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Tous les portraits d’entrepreneurs entre avril 2010 et juillet 2011 VICHY VAL D’ALLIER DEVELOPPEMENT Agence de développement économique de la Communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier

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Carnets économiques virtuels avril 2010 - juillet 2011

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Tous les portraits d’entrepreneurs

entre avril 2010 et juillet 2011

VICHY VAL D’ALLIER DEVELOPPEMENT

Agence de développement économique

de la Communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier

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Les Carnets économiques du territoire - ©Vichy Val d’Allier Développement – www.vichy-economie.com 1

Ils portent l'économie de Vichy Val d'Allier

Qu'ils soient chefs d'entreprise, artistes, commerçants, artisans ou sportifs,

tous contribuent à dynamiser le territoire du bassin de Vichy. Ils le défendent au quotidien, l'enrichissent par des exploits de toutes sortes et, ensemble, ils traversent la crise économique en ayant pour préoccupation première la préservation de leurs entreprises et de leurs savoir-faire, mais aussi la sauvegarde des emplois sur Vichy Val d'Allier…

Si l'agglomération de Vichy, deuxième d'Auvergne, a de la personnalité, c'est grâce aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, portent le tissu économique local en lui offrant le meilleur d'eux-mêmes. Cela passe par les entreprises, mais aussi les organisations, les associations et les collectivités territoriales. Et c'est parce que leurs histoires individuelles, leur histoire commune et leur action collective impactent le présent et l'avenir que les Carnets économiques du territoire les accompagnent régulièrement, chaque jeudi, à travers la publication de portraits qui leurs sont consacrés.

La démarche est bénéfique pour tout le monde puisqu'elle vient compléter la large diffusion de l'Annuaire économique, qui référence plus de 1700 sociétés et organismes de l'agglomération. Mais c'est, une fois encore, l'Agence de développement économique de Vichy Val d'Allier qui, déjà investie par plusieurs moyens auprès des entreprises du territoire, va à la rencontre des responsables et de leurs équipes humaines pour explorer et faire découvrir aux professionnels, aux étudiants et au grand public leurs savoir-faire ainsi que leur force d'innovation.

C'est là exactement la ligne éditoriale de cette rubrique d'information : enquêter, parcourir le territoire à travers ses entreprises, donner la parole aux acteurs économiques pour enfin informer le lecteur de tout ce qui se fait dans le bassin de Vichy. Ainsi l'information économique devient plus fluide et les chefs d'entreprises tiennent la tribune de ces Carnets pour simplement raconter leur quotidien d'entrepreneur.

Portraits réalisés par Chabane Chouitem

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La Compagnie de Vichy, plus de 150 ans d'histoire

22/04/2010

Une valeur économique sûre

Créée au milieu du XIXe siècle, la Compagnie Fermière, plurielle par son activité dans les domaines du thermalisme, du cosmétique, de l'eau minérale et celui de l'hôtellerie, a fait connaître le bassin de Vichy dans le monde entier. Compagnie de Vichy depuis 2009, cette entreprise est plus que jamais contemporaine. Entretien avec son PDG, Jérôme Phelipeau.

La Compagnie Fermière a laissé place à La Compagnie de Vichy en 2009. Pourquoi avoir changé de nom ? Parce qu'en dehors de Vichy les gens ne comprennent pas cette appellation « fermière ». Même les locaux ne font pas toujours la part des choses, en faisant souvent référence à la ferme et à l'agriculture. Mais la Compagnie est fermière parce qu'elle est tout simplement concessionnaire de l'État. Nous sommes donc toujours fermiers de l'État mais, en 2009, pour mettre fin à cette ambiguïté, nous avons adopté l'appellation Compagnie de Vichy. C'est plus moderne et plus « marketing ».

Quelles sont les différentes activités de la Compagnie de Vichy ? En chiffres, notre entreprise pèse plus de 300 emplois à temps plein. Nous faisons de l'embouteillage à Saint-Yorre avec la SCBV (Société Commerciale d'Eaux Minérales du Bassin de Vichy- 150 salariés). L'eau « Vichy Célestins » s'est, par ailleurs, vendue à 40 millions de bouteilles environ en 2009, dont 8 millions exportées à destination

d'une quarantaine de pays étrangers. Nous avons également deux thermes : les Thermes Callou et les Thermes des Dômes (107 salariés). La Compagnie de Vichy c'est

aussi le Thermal SPA les Célestins (50 salariés). Tous ces thermes sont reliés aux hôtels Ibis pour Callou (140 chambres), Thermalia (Ex Novotel et bientôt Mercure- 128 chambres) pour les Dômes et, enfin, Vichy Spa Hôtel & Resort Les Célestins (Ex Sofitel). Nous avons également une forte activité associée à Cosmétique Active International (incorporation de l'eau de Vichy dans leurs parfums et leurs produits de toilettes). Pour finir nous avons une activité sous licence avec le groupe Cadbury Schweppes France dans la fabrication des Pastilles de Vichy.

Les challenges et les défis à relever en 2010 ? Premièrement, augmenter le nombre de curistes. Leur nombre a stagné, il a même quelquefois baissé. Nous en avons 24000 par an en moyenne et nous visons plus cette année avec tous les moyens de communication que nous avons mis en place. L'hôtellerie souffre aussi beaucoup de la crise, notamment à cause de la baisse des manifestations des entreprises (séminaires, conférences…). Mais nous restons confiants car Vichy, comparée aux autres villes thermales en France, a beaucoup de qualités. Pour les étrangers surtout, venir à Vichy c'est accéder à des services de santé de qualité dans un cadre très sérieux et plaisant, tout aussi divertissant.

Quel rôle économique joue la Compagnie de Vichy dans le territoire ? Nous sommes, d'abord, l'un des principaux employeurs privés de la ville de Vichy. Donc nous avons un impact économique sur le marché de l'emploi et, malgré la crise, je dois préciser que nous n'avons pas perdu un seul emploi. Mais nous faisons venir beaucoup de curistes et de touristes sur le bassin de Vichy et nous faisons par conséquent profiter les commerces. La ville est donc aussi beaucoup plus animée. Sur le plan fiscal, la Compagnie de Vichy est, peut-être, le premier contribuable de la ville (1 million d'euros d'impôts locaux et 2 millions d'euros de redevance à l'État). Aussi, même si tout le monde ne le sait pas, nous subventionnons l'Opéra de Vichy à hauteur de 300.000 euros et nous nous occupons de l'entretien des parcs des Sources. Il faut aussi rappeler que nous ne sommes pas que dans la ville de Vichy, ce qui nous permet de dynamiser d'autres villes du territoire: Abrest, Saint-Yorre, Bellerive-sur-Allier, Hauterive…

Quelles relations entretient la Compagnie de Vichy avec la Communauté d'agglomération Vichy Val d'Allier ? Nous avons des relations très cordiales et assez épisodiques. Nous sommes l'un des acteurs du tissu économique de l'agglomération et nous mettons tout en œuvre pour mieux représenter le territoire, défendre ses intérêts et ses emplois, le développer…

Nutravita* est une association très dynamique. Quelle est pour vous l'importance des réseaux comme Nutravita ? A sa création, il y a quelques années, je fus l'un des premiers adhérents. L'association Nutravita est effectivement importante dans la mesure où elle rassemble des médecins, des chercheurs, des acteurs du thermalisme et des industriels autour des mêmes problématiques. Elle organise un événement important sur la prévention et la prise en charge du surpoids (Journées Nutravita) et c'est, par conséquent, un moyen très efficace pour nous. La manifestation permet de faire connaître aux gens, et notamment aux curistes, nos champs d'activité et de recherche en matière de médecine préventive.

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En quelques chiffres … 40 millions : c'est le nombre de bouteilles d'eau « Vichy Célestins » vendues en 2009. 30 millions d'euros : c'est le chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise en 2009 pour un effectif moyen de 300 personnes. 24 000 : moyenne annuelle des curistes de passage dans le bassin de Vichy. 120 000 : ce sont les journées de cure par an à la Compagnie de Vichy avec 80.000 nuitées en moyenne. 400 : c'est le nombre de chambres mises à la disposition des thermes Callou et des Dômes, ainsi que le Thermal spa les Célestins. Elles constituent les 3 hôtels de l'entreprise (Ibis**, Vichy Thermalia***, Vichy Spa Hôtel & Resort Les Célestins****)

www.destinationvichy.com

*Nutravita (www.nutravita.fr)

Nutravita, Groupement Alimentation-Santé d'Auvergne, a été créé à l'initiative de l'Agence Régionale de Développement Economique d'Auvergne. Il permet la mise en réseau de tous les acteurs de la filière : entreprises, centres de recherche, formation. Ses adhérents sont issus de secteurs très divers, tels que l'agroalimentaire, la pharmacie, le thermalisme, la biotechnologie, la cosmétique, le complément alimentaire... Son principal objectif est de valoriser l'offre régionale, tout en développant et en favorisant les partenariats à la fois en Auvergne et avec les autres régions. Le Groupement est l'organisateur des Journées Nutravita (manifestation bisannuelle), « Prévention et prise en charge du surpoids » qui se déroulent à Vichy, au Palais des Congrès-Opéra.

...Bon à savoir...

Les sources Source des Célestins : source naturelle à température constante de 22 °C. Son débit est de 160 litres/ minute.

Source Lucas : c'est la plus minéralisée des sources de Vichy. Sa température est de 27°C et son débit de 16,6 litres/ minute.

Elle est utilisée en cure de boisson et en pulvérisation pour certaines affections dermatologiques.

Source Chomel : très riche en fluor, sa température est de 43 °C et sondébit de 42 Litres/ minute. C'est probablement la

seule source jaillissante à l'époque gallo-romaine.

Source de l'Hôpital : son nom date du XVIIIème siècle lors de la création de l'Hôpital Thermal de Vichy. Riche en anhydrides

carbonisés, elle est utilisée en cas de troubles digestifs, gastriques ou intestinaux. Sa température s'élève à 34 °C et son débit est de 53 litres/ minute.

Source Grande-Grille : source naturelle, c'est la plus riche de toutes ses sœurs en fluor. Elle est remarquablement active en

cure de boisson est n'est prescrite qu'à petites doses. Sa température est de 39°C et son débit de 29,4 litres/ minute.

Source du Dôme : son émergence est située sur la commune d'Abrest et cette source artificielle j aillissante à un forage de

160 mètres de profondeur. Sa température est de 66°C et son débit de 16 litres/ minutes.

Source du Lys : autre source artificielle de la ville d'Abrest. 60°C et 12 litres/ minute

Source Boussange : son captage est situé sur la commune de Bellerive-sur-Allier. Sa température s'élève à 41°C et son

débit à 255 litres/ minute. Elle est riche en gaz carbonique et elle alimente les établissements thermaux pour les soins

(massages, bains, douches, piscine thermale…)

Source Antoine : c'est la plus récente de toutes, obtenue par forage en 1991 sur le territoire d'Hauterive. Sa température est

de 75°C et son débit de 18m3/heure.

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Naturétis, l'entreprise « 100% biologique » du Bioparc

29/04/2010

La cosmétique Bio en plein essor

Portée par une éthique rigoureuse, au carrefour du respect de la nature et des consommateurs de produits de soins Bio, Naturétis s'est naturellement installée en 2005 au Bioparc d'Hauterive. « Lorsque j'ai voulu créer mon entreprise de produits cosmétiques Bio, j'ai eu la chance de rencontrer des acteurs économiques qui défendaient les mêmes valeurs que moi dans le bassin de Vichy. Le réseau s'est facilement constitué, l'agence de développement économique Vichy Val d'Allier Développement et la Communauté d'Agglomération ont vraiment encouragé et facilité l'implantation du laboratoire au Bioparc», confie son fondateur Fabien Durand.

Retour sur une belle aventure : de l'innovation technologique à la création de l'entreprise et de la marque internationale Naturétis.

Au tout début, avant de se consacrer à sa passion en créant son propre laboratoire, Fabien Durand a eu « une idée géniale et toute simple » de purification des principes actifs des plantes (de façon très naturelle qui respecte l'environnement). En poussant un peu plus ses recherches, il obtient le prix du Concours National de Création d'Entreprises de Technologies Innovantes du Ministère de la Recherche.

« Mon idée était toute simple. Elle constitue désormais une méthode efficace

et sélective d'extraction des principes actifs des plantes. Je tenais vraiment, au tout début déjà, à conserver le caractère biologique des extraits de plantes et l'équilibre naturel de leurs principes actifs, responsables par ailleurs de leur pleine efficacité. C'est ce qui fait toute la différence de nos produits de mon point de vue. Mais le Bio, même si à l'époque cela n'était pas très connu, a été mon cheval de bataille et mon obsession dès la première heure. Dans tous les produits que j'allais désormais créer et fabriquer, les formules devaient être naturelles et certifiées Bio par un organisme extérieur à notre entreprise. », raconte Fabien Durand.

Lorsqu'il parle de plantes, l'homme aux multiples casquettes (Pharmaco-toxicologue, phytochimiste, homme de

laboratoire et chef d'entreprise) est un vrai passionné. Quand il compose avec, il a l'envergure d'un chef d'orchestre qui recherche la perfection de ses notes.

« A la création de Naturétis, je voulais vraiment proposer quelque chose de nouveau, une gamme de produits de beauté 100% Bio. Les plantes produisent des essences naturelles et cela n'est un secret pour personne ; tout mon travail de chercheur a consisté à trouver les méthodes les plus efficaces et les plus naturelles pour isoler ces sources de solvants et extraire les principes actifs d'autres plantes. Je voulais surtout remplacer les solvants chimiques de synthèse et c'est ce qui fait la force de notre centre d'innovations, le laboratoire Limotech en l'occurrence. La qualité de nos produits nous permet aussi, aujourd'hui, de fabriquer pour le compte d'autres marques plus connues que Naturétis !», précise Fabien Durand.

Attaché au territoire, le responsable essaye de trouver ses matières premières chez les agriculteurs Bio du coin. Il privilégie d'abord le bassin de Vichy, puis la région Auvergne et la France, avant de s'approvisionner à l'étranger quand les plantes ne sont pas disponibles. « Notre région est vraiment préservée et intéressante comparée à d'autres. Il faudrait que les autorités encouragent encore plus l'agriculture et la production Bio » , suggère-t-il.

Enfin Naturétis est une identité territoriale et une équipe chaleureuse de cinq professionnels de la cosmétologie. C'est

aussi une marque internationale exportée vers une quinzaine de pays. De la sélection des plantes actives jusqu'à la certification biologique Ecocert, l'équipe Naturétis adopte une démarche globale de transparence et de développement durable.

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4 Questions à Fabien Durand, Fondateur de Naturétis

Pourquoi avoir choisi le Bioparc et le bassin de Vichy ? Le bassin de Vichy est un territoire préservé. Ici on n'est pas coincé, comme dans d'autres villes, entre un chemin de fer, une autoroute et une raffinerie. De plus, le Bioparc est un environnement propice et naturel, cohérent avec ce que nous proposons comme produits. C'est aussi un vrai réseau, une implantation de plusieurs entreprises qui oeuvrent toutes dans la même direction. Je n'ai donc pas hésité une seconde pour m'installer au Bioparc et notre implantation s'est faite tout à fait naturellement. C'est le meilleur choix que nous ayons fait.

N'avez-vous jamais songé à vous installer ailleurs ? Dire non serait mentir. Il est vrai que j'ai pensé à Paris, Lyon ou encore la Cosmetic Valley. Mais cela ne s'est jamais fait car nous jouissons d'une image très sérieuse et le territoire de Vichy est mondialement connu. Il est aussi réputé propre, c'est pourquoi nous faisons tout pour mettre en avant l'origine vichyssoise et française de notre entreprise. Nous tenons vraiment à notre territoire et le Bioparc est un pôle de compétences et une valeur sûre du secteur Santé-Beauté-Forme. Nous avons aussi la chance, grâce aux réseaux et à la politique économique du territoire, de travailler avec toutes les filières, en dehors de la grande et moyenne distribution.

Quel est votre lien avec le territoire ? Nous travaillons beaucoup sur des programmes de recherche et de développement à long terme. Nous oeuvrons à établir des collaborations avec les entreprises de notre secteur dont nous sommes voisins. Nos techniques brevetées sont reconnues efficaces et 100% naturelles et nous avons aujourd'hui 28 références pour le grand public et les esthéticiennes. Pour nos produits bruts et nos plantes, nous tenons toujours à nous les procurer sur le territoire quand ils sont disponibles. Le territoire et Naturétis, c'est finalement une belle histoire.

Enfin le Bioparc est-il propice à la création d'entreprises ? Parfaitement. Il faut dire que le Bioparc est un environnement propice à la création et au développement. C'est un vrai réseau et un positionnement stratégique sur le bassin de Vichy. Pour Naturétis, du moins, c'est une vraie réussite.

www.naturetis.com

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Spécialiste mondialement connu de la chimie

appliquée aux encres d'imprimerie

06/05/2010

Chromascreen, l'histoire d'un ancrage territorial

Chromascreen est l'histoire atypique d'un homme et d'un territoire. William Tegues, le Britannique qui va bientôt souffler sa 70ème bougie, est dans le bassin de Vichy depuis douze ans déjà. Il a quitté son pays dans les années 1970, abandonné Pontoise et la région parisienne où ses affaires marchaient du feu de Dieu pour venir, en 1998, installer ses machines à Saint-Germain-des-Fossés. « Jamais je ne quitterai ce territoire qui m'a si bien accueilli! », confie-t-il.

Le coup de foudre

C'était un dimanche de juin 1996 quand William Tegues et sa femme, Catherine (sa collaboratrice à l'époque), prirent place à la terrasse d'un café à Vichy. Après avoir arpenté les rues principales de la ville et observé la tranquillité imperturbable qui régnait sur les Vichyssois, le chef d'entreprise commença déjà à prendre note. Le couple fait ensuite quelques magasins pour remarquer l'énorme différence des prix avec ceux pratiqués par les commerçants franciliens et parisiens. Alors que le responsable de Chromascreen songeait déjà, à l'époque, à quitter Pontoise « pour le coût trop élevé du loyer de ses trois ateliers, leur exiguïté de plus en plus contraignante et la difficulté d'y accéder pour les fournisseurs », il vit en vichy une prospère terre d'accueil.

L'ingénieur chimiste, fabricant de gros tonnages d'encre d'imprimerie, décide alors de venir s'installer dans le bassin économique de vichy, sans vraiment se poser des questions. « Je ne me suis pas vraiment interrogé sur les éventuelles difficultés à venir. J'étais très positif et je me suis fié à mon instinct. J'ai aimé ce territoire au premier contact et j'ai décidé d'y implanter mon entreprise. La région parisienne ne m'intéressait plus » Vichy Val d'Allier Développement, « une agence économique fiable »

« Bruno Pinard-Legry, de l'agence de développement économique, a été mon premier contact. Avec lui, j'ai étudié toutes les possibilités et, grâce à lui, mon déménagement s'est très bien passé. Il m'a présenté le maire de Saint-Germain-des-Fossés et, deux ans plus tard, Chromascreen fut établie à la zone industrielle du Coquet. Je dois reconnaître que l'agence de développement économique a su me présenter le territoire et me convaincre de tout l'intérêt qu'il représente. Effectivement, comparée à ma première implantation à Pontoise, où je ne disposais même pas d'un quai ni de suffisamment d'espace, la Z.I. du Coquet offre l'espace et l'accessibilité, en plus de la qualité environnementale des lieux. Ce sont finalement les points forts de l'entreprise ». Pendant presque deux ans, avant de s'installer définitivement à Saint-Germain-des-Fossés, William Tegues continue à fabriquer ses produits en région parisienne. Très difficilement, puisqu'il était en concurrence à l'époque avec deux gros fabricants à la renommée internationale. Mais il ne s'est pas inquiété outre mesure ; il avait déjà son idée pour un nouveau départ. Nouveau territoire, nouvelle stratégie

Dès son arrivée dans la zone industrielle du Coquet, le chef d'entreprise décide de changer de stratégie économique. Le territoire lui donne mille possibilités, mille idées d'adaptation. Alors qu'il peinait à Pontoise à évacuer les déchets de l'entreprise à cause de l'étroitesse des lieux, à avoir suffisamment d'électricité pour faire venir des machines très productives et passer ainsi à des tonnages beaucoup plus importants, William Tegues va enfin remédier à ses frustrations à Saint-Germain-des-Fossés.

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Il laisse tomber l'encre d'imprimerie et les encres informatiques matricielles pour se consacrer à la fabrication d'additifs type offset. « Cette migration vers les additifs ne m'aurait jamais été possible à Pontoise. J'étais coincé entre les ateliers exigus et les petits passages, je n'avais pas suffisamment de puissance électrique pour ce type de production et les fournisseurs n'auraient jamais pu me livrer. Dans le bassin de Vichy, non seulement j'ai considérablement diminué mes charges, j'ai tout de suite compris que le terrain était propice au changement. Je me suis facilement adapté et tout marche comme sur des roulettes douze ans plus tard encore », se félicite à juste titre William Tegues. Lorsqu'il a jeté « l'encre » à Saint-Germain-des-Fossés, le Britannique ne savait pas qu'il était éperdument tombé amoureux de l'Allier. Après avoir acheté deux maisons et fondé sa famille, réussi ses affaires en plus de son attachement à la population et au paysage, il s'identifie aujourd'hui mieux que quiconque à son territoire, à son Allier. William Tegues est clairement une victoire économique pour le bassin de Vichy. Même si cette petite entreprise reste discrète et pas suffisamment connue du grand public, elle travaille avec le monde entier et défend brillamment l'image de son territoire. 3 Questions à William Tegues, fondateur de Chromascreen Pour quelles raisons avez-vous choisi le bassin de Vichy ? Je pense que cela a dépendu de deux éléments très décisifs. Premièrement, j'ai aimé ce territoire dès que je l'ai découvert. J'ai vu qu'il était tout à fait différent de la région parisienne, qu'il y avait mille et une possibilités de mener mes affaires à bien. L'environnement et le paysage, la disponibilité des locaux et le montant des charges et des loyers, et, enfin, la disponibilité des gens, m'ont clairement décidé à venir m'installer à Saint-Germain-des-Fossés. Deuxièmement, c'était aussi le résultat d'une belle rencontre. Je dois dire que M. Bruno Pinard-Legry m'a tout de suite rassuré et motivé dans mes choix. L'agence de développement économique m'a accompagné dans toutes mes démarches, conseillé et introduit dans le tissu économique par le biais de ses réseaux. Mais Vichy Val d’Allier Développement m'a surtout ouvert son carnet d'adresse et cela m'a été d'une très grande aide. Il ne me restait donc plus qu'à bosser… Quels sont précisément les points forts de ce territoire ? Pour un chef d'entreprise, je n'apprends rien à personne, le temps c'est de l'argent. Il faut noter, à ce titre, que je mettais une heure et demie à deux heures par forts bouchons pour aller de chez moi jusqu'à mon entreprise à Pontoise (une distance de 25 km !). Ici, en revanche, je mets un peu moins de quinze minutes. Mais en plus du temps gagné, on gagne aussi, dans le bassin de Vichy, en tranquillité et en facilité d'organisation. J'ai mon grand quai pour la marchandise et un parking, mon entreprise est très bien située et est accessible…pour beaucoup moins de charges tout de même ! Concernant la communication, elle est beaucoup plus facile ici, et le réseau très solide. Quant aux fournisseurs, ils nous livrent très vite, sans retard contrairement à ce que j'ai connu en région parisienne. Enfin, en dehors du travail, la qualité de vie est mille fois mieux ici. On n'est pas stressé ni pressé à courir partout, on profite des grands espaces non pollués et du paysage magnifique. On se promène surtout avec un grand plaisir en ville et au bord de l'Allier. Votre bilan après douze ans ? Après plusieurs expériences et cinq décennies (j'ai commencé comme chimiste spécialiste des encres de l'imprimerie en 1959) à verser de l'encre, à fabriquer des additifs et à pousser les techniques de l'imprimerie, je peux dire que le bassin de Vichy est un terrain fertile à la création des entreprises. Il faut toutefois avoir le bon projet et connaître les bonnes personnes. Mais, me concernant, je suis à la zone industrielle du Coquet depuis douze ans et pour tout l'or du monde je n'irai pas ailleurs. Mon entreprise familiale marche très bien et le travail est un grand plaisir de tous les jours. Même si je pense aujourd'hui à ma retraite, je sais que j'ai encore beaucoup d'exploits à réaliser sur ce territoire !

Mail : [email protected]

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Unique musée d'un surréaliste vivant

13/05/2010

Le musée Boucheix donne des couleurs au bassin de Vichy

Si Salvador Dali a été l'homme le plus original de son temps, extravagant et maître incontesté de la

peinture surréaliste, le jeune peintre qu'il découvrit à la fin des années 1960 marquera, lui aussi, le surréalisme de son empreinte. François Boucheix est son nom et la peinture toute sa vie. L'enfant des Monts d'Auvergne, du petit village de Montcheneix, a aujourd'hui 70 ans et des toiles aux quatre coins du monde. Son musée, situé rue Sornin à Vichy, unique musée en France d'un surréaliste vivant, fait la fierté de l'agglomération et de toute l'Auvergne.

En effet, au moment où les surréalistes se réunissaient à Montparnasse ou Place Pigalle, quand André Breton, Salvador Dali, Ernst, Picasso ou encore Yves Tanguy parlaient inlassablement du surréalisme comme « une façon d'être et de regarder le monde au gré des passions et de l'imagination, pure et dégagée de tout carcan », le jeune Boucheix tentait de survivre grâce à des petits boulots dans son Auvergne natale. Mais le dessin et la peinture ont bercé toute son enfance. Et quand l'autodidacte monte à Paris en 1963, lors d'une exposition à la Galerie de Sèvres, il ouvre son propre chapitre surréaliste. Il ne le savait pas à cette époque, mais François Boucheix prolongera la vie de l'empire des grands peintres du XXe siècle jusqu'au troisième millénaire. Aujourd'hui encore, il n'est pas un jour où

l'artiste heureux ne prend pas ses pinceaux.

Vichy comme citadelle du surréalisme Il faut savoir s'écarter de la réalité, lui tourner parfois le dos même au risque de lui déplaire, afin de l'exalter au mieux.

La réalité est tantôt occulte, tantôt amère et parfois extraordinaire. Mais elle ne peut être que merveilleuse quand elle se conjugue avec la surréalité. Les deux se complètent, s'entrechoquent, s'améliorent ensemble en tentant de saisir la vérité. « L'œil existe à l'état sauvage, écrit brillamment André Breton dans son style incantatoire habituel ; je peux voir ce qui n'est pas visible si je me fie à une ligne purement intérieure »

Mais contrairement aux surréalistes tristes ou moroses, François Boucheix est un rêveur, un peintre très joyeux. C'est

l'éternel enfant qui peint la beauté de la vie de tous les instants. Le bonheur se lit sur ses tableaux, là où les chevaux jouent du violon et les coqs chantent la joie de vivre tous les matins. Les coqs sont musiciens, comme dans ses bronzes d'ailleurs, et les cerises des notes de musique. Au fil des traits et des va-et-vient du pinceau, François Boucheix peint un bonheur surréaliste. Surréaliste, certes, mais quel bonheur!

Ses histoires et ses rêves passent tous par le crayon, le croquis puis le pinceau. Plus vite que les instants fugaces, la

plombagine parcourt ainsi la toile, la trace, l'esquisse et l'agrémente pour qu'elle devienne théâtre. Mais chez François Boucheix la toile est polyphonique, multicolore et captivante. Elle représente forcément la vie, la joie, l'alacrité, l'enthousiasme et l'allégresse sous toutes les coutures. Le surréaliste s'interdit d'être triste bien sûr ; il n'aime pas le lugubre. Ainsi peint-il des chevaux ailés, chamarrés, bariolés et débordants d'énergie. Ses chaises, souvent récurrentes, sont aussi vivantes et heureuses, reposantes surtout. Et pour apprivoiser le temps, afin de le saisir de toutes ses forces, le peintre l'emprisonne dans des pendules surréalistes mais ô combien réelles dans l'imaginaire de tout un chacun !

Au musée Boucheix, le temps n'est pas une valeur sûre, le temps n'est pas une inquiétude. C'est, avant tout, un

bonheur maîtrisé. Sont alors accrochées aux murs, éternisées par des tableaux magnifiques intemporels, Les Pendules des fleurs et du printemps, Les Pendules des oiseaux musiciens et une suite d'horloges qui n'ont pas peur du temps.

Le surréaliste les peint avec son cœur et se livre sans limites à son imagination sincère et débordante, sans jamais se poser de questions. Il esquisse plus vite que le temps pour aller plus loin, pour être plus fort. « A quoi peut bien servir le temps si ce n'est à mettre en accord le passé et le futur », confie-t-il, satisfait, en observant la Nature morte musicale, qui rend hommage à son maître Salvador Dali et aux Montres molles.

Quand en 2006 il devait ouvrir son musée et arrivé à l'âge où Salvador Dali créa le sien, François Boucheix a

naturellement choisi le bassin de Vichy. Le Rochefortois qui a exposé ses peintures aux quatre coins du monde ne peut pas s'éloigner de sa terre d'Auvergne. Il a donc posé ses pinceaux à Vichy car, dira-t-il, « c'est une ville à l'écoute du monde, qui a une grande Histoire et une culture extraordinaire ».

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Il a installé, rue Sornin, son royaume surréaliste riche de quelque 350 peintures et bronzes, habitant jour et nuit les sept

salles d'exposition. Comme dans une féerie, ces lieux bigarrés, enluminés et brillant de mille couleurs mille convoitises, accueillent chaleureusement le public. Les oiseaux jouent du violon, les cerises composent leurs quintettes et les chaises dansent admirablement sous le regard émerveillé de la lune et du soleil. Les pendules, elles, égrènent le temps en se jouant de lui, s'appesantissent tandis que le visiteur sillonne, heureux, le fabuleux monde surréaliste.

Peintre sculpteur, peintre chanteur, peintre musicien, peintre enchanteur, peintre toujours rêveur après cinq décennies

à portraiturer la beauté de la vie à travers ses toiles et ses bronzes, François Boucheix est aujourd'hui le gardien du temple du surréalisme. Il veille au grain depuis sa tour de contrôle à Vichy et fait rêver quiconque franchit l'entrée de son musée.

3 questions à François Boucheix

Qu'est-ce que le surréalisme en 2010 ? C'est tout simplement le rêve, l'envie de croquer la vie à pleines dents. Pour moi ça a toujours été pareil. Je suis un

surréaliste heureux et joyeux, rêveur surtout. Mes peintures sont portées par les symboles de la vie et les gens doivent rêver en les appréciant.

Pourquoi avoir choisi le bassin de Vichy pour installer votre musée ? Ses parcs, son charme, ses fleurs, sa culture et son Histoire m'ont toujours séduit. J'ai de très beaux souvenirs du

Casino de Vichy pour y être resté deux mois dans ma jeunesse et j'ai voulu, d'ailleurs, l'immortaliser en lui consacrant sa propre peinture surréaliste. Je l'ai peint dans son esprit de la Belle Epoque, avec des chaises dans les jardins, des danseurs et beaucoup d'oiseaux heureux de chanter. Mais je trouve surtout que ce territoire est ouvert sur le monde et représente dignement l'art dans sa généralité. Je regrette cependant le fait d'être plus connu à Chicago qu'à Vichy. Si le territoire peut s'enorgueillir à juste titre de détenir l'unique musée d'un surréaliste encore vivant en France, la ville de Vichy doit aussi rendre compte de tout ce que nous faisons et nous aider pour mieux nous épanouir.

Qu'avez-vous à dire aux amateurs de la peinture ? Venez visiter mon musée. Je vous accompagnerai et vous expliquerai les inspirations de mes sujets, la façon dont

évoluent mes toiles. Je vous raconterai également l'histoire de chaque tableau. Venez nombreux, je vous promets de beaux voyages.

François Boucheix en quelques dates :

1960 : Première exposition en Tunisie 1963 : Galerie de Sèvres. Découverte des grands noms du surréalisme. 1972 : Après six ans d'exposition, il rencontre Salvador Dali 2006 : Création du musée François Boucheix à Vichy, 7 rue Sornin. Après quatre décennies consacrées à la peinture et à des dizaines d'expositions à travers le monde entier (Bâle, Chicago, Berlin, Zurich, Tunisie, Tokyo, Riad, Bruxelles, Dubaï…), le surréaliste a choisi le Bassin de Vichy pour une meilleure représentation de l'œuvre de sa vie.

www.boucheix.com

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Voyages en ligne : Karavel-Vichy propose aussi

des croisières

20/05/2010

Et si l'on voyageait…

Quand on a assez bourlingué et nourri beaucoup de passions, on sait ce que VOYAGER veut dire. Chateaubriand disait : « les voyages forment la jeunesse ». Pour Bruno Buisine, responsable de Karavel-Vichy, « les clients doivent partir contents et revenir heureux. À Karavel, la satisfaction du client est une motivation de tous les jours » - Rencontre.

Quand on est Bruno Buisine, il ne faut avoir peur de rien. Il faut aussi une capacité d'adaptation hors normes et un relationnel impeccable. Mais ces deux ingrédients ne suffisent pas pour « réussir ». Ils leurs manquerait cruellement l'envie de partager, de rêver, de faire rêver, de croquer la vie pour ainsi dire. Bruno Buisine, qui pilote Karavel-Vichy depuis septembre 2008, sait vendre les rêves et les voyages. Il « se fait plaisir en faisant plaisir à ses clients »

Après une dizaine d'années dans les cockpits à parcourir le ciel, le navigateur aérien se convertit, en effet, en vendeur de voitures. Du nord de la France au ciel, il redescendra chez BMW à Fréjus. Aucun rapport entre les deux professions pour le commun des mortels bien sûr, mais Bruno Buisine en a établi plusieurs. Il a tout simplement écouté ses rêves, son cœur, ses envies ; mais il a surtout fait de belles rencontres. « J'ai toujours grandi avec les rencontres humaines et les expériences diverses que m'ont apportées les gens. C'est grâce à l'humain que ma vie professionnelle et mes choix en général sont faits ainsi », confie-t-il.

Même passion, mêmes envies. De Fréjus, il prend la direction de la principauté :

Monaco, pour commercialiser les voitures de Bentley Rolls-Royce et Lamborghini pendant plusieurs années. Après avoir fait le tour des voitures de luxe, il intègre une société de croisières monégasque avant de venir, en 2008, s'installer définitivement à Vichy. Désormais sa passion c'est le voyage et l'envie de faire voyager.

Karavel, leader du voyage en ligne Avec 100.000 visites enregistrées par jour et 3,5 millions par mois, le site Internet de Karavel se place largement

devant les autres sur la toile. Il est number one en France. Mais, selon Bruno Buisine, « Karavel n'est pas qu'un site Internet. Bien au contraire, c'est une vraie équipe humaine qui met tout en œuvre derrière l'écran et au téléphone pour satisfaire aux attentes des clients. Si nous nous sommes placés N°1 du web et nous atteignons 92% de taux de recommandation par nos clients, c'est parce que nos équipes connaissent bien les besoins des voyageurs. Nos agents ne sont pas là uniquement pour assurer des transactions ; ils écoutent, conseillent, informent et orientent. Avant d'effectuer sa réservation chez nous, l'internaute peut être sûr que nos équipes ont déjà visité et soigneusement étudié les lieux où il se rendra, de la disponibilité du transport aux chambres d'hôtels, en prêtant attention à tous les autres détails pratiques », explique le chef du site Karavel de Vichy.

C'est effectivement tout un savoir-faire et une importante écoute qui veillent à la réussite de l'entreprise. Pour s'assurer

d'une meilleure qualité des services, la société a sa propre formation interne. Elle accueille toute personne sérieuse voulant travailler, l'initie et la forme quand il en est besoin. Mais la formation aide aussi les salariés à faire le point, à revoir leurs bilans et échanger sur des questions professionnelles constructives. « Les plus persévérants ont toutes les chances d'obtenir un CDI. Mais je leur demande une seule chose : l'envie de travailler. Et mon rôle de manager est justement de créer de l'emploi, de le pérenniser et de donner sa chance à celui qui veut réussir »

La créativité, la diversification, la connaissance du terrain et l'honnêteté vis-à-vis du client sont les règles que Bruno

Buisine a fixées à ses salariés. Acheter doit rester un plaisir et voyager un rêve, une formule qui peut résumer l'esprit de Karavel. Et comme la société est en bon état de santé, elle a racheté AB Croisières en avril 2008, le leader français de la vente de croisières en ligne. « Nous avons racheté AB Croisières pour diversifier nos services et nous ouvrir encore plus au tourisme. J'ai déjà travaillé dans la vente de croisières, il y a quelques années, et je n'ai pas hésité à me lancer dans l'aventure. Le client doit trouver réponse à chacun de ses besoins chez Karavel, c'est ce que nous essayons de faire du moins », précise le responsable. Désormais, chez Karavel, on peut réserver un séjour ou une croisière sans passer par plusieurs intermédiaires. Ce sont les « Karavéliens » qui s'occupent de toutes les démarches et le client n'a qu'à profiter de ses vacances…

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« Ce sont les salariés qui font le chiffre d'affaires » Ils sont 50, avec les pics et la haute saison leur volume peut doubler. Mais ce sont eux qui fixent le sort de l'entreprise,

au bout du fil et pendant leurs échanges avec les clients. Quand ils sont performants, la société fait du chiffre, s'ils ne le sont pas, le chiffre baisse systématiquement. Et avec la large gamme de produits proposés par Karavel, le client ne sait pas toujours ce qu'il veut acheter. En revanche, une chose est certaine, il a toujours une bonne définition de ce dont il n'a pas du tout envie. Bruno Buisine, qui est déjà passé par la vente, connaît très bien l'échange avec le client et la meilleure façon de lui présenter un produit, « mais jamais de mensonge ! », aime-t-il à rappeler.

Pour que tout le monde s'en sorte gagnant, le dirigeant a mis en place une stratégie managériale toute simple. La

valeur humaine au centre de tout. Avant le client, il y a d'abord le salarié. Et ce dernier doit être respecté et valorisé pour donner le meilleur de lui-même. Mais la valeur humaine se partage : le salarié « bien dans sa peau » prend soin de ses clients, et tout le monde y gagne. L'entreprise, elle, améliore sensiblement son chiffre d'affaires.

« Nos agents sont le premier contact de nos clients. Ce sont

eux qui les accompagnent dans leurs achats, définissent avec eux leur projet de vacances et leur prêtent une oreille attentive. Ils savent que les besoins de chaque client varient en fonction de son profil et de sa bourse, d'où une réelle écoute et un vrai échange. Nos agents sont donc, avant tout, des professionnels qui envoient le client vers la destination de son choix et non n'importe où. D'autant que, souvent, celui-ci économise toute l'année pour s'offrir un rêve et oublier ses tracas du quotidien. Nous ne devons donc pas le décevoir », explique Bruno Buisine. « Je tiens à ce que mes salariés conservent leur qualité de vie. Ils doivent venir le matin avec l'envie de travailler, être certains que l'ambiance au sein de l'entreprise ne peut que les motiver. Ils ont leur salaire fixe, auquel s'ajoute la prime d'acceptation, proportionnelle au nombre d'appels transformés en réservations. »

Eyjafjöll, même pas peur !

Le leader français des réservations en ligne connaît bien ce mot. Même si beaucoup ont juste fait sa connaissance par

le biais de la télévision, Karavel a vécu plusieurs jours avec lui, sur le terrain. Bruno Buisine et ses salariés ont évolué en fonction du fameux nuage et de ses variations, supporté toutes ses farces en restant professionnels. Ils ont tant bien que mal maîtrisé cet événement inattendu et débloqué une situation pour le moins inextricable en lui associant les bonnes solutions.

« Nous avons, bien évidemment, été bloqué à cause du nuage qui a tout immobilisé. Nous avons aussi perdu beaucoup d'argent. Mais ce qui nous a vraiment préoccupé, c'était de trouver une solution à chaque voyageur : ceux qui ont déjà quitté le territoire et ceux qui s'apprêtaient à le faire. Aujourd'hui, grâce à la veille et à stratégie mises en place, nous en sommes déjà bien loin. Cela nous sert aussi d'expérience en gardant à l'esprit qu'on n'est jamais à l'abri d'une perturbation aérienne ou autre. Quant à nos voyageurs qui n'ont pas pu partir, nous leur avons laissé un an encore pour choisir leur destination de rêve. »

Karavel-Promovacances a fait voyager plus de 600.000 clients en 2009 et réalisé un chiffre d'affaires de 330 millions d'euros (Les Echos du 18.02.2010). Mais qui a dit qu'Internet n'a pas de beaux jours devant lui ?

www.promovacances.com

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Création d'entreprise : En 10 ans, Frédéric Martin a

créé 40 emplois

27/05/2010

« Entreprendre est un mot bien de chez nous »

Il y a 20 ans, Frédéric Martin ne se voyait pas à la tête de sa propre entreprise. Il y a 10 ans, il ne savait pas qu'APSG (Agence Privée de Services et de Gardiennage) allait faire florès et se distinguer comme gage de sécurité privée de qualité. Aujourd'hui il a 40 salariés en CDI et quelque 4 000 clients…

Frédéric Martin est une belle histoire d'entreprise locale. Originaire du bassin de Vichy, il s'attache avec acharnement à l'Allier et sa fierté est double : « Je suis parti de rien, mais aujourd'hui je suis doublement fier. Non seulement j'ai créé mon entreprise, mais cela s'est surtout fait comme je l'ai toujours voulu. Chez moi, dans le bassin de Vichy et non ailleurs ». Voilà quelqu'un qui peut vraiment témoigner des perspectives qu'offre le territoire aux porteurs de projets. Deux agences, 40 salariés à temps plein et 2 millions d'euros de chiffre d'affaires ; de bonnes raisons d'investir dans le bassin économique de Vichy. « Simple salarié au départ, en travaillant comme agent de sécurité pour le groupe Partouche, j'avais remarqué que ce dernier faisait appel à des prestataires de service de l'extérieur. Je me suis dit que je pouvais, comme eux, assurer ce genre de prestations à mon propre compte. Le bassin n'avait pas sa société de sécurité et de gardiennage, j'ai donc voulu créer la mienne », explique le PDG.

Prospecter, diagnostiquer, faire des études de marché, s'informer, courir, essuyer les refus des banquiers et surmonter des obstacles de tous genres, ce sont quelques-unes des étapes laborieuses suivies entre 1996 et 1999 par Frédéric Martin. « J'ai mis deux ans à monter mon dossier en frappant à toutes les portes. Très peu se sont ouvertes, et encore ! J'ai eu la chance de découvrir Vichy Val d’Allier Développement et de rencontrer son directeur, Bruno Pinard-Legry, qui m'a efficacement accompagné, sans hésitation et sans histoires. Quand je l'ai rencontré, j'ai regretté les deux années perdues. Il a cru en moi, il m'a soutenu de toutes ses forces. Aujourd'hui encore, il reste toujours disponible et à l'écoute. Je crois que mon rêve ne se serait jamais réalisé sans lui », raconte, ému, le fondateur d'APSG. C'est vrai qu'un bon projet a souvent besoin de rencontrer les bonnes personnes. Mais il faut de la détermination et du courage, de la résilience aussi pour le mener à bien. Le cas d'APSG est sans doute le plus crédible. Car malgré son expérience et sa connaissance infaillible du territoire, malgré les contacts aussi, Frédéric Martin n'a pas tout de suite connu la facilité. Il a attendu quelques années avant de réaliser son rêve, puis quelques mois avant d'embaucher son premier salarié.

APSG, modernité et efficacité Bon nombre des personnes qu'il a rencontrées l'ont démotivé d'une façon ou d'une autre. Le jeune porteur de projet

avait pourtant des arguments en béton. Originaire du bassin d'emploi, expérimenté et plusieurs années au service du groupe Partouche, décidé à créer plusieurs emplois et parfaitement en phase avec un besoin territorial. Il a, malgré cette ribambelle d'atouts, connu la lenteur bureaucratique et perdu deux années, jusqu'au jour où il rencontrera quelqu'un « qui fait au lieu de dire ce qu'il y a à faire ».

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« L'agence de développement économique m'a installé au Bioparc en une demi-journée et ça c'est vraiment de

l'efficacité ». Et quand il embauche son premier salarié, Frédéric Martin comprend que son projet commence à prendre de l'ampleur. C'était sa première victoire. Mais le jeune chef d'entreprise ne voulait pas faire les choses à moitié. L'an 2000 arrivait à grand pas et APSG devait suivre les évolutions de son temps. « Je suis le premier en France à introduire l'assistant numérique personnel PDA (Personal Digital Assistant) dans le domaine de la sécurité privée. J'ai vite créé la base de données numérique de mes clients, avec leurs adresses, les consignes…Les vieilles notes du classeur sont ainsi numérisées, sauvegardées et disponibles à chaque instant dans nos voitures d'intervention ». Grâce à cette démarche novatrice, APSG sera reconnue comme entreprise de sécurité en qualité totale (4 étoiles).

Avec sa base à la Croix Saint-Martin et son agence du Brézet (63), Frédéric Martin pilote une grosse machine et fait

tourner 40 agents de sécurité. De jour comme de nuit, ils sont réactifs et prêts à intervenir. Parti de rien, le fondateur d'APSG a aujourd'hui 4 000 clients et s'impose dans le

bassin de Vichy comme un professionnel perfectionniste, à l'écoute des besoins sécuritaires des entreprises et des infrastructures de son territoire. « J'ai difficilement commencé avec 30.000 francs et un petit bureau. J'ai cependant décidé de réussir parfaitement mon projet, d'apporter quelque chose au bassin de Vichy et de créer des emplois. Aujourd'hui mon entreprise réalise un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros et elle aspire à bien plus grâce à la demande de plus en plus croissante. Je pense qu'Entreprendre est un mot bien de chez nous ! L'exemple d'APSG N'est-il pas la preuve que notre territoire offre beaucoup de perspectives aux porteurs de projets ? »

www.apsg-vichy.com

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Le Sporting tennis, une affaire familiale et un

homme-orchestre

03/06/2010

« Le bassin de vichy est un cadre de vie magnifique »

Patrick Corrazzin est un enfant du pays. C'est sur les courts de tennis de Bellerive-sur-Allier qu'il a fait ses premiers pas, aux côtés de son père Coco. Aujourd'hui, il est maître des lieux avec Cyrille Nief, son associé. Retour sur une histoire familiale qui puise ses forces dans le territoire.

Coco est un homme très occupé. « Overbooké », il est très sollicité et l'homme à tout faire se jette partout. Mais quand il nous accorde un moment, on n'a pas envie que cela se termine. On peut tout évoquer avec lui : les affaires, l'amitié, les femmes, les lettres, les bons vins…et bien sûr le sport ! Cet homme, très attaché à son territoire et à ses racines, a cherché partout…mais nulle part il n'a trouvé ce qu'il a chez lui. « On est très bien ici, c'est un petit paradis. Je n'ai pas trouvé ailleurs ce cadre de vie magnifique et autant de choses à faire en me réveillant tous les matins avec un grand sourire »

C'est, en effet, en 1936 que son père, Ilès corrazzin alias Coco, alors

âgé de 10 ans, a commencé comme ramasseur de balles au Sporting, club omnisports privé de la Compagnie Fermière. L'immigré italien ne le savait pas à l'époque, mais toute sa vie allait désormais être rattachée à l'histoire du Sporting, fleuron de la station thermale tout le long du XXe siècle. Comme le père, le fils s'identifiera avec la même énergie au complexe sportif…et, à 58 ans, il ne se voit toujours pas faire autre chose.

Situé au bord de l'eau, entre le pont de Bellerive-sur-Allier et le champ de courses, le site, créé vers 1908 avec le golf comme première discipline

par Joseph Aletti, en a vu défiler du monde. Plusieurs disciplines y ont été pratiquées. Certaines ont disparu, d'autres sont arrivées. Le Sporting a notamment accueilli les plus grands noms du sport des années 1950 jusqu'aux années 1990. La coupe de Galéa, équivalent de la coupe Davis juniors, a ainsi enchaîné quatre décennies sur les terrains de tennis du Sporting Rive gauche.

Patrick Corrazzin, qui a tout de même propulsé le tennis vichyssois en National en 1971, puis en 1984, est aujourd'hui,

lui aussi, appelé Coco. Comme par héritage. On lui a attribué le surnom de son père, aujourd'hui âgé de 84 ans, pour qu'il soit toujours prononcé en terre battue.

En 1998, alors que le sporting allait mal, il obtient avec Cyrille Nief la location-gérance du site. Les années passent et la société, comme le tennis à l'échelle nationale, n'arrêtera pas de péricliter. Les années 2000 aggraveront le déclin de la raquette. « Mais cet écrin de verdure magnifique et de terre battue ne devait pas être abandonné ! », rappelle Patrick Corrazzin. Malgré les tempêtes, les deux associés résistent, se battent et acquièrent enfin les biens en 2005.

Diversifier pour survivre Quand ils se sont appropriés le Sporting, « Coco » et son associé ont tout misé sur la diversification et « plus

d'ouverture ». Il était évident que le tennis ne pouvait suffire, seul, à faire tourner le site de cinq hectares. Leur stratégie économique est pourtant toute simple, mais bien payante. « Nous avons mené deux réflexions pour redynamiser le site. Le développement des installations, comme l'accrobranche, et la création de nouvelles activités dans un premier lieu. Deuxièmement nous avons voulu développer les stages et les formations, notamment avec le Cavilam qui est notre principal partenaire. Ceci en plus des sorties organisées (Vulcania, le Pal…), de la piscine et de la tenue du restaurant le Galéa. D'autant que l'activité du tennis connaissait une baisse considérable dans toute la France. »

Aujourd'hui, le Sporting Rive gauche se porte bien. Il accueille les étudiants du Cavilam chaque vendredi, une centaine

de stagiaires par semaine et quelques milliers de clients divers par mois. Cinq personnes s'occupent du restaurant, deux de l'entretien, une exclusivement de l'accrobranche et quelques encadrants se consacrent, enfin, aux entraînements sportifs. « Tous animent le site qui s'inscrit aujourd'hui dans une dynamique de création d'emploi », confie le Responsable des lieux.

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Le Galéa s'est même offert le luxe de faire appel aux services d'un ancien chef étoilé. « Michel Rubod est un homme

qui connaît la cuisine. J'ai eu la chance d'obtenir ses services après un simple coup de fil. Nous avons commencé à mettre en place une nouvelle carte sans pour autant faire du gastronomique. L'idée est surtout de faire de la cuisine de goût en conservant l'esprit club du Sporting. »

Patrick Corrazzin est un passionné. Sa vraie valeur c'est le travail, son point fort c'est le travail et sa devise « le travail comme plaisir ». Mais sa force, il la trouve dans son milieu naturel, dans le territoire, avec sa famille, ses amis et les lieux qui ont baigné toute son enfance.

Quant à son mérite, il est grand tant l'homme-orchestre assure, malgré toutes les difficultés, la survie de ce site historique déjà centenaire !

3 Questions à Patrick Corrazzin

Pourquoi un tel attachement au territoire ? Je n'arrive pas, sincèrement, à imaginer un endroit mieux qu'ici, un cadre aussi magnifique. La famille et les amis sont là, nous avons accumulé des relations depuis plus de 70 ans et nous y tenons vraiment. Mais si j'ai voulu reprendre le Sporting, cet endroit mythique du bassin de Vichy, c'était aussi pour remercier mon père de l'éducation sportive et du parcours qu'il m'a offerts. Je suis à l'affût de tout ce qui se passe sur le territoire et ma préoccupation première est la prospérité économique du site. Nous avons sauvé le tennis en diversifiant et en mettant au point des stratégies efficaces. Mais nous sommes finalement inséparables du territoire, et le territoire a, lui aussi, besoin de nous.

Comment gérer autant d'activités à la fois, en plus des étudiants étrangers du Cavilam, des sportifs amateurs et professionnels, des clients du restaurant, des fêtards… ? C'est tout le temps la course. Coco par-ci, Coco par-là. Je n'ai pas une minute à moi, mais j'aime beaucoup ce que je fais. Il faut quand même dire que je connais un sacré monde dans le bassin de Vichy et beaucoup de monde me connaît. Et puis je suis du genre à entretenir mes relations. Mais c'est surtout le changement de la structure, avec les nouvelles activités et les programmes d'entraînements renforcés, qui nous ont permis de sauver le Sporting Rive gauche. Et cela implique bien évidemment beaucoup de travail, beaucoup d'occupation. Nous avons aussi du pain sur la planche avec le restaurant, les soirées et les anniversaires…C'est bien simple, au Sporting Tennis, on vient toujours pour s'amuser. Il y a du sport, des loisirs, de la bonne restauration, de la musique qui bouge et c'est surtout ici que les gens aiment venir prendre leur bouffée d'oxygène.

Qu'est-ce que le territoire évoque finalement pour vous? Contrairement à l'étiquette « thermale » véhiculée inconsciemment par beaucoup de gens, notre territoire est très riche. Nous avons des entreprises qui fabriquent des choses merveilleuses, de l'énergie créative et des hommes qui défendent les valeurs du bassin de Vichy. Pour ma part, c'est ici que je suis né, c'est aussi ici que j'ai vécu les plus belles choses de ma vie et fait les quatre cents coups…mais il ne faut surtout pas compter sur moi pour partir ailleurs !

www.sporting-tennis.com

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Jean Meunier, l'homme qui murmurait à l'oreille

des bœufs…

10/06/2010 Convivial, un royaume fait de viande

Depuis 20 ans, Jean Meunier travaille, explore, façonne, perfectionne et propose la viande aux consommateurs sous tous ses aspects. Sa préférée est bien sûr la charolaise, d'où le « Parfait de Charolais » de son entreprise. Mais pour le dirigeant de Convivial, une viande c'est avant tout un plaisir, voire une passion. Et quand on est passionné on se renouvelle, naturellement, sans cesse…

Pour Jean Meunier, la viande n'est pas simplement une nourriture ni un aliment comme tous les autres. C'est d'abord une fraîcheur, une saveur, une flaveur, une tendreté et une jutosité. C'est la somme de ses caractéristiques qui donne du plaisir aux papilles. Tout le travail de ce chef d'entreprise passionné consiste donc à préserver, autant que faire se peut, ces qualités qui font toute la différence. C'est ce qui fait qu'il y a une viande qu'on mange les yeux fermés tandis qu'une autre est abandonnée dans son assiette. « On ne vend pas un bœuf comme on vend un œuf », souligne, amusé, le dirigeant de Convivial. Et cette rigueur incontestable est payante. Son « Parfait de Charolais » fait un tabac et la demande est de plus en plus croissante. « Mais l'entreprise est appuyée par des chercheurs avisés et l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) est l'organisme qui a défini les technologies de la coupe en feuilles ultrafines. L'ADIV (Association pour le Développement de l'Institut de la Viande et un des acteurs importants du développement des industries de la viande), elle, intervient dans la mise au point des matériels et de la technologie. Enfin Convivial continue toujours de travailler au sein du Pôle de

Compétitivité Viande, créé en 2008 à Clermont-Ferrand, qui regroupe des chercheurs et des industriels de la filière viande », explique Jean meunier.

