apoplexie hypophysaire à propos d’un cas

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Page 1: Apoplexie hypophysaire à propos d’un cas

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 427

15 mm. L’insuffisance cardiaque contre-indique une prise en charge chirurgi-cale. Le traitement anticortisolique initié (metopirone et nizoral) permet unenormalisation de l’hypercorticisme en 15 jours. Malheureusement, le patientfait un nouvel épisode de décompensation cardiaque secondaire à une insuffi-sance mitrale par ischémie de pilier. Malgré le traitement anticortisolique bienconduit, aucun bénéfice cardiaque n’est noté après 6 mois de traitement médical(FEVG à 25 %), nécessitant un remplacement valvulaire mitral endovasculaire.Une greffe cardiaque est en discussion.Conclusion Il s’agit d’un cas de non réversibilité d’insuffisance cardiaquesévère mixte (cortisolique et ischémique) dans un contexte de maladie deCushing à distance de la normalisation du cortisol.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.524

P394

Apoplexie hypophysaire à propos d’un casS. Matali (Dr) ∗, M. Diarra (Dr) , L. Agerd (Dr) , F. Ajdi (Pr)Service d’endocrinologie, maladies métaboliques et Nutrition, CHU HassanII, Fès∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Matali)

Introduction L’apoplexie hypophysaire est une urgence endocrinienne et neu-rochirurgicale rare et potentiellement mortelle. Elle correspond à une hémorragiesurvenant dans un adénome hypophysaire et associe céphalées brutales, troublesde conscience, signes endocriniens et troubles visuels parfois sévères à type desyndrome chiasmatique et de paralysies oculomotrices. La plupart de ces adé-nomes étaient méconnus ors de l’apoplexie. La radiologie confirme le diagnostic.Le traitement est le plus souvent médical mais parfois neurochirurgical.Observation M. A.A, 55 ans, récemment hypertendu bien contrôlé sousmonothérapie, hospitalisé par le biais des urgences pour prise en charge d’unsyndrome tumoral hypophysaire associé à des vomissements, qu’il a présenté2 jours auparavant. À l’examen clinique : une hypotension orthostatique, un pto-sis avec diplopie à l’œil droit. La TDM cérébrale initiale a objectivé des lésionshyperdenses non systématisées ; puis l’IRM Hypothalamo-hypophysaire(HH)a montré un adénome hypophysaire en apoplexie 15 × 23 × 14 mm. L’examenophtalmologique a montré une paralysie du droit incomplet de l’œil droit : 5/10en OD et 5/10 en OG. Les champs visuels normaux. À la biologie : un hypopi-tuitarisme. Un traitement médical substitutif a été instauré par hydrocortisonepuis levothyroxine avec bonne évolution et récupération visuelle. L’IRM HH decontrôle normale à 3 mois.Discussion L’apoplexie hypophysaire peu fréquente survient entre la cin-quantaine et la soixantaine en faveur du sexe masculin. Elle concerne 3 % despatients porteurs d’adénomes hypophysaires [1]. Les patients méconnaissent laprésence d’adénome avant les complications aiguës dans plus de deux tiers descas.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.Référence[1] McFadzean RM, Doyle D, Rampling R, Teasdal E, Teasdal G. Pituitary

apoplexy and its effect on vision. Neurosurgery 1991;29:669–75.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.525

P395

Macroprolactinome revélant unlymphome. . . À propos d’un casF. Arous a, C. Robert (Dr) b, G. Chalhoub (Dr) b, A. Lemoy a,N. Laguerre (Dr) a,∗a CHR Metz-Thionville (endocrinologie), Metzb CHR Metz-Thionville (médecine polyvalente), Metz∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Laguerre)

