chir peri apicale
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INTRODUCTION .................................................................................... 1
1. GENERALITES ................................................................................... 4
1.1. INDICATIONS ET CONTRE- INDICATIONS............... 7
1.1.1. INDICATIONS .................................................................. 7
1.1.1.1. Indications d’ordre anatomique................................ 7 1.1.1.2. Indication d’ordre iatrogénique................................ 9
1.1.2. CONTRE-INDICATIONS. ............................................. 15
1.1.2.1. Contre- indications d’ordre local. ............................ 15 1.1.2.2. Contre- indications d’ordre régional. ....................... 15 1.1.2.3. Contre- indications d’ordre général. ........................ 18
2. MOYENS AMELIORANT LA VISIBILITE EN CHIRURGIE PERI-APICALE ........................................................ 19
2.1. AIDES VISUELLES................................................................... 20
2.1.1. LOUPE................................................................................. 20
2.1.2. MICROSCOPE OPERATOIRE. ................................... 21
2.1.3. ENDOSCOPIE. .................................................................. 24
2.2. MICRO-INSTRUMENTS ........................................................ 26
3. PROTOCOLE OPÉRATOIRE ....................................................... 30
3.1. ANESTHÉSIE. ............................................................................. 31
3.2. INCISION ET DÉCOLLEMENT DU LAMBEAU ......... 33
3.2.1. DIFFERENTS TRACES D’INCISION ....................... 36
3.2.1.1. Incision arciforme. ................................................... 36 3.2.1.2. Incision triangulaire.................................................. 38 3.2.1.3 Incision quadrangulaire. ............................................ 40 3.2.1.4. Particularités des tracés d’incision........................... 43
3.2.1.4.1. Incision de décharge palatine maxillaire ................... 43 3.2.1.4.2. Incision à la mandibule au niveau du trou mentonnier 43
3.2.2. DECOLLEMENT DU LAMBEAU. ............................. 43
3.3. OSTEOTOMIE OU TREPANATION TRANS-OSSEUSE....................................................................................... 45
3.3.1. ENDROIT DE LA TREPANATION. .......................... 45
3.3.1.1. Concernant les repères pathologiques...................... 45 3.3.1.2. Concernant les repères anatomiques. ....................... 45
3.3.2. MATERIELS ET METHODES..................................... 47
3.4. CURETAGE DE LA LESION PERI APICALE .............. 50
3.5. RESECTION APICALE........................................................... 52
3.5.1. MATERIEL NECESSAIRE. .......................................... 52
3.5.2. METHODE. ........................................................................ 52
3.5.2.1. Longueur radiculaire à réséquer............................... 54 3.5.2.2. Inclinaison de la surface de resection ...................... 54
3.6. PREPARATION DE LA CAVITE A RETRO .................. 57
3.6.1. MATERIEL. ...................................................................... 57
3.6.2. METHODE. ........................................................................ 60
3.7. ELIMINATION DE LA SMEAR LAYER (BOUE DENTINAIRE)............................................................................. 62
3.8. OBTURATION RETROGRADE. ......................................... 64
3.8.1. SYNTHESE CONCERNANT LES MATERIAUX D’OTURATION A RETRO........................................... 64
3.8.2. MISE EN PLACE DE L’OBTURATION. .................. 66
3.9. SUTURE ......................................................................................... 69
3.10. MEDICATION POST-OPERATOIRE ............................. 73
3.11. SOINS POST-OPERATOIRE .............................................. 74
3.12. COMPLICATIONS POST-OPERATOIRES ................. 75
3.13. GUERISON ................................................................................. 76
4. CRITERES DE SUCCES DE LA CHIRURGIE PERI-APICALE. .............................................................................................. 77
4.1. CRITERES RADIOLOGIQUES. .......................................... 78
4.1.1. GUERISON COMPLETE ............................................... 78
4.1.2. GUERISON INCOMPLETE. ......................................... 81
4.1.3. GUERISON INCERTAINE............................................ 83
4.1.4. ECHEC. ............................................................................... 84
4.1.5. FREQUENCES DES CONTROLES RADIOGRAPHIQUES. .................................................. 85
4.2. CRITERES CLINIQUES ......................................................... 85
4.3. COMBINAISON DE CRITERES DE GUERISON CLINIQUES ET RADIOLOGIQUES.................................. 56
CONCLUSION .......................................................................................... 90
RÉSUMÉ
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
- 1 -
IIIIIIIInnnnnnnnttttttttrrrrrrrroooooooodddddddduuuuuuuuccccccccttttttttiiiiiiiioooooooonnnnnnnn
- 2 -
Historiquement, la chirurgie péri-radiculaire a tout d’abord été
reconnue pour son rôle dans le soulagement de la douleur. En 1600 avant J-
C, a été retrouvée une boîte crânienne sur laquelle on a pu observer des
perforations cylindriques, toutes du même diamètre et de même
profondeur, qui ont sans doute été réalisées pour soulager la pression
provoquée par un abcès péri-apical.(34)
Aujourd’hui, elle a pour objectif l’élimination de la lésion péri-
apicale et l’étanchéité du système canalaire par une obturation à rétro, afin
de rendre à la dent sa pérennité.(32)
C’est une technique souvent utilisée comme un dernier recours avant
l’extraction, pour sauver une dent dévitalisée avec une lésion péri-apicale
persistante. (50)
Le but de ce travail, dans un premier temps, est de décrire la
chirurgie péri-apicale, en exposant ses indications, et ses contre indications,
qui sont déterminées par un examen clinique et radiologique minutieux.
La deuxième partie est consacrée aux moyens améliorants la
visibilité en chirurgie péri-apicale, en mettant en évidence l’apport des
aides visuelles, et la miniaturisation des instruments dans l’amélioration de
cette technique chirurgicale.
Puis la troisième partie de ce travail, est centrée sur la description de
la technique opératoire étape par étape en mettant en avant les nouvelles
technologie : piézo-chirurgie, laser, et matériaux d’obturation à rétro…
- 3 -
La dernière partie sera dédiée aux critères de succès de la chirurgie
péri-apicale, nottament cliniques, et radiologiques. Et on termine par une
conclusion.
- 4 -
11111111//////// GGGGGGGGéééééééénnnnnnnnéééééééérrrrrrrraaaaaaaalllllllliiiiiiiittttttttééééééééssssssss
- 5 -
Les lésions inflammatoires péri-apicales restent, malgré tout, une
pathologie infectieuse fréquentes en odontologie. En effet, on pense que
lors de traitement endodontique conventionnel, si on respecte les principes
d’instrumentation, de désinfection, et d’obturation, les taux de réussite vont
de 47 à 97%, (DE Chevigny et coll, 2008).(59).
Dans le cas d’échec, deux options thérapeutiques existent :
-Le retraitement endodontique de la dent par voie ortho-grade.
-La chirurgie péri-apicale.
Il est donc nécessaire de reprendre le traitement endodontique quand
cela est possible avant de faire intervenir la chirurgie péri-radiculaire.(23)
La chirurgie péri-apicale, apexectomie, chirurgie apicale, appelée
également chirurgie endodontique ou plus communément la résection
apicale est une technique chirurgicale qui permet, par un abord muco-
periosté, l’exérèse du tissu inflammatoire, la résection de l’apex et le
scellement apical du système canalaire. (3,34)
La chirurgie péri-apicale est généralement indiquée dans le cas
d’échecs du traitement ou du retraitement endodontique avec la
persistance de la lésion péri-apicale due à la présence résiduelle de
bactéries qui peuvent coloniser le système canalaire, les tissus péri-
apicaux, et la surface cementaire. Seule une intervention par la voie
chirurgicale pourra résoudre de façon fiable ce problème.
- 6 -
Donc la chirurgie péri-apicale est une chance supplémentaire
considérée comme le dernier recours avant l’extraction.(5)
Avec l’évolution du matériel, cette thérapeutique montre
effectivement un excellent taux de réussite (96% selon une étude clinique
rétrospective 1999-2009), en effet les nouveaux concepts mettent en
évidence plusieurs facteurs essentiels permettant d’améliorer
significativement le pronostic : l’amélioration de visibilité, le mode de
préparation de la cavité rétrograde et l’utilisation d’un matériau
d’obturation rétrograde biocompatible.(40)
- 7 -
1-1- INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS :
Avant de planifier la chirurgie apicale, il est important de s’assurer
que l’intervention est bien indiquée et que le chirurgien et le patient aient
bien pris en compte le rapport bénéfice/risque. (2)
1.1.1. INDICATIONS :
Elles sont précises et doivent être réservées à des dents qui sinon
seraient condamnées à l’avulsion.
On distingue :
1.1.1.1. Indications d’ordre anatomique :
Les situations d’infections avec signes cliniques d’appel dont les
racines causales présentent des aberrations anatomiques ne permettant pas
le nettoyage et l’obturation complète du système canalaire (3) :
-Les oblitérations canalaires (calcification, pulpolithe) : d'où
incapacité de traiter la dent par voie orthograde même si le canal paraît
cliniquement et radiologiquement oblitéré, il persiste toujours du tissu
pulpaire nécrosé qui peut être responsable d'un échec du traitement
endodontique, d’où la nécessité d’intervenir chirurgicalement.
-Canal avec une double courbure :
Difficultés de passer dans la deuxième courbure par voie ortho-
grade.
- 8 -
-Des bifurcations canalaire très fréquentes : l’instrument va venir
buter sur la bifurcation, et le traitement sera imparfait.(34)
-Dents immatures à apex ouvert infectées : Si la pulpe est nécrosée,
la racine immature ne se forme plus et ce foramen large en forme
d’entonnoir ne permet pas un scellement endodontique classique
efficace.(29) . (fig. 1,2)
-Dens in dente : c’est une anomalie résultant d’une invagination
partielle de profondeur variable de l’organe de l’email au cours du
développement de la dent.
