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Anthony Buckeridge Bennett - 1 -

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Anthony Buckeridge

Bennett

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Anthony Buckeridge

Bennett

Présentation des livres et résumé 3

Biographie d’Anthony Buckeridge 49

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Anthony Buckeridge

Bennett

1. Bennett au collège - (Jennings Goes to School - Jennings va à l'école), (1950)2. L'Agence Bennett & Cie - (Jennings Follows a Clue - Jennings suit une piste), (1951)3. Bennett et sa cabane - (Jennings' Little Hut - La petite hutte de Jennings), (1951)4. Bennett et Mortimer - (Jennings and Darbishire - Jennings et Darbishire), (1952)5. Bennett et la roue folle - (Jennings' Diary - Le journal de Jennings), (1953)6. Bennett et le général - (According to Jennings - Selon Jennings), (1954)7. Bennett entre en scène - (Our Friend Jennings - Notre ami Jennings), (1955)8. Un ban pour Bennett - (Thanks to Jennings - Grâce à Jennings), (1957)9. Bennett et ses grenouilles - (Take Jennings, for Instance - Prenez Jennings, par exemple) (1958)10. Bennett et son piano - (Jennings, as Usual - Jennings, comme d'habitude), (1959)11. Bennett dans le bain - (The Trouble With Jennings - Le problème avec Jennings), (1960)12. Bennett prend le train - (Just Like Jennings - exactement comme Jennings), (1961)13. Bennett et la cartomanicienne - (Leave it to Jennings - laissez faire Jennings), (1963)14. Bennett fait son numéro - (Jennings, Of Course! - Jennings, bien sûr !), (1964)15. Bennett fonde un club - (Especially Jennings! - Tout particulièrement Jennings !), (1965)16. Bennett et le pigeon voyageur (Jennings Abounding - Jennings en fait beaucoup), (1967) (Réim-

primé plus tard sous le titre Jennings Unlimited pour éviter la confusion avec la pièce de théâtre de Samuels French du même titre.

17. Bennett champion - (Jennings in Particular - Jennings en détails),(1968)18. Faites confiance à Bennett ! - (Trust Jennings!), (1969)19. Bennett se met en boule - (The Jennings Report - le rapport Jennings), (1970)20. Bennett dans la caverne - (Typically Jennings! - Typiquement Jennings !), (1971)21. Bennett n'en rate pas une - (Speaking of Jennings! - En parlant de Jennings !), (1973)22. Bennett en vacances - (Jennings at Large - Jennings prend le large), (1977)

Jennings Again! - Encore Jennings ! (1991) - inédit en français.That's Jennings - Ça c'est Jennings ! (1994) - inédit en français.

2 non traduits en français

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IDEAL BIBLIOTHEQUE

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IDEAL BIBLIOTHEQUE (8 volumes série complète)

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BIBLIOTHEQUE VERTE

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BIBLIOTHEQUE VERTE(22 volumes série complète)

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JAMAIS TRADUIT JAMAIS TRADUIT

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Bennett au collège 1950

Que ceux qui aiment bien rire lèvent la main!Toutes les mains sont levées? Bon.Alors, ouvrez ce livre à la page 1, et faites la connaissance de Bennett, ce

petit Anglais à la mine éveillée qui fait aujourd'hui son entrée au collège de Linbury.

Bennett est un garçon à l'imagination débordante. Il n'a pas son pareil pour se fourrer dans des situations impossibles... et pour s'en sortir!Et voici auprès de lui son inséparable camarade Mortimer, toujours prêt à le suivre dans ses entreprises hasardeuses. Et voici le rugissant M. Wilkinson, le calme M. Carter, et M. le directeur en personne, et tous les élèves de Linbury, avec qui vous allez vivre des aventures d'une drôlerie irrésistible !

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L'agence Bennett et compagnie 1951

Une agence de quoi ?De police privée, bien sûr !Bennett est le Sherlock Holmès et Mortimer le docteur Watson.

Voilà de quoi mettre en révolution le collège de Linbury, au grand scandale de M. Wilkinson, le tonitruant professeur.

«A-t-on idée de jouer à des jeux pareils ?Ça ne rime à rien. Il n'y a pas de bandits dans un collège. On n'a jamais vu

ça ! »Qui sait ?M. Wilkinson n'a pas encore tout vu. Avec des garçons aussi entreprenants

que Bennett et Mortimer, il faut s'attendre à beaucoup de choses. Et, surtout, à bien s'amuser.

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Bennett et sa cabane 1951

De tout le collège, c'est Bennett qui a le plus d'idées mais, chose curieuse, elles plaisent rarement à ses professeurs. Avec l'ami Mortimer, il a construit une cabane près de l'étang et tout irait bien si le poisson rouge ne s'échappait pendant qu' on lui fait faire un tour dans un filet à papillons, si Bennett ne tombait pas dans la vase avec son complet du dimanche, si sa balle de cricket n' atterrissait pas dans le jardin du directeur et si Ie général ne débarquait pas sans prévenir..

 

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Bennett et Mortimer 1952 

Bennett et Mortimer sont en passe de devenir, dans  la littérature des jeunes, un tandem  aussi fameux que Don Quichotte et Sancho  Pança. Pour son douzième anniversaire, Bennett reçoit une imprimerie en miniature et un appa-reil photo : bref,  de quoi publier un journal de classe «supersonique » !Faire une friture dans un bac à développement, se perdre dans la campagne et participer à l'expédition de sauvetage envoyée à leur propre recherche, extraire (par en haut) un paquet introduit (par en bas) dans la cheminée du redoutable professeur Wilkinson, voilà les moindres exploits des jeunes reporters.On qualifierait  leurs aventures  d'inénarrables si justement, Anthony Buckeridge ne les narrait pas  si bien !