Les besoins de production de Convivial ne cessent donc d'augmenter et l'entreprise doit doubler sa superficie pour satisfaire le marché.

2000 M² supplémentaires, du simple au double

Jean Meunier a horreur de la stagnation. Même quand tout va bien, il a besoin de progresser, d'innover, de recréer la

viande. « Je suis tout le temps à l'écoute du marché et de ses besoins, je suis aussi à l'affût de toute technologie nouvelle. Pour moi, le plaisir de la viande est primordial ; sa texture est le secret même de sa réussite ». Quand il décrit la viande, le responsable de Convivial la connaît par cœur. Il la dépeint sous toutes les coutures et nous transporte avec lui. Les myofibrilles deviennent entité et la contexture complexe d'éléments mystérieux nous semble familière. « Nous travaillons sur une dizaine de produits avec trois technologies différentes. La technologie de l'effeuillé, la technologie du steak haché et celle du steak cuit. Il faut reconnaître que la viande n'est pas facilement « marketable» et mon rôle est justement de lui donner un vrai aspect marketing et attractif, avec tous ses côtés alléchants bien sûr ».

Et comme une bonne stratégie économique est celle qui permet de vendre plus, de produire davantage et de multiplier

les emplois, Convivial double sa superficie. Les 2000 M2 exploitables d'aujourd'hui ne suffisent plus et Jean Meunier a déjà attaqué son chantier d'extension. Tout devrait être opérationnel vers avril 2011 avec 20 nouveaux postes à la clé. « Convivial passera ainsi de 48 salariés à 60, d'autant que nous prévoyons d'élargir notre gamme de produits », confie Jean Meunier.

Le charolais, une filière territoriale Le savoir-faire français en matière de viande, de l'élevage à la cuisson, est mondialement connu et reconnu. Le

charolais en est le maître-mot et le Bourbonnais une de ses terres de prospérité. « Notre travail consiste à conserver les qualités organoleptiques de la viande et de la proposer sous des aspects très variés. L'homme est un carnassier qui a besoin de retrouver la fraîcheur et les myofibrilles de la viande bien conservées au contact de la canine. C'est ce qui garantit à son goût un équilibre magique. Pas trop dure, pas trop molle ».

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Ses 2000 tonnes de carcasses annuelles et les milliers de têtes de bétail, Jean Meunier les connaît très bien. Et pour

cause : la charolais vient du territoire et les cahiers des charges sont précautionneusement respectés. Le bœuf provient à 50% des élevages de l'Allier, et notamment du Bocage Bourbonnais. Au plus loin, il est élevé en Saône-et-Loire ou dans la Nièvre alors que 20 % des élevages Bio proviennent d'Auvergne, du Rhône-Alpes ou de la Bourgogne. « Je privilégie évidemment les éleveurs du coin et travaille avec eux depuis une vingtaine d'années, à l'image de la SICABA qui permet une traçabilité simple et claire ».

Convivial est une PME qui fait tourner trois équipes. Deux équipes de production, qui se relayent pendant seize heures,

et une équipe de nettoyage, qui travaille huit heures. Mais sa croissance fulgurante va de pair avec celle des élevages. Si la société affiche un taux de croissance de 9% en 2009 et atteint un chiffre d'affaire de 14 millions d'euros, cela favorise aussi l'épanouissement du charolais et le marché de l'emploi. Au Royaume de jean Meunier, la viande est reine. Le bifteck, les feuilles ultrafines du « Parfait de Charolais » et les déclinaisons du steak approprié à toutes les sauces, mais également le frais comme le cuit sont autant de plaisirs qui affriolent les yeux et affolent les papilles. Et si c'étaient les passions et non les intérêts qui menaient le monde... ?

2 Questions à jean Meunier, PDG de Convivial

Vous participez aux journées Nutravita. Que vous apportent ces « journées de lutte contre le surpoids » ? Nous nous sommes intéressés à Nutravita et à tout le travail intéressant que fait cette association parce que la viande alimentaire me semble décriée, mais pas toujours à bon escient. On l'a souvent qualifiée de façon péjorative alors qu'elle reste notre première source protéique et ferrique. Nutravita est donc pour nous une véritable vitrine. Non seulement elle nous permet de redonner toute sa noblesse à la viande, elle nous met également en relation avec des représentants des milieux hospitalier et universitaire, des collectivités locales…

Cette manifestation est donc importante pour vous ? Parfaitement. En plus des relations et des échanges, la manifestation nous permet essentiellement de rencontrer des clients potentiels et de vendre notre viande d'après ses vraies valeurs et ses qualités essentielles. Et la vraie force de Nutravita est sa possibilité de faire se rencontrer des acteurs économiques de plusieurs filières.

www.convivial.fr

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Fumage artisanal du Sichon

Le Saumon c'est son affaire !

17/06/2010

De la fumée sans feu

Sur la route de Randan, à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Brugheas, un artisanat fabuleux accueille les visiteurs à la zone industrielle de la Boucharde. Un travail minutieux, manuel, original et purement artisanal, mais surtout inattendu dans cette bourgade de l'Allier : le Fumage Artisanal du Sichon.

Certains peuvent se gratter la tête pendant des heures en se demandant si l'Allier est un océan ou un fleuve qui produit du saumon à foison. La réponse est non. D'autres, moins imaginatifs peut-être mais tout aussi curieux, peuvent associer l'enseigne « Fumage artisanal du Sichon » à la fabrication de saumons ornementaux ou des objets de décorations artificieux …c'est toujours non !

Mais, en vérité, ce petit coin atlantique du département est un artisanat du

saumon connu et reconnus par ses pairs. L'entreprise s'est spécialisée dans le fumage du saumon sauvage, bio, label rouge, d'Ecosse, de Norvège ou encore mariné. Pour ce qui est de la truite, Daniel Bono a gagné la médaille d'argent nationale de la meilleure truite bio en 2009 !

Une conversion réussie Pendant plus de trente ans, Daniel Bono a été boucher-charcutier. Il a

commencé avec la Sobovidé dans les années 1970 avant de s'installer à son propre compte pendant une dizaine d'années. À la veille des années 1990, il

fait ses premières coupes en grande surface. Cela ne durera que cinq ans avant de faire face à un premier licenciement économique. Le boucher monte alors à Paris pour travailler comme responsable de lignes de production dans la filière de la viande. Un deuxième licenciement l'attend au bout de cinq années de bons et loyaux services. Sa dernière étape en dehors de l'Auvergne est Lyon, où il sera responsable d'un atelier de découpe avant son départ volontaire.

Rentré en Auvergne, il va faire le même travail à Moulins. Encore une fois, le licenciement économique l'oblige à ranger ses couteaux et sa machette. Lassé de ces mésaventures à répétition et vu que la boucherie ne lui garantit plus désormais son avenir professionnel, Daniel Bono explore une tout autre piste. Les entrecôtes, le faux filet et la tête de veau vont bientôt laisser place à la darne et à la hure…de saumon bien sûr!

De l'entrecôte à l'arête… C'est, en effet, en 2003 que le boucher entend parler d'une petite boîte sur le point de se vendre : le Fumage Artisanal

du Sichon. Alors que Daniel Bono a décidé de faire autre chose de sa vie, de travailler surtout à son propre compte pour être sûr de ne plus entendre parler de licenciement, il va passer un an dans l'entreprise à se former véritablement au fumage du saumon. « J'ai vu qu'il y avait un vrai potentiel et beaucoup de choses à faire au plan local. Fin 2004, alors que ma formation était en quelque sorte complète, j'ai repris l'entreprise et dès début 2005 j'ai déjà fait venir 3 personnes en renfort pour la période des fêtes. Elles n'ont jamais quitté l'entreprise et nous sommes 9 aujourd'hui. »

Sur leur plan de travail, les artisans réalisent de véritables exploits, animés par une parfaite cadence et une minutie irréprochable.

Dès leur arrivée, les poissons sont ainsi lavés, douchés et « brossés » avant d'être filetés. Et le filetage commence par la suppression de la tête du poisson avant de lever ses filets. Après cette première étape, un second plan de travail accueille les saumons. S'ensuit alors la chasse aux arêtes, une par une jusqu'à la trente-deuxième à l'aide d'une pince d'électricien. Cette opération exigeante nécessite évidemment beaucoup de patience et d'application. Sans tarder, le poisson est à nouveau lavé pour retirer toutes les écailles restantes et les manipulations au couteau laissent place au vrai travail de fumage.

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D'abord le salage : il se fait au sel de Guérande non traité. Les filets sont plongés dans du sel avant d'être placés sur le

chariot qui les laissera reposer. Quelques heures plus tard, ils sont dessalés puis relavés. Le frigo les accueille ensuite pour l'étape de séchage avant de les envoyer dans les fumoirs.

Le premier fumage se fait à la sciure de hêtre, le second au bois de hêtre consommé par frictions motrices. Les bouts

de bois pressurés produisent, en effet, de la fumée, celle qui donne toute sa saveur finalement et sa finesse au saumon. Et voilà, après quelques jours de repos au frais, le saumon tranché est fin prêt !

La petite entreprise a multiplié son chiffre d'affaires par 4 et traite quelque 80 tonnes de poisson par an, dont 15 de saumon bio.

Avec leurs doigts de fée et le savoir-faire qu'ils ont acquis à la Boucharde, Daniel Bono et son équipe n'ont pas à rougir devant les Norvégiens et les Ecossais. Leur saumon fumé agrémente les rayons des moyennes et grandes surfaces en France et s'invite à la table des chefs.

Oui, l'Allier est un sacré connaisseur des vertus du saumon !

www.sichon.fr

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Développement d'entreprise grâce aux produits à

usage unique

24/06/2010

Vectec, des technologies au service des économies de santé

Le bassin d'emploi de Vichy jouit d'une richesse et d'une diversité que tout le monde ne mesure pas. Des entreprises travaillant avec des pays du monde entier. Il bénéficie de savoir-faire incontestablement efficaces et universellement sollicités, mais le grand public ne connaît pas forcément ces acteurs économiques près de chez eux. Vectec est l'une de ces petites sociétés qui réalisent de grands exploits. Enquête.

Après avoir consulté plusieurs structures pour développer définitivement leur petite entreprise « innovante et efficace », tournée vers la fabrication des équipements chirurgicaux endoscopiques, les trois fondateurs de Vectec se sont heurtés à une interminable suite de refus. « Nous avons sollicité 41 structures régionales et nationales pour être précis, dont plusieurs banques, et toutes ont refusé notre dossier. On nous disait à l'époque que notre projet n'était pas prometteur en nous invitant gentiment à renouveler notre demande plus tard », raconte Francis d'Arpiany, directeur général de Vectec. Certains leur ont dit que le projet n'était pas mûr, d'autres l'ont trouvé mal ficelé et quelques-uns n'ont même pas voulu les écouter. Mais les trois fondateurs y ont tout simplement cru et aujourd'hui ils s'en félicitent.

À sa création en 1997, la société s'est, en effet, spécialisée dans la

fabrication du matériel cœlioscopique et gynécologique à usage unique. Les responsables se sont fixé deux mots d'ordre : qualité et accessibilité du prix. Et même si ce domaine n'était pas aussi connu à l'époque, leur stratégie économique a fini par payer. Car après plusieurs années consacrées à faire des études pour d'autres sociétés, Francis d'Arpiany et

son équipe ont décidé de fabriquer leur propre matériel. Le bassin d'emploi de Vichy et le Bioparc s'enrichissent alors d'une nouvelle compétence et s'offrent ainsi la possibilité de créer des emplois. La même année verra Vectec créer son propre réseau, en embauchant des ingénieurs et des commerciaux. La société n'arrêtera pas de grandir, sur le plan de la recherche comme de l'économie. Elle s'élargit au domaine de la médecine digestive et elle commence, aujourd'hui, à travailler sur le matériel chirurgical propre à la cardiologie.

Le Bioparc comme plateforme novatrice « Nous étions seulement trois au début et nous le sommes restés plusieurs années. Mais notre société nous a permis

de créer des emplois sur le bassin et d'innover en matière de chirurgie de précision. Vectec emploie aujourd'hui 20 salariés ; elle a toujours été à l'écoute du marché. Là où des sociétés fabriquent un matériel excessivement onéreux, nécessitant un entretien et une stérilisation constante tout aussi chers, nous arrivons à fabriquer un matériel de même qualité proposé à des prix beaucoup plus accessibles. Il faut savoir que le coût de stérilisation d'un trocart réutilisable est équivalent au prix de vente d'un trocart à usage unique Vectec (environ 8 euros). Avec les ciseaux et les crochets monopolaires, les pinces, le manipulateur utérin et les aiguilles de pneumopéritoine pour ne citer que ceux-ci, il est clair que les économies sont évidentes et non négligeables ! », explique Francis d'Arpiany. Mais, en plus des économies réalisées avec ces équipements à usage unique, de même efficacité par ailleurs, la société s'inscrit dans une logique de développement durable et de recyclage ; tous ses équipements sont recyclables. Et ce matériel made in Hauterive rencontre beaucoup de succès puisqu'il s'exporte en Europe, en Asie, en Afrique du Nord, en Amérique du Sud et en Australie.

« Nous sommes là grâce à la volonté d'un homme » Qu'on se le dise, le Bioparc est un pôle d'activités actif. Il regroupe des entreprises efficaces et novatrices dans les

filières médico-sanitaire et biomédicale. Les acteurs économiques qui le portent sont ainsi connus aux quatre coins du monde. « Si notre projet a pu aboutir et notre entreprise acquérir la notoriété dont elle jouit aujourd'hui, cela s'est fait grâce à un homme et une structure compétente. C'est, en effet, l'agence de développement économique Vichy Val d'Allier Développement qui a cru en nous. Mais le Bioparc est un environnement qui favorise l'innovation et la symbiose entre chefs d'entreprises. Le relationnel et les échanges des structures présentes sur le site se traduisent, parfois, en chiffre d'affaires puisqu'il nous arrive de nous compléter sur le marché. Mais nous espérons voir s'améliorer certains points, comme l'installation d'un stérilisateur ou, dans notre cas précis, la possibilité de nous équiper de salles blanches. »

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Le responsable de Vectec évoque aussi, non sans regrets, toutes les possibilités qu'a le Bioparc de créer plus

d'emplois. « Le Bioparc est une véritable mine d'or et il doit se tourner vers l'avenir. Au lieu de se contenter de ce qui est déjà fait, nous devons réfléchir sérieusement aux éventuelles extensions du site par exemple, ou encore envisager l'arrivée de nouvelles entreprises et donc de nouveaux emplois. »

Enfin, à l'affût des technologies de pointe et animée par la volonté de toujours fabriquer un matériel d'endoscopie de qualité et tout aussi accessible, Vectec ne cesse d'innover et de renouveler ses stratégies économiques. C'est sa force de proposition qui fait sa valeur ajoutée, car la société travaille à la fois avec les chirurgiens, les pharmaciens, les blocs opératoires et les services économiques.

Actuellement les équipes de Vectec travaillent sur le parachèvement de leur dernière innovation, jamais vue ailleurs. Il s'agit d'un plateau « chirurgical », pouvant varier en fonction des pathologies, qui comporterait tous les outils à usage unique nécessaires à une intervention en bloc opératoire. Le chirurgien aura ainsi sous la main, selon les opérations chirurgicales à réaliser, tout le matériel indispensable à son intervention. Le bonus du plateau : une fois utilisé, celui-ci sera destiné entièrement au recyclage, ce qui permettra d'économiser les frais considérables liés à la stérilisation du matériel chirurgical réutilisable.

Et si tout le monde adhérait à cette idée…justement servie sur un plateau !

Deux questions à Francis d'Arpiany

Quelle est la force du Bioparc ? C'est un site moderne adapté. Le Bioparc est un environnement qui correspond aux besoins des entreprises qui s'y sont installées et sa force vient du fait qu'il soit dédié à la branche biomédicale. Il faut aussi dire que le bassin de vichy est bien situé, non loin de Thiers et de Clermont-Ferrand.

Des points à améliorer ? Il faudrait, à mon avis, que les acteurs politiques réfléchissent sérieusement aux possibilités d'épanouissement du Bioparc. Même si beaucoup de choses ont été faites pour nous faciliter notre travail, il reste néanmoins quelques points à améliorer. L'extension du site, l'installation d'un stérilisateur pour l'ensemble des entreprises et d'autres à venir- qui seront par ailleurs plus intéressées par le site-, la desserte routière et autoroutière du département…Beaucoup de sujets enfin peuvent être discutés et nous sommes ouverts à toutes sortes de propositions. Je pense qu'il est temps d'installer un nouveau dialogue entre les chefs d'entreprises du bassin d'emploi de Vichy et les acteurs politiques pour sécuriser et pérenniser le Bioparc. Vectec en quelques chiffres : 20 salariés, 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires, 80.000 ciseaux monopolaires, 50.000 trocarts et 30.000 aiguilles de pneumopéritoine (entre autres) fabriqués par an.

www.vectec.fr

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Transport et logistique - Thévenet, un expert aux

multiples services

01/07/2010

Une entreprise en harmonie avec son territoire

Avec sa vision économique et ses multiples adaptations au fil des décennies, la famille Thévenet, puis la société incarnent véritablement un réel exemple de développement économique et de mise en avant des savoir-faire du territoire. Rencontre avec Éric Thévenet, actuel ambassadeur de la famille.

La saga Thévenet est avant tout une histoire d'hommes et de

femmes attachés à leur territoire. Elle commence dans les années 1930 avec Marcel-Victor, le grand-père qui s'est lancé dans la malterie-brasserie à Saint-Pourçain-sur-Sioule. C'est avec le malt que celui-ci a commencé à écrire l'histoire Thévenet.

En 1963, c'est son fils Jean-Paul et son épouse qui reprennent

l'activité familiale et la SARL créée en 1951. Mais avec la concurrence de plus en plus rude et l'arrivée des grosses malteries, les successeurs stoppent toutes les machines après 13 ans de dévouement au service de la tireuse. Jean-Paul Thévenet comprend que l'orge doit être remplacé par une activité d'avenir plus pérenne. Il a déjà sa petite idée derrière la tête…

Anticiper et se renouveler pour une longévité économique optimum

Quand, en 1976, ils se rendent compte que les grandes malteries ne ramassent plus l'orge au petit seau, Jean-Paul et

Madeleine Thévenet décident de changer complètement d'orientation professionnelle. « Après avoir envisagé plusieurs métiers, mon père a voulu créer quelque chose de nouveau. Il avait une vision économique et a notamment su anticiper pour conquérir un nouveau marché. Les 5 camions de la malterie étaient déjà prêts et il ne restait plus qu'à les démarrer. Voilà comment est finalement née la société de transport Thévenet à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Bayet) »

Cela peut sembler facile a posteriori, mais il faut être visionnaire et courageux pour s'embarquer dans une aventure

aussi incertaine au moment où le choc pétrolier n'a pas encore dit son dernier mot. Ainsi, Jean-Paul Thévenet, à la fois gérant, mécanicien, conducteur, commercial et homme à tout faire commence à enregistrer ses premiers kilomètres au compteur.

Une rencontre importante. En 1986, alors que la société de transport commence à agrandir sérieusement sa flotte, le

directeur de l'Oréal lui confie une première mission particulière en dehors de sa spécialité, ou plutôt un défi : l'entreposage.

Le transporteur construit alors le premier entrepôt qui sera exclusivement réservé aux produits l'Oréal. Mais il n'en a pas pour autant fini avec la construction. Car le premier bâtiment ayant fait bonne impression, un second client arrive en courant deux ans plus tard. Il veut la même chose. On attaque alors, sans tarder, la construction du deuxième édifice. A l'entreposage s'ajoutera vite une tâche non moins importante : Thévenet sera aussi commissionnaire et transitaire en douanes. De l'entrepôt au camion, la société gère, au passage, toutes sortes de dossiers d'import-export. La société crée donc le service des douanes et s'occupe de toutes les étapes, du départ à l'arrivée de la marchandise à destination.

Éric Thévenet, la relève

En 1988, le fils de Jean-Paul Thévenet décroche son diplôme d'ingénieur des travaux publics à Paris. Il commence à

travailler pour la Générale des Eaux sans vraiment s'intéresser au transport ni à la logistique. Mais en 1994, lorsque les parents Thévenet rachètent le transporteur local Granjon, Éric s'intéresse à l'entreprise

familiale qui n'arrête pas de s'agrandir (90 salariés). Avec la crise des transports de 1995, il met les pieds dans le plat pour la première fois au 1er janvier.

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Une réflexion s'impose alors d'elle-même. « La difficulté et la crise m'ont permis d'être réactif dès mon arrivée dans l'entreprise. J'ai compris qu'il fallait complètement restructurer cette dernière et diversifier nos clients. En 1997, ma femme, qui a fait l'Ecole Supérieure du Commerce, m'a rejoint pour une meilleure efficacité. Nous nous sommes réunis, mes parents et toute l'équipe, et avons défini le poste de chacun pour ne pas interférer en déterminant précisément nos tâches. Du mal de la crise a finalement découlé un bien et la décision que nous avons prise dans l'urgence nous a véritablement évité d'aller droit dans le mur », raconte Éric Thévenet.

Les changements à la veille des années 2000. « Notre métier est longtemps resté rustique : un chauffeur, un camion

et une remorque. La première évolution consistait à équiper tous les chauffeurs de téléphones portables. Mais dès 1999, nous avons aussi commencé à travailler dans le frigorifique et l'agroalimentaire. En 2006-2007, nous avons équipé tous nos camions d'informatique embarquée, ce qui nous permet d'interagir efficacement avec nos conducteurs. Mais la vraie décision que nous ayons prise, c'est l'abandon de l'international », précise le PDG.

Aujourd'hui, avec sa flotte de 200 cartes grises, 35 000 M2 d'entreposage (dont 5 000 à Clermont-Ferrand en co-

gérance) et des piles de dossiers douaniers à traiter, Éric Thévenet et son équipe n'ont pas une minute à perdre. Et la société qui tourne grâce à ses 120 salariés maintient une compétence territoriale essentielle tout en restant l'un des employeurs importants du bassin de Vichy.

Thévenet comme référence régionale Toujours animée par la même énergie, la société ne fait pas les choses à moitié. Elle s'inscrit par tous les moyens dans

le progrès. Le transport n'est plus « rustique », ce n'est pas une si simple affaire ! Car pour une meilleure efficacité et une réelle maîtrise du marché, Jean-Paul Thévenet a vu juste, il y a une quinzaine

d'années, quand il a créé l'association ALD (Auvergne Logistique Transport). « Il a regroupé plusieurs transporteurs sous forme associative pour ne pas perdre les appels d'offres et les clients régionaux. Mon père a surtout eu l'intelligence d'inviter tout le monde à travailler en complémentarité avec les gros clients tout en restant concurrents naturellement sur le marché du transport. Et l'association fait tout : par exemple, nous avons carrément érigé un bâtiment pour un client qui nous l'a demandé et aujourd'hui nous le lui louons (1er contrat). Nous nous occupons également de toutes ses prestations logistiques (2ème contrat). Nous assurons enfin tous les transports de livraison des clients de notre client (3ème contrat). ALD a carrément créé une société d'une vingtaine de salariés. Ils s'occupent exclusivement du client ».

En d'autres termes, toute marchandise partant d'Auvergne ou venant vers elle doit être expédiée par les transporteurs régionaux. Si une société peut s'en occuper seule, alors la concurrence est ouverte. S'il s'agit d'un gros marché, ALD prend le dossier en charge. Et à l'échelle européenne, la société Thévenet fait partie du groupement Astre (Association des Transporteurs Routiers Européens)

Qui a dit enfin que le transport de marchandise est une simple affaire… ?

3 questions à Éric Thévenet Quel genre de relations entretenez-vous avec le territoire ? C'est vraiment l'élément clé de notre entreprise et de sa réussite. Mon grand-père est issu de la Montagne bourbonnaise et nous avons voulu, par la suite, renouer avec le bassin de Vichy. Nous avons, pour ainsi dire, un lien viscéral et familial au sens noble du terme avec ce territoire magnifique, qui est associé à toute notre histoire. Nous n'hésitons pas d'ailleurs à y faire venir des amis ou des clients pour traiter leurs affaires…

Quelle est sa force justement ? L'agence de Développement économique de l'agglomération suit de très près les évolutions de ce territoire et essaye de répondre du mieux qu'elle peut à tous ses besoins économiques. Bruno Pinard-Legry est l'homme avec qui nous travaillons beaucoup et sur qui je peux toujours compter. Nous échangeons des informations, nous travaillons en réseau, il m'informe sur les nouveaux clients qui arrivent sur le territoire, etc. Il y a aussi Pierre Guyot, du Comité d'Expansion Économique. C'est un véritable ami, c'est le conseil avisé de la maison Thévenet et une relation très forte. Ces hommes et beaucoup d'autres contribuent tous, chacun à sa façon, au développement économique de notre territoire. Et l'OFP, c'est une première en France ? Parfaitement. Avec l'Opérateur Ferroviaire de Proximité nous voulons diversifier nos services et mettre une autre corde à notre arc. C'est la première action de ce genre en France et l'Auvergne en sera la région pilote. Nous visons à faire du transport en passant par les chemins de fer pour récupérer les clients qui peuvent éviter la route. Mais en plus du transport combiné (camion-train), les rails nous permettront aussi de récupérer le marché européen que nous avons dû abandonner.

www.transports-thevenet.fr

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Ali-Ismaël Djefafla- Champion de France de saut en

hauteur et mannequin professionnel

08/07/2010

Une opportunité pour le bassin de Vichy

Il peut organiser et mener l'événementiel d'une main de maître, accueillir les sportifs de haut niveau sur le territoire, représenter et défendre le concept santé-beauté-forme grâce à sa large expérience de mannequin international…et mettre ses connaissances au service de l'économie du sport. Ali-Ismaël, le sportif de haut niveau, a aussi le profil pour porter le tourisme des affaires et travailler de manière efficace dans la remise en forme. Ces domaines de compétences qui sont des outils qu'il maîtrise à la perfection font aussi la vitrine du territoire de Vichy. Ce sont pour lui autant de raisons d'espérer apporter son savoir-faire au territoire qu'il a toujours tant aimé.

Mais Ali-Ismaël Djefafla, c'est d'abord une belle gueule. Le garçon a nourri beaucoup d'histoires, ses exploits ont fait couler beaucoup d'encre. Et pourtant, il n'a pas la tête d'un mec à histoires. « On a écrit tout et n'importe quoi à mon sujet. On a dit des belles choses comme des mauvaises, le vrai et le faux. Mais pour une fois c'est moi qui vais dire la vérité ».

Rencontre avec un personnage vichyssois aux multiples exploits mais, hélas, aujourd'hui seul.

Effectivement, après son silence médiatique et sa disparition des écrans,

le Vichyssois veut parler sans qu'on parle de lui, il veut aussi prendre son destin en main…un peu comme il l'a toujours fait.

Un garçon bourré de talents Qu'on se le dise, Ali-Ismaël Djefafla n'est pas que le tentateur mis en

avant par la célèbre émission de téléréalité diffusée par TF1. Ce n'est pas non plus un people, une grosse tête ou un enfant de la télé. Le Vichyssois est

avant tout un athlète de haut niveau, champion de France en 2005 et 2006 qui s'envole à 2,17 mètres au-dessus du sol. C'est un sauteur en hauteur qui a le goût de la compétition et du challenge dans le sang, mais aussi un mannequin qui a défilé pour Armani et Gucci.

Paradoxalement, le même homme, véritable bête de préparation physique et d'entraînements à répétition, regroupe les

qualités du compétiteur de haut niveau qui n'a peur de rien et la délicatesse du mannequin qui met terriblement bien en scène une androgynéité parfaite devant les flashs des grands photographes de la mode. Ali-Ismaël a également participé à des campagnes de photos shooting avec Greg Alexander et Fred Goudon (Photographe et auteur du calendrier Dieux du Stade 2006).

Mais les allers-retours entre la France et l'Italie, le programme chargé des défilés et les concours de Mister France n'ont jamais ébranlé les certitudes du sportif de haut niveau. Car, même sans coach et sans beaucoup de temps, Ali-Ismaël s'est toujours entraîné.

En effet, après avoir battu le record de Bourges en 2004 (2,10 m) puis réalisé un nouveau record à Tours dans la même année (2,12 m), le sauteur ne va pas s'arrêter. Il s'entraîne à Bourges, Tours, Vichy, Saint-Junien et même au Costa Rica, pendant que les tentateurs prennent leur pause cigarette !

« Depuis tout petit, j'ai toujours aimé le sport. C'est mon bol d'air, ma passion, mon univers idéal. Le sport, c'est mon

truc. J'ai joué au football avec le RCV de l'âge de 8 à 17 ans. J'ai également joué avec l'équipe d'Auvergne. Mais j'avais besoin de m'épanouir autrement, de m'exprimer individuellement et d'explorer d'autres sensations, moi qui aime les véritables exploits. Après mes 17 ans, j'ai commencé une carrière d'athlète : saut en hauteur, saut en longueur, décathlon et épreuves combinées. »

Impressionnant par son gabarit et plein d'énergie, Ali-Ismaël parle de ses exploits sportifs avec émotion. Il s'est vu évoluer au fil des ans, il a connu d'énormes difficultés en cherchant à devenir champion de France sans entraîneur, sans conseiller et… sans moyens ! Mais il a toujours su les surpasser et, grâce au travail et à l'acharnement : il a bien évidemment atteint tous ses objectifs. « Quelques semaines avant mon titre de champion de France en 2005, je m'entraînais avec une ficelle. Je prenais un mètre, mesurais et plaçais la ficelle à 2,15 m du sol. J'étais bien évidemment seul, sans coach ni foule autour de moi. Mais ma technique, je l'ai travaillée personnellement, tout comme j'ai appris seul à défiler sur un podium pour Armani et Gucci. J'ai d'ailleurs renouvelé l'exploit l'année d'après en grimpant encore deux centimètres au-dessus, soit un saut à 2,17 m. Je suis en fait quelqu'un de très instinctif, j'observe, je regarde, j'écoute et

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puis me mets au travail. Self-made-man perfectionniste, ma force c'est le travail : j'aime explorer les limites de mon potentiel physique et moral et c'est ce qui m'a toujours permis d'avancer. »

Bien sûr tout le monde ne peut pas faire du saut en hauteur avec une ficelle. Tout le monde n'est pas non plus le bienvenu sur les podiums de Gucci ou d'Armani. Il faut du talent pour enchaîner de tels exploits et le Vichyssois en a plus d'un : mannequin, sportif de haut niveau, coach sportif…et depuis peu rugbyman !

Des connaissances et une expérience à mettre au profit du territoire Vous voulez voir du pays pour en prendre le meilleur, Ismaël Ali en a vu aux quatre coins du monde ; vous voulez du

beau monde, en plus de les connaître il a travaillé avec les grands. Ce jeune homme talentueux, expérimenté, débordant d'énergie et de connaissances est à Vichy. Son rêve est de servir le territoire qu'il n'a jamais voulu quitter.

« Il faut savoir que les projecteurs et la téléréalité, le monde des paillettes et des people, tout ça est un univers superficiel qui fait vite péter les plombs. Moi je ne veux pas et n'ai jamais voulu me lancer véritablement là-dedans. Je suis de Vichy, je l'ai toujours dit haut et fort partout où je suis allé et il ne faut pas compter sur moi pour aller faire ma vie ailleurs. Je veux servir ma ville et je sais que je peux lui apporter beaucoup de choses. »

Il dit sans doute vrai puisque le compétiteur qui n'a peur de rien l'a prouvé par le passé. Il a voyagé partout et défilé

même au-delà de l'Hexagone, mais il a toujours fini par rentrer à la station thermale. Il a souvent mis sa vie professionnelle et parisienne entre parenthèses pour rester en bons termes avec la ville qui l'a vu grandir. Là est sans doute sa force de caractère et sa valeur morale que rien ni personne ne peut remettre en cause. « J'ai maintes fois eu la chance d'aller m'établir ailleurs, de mener une carrière professionnelle loin du bassin de Vichy, mais mon attachement à mon territoire et ma famille m'ont toujours gardé proche de mes racines. J'avoue aussi qu'à force de côtoyer le monde de la mode et des stars, je me suis surtout interdit de prendre la grosse tête. Je suis donc resté moi-même, Ali-Ismaël, le Vichyssois issu d'une famille modeste. »

Mais comment ne pas profiter d'une telle ressource humaine ? Comment ne pas s'interroger quand on sait que le sauteur en hauteur champion de France deux années de suite, mais aussi mannequin des plus grands noms de la mode, n'a même pas de travail ? Comment passer ça sous silence alors que le sportif ne demande qu'à être sollicité !

Ali-Ismaël Djefafla, c'est un peu l'homme à tout faire. Attentif, à l'écoute et observateur aux sens bien aiguisés, il a

encore en tête toutes les étapes de sa formation personnelle et individuelle. Mais il connaît surtout les erreurs à éviter à un jeune sportif, les meilleurs conseils pour entourer un mannequin dès ses premiers pas sur un podium ou devant les flashes des photographes, les meilleures formules qu'il faut utiliser dans la vie publique, etc. Sa qualité qui transcende toutes les autres est sans doute son relationnel aisé et sa capacité inouïe de se fondre dans la masse ou de se faire remarquer quand il le faut. Car le fils d'ouvrier a connu l'ascension sociale et les projecteurs, il a fréquenté différentes personnalités de tous les milieux, mais à aucun moment il n'a tourné le dos à ses racines.

Voilà donc quelqu'un qui sait joindre l'utile à l'agréable, une richesse humaine incontestablement profitable à son territoire : il peut accompagner les grands comme les petits, orienter les sportifs vers leur meilleur destin et repérer les talents du territoire, accompagner les projets sportifs et culturels de la station thermale en somme.

Ali-Ismaël Djefafla est jeune et plein de ressources, lucide avec une carrière fulgurante et atypique. Même s'il a sacrifié sa carrière nationale pour rester à Vichy, il serait tant de faire appel à ses compétences multiples. On ne peut priver le territoire de telles ressources, on ne saurait se passer de l'expérience d'un homme qui a déjà fait ses preuves en France et ailleurs. Les hommes ont besoin de leur territoire comme le territoire a besoin d'eux.

N'est-ce pas la fierté de chacun de servir sa ville du mieux qu'il le peut ? Ali-Ismaël fait partie de ceux qui veulent s'engager pour cette noble cause, il veut juste qu'on lui donne sa chance !

www.ali-ismael.com

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IDHRA, fabricant de salles de bains ergonomiques

15/07/2010

Accéder à l'autonomie en toute tranquillité

À ses débuts, Franck Hodée ne pouvait pas prédire l'avenir prospère d'IDHRA. Mais il savait une chose lors de sa création : « Le marché français avait un réel besoin en matière d'équipements adaptés et novateurs pour rendre la vie agréable aux personnes en fauteuil. Même si la démarche était osée à l'époque (1997), ma connaissance du terrain et mon expérience m'ont permis d'avancer doucement, mais sûrement ! », confie-t-il.

Mais, IDHRA, c'est d'abord une équipe de professionnels, dévoués, spécialisés et formés à l'aménagement ergonomique des salles de bains pour personnes handicapées.

« Nous sommes aujourd'hui leader avec une part significative du marché

français (salles de bains adaptées aux personnes en situation de handicap) et cela s'est fait suite à beaucoup de travail et de persévérance. C'est la volonté d'aller de l'avant, la détermination, le souci de la perfection et l'écoute des besoins du marché qui nous ont toujours animés dans l'exercice de notre activité. Mais c'est aussi grâce à mon équipe, des personnes très efficaces et qualifiées, humainement très généreuses également, que la société arrive à proposer des équipements nouveaux, originaux et très efficaces pour accompagner les personnes qui en ont besoin dans leur quotidien. Et les ergothérapeutes, nos prescripteurs, sont continuellement avec nous sur le terrain. Ce sont eux qui déterminent les besoins de nos clients après le diagnostic complet de leur habitat ».

Avec ses cinq technico-commerciaux répartis sur quelques régions du

territoire, son siège à Vichy-Rhue, la filiale parisienne REHA Plomberie et son antenne dans la région PACA, la société va de réussite en réussite et tend à s'élargir à la totalité du territoire français.

Un accompagnement complet « Nous accompagnons les personnes handicapées dans leur projet d'aménagement de salles de bains ergonomiques

de la conception à la réalisation finale par un réseau d'installateurs labellisés. Nous nous déplaçons à domicile pour étudier l'espace et établir les meilleurs plans en suivant les prescriptions de l'ergothérapeute. Naturellement, chaque projet est différent d'un autre. Nous adaptons ainsi nos équipements (parois de douche, receveurs, lavabos ergonomiques, barres de maintien ...) à chaque personne selon son handicap », explique le gérant d'IDHRA.

Et l'accompagnement repose sur deux piliers importants et indissociables. Car une fois conçues, les salles de bains ergonomiques doivent être installées avec soin et précision.

Pour ce faire, Franck Hodée a mis en place un système sûr et efficace avec deux niveaux de compétences. « La création d'une salle de bains ergonomique est l'affaire d'un spécialiste de la santé. Le but est pour nous d'analyser le niveau d'autonomie de la personne handicapée ou à mobilité réduite, d'évaluer aussi son environnement. Ce diagnostic nous permet notamment de lister un certain nombre de paramètres précis pour pallier le manque de mobilité du futur utilisateur. Mais l'aménagement requiert aussi les compétences d'un professionnel du bâtiment. Car c'est lui qui évalue les contraintes techniques du bâti tout en respectant le cahier des charges établi par l'ergothérapeute. C'est pour cela qu'IDHRA conjugue les deux compétences pour garantir aux clients des solutions sur mesure, nouvelles et originales », explique-t-il.

3,5 M.€ de chiffre d'affaires en partant de rien ! Quand il parle de son domaine d'activité, Franck Hodée est sûr de lui. Il le maîtrise tout simplement sur le bout des

doigts. Mais si sa société réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 3,5 M.€, cela ne s'est pas fait par la volonté des dieux. Il a tout de même fallu attendre plusieurs mois avant de percevoir le premier euro et quelques temps encore pour parler chiffres et affaires. « Il faut quand même noter que les trois premiers mois qui ont suivi la création de l'entreprise, je n'ai reçu aucun appel. Aujourd'hui, il est clair que la situation n'est plus la même.

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La société s'est vraiment fondée sur une idée d'avenir, sans le moindre sou au départ. Et, pour anecdote, le premier client que j'ai eu après trois mois d'attente ne m'a jamais payé. IDHRA a donc commencé avec un chiffre négatif de 2000 euros ! », raconte Franck Hodée, l'œil amusé, avant d'ajouter :

« Je me suis lancé dans ce projet en me fiant aux besoins et aux nombreuses attentes que j'ai personnellement pu identifier sur le terrain. Sans argent presque et animé d'une réelle volonté d'indépendance, mon plan de carrière devait passer par une création personnelle. Je voulais faire quelque chose de nouveau, d'innovant même si je n'avais pas les fonds nécessaires. En revanche, j'ai bénéficié de l'appui d'un grand industriel anglais dès la première heure. IDHRA est aujourd'hui l'un des clients les plus importants de cette même société britannique ».

Les équipes d'IDHRA sont en contact permanent avec le terrain pour mettre au point des produits adaptés à des

handicaps bien précis. Cela fait leur force et assure à leur travail une innovation ininterrompue et une réactivité de même envergure. Trois quarts de leur matériel proviennent d'Angleterre et le dernier quart est fabriqué à Cusset, mais les deux savoir-faire se complètent. « En plus de la garantie de bénéficier des aides publiques pour tous nos produits, nos clients acquièrent des équipements accessibles, harmonieux et riches en design », conclut le gérant de cette entreprise locale au savoir-faire incontestable…

2 questions à Franck Hodée

Un petit bilan après 13 ans d'activité ? Ma réelle satisfaction c'est surtout d'avoir introduit sur le marché français du matériel adapté et innovant pour permettre aux personnes handicapées ou à mobilité réduite de jouir d'une vraie autonomie. Même si nos produits étaient méconnus au début, nous avons pu développer une entreprise efficace sur le bassin de Vichy et résoudre ainsi de rudes problèmes de mobilité en apaisant les frustrations qui s'y rapportent.

Et vos liens avec le territoire ? Le bassin de Vichy est une réelle opportunité pour nous. Nous avons un très beau local à moindre coût et bien adapté à notre activité. Bien sûr, je ne pourrais jamais m'offrir un tel outil de travail à Paris ou dans une autre grande ville. D'ailleurs, IDHRA n'en est pas à sa première résidence à Vichy-Rhue puisqu'elle est passée par Cusset, le Bioparc, Vichy puis une nouvelle fois le Bioparc, avant d'occuper les locaux de la zone industrielle de Vichy-Rhue. Mais la force de notre territoire, c'est aussi son positionnement géostratégique et son accessibilité. Enfin, nous bénéficions dans le bassin de Vichy de réelles ressources humaines avec des qualifications pointues et de la matière grise pour porter tous les jours le secteur économique.

www.idhra-vichy.com

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Avec 10 millions d'étuis produits par année

22/07/2010

Les poudres de Capryl font bonne recette

9h15. Autour d'une table amicale, quelques personnes partagent un petit-déjeuner chaleureux en salle de pause. A priori, il s'agirait, comme l'indique l'entrée du bâtiment, d'une usine. Mais cette image dément tout à fait l'enseigne, pourtant claire et écrite en grandes lettres !

Autour de la table, on aperçoit une femme vêtue d'une blouse blanche, un monsieur dans son Jean, un autre en cravate, une dame buvant son thé, une autre debout en train de laver les tasses…et des gendarmes en service !

Non. Il ne s'agit pas d'un café de Saint-Germain-des-Fossés. C'est

tout simplement Gérard Maldant, PDG de Capryl, qui offre le café tous les matins à ses employés et à chaque passant désirant pousser la porte de l'usine. « Nous venons tous à jeun le matin au travail. Mes salariés et moi déjeunons ensemble, discutons et refaisons même parfois le monde. Des amis, des voisins et quelquefois des personnes que je ne connais pas forcément mais qui connaissent, elles, impérativement l'heure du café, partagent aussi avec nous ce moment privilégié. Cela me permet naturellement d'avoir des rapports sains avec mes salariés ; de leur côté, ils se sentent tout simplement proches les uns des autres. Le PDG, le directeur, les ingénieurs, les secrétaires, la comptable et les ouvriers sont tous considérés de la même façon à Capryl. Et la transparence est notre devise : nous nous disons tout, absolument tout », explique Gérard Maldant.

A chacun donc sa tasse et sa tartine à Capryl, il suffit de connaître l'heure du rendez-vous quotidien !

L'agroalimentaire, un pilier de l'économie du bassin

Le bassin de Vichy a au moins deux atouts, deux richesses économiquement très fortes : ses compétences agricole et

alimentaire. Avec la viande et l'eau minérale, le département de l'Allier est, en effet, un terrain productif pour le secteur agroalimentaire. Et ce n'est pas Gérard Maldant qui dira le contraire. A la tête d'une société au savoir-faire local et à la créativité sans cesse renouvelée, cet ancien cadre de la grande distribution propose depuis 14 ans des entremets de qualité à la gamme large et diversifiée. « Avec mes origines meunières et mon expérience de la grande distribution, je n'ai pas hésité à me lancer en 1996 dans cette activité, qui n'est finalement que le prolongement de mes connaissances : faire du grain des produits merveilleux et appréciables. Nous sommes ainsi passés de 4 salariés au départ à 35 aujourd'hui et nos produits sont connus et reconnus de grande qualité. »

Capryl est, certes, le champion local de la préparation rapide mais ses produits se vendent à l'échelle nationale et

européenne. Clafoutis, flans, cookies, brownies, muffins, cakes et pancakes, gâteaux aux parfums différents et aux goûts aussi variés, petites et grandes quantités, produits bio et d'épicerie sont fabriqués par millions d'étuis chaque année par l'équipe de Gérard Maldant. Etablie à la zone industrielle du Coquet à Saint-Germain-des-Fossés, la société fournit les moyennes et grandes surfaces, les revendeurs, les gros distributeurs directs, les boulangeries…

« Du petit atelier de 200 M2 en 1996, nous sommes passés à 6500 M2. A l'époque nous produisions 70.000 étuis d'une

gamme assez réduite, nous en sommes à 10 millions aujourd'hui, avec un choix de produits très large et adapté aux besoins de chacun. Mais nous avons surtout la chance, grâce à la position géostratégique de notre territoire, de charger nos camions le matin et de les faire parvenir à destination dans l'après-midi. Ceci est valable pour Paris comme pour toutes les autres villes. Le bassin de Vichy a donc l'avantage d'être loin de partout et de nulle part...On souffre, hélas, du syndrome de parler tout le temps de ce qui ne va pas alors qu'il y a beaucoup de choses qui fonctionnent à la perfection sur notre territoire ! »

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Maillage territorial et mise en valeur des produits locaux

Pour élaborer ses produits, Capryl consomme 1800 tonnes de farine par année, 2400 tonnes de blé (400 hectares de

production) et environ 3000 tonnes de sucre. La farine et le blé proviennent à 100% de l'Auvergne, le sucre en partie seulement. Cela fait naturellement vivre aussi l'agriculture locale et permet aux différents acteurs de l'agroalimentaire de travailler en bonne intelligence.

« C'est vraiment extraordinaire pour nous d'avoir nos matières premières sur place. Cela nous évite les transports et les grands trajets, nous réduisons la pollution et l'émission en CO2 tout en réalisant des économies importantes sur tous les plans. Mais les ressources naturelles non négligeables de notre territoire font vivre aussi beaucoup de personnes et de producteurs. À Capryl nous privilégions les fournisseurs et les agriculteurs locaux. Pour tous les besoins de l'entreprise, nous recherchons en priorité nos ressources naturelles et humaines sur le territoire. », rappelle Gérard Maldant avec un attachement manifeste au bassin de Vichy.

Reprise d'entreprise : sacrée réussite ! En 1996, la société Flans de Vichy va très mal et dépose le bilan. Gérard Maldant est contacté par Vichy Val d'Allier

Développement pour la reprise de cette marque indissociable du territoire créée en 1934. Bien évidemment le meunier qui a grandi avec les Flans de Vichy connaît l'alchimie des poudres et des grains mieux que quiconque. Et en s'appuyant sur l'expérience et les compétences de l'agence de développement économique, Gérard Maldant met la blouse et le masque sans tarder. Il passe vite derrière les machines pour fabriquer ses premiers entremets Capryl. « La société connaissait de très grandes difficultés financières à l'époque et c'est grâce à Vichy Val d'Allier Développement que j'ai appris cette possibilité de reprise. Bruno Pinard-Legry, qui a eu l'intelligence de m'appeler en établissant une relation entre mes origines meunières et les poudres de l'entreprise, a tout fait pour que la reprise se passe dans les meilleures conditions possibles. Ses conseils et sa disponibilité m'ont été d'une aide précieuse. J'ai alors gardé les quatre salariés (qui sont d'ailleurs toujours à Capryl) et, très vite, les commandes arrivent de partout. Nous avions de plus en plus besoin d'espace et de personnel. Aujourd'hui nous fabriquons des millions d'étuis d'entremets de toutes sortes en développant des techniques et des savoir-faire propres à Capryl », précise le gérant de la société sans en faire tout un flan. Et d'ajouter : « C'est aussi grâce aux compétences et au concours du Comité d'Expansion Economique de l'Allier, à l'intelligence de Pierre Guyot, un technicien très impliqué dans nos projets, que l'entreprise a évolué. »

La société a su renaître de ses cendres grâce à l'homme qui la pilote depuis une quinzaine d'années. Sa politique est pourtant toute simple : « Je donne toujours un gros crédit confiance à mes employés et leur laisse le temps de faire leurs preuves. J'aime entretenir avec eux des relations saines, en commençant par déjeuner ensemble le matin. Et quand ils arrivent tous les jours au travail, ils ne se sentent pas « dépaysés », leur vie sociale ne varie pas d'un iota. La confiance, le travail, la parité et la valeur humaine sont tout simplement les pylônes de Capryl et ma tâche consiste justement à veiller au maintien de cette énergie extraordinaire », conclut Gérard Maldant au moment où les employés et les gendarmes se racontent leurs histoires.

En tout cas, l'on ignore ce que peuvent penser les salariés qui n'ont pas la chance de boire un café avec leur directeur, mais, devant cette prodigieuse philosophie, on en reste comme deux ronds de flan !

www.capryl.fr

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CAVILAM - Plus de 100.000 stagiaires depuis sa

création et environ 15M.€ d'apport économique

annuel à l'agglomération.

29/07/2010

Un réseau implanté dans plus de 110 pays

Qu'on soit à Pékin, Séoul, Dakar, Montréal, Tunis, Kaboul ou encore à Mexico, des groupes d'étudiants et des professeurs de français parlent de Vichy et de leur émerveillement lors de leurs différents séjours à la station thermale. Ils parlent de la ville et du bassin de Vichy non sans les connaître mais comme d'un territoire français qui les a vraiment marqués. De cette France qui les a accueillis en leur donnant quelques clés de savoir, tous s'en rappellent. Certains d'entre eux en parlent encore plusieurs années après car tous sont passés par le même point de rencontre des hommes et du savoir : le CAVILAM.

Hébergé au sein des locaux du Pôle Universitaire et Technologique de la Communauté d'agglomération Vichy val d'Allier (VVA), le Centre d'Approches Vivantes des Langues et des Médias (CAVILAM) est cet endroit magnifique des rencontres internationales et de la formation. C'est aussi une véritable option et une force de proposition dans la stratégie de la Communauté d'agglomération. Son rôle : apprendre le français et garantir la promotion de la culture française à l'échelle internationale . Un endroit haut en couleurs et en culture ouvert sur le monde devenu temple du savoir avec les années.

Le pari est réussi puisque depuis la création du centre en 1964 plus de 100.000 stagiaires venus des quatre coins du monde ont suivi des cours de français à Vichy. Ils bénéficient d'installations modernes comme les salles informatiques, le réseau Wifi et les laboratoires de langues. Les 110 nationalités (114 accueillies en 2009) constituent naturellement une « mosaïque de peuples et de cultures » qui anime le campus et la ville au quotidien. Quant au bassin de Vichy, il est plus connu que beaucoup

d'autres territoires français dans certains pays grâce au CAVILAM.

Une plaque tournante multiculturelle et plurielle

Dans la même classe, un Israélien suit le même cours qu'un Palestinien, deux chaises plus loin l'on peut encore voir un Coréen du nord demander son cours à un Coréen du sud. Et au-delà du français, au-delà même de la formation pédagogique, didactique et linguistique, plusieurs langues chantantes s'entendent simultanément dans les échanges quotidiens des stagiaires qui viennent tous pour la même raison : apprendre et perfectionner leur français. Pour ce faire, bien évidemment le CAVILAM est aujourd'hui rodé ; son expérience est connue et reconnue dans le monde entier.

Mais comment fonctionne vraiement ce réseau ? Réseau de professionnels et d'équipes pédagogiques très compétentes, le CAVILAM est avant tout une association

vichyssoise à l'ampleur internationale. Elle est convaincante et sait faire venir ses stagiaires des quatre coins du monde, où qu'ils se trouvent.

« Nous avons une présence mondiale et internationale à travers notre coopération avec de nombreuses institutions internationales et l'ensemble des organismes représentants la Francophonie. Nous avons également mis en place, depuis quelques années déjà, plusieurs outils de communication adaptés et accessibles dans tous les pays (TV5MONDE, Canal Académie, etc.). Mais le vrai secret de la réussite du CAVILAM c'est sans doute la rigueur de nos équipes et leur attachement à leur mission : apprendre et développer les connaissances de la langue et de la culture françaises auprès de publics très variés, ici sur le territoire mais aussi à travers plus d'une cinquantaine de missions d'expertise et de formation dans le monde. Les équipes du CAVILAM savent également qu'elles ont en quelque sorte un rôle d'ambassadeurs et qu'elles sont souvent le premier contact français des stagiaires qui viennent nous voir du monde entier. Et comme le CAVILAM recherche l'excellence dans son domaine et dans tout ce qu'il propose à ses stagiaires, nous faisons tout notre possible pour que notre personnel soit fier de ce qu'il fait. Les résultats sont probants puisque notre activité a progressé de 25% ces cinq dernières années. », explique Michel Boiron, directeur du centre.

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Au plan territorial, le CAVILAM constitue un véritable outil de communication pour l'agglomération. Il s'intéresse au

monde et le monde s'intéresse à lui, il détient aussi un savoir-faire d'exception qui le classe au premier rang des professionnels du travail pédagogique et des établissements libres d'enseignement supérieur. Et parmi les étudiants passés par Vichy, certains occupent des fonctions à haute responsabilité dans leur pays, d'autres aussi travaillent avec la France d'une façon ou d'une autre, notamment grâce aux multinationales et aux réseaux économiques. Pour la plupart d'entre eux, dès leur retour dans leur pays ils redistribuent tout simplement la richesse avec laquelle ils repartent après leur formation. Les enseignants stagiaires contribuent, à leur tour, à répandre les enseignements acquis dans les classes et les écoles tchadiennes, palestiniennes, espagnoles, algériennes, égyptiennes, russes, japonaises…

« Il ne faut pas oublier que le CAVILAM est d'abord au service de la cité et de la collectivité. Il défend au premier plan

l'image et les intérêts de l'agglomération puis, au-delà, l'image de la France et celle des Français dans le monde. Nous représentons la France et nous essayons de le faire de façon irréprochable », ajoute Michel Boiron.

Cette vitrine du bassin de Vichy est sans conteste un centre de référence qui accueille plus de 4500 étudiants et professeurs de plus de 110 nationalités par an (dont un millier de Français qui viennent apprendre l'allemand, le russe, l'espagnol, etc.). Certains d'entre arrivent de très loin pour préparer leur entrée dans les grandes écoles et 60% de ces étrangers sont logés chez l'habitant. Economiquement, les chiffres générés par le CAVILAM sont d'un apport important pour l'agglomération.

« Au moins 15 M. € par an » Le CAVILAM est à la fois une ouverture extraordinaire sur le monde et un apport économique considérable. « Le centre

en chiffres, ce sont 110.000 nuitées par an pour l'agglomération (hôtels et familles d'accueil) et 411 familles du bassin qui reçoivent les étudiants chez elles chaque année. Nous avons 65 salariés permanents et notre activité rapporte au moins 15 M. € par an à notre agglomération. Notre association contribue indéniablement au dynamisme du territoire », confie le responsable du centre.