Par conséquent la présence du corps minéralisé intra-caméral
entrave le nettoyage et l’obturation complète du système canalaire, donc la
chirurgie péri-apicale est la seule solution en cas d’une lésion apicale.(24)
-Ramifications apicales ininstrumentables et in-obturables : le
dernier tiers radiculaire présente plusieurs canaux accessoires inaccessibles
aux intruments endodontiques. La persistance de tissu nécrotique dans ces
ramifications peut être à l’origine du développement ou de la persistance
d’une lésion péri-apicale. Un retraitement endodontique ne permet
généralement pas de remédier au problème. La chirurgie apicale, grâce à la
résection du delta apical et du tissu nécrotique, est alors souvent la
meilleure option thérapeutique. (59).
- 9 -
1.1.1.2. Indication d’ordre iatrogénique :
-Instruments fracturés : plus l’instrument est situé apicalement dans
le canal, plus le délabrement canalaire pour l’extraire sera important,
compromettant ainsi l’intégrité de la dent. Cette technique a aussi ses
limites dès lors que l’instrument fracturé se trouve dans le tiers apical ou
au-delà d’une courbure.
Dans ce cas, l’élimination d’un instrument inaccessible est résolue de
manière beaucoup plus fiable et nettement moins délabrante par la
chirurgie endodontique (6). (Fig 4,5)
- 10 -
Figure 1 : L’incisive centrale supérieure gauche est nécrosée,
présentant une édification radiculaire incomplète.(6)
Figure 2 : Obturation radiculaire sur toute la longueur radiculaire,
réalisée chirurgicalement.(6)
- 11 -
-Dépassement de Gutta :la gutta percha ne se résorbe pas, son
débordement apical conduit à une irritation mécanique qui peut engendrer
une réaction inflammatoire de défense, créant ainsi une lésion apicale.
Il est impossible de supprimer ces corps étrangers par voie
orthograde.
Dans ce cas la voie chirurgicale permet de solutionner le
problème.(29)
-Echec du traitement ou du retraitement, qui peut aboutir à des
lésions nécessitant une chirurgie péri-radiculaire. (34).
-Perforation radiculaire ou du plancher, consécutives à une erreur de
préparation radiculaire, elle peut déclencher un processus de résorption
interne ou externe. Il faut obturer la perforation par voie chirurgicale si
celle-ci n’est pas accessible autrement. (51,59) Fig 3.
-Sur-instrumentation canalaire avec création d’un faux-canal : La
création du faux-canal peut être responsable d’une sous-obturation. La
portion apicale non-obturée devra donc être éliminée et/ou obturée de
manière chirurgicale.(59)
- 12 -
Figure 3 : De gauche à droite:
Cliché 1: Perforation radiculaire due à une erreur d'axe.
Cliché 2: Radiographie post-opératoire
Cliché 3: Cicatrisation osseuse complète à 3 ans (59).
- 13 -
Figure 4 : Molaire supérieure présentant un important inlay-core.(6)
Présence d’une lésion périapicale sur la racine mésiale et la racine distale. Un
fragment d’instrument se situe également au niveau apical de la racine distale.
Figure 5: Radiographie postopératoire. (6)
Le fragment d’instrument fracturé a été éliminé par la voie chirurgicale.
Les racines mésiale et distale ont été traitées sans démonter la structure prothétique.
- 14 -
-Lésion apicale sous pilier de prothèse scellée ou une dent présentant
un tenon difficile, voire impossible à desceller, sans risquer de fracturer la
racine.
Alors la chirurgie endodontique apporte une solution élégante car le
tenon et les éléments prothétiques peuvent être conservés. (7). (Fig 4,5.)
-Les traumatismes : en cas de fracture horizontale au niveau du tiers
moyen ou apical de la racine avec necrose pulpaire, il est souvent difficile
de réaliser le traitement endodontique du fragment apical (problème
d'axe,...). Le tissu nécrosé persistant risque de provoquer une lésion
apicale. Il faudra donc éliminer le fragment apical chirurgicalement. (59).
-Présence de kystes ou de granulomes péri-apicaux : il résulte du
développement d’un épithéliogranulome. Non traité, le kyste péri-apical
va s’accroitre lentement, en se développant, il peut englober les apex des
dents voisines, rendant difficile le diagnostic de la dent causale
Le traitement conventionnel peut venir à bout de certains kystes,
lorsque le volume est peu important et permet à l’organisme de l’éliminer.
Sinon le traitement des kystes volumineux et anciens ne peut être obtenu
qu’en faisant appel à la chirurgie endodontique. (16).
-Résorption radiculaire apicale externe : dans le cas d'un
dépassement important de pâte d'obturation à l'apex, on peut observer une
résorption apicale externe. Il conviendra donc d'éliminer le dépassement de
pâte par une chirurgie apicale. (59)
- 15 -
1.1.2.CONTRE-INDICATIONS
1.1.2.1. Contre-indications d’ordre local :
� le rapport racine / couronne (R/C) défavorable : cette notion est
importante à prendre en considération. En effet, après intervention il faut
un reliquat osseux péri-radiculaire suffisant pour permettre un ancrage
dentaire suffisamment solide.(3) (Fig. 7).
� Fêlures ou fractures verticales : les fêlures et les fracture
favorisent la résorption, et représentent une contre indication formelle à
toute chirurgie endodontique.(14) (Fig. 6).
1.1.2.2. Contre-indications d’ordre régional.
-Implication de structures neuro-vasculaires et cavités osseuses
voisines :
Lorsque la lésion est trop proche du nerf dentaire inférieur, du trou
mentonnier, du nerf grand palatin, du sinus ou du plancher des fosses
nasales, il est parfois préférable d’extraire la dent afin d’éviter de léser ces
structures (59) (Fig. 8)
- 16 -
Figure 6 : Fracture verticale contre indication de la chirurgie
endodontique.(34)
Figure 7: Chirurgie apicale contre-indiquée car support parodontal
insuffisant.(29)
- 17 -
Figure 8 : Racine distale de la 47 présentant une lésion apicale.
Proximité importante avec le canal dentaire.(59)
- 18 -
1.1.2.3. Contre -indications générales :
1.1.2.3.1. Contre- indications générales relatives :
Il s’agit des patients ayant une mauvaise hygiène bucco-dentaire, les
patients sous biphosphonates, les patients diabétiques, ou encore les
patients sous anticoagulants nécessitant une adaptation du traitement.(34)
1.1.2.3.2. Contre- indications générales absolues :
Ils s’agit des patients chez les quels on préférera l’extraction à la
résection apicale :
� Patients immunodéprimés (stade de SIDA déclaré),
� Patients présentant des troubles hématologiques graves,
� Patients avec une cardiopathie à haut risque d’endocardite
infectieuse (patients porteurs de prothèses valvulaires,
cardiopathies congénitales cyanogènes, etc.).(3).
- 19 -
22222222//////// MMMMMMMMooooooooyyyyyyyyeeeeeeeennnnnnnnssssssss aaaaaaaammmmmmmméééééééélllllllliiiiiiiioooooooorrrrrrrraaaaaaaannnnnnnntttttttt llllllllaaaaaaaa vvvvvvvviiiiiiiissssssssiiiiiiiibbbbbbbbiiiiiiiilllllllliiiiiiiittttttttéééééééé eeeeeeeennnnnnnn
cccccccchhhhhhhhiiiiiiiirrrrrrrruuuuuuuurrrrrrrrggggggggiiiiiiiieeeeeeee ppppppppéééééééérrrrrrrriiiiiiii--------aaaaaaaappppppppiiiiiiiiccccccccaaaaaaaalllllllleeeeeeee
- 20 -
2.1. LES AIDES VISUELLES :
L’évolution des aides visuelles en endodontie rapproche de plus en
plus cette discipline d’autres spécialités médicales comme l’ophtalmologie
et l’ORL, et neurochirurgie…
En effet, l’arrivée du microscope opérationnel et de l’endoscope en
dentisterie a permis une évolution considérable des techniques
chirurgicales, notamment en chirurgie apicale.
Donc en endodontie chirurgicale, il est recommandé d’utiliser les
aides visuelles à faible agrandissement (8-14x) durant la plus grande partie
de l’intervention, c’est-à-dire pour l’ostectomie, la résection apicale, le
curetage, la préparation de la cavité à rétro. Par contre, pour l’inspection de
l’apex réséqué et l’obturation à rétro, un fort agrandissement (14-26x) sera
recommandé afin de visualiser clairement les détails anatomiques comme
les isthmes, les canaux latéraux, les micro-fractures.(27,55,59).
2.1.1. LOUPES ET TELE LOUPES :
Les télé-loupes qui adoptent le système de Kepler sont équipées de
prismes redressant l’image inversée et offrent une vision stéréoscopique de
grossissements compris entre x 3,2 et x 8 à des distances de travail de 190
mm à 350 mm.
L’utilisation clinique des télé-loupes, nécessite un éclairage du site
observé. De nombreuses solutions à ce problème sont proposées, elles
consistent toutes à rapporter sur les montures un flux lumineux issu d’une
- 21 -
source de lumière au xénon. L’éclairage doit être réglé afin de faire
converger au plus possible les flux lumineux et optiques. Leurs
inconvénients sont liés à leur poids qui nécessite le port d’un casque,
support du système loupes, d’une source lumineuse et d’une fibre optique
reliée au générateur de lumière situé à distance, d’autre part, la puissance
du flux lumineux des générateurs est limitée, ce qui en réduit
considérablement l’efficacité.(20)
2.1.2. MICROSCOPE OPERATOIRE :
L’introduction du microscope opératoire dans l’arsenal thérapeutique
de l’endodontie chirurgicale permet de visualiser des structures plus fines
invisibles à l’œil nu grâce à une luminosité optimale et un agrandissement
optique variable. Le risque d’oubli d’isthmes ou de canaux accessoires est
diminué, leur mise en forme simplifié. Il est également possible
d’envisager de traiter des deuxièmes et troisièmes molaires et de gérer des
erreurs techniques ou des perforations avec de bonnes chances de succès,
non imaginable auparavant. (9,34,58).