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Bennett et la roue folle 1953

" J'ai découvert la roue du char de Jules César! " s'écrie Bennett, triomphant.Il y a de quoi triompher, en effet. Gloire à Bennett, à son inséparable compagnon Mortimer et à tout le collège de Linbury!

Mais M.Wilkinson, le tonitruant professeur, ne l'entend pas de cette oreille-là Le conservateur du musée non plus. Et bien d'autres...

Bennett se moquerait-il du monde? Sûrement pas, voyons! Il a fait une découverte archéologique, c'est certain. Mais.. il y a un mais.

Et beaucoup d'amusement en perspective!

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Bennett et le général 1954

Lorsque le directeur du collège de Linbury ouvrit son courrier, il apprit que le général Melville, 

illustre " ancien ," s'apprêtait à lui rendre visite. Le caractère du vieux militaire n'étant pas des plus accommodants, le directeur s'en émut.Les élèves se tiendront tranquilles assura M. Wilkinson, le tonitruant professeur. 

Ou sinon... "Brrloum... brloumpff ! Pauvre M. Wilkinson !Il comptait probablement sans Bennett et Mortimer, qui sont Capables de

partir à la conquête de la lune avec des moyens de leur invention, de capturer un voleur en plein terrain de cricket, de se livrer à des travaux de peinture intempestifs, de gagner une épreuve de natation sans savoir nager, et aussi - comble de malheur ! - de jouer des tours aux personnages les plus "généralement" respectés...

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Bennett entre en scène 1955

On ne raconte pas en quelques mots une histoire de Bennett, c'est impossible: un événement en provoque un autre, cet autre un troisième, et c'est une vraie cascade de rires!

Celle fois, Bennett (avec son inséparable Mortimer, cela va sans dire) a entrepris de mettre en scène, pour la fête de fin d'année du collège, une pièce à grand spectacle dont la vedette sera...

Chut! C'est une surprise!Attendez le lever du rideau et vous allez voir ce que vous allez voir!

Mais que d'aventures du plus haut comique avant d'en arriver là!

 

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Un ban pour Bennett 1957

M. Wilkinson, professeur au collège de Linbury, a toujours du fil à retordre avec l'élève Bennett, qui ne peut pas s'empêcher de déchaîner les catastrophes les plus désopilantes. C'est à cause de Bennett que M.Wilkinson doit se débattre entre un cric sans voiture,et une voiture sans cric, une tête coincée dans une grille, un cochon d'inde en liberté, Henri IV dans un carré de navets, une marmite incendiaire, un faux inspecteur de police qui est peut-être un vrai inspecteur d'Académie... Et tout le monde s'amuse bien, sauf M. Wilkinson :

" Vous trouvez ça drôle? moi je ne sais plus que faire de ce garçon !". Pourtant, c'est Bennett qui finira par tirer M. Wilkinson d'une situation délicate, et le bouillant professeur le reconnaîtra loyalement.Un ban pour Bennett !

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Bennett et ses grenouilles 1958

 « Petit têtard deviendra grenouille... »  Bennett et Mortimer auraient bien dû songer à cela avant d'installer leur élevage de têtards dans la salle des loisirs du collège de Linbury ! Mais pouvaient-ils prévoir l'affolement général qui se produit lorsque le collège se trouve menacé d'une invasion de grenouilles quelques minutes à peine avant la cérémonie de la distribution des prix?Cette passion subite pour l'étude pratique des batraciens va entraîner Bennett et Mortimer dans une cascade d'aventures désopilantes... ou héroï-comiques, comme le jour où, au cours d'une partie de canotage clandestine, ils arrivent juste à temps pour repêcher un bon vieux monsieur qui venait de tomber à l'eau. Et le hasard faisant bien les choses, le rescapé est un célèbre savant spécialisé dans les grenouilles. On n'en sort pas!

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Bennett et son piano 1959

Bennett n' aime pas le piano et ce dernier le lui rend bien ! Chaque matin, Ludwig van Beethoven voit ses plus belles mélodies transformées en une infâme cacophonie. Il faut que cela cesse ! Oui, mais comment faire avec l'intraitable M. Wilkinson, qui exige la demi-heure d'exercice quotidienne? Bennett, et lui seul, est capable d'inventer un moyen de bien jouer du piano sans toucher le clavier...

 

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Bennett dans le bain 1960

Quand Bennett fait couler son bain... l'inondation est proche! Le plafond de la salle de musique s'entrouvre pour laisser passer une cataracte, le grand escalier du collège de Linbury risque de se transformer en chutes du Niagara !Et comme une vulgaire baignoire, l'indignation du professeur Wilkinson déborde! ...

Pourtant, Bennett est inspiré des meilleures intentions. Il inscrit ses «  bonnes résolutions » dans son petit carnet rouge. Il étudie

même Shakespeare avec tant d'ardeur qu'après avoir lu Macbeth, il descend l'escalier en pleine nuit, mains en avant, œil vague, simulant parfaitement le somnambule... Ce qui déclenche non plus l'inondation, mais l'exercice d'alerte à l'incendie. Pas de chance! Voilà Bennett de nouveau dans le bain!

 

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Bennett prend le train 1961 

Comment Bennett et Mortimer peuvent-ils se trouver dans un wagon vide, traîné par une vieille locomotive à vapeur, alors qu'ils sont tous les deux montés à Londres dans un express moderne en compagnie des autres élèves du collège ?

Voila le type de situation dans laquelle les deux amis aiment se fourrer.Reste maintenant à s'en sortir...

 

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Bennett et la cartomancienne 1963

 " Tout ira bien ! C'est Mme Olivera, la cartomancienne, qui l'a prédit !" Et

sans se soucier des catastrophes qui naissent sous ses pas au collège de Linbury, le sympathique Bennett, aidé par son fidèle Mortimer, se lance dans d' audacieux projets.