Il est donc clair que Pierre Coulon, fondateur du CAVILAM, a vu juste lorsqu'il a imaginé ce haut lieu d'échanges et de

savoir il y a déjà près d'un demi-siècle. Bien plus que risqué et presque improbable à l'époque, il a fallu ce maire visionnaire pour concevoir un procédé ingénieux qui marie l'économie et le savoir. Aujourd'hui les chiffres lui donnent raison et la Communauté d'agglomération prolonge la voie que lui a tracée l'ancien maire de Vichy. Vichy Val d'Allier reste alors un territoire dynamique ouvert sur le monde et plus que jamais tourné vers l'avenir. C'est ainsi qu'il a mis à la disposition du CAVILAM les locaux du Pôle universitaire. A son tour, l'association valorise le territoire en le mettant en relation avec les cultures et les autres territoires du monde. Elle lui confère une légitimité indiscutable grâce aux valeurs qu'il défend au quotidien. Avec le centre de formation et d'enseignement du français comme véritable dispositif pédagogique de rapprochement à l'échelle humaine, le bassin de Vichy, le département et la région ont acquis une notoriété incontestable.

Le monde entier est représenté à Vichy et la mixité religieuse, culturelle, ethnique, géographique et sociale sont la

réalité quotidienne de la vie du Pôle Universitaire et Technologique. C'est dans ce lieu de tolérance que des milliers d'étrangers venus de tous horizons suivent les cours du CAVILAM. La recette est évidemment bonne puisqu'ils sont nombreux à revenir : partout ils ont cherché et nulle part ils n'ont trouvé le savoir-faire et le cadre magnifique de cet établissement vichyssois.

Vous voulez désormais vous frotter à toutes les cultures du monde,

alors pas besoin d'aller loin. Il suffit de visiter les locaux du Pôle Lardy ou de faire un tour dans les rues et les allées de Vichy.

Le CAVILAM, vrai diffuseur de savoir humain et un des moteurs

économiques de l'agglomération, est finalement un petit tour du monde à lui tout seul : « Nous apprenons tous les jours des choses intéressantes grâce aux échanges et à l'ouverture, à l'écoute aussi de l'autre et cela est une richesse inestimable. En tant qu'association, nous veillons à faire un travail excellent sur tous les plans en répondant aux attentes des milliers d'étrangers qui viennent chez nous et nous veillons aussi à remplir un objectif d'équilibre financier.», conclut le directeur du CAVILAM.

www.cavilam.com

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Avec plus de 400 salariés en Auvergne, dont 220 à

Vichy, le groupe Satel s'affirme comme l'un des

principaux employeurs de l'agglomération

26/08/2010

Dès septembre, Satel rejoint l'Atrium

Dans quelques jours Satel va occuper 1000 M2 à l'Atrium en déménageant les équipes du boulevard

Denière. Début 2011, 1000 M2 supplémentaires seront mis à la disposition des équipes de la Croix Saint-Martin. Ainsi les 220 salariés de Satel-Vichy seront tous réunis à l'Atrium. Retour sur la réussite de deux associés.

Peut-on créer une entreprise avec 4000 francs ? Oui, c'est possible. Olivier Safin et Bertrand Aucagne l'ont fait il y a dix-sept ans. Les 4000 francs ont naturellement fait des petits et l'entreprise qui fait partie des principaux employeurs du bassin de Vichy va sur ses 10 M.€ de chiffre d'affaires pour l'année en cours.

Une idée, un projet…une belle réussite ! Ils avaient 24 ans en 1993. Une idée, mais pas d'argent. Pas facile

de trouver des financements. Les deux jeunes entrepreneurs savaient qu'ils tenaient entre les mains un projet porteur. « A l'époque, nos

démarches auprès des établissements financiers et indispensables au lancement du projet ont toutes été vaines. Nous avons eu l'opportunité de rencontrer Bruno Pinard-Legry, directeur de l'agence de développement économique Vichy Val d'Allier Développement, qui a cru en notre projet. Il nous a décroché une aide financière avant de nous intégrer au tissu économique du bassin de Vichy. Commence alors la belle aventure de Satel avec mon associé Bertrand Aucagne. Fidèles à nos valeurs sportives de rugbymen, nous avons construit petit à petit, avec beaucoup d'abnégation et non sans difficultés, un groupe de 400 salariés répartis sur cinq sites en Auvergne. Objectivement et avec du recul, la réussite et l'évolution de Satel sont essentiellement dues à la qualité et à la compétence de nos collaborateurs. Ce sont les salariés du groupe qui portent l'entreprise. Notre mérite a surtout été de nous entourer de ces vraies compétences, fiables et investies. », raconte Olivier Safin, rugbyman converti aux affaires depuis dix-sept ans.

Ils ont commencé seulement à deux et ils n'ont pas eu de salaire pendant un long moment…Il a fallu se décarcasser,

convaincre, trouver des clients et constituer un épais carnet d'adresse. Aujourd'hui le groupe Satel emploie pas moins de 400 personnes sur ses cinq sites auvergnats (Saint-Flour, Moulins, Le Puy-en-Velay), dont 220 sur les deux sites de Vichy.

Gestion des services clients, télévente, télémarketing, prise de rendez-vous, accueil téléphonique et gestion de

débordements d'appels sont les principaux domaines d'activité du groupe Satel. Mais attention, il ne suffit pas d'avoir une belle voix et le sourire vissé aux lèvres pour remplir ces missions !

Qu'on se le dise, se servir du téléphone n'est pas aussi facile qu'on peut le croire. L'appareil peut nous jouer des tours

et l'on peut vite chasser le client à l'autre bout du fil si on ne lui expose pas un argumentaire solide. Un mot, une intonation, un doute ou une simple erreur d'inattention peuvent remettre en cause toute la fiabilité de l'entreprise.

« Nous avons une stratégie toute simple mais très efficace. Premièrement, peu de turn-over : nous formons nous-mêmes nos salariés et, même si le coût n'est pas neutre, cet investissement est payant sur le long terme. Nos collaborateurs concourent à l'obtention d'un diplôme reconnu par l'Etat et validé en collaboration avec l'AFPA : conseiller services clients à distance (CSCD). Nous tenons donc à les garder en leur offrant les meilleures conditions de travail et, à leur tour, forts de leur expertise, ils fidélisent nos donneurs d'ordre. Deuxièmement, nous ne faisons jamais de recrutements externes pour nos postes à responsabilités. Nos responsables de production, responsables qualité, responsables de sites, chefs de projets ainsi que nos superviseurs ont tous porté le casque avant de gravir les échelons. Ils connaissent parfaitement les valeurs et le fonctionnement de Satel. Là est sans doute notre force et notre valeur ajoutée car nous formons une équipe vraiment soudée. Nous connaissons nos effectifs et chacun connaît son travail qu'il accomplit avec rigueur, sérieux et professionnalisme », explique le co-fondateur de Satel.

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Olivier Safin et Bertrand Aucagne se basent sur les qualités humaines et les aptitudes des employés. Ils suscitent aussi, intelligemment, une sorte de compétitivité positive entre les salariés pour le mérite des postes à responsabilités. N'est-ce pas la force des sports collectifs, donner le meilleur de soi pour être titularisé et évoluer dans l'équipe ?

« Cette énergie positive est bénéfique pour tout le monde et elle favorise la compétitivité du groupe. En revanche, tous nos salariés sont considérés de la même façon », précise Olivier Safin.

On l'aura compris, on n'a pas forcément besoin de passer par les universités les plus prestigieuses ou d'avoir un bac

+10 dans la poche pour être chef de projet chez Satel. Le meilleur diplôme demandé par les responsables comprend simplement la compétence, l'envie de travailler et la stabilité professionnelle. « J'ai commencé comme télévendeuse en 1997 alors que j'avais seulement 18 ans. Avec mon CAP photographie, je ne voyais pas vraiment ma carrière à Satel. Aujourd'hui, presque 14 ans sont déjà passés et je suis toujours là, mais en tant que chef de projet. J'ai toujours fait mon travail de manière professionnelle et mes responsables m'ont permis d'évoluer. Bien sûr mon cas n'est pas unique puisque c'est le fonctionnement de la société qui est ainsi : favoriser les employés et donner à chacun la possibilité de s'épanouir et d'évoluer dans son travail. », confie Marjorie Ribière, la jeune trentenaire qui a déjà passé près de la moitié de sa vie dans l'entreprise.

Et bien que la crise ait touché l'entreprise, « aucun licenciement économique n'a eu lieu », assure le responsable. Et d'ajouter : « Depuis trois ou quatre ans, pas mal de centres d'appels concurrents ont délocalisé tout ou partie de leur production en Afrique du Nord. Or, dans nos métiers, 85% des charges sont salariales et un salarié marocain ou tunisien coûte deux fois moins cher à l'entreprise qu'un Français. De plus, la crise économique n'a rien arrangé. Notre stratégie a été de jouer sur le long terme et de conserver notre effectif en ne cassant pas nos tarifs. Nous nous sommes distingués par la qualité de notre travail et le professionnalisme de nos téléopérateurs. Cela nous a permis de tenir et, aujourd'hui, nous commençons à sérieusement récolter les fruits de notre patience. »

L'Atrium, la nouvelle étape de Satel et des emplois supplémentaires à venir Employeur important de l'agglomération, Satel vise un gain de 30% de capacité de production en regroupant ses deux

sites vichyssois à l'Atrium. Mais cela suit en toute logique le destin de ce groupe à la réussite indiscutable et au parcours sans fautes - ou presque.

En permanente évolution, Satel fait notamment partie des premiers à proposer le service de la prestation téléphonique au début des années 90. D'ailleurs, les fondateurs ont vite compris qu'il fallait diversifier leurs services. Ils ont franchi plusieurs étapes avant d'ajouter les appels entrants aux sortants en 2004. Mais des petits locaux de Disque Bleu à la ZAC de la Croix-Saint-Martin en plus des 500 M2 de Boulevard Denière, Bertrand Aucagne et Olivier Safin voient aujourd'hui plus grand. Il leur faut au moins 2000 M2 dans le pôle tertiaire de l'Atrium. « Nous sommes sur un territoire magnifique dans le centre de la France et nous avons toujours voulu y rester. Notre groupe est implanté dans l'agglomération et la région Auvergne. Aujourd'hui, les locaux de l'Atrium sont une autre étape et un nouveau challenge dans le parcours de Satel. Nous allons regrouper nos deux sites vichyssois pour mutualiser les moyens et favoriser le gain de productivité. Mais en plus de l'espace que nous allons gagner, nous serons mieux situés : au cœur de Vichy, à côté de la gare ferroviaire et nous disposerons de beaux locaux neufs. L'unité géographique ne peut être que bénéfique pour nous et pour nos clients. Un dernier avantage et non des moindres : nos employés seront plus proches de la gare, des écoles et de toutes les commodités pour leur vie familiale. », précise Olivier Safin en attendant le premier déménagement prévu pour les jours à venir.

Les deux rugbymen avaient la jeunesse et le flair. Ils ont senti leur affaire, ils ont eu la bonne idée au bon moment. Ce

n'est pourtant pas si simple, débarquer avec 4000 francs pour créer une entreprise. Qui l'eût cru ! Mais en plus de la créer, ils ont fondé leur société sur des valeurs de respect, d'humilité et de solidarité comme celles

qu'ils ont toujours connues sur la pelouse du stade Louis Darragon. Les deux associés connaissent bien la difficulté et savent se serrer les coudes. Ils ont appliqué ces mêmes valeurs au fonctionnement de leur entreprise en leur ajoutant tout simplement des objectifs à atteindre.

Et si les chefs d'entreprise étaient fair-play et sportifs dans l'âme… L'économie se porterait peut-être mieux !

Le mot d'olivier Safin « Même si nous allons occuper les beaux locaux de l’Atrium , tout reste à faire car rien n'est jamais acquis. Nul doute qu'il nous faudra encore cravacher dans les mois à venir pour convaincre, gagner des marchés et pérenniser les emplois du groupe. Nous avons la chance d'être sur un territoire magnifique et d'avoir des acteurs économiques dynamiques. Etant Vichyssois tous les deux et n'ayant jamais songé à délocaliser notre activité malgré les sollicitations récurrentes, nous bénéficions, peut-être, de plus d'attention de nos interlocuteurs économiques et de nos élus. C'est primordial pour un chef d'entreprise de se sentir soutenu quand ça tangue un peu… Quant à nos collaborateurs et collaboratrices, ils sont également pour la plupart issus de l'agglomération. Eux aussi sont attachés à leur cadre de vie. Bertrand et moi sommes particulièrement attachés au bassin de Vichy et espérons que notre aventure se poursuivra durablement, toujours avec en point de mire l'intérêt de nos salariés, qui sont la vraie richesse du groupe Satel ».

www.satel.fr

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Vernet Bois- La maison de demain

02/09/2010

Chauffer sans chauffage… c'est possible !

Tout le monde n'a pas la chance de recevoir chez lui à la fois un ministre, un préfet, un président de région…et la liste est encore longue, très longue ! Mais Christophe de Grandpré, si ! Il les a tous invités dans sa nouvelle maison en janvier, à La Chapelle, pour leur faire visiter la « villa verte ». Tout le monde peut-il le faire ? Certainement pas.

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, René Souchon, président de la Région Auvergne, Pierre Monzani, préfet de l'Allier accompagné du vice-président du département et bien d'autres invités prestigieux ont tous bravé les intempéries et la neige pour monter dans les contreforts de la Montagne bourbonnaise. Ils ont voulu voir de près l'exploit de Vernet Bois et se réchauffer naturellement en fuyant les -10° de l'extérieur.

Le développement durable au cœur de la « villa verte » Il ne faut pas toutefois se méprendre. Ces noms connus ne figurent pas sur

le carnet d'adresse de Christophe de Grandpré, gérant de cette petite entreprise locale. Ce ne sont pas ses amis non plus, mais sa réalisation architecturale moderne et respectueuse des normes environnementales les plus exigeantes les a tout bonnement séduits à l'unanimité. Ce repreneur de Vernet Bois, rencontré par l'agence économique Vichy Val d'Allier Développement au salon des entrepreneurs à Paris puis installé au Vernet, a

su innover en changeant complètement le destin de la société. « J'ai appris un nouveau métier et je me suis lancé dans la construction du bois avec des projets

plein la tête. Je savais dès le départ qu'il y avait beaucoup de choses à faire », explique Christophe de Grandpré. Et pour cause, les chiffres parlent tout seuls.

« La maison verte est tout d'abord une véritable innovation, mais aussi un grand challenge. Avoir une habitation magnifique avec tous les conforts modernes, une température de 20° et un aménagement idéal sans payer plus de 80 € par an. Mais surtout vivre loin des gaz à effet de serre…c'est la maison dont rêvent beaucoup de Français à mon avis. La maison passive ».

Avec la première maison passive d'Auvergne, Christophe de Grandpré relève bien sûr un défi de taille : le choix de l'habitat éco-responsable. Elle utilise les ressources naturelles (soleil, eau, sous-sol, terrain…) en se démarquant complètement des maisons énergivores classiques.

Mais comment ? Le bois a mille et une vertus. Et dans la construction, ses qualités laissent bien évidemment le béton de marbre. Le

bois l'intimide même tant les chiffres l'accusent sur tous les plans. En effet, 350 fois plus grande que celle de l'acier, la capacité naturelle d'isolation thermique du bois est également 10 fois plus importante que celle du béton. C'est pour cela qu'il est utilisé dans la construction des bâtiments à Haute Qualité Environnementale (HQE). Et la « villa verte » n'est que réalisation de ces données théoriques. Mais son but est d'offrir notamment un confort de vie en réduisant considérablement les factures domestiques et tout en préservant l'environnement.

Pour l'isolation, Christophe de Grandpré a composé un savant mélange, sans doute infaillible. Laine de roche, laine et fibres de bois, polystyrène... Quant aux fenêtres, elles sont seulement en triple vitrage ! Pas vraiment facile donc pour la chaleur de mettre le nez dehors.

Chauffer sans chauffage… Pas de radiateurs, pas un seul poêle non plus ! La maison passive est chauffée naturellement, intelligemment. Elle

profite de l'espace que réservent les autres habitations aux équipements de chauffage les plus modernes pour le rentabiliser autrement. Mais le chauffage provient pour un tiers, attention aux plus sceptiques, des occupants des lieux, des appareils électroménagers ainsi que des luminaires. Le deuxième tiers, lui, vient tout simplement du soleil et du puits canadien. Ce puits géothermique contient de l'eau glycolée qui récupère la chaleur en hiver et le frais en été. Long de 100 mètres, il est équipé d'un échangeur eau/ air pour permettre la transition du chaud/ froid dans la « villa verte ».

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Enfin le dernier tiers pour chauffer la maison provient de la ventilation mécanique contrôlée (VMC) et du ballon d'eau

chaude de 500 litres. « Mon but est finalement d'offrir les meilleures conditions de vie et le meilleur confort avec la maison passive qui, je l'espère, convaincra les plus sceptiques. Cet hiver, j'avais une température intérieure de 17° chez moi, dans la « villa verte », alors qu'il faisait seulement 10° à l'extérieur. Et dès que le soleil apparaît, la température remonte pour se stabiliser à 20°. Non seulement cette chaleur est saine et naturelle, mais on économise aussi un beau chèque à la fin de l'année en payant moins de 80 € de chauffage. Pour l'eau, la maison passive peut en faire 70% d'économies grâce à la récupération des eaux de pluie », explique le gérant de Vernet Bois.

Construire ensemble en respectant l'environnement Grâce à une trentaine de partenaires, Christophe de Grandpré a pu réaliser son projet et construire la première « villa

verte » labellisée en Auvergne. Mais il ne compte pas s'arrêter là : « Nous travaillons sérieusement sur un grand projet pour une commercialisation nationale des produits Vernet Bois. Alors que nous vendons déjà des maisons en kit à 29.500 €, nous souhaitons faire de la « maison passive » le modèle de la maison de demain. Elle sera également vendue en kit et le client recevra une formation pour la monter lui-même. Avec l'iPad, nous espérons interagir et l'accompagner dans toutes les étapes du montage. Il s'agira d'une formation exigeante et professionnelle, mais aussi de faire participer le futur éco-habitant à son projet de « maison verte ». Ce projet est naturellement en pleine réflexion mais le but est surtout de consommer moins de 150 € de chauffage par an en vivant à 20° en moyenne. Le kit comprendra tout ce qu'il faut pour une maison complète bien sûr : kit plomberie, kit électricité… »

Cette maison sera accessible pour environ 110.000 € les 100 M2 et, actuellement, Vernet Bois et ses 30 partenaires, avec le concours de l'IUT de génie-climatique et le conseil général de l'Allier, instrumentalisent la « villa verte » de Christophe de Grandpré pour étudier son comportement. Ils sauront sous peu si celle-ci répond techniquement à toutes les données théoriques.

Enfin avec la réussite de sa première réalisation, qui en a vu défiler du beau monde le jour de son inauguration, Vernet Bois a les solutions environnementales pour la maison de demain. Cette petite entreprise du bassin de Vichy est animée d'une volonté inextinguible et détient un savoir-faire et une maîtrise du bois irréprochables.

À terme, elle fera peut-être le bonheur de beaucoup de Français en leur préparant leur maison en kit…un cadeau qui ne se refuse pas !

Le mot de Christophe de Grandpré : « J'ai toujours eu un soutien important par rapport à l'ensemble de mes réalisations. Les acteurs économiques et politiques locaux s'intéressent sérieusement aux projets de Vernet Bois et y contribuent de façon directe ou indirecte. Ceci procure donc à notre territoire une facilité et une accessibilité qui ne peuvent que motiver les entreprises. D'autant que nous avons la chance d'évoluer dans un cadre magnifique : au cœur même de la France. Nous devons alors maintenir ce dynamisme et encourager sans cesse les créateurs d'entreprises et les porteurs de projet ».

www.vernetbois.fr

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PLANETEQUITABLE : consommer autrement

09/09/2010

Une entreprise profitable pour tout le monde

Il n'est sans doute pas connu de tous mais sa petite société fait tranquillement son petit bonhomme de chemin. Cyril Bernier, le Vichyssois aux origines malgaches, est l'acteur local du commerce équitable. Rencontre.

Planetequitable, la société qu'il a fondée en 2007, est au cœur de la pépinière de la ZAC des Ancises à Creuzier-le-Neuf. Une zone d'activités qui, sans conteste, figure parmi les outils efficaces et attractifs du territoire. Mais le vrai poumon de Planetequitable se trouve loin, bien loin…à Madagascar.

Gros entrepôt, des parfums et des arômes venus d'ailleurs, une ambiance colorée purement exotique et des produits originaux : Planetequitable ressemble finalement à un comptoir malgache ! Il y a du café, de la vanille, du chocolat, du poivre et foultitude d'autres produits 100% naturels. Ce lieu est une petite immersion dans les plaisirs gustatifs et le savoir-faire malgaches.

Quelle est la force de ces produits ? « Ils poussent naturellement, au gré du soleil et de la pluie, grâce au travail manuel des artisans malgaches respectueux des connaissances ancestrales. C'est la simple et seule définition du 100% naturel, loin de la modernité et des influences de l'homme ! », répond Cyril Bernier.

Le commerce équitable « Depuis le tout début de l'aventure (car mon projet est une véritable aventure), je savais déjà ce que je voulais faire.

Ma démarche est simple : faire venir en France des produits purement malgaches pour faire découvrir aux Français des nouveautés mais, et c'est ce qui me tient vraiment à cœur, cela ne peut se faire qu'en pratiquant véritablement le commerce équitable. Avant d'acheter mes produits aux fournisseurs malgaches, j'exige d'eux une réelle sécurité de leurs salariés avec des congés payés et des cotisations pour les retraites, la scolarisations de leurs enfants, etc. », explique le gérant de Planetequitable, dont la mère vient, par ailleurs, de ce pays de l'océan Indien.

Il est évident que ce genre d'initiatives est à saluer et à encourager. Seul problème : le commerce équitable n'est pas

un grand business. Car non seulement les produits sont relativement chers, il faut aussi convaincre le consommateur pour qu'il mette la main à la poche alors qu'il est habitué aux grandes enseignes et à l'embarras du choix et aux prix plutôt accessibles. A cette problématique, Cyril Bernier répond : « Nos produits sont naturels, artisanaux et distingués. Aussi la traçabilité permet de vérifier notre démarche très facilement. Mais les grands crus de plantation que propose Planetequitable sont surtout reconnus de grande qualité et d'un excellent rapport qualité/ prix. Il ne faut tout de même pas oublier que le Madagascar est l'un des meilleurs producteurs de café et de chocolat au monde. Et nos produits profitent surtout à ces populations lointaines en permettant l'émergence de leur artisanat. Nous, en revanche, nous restons les derniers de la chaîne des bénéfices ».

Les convictions du gérant de Planetequitable sont effectivement bien claires. Son but consiste essentiellement à

soutenir l'artisanat malgache traditionnel en favorisant plusieurs corps de métiers. En effet, pour l'élaboration des produits tout est fait là-bas, de la plantation à l'emballage. « Nous travaillons sur un cycle complet et favorisons principalement l'emploi. Nous veillons à la pratique de prix et de modes de financement justes et permettant à chacun de vivre dignement de son travail. Nous collaborons également en bonne intelligence avec les producteurs en adaptant les délais de production aux besoins et aux capacités de chacun. Naturellement, nous encourageons, d'abord et avant tous les autres, les producteurs les plus défavorisés dans cette approche solidaire ». La stratégie de Planétéquitable est surtout basée sur la mise en place de partenariats durables, totalement éloignés de l'approche spéculative et c'est la durée qui assure ainsi l'avenir des producteurs.

Une société en devenir S'il y a un élément important à retenir de l'entreprise courageuse de Cyril BERNIER, c'est sans doute l'éthique et

l'intégrité de sa démarche du début à la fin. « Je sais qu'il faut vivre, qu'une société doit aussi générer du chiffre. Comme tout le monde je dois gagner de l'argent mais, contrairement aux autres, je ne veux pas le gagner n'importe comment. J'ai des convictions qui vont bien avec ce que je fais et je cultive toujours le même projet : celui que j'ai commencé il y a bientôt trois ans », explique-t-il.

Et le projet consiste justement à soutenir l'artisanat malgache par le moyen de la commercialisation des produits de différents producteurs. Chaque article acheté en France contribue à la création des emplois à Madagascar.

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La société vichyssoise, elle, veille surtout à ce que les producteurs fassent appel au plus grand nombre de travailleurs

locaux et cela dans le respect total de leurs droits. Par exemple, Planetequitable a commandé des coffrets à bougies pour les fêtes de fin d'année en 2009 et pas moins de trois artisans ont participé à son élaboration : le premier a fabriqué les boîtes, le second les marmitons en terre cuite et le dernier s'est chargé de couler les bougies. « Planetequitable répond parfaitement à l'éthique et à toutes les exigences du commerce équitable, et l'exemple des coffrets cadeaux est loin d'être le seul. C'est, en effet, de cette manière que nous avons toujours travaillé avec les artisans malgaches en leur garantissant l'exportation de leurs produits. Mais nous en exigeons le respect de toutes les règles que nous avons ensemble définies pour un commerce équitable efficace et irréprochable », explique Cyril Bernier. Et d'ajouter : « Ils restent naturellement libres et tout à fait indépendants dans leurs procédés de création et nous n'essayons en aucune façon d'intervenir sur leurs savoir-faire. Nous pouvons simplement les mettre en contact les uns avec les autres lorsqu'un produit peut être amélioré »

Les premières années d'existence de Planetequitable ont sans doute été bénéfiques aux producteurs malgaches, mais

aussi aux clients de Cyril Bernier qui ont pu découvrir des produits nouveaux d'extrême qualité. Pour le gérant, en revanche, cela n'est pas forcément le cas. Il a investi de l'argent, du temps et beaucoup d'énergie au bénéfice de son projet qu'il sait « prometteur et d'avenir malgré la crise », il a encaissé les coups et surpassé les difficultés sans mettre la clé sous la porte, il a aussi et surtout acquis la maîtrise des tenants et des aboutissants du métier au fil des années. « Même si les professionnels (pâtissiers, cuisiniers, etc.) ont du mal à explorer ces nouveaux produits bien qu'ils reconnaissent leur qualité, cela est sans doute dû à la crise. Ils ne peuvent en effet prendre le risque d'essayer mon chocolat par exemple, pourtant recherché par les meilleurs chocolatiers au plan international, pour élaborer de nouvelles recettes. La crise fait donc peur mais elle passera. C'est à ce moment-là que Planetequitable, qui a déjà fait ses preuves, tirera les bénéfices de son labeur. Mais ce seront surtout les artisans malgaches qui seront heureux et leurs enfants qui auront droit à une digne scolarité comme à l'éducation dans ce pays en difficulté. C'est pour moi finalement toute la définition du commerce équitable. »

Aujourd'hui Cyril Bernier est distributeur exclusif en France de l'une des deux chocolateries de l'île. Il a des clients un

peu partout dans l'Hexagone et ses produits font toujours sensation lors des rencontres et des salons. Sa vanille et sa cannelle sont des produits nobles, son café (classé dans les 5 meilleurs mondiaux) gagne de plus en plus la sympathie des clients et les autres produits (purement malgaches) ne sont pas en reste. Quant au rapport qualité/ prix, « on ne peut trouver mieux » selon Cyril Bernier : « Nous achetons au prix juste, nous vendons également au prix juste ».

Le jeune chef d'entreprise se félicite du travail jusqu'ici

accompli, mais il est aussi fier d'avoir implanté une entreprise profitable à tout le monde dans l'agglomération vichyssoise. Il a toute la patience et la pugnacité nécessaires pour aller au bout de son projet : « Sans jamais faire venir la production ici, j'ai à cœur de créer, à terme, deux autres sociétés de distribution et des emplois en France, en plus d'une grande société de production à Madagascar », confie-t-il, rassuré.

« Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles »* est normalement la maxime que devraient cultiver tous les porteurs de projets qui, comme Cyril Bernier, ont envie de réussir. (* Oscar Wilde.)

www.planetequitable.fr

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Planète Bleue- Créée en 2008, l'entreprise est un

exemple d'intégration territoriale réussie

16/09/2010

La qualité Bio à la portée de tous

Michèle, Jean-François DI Lorenzo et leur fils Fabrice ne perdent pas leur temps. Ils ont implanté leur entreprise au Bioparc avec une seule idée en tête : « démocratiser les produits bio et lutter contre toute idée préconçue. » Avec Planète Bleue, le gel douche bio certifié Ecocert est tout simplement accessible à toutes les bourses (ou presque) et disponible en grande comme en moyenne surfaces.

Jeune entreprise installée au Bioparc depuis 2008, Planète Bleue est en effet spécialisée dans la fabrication, le développement et la formulation de produits cosmétiques bio, de détergents écologiques, de désinfectants et de fongicides. La marque s'impose de plus en plus comme fabricant de produits bio de qualité accessibles à tous. Bien sûr, tout est minutieusement étudié pour attirer le client et se distinguer des autres marques. Les parfums gourmands, exotiques, fruités ou floraux, les couleurs et les épices en tous genres composent ces produits qui ne peuvent laisser indifférents sur les étals des hypermarchés. D'autant que l'emballage et le design sont sans cesse renouvelés comme une invitation au voyage.

Et pourtant, il y a à peine quelques années, les responsables de cette société au succès de plus en plus flamboyant n'avaient jamais

pensé adopter le bassin de Vichy comme terre d'accueil de leur projet.

Le Bioparc comme réponse au projet

Ils sont trois et ils viennent du Sud de la France. Aujourd'hui ils ne savent plus s'ils sont Auvergnats, Montpelliérains ou Niçois. Mais leur entreprise, elle, est plus que jamais Auvergnate : c'est une Hauterivoise née au Bioparc en 2008.

« Lorsque nous sommes partis de Nice pour suivre notre fils Fabrice à Montpellier, alors sportif de haut niveau, nous avions déjà une entreprise spécialisée depuis plusieurs années dans la fabrication de désinfectants et de détergents destinés à l'hôtellerie. C'est grâce à Internet que notre choix s'est porté sur le bassin de Vichy. Mais le seul Internet ne pouvait bien évidemment nous convaincre d'investir dans une région que nous ne connaissions pas du tout. Deux éléments nous ont donné toutes les raisons de commencer une belle aventure sur les terres de l'Allier : premièrement, la compétence et la technicité d'un formulateur qui cherchait des partenaires. Deuxièmement, la rencontre d'une véritable compétence économique en la personne de Bruno Pinard-Legry, directeur de l'agence de développement économique du bassin de Vichy. Ces deux rencontres ont été déterminantes dans notre décision en plus de la proposition des locaux du Bioparc qui nous a été faite dans les meilleurs délais. Mais l'envie d'investir sur ce territoire nous est venue rapidement aussi lorsque nous nous sommes vite aperçus que les acteurs économiques sont disponibles et dynamiques, que le contact et les démarches sont également faciles et rapides. Avec la même efficacité et grâce aux aides en tous genres, le projet a rapidement pris forme. Et contrairement à d'autres villes, nous avons vraiment gagné du temps. », confie Jean-François DI Lorenzo, président de Planète Bleue.

Le bassin de Vichy sait donc se vendre économiquement. Car en plus d'une bonne communication sur le Web pour

intéresser les porteurs de projets, les acteurs du terrain sont, selon les propos du président de Planète Bleue, très réactifs et efficaces. En plus de l'accompagnement de la jeune entreprise et du Bioparc, un site thématique correspondant parfaitement à leur activité, les époux Di Lorenzo ont perçu une aide de 309.000 € du conseil régional d'Auvergne (Fonds régional d'ancrage des entreprises en Auvergne).

Et en deux ans d'activité, la société a fait du chemin. « Depuis le début de notre activité nous avons changé tous les codes du bio. Nous n'arrêtons pas d'innover, de recréer et de revisiter les produits bio en mettant l'accent sur la qualité et le prix. Notre démarche personnelle décalée est ce que l'on peut appeler la ˝cosmetic food˝. Nous avons même commencé à objectiver nos produits cette année en réalisant des tests cliniques en plus de la certification Ecocert. Mais nous faisons également de la sous-traitance pour des grandes marques pharmaceutiques. », explique Michèle Di Lorenzo. Et dans l'innovation justement et la créativité, les parents comptent sur Fabrice, le fils ingénieux. Il s'occupe notamment du renouvellement permanent du packaging et du design des produits, de la communication et du site Internet de la société. « Heureusement qu'il s'occupe de ce volet car nous ne saurions jamais nous débrouiller sans lui. », précisent les époux DI Lorenzo.

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Planète Bleue : des chiffres en rapide ascension

Rien que l'évocation du nom de la société, par ailleurs reconnue jeune entreprise innovante, peut donner le tournis à certains professionnels de la cosmétique bio. La marque hauterivoise va de réussite en réussite, d'exploit en exploit.

Avec plus de 170 points de vente aujourd'hui (Sud, Centre, Bordeaux, Bretagne et Normandie), Planète Bleue compte conquérir le territoire national dans un futur très proche. « Planète Bleue est une jeune entreprise mais nous ne sommes pas de jeunes entrepreneurs, rappelle, souriant, Jean-François Di Lorenzo. Nous avons plus de 25 années d'expériences et nous savons mener un bon projet quand il en est un. Nous nous sommes donc entourés des meilleures compétences pour être convaincants, pertinents et efficaces. Nous travaillons tout de même avec 300 matières premières et le réseau ainsi que les contacts sont indispensables pour notre activité. Aujourd'hui, Planète Bleue se porte très bien et remplit parfaitement ses objectifs. Nous lui prévoyons aussi un avenir prospère. »

C'est même peu dire car les chiffres de l'entreprise sont spectaculaires pour une société qui n'a que deux ans. De la

fabrication de 700 flacons/ heure, Planète Bleue est passé à 4000 flacons/ heure, avec un choix de parfums et de couleurs aussi large que ce que peut proposer le marché. Quant au chiffre d'affaires, il était de 900.000 € en 2009. Les époux Di Lorenzo visent les 2 M.€ pour l'année en cours et ils assurent que l'objectif sera atteint avec succès.

« Nous produisons chaque jour un peu plus, nous avons des demandes croissantes et des projets plein la tête. C'est pour cela que nous déménagerons du Bioparc à la fin de l'année pour avoir plus d'espace. D'ici à fin 2011, nous espérons réaliser un chiffre d'affaires de 4 M.€ et passer de 16 salariés à 40 », conclut, confiant, Jean-François Di Lorenzo.

100% naturels, certifiés Ecocert, conçus et fabriqués au Bioparc à base de matières premières végétales, les produits Planète Bleue sont un remède aux frustrations des consommateurs souvent hésitants devant les prix des produits bio. Les responsables de la jeune entreprise restent imprévisibles ; ils aiment se surprendre eux-mêmes pour surprendre le client et avant de générer du chiffre, le travail est pour eux un réel plaisir.

Respectueux de l'environnement et des attentes du client, les époux Di Lorenzo et leur fils ont réussi à faire du produit bio de qualité un produit convaincant, ordinaire et accessible. Là est sans doute leur courage et leur mérite. Pour ce qui est de leur éthique professionnelle, on leur doit tout simplement un coup de chapeau !

Le mot de Jean-françois et Michèle Di Lorenzo « Le bassin de Vichy a été une véritable chance pour nous. Nous avons

facilement gagné la confiance et l'écoute des acteurs économiques qui ont cru en nous et ils ont déployé tous leurs moyens pour nous faciliter notre implantation.

Parmi eux, l'agence de développement économique V.V.A.D. qui nous a accueillis, le Comité d'Expansion Economique qui a repris le bébé et tous les institutionnels territoriaux et régionaux. Nous avons découvert une synergie et une dynamique extraordinaires et nous n'avons jamais eu peur d'associer nos idées à celles des autres. C'est pour l'ensemble de ces raisons que nous arrivons aussi à évoluer et à créer des richesses et de l'emploi. Par ailleurs, nous privilégions le territoire et les producteurs locaux pour nos approvisionnements en matières premières chaque fois que cela nous est possible. Car non seulement nous restons fidèles à notre démarche bio en réduisant nos déplacements et les transports de produits pour préserver l'environnement, nous encourageons également les producteurs locaux tout en maîtrisant mieux les fournisseurs. Ainsi rendrons-nous aussi au territoire un peu de ce qu'il nous a donné. »

www.planetebleue-ecologie.com

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Auto IES – Premier vendeur de voitures neuves sur

Internet

23/09/2010

Un empire du e-commerce basé à Creuzier-Le-Neuf

L'un de leurs tout nouveaux clients est une personnalité incontournable du paysage médiatique français, qui vient de se lancer dans l'e-commerce : Bernard Tapie. Mais avant d'être contactés personnellement par le « sacré bonhomme » sans même le démarcher, les frères Koenig ont dû enchaîner péripéties et succès sur deux décennies. Rencontre.

Il y a une vingtaine d'années, Thierry et Philippe Koenig ont monté leur petite affaire à Paris : la vente de voitures neuves…par fax et Minitel !

Une étude montrant l'énorme différence des prix de voitures en Europe leur a tapé dans l'œil et, sans tarder, leur projet a déjà élu domicile dans un bureau de 9 M2. Auto-IES voit alors le jour dans la capitale, avant de ratisser de plus en plus large sur l'ensemble du territoire national. « Nous avons commencé notre projet avec seulement 3000 € et un léger équipement de fortune. Mais nous savions à l'époque que l'idée allait fonctionner, nous avons pris le risque tout en voulant commercialiser un produit qui nous passionnait : les voitures. Nous avons donc commencé sans avoir peur d'aller sur ce marché qui nous était parfaitement étranger, nous faisions tout sur du papier et des carnets. L'ère du numérique

n'était pas encore arrivée et le Minitel était notre outil de travail principal », explique Thierry Koenig, souriant devant les changements

considérables qu'il a vu s'opérer ces vingt dernières années. Pendant trois ans, les deux gérants et fondateurs de la société n'ont perçu aucun salaire bien qu'ils ne comptaient pas

leurs heures de travail. Et le passage du Minitel à Internet ? « C'est comme passer du vélo à la F1 ! Ce sont deux outils complètement différents », explique le premier concessionnaire de véhicules du marché français. « Avec Auto-IES, le client fait son marché tout seul sur la toile. Mais ce qui est amusant, c'est de constater l'énergie nouvelle qu'a amenée Internet et le changement total de notre méthode de travail. Car contrairement aux années Minitel, là ou les clients achetaient des voitures avec seulement 8 % de remise et pouvaient attendre cinq à six mois avant d'obtenir les clefs, avec Internet, il faut une réduction du prix de 30% au bas mot et une réactivité 24h/24 pour exister sur le marché. On ne peut plus faire attendre les internautes plusieurs mois, cela est bien évidemment inconcevable ! En revanche, le Web nous a permis de multiplier les volumes du Minitel et du fax par 5.»

Le site Internet de l'entreprise (www.auto-ies.com) est impressionnant avec plus d'un million de visiteurs uniques mensuels. Un chiffre que les constructeurs les plus cotés ne voient même pas en rêve ! Auto-IES, ce sont aussi 270.000 appels téléphoniques entrants/ sortants par an. Un vrai gage de qualité et sans doute un argument implacable pour se mettre les meilleurs clients de l'Hexagone dans la poche.

Une machine familiale bien rodée En chiffres, Auto-IES pèse aujourd'hui 76 M € et quelques 800 voitures vendues par mois (plus de 8000 en 2009 avec

une progression de 18%). L'entreprise, située à la zone d'activités des Ancises à Creuzier-le-Neuf, tourne sans rupture 24h/24 et emploie 58 salariés. « Nous sommes ouverts toute l'année du lundi au vendredi. Il n'y a aucune rupture, c'est l'une des exigences du travail sur le Web ! » Et pourtant, sur les lieux, au cœur même de cette gigantesque machine, il n'y a pas une seule voiture à vendre. Seuls les véhicules des employés sont présents sur le parking. La vraie concession des frères Koenig c'est la Toile. « Ici, nous sommes dans les bâtiments de l'entreprise. C'est là que sont prises toutes les décisions, c'est ici aussi que sont traités tous les appels et les demandes des clients. Mais nous n'avons pas une seule voiture à vendre à Creuzier-le-Neuf ! Nos véhicules sont un peu partout : à Paris, Bordeaux, Nice, etc. Nous en avons tout de même plus de 1000 prêts à partir à tout moment et nous en transportons plus de 6000 sur toute l'Europe par an. »

Les frères Koenig ont bien sûr le sens des affaires, le génie et le flair indispensables au métier difficile qu'est le leur.

Ceci appuyée par une expérience notoire et incontestable. « Nous n'avons adopté l'outil Internet qu'en 2003, assez tardivement finalement. Mais nous avons pris le temps d'observer, d'étudier le marché et de voir surtout les premiers sites disparaître. Il faut savoir que tous ceux qui se sont rué sur Internet avant nous n'existent plus aujourd'hui. Mais si nous sommes les leaders du marché, c'est grâce à la parfaite connaissance du marché de l'automobile et à l'expérience des quinze années Minitel. Sur notre site web, le client se balade facilement, fait son marché librement et se lâche véritablement. Il prend les options qui sont surfacturées par le concessionnaire classique tout en ne débordant pas du

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budget qu'il a prévu au départ. La force de www.auto-ies.com réside dans sa fluidité et sa transparence. Elle propose des produits uniques, introuvables ailleurs ! »

Cela ne peut être que vrai puisque Auto-IES est le fournisseur officiel de Cdiscount, Auchan, MISTERGOODDEAL ou encore de véritables gros clients à l'échelle nationale…sans en oublier le tout dernier et non moins important : Bernard Tapie (www.bernardtapie.com).

Mais la véritable force d'Auto-IES, c'est tout simplement le prix de la voiture neuve. L'argent économisé par le client est

considérable : les rabais de la société du bassin de Vichy ne se sont jamais vus ailleurs. 33% sur la Citroën C4, 35% sur la Renault Grand Espace et 40% sur l'Alfa Romeo GT. Des prix défiant toute concurrence et une liberté totale du client de faire ses achats sur le site, en ajoutant ou en enlevant des options : la voiture « sur mesure » ou le « coup de cœur » sont ainsi à quelques clics seulement à prix discount ou « super discount ».

Car avec environ 5000 modèles différents et une trentaine de marques, les frères Koenig pratiquent des prix inférieurs

de 25% à 40% par rapports aux tarifs des constructeurs. « Nous avons des centaines de correspondants présents sur l'ensemble du marché européen et des commerciaux à l'affût de la moindre nouveauté ou opportunité. Mais l'essentiel de nos véhicules, ce sont les concessionnaires français qui nous le fournissent. Tout en travaillant en bonne intelligence, ces derniers ont besoin de nous pour écouler leurs stocks et percevoir ainsi les primes des constructeurs (plus grosse part de leurs revenus). Ils atteignent grâce à notre rachat les objectifs de vente annuels, nous obtenons, à notre tour, les tarifs imbattables que nous pratiquons. On nous a même refilé des invendus à des prix inimaginables ! », explique Thierry Koenig, souriant. Et d'ajouter : « Notre efficacité est double : non seulement nous permettons de réelles économies à nos clients sur des produits qui leurs sont parfois inaccessibles chez les concessionnaires classiques et qu'ils obtiennent chez nous avec les meilleures options à un moindre prix, nous leur proposons également, à l'année, des offres uniques. Par exemple nous vendons actuellement une voiture au prix de sa décote prévisionnelle dans 3 ans : en clair, notre client pourra revendre sa voiture au même prix dans trois ans sans perdre un centime. »

La crise économique comme moteur Finalement si la crise n'arrange pas les constructeurs et les voies classiques du commerce de voitures, Auto-IES en

tire plutôt d'énormes bénéfices. C'est normal, le discount attire forcément les clients par temps de crise et de difficultés, d'autant qu'Internet est aujourd'hui devenu un outil plus que familier. « Les gens n'ont plus peur de cet outil magnifique et savent que les meilleures affaires se font sur la Toile », confirme Thierry Koenig en s'appuyant sur les statistiques du site.

Malgré l'évolution spectaculaire en plus de vingt ans d'existence et leur succès incontestable, les deux frères ont

encore des projets plein la tête. Ils se tournent désormais vers l'avenir, vers l'Europe. « Le marché de l'automobile sur Internet est en continuelle progression et devient de plus en plus difficile à contrôler. Nous devons donc rester vigilant, sans cesse prendre du volume et proposer les meilleures offres aux internautes. Notre projet actuel est d'ampleur européenne : nous allons faire les choses en grand et nous vendre sur tout le continent. Notre principale ambition, c'est d'ouvrir d'autres sites en Europe à l'image de www.auto-IES.com mais tous seront gérés depuis la ZAC des Ancises. Nous allons ainsi créer plus d'emplois (70 salariés voire plus d'ici à fin 2011) et doubler notre chiffre d'affaires (150 M€) à l'horizon 2013 », concluent les frères Koenig.

Même si le marché de l'automobile est en surchauffe depuis quelques années, cette société du bassin de Vichy ne cesse de progresser et les frères Koenig ont toujours une ristourne imbattable à faire à leurs clients. Ils ont commencé avec le Minitel, leur société a fait florès grâce à Internet et aujourd'hui ils carburent à toute vitesse. Leur devise est toujours la même : transparence, efficacité et vente au meilleur prix du marché !

www.auto-ies.com

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Automobiles Ligier- Leader européen de la voiture

sans permis

30/09/2010

Une histoire vichyssoise sur trois générations et quelques décennies…

Chaque jour, plus de 50 voitures sortent de l'usine d'Abrest. 25 000 références y sont présentes en permanence : elles peuvent se retrouver en une journée dans l'un des 120 points de vente en France et sous 48 H dans un pays européen. Immersion dans l'empire Ligier Automobiles.

A Abrest, sur 19 000 M2, on peut facilement se perdre à l'intérieur des bâtiments du constructeur automobile. A chacun ses spécificités, à chacun sa spécialité. Dans un grand dépôt, des milliers de pièces de toutes sortes attendent d'être montées sur les véhicules ; en face, un autre est prêt à fournir en pièces de rechange les points de vente Ligier du territoire national toute la semaine, toute l'année. A quelques mètres encore, du bruit, du mouvement, des hommes s'affairent et enchaînent des gestes précis. Ils sont 150 entre techniciens et personnel administratif et chacun à un rôle bien défini.

Pour s'y retrouver et comprendre ce qui se passe le long des

chaînes robotisées, pour vivre aussi pleinement cette agréable aventure, il faut être accompagné. Je le suis. Camille Ligier,

petite-fille de Guy Ligier et fille de Philippe (PDG) fait le guide. Elle est avenante. Elle m'explique tout, absolument tout.

La première chose qu'elle me montre, ce sont les grosses plaques d'ABS (utilisées pour les pièces de carrosserie et

d'habillage) ainsi que de gros moules en aluminium placés au ventre de machines fantastiques. Les machines accueillent la matière, la moulent à chaud puis la thermoforment. Un peu plus loin, le premier robot. Il attend.

Après cette étape introductive, celui-ci s'occupe du détourage. Il y a en tout huit centres de détourage numérique robotisés. Le robot a le geste précis, sa pointe est bien rodée. Les opérateurs interviennent aussi pour récupérer toutes les chutes et les restes de matières qui seront destinées au recyclage. S'ensuit alors la soudure, faite par un autre robot. Il est génial, plus gros, plus impressionnant : il fait trente-six choses à la fois. Il a le « bras » assez long. Il ne perd pas son temps celui-là. Comme lui, il y'en a six autres.

Les équipes humaines assurent bien évidemment les étapes intermédiaires à chaque fois. Les opérateurs déplacent

également au fur et à mesure ce qui va bientôt devenir une voiture. Après la soudure, les douze autres robots, répartis sur deux chaînes, s'occupent du collage/ferrage. Ils collent et ferrent tout ce qui bouge - ou pas ! Ils s'occupent notamment de la carrosserie qu'ils greffent au châssis.

La chaîne de fabrication est encore longue. La voiture n'est toujours pas prête. Après une heure et demie de visite et les explications bien claires de Camille, après l'électrification aussi du véhicule, son habillage, l'assemblage moteur et mille et une autres attentions des techniciens qui impressionnent par leur concentration et leur joie apparente de vivre tous les jours le rêve d'enfant qu'est celui de construire des voitures, le véhicule est fin prêt.

Enfin, c'est ce que j'ai cru… mais pas tout à fait ! Elle fait la belle, la voiturette nous appelle. Je dégaine mon appareil photo. Or elle doit subir son premier contrôle. Eh oui ! Un contrôle plus que technique.

Première étape : la douche. Elle prend une sacrée douche et l'opérateur, à l'intérieur, vérifie son étanchéité. Etape

réussie. Puis un autre l'accueille, il l'ausculte de manière chirurgicale, il ne laisse rien passer. Les organes de sécurité, les feux, les finitions. Enfin tout.

Ah ! Je vais la toucher cette fois. « Pas encore, me dit Camille. Ah bon ? Oui, elle doit aller faire un tour. » Et voilà un troisième technicien qui part l'essayer. Il l'embarque devant mes yeux, il va l'essayer. Vérification du

système de freinage, de la vitesse maximale (45km/h), des réglages du moteur…Je ferais mieux de l'oublier, elle ne reviendra pas de sitôt.

Mais j'ai enfin compris pourquoi le nom de Ligier est presque devenu une institution. J'ai vu les voitures se monter sous

mes yeux, j'ai vu les robots les plus modernes à l'œuvre et j'ai observé avec attention la virtuosité et la maestria des techniciens. Un savoir-faire empli de génie et bien au-delà de ce que l'on peut imaginer.

Comme eux, moi aussi j'ai rêvé quand j'étais môme. Mais je n'ai pas la chance qu'ils ont, je n'ai pas non plus leur dextérité et leur technicité. Une chose est sûre : j'ai changé de regard vis-à-vis de la voiturette, elle me semble désormais à juste titre émouvante. Car je connais bien son histoire.

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Des 16-18ans aux personnes âgées, le véhicule magique ! Sans permis. C'est une voiture mais elle n'a pas besoin de permis pour être conduite. En effet, les voitures Ligier

plafonnent à 45 km/h et leur prix s'échelonne entre 10.000 et 14.000 €. Elles sont achetées par des personnes âgées, mais elles attirent aussi les femmes en zone rurale ou les actifs qui veulent gagner du temps en ville. La voiturette séduit également les jeunes de plus en plus. « Notre voiture est la meilleure solution pour la mobilité des personnes ayant peur de conduire les grosses voitures ou habitant la campagne. Mais c'est aussi la voiture efficace qui fait gagner du temps en ville. Idéale pour les petits trajets ou les besoins immédiats, elle peut tout de même faire jusqu'à 15000 km/an et permettre à deux personnes de partir en vacances, en appréciant tranquillement les paysages », explique François Ligier, petit-fils du fondateur d'Automobiles Ligier et directeur général délégué.

Mais avant de le mettre en circulation, le véhicule nécessite beaucoup de travail et d'investissements. Pour le groupe

Ligier, ce sont 15 millions d'euros investis entre 2003 et 2007 dans l'installation des nouvelles chaînes de montage robotisées et l'extension des bâtiments. Puis 11 millions d'euros entre 2008 et 2010 pour l'installation des chaînes spécifiques de montage pour la Ligier Ixo. Cela donne 3 lignes de thermoformage à commande numérique dernière génération, 8 centres de détourage numérique robotisés, 7 robots de soudure et 2 chaînes robotisées de collage/ferrage constituées de 12 autres robots...le tout piloté par une armée de spécialistes à la maîtrise parfaite !

Car 150 compétences humaines diverses sont mises au service des chaînes robotisées pour une efficacité optimum et

une innovation sans limites. Des ingénieurs du bureau d'étude chargés de la recherche aux modeleurs spécialisés dans le prototypage et le modelage, sans oublier les opérateurs derrière les chaînes robotisées et l'assemblage des véhicules, Automobiles Ligier est basé, en vérité, sur une ribambelle de compétences humaines qui veillent en permanence au bon fonctionnement du process de fabrication. Le nec plus ultra de la technologie est mis au service de l'innovation et de la qualité.

Automobiles Ligier, la voiture électrique, le CO2 et le développement durable Après avoir gagné le marché de La Poste avec un autre constructeur, Ligier se positionne confortablement comme

leader européen. Car en plus d'avoir racheté en 2008 son concurrent Microcar (Site qui est toujours basé à Nantes), le marché de La Poste est plus que gratifiant. C'est tout de même l'une des plus grosses flottes de France avec 68000 véhicules thermiques et 9000 quads, quadriporteurs électriques et vélos. La Poste vise les 10 000 véhicules électriques en 2015 et la réduction de ses émissions de CO2 de 15% d'ici à 2012.

Et, sans surprise, le constructeur vichyssois est dans le coup. Le quadricycle urbain 100% électrique (avec 0% d'émission de CO2) qu'il a proposé au groupe La Poste l'a emporté haut la main lors de la consultation européenne. En plus du facteur, le Be Sun Proline est par ailleurs destiné aussi aux entreprises et collectivités pour une mobilité efficace tout en respectant l'environnement.

Enfin pour concilier travail et loisirs, Automobiles Ligier a mis tout son savoir-faire au service de l'Optimax, le quadricycle qui n'a rien à envier à la voiture normale. « Nous sommes un groupe expérimenté en constante évolution. Même si le marché est plutôt stable aujourd'hui à cause de la crise, nous avons enregistré entre 13 et 14% de progression annuelle entre 2004 et 2008. Nous avons aussi un réseau français très solide et un maillage européen de plus en plus large. », explique la chargée de communication Camille Ligier.

Après Guy Ligier, le grand-père fondateur du groupe, Philippe, le fils, a

prolongé l'histoire familiale pour intégrer depuis quelques années ses enfants François et Camille. Les années passent et le nom comme la marque résonnent de plus en plus fort. Car, faut-il peut-être le rappeler, parallèlement aux véhicules utilitaires et de tourisme sans permis (VSP), le nom de Ligier est associé à plusieurs exploits historiques : 326 grands prix de F1 disputés, 50 podiums, 9 victoires, une deuxième place au championnat du Monde des constructeurs en 1980…

Constructeur de voitures thermiques et électriques, avec ou sans permis, Automobiles Ligier reste l'une des entreprises

historiques et emblématiques du bassin de Vichy, et ses multiples évolutions, au fil des années, ajoutent à sa notoriété et à son savoir-faire ce qu'on pourrait appeler tout simplement du génie. Du génie pour anticiper et toujours être le premier, du génie pour la rigueur et la stabilité économique, et encore du génie pour être toujours un constructeur de voitures de son temps. Les populations comme les habitudes évoluent et le champion de la voiture sans permis ne cesse de les surprendre… avec, comme de bien entendu, toujours un coup d'avance et une idée originale !

www.automobiles-ligier.com

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Depuis 37 ans, le C.A.T. du bassin de Vichy est

dans l'action en faveur du handicap mental

07/10/2010

Bien vivre son handicap grâce au travail

D'abord C.A.T. (Centre d'Aide par le Travail), ensuite E.S.A.T. (Etablissement et Services d'Aide par le Travail) depuis la loi du 11 février 2005, le centre médico-social du bassin de Vichy vit sa quatrième décennie. Accueillant les personnes en situation de handicap (déficience intellectuelle), l'établissement va de progrès en progrès, jusqu'à acquérir sa propre entreprise en juin dernier. Visite guidée.