� Apports de microscope opératoire :
� Amélioration du diagnostic :
Le fait d’avoir une meilleure visibilité va permettre de poser un
meilleur diagnostic, et donc de choisir une thérapeutique plus adaptée. (21)
- 22 -
� Accès à la région péri-apicale conservateur de tissus
environnants.
Il permet une incision moins traumatisante pour le tissus mous et
une ostéoctomie à minima, à l’intérieur de la cavité osseuse on peut
travailler sur 2 cm de profondeur, cela est grâce à la lumière fournie par le
microscope, qui permet d’éclairer le fond de la cavité osseuse à n'importe
quel niveau, antérieur ou postérieur. Le pouvoir d'agrandissement du
microscope nous permet d’être proches de l'apex à traiter, particulièrement
dans des cas postérieurs. (9,45) (Fig. 9)
� Diminution des suites post-opératoires et optimisation du
confort du patient :
Les micro-incisions vont permettre des résultats bien plus
esthétiques, ce qui n’est évidemment pas négligeable dans les zones
antérieures, et également, le fait de réduire le site opératoire va permettre
de diminuer les douleurs et l’inflammation post-opératoires et accélérer la
cicatrisation. (59).
- 23 -
Figure 9 : Vue à faible grossissement de la crypte osseuse lors d’une
chirurgie de prémolaire supérieure.(6)
- 24 -
2.1.3. ENDOSCOPE :
L’endoscope est composé des éléments suivants :
� La caméra endoscopique comportant un système de lentille, et
un autre de reglage (zoom, et mise au point).
� L’unité de contrôle avec le moniteur (écran)
� La source lumineuse. (Fig. 10, 11, 12)
L’endoscopie permet aux cliniciens d'obtenir une sorte de
visualisation qui ne peut être fournie par le microscope opératoire. Les
avantages de l'endoscopie par rapport au microscopie chirurgicale ont été
décrites comme suit:
� L'endoscopie, permet l'observation du champ opératoire à partir
de différents angles et distances sans perdre la profondeur du champ et la
mise au point.
� Il permet la visualisation directe, sans nécessité de miroirs.
� Mise au point et zoom plus rapide et plus aisé qu’avec le
microscope opérationnel, le chirurgien peut manipuler l’endoscope avec
une seule main, alors qu’avec le microscope opérationnel, il arrive que le
chirurgien doive tout lâcher pour refaire la mise au point ou zoomer.
� Le système de lentille permet une bonne observation du champ
opératoire même sous irrigation.
� Utilisation plus aisée que le microscope.
� Dispositif transportable contrairement au microscope.
(43,44,54,55, 59)
- 25 -
Figure 10 : Caméra endoscopique(55)
Figure 11 : Dispositif endoscopique posé sur un chariot (58)
Figure 12 : Racine mésiale réséquée d'une première molaire. Présence d'une fissure (flèche) et d'un isthme (têtes de flèche) endoscopie (55)
- 26 -
2.2. MICRO-INSTRUMENTS.
La micro-chirurgie n’implique pas uniquement l’utilisation de
dispositifs grossissants, mais également l’utilisation de micro-instruments
adaptés à la taille du site chirurgical comme suit :
� Les micro-miroirs de contrôle :
Il s’agit de micro-miroirs 10 fois plus petits qu’un miroir de bouche
traditionnel, ont été conçus spécialement pour la chirurgie endodontique.
Ils permettent de contrôler la résection apicale et les contours radiculaires.
(59) (Fig. 13,14).
� Les micro-inserts :
Les micro-inserts à ultrasons permettent de préparer le système
canalaire à retro sur une longueur d’au moins 3 mm. Ces inserts présentent
une, deux ou trois courbures afin d’accéder à l’ensemble des secteurs
antérieurs et postérieurs.
Aujourd’hui, des micro-inserts à ultrasons plus longs sont élaborés.
(Prototype Satelec ®). Ils permettent de préparer jusqu’à 10 mm, donc la
plus grande partie du système canalaire est nettoyée, désinfectée et obturée
par la voie chirurgicale. Pour cela, les principes modernes de la chirurgie
endodontique suivent désormais ceux de l’endodontie conventionnelle. On
ne parle plus alors de chirurgie endodontique mais bien d’endodontie
chirurgicale.(6).(Fig. 15)
- 27 -
� Le Micro Apical Placement System (MAPS) :
Le set des instruments du Micro Apical Placement System se
compose d’un pistolet applicateur en acier inoxydable avec un raccord
baïonnette pour six canules d’application interchangeables. Ces canules
sont coudées à triple angulation, deux variantes de canules sont à
disposition, l’une à angulation droite et l’autre à angulation gauche.
Ce set d’instruments assure dans toutes les situations un accès aisé à
la cavité rétrograde et permet de ce fait une technique d’obturation exacte,
de même qu’il évite la dissémination du matériau d’obturation dans l’os
adjacent. (4,25). (Fig. 16).
- 28 -
Figure 13 : Utilisation du micro-miroir afin de visualiser la
préparation canalaire a retro.(6)
Figure 14 : Micro-miroirs comparés à un miroir standard (à gauche).
Le miroir de droite fait 3 mm de diamètre (58).
- 29 -
Figure 15 : Utilisation clinique de l’insert BK3 (SybronEndo®)
permettant une très bonne accessibilité et un maintien de la partie
travaillante dans le grand axe du canal. (6)
Figure 16 : Ensemble des instruments avec le pistolet (seringue)
applicateur. (25).
- 30 -
33333333//////// PPPPPPPPrrrrrrrroooooooottttttttooooooooccccccccoooooooolllllllleeeeeeee ooooooooppppppppéééééééérrrrrrrraaaaaaaattttttttooooooooiiiiiiiirrrrrrrreeeeeeee
- 31 -
3.1. ANESTHESIE :
L’objectif est d’obtenir une anesthésie profonde durant l’acte
opératoire ainsi qu’une vasoconstriction adéquate afin de faciliter la vision
et la mise en place des matériaux.
Ces deux objectifs sont d’importance égale : une mauvaise
anesthésie conduira à des douleurs inutiles et à de l’anxiété, et une
hémostase insuffisante engendrera une mauvaise visibilité prolongeant
ainsi l’intervention. (34,59)
� Technique d'injection :
Afin de réduire la douleur lors de l'injection et d'éviter les effets
cardio-vasculaires, il convient de respecter certaines règles :
� Aspirer avant d'injecter afin d'éviter l'injection intra-vasculaire
de l'anesthésique.
� Injecter lentement : environ 1-2 ml par minute.
� Injecter de manière fractionnée afin de surveiller les éventuels
effets secondaires liés à l’anesthésie.
� Au maxillaire :
L’infiltration para-apicale est réalisée de façon lente, puis en distal et
en mésial, et éventuellement dans la zone palatine. En complémentaire on
peut réaliser une anesthésie locorégionale par blocage rétro-tubérositaire
pour les dents postérieures, ou au niveau du foramen incisif pour les dents
antérieures.(34)
- 32 -
� A la mandibule :
Les injections sont réalisées en vestibulaire, en mésial, en distal et
en lingual au niveau de la dent à traiter. Elles peuvent être précédées
d’une injection tronculaire à l’épine de Spix pour les dents
postérieures.(34)
Certains préfèrent une infiltration locale sous périostée, de façon à
décoller le périoste, favorisant la rugination ultérieure.(14)
En complémentaire, l’anesthésie intra-ligamentaire est conseillée en
chirurgie apicale afin de s’assurer de la bonne anesthésie de la lésion.
Seule, elle est insuffisante car son effet n’est pas assez étendu et trop court
dans le temps.(59).
- 33 -
3.2. INCISION ET DECOLLEMENT DE LAMBEAU :
L’incision permet de délimiter un lambeau qui sera levé afin de
permettre de découvrir la partie de la table osseuse à trépaner, et avoir un
accès optimal au site opératoire. Le tracé du Lambeau doit s’adapter à
toutes les situations, et favoriser une cicatrisation de première intention de
la muqueuse après repositionnement et suture, point fondamental dans les
zones esthétiques (39,53). Pour cela, il existe quelques principes à
respecter :
� Réaliser une incision franche et profonde afin d’éviter tout
déchirement de la muqueuse lors du décollement.(59)
� Quel que soit le type de lambeau, l’incision horizontale est
idéalement réalisée en premier lieu, avec une lame microchirurgicale
orientée perpendiculairement, ou légèrement oblique par rapport à la table
osseuse en gardant toujours le contact osseux. Ensuite, l’incision verticale
est réalisée en commençant au niveau de la muqueuse alvéolaire en
direction coronaire suivant un trajet dans une dépression (entre deux
racines) et non sur une éminence osseuse (relief de la racine,
fenestration).(39)
� Réaliser l’incision à distance de la lésion. Les sutures se feront
ainsi sur un tissu osseux sain, favorisant la cicatrisation.(58).
- 34 -
Pour le matériel, on utilise un bistouri muni de lames, on peut
également utiliser le laser à CO2 (+/- 10), ou laser Er-YAG (2940 nm): le
rayonnement du laser Er-YAG est particulièrement bien absorbé par l’eau
(chromophore), ce qui le rend efficace à la fois sur les tissus mous et les
tissus durs dentaires. L’énergie issue du laser est absorbée par le
chromophore, puis convertie en énergie thermique qui produit une
vaporisation des tissus. Il en résulte une dislocation et une ablation du tissu
cible. Contrairement au laser CO2 qui produit une incision sèche, c’est-à-
dire sans saignement, le laser Er-YAG réalise une incision humide (faible
saignement), diminuant ainsi le risque de nécrose tissulaire. (58) (Fig .17)
- 36 -
3.2.1. DIFFERENTS TRACES D’INCISION :
3.3.1.1. Incision arciforme :
Cette technique consiste en la réalisation d’une incision courbée à
cheval entre la muqueuse alvéolaire et la muqueuse attachée, au niveau de
la zone apicale., lambeau est semi lunaire, la portion la plus convexe se
situe en gencive attaché et les deux extrémités en gencive libre.
