapie*peut provoquer une mucite buccaletemporaire, parfois douloureuse.

muscle : organe fait de tissu contrac-tile qui assure le mouvement en secontractant.

Nnerf : cordon de cellules nerveusesqui relie le cerveau aux différentsorganes et permet leur commande.

nodule : anomalie solide. Certainsnodules peuvent correspondre à uncancer*.

numération-formule sanguine (NFSou NF) : examen qui, à la suite d’uneprise de sang, vise à compter les diffé-rents composants du sang (globulesrouges*, globules blancs*, plaquettes*)afin de déterminer si leur nombre estsuffisant.

Ooncologue : cancérologue*plus particulièrement spécia-lisé dans les traitements ducancer par chimiothérapie*ou radiothérapie*.

opacité : zone d’ombre quiapparaît sur une radiogra-phie.

option : on parle d’optionsthérapeutiques lorsque, pourune même situation, plusieurstraitements sont possibles. Danscette situation, les essais théra-peutiques* n’ont pas identifiéun traitement qui présente plusd’avantages par rapport auxautres. Voir standard*.

organe : partie du corps qui remplitune fonction particulière (foie,poumon, etc.).

Ppacemaker : stimulateur cardiaqueélectronique placé sous la peau.

perfusion : injection en goutte à gouttede médicament liquide dans lesveines*.

PET Scan : abréviation anglaise detomographie par émission de posi-tons ou en abrégé TEP*.

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phlébite : inflammation d’une veine*pouvant provoquer un caillot de sang.

physicien : médecin spécialiste desappareils de radiothérapie* ou deradiologie*. Pour une radiothérapie,il choisit en concertation avec le radiothérapeute* les modalitésprécises du traitement, notamment la durée et la bonne répartition des doses prescrites.

plèvre : membrane constituée de deuxfeuillets qui enveloppe les poumons.

pneumologue : médecin spécialistedes maladies du poumon et des voiesrespiratoires.

pneumothorax : présence anormaled’air dans la plèvre*.

ponction : prélèvement de cellules*,de tissu* ou de liquide à l’aide d’uneaiguille fine, dans une partie ducorps.En cas de prélèvement de cellules, onparle de ponction cytologique ; encas de prélèvement de tissus, on parlede biopsie*.

port à Cath® (PAC) : cathéter* de typechambre implantable*.

poumon : organe de la respiration,divisé en lobes*, situé dans la cagethoracique (poitrine). Il est entourépar une membrane, la plèvre*.

prélèvement : échantillon de l'orga-nisme (sang, tissu*, etc.) que l'onprend afin de l'examiner au micro-scope*. Voir ponction* et biopsie*.

produit de contraste : substance quipermet de mieux distinguer les vaisseaux* et les éventuelles anomaliesdans les organes* lors d’un examenradiologique*.

Rradiographie : technique d'examenqui permet d’obtenir des imagesd'une partie du corps à l’aide derayons X*. Il s’agit d’un examend'imagerie*. Voir radiologie*.

radiologie : spécialité médicale quiutilise des rayons* ou des ultrasonspour obtenir des images d’une partiedu corps ou des organes (radiogra-phie*, échographie*, scanner*,IRM*).

radiologue : médecin spécialiste quiréalise et interprète des images departies du corps lors des examens deradiologie*.

radiothérapeute : médecin spécialisédans le traitement des cancers par radiothérapie. On parle aussid’oncologue radiothérapeute.

radiothérapie : traitement local ducancer* à l’aide d’un appareil qui

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émet des rayons. Ces rayons dirigésvers la tumeur* vont la détruire. Cetraitement se fait dans un servicespécialisé de radiothérapie. On parleaussi de rayons ou de séances derayons.

randomisation : attribution par tirageau sort d’un des traitements d’un essaithérapeutique*.

rayons X : rayons invisibles émis parune source ressemblant à une grosseampoule électrique. Ces rayons vontêtre plus ou moins arrêtés selon lesdifférents composants du corpshumain. La détection des rayons quiauront pu traverser permet de réaliserdes images de l’intérieur du corps.Les rayons X sont également appelésphotons X.

réadaptation : retour à la vie normaledans toutes ses dimensions (physique,psychologique, sexuelle, profession-nelle et sociale) après une maladie.

rechute : voir récidive*.

récidive : réapparition de signes* oude symptômes* signalant la présencedu cancer. Cette réapparition peutsurvenir très tôt après les traitements,mais aussi après une longue périodede guérison apparente.

recommandation : lorsqu’il existeplusieurs traitements possibles pourtraiter un cancer (options*), une

recommandation les hiérar-chise en fonction des étudesles plus récentes.