Un site magnifique d'environ trois hectares et des travailleurs ordinaires, polyvalents, rigoureux et consciencieux. De l'espace, des ateliers, des bâtiments et des équipements de toutes sortes.

Elles sont impressionnantes. Ces équipes organisées savent tout faire…ou presque : conditionnement, emballage, électricité, électronique, travail des métaux, plasturgie, mise sous film, création et entretien d'espaces verts, mailings...

Leur handicap, on l'oublie bien évidemment quand on les voit s'affairer ça et là, travailler en équipe avec, en permanence, l'envie de bien faire. Dès qu'on franchit l'entrée de l'ESAT de Creuzier-le-Neuf, les préjugés et les idées préconçues n'ont plus de sens. On peut être handicapé et travailler, mener aussi une vie normale comme tout le monde. « Nous sommes un établissement moderne qui a vraiment évolué en trente-sept ans d'existence. Nos travailleurs en situation de handicap trouvent ici un milieu protégé et une prise en charge totale. Mais ce sont aussi des acteurs qui ont tous un travail et des projets. Chaque travailleur peut bénéficier d'un parcours d'intégration et d'un accompagnement avec un

éducateur technique qui le forme. », explique le directeur du centre, Emmanuel Verrière.

Non loin, juste en face de son bureau justement, un atelier abrite une équipe d'une quinzaine de travailleurs à la chaîne. Ils travaillent collectivement à la confection d'un produit sur plusieurs étapes. Les uns discutent avec les autres, ils s'entraident et respectent les impératifs de la chaîne. Pour les aider, les accompagner, leur expliquer ou leur rappeler leurs différentes missions (car la même personne peut se voir confier des missions différentes en quelques heures), le formateur veille au grain. Ils ne sont jamais seuls. Ils peuvent le solliciter à tout moment, même s'ils sont autonomes.

Dehors, entre deux bâtiments, à quelques pas des autres ateliers, on aperçoit un camion bien équipé. L'équipe qui entretient les espaces verts arrive de l'extérieur. Les hommes descendent de leur camion, ils rentrent de Vichy après l'entretien des parcs et des surfaces vertes.

Activités d'aide et services « Nous sommes plutôt spécialisés dans les activités d'aide et les services divers, confie Emmanuel Verrière. Nous

avons des partenaires historiques (Wavin, CTL Packaging, le C.C.A.S de Vichy…) et nous travaillons avec eux de manière très professionnelle. Il ne faut pas oublier aussi que notre établissement est passé de la vieille logique occupationnelle d'il y a vingt ou trente ans au vrai projet professionnel. Nous définissons un projet avec chacun de nos travailleurs et nous tenons à ce qu'ils s'épanouissent dans ce qu'ils font au quotidien. Nous nous appuyons plus sur le travail et beaucoup moins sur les activités/ loisirs. »

Ils sont quarante professionnels et encadrants présents quotidiennement aux côtés des équipes de travailleurs en situation de handicap (155 personnes). Ce plateau technique est complété d'une psychologue, un psychiatre et une infirmière.

Mais ce plus gros ESAT d'Auvergne se base surtout sur le travail comme vraie formation à la citoyenneté. Et le confort des équipes ainsi que leur sécurité sont « des priorités absolues ». « Nous respectons leurs capacités et leurs limites, nous ne les mettons jamais en situation de danger », assure le directeur.

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Développement des savoir-faire et force de proposition

Mise en sacs ou en boîtes, mise sous film, montage de rouleaux à peindre, coupe, perçage, ébavurage, triage,

comptage, assemblage divers, montage plastique en partenariat avec un atelier de plasturgie (montage manuel et semi- automatique de nombreux ensembles destinés à la cosmétique, la grande distribution et l'automobile entre autres) sont quelques-uns des savoir-faire qui distinguent l'association des travailleurs en situation de handicap de Creuzier-le-Neuf.

Le service de l'électricité-électronique a, lui aussi, évolué au fil des ans, passant de la connectique simple aux créations

de faisceaux de câbles de plus en plus complexes : montage de composants sur carte, soudure manuelle, repérage, création de bretelles de test, câblage d'armoires électroniques, etc.

Quant aux espaces verts, ce sont cinq équipes (25 personnes) qui se sont spécialisées dans l'entretien des propriétés

et des entreprises (création de pelouses, entretien de parcs et jardins, tonte, bêchage, etc.). Leur encadrement est assuré par des techniciens formés aux divers travaux d'espaces verts. Mais, en plus de ces multiples savoir-faire, il y a également les serres du CAT. Les travailleurs de l'établissement excellent aussi, en effet, dans la production horticole (plantes à massif), la sous-traitance horticole (empotage, repiquage sur place ou sur site), et, enfin, dans toutes sortes de décorations florales intérieures et extérieures (création de massifs).

De la sous-traitance à l'indépendance économique Cet été, le premier ESAT d'Auvergne a fait l'acquisition d'une entreprise dans le but d'une meilleure pérennité

économique. Ainsi Câbles et Connectique de l'Adour (le fabricant et grossiste en câbles et fils électriques qui réalisait un peu plus de 1,3 M.€ de chiffre d'affaires), société originaire des Bagnères-de-Bigorre, est devenu Câbles et Connectique de l'Allier. « Un véritable exploit économique » selon Emmanuel Verrière, le directeur qui a négocié cette opération, une façon de sécuriser aussi l'avenir de l'établissement.

Les clients historiques de la société pyrénéenne (Legrand, spécialiste en appareillage électrique, ou Blachère, leader européen du marché de la guirlande électrique) ont naturellement décidé de continuer à travailler avec la nouvelle « société » auvergnate.

Qu'un établissement de travail protégé possède sa propre entreprise est une première dans la région Auvergne. Elle

permet désormais à l'association de devenir autonome en mettant sur le marché ses propres produits. L'opération a été plus ou moins longue, mais le succès offre sans doute une réelle alternative et une force incontestable à l'ESAT, ce qui n'a d'ailleurs pas échappé aux professionnels qui ont décerné un Allizé'Award (trophée de l'Alliance Zone Est de la plasturgie).

« Par notre démarche, nous avons surtout voulu nous donner les moyens de fonctionner comme une entreprise, de nous sécuriser également. Cela a été un vrai challenge, une prise de risques qui a fini par payer, car nous devenons moins vulnérables en cette période de crise et nous mettons en valeur nos savoir-faire. Avec Câbles et Connectiques de l'Allier, nous avons désormais nos produits propres qui se trouveront en grandes surfaces et chez les professionnels, ce qui diminue notre dépendance de la sous-traitance », explique, satisfait, Emmanuel Verrière.

Cette acquisition témoigne clairement de la compétence et de la maîtrise du savoir-faire particulier de la connectique et

de la plasturgie par les travailleurs du centre de Creuzier-le-Neuf. Trente-sept ans ont passé, l'établissement médico-social est passé par toutes les évolutions jusqu'à acquérir aujourd'hui son propre bien, avec sa propre identité économique. « D'autres projets ne sont bien évidemment pas à exclure », conclut Emmanuel Verrière.

www.cat-creuzier.com

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L'Académie- Bar, lieu culte du billard et restaurant

depuis le mois de juin.

14/10/2010

Un acteur indispensable à la nuit vichyssoise

Des entrepreneurs de la nuit, le bassin de Vichy n'en a pas beaucoup comme lui. Il s'appelle Daniel Roux, il a soixante-dix ans et il galope comme un jeune homme jusqu'à 2 heures du matin. Il est dans le mouv' et fait bien tourner son affaire. Rencontre.

Tout juste face à la gare de Vichy et au début de la rue de Paris et de l'avenue Doumer, qui ne connaît pas l'Académie !

Le Pub accueille les amateurs de bières comme ceux de billard et, depuis peu, le restaurant qui s'y est ouvert permet aux fêtards de manger jusqu'à 1H du matin.

Plus de 40 ans au service de la nuit

Dans les années 1950, Daniel Roux était basketteur à l'A.S. Montferrand : il avait 18 ans. Il aimait aussi le vélo et était membre de l'Amicale Cycliste Clermontoise en remportant plusieurs titres amateurs. « J'aimais beaucoup le sport mais très vite je suis allé vers le monde de la nuit. Cela m'attirait, m'intéressait et me plaisait beaucoup. Je voulais surtout bien gagner ma vie et, à 25 ans, je tenais déjà un bar-tabac de nuit à Nice ».

Et pourtant Daniel Roux a plusieurs C.A.P. (plomberie, zinguerie, etc.) et avait

travaillé quelques années avec son père avant son service militaire. « Je l'ai fait pour ne pas le contrarier mais dès que j'avais fini mon service militaire, j'ai pris ma

liberté. Il était naturellement contre ma décision et j'ai vraiment peiné à mes débuts dans le sud. Quand il me demandait ce que je faisais, j'inventais des histoires pour ne pas le mettre en colère, mais je ne lui ai jamais dit que je travaillais de nuit. »

D'instinct, le Clermontois s'est orienté vers ce mode de vie différent. Il aime prendre des risques, des initiatives. Et la nuit, c'était son rythme. Cela lui permettait de dormir moins pour faire autre chose le jour, mais le moteur de cette volonté explosive c'est la réussite à tout prix.

« A 28 ans, j'ai décidé de créer ma propre affaire. C'était le New bar dans le boulevard Gambetta à Vichy. Simultanément j'ai monté une autre affaire dans le paramédical et je vendais des plantes médicinales, de la gelée royale, des outils et équipements paramédicaux, etc. J'avais douze commerciaux (2 en Réunion, 2 en Nouvelle-Calédonie et 8 à Vichy) et nous gérions l'activité grâce aux coupons publicitaires que nous mettions dans les boîtes aux lettres. Je travaillais au bar la nuit, m'endormais quelques heures puis entamais ma « deuxième journée » de travail. Je mettais personnellement des prospectus dans les boîtes aux lettres et vendais les produits de la société. Je menais de front deux activités car je voulais vraiment réussir. »

En 2000, Daniel Roux remplit ses soixante ans. Il arrête la vente de l'équipement paramédical et rachète le bar du centre-ville Le Vichy. L'éternel entrepreneur de nuit n'a visiblement jamais vraiment été intéressé par la lumière du jour pour travailler, sinon en complément de ses activités principales nocturnes. Il gardera Le Vichy pendant sept ans avant d'imaginer son propre Bar-Pub : l'Académie.

L'Académie et la boucle est…presque bouclée ! « Lorsque la Sémiv m'a montré les locaux, j'étais doublement content. D'une part il y avait le projet de la gare qui se

préparait et cela allait, je le savais, redynamiser toute cette partie-là de la ville. D'autre part, les locaux étant strictement vides et spacieux (400 M2), je savais que j'allais enfin les façonner à ma manière pour créer mon propre univers. Je voulais faire quelque chose de merveilleux et je l'ai fait sans hésiter.»

Bien évidemment, le nouveau projet de Daniel Roux ne pouvait pas ne pas impliquer le billard. Car non seulement il était président du Billard Club de Vichy de 1980 à 1999, l'éternel jeune homme est un sacré spécialiste de la bande. Mais le professionnel de la famille, c'est son fils : Jean-Christophe.

A 40 ans, Jean-Christophe Roux a déjà fait plier les plus grands du billard aussi bien en France qu'ailleurs. Le prodige

des trois bandes a l'œil, le geste et la bille en tête : c'est un « tueur » à la carrière internationale époustouflante. Quintuple champion de France Masters (1999, 2002, 2004, 2007 et 2009) et six fois champion de France par équipe,

deux fois champion d'Europe par équipe, vice-champion d'Europe en individuel et troisième aux championnats du monde de 1997, c'est sur les traces de son père que le Vichyssois a bâti ses exploits. C'est sous son aile qu'il a commencé à envoyer les billes dans les trous depuis l'âge de 7 ans même si la queue de billard était trois fois plus grande que lui.

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Comment donc imaginer l'Académie sans les tables au tapis vert ! Ce lieu culte de la bille et de la bande en voit défiler

du monde, des personnes venues des quatre coins du département. « Non seulement nous sommes situés à la porte de Vichy et face à la gare, beaucoup de monde connaît aussi Jean-Christophe. Des gens de passage, venus du nord ou du sud, s'arrêtent aussi pour titiller la carambole chez Jean-Christophe Roux, le quintuple champion de France. », raconte Daniel Roux, fier et satisfait des exploits de son fils.

Après trois années d'activité avec de bons résultats, l'entrepreneur de la nuit a voulu rajouter une corde à son arc. Il

sait ce qu'il veut, Daniel Roux a le sens des affaires. C'est ainsi qu'en juin il a décidé de mettre le couvert à l'Académie pour offrir un service, dit-il, complet à ses clients. «

Nous offrons à nos clients un endroit magnifique et chaleureux, ils aiment venir boire un verre chez nous et oublier leur tracas en discutant tout en renvoyant les billes dans leurs trous. Mais quelque chose manquait à l'Académie et je sais que, la nuit, on ne trouve pas à Vichy une entrecôte bien généreuse ou un bon repas pour chasser sa faim. C'est pour cela que j'ai décidé d'ouvrir mon restaurant en supprimant quelques tables de billard. Aujourd'hui tout le monde sait qu'à l'Académie on se retrouve autour d'un verre amical en s'y informant de tout ce qui se passe à Vichy. Mais on peut aussi jouer au billard et, depuis peu, manger jusqu'à 1H du matin. Là est finalement ma satisfaction car je mets à la disposition des clients tout ce qu'il faut pour passer une belle soirée. Le monde de la nuit, vous savez, est compliqué et moi je le connais depuis plus de quarante ans. », confie le propriétaire des lieux.

Mais quand il parle, on oublie que Daniel Roux a déjà soufflé sa 70e bougie, on oublie aussi ce que retraite veut dire

même si cela en préoccupe plus d'un, et plus particulièrement encore en ce moment. Le jeune homme toujours pressé, celui qui a tout le temps travaillé pour réussir et qui a encore beaucoup de choses à faire n'a même pas une minutes à consacrer à ce sujet. « Moi, la retraite, je n'y pense même pas. J'ai encore un dernier projet à l'Académie (je dis dernier mais je pense qu'il y'en aura d'autres…) : faire une belle véranda d'été pour avoir une terrasse magnifique. J'espère que cela se fera au plus tard l'année prochaine. »

Ce qui est sûr, c'est que l'Académie reste un des endroits les plus fréquentés la nuit dans l'agglomération et celui qui le gère n'est pas né de la dernière pluie. Il dynamise le quartier de la gare, il orchestre la vie nocturne et il crée des emplois. Sept salariés font tourner aujourd'hui le bar-pub-restaurant et Daniel Roux espère créer encore d'autres emplois…

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François Lacoste et NSE : Une multinationale de 700

salariés courtisée par les plus gros donneurs d'ordre

21/10/2010

Entre la petite puce électronique et le Boeing, il y a NSE

En 1983, François Lacoste était jeune agriculteur depuis huit ans à Nizerolles, dans les contreforts de la Montagne bourbonnaise. Il avait une petite ferme, des chèvres et des brebis. Pas beaucoup. Cette année-là, il a décidé de créer une petite entreprise, NSE (Nizerolles Systèmes électroniques), pour arrondir ses fins de mois. 27 ans plus tard, le fondateur de NSE est toujours le même, mais sa petite entreprise est devenue une multinationale de 700 salariés. C'est l'histoire d'un mec…

François Lacoste. 54 ans et pas du genre à faire du bruit. Il bosse. Il a mille et une choses à faire. Et pourtant il a fait de Nizerolles, petite commune bourbonnaise de 330 habitants, et du bassin de Vichy les bases de projets de très grande envergure. Il relie ciel, terre et mer en travaillant avec de gros donneurs d'ordre tels que EADS, Boeing, Sagem, Giat, Thalès, Dassault…

Deux pôles pour mille savoir-faire Le siège de NSE est resté à Nizerolles, là où la société de 5 salariés a été

créée. Mais aujourd'hui, 27 ans plus tard, ces trois lettres tonitruantes envoient leur écho aux quatre coins du monde. Depuis la Montagne bourbonnaise, François Lacoste a tissé une toile mondiale à la connectique infaillible.

Pôle services. Il est dédié à la maintenance de matériels informatiques et électroniques. C'est, en effet, à la zone de la Tour d'Abrest, sur les 13000 M2 couverts du site et dans les quatre bâtiments (3 appartenant à NSE et le 4e à la mairie d'Abrest), que 300 salariés s'occupent de la réparation du matériel informatique et électronique, de la coordination logistique et du centre interface clients. 15 nationalités y sont présentes et 13 langues parlées (anglais, allemand, espagnol, italien, danois…). Qu'on soit en Hongrie, en Pologne, en Suède, au Portugal, à Montpellier ou n'importe où en Europe, un seul numéro vert est fonctionnel et il renvoie systématiquement au call-center d'Abrest. « Nous avons volontairement centralisé tous les appels à Abrest pour un meilleur suivi et une efficacité absolue. Cela nous permet notamment de consolider l'internationale, surtout en cette période de crise. D'autant plus que le matériel informatique et électronique coûte de moins en moins cher, il est, par conséquent, de moins en moins réparé. Cela nous a amené à développer sérieusement notre interface clients et des fonctions logistiques très efficaces, avec un flux de collecte important en Europe . », explique François Lacoste.

Pôle intégrations. Entre ciel, mer et terre, NSE travaille avec les gros avionneurs et participe, entre autres, à

l'équipement des géants Airbus 380 (dispositifs de test et câblages). Mais on ne peut parler des radars de la pointe avant des mirages sans parler de NSE et de son savoir-faire de plus d'un quart de siècle au service du faisceau et du câble. Cela relève seulement de quelques-unes des compétences du groupe. Car François Lacoste est avant tout un bosseur. Il a des idées, il a peur de la stagnation, il aime évoluer. Diversifier et multiplier les services, c'est par ailleurs la force d'une entreprise. Alors le chef d'entreprise n'a pas une minute à perdre. « Nous sommes tout le temps à l'écoute du marché et à l'affût des évolutions permanentes. Notre domaine évolue tous les jours, et nous devons suivre le rythme. C'est ainsi que nous avons gagné le marché canadien (NSE-Automatech) en proposant une offre d'intégrateur et un savoir-faire de concepteur et de fabricant. Notre groupe maîtrise le câblage filaire et l'intégration de système électroniques et mécaniques. Et notre force de proposition apporte de vraies réponses aux attentes des gros donneurs d'ordre, notamment de l'aéronautique. », précise le PDG du groupe NSE.

Le pôle intégrations assure des prestations d'ingénierie, d'intégration, de test, d'installation et d'industrialisation dans

les domaines de l'aéronautique, de la défense et de l'industrie lourde. On peut alors imaginer François Lacoste comme quelqu'un de difficile. On peut aussi croire qu'il se sert du dernier

ordinateur en vogue ou de l'Ipad pour prendre ses notes et recevoir les journalistes. Pas du tout. Humble et presque gêné, il impressionne par sa simplicité. Ses mots sont clairs, intelligibles et accessibles à tous. Quant à ses notes, il les rapporte au stylo sur un cahier. Et l'informatique alors ? « Ce n'est pas du tout mon domaine. J'ai un bac+2 en agronomie et j'ai juste suivi une formation de gestion et de management. Mais je ne suis pas informaticien, et moins encore électronicien ou ingénieur en aéronautique », répond-t-il on ne peut plus naturellement.

L'homme est attaché à ses valeurs, il a des principes et nous fait comprendre qu'il se rappelle très bien de tout son parcours. Et à la question : « Prévoyiez-vous une réussite aussi fulgurante à la petite entreprise de 5 salariés lors de sa création en 1983 ? »

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Un petit sourire, puis une réponse toujours claire : « je ne voyais pas du tout les choses en grand à l'époque. Mais j'ai toujours voulu évoluer et je l'ai fait doucement, en toute sérénité . ». Sûrement aussi car le groupe NSE a tout de même réalisé un chiffre d'affaires de 48 M.€ en 2009.

De Nizerolles à l'Europe, une stratégie économique originale Si la Montagne bourbonnaise est restée le fief de NSE tout en gardant une connexion parfaite avec toute la France,

l'Europe et l'Amérique du nord, cela est simplement le fruit du génie de François Lacoste. Car la petite entreprise de 1983 a suivi un parcours sans faute en allant de réussite en réussite. De Nizerolles, il fallait aller vers des structures existantes et des zones d'activités stratégiques. C'est pour cela que le fondateur de NSE s'est installé, dans un premier temps, à la zone de la tour d'Abrest suite à l'incendie qui s'est produit sur le site de Nizerolles. Les malheureuses circonstances ont d'autant plus encouragé le fondateur de NSE à faire le premier pas d'ouverture et d'agrandissement. Et puis, pour développer une activité d'études et mettre une autre corde à son arc, François Lacoste a conquis le terrain clermontois. C'est normal, les ingénieurs sont plus nombreux à Clermont-Ferrand qu'à Nizerolles. S'ensuit alors le rachat d'autres entreprises à Riom, Grenoble, Evry…Gain de terrain et de productivité, diversification des services et multiplication des effectifs : des paramètres qui ne trahissent sans doute pas. Mais la réussite de NSE s'est affirmée avec l'ouverture du groupe sur l'Europe et l'acquisition de gros marchés mondiaux. « Nous avons des valeurs importantes dans l'entreprise : Rigueur, Travail, Honnêteté, Franchise et Humilité. Ce sont mes valeurs, et je les partage avec tous mes salariés. D'autant qu'ils n'ont pas tous des formations universitaires et des diplômes en veux-tu en-voilà ! Mais cela m'importe peu. Ils sont formés par NSE, et en nous basant sur ces valeurs nous faisons un bon travail. », précise François Lacoste.

Effectivement l'affiche sur laquelle sont mentionnées les valeurs capitales de NSE (Rigueur, Travail, Honnêteté,

Franchise et Humilité) est placardée partout : salles de réunions, salles de pause, bureaux… Le chef d'entreprise a raison puisqu'il a toute la confiance de ses collaborateurs. Sa force, dit-il, c'est de faire confiance

aux autres. Il écoute, il prend note, il glane les idées d'où qu'elles viennent. C'est ainsi que le groupe NSE a aussi réussi à capter les marchés européens. « Une fois nous avons réussi à asseoir notre autorité en France en imposant notre savoir-faire, il fallait voir plus loin, plus grand. Et le Canada m'a semblé idéal pour toucher les Etats-Unis avec lesquels nous faisons une bonne partie de notre chiffre d'affaires. Arrive ensuite la Hongrie pour un emplacement européen géostratégique. Je n'ai jamais eu peur de voir ce qui se passe ailleurs, et c'est comme ça que nous sommes arrivés à nous imposer en dehors de l'Hexagone. »

Universel, ouvert et curieux. François Lacoste est un chef d'entreprise modeste qui n'a pas peur de la grandeur du monde. Surtout avec l'avènement d'Internet et les nouvelles technologies, aujourd'hui accessibles au commun des mortels. Il a raison, l'informatique et Internet rompent les frontières. Il n'y a presque plus de pays, les barrières s'estompent. Il y a juste un monde.

Puis Casablanca, l'Afrique du nord, une antenne méditerranéenne qui sert aussi d'ouverture sur le continent africain. Enfin, depuis Nizerolles, François Lacoste a su conquérir le monde des affaires. Il l'a fait en toute simplicité et avec beaucoup de travail. Spécialiste de la connectique et du câblage filaire, sa stratégie coule évidemment de source…

François Lacoste et les honneurs Parallèlement à sa vie d'entrepreneur et dans le droit fil de ses prises d'initiatives et de ses engagements, François

Lacoste a aussi eu une vie politique. Il reste très ouvert, toujours curieux. Sa première vraie expérience remonte à 1985. En tant que jeune entrepreneur, il a été élu conseiller général du canton

du Mayet-de-Montagne. Ce n'est pas anodin puisqu'il était le plus jeune conseiller général de France. Il sera maire de Nizerolles pendant 11 ans.

Mais c'était en tant que président de NSE que le Bourbonnais s'est retrouvé aux côtés de Thierry Breton (ancien ministre de l'économie) en Inde, en 2005, lors du voyage de Jacques Chirac en compagnie de 35 chefs d'entreprise. Il y avait là la crème de l'entrepreneuriat français. François Lacoste a alors côtoyé les capitaines de l'industrie française et quelques champions du CAC40.

En 2009, c'est le ministre de l'intérieur qui vient chez lui, dans son village à Nizerolles, pour lui remettre les insignes de la légion d'honneur. Le ministre a alors salué son parcours exemplaire et ses multiples engagements qui l'ont toujours gardé proche de son terreau bourbonnais… même si François Lacoste gère ses affaires à l'échelle internationale !

Modeste, engagé, attaché aux vraies valeurs humaines et toujours à l'écoute des autres, François Lacoste s'est en quelque sorte fait tout seul. Sans s'affoler et sans être un champion de l'informatique ou de l'aéronautique, il a fait de la Montagne bourbonnaise une des compétences mondiales du câblage et de l'aéronautique, de l'informatique et de la sous-traitance. Du petit atelier de fortune, il est passé à une multinationale prospère et profitable pour tout le monde. D'abord au service de l'évolution technologique, celle-ci profite aussi au territoire en générant des richesses et de l'emploi. NSE emploie au total 700 salariés et sert divers domaines, du filaire à l'industrie lourde.

Le secret de François Lacoste : « Pour réussir, il faut énormément de travail, de la patience et beaucoup de rigueur. Il faut aussi écouter tous les avis. Moi, j'ai toujours écouté le marché, je suis en permanence les évolutions technologiques et économiques. La création d'une entreprise est une expérience exceptionnelle, et c'est extraordinaire de la vivre. Même en cas d'échec, il ne faut jamais baisser les bras. Il faut retenter, insister, persévérer. Démarrer avec au moins un client dans la poche peut également être une sécurité. », conclut François Lacoste.

www.nse-groupe.com

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Service Personnel - Vivre autrement en entreprise

28/10/2010

La solution efficace aux tracas quotidiens du salarié

Quand on travaille, on n'a pas forcément le temps d'aller au pressing, de faire un détour par la préfecture, de chercher une nouvelle nounou ou de déposer sa voiture en garage pour la vidange. Surtout quand on veut profiter du week-end !

Voilà quelques raisons qui ont inspiré Franck Maston et Olivier Villeneuve avant de créer leur société Service Personnel.

« La conciergerie des entreprises existe aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans. En France, l'idée s'installe doucement mais sûrement. Nous avons en effet constaté, Olivier Villeneuve et moi, grâce à notre expérience en entreprise, que les salariés perdent beaucoup de temps au travail pour gérer leurs tracas de la vie quotidienne : recherche d'adresses utiles, pannes mécaniques, courses et achats divers, organisation parents/ enfants, etc. Cela représente en moyenne 15% du temps de travail et c'est autant de productivité perdue, autant de stress aussi. Nous avons donc fait une étude de marché rigoureuse et nous nous sommes approchés de quelques chefs d'entreprise pour une meilleure connaissance du marché avant de lancer la société Service Personnel »,

explique Franck Maston, co-fondateur et directeur général de la société aux multiples services.

Créée en 2008 à Vichy, basée au cœur du pôle d'activités tertiaires l'Atrium , la société grandit sans cesse et se place

déjà 3e en France dans le domaine de la conciergerie des entreprises. Depuis le centre d'appels vichyssois, les 16 salariés gèrent 35 agences franchisées réparties sur l'ensemble du territoire.

Tout est possible, tout est faisable La devise de Service Personnel : ne jamais dire non et plusieurs réponses doivent être apportées à chaque demande.

« C'est très simple, nous nous occupons de tout à la place du salarié. Nous lui prenons en charge toutes les contraintes du quotidien : fuite d'eau et plomberie, assistance juridique, travaux de peinture, garde du chien, déplacements de tous genres, réservation des vacances... Nous avons évidemment un carnet d'adresse et un répertoire bien étudiés et nous sollicitons les services des professionnels les plus compétents. Mais le salarié reste au cœur de nos préoccupations puisque c'est grâce à lui que nous existons ».

Avec une bonne connaissance du terrain et l'excellence comme motivation, les équipes de Service Personnel luttent

tous les jours à leur façon contre le stress au travail et essayent d'apporter les meilleures réponses aux attentes des salariés. « La gestion de l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des salariés est classée parmi les 8 défis considérés prioritaires par les DRH (Boston Consulting Group, étude de 2008). En France, la conciliation des vies professionnelle et personnelle est un enjeu majeur pour les salariés et c'est exactement sur ce plan que nous intervenons. Ainsi arrivons-nous à favoriser la productivité au sein des entreprises, à limiter le turn-over en procurant une réelle stabilité aux salariés, à limiter l'absentéisme également en les plaçant au centre d'intérêt de leur entreprise. Mais nous sommes surtout des hommes et des femmes de terrain et notre utilité s'avère de plus en plus indispensable aussi bien aux employeurs qu'aux salariés », affirme Franck Maston.

Une fois la demande enregistrée, un agent se met instantanément au travail. Dans les plus brefs délais, il doit trouver le

meilleur plombier, le déménageur le plus efficace, l'avocat ou l'opticien les moins chers, se déplacer pour récupérer des papiers dans les administrations si cela semble nécessaires, etc. Service Personnel est le spécialiste de la conciergerie d'entreprise avec plus de 150 services déjà listés. « Nous nous occupons de plus de 2300 salariés et nous avons répondu à 3950 services divers et variés depuis le 1er janvier de cette année ». Il faut noter, par ailleurs, que le salarié ne débourse rien de sa poche en dehors de la prestation finale. Tous les frais relatifs au service demandé (téléphone, déplacement, prestations de Service Personnel en général) sont pris en charge par son employeur.

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La société a réalisé un chiffre d'affaires de 97000 € la première année. En 2009, elle l'a multiplié par six et ses salariés

sont au nombre de 16 aujourd'hui. « Nous sommes une entreprise très dynamique et nous visons notamment à multiplier nos emplois. Nous sommes sur le point de recruter un développeur informatique et envisageons de créer d'autres postes sous peu compte tenu des demandes qui nous parviennent tous les jours. Pour le chiffre d'affaires, nous espérons dépasser le million d'euros cette année ». La société prévoit également d'introduire un nouveau service dans sa liste dès la rentrée scolaire. Elle va débarrasser les parents de la corvée de l'achat des fournitures scolaires. Et comme le marché est national, Service Personnel espère baisser les prix des articles.

L'ancien cadre de France Télécom, Franck Maston, et l'informaticien, Olivier Villeneuve, ont eu une idée d'avenir. Ils sont partis d'un constat pour monter leur entreprise qui s'associe petit à petit au monde salarial. Et ils se félicitent à juste titre de proposer un regard neuf et une nouvelle vie en entreprise. En seulement deux ans, leur société a déjà gagné des parts significatives du marché de la conciergerie d'entreprises en France.

www.servicepersonnel.fr

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Setubio- Au service de l'innovation et de la

biotechnologie

04/11/2010

La compétence microbiologique du Bioparc

Créée en 2006 à Clermont-Ferrand et installée au Bioparc depuis 2008, Setubio est une compétence territoriale importante dans la recherche antimicrobienne et antiparasitaire. A sa tête, Jean-Christophe Sergère. Le biologiste, microbiologiste et docteur chercheur qui connaît les algues et les microalgues mieux que quiconque raconte sa profession. Rencontre.

C'est après une dizaine d'années d'activité comme chercheur (C.E.A, Hôpital Saint-Louis, Institut Pasteur, Institut Curie, Oklahoma University) que Jean-Christophe Sergère a décidé, en 2005, de rentrer en Auvergne pour monter sa propre entreprise un an plus tard. « Le contexte régional était pour moi une opportunité à saisir à l'époque et je savais que l'Auvergne allait répondre à mes attentes. Mais j'avais aussi la certitude que mon projet allait répondre à des besoins de plus en plus forts. Après avoir alors mesuré l'immensité et la richesse inestimable des ressources que représente la biodiversité, c'est-à-dire le nombre important, la variété et la diversité des organismes vivants, j'ai décidé de me consacrer exclusivement à la recherche et à la valorisation des richesses biologiques qu'héberge note planète. C'est ainsi que s'est créée Setubio en 2006 pour rechercher justement les molécules et extraits présentant des propriétés antimicrobiennes issues de cette diversité biologique. Nous existons depuis quatre ans seulement et la société, qui travaille aujourd'hui avec des partenaires un peu partout dans le monde, est déjà reconnue jeune entreprise innovante par le ministère de la recherche et s'impose clairement dans le domaine des professionnels de la recherche

antimicrobienne », explique le Président et co-fondateur de Setubio.

Depuis le Bioparc et Hauterive, la jeune entreprise travaille avec des acteurs du monde entier issus de différents secteurs. Les moteurs de Setubio sont naturellement la recherche et l'innovation. Avec les 200.000 € investis en 2009, la société est divisée en deux départements. Le premier est mis au service de l'analyse microbiologique qui travaille notamment beaucoup avec les entreprises de la région Auvergne. Le deuxième département est celui de la recherche et de l'innovation scientifique.

Santé humaine et animale, agroalimentaire, industrie de l'eau, agriculture et dermo-cosmétique sont les principaux champs d'activité des équipes de Jean-Christophe Sergère qui envoient des « formules » made in Hauterive aux quatre coins de la France et dans le monde. « Nous travaillons sur de l'immatériel et ne produisons strictement rien. Notre rôle consiste essentiellement à travailler sur des outils qui permettent d'identifier les microbes et les parasites et nous procédons selon deux approches. Soit en partant des données ethnologiques établies vers l'expérience du terrain, soit à l'aide d'automates qui analysent simultanément plusieurs dizaines d'échantillons de plantes.», explique-t-il.

D'hier à aujourd'hui, SETUBIO pratique une recherche complète On ne peut pas le nier, les ressources naturelles, et au premier plan les plantes, ont de tout temps été utilisées comme

remède de façon traditionnelle par les populations du monde entier. Certains les pensent très efficaces, d'autres préfèrent aujourd'hui profiter de la connaissance scientifique du médecin. Mais chez SETUBIO aucun paramètre n'est négligé.

Avant de se lancer dans la recherche antimicrobienne purement scientifique, les chercheurs de la société du Bioparc s'intéressent précautionneusement aux usages populaires des plantes, à leurs histoires au fil du temps et dans les différentes sociétés : cela s'appelle de l'ethnobotanique. « La connaissance des coutumes et des usages traditionnels est un atout indispensable pour faire rapidement progresser nos connaissances sur les propriétés des plantes médicinales ou les autres espèces de ressources naturelles. Une fois les données et les échantillons collectés, nous analysons ensuite leurs propriétés biologiques et chaque partie des plantes (feuilles, graines, fleurs, racines, tiges,écorces) peut être testée dans notre laboratoire. C'est en ce sens que SETUBIO dispose d'une collection de centaines d'extraits sur lesquels sont réalisés des dizaines de tests antibactériens, antifongiques et antiparasitaires. Cela nous permet donc de suffisamment maîtriser la connaissance de la biomasse et d'innover sans cesse dans le respect de la biodiversité . », explique le président de Setubio.

Jean-Christophe Sergère et son équipe ont une bonne connaissance de la diversité biologique de l'Europe, de l'Asie, de l'Océan Indien et de l'Afrique et c'est pour cela que SETUBIO travaille avec le monde depuis le bassin de Vichy.

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« Nous travaillons avec la France et le monde depuis Hauterive » Setubio a avant tout une identité territoriale et locale mais cette pépite du Bioparc a aussi une vocation internationale.

Grâce aux analyses biotechnologiques axées sur le plan local, ces chercheurs du Bioparc travaillent avec les entreprises du bassin de Vichy, le groupe du Naturopôle, les universités clermontoises ainsi que les CHU. « Même si nous sommes autonomes et indépendants, nous travaillons beaucoup avec et sur le territoire . »

Avec ses deux départements, l'un consacré à la recherche (recherche propre, partenariale et sous-traitée) et l'autre à l'analyse microbiologique (identification de microorganismes, activité bactéricide et fongicide, contrôle de l'environnement…), la société a une force de proposition et un champ d'activités très larges. Mais la fierté de Jean-Christophe Sergère est bien évidemment la participation de Setubio à l'un des plus grands programmes européens de valorisation de la biodiversité microalgale : Algohub. Il s'agit en effet d'un programme quinquennal qui regroupe 14 partenaires (Bonduelle, Institut Pasteur de Lille, Pierre Fabre, Greenpharma, Institut Océanographique Paul Ricard…) et qui vise à structurer une nouvelle filière au niveau mondial. Au cœur de ce système complexe et complet, Setubio joue un rôle de module de recherche en se posant comme le spécialiste des problématiques microbiennes et parasitaires. Algohhub pèse 29 M.€ consacrés à la recherche et la petite société du Bioparc reste un acteur indispensable à cette grosse machine.

Et contrairement aux autres entreprises qui produisent et fabriquent des produits prêts à la consommation, Setubio

produit du « jus de cervelle » selon les propos de son président. Elle a le sens de la formule … chimique, mathématique et scientifique !

C'est pourtant une entreprise qui ne fait pas de bruit, mais dans son domaine et dans les oreilles des professionnels, il y a un écho Setubio ! Sa force vient surtout de sa capacité à répondre à des demandes variées en orientant ses recherches vers tous les domaines- ou presque. « Nous travaillons sur les plantes ou le saumon, la chair de dinde comme les microalgues, les propriétés du blé ou encore les parasites qui malmènent les vignes et le raisin pour ne citer que ces exemples. Nous avons une réelle force de proposition et d'innovation en mettant en place des outils permettant la détection des microbes les plus récalcitrants. Au plan international nous n'avons pas à rougir puisque nous avons effectué en six semaines un travail qui a nécessité un an et demi à une équipe japonaise compétente et bien plus nombreuse que nous ! », raconte satisfait Jean-Christophe Sergère.

Avec ses sept salariés (2 docteurs, 2 ingénieurs et 3 techniciens en biologie ainsi qu'une assistante administrative),

Setubio est une petite entreprise qui n'hésite pas à mettre les petits plats dans les grands. La recherche, le développement, l'innovation et les prestations en microbiologie font d'elle une société qui se place au croisement de plusieurs filières économiques alors qu'elle relie plusieurs domaines scientifiques. De la même façon, elle donne une compétence forte au territoire et au bassin de Vichy qu'elle représente à l'échelle internationale. « Même si nous travaillons avec le monde, nous nous identifions énergiquement à notre territoire et c'est au Bioparc que sont mises au point toutes nos innovations. C'est aussi du bassin de Vichy que partent toutes nos prestations vers les autres pays. », conclut jean Christophe Sergère.

Quelques notions : • La biodiversité pour les nuls : Le terme vient de la contraction de l'expression anglaise "biological diversity", c'est-à-

dire "diversité biologique". Elle reflète le nombre, la variété et la diversité des organismes vivants. La biodiversité est composée de trois niveaux : diversité génétique, diversité des espèces et diversité des écosystèmes. Elle regroupe la vie terrestre et aquatique. Elle comprend tous les organismes, depuis les bactéries microscopiques jusqu'aux animaux et aux plantes plus complexes.

• Bon à savoir : Le terme biodiversité est sorti du monde scientifique en 1992 lors du sommet de la Terre à Rio de

Janeiro. • A quoi sert la biodiversité ? Elle est à la base de notre

alimentation, de notre santé et de nos activités. Elle est indispensable à : -La croissance et au développement des végétaux qui dépendent

des animaux pollinisateurs (abeilles, bourdons, papillons...), des aérateurs (lombrics, taupes...) ou encore des décomposeurs (bactéries, champignons, insectes...)

-Notre avenir car elle constitue une réserve de gènes en grande partie inconnue.

-Nos activités, aux formations et aux métiers qu'elle engendre pour faire découvrir, comprendre, aménager ou gérer la nature ainsi que l'environnement.

www.setubio.com

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Aux Jardins des Thévenets

11/11/2010

Des Chambres d'hôtes pour bien connaître le territoire

Au sein de l'agglomération de Vichy, à 8 km de la station thermale, Lynn et Olivier Chaulieu ont fait de leur propriété de 9 hectares un havre de paix ouvert à tous. Là-bas, pas de doute : on se retire du monde et le temps s'arrête en quelque sorte. Les tracas quotidiens n'ont plus droit de séjour et les âmes un peu poètes trouveraient sans doute l'inspiration et le repos. Espinasse-Vozelle s'apparente alors à une évasion extraordinaire et les 5 chambres d'hôtes des Jardins des Thévenets, plantées dans un décor naturel splendide sans pareil, rappellent à leur façon tantôt l'exotisme, tantôt les voyages au bout du monde. Cela se passe pourtant dans l'une des 23 communes de l'agglomération…

On a souvent tendance à croire que voyager c'est s'éloigner. On aime aller chercher l'émerveillement au bout du monde, comme si cela se quantifiait au nombre de lieues parcourues. Mais, parfois, on oublie de faire le tour près de chez soi. Néanmoins les vrais voyageurs sont plus méfiants : ils ne conquièrent le monde qu'après avoir fait le tour du pays.

Au milieu de la nature, loin des bruits et des soucis du monde, la

propriété de Lynn et Olivier Chaulieu, jadis foulée par les gentilshommes, a tout de l'évasion. C'est à peine si l'on se rappelle qu'on est là à Espinasse-Vozelle, tant le site surprend par sa beauté et sa singularité.

En effet, pour sillonner le pays et se laisser surprendre par ce qu'il a

de plus beau, les échanges avec l'habitant sont ce qu'il y a de mieux à faire. Contrairement aux hôtels, les chambres d'hôtes offrent un parcours initiatique et un échange d'expériences rares. Et la propriété des Chaulieu, les Jardins des Thévenets, reste un hébergement unique en son genre au cœur des paysages du Bourbonnais et de l'Auvergne.

Une étape pour découvrir Vichy Val d'Allier Le calme et la sérénité, le recul par rapport aux artifices de la vie, l'abandon de soi, la paix et la communion avec la

nature peuvent être quelques-unes des caractéristiques de ce havre de paix. « C'est difficile de savoir vraiment ce que les gens viennent chercher chez nous, sinon le paysage et le bien-être. Mais on vient de la France entière et d'ailleurs (Belgique, Pays-Bas, etc.) pour passer ici une nuit à une semaine, et ces échanges nous apportent autant qu'à nos invités. Nous partageons tout et nous formons toujours une famille. Ainsi la famille Chaulieu s'agrandit tous les jours et change de visage à chaque départ et à chaque arrivée », confie Lynn Chaulieu, hôte avenante et nourrie quotidiennement par ces échanges plus qu'enrichissants.

Famille universelle, multiraciale, infiniment grande et généreuse, c'est le visage de la famille Chaulieu en effet. Et des

chambres aux champs, il n'y a qu'un pas à franchir. La randonnée à travers les arbres et les feuilles mortes, les paysages qui s'alternent et se renouvellent à chaque foulée, les 4 hectares de bois, la pêche, les oiseaux et leur chant sont autant de plaisirs qui attirent un peu plus de 1000 personnes par année chez les Chaulieu. En contrebas, le terrain où se joue l'autre passion de Lynn, agricultrice de métier : des dizaines de plantes médicinales qu'elle cultive et qu'elle fait découvrir à ses invités.

Un tourisme d'un autre genre bénéfique pour l'agglomération Il ne faut pas se méprendre : autour des tables d'hôtes sont souvent discutés des intérêts de premier ordre. Chez Lynn

et Olivier Chaulieu, on conseille les meilleurs restaurants, les meilleurs loisirs, les lieux intéressants de l'Allier et de l'Auvergne. On vante les qualités du territoire à des personnes venues d'ailleurs, qui peuvent avoir un projet familial, commercial, artistique, économique ou autre. Et parmi les invités d'un soir ou de quelques jours, il ya des jeunes, des couples, des porteurs de projets, des personnes qui ont parfois envie aussi de s'établir dans la région après ces échanges.

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L'intérêt économique de Vichy Val d'Allier peut alors se jouer au détour d'un coup de fourchette et d'une discussion. « Nous avons testé presque l'ensemble des restaurants de notre territoire pour en conseiller les meilleurs aux

personnes que nous accueillons chez nous. Nous connaissons également quasiment l'ensemble des produits du terroir, que j'utilise tout le temps par ailleurs pour

préparer mes menus. Je vise toujours le meilleur pour surprendre et donner à mes invités l'envie de revenir », ajoute la propriétaire des Jardins des Thévenets.

Quatre fois par semaines, Lynn Chaulieu met la table d'hôtes. Tous ses plats se composent des produits du terroir,

souvent mariés aux épices sud-africaines. « Je suis originaire de l'Afrique du Sud et j'aime toujours marier mes deux univers. Si dans mes plats les aliments bourbonnais se conjuguent avec les épices de mon pays d'origine, nos chambres aussi ont chacune un thème. Car nous avons voulu créer notre univers dès que nous avons racheté la propriété en 2002, et les influences sont assez universelles. Les invités peuvent alors choisir entre une mini-suite assez orientale, aux couleurs de velours et lie-de-vin, ou encore une chambre à la thématique voyage africain, etc. »

Pour faire ce travail, il faut évidemment aimer le partage, être curieux et passionné, avec une large ouverture sur le

monde. Et Lynn Chaulieu, depuis son enfance, a toujours vu défiler du monde chez elle : « En Afrique du Sud, on ne ferme jamais la porte de chez soi. J'ai toujours vu du monde à la maison, j'ai grandi avec l'habitude de vivre et de me confondre avec l'autre », déclare-t-elle amusée et émue à la fois. Et c'est pour cette raison qu'avec son mari Olivier, elle a habillé et recréé sa propriété de façon à offrir le rêve et la joie à l'autre justement. Ainsi, de ce coin retiré à Espinasse-Vozelle, confondu avec la nature et fortement attaché à son territoire, peut surgir un grand projet économique, un artiste ou, tout simplement, une nouvelle famille qui fera le choix de venir vivre dans la région.

Plus de 1000 personnes occupent chaque année les 5 chambres d'hôtes des Jardins des Thévenets – et bientôt un pigeonnier gîte. La plupart font connaissance avec le bassin de Vichy et l'Auvergne, et souvent ils reviennent. Mais les propriétaires, ambassadeurs en quelque sorte du territoire, sont fiers de le représenter et ils ont mis un point d'honneur à toujours donner le meilleur d'eux pour ouvrir l'agglomération à toutes les curiosités du monde. D'ailleurs, chaque été, les Jardins des Thévenets accueillent à titre amical un artiste pour lui permettre d'exposer ses tableaux. « Nous sommes aussi tous les deux issus de formations artistiques et nous faisons ça à titre gracieux. Le but est de permettre aux artistes méconnus de faire connaître leur travail au grand public, là est toute notre satisfaction », conclut Lynn Chaulieu.

Et si le meilleur voyage à faire était celui-là, avant d'aller voir ce qui

nous fait souvent rêver au loin sans jamais avoir véritablement connu l'Allier et le Bourbonnais ?

Crédit photo : @Claude Smekens

www.jardins-des-thevenets.com

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Centre équestre et poney-club de la Forge

18/11/2010

Vichy Val d'Allier à l'heure hippique

A 4 kilomètres de Vichy, au Vernet, sur la route de Busset, ce sont pas moins de 20 hectares qui accueillent les

passionnés de l'équitation. Avec ses 65 chevaux et poneys, ses 260 licenciés, le centre équestre de La Forge est le plus gros du département. Il propose des stages et plusieurs activités toute l'année. Visite guidée.

A cinquante ans, Christophe Mayer et Muriel Philippe, les deux gérants du domaine, ont déjà trente années d'expérience derrière eux. Ils ont fait de leur passion leur métier et du domaine de La Forge un vrai paradis hippique. « Avant de nous établir à Vichy, nous avons géré deux structures en tant que locataires et monté un projet en partenariat avec le ministère de la justice. Mais en 2002, alors que nous cherchions une implantation proche d'une ville moyenne dans les régions Auvergne ou Rhône-Alpes, cette opportunité s'est présentée à nous, et nous n'avons pas hésité à la saisir », confie Christophe Mayer.

Mais le centre équestre de La Forge a beaucoup évolué depuis, il

s'est agrandi et diversifié. Car les nouveaux gérants, en plus de leur cavalerie, ont fait ce qu'il y a de mieux. Dans sa tenue impeccable, Christophe Mayer nous présente ses chevaux et ses poneys…

Un paradis pour les petits et les grands Lorsqu'on approche les équidés du centre équestre et poney-club de La Forge, on ne peut pas ne pas les aimer. Qu'on

soit petit ou grand, on harnache le cheval ou le poney sans attendre. Ce grand écrin de verdure aux multiples terrains dédiés à l'équitation et à l'apprentissage propose plusieurs activités au

public : d'abord le public jeune (à partir de 5 ans), qui dispose de 25 poneys d'école, aussi bien pour le loisir ou la préparation à la compétition. « Economiquement, l'activité des poneys est la plus rentable et nous nous renouvelons sans cesse pour offrir les meilleurs services à nos clients et à nos adhérents », explique Muriel Philippe, cogérante de la propriété.

Ensuite, il y a les chevaux. Les 35 chevaux comptent 90 licenciés, des adolescents issus du poney-club ou des adultes

qui pratiquent l'équitation après le travail. On peut les monter à partir de l'âge de 13 ans, mais la sécurité et le dressage sont les priorités de Christophe Mayer : « Nous insistons beaucoup sur le comportement à adopter avec les chevaux et nous formons nos licenciés à toutes les caractéristiques de l'équitation : dressage, comportement, respect des animaux, respect des normes de sécurité. C'est une formation complète qui prépare, dès l'enfance, à l'équitation comme discipline ou comme loisir. »

Avec ce grand domaine dédié à l'équitation, l'agglomération de Vichy, avec toutes ses autres infrastructures, reste un espace de vie agréable et assez complet en sport-loisirs. « Les femmes et les filles restent celles qui fréquentent le plus, avec une large différence, le centre équestre de La Forge », déclare, amusée, Muriel Philippe.

Des stages et des formations toute l'année Le centre équestre de La Forge est reconnu pour la qualité de ses services dans le bassin de Vichy et bien au-delà. Le

poney-club attire les plus jeunes de l'agglomération, mais aussi les vacanciers. Et cette structure complète naturellement le paysage et les outils de l'agglomération. Du poney pour enfant à la compétition du niveau le plus haut, tout est réuni dans le domaine pour la vie et l'activité équestres. En plus des stages disponibles toute l'année (galop, saut d'obstacles, dressage et perfectionnements), Christophe Mayer et Muriel Philippe ont fait des petites et des grandes vacances les priorités de leur calendrier, avec, respectivement, des stages de 2 à 3 jours ou d'une semaine. « A côté de cela, nous organisons des compétitions et nous préparons les cavaliers qui le souhaitent à ces manifestations. Mais nous avons également une autre activité, destinée aux propriétaires de chevaux. Nous avons en effet une pension et nous prenons en charge une quinzaine de chevaux qui ne font pas partie de notre cavalerie. Nous les nourrissons, les dressons et les soignons. Les propriétaires bénéficient également de l'ensemble de nos installations pour leurs entrainements et leurs balades. »

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Depuis la reprise du domaine de La Forge par Christophe Mayer et Muriel Philippe en 2002, le centre équestre a

encore mieux assis sa réputation. Il fait désormais partie de l'ensemble des lieux recherchés de Vichy Val d'Allier. L'EURL que les nouveaux propriétaires ont rachetée a été transformée en SARL, et le centre équestre de La Forge

compte aujourd'hui trois salariés à plein temps, un agent d'entretien des bâtiments et un autre qui s'occupe des espaces verts. Un clubhouse a été mis en place pour créer un espace convivial.

Et le territoire ? « Les personnes compétentes du bassin de Vichy nous ont facilité la reprise du domaine de La Forge

et notre installation. Le territoire nous convient très bien et le fait de nous trouver dans un milieu semi-rural favorise le taux de fréquentation du site. Nous avons d'ailleurs un bon indice de fidélité, et nos 260 licenciés sont très satisfaits du travail que nous accomplissons tous les jours.

Nous avons aussi beaucoup de

projets, et notamment la mise en place, avec le concours des collectivités et des confrères, d'un circuit de randonnée hippique autour de l'agglomération. Sur les 80 kilomètres, nous aurons la possibilité de faire des haltes et de découvrir la nature autrement, tout en pratiquant l'équitation de loisir. Enfin nous représentons le territoire au plan national lors des différents championnats : dressage, carrousel, saut d'obstacles, hunter et trec. Notre ligne de conduite est d'offrir des prestations de qualité dans le respect des animaux et des règles de sécurité », concluent Muriel Philippe et Christophe Mayer.

Mail : [email protected]

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Hécate : Formation- Conseil- Recrutement

25/11/2010

Plus de 20 ans au service de la formation

Avec ses vingt-trois années d'expérience en formation et consulting, son expertise reconnue aussi bien par les donneurs d'ordre privés que publics, Hécate est l'un des plus anciens locataires de la zone d'activités de la Croix-Saint-Martin. Hécate Consultant et Hécate Formation sont les deux sociétés gérées par Patrick Breuil, un des trois fondateurs du groupe dans les années 80. Le savoir-faire du groupe dans le domaine de la formation en hydrobalnéologie est aujourd'hui reconnu au plan régional et national.

Au tout début, il y a trois consultants indépendants : leurs compétences et leur maîtrise des domaines de la gestion des ressources humaines, de la formation et du développement les ont rapprochés pour créer, ensemble, une structure tout à fait en phase avec la demande du marché de l'emploi et de la formation à la veille des années 90.

« En 1987, nous avons réfléchi à trois pour mettre au point

un projet qui réponde exactement aux demandes diverses des entreprises en matière de gestion de ressources humaines et de management. De cette réflexion est rapidement née Hécate Consultant, et nous avons commencé à intervenir au plan national et international (Belgique, Tunisie, etc.). Nous avons tout de suite compris que l'entreprise évolue avec et grâce à la

formation, que ce savoir-faire pouvait être aussi utile pour favoriser l'insertion professionnelle de personnes en recherche

d'emploi. En 1990, nous avons alors créé la société Hécate Formation, filiale de Hécate Consultant, qui se proposait d'offrir ses compétences aux donneurs d'ordre publics agissant en faveur des demandeurs d'emploi. En 1993, nous avons mis en place l'une des premières formations d'agent thermal en France, une première en Auvergne évidemment », explique Patrick Breuil.

Dès le début, Hécate a affiché sa vocation et sa volonté d'accompagner les entreprises et les institutions. Et sa force réside sans doute dans la diversification de ses activités et sa polyvalence, mais également dans son excellente maîtrise des métiers du thermalisme, de la thalassothérapie et des spas.

