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Baromètre socio-économique 2011

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Baromètre socio-économique 2011 Mais... le système se fissure! 14 Les salaires et leur distribution 11 La sécurité sociale peut mieux faire 16 ... mais l’emploi est moins stable 15 La Belgique sur l’échelle de l’(in)égalité 7 Comment sont réparties les richesses en Belgique? 13 Malgré la crise, l’année 2011 ne fut pas si mauvaise 6 La création d’emplois évolue dans la bonne direction... 14 Introduction 4 2

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Page 1: Baromètre FR

Baromètre socio-économique 2011

Page 2: Baromètre FR

Introduction 4

Malgré la crise, l’année 2011 ne fut pas si mauvaise 6

La Belgique sur l’échelle de l’(in)égalité 7

Les revenus des Belges 8

Les salaires et leur distribution 11

Comment sont réparties les richesses en Belgique? 13

Mais... le système se fissure! 14

La création d’emplois évolue dans la bonne direction... 14

... mais l’emploi est moins stable 15

La sécurité sociale peut mieux faire 16

Chômage 16

Santé 16

Pensions 17

Sommaire

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Page 3: Baromètre FR

Une fiscalité des entreprises faible 18

Comment maintenir notre bien-être et consolider notre modèle social? 21

Nos coûts salariaux sont-ils trop élevés? 21

Les salaires du privé subsidiés par la collectivité 23

Qu’en est-il des prix de l’énergie? 24

Qu’en est-il de la productivité? 25

Innovation et formation : le talon d’Achille 26

Crise, crise financière, crise de la dette 27

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Page 4: Baromètre FR

Introduction

Depuis la crise financière de 2008, nos économies sont dans la tourmente. La croissance est ralentie, le chômage reste important, les inégalités se creusent. A ce climat morose, s’ajoute la crise des dettes souveraines et de la monnaie unique que l’Europe tente vainement de combattre par des politiques d’austérité qui ne font que jeter de l’huile sur le feu.

Pourtant, dans ce contexte difficile et en comparaison avec ses voisins, dont l’Allemagne, habituellement considérée comme la locomotive de l’économie européenne et le modèle à suivre, notre pays ne s’en est pas trop mal tiré, même si, selon la Banque Nationale de Belgique, notre PIB ne croîtra que de 0,5%, voire moins, en 2012. Que ce soit en termes de croissance, de création d’emplois, de productivité.

Ce bon score se vérifie également en matière de répartition des revenus et de lutte contre les inégalités. La situation n’est pas pour autant idéale, mais la Belgique fait « moins pire » que les autres et on remarque en général que les pays qui s’engagent le plus dans la réduction des inégalités de revenus sont aussi ceux qui ont les meilleures performances économiques. Ce qui signifie que l’équité va de pair avec l’efficacité économique.

Notre modèle social en est une illustration : l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales a permis de maintenir le pouvoir d’achat et de maintenir un certain niveau d’activité économique. Il en va de même de notre système de sécurité sociale qui garantit à chacun un revenu malgré les aléas de la conjoncture économique.

On peut donc s’étonner que ce mélange efficace de solidarité et de politique néo-keynésienne fasse continuellement l’objet d’attaques virulentes de la part de la Commission européenne et du patronat.

La démonstration éclatante est pourtant faite que les recettes classiques de politiques d’austérité, de dépeçage des services publics ou de coupes sombres dans la sécurité sociale, de compression des salaires ne fonctionnent pas. Qu’elles sont même procycliques, c’est-à-dire contreproductives en période de récession.

Il est clair que la Belgique, et l’Europe toute entière ont tout à gagner à un modèle social stable, à des politiques basées sur une meilleure répartition des richesses entre travail et capital, à un modèle économique basé sur une croissance durable, sur la recherche et le développement, sur la formation permanente de la main d’œuvre.

Une Europe qui ne mise que sur une concurrence exacerbée sur les salaires n’a aucun avenir.

Très concrètement, nous insistons sur six priorités.

• Le maintien de ce qui est bon pour notre économie :

- l’indexation automatique ;

- le salaire minimum ;

- la liaison des allocations sociales au bien être ;

- la primauté du dialogue social ;

- le rôle redistributif des pouvoirs publics.

• Un plan de relance durable qui combine prospérité, innovation et justice sociale.

