cloud computing world expo 201 o · prêtes à déployer sur un cloud privé ou public. enfin, le...

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Cloud Computing World Expo 201 o DSI et CTO confirment le décollage du cloud en France Le Salon Cloud Computing World Expo et Datacenter (7 ème édition), qui s'est tenu les 23 et 24 mars Porte de Versailles, a enregistré une hausse de fréquentation de +30 %comparée à celle de l'an passé, surtout en raison du rajout de la thématique loT (Internet of Things). Le sujet est loin de faire des blasés. L ors des conférences «uti- il y a eu, peut-être au départ, au- lisateurs» (avec des DSI jourd'hui une large majorité des ou CTO - Chief Technical entreprises françaises l'ont adopté. Officer), les intervenants sur La sécurité n'est plus un obstacle le Cloud Computing ont été majeur au cloud, même si la loi de 1995 dirigeants et reste, pour certains, une épée de Damoclès. La législation n'est pas achevée. Du coup, les arguments du Cloud souverain refont surface. Les utilisateurs témoins ont souligné la nécessité de prendre à bras le corps la conduite du changement : les équipes d'infrastructure interne doivent se repositionner vers le service aux utili- sateurs. Un DSI a cité une étude : 41 % du temps des DSI est consacré à l'infra. « Avec une infra externalisée, ils passe- raient 10% de leur temps àgérer l'infra et pourraient utiliser les 30 % ainsi dégagés à s'occuper de fournir rapidement des solutions aux métiers ou à innover ». L'argument économique en faveur du cloud n'est pas toujours évident. La culture des infogéreurs français tend vers des solutions sur mesure, donc pas suffisamment industrialisées et encore trop chères. Enfin, quelles applications sont les plus éligibles au cloud ? Celles liées à l'expérience client (sites web, parcours client, CRM, gestion des talents, BI, mais aussi la messagerie, les applica- Tous droits de reproduction réservés PAYS : France PAGE(S) : 10,11,12 SURFACE : 198 % PERIODICITE : Mensuel DIFFUSION : (30000) 1 avril 2016 - N°284

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Cloud ComputingWorld Expo 201 oDSI et CTO confirmentle décollage du cloud en FranceLe Salon Cloud Computing World Expo et Datacenter (7 ème édition), qui s'est tenules 23 et 24 mars Porte de Versailles, a enregistré une hausse de fréquentationde +30 %comparée à celle de l'an passé, surtout en raison du rajout de lathématique loT (Internet of Things). Le sujet est loin de faire des blasés.

Lors des conférences «uti- il y a eu, peut-être au départ, au-

lisateurs» (avec des DSI jourd'hui une large majorité desou CTO - Chief Technical entreprises françaises l'ont adopté.Officer), les intervenants sur La sécurité n'est plus un obstacle

le Cloud Computing ont été majeur au cloud, même si la loi de 1995

dirigeants et reste, pour certains, une

épée de Damoclès. La législation n'estpas achevée. Du coup, les arguments duCloud souverain refont surface.

Les utilisateurs témoins ont soulignéla nécessité de prendre à bras le corps la

conduite du changement : les équipes

d'infrastructure interne doivent serepositionner vers le service aux utili-

sateurs. Un DSI a cité une étude : 41 %du temps des DSI est consacré à l'infra.

« Avec une infra externalisée, ils passe-raient 10% de leur temps àgérer l'infra etpourraient utiliser les 30 % ainsi dégagésà s'occuper de fournir rapidement des

solutions aux métiers ou à innover ».

L'argument économique en faveurdu cloud n'est pas toujours évident. La

culture des infogéreurs français tend

vers des solutions sur mesure, donc passuffisamment industrialisées et encoretrop chères.

Enfin, quelles applications sont lesplus éligibles au cloud ? Celles liées à

l'expérience client (sites web, parcoursclient, CRM, gestion des talents, BI,mais aussi la messagerie, les applica-

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tions connectées, le collaboratif, maisaussi les applis de logistique. « Toutes,sauf peut-être la R&D et les machinesindustrielles. Et même l'ERP s'il estmulti- tenant (SaaS) », a résumé le DSIdeCBRE.

TelehouseSuccès de l'offrelaaS « Telecloud »

Le stand Telehouse affichait ostensi-blement l'offre de service IaaS baptisée«Telecloud». «C'est un réel succès», asouligné Jean-Baptiste Baraban, res-ponsable exploitation des plateformescloud en France. L'offre, créée il y a7 ans, connaît son véritable décollagedepuis 2011. En 4 ans, le nombre declients adeptes des services d'infra surle cloud a été quadruplé. «Et, autreindice de réussite, le panier moyen deservices continue d'augmenter».