Sscanner : examen quipermet d’obtenir des imagesdu corps à l’aide de rayonsX. Les images sont reconsti-tuées par ordinateur, ce quipermet une analyse précisedes différentes régions ducorps.

scintigraphie : techniqued'examen qui permet d'obtenirdes images du corps. Cette tech-nique d'imagerie utilise desproduits faiblement radioactifs qui,une fois injectés, sont repérés parla machine.

scintigraphie osseuse : scintigraphie*qui montre des images du squeletteosseux et permet de contrôler laprésence ou l’absence d’anomalies(cancéreuses ou non) au niveau des os.

séquelle : suite ou complication, plusou moins tardive et durable d'unemaladie. Les séquelles peuvent êtreesthétiques (cicatrice importanteaprès une opération, par exemple)ou affecter le fonctionnement d'unorgane*. Voir effet secondaire*.

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sérum physiologique : liquide dont lacomposition est proche de celui danslequel baignent les cellules*.

sevrage : action volontaire de ne plusconsommer un produit tel que l’alcool,le tabac, etc.

signe : manifestation anormaleobservée par le patient ou par lemédecin.

site implantable : type de cathéter*.Voir chambre implantable*.

stade : ensemble des informations surla taille de la tumeur, l’envahissementdes ganglions* et la présence éven-tuelle de métastases*. Voir extension*.

staff : concertation entre les différentsprofessionnels de santé. On parleaussi de colloque.

standard : traitement pour lequel lesrésultats sont connus et qui est consi-déré comme bénéfique. Un traitementstandard est proposé de façon systé-matique par le médecin dans unesituation donnée. Il peut arriver quele médecin ne puisse pas appliquerle traitement standard du fait defacteurs particuliers liés au patient ouà sa maladie. Le médecin proposealors un ou plusieurs traitements mieuxadaptés à la situation. Voir option*.

stérile : qui ne contient pas demicrobe*.

sternum : os plat situé en avant de lacage thoracique.

substitut nicotinique : produit qui aideà arrêter de fumer. Il peut prendre desformes diverses : patchs, gommes àmâcher, etc..

surinfection : nouvelle infection*qui se développe chez un patient non encore guéri d’une premièreinfection.

symptôme : manifestation anormalequi peut être ressentie d’une façon différente d’un patient à l’autre(sensation d’étouffement, gêne,douleur, etc.).

TTEP : voir tomographie par émissionde positons*

thorax : partie supérieure du troncqui contient le cœur et les poumons.

tissu : ensemble de cellules* qui ontune même fonction (tissu musculaire,tissu osseux par exemple).

tomographie par émission de positons (TEP) : examen qui permetd’obtenir d’une manière précise desimages des deux poumons et dumédiastin* en coupes fines. L’imagedes poumons est visible en troisdimensions sur un écran d’ordinateur.

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Page 63: Comprendre le cancer du poumon (complément d'information)

toxicité : propriété dangereuse, voiremortelle d’une substance ou d’unpoison.

trachée : conduit qui permet à l’airde descendre jusqu’aux poumons.

traitement général : traitement qui agit sur la tumeur et sur l’ensembledu corps. La chimiothérapie* est un traitement du cancer par voiegénérale*.

traitement local /traitement loco-régional : traitement qui consiste à retirer ou à agir directement sur la tumeur dans le poumon. Le but dece type de traitement est d’éliminertoutes les cellules cancéreuses dansla région de la tumeur. La chirurgie*et la radiothérapie* sont des traite-ments loco-régionaux du cancer du poumon.

tumeur : masse de cellules qui formentune boule. Il existe des tumeurs bénignes* et des tumeurs malignes*.

tumeur bénigne : tumeur qui n’est pascancéreuse.

tumeur maligne : voir cancer*.

tumorectomie : opération chirurgicalequi consiste à retirer une tumeur auniveau du poumon, en laissant lepoumon ou le lobe* plus ou moinsintacts.

Uultrason : vibration qu’uneoreille humaine ne peut pasentendre, utilisée lors decertains examens d’ima-gerie* (échographie*).