Elle offre un accès rapide aux apex des dents, et évite la récession
autour couronnes existants en épargnant la gencive marginale (34,48).
Ce lambeau présente plus d’inconvénients que d’avantages dont les
plus importants :
� Accès limité au site opératoire.
� Endommagement d’un grand nombre de vaisseaux sanguins
à cause de l’incision horizontale.
� Rétrécissement et traction du lambeau à cause de la
contraction des fibres de collagène sectionnées, et la présence importante
de fibres élastiques et musculaires dans le tissu gingival au niveau apical,
rendant difficile la réalisation des sutures ainsi que la cicatrisation de la
plaie.
� Retard de cicatrisation, car l’incision se trouve en regard de
la lésion et non pas sur du tissu osseux sain.
Cette technique n’est donc plus d’actualité, à cause de ses nombreux
désavantages.(39,58) (Fig. 18)
- 38 -
3.2.1.2. Incision triangulaire :
Le tracé est composé de deux traits horizontale et verticale en
forme de «L», l’incision horizontale peut être intra ou extra-sulculaire,
elle est d’autant plus étendue que les racines sont longues, ceci
permet un bon accès, une bonne visibilité. La verticale de décharge située
entre les reliefs de deux racines, en respectant la papille.
Cette technique a pour intérêt majeur de préserver un maximum la
vascularisation du lambeau et de favoriser ainsi sa cicatrisation, De plus, le
repositionnement du lambeau est aisé et il ne nécessite que peu de points
de suture. Par contre, il présente un risque important de récession gingivale.
(34,59) (Fig. 19)
- 40 -
3.2.1.3 Incision quadrangulaire :
Elle diffère du lambeau triangulaire par un second tracé vertical. Il
est utilisé dans le cas de lésion importante afin d’améliorer la visibilité.
Comme pour le lambeau triangulaire, il peut suivre deux tracés horizontaux
: dans le sulcus et en dehors du sulcus, en fonction de l’état parodontal.(39)
� Lambeau en gencive attachée (incision hors de sulcus) :
l’incision Horizontale est réalisée dans la gencive attachée en suivant le
contour gingival à 2-3 mm de la base du sulcus afin d’éviter une nécrose du
tissu non récliné.
Pour cela la hauteur de gencive attachée d’au moins 3-4 mm, sinon
cette technique sera contre-indiquée à cause du risque accru de nécrose du
rebord marginal non récliné, ce qui conduirait à des dommages esthétiques.
Cette technique est particulièrement indiquée dans les zones
antérieures ou au niveau de dents couronnées. En effet, l’avantage de ce
lambeau est la diminution du risque de récession gingivale
inesthétique.(51). (Fig. 20)
� Lambeau intrasulculaire (incision intra-sulculaire) : L'incision
horizontale est réalisée dans le sulcus. il présente comme inconvénients
majeurs une diminution de la vascularisation du lambeau et un risque de
récession gingivale, de plus, une perte de hauteur papillaire est souvent
observée après cicatrisation, causant bourrages alimentaires et troubles
phonétiques, sans parler du défaut esthétique.
- 41 -
Pour assurer une perfusion suffisante du lambeau et éviter ainsi les
risques de récession et de nécrose, des recherches ont montré qu’il était
fondamental de respecter un rapport largeur/hauteur du lambeau d’au
moins 2/1, donc de privilégier les lambeaux à base très large. (59) (Fig. 21)
- 42 -
Figure 20 : Lambeau quadrilatère (incision submarginale) (59)
Figure 21 : Lambeau quadrilatère (incision intra-sulculaire) (34)
- 43 -
3.2.1.4. Particularités des tracés d’incision :
3.2.1.4.1. Incision de décharge palatine maxillaire :
L’incision de décharge palatine doit éviter de sectionner l’artère
palatine postérieure. Pour cela, cette incision de décharge se fera entre la
canine et la première prémolaire avec un trajet rectiligne ou légèrement
courbe à concavité antérieure et s’arrêtera à 2 ou 3 mm de la ligne
médiane.(3)
3.2.1.4.2. Incision à la mandibule au niveau du trou
mentonnier :
La règle consiste à toujours inciser verticalement en mésial de la
1ère prémolaire, à récliner le lambeau jusqu’à voir le trou mentonnier et
l’émergence du nerf mentonnier, ce qui offre la certitude d’éviter de léser
ce dernier avec l’écarteur ou lors de la trépanation transosseuse. (34)
3.3.2. DECOLLEMENT DU LAMBEAU:
Il permet un accès direct à l’os en séparant la surface osseuse et les
tissus muco-périostés sus jacents. C’est une étape délicate qui conditionne,
par le respect des tissus, la cicatrisation des tissus mous et l’absence de
séquelles. (14)
Tous les décolleurs utilisés en chirurgie sont adaptés : le décolleur de
Molt présente l’avantage d’avoir à une extrémité une spatule large qui,
bien affûtée, permet de récliner le périoste, l’autre extrémité plus étroite
permet d’accéder aux zones inter-dentaires. (39). (Fig. 22)
- 44 -
Afin d’accéder au tissu osseux, Il est donc conseillé de commencer
le décollement au niveau de l’incision verticale mésiale, au niveau de la
gencive attachée, à quelques millimètres de la jonction entre l’incision
horizontale et verticale. Ceci permet de décoller la gencive attachée et
inter-dentaire du tissu osseux sous-jacent sans léser la gencive marginale.
La progression se fait alors en direction distale sur toute la longueur de
l’incision horizontale. Une fois la gencive attachée décollée, le décollement
est étendu en direction apicale, dans la muqueuse alvéolaire, jusqu’à ce que
l’accès au site opératoire soit suffisant.(59)
Figure 22 : Décolleur de Molt (58)
- 45 -
3.3. OSTEOTOMIE OU TREPANATION TRANS-OSSEUSE
3.3.1. ENDROIT DE LA TREPANATION :
3.3.1.1. Concernant les repères pathologiques :
� Un trajet fistuleux peut nous guider lorsqu’il existe.
� Coloration bleutée de l’os et/ou de la muqueuse correspondant à
un amincissement de la corticale.
� Ramollissement à la palpation de la table osseuse.
� Effraction : la table osseuse est perforée.(14) (Fig. 23)
3.3.1.2. Concernant les repères anatomiques :
� La corticale peut révéler le relief de la racine, un report de
longueur de la racine concernée sur l’os détermine ainsi l’apex.
� On peut également utiliser le test de la paillette de métal, en
absence de repères précités, une paillette de métal est placée sur la
corticale, à l’endroit présumé de la lésion sous- jacente.
Une radiographie en incidence ortho-centrée permet de situer l’image
de la paillette par rapport à l’image de l’apex ou de l’endroit que l’on
souhaite trépaner. La position exacte de ce point s’obtient en modifiant,
éventuellement, la position de la paillette par rapport à son image sur le
cliché. (34) (Fig. 24).
- 46 -
Figure 23 : A : Fistulisation B : changement de la coloration de la
muqueuse. C : perforation de osseuse.(14)
Figure 24 : A : Carré de 1-2 mm de côté de métal placé sur la corticale
au niveau supposé de la lésion. B : Une radiographie avec la paillette
de métal permet de contrôler les rapports entre les images de l’apex et
de la paillette de métal donc de déterminer le point trépanation. (39)
- 47 -
3.3.2. MATERIELS ET METHODES :
La trépanation osseuse est réalisée à la fraise boule en carbure de
tungstène monté sur contre-angle ou pièce à main chirurgicale, sous
irrigation de sérum physiologique aspiration simultanée, et dont le calibre
(n°4,6 ou 8) sera en fonction de l’étendue de la lésion.
Le fraisage de l'os doit se faire en faisant travailler la fraise boule par
le côté, en un mouvement de pinceau, en «pelant» l'os, plan par plan, et
sans pression excessive, jusqu'au dégagement et la visualisation des 3
derniers millimètres apicaux de la dent en conservant une hauteur
maximale de l’os entre le rebord coronaire de la cavité osseuse et la crête
alvéolaire, pour éviter les problèmes de déhiscence.(3,56).
Une alternative aux fraises boules est l’utilisation d’instruments
piézoélectriques qui présentent des avantage par rapport aux techniques de
fraisage conventionnelles comme :
� Réduction du saignement par l’effet vasoconstricteur des
ultrasons, donc le champ opératoire reste exempt de tout saignement, ce qui
permet une vision claire du site.
� Protection des tissus mous : la fréquence de vibration est idéale
pour les tissus minéralisés, sans endommager les tissus mous. Cela rend
piézochirurgie un outil prometteur pour la procédure d'ostéotomie à
proximité du nerf pendant la chirurgie péri-apicale.
- 48 -
� Le piezotome permet une Osteoctomie à minima par conséquent,
favorise une cicatrisation plus rapide. (15,25).
Il est important d’utiliser les inserts ultrasoniques sous irrigation
abondante afin d’éviter toute surchauffe osseuse. Pour optimiser le
refroidissement osseux, il est recommandé d’utiliser comme irrigant une
solution saline réfrigérée à 4°C.