Consultant et formateur L'histoire du groupe est aussi l'histoire de l'évolution du territoire. Les deux sociétés retracent en partie les

changements qui se sont produits dans le bassin de Vichy ces deux dernières décennies, notamment au plan de la formation et de l'entreprise. Hécate Formation et Hécate Consultant se sont en effet adaptées à tous les changements. Elles ont aussi accompagné les multiples évolutions du thermalisme et du bien-être, des secteurs d'activité importants dans le paysage de Vichy Val d'Allier et de l'Auvergne.

« Notre rôle est de comprendre ce qui se fait dans les domaines du thermalisme et de l'hydrobalnéologie, de l'analyser

et de l'expliquer en suite pour transmettre les savoir-faire. Nous sommes parmi les premiers à professionnaliser et à valoriser les différents métiers de ce secteur d'activité. Mais nous sommes très polyvalents, d'où notre résonance nationale », commente Patrick Breuil.

Effectivement, nombreux sont aujourd'hui les établissements qui ont fait appel à l'expertise de Hécate Consultant : la

Compagnie de Vichy, la Chaîne Thermale du soleil, le groupe Eurothermes, etc. En plus de la formation d'hydrobalnéologue, l'une des rares formations certifiantes existant au niveau national et fer de

lance des deux sociétés de Patrick Breuil, Hécate a mis en place, en collaboration avec le Centre de Rééducation des Déficients Visuels de Clermont-Ferrand, une nouvelle formation de « praticien bien-être déficient visuel ». La formation bénéficie du soutien du Conseil Régional d'Auvergne et de l'AGEFIPH.

« Cette formation est une grande première en France et les résultats de la première promotion (2009-2010) sont très

encourageants. Nous avons en effet obtenu 100% d'embauche au terme de l'action », assure, satisfait, le gérant de Hécate.

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Le travail avec le Pôle Emploi et le Conseil Régional d'Auvergne

Au-delà de ses compétences en management et hydrobalnéologie, Hécate oeuvre aussi dans le conseil à la création, à la reprise d'entreprises ainsi qu'à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi. Ses principaux donneurs d'ordre sont Pôle Emploi et le Conseil Régional d'Auvergne. « Hécate Formation est aussi un organisme d'accompagnement socioprofessionnel », précise son directeur François-Xavier Jouanin. « L'orientation professionnelle, ajoute-t-il, le développement de compétences et la mise en place de stratégies pour l'emploi sont au cœur de nos activités ».

Parmi ces compétences, il y a des prestations d'orientation et de construction de projet professionnel, des actions

d'accompagnement vers l'emploi ou d'aide à la recherche de contrats en alternance. On peut également citer les ateliers d'aguerrissement aux techniques de recherche d'emploi et les bilans de compétences, permettant de faire un point de carrière et d'affiner ses projets.

La force d'Hécate formation, en plus de ses formateurs expérimentés, vient aussi de son directeur. Son expérience en

banque et les sept années passées au sein d'une agence d'Intérim vichyssoise lui ont donné les outils nécessaires à la compréhension de la formation et des problématiques de l'emploi sur le territoire. Aujourd'hui, avec son équipe, François-Xavier Jouanin met ses connaissances au service des demandeurs d'emplois et des stagiaires de la société.

Hécate et Vichy Val d'Allier Bien que son champ d'action soit national, Hécate s'identifie énergiquement à l'agglomération de Vichy, à laquelle le

groupe est fortement attaché. Et Vichy Val d'Allier l'accompagne dans son travail en lui facilitant sa mission, comme lors de la dernière opération de rénovation des locaux du centre à la Croix-Saint-Martin. « Nous faisons partie d'un réseau territorial et nous avons toujours étroitement travaillé avec le bassin de Vichy, même si nous menons des actions nationales. Le Cavilam, l'organisme qui forme nos stagiaires en langues étrangères, est l'un de nos alliés territoriaux. Il nous offre même une fenêtre à l'international. Nous visons également à l'élaboration d'un pôle d'excellence au sein de l'agglomération, et ce grâce aux compétences rares et aux infrastructures du bassin de Vichy dans les domaines Santé-Bauté-Forme », conclut Patrick Breuil.

L'agglomération est en mouvement perpétuel et le tissu économique se consolide tous les jours grâce à des acteurs

comme Hécate. Si le territoire de Vichy Val d'Allier est une vraie base pour les métiers de la formation (locale, régionale et nationale), Hécate et d'autres professionnels offrent aussi de réelles perspectives de valorisation des savoir-faire et de réorientation professionnelle pour une meilleure approche de l'avenir des salariés et des demandeurs d'emploi.

www.hecate-formation.com

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Société des Courses de Vichy-Auvergne

02/12/2010

135 années d'événements sportifs au cœur de la collectivité

Parmi les sociétés phares de l'agglomération, il y a la Société des Courses de Vichy Auvergne. Fondée en 1875, elle est avant tout une fierté pour le bassin de Vichy. Elle draine des foules de plus en plus importantes, notamment lors de ses deux grands événements : le Festival du Trot du Centre-Est et la Grande Semaine du Galop. Après 135 années passées sous les claquements du fer à cheval, l'hippodrome de Bellerive-sur-Allier est aujourd'hui témoin de cette belle histoire territoriale à l'écho national et international.

Petit tour dans le monde hippique, des courses, des paris…et des soirées populaires !

La Société des Courses de Vichy Auvergne, ce sont d'abord 59 hectares d'espaces verts et des infrastructures de qualité, à la hauteur des ambitions de l'équipe d'Henry Roussignhol : une piste de galop en herbe de 2.000 m, une piste de trot en pouzzolane de 1.325 m, une autre d'obstacles de 1.900 m, un cross-country avec des parcours allant jusqu'à 5.000 m, deux pistes d'entrainement en sable (900 et 1.600 m), un rond de présentation des galopeurs, une tribune de 1.500 places avec pari mutuel, restauration, salons de réception ainsi que des espaces privatisés au Lac d'Allier*.

« Nous sommes une grande association avec une gestion équivalente à celle d'une PME, importante dans le département et la

région Auvergne. Notre activité connaît un rayonnement national et international, et non seulement nous générons des richesses à travers les foules que nous drainons chaque année des quatre coins de la France, mais il ne faut pas oublier que notre rôle est avant tout social. Nous nous situons au cœur de la vie de la collectivité. A travers la Société des Courses de Vichy Auvergne, c'est bien évidemment le territoire que nous représentons et défendons, mais aussi la France au plan international. Nos animations et l'ensemble de nos fêtes populaires entraînent environ 100.000 personnes par an », explique Henry Roussignhol.

Ils viennent effectivement de Paris, Marseille, Pau, la Mayenne, la Sarthe, Lyon ou encore de Normandie. Ce sont des passionnés, des professionnels et des amateurs, des parieurs en tous genres qui connaissent très bien l'hippodrome de Bellerive-sur-Allier. L'été dernier, la barre des 15 M.€ a été franchie grâce aux paris du quinté. Une recette record pour un seul événement dans l'histoire de cette association de Vichy Val d'Allier.

300 courses et 230 M. € misés sur l'hippodrome de Bellerive Sur les 248 hippodromes français, celui du bassin de Vichy est classé troisième de province, derrière ceux de Cagnes-

sur-Mer et Deauville. L'objectif d'Henry Roussignhol est clair : « Apporter à cette grande structure de l'agglomération un plateau de propriétaires de chevaux de courses de renom. Toujours viser les têtes d'affiches nationales pour avoir le meilleur chez nous.»

Mais la Société des Courses de Vichy Auvergne accueille avec le même enthousiasme les propriétaires modestes. Et

c'est grâce à ses deux grands événements qu'elle arrive à centrer sur elle le plus grand intérêt des professionnels et des parieurs. « Nous organisons la Grande Semaine du Galop depuis 1998 et le Festival du Trot depuis 2001. Les deux événements connaissent une réussite incontestable, et le Festival du Trot s'est étendu, depuis sept ans, aux hippodromes de la Loire, Saint-Galmier et Feurs. Quant à La Grande Semaine du Galop, c'est aujourd'hui l'un des meetings les plus populaires de France. Des vedettes de la discipline, des écuries internationales ainsi que les meilleurs jockeys se retrouvent sur nos pistes pour animer cette grande manifestation hippique. Ces deux événements majeurs constituent évidemment notre force et notre originalité, en dehors du fait que nous soyons le seul hippodrome en France où l'on court sept jours consécutifs », explique, le visage fendu d'un grand sourire, la directrice de la communication, Adelise Roche. Chaque année, l'hippodrome organise une quarantaine de réunions avec le support des enjeux nationaux et pas moins de 300 courses. Pour ce qui est des retombées, la société collecte plus de 200 M.€. Henry Roussignhol insiste cependant : « Dans ces enjeux de très grande importance, nous jouons exclusivement un rôle de collecteur de fonds pour le compte de tiers (les parieurs, l'Etat, les deux sociétés mères des courses du trot et du galop). La marge qui nous reste est pour ainsi dire infime. »

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70 emplois en saison, 4000 nuitées, plus de 30.000 repas… Durant la saison, la Société des Courses emploie 70 personnes avec des qualifications multiples. Mais le personnel

s'accroît vite lors des réunions : 250 personnes pour une réunion ordinaire et 350 lors des réunions événementielles. C'est ainsi que l'hippodrome de Bellerive verse 1,3 M.€ par an en salaires et charges. Les richesses produites se généralisent naturellement à tout le territoire, notamment pendant les deux grands événements. « Plus de 4000 nuitées en découlent directement sur le bassin de Vichy et 30.000 repas sont consommés » selon le directeur. Cela confère à la Société des courses de Vichy Auvergne le rôle d'acteur économique majeur tout en restant un « ambassadeur » territorial hors pair.

Sport, paris…et loisirs ! Enfin, au-delà des paris et de l'activité hippique, la Société des Courses a mis en place plusieurs événements annuels

pour toujours maintenir sa vocation sociale. Les manifestations sont faites exclusivement pour les visiteurs qui, souvent, y participent en famille. Parmi ces soirées, il y a la Soirée de la Femme, la Soirée du Grand Prix de Vichy Auvergne, la Soirée de la Chasse… L'association hippique fonctionne essentiellement grâce aux subventions de la municipalité de Vichy, du Conseil Régional, de Vichy Val d'Allier et du Conseil Général : « Notre rôle principal consiste à créer des événements sur le territoire et d'animer tous les jours la vie de la collectivité. En tant qu'association, ces subventions sont notre moteur et c'est grâce à elles que nous remplissons notre rôle avec succès, en nous améliorant tous les ans. Nous sommes surtout fiers puisqu'elles sont en grande partie réinjectées dans l'économie locale », conclut Henry Roussignhol.

Depuis mai dernier, c'est Philippe Bouchara qui est le président de la Société des Courses de Vichy Auvergne. A 46 ans, cet administrateur de France Galop et président du syndicat national des propriétaires de chevaux pur-sang a succédé à Roger Winkel. Il se retrouve ainsi à la place qu'avait occupée son père, Jacques Bouchara, de 1997 à 2002.

135 années se sont écoulées depuis le début de sa grande aventure, or l'hippodrome de Bellerive-sur-Allier n'a pas encore pris une ride. Il attire même de plus en plus la crème des écuries nationales et internationales. Alors, qui pariera que cet écrin de verdure a encore quelques siècles devant lui ?

Les paris sont ouverts…

* Au-delà des jeux et du rendez-vous hippique, la Société des Courses de Vichy Auvergne met le Lac d'Allier à la disposition

des entreprises du territoire et des organisateurs d'événements pour les soirées et les réunions mêlant le confort aux affaires.

Ouvert en juin 2007, le Lac d'Allier, situé en bordure des pistes, est composé d'une salle de réception pouvant accueillir 80 à 300

personnes et de différentes loges pour recevoir 20 personnes dans le cadre des réunions et des rendez-vous avec les clients. La structure est également équipée d'une sono et de plusieurs écrans pour le besoin des conférences.

www.courses-de-vichy.fr

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ULIMED- Revendeur de dispositifs médicaux

09/12/2010

De 50M2, la société est passée à 2500 M2 en sept ans

En 2003, Ulimed a intégré le tissu économique du bassin de Vichy. Elle est née sur une envie d'équilibre entre la vie familiale et professionnelle. Elle est le prolongement de l'activité de son fondateur. Lui, c'est Fabrice Ulivi, un autodidacte qui a grimpé l'échelle sociale avec tact et lucidité. A bientôt 40 ans, le chef d'entreprise a désormais trouvé sa voie, et sa société réalise aujourd'hui 4,2 M. € de chiffre d'affaires.

Si on lui avait prédit son avenir voilà à peine quelques années, Fabrice Ulivi aurait sans doute eu du mal à y croire. D'abord délégué médical du groupe lyonnais Lipha Santé, puis revenu dans l'Allier avec Coloplast avant d'occuper le poste de cadre supérieur au sein du laboratoire Hollister, le fondateur d'Ulimed connaît bien les différents produits et équipements médicaux.

Mais, en bon élève, c'est quand il a acquis sa

maîtrise sur le terrain qu'il a décidé de se mettre à son propre compte. « J'ai vécu une aventure humaine exceptionnelle dans ces différentes fonctions, mais mon évolution a rencontré quelques inconvénients comme celui de m'éloigner souvent de ma famille. Quand je suis entré dans la vie active, je

ne m'imaginais pas évidemment à la place que j'occupe aujourd'hui. Et c'est précisément sur le terrain que je me suis formé. Ulimed est finalement le prolongement naturel de mon expérience professionnelle », confie Fabrice Ulivi, non peu fier de sa réussite mais toujours modeste.

Pour la réussite, c'en est effectivement une. L'ancien commercial l'a construite au fil des années et des expériences

qu'il a vécues. Car s'il n'a pas l'armoire blindée de diplômes, ce chef d'entreprise a le sens des responsabilités et autant d'ambitions positives. Quant au génie des affaires, il est en lui jusqu'au bout des ongles.

Des débuts à Vichy aux 2500 M2 d'Abrest Avec leur équipe de sept collaborateurs, Fabrice et Nathalie Ulivi commercialisent essentiellement des produits de

cicatrisation, de stomathérapie et de sondages intermittents en couvrant la France entière. Véritable prolongation des services entre l'hospitalisation et le retour du patient à domicile, le relais d'Ulimed est assuré par plus de 15 agents commerciaux. La notoriété de cette société Abrestoise n'arrête pas de grimper avec les années alors que, à ses débuts, Fabrice Ulivi s'était installé dans un petit garage de 50 M2 à Vichy, avant de rejoindre le Bioparc quelques années plus tard. C'est à ce titre qu'Ulimed peut être un exemple plus qu'intéressant pour illustrer la portée d'un projet économique et l'évolution d'une entreprise.

En effet, après Vichy, la société a occupé un plus grand espace au Bioparc en s'implantant dans un milieu tout à fait

correspondant à son activité. C'est le premier progrès qui a marqué le parcours de l'entreprise. « C'est au moment où je devais trouver des locaux plus grands que l'agence de développement économique Vichy Val d'Allier Développement m'a orienté vers le Bioparc, et son directeur a été un interlocuteur plus qu'efficace. Il nous a vite permis de nous établir à Hauterive, le milieu qui nous a semblé le plus naturel tant sa thématique Santé-Beauté-Forme rejoint notre activité. Mais comme nous avons encore évolué au Bioparc, nous avons été obligés de déménager pour nous octroyer plus d'espace : c'est ainsi qu'Ulimed s'est établie à Abrest », raconte Fabrice Ulivi.

Abrest, c'est-à-dire 2500 M2 que le fondateur et son épouse ont rachetés à leur associé financier en 2009 avec ses parts de la société.

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Réussir différemment Quand il parle d'Ulimed, le chef d'entreprise ne parle pas que de lui. Il associe systématiquement son épouse et son

équipe à sa réussite : « Je suis certes le responsable de l'entreprise, mais nous avons tous des responsabilités dans notre travail. Je dépends de mes collaborateurs comme ils dépendent de moi. En vérité, nous sommes une équipe soudée qui porte tous les jours le même projet. Nos agents commerciaux, issus de laboratoires fabricants de dispositifs médicaux, ou utilisateurs pour certains, assurent l'expertise que nos interlocuteurs sont en droit d'attendre.» L'équipe, composée d'une vingtaine de professionnels, sert et accompagne en moyenne 1500 patients par mois, souvent des personnes atteintes de maladies chroniques. Le seul mot d'ordre d'Ulimed est : « Ecoute, service et réactivité ».

Enfin la société propose un large choix de produits issus de différentes marques. Au fil des années, elle s'est

tranquillement frayé son chemin pour devenir de plus en plus incontournable sur le marché des dispositifs médicaux. Seule spécialiste de la branche de cette taille dans la région Auvergne, Ulimed travaille avec l'ensemble du territoire français et offre au tissu économique de Vichy Val d'Allier une compétence qui vient compléter les services du territoire. Et Fabrice Ulivi a encore beaucoup de projets : son but, désormais, est d'occuper les 2500 M2 d'Abrest pour en faire un petit pôle de compétences.

A ce titre, Xavier Leroy a récemment implanté Uronat à côté des bureaux d'Ulimed, une toute nouvelle entreprise spécialisée dans la vente de produits à base de canneberge. « D'autres projets sont en cours et mon but est d'encourager la venue de nouvelles entreprises et d'autres compétences. Ulimed va également bientôt mettre de nouveaux produits sur le marché », conclut Fabrice Ulivi.

www.ulimed.com

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L’Atelier de l’écureuil poète : transformer les

végétaux en bijoux et autres petites merveilles

16/12/2010

Pour les fêtes : escapade artistique à Mariol

Quand il entre dans l'Atelier de l'écureuil poète, une petite merveille dans la commune de Mariol, la surprise est la première sensation qui emplit le visiteur. Un petit espace aux couleurs variées, des feuilles de papier volantes aux poèmes calligraphiés, quelques sculptures en argile réalisées sur les coups de tête de Simone Mercier, et, bien évidemment, des bijoux composés de végétaux. Au fond de l'atelier, près de sa cheminée, une artiste joyeuse comme on en voit assez rarement : Simone Mercier.

Bienvenue chez l'artiste aux flagrants délires… Avec cette Mariolaise, c'est la poésie qui ponctue chaque parole et toute chose prend une dimension esthétique. C'est aussi Dame Nature qui étale avec joie sa beauté et ses couleurs en prenant des aspects différents dans chaque objet. Et pour cause ! Simone Mercier a simplement eu une idée tout à fait originale : elle réalise de magnifiques bijoux à base de végétaux multicolores qu'elle cultive dans son propre jardin. Une autre façon de mettre en valeur les produits du terroir peut-être. Mais définir ce personnage complexe et attachant à la fois n'est pas vraiment chose aisée. Inclassable car touche-à-tout, surprenante par son talent et imprévisible dans la création, Simone Mercier est en effet ce qu'on pourrait appeler une « self-made woman ». Or, même si elle reste toujours modeste, cette artiste s'est en quelque sorte faite toute seule, et ses mains ont la capacité de transformer

tout ce qu'elles touchent en petites merveilles.

Vos bijoux poussent dans son jardin Unique en son genre, Simone Mercier s'inspire de toutes les cultures du monde en gardant toujours les pieds à Mariol. Oui, c'est une Mariolaise « depuis longtemps, depuis toujours » comme elle dit. Et des petits riens offerts par la nature, pavot, écorces vives de merisier, plantes et feuilles séchées diverses, capsules d'iris, graines de potiron, de pastèque, de maïs ou de haricot (œil-de-perdrix), ou encore des fruits séchés des amours-en-cage, Simone Mercier a créé sa collection de bijoux végétaux. De la broche à la parure, en passant par la bague ou le tout petit pendentif qui fait la différence, ses bijoux sont hauts en couleurs et ce qui les compose vient naturellement du terroir. « Je suis une vraie passionnée. J'ai toujours été attirée par la nature et me suis souvent interrogée sur ses richesses et sur la façon de les exploiter autrement. Avec le temps, l'idée de me mettre à la création artistique m'est venue, et l'utile s'est alors joint à la passion », explique celle qui se définit comme une rêveuse à temps plein. Des doigts de fée pour tout faire A Mariol, dans ce petit bourg de Vichy Val d'Allier, Simone Mercier est une figure bien connue et l'originalité de ses créations n'échappe à personne. Décalée ? Peut-être. Ingénieuse ? Sans doute. Inclassable ? C'est justement sa caractéristique principale. Et son vivier de matières premières se cache juste derrière sa maison : un jardin de 1000 M2 dédié en grande partie à la plantation des «futurs bijoux ». Mais, en plus des bijoux, cette artiste a d'autres talents. Elle en a plus d'un, et le plus vrai de tous est sans doute sa créativité. En effet, Simone Mercier exerce l'art de la transformation sur des choses que tout le monde connaît. Elle se sert de la nature pour atteindre à l'esthétique et meubler ainsi la vie de tous les jours par des objets ô combien magnifiques ! Donnez-lui une écorce séchée, quelques graines quelles qu'elles soient, éventuellement un bout de tissu, et elle vous dressera la table de vos rêves. Du set de table au repose-couteau, avec les prénoms des invités calligraphiés sur les ronds de serviette et une décoration florale ou un petit cadeau pour chacun, la table de la créatrice-décoratrice n'a finalement rien à envier à celles des grands chefs. D'ailleurs, depuis dix-sept ans, Simone Mercier travaille avec des professionnels de la restauration. « Lors des fêtes carillonnées et à l'occasion de tout événement particulier, je réalise des menus inédits et calligragraphiés pour la Ferme Saint-Sébastien de Charroux. Et c'est un grand honneur pour moi de voir mon travail figurer sur une table aussi connue et raffinée », confie, satisfaite, l'artiste qui égaye le dessous des assiettes en glissant l'objet décoratif au pied de la lettre calligraphique.

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Et avec les menus bien écrits et les mets du terroir mis en valeur, il n'est aucun doute, le pâté aux pommes de terre glisse plus vite, la potée auvergnate encense jusque dans la rue. Pour les particuliers, la poétesse qui a toujours un mot tendre pour toute circonstance leur propose de réaliser leurs faire-part ou cartes de vœux, leurs décorations rêvées pour les grandes occasions (mariages, anniversaires, etc.), ou encore des livres de famille associant textes et photos. Enfin tout récemment, Simone Mercier s'est mise au modelage et à la sculpture à l'argile. Elle exécute des commandes sur modèle, mais elle sculpte aussi sur des coups de tête. Le portrait de Jean Ferrat trône alors en maître sage dans son atelier, et, face à lui, d'autres sculptures étalent toute leur beauté en silence, à l'image de la Vierge. Qui a pensé à la Mariolaise ? Artiste local, créatrice du territoire, Simone Mercier fait partie des passeurs de savoirs et d'histoires. Si ses créations originales ne laissent pas indifférent, ses textes de poésie et ses rencontres avec les gens sont toujours une occasion de se retrouver autour des valeurs et des richesses du territoire. Avec, comme de bien entendu, un coup d'avance sur les autres, elle a pensé à reprendre l'hymne mariolais, à le porter à la connaissance de tout le monde. « Les gens ne savent pas forcément que cet hymne existe, comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Les anciennes générations le connaissaient par cœur, le fredonnaient à toute occasion. J'ai alors cherché à le calligraphier pour susciter, peut-être, de l'intérêt chez les jeunes générations », explique Simone Mercier. Elle dit que ça l'amuse, mais c'est avant tout un travail de mémoire qui fait revivre et circuler ce qui risque de se perdre. Or l'artiste réconcilie merveilleusement le passé avec le présent qui court. Graines et végétaux du pays, textes bourbonnais ou français, gens d'ici et gens d'ailleurs, ce sont les particularités qui font de l'Atelier de l'écureuil poète un lieu unique. Cet endroit magique fait se rencontrer les gens et leurs histoires, la création et l'esthétique, les générations et le savoir qui se transmet, les Hommes et l'amour que chacun peut donner à un proche à travers une phrase, un poème ou un simple geste. Simone Mercier, elle, donne une seconde vie aux végétaux en les rendant utiles et bien plus jolis, elle donne aussi de la joie à tous ceux qui viennent la voir. Enfin la France a son Histoire, mais celle-ci est faite de plusieurs histoires locales, de plusieurs territoires. Celle du bassin de Vichy et du Bourbonnais passe par plusieurs conduits. Et Simone Mercier est une artiste unique qui fait de Mariol et de Vichy Val d'Allier un lieu qui a aussi une histoire à raconter… Prochainement, l'artiste montera sur scène avec une autre comédienne pour interpréter un texte qu'elles ont écrit en bourbonnais. Cette fois, ce sera la parole et le jeu théâtral qui vont mettre en scène la culture bourbonnaise. Le territoire sera alors patois tandis que Simone Mercier promet de tenir la dragée haute aux clichés pour en rire délicieusement : « Le texte est décapant, nous interpréterons deux filles ingénues venues d'un autre temps et tout droit sorties du cœur du Bourbonnais. Le rire est garanti ! », assure-t-elle.

L'Atelier de l'écureuil poète 22 Chemin de la Corre

03270 Mariol TEL : 04.70.59.20.89

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Dumont Électricité Systèmes

22/12/2010

Une entreprise branchée avec son territoire

En plus d'être une entreprise performante du bassin de Vichy, Dumont Électricité Systèmes a une vraie identité territoriale et plus de cinq décennies d'expérience. Spécialisée dans le génie électrique et la maintenance (courants forts et faibles), la société, créée en 1953, a un personnel de production très compétent pour répondre aux différentes demandes du marché : étude, réalisation, mise en service et maintenance des installations électriques tertiaires et industrielles. Avec son agence de Clermont-Ferrand, créée par Bernard Leblais, la société assoit de plus en plus sa notoriété régionale.

A la tête de Dumont Electricité Systèmes depuis

2005, Bernard Leblais est un Nantais qui se revendique désormais comme Vichyssois. Ce brillant ingénieur électromécanicien est arrivé dans le bassin de Vichy en 1980, il passera alors près de 25 ans à Manurhin-Giat, jusqu'en 2003 lorsqu'a été annoncée la fermeture du site vichyssois. En 2005, âgé de 52 ans, il décide de passer complètement à autre chose : « Suite aux grandes difficultés de mon ancien employeur, je n'ai pas mis longtemps pour me décider à faire autre chose. Je voulais reprendre une petite entreprise avec une équipe humaine et un vrai savoir-faire, et c'est à ce moment-là que j'ai fait la connaissance de Daniel Richard. Il voulait céder Dumont Electricité Systèmes, lui-même ayant repris l'entreprise familiale à Bertrand Dumont en 2001, et ma

décision n'a pas tardé à se faire connaître. Je me suis alors préparé à l'aventure sans me poser de questions et j'ai fait un Master reprise d'entreprise à l'École des Mines de Saint-Étienne tandis que j'étais encore en poste à Manurhin », confie l'ancien cadre satisfait de sa reconversion.

Dès qu'il a pris son nouveau poste, Bernard Leblais s'est fixé comme mission première de mettre sur pied les projets

de son prédécesseur. Premier succès du jeune directeur, le renouvellement du parc automobile de l'entreprise et l'informatisation du système de gestion. Et dans la foulée, début 2007, l'agence de Clermont-Ferrand a été créée avec le recrutement de deux nouveaux salariés.

Une SARL bien ancrée dans le tissu économique de l'agglomération Le savoir-faire de Dumont Électricité Systèmes, mis au service des courants faibles/ forts et de la gestion technique du

bâtiment, est présent dans plusieurs structures et chantiers importants du bassin de Vichy. Grâce notamment à la diversité de ses compétences et à la polyvalence du personnel, l'équipe de 32 salariés permet la maintenance et la réhabilitation des bâtiments de l'industrie, du tertiaire et des particuliers. Elle équipe également de plus en plus les nouvelles structures du territoire, comme le Vert Galant, la nouvelle maison de retraite de 95 lits qui vient d'être inaugurée à Vichy ou le Pôle Enfance Rive Gauche (projet de 3 M.€ conduit par la communauté d'agglomération sur la commune de Bellerive-sur-Allier).

L'expertise de Dumont Électricité Systèmes s'impose finalement de façon naturelle sur le territoire depuis plus d'un

demi-siècle et, avec les années, la société s'est approprié tous les procédés de l'innovation en génie électrique. Au plan de l'évolution technologique, Bernard Leblais met aussi l'accent sur la sécurité incendie, la qualité des services et les économies d'énergie. « Nous avons une vraie expérience et une parfaite connaissance du territoire, ce qui nous donne une force de frappe considérable sur le terrain. Et la rigueur que nous associons à notre travail nous a permis de gagner la confiance des industriels et des particuliers, mais aussi celle des collectivités locales et territoriales qui font partie de nos clients historiques », précise-t-il.

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Câblage informatique, détection incendie, contrôle d'accès, chauffage/climatisation… Parmi les grands chantiers équipés par Dumont Électricité Systèmes figurent le nouveau Pôle Enfant du centre

hospitalier de Vichy (sécurité incendie, informatique, accès sécurisés et anti-intrusion), le collège Maurice Constantin Weyer à Cusset (réhabilitation et mise aux normes), le château de Busset (sécurité incendie), le bâtiment de CGR à Saint-Yorre et prochainement la rénovation et la réhabilitation complète de trois bâtiments au lycée de Presles. Mais, au-delà du bassin de Vichy, les équipes de Bernard Leblais ont de prestigieux noms accrochés à leur tableau : le domaine royal de Randan, l'Établissement français du Sang à Clermont-Ferrand ainsi que l'Hôtel de police (chantier étalé sur deux ans) et quelques bâtiments sur le bassin industriel de Montluçon. « Nous sommes une équipe de professionnels très polyvalents et chacun est préparé à être réactif à la demande du client, d'où qu'elle vienne. Nous avons d'ailleurs gagné un appel d'offres sur Paris, notre premier chantier dans la capitale qui nous permettra, je l'espère, d'en acquérir d'autres. Et notre force, au-delà de l'expérience et de l'écoute du marché, c'est aussi la capacité d'adaptation à toutes les formules. Même si nos donneurs d'ordre nous obligent à baisser nos prix à cause de la crise, nous nous sommes adaptés et nous restons toujours aussi efficaces », insiste le chef d'entreprise.

Une entreprise qui a de la personnalité

Derrière Bernard Leblais, c'est toute une équipe humaine, engagée dans une démarche de qualité, qui œuvre auprès des clients. Et si le territoire communautaire affiche son dynamisme et une réelle volonté de présence auprès des entreprises, c'est aussi grâce aux personnels qui s'investissent au quotidien en dépit des difficultés de la crise. Dumont Électricité Systèmes est justement un bel exemple, représentatif de toutes ces entreprises qui portent tous les jours leur territoire.

C'est à ce titre que Vichy Val d'Allier a lancé sa campagne de communication « Nos entreprise ont de la personnalité » pour mettre en lumière les réels savoir-faire développés par les entreprises locales et montrer ainsi à la population la richesse du tissu économique. Débutée le 24 novembre, la campagne qui s'est ouverte avec l'entreprise de Bernard Leblais (aux côtés de MacLean Power France, Peintamelec Construction et le Centre Hospitalier Jacques Lacarin) arrivera à son terme en juin 2011. Elle vise à afficher la fierté du territoire pour ses entreprises en mettant en avant les hommes et les femmes dévoués qui les portent.

Enfin pour l'exemple de Dumont Électricité Systèmes, la fierté peut être partagée par tous. Car si l'entreprise est présente dans plusieurs bâtiments et établissements fréquentés par la population, sa rigueur et son sérieux lui ont permis de se distinguer par plusieurs prix. Parmi ces distinctions, on peut citer le prix Moniteur de la Construction pour sa performance économique et technique et la 3ème place au trophée national des As, remis chaque année à au salon des entrepreneurs de Paris.

www.electricitesystemes.com

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Manorick, une famille de magiciens du territoire

30/12/2010

Les Carnets magiques de Manorick

Quand ils voyagent aux Etats-Unis ou ailleurs, Pascal, Martine et Laurie annoncent fièrement la couleur : « Nous venons de Vendat dans le bassin de Vichy, non loin de la ville de Vichy », disent-ils aux magiciens mondialement connus qui le leur demandent. Cette famille de magiciens et de créateurs de spectacles en est venue à monter sur scène du jour au lendemain. Aujourd'hui, les spectacles cabaret de Manorick sont connus aux quatre coins de la France.

Lorsqu'elle passe sous les projecteurs, l'équipe

Manorick assure le show en tenant le public en haleine. Ces magiciens du bassin de Vichy font le tour de l'agglomération et de la France pour donner du rêve à tous. Les spectacles cabaret, leur spécialité, sont imaginés et mis en place par Pascal.

Ils sont partout demandés pour leurs numéros

originaux et magiques, destinés aussi bien aux adultes qu'aux enfants. Et, en la circonstance, pendant ces fêtes de fin d'année, l'histoire de Manorick vaut sans doute le détour pour s'offrir un vrai voyage au pays de la magie : mirages, illusions, close-up, quick-change et show de peinture (portraits réalisés en direct) avec une musique

adaptée à chaque numéro. Sur scène, les trois professionnels se complètent avec des talents spécifiques à

chacun : Pascal peint, manie les cartes, enchaîne les numéros sans perdre le lien avec le public : il sait le tenir bien concentré. Martine est agile, elle joue le jeu : c'est l'assistante sans laquelle le magicien ne saurait rien faire. Enfin leur fille, Laurie, a ses propres numéros comme celui du miroir magique qui l'a propulsée en finale en prime-time sur TF1, mais elle a aussi une belle voix de chanteuse accomplie. Quand elle prend le micro, c'est tout le public qui est sous le charme.

On l'aura donc compris, les spectacles de Manorick sont complets : danse, show, chanson et bien évidemment de la

magie du début à la fin de chaque représentation. « Mais nous sommes toujours en contact avec le public et nous avons un vrai côté interactif dans nos spectacles. Les magiciens Manorick aiment et privilégient le contact avec le spectateur », insiste Martine.

Quand le rêve devient réalité

Leur travail est salué par les plus grands noms de la magie qu'ils ont désormais dans leur carnet d'adresse : David Copperfield, Gilles Arthur, Dani Lary, Bernard Bilis, Jeff McBride... Tout s'est vite enchaîné pourtant, ils se sont vus propulsés au-devant de la scène nationale de la magie avec les plus vifs applaudissements alors que rien ne les destinait vraiment à ce métier (Mandrake d'Or, championnat de France de magie, festival international de Valongo au Portugal, etc.). Mais, un beau jour, sans crier gare, la magie est entrée dans leur maison comme dans leurs cœurs. « J'ai toujours été fasciné par les magiciens, je m'y essayais timidement depuis mon enfance. Mais ce n'est qu'en 1997, à l'occasion du festival de magie de Cusset, que je me suis lancé dans ma vraie passion et, très vite, mes spectacles ont commencé à séduire. Bien évidemment, ma fille Laurie et mon épouse ont toujours été de l'aventure », confie Pascal, le meneur de la troupe qui est avant tout graphiste décorateur de métier à Vendat.

Laurie, sa fille, est entrée dans ce monde à l'âge de 7 ans. Son univers, elle a fini par le trouver sur les conseils de son

père. Mais quand elle se présente à 15 ans devant le jury de la grande émission de Christophe Dechavanne, c'est parmi les meilleurs finalistes qu'elle s'est taillé une belle place grâce à son numéro de miroir magique. Quant aux torrents d'applaudissements des spectateurs, ils n'ont fait que confirmer les compliments du jury séduit et les encouragements du grand Arturo Brachetti.

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Et même si c'est la quarantaine bien remplie que Pascal est monté sur scène pour la première fois, les spectacles qu'il

donne avec son équipe dans la France entière séduisent de plus en plus. Chaque représentation est sans cesse renouvelée, et les danseuses professionnelles apportent une véritable ambiance cabaret au spectacle : « J'ai assez vite compris que pour exister dans le monde de la magie, il faut être créateur de numéros et se diversifier sans cesse. Et bien que tous les magiciens s'inspirent des mêmes univers, chaque numéro se distingue des autres finalement. Pour Manorick, chaque spectacle apporte son originalité et c'est à Vendat qu'ils sont conçus et mis au point. De plus, les tenues de scène et les équipements de magie sont en grande partie réalisés à Vendat également », explique le magicien.

Eh oui ! Pascal a plusieurs talents et c'est ainsi qu'il peut être défini comme un magicien complet. Mieux, comme un véritable homme de spectacle : dessinateur, il réalise les portraits de grandes personnalités sur scène et en direct devant son public ; magicien, il réalise de ses mains une large palette de numéros pleins de féerie et de dextérité ; concepteur, c'est lui qui mène la troupe d'une main de maître et il est toujours en coulisses quand Martine ou Laurie assurent le show. Mais avec Manorick, c'est un autre regard sur l'illusion qui est proposé et c'est aussi ce qui fait toute la réussite de cette troupe du bassin de Vichy.

Les rendez-vous de Manorick avec le territoire

Alors qu'ils se sont déjà produits dans l'agglomération, à l'occasion de grandes fêtes ou lors de mariages, les magiciens Manorick ont de plus en plus envie de se faire connaître sur leur territoire. Ils ont surtout envie d'aller à la rencontre du public dans les petits villages en leur apportant le cabaret et le rêve à domicile. Trois dates ont d'ores et déjà été fixées : le 19 février prochain, ils seront à Abrest pour une soirée cabaret années 80 et magie dans la nouvelle salle des fêtes, le 25 mars, à Creuzier-le-Vieux et, enfin, au Vernet le 15 octobre.

La magie commence donc à opérer sur le territoire. Pascal et sa troupe ont désormais envie de faire des grands événements de Vichy Val d'Allier des rendez-vous magiques où chacun ira faire un tour au pays des rêves.

www.manorick.com

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Licencié du groupe américain Jacuzzi

13/01/2011

Jacuzzi France renforce l'image novatrice du bassin de Vichy

Implantée à Cusset depuis 10 ans, l'unité de production de Jacuzzi France met, chaque année, sur les marchés national et international, 70.000 douches hydromassantes, parois de douches et écrans de baignoires. A la tête de cette marque prestigieuse, Stéphane Bridot pilote une équipe de 65 personnes. « Nous sommes passés du statut de simple filiale de distribution à celui de licencié de la marque américaine connue dans le monde entier. Nous avons ainsi nos propres réflexions et notre stratégie vis-à-vis du marché », confie le directeur général de la société.

Si le groupe américain Jacuzzi Brands Inc. est aujourd'hui leader mondial de l'hydromassage avec, à son actif, plus de 250 brevets, la première baignoire balnéo mise sur le marché en 1968 et le premier SPA portable créé en 1970, l'usine de Cusset vise, pour sa part, la place de leader européen du marché des parois de douches et écrans de baignoires.

C'est en ce sens que l'Allier et le bassin de Vichy peuvent se féliciter

d'exporter des produits de bain et de bien-être de grande qualité dans toute l'Europe. Car grâce à la rigueur et à la compétence des équipes de Stéphane Bridot, la petite filiale d'il y a dix ans a bien grandi. Aujourd'hui, sur les 70.000 produits du bain « made in Cusset » manufacturés chaque année, jusqu'à 15% sont exportés dans l'Europe entière, et leur design comme leur innovation sont salués par tous les professionnels. « Il y a une bonne adéquation entre le bassin de Vichy et notre activité liée à l'eau, la balnéo, le luxe et le bien-être, et cela nous donne encore plus de poids. Mais l'histoire du territoire et son expérience thermale ont, depuis le début, facilité l'implantation de notre usine à Cusset. Nous sommes numéro 1 de la vente des spas et écrans de baignoires en France, nous apportons également notre expérience et notre expertise à la marque internationale Jacuzzi®. Notre objectif est d'accroître encore l'activité de l'usine et de mettre de nouveaux produits sur le marché », explique Stéphane Bridot.

Depuis que la marque a racheté l'Atelier du Bain en 1994, elle a agrandi son réseau de distribution et développé une stratégie économique européenne pour réaliser aujourd'hui plus de 15 M. € de chiffre d'affaires.

Conception, développement, fabrication et commercialisation : signés 100% Cusset Jacuzzi France est une valeur sûre du tissu économique du bassin de Vichy : créateur d'emplois et de richesses,

compétences et savoir-faire exclusivement propres au territoire, ambassadeur international de l'agglomération à travers une marque prestigieuse, bureau d'étude à très haute compétence en design et innovation des produits du bain…Autant de qualités développées par l'entreprise et qui renforcent l'image et la place de Vichy Val d'Allier en France comme au plan international. Car si l'usine de Cusset a ses produits propres, imaginés par le bureau d'études de l'entreprise, une équipe est également chargée de commercialiser tous les produits Jacuzzi® en France.

La chaîne du processus de fabrication cussétois est suivie par la même équipe du début jusqu'à la fin, « d'où la qualité

irréprochable des produits » selon le directeur. Mais l'entreprise a aussi une véritable activité européenne grâce à son expertise puisqu'elle commercialise tous les produits issus de la marque Jacuzzi®. « Notre volonté de concentrer l'essentiel de notre activité sur Cusset s'est renforcée avec l'ouverture, en juillet 2009, d'une plateforme logistique à Magnet. Tous nos produits finis sont stockés dans cet entrepôt, et cela nous permet également de collaborer avec des prestataires locaux », explique Camille Emelina, chargée de la communication et du marketing. Et d'ajouter : « Même si l'essentiel de notre activité est basé sur Cusset, nous avons une réelle présence dans la France entière. Mais il est vrai que le rapatriement de toutes nos équipes sur le bassin de Vichy, puis la fusion récente des sociétés Jaccuzi France et l'Atelier du Bain, nous ont donné une force de frappe très importante qui nous permet de nous imposer sur le marché. »

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Une entreprise en harmonie avec son territoire

Nul n'est sans le savoir, le bassin de Vichy est passé maître dans les secteurs du thermalisme et de la Santé-Beauté-Forme. Or cela sert aussi Jacuzzi France et lui permet de mieux asseoir encore sa notoriété au plan international en se basant sur la force du territoire. C'est ainsi que l'entreprise renforce de plus en plus ses attaches dans le bassin de Vichy pour devenir un acteur important de la vie économique de l'agglomération. Et depuis fin 2009, suite à la fusion de toutes les marques associées à Jacuzzi France, l'entreprise a concentré son activité commerciale et marketing autour de l'expérience et du savoir-faire de ses collaborateurs de Cusset. « Nous sommes leader mondial dans l'hydromassage et nous avons les techniques les plus innovantes sur les systèmes de pompe, la technologie des buses, les écrans de baignoires relevables, l'ergonomie et le design. C'est pour cela que nous avons décidé de rassembler toute notre offre sous le même nom, Jacuzzi®, pour donner une meilleure visibilité à notre démarche commerciale et à nos produits sur le marché. Et tout cela se passe sur le bassin de Vichy, notamment depuis que nous avons installé notre siège social à Cusset. Enfin si nous collaborons à la réussite économique du territoire, c'est aussi le territoire qui nous permet d'aller vers de vrais projets », conclut Stéphane Bridot.

Malgré la crise, l'entreprise cussétoise renoue au fur et à mesure avec la croissance. Elle vise à capter le plus de parts de marchés et le directeur général confirme que plusieurs projets innovants sont déjà prévus. Jacuzzi France fera alors sans doute du territoire de Vichy la citadelle européenne de la salle de bains…

www.jacuzzifrance.com

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Jeanne d'Arc Vichy Val d'Allier Auvergne Basket

20/01/2011

Un club, un territoire, une belle histoire !

S'il est une belle épopée dans le bassin de Vichy qui a toute sa place dans les Carnets Économiques du Territoire, il s'agit sans aucun doute de ces trois lettres tonitruantes qui drainent régulièrement les foules vers la liesse populaire et l'histoire que tout le monde a en partage : JAV. Ce nom historique, né en 1914 avec la gymnastique et l'éducation physique comme les deux activités sportives initiales (la section Basket-Ball n'étant créée qu'en 1934), est devenu désormais emblématique, indubitablement associé à la vie de l'agglomération de Vichy. Rencontre avec Jean-Christophe Jonon, président de la JAV.

Tout le monde le connaît pour sa liberté de langage et son franc-parler, pour ses petites gueulantes parfois devenues célèbres, mais aussi pour sa marotte et son dévouement absolu pour le club jaune et vert. Et nul n'est sans savoir que cet homme fait partie de ceux qui ont donné toute leur noblesse aux trois lettres sacrées. « Même si mes prédécesseurs ont fait un excellent travail, quand je suis arrivé à la présidence du club j'ai repris une JAV presque moribonde. J'ai finalement agi comme un soufflet sur une forge, et ceci est exactement mon rôle : j'ai dépoussiéré, soufflé dessus, et la JAV est repartie », explique Jean-Christophe Jonon.

Il est derrière les succès de l'équipe qu'il préside depuis 1998, dont il

fait partie depuis 1982 et qu'il suit depuis sa tendre enfance : en un sens, Jean-Christophe Jonon est à la JAV ce que la JAV est à Jean-Christophe Jonon. « Comme tous les Vichyssois, je suis né dans la JAV, j'ai grandi avec ses épopées et ses trophées de haut niveau. Et c'est grâce à ces liens forts qui remontent à mon enfance que je me retrouve, je pense, à cette place aujourd'hui. Cependant, depuis que je suis passé de l'autre côté, j'ai décidé de m'affranchir de toutes sortes de pression : qu'il s'agisse d'insultes ou de flatteries. Contrairement au public passionné, qui voudrait que la JAV gagne à tous les coups, un président, selon moi, doit

accepter aussi les défaites. La passion n'est pas mon métier, ni l'acharnement d'ailleurs. J'ai un rôle bien précis : celui de prendre les bonnes

décisions au bon moment pour la réussite de l'équipe et de l'entreprise ». Effectivement, la raison qui amène les supporters c'est la passion, l'amour du club et du sport. Et, c'est bien connu,

l'amour n'est pas tout le temps raisonné et les supporters ne sont pas toujours les plus fair-play même si le public thermal est merveilleux.

Mais Jean-Christophe Jonon insiste, il s'interdit toute passion : « Je ne suis pas un passionné de la JAV aujourd'hui, j'en suis le président. Par conséquent ma préoccupation première est de propulser le club le plus loin possible, de trouver une solution réfléchie et efficace à chacun de ses problèmes en mettant mon égo et mes états d'âmes de côté. Et pour réussir cette mission, il faut travailler sereinement et opter pour les décisions qui prennent en considération tous les bords : les spectateurs et tous les publics, les politiques, les collectivités, l'économie et la finance de l'entreprise, etc. Il faut aussi avoir les reins solides lorsque les critiques pleuvent, car la JAV est une grande joie, mais aussi une souffrance. »

1970 : une année de folie et de grands exploits Dans les cafés et les bistrots, lors des dîners de famille, au travail ou à chaque coin de rue, chacun à quelque chose à

dire, à raconter, à revendiquer dès qu'il est question de basket dans le bassin de Vichy. Car le territoire vit souvent au rythme des exploits des hommes de Jean-Christophe Jonon, il vibre avec les montées et les descentes de la JAV, au gré de ses victoires aussi et de ses défaites. Parfois ça gueule, certes, d'autres fois, et souvent même, le public est de tout cœur avec son club. Cela dure depuis longtemps, des décennies ; mais si une seule date devait être évoquée, ce serait évidemment ce fameux printemps de 1970, lorsque la JAV a accédé à la finale de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe. Et ça, ça marque : au-delà du territoire de Vichy et de l'Auvergne, c'est le basket français qui, cette année-là, a gagné ses lettres de noblesse grâce à l'exploit des grands Javistes qu'étaient Besson (capitaine), Benett, Schol, Robertson, Vilela et les autres.

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En 1970 justement, lors du match de la demi-finale face à l'AEK Athènes, c'étaient 70.000 spectateurs qui peuplaient le

stade olympique de la capitale hellène pour cette rencontre au sommet, entrée depuis dans l'histoire du basket. Oui, 70.000 supporters pour applaudir et acclamer haut et fort les Thermaux. C'est à croire que les deux équipes se sont plutôt livré un match de football ce jour-là ! Et comme tout le monde, celui qui préside la JAV aujourd'hui en parlait aussi avec les copains à l'école : récréation ou pas ! Il avait onze ans à l'époque, mais Jean-Christophe Jonon était déjà un fervent supporter de l'équipe portée au sommet par Djordje Andrijasevic, l'entraîneur qui avait déjà fait ses preuves sur les terrains yougoslaves. Le préadolescent avait déjà ses idoles. Il avait vécu le double sacre du club en coupe de France (1969 et 1970), avant de vivre dans une grande excitation l'aventure de la coupe d'Europe. Oui, la JAV est une belle histoire territoriale qui s'écrit maintenant depuis plusieurs décennies.

Et Jean-Christophe Jonon, qui a choisi son sport favori depuis qu'il était môme - même s'il ne sera jamais licencié à la JAV-, a fini par associer le club à sa carrière professionnelle. « Après mes études à l'école de kiné de Vichy, tout jeune diplômé on m'a proposé de remplacer momentanément André Ferrier en 1982, le kinésithérapeute du club. Un an plus tard, le 8 août 1983 précisément, je le remplace définitivement pour devenir le kiné bénévole officiel de la JAV », raconte-t-il. C'est avec les Javistes qu'il fera ses premières armes en tenant parallèlement son propre cabinet. Mais il ne savait pas que les trois lettres emblématiques allaient désormais se superposer à son destin. « J'étais le fils de la JAV, j'en suis aujourd'hui le papa en quelque sorte. Mais la force de notre club vient surtout du lien intergénérationnel très fort qu'il maintient dans l'agglomération depuis très longtemps. C'est un peu l'histoire qu'on se passe de père en fils, et cela ne s'arrêtera jamais ! », rappelle le président.

L'entreprise JAV : toute une économie territoriale

Derrière les maillots jaunes et verts des grands gaillards, derrière leur show habituel au Palais des Sports Pierre Coulon et les hourras incessants du public, il ne faut pas oublier que la JAV est aussi une entreprise. La PME de 20 salariés, dirigée par Jean-Christophe Jonon, tourne avec un budget approchant 2,5 M. € : 45% issus des recettes de sponsoring, 33% des subventions des 4 collectivités (mairie de Vichy, Vichy Val d'Allier, Conseil Général et Conseil Régional), 15% des recettes Spectacle et 7 % des droits TV et autres. Mais, selon le PDG, l'argent de la JAV est directement réinjecté dans l'économie locale : « Sur les 2,5 M. €, 580.000 € constituent les salaires des joueurs (qui vivent dans le bassin de Vichy et y font leurs différents achats) tandis que tout le reste est redistribué en charges sociales et impôts, en dépenses de toutes sortes du club et de l'entreprise également auprès de nos partenaires. C'est en ce sens que nous participons à la dynamisation de l'économie locale. Sans oublier aussi que les soirs de match les recettes des commerces enregistrent une forte croissance (restaurants, hôtels…). Finalement, il y a un vrai lien social intergénérationnel, une grande joie populaire liée à la JAV et de bons fruits économiques en découlent », conclut Jean Christophe Jonon.

Depuis sa naissance, le club a toujours créé l'événement dans la vie de l'agglomération, toujours fédéré et rassemblé des personnes de toutes parts et de tous âges. A l'avenir, son évolution ne peut finalement que renforcer et encourager, davantage encore, le rapprochement entre les partenaires publics (collectivités) et les partenaires privés (entreprises). C'est alors une nouvelle page de la belle histoire qui commencera à s'écrire à l'approche du centenaire de la Jeanne d'Arc Vichy…

www.ja-vichy.com

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Coginet tisse tranquillement sa toile sur le Web

27/01/2011

L'histoire d'un étudiant entrepreneur

Implantée à l'Atrium depuis 2008, Coginet est une TPE de jeunes professionnels qui se proposent d'apporter les meilleures solutions Internet au PME/PMI. Et en bons connaisseurs du Web, Marc Alexis, le fondateur de l'entreprise, et ses collaborateurs ne travaillent pas uniquement avec les entreprises du bassin de Vichy. Leur toile s'élargit à toute l'Auvergne.

Le tissu économique de Vichy Val d'Allier est varié en matière de compétences, mais les jeunes s'y mettent aussi au fur et à mesure. C'est le cas de Marc Alexis, 24 ans, qui a monté son entreprise de conseils et de solutions Internet il y a un peu plus de deux ans. Son parcours est, depuis l'enfance, associé au territoire de Vichy, et c'est au pôle d'activités tertiaires qu'il a jeté les fondations de sa vie professionnelle.

Un parcours 100% local Il est jeune, issu de l'agglomération et il compte y rester longtemps

encore. Du Pôle Lardy, où il a fait ses études, à l'Atrium (deux outils de Vichy Val d'Allier), le jeune diplômé n'a franchi qu'un pas pour devenir chef d'entreprise : « Du club de foot de Lapalisse au Pôle Universitaire et Technologique de Vichy, en passant par le lycée Lafayette à Clermont-Ferrand, je suis toujours resté attaché au bassin de Vichy. C'est donc en toute logique que j'ai créé mon entreprise dans l'agglomération, un terrain que je connais mieux que tous les autres », confie le jeune chef d'entreprise.

Diplômé du Pôle Lardy en DUT services et réseaux de communication, le programmeur n'a pas cherché à s'éloigner du territoire pour créer Coginet. Il a préféré proposer ses services aux entreprises de l'agglomération, avant de s'élargir au fur et à mesure à tout le département de l'Allier puis à Clermont-Ferrand. Le bassin de Vichy est, selon lui,

propice et les besoins en matière de réseaux et de développement importants.

Mais c'est parce qu'il a bénéficié d'un accompagnement à la création efficace et des moyens mis en place par la

communauté d'agglomération que Marc Alexis a bien ficelé son projet. « Lorsque j'étais encore étudiant, j'avais déjà mon projet en tête. Et quand je passais chaque matin devant le beau bâtiment en construction, l'Atrium, je me disais souvent que si je devais créer mon entreprise, il n'y avait pas mieux comme implantation. D'autant que les entreprises du bassin de Vichy ont besoin de professionnels comme Coginet. En tout cas, la situation aurait sans doute été plus difficile à Clermont-Ferrand ou ailleurs », raconte le responsable qui a bénéficié des deux années de l'offre pépinière à l'Atrium. Et de préciser : « L'Agence de développement économique de Vichy Val d'Allier et le Pôle-Emploi m'ont bien suivi lors de mes démarches de création d'entreprise. Ce soutien a d'autant plus renforcé toutes mes motivations, et les différents conseils m'ont été précieux. »

En effet, dans le but de faciliter la création et l'implantation de nouvelles entreprises tout en proposant une offre adaptée dans le secteur du tertiaire, la communauté d'agglomération a créé un espace pépinière au sein des 8000 M2 d'immobilier de l'Atrium. A côté de l'hôtel d'entreprises, ces locaux adaptés ont été conçus pour permettre le développement des nouvelles entreprises. Et c'est exactement de cette offre qu'a bénéficié Marc Alexis : « L'Atrium a surtout servi de rampe de lancement à Coginet tout en lui permettant d'asseoir au fur et à mesure sa notoriété dans le bassin de Vichy. L'image sérieuse et l'emplacement géostratégique du bâtiment nous facilitent également le contact avec les PME/PMI », confie-t-il.