4

Page 5: Baromètre FR

• Une redistribution équitable des revenus par une modification radicale de notre système fiscal :

- la transparence dans les revenus, la fortune et la capacité contributive de tous les contribuables grâce à un cadastre des fortunes et une véritable levée du secret bancaire ;

- la fixation d’un salaire maximum qui ne pourrait pas dépasser un certain multiple pour en finir avec les salaires extravagants et les bonus honteux des dirigeants d’entreprises ;

- la réorientation des intérêts notionnels ;

- la suppression des mécanismes de contournement de l’impôt des personnes physiques par exemple par le recours aux sociétés de management...

• Une réhabilitation du rôle régulateur de l’autorité publique :

- mettre un coup d’arrêt à la libéralisation des services publics ;

- contrôler les politiques tarifaires des services déjà libéralisés (énergie, transports, services postaux…).

• Un effort important en matière de recherche et développement pour atteindre l’objectif des 3% de PIB, booster notre productivité et augmenter la valeur ajoutée de nos produits.

• Une véritable régulation des secteurs financier et bancaire pour éviter de nouvelles crises systémiques.

Ces priorités doivent être rencontrées pour rétablir une cohésion sociale écornée par les politiques néolibérales. Leur réalisation passe par le politique mais aussi par le dialogue social. La concertation sociale est par conséquent de première importance. Elle a permis dans le passé de construire notre modèle social et d’aboutir à une certaine redistribution des richesses qui a dopé la croissance et élevé le niveau général de prospérité. Croire que l’on peut élever ce niveau de prospérité en modérant les salaires et en subventionnant les entreprises privées sur les deniers publics sans obligations en matière d’emploi, ou pire sur les cotisations des travailleurs, est une erreur. Cela contribue au contraire à l’immobilisme au lieu de pousser les entreprises à l’innovation et à la modernisation de l’appareil de production.

La prospérité ne peut pas naître de la redistribution inverse des richesses ni de l’appauvrissement généralisé. Regardons ensemble les chiffres et trouvons un accord sur un nouveau modèle de croissance qui allie prospérité, modernité et justice sociale.

Anne Demelenne Rudy De Leeuw Secrétaire Générale Président

Chiffres clôturés au 31/12/2011.5

Page 6: Baromètre FR

Malgré la crise, nous ne nous en sommes pas mal sortis

Sur la période 1996-2007, c’est-à-dire avant la crise financière, la valeur ajoutée réelle de l’économie belge a grimpé de 27,7%. C’est mieux que l’Allemagne.

Ce sont surtout les services marchands (V.A. + 41%) qui tirent le pourcentage vers le haut par rapport à l’Industrie qui n’affiche une croissance de valeur ajoutée que de 19,5% largement inférieure à celle de nos voisins. Les services non-marchands (dont les titres services) tirent par contre les pourcentages vers le bas en raison de leur faible productivité. En compensation, ils améliorent fortement le taux d’emploi. Si bien qu’avec une productivité horaire faible globalement (8,4%) la Belgique affiche de bons résultats en matière de croissance de l’emploi (17,4%), meilleurs que ceux de l’Allemagne et de la France.

Cependant, selon les dernières projections de la BNB, les chiffres de la croissance devraient baisser au cours du dernier trimestre 2011. Pour 2012 on s’attend à une croissance à peine positive.

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

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19,7

%

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34

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23

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%

27

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8,4

%

17,4

%

DE NL FR BE

4

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3

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4

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USA JPN ZONE € DE NL IT FR BE

1,91,8

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7 II III

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010 II II

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IV

I, 2

011 II

Croissance de la valeur ajoutée réelle, de la productivité et de l’emploi 1996-2007

Comparaison internationale des taux de croissance du PIB Evolution annuelle de l’emploi dans le secteur privé

So

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<2010 <2011 (p)<2012 (p)

< Croissance de la valeur ajoutée réelle <Productivité horaire <Emploi

< DE < NL < FR < BE

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Page 7: Baromètre FR

La Belgique sur l’échellede l’(in)égalité

L’indice de GINI mesure le niveau d’inégalité dans la société : 1 = inégalité totale ; 0 = égalité totale. Plus le chiffre est proche de 1, plus la société est inégalitaire ; plus on est proche de 0, plus la société est égalitaire. Actuellement la Belgique se situe à 0,269 ; l’Allemagne à 0,299.