Le chirurgien évitera également d’exercer une pression trop
importante au risque de carboniser le tissu osseux. (59) (Fig. 25)
- 50 -
3.4. CURETAGE DE LA LESION PERI APICALE :
Son objectif est l’élimination complète du tissu de granulation ainsi
que des matériaux exogènes siégeant dans le péri-apex.(34)
Si l'apex est entouré d'une lésion bien délimitée, elle peut être
décollée en une seule pièce par une curette aiguisée placée au contact de
l’os, la face convexe orientée vers la lésion, puis la lésion est
progressivement décollée de la paroi osseuse. Sinon, la lésion sera curetée
le plus soigneusement possible.(3) (Fig. 26, 27)
Lorsque toute la lésion ne peut être retirée à l’aide d’une curette car
trop adhérente ou non accessible à la curette, cette fois l’éviction du tissu
de granulation peut être réalisée à l’aide d’un laser Er-YAG ou Er, Cr-
YSGG par vaporisation, Le laser également permet ainsi de finir et de
parfaire le curetage, tout en créant une désinfection tissulaire.(1)
En cas de doute sur l'origine et la nature de la lésion, elle devra être
placée dans un fixateur et envoyée à l'examen anatomopathologique.(34).
- 51 -
Figure 26 : Curette de Lucas ou de Molt pour des lésions
moyennes et larges. (59)
Figure 27 : Curetage de la lésion (59)
- 52 -
3.5. RESECTION APICALE:
3.5.1. MATERIEL NECESSAIRE :
� Fraise de Lindemann.
� fraise en carbure tungstène cylindriques ou boule.
� Fraise effilée pour finition de la surface biseautée.
� Bleu de méthylène à 1 ou 2%.
� Laser type type Er-YAG (erbium yttrium aluminium garnet) ou
CO2.(3,39,59) (Fig. 28)
3.5.2. METHODE :
L’apex peut être soit sectionné à la hauteur souhaitée, à l’aide d’une
fraise en carbure tungstène ou fraise zekrya, soit réduit (limé) jusqu’ au
niveau de résection désiré en partant de l’extrémité apicale avec la
réduction au maximum de la surface d’exposition des tubulis dentinaires et
des canaux accessoires (sous irrigation abondante), (8,34) (Fig. 29)
- 54 -
La résection apicale peut également être réalisée à l’aide d’un laser à
erbium type Er-YAG ou Er, Cr-YSGG à faible puissance. Il permet
d’obtenir une surface lisse, propre, non carbonisée, et dépourvue de smear
layer ou debris, contrairement aux fraises, mais l’inconvénient majeur est
l’augmentation du temps de travail. (1)
Après réalisation de la résection apicale, du bleu de méthylène à 1%,
qui a la propriété de colorer uniquement les tissus organiques comme le
tissu pulpaire et le desmodonte, va être appliqué sur la surface réséquée,
afin de faciliter l’inspection et identification des éventuels canaux
accessoires et secondaires, isthmes, micro-fractures ou fissures.(49)
(Fig. 31)
3.5.2.1. Longueur radiculaire à réséquer :
La résection apicale doit concerner les 3 derniers millimètres afin
d’éliminer la majorité des complexités anatomiques du réseau canalaire
telles les deltas, canaux accessoires, bifurcations basses, qui sont
majoritairement localisées dans les 3 derniers millimètres. (17,51) (Fig.30).
3.5.2.2. Inclinaison de la surface de résection :
Traditionnellement, pour des raisons de problème d’accès, l’angle de
résection était long (20-45°) par rapport à la perpendiculaire au grand axe
de la dent. Aujourd’hui, les auteurs s’accordent à dire que cet angle devrait
être réduit (angle court) au plus proche de 0°.
- 55 -
Donc le plan de section doit être le plus perpendiculaire possible à
l’axe de la racine, ceci pour des raisons biomécaniques suivantes :
� Diminution des tubuli dentinaires exposés : généralement, les
tubuli dentinaires apicaux sont perpendiculaires au grand axe de la dent.
Ainsi, un angle court permet d’exposer moins de tubuli dentinaires, donc
moins de risques de perte d’étanchéité de l’obturation à rétro à long terme.
� Diminution du risque de résection incomplète : avec un angle
long, il existe un risque de persistance d’une pointe linguale.
� Surface d’obturation plus faible : Ceci diminue le risque de
défauts d’obturation entraînant une perte d’étanchéité, qui pourraient être à
l’origine d’échecs.
� Conservation de la longueur radiculaire : Avec un angle long, une
quantité plus importante de tissu dentaire doit être éliminée afin d’inclure la
totalité des trois derniers millimètres de l’apex, ce qui rend le rapport
couronne clinique/racine moins favorable.
� Inclusion des isthmes dans la préparation à rétro plus aisée : deux
canaux au sein d’une même racine sont toujours reliés par un isthme à 4
mm de l’apex (selon Weller, Niemczyk, Kim, 1995), pour la qualité de
l’obturation à rétro, il est fondamental de préparer correctement cet
isthme. Un angle court permet lors une meilleure visualisation spatiale de
l’isthme et donc une meilleure préparation.(59) (Fig. 32)
- 56 -
Figure 30 : Réduction (en%) de la fréquence des ramifications apicales
des canaux latéraux en fonction de la portion apicale réséquée. (49).
Figure 31 : Surface radiculaire résequée avant et après application du
bleu de méthylène (59).
Figure 32 : Angle de résection (59).
- 57 -
3.6. PREPARATION DE LA CAVITE A RETRO :
3.6.1. MATERIEL :
� L’instrumentation traditionnelle rotative :
� Contre- angle ou micro-contre-angle
� Fraise boule.
� L’instrumentation ultrasonique piézoelectrique :
� - Inserts ultrasoniques.
� - Pièce à main.
� - Unit ultrasonique
� Les lasers :
� - laser à erbium, type ERYAG ou Er, Cr-YSGG.
� Inconvénients de l’instrumentation traditionnelle rotative :
La préparation avec la fraise montée sur contre-angle est associée à
des plusieurs problèmes :
� -Difficultés de l’accès à l’apex car l’espace limité.
� -Incapacité d’établir la préparation de façon parallèle à l’axe
de la dent.
� -Risque de perforation linguale du canal.
� -Exposition de tubules dentinaire.
� -Profondeur de la cavité rétrograde insuffisante. (19, 26)
- 58 -
� Avantages des inserts ultrasoniques piézoélectriques par rapport
aux fraises montées sur contre-angle, et laser :
� Disponibilité des pointes de différentes formes et angulations
permet une meilleure préparation du canal en suivant le grand axe de
racine, par un accès osseux le plus minium, par contre les rotatifs exigent
une cavité osseuse importante afin de pouvoir passer la tête du contre-angle
et réaliser la cavité dans le grand axe de la dent. (Fig. 33, 34)
� Les ultrasons assurent une préparation plus conservatrice
du matériel dentaire, et un nettoyage plus profond, bien centré, et mieux
dirigé dans le canal de la racine, avec possibilité de la préparation des
irrégularités anatomiques, comme les isthmes. (18, 46,60)
� Le taux de guérison complète de dents traitées avec la
technique moderne avec ultrasons (91,1%) est significativement plus élevée
par rapport à un traitement par la technique traditionnelle (44,2%) en
utilisant les rotatifs. (37)
� Une étude (Norberto Batista et ses collègues, 2009), évaluant
la préparation avec les ultrasons et laser, a montré que la préparation avec
ultrasons était la meilleure, et la plus rapide. D’autre part, les lasers sont
très consommateurs en tissu dentinaire comparés aux inserts ultrasoniques,
de plus, l’état de surface irrégulier et rugueux qu’ils engendrent, rend
moins bonne l’adhésion des matériaux d’obturation à rétro. L’intérêt du
laser est surtout de diminuer le risque de survenue de micro-fissures
resultant de vibrations ultrasoniques. De plus, il évite de carboniser la
surface dentinaire, et permet une décontamination de la surface radiculaire
et des tissus avoisinants grâce à ses propriétés antimicrobiennes.(30,46,59)
- 59 -
Figure 33 : taille d’un contre angle par rapport un micro-contre angle,
et à un insert ultrasonique. (49).
1
Figure 34 : Vue schématique des surfaces sectionnées selon les
techniques rotatives (a droite) ou ultrasonore (à gauche).(31)
- 60 -
3.6.2. METHODE :
La cavité à rétro idéale devrait avoir une profondeur de 3mm et des
parois parallèles entre elles et parallèles au grand axe de la dent. Sa
préparation ne doit pas fragiliser les parois dentinaires (conserver environ 1
mm d’épaisseur dentinaire). Il est fondamental de préparer correctement les
isthmes et autres aberrations canalaires afin d’optimiser les chances de
réussite.(35,58).
Pour la préparation rétrograde, avec un insert BK3 (SybronEndo®),
on effectue :
� Un mouvement axial, le long du canal sur 3-4 mm en
prenant appui sur les parois de celui-ci.
� un mouvement de va-et-vient dans le cas des isthmes ;
� Un mouvement circulaire.
Ces trois mouvements permettent d’obtenir une cavité homothétique
de la préparation rétrograde.(39). (Fig. 35)
- 62 -
3.7. ELIMINATION DE LA SMEAR LAYER (BOUE
DENTINAIRE) :
L’adhésion future entre le matériau d’obturation et la paroi dentinaire
ne dépend pas uniquement du matériau d’obturation, mais également de
l’état des parois de la cavité et de la présence ou non de smear layer.
Plusieurs protocoles existent afin de supprimer cette smear layer,
composée de débris dentinaires, nécrotiques, de micro-organismes et
d’endotoxines, qui risquent de nuire à la bonne coaptation du matériau
d’obturation à rétro à la surface de cavité et de réinfecter la région péri-
apicale.
Mordançage des parois de la cavité :
Avec une fine aiguille adaptée à une seringue, on effectue une
irrigation soigneuse de la microcavité ainsi qu’un séchage à l’aide de
pointes en papier, ou d’un spray d’air.
Ensuite le gel est mis en place à l’aide d’une spatule à insérer les
ciments à double extrémité, le gel est laissé en place pendant deux minutes
avant d’être éliminé par lavage au sérum physiologique, la cavité est
ensuite soigneusement séchée à nouveau. (L’EDTA-acide éthylène-
diamine-tétra-acétique- est le plus recommandé en raison de son ph
neutre).(57)
- 63 -
Traitement de surface à l’aide d’un laser :
La préparation canalaire peut également être achevée à l’aide d’un
laser à CO2 qui va permettre de :
� Sceller les tubuli dentinaires : Ceci va réduire la perméabilité
dentinaire et donc le risque de diffusion de bacteries dans le peri-apex.