Même quand il découvre que l'illustre voyante orientale n'est autre que Miss Oliver vendeuse au bazar de Linbury, Bennett ne se décourage pas. Malgré les drames héroï-comiques qui l'opposent au bouillant professeur wilkinson, Bennett fonce droit devant lui. " J'ai confiance ! Les cartes ne mentent jamais" !

Peut être, mais les cartomanciennes se trompent parfois... 

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Bennett fait son numéro 1964

" Une vouche vleue sur le fain et le feurre..."Quel est ce langage barbare? Oh! c'est tout simplement Bennett qui s'exerce

pour faire un numéro de ventriloque lors de la fête de fin d'année, au collège de Linbury. Mais cette « mouche bleue » ne sera pas capable de voler très loin et Bennett envisagera alors un numéro d'illusionniste au cours duquel il essaierait de prendre le professeur wilkinson comme partenaire bénévole... Hum! Dangereux, ça!...

En fin de compte, les meilleurs numéros de Bennett et de son ami Mortimer sont ceux qu'ils exécutent sans l'avoir voulu. Comme lorsqu'ils organisent une braderie au collège, provoquant ainsi la ruée de toutes les bonnes dames du village voisin qui envahissent l'établissement pour la plus grande fureur de M. Wilkinson... Ah! quel numéro!

Et Bennett lui aussi, quel numéro!

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Bennett fonde un club 1965

LA découverte de badges publicitaires dans des boîtes de corn-flakes

enflamme l'imagination de Bennett.« Fondons un club », propose-t-il à Mortimer, aussitôt nommé trésorier.

Mais, un club pour quoi faire? demandent les premiers adhérents.N'embarrassez pas le Président-Fondateur avec des questions aussi terre-

à-terre. D'ailleurs '« l’offre gratuite» annoncée par Bennett promet un avenir fulgurant. Pensez donc, des fusils spatiaux qui tirent à vingt mètres en faisant un bruit terrible !

Hélas ! après les essais malheureux du premier fusil spatial parvenu au collège de Linbury, le club de Bennett devra se livrer à des activités plus paisibles... qui provoqueront quand même bien des surprises !

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Bennett et le pigeon voyageur 1967

"Que faire d'un pigeon voyageur... qui ne veut plus voyager ? "Grave problème pour Bennett et ses camarades, lorsqu'un pigeon - apparemment égaré vient se réfugier dans le grenier du collège, et ne manifeste plus aucune envie d'en repartir!

Bennett a vite pris sa décision : ce pigeon, ils vont le nourrir (clandestinement, bien sûr ! ). Et grâce à la bague qu'il porte à la patte, ils vont tâcher de retrouver son propriétaire.

Facile à dire! Mais quand on est interne, il est difficile de mener, hors du collège, une enquête de grande envergure.

Bennett est obligé de prendre des risques et se retrouve dans les situations les plus embarrassantes.

II se demande si, finalement, ce n'est pas lui... le pigeon!

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Bennett champion 1968

Qui aime mieux perdre que gagner ?Personne et surtout pas Bennett.Pourtant, le jour du championnat de Bowling, il aurait préféré essuyer une

défaite cuisante plutôt que de remporter ce lot bruyant et malodorant : en un mot, un porcelet rose et envahissant...

 

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Faites confiance à Bennett 1969

« À vot’ bon cœur, m’sieurs-dames ! » Non, ce n’est pas la complainte d’un mendiant, mais celle de Bennett et de

son complice Mortimer qui, en brandissant des boîtes de fer-blanc, font la quête dans le village de Linbury... Pour une noble cause, bien sûr !

Malgré les interventions furibondes du professeur Wilkinson, rien n’arrêtera le sympathique collégien anglais dans ses initiatives. Ne voilà-t-il pas qu’il décide d’aller vendre un vieux piano qui pourrit au fond d’un hangar ? 

Aïe ! Echappant aux mains des déménageurs en herbe, le vieux zinzin glisse de sa remorque et atterrit au milieu de la Grande-Rue, créant un fantastique embouteillage... 

Mais il en faut davantage pour démonter notre héros. Faites confiance à Bennett !

 

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Bennett se met en boulle 1970 

"Si l'on touche à mon hérisson, je me mets en boule ! déclare Bennett à son ami Mortimer. J'ai assez eu de mal à le ramener  jusqu'ici !"L'ennui, c'est que ce hérisson, introduit en cachette au collège de Linbury, sème la perturbation parmi le corps enseignant. 

Et c'est ce pensionnaire apparemment peu encombrant, surnommé la Ronflette, qui va poser à Bennett de redoutables problèmes   - hérissés de difficultés, c'est le cas de le dire ! - et l'obliger à se lancer dans des aventures qui risqueront plusieurs fois de se terminer en catastrophe. Ce n'est plus une boule de piquants, ce hérisson, mais une vraie bombe !

Pendant ce temps, insouciant des drames qu'il cause et des fureurs du professeur Wilkinson, la Ronflette dort toujours à poings fermés... Si bien que Bennett pourrait chantonner :

« Un hérisson, ça ronfle, ça ronfle, Un hérisson, ça ronfle énormément !»

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Bennet dans la caverne 1971

«Nous voilà hommes des cavernes! Cro-Magnon avec nous!»C'est par ces cris enthousiastes que Bennett et Mortimer saluent la découverte d'une grotte au cours d'une promenade dans les collines proches du collège de Linbury.

Les deux amis décident, aussitôt, d'aménager leur caverne dans le style de jadis et ils peignent sur les murs quelques mammouths, bisons, brontosaures, ptérodactyles et autres bestioles... comme à Lascaux.

Ah! ils riront bien quand ils feront découvrir la caverne à leurs camarades et qu'ils les entendront s'exclamer devant ces trésors d'art préhistorique.Mais Bennett ne pousse-t-il pas trop loin l'esprit d'imitation? Nos ancêtres étaient tout de même vêtus de peaux de bêtes... Lui,  il retourne au collège... en slip de bain.