Le tableau ci-contre indique la variation en pourcents sur la période 1985-2010.

Ainsi on constate que l’inégalité s’est légèrement aggravée en Belgique (+ 0,3%) entre le milieu des années 1980 et la première décennie de 2000. Nous sommes, comme les Pays-Bas, dans la moyenne des pays de l’OCDE mais avec une légère progression vers plus d’inégalité de 0,7%, l’Allemagne s’avère être devenue beaucoup plus inégalitaire.

SVN

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BEL

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0,000

0,236

0,246

0,248

0,250

0,255

0,259

0,263

0,265

0,269

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0,295

0,299

0,309

0,359

0,313

0,314

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0,319

0,321

0,329

0,330

0,336

0,337

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0,361

0,371

0,378

0,409

0,476

0,494

0,100 0,200 0,300 0,400 0,500

Coefficient de Gini 2009

So

urc

e : O

CD

E, 2

011

7

Page 8: Baromètre FR

Les revenusdes Belges

Les revenus des ménages les plus aisés ont moins augmenté en pourcentage que ceux des ménages à bas revenus, mais l’écart s’est creusé et ce sont surtout les revenus moyens qui ont le moins progressé.

Les déciles représentent la répartition en 10 tranches des revenus par niveau de revenus.

Les percentiles représentent la répartition plus fine en 100 tranches.

Si on regarde ensuite la distribution des revenus en Belgique sur base des déclarations fiscales, on constate que le pourcent de la population qui bénéficie des plus hauts revenus (percentile 100) a vu ses revenus augmenter deux fois plus en 35 ans (1973 et 2008) que la tranche de revenus juste en dessous (percentile 99).

Ainsi le relativement bon coefficient de GINI de la Belgique ne se reflète pas dans les statistiques fiscales, en particulier pour les revenus déclarés les plus élevés.

Evolution annuelle des revenus moyens des déciles 1 et 10 de 1985 à la 1ère décennie 2000

Population totale 1er décile 10e décile

BELGIQUE 1,0 1,7 1,5

FRANCE 1,2 1,6 1,3

ALLEMAGNE 0,9 0,1 1,6

LUXEMBOURG 2,3 1,8 2,8

PAYS-BAS 1,4 0,5 1,6

USA 1,3 0,5 1,9

OCDE 1,7 1,4 2,0

140,0

120,0

100,0

80,0

60,0

40,0

20,0

0,0

26,4

14,4

9,2

7,7

128,7

65,0

45,4

38,7

1973 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007

Distribution des revenus en Belgique

So

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, 20

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< Percentile 100 < Percentile 99 < Percentile 95 < Percentile 91

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Page 9: Baromètre FR

Mais on observe néanmoins un effet correcteur de la fiscalité : l’indice de GINI après impôt (at) est meilleur que celui avant impôt (bt) et il est également inférieur (donc indicateur de moins d’inégalité) que ceux de ces dernières années.

En ce qui concerne les revenus du travail, notre système de formation des salaires, et notamment l’existence d’un salaire minimum et d’un système d’indexation automatique, offre une meilleure protection contre la pauvreté que chez nos voisins proches et bien supérieure si on élargit le cercle à l’Union européenne. Le nombre de travailleurs pauvres y est bien supérieur, même si chez nous, il a aussi légèrement progressé.

Mais l’emploi reste la meilleure protection, avant la sécurité sociale. Celle-ci, en garantissant des revenus de remplacement, permet néanmoins de réduire fortement les risques de pauvreté même si beaucoup trop passent encore entre les mailles du filet de sécurité.

0,500

0,450

0,400

0,350

0,300

0,250

0,200

0,150

0,100

0,050

0,000

0,434 0,448

0,377 0,373

1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

NL

FR

DE

BE

UE (15)

UE (27)

5,00

0 2 4 6 8 10

6,70

6,80

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7,90

8,4

Indice de GINI avant impôt (bt) et après impôt (at)

Risque de pauvreté (en %) chez les travailleurs à l’emploi (2009)

So

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, 20

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011

< GINI bt < GINI at

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Page 10: Baromètre FR

On voit ainsi dans ce graphique que le risque de pauvreté, avant transferts sociaux serait de 25% chez nous. Après transferts sociaux, ce chiffre tombe à 14%. Seuls les systèmes de protection sociale des Pays Bas et de la France semblent plus performants que le nôtre mais au départ d’un risque de pauvreté avant transferts aussi inférieur.