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Création, développement et suivi de sites Web professionnels Après son parcours de jeune entreprise, Coginet va bientôt passer de l'autre côté de l'Atrium, dans les bureaux de

l'hôtel d'entreprises. L'équipe de Marc Alexis quittera les 32 M2 actuels pour évoluer désormais dans un espace trois fois plus important. Signe de bonne santé économique donc. « Contrairement aux agences qui cassent les prix en proposant des sites basiques ou vendent très cher leurs services, Coginet se distingue par un rapport qualité/prix adapté à chaque client. Nous suivons les entreprise dans leur projet de création de sites professionnels en les entourant des meilleurs conseils, tout en leur garantissant un accompagnement infaillible à l'année. C'est ainsi que nous avons pu imposer notre sérieux pour arriver à travailler avec de gros clients comme le centre hospitalier de Vichy ou la JAV », explique le gérant de Coginet.

Concernant le site de la JAV, il a justement été revu de fond en comble pour une meilleure communication, une image à la hauteur aussi des exploits du club. L'interface a été rajeunie, les galeries photos sont maintenant accessibles en un clic de souris. A ceci s'ajoutent les vidéos, un outil mis en ligne grâce au nouveau site également. « Avec la JAV, nous avons cherché à optimiser le site tout en le rendant fluide et très facile d'utilisation. Nous avons aussi mis en place les liens indispensables aujourd'hui : Facebook et Twitter du club, fil RSS des actus du basket à l'échelle nationale, etc. » Mais, au-delà de l'aspect pratique et enrichi de www.ja-vichy.com, Coginet a mis le paquet sur l'esthétique et l'attractivité du site.

Avec cette équipe compétente (deux développeurs Web, un référenceur, un designer, une commerciale et le responsable comme élément très polyvalent) le site Internet devient une vraie vitrine pour chaque entreprise. L'accent est mis sur l'image et la communication, deux vecteurs fondamentaux selon Marc Alexis. Et l'offre de services de Coginet est large : sites vitrines, portails thématiques, sites intranet et extranet, sites e-commerce, développement d'applications iPhone/iPad/Android, etc. « Coginet est une équipe qui aime cogiter, se creuser la tête pour trouver les meilleures idées, originales, appropriées à chaque entreprise. Notre rôle est surtout de faire de chaque site Web que nous concevons un site exceptionnel, unique, différent de tous les autres. Mais avec cette qualité, nous n'oublions jamais l'efficacité et le référencement qui font de l'outil une vraie vitrine », conclut le jeune entrepreneur qui n'hésite jamais à accueillir les étudiants de Presles ou du Pôle Lardy en stage. Car son lien avec le territoire est fort, Marc Alexis tient à toujours garder les portes de l'entreprise ouvertes à ceux qui recherchent un stage. Une façon de partager de belles expériences, mais aussi de nourrir en permanence ce lien avec le bassin de Vichy. Il est à rappeler qu'un ancien stagiaire, issu lui aussi du Pôle Lardy, est depuis quelques mois salarié de l'entreprise.

Au regard des projets en cours et de l'évolution de sa TPE, Marc Alexis espère tripler le chiffre d'affaires de Coginet cette année.

www.coginet.fr

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Leader Français de l'éclairage public et savoir-faire

reconnu dans le monde entier

03/02/2011

Lumière sur Valmont France

Avec 280 emplois sur son site de Charmeil (et 40 à Rive de Gier), Valmont France est une valeur sûre du tissu économique de Vichy Val d'Allier. Spécialisée dans l'éclairage public et les mâts de télécommunication, l'usine travaille avec les 36.000 communes de France.

Portrait d'une PME locale à l'influence nationale et mondiale.

Quand on arrive à Charmeil sur le site de Valmont France, on ne sait pas où donner de la tête au premier coup d'œil. Des bâtiments se font face, des personnes vont et viennent et des équipes s'affairent, un grand espace tend ses bras aux visiteurs... Et, au milieu de tout ça, un show-room en plein air : quelques réalisations de Valmont France, le dernier cri du lampadaire et du candélabre est là !

Parmi ces réalisations hautement technologiques, « l'œil du faucon

», un lampadaire avec des caméras de vidéosurveillance intégrées, imaginé pour Dubaï par les concepteurs et les ingénieurs de cette usine du bassin de Vichy. « Si ça mord, ce sont 4.000 unités que nous fournirons aux autorités de Dubaï. Et la particularité de ce mât, c'est la possibilité qu'il offre d'intervenir sur les caméras de façon très pratique, sans même l'usage d'une échelle ou des méthodes traditionnelles.

Nous avons mis en place un système de glissières qui permet, au

moyen d'une commande, de descendre les caméras jusqu'au pied du mât pour intervenir dessus. Quant au design, nous l'avons adapté à la

demande du client et nos équipes ont cherché les idées les plus originales », confie Stéphane Devulder, directeur général de Valmont Sud Europe et directeur opérationnel de Valmont France. Et au-delà de Dubaï, ce sont deux énormes contrats qui ont été signés en 2010 avec le Ghana et l'Éthiopie. Sur le marché international, Valmont France représente plusieurs dizaines de millions d'euros.

Une entreprise qui a su s'imposer dans son groupe et dans le monde

Issue du groupe américain Valmont, l'usine de Charmeil est la première des 95 sites du géant mondial de l'éclairage public à obtenir le label de Centre d'Excellence en novembre 2010. « Nous nous sommes donné les moyens et avons sérieusement travaillé pendant deux ans. Notre savoir-faire et notre compétitivité sur le marché, les idées neuves aussi, nous ont permis de passer leader sur le marché français en 2009 et de devenir Centre d'Excellence européen.

Tel Michelin, notre force est de concevoir nous-mêmes nos machines uniques grâce à nos ingénieurs, aux créateurs et au bureau de R&D (Recherche et Développement) », se félicite le directeur, qui vise toujours l'excellence à tous les niveaux. « Mais, précise-t-il, cela n'est possible qu'en associant toute mon équipe au projet. Chaque salarié peut donner son avis, faire une remarque ou des suggestions au sujet du fonctionnement de l'usine. C'est ainsi que nous travaillons pour atteindre à l'excellence, et ce sont les salariés qui connaissent mieux que quiconque les lacunes qu'on peut avoir ou les améliorations à opérer. Alors tout le monde participe à porter le projet Valmont France pour pérenniser et l'activité et les emplois. A titre d'exemple, nous avons pu économiser 5 M.€ ces deux dernières années en revoyant simplement notre stratégie de stockage. »

Valmont France, ce sont tout de même 10.000 tonnes d'acier consommées par an pour fabriquer 140.000 mâts (dont

40.000 à l'usine de Rive de Gier). L'usine de Charmeil a plusieurs compétences et un savoir-faire inégalé dans plusieurs domaines. Sa diversification et la technicité qu'elle met au service de ses produits, toujours innovants, font de cette unité de production un élément phare de l'économie du bassin de Vichy.

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Télécom, service, éclairage, énergies et transports urbains

Où qu'on soit en France, dans pratiquement toutes les communes, les produits de Valmont France font partie du décor. Structures monotubes, pylônes treillis et mâts de relais GSM en général dans le secteur des télécommunications, mâts complexes (stades de foot et de rugby, hippodrome de Vichy…), candélabres et tripodes en aluminium pour l'éclairage des villes et de leurs infrastructures, mâts Tramway au cœur des centres-villes : « Nos produits se distinguent notamment par leur esthétique et leur efficacité. Nous les concevons avec l'exigence qu'ils se fondent systématiquement dans le décor urbain. Et l'innovation étant également notre force, nous fabriquons aussi des mâts à double fonction : éclairage et relais GSM à la fois », explique Stéphane Devulder.

Ainsi dans certaines villes on peut apercevoir de grands pins ou palmiers assez originaux. Ils ne sont pas réels, il s'agit

de produits ingénieux signés Valmont France. Car derrière les « végétaux », les branches et les feuilles artificielles, se cachent des câbles et des matériaux bien étudiés pour faire partie du décor urbain sans nuire à son aspect esthétique. Et à Clermont-Ferrand, Valmont France a participé au grand chantier de rénovation de la Place de Jaude. L'équipe de Charmeil y a planté sept grands mâts multifonctions (une vingtaine de mètres et 3 tonnes chacun) qui supportent les lignes aériennes de contact des tramways (LAC) tout en éclairant grâce aux projecteurs change-couleurs (avec la possibilité d'obtenir 500 à 1000 couleurs pilotées par micro-ordinateurs). Dans le sud, sur la prestigieuse Croisette de Cannes, Valmont France a également sa part de décoratif. Des lampadaires « cambrés » avec une pointe lumineuse qui les coiffe, tout droit sortis de l'usine de Charmeil, accueillent les visiteurs le long du boulevard. Enfin le savoir-faire de cette usine de Vichy Val d'Allier sert l'ensemble de la France, l'Europe et plusieurs pays. « Nous sommes présents sur les marchés du transport d'énergie, des grands projets urbains et celui de l'éclairage public. La croissance de ces deux dernières années et notre nouvelle stratégie, qui a revu plusieurs points inhérents au fonctionnement de l'entreprise, nous permettent désormais d'aller chercher des parts de marché dans le monde entier », remarque Stéphane Devulder, l'ancien responsable financier qui a complètement révolutionné le fonctionnement de Valmont France depuis sa nomination au poste de directeur général en 2004.

Fortement liée au bassin de Vichy, Valmont France est une usine qui crée de l'emploi et des richesses. A son savoir-faire est associée toute une équipe humaine qui travaille au quotidien pour pérenniser cette activité du territoire et ses 280 emplois. Malgré la crise, la stratégie de Stéphane Devulder s'est avérée payante et, pour lui, l'ouverture sur le monde en s'appuyant sur le groupe américain est plus que jamais un moyen de s'imposer au plan européen et international. « C'est ainsi que nous traversons la crise sans réels tracas en nous donnant toutes les chances d'apporter sur Charmeil des marchés de dizaines de millions d'euros », conclut le responsable du site.

Quelques chiffres : 1.000.000 de trapèzes fabriqués à Charmeil depuis 1989. 77.000 tonnes d'acier transformées, soit 10 fois la structure métallique de la Tour Eiffel. 7.000 kilomètres de bobines déroulées 2200 tonnes d'acier et 150 containers au départ de Charmeil seront nécessaires pour le chantier du Ghana 4000 mâts vont être négociés pour le marché de Dubaï 75 M. €, c'est le chiffre d'affaires de Valmont France 2010. (55 M. € en 2009)

www.valmont-france.com

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Isolateurs composites- MacLean Power France

prépare sa nouvelle ligne de production

10/02/2011

« Des isolateurs de 12 mètres et 50 nouveaux emplois d'ici 3 à 5 ans »

Installé sur l'ancien site de Sediver à Saint-Yorre, MacLean Power France fabrique des isolateurs composites pour les appareillages à haute tension (transformateurs et disjoncteurs essentiellement). Les produits de cette usine du bassin de Vichy sont distribués dans le monde entier et l'équipe de 60 salariés travaille avec des gros donneurs d'ordre comme Alstom, Siemens ou ABB. Grâce au concours de Vichy Val d'Allier, le site des Graves (Ex Manurhin) va bientôt accueillir une nouvelle ligne de production très prometteuse.

Encore un autre volet du bassin industriel de Vichy, une autre facette de ce tissu économique riche de compétences et de savoir-faire, d'entreprises innovantes qui ont parfois un coup d'avance sur leurs concurrentes européennes et mondiales. Mais MacLean Power France perpétue un savoir-faire présent sur le bassin de Vichy depuis un peu plus d'un siècle.

Car, pour rappel, c'est la compétence de SEDIVER, rachetée

en partie par le groupe américain MacLean Power Systems, que développe cette entreprise spécialisée dans l'industrie électrique. Les premiers isolateurs, en verre ceux-là, ont été mis sur le marché par SEDIVER dans les années 1920. Puis les isolateurs en verre trempé, développés dans les années 1940, assoient sa réputation internationale. Mais aujourd'hui, c'est MacLean Power France qui se place comme l'un des leaders européens de l'isolateur creux : « Nous avons énormément évolué depuis nos

débuts en 2002. Notre entreprise est aujourd'hui très compétitive au plan européen et mondial, notamment en matière de réactivité et

de délais de fabrication, et notre croissance a permis la création de plusieurs dizaines d'emplois. Principalement en 2008 avec 80% d'augmentation du chiffre d'affaires », affirme Éric Moal, directeur opérationnel du site.

Une entreprise innovante Lorsqu'en 2002 le groupe américain MacLean Power Systems rachète la branche de Sediver spécialisée dans le

développement et la fabrication des isolateurs creux en matériaux composites, ils étaient 20 salariés à migrer de la grande usine du bassin de Vichy à la nouvelle, MacLean Power France. Mais aujourd'hui, compétitive et toute à fait en mesure de répondre à la demande du marché mondial, l'équipe d'Éric Moal s'est multipliée par trois. Trois comme les trois-huit pour que l'usine tourne sans discontinuer du lundi au vendredi. Comme soixante salariés également puisque 40 nouveaux emplois ont été créés depuis 2002. « Nous travaillons essentiellement avec les géants de l'industrie électrique et les câbliers. La demande est de plus en plus forte, notre objectif est de bien l'honorer et surtout dans les meilleurs délais », explique le Responsable. L'usine de Saint-Yorre a le vent en poupe depuis quelques années parce que, précisément, elle se positionne sur un marché de plus en plus porteur. Elle propose l'innovation et la sécurité à l'industrie électrique.

Remplacer la porcelaine Les isolateurs de MacLean Power France sont creux. Autrement dit, ils se composent de fibres de verre et de résine, le

tout recouvert par des ailettes en silicone. C'est quoi ? Contrairement à l'isolateur classique en porcelaine, « lourd et assez fragile en cas de court-circuit, de séisme ou d'actes de vandalisme », l'isolateur que propose l'entreprise du bassin de Vichy est 4 fois plus léger et bien plus solide, avec la silicone comme matière hydrophobe pour sécuriser l'ensemble de l'extérieur. Alors que 90% des isolateurs sont aujourd'hui en porcelaine, le composite est en train de grignoter petit à petit ce marché qui, à long terme, se pliera à cette formule plus sécurisante. « Le produit que nous proposons se défend surtout par la sécurité qu'il garantit. Car il ne faut pas oublier que lors d'une coupure de courant, la pression dans un disjoncteur électrique varie entre 5 et 10 bar. C'est dans ce cas précis que l'isolateur en porcelaine peut céder en se fissurant tandis que le composite est fait pour supporter ce genre de pressions. Aussi, en matière de bilan écologique, non seulement le composite est moins lourd, il peut également servir de combustible en fin de vie », défend le directeur de MacLean Power France.

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Niché au cœur d'une activité très technique et non des plus connues, le travail de l'entreprise de Saint-Yorre fait

pourtant partie de notre vie de tous les jours. Ses isolateurs sont les régulateurs des hautes tensions, notamment des gros transformateurs croisés le long des routes et qui permettent à chacun l'alimentation électrique au quotidien.

Enfin un dernier avantage de l'isolateur creux : c'est le seul matériau qui peut évoluer dans des longueurs inimaginables il y a seulement quelques décennies, avec un courant continu de 800.000 volts. D'où le projet innovant de cette entreprise du territoire, qui mettra bientôt sur le marché son dernier produit long de 12 mètres.

Nouvelle ligne de production et « 50 nouveaux emplois d'ici 3 à 5 ans » L'innovation, les grands projets, la compétitivité sont quelques mots qui pourraient qualifier l'entreprise dirigée par Éric

Moal. Le directeur de ce site très compétent du bassin de Vichy a compris que pour gagner des parts de marché il faut du neuf. Il faut envoyer du lourd. Du gros calibre. Et le projet qui vient d'être validé, mené en partenariat avec la communauté d'agglomération, c'est du lourd : « Nous fabriquons aujourd'hui des isolateurs creux de 6 mètres de long pour une tension de 550.000 volts. Mais nous allons mettre en place une nouvelle usine de fabrication à l'investissement très important, plusieurs millions d'euros, avec Vichy Val d'Allier. Il s'agit de notre nouvelle ligne de production qui nous permettra de fabriquer des isolateurs de 12 mètres pour un courant continu de 850.000 volts ou alternatif de 1200 kilovolts. Avec cet agrandissement, en occupant le site des Graves à Cusset, nous espérons créer une cinquantaine de nouveaux emplois d'ici 3 à 5 ans », confie Éric Moal.

Et le soutien le plus fort de cette entreprise du territoire, c'est la communauté d'agglomération. Aujourd'hui propriétaire des murs, c'est elle qui a permis à MacLean Power France de regrouper sur le même site ses équipes dispatchées. Et depuis, tout a changé selon le directeur : meilleur rendement, gain de temps et de croissance, organisation parfaite des équipes… D'où la volonté de consolider encore ses activités sur le bassin de Vichy en créant notamment des emplois. Par conséquent, le duo gagnant ne veut pas changer la méthode qui fonctionne ; c'est ainsi que tout est mis en œuvre pour que la nouvelle ligne de production soit opérationnelle dans les meilleurs délais. Et Vichy Val d'Allier est maître d'ouvrage dans ce nouveau projet territorial. Sur le nouveau site en préparation à Cusset (Graves), MacLean sera, comme à Saint-Yorre, le locataire de la communauté d'agglomération. « Les liens privilégiés que nous avons avec Vichy Val d'Allier nous facilitent les choses et nous permettent les vrais projets. Nous sommes fiers d'avoir maintenu la fabrication des isolateurs sur le bassin de Vichy, mais pour pérenniser nos emplois et en créer d'autres, nous misons sur l'innovation et le développement continu de notre savoir-faire », conclut l'ancien ingénieur de SEDIVER qui a réussi, avec son équipe, à garder sur le territoire un savoir-faire centenaire…

Enfin, même si toutes ne font pas de bruit, les entreprises du bassin de Vichy développent de multiples techniques dans leurs différents domaines. Dans le cas de MacLean Power France, l'isolateur creux de 12 mètres lui permettra bientôt de se mettre en pôle position sur les marchés indien et chinois. Quant à ses partenariats locaux, l'entreprise de Saint-Yorre fait appel aux usineurs du territoire pour la fabrication des brides et des caisses de transports des isolateurs composites.

www.macleanpower.com

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Architecture Cuisine & Bain : Design, conseil et

bien-être

17/02/2011

100% territoire, une entreprise 100% familiale

Après une dizaine d'années de collaboration avec de multiples professionnels de la cuisine et de la salle de bains, Laurent Serre et Amélie-Gaëlle Golfier ont décidé de se mettre à leur compte à Abrest en proposant un projet global tous équipements cuisine et bains. Elle est Vichyssoise, il est Clermontois, leur entreprise familiale est 100% auvergnate.

Malgré la crise, les jeunes entrepreneurs attaquent leur

troisième année d'activité avec une belle croissance en 2010. Ils ouvrent bientôt une agence à Clermont-Ferrand, ils viennent également de créer un nouvel emploi au siège d'Abrest.

Leur spécialité : faire de la cuisine et de la salle de bains

des lieux de vie agréables et harmonieux, conçus exactement à l'image du client. Et si leurs produits se distinguent par la technologie de pointe qui les caractérise et leur design on ne peut plus moderne, ils insistent sur l'importance du conseil et de l'accompagnement en faisant de chaque vente un projet personnalisé.

Des produits sur mesure Contrairement aux grandes chaînes spécialisées dans la vente de ces produits par ailleurs assez coûteux, « qui

fournissent souvent au client des cartons tout à fait désincarnés », Amélie-Gaëlle commence par faire vivre les pièces en les habillant avec les équipements les plus appropriés selon les besoins. Elle estime que le chiffre des ventes doit rester ce qui vient à la fin du projet : « Nous avons constaté que nos anciens employeurs traitent tous les clients de la même façon en leur proposant les même produits et en visant uniquement à doper leurs ventes. Mais Architecture Cuisine & Bain propose une autre offre, basée essentiellement sur l'écoute et l'expertise », explique Laurent Serre, fondateur de l'entreprise. Et sa compagne d'ajouter : « Lorsque je rencontre le client, je ne suis pas une vendeuse. Ce qui m'intéresse, ce sont ses habitudes, ses couleurs préférées, l'architecture de sa maison, les équipements qu'il recherche et ce que je peux lui proposer de plus adapté. Je l'écoute, je me rends chez lui quand il le faut pour l'accompagner véritablement dans son projet. La vente est la dernière étape d'un long processus qui commence finalement par l'étude du profil de chaque client, avant d'aller vers son environnement et son intimité parfois. »

Evidemment, lorsqu'on décide d'acheter sa cuisine ou sa salle de bains on prévoit des budgets importants et l'on a toujours des envies. On fait également beaucoup de rêves autour du projet. Il ne suffit donc pas de se rendre dans le magasin le plus proche pour trouver la perle rare qui correspond exactement à ce que l'on recherche. « C'est précisément là que se situe mon rôle de décoratrice et conceptrice spécialisée dans l'agencement. Quand je reçois un client, je prends le temps qu'il faut pour définir avec lui son projet : ça va de la tonalité des couleurs et de ses envies jusqu'au confort qu'il recherche, en prenant naturellement en considération ses possibilités financières. Mon expertise et ma disponibilité permettent aussi de comparer plusieurs produits et de savoir ce qu'il y a de mieux sur le marché », précise Amélie-Gaëlle, qui a fait de l'art de s'introduire dans l'univers de chaque client un vrai métier.

L'affaire est, bien sûr, plus compliquée que ce qu'on croît lorsqu'il est question de ces achats particuliers. Mais le charme opère au premier coup d'œil dès qu''on entre chez Architecture Cuisine & Bain : dans le show-room extrêmement harmonieux et alléchant, on se projette systématiquement, on s'imagine vite dans sa nouvelle cuisine ou salle de bains. Elégantes et fortes de personnalité, originales et tentantes, les cuisines font la part belle au bois et aux couleurs chaudes tout en rassurant par leur confort. Elles ont été pensées pour ressortir le caractère des pièces en mariant qualité, ergonomie, grâce, confort et convivialité.

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Quant aux salles de bains, elles sont en tout point moderne et chacune baigne dans son propre univers. De la cabine

de douche aux baignoires balnéo, les produits du catalogue de la société sont essentiellement issus de la gamme Jacuzzi® (usine Jacuzzi France de Cusset). Ils se caractérisent par le high-tech des jets d'hydromassage, l'aromathérapie, la chromothérapie... L'ambiance détente et zen étant bien souvent accompagnée de musique intégrée aux équipements. Comme pour les cuisines, les jeux de lumières et de matières ne sont bien évidemment pas en reste pour que chaque passage par la salle de bains devienne un moment de plaisir et de repos.

Jacuzzi France : partenariat local et synergie territoriale Parmi les partenaires de la première heure, qui ont aidé Laurent Serre et sa compagne à lancer leur affaire, il y a la

prestigieuse entreprise cussétoise. Ce partenariat avec Jacuzzi France est encore une autre des valeurs ajoutées du cuisiniste-bainiste d'Abrest : « En dehors du fait que la société se trouve à Cusset, nous n'hésitons pas à afficher notre volonté de privilégier les produits du territoire en particulier, puis français en général. Même si nous avons d'autres partenaires, nous conseillons avant tout à nos clients les salles de bains Jacuzzi®. Simplement parce qu'elles sont de qualité, fiables, et le service après-vente se trouve à Magnet. Inutile donc d'aller chercher des fournisseurs en Italie ou ailleurs alors que notre partenaire lui-même est fournisseur européen ! », confie Laurent Serre.

Et dans le show-room, c'est bien Françoise, la maman d'Amélie-Gaëlle, qui veille au grain. Troisième élément efficace de la petite entreprise familiale, c'est elle qui accueille, oriente… et offre le café. Mais elle s 'occupe surtout des tâches administratives et de la trésorerie : « Nous sommes une vraie entreprise familiale, et quand le client arrive chez nous il se sent un peu comme chez lui. Non seulement il est bien accueilli, les univers qui s'alternent ici et là ainsi que notre vraie présence à ses côtés lui permettent facilement de se voir dans sa future cuisine ou salle de bains. Il sait également que nous l'accompagnons du tout début jusqu'à la livraison à domicile et l'installation, des services qui témoignent de notre professionnalisme comme de notre engagement », explique Françoise.

Demain, le 18 février, aura lieu l'inauguration du nouveau show-room dédié exclusivement aux produits Jacuzzi® au siège de l'entreprise (Abrest). Les pépites de la balnéothérapie et les salles de bains les plus modernes seront alors présentées au public.

www.architecture-cuisine-bain.fr

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Après 4 années de fermeture, La Rotonde est

repartie de plus belle

24/02/2011

Retour sur une reprise réussie

Certains y voient comme un tout petit port de plaisance du sud en pleine Auvergne, d'autres un gros bâtiment, toutes fondations trempées, qui fait avant tout partie du patrimoine architectural vichyssois. Mais la Rotonde est d'abord un joli pavillon de restauration gastronomique flottant qui a repris ses galons depuis que Bruno Cassard et Marlène Chaussemy ont mouillé l'ancre dans ce coin du Lac d'Allier.

Rencontre avec les nouveaux gérants après un an et demi d'activité.

4 années sans rien. C'est la durée qu'a passé cette propriété de la ville de Vichy sans âme qui y vive, sans fonction entre la liquidation judiciaire de 2005 et juillet 2009. La Rotonde était un peu comme une fierté à laquelle tout le monde tient… mais, malgré les bonnes volontés, le « navire » amarré au plan d'eau depuis 1963 a été forcé à la retraite pour un certain temps. Un prétendant parisien, Vincent Thiessé, s'était avancé pour reprendre l'affaire en 2007. Décidé, très ambitieux. Il avait présenté un beau projet à la mairie de Vichy et devait rouvrir les lieux au printemps 2009. Sauf que, très vite, l'affaire est tombée à l'eau.

Retour à la case départ donc. La pêche aux sérieux prétendants était

aussitôt repartie, d'autant que les travaux étaient engagés. Il régnait alors sur les trois étages de la navette posée sur les eaux du lac comme un mauvais sort. Mais cela a peu duré. « J'avoue que je venais assez rarement dans la station thermale. J'étais bloqué toute l'année au sommet du Puy-de-Dôme : sept mois de restauration et cinq de gardiennage. En 2009, j'ai décidé de me mettre à la recherche d'un autre restaurant, et c'est à ce moment-là qu'un fournisseur m'a mis sur la piste de la Rotonde. Je n'ai pas mis longtemps pour demander à la mairie de Vichy de visiter les lieux, et,

très vite, nous avons répondu à l'appel d'offres. », raconte Bruno Cassard. L'affaire est alors dans la poche. Ah ! Le sauveur vient de l'Auvergne finalement.

Son CV comme celui de sa compagne, Marlène Chaussemy, est un gage de sérieux. Le Clermontois sait mener les affaires, associer bons mets et bonne gestion. C'est ainsi que la ville de Vichy a tout misé sur l'expérience du couple.

Le chef, c'est elle ! Si la toque se porte souvent au masculin, La Rotonde, elle, a voulu son chef au féminin. Et pas n'importe lequel

puisque Marlène Chaussemy s'est formée auprès des grands chefs avant d'établir ses cartes gastronomiques personnelles : Jacques Decoret, Alain Ducasse, Pierre Hermé, Régis Marcon. Sa cuisine fait la part belle aux poissons, surtout que Vichy est un peu comme un appel du sud après les 18 années passées en altitude. Quant aux viandes, elle les travaille de différentes manières mais son millefeuille de charolais commence déjà à faire parler de lui… « Je suis une passionnée de cuisine, je prends toujours mon temps pour élaborer mes recettes gastronomiques et, surtout, je me fixe comme obligation de les reproduire avec la même qualité. Nous avons beaucoup d'expérience et nous sommes aussi exigeants pour le contenu que pour la présentation de chacune des assiettes qui sortent de la cuisine. Désormais, La Rotonde propose à ses clients une cuisine de goût actuelle où tout est fait maison : des entrées aux différents desserts », confie Marlène. Et elle ne doit pas être déçue d'avoir quitté le Mont-Fraternité puisqu'elle a obtenu récemment un Bib Gourmand pour ce nouveau restaurant gastronomique qui vient enrichir la carte vichyssoise : La Table de Marlène.

Un duo gagnant depuis 26 ans Si le restaurant perché sur le sommet du Puy-de-Dôme - probablement la table la plus haute d'Auvergne- a aujourd'hui

une réputation toute faite, cela est le fruit de l'investissement sans faille de Bruno Cassard et Marlène Chaussemy. Leur rigueur et leur savoir-faire sont indiscutables tant ils ont enchaîné 18 années au Mont-Fraternité sans discontinuer… « Nous aimons beaucoup notre travail et cela nous empêche de voir le temps filer. Nous sommes montés au sommet pour travailler, nous y sommes restés bloqués presque vingt ans », s'amuse le gérant de La Rotonde. Et le couple n'a pas hésité à mettre le cap sur Vichy en 2009 pour s'offrir un autre cadre de vie, un autre confort, et repartir peut-être pour vingt autres années.

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La douceur des eaux du Lac d'Allier les amène alors vers un nouvel univers. Marlène, elle, se laisse de plus en plus

aller à une inspiration méditerranéenne. Elle maintient bien sûr toutes les recettes du terroir, revisitées et recréées à sa façon, mais elle a d'autres recettes derrière la toque. Car la chef est aussi une championne des pâtes qu'elle fabrique elle-même. Grâce à son expérience avec le chef du Cipriani, à Venise, elle a introduit dans sa carte les ravioles aux légumes, à la volaille et au pesto. « Nous avions l'habitude de travailler sept mois sans une seule journée de repos. Et moi, je m'occupais du gardiennage le restant de l'année. C'est en ce sens que le bassin de Vichy est pour nous une vraie bouffée d'oxygène. A la Rotonde, nous avons deux jours de repos par semaine, un luxe évidemment ! Indispensables aussi puisque le confort du personnel privilégie celui du client », concède le nouvel exploitant des lieux.

Depuis leur arrivée, les nouveaux gérants ont créé 33 emplois (complets et saisonniers, dont une vingtaine à l'année).

Bruno Cassard semble taillé pour cette mission : il passe d'une affaire toute faite (le Mont-Fraternité) à une autre à reprendre à zéro. Mais il a l'habitude. Peu bavard, il tient surtout à proposer une très belle assiette gastronomique à La Table de Marlène, à réserver le meilleur accueil à ses clients. Quant à la brasserie (Le Bistrot de La Rotonde), il l'a complètement rhabillée et réinventée pour que tout le monde puisse profiter du cadre féérique avec les tables à la surface de l'eau. « D'expérience, je sais que pour qu'une affaire se stabilise il lui faut au moins 4 ans. Nous avons mis le paquet à La Rotonde en en faisant un bâtiment avec plusieurs compétences. Le restaurant, La Table de Marlène, peut accueillir 60 personnes et il bénéficie d'une salle de groupes. Celle-ci peut recevoir un groupe de 100 personnes. Quant à la brasserie, sa terrasse a une capacité de 80 places et la salle, fermée l'hiver, peut accueillir jusqu'à 60 personnes », précise Bruno Cassard. Les lieux sont donc parfaits pour les réservations importantes, mais aussi pour les séminaires et les entreprises.

Le 1er janvier dernier, La Rotonde a proposé une table à 70 €. Le succès était au rendez-vous puisque 115 personnes

s'y sont bousculées. Et si Bruno veille au grain en salle, s'occupe des fournisseurs comme de gestion, Marlène, elle, dirige une brigade de douze collaborateurs entre les cuisiniers et les pâtissiers. Elle scrute aussi chacun des produits qui entrent en cuisine : « Je commence à connaître les fournisseurs locaux. Par contre j'aime bien aller personnellement au Grand Marché le matin, ça m'inspire, je choisis moi-même les légumes de saison et les fruits. Et quand je ne trouve pas le légume que je veux, je peux décider sur place de la recette de remplacement. »

Cette organisation dure depuis 26 ans et le couple n'est pas près de changer ses habitudes !

1,7 M. € de travaux Pour relancer la Rotonde,

fermée en 2005 après la liquidation judiciaire du dernier exploitant, la ville de Vichy a engagé les gros travaux. Elle a mis une enveloppe de 1,5 M. € pour la rénovation de ce site emblématique de l'agglomération. L'architecture extérieure a été revue dans son ensemble et l'aménagement intérieur totalement repensé. Parmi les travaux importants : le ravalement de la façade et son habillage, le remplacement des baies vitrées, la plomberie, l'ensemble des installations électriques et les alarmes, la réfection des sols, l'habillage des murs intérieurs, l'installation de nouvelles cuisines… Et pour en faire un bâtiment entièrement moderne et respectueux de son environnement, le chantier a été pensé autour de l'utilisation des énergies renouvelables avec une approche environnementale pour renforcer l'image de toute l'Esplanade du Lac d'Allier. Bruno Cassard et Marlène Chaussemy ont mis, pour leur part, 200.000 € de leur poche pour équiper le bâtiment : décoration, mobilier, matériel, vaisselle, etc.

Après un an et demi d'activité, les nouveaux gérants sont satisfaits des résultats. Ils comptent faire de La Rotonde un lieu convivial ou les plaisirs de l'assiette se conjuguent avec ceux du paysage et du confort. Et pour goûter aux délices de Marlène, les menus démarrent à 29 €.

www.restaurantlarotonde-vichy.com

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Créée en 1962, puis reprise et développée par la

deuxième génération depuis 1990

03/03/2011

Suchet, une PME locale aux multiples engagements

L'entreprise Suchet a été fondée en 1962. Jusqu'en 1990, elle est restée artisanale. Avec l'arrivée des enfants, Marc et Jacques, l'entreprise familiale a pris un gros virage pour passer de 6 à 70 salariés ces vingt dernières années.

Petit tour dans l'univers de l'étanchéité et de la couverture - zinguerie…

Lorsque Marc Suchet arrive avec son frère dans l'entreprise

familiale à la fin des années 80, ils amènent avec eux une forte ambition. « Pour reprendre le flambeau, nous avons compris qu'il fallait aller chercher des marchés en dehors du bassin de Vichy, jusque dans les départements limitrophes. Nous avons aussi décidé de nous spécialiser dans la couverture zinguerie et l'étanchéité en arrêtant la plomberie-chauffage », raconte Marc Suchet, PDG de la PME cussétoise de 70 salariés. En 1990, de l'artisanat exercé pendant vingt-huit ans par leur père, Marc et Jacques Suchet, diplômes en main pour ce dernier, ont créé leur entreprise.

« Mon père et ma mère, quand ils étaient artisans, faisaient tout. Le choix de spécialisation que nous avons fait nous a permis de mieux nous positionner sur le marché. Et au fil des ans, l'entreprise s'est agrandie en dégageant des richesses et en créant de l'emploi. Nous avons aujourd'hui une équipe complète de 70 professionnels,

des ingénieurs du bureau d'études aux ouvriers qualifiés », explique Marc Suchet. Et dans sa stratégie, le responsable de 46 ans prend en considération le désamour des jeunes pour les métiers du bâtiment et l'appauvrissement de la main-d'œuvre qui ne se renouvelle pas suffisamment.

Création d'une quinzaine d'emploi malgré la crise La force de cette entreprise du territoire, c'est d'abord sa capacité à livrer les chantiers dans les délais souhaités. Vite

faits et bien faits. Marc Suchet n'aime pas les retards, c'est même devenu sa marque de fabrique. « Souvent les chantiers passent par les appels d'offres et 90% de nos marchés en sont issus. Mais la réputation compte beaucoup, tout comme la qualité de notre travail. Nous avons en effet développé notre savoir-faire depuis vingt ans grâce à une équipe stable et bien formée. Et avec ces années d'expériences, nous avons installé une vraie relation de confiance avec nos clients. Mais si nous savons répondre à des demandes de chantiers simples, nous nous démarquons des autres en allant vers des chantiers complexes : nous faisons face aux conditions difficiles, climatiques notamment. »

Ainsi, lorsqu'il a fallu gravir le sommet du Sancy pour refaire toute la toiture du téléphérique – plus haut chantier d'Auvergne selon marc Suchet-, l'équipe cussétoise l'a fait sans difficulté aucune. Comme le chantier de 18 mois à l'hôpital de Clermont-Ferrand (NHE), où il a fallu réaliser une étanchéité assez complexe : « Ces deux exemples représentent assez bien les marchés que nous maîtrisons malgré leurs difficultés. Nos équipes sont formées et préparées à y faire face, ce que des petites PME ne peuvent pas souvent réaliser dans les délais impartis », insiste le chef d'entreprise. Et sur le bassin de Vichy, les chantiers réalisés par la PME sont nombreux (Centre hospitalier Jacques Lacarin, étanchéité du stade nautique de Bellerive…).

Autre atout de la PME Suchet : la formation. En effet, soutenue par le Conseil régional (investissement à hauteur de 30.000 €), la Mission locale et le Pôle Emploi de Cusset, l'entreprise a formé une dizaine de jeunes chercheurs d'emploi. Selon Marc Suchet, « la crise a tiré les prix vers le bas, ce qui a d'autant plus dévalorisé les métiers du bâtiment ». Des métiers qui étaient déjà assez mal perçus. « Ce n'est pas facile de trouver aujourd'hui, ajoute le chef d'entreprise, un personnel qualifié sur les postes d'étancheurs ou de couvreurs. Ce constat de terrain et notre désir d'ouverture, renforcés par le soutien du Conseil régional entre autres, nous ont donc naturellement conduits vers la volonté d'assurer nous-mêmes la formation. L'objectif est double : en dehors de la vocation sociale qui vise notamment la professionnalisation et l'insertion des jeunes, nous tenons également à assurer la transmission du savoir-faire et du métier entre les générations. »

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Et cette expérience s'est révélée extraordinaire puisque six stagiaires ont signé leur CDI juste après la fin de la

formation. Ils ont été suivis, encadrés puis intégrés à l'équipe. « L'expérience a connu un très grand succès. En plus, nous sommes la première entreprise de France à employer une femme étancheur, issue de ce stage. Tout le monde est satisfait, et je pense que la démarche sera renouvelée cette année », témoigne Marc Suchet.

Voilà donc une PME locale qui, en temps de crise, là où beaucoup marchent sur des œufs, arrive à agrandir ses effectifs en pérennisant son activité et en transmettant le savoir-faire à la jeune génération. Le secteur du bâtiment ne va pas si mal que ça finalement, c'est parfois la manière d'appréhender les temps difficiles qui fait toute la différence. Mais sur ce coup, Marc Suchet a simplement eu un coup d'avance en privilégiant la corrélation entre les anciens et les plus jeunes : « Nous essayons de voir loin pour que la connaissance du métier ne se perde pas. Et si nos équipes sont stables depuis longtemps, il faut que la relève soit assurée avant le départ à la retraite des plus anciens. C'est donc un investissement qui permet de sécuriser l'avenir de l'entreprise, mais qui créé aussi de l'emploi et de la croissance. A chaque entreprise sa crise, nous l'avons simplement appréhendée différemment. »

« Le territoire, notre vraie source d'énergie » En vérité, la famille Suchet n'a jamais quitté le territoire. Natifs du bassin de Vichy, le père a fondé le club de rugby de

Cusset en 1971, les enfants y ont joué 23 et 25 ans chacun. Et depuis toujours, la famille a un bel engagement associatif dans l'agglomération à laquelle elle reste très attachée. En 2006, pendant sa présidence du Lions Club de Vichy, Marc Suchet a créé l'association « 7 en chœur », regroupant l'ensemble des clubs services de l'agglomération, dont le but est d'organiser et d'animer des manifestations permettant de financer des actions à but social. A noter également la naissance, en 2005, de l'association ADSPAB Vichy qui s'est donnée comme ambition de rénover à l'identique le kiosque à musique sur le parc des Bourins (travaux entièrement réalisés par des lycéens et des écoles d'enseignement professionnel). « Nous avons également des partenariats avec les clubs du territoire, comme la JAV, les cyclistes de Cusset ou les basketteurs de Saint-Priest-Bramefant dans le Puy-de-Dôme (commune associée aussi à l'aire urbaine de Vichy) », précise l'ancien rugbyman. Et si son père a créé justement le club de rugby de Cusset, son frère, Jacques, a coprésidé le RCV aux côtés d'un autre ancien rugbyman et entrepreneur du territoire : Olivier Safin. Malgré le départ de Jacques Suchet du club, l'entreprise reste un partenaire important du RCV.

« Même si je n'ai pas les meilleurs diplômes du monde, j'ai fait une vraie école à la fin des années 80. Cette école s'appelle la Jeune Chambre Économique, et elle m'a aussi bien préparé à la vie professionnelle qu'à la vie de tous les jours. Aujourd'hui, nous travaillons avec le territoire et nous essayons de contribuer à sa réussite par tous les moyens. Suchet est donc une entreprise qui reste et restera toujours attachée au bassin de Vichy, duquel elle est issue depuis bientôt un demi-siècle », conclut Marc Suchet.

Suchet 51 rue de l'Industrie - 03300 CUSSET

TEL : 04 70 98 74 82

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Cottel, l'empire de l'objet publicitaire et du gadget

10/03/2011

Une entreprise historique à l'ancrage territorial depuis 1948

En 1948, les frères Cottel, Pierre et Denis, ont créé une petite entreprise dans le bassin de Vichy. La PME qui portait leur nom fut implantée rue Ampère, à Cusset. Elle porte toujours le même nom et demeure, aujourd'hui encore, dans la même rue. 63 ans plus tard, c'est la quatrième génération de dirigeants qui est représentée par le nouveau PDG, Franck Allilaire. Avec son équipe, il gère désormais un catalogue de 6 000 produits publicitaires.

Retour sur l'histoire d'une entreprise aux racines territoriales profondes.

Cottel, c'est d'abord l'un des leaders des objets publicitaires en France. L'entreprise cussétoise travaille avec plus de 1 500 revendeurs professionnels sur les 2 500 existants, et ses produits, marqués et personnalisés à l'usine de Cusset, sont essentiellement offerts lors des séminaires, des congrès ou des opérations de communication. Ils sont également souvent distribués par les entreprises lors des lancements de nouveaux produits (Agences de voyages, industriels, grandes surfaces, artisans, etc.). Mais avant d'être l'empire d'aujourd'hui, la société est passée par plusieurs étapes, des difficultés et des évolutions. Elle a même frôlé la faillite dans les années 80.

Le développement à la quatrième génération

Dans les années 80, Cottel était en très mauvaise santé financière. En 1989, deux repreneurs, Laurent Tête et Jean Kowalczuck, des anciens cadres de Limagrain, arrivent pour redresser l'entreprise et la remettre sur

les rails de la croissance. A leur tour, ils la cèdent en 1998 à Jean Drapeau, mais la société est loin de faire des émules. Ce dernier la développe encore un

peu plus jusqu'en 2007 (en mettant en place, entre autres, les deux sites Internet de Cottel) avant l'arrivée du troisième et dernier repreneur, Franck Allilaire.

L'ingénieur berruyer, issu des études industrielles, a une expérience riche et assez variée. Mais avant Cottel, il n'a jamais travaillé dans les objets publicitaires. « J'ai collaboré pendant 10 ans avec SPERIAN, leader mondial de l'équipement de protection de l'Homme au travail. Puis, j'étais directeur général du groupe BAGSTER, leader européen de la bagagerie et de la sellerie moto. Mais ces dernières années, j'ai eu envie de changer complètement d'activité. J'ai surtout décidé de reprendre une PME pour travailler avec une petite équipe humaine. C'est ainsi qu'après avoir éliminé plusieurs offres j'ai choisi de reprendre Cottel. Et au fond, c'était aussi une sorte de challenge pour moi. Je crois que je voulais voir un peu ce que je pouvais développer dans ma propre entreprise », confie Franck Allilaire.

Dès son arrivée à Cusset, le nouveau PDG a tenu à rendre visite personnellement aux clients. Il a voulu les rencontrer et confirmer sur le terrain ses premières impressions : « Lorsque j'ai découvert la PME, j'ai senti qu'il y avait un gros potentiel. Mais j'avais une autre idée pour une meilleure exploitation. J'ai donc voulu m'imprégner du terrain pour mettre en place mes projets, à ma façon. J'ai fait le choix d'une vraie proximité avec les clients, en plus du rajeunissement du catalogue et de sa mise à jour. Nous avons aussi créé une quinzaine d'emplois en 3 ans. »

Et avec Franck Allilaire, ça va très vite. Une fois sur le terrain, il a compris qu'il fallait aussi se diversifier. La valeur ajoutée qu'il a rapidement apporté à Cottel, c'est le raccourcissement des délais de livraison : « Avant mon arrivée, l'entreprise réalisait ses commandes sur une durée moyenne de 15 jours. Avec la nouvelle organisation, nous avons amené les délais à 5 jours maximum.» La réactivité n'étant surtout pas négligeable puisque Cottel traite un peu plus de 35.000 commandes par an.

La communication par l'objet : au cœur des congrès, séminaires… La PME du bassin de Vichy se positionne essentiellement sur le marché de la publicité et de l'import/export. Son

activité principale : permettre aux PME/PMI ainsi qu'aux collectivités de communiquer à travers les objets publicitaires. Avec 1 500 revendeurs professionnels répartis sur tout le territoire français, cette entreprise de Vichy Val d'Allier réalise 80% de son chiffre d'affaires grâce à l'activité hexagonale.

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« Même si nous avons beaucoup évolué, la société a finalement gardé sa vocation première : le choix qui a été fait par

les frères fondateurs qui, à l'époque, importaient leurs produits principalement des pays d'Afrique du Nord. Ils fournissaient ensuite les boutiques de souvenir françaises. Néanmoins, nous ne faisons pas vraiment le même travail aujourd'hui puisque nous ne vendons jamais directement aux clients et nous importons principalement de Chine. Aussi, notre savoir-faire est valorisé par la sérigraphie, le marquage et la tampographie que nous adoptons à chaque client. Notre catalogue référence désormais 6 000 objets publicitaires, et ça va du stylo aux clés USB et jeux électroniques personnalisés, en passant par les planches à pizza, les sets de table ou les équipements de bureau de toutes sortes », explique Franck Allilaire.

Effectivement le choix est même difficile à faire vu le catalogue étoffé, enrichi une à deux fois par an. Sur les 6 000 produits proposés, il y a des horloges, des calendriers, des peluches et pleins de gadgets, tous minutieusement étudiés pour renforcer la communication des entreprises et des collectivités (principaux clients).

20 millions de produits stockés et des offres de service sur mesure Quand on entre dans l'entrepôt de Cottel, on découvre une sorte de caverne mystérieuse d'Ali Baba. Sur les 4 000 M2

de stock, des milliers de cartons sont prêts à partir dès qu'une commande est traitée. « Les produits que nous importons sont figés, désincarnés, et c'est ici que nous les personnalisons. Mais avec l'investissement d'un million d'euros ces trois dernières années, nous avons créé une autre activité. Nous fabriquons ici-même, à Cusset, nos produits avant de les marquer et de les personnaliser. Nous répondons ainsi directement aux commandes qui ne peuvent être soumises à nos partenaires chinois, qui livrent généralement à partir de 10.000 pièces commandées. Maintenant les petites commandes (à partir de 25 pièces – et parfois même une pièce unique) sont devenues également une spécialité Cottel, et nous comptons poursuivre l'effort. Cela valorise la fabrication française même si les coûts ne sont pas les mêmes », remarque le responsable.

Du sur-mesure. Une réactivité impressionnante et des délais de 5 jours au lieu des trois mois d'acheminement du produit chinois sur le territoire français. Et ce dernier investissement industriel, qui a permis la création de deux nouveaux ateliers de sérigraphie, a apporté ses fruits malgré la crise : 1% de croissance en 2009 au moment où le marché publicitaire français a chuté de 25%, +10% en 2010 contre +2% de moyenne nationale. Quant aux parts de marchés, elles ont été multipliées par 2. « Notre investissement nous a davantage rapproché de nos clients. Ils savent que les produits sont fabriqués à Cusset. Mais la qualité fait aussi toute la différence puisque nous concevons nous-mêmes le produit en partant de la matière première. Puis nous en assurons la totalité du process jusqu'à l'obtention de l'objet publicitaire fini, emballé », précise Franck Allilaire.

Le savoir-faire de la PME cussétoise, c'est surtout l'habillage communication/marketing adapté à chaque commande. Une équipe compétente d'infographistes et de spécialistes de la communication se met au service des entreprises et des collectivités pour faire de l'objet offert, en apparence anodin, un véritable argument de vente. Le chef d'entreprise parle même d'objet média : « L'objet publicitaire est un média à part entière, c'est même le plus complet des médias lorsqu'il est bien choisi. Et son objectif, c'est de faire transiter un message clair et bien précis vers une cible bien définie. »

L'objet publicitaire est avant tout promotionnel. Il porte un message, valorise son récepteur : tout se passe lors de conférences, séminaires, inaugurations, colloques. Ça passe aussi par les logos et les sacoches, les agendas ou tout autre support. Au vrai, Cottel n'a pas de limites. L'usine travaille toutes sortes de matières et peut délivrer des milliers de messages, en fonction de la demande de chaque client.

Avec cette entreprise locale, le simple stylo acquiert de la personnalité, l'agenda s'adapte à tous les messages et la peluche devient un support de communication très efficace. Ne vous demandez donc plus pourquoi les objets qu'on vous offre lors des séminaires sont différents. Vous savez maintenant que toute une équipe de professionnels maîtrise, étudie, prépare et confectionne savamment le message publicitaire que vous recevez à travers ces objets promotionnels.

www.les-objets-publicitaires.com

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Maison Decoret- Grande table régionale et mini-

hôtel « Relais & Châteaux »

17/03/2011

Jacques Decoret ou l'étoile du bassin de Vichy

Seul chef étoilé de l'Allier et unique Meilleur Ouvrier de France en exercice, Jacques Decoret a tout pour lui. Audacieux et créatif, ce chef a décroché les plus hautes distinctions grâce à une cuisine qu'il a toujours inventée en laissant libre cours à son imagination. Avec lui, l'assiette est folle et unique, comme le pigeon Mieral en deux cuissons, marqué par une touche de cédrat et d'olives Picholines, le tout accompagné de légumes glacés…

« De toutes les passions qu'on rencontre en ce monde, la seule respectable me semble être la gourmandise », disait Guy de Maupassant. Et servie par Jacques Decoret, la gourmandise n'est plus un péché : elle devient un immense plaisir confiné dans l'univers de ce chef original. Un univers où la quintessence a toute sa place tandis que l'assiette lance sa fusée de goûts et de combinaisons pour qu'enfin explose le palais. A travers la cuisine du chef vichyssois sont aussi incarnés la vie de tous les jours, les envies, les rêves et les désirs de beaucoup de gens. « Lorsque le client vient chez nous, je ne pense pas qu'il cherche des choses ordinaires. Il a besoin d'être surpris, il a envie de voyager. C'est ce que nous essayons de lui offrir en toute simplicité », confie Martine Decoret, aux côtés du chef depuis ses débuts de jeune stagiaire dans les années 80.

On peut alors croire qu'il faut potasser des livres de cuisine avant de rencontrer un chef étoilé, choisir ses mots pour ne pas être

désobligeant, maîtriser l'harmonie des sens avec l'art culinaire. Bref, être bon en la chose gastronomique pour en parler avec les prestigieux noms reconnus par l'institution Michelin. Faux. Avec Jacques Decoret, il n'en est absolument rien. Sympathique, loquace, ouvert à l'autre et jamais sans oublier qu'il vient du peuple. Mais celui qui fait la fierté de la gastronomie du bassin de Vichy est loin d'être un chef conventionnel.

Le parcours magnifique d'un enfant du territoire Natif du Bourbonnais, de la petite commune de Saint-Pierre-Laval qui sépare l'Allier de la Loire, Jacques Decoret a

néanmoins bourlingué avec sa femme avant de se fixer définitivement à Vichy. Et depuis plusieurs années maintenant, la Maison Decoret représente, grâce à son étoile et à ses titres multiples, le territoire de Vichy et l'Allier dans le prestigieux guide Michelin (le restaurant est également référencé par le guide Gault & Millau, qui salue « le remarquable travail du chef »).

« Dans ma vie professionnelle, j'évolue toujours en me fixant des objectifs bien précis. Je monte les marches une par une, je peaufine mon univers et consacre le plus clair de mon temps à imaginer les nouvelles recettes. Celles qui feront de la carte de la maison Decoret une carte différente », explique Jacques Decoret. Une étoile, beaucoup d'imagination et un talent d'exception. Mais l'aventure du couple n'a pas toujours été facile. Certains le disent hardi et maître de la transgression, d'autres se contentent de reconnaître qu'il est fin et créatif, bourré de talent comme de personnalité. On le désigne aussi comme le chef le plus ingénieux de sa génération. Or, avant le talent, le chef vichyssois a d'abord une vraie personnalité. Un certain courage et beaucoup de liberté qui font de lui un cuisinier atypique. Il ne laisse jamais indifférent. Et les couleurs de la République bordant le col de sa blouse forcent évidemment le respect et l'admiration. Elles nous rappellent que le chef étoilé est également Meilleur Ouvrier de France. « Je fonctionne souvent à l'instinct, mais toujours en cherchant à marquer mon univers, à le définir à ma manière et en me distinguant des autres chefs. Je suis certes passé par des maisons prestigieuses. Or, aujourd'hui, c'est dans ma maison que je me trouve. Je suis donc moi-même, et c'est avec mon épouse, Martine, que j'avance sereinement. »

Il est passé par un grand restaurant suisse, où il a fait ses premières armes. Puis, en 1989, il se retrouve chef de partie

chez Troisgros (Roanne). Et, avant de passer sous l'aile d'Alain Passard en 1994, pour être son sous-chef à l'Arpège en 1994, Jacques Decoret a d'abord fait une halte à Joigny, chez Michel Lorain(1991). Trois ans également chez Régis Marcon en tant que sous-chef, avant d'obtenir le titre de MOF.

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Des rencontres, de multiples expériences, de la rigueur. Bref, l'apprentissage dans les plus « grandes écoles ». Mais

quand il « passe la première marche avec Martine », lorsqu'ils ouvrent leur premier restaurant à Vichy, le chef montre tout de suite patte blanche. Il est d'emblée différent et un brin « provocateur ». « J'ai beaucoup appris auprès des grands chefs qui m'ont formé, mais je créé ma propre cuisine. Nous faisons des choses tout à fait différentes, c'est pour cette raison que j'aime rappeler que je ne suis l'élève de personne », précise celui qui a inscrit la pastille de Vichy dans le cahier des recettes étoilées. Critiqué là encore, quand tout le monde disait que son restaurant était voilé par un sex-shop d'un côté et un bazar de l'autre. Mais ce même restaurant, pourtant pas suffisamment grand selon Jacques Decoret, lui vaudra sa première étoile. C'est là, non loin de la gare, qu'il a commencé à construire son univers.