 

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Bennett n'en rate pas une 1973

Non ! Bennett ne ratera pas cette magnifique occasion, cette "canne à pêche démontable, en bambou refendu, prix dérisoire", que propose une petite annonce dans la vitrine d'une boutique proche du collège Linbury.Ce sera pour Bennett l'occasion... de se faire subtiliser une précieuse pièce de monnaie ancienne, qu'il doit laisser en gage au vendeur car il n'a pas un penny sur lui. Ce sera également l'occasion d'organiser avec son ami Mortimer une mémorable partie de pêche qui risque de tourner mal... car si les deux collégiens n'attrapent aucun poisson malgré leur délicieux appât en chewing-gum, ils sont harponnés par un garde-pêche assez peu conciliant...

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Bennett en vacances 1977

Quand Bennett part en vacances, ça fait du bruit partout où il passe, presque autant qu'au collège de Linbury dont il est l'animateur explosif et jamais à court d'idées.

Après une semaine de camping fort mouvementée et très arrosée, qui mettra à rude épreuve les nerfs du professeur Wilkinson - accompagnateur bénévole, et cuisinier lamentable -, notre Bennett ira passer une quinzaine chez sa tante Angèle, dans une grande HLM du Sud de Londres...

Et là, il tombera aussitôt sur une gentille fille de son âge, Emma Sparrow, qui a de sérieux ennuis avec le gardien de l'immeuble, car elle entretient dans sa chambre un véritable petit zoo. Bennett va aussitôt entreprendre de rouler le gardien et de déménager clandestinement les animaux. Hélas! tout est découvert, la maison est en révolution! Une nouvelle idée de Bennett aboutira à l'organisation d'une Foire aux Animaux qui provoquera de nouveaux grincements de dents et protestations, dont Emma, ses amies et Bennett se soucieront fort peu.

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Anthony Buckeridge

Bennett en anglais

Version originale(1950-1994)

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BENNETT INEDIT

Deux aspects qui colorent la vie dans les écoles prépara-toires anglaises du temps où se déroulent les aventures de Jen-nings ont été volontairement gommés par nos traducteurs fran-çais. Il s’agit de la religion et des punitions corporelles. Notons toutefois que ces sujets n’apparaissent que très occasionnelle-ment et toujours de façon allusive. En ce qui concerne la reli-gion, il est parfois mentionné que les élèves vont à la messe (« chapel ») mais on n’en sait pas plus et aucune aventure ne s’y déroule. On apprend aussi que M. Carter a coutume de dire une prière avant les repas mais ce n’est que dans « Jennings Goes to School » qu’on s’y attarde un peu : Bennett et Morti-mer, nouveaux venus au collège, apprennent de la bouche des « anciens » que le surnom de Carter (Benedick) vient du « be-nedictus » qu’il a l’habitude de prononcer en ces occasions. Dans la version française, Carter est surnommé Auguste, cela en raison de la maxime latine « Ad augusta per angusta » qu’il emploie sans modération.

Le thème des punitions corporelles apparaît notamment dans les premiers Jennings, ceux écrits au début des années 50. Il est traité le plus souvent sous forme d’une menace voilée, sous-entendue, que les plus jeunes (Binns et Blotwell) destinent à l’adresse de Bennett et Mortimer lorsque ceux-ci se rendent dans le bureau du directeur suite à quelques méfaits (comme dans « Jennings Little Hut »). L’expression consacrée

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est « six of the best », comprenez par là six coups de canne appliqués avec dextérité sur le postérieur des contrevenants, privilège qui échoit au directeur de l’établissement. Une seule fois, dans « Jennings Follows a Clue », nous savons explicitement que la correction a été appliquée mais Buckeridge prend bien soin de nous dire que le directeur M. Pemberton-Oakes, personne aux idées plutôt libérales et modernes, ne passe pas à l’acte sans réticences. Pour avoir plus de précisions sur la façon–cruelle-dont était pratiquée cette tradition dans les pensionnats anglais, du moins à l’époque où Anthony lui-même les fréquentait en tant qu’élève, il vaut mieux se référer à la première partie de l’autobiographie de Roald Dahl intitulée « Boy » (« Moi Boy » pour l’édition française).

Une autre pratique est non pas passée sous silence mais quelque peu amputée lors de la traversée de la Manche, il s’agit du cricket. Ce jeu aux règles absconses pour un continental est en revanche très prisé en Angleterre et donc l’objet de l’engouement des collégiens. Buckeridge consacre un chapitre entier dans « Jennings Little Hut » à la description d’un match de cricket. Ce chapitre n’ayant pas de lien avec le reste du livre n’a pas été traduit en français ou en allemand.

Les autres coupes pratiquées dans les Jennings n’obéissent pas à une raison particulière si ce n’est la nécessité de condenser le texte original pour le conformer au format français de l’Idéal Bibliothèque ou de la Bibliothèque Verte. En conséquence, elles s’appliquent plus particulièrement aux premiers volumes, ceux pour lesquels la matière originelle est la plus dense (256 pages sans illustration pour les cinq premiers Jennings). Ainsi en est-il du premier chapitre de « Jennings Diary » décrivant Bennett se livrant à un jeu de cache-cache dans les dortoirs pour mettre son fameux carnet à

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l’abri des griffes de Briggs. Il doit se dissimuler dans le lit d’un nouveau venu qui fait de la sorte son entrée dans l’univers linburien, le dénommé Blotwell. Dans « Jennings Goes to School », quinze pages, à cheval sur deux chapitres, sont passées sous silence. Elles mettent en scène, pour la première et la dernière fois, les parents de Jennings qui sont pour le moins déroutés par le nouveau jargon employé par leur rejeton pour décrire ses premières semaines au collège.