NL

FR

DE

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ZONE €

UE (27)

11,10

12,90

15,50

14,60

15,90

16,3025,10

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26,70

24,10

23,80

20,50

Risque de pauvreté avant et après transferts sociaux

So

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uro

stat

, 20

11

< Avant transferts < Après transferts

10

Page 11: Baromètre FR

Les salaireset leur distribution

L’essentiel des revenus provient du travail. Le graphique ci-contre montre que la tension salariale en Belgique, c’est-à-dire l’écart entre les salaires les plus bas et les salaires les plus élevés est relativement faible. Nos salaires sont assez bons : la part des travailleurs les moins bien payés représente à peine un peu plus de 5% des salariés alors qu’en Allemagne cette proportion s’élève à 20%. Une telle situation ne peut que déboucher sur des revendications salariales plus élevées.

L’écart entre le salaire minimum (1.400 euros – moyenne 2008) et le salaire moyen 2.936 euros en 2008 est par contre réduit en Belgique. Nous le devons à notre modèle de concertation sociale et à l’existence d’un salaire minimum interprofessionnel, ce qui n’existe pas en Allemagne. Le graphique ci-contre indique la part que représente le salaire minimum par rapport au salaire moyen. Cette part tourne autour des 45%. Seule la France fait mieux parmi nos voisins parce que le salaire moyen y est plus bas.

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25

20

15

10

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BE DE JPN POL GB USA

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45%

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35%

30%

25%

20%

15%

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BE FR JPN LUX NL GB USA

44,10%

48,00%

31,60%

35,30%

41,50%

38,10%

27,00%

La tension salariale : part des salaires les plus bas

Part du salaire minimum par rapport au salaire moyen

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, 20

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Page 12: Baromètre FR

La même comparaison avec le salaire médian (2.595 euros en 2008), c’est-à-dire le salaire qui départage en deux parties égales ceux qui gagnent moins que ce salaire et ceux qui gagnent plus, montre que la tension salariale est réduite chez nous. Plus grand est le pourcentage que représente le salaire minimum par rapport au salaire médian, plus faible est l’inégalité salariale.

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

BE FR JPN LUX NL GB USA

50,80%

60,10%

36,20%

43,00%47,20%

46,10%

37,10%

Même comparaison avec le salaire médian

So

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1

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Page 13: Baromètre FR

Comment sont répartiesles richesses en Belgique?

C’est la bouteille à encre en ce qui concerne la répartition des richesses en Belgique vu qu’il n’existe pas de cadastre des forunes et que le secret bancaire n’est que très partiellement levé.

?13

Page 14: Baromètre FR

Mais... le système se fissure!

La création d’emplois évolue dans la bonne direction…

Après un recul important en 2009 suite à la crise , la création d’emplois à repris de façon continue avec toutefois un léger creux au 2e trimestre 2010. Avec 4,5 millions d’actifs fin 2010, il n’y a jamais eu autant de Belges au travail.

4.600

4.500

4.400

4.300

4.200

4.100

4.000

4.199

4.258

4.309

4.1378

4.441

4.489

4.421 4.4184.396

4.415

4.4544.470

4.443

4.488

4.554

20

04

20

05

20

06

20

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20

08

20

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20

10

I, 2

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9

II, 2

00

9

III,

20

09

IV, 2

00

9

I, 2

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II, 2

010

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20

10

IV, 2

010

Evolution du nombre de travailleurs en activité en Belgique (en milliers)

So

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20

11

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Page 15: Baromètre FR

… mais l’emploi est moins stable

A l’exception de la France où le travail à temps partiel reste relativement stable, on constate en Europe une tendance croissante à l’augmentation du travail à temps partiel.

Chez nous, 24% des travailleurs ont un emploi à temps partiel, majoritairement involontaire, ce qui traduit une certaine précarisation de l’emploi. Cette tendance s’ajoute au recours croissant aux contrats à durée déterminée et à l’usage souvent impropre de l’intérim.