Vvaisseau : conduit destiné àtransporter dans l’organismele sang ou la lymphe*(veine*, artère*, vaisseaulymphatique*).

vaisseau lymphatique : canal par lequel circule la lymphe*.Les vaisseaux lymphatiquesforment avec les ganglions* lesystème lymphatique.

vaisseau capillaire : vaisseausanguin* très fin.

vaisseau sanguin : canal par lequelcircule le sang (artère*, veine* oupetit vaisseau capillaire*).

veine : vaisseau* qui ramène le sangvers le cœur.

vertèbre : chacun des os courts qui constituent la colonne vertébrale.

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vitesse de sédimentation (VS) : mesurede la sédimentation des composantsdu sang, principalement les globulesrouges*, dans un échantillon de sang.Cette mesure augmente en cas d’infection* ou de cancer.

voie générale : voir traitementgénéral*.

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g Guides SOR SAVOIR PATIENT parus sur l'internet :• Vivre pendant et après un cancer (2005)• Comprendre le cancer du rectum (2005)• Utilisation de la tomographie par émission de positons au FDG (TEP-

FDG) en cancérologie (2004)

g Guides SOR SAVOIR PATIENT parus sur l'internet et sur papier :• Comprendre le cancer de la prostate (2005)• Comprendre la chimiothérapie (2004)• Démarches sociales & cancer (2004)• Comprendre le cancer du poumon

et En savoir plus sur le cancer du poumon (2003)• Comprendre l'ostéosarcome (2003)• Comprendre le cancer du sein (mise à jour 2002)• Le risque familial de cancer du sein et/ou de l'ovaire (2002)• Comprendre le cancer de l'ovaire (2002)• Comprendre le neuroblastome (2001)• Comprendre le neuroblastome localisé (2001)• Comprendre le neuroblastome disséminé (2001)• Comprendre le neuroblastome 4S (2001)• Comprendre le cancer du sein non métastatique (2000)

g Fiches d'information SOR SAVOIR PATIENT parues :• Comprendre le scanner (2004)• Comprendre l'IRM (2004) • Comprendre la mammographie (2003)• Comprendre l'échographie mammaire (2003)• Comprendre la biopsie échoguidée du sein (2003)• Comprendre la biopsie stéréotaxique du sein (2003)• Comprendre le repérage mammaire préopératoire (2003)

g D'autres guides SOR SAVOIR PATIENT sont prévus :• Fatigue et Cancer• Comprendre la radiothérapie• Vivre auprès d'une personne atteinte d'un cancer• Comprendre le néphroblastome• Comprendre le gliome• Comprendre le cancer du côlon• Comprendre le mélanome• La prise en charge de la douleur

La Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC) n'est pas habilitée àrecueillir ou à répondre aux questions d'ordre médical. Pour toute question de cet ordre, nousvous invitons à en parler à votre médecin.Un service téléphonique d'information, de conseil et de soutien « Cancer info service », assuré par la Ligue nationale contre le cancer, répond aux besoins d'informations de tous ceux qui sontconcernés par le cancer : Cancer info service 0 810 810 821 (numéro Azur, prix d'un appel local).Des informations complémentaires sur les différents cancers sont disponibles sur les sites internet de la FNCLCC (http://www.fnclcc.fr) et de la Ligue nationale contre le cancer(http://www.ligue-cancer.asso.fr).

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Informations pratiques

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Notes personnelles

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Mentions légales

Les SOR SAVOIR PATIENT sont des guides d'information et de dialogue, accessibles sur l'internet, à destination des patients atteints de cancer et de leurs proches. Ces guides ont pour fonction d'aider les patients et leurs prochesà mieux communiquer avec les médecins en ce qui concerne les maladies cancéreuses, leurs traitements et les modalités de prise en charge. Ils associentainsi davantage le patient à l'acte thérapeutique.

Ces guides participent à l'information du patient sans pour autant pouvoir sesubstituer aux informations données par les médecins ni remplacer la relationindividuelle et personnelle entre le médecin et le patient.

Les SOR SAVOIR PATIENT sont de simples outils d'informations médicales, décrivant en termes compréhensibles par les patients et leurs proches l'état des connaissances sur la prise en charge des différents cancers. Ils se basentsur une revue critique des données de la littérature scientifique et du jugementargumenté des experts. Ces guides sont d'un usage facultatif. Ils n'ont doncaucune valeur en termes d'avis thérapeutique ou de prescription et, malgré toutle soin qui a été apporté à leur rédaction, ils peuvent inévitablement comporterdes erreurs ou des approximations. À ce titre, la FNCLCC n'assume aucuneresponsabilité propre en ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles pouvant résulter de l'exploitation par les patients des données extraitesdu document, d'une erreur ou d'une imprécision dans le contenu des documents.

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