Anthony Buckeridge termine souvent ses livres par un chapitre qui marque un moment heureux, d’apaisement, de concorde retrouvée après les turbulences qui ont émaillé le cours du trimestre. Malheureusement, ces moments-clef, symptomatiques de l’atmosphère qui prévaut in fine dans cette antichambre de la vie adulte et responsable qu’est le collège de Linbury, n’ont parfois pas passé l’étape de la traduction. Ainsi, « Bennett et sa cabane » s’achève sur un épisode comique : Wilkinson réitérant l’exploit de Bennett en envoyant de pleine volée la balle de cricket dans la vitre du châssis à concombres du directeur, sans s’attirer les foudres de ce dernier à la grande stupeur de Bennett et Mortimer. Dans le texte original, « Jennings Little Hut », après cet incident, le directeur décide, après avoir réhabilité les cabanes, d’y organiser un pique-nique et le livre se clôt sur un instant de bonheur sans mélange. Autre exemple, « Bennett fonde un club » : fin comique (par l’entremise de Bennett, un garçon français va s’inscrire au collège, ce qui réduit à néant l’espoir de Bennett de décrocher la première place en cours de français). Dans «Especially Jennings », le dernier chapitre règle le problème de savoir quel usage faire des fonds du club Bennett. Sur une suggestion de M. Carter, ils seront versés à une association d’aide au tiers-monde, inaugurant ainsi un thème qui sera largement développé dans « Trust Jennings » (« Faites confiance à

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Bennett »). Dernier exemple de ces fins tronquées, « The Jennings Report » qui nous offre un épilogue à la fois drôle et émouvant, alors que « Bennett se met en boule » se termine par le refus véhément de Wilkinson d’assister au réveil de l’hibernant (le hérisson). Dans la version anglaise, non seulement Wilkinson changeant d’humeur va accepter, mais il va même se lever en pleine nuit pour nourrir le fauve. Enfin, le projet d’enquête locale se termine brillamment pour Bennett et Mortimer. Ils troquent leurs statistiques « bidon » sur le pourcentage de foyers ayant la télévision contre le compte-rendu de leurs activités zoologiques avec en prime la présence du spécimen en chair et en piquants.

Jennings Again

Après une pause de presque 15 ans et sous la demande de sa nouvelle maison d’édition  « Mac Millan », Anthony Buckeridge écrivit le 23ème opus des aventures de Jennings, intitulé « Jennings Again ». L’inspiration s’essoufflant sans doute avec le temps, l’ouvrage est réduit à 151 pages. Ceux qui seront restés sur le souvenir du dernier Jennings traduit en français, « Bennett en vacances » ne seront pas dépaysés. Nous retrouvons une thématique écologique en arrière-plan des tribulations du fameux collégien. Cependant, la sauvegarde des animaux abandonnés fait maintenant place à des considérations sur la protection de l’environnement avec ramassage et tri des déchets, cours et discours sur la déforestation, les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone.

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Ce thème est habilement illustré par une scène métaphorique. Les enfants se livrent à une bataille entre terriens et habitants du cosmos dont l’enjeu est un globe terrestre qu’il s’agit de déloger de son piédestal. Le globe en question échoit dans les mains d’un garçon, Briggs, qui s’amusant à s’en servir comme d’un ballon de football le traîne dans la boue, dénaturant les couleurs de l’océan, souillant les montagnes himalayennes. Le directeur, M. Pemberton-Oakes, prend profit de cette déprédation à petite échelle pour montrer comment, de façon irréfléchie, l’homme réalise les mêmes ravages à l’échelle planétaire. Apparaissent des termes qui auraient semblé anachroniques ou pour le moins prémonitoires dans les précédentes aventures, comme l’effet de serre ou l’essence sans plomb. Si « Jennings Again » peut distraire et en même temps instruire un public jeune qui n’aurait pas goûté aux précédents –et géniaux- numéros de la série, les autres risquent d’être déçus. D’abord, l’argumentation écologique est moins bien défendue que la protection des animaux dans « Bennett en vacances ». En effet, les initiatives de protection de l’environnement sont souvent prises par des adultes dans « Jennings Again », Miss Thorpe ou M. Pemberton-Oakes, alors que c’étaient les enfants dans « Bennett en vacances » qui se mouillaient, au sens propre comme au sens figuré, pour récolter des fonds pour poser la clôture entourant le parc aux animaux. Dans ce même livre, les enfants avaient un adversaire incarné en la personne d’un propriétaire chasseur et irascible. Dans « Jennings Again », les pollueurs restent anonymes ou simplement cités comme le fermier Arrowsmith. Il est donc plus difficile de s’identifier à l’un ou l’autre des clans, d’autant plus que l’opération collecte de déchets à Linbury a des résultats assez mitigés dans un premier temps. Il faut attendre l’avant-dernier chapitre pour voir Jennings-

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Bennett être à l’origine d’une initiative de plantation de jeunes espèces dans l’enceinte du collège.

En outre, les scènes « comiques » du livre ont un air de déjà vu que ceux qui ont lu la collection entière ne peuvent pas ignorer. : l’épisode du lacet cassé de la chaussure de Darbishire-Mortimer rappelle une scène analogue (le cross-country) dans « Bennett entre en scène » ; Bennett attaché au rouleau compresseur (« roller») et obligé de le traîner pour aller en cours rappelle Bennett entrant en classe avec un patin à roulettes (« roller skate») bloqué à sa chaussure dans « Bennett et son piano » ; quand Bennett s’échappe du collège pour aller inspecter s’il a bien remis l’aquarium de Miss Thorpe en état de marche, il voit une ombre qui se déplace dans la maison, ombre qu’il croit être un cambrioleur. Or, ce n’est que M. Carter qui lui-même entendant du bruit dans le jardin a tôt fait de découvrir le visiteur inattendu (un quiproquo du même genre se produit dans « Bennett et son piano » quand Bennett et M. Wilkinson se prennent mutuellement pour un voleur). Parfois, l’inspiration comique porte ses fruits cependant. Exemple, la scène de la photo de classe annuelle. Le photographe utilise un appareil à balayage panoramique très lent. Bennett, arrivant en retard pour la pose, ne se met pas à la bonne place. Discrètement, il va rejoindre l’autre extrémité de la rangée juste à temps pour être immortalisé par l’objectif. Il ignore seulement qu’il avait déjà été pris par l’appareil lorsqu’il n’était pas à sa place. Ainsi, Bennett va-t-il figurer deux fois sur la photo du collège, au grand dam de Wilkinson qui se contenterait bien d’un seul énergumène de ce genre ! Autre scène drôle, les élèves doivent écrire une lettre à un expert des questions environnementales pour témoigner de leur intérêt et lui soumettre les questions qu’ils se posent.