18

16

14

12

10

8

6

4

2

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UE (27) UE (25) ZONE € (16) BE DE FR NL

13,60 14,2015,40

8,20

14,50 14,40

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50

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40

35

30

25

20

15

10

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

16,50

38,90

48,90

17,80

21,6024,00

26,20

Part du travail à temps partiel dans l’emploi total Part du travail intérimaire dans l’emploi des 15-64 ans en 2009

So

urc

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stat

, 20

11

So

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, 20

11

< BE < NL < FR < DE < UE (15)

15

Page 16: Baromètre FR

La sécurité socialepeut mieux faire

Il est incontestable que la sécurité sociale est sous pression. Mais la comparaison avec les systèmes de protection sociale de nos voisins n’ est pas favorable à notre pays.

Chômage

Le taux de remplacement net du revenu du travail au salaire moyen pour un chef de ménage (2 revenus, 2 enfants) qui perd son emploi est de 75% en première période de chômage contre 80 à 89% chez nos voisins.

Santé

La couverture santé n’est pas meilleure. Le Belge doit payer de sa poche une part plus importante que ses voisins pour ses dépenses de santé. La part de ses dépenses prise en charge par la sécurité sociale est tombée de 90% dans les années 1990 à 75% aujourd’hui.

En cause : les suppléments demandés en cas d’hospîtalisation et ce malgré les limitations légales apportées ces dernières années.

90

85

80

75

70

65BE NL FR DE

75

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82

89

25

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15

10

5

0BE DE FR NL

21,75

12,44

6,936,16

Taux de remplacement net (en %) des allocations de chômage en 1ere période

Part en % des dépenses de santé à charge des patients

So

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E, 2

011

So

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stat

, 20

11

16

Page 17: Baromètre FR

Pensions

Les pensions belges ne sont pas très attractives. La proportion que représente la pension moyenne brute par rapport au salaire moyen n’est que de 42% contre 57% pour l’ OCDE.

Le taux net de remplacement est chez nous de 64%, c’est-à-dire en dessous de la moyenne OCDE de 69%. Et encore, l’indexation automatique des allocations sociales et la liaison au bien être ont permis de redresser un peu la barre. Sans ces deux mécanismes, les pensions auraient décroché beaucoup plus des salaires.

90

80

70

60

50

40

30

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10

0

BE FR DE NL OCDE

42,04

49,08

42,03

88,14

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90

80

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60

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40

30

20

10

0

BE FR DE NL OCDE

64,0860,37

57,88

99,82

68,81

Rapport (en %) entre pension moyenne brute et salaire moyen brut

Taux de remplacement net (en %) entre pension moyenne et salaire moyen

So

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E, 2

011

So

urc

e : O

CD

E, 2

011

17

Page 18: Baromètre FR

Une fiscalité des entreprises faible

Le taux de l’impôt des sociétés en Belgique a trois visages :

• Le taux facial, tel que défini par la loi : 33,99%. Il sert principalement à étayer les lamentations et les comparaisons internationales peu flatteuses.

• Le taux implicite, mesure le taux de l’impôt prélevé au titre de l’ISOC par rapport à l’ensemble macro-économique de la base imposable. C’est-à-dire des résultats des entreprises, qu’ils soient positifs ou négatifs, donc après déductions fiscales (type intérêts notionnels) ou pertes: 16,9%.

• Le taux réel qui correspond à l’impôt effectivement payés par les sociétés sur les seuls résultats positifs des sociétés : 13,6% en 2008…

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00

56,8

36,7

35,0

34,4

34,0

29,8

24,0

25,5

199

5

199

6

199

7

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< BE < NL < FR < DE < Zone € (17) < BE < NL < FR < DE < Zone € (17)

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Page 19: Baromètre FR

Mais selon l’Institute of international and European Affairs, un des nombreux lobbies qui gravitent autour du Parlement européen, le taux d’imposition réel est encore plus bas. Sur base d’un échantillon d’entreprises de plus de 60 salariés, le taux réel d’imposition des sociétés en Belgique en 2009 n’est que de 4,8%.