LE CHOIX DE SUIVRE LE CLIENTTous les profils de clients sont inté-

ressés, des grands comptes aux PME.Ainsi, des acteurs comme Tech InFrance (ex AFDEL) l'ont retenu, toutcomme Cloundnetcare ou encoreEasyVista : ils appuient leurs offresSaaSsur l'IaaS de Telehouse.

Pour la partie portail web, la filialede l'opérateur japonais KDD bénéficiedes certifications ISO 9001 et 27001.

«.Nous avons fait le choix de suivrenos clients. Plutôt que de proposer despacks pour attirer certains clients, nousavons adopté la démarche inverse. Nousproposons une infra qui correspondà leurs paramètres : tailles des VM,réseau, etc.»

C'est donc une offre «customizable»à la machine virutelle (VM) près : « Leclient peut connecterson datacenterau nôtre en local (Paris) ou à Londres,Francfort ou au Japon, quand il le sou-haite. Nous nous engageons à ne pasdiminuer la sécurité, mais au contraire,

à la renforcer. Notre originalité, c'est lapossibilité d'interconnecter les serveursphysiques de nos clients et leurs VMprises dans notre offre \Telecloud\. Etdonc, ces clients ne voient et ne gèrentqu'une seule infrastructure globale,comme s'ils étaient dans leur datacen-ter.Car, depuis notre site de Magny-Ha-meau, nous sommes en capacité d'in-terconnecter l'ensemble de nos clientssouhaitant une extension sur le cloud».

IkoulaÀ la conquête de l'EuropeLe stand Ikoula mettait en exerguele projet national «Data tourisme»fédérant tous les offices de tourisme enFrance. C'est une plateforme Big Data,financée par l'État. La start-up, crééeen 1998,avait d'abord été retenue pourhéberger la totalité de l'informationqu'ils véhiculent. Il s'agit cette fois decréer un guichet unique de type OpenData.

À travers ce cas, Ikoula illustre sesdifférentes offres, depuis la mise àdisposition des VM «droplets» (ouinstances pour des ressources de«compute» pour quelques minutes ouquelques jours, à 5,20€ sur un mois),ou des plateformes de développementet jusqu'à une offre de Cloud hybride,avec une perspective de déploiementgéographique - ainsi que divers services(sécurité, supervision, sauvegarde, etc.)

François

Tournesac etDenis Caromel,respectivementchief sales officeret fondateur

d'ActiveEon

RedaBelouizdad,

directeurmarketingd'Ikoula

Pour 2016, Ikoula donne égalementla priorité à des « pourparlers avecdifférentes sociétés, ayant un profild'hébergeur de proximité, à taillehumaine, c'est-à-dire dotées de petiteséquipes qui ont une connaissance duservice et de l'accompagnement desclients sur le terrain. Nous souhaitonsrépéter le modèle de la société Ermis,un hébergeur dont nous avons faitl'acquisition à Rotterdam. Nous pré-voyons de mettre ainsi en place desbureaux ou des antennes dans les payseuropéens, d'où nous pourrons accom-pagner nos clients», explique RédaBelouizdad, directeur marketing.

ActiveEonboostée par les télécoms,vise le Cloud hybride

ActiveEon, la start-up, née en 2007d'un essaimage de l'INRIA et sise àSophia Antipolis (avec des antennesà Paris, Lyon, en Bulgarie) élargit sonchamp d'applications au cloud hybrideet conquiert l'Amérique.

À l'origine, la jeune pousse étaitpositionnée sur le créneau du HPC(High Performance Computing).Elle s'est fait connaître par ses outilsde «scheduling» (ordonnanceursde jobs) destinés aux plateformes dedéveloppement de nouvelle génération(«devOps»). Sesdéveloppements l'ontconduite sur le terrain des« schedulers »,non plus seulement au niveau applica-tif (comme le font Dollar Universe ouControl-M), mais également au niveaude tout un datacenter et de la DSI.

Depuis quelques mois, ActiveEons'estorientée vers les DSI qui cherchentà supprimer les silos IT au sein deleur organisation, en poussant desoptions cloud. Sa nouvelle offre deportail «Proactive Cloud Automa-tion» (P.C.A.) vise le cloud hybride.Cette solution a été développée à lasuite du programme CLIF, réaliséauprès d'Orange, qui a contribué à laconception du cahier descharges de cescheduler pour environnements cloud.Il s'agit d'enclencher automatiquementun scheduler à partir du portail. Pouraugmenter la tolérance aux pannes(fault tolerance) des traitements, la

AcriveeonSCAlCHfïONOIIMITS

Open Autoiplatfçrm to Optiiail your Clouds

'i iAITS I3H& Scheduling

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Philippe Laplane,

directeur générald'Orange Cloudfor Business

• CCI= UIRPE

Computing, d'applications et d'envi-ronnements de travail virtualisés

«multi-devices» - en France et à l'in-ternational (environ 1200 personnes).«Nous accentuons nos partenariats,

comme celui signé à l'occasion du salon,ce 23 mars, avec Platforme.sh. Nousportons leur offre de développementPaaS sur l'infrastructure Cloudwatt».Basée sur une couche d'orchestrationde dernière génération, Platform.shautomatise et fiabilise les phases de

tests et de mise en production desapplications et sites web, notammentceux du e-commerce.