Extrait :

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« -Je vais l’interroger sur l’effet de serre, dit Rumbelow.-On l’a déjà vu, ça, lui rappela Martin-Jones. Le directeur

nous en a parlé.-Je sais, mais il y a un point que je ne comprends pas.

Enfin, si tu balances une brique à travers le toit d’une serre, la chaleur s’en va. Alors comment peut-il faire de plus en plus chaud ?

-Tu as tout faux, Rumbo ! C’est la couche d’ozone qui est trouée, pas la serre.

-Ah, je comprends ! dit Rumbelow toujours dubitatif. Mais si elles sont toutes les deux trouées, qu’est-ce qui se passe alors ?

-Fais une expérience, dit Briggs en souriant. Envoie une brique dans la serre du directeur et vois ce qui se passe. »

(fin de l’extrait)

Buckeridge, sans en avoir l’air, amène le lecteur à réfléchir et à lui-même se poser des questions.

Malgré ces passages plutôt réussis, il est déroutant de voir des personnages qui nous sont si familiers quelque peu dénaturés. M. Wilkinson, fatigué, ne pique plus ses colères légendaires où il tournait trois fois sur lui-même, son teint virant au rouge brique. Pire encore, il chausse des lunettes pour voir au loin. Toutefois, comme des marionnettes retrouvant vie sous les doigts de leur auteur, les acteurs de « Jennings Again » s’animent peu à peu et finissent dans les dernières pages par retrouver quelque peu de leur entrain proverbial.

Bref, « Jennings Again » est un essai en partie avorté de faire revivre le sémillant collégien. Les péripéties auraient

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mérité un développement plus ample avec des personnages qui auraient retrouvé dès le début leur pétulance d’antan. Mais peut-être est-ce là le regard trop critique d’un admirateur de longue date qui découvre, plus tout jeune, une nouvelle aventure de Jennings-Bennett qui ne peut pas faire résonner dans sa mémoire des souvenirs de lecture d’enfance ou d’adolescence. Il n’en reste pas moins que Buckeridge à 80 ans sait toujours se mettre dans la peau d’un garçon de 10 ans, comme en témoigne le stratagème, drôle à défaut d’être efficace, de Binns pour  « recycler » rapidement le CO2 émis par ses poumons : il se positionne près d’un saule, respire profondément, espérant que l’arbre saura par la photosynthèse absorber le surplus de dioxyde de carbone.

That’s Jennings

Le point de départ de ce dernier opus des aventures de Jennings est assez original. Les élèves de la troisième division attendant avec quelques appréhension l’arrivée de leur professeur de mathématiques apprennent par la voix de Jennings-Bennett que le dit professeur, M. Wilkinson, est absent pour cause de maladie. Une fois le premier soulagement passé, car M. Wilkinson devait leur faire subir un test, les élèves, à l’initiative de Bennett et Mortimer décident de se cotiser pour offrir au convalescent un pot de fleur et une carte de prompt rétablissement, ceci dans le but inavoué de le mettre dans de bonnes dispositions dans la perspective du futur contrôle de connaissances. Cette sollicitude vis-à-vis de M. Wilkinson dès que celui-ci s’absente s’était déjà manifestée dans « Bennett et le général » où, les élèves ayant cru à son départ définitif, lui avaient offert un réveille-matin (malheureusement, il y eut méprise et LP Wilkinson avait

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confisqué le cadeau qui lui était destiné). Armé de ces bonnes intentions, Bennett et Mortimer s’en vont fureter dans le grand magasin de Linbury (qui semble, les décennies passant, avoir remplacé la boutique de M. et Mme Lumley ou l’épicerie bazar). Ils en reviennent avec une carte… « d’anniversaire pour un octogénaire » ainsi qu’un pot contenant des plants de rhubarbe que les protagonistes ont pris à tort pour des fleurs de lis. M. Wilkinson découvrant ces cadeaux sur la table du réfectoire se méprend sur les intentions de Bennett et consort. Mais au lieu d’exploser à corps et à cris, de vitupérer des « Cor-Wumph ! », il rentre sa colère et médite sa vengeance. On imagine ce que le Buckeridge de la grande époque aurait tiré de cette situation (d’ailleurs, dans « Bennett et la cartomancienne », quand Bennett pose sur la table du petit-déjeuner de M. Wilkinson un bocal contenant un serpent d’eau crevé, les élèves devant trouver dans les environs des témoignages de la géographie locale, le professeur épidermique, croyant avoir affaire à une plaisanterie de mauvais goût, pique une colère mémorable).

Cet affadissement des caractères que l’on pouvait déjà constater dans « Jennings Again » ne concerne pas que la personne de M. Wilkinson, qui est d’ailleurs assez effacé dans cet ultime ouvrage. M. Carter emploie à un moment le terme « boy » pour interpeller Jennings-Bennett, ce qui est pour le moins inhabituel dans sa bouche et colle mal avec sa réserve britannique. Nous apprenons également qu’il porte des lentilles de contact. L’illustrateur de l’édition Mac Millan, Rodney Sutton, a, comme par hasard, également vieilli les traits de certains personnages comme Wilkinson qui apparaît bien plus âgé que son âge supposé (la trentaine).