� Eliminer les niches bactériennes et stériliser la cavité a retro : En
effet, le laser a CO2 va permettre d’achever l’élimination de la smear layer,
présentant une épaisseur de plus ou moins 1 à 2 microns et qui pénètre dans
les tubuli dentinaires à une profondeur d’environ 40 microns.(59)
- 64 -
3.8. OBTURATION RETROGRADE.
3.8.1. SYNTHÈSE CONCERNANT LES MATÉRIAUX
D’OTURATION À RETRO:
Le matériau d'obturation rétrograde idéal doit sceller le canal de
manière étanche, tout en étant biocompatible, non résorbable, insensible à
l'humidité, non corrosif, radio opaque, de manipulation facile et offrant une
stabilité dimensionnelle dans le temps.
L'amalgame longtemps utilisé est actuellement abandonné à cause de
ses nombreux inconvénients : expansion retardée, infiltration marginale,
corrosion et relargage, tatouage de la muqueuse et l'incompatibilité
biologique. A long terme, des échecs d'obturation rétrograde à l'amalgame
ont été observés après 10 ans, ont été attribués à la dégradation du joint
amalgame-dent.(41,42).
Concernant l’IRM et le ciment super EBA, sont des eugénolates
utilisés depuis les années 90, ils apparaissent comme de bons matériaux
avec un taux de succès très satisfaisant, surtout le fait qu’ils sont
biocompatible avec les tissus environnants. Cependant, IRM et super EBA
induisent une légère réaction inflammatoire durant la prise en raison d’une
libération d’eugénol, Cette inflammation diminue significativement une
fois la prise terminée et est alors négligeable (10,11,12,31,33,41,42).
- 65 -
Les composites et la gutta percha peuvent également être utilisés en
chirurgie endodontique. Cependant certains échecs ont été rapportés :
� Pour les composites, ils sont liés à un manque d’étanchéité à
cause des défauts de collage notamment au niveau des
dentsd’accès difficile.
� Pour la gutta, les échecs sont liés aux difficultés de mise en
place, qui nécessite un ciment de scellement et chauffage de
gutta. (11, 12,52).
Par contre, toutes les études comparatives cliniques publiées à ce
jour ont rapporté des taux de succès pour MTA consideré comme le
matériau idéal pour l’obturation à rétro grâce à ses grandes avantages tels
que :
- Prise en milieu humide.
- Bonne adhésion aux parois dentinaires.
- Activité antibactérienne et antifongique.
- -Biocompatibilité.
- Induction de la régénération osseuse et cémentaire.
(10,11,13,28,38,41,42,47)
- 66 -
3.8.2. MISE EN PLACE DE L’OBTURATION:
� Pour l’IRM et l’EBA
� Le matériau est préparé par mélange de la poudre et du liquide
de manière à obtenir une pâte de consistance fermée.
� Une petite portion de la pâte est modelée en forme de cône de
2-3 mm de hauteur.
� Le cône est déposé sur une spatule de bouche, base contre la
spatule.
� le cône est introduit, par la pointe, dans la cavité apicale puis
appliqué avec la spatule.
� Le matériau ainsi inséré est compacté à l’aide d’un micro-
fouloir.
� Une fois durci, au bout de 1-2 minutes, il est lissé avec un
brunissoir.
� Le plan de section de l’apex est surfacé à l’aide d’une fraise
Zeckrya, tournant à faible vitesse, afin d’obtenir une continuité
de surface.
� La cavité osseuse est nettoyée, écouvillonnée à l’aide d’une
compresse imbibée d’antiseptique.
� On termine par la suture.
- 67 -
� Pour le MTA, la mise en oeuvre est plus délicate et le protocole
diffère dès la préparation du matériau :
� lors du mélange, les proportions liquide/poudre doivent être
précise.
� Le mélange obtenu manque de consistance, il prend l’aspect de
sucre ou de sable mouillé ;
� La mise en place du produit dans la cavité est faite à l’aide d’un
pistolet messing gun, qui se comporte comme un porte-
amalgame.
� Le MTA est ensuite foulé puis surfacé à l’aide d’une boulette
de coton humectée de sérum physiologique.
� Le nettoyage de la cavité osseuse est délicat et doit être
minutieux. (3,39) (Fig. 36)
- 68 -
Condensation du matériau (MTA) avec un brunissoir
Elimination des excès et finition de la surface avec une fraise
Surface finie
Figure 36 : Mise en place de MTA.
- 69 -
3.9. SUTURE:
Le repositionnement correct du lambeau est d’une importance
fondamentale, surtout dans les zones esthétiques.(14)
Avant de commencer les sutures, certains auteurs préconisent de
Comprimer le lambeau à l’aide d’une compresse stérile imprégnée de
sérum physiologique pendant 2-3 minutes. Ceci favoriser la
coagulation.(39)
De nombreuses techniques de sutures existent, les principales sont :
� Le point simple :
L’aiguille passe d’abord à travers la partie mobile, à 2-3 mm du bord
de l’incision afin d’éviter une déchirure du lambeau. Ensuite, l’aiguille
passe en dessous du périoste de la partie fixe pour traverser la muqueuse à
2-3 mm de la berge. Le point est achevé par la réalisation d’un noeud de
sécurité.(59).
Ce type de point permet de stabiliser la portion verticale de
l’incision et la portion horizontale dans le cas d’incisions submarginales,
il serait donc préférable de réaliser des points séparés simple afin
d’optimiser la cicatrisation muqueuse et permet un meilleur positionnement
du lambeau.(51) (Fig. 37)
� Le point inter-dentaire :
Ce type de point permet de repositionner les papilles dans le cas de
lambeaux triangulaires et rectangulaires.
- 70 -
� Simple :
L’aiguille passe d’abord à travers la papille vestibulaire, puis à
travers la papille linguale avant de repasser dans l’espace inter-dentaire.
Le nœud de sécurité est réalisé en vestibulaire.(59) (Fig. 38).
� En 8 :
Il s’agit d’une alternative au point simple pour réaliser
l’immobilisation des papilles. La différence avec le point simple, c’est
qu’en lingual, l’aiguille passe de l’extérieur vers l’intérieur avant de passer
le point de contact.(59) (Fig. 39)
� Le point matelassier vertical :
Apicalement à la papille, l’aiguille entre et ressort du lambeau, passe
à travers l’espace interdentaire d’une dent et repasse dans l’espace inter-
dentaire de la dent adjacente. Puis, l’aiguille entre et ressort du lambeau et
repasse à travers les deux embrasures dans le sens inverse. En cas de
mobilisation complète de la papille, le point matelassier vertical permet un
bon repositionnement de la papille, voire dans une position plus coronaire
afin de compenser une éventuelle perte de hauteur gingivale.(59) (Fig. 40)
Il y aura lieu de mettre une vessie de glace sur la face au niveau de
l’intervention dans la demi-heure qui suit afin de bloquer la première phase
de l’inflammation (chaleur) et de réduire l’apparition de la seconde phase
(œdème). (5,51).
- 71 -
Figure 37 : Suture d'une incision submarginale par des points simples
(53)
Figure 38 : Le point interdentaire simple (59).
- 72 -
Figure 39 : Le point interdentaire en 8 (59).
Figure 40 : Le point matelassier vertical externe et interne (59).
- 73 -
3.10. MEDICATION POST-OPERATOIRE:
Les soins postopératoires comprennent :
� Une antibiothérapie à large spectre en fonction du profil médical
du patient.
� Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ont un effet
antalgique, dont la posologie et l’indication varient toujours selon le profil
médical du patient.
� Les antalgiques ne sont pas nécessaires, les AINS à la dose
prescrite sont antalgiques. Néanmoins, en cas de douleur persistante, le
paracétamol peut être prescrit jusqu’à 1 à 3 g/j.
� Anti-inflammatoires stéroïdiens (corticostéroïdes) :
Les corticoïdes permettaient de réduire considérablement la douleur
et l’œdème post-opératoires, en plus de réduire l’inflammation, les AIS
suppriment la réponse immunitaire. Il y aurait ainsi un risque accru de
complications infectieuses. Cependant certains auteurs considèrent qu’à
court terme, les corticostéroïdes n’engendrent pas un risque accru de
complication infectieuse, même sans couverture antibiotique.(59)
� Des bains de bouche sont prescrits, ainsi qu’une brosse
postopératoire (Inava, Post-Op 7/100).(40)
N.B : La prescription d'antibiotiques n'a pas montré de bénéfice pour
la guérison postopératoire immédiate (Lindeboom et al., 2005) ni pour le
résultat, 1 an après la chirurgie apicale (von Arx et al., 2007). Pour cela,
l’antibiothérapie est réservée aux situations qui comportent un risque
- 74 -
d’infection de la plaie, par exemple lors d’interventions sur un territoire au
stade aigu ou subaigu, ou en cas d’application de matériaux xénogéniques
(matériaux de comblement, membranes), ou encore en présence de lésions
combinées de type endo- paro. (50)
3.11. SOINS POST-OPERATOIRES:
Un contrôle d’une semaine est nécessaire pour vérifier la
cicatrisation muqueuse et déposer les fils de suture.
Le patient sera revu à 3, 6 et 12 mois plus tard pour un contrôle
clinique et radiographique. Les contrôles seront ensuite limités à une fois
par an.
Entre 6 mois et 1 an une image moins radio claire peut être visible
signant ainsi une néoformation osseuse. Si après une période de 12 mois il
n’y a pas de modification de la radio clarté, une nouvelle intervention
pourra être envisagée en fonction d’un contexte clinique évocateur d’une
infection (tuméfaction, fistule, douleurs à la percussion (3)
- 75 -
3.12. COMPLICATIONS POST-OPERATOIRES.
� Les complications immédiates, le plus souvent réversibles, sont
essentiellement :
� De nature inflammatoire : œdème.