« Un chef ne doit rien s'interdire » Sacré voyageur avant de se poser dans le bassin de Vichy- bien qu'il voyage toujours, pour faire des démonstrations

aux quatre coins du monde (Espagne, Japon…)- Jacques Decoret sert essentiellement une cuisine inspirée des produits du terroir et du territoire. Mais il aime aussi les paradoxes ; il les cultive volontairement pour en faire un art : celui de raconter des histoires à travers l'assiette, de faire un clin d'œil au client, de lui servir un peu d'humour à la carte en restant toujours proche de lui. Cette démarche permet de capter des instants de vie, de les fixer, de rappeler certaines anecdotes au détour de quelques coups de fourchette et de couteau. Alors ça donne une poule faisane baignée dans ses grains de maïs, de blé, et ses topinambours. Ou encore le parfait glacé aux pastilles de vichy avec sa déclinaison de fraises, une recette osée qui raconte au passage une belle histoire territoriale. Voilà l'originalité qui fait finalement la force de jacques Decoret : il va toujours là où personne n'a jamais été. « La cuisine n'a aucune frontière pour moi, je pars du principe que les combinaisons de goûts restent infinies. C'est ainsi que je vais chercher parfois des nouveautés dans d'autres cultures pour les associer à la gastronomie française », insiste-t-il pour rappeler finalement qu'un chef doit avant tout être créatif. La transgression encore une fois diraient certains puisque le Vichyssois fait passer les codes compassés de la haute cuisine après la création. Il n'aime pas les méthodes rigides des écoles, la cuisine figée. Il travaille selon son inspiration, ses envies, les envies des clients. C'est son challenge.

« Mon mari est très perfectionniste, assez joueur aussi. Son assiette se veut décalée tout en respectant chacune des

règles de la gastronomie française. Mais il n'aime pas faire comme les autres. La créativité est sa force, d'autant que nous changeons notre menu chaque saison », explique Martine. La valeur ajoutée de cette cuisine à la Decoret, c'est justement la convivialité, la simplicité et la connivence que le chef crée avec le client. A sa table, les saveurs s'enchaînent avec précision, les goûts trouvent toujours une définition nouvelle en fonction du produit : émulsion de persil et crème d'ail, foie gras géométrique au craquant d'eucalyptus et gelée de radis rose. Ou encore la lotte associée à la crème de poutargue et aux poireaux crayons, les champignons vus sous des angles différents... « Quand je fais de la cuisine, je cours après les nouveautés, les nouvelles combinaisons, les nouvelles idées. Je veux le meilleur de chaque produit. Mais avant de proposer un plat, je dois en être moi-même satisfait et, au mieux, surpris ! », défend celui qui propose de drôles d'assiettes imaginaires, comme le foie gras de canard poêlé, assaisonné au sel de lard alsacien, accompagné d'une choucroute imaginaire. Enfin Jacques Decoret, au-delà du talent de cuisinier, accorde beaucoup d'importance à l'aspect ludique et à « l'humour qui n'est pas incompatible avec la gastronomie ». Chaque nom de plat est minutieusement étudié pour interpeller le client. Et cette imagination sans limites, comme sa créativité, lui a permis d'inscrire son nom au panthéon des grands cuisiniers français.

En plus de la cuisine gastronomique, 5 chambres d'hôtels Depuis qu'ils se sont installés rue du Parc en septembre 2008, dans le Chalet (bâtiment

construit sous Napoléon III, en 1857, pour la direction et les réceptions de la Compagnie Fermière), Jacques et Martine Decoret baignent enfin dans le décor rêvé. En effet, après l'acquisition du bâtiment par la mairie de Vichy en 2006 (elle l'a racheté à l'État), le couple a investi 1,6 M. € dans les travaux pour créer son propre univers. Aujourd'hui, les Decoret sont les locataires de la ville de Vichy ; mais, avec le déménagement, le chef espère désormais décrocher sa deuxième étoile. D'autant que l'activité de la maison Decoret s'est diversifiée avec les 5 chambres situées au premier étage.

Atmosphère sobre et élégante, large baie vitrée ouverte sur le parc des Sources et l'allée bordée de platanes, le restaurant a désormais son petit hôtel. A chacune des chambres son ambiance et son style, sa personnalité : « Nous avons voulu proposer un service complet, et nos chambres sont de plus en plus fréquentées. Même si nous n'avons malheureusement pas accès à la classification en étoiles, notre Maison est tout récemment entrée dans le guide Relais & Châteaux. On nous découvre au fur et à mesure, et ce service complète finalement l'offre touristique du bassin de Vichy », conclut Martine Decoret.

En plus des stages de cuisine aux côtés du chef étoilé, la Maison Decoret propose des idées cadeaux et une formule repas/chambre. Quant aux amoureux, ils peuvent faire une escapade en couple à Vichy en optant pour la formule week-end gastronomique.

www.jacquesdecoret.com

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Wallon Imprimeur- L'as du produit publi-promotionnel

24/03/2011

Depuis 1864, une entreprise toujours avec son temps

Lorsque Armand Wallon, maître imprimeur, s'installe dans le bassin de Vichy au début de la deuxième partie du XIXe siècle, il apporte à la région un savoir-faire tout nouveau. Il développe, plusieurs années de suite, la typographie et la lithographie pour devenir l'un des premiers Français à imprimer en offset. Plus d'un siècle et demi plus tard, son œuvre est toujours là, basée à Saint-Yorre. Et l'imprimerie saint-yorraise est aujourd'hui l'un des acteurs européens majeurs avec 800 millions de documents imprimés par an.

Ancien directeur marketing de Vittel, Xavier de La Motte-Bouloumié a racheté l'imprimerie Wallon au groupe Nestlé en 1994. Son pari était alors fou lorsqu'il a décidé de réorienter l'activité de l'entreprise en allant vers le marché des produits publi-promotionnels. Mais il fallait être visionnaire, d'autant que les marchés de l'eau minérale et de la cosmétologie étaient en baisse à l'époque.

Deuxième pari osé : le déménagement de l'entreprise de Vichy à Saint-Yorre. En 1996, Xavier de La Motte-Bouloumié fait des investissements très importants avoisinant une année de chiffre d'affaires (presque 8 M. €). Il a équipé son entreprise de deux rotatives « six couleurs Heidelberg haute définition » de 50 mètres de long, le tout prolongé d'une chaîne de finition. Mais l'espace vichyssois n'était plus suffisant, c'est pourquoi il a fallu déménager dans le même temps à Saint-Yorre pour passer à une usine de 7500 M2. En 2003, l'homme des défis investit encore 1,25 M.€ dans un groupe de repiquage ( il sert à différencier plusieurs documents lors d'une même impression). Le même investissement a permis à l'entreprise de moderniser sa chaîne de finition.

Resté aux manettes de sa société pendant 15 ans, Xavier de La Motte-Bouloumié a fait appel aux services d'Alain Boyer ( ci-contre en photo ) en octobre 2009, en lui laissant son bureau de PDG.

L'innovation et le progrès technologique comme moteurs

Avec ses 60 professionnels, cette PMI du bassin de Vichy n'a cessé de mettre l'accent sur l'innovation depuis qu'elle est passée sous la responsabilité de Xavier de La Motte-Bouloumié. Le créatif a associé à l'enseigne des noms prestigieux (Renault, Michelin, La Poste, L'Oréal, LCL et les grands noms de la vente par correspondance). Il a permis à ses collaborateurs de développer des techniques innovantes : impression d'étiquettes munies de puces électroniques, de couvertures de magazines (Gala, VSD), et de différents documents publi-promotionnels (prospectus des 3 Suisses, Damart, La Redoute…).

Si l'entreprise est toujours à la pointe de l'innovation, c'est parce qu'elle ne cesse de réinventer le papier et le dépliant avec des moyens de communication originaux. Et pour durer et toujours rester compétitif au plan européen, Xavier de La Motte-Bouloumié investit aussi environ 500.000 € par an dans le matériel, tandis que 3 à 4% du chiffre d'affaires de la société sont consacrés à la R&D (Recherche et Développement).

Mais la machine est bien rodée puisque l'entreprise connaît le marché de l'imprimerie par cœur. Son parcours et sa renommée internationale en témoignent, et ce n'est pas aveuglément que le propriétaire de ce nom prestigieux relève des défis à la pelle. Car pendant très longtemps, l'entreprise Wallon a trôné sur le marché de l'impression d'étiquettes jusqu'à en atteindre les chiffres colossaux de 1,5 milliards d'unités imprimées par an. Et l'histoire de la société du territoire de Vichy est très intéressante dans la mesure où celle-ci a toujours évolué selon le contexte économique de chaque époque : après son fondateur, Wallon Imprimeur appartiendra successivement aux Brasseries d'Indochine, à la Compagnie Fermière de Vichy, au groupe Perrier puis au groupe Nestlé (qui la gardera un an seulement 1993-1994), avant l'arrivée de l'actuel propriétaire. C'est ainsi que la PMI a toujours progressé en se donnant les moyens et en s'équipant des machines les plus modernes de chaque époque. Aujourd'hui, l'entreprise de Xavier de La Motte Bouloumié est la seule en Europe à faire du pelliculage en ligne sur rotative.

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Nouveau PDG depuis octobre 2009

En remplacement de l'ancien PDG, Alain Boyer est le dirigeant opérationnel de Wallon Imprimeur depuis octobre 2009. « Lorsque Xavier m'a fait la proposition de prendre sa place, je n'ai pas mis longtemps à me décider tant le défi m'a tout de suite semblé intéressant. J'ai compris qu'il y avait un beau challenge à relever », confie celui qui mène désormais la grosse machine Wallon.

A 52 ans, Alain Boyer a déjà une très grande expérience de directeur commercial (dont 25 ans au sein d'un groupe de plus de 600 salariés). Son arrivée chez Wallon en pleine crise n'était donc pas fortuite. « Pendant longtemps, l'entreprise a refusé de s'ouvrir à certains marchés en gardant sa clientèle historique. Mais avec la crise, cette méthode commençait à s'avérer préjudiciable. J'ai donc revu avec l'ensemble de mes collaborateurs, dès mon arrivée, la politique commerciale de Wallon Imprimeur pour élargir notre marché et aller chercher de nouveaux clients, oubliés par le passé. C'est en ce sens que je mets véritablement mon expérience d'ancien directeur commercial au service de l'entreprise », explique le nouveau PDG. Et ces nouveaux clients ont pesé 800.000 € d'amélioration de rentabilité en 2010, soit 10% du chiffre d'affaires. « Nous avons les moyens de répondre à des demandes diverses et variées, ajoute Alain Boyer. Nous sommes équipés du nec plus ultra de la technologie, nos machines peuvent réaliser les idées les plus farfelues. Mon rôle, en plus de l'organisation de l'entreprise, consiste à convaincre mon équipe d'élargir notre clientèle pour un rendement optimum. Les résultats jusqu'ici atteints sont plutôt convaincants. »

L'arrivée du nouveau PDG rime donc avec une politique commerciale plus agressive, une politique produits élargie et une réelle présence sur le terrain. Cette nouvelle organisation a notamment permis à l'entreprise de renforcer son image en travaillant avec des clients majeurs du secteur tertiaire et en renouvelant quelques prestataires essentiels. « C'est finalement ce changement qui conforte Wallon Imprimeur dans son positionnement national et sa rentabilité », concède Alain Boyer.

Imprimeur rotativiste spécialisé dans les produits de marketing direct complexes à fort tirage, Wallon Imprimeur maîtrise en effet les techniques de conception, d'impression, de façonnage, d'encollage, de découpe et de logistique. « Notre force, ajoute Alain Boyer, c'est de proposer divers services au marché des produits publi-promotionnels : gommage, contrecollage, vignettes prédécoupées, produits avec tirettes, languettes humectées de parfum, micro-encapsulation, encres à gratter, mise en volume… Nous avons également plusieurs brevets et nous consacrons des investissements importants à la R&D ». Et c'est le brevet Frag'n Strip qui a permis à cette entreprise du bassin de Vichy de briller en 2003 lors du lancement mondial du parfum Verry Irresistible de Givenchy ; et, aujourd'hui, le même brevet sert à l'élaboration de certains mailings (publipostage) du groupe Yves Rocher. Quant à l'Extrem' Book, un autre brevet, il permet de pelliculer en ligne tous types de documents (un procédé utilisé principalement dans l'agroalimentaire).

Enfin, concernant son attachement au territoire, l'entreprise historique n'a plus besoin de le prouver. Car même si ses clients ne sont pas dans le bassin de Vichy, Wallon Imprimeur n'a jamais quitté le lieu de son enfance : l'entreprise est née dans le territoire vichyssois en 1864, elle y est toujours après plus d'un siècle et demi d'existence. Un bel exemple de fidélité, en plus de son rôle de créateur de richesses et d'emplois.

www.wallon.fr

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Rue de la Paye- Votre bulletin de paye en quelques

clics de souris

31/03/2011

On ne badine pas avec la paye !

Parmi les premiers spécialistes à avoir vécu la transition du bulletin de paye du franc à l'euro, on trouve Rue de la Paye. Et comme il est des modes en entreprise aussi, cette société a fait de l'externalisation de la fonction paye son activité depuis un peu plus de dix ans.

Rencontre avec Frédéric Malot, un Moulinois au service de toutes les payes.

Alors qu'elle proposait déjà une solution Internet fiable pour le traitement des salaires externalisé lorsque l'euro s'est mis à la place du franc, Rue de la Paye est en quelque sorte l'un des précurseurs en ce domaine. Mais si l'entreprise est restée exclusivement parisienne jusqu'en 2008, son fondateur a voulu renouer avec l'Allier et ses origines. Il a alors ouvert une agence à l'Atrium, puis déplacé le siège social de Paris à Vichy en décembre 2010.

Il y a 11 ans en effet, Rue de la Paye était l'un des premiers professionnels à mettre les experts-comptables et les entreprises à l'heure d'Internet. Oui, la société a habité le Web pour proposer une solution rapide et un gain de temps important quant au traitement de la paye : c'est le traitement des salaires externalisé.

Un site Internet adapté à chaque entreprise, à chaque particularité

Quand il était plus jeune, Frédéric Malot, ancien sportif de haut niveau, avait des rêves. Du canoë-kayak qu'il avait pratiqué plusieurs années, il voulait faire une vraie profession. Mais les rêves du rameur ont fini par tomber à l'eau, et le sportif se tourne alors vers des études de comptabilité.

L'ancien pagayeur se met ensuite au service des payeurs dans son costume d'expert-comptable. Au service des TPE/PME notamment. « Avec mon

expérience professionnelle, j'ai pu me rendre compte, moi-même ayant conduit de nombreuses missions d'audit, d'expertise comptable et de commissariat aux compte en France comme à l'international, que l'établissement des payes est un vrai casse-tête pour les entreprises. Il y a d'abord le temps passé sur une tâche qui est l'une des rares à ne rien rapporter à l'entreprise, à cela s'ajoutent toutes les difficultés techniques et les lois qui changent assez souvent. Et comme une erreur peut vite se produire, nous avons voulu, et c'est ce que nous faisons depuis le début, décharger complètement les experts-comptables et les entreprises de cette mission délicate. Voilà comment est née la société », explique Frédéric Malot, PDG et fondateur de Rue de la Paye.

La société a ciblé donc une fonction un peu ingrate et sans bénéfices pour les entreprises. Mais, en dix ans, elles sont

4500 entreprises à faire appel aux services de ces fabricants de la paye tout droit sortis du boom d'Internet. « Car le traitement et la gestion des payes est un travail qui induit des problématiques organisationnelles et financières pouvant handicaper le développement d'un cabinet d'expertise comptable, ajoute le chef d'entreprise. Cela le détourne de son cœur de métier en débilitant considérablement la dimension conseil auprès de ses clients, et c'est précisément en ce sens que Rue de la Paye se positionne comme un vrai partenaire de la profession comptable. »

Le site www.ruedelapaye.com , conçu pour gérer toutes les complexités de la paye française (métropole et Dom-Tom), apporte une réponse efficace et spécifique au cas de chaque entreprise. « Il ne faut pas oublier qu'avec le Brésil, la paye française est la plus compliquée à établir au monde ! », précise Frédéric Malot.

Un savoir-faire précis, des mises à jour en continu Si l'entreprise a vite trouvé écho auprès des professionnels, grâce notamment à la prestation complète proposée et qui

comprend le traitement de la paye et de l'ensemble des déclarations sociales afférentes, c'est parce qu'aucun détail n'est laissé au hasard. Rue de la Paye est pour ainsi dire un savant mélange des potentialités technologiques d'Internet et de la parfaite connaissance des mécanismes de la gestion de la paye. En veille permanente, l'équipe de 35 personnes travaille d'arrache-pied pour assurer une prestation complète du traitement des salaires externalisé.

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Leur métier touche à plusieurs domaines que seuls des professionnels maîtrisent : textes de lois et cadre légal et

conventionnel du traitement de la paye ; traitement de la paye de plusieurs secteurs d'activités avec, chacun, ses spécificités ; collaboration avec diverses entreprises à tailles variées et avec des particularités propres à chacune, etc. Le tout servi sur un plateau d'argent : un site Internet qui, au détour de quelques clics de souris, décharge complètement l'entreprise ou l'expert-comptable de la tâche fastidieuse qu'est l'établissement des payes. « Notre force, en plus de la maîtrise de la paye sous tous ses aspects, c'est le suivi du client par la même personne. L'expert-comptable ou l'entreprise a ainsi le même interlocuteur pour toutes les tâches qu'il nous confie », rappelle le responsable de Rue de la Paye.

Mais la société a aussi d'autres missions auprès de ses clients : aide à la migration des Systèmes (reprise des

données de façon manuelle lorsqu'un bureau d'expertise comptable ou une entreprise migre d'un logiciel de paye vers un autre), audit social de paies, ingénierie, conseil, accompagnement et formation (Rue de la Paye étant un centre de formation agréé).

Vichy, l'appel du territoire Même si l'entreprise de Frédéric Malot est désormais une grande rue au carrefour de toutes les payes, il n'a pas pu

résister à l'appel du territoire en 2008. Le Moulinois, qui voit passer 400.000 payes par an par son site Internet a trouvé un vrai confort dans le bassin de Vichy. « Je suis très attaché à la région Auvergne et j'avais besoin d'y revenir. C'est différent de Paris, le confort est tout autre. J'ai surtout renoué avec mes origines et ma famille, l'Atrium est un emplacement géostratégique bénéfique pour l'entreprise », concède l'ancien sportif de haut niveau aux couleurs auvergnates. Mais il ne boude pas la capitale pour autant. D'ailleurs, il n'a que 4 ou 5 client dans la région. « Avec le déplacement du siège social, Rue de la Paye commence à sérieusement se développer. Nous sommes désormais capables d'assister les entreprises sur le secteur des ressources humaines, d'organiser des processus de workflow (gestion informatique de plusieurs tâches dans la procédure d'entreprise), de les accompagner dans l'embauche, le licenciement, la gestion des visites médicales… »

Lorsque les salariés eux-mêmes ont jeté leur dévolu sur l'Atrium, le responsable n'a pas peiné à les y installer. En 2008, il a déplacé le back-office à Vichy en créant un établissement secondaire dans un premier temps. Puis, deux ans plus tard, l'équipe a développé un véritable plateau de paye avant de déplacer le siège social parisien à l'Atrium. « Nous avons eu des interlocuteurs efficaces et vraiment présents sur le terrain. La chambre de commerce et d'industrie, le comité d'expansion économique ainsi que Vichy Val d'Allier nous ont facilité notre implantation. Ils ont permis à l'équipe de Rue de la Paye de bénéficier du confort du bassin de Vichy et de développer son activité », conclut Frédéric Malot.

Depuis son arrivée à l'Atrium, l'entreprise a créé 10 emplois malgré la crise.

www.ruedelapaye.com

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Espinasse-Vozelle : une campagne tranquille aux

cuirs luxueux

07/04/2011

Sofama, PME au centre de la chaîne du luxe

En apparence, il s'agit d'une petite usine tranquille dans un coin de l'Allier qui ne fait pas parler de lui d' d'habitude : Espinasse-Vozelle. Rues tranquilles, arbres et verdures à perte de vue, et quelques maisons bien espacées. L'ambiance est plutôt champêtre. Au Creux-des-Renards, un lieu-dit méconnu aussi bien des hommes que du GPS, brille pourtant un bâtiment en relation avec le monde entier. Là sont fabriqués des produits de luxe qui font le tour de la planète : Vuitton, Chanel…

Dans les coulisses des griffes ultra chères.

La plus belle avenue au monde regorge de produits luxueux

dont le prix aligne facilement trois zéros, et plus. Les lèche-vitrines, eux, ont de quoi écarquiller les yeux. Et dans ce milieu, les Porsches rivalisent avec les nerveuses Lamborghini, les bagues en diamants font du pied aux parures extravagantes, les robes et les couleurs interpellent sans faute. Bref, les paillettes et le chic de Paris à Tokyo, en passant par Genève, Londres, Singapour, Dubaï ou Hongkong. En produits de luxe, c'est bien connu, la France est une référence.

Mais, en dehors de l'image, Paris produit bien peu de choses ; les enseignes du très haut de gamme vivent grâce aux productions qui viennent souvent des provinces. Nous voilà donc à Espinasse-Vozelle, une PME de 170 salariés qui signent les prestigieux sacs Vuitton et Chanel, bagages, porte-cartes, portefeuilles, etc.

Une passion nommée cuir Créée par Georges Corre en 1989, Sofama s'est affirmée comme un vrai partenaire de la maison Louis Vuitton. Cet

ancien cadre d'un groupe de bracelets-montres a en effet eu l'envie de tenter sa chance dans le monde des affaires pour voler de ses propres ailes. Parti de rien mais armé d'une énorme volonté de réussir, c'est jour après jour et année après année, sans même compter ses heures de travail, que Georges Corre a construit son enseigne, Sofama. Sous-traitante de la marque LOUIS VUITTON, la société a ainsi fabriqué des composants pour produits finis pendant 20 ans pour des grandes marques de luxe. Mais avec l'arrivée de Vincent Rabérin il y a un an, le cahier des charges a évolué.

Originaire de la Loire, le nouveau PDG et propriétaire a le sens des affaires jusqu'au bout des ongles. « Je suis un passionné, mais à la base ma passion était le textile. Cela commence dès mes 14 ans, lorsque je passais des heures entières dans la petite entreprise de mes grands-parents. Et même si j'ai suivi un cursus universitaire en sciences économiques, j'ai décidé d'aller vers l'activité textile. J'ai donc enchaîné des expériences jusqu'à devenir manager d'une société de rubanerie d'un grand groupe dans la Loire. J'ai même créé deux usines, l'une en Tunisie et l'autre en Chine », raconte Vincent Rabérin. « Cela m'a éclairé sur les différentes problématiques économiques et humaines liées à la production dans les pays low cost. »

Sauf que le cadre, qui lui aussi ne compte jamais ses heures de travail, a besoin d'avoir sa propre entreprise. Et quand il décide de passer à l'action, il tombe sous le charme d'une petite usine qui ne correspondait pas du tout à ce qu'il recherchait a priori. « Je voulais racheter une toute petite entreprise, 10 salariés tout au plus. Elle ne devait pas être loin de chez moi (bassin d'emploi de Saint-Étienne, NDLR). Car je voulais surtout avoir un peu de temps libre pour ma vie de famille. » Raté.

Lorsque sa banque lui fait une proposition, la société qu'elle lui propose est à 2 heures de route de chez lui ; elle compte 170 salariés. Cerise sur le gâteau : elle ne fait pas du textile. « Mais quand j'ai visité l'usine, lorsque j'ai touché les produits, j'ai très vite compris que le projet était pour moi », s'amuse le chef d'entreprise. « La personnalité de Georges Corre a pesé lourd dans la décision. Même si nos compétences étaient différentes, nos histoires professionnelles étaient similaires. Cet homme aura marqué mon parcours professionnel tout comme mon ancien Président de holding, un autre homme exceptionnel avec qui j'ai beaucoup appris », rappelle non sans reconnaissance Vincent Rabérin.

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Ce dernier est cependant un homme chanceux. Il le dit lui-même, son étoile n'est pas de celles qui pâlissent. Et pour

cause, lorsqu'il reprend Sofama, son client principal (Louis Vuitton) lui propose de passer de la fabrication des composants, qui sont assemblés ailleurs, aux produits 100% finis. Une aubaine donc puisque sa PME assure désormais tout le processus de fabrication, de la matière première à l'article prêt à être exposé en vitrine. « Quand on m'a fait la proposition, j'ai été ravi et honoré. C'est surtout un signe que notre qualité de travail est irréprochable. »

Le cahier des charges est bien sûr très exigeant, chaque article étant maintes fois contrôlé, à toutes les étapes de production. Il faut compter 20 à 40 opérations avant d'arriver au produit fini. Quant aux prix, celui d'un sac pour femme varie de 500 à 3000 €.

Une machine bien rodée, une nouvelle usine de 1000 M2 pour septembre Cette entreprise du bassin de Vichy maîtrise parfaitement les secrets de la maroquinerie de luxe. Sa connaissance des

peaux et des cuirs lui permet d'évoluer en développant depuis un an sa propre marque (en devenir), mais en gagnant aussi la confiance d'un nouveau client. Un autre grand nom du luxe : Chanel. Et les maroquinières qui font tourner l'entreprise mettent tout leur cœur au service de ces marques mondialement connues. Leur savoir-faire s'étend aux techniques de piqûre et de coloration, à la refonte du cuir, le filetage, la maîtrise de la peausserie, avec le choix des peaux et la découpe des éléments dans celle-ci, l'assemblage, le montage… « Même si nous avons des machines très modernes, ce sont les maroquinières qui font l'essentiel du travail. L'équipe humaine est très importante chez Sofama, c'est elle qui détient le savoir-faire », précise le responsable.

Et comme Vincent Rabérin est un homme de projets, son arrivée dans le bassin de Vichy depuis un an a permis à Sofama de se mettre cet autre client dans la poche. « Lorsque j'ai fait une proposition à Chanel, les responsables étaient contents. Sauf que les 1500 M2 consacrés à la production Vuitton leur ont fait peur. Ils m'ont dit que l'espace était insuffisant. Du coup, pour ne pas perdre ce marché, j'ai fait installer des « Algeco » en attendant de construire une usine de 1000 M2, toujours à Espinasse-Vozelle . » La production pour Chanel a déjà commencé, le propriétaire de Sofama a investi dans la formation de son personnel. Une équipe a été formée à la fabrication de ces autres produits de luxe; ce sera elle qui formera les nouveaux qui arriveront dans l'entreprise vers septembre-octobre prochains.

Le projet a déjà été validé, le chantier va commencer très prochainement. La nouvelle usine permettra la création d'une trentaine d'emplois au bas mot, selon Vincent Rabérin. « Une fois la deuxième usine fonctionnelle, il faudra trouver de nouveaux projets. Et s'il faut également agrandir notre nouvelle usine, nous le ferons », affirme le chef d'entreprise qui a plus d'un projet dans sa mallette. Avec Vincent Rabérin, en plus de son sens des affaires et de sa baraka comme il dit, l'entreprise est un vrai investissement qui ne doit connaître aucune limite. Une seule condition, respecter les étapes et laisser le temps aux projets pour qu'ils prennent véritablement forme. Et au rythme où le conquérant du milieu du luxe est parti, Espinasse-Vozelle a toutes les chances de concentrer les plus grands noms du chic et des paillettes dans quelques années. « Je suis en relation avec le Comité d'expansion économique notamment et Pierre Guyot m'assure de tout son soutien. Je sens que ce territoire a beaucoup de potentialités, et je veux vraiment investir maintenant que j'ai trouvé l'affaire que je voulais depuis que j'étais môme », conclut le Stéphanois qui commence à vraiment prendre ses marques dans le bassin de Vichy.

Parallèlement à cela, Vincent Rabérin développe sa propre marque, qui avait été conçue par Georges Corre. Une collection de produits de qualité dans une toile tissée jacquard : sacs, cartables, agendas, portefeuilles et tout accessoire de bureau. Cette marque propose des produits de qualité accessibles et bénéficiant du savoir-faire mis au profit de la fabrication des produits de luxe.

Les Damier et les Monogram Vuitton (Neverfull, Delightfull…), les sacs Chanel et autres petites maroquineries haut de gamme qui sortent de cette usine de l'agglomération de Vichy finissent sur l'avenue des Champs-Élysées ou font le tour du monde. Les produits s'affichent aussi non peu fiers sous les projecteurs et les flashes des plus grands photographes lors des défilés de modes. Et pourtant, tout le monde ne sait pas que des petits noms comme Espinasse-Vozelle ou Saint-Pourçain-sur-Sioule sont derrière les grands noms connus aux quatre coins du globe.

www.sofama-maroquinerie.com

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CTL Packaging, 250 salariés au service du tube

plastique et métalloplastique

14/04/2011

Charmeil au cœur de la cosmétique européenne

Si les grandes maisons de la cosmétique font les grands produits, CTL Packaging est l'entreprise qui les habille. Elle fait du haut de gamme : des tubes et des bouchons destinés à l'industrie cosmétique et pharmaceutique (Christian Dior, Clarins, L'Oréal, etc.). Et depuis 20 ans, l'entreprise de Charmeil envoie ses produits dans une quarantaine de pays.

Imanol Sanchez, le dirigeant, se raconte et raconte son entreprise.

Issue du groupe Tuboplast Hispania, basé à Vitoria au Pays-Basque

espagnol, CTL Packaging a fabriqué à Charmeil son premier tube en plastique destiné à l'emballage cosmétique en juillet 1989. Ses produits alimentent essentiellement trois secteurs : beauté, hygiène et santé. « Ce sont de grands moyens technologiques et un savoir-faire pointu que nous mettons au service de la fabrication de nos tubes et bouchons.

Car pour exister sur notre marché fortement concurrentiel, il faut surtout être

innovant et très rigoureux dans le travail, deux qualités qui sont respectées chez CTL Packaging comme dans tout le groupe », explique Imanol Sanchez, directeur général du site français et directeur général du groupe depuis 2007. Charmeil, depuis la création de l'entreprise, joue ainsi le rôle d'une passerelle très importante entre la maison mère espagnole et les autres pays européens. « Le bassin de Vichy, poursuit Imanol Sanchez, constitue pour nous un vrai point stratégique autour duquel gravitent nos marchés les plus importants. Avec les 800 kilomètres gagnés depuis Vitoria, nous sommes beaucoup plus proches de l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et le nord de la France. Mais, au-delà de ce rapprochement, c'est aussi le produit qui est mieux préservé, car les tubes n'aiment pas trop le transport. »

Une grande entreprise qui met les grands moyens

Lorsqu'on parle marchés et affaires avec Imanol Sanchez, on peut croire que cela est à la portée de tout le monde tant le dirigeant a le propos simple et le sourire permanent. Mais il ne faut pas se laisser prendre au jeu, la machine CTL Packaging est bien plus complexe que ça. D'autant que les produits sont soumis à toutes les exigences des grandes marques de la cosmétique. Et la réussite du site de Charmeil, qui a connu une grande crise en 2002, c'est le fruit du travail du jeune dirigeant envoyé alors par la maison mère. « En 2002, la situation était très difficile dans le bassin de Vichy, ce qui a été préjudiciable à tout le groupe, reconnaît le dirigeant. Cette situation nous a amenés à travailler à court terme. Nous avions perdu du temps, nos résultats et notre production avaient également chuté. C'est dans cette ambiance de crise qu'on m'avait chargé de reprendre les affaires de Tuboplast Hispania à Charmeil pour rétablir le site et le remettre sur les rails ». Mal en point après cette suite d'évènements qui ont pesé sur la stabilité économique de CTL Packaging, l'usine se porte néanmoins très bien aujourd'hui. Cette période difficile n'est plus que du passé désormais. Mission accomplie donc pour Imanol Sanchez, qui a vécu par ailleurs à Vichy à temps plein jusqu'en 2005.

La société a même fait de gros investissements après 2002 pour assurer sa production : 11 M. € entre 2002 et 2005, 10 M. € en 2006, dont 7 ont servi à la construction du nouveau bâtiment, inauguré à la fin de la même année. « Nous avons toujours mis un point d'honneur, rappelle le chef d'entreprise, à former nos collaborateurs. Nous disposons pour cela de notre propre centre de formation et nous développons en interne nos machines. Et c'est vrai qu'après le départ de quelques salariés, c'est une partie de notre savoir-faire qui s'en est allée. Il a donc fallu reconsolider l'entreprise et reconstituer des équipes compétentes, en maintenant toujours la qualité et la rigueur associées à nos produits. » Pour ce faire, il a fallu deux ans à l'équipe de Charmeil pour rééquilibrer l'usine alors véritablement en difficulté. « Mais les relations professionnelles privilégiées avec nos clients, basées sur la transparence et la confiance, nous ont beaucoup aidés.»

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Extension et investissements pour durer

En 2006, CTL Packaging a doublé sa surface de production avec le nouveau bâtiment de 8400 M2. Et depuis, l'usine est passée à 18400 M2, ce qui renforce incontestablement l'ancrage du groupe espagnol dans le tissu économique local. Mais depuis son installation dans l'Allier, il y a plus de 20 ans déjà, le spécialiste du tube cosmétique voit toujours à moyen et à long terme. Une vision que lui permet notamment cette position géostratégique au cœur de la France et de l'Europe. « C'est grâce à l'accompagnement du Comité d'expansion économique et de la CCI Montluçon-Gannat que de tels investissements nous ont été possibles. Les deux organismes ont intelligemment pris la mesure de l'opération et compris tous les bénéfices que celle-ci peut apporter au tissu économique : développement de savoir-faire, richesses, emplois… »

En plus de l'accompagnement et des liens privilégiés qu'entretient l'entreprise avec le territoire, ce dernier a toujours été, depuis le début, comme son milieu naturel. Car non seulement la France génère l'essentiel du chiffre d'affaires de CTL Packaging, le bassin de Vichy et la région Auvergne regorgent surtout de compétences en plasturgie pour répondre aux besoins de cette grosse machine industrielle : « En plus de la qualité qui est notre force, il faut aussi arriver à produire de grandes quantités et rester réactifs puisque nous travaillons généralement sur commande. Et pour ça, Charmeil regroupe toutes les qualités qu'il nous faut, c'est pourquoi l'aventure dure depuis plus de vingt ans déjà », appuie le chef d'entreprise. Vingt ans justement à créer des richesses et de l'emploi en consolidant le tissu économique de Vichy Val d'Allier, vingt ans aussi à se positionner comme l'un des leaders mondiaux du tube cosmétique haut et très haut de gamme made in Charmeil.

Un dirigeant bien dans ses pompes A 45 ans, Imanol Sanchez a déjà 21 ans dans le groupe Tuboplast Hispania. C'est lui qui a sorti l'entreprise de

Charmeil du creux de la vague, c'est également lui qui a développé, avec ses collaborateurs, le nom et la marque ces dix dernières années. Et parce que le jeune économiste qu'il était en 1989 aime évoluer, parce que pour lui la rigueur et l'un des secrets de la réussite, parce qu'il peut aussi se tuer à la tâche quand son boulot le demande, Imanol Sanchez a sereinement évolué en 20 ans pour se retrouver à la tête du groupe depuis 2007. En 1994, on lui a confié la direction financière de la maison mère à Vitoria. Et sa double culture, espagnole et française, lui a permis de renforcer les liens entre les deux pays. En 2002, il prend les manettes du site de Charmeil et le développe considérablement : rééquilibrage en interne et renforcement de la stratégie commerciale.

Aujourd'hui encore, l'usine du bassin de Vichy (qui sert de vitrine européenne) reste très importante dans l'architecture

du groupe pour tester les dernières innovations. Et le dirigeant, bien placé pour le constater, connaît bien le poids des responsabilités et tout le danger qui va avec. Imanol Sanchez, lui, a pris les meilleures décisions pour en arriver là : « J'ai beaucoup appris au sein du groupe, énormément évolué depuis mes débuts. Nous avons une vraie culture Tuboplast autour de nos produits, et chaque salarié s'implique du mieux qu'il peut pour donner le meilleur de lui-même. Si j'endosse les responsabilités en indiquant la direction à prendre et le rythme auquel il faut y aller, j'associe toutes mes équipes de Charmeil aux projets CTL Packaging. En concertation avec mes collaborateurs à tous les niveaux, nous essayons pour ainsi dire de faire ensemble les bons choix », conclut le chef d'entreprise.

Après le nouveau bâtiment de Charmeil en 2006 et ses nouvelles lignes de production, le groupe a acheté, en 2008, sa 3ème usine à Barcelone. Et la crise économique, en dehors des prix qui ont pris un coup, « a plutôt été bénéfique à Tuboplast Hispania dans la mesure où elle lui a permis de se recentrer sur son activité en évitant de courir un peu trop vite » selon son responsable. Et sur les 100 M. € du chiffre d'affaire global, CTL Packaging en a réalisé 43 en 2010 (au lieu de 26 M. € en 2002).

C'est dire que le tube cosmétique se porte bien dans le bassin de Vichy…

www.tuboplastctl.com

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Grande entreprise locale aux multiples savoir-faire

21/04/2011

SAEM, une PME aux racines bien profondes

Une des anciennes, sinon la plus ancienne entreprise d'électricité spécialisée dans l'équipement de bâtiments, d'usines et postes de transformation du bassin de Vichy, la société d'Antoine Matheix a vu le jour en 1912. En 1962, Alain Pelletier et Julien Forissier, anciens cadres de l'entreprise, prolongent l'œuvre de leur mentor en créant une SARL : la Société des Anciens Établissements Matheix (SAEM). Après 50 années au fauteuil de PDG, Alain Pelletier a décidé de passer la main à son tour à Éric Masson, un PDG en devenir.

Immersion au cœur d'un siècle d'histoire en entreprise…

Lorsqu'on se trouve face à Alain Pelletier (à gauche sur la photo), fondateur et président de la société des anciens établissements Matheix, on n'en mène évidemment pas large. On se rend vite compte qu'on a affaire à une mémoire de plus d'un demi-siècle, vivante et active, au cœur de l'histoire du bassin industriel de Vichy- et bien au-delà. Ses exploits prennent leurs racines à Cusset pour aller vers l'ensemble du territoire français, l'Europe, l'Afrique… Sa langue, elle est de tout sauf de bois.

Alain Pelletier n'aime pas les discours ampoulés, guindés. Il est vif et concret. Clair. Pas de jolies phrases derrière la cravate qui ne peut pourtant pas se passer de lui. C'est un chef d'entreprise qui va droit au but. Il parle affaires, hommes, projets, territoire. Le reste, il le laisse aux autres. « Lorsque

j'entends les jeunes dire qu'il est difficile de monter des entreprises aujourd'hui, que les banques ne prêtent plus

d'argent, que les temps sont plus durs, et que … et que … ; ça me fait rigoler doucement. Rien n'a changé, et j'ai presque envie de dire que c'était encore plus dur avant », s'exclame le chef d'entreprise de 78 ans. Il en a bien sûr vu des vertes et des pas mûres. Mais actif jusqu'à fin 2010 lorsqu'il accueille son successeur, Éric Masson, et toujours aux affaires de manière indirecte puisqu'il ne peut visiblement pas s'en passer, Alain Pelletier connaît l'entreprise mieux que quiconque. Il la connaît car il l'a vécue, développée, poussée, explorée sous toutes les facettes. Et comme il n'est pas du genre à se laisser vaincre à plate couture, il a toujours su avoir le coup d'avance qu'il faut sur son époque. Avant de se laisser surprendre, il surprend. Au lieu d'être pris au dépourvu, il s'y prend bien tôt. « Pour faire un travail de qualité et toujours bien gérer l'entreprise, la ligne de conduite a été fixée depuis le tout début, en 1962. Aujourd'hui encore, c'est celle que nous suivons : rester une entreprise à taille humaine, être au plus près des clients. Puis travailler, travailler et encore travailler. »

Mais surtout, Alain Pelletier entend l'entreprise comme un challenge de tous les jours, un travail sans interruption. « L'entreprise, c'est ma vie. Elle l'a toujours été, et je ne sais rien faire d'autre de toutes façons », affirme-t-il. C'est ainsi que SAEM était courtisée par des grands donneurs d'ordre lorsque le dirigeant les mettait au courant de ce qui se faisait en dehors de l'Hexagone ; à l'époque, l'entreprise avait son propre avion et son pilote professionnel, un moyen pour prospecter alors le marché international, l'énergie et les industries pétrolières notamment.

Un heureux problème de peinture donne naissance à Peintamélec Le lien n'est pas évident à établir entre les deux sociétés, il n'y a pas de parenté apparente. Pourtant Peintamélec,

créée en 1969, est la fille de SAEM. C'est Alain Pelletier et Julien Forissier qui ont permis la naissance du bébé il y a plus de quarante ans. « Lorsqu'un gros client - et pas des moindres- est entré dans mon bureau à l'époque, à savoir Michelin, nous avions des serruriers, des électriciens, des peintres, enfin de tout. Mais nous n'avions pas de cabines de peinture aux normes. Or Michelin, dans le cadre de son développement, avait une demande bien précise, il s'agissait de fabriquer, de peindre et de câbler des armoires électriques », raconte le fondateur de SAEM. Et comme ce genre de client ne se perd pas, il fallait impérativement répondre à la demande. Les deux entrepreneurs se sont vite compris au simple regard : créer une nouvelle société, et voilà que naît Peintamélec. « Nous avons eu un vrai soutien à l'époque de la part des collectivités », précise Alain Pelletier.

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Aujourd'hui, Julien Forissier est toujours actionnaire de SAEM et Alain Pelletier de Peintamélec même si les deux

entreprises sont tout à fait indépendantes. Mais si les installations électriques restent le cœur de métier de la société (courants forts/faibles), celle-ci a de multiples

savoir-faire : réseaux informatiques, éclairage public, froid-climatisation-chauffage, hydraulique et pompage. En s'appuyant sur ses 3 agences (Cusset, Thiers et Lyon) et près d'une centaine de collaborateurs, la PME couvre la région Auvergne et une bonne partie du Rhône-Alpes. Ses principaux clients sont Aubert & Duval, L'Oréal, Vuitton, Leclerc, les collectivités territoriales, les syndicats d'adduction d'eau et de nombreuses entreprises régionales.

Éric Masson, la relève Les installations de la société s'étendent au sud de la France et au Nord (Perpignan, Dunkerque, etc.) ; on les trouve

en Afrique et même en Algérie (base militaire de Batna). Même si la PME est toujours restée relativement petite, une volonté de son fondateur, ses réalisations ne le sont pas. Et maintenant que le dirigeant veut quitter son fauteuil après une vie active de plus de soixante années, Éric Masson (à droite sur la photo) est celui qui prend désormais le relais. Il sait combien sa responsabilité est importante et mesure la tâche qui l'attend à la densité du ponte qui le précède, celui qui veille toujours d'un regard attentif sur SAEM comme sur son bébé. « Je connais Alain Pelletier depuis vingt ans, et j'ai toujours secrètement voulu intégrer son entreprise. Je ne peux donc qu'être fier de travailler avec lui », confie le nouveau directeur général.

Arrivé il y a cinq mois, Éric Masson est un homme qui inspire confiance : travailleur, mûr et expérimenté. « Alain

Pelletier ne voulait pas confier son entreprise à un jeune, poursuit-t-il. Mes 55 ans et mon expérience ont donc joué en ma faveur. Il avait des conditions que je remplis, et c'est tant mieux. » La mission d'Éric Masson consiste à développer les agences lyonnaise et thiernoise, mais aussi à consolider l'entreprise dans ses vrais métiers : installations électriques, froid et climatisation, hydraulique et pompage. « Nous avons un vrai potentiel et des techniciens qui connaissent parfaitement leurs métiers. Nous innovons aussi beaucoup et notre diversité nous permet d'intervenir aussi bien sur une grande surface que sur des stations de pompage ou des automatismes. Mon rôle est donc de faire en sorte que l'entreprise continue d'évoluer tout en renforçant son image. »

SAEM a aujourd'hui une équipe de 85 personnes (contre 120 lors de sa création en 1962). C'est une PME bien ancrée dans le territoire vichyssois et nombreuses sont ses réalisation au cœur de l'agglomération. Des infrastructures (qu'elle entretient tout le temps) à travers lesquelles l'entreprise garde toujours d'étroites relations avec son territoire : Hippodrome de Vichy-Bellerive, Stade aquatique de Bellerive-sur-Allier, Centre hospitalier de Vichy, centres commerciaux, bâtiment de Vichy Val d'Allier…

La société met l'accent sur la formation et l'apprentissage pour permettre la transmission des savoir-faire entre les générations. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 10 M. € en 2010.

www.saem-electricite.com

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Musée de l'Opéra de Vichy

28/04/2011

Un haut lieu de culture au service de l'art

Dès le XIXe siècle, la ville de Vichy révolutionne le thermalisme en proposant aux curistes une démarche tout à

fait nouvelle. On ne vient plus désormais seulement pour le thermalisme ; celui-ci est indissociable des plaisirs et

des divertissements qui l'accompagnent : valses, polkas, pièces de théâtres, opérettes, jeux… Et le XXe siècle

sera encore beaucoup plus rayonnant. La Reine des villes d'eaux deviendra, très vite, « la Capitale d'été de la

musique » en accueillant les plus grands artistes du siècle. Aujourd'hui, c'est l'association Le Musée de l'Opéra,

qui gère l'un des fonds d'archives les plus importants d'Europe, qui veille à la conservation, la mise en valeur et

l'exposition de ce patrimoine à la valeur inestimable.

Voyage au cœur de plus de 100 ans d'archives et de mémoire d'une vie artistique extraordinaire.

Par ici, des affiches datant de la fin du XIXe siècle. Elles

racontent les spectacles incroyables donnés à Vichy : concerts

d'orchestre, mazurkas, pièces de théâtre en un acte. Les affiches

vont de 1879 à nos jours. Par là, des milliers de photos, des

costumes de scène, des noms emblématiques toujours vivants au

Musée de l'Opéra : Georges Saracco (qui dirigeait la troupe de

ballet à Vichy en 1901 alors qu'il était maître de ballet de la Scala

de Milan et du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles), Carlotta

Brianza (danseuse étoile du début du siècle dernier), Maria

Koustnezoff, Théodore Wassilieff, Yvette Chauviré, Noureev,

Maurice Béjart… et même Patrick Dupond. Des photos, il y'en a des

milliers, de tous les noirs et de toutes les couleurs. Les répertoires,

innombrables : Chrysotémis, Coppélia, Flavonice, Javotte, La Chèvre

de Monsieur Séguin, Pirouettes… Il ne faut pas trop s'y attarder, c'est à en avoir le tournis tant la liste est infinie et

éblouissante. Mais il faut préciser que 98 Damnation de Faust ont tout de même été données à Vichy !

Voilà donc le défi qu'a voulu relever Josette Alviset, musicologue, historienne de l'art et professeur de musique. « Je ne

suis pas née à Vichy, mais cette ville est indissociable de mon enfance et de ma jeunesse. Mon père étant l'un des

musiciens du Grand orchestre de Vichy, je venais chaque été y passer mes vacances », confie-t-elle en se rappelant les

origines de son attachement à la ville thermale.

L'envie d'aller plus loin- au-delà de ses souvenirs de spectatrice ébahie-, l'idée du musée et du travail titanesque qu'elle

commencera en 1987 archive par archive lui vient quand un professeur de musicologie de la Sorbonne lui demande un

article sur la vie artistique vichyssoise. « Je savais que le théâtre du Grand Casino était l'un des plus grands de France,

que sa vie avait été marquée par de grands événements et de magnifiques représentations. Il était alors pour moi

inconcevable de laisser une telle richesse tomber dans l'oubli. Mais il n'y a là aucune nostalgie, c'est à un vrai travail de

mémoire, de conservation et de mise en valeur que je me suis consacrée. » Josette Alviset ne va pas tarder à commencer

ses recherches, ses fouilles : caves, greniers, contact de différents particuliers, réseaux d'amis et de connaissances…

Vichy, la ville en vogue

Au moment où les salles parisiennes étaient limitées à un peu moins de 1000 spectateurs (hormis l'Opéra Garnier), le

théâtre du Grand Casino avait une salle dorée qui pouvait accueillir jusqu'à 1400 personnes. Elle a été ouverte en 1901.

Cela explique l'engouement suscité par cet endroit prestigieux et la notoriété de la ville de Vichy dans la vie artistique

française de l'époque. Les journées des curistes et des touristes de tous bords, des hommes d'affaires aussi, étaient alors

rythmées par la musique permanente qui habitait le parc thermal, les kiosques, les salles de théâtre du music-hall. Le

verre d'eau de la cure thermale s'accompagnait inévitablement des voix et des pas des comédiens, des répliques tout

droit sorties des plus grandes pièces de théâtre, des airs, sérieux ou pas, interprétés par les plus grands noms de l'opéra-

comique. En peu de temps, Vichy devient le miroir de la culture contemporaine, le reflet de la vie artistique, la référence.

Bref, le lieu où il faut être pour fréquenter le monde artistique et avoir un œil sur les chefs-d'œuvre joués à Paris, Saint-

Pétersbourg, Vienne ou La Scala de Milan.

On y vient pour assister aux plus grands concerts, aux opéras-comiques les plus prestigieux, aux opérettes en vogue : de

Mam'zelle Nitouche (opérette) à La Grande Duchesse de Gérolstein (opéra-bouffe) en passant par La Fille de Madame

Angot. 75 représentations sont données pour le seul été de 1901.

Les plaisirs de la villégiature sont sans fin, la vie mondaine et bourgeoise trouve à Vichy toutes les distractions

imaginables : jeux, billard, golf, concours hippiques, tir aux pigeons…

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Ah la belle époque !

110 ans après l'ouverture de la nouvelle salle du théâtre du Grand Casino, le Musée de l'Opéra donne à tout le monde la

possibilité de revivre ces grands moments de spectacle que peu de villes ont eu la chance de connaître. Car depuis plus

de 20 ans, Josette Alviset récupère et collectionne tout objet qui témoigne de la vie artistique de la station thermale au

siècle dernier. Maintenant, le fonds est propriété de la ville ; il est géré et entretenu par l'association Musée de l'Opéra.

Beaucoup d'archives ont été récoltées grâce à l'acharnement et à la persévérance de la directrice du musée : « Lorsque

j'ai commencé ce travail, peu de gens y ont cru. Si des proches m'ont encouragée, beaucoup de personnes ont pensé que

ma fougue allait vite s'éteindre. Mais, assez vite, en 1988, nous avons fait notre première exposition. Puis nous avons

connu des moments plus difficiles que d'autres, jusqu'à la création du musée en 2002. »

Le musée est né grâce à un courrier providentiel : « J'ai reçu en 1999 de madame Péronnet, veuve de Gabriel Péronnet,

un courrier exprimant le souhait de perpétuer sa mémoire et celle de son mari en fondant une institution artistique. C'était

pour moi, ajoute Josette Alviset, une occasion à ne surtout pas rater, d'autant que notre Q.G. se situait à l'époque dans

les caves du Centre Culturel Valéry-Larbaud ! Une occasion donc pour notre association de passer véritablement à la

lumière. » La fondation Gabriel et Noëlle Péronnet est née la même année ; le musée ouvrira ses portes dans les anciens

locaux de la Caisse d'Épargne (achetés par la fondation) en juillet 2002. Le projet est bien précis : conserver le fonds

d'archives du théâtre du Grand Casino, le mettre en valeur et le rendre accessible au grand public comme aux

spécialistes, en organisant des visites et des expositions. Voilà un moyen de rendre compte de plus d'un siècle d'une vie

culturelle, artistique et mondaine dense, associée à foultitude de plaisirs et aux grands noms d'acteurs, d'artistes et de

compositeurs. « Au cours du siècle dernier, tout le grand répertoire lyrique a été représenté dans la magnifique salle de

l'Opéra de Vichy, porté par les artistes les plus talentueux et les plus célèbres. Quantité d'œuvres plus légères, opérettes

françaises ou viennoises, petits opéras-comiques et opéras-bouffe s'y sont également donnés », précise la directrice. Bien

sûr nous parlons d'une époque où Vichy n'avait rien à envier à Vienne, Saint-Pétersbourg, Bruxelles, Bayreuth ou Milan.

La scène vichyssoise donnait le ton, plusieurs artistes y programmaient leurs premières représentations pour escompter

un écho international.Et après le temps de la danse et de l'opérette est arrivé celui du Festival.

Le Festival, vous-en rappelez-vous ?

La ville de Vichy a toujours su se renouveler en fonction des époques et des modes. Au début du XXe siècle, elle a été le

pôle artistique vers lequel ont convergé les plus grandes œuvres. Entre les deux guerres, c'était la destination favorite des

curistes qui cherchaient à profiter des meilleures distractions. Dans les années 30, la station thermale devient un vrai Las

Vegas grâce à ses casions courus par des dizaines de milliers d'adeptes. 1935 voit plus de 200.000 visiteurs arriver avec

leurs valises pour croquer les joies du divertissement et de la scène. Bref, à Vichy se sont côtoyés tous les pouvoirs :

politique, économique, artistique et mondain, d'où la notoriété indiscutable de la ville. La même année, 1935, vichy a été

consacrée « lieu inégalé de la conjonction de l'innovation et de la création musicale » alors que la Tétralogie de Wagner a

été donnée dans le théâtre du Grand Casino et non à Bayreuth.

Après le temps des grandes fêtes, qui continueront mais plus modestement, le 1er Festival de musique de Vichy s'ouvre

en 1952. Il s'étalera sur 200 journées, jusqu'en 1963, avec 120

concerts et 50 représentations lyriques (Le Musée de l'Opéra vient

d'ouvrir son exposition Festival de Vichy de 1952 à 1963 ; elle se

poursuivra jusqu'en décembre). Avec le Festival, c'est un autre

chapitre artistique qui s'ouvre, un autre intérêt que suscite la

station thermale : une fois encore, Vichy devient la destination à

prendre pour se distraire et s'instruire des choses du monde. C'est

aussi un moyen d'oublier les horreurs de la guerre. L'exposition du

Musée de l'Opéra en rend véritablement compte, et le voyage vaut

le détour.