Même si quelques jeux de mots sont glissés dans l’intrigue, ils ne sont pas du meilleur cru « buckeridgien ».

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Pour les aficionados, on peut tout de même traduire ce passage où Bennett, épaulé ou contrarié par Mortimer, se livre à l’un des exercices où il excelle (à nous faire rire), l’exercice épistolaire. Il s’agit d’avertir un ancien élève de Linbury, M. Mac Taggart, que le « trésor » que lui et son comparse des mauvais tours, qui n’est autre que le général Melville, avaient enterré il y a un demi-siècle, vient d’être mis à jour :

« Cher M. Mac Taggart

Nous pensons que vous serez surpris d’apprendre que la boîte en fer-blanc que vous avez enterrée avec le général Melville a été découverte, de même que je pense que vous serez surpris d’apprendre…

«  Tu ne peux pas dire ça, critiqua Mortimer. Il n’a pas enterré le général Melville. Il est toujours vivant.

-Ça ne veut pas dire qu’il l’a enterré, gros malin. - Eh bien, c’est ce que tu as écrit. Il faut changer

ça. » Bennett soupira. «  Oh, très bien, alors. Je vais mettre à la place que vous et

le général Melville avaient enterrée. - Tu ne peux pas dire ça non plus parce qu’il n’était

pas général quand ils l’ont enterrée, objecta le critique. Tu dois dire que vous et un garçon nommé Melville qui plus tard est devenu général à l’âge adulte avaient enterrée. 

- Oh, je t’en prie ! »  Bennett perdait patience rapidement.

« Et en plus de ça, tu as écrit Nous pensons que vous serez surpris d’apprendre deux fois dans la même phrase. Ce que tu devrais dire est… »

Bennett jeta son stylo. -Très bien ! Ecris toi-même si tu es si malin. »

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(fin de la citation)

Cette idée de laisser en lieu sûr un témoignage de son enfance en espérant qu’il soit retrouvé bien plus tard n’est pas sans rappeler le point de départ où Amélie-alias Audrey Tautou- a la révélation de son fabuleux destin.

Ajoutons encore que la dernière scène du livre peut donner suite à un épilogue qui verrait Bennett et Mortimer revenir 50 ans après sur les lieux de leurs turpitudes.

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Anthony Buckeridge

20 juin 1912LondresRoyaume-UniDécès 28 juin 2004Langue d'écriture AnglaisGenres Littérature pour la jeunesseŒuvres principalesBennett Anthony Malcolm Buckeridge (1912 - 2004) est un écrivain anglais pour la jeunesse, connu pour sa série Bennett (Jennings, en vo) et Rex Milligan.Sommaire Biographie

Buckeridge est né le 20 juin 1912 à Londres mais, à la suite de la mort de son père durant la Première

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Guerre mondiale, il emménage avec sa mère à Ross-on-Wye pour vivre avec ses grands-parents. Après la fin de la guerre, ils reviennent à Londres où le jeune Buckeridge va développer un goût pour le théâtre et l'écriture. Une bourse d'un fonds pour les orphelins des employés de banque permet à sa mère de l'envoyer au Seaford College boarding school dans le Sussex. Son expérience d'écolier d'alors sera largement réinvestie dans ses futurs récits.

Après la mort du grand-père de Buckeridge, la famille déménage à Welwyn Garden City où sa mère travaillait à la promotion de la nouvelle utopie banlieusarde auprès des Londoniens. En 1930 Buckeridge commence à travailler à la banque de son père, mais il s'en lasse vite. Il se lance alors dans le métier d'acteur, comprenant une apparition non créditée dans le film de 1931 d'Anthony Asquith, Tell England.

Après son premier mariage avec Sylvia Brown, il s'inscrit à University College London où il s'engage dans des groupes s'inscrivant dans les mouvances socialiste et pacifiste (devenant plus tard un membre actif du CND - Campaign for Nuclear Disarmament) mais il n'obtient pas de diplômes, échouant en Latin. Avec une jeune famille à entretenir, Buckeridge se retrouve à enseigner dans le Suffolk et le Northamptonshire ce qui lui apporte une inspiration supplémentaire pour ses futurs ouvrages. Pendant la Seconde guerre mondiale, Buckeridge est appelé comme pompier, et écrit plusieurs pièces de théâtre avant de revenir au métier d'enseignant à Ramsgate.

Il avait alors coutume de raconter à ses élèves des histoires à propos d'un certain Jennings imaginaire (toutefois inspiré par le personnage de son camarade de classe Diarmid Jennings), un élève interne au

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collège de Linbury Court Preparatory School, dont le directeur était M. Pemberton-Oakes.

Après la Seconde Guerre mondiale, Buckeridge écrit une série de pièces de théâtre radiophoniques pour l'émission de la BBC',Children's Hour faisant la chronique des exploits de Jennings et de son camarade plus sérieux, Darbishire (Mortimer dans la version française) ; le premier épisode, Jennings Learns the Ropes, est pour la première fois diffusé le 16 octobre 1948.

En 1950, le premier roman d'une série de plus de vingt, Jennings goes to School, (Bennett au collège) paraît. Ces récits font une utilisation très libre du jargon inventif d'écolier de Buckeridge. Ces livres, aussi connus que la série de Frank Richards, Billy Bunter à leur époque, seront traduits en un grand nombre de langues.

En 1962, Buckeridge rencontre sa seconde épouse, Eileen Selby, qu'il reconnaît comme le véritable amour de sa vie. Ils s'installent près de Lewes où Buckeridge continue d'écrire et tient également quelques rôles (non chantant) au Festival d'art lyrique de Glyndebourne.