� De nature infectieuse : abcès(34)
� De nature nerveuse : paresthésies labiales unilatérales
transitoires dues à la compression du nerf par l'œdème et qui disparaît
généralement en quelques semaines. Les paresthésies définitives dues à une
lésion du nerf sont quant à elles beaucoup plus rares.(49)
� Les complications tardives, qui sont réputées irréversibles et
signent l’échec. Les causes de ces complications sont généralement des
erreurs :
� de diagnostic (sur la nature de la lésion).
� d’interprétation des radiographies et qui sont en rapport avec
l’anatomie radiculaire (isthme, canaux latéraux...).
� de technique à tous les niveaux d’une séquence, de l’incision à
la suture, en passant par une trépanation trop délabrante ou insuffisante,
l’atteinte d’une dent controlatérale ou d’un organe (sinus, nerf alvéolaire
inférieur...), une section incomplète de la racine, un plan de section trop
incliné, une hauteur radiculaire résiduelle insuffisante, une obturation
insuffisamment étanche, un traumatisme occlusal.
Certains de ces échecs peuvent être récupérables après une seconde
intervention. Pour les autres cas, il reste l’avulsion dentaire et son
remplacement (parfois immédiat) par un implant.(39)
- 76 -
3.13. GUERISON:
Elle est caractérisée par le retour à la normale de la fonction de dent,
un silence clinique et une image radiographique montrant la reconstruction
des quatres structures (cément, desmodonte, lamina dura et os). Cette
guérison peut être considérée comme définitive à un an post-opératoire.
Il faut également observer une absence de sensibilité à la percussion,
ainsi qu’une absence de tuméfaction, de fistule, d’atteintes sinusiennes ou
d’un autre signe de processus infectieux.(34)
- 77 -
44444444//////// CCCCCCCCrrrrrrrriiiiiiiittttttttèèèèèèèèrrrrrrrreeeeeeeessssssss ddddddddeeeeeeee ssssssssuuuuuuuuccccccccccccccccèèèèèèèèssssssss ddddddddeeeeeeee llllllllaaaaaaaa cccccccchhhhhhhhiiiiiiiirrrrrrrruuuuuuuurrrrrrrrggggggggiiiiiiiieeeeeeee ppppppppéééééééérrrrrrrriiiiiiii--------aaaaaaaappppppppiiiiiiiiccccccccaaaaaaaalllllllleeeeeeee
- 78 -
4.1. CRITERES RADIOLOGIQUES: (22,34,36,50,51)
Pour évaluer la guérison RUD, ANDREASEN et JENSEN (1972),
ont établi une classification clinique et radiologique, qui note le degré de
cicatrisation. Cette classification a ensuite été approfondie par MOLVEN et
coll. (1987).
4.1.1. GUERISON COMPLETE :
Quatre images radiographiques différentes témoignent d’une
guérison complète après 1 an de la chirurgie :
� Présence de la lamina dura tout autour de l’apex, et l’espace
parodontal de largeur normale :
Figure 41 : (d’après Molven et al, 1987).
- 79 -
� Il y a une faible augmentation de la largeur de l’espace parodontal
au niveau de l’apex :
Figure 42 : (d’après Molven et al, 1987).
- 80 -
� On remarque un petit défaut au niveau de la lamina dura (max 1
mm²), immédiatement adjacent à l’obturation à rétro réalisée :
Figure 43 : (d’après Molven, et al, 1987).
� La cicatrisation osseuse est complète. Cependant, on ne distingue
pas d’espace parodontal :
Figure 44 : (d’après Molven et al, 1987).
- 81 -
4.1.2. GUERISON INCOMPLETE :
Formation de tissu cicatriciel avec diminution de taille de la lésion
péri-apicale :
� La structure osseuse est reconnaissable à l’intérieur de la
lésion. La périphérie de la lésion est irrégulière et peut être démarquée
par une bordure osseuse compacte. La lésion est asymétrique autour de
l’apex et la connexion de l’espace parodontal avec la lésion apparaît
angulaire :
Figure 45 : (d’après Molven et al, 1987).
- 82 -
� Le tissu de cicatrisation apparaît isolé dans l’os:
Figure 46 : (d’après Molven, et al, 1987).
- 83 -
4.1.3. GUERISON INCERTAINE :
Résolution partielle de raréfaction osseuse baissant la taille de la
lésion péri- apicale, avec une ou plusieurs de ces caractéristiques :
� Lésion circulaire ou ½ circulaire :
Figure 47 : (d’après Molven et al, 1987)
� Lésion localisée symétriquement autour de l’apex (en forme
d’entonnoir) en extension de l’espace parodontal :
Figure 48 : (d’après Molven et al, 1987).
- 84 -
4.1.4. ECHEC:
La lésion a augmenté de volume ou est restée inchangée.
� Immédiatement après chirurgie :
Figure 49 : (d’après Molven et al, 1987)
� A 1 an post- opératoire :
Figure 50 : (d’après Molven et al, 1987)
- 85 -
4.1.5. FREQUENCES DES CONTROLES
RADIOGRAPHIQUES :
Des visites de contrôle sont programmées et faites à 1,3, 6 et 12
mois.
La comparaison des clichés indique si une cicatrisation péri- apicale
apparait afin de vérifier la bonne évolution vers la guérison. (39)
4.2. CRITERES CLINIQUES.
Un silence clinique peut être en faveur d’une guérison mais
l’absence de signes cliniques seule ne signifie pas forcément guérison. Ces
critères cliniques sont :
� absence de symptômes.
� absence de sensibilité à la percussion.
� absence de tuméfaction, fistule, atteinte sinusienne ou autre
signe de processus infectieux.
� fonctionnalité et confort de la dent. (31,50).
- 86 -
4.3. COMBINAISON DE CRITERES DE GUERISON
CLINIQUES ET RADIOLOGIQUES :
Aujourd’hui, seulement la combinaison de critères de guérison
cliniques et radiologiques est acceptée (51), les principaux critères ont été
résumés par le Royal Collège of Surgeons (2012).
� Cicatrisation satisfaisante :
� Critères cliniques :
Absence de signes cliniques
� Critères radiologiques :
- Desmodonte d’épaisseur normale ou légèrement augmentée.
- Disparition de la radio-clarté péri-apicale.
- Intégrité de la lamina dura et régénération du tissu osseux.
- Absence de résorption radiculaire.
Figure 51 : Cicatrisation complète. A gauche: radiographie pré-
opératoire. A droite: Radio post-opératoire à 1 an. (59).
- 87 -
� Cicatrisation incomplète
� Critères cliniques
Absence de signes cliniques.
� Critères radiologiques :
Régénération partielle du tissu osseux, due à la formation de tissu
cicatriciel fibreux.
Figure 52 : Cicatrisation incomplète (A) Lacune osseuse persistante
malgré une néoformation osseuse évidente (B) Progression de la
régénération osseuse avec diminution de la quantité de tissu de
cicatrisation.(59)
- 88 -
� Cicatrisation incertaine :
� Critères cliniques :
Présence de signes légers : léger inconfort, sensation de gêne à la
mastication.
� Critères radiologiques
Régénération partielle du tissu osseux.
Figure 53 : Cicatrisation incertaine (A) Après l'intervention (B) A 1
an: réduction du défaut osseux qui est toutefois toujours assez
volumineux (59)
- 89 -
� Cicatrisation insatisfaisante :
� Critères cliniques :
Signes de lésion péri-apicale et/ou de fracture radiculaire. ( sensation
d’une dent longue).
� Critères radiologiques :
Absence de régénération du tissu osseux.
Figure 54 : Echec. A gauche: radiographie pré-opératoire. A droite:
Radiographie de contrôle à 1 an. (59).
- 91 -
La chirurgie périradiculaire devrait faire partie intégrante de l’arsenal
thérapeutique du chirurgien-dentiste, elle apporte une chance à des dents
qui sinon seraient vouées à l’avulsion.
Comme les traitements endodontiques orthogrades ont leurs limites
(anatomie radiculaire, isthmes…) et la chirurgie endodontique apparaît être
la seule réponse à la conservation de la dent sur l’arcade.
De plus, cette technique chirurgicale, a bénéficié d’études
approfondies, débouchant sur les nouvelles techniques (piézochirurgie), et
sur les nouveaux matériaux (MTA), faisant cette technique comme une
alternative plus sure, et dont les résultats sont comparables à l’endodontie
conventionnelle.
RESUME :
La lésion inflammatoire péri-apicale est une pathologie infectieuse
fréquentes en odontologie, dont l’étiologie soit due à une nécrose dentaire,
soit secondaire à un traitement endodontique réalisé par voie orthograde.
Dans le cas d’échec, deux options thérapeutiques existent :
� Le retraitement endodontique de la dent par voie ortho-grade.
� La chirurgie péri-apicale.
Si le retraitement par voie orthograde n’est pas réalisable, la
chirurgie apicale est envisagée. Le but de la chirurgie apicale sont alors
d’éliminer le tissu mou pathologique, réséquer l’apex, et réaliser une
obturation à rétro étanche et biocompatible, afin d’obtenir une régénération
des tissus péri-apicaux et une disparition des signes cliniques.
L’objectif de ce travail est de faire la lumière sur le protocole
opératoire associé à des techniques modernes (la piézo-chirurgie,
l’utilisation de laser et l’essor de micro-instrument) et à des aides visuelles
(microscope opératoire, endoscopie…), permet d’obtenir un taux de succès
avoisinant les 88 à 95 %.
SUMMARY :
The inflammatory periapical lesion is a common infectious disease in
the domain of the odontology, which the etiology is due to a dental
necrosis, let, secondary to endodontic treatment achieved by ortho grade
way.