Taux effectif de l’impôt des sociétés en Europe en 2009

Royaume Uni 23,2

Allemagne 22,9

Italie 22,8

Pays-Bas 20,9

Espagne 20,9

Pologne 17,7

Hongrie 16,7

Suède 16,4

Finlande 15,9

Autriche 15,7

Portugal 14,9

Slovénie 14,8

Grèce 13,9

Irlande 11,9

Roumanie 10,4

Chypre 9,4

France 8,2

Estonie 8,0

Tchéquie 7,4

Danemark 7,4

Slovaquie 7,0

Lettonie 6,5

Belgique 4,8

Bulgarie 4,6

Luxemburg 4,1

Lituanie 0,0

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Page 20: Baromètre FR

• On constate ainsi que les dépenses fiscales en faveur des entreprises se sont envolées ces 10 dernières années. C’est principalement grâce à la déductibilité des intérêts notionnels en vigueur depuis 2007 ainsi qu’à l’exemption de versement d’une partie du précompte professionnel.

• L’un des objectifs des intérêts notionnels était de remplacer au 31/12/2010 les avantages fiscaux accordés aux centres de coordination des multinationales et condamnés par l’Europe. Le coût cumulé des deux systèmes a littéralement explosé.

• Ajoutons que les entreprises qui bénéficient de la déductibilité des intérêts notionnels ont aussi massivement recours à l’exemption de versement d’une partie du précompte professionnel, ce qui impose de tempérer fortement la hauteur des coûts salariaux en Belgique.

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Dépenses fiscales en faveur des entreprises (notionnels et précompte) en millions d’euros

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< Les réductions d’impôt à l’ISOC < Les déductions pour intérêts notionnels < Total des dépenses fiscales au profit des entreprises

< Les exemptions de précompte

20

Page 21: Baromètre FR

Comment maintenir notre bien-êtreet consolider notre modèle social?

Nos coûts salariaux sont-ils trop élevés?

Les coûts salariaux sont-ils responsables de la perte de parts de marché par nos entreprises?

Selon les propres dires de l’ex-Gouverneur de la Banque nationale Fons Verplaetse, il n’y a pas de corrélation. L’examen de l’évolution des coûts salariaux et des parts de marché montre que l’on peut assister à une croissance des coûts salariaux par rapport à nos voisins (DE, FR, NL) et en même temps gagner des parts de marché ou l’inverse. Il n’y a donc pas de corrélation étroite entre coûts salariaux et gains ou pertes de parts de marchés.

Il faut donc cesser de s’en prendre aux salaires et chercher d’autres moyens d’améliorer les performances de nos entreprises. Comme l’ont déjà indiqué d’autres économistes tels que Paul De Grauwe et Paul Van Rompuy, il faut à l’avenir faire des efforts sur l’innovation dans les produits et services tant sur le marché domestique que sur les marchés étrangers.

La part des salaires dans les coûts de production confirment que ce ne sont pas les salaires dans l’industrie qui posent problème : ils ne représentent chez nous que 12% des coûts de production. C’est moins que chez nos voisins les plus proches, Allemagne, France, Pays-Bas.

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Coûts salariaux et parts de marché Coûts de la main d’œuvre dans les coûts de production (2008)So

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< Evolution des coûts salariaux dans le secteur privé par rapport à nos voisins (DE, FR, NL) < Evolution des parts de marché à l’exportation 21

Page 22: Baromètre FR

Par contre le fossé qui s’est creusé entre la rémunération du travail et la rémunération du capital via les dividendes pose un sérieux problème. Entre 2000 et 2009 la rémunération du travail a augmenté de 39%. Sur la même période les bénéfices ont augmenté de 75% et les dividendes distribués ont grimpé de 189%.

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Rémunération du travail et rémunération du capital

En millions d’euros 2000 2009 Croissance

Profits des sociétés 47.127 82.467 75%

Impôts des sociétés 9.397 9.735 4%

Rémunérations des employés 87.235 121.579 39%

Investissements bruts 31.163 41.297 33%

Dividendes versés 9.051 26.136 189%

ISOC, investissements, rémunérations, dividendes Evolution 2000-2009

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A = impôts des sociétés B= rémunérations des employésC = investissements bruts D = dividendes versés (mio.)