Buckeridge contribue de manière importante à l'humour britannique d'après-guerre, un fait reconnu notamment par le comédienStephen Fry. Son sens de la réplique comique et de l'euphémisme délectable a été rapproché du style de P. G. Wodehouse,Ben Hecht et Ben Travers.

Buckeridge a écrit une autobiographie, While I Remember (ISBN 0-9521482-1-8). Il a été récompensé par l'Ordre de l'Empire Britannique en 2003.

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Buckeridge est mort le 28 juin 2004 à 92 ans, atteint depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson. Il laisse sa seconde femme Eileen et trois enfants, dont deux de son premier mariage.

Les adaptations de ses œuvres

Les histoires d'écoliers anglais de classe moyenne étaient particulièrement populaires en Norvège où plusieurs épisodes furent filmés. Toutefois, les livres et les films norvégiens étaient complètement réécrits dans un décor norvégien et avec des noms norvégiens, ce qui fait que Jennings est un nom complètement inconnu en Norvège. La plupart des Norvégiens connaissent bien en revanche Stompa, qui est le patronyme de Jennings dans les livres norvégiens - et souvent sont convaincus que les livres étaient écrits à l'origine en norvégien.

En France, Jennings est devenu Bennett, lors de son adaptation pour la Bibliothèque verte par Olivier Séchan, le directeur de la collection d'alors, mais le décor est demeuré anglais.

Les romans « Bennett »

Bennett au collège - (Jennings Goes to School - Jennings va à l'école), (1950)L'Agence Bennett & Cie - (Jennings Follows a Clue - Jennings suit une piste), (1951)Bennett et sa cabane - (Jennings' Little Hut - La petite hutte de Jennings), (1951)Bennett et Mortimer - (Jennings and Darbishire - Jennings et Darbishire), (1952)Bennett et la roue folle - (Jennings' Diary - Le journal de Jennings), (1953)Bennett et le général - (According to Jennings - Selon Jennings), (1954)Bennett entre en scène - (Our Friend Jennings - Notre ami Jennings), (1955)Un ban pour Bennett - (Thanks to Jennings - Grâce à Jennings), (1957)

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Bennett et ses grenouilles - (Take Jennings, for Instance - Prenez Jennings, par exemple) (1958)Bennett et son piano - (Jennings, as Usual - Jennings, comme d'habitude), (1959)Bennett dans le bain - (The Trouble With Jennings - Le problème avec Jennings), (1960)Bennett prend le train - (Just Like Jennings - exactement comme Jennings), (1961)Bennett et la cartomanicienne - (Leave it to Jennings - laissez faire Jennings), (1963)Bennett fait son numéro - (Jennings, Of Course! - Jennings, bien sûr !), (1964)Bennett fonde un club - (Especially Jennings! - Tout particulièrement Jennings !), (1965)Bennett et le pigeon voyageur (Jennings Abounding - Jennings en fait beaucoup), (1967) (Réimprimé plus tard sous le titre jennings Unlimited pour éviter la confusion avec la pièce de théâtre de Samuels French du même titre.Bennett champion - (Jennings in Particular - Jennings en détails),(1968)Faites confiance à Bennett ! - (Trust Jennings!), (1969)Bennett se met en boule - (The Jennings Report - le rapport Jennings), (1970)Bennett dans la caverne - (Typically Jennings! - Typiquement Jennings !), (1971)Bennett n'en rate pas une - (Speaking of Jennings! - En parlant de Jennings !), (1973)Bennett en vacances - (Jennings at Large - Jennings prend le large), (1977)

Jennings Again - Encore Jennings ! (1991) - inédit en français.That's Jennings - Ça c'est Jennings ! (1994) - inédit en français.

Traduction ou Adaptation?

Les romans en français ne sont pas des traductions intégrales mais des adaptations par l’écrivain Olivier Séchan. Ainsi, quelques aspects de l' "éducation an-glaise" tels que les châtiments corporels, la prière à la chapelle ou le détail des matches de cricket, n'appa-raissent pas dans la traduction française.

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Les premiers volumes ont été condensés pour tenir dans le format imposé par la Bibliothèque verte. Les fins sont donc souvent tronquées de manière à ce que l'histoire se termine sur une pointe comique1.

Les prénoms des personnages ont eux aussi été remplacés par d'autres, moins inhabituels pour les lec-teurs français : Jennings et Darbishire sont devenus Bennett et Mortimer. Leurs expressions favorites et imagées ont été traduites en français par le parler jeune des années 1960-70, et les fulminations du Pro-fesseur Wilkinson, dignes du Capitaine Haddock, ont été remplacées par de proches équivalents.

La pratique de l'adaptation était courante avant les années 1990 ou 2000 ; elle est parfois plus poussée dans certains pays : ainsi, en Norvège, nos collégiens anglais devenaient norvégiens; la campagne anglaise, un paysage nordique. Au XXIe siècle, les traducteurs sacrifient parfois à l'excès inverse : la traduction est exagérément fidèle, au point de n'avoir aucune saveur pour le lecteur français.

Illustrations

Jean Reschofsky a été l'illustrateur des titres parus dans la collection Idéal-Bibliothèque que l’on peut considérer comme le meilleur dessinateur et le plus re-

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présentatif de la série. Les illustrations françaises, dans la Bibliothèque verte, en particulier celles de Da-niel Billon (assez médiocres) , représentent souvent les héros en jeunes adolescents, alors que les dessins ori-ginaux de Douglas Mays prêtaient à Bennett, Mortimer et leurs camarades des traits plus enfantins2.

Les éditions modernes (Bibliothèque rose et Livre de Poche) ont été ré-illustrées dans un style différent par (entre autres) Peters Day, Michel Backès, François Place, Victor de La Fuente, Françoise Pichardet Marie Mallard.

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