In the case of unsuccess, two approaches of treatment exist:
� The endodontic retreatment of the tooth by ortho-grade way.
� The periapical surgery.
If the retreatment by ortho-grade way is impossible, the apical
surgery is considered. The purpose of the apical surgery is, so, to eliminate
the soft pathological tissue, to resect the apex, and to achieve an
obstruction with retro and biocompatible to obtain a regeneration of the
periapical tissues and the disappearance of the clinical signs.
The purpose of this study is to shed light on the operating protocol
associated with modern techniques (the piezo-surgery, the use of laser and
the expansion of micro-instrument) and visual aids (operating microscope,
endoscopy ...), allows to obtain a success rate of about 88-95%.
ملخص
شائع في مجال طب ا�سنان، حيث إن ا�فة ا�لتھابية حوالي القمة ھو مرض التھابي
. المنجز عن طريق تدرج تقويم ا�سنانا�سنانسببيات ترجع إلى نخر ا�سنان أي بعد معالجة ال
:في حالة الفشل، ھناك خياران اثنان للع9ج ويتمث9ن في
.إعادة معالجة ا�سنان عن طريق تدرج تقويم ا�سنان �
.الجراحة حوالي القمة �
�سنان، يتم التفكير في الجراحة القميةإذا لم يمكن إعادة المعالجة عن طريق تدرج تقويم ا .
الھدف من الجراحة القمية يتمثل في القضاء على ا�نسجة الرخوة المرضية، قطع القمة، وتحقيق
انسداد رجعي وتوافق حيوي للحصول على تجديد ا�نسجة حوالي القمة واختفاء الع9مات
.السريرية
مرتبط بتقنيات حديثة وكول الجراحة الالھدف من ھذا العمل ھو تسليط الضوء على بروت
وا�دوات البصرية ) ، واستخدام الليزر وانط9ق استعمال ا�دوات المجھريةجراحة بيزو(
، ويمكن من الحصول على نسبة النجاح تبلغ ...)المجھر الجراحي، والتنظير الداخلي (المساعدة
.٪95-88حوالي
BBBBBBBBiiiiiiiibbbbbbbblllllllliiiiiiiiooooooooggggggggrrrrrrrraaaaaaaapppppppphhhhhhhhiiiiiiiieeeeeeee
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LISTE DE FIGURES :
Figure 1: L’incisive centrale supérieure gauche est nécrosée, présentant
une édification radiculaire incomplète ............................................................ 10
Figure 2: Obturation radiculaire sur toute la longueur radiculaire, réalisée
chirurgicalement.............................................................................................. 10
Figure 3: De gauche à droite: cliché 1: Perforation radiculaire due à une
erreur d'axe. Cliché2: Radiographie post-opératoire cliché3: Cicatrisation
osseuse complète à 3 ans................................................................................. 12
Figure 4: Molaire supérieure présentant un important inlay-core ................. 13
Figure5: Radiographie postopératoire............................................................ 13
Figure 6: Fracture verticale contre indication de la chirurgie Endodontique 16
Figure 7: Chirurgie apicale contre-indiquée car support parodontal
Insuffisant........................................................................................................ 16
Figure 8: Racine distale de la 47 présentant une lésion apicale. Proximité
importante avec le canal dentaire.................................................................... 17
Figure 9: Vue à faible grossissement de la crypte osseuse lors d’une
chirurgie de prémolaire supérieure.................................................................. 23
Figure 10: Caméra endoscopique................................................................... 25
Figure 11: Dispositif endoscopique posé sur un chariot................................ 25
Figure 12: Racine mésiale réséquée d'une première molaire. Présence
d'une fissure (flèche) et d'un isthme (têtes de flèche) endoscopie .................. 25
Figure 13: Utilisation du micro-miroir afin de visualiser la préparation
canalaire a retro ............................................................................................... 28
Figure 14: Micro-miroirs comparés à un miroir standard (à gauche). Le
miroir de droite fait 3 mm de diamètre ........................................................... 28
Figure 15: Utilisation clinique de l’insert BK3 (SybronEndo®) permettant
une très bonne accessibilité et un maintien de la partie travaillante dans le
grand axe du canal........................................................................................... 29
Figure 16: Ensemble des instruments avec le pistolet (seringue)
Applicateur ...................................................................................................... 29
Figure 17: Incision arciforme réalisée à l'aide d'un laser Er-YAG................ 35
Figure 18: Incision arciforme......................................................................... 37
Figure 19: incision triangulaire ...................................................................... 39
Figure 20: Lambeau quadrilatère (incision submarginale) ............................ 42
Figure 21: lambeau quadrilatère (incision intra-sulculaire)........................... 42
Figure 22: Décolleur de Molt......................................................................... 42
Figure 23: A : fistulisation B : changement de la coloration de la
muqueuse. C : perforation osseuse.................................................................. 45
Figure 24: A: Carré de 1-2 mm de côté de métal placé sur la corticale au
niveau supposé de la lésion. B: Une radiographie avec la paillette de métal
permet de contrôler les rapports entre les images de l’apex et de la paillette
de métal donc de déterminer le point trépanation ........................................... 46
Figure 25: Ostéoctomie par insert ultrasonique, aplati et diamanté .............. 49
Figure 26 : Curette de Lucas ou de Molt pour des lésions moyennes et
larges ............................................................................................................... 51
Figure 27: Curetage de la lésion .................................................................... 51
Figure 28: fraises chirurgicales ...................................................................... 53
Figure 29: Résection apicale .......................................................................... 53
Figure 30: Réduction (en%) de la fréquence des ramifications apicales des
canaux latéraux en fonction de la portion apicale réséquée............................ 56
Figure 31: Surface radiculaire résequée avant et après application du bleu
de méthylène.................................................................................................... 56
Figure 32: Angle de résection ........................................................................ 56
Figure 33: Taille d’un contre angle par rapport un micro-contre angle, et à
un insert ultrasonique ...................................................................................... 59
Figure 34: Vue schématique des surfaces sectionnées selon les techniques
rotatives (a droite) ou ultrasonore (à gauche) ................................................. 59
Figure 35: Représentation schématique des bases de l‘obturation à rétro..... 61
Figure 36: Mise en place de MTA ................................................................. 68
Figure 37: Suture d'une incision submarginale par des points simples ......... 71
Figure 38: Le point interdentaire simple........................................................ 71
Figure 39: Le point interdentaire en 8............................................................ 72
Figure40: Le point matelassier vertical externe et interne............................ 72
Figure 41: Guérison complète (d’après Molven et al, 1987)......................... 78
Figure 42: Guérison complète (d’après Molven et al, 1987)......................... 79
Figure 43: Guérison complète (d’après Molven et al, 1987)......................... 80
Figure 44: Guérison complète (d’après Molven et al, 1987)......................... 80
Figure 45: Guérison incomplète (d’après Molven et al, 1987)...................... 81
Figure 46: Guérison incomplète (d’après Molven et al, 1987)...................... 82
Figure 47: Guérison incertaine (d’après Molven et al, 1987)........................ 83
Figure 48: Guérison incertaine (d’après Molven et al, 1987)........................ 83
Figure 49: Echec (d’après Molven et al, 1987).............................................. 84
Figure 50: Echec (d’après Molven et al, 1987).............................................. 84
Figure 51: Cicatrisation complète. A gauche: radiographie pré-opératoire.
A droite: Radio post-opératoire à 1 an ............................................................ 86
Figure 52: Cicatrisation incomplète (A) Lacune osseuse persistante malgré
une néoformation osseuse évidente (B) Progression de la régénération
osseuse avec diminution de la quantité de tissu de cicatrisation .................... 87
Figure 53: Cicatrisation incertaine (A) Après l'intervention (B) A 1 an:
réduction du défaut osseux qui est toutefois toujours assez volumineux ....... 88
Figure 54: Echec. A gauche: radiographie pré-opératoire. A droite:
Radiographie de contrôle à 1 an...................................................................... 89
LIMAM (Mohamed) : CHIRURGIE PERI-APICALE DONNEES ACTUELLES
Par LIMAM (Mohamed) - SL) : (SN), 2014– 120p : ill : 27cm (Thèse Médecine Dentaire : Casablanca – 2014, N°: 50/14 ) Rubrique de classement : ODONTOLOGIE CONSERVATRICE
Mots clefs : Reprise de traitement endodontique – chirurgie endodontique – instrumentation de la chirurgie endodontique – microscopie opératoire
La lésion inflammatoire péri-apicale est une pathologie infectieuse fréquentes en odontologie, dont l’étiologie soit due à une nécrose dentaire, soit secondaire à un traitement endodontique réalisé par voie orthograde.
Dans le cas d’échec, deux options thérapeutiques existent :
� Le retraitement endodontique de la dent par voie ortho-grade.
� La chirurgie péri-apicale.
Si le retraitement par voie orthograde n’est pas réalisable, la chirurgie apicale est envisagée. Le but de la chirurgie apicale sont alors d’éliminer le tissu mou pathologique, réséquer l’apex, et réaliser une obturation à rétro étanche et biocompatible, afin d’obtenir une régénération des tissus péri-apicaux et une disparition des signes cliniques.
L’objectif de ce travail est de faire la lumière sur le protocole opératoire associé à des techniques modernes (la piézo-chirurgie, l’utilisation de laser et l’essor de micro-instrument) et à des aides visuelles (microscope opératoire, endoscopie…), permet d’obtenir un taux de succès avoisinant les 88 à 95%.
MESH : Endodontic retreatment - endodontic surgery - instrumentation - surgical
microscopy.
Jury : Présidente : Mme. Le professeur JABRI M. Assesseurs : Mme. Le professeur BENKIRAN I. Mr. Le professeur KHAZANA AMOKRANE M. Mme. Le professeur EL MERINI H.
Adresse de l’auteur : Bd. Résistance – 212, 1er étage – Appt. N°2 - CASABLANCA