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 34 ans admis en urgence pour biland’un macroadénome hypophysaire, révélé à l’occasion de troubles visuels afind’éliminer un macroprolactinome avant d’envisager l’éventualité d’une sanction

chirurgicale. Baisse d’acuité visuelle marquée évoluant depuis 3 semaines auretour d’un séjour au Bénin associée à des céphalées frontales, des accès de suda-tion associés à des lésions cutanées atypiques maculopapuleuses étendues. . .Le bilan hypophysaire confirmera la suspicion de macroprolactinome avecun dosage de prolactine à plus de 2000 ng/ml, associé à une insuffisancegonadotrope secondaire et thyréotrope. Traitement médical par conséquentdébuté. Avis auprès de nos confrères internistes, biopsie cutanée réalisée noncontributive. Évolution malheureusement péjorative avec en dépit d’une bonneréponse biologique, une aggravation des troubles visuels avec atteinte d’autrespaires crâniennes responsables de troubles de la motricité linguale et pha-ryngée et aggravation des céphalées. . . Réévaluation de l’imagerie sans signed’évolutivité. Biopsie hypophysaire par conséquent assurée en faveur d’un adé-nome à prolactine associé à un lymphome T de type nasal. . . Réponse cliniquesecondairement favorable sous protocole de chimiothérapie (récupération sur leplan visuel, ORL, amélioration des céphalées et régressions des lésions cuta-nées). Deux tiers des macroadénomes sécrétants se révèlent à prolactine dontle traitement est médical et d’évolution rapidement favorable. . . L’évolutionpéjorative justifie d’une réévaluation neurochirurgicale. Dans notre cas, la miseen évidence de l’association de 2 lésions tumorales s’avère probablement for-tuite et corrélée à la contiguïté de localisation lésionnelle. . . L’éventualité d’unehyperprolactinémie de déconnection ne pouvait être retenue au vu du taux extrê-mement élevé de la prolactine. . .

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.526

P396

Pituitary tumors and pyramidal syndromeF. Chentli (Pr) a,∗, M. Kasraoui (Dr) a, F. Belhimer (Dr) a,S. Azzoug (Pr) a, S. Abdelhak (Dr) b, N. Masmoudi (Pr) b

a Faculté de médecine d’Alger, CHU Bab El Oued, Service d’endocrinologie etmetabolisme, Algerb Faculté de médecine d’Alger, CHU Bab El Oued, service de Neurologie,Alger∗ Corresponding author.E-mail address: [email protected] (F. Chentli)

Giant pituitary tumors (≥ 4 cm in diameter) are more frequent in men. Their mainmanifestations are headaches with sexual and visual troubles. But, sometimesthey can have severe neurological complications, such as psychiatric troubles,hydrocephalus, memory troubles, meningitis, and epilepsy. To our best know-ledge, pyramidal and cerebellar syndromes are exceptional. Our aim was todescribe two men with giant PT associated to pyramidal syndrome with orwithout the cerebellar one.Case 1 A 38 years old man was sent for a large prolactinoma infiltra-ting the cerebellum [Prolactin = 376 ng/ml, tumor size: 61 mm (height), 50(transverse diameter) and 81 (antero posterior diameter)] with gonadal defi-cit and uncommon neurological signs, such as right central facial paralysis,pyramidal syndrome in lower and upper limbs, dysarthria and static and kine-tic cerebellar syndrome. Neurological symptoms and signs, which began oneyear ago, disappeared miraculously two weeks after starting bromocriptineand reduction in the tumor size. He is now speaking, walking and workingnormally.Case 2 A man aged 63, suffering from right hemi paresis for two yearsand recent vomiting was sent to our department for a non functioning PT(42 × 35 × 60) with hydrocephaly. On clinical examination apart from pituitaryinsufficiency, he had left facial paralysis and pyramidal syndrome. Cerebral MRIshowed a multidirectional tumor with hydrocephalus and invasion of cerebraltrunk.Conclusion Both PT has an important invasion of the brainstem, whichexplains pyramidal, and cerebellar syndromes. Those tumors need to be reco-gnized as they are life threatening.

Disclosure of interest The authors have not supplied their declaration ofconflict of interest.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.527