22

Page 23: Baromètre FR

En millions d’euros 1996 2011

Réductions de cotisations employeurs 1.306 4.926

Subsides salariaux 19 5.282

Via la Sécurité sociale 0 2.823

Maribel social 0 775

Bonus emploi (non marchand) 0 29

Maribel social alternatif 0 77

Activation 0 571

Titres Services 0 1.371

Via la fiscalité fédérale 0 2.422

Travail de nuit et en équipes 0 948

Heures supplémentaires 0 50

R&D 0 382

Subsides généraux 0 934

Subsides spécifiques 0 108

Via les Régions 19 37

Travailleurs âgés 0 21

Prime à l'emploi 19 16

Total des avantages employeurs 1.325 10.208

Masse salariale 82.900 145.300

Réductions de cotisations et subsides par rapport à masse salariale

1,60% 7,03%

Réductions de cotisations personnelles 0 719

Cotisations employeurs totales 21.200 38.900

Avantages fiscaux et sociaux par rapport aux cotisations employeurs

6,16% 12,66%

Les salaires du privé subsidiés par la collectivité

Les salaires versés par les entreprises privées sont largement subsidiés par la collectivité sous la forme de réductions d’impôts, de réductions de cotisations sociales ou d’aides à l’emploi.

Les 4/5e de ces aides aux entreprises proviennent des budgets de la sécurité sociale. Le reste est essentiellement constitué de subsides fiscaux.

Ces subventions diverses n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. En 2011, plus de 10 milliards y ont été affectés. Cela représente 7,03% de la masse salariale. Or, ces importantes subventions salariales qui gomment complètement l’écart salarial avec les pays voisins ne sont pas prises en compte dans la comparaison des coûts salariaux prévue dans la loi de sauvegarde de la compétitivité qui encadre la négociation salariale interprofessionnelle.

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Page 24: Baromètre FR

Qu’en est-il des prix de l’énergie?

L’industrie belge est une plus grande consommatrice d’énergie que ses voisins. L’énergie intervient chez nous à hauteur de 8% dans les coûts de production. Le coût de l’énergie est devenu un facteur de plus en plus important de la position concurrentielle des entreprises compte tenu des objectifs européens de lutte contre le réchauffement climatique auxquels nous sommes tenus.

Les prix de l’électricité pour l’industrie ne sont pas exagérément élevés en Belgique en comparaison avec les pays voisins, contrairement à l’électricité vendue aux ménages. On constate néanmoins que la régulation des prix de l’énergie, telle que pratiquée en France, débouche sur des prix moins élevés que dans les pays où l’on a mis aucun garde fou à la libéralisation des prix de l’énergie. La régulation peut donc donner un avantage concurrentiel.

Le facteur énergie sera d’autant plus important dans les années à venir que la sortie du nucléaire programmée par l’Allemagne entraînera de nouvelles tensions sur les prix.

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Intensité en énergie de l’économie belge par rapport aux pays voisins

Prix 2010 au KW/h TTC - consommation moyenne (industrie < 20.000 MWh)

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Page 25: Baromètre FR

Qu’en est-il de la productivité?

Par rapport à nos trois voisins, Allemagne, France, Pays-Bas, notre productivité a cru moins vite que la moyenne. Mais cette faiblesse est compensée par de meilleures prestations en ce qui concerne la création d’emplois. Il s’agit d’un choix politique : notre pays a opté pour une politique de subsidiation d’emplois peu qualifiés dans les services où la productivité est faible, via notamment les titres services. Si la productivité en a pâti, l’emploi, le pouvoir d’achat, donc la consommation intérieure et l’économie en général en ont profité.

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Productibité et emploi

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< Emploi <Productivité (BE/MOY3)

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Page 26: Baromètre FR

Innovation et formation :le talon d’Achille

En ce qui concerne la Recherche & Développement, les entreprises belges sont dans la moyenne européenne. Mais comparées aux entreprises allemandes nos entreprises consacrent à la R & D 45% en moins de leur valeur ajoutée. Les efforts développés par les pouvoir publics, fédéraux ou régionaux et les aides publiques pour encourager l’innovation ne semblent pas porter leurs fruits.

Avec 1,6% de la mase salariale, les efforts des entreprises belges en matière de formation de leur personnel sont largement en dessous de la moyenne de nos voisins européens malgré les engagements pris.