En tout cas, le mérite de Josette Alviset et de son association,

présidée par Jacques Thierry, c'est de sauver de l'oubli un gros

chapitre artistique de la ville de Vichy. Ce travail se fait et se poursuit

tous les jours, les expositions attirent jusqu'à 50.000 visiteurs chaque année. Mais l'intérêt du musée, c'est aussi de servir

les étudiants, les chercheurs, les historiens et tous les curieux. Car en se promenant dans le Musée de l'Opéra, des

chapitres de l'histoire s'ouvrent, des visages emblématiques (Georges Prêtre, Régine Crespin, Jean Vilar…) deviennent

familiers, les habitudes de la vie vichyssoise d'il y a plusieurs décennies n'ont plus aucun secret pour le visiteur. Et quand

on quitte le musée, on comprend que Vichy a effectivement toujours été une ville ouverte sur le monde !

opera.vichy.musee.free.fr

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Altia Cusset - La victoire au bout du fil

05/05/2011

Quand le savoir-faire triomphe de la crise

Figurant depuis longtemps parmi les leaders français des applications fils et sous-ensembles en fil de l'industrie automobile, Altia Cusset est l'une des entreprises locales qui ont bien résisté à la crise. Grâce à son savoir-faire filaire qui n'est plus à prouver, l'usine du bassin de vichy, qui fait partie du groupe français Altia, a su tirer son épingle du jeu là où d'autres auraient peut-être abandonné.

Avant juin 2009, Altia Cusset faisait partie du groupe franco-allemand Halberg Précision. Mais avec la crise, qui est brutalement arrivée en septembre 2008 dans le groupe, celui-ci s'est divisé en deux parties tout à fait indépendantes : Halberg Guss et Halberg Précision.

Le premier, qui a gardé l'ancien nom, est un groupe 100% allemand ; le second, lui, français (Altia depuis juin 2009) « Nous étions 1200 personnes aux débuts d'Altia et notre chiffre d'affaires était de 110 M.€. Aujourd'hui, nous sommes 2500 personnes avec un chiffre d'affaires de 270 M.€ », remarque Yves Batteux (en photo), directeur d'Altia Cusset. Altia Group est par ailleurs implanté dans 4 pays hors Hexagone : Pologne, Mexique, Italie et Tunisie.

Un bel exemple de lutte contre la crise

Début 2009, tout le monde commençait déjà à parler de la crise. Et l'usine de Cusset, elle était dedans depuis

septembre de l'année précédente. En janvier, les chiffres étaient dans le rouge : 40% de baisse du chiffre d'affaires. Le marché de l'Automobile se portait alors mal, et le sous-traitant du bassin de Vichy en a fait les frais. « Nous travaillons essentiellement (95% du C.A.) avec les constructeurs et les équipementiers automobile, donc s'ils sont malades, nous le sommes également. Et la crise économique nous a véritablement touchés bien évidemment. La baisse des volumes de production de 30 à 40% a motivé la Direction pour rechercher des nouveaux marchés hors Automobile. Mais les chiffres ont progressivement évolué et la diversification que nous avons voulue pour être encore plus compétitifs nous a permis de surmonter les difficultés », explique Yves Batteux.

La vraie bouffée d'oxygène, elle, vient surtout de la prime à la casse. « Elle a effectivement dopé les ventes, motivé les gens à aller vers des voitures neuves, ajoute le responsable. Cela nous a amené des commandes, donc du travail. La magie a opéré efficacement avec la prime à la casse . » Performant et très compétitif dans les métiers du formage du fil, Altia Cusset à la maîtrise indiscutable. Les Constructeurs Automobiles, comme le groupe PSA Peugeot-Citroën, travaillent en toute sérénité avec cette unité de production du territoire. Et beaucoup l'ignorent sans doute, mais son savoir-faire intervient sur une bonne partie de l'auto de monsieur et de madame tout le monde. L'usine fabrique des gâches de capots et de portières, des rampes d'ancrage, des barres de torsion, des pédales d'accélérateur, des béquilles de capots… Mais le produit phare d'Altia Cusset, c'est l'anneau de remorquage. « Nous sommes en train d'en fabriquer 3 millions d'unités pour les voitures Peugeot, une exclusivité que nous a confiée le constructeur », se félicite le responsable. Et bien sûr, le marché est vaste puisque le groupe a axé sa stratégie sur la diversification.

Se diversifier pour être plus compétitif Avec sa présence dans 5 pays, Altia a une vraie maîtrise du marché automobile français et une réelle efficacité à

l'international. Or, pour mieux faire face aux difficultés économiques et toujours avoir un coup d'avance, les dirigeants du groupe ont défini, depuis le départ, une stratégie bien claire : rester réactif et en phase avec le marché, en garantissant aux clients un accompagnement efficace à l'étranger. Et puis, le mot-clé : la diversification. « Notre usine de Cusset travaillait à 95% pour le marché de l'automobile, ce qui nous a vite mis en difficulté. Mais depuis 2010, l'ouverture vers d'autres marchés nous a permis d'avoir d'autres productions et de proposer de nouveaux services, en allant à la rencontre de clients nouveaux. Car il ne faut pas aussi oublier la concurrence directe des pays low-cost, qui baissent considérablement les prix. Ça fait mal, et cette ouverture nous permet de rester compétitifs tout en pérennisant notre activité . »

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Les résultats de la nouvelle méthode sont déjà au rendez-vous à l'usine Cussétoise. En effet, si l'année 2010 a été une année de transition et de rééquilibrage, 2011 est incontestablement celle de la croissance : jusqu'à 10% d'activité en plus. Et l'atout de l'entreprise, c'est aussi l'équipe de R&D qui se consacre à l'innovation et la conception des processus et des outillages. « Ce sont des investissements importants, mais c'est le seul moyen qui nous permet de nous repositionner comme leader et de rester réactifs à une demande diversifiée », précise Yves Batteux. Et Parmi les nouveaux marchés d'Altia Cusset, on peut nommer les produits destinés au secteur médical, le luxe, le sport, les appareils ménagers, etc….

Ils constituent 10% de l'activité de l'entreprise aujourd'hui et l'objectif est d'atteindre 20 à 30% d'ici 2014. « Aller vers de

nouveaux produits ne nous détourne pas de notre cœur de métier que nous développons toujours : le formage de fils. Mais nous sommes un grand groupe, et nous avons les moyens de faire de bons produits sans peur aucune. »

Le directeur fonde aussi beaucoup d'espoir sur le chantier important à venir des nouveaux compteurs EDF. Ce sont

tout de même 35 millions d'unités à changer en France, et le marché pèse gros : « Nous souhaitons avoir notre part du gâteau, la décision sera prise définitivement vers l'été et la production devrait commencer en 2012. Mais c'est encore une fois notre performance et notre capacité à innover qui nous permettent de nous positionner parmi les premiers sur des marchés très exigeants. »

L'unité de production de Cusset livre encore une preuve que la crise commence à être derrière elle. Son savoir-faire,

soutenu par les représentants de l'économie territoriale et régionale (VVA, Comité d'expansion économique, CCI, Conseils général et régional, Préfecture), témoigne de la diversité économique et multisectorielle du bassin d'emploi de Vichy. Le service technique de l'usine, 15 personnes, met l'accent sur le codéveloppement avec le client : conception d'outillage, dessin, définition des pièces selon les cahiers des charge, innovation et suivi des marchés… Des savoir-faire auxquels s'ajoutent toutes les techniques de la soudure, le formage, le traitement thermique, le traitement de surface (cuivre, acier, inox et aluminium).

Et quand on demande au responsable du site de nous livrer le secret de son remède anti-crise, sa réponse est

modeste et simple à la fois. « C'est une stratégie de l'ensemble du groupe, mais cela s'est fait notamment grâce aux efforts de toute l'équipe de Cusset ».

altiagroup.fr

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Courrier Services 03 - Service aux entreprises

12/05/2011

Allo, ici votre facteur privé

Créée en 2003 à Cusset dans les anciens locaux de Manurhin, Courrier Services 03 compte

aujourd'hui plus de 70 clients. Sa mission : externaliser l'activité courrier des entreprises. Sa devise :

proposer un service personnalisé et suivi en identifiant les besoins de chaque entreprise.

Eric Thouvenet, le fondateur, raconte une autre façon de traiter le courrier.

Pour s'attaquer au grand mammouth La Poste, quatre fois

centenaire, il faut au moins avoir les reins solides et beaucoup de

courage. Eric Thouvenet (photo ci-contre) l'a fait, mais pas avec l'esprit

d'un concurrent. « Nous proposons un autre service, à une plus petite

échelle, aux entreprises. Avec celui de La Poste, notre travail est plutôt

complémentaire même si nous n'avons pas la même démarche »,

explique le chef d'entreprise. Or avant de commencer à distribuer le

courrier, avant même de convaincre les premiers clients, il a d'abord

fallu convaincre les banques. Et ça, ce n'était pas gagné d'avance. « J'ai

consulté 8 banques différentes. 7 échecs, seule la 8ème a cru en moi.

Même si je savais personnellement que mon projet était solide, ça m'a

parfois poussé à me remettre en question. Et il faut croire que c'est un

peu dur ! »

Non Vichyssois à la base, Eric Thouvenet a d'abord eu une vie professionnelle dans la région parisienne. Ce logisticien au

CV bien épais a décidé de s'installer en province dans les années 90 pour profiter d'un meilleur cadre de vie. Pourquoi

Vichy ? Après avoir repris des études, une licence Achat International, il trouve une société pour son stage dans le bassin

d'emploi de Vichy. A la fin du stage, il en devient salarié. « Comparé à la région parisienne, où je faisais deux heures aller-

retour pour me rendre à mon travail, le confort du bassin de Vichy m'a beaucoup plu. Ici on peut travailler et vivre à la fois

», confie le Poitevin qui se réclame Vichyssois désormais. En 2000, à 43 ans, Eric Thouvenet renoue une nouvelle fois

avec les études. Cette-fois, pour un master Logistique Industrielle.

2003, naissance de Courrier Services 03

Avant Eric Thouvenet, le service d'externalisation de courrier n'était pas encore proposé aux entreprises vichyssoises. Il

fait même partie des premiers à installer la nouvelle activité dans le paysage économique français (aujourd'hui, il y a

seulement 8 sociétés privées d'externalisation de courrier à l'échelle nationale). Et avant de se lancer, le futur chef

d'entreprise se rend dans le sud, à Toulon, pour visiter une toute jeune société de facteurs privés, dirigée par un copain. «

Mon idée était déjà bien avancée, le projet clair. Après avoir visité la société toulonnaise, je n'avais plus de doutes : je

pouvais le faire moi aussi. »

Mais, au tout début, il a fallu convaincre les entreprises même si certaines n'attendaient que ça : une alternative au géant

La Poste. « Au départ nous avions peu de clients. Il nous a fallu un peu de temps pour les rassurer, pour faire nos

preuves sur le terrain. Et comme nous avons bien travaillé, même si les débuts ont toutefois été difficiles, nous avons pu

gagner la confiance des professionnels au bout de 2 ans », se rappelle celui qui est aujourd'hui à la tête d'une équipe de 7

facteurs.

La difficulté vient aussi du fait que La Poste avait le monopole sur les plis de moins de 50 grammes, ce qui n'est plus le

cas depuis janvier 2011. « Courrier Services 03 apporte surtout un vrai confort et un gain de temps très important aux

entreprises. Car, contrairement à la méthode classique, nous nous adaptons aux contraintes des professionnels. Nous

n'avons pas des horaires figés, notre zone de collecte et de distribution est limitée à 5 communes.

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Ce sont des atouts qui nous permettent de répondre à toutes les attentes de nos clients en restant réactifs et à l'écoute.

Nous amenons leurs courriers de leur boîte postale tôt le matin, nous faisons partir aussi leurs envois dans la journée ou

le lendemain matin au plus tard. Et pour ceux qui devaient se rendre chaque jour dans les bureaux de la poste pour

récupérer le courrier, il fallait qu'un salarié le fasse. Avec nous, toute cette activité qui demande beaucoup de temps peut

être externalisée », explique Eric Thouvenet.

Nouvelle stratégie, nouveau départ

Afin de se montrer plus convaincant tout en pérennisant l'activité de sa société, Eric Thouvenet a adopté une nouvelle

stratégie un an seulement après la création de Courrier Services 03 : « Pour être efficaces, réactifs et rentables, nous

avons limité notre zone à 5 communes dès 2004: Cusset, Vichy, Bellerive-sur-Allier, Creuzier-le-Vieux et Charmeil. Nous

n'avions pas encore suffisamment de clients, et c'est de cette façon que Courrier Services 03 a pu mettre en place un vrai

service à la carte. » Les clients peuvent alors confier à la société seulement le ramassage de leur courrier à la poste avant

d'évoluer vers un service complet. Et le service complet, c'est l'externalisation de toute l'activité courrier qui s'appuie sur le

savoir-faire et les moyens de Courrier Services 03. Dans ce cas, c'est l'équipe d'Eric Thouvenet qui s'occupe de tous les

courriers entrants et sortants des clients : collecte, relève de boîtes postales, distribution, recommandés, colis, emballage

si nécessaire et affranchissement. Les facteurs distribuent directement chez le destinataire ou affranchissent à Cusset

pour déposer le courrier à la poste avant 17h30 tous les jours.

« Nous proposons un service personnalisé. Nous connaissons très bien les entreprises qui nous confient leur courrier. On

peut nous appeler, lorsqu'il y a erreur de la part du destinateur nous trouvons systématiquement une solution. Nous

appelons, faisons nos recherches, etc. Notre travail, c'est de faire parvenir le courrier au bon endroit et au bon moment. »

Cet humain extraordinaire développé par Courrier Services 03 et sa capacité d'adaptation aux contraintes (notamment

horaires) de chacune d'entre elles, c'est ce qui plaît de plus en plus aux entreprises du bassin de Vichy. Les 7 facteurs

entretiennent des relations privilégiées avec chaque client, savent exactement ce qu'on attend d'eux. En restant réactifs et

toujours à l'écoute, ils suivent le courrier du début à la fin. Les clients, eux, ne peuvent qu'être gagnants : au-delà du tarif

légèrement attractif, les entreprises gagnent surtout beaucoup de temps. Car elles peuvent facilement être pénalisées par

les retards, le courrier étant une fonction importante dans leur travail (huissiers, notaires, avocats, assureurs, agences

immobilières…). Et parmi les clients importants de cette petite « Poste » figurent surtout la mairie de Cusset, le CREPS et

l'Hôtel des impôts.

Chaque jour, Courrier Services 03 traite 3000 à 4000 courriers. La plateforme de tri de la rue de Romainville est aussi le

premier apporteur de courrier de La Poste. Sa toute dernière nouveauté, c'est la distribution du courrier en voiture

électrique. « J'y pensais depuis un certain temps, et j'ai trouvé mon bonheur chez le constructeur local Ligier. La

voiturette, pratique et très ergonomique, a une autonomie de 50 km. En plus de la préservation de l'environnement, elle

nous permet aussi d'économiser jusqu'à 150 € de frais d'essence par mois », conclut le chef d'entreprise.

A terme, Eric Thouvenet souhaiterait remplacer les deux autres

voitures de ses facteurs par des voiturettes électriques… en attendant

de changer éventuellement les 3 scooters également. Et si les projets

se portent bien, il ouvrira une filiale à Moulins et une autre à

Montluçon pour une présence départementale. Mais il restera toujours

attaché aux mêmes convictions : « Le courrier, c'est une affaire très

sérieuse. » Et comme s'il s'agissait d'un produit périssable, Eric

Thouvenet fait tout pour que le courrier soit consommé au bon

moment.

Mail : [email protected]

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Allier Volailles, 117 ans de présence dans le bassin

de Vichy

19/05/2011

Une entreprise indissociable de son territoire

Allier Volailles, c'est d'abord une histoire familiale qui se transmet de génération en génération depuis 117 ans. Attachée à son territoire depuis ses débuts, l'entreprise est toujours restée fidèle à son clocher d'Escurolles, où elle a bâti aujourd'hui l'empire de la volaille bourbonnaise.

Au commencement, en 1894, il y avait la petite épicerie du bourg d'Escurolles. Les arrière-grands-parents de Jean-Louis et Isabelle Simonet, respectivement PDG et directrice générale de l'entreprise aujourd'hui, vendaient les volailles et les lapins issus des fermes environnantes. Cette famille de volaillers du pays bourbonnais deviendra une entreprise de 5 employés dans les années 1920, là où commence véritablement à s'écrire l'histoire familiale au même temps que l'histoire de la révolution avicole en France.

Allier Volailles entre dans l'ère industrielle en

développant une activité d'abattage. Puis, en 1981, l'abattoir situé dans le bourg d'Escurolles déménage pour que l'entrée du village en accueille un tout nouveau.

Il couvre aujourd'hui une surface de 4000 M2 et

fonctionne grâce à une équipe de 65 salariés. En 2010, Allier Volailles a réalisé un C.A. de 10,5 M. €.

La valeur ajoutée d'Allier Volailles, en dehors de son action inébranlable dans la promotion des volailles du terroir, c'est

aussi le fait d'être toujours restée une entreprise à taille humaine malgré les tentations que peut susciter la course à la productivité industrielle. « Fidèle à l'héritage et aux convictions des trois générations précédentes, nous misons sur l'excellence des produits et le savoir-faire des hommes tout en privilégiant une production raisonnée. Même si nous avons un outil de production très performant et moderne, il nous sert à privilégier la qualité plutôt que la quantité », explique Isabelle Simonet.

Une entreprise exigeante

La marque de fabrique d'Allier Volailles, c'est d'abord le Label Rouge : poulet fermier, pintade, dinde et chapon

fermiers. « Nos volailles Label Rouge, développe Isabelle Simonet, ont les saveurs de leur terroir qui leur donne une chair onctueuse, fine et ferme, et un goût rustique. Elles sont uniques, elles ont la garantie d'authenticité, de goût vrai et de plaisir. »

Et pour suivre la qualité de ses produits et maîtriser son circuit de distribution, Allier Volailles mise sur les bouchers, les artisans, les écoles, les hôpitaux et maisons de retraite. « Nous ne voulons pas vraiment entrer dans le circuit de la grande distribution auquel nous réservons seulement 10% de nos produits. Nous ne sommes pas préparés pour ça et ce système de fonctionnement ne nous correspond pas en vérité. Nos produits se vendent dans le circuit traditionnel, y compris dans les restaurants. »

Et l'entreprise, toujours pour maîtriser la qualité supérieure de ses produits, surveille et suit toutes les étapes de

production, de l'élevage à la distribution. « Nous ramassons toutes nos volailles dans les départements de l'Allier et du Puy de Dôme, nous connaissons bien les éleveurs et les conditions dans lesquelles ils travaillent. Cette proximité permet un bon suivi et les courts trajets n'impactent pas sur la qualité des volailles lors du transport », poursuit la responsable. Aussi, en dehors de ces exigences, il est une devise dans la famille qui perdure depuis plus d'un siècle : encourager les produits du terroir et l'économie territoriale.

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Le poulet bourbonnais et les produits élaborés

En plus d'être une terre de rois, le Bourbonnais a également longtemps été un pays de métayage et de basses-cours.

Et dans les fermes des métayers auvergnats est née naguère une volaille d'exception baptisée Poulet du Bourbonnais. « C'est un poulet de haute qualité, issu d'une race rustique et fermière, précise Isabelle Simonet. Authentique et à la chair fine, extrêmement moelleuse, savoureuse et goûteuse, le poulet du Bourbonnais se distingue par des caractères qui ne se révèlent qu'à l'issue d'une éducation soignée . » Mais cette volaille supérieure, qui bénéficiait d'une AOC dans les années 60, a été délaissée. Elle n'est pas vraiment connue du grand public malgré ses grandes qualités. A ce titre, Allier Volailles a encouragé la création d'un comité interprofessionnel qui se bat, depuis 17 ans, pour que le Poulet du Bourbonnais retrouve ses lettres de noblesse perdues : A.O.C.

Innovation, encore et toujours. Depuis une vingtaine d'années, Allier Volailles s'est également spécialisé dans l'élaboration de plats cuisinés et la charcuterie à base de viandes de volailles. C'est une gastronomie bourbonnaise qui revisite les grands classiques et propose sans cesse des nouveautés. « Ces produits élaborés représentent aujourd'hui 10% de notre chiffre d'affaires. Nous les élaborons nous-mêmes avec nos volailles et des produits du terroir. Le but est de proposer une cuisine conviviale et généreuse à la fois, avec toutes les variations de goût possibles. » En 2010, l'entreprise, toujours innovante, s'est aussi mise à l'heure du Bio, « avec un peu de retard » reconnaît la présidente.

C'est aussi l'histoire d'un territoire. Alors que Allier Volailles prépare la commémoration des 120 ans de l'entreprise familiale dans 3 ans, il serait bon de rappeler que l'entreprise est indissociable de son territoire bourbonnais. Car ce sont une centaine d'éleveurs qui fournissent régulièrement l'abattoir d'Escurolles (25000 volailles/semaine), et certains depuis plusieurs générations. Ce qui a permis à l'activité avicole de durer malgré les crises successives connues notamment les quinze dernières années. L'approvisionnement d'Allier Volailles provient principalement des Combrailles, de la Montagne bourbonnaise et de l'est du Bourbonnais (des zones de moyennes montagne historiquement liées à l'élevage de volailles). « Nous sommes fiers de défendre les produits du terroir bourbonnais et d'encourager les producteurs et les éleveurs locaux. Cette économie territoriale a toujours fait partie de nos valeurs, c'est aussi ce qui nous garantit la qualité de nos produits », conclut Isabelle Simonet.

www.allier-volailles.fr

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Electro-Froid

26/05/2011

Au service du froid depuis 1945

Créée en 1945 à Vichy, à une époque où le froid industriel et commercial était loin des technologies actuelles, Electro-froid n'est pas une toute jeune entreprise. Les années parlent pour elle, son savoir-faire et son expertise ont suivi toute la mue du tissu économique du bassin de Vichy depuis des lustres. Suffisamment de décennies pour acquérir une expérience inégalable dans la conception, l'installation et la maintenance, frigorifique.

Parmi ses clients historiques, Electro-Froid compte essentiellement (toutes) les enseignes de la grande distribution du bassin, et, avec elles, plusieurs PME-PMI de l'ensemble des secteurs d'activité du territoire. Durant ses cinquante premières années lorsqu'un supermarché ou hypermarché s'installe autour de Vichy (et souvent Montluçon), il connaît généralement une seule adresse : Electro-Froid.

« Nous avons beaucoup d'expérience dans la grande distribution et les gros chantiers qui exigent une expertise et un savoir-faire bien précis. Et puis, au-delà de la complexité et de l'investissement important, il faut assurer un service de maintenance, 7j/7 et 24h/24. C'est pour ces raisons que nous sommes pratiquement les seuls à pouvoir répondre à ce genre de demandes dans la région », explique Pascal Cambourieu (notre photo), responsable des agences Electro-Froid de Vichy et de Montluçon.

Et si l'entreprise locale s'est imposée comme le leader du froid commercial et industriel, c'est surtout parce qu'elle a connu toutes les étapes est su s'adapter a l'évolution de son activité depuis plus de 60 ans.

Un processus complet L'offre d'Electro-Froid faite aux entreprises (grandes surfaces ou particuliers, bouchers, restaurants, commerces, etc.)

propose un service complet : conception, installation, maintenance. Le spécialiste des techniques frigorifiques et de la climatisation, avec tout ce qu'il comprend, mais également de l'installation et de la maintenance de grandes cuisines, vise en effet à assurer à ses clients les bonnes températures et le meilleur matériel pour optimiser la consommation d'énergie. Et depuis sa création en 1945 jusqu'en 1995, la société a toujours eu la même vocation : maîtriser le froid tout en restant une équipe à taille humaine. Elle se développera en local jusque dans les années 90, époque à laquelle elle sera rachetée par Renaud Bouquet des Chaux (1996). « Lorsque je suis arrivé en 1986, je suis entré dans la société en tant que technicien frigoriste. Plusieurs évolutions ont suivi jusqu'à l'arrivée de Renaud Bouquet des Chaux. À cette époque de grosses entreprises du froid (de Saint Etienne et Lyon) s'intéressent au secteur et il faut réagir ».

Electro-Froid va donc grandir très vite en ouvrant plusieurs agences. « M. Bouquet des Chaux joue la carte de la

promotion interne et valorise ses équipes. Nous avons alors créé un service SAV, puis des succursales : Clermont-Ferrand, Bourges, Montluçon et Cosne-sur-Loire. En dix ans, notre effectif est passé de 12 à 70 salariés », précise Pascal Cambourieu, nommé comme responsable de l'agence de Vichy, puis de celle de Montluçon. Entre temps, les agences équipent ou dépannent en froid, climatisation, ventilation, cuisine toutes sortes d'entreprises et d'établissements imaginables : majorité des mairies du bassin de Vichy, maisons de retraites (Paul Thomas au Vernet ou le nouveau Vert Galant à Vichy), entreprises diverses (NSE, Ligier, Hassenforder), cuisines du CFH de Vichy, etc. L'enseigne développera même la réfrigération embarquée en devenant concessionnaire exclusif de la région Auvergne du groupe Carrier Transicold. Renaud Bouquet des Chaux amènera le chiffre d'affaires de la société à 8 M. €, avant de vendre à son tour en 2007.

Cesbron, le géant irrésistible En 2008, c'est le premier groupe français indépendant, un des leaders nationaux du marché du froid, qui fait une offre

au PDG d'Electro-Froid. Cesbron avait déjà près de 500 salariés et une cinquantaine d'agences à travers tout le territoire. Jacques-Antoine Cesbron voulait néanmoins bien occuper le centre de la France, là où sa présence n'était pas très forte.

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Le concurrent Electro-Froid devient alors une filiale du groupe en gardant son enseigne d'origine. « Mais si nous avons intéressé le groupe Cesbron, c'est parce que nous occupions une position géostratégique importante pour leur carte nationale et notre expérience, ajoutée à la leur, ne pouvait qu'être bénéfique aux deux groupes. Du temps d'Electro-Froid, nous avions un bureau d'études performant, nous pouvions nous attaquer à des chantiers très importants. Mais il nous est arrivé d'en laisser filer certains car un peu trop gros pour nous », reconnaît Pascal Cambourieu.

Et avec la fusion, l'équipe vichyssoise ne recule plus devant rien. Cesbron, groupe centenaire Angevin, a plusieurs

pôles de compétences bien ciblés : industrie, génie-climatique et boulangerie. Le groupe national maîtrise toutes les applications du froid, le traitement de l'air et de la boulangerie industrielle. Ainsi, la remarquable expérience d'Electro-Froid et sa parfaite connaissance du centre de la France ne pouvait que renforcer ce grand groupe français. « Il ne faut pas oublier aussi que la fusion définitive en 2010 avec Cesbron permet au bassin de Vichy de rayonner brillamment à l'échelle nationale. Nous pouvons désormais accompagner dans son développement un client du bassin où qu'il se trouve en France, (exemple de JCE Biotechnology avec L'INRA de Tours) », ajoute Pascal Cambourieu. Les techniciens de montage interviennent sur plusieurs départements limitrophes et le service est assuré par les autres agences des territoires voisins afin de garder une grande réactivité. Et le petit groupe vichyssois a bien réussi son intégration puisque les résultats sont au rendez-vous, malgré la crise.

Depuis son existence, Electro-Froid a accompagné plusieurs entreprises du territoire qui lui ont fait confiance : Transports Thévenet, Leclerc Bellerive, Carrefour Cusset (ex Hyper U), La ferme du froid (nouveau dépôts de St Rémy), CAP (L'Oréal), des boutiques du Grand Marché de Vichy, la SEMIV, Vichy Val d'Allier avec climatisation de la station d'épuration de la communauté d'agglomération … L'équipe de Pascal Cambourieu vient d'achever l'installation de toute la climatisation/ventilation du centre de dialyse du CHU de Moulins. Et la constance de l'entreprise Vichyssoise continue à contribuer à la l'économie de notre belle région.

www.cesbron.com

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Filiale du groupe Bouguet Pau

09/06/2011

SVANA, la grosse machine de l'apéritif sans alcool

Tout le monde ne le sait pas, mais le premier pastis français, version sans alcool, est sorti de Saint-Yorre en 1980. Derrière la recette miracle, il y avait la société Granger- Bouguet Pau. Quelques années plus tard, une unité de production d'apéritifs sans alcool sera créée à Vichy : SVANA. Et depuis 20 ans, l'usine qui ne compte pas plus de 15 personnes est passée leader en France dans la fabrication d'apéritifs sans alcool. Elle alimente toutes les surfaces de vente de la grande distribution à travers sa société mère Bouguet Pau, établie dans la région parisienne.

« Sans alcool, la fête est plus folle ! », cela ne vous dit rien ? L'histoire de SVANA est extraordinaire dans la mesure où elle tire ses racines dans le bassin de Vichy, suite à une succession d'évolutions qui ont permis sa création.

Mais pour mieux comprendre la réussite de l'entreprise, il

faut remonter dans le temps et revisiter l'histoire du tissu économique et industriel du bassin de vichy, lorsque commence à naître le projet de production des apéritifs sans alcool dans les locaux du siège parisien et les laboratoires saint-yorrais de la société Granger-Bouguet Pau à la fin des années 70.

Car derrière les 5 lettres de SVANA (Société Vichyssoise

d'Apéritifs Non Alcoolisés) se cachent des produits connus et reconnus à travers le territoire national : Mister Cocktail, Mister Créole, Palermo, Blancart. D'Artigny et Venezzio Bitter également.

Au commencement, il y avait Granger Créée à Paris en 1943, la société Bouguet-Pau est arrivée à Saint-Yorre dans les années 50, après avoir racheté la

société Granger. Cette dernière, créée par Pierre Granger en 1917, s'était établie à Saint-Yorre où elle s'était spécialisée dans la fabrication d'arômes pour boissons. A sa reprise par Bouguet-Pau, alors agent commercial de Vittel, l'activité de commercialisation des arômes se poursuivra et se diversifiera au fil des années, en s'ouvrant notamment à l'industrie laitière. Dans les années 60, Granger-Bouguet Pau monte une ligne d'embouteillage pour la fabrication de ses sirops, commercialisés uniquement par la maison mère. L'activité dans les arômes, la préparation des fruits pour l'industrie laitière et l'industrie des boissons connaissent alors un développement sans précédent. D'autant que le siège parisien importe et distribue des jus de fruits et quelques autres boissons. « Nous avions une parfaite maîtrise des arômes et des « fruits sucrés », et un savoir-faire incontestable dans la fabrication, l'embouteillage et la commercialisation. Nous avions alors décidé de privilégier la commercialisation de nos propres marques au lieu de vendre celles des autres », explique Linda Fric, Présidente de Bouguet Pau et de sa filiale SVANA. La fin des années 70 prend la voie du progrès. Mais la société ne vendra pas les mêmes produits, déjà en surnombre sur le marché ; elle innovera et surprendra tout le monde en 1980 lorsque naît le fameux Blancart.

Blancart, branché et sans alcool Avec lui, on peut y aller à souhait. Le Blancart a toutes les vertus de la boisson anisée en se passant de l'alcool. Il est

invité dans les fêtes et les soirées, il se boit à volonté et, désormais, oubliées les restrictions et les consignes. C'est ce produit nouveau qui signe le début de la grande aventure sans alcool de Bouguet-Pau dans son usine du bassin de Vichy, mais aussi un changement important dans les habitudes de consommation de l'époque. « Nous ne savions pas quel accueil allait rencontrer le Blancart, mais la nouveauté, il est clair, plaît souvent. Et il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour voir les commandes affluer de partout. »

L'idée s'est avérée ingénieuse, le produit commercialement très efficace. La société ne compte pas se satisfaire du peu, elle va très vite exploiter toute son expérience aromatique et sa ligne d'embouteillage pour multiplier ses volumes de productions et diversifier ses produits. Un plan de communication efficace et une campagne de publicité nationale, orchestrés depuis la région parisienne, suivent les premières bouteilles de Blancart. Le premier apéritif sans alcool fait un tabac.

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1991, naissance de SVANA A cause du manque d'espace à Saint-Yorre, une nouvelle usine s'est ouverte à Vichy au début des années 90, derrière

la gare ferroviaire. L'objectif de la maison mère parisienne était alors de contrôler définitivement la production pour le marché qu'elle avait mis en place quelques années auparavant. « Nous avons beaucoup travaillé à l'élaboration de nouvelles recettes. La demande des consommateurs était grandissante, le potentiel du marché aussi. Il fallait assurer », poursuit Linda Fric. Les projets étaient déjà ficelés, les nouvelles recettes mises au point. Parallèlement, l'usine de Saint-Yorre continuait toujours son activité aromatique et la préparation de « fruits sucrés » destinés à l'industrie laitière. « SVANA a été, dès le départ, une usine exclusivement dédiée à la production de boissons sans alcool, d'où sa réussite. Elle a vite permis la fabrication de nouveaux produits, branchés et très demandés », rappelle Linda Fric.

Ces produits phares sont connus depuis plus de 20 ans maintenant et ils sont dans

tous les rayons apéritifs des grandes surfaces. Ils ne contiennent pas d'alcool, mais ils ont beaucoup de caractère. Il y a le Palermo, savoureux assortiment d'apéritifs traditionnels mis sur le marché en 1983 ; Mister Cocktail, un cocktail aux jus et extraits aromatiques de fruits commercialisé depuis 1986 ; Venezzio Bitter, un apéritif pétillant de type italien aux plantes amères (né en 1989) ; d'Artigny, le pétillant sans alcool au parfum de pêche, framboise et cassis, avec ses déclinaisons Grand Classic et Rosé (sur le marché depuis 1990) ; et, enfin, le petit dernier qui a tout de même 20 ans : Mister Créole (cocktail s'inscrivant dans l'univers des punchs).

Un marché de 12 millions de litres. SVANA est une unité de production qui tourne à plein régime. Gros entrepôt et plaque

tournante en plein centre de la France, les 15 salariés produisent autour de 8 millions de bouteilles d'apéritifs sans alcool par an. Les produits sont livrés aux quatre coins de la France et se retrouvent dans les rayons de toutes les grandes surfaces. « Les rôles sont clairement répartis dans notre groupe. SVANA s'occupe uniquement de la production, Bouguet Pau Charenton commercialise les produits, définit la politique marketing & communication et organise la logistique. Nous sommes 35 salariés à la maison mère, dont 20 sur les routes au quotidien ».

La société propose aujourd'hui un portefeuille de 6 marques propres et un assortiment

d'une vingtaine de variétés pour trôner sans difficultés sur le marché français des apéritifs sans alcool. « C'est parce que nous avons intégré la société Granger au sein de notre groupe que nous avons pu fabriquer des arômes. C'est finalement ce qui nous a ouvert les yeux sur d'autres horizons, insoupçonnés avant la fin des années 70 dans l'histoire de Bouguet Pau. Et c'est ce savoir-faire aromatique, renforcé par notre ligne de production, qui a signé le départ de la belle aventure des apéritifs sans alcool. Des produits qui ont encore de beaux jours devant eux », conclut Linda Fric.

www.aperosansalcool.com

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Portrait : Albert Londres hier & aujourd'hui

16/06/2011

Albert Londres, explorateur et guérisseur du monde

Son nom résonne encore comme s'il était toujours là, la profession de journaliste le cite sans cesse

comme exemple : Albert Londres.

A son retour d'Afrique, Albert Londres rédige sa célèbre maxime en se démarquant complètement des autres journalistes : « Je demeure convaincu qu'un journaliste n'est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie »

Voilà quelqu'un qui a révolutionné la méthode de travail journalistique en

innovant complètement le monde de l'investigation et de l'information. Il a pris un chemin différent, il a posé un regard neuf sur la société et les hommes qui la composent, un regard plus que jamais moderne. C'est dans cet esprit qu'il a décidé un jour de prendre sa valise en partant à l'aventure pour décrire le monde et ses malheurs, dénoncer ce que peu de journalistes osaient à peine évoquer. Les années 1920 et 1930 sont marquées de son empreinte et les hostilités de la guerre ont souffert sous sa plume. Il a décrit le mal africain en le cherchant à sa source, décrié le déséquilibre du monde en portant à la connaissance de tous ce qu'il recueillait personnellement sur les terres hostiles des Années folles.

Plus qu'un journaliste, un visionnaire

Dire qu'Albert Londres est simplement journaliste serait lui ôter ses qualités d'homme à la fois généreux et visionnaire,

courageux et moderne, mais précurseur surtout d'un journalisme nouveau. Son regard était neuf et original ; ses mots, précis et tout aussi précieux aux yeux des lecteurs qui voyageaient à travers ses reportages, étaient inhabituels : des mots instructifs des choses du monde et de son fonctionnement.

Car le reporter et infatigable voyageur qu'il était a su montrer à ses contemporains des réalités dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence. Des réalités lointaines. De la Grèce jusqu'en Amérique du sud, en passant par les Balkans, le Vichyssois a bravé tous les dangers. Il a erré sur les fronts, côtoyé les tranchées, regardé, vu et écouté pour pouvoir transmettre les réalités de la guerre. Albert Londres est allé là où personne n'est jamais allé, il a donné la parole à ceux qui ne l'avaient pas et prêté sa plume à son époque en la décrivant ainsi sous toutes ses facettes. Les hommes sont naturellement au centre de ses textes : noirs, juifs, Africains, bagnards, forçats, prisonniers, jeunes, vieux et toutes les espèces qui composent le monde.

De Vichy où il est né, rue Besse, et après ses études au lycée de Moulins, Albert Londres commence véritablement à

sillonner le monde dès 1914 comme correspondant de guerre. L'aventure sera longue : Espagne, Italie, Grèce, Allemagne, Serbie, Turquie et l'Albanie seront quelques-uns des pays de ses reportages de guerre et, face aux canons, le talentueux journaliste dégaine sa plume, sans doute son arme la plus redoutable. Cependant toujours attaché à sa ville natale et à sa famille, il n'a cessé d'écrire à ses parents en leur demandant des nouvelles de Vichy.

Son attachement à ses terres était tel qu'après être rentré de Moudros en Grèce, le reporter qui pose les mots les plus

appropriés sur les paysages que fixent ses yeux de fin observateur décrit Vichy et ses environs en donnant à ses auditeurs l'envie de s'y rendre avant même d'achever de l'écouter. Il fit une intervention radiophonique dont voici un extrait : « Si je vous parlais de la vallée de Tempé, vous diriez : « Oh ! Que c'est beau » et cela parce qu'elle est en Grèce et que Virgile l'a chantée. J'ai traversé la vallée de Tempé ; évidemment, l'Olympe la domine, mais l'Olympe, vous savez, est quelque chose dans le genre du Puy-de-Dôme en moins confortable (…) Mais il y a la vallée de la Sioule. Je ne suis pas bon arpenteur pour compter les kilomètres mais, ce que je peux vous dire, c'est qu'elle est à côté de Vichy. Si Virgile revenait et qu'il vit la vallée de la Sioule, il aurait honte d'avoir perdu son temps à parler de la vallée de Tempé »

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Toutes les causes sont les siennes On peut croire qu'Albert Londres se renseignait des malheurs du monde avant de choisir ses pays de destination.

Toujours à l'affût, il se sentait sans doute dans le devoir de se rendre là où l'investigation l'appelait. Ainsi, après un séjour au Japon en 1922, il s'intéresse à la Chine et à ses dérives impériales. Il brossera son portrait quelques années plus tard dans Chine en Folie, un recueil publié par Albin Michel en 1925. Une année plus tôt, il se rendit en Afrique du nord pour rencontrer quelques-uns des 3500 bagnards et son verdict était sans appel. Il s'en prit violemment dans son texte au ministre de la guerre en lui réclamant « la suppression de ces bagnes indignes de la France ».

Les enquêtes d'Albert Londres s'élargirent jusqu'aux bagnes de Guyane et de Biribi avant de dénoncer une autre forme

d'enfermement : les asiles. En effet, le journaliste se rend en 1925 dans différents « asiles d'aliénés » pour donner la parole à des personnes oubliées, des malades relégués au second plan. Il écrira douze articles volontairement polémistes et publiera la même année un de ses recueils les plus connus intitulé Chez les Fous. S'ensuivront bien d'autres textes et des reportages édifiants, comme Le Chemin de Buenos Aires, où le journaliste consacre une enquête à la traite des Blanches (prostituées venues d'Europe pour arpenter les trottoirs d'Amérique du Sud).

Mais son texte le plus polémique est sans doute Terre d'Ébène, une enquête approfondie consacrée à l'Afrique et dont le texte est aussi violent que la réalité à laquelle fut confronté le reporter. Naturellement Terre d'Ébène a déchaîné les passions et interpellé les plus hautes sphères des pouvoirs politiques africains (Niger, Sénégal, Congo, Togo, etc.), mais la réputation et la plume d'Albert Londres étaient à ce moment-là difficiles à remettre en cause.

Intellectuel de son temps et d'aujourd'hui, voyageur extraordinaire et visionnaire à la connaissance parfaite du monde, le nom d'Albert Londres rime avec la liberté de la presse, de la parole, de l'esprit. C'est aussi sa générosité et son amour du voisin, de l'humain et de l'humanité qui l'ont conduit à s'acharner à dire sans cesse et toujours la vérité. Là où tout le monde observait le silence en regardant les choses à distance, le Vichyssois révolté a défié la censure et les censeurs, il a énergiquement fait face à la bêtise humaine et pris tous les risques pour être au plus près de la vérité. Il était même devenu gênant tant il inquiétait l'Etat-major et le haut commandement qui ont déposé plainte contre lui pour « insolence » et « insubordination ».

Contre vents et marées, Albert Londres a finalement signé ses 110 articles écrits entre 1917 et 1918 et réunis dans un recueil on ne peut plus explicite : Contre le bourrage de crâne, Ce titre peut, à lui seul, résumer l'œuvre et la vie d'Albert Londres.

Association RÉAGIR : véhiculer le savoir et transmettre la connaissance

« Notre travail est de défendre l'image d'Albert Londres et de porter à la connaissance de tous l'œuvre qu'il a accomplie. C'est le maître incontesté du reportage et il est de chez nous. Nous nous en félicitons à juste titre et l'agglomération vichyssoise peut être fière de cet homme qui a marqué son époque aussi bien que la nôtre.

Nous menons donc beaucoup d'actions et organisons des événements pour que le nom d'Albert Londres ne tombe jamais dans l'oubli », confie Marie de Colombel, présidente de l'association RÉAGIR.

Renseignements : Marie de Colombel Tel: 06 83 17 49 63 [email protected] www.regarder-agir.over-blog.fr

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CGR Saint-Yorre

23/06/2011

25 millions de pièces pour l'automobile sortent chaque année du site CGR de Saint- Yorre. Une industrie qui tient la route avec le développement de l'export.

En conduisant sur les routes de l'Allier, on ne songe pas à la pièce qui permet de suspendre le pot d'échappement de sa voiture, pas plus qu'au tube qui fait avancer ou reculer son siège, et encore moins au ressort spiralé qui le fait basculer. Pourtant, ces pièces pour l'automobile ont peut-être été produites tout près…

Sur son site de Saint-Yorre, CGR (*) en fabrique environ 25 millions par an, pour toutes les marques, pour l'Europe notamment mais aussi pour la Chine.

Douze salariés au bureau d'études « On a par exemple une pièce destinée à la future Golf et on

démarre aussi une fabrication pour la nouvelle Toyota Yaris », illustre Marc Chauvet (photo), directeur d'exploitation de la filiale, qui réalise un chiffre d'affaires d'environ 14 millions d'euros par an, dont plus de 60 % livrés en dehors de la France, et compte parmi ses clients deux équipementiers français, Valéo à Issoire (pour les bras de balais d'essuie-glace) et Faurecia.

Spécialiste du formage à froid, CGR travaille avec des fils en bobine ou des tubes droits, qui sont transformés par des machines

conçues en interne : « On a une vingtaine de centres de formages sur le site pour fabriquer les différentes pièces ».

L'entreprise, qui emploie 90 salariés, mise beaucoup sur la recherche et développement : « Une douzaine de salariés travaillent au bureau d'études, pour développer de nouveaux métiers et de nouveaux marchés. Avec la crise, on essaie de se battre pour développer l'export, en particulier sur l'Allemagne, qui n'a pas baissé son volume et continue de produire 5,5 millions de voitures par an ».

(*) Le groupe CGR (Comptoir général du ressort), leader national du

ressort à froid, est présent sur plusieurs sites en France, en Espagne, en Pologne et au mexique. Il a repris en octobre 1992 la société Hauterifil Industrie, créée en 1964 à Hauterive, puis a déménagé l'activité à Saint-Yorre, en janvier 1995.

Source : La Montagne

www.cgr.fr

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HUGUES RAMBERT

30/06/2011

Les beaux jours du luminaire haut de gamme

Créés en 1989 à Saint-Germain-des-Fossés, les Ateliers Hugues Rambert se sont spécialisés, depuis une dizaine d'années, dans le luminaire haut de gamme. La PME aux quinze salariés affiche ainsi un imposant – et rayonnant – carnet de palaces et hôtels de luxe qui côtoient les brasseries parisiennes tenues par la diaspora auvergnate.

Les mariages princiers du Royaume-Uni et de Monaco ont eu des

répercussions jusque dans la zone industrielle de Vichy-Rhue. Installés depuis janvier dernier dans les anciens bureaux de Bostik, où les quinze salariées ont les coudées plus franches que dans leurs étroits locaux de Saint-Germain-des-Fossés, les Ateliers Hugues Rambert ont travaillé dur pour « rafraîchir » les luminaires des palaces londoniens et monégasques : « Nous avons refait ceux du Savoy et du Four Seasons à Londres, et nous avons en commandes ceux de l'Hôtel de Paris et de L'Hermitage à Monte-Carlo, et du Carlton à Cannes », énumère Philippe Rabane, qui a racheté en 1997 la PME créée et tenue par Martine Rambert dans une ancienne école maternelle de Saint-Germain-des-Fossés.

Développement Le Cantalou, alors adjoint du directeur d'une usine de parapluies au “pays”, voulait « reprendre une entreprise » et

s'était laissé séduire par le « savoir-faire » et la « créativité » de la petite équipe : « Quand j'ai repris les Ateliers, il y avait trois salariées. Aujourd'hui, nous en avons quinze, auxquelles s'ajoutent quatre travailleuses à domicile. »

Le développement de l'activité dans le haut de gamme explique l'expansion des Ateliers : « On a eu la chance d'avoir quelques références comme le Carlton, à Cannes, qui a été notre premier beau projet. Le haut de gamme, c'est un petit milieu. Nous ne sommes que trois ou quatre en France à fabriquer de tels luminaires. Ce sont les décorateurs qui nous ont tirés vers l'excellence.»

Une excellence adoubée en 2006 par le titre d'Entreprise du Patrimoine Vivant, que décerne le ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

S'il liste sans déplaisir mais sans ostentation les palaces “éclairés” par ses couturières (Ritz, George V, la chaîne Four Seasons ou plus récemment le Shangri-La Hotel à Paris) ou les wagons restaurés de l'Orient-Express, Philippe Rabane n'oublie pas que l'essentiel de son chiffre d'affaires repose sur les épaules “bougnates” de la « diaspora auvergnate » qui tient encore de nombreuses brasseries parisiennes : « Il y a beaucoup de Cantalous dans les brasseries, c'est un monde dans lequel je suis à l'aise et qui reconnaît notre travail, notamment notre réactivité. »

Les Cafés Leffe, les Tavernes Kanter et les Hippopotamus font ainsi tourner une entreprise* qui a « moins subi la crise » et voit son chiffre d'affaires croître, y compris à l'étranger (15-20% du CA). Les Ateliers ont travaillé, plus localement, pour l'hôtel Chambord à Vichy et l'hôtel Princesse Flore à Royat.

Les Ateliers, qui vendent leurs créations à Paris aux Galeries Lafayette, souhaitent désormais s'ouvrir à une clientèle de particuliers en inaugurant, d'ici l'été, un show-room dans leurs locaux de Vichy-Rhue.

Source info : MVE

www.huguesrambert.com

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Bartois

07/07/2011

Une entreprise qui planche pour sa croissance

Investissements permanents, formation, obtention de certifications : la SARL Bartois mène sa

barque sagement dans le monde mouvementé des fabricants de fenêtres, escaliers, cuisines et salles

de bains. Pilotée par les deux fils de son fondateur et menuisier Raymond Bartois, la PME de Saint-

Germain-des-Fossés grandit sans bruit, soigne ses racines en regardant vers le ciel.

En 2007, Alain et Didier Bartois investissaient 150.000 €

dans l'achat d'un centre d'usinage.

Un pari audacieux pour une société comptant une poignée de

salariés. Un pari réussi : « Nous avons multiplié notre production de

portes et fenêtres par deux », explique Didier Bartois, co-gérant

chargé de la fabrication des portes, fenêtres et escaliers tandis que

son frère dirige le versant cuisines, salles de bains et agencement

d'intérieur de la SARL créée par leur père Raymond en 1990.

Expansion maîtrisée

Investir pour grandir et ne pas périr, tel est le credo des deux frères, qui ont pris la suite de leur père en 2005 dans la zone

artisanale du Coquet, à Saint-Germain-des-Fossés. Les locaux de 850 m2 ont suivi l'expansion maîtrisée de l'activité, qui

emploie aujourd'hui huit salariés et deux apprentis : « Nous avons en projet une extension de 90 m2 », précise Didier

Bartois. « Tous les ans, nous avons des investissements. En 2010, nous avons acheté une déligneuse, et dans les deux à

trois ans à venir, nous investirons dans une scie à plat. »

Des évolutions qui favorisent la productivité (sans perdre de vue la qualité artisanale cultivée par l'entreprise) mais aussi

la sécurité : fini le temps où un menuisier était pratiquement certain d'arriver en retraite amputé de quelques doigts. « Et

tout notre personnel est formé à l'utilisation des nouvelles machines », souligne le co-gérant, qui mène avec son frère la

SARL dans un univers rude et concurrentiel : « Le prix des fenêtres ne bouge plus. »

Norme et classement

Le crédit d'impôt encourageant l'acquisition de portes et fenêtres mieux isolées a fait la pluie et le beau temps. Après avoir

fait décoller leur fabrication (environ 65% du chiffre d'affaires de Bartois) et conforté une croissance de 10-15% annuels

depuis 2007, le voilà réduit au régime sec par l'État : « Résultat, cela fait baisser notre activité. L'exercice en cours devrait

être stable. Avec la crise et la baisse du pouvoir d'achat, le montant des chantiers baisse. »

Pour se distinguer de la concurrence, la société a fait passer à ses fenêtres les fourches Caudines de la norme CE et du

classement AEV*( A pour perméabilité à l'air, E pour étanchéité à l'eau, V pour résistance au vent.).

« La norme CE va nous permettre de vendre nos produits aux professionnels, explique Didier Bartois.

Quant au classement AEV, très peu de petites entreprises le demandent. C'est un peu comme un contrôle technique :

nous voulions savoir où en était notre niveau de production. Les normes évoluent sans cesse, c'est compliqué de les

suivre. »

[email protected]

Source : MVE

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En Attendant l'été

14/07/2011

Au service de la culture et de l'attractivité du territoire

Au tout début, ils étaient seulement deux. Leur idée : monter une petite agence de communication autour des activités culturelles du territoire. Mais, au fur et à mesure, l'équipe s'est agrandie, d'autres les ont rejoints, des bénévoles s'y sont mis... Aujourd'hui ils sont 7 : leur mission consiste avant tout à défendre des projets sur le territoire de Vichy Val d'Allier… et bien au-delà.

« En Attendant l'été » sonne un peu comme une chanson ou une douce musique, on devine derrière ces mots quelque chose de positif. Ce n'est pas faux.

Il s'agit, en effet, d'une association à but non lucratif aux profils très variés, chacun mettant ses compétences au profit de plusieurs projets : un chanteur qui cherche un producteur, une entreprise qui veut communiquer, s'offrir une nouvelle identité visuelle, etc. Un groupe d'artistes qui se produit sur le territoire… Tous peuvent s'adresser à l'association pour mener, ensemble, leur projet jusqu'à la réussite. « Nous faisons de l'économie sociale et solidaire. Même si nous avons les mêmes compétences que les agences de communication reconnues, nous considérons toujours la valeur de notre travail en fonction du client, de son projet, de son budget… », explique Mathieu Carton, administrateur de l'association.

Tous sont bien sûr issus du monde culturel et événementiel, ils aiment le contact et promeuvent la culture au quotidien. Leur marotte, c'est la communication visuelle, la vidéo et l'évènementiel en général.

L'économie solidaire, oui ça existe !

Lorsque ça bouge dans le bassin de Vichy, quand un festival se prépare ou des notes de musiques se propagent dans

l'air, En Attendant l'été n'est jamais loin. « Nous défendons des projets par conviction, par passion, par amour aussi du territoire et de la culture. Nous n'avons jamais placé l'argent en haut de nos priorités, d'ailleurs nous n'en gagnons pas beaucoup ! »

Les membres de l'association veulent apporter quelque chose à leur territoire. Leur passion

les a unis au gré des rencontres, lors des concerts et des festivals, souvent sous les projecteurs de la scène. C'est ainsi qu'ils peuvent aujourd'hui faire des offres complètes : du portage de projet à la refonte de l'identité visuelle d'une entreprise ou la couverture (multi) média d'un événement culturel/artistique. « Nous avons réalisé, et c'est l'un de nos points forts, des rétrospectives pour des rendez-vous importants : MAGMA03, BIGJAMA Allier, RNET 2011 (Rencontres Nationales de l'Économie Territoriale)… », rappelle Mathieu Carton.

Mais si l'association propose son aide pour développer des projets culturels, audiovisuels et événementiels, son statut fait parfois freiner certains clients. « Nous regrettons le fait que certaines entreprises reculent lorsqu'elles découvrent notre fonctionnement associatif, et pourtant elles accordent le plus grand crédit à notre professionnalisme ». Néanmoins le progrès est là puisque l'équipe représente 7 salaires à temps pleins, dont 3 salariés permanents, des intermittents du spectacle et des tiers-temps.

Enfin En Attendant l'été, toujours attachée au territoire de Vichy Val d'Allier, lancera très prochainement une WebTV (à suivre sur www.enattendant.fr).

Le leitmotiv de ce projet : défendre, présenter et mettre en valeur le bassin de Vichy et l'Allier, rendre visite aux entreprises, présenter des équipes en plein travail autour d'une chaîne de production... Un peu comme le font les Urbanophiles au plan régional en défendant toutes les qualités de l'Auvergne…

www.enattendant.fr

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Les Carnets économiques du territoire vous

racontent leurs réussites…

www.vichy-economie.com

Lorsqu'ils parcourent le bassin de Vichy, les Carnets économiques du territoire

rencontrent des hommes et des femmes dévoués et attachés à leur agglomération.

Tous développent des techniques différentes pour innover dans leurs secteurs d'activité

respectifs.

Et pour mettre un nom sur chacune des compétences du bassin de Vichy, les Carnets

économiques du territoire consacrent leurs colonnes aux témoignages des hommes et

des femmes qui font toute la richesse de l'économie locale.