«Nos grands clients ou de tailleintermédiaire ont besoin d'outils pourréduire les efforts techniques à réaliser,des outils leur permettant de se concen-

trer avant tout sur le contenu tout enréduisant les investissements en infras-tructure informatique», a commentéPhilippe Laplane, dg d'Orange Cloudfor Business.

La communautéOpen Sourcese mobilise aussiLa communauté Open Source OW2,qui organisait l'Open Cloud Forum,a accueilli les entreprises françaises

ActiveEon et NanoCloud, ainsi quetrois projets collaboratifs. Le studiode développement CHOReVOLU-

TION offre un nouvel environnementde conception d'applications à base

de synthèses automatisées de choré-graphies complètement distribuées,dynamiques et sécurisées. Il innove

en permettant la réutilisation transpa-rente de services déjà en production et

la génération automatique de connec-

i ripa»

»» apptt

Sur le Stand 0W2 : Benoît Mortier, dg d'OpenSides,Jean Parpaillon, INRIA, et Catherine Nuel, 0W2

teurs pour composer et coordonner cesservices.

L'association internationale OW2 a

également dévoilé la place de marchéAppHub, un canal de distribution

de logiciels d'entreprise libres prêts àl'emploi. La Factory AppHub génèrerapidement des images de logiciels

prêtes à déployer sur un cloud privéou public. Enfin, le projet OCCIwareretient le standard OCCI pour

accélérer l'intégration de nombreusesressources réparties dans le cloud.

HPLe sponsor «gold» jouela carte des partenaires

HP et IBM figuraient parmi les

sponsors «gold» du salon. Auprès deses partenaires, HP a mis en avantdeux récents partenariats mondiaux,dont celui signé en novembre 2015 avec

Microsoft pour l'offre de cloud publicAzuré et celui signé en février 2016, avec

Docker Inc., l'éditeur Open, start-updevenue célèbre pour sa technologiede «containers».

Docker est défini comme «l'éco-

système qui va permettre aux respon-sables \DevOps\ d'assurer la continuitéd'approvisionnement depuis l'ébauchesur leur poste de travail, jusqu'à lamise en production de l'application»,

explique Fabrice Lamine, responsablegrands comptes Hybrid IT de HewlettPackard Entreprise (HPE).

Les containers apportent une couched'abstraction où sont insérés les com-

posants middleware et applis, sansl'OS... Elle est dissociée de celle deshyperviseurs VMware et Hyper-V de

Microsoft : ces derniers ont annoncéune compatibilité pro-

1. ^ chaine.Les clients les

premiers concer-nés sont les sociétés

financières, les «fin-tech», non soumisesaux contraintes régle-mentaires du secteur

bancaire, et qui se

positionnent sur ladésintermédiation.Elles ont besoind'une applicationunique B2C « capablede fédérer toutes lesprocédures d'accès auxcomptes du client afinde lui proposer une

expérience unique desescomptes». •

AppHub' Jcwn SoM» «oiki-t

solution peut aussi utiliser la technologie

de conteneurisation Docker. La solutionP.C. A. trouve également son application

dans les chaînes de traitement «à la

volée» du Big Data.Forte de ces nouveaux atouts et

de ses nouveaux clients, ActiveEon

(25 personnes), dirigée par DenisCaromel, annonce établir une tête depont dans la Silicon Valley, à San José,au 1er Juin 2016.

Orangeet CloudwattOuverture aux partenairesdont « Platform.sh »

«Nous mettons en avant ici [sur lestand] nos services d'accompagnementpour la transformation digitale desentreprises et leur migration vers lecloud», explique Alain Berry, directeurde la communication d'Orange Cloud

for Business. « Toutes les entreprises s'ylancent et beaucoup cherchent à êtreaccompagnées : conduite du change-ment, stratégie de sécurité (grâce à notreexpertise renforcée par l'acquisition

d'Atheos en 2014)».

La mention de Cloudwatt figurait en

bonne place, confirmant l'intégrationofficielle de l'acteur du Cloud souve-rain (90 personnes) au sein d'Orangedepuis le 1er janvier 2016. Désormais,la filiale Orange Cloud for Business re-

groupe toutes les activités de manage-ment des infrastructures IT, de cloud

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