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Dépenses en R & D des entreprises en % du PIB

Part de la masse salariale consacrée à la formation du personnel

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< BE < FR < DE < NL < UE (27)

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Page 27: Baromètre FR

La dette publique Belge en % du PIB

Crise, crise financière,crise de la dette

La crise financière de 2008 a mis un coup d’arrêt aux surplus budgétaires et à la baisse de la dette publique qui était en bonne voie pour atteindre les 60% recommandés par le Pacte de Stabilité européen. En 2007, nous en étions à 84% du PIB. Le sauvetage des banques a recreusé l’endettement public. Nous sommes quasiment revenus aujourdhui aux 100%.

Au total, l’Etat fédéral a injecté en 2008 20,02 milliards dans le secteur financier (11,5 milliards de prises de participation et 8,5 milliards de prêts) pour sauver 3 banques systémiques (Fortis, Dexia, KBC) et un assureur (Ethias). Ces sommes ont du être empruntées, ce qui a fait gonfler la dette. Il y a ajouté 4 milliards en 2011 pour resauver Dexia.

Depuis 2008, on n’a tiré aucune leçon: les bonus extravagants continuent à récompenser des stratégies à court terme. Ils ne dépendent en effet pas de l’évolution des profits mais de la valorisation en bourse. Le CEO de Dexia Pierre Mariani a ainsi empoché un bonus de 600.000 euros + une prime de 200.000 euros.

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< BE < ZONE €

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Page 28: Baromètre FR

Tableau de bord

Eurostat, 2011 Salaire minimum brut (euros/m)

Salaire annuel moyen brut

Pension moyenne

Frais de logement en % du revenu

disponible (prix du marché)

Dette publique (% PIB)

Pauvreté en % de la population (seuil 60% du

revenu médian)

2011 2007 2008 2009 2010 2009

Belgique 1415,24 38.659 2.019 30,6 96,8 14,6

Bulgarie 122,71 2.626 168 38,1 16,20 21,8

Tchéquie 319,22 NC 765 23,2 38,50 8,6

Danemark - 53.165 2.824 29,7 43,60 13,1

Allemagne - 40.200 2.336 - 83,20 15,5

Estonie 278,02 NC 403 20,9 6,60 19,7

Irlande 1.461,85 39.858 1.263 21,9 96,20 15

Grèce 862,82 NC 1.157 67,1 142,80 19,7

Espagne 748,30 21.891 1.010 40,8 60,10 19,5

France 1.365 32.413 2.845 10 81,70 12,9

Italie - NC 2.478 27,4 119 18,4

Chypre - NC 942 17,9 60,80 16,2

Lettonie 281,93 6.690 305 14,1 44,70 25,7

Lituanie 231,70 NC 434 23,4 38,20 20,6

Luxembourg 1.757,56 45.284 2.600 13,3 18,40 14,9

Hongrie 280,63 8.952 483 44 80,20 12,4

Malte 664,95 15.679 806 37,7 68 15,1

Pays-Bas 1.424,40 42.000 2.496 17,7 62,70 11,1

Autriche - 37.716 2.774 12,4 72,30 12

28

Page 29: Baromètre FR

Eurostat, 2011 Salaire minimum brut (euros/m)

Salaire annuel moyen brut

Pension moyenne

Frais de logement en % du revenu

disponible (prix du marché)

Dette publique (% PIB)

Pauvreté en % de la population (seuil 60% du

revenu médian)

2011 2007 2008 2009 2010 2009

Pologne 348,68 NC 502 32,8 55 17,1

Portugal 565,83 15.345 1.182 19,9 93 17,9

Roumanie 157,20 4.825 144 56,5 30,80 22,4

Slovénie 748,10 NC 664 13,1 38 11,3

Slovaquie 317 8.400 428 13,4 41 11

Finlande - 36.114 2.196 11,6 48,40 13,8

Suède - 36.871 2.651 20,6 39,80 13,3

Royaume Uni 1.138,54 46.050 1.870 40,7 80 17,2

Islande - NC 927 13,3 - 10,2

Norvège - NC 2.630 28,2 44,70 11,70

Suisse - NC 3.750 17 - 15,10 So

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Notes

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Notes

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Pour plus d’infos:

FGTBRue Haute 42 | 1000 BruxellesTel. +32 2 506 82 11 | Fax +32 2 506 82 [email protected] | www.fgtb.be

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