analyse spectrophotometrique des chlorophylles et des pheophytines a et b en milieu hydroacetonique:...

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Attuly~icu Chltnica Acru Elsrvicr Publishing Company. Amsterdam Printed in The Ncthcrlunds 415 ANALYSE SPECTROPHOTOME’rRIQUE DES CHLOROPHYLLES ET DES PHEOPHYTINES a ET b EN MILIEU HYDROACETONIQUE I. DfiTERMINATION DES EXTINCTIONS MOLAIRES N&L DELAPORTE ET DANIELLE LAVAL-MARTIN Ldmrrrtoire P.O. I’. A. R. . Cetrfre Nrrtiorttrf ck h Reclwrdte Sciort~jiqrrc, 4, wr rrmc tks Gw&.v, YZ-hd cwlort (Frmce) : (Re~u le 8 janvicr 1971) Les differentes methodes de dosage spectrophotomttrique des chlorophylles des extraits vegetaux, utilisent les coefficients d’absorption sptcifique de ces pigments. La determination de ces coefficients est bake essentiellement sur trois sortes de procedes : 1. mesures pond&ales l- 3, 2. dosages du magnesium4-6. Dans ce cas, la mtthode employee’ exploite colorimetriquement l’adsorption du dehydro-p-toluidinesulfonate de sodium sur l’hydroxyde de magnesium colloi’dal, 3. mesures comparatives, par spectrophotometrie, basCes sur des coefficients d’absorption determines par les’auteurs prtctdents et transposes ri un autre milieu8*9. Pour un msme solvant il n’y a pas accord sur les valeurs des coefficients d’absorption specifique ni sur la position des maxima caracteristiques des spectres de chlorophyl- les. Les &arts observes peuvent avoir plusieurs origines: l’existence de formes isomtres d’une meme chlorophylle, ce qui peut entrainer de leg&es modifications spectra1es3; la diffkultt des mesures gravimetriques sur un materiel fragile et pcu commode a obtenir a l’etat cristallise, et I’imprecision l O de la methode colorimetrique utiliske pour doser le magnesium. Dans ce travail, nous calculons les extinctions molaires des chlorophylles a et b et des pheophytines correspondantes en dosant parallelement leur magnesium et leur noyau porphyrinique & l’aide de methodes potentiometriques et spectrophoto- metriques. Ces extinctions sont donrkes pour les milieux hydroacetoniques, qui sont les plus frequemment utilises pour l’extraction et le dosage de ces pigments. MATkRlEL ET MkTHODES Les chlorophylles pures sont isolkes par chromatographies successives sur poudre de cellulose selon une m&hode dkj:ja precisee’ l. Les dosages sont effectues & partir de prises d’essai, exactement pesees, contenant environ 1 mg de chlorophylle par ml da&one. A partir de la solution initiale, conservee a -2O”, nous effectuons les mesures des absorptions spectro- photometriquesen faisant varier le pourcentage d’eau entre 2.5 et 20% (poids-volume). Nous avons ainsi pu preciser les variations des extinctions molaires, en fonction du taux d’hydratation du milieu. Annl. Chim. Acru. 55 (1971) 415424

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Page 1: Analyse spectrophotometrique des chlorophylles et des pheophytines a et b en milieu hydroacetonique: Détermination des extinctions molaires

Attuly~icu Chltnica Acru

Elsrvicr Publishing Company. Amsterdam Printed in The Ncthcrlunds

415

ANALYSE SPECTROPHOTOME’rRIQUE DES CHLOROPHYLLES ET DES PHEOPHYTINES a ET b EN MILIEU HYDROACETONIQUE

I. DfiTERMINATION DES EXTINCTIONS MOLAIRES

N&L DELAPORTE ET DANIELLE LAVAL-MARTIN

Ldmrrrtoire P.O. I’. A. R. . Cetrfre Nrrtiorttrf ck h Reclwrdte Sciort~jiqrrc, 4, wr rrmc tks Gw&.v, YZ-hd cwlort (Frmce) :

(Re~u le 8 janvicr 1971)

Les differentes methodes de dosage spectrophotomttrique des chlorophylles des extraits vegetaux, utilisent les coefficients d’absorption sptcifique de ces pigments. La determination de ces coefficients est bake essentiellement sur trois sortes de procedes :

1. mesures pond&ales l- 3, 2. dosages du magnesium4-6. Dans ce cas, la mtthode employee’ exploite

colorimetriquement l’adsorption du dehydro-p-toluidinesulfonate de sodium sur l’hydroxyde de magnesium colloi’dal,

3. mesures comparatives, par spectrophotometrie, basCes sur des coefficients d’absorption determines par les’auteurs prtctdents et transposes ri un autre milieu8*9. Pour un msme solvant il n’y a pas accord sur les valeurs des coefficients d’absorption specifique ni sur la position des maxima caracteristiques des spectres de chlorophyl- les. Les &arts observes peuvent avoir plusieurs origines: l’existence de formes isomtres d’une meme chlorophylle, ce qui peut entrainer de leg&es modifications spectra1es3; la diffkultt des mesures gravimetriques sur un materiel fragile et pcu commode a obtenir a l’etat cristallise, et I’imprecision l O de la methode colorimetrique utiliske pour doser le magnesium.

Dans ce travail, nous calculons les extinctions molaires des chlorophylles a et b et des pheophytines correspondantes en dosant parallelement leur magnesium et leur noyau porphyrinique & l’aide de methodes potentiometriques et spectrophoto- metriques. Ces extinctions sont donrkes pour les milieux hydroacetoniques, qui sont les plus frequemment utilises pour l’extraction et le dosage de ces pigments.

MATkRlEL ET MkTHODES

Les chlorophylles pures sont isolkes par chromatographies successives sur poudre de cellulose selon une m&hode dkj:ja precisee’ l.

Les dosages sont effectues & partir de prises d’essai, exactement pesees, contenant environ 1 mg de chlorophylle par ml da&one. A partir de la solution initiale, conservee a -2O”, nous effectuons les mesures des absorptions spectro- photometriquesen faisant varier le pourcentage d’eau entre 2.5 et 20% (poids-volume). Nous avons ainsi pu preciser les variations des extinctions molaires, en fonction du taux d’hydratation du milieu.

Annl. Chim. Acru. 55 (1971) 415424

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416 N. DELAPORTE, D. LAVAL-MARTIN

Chlorophylle u Formation des phkophytines et sdparution du magn&sium. Nous ajoutons, & une

prise d’essai de chlorophylle, trois volumes d’6ther de p&role 30°-50° et 0.2 ml d’acide chlorhydrique concentrt, afin de provoquer la phCophytinisation. Le magnC- sium lib&C est extrait par trois fractions de 5 ml d’acide chlorhydrique 0.1 M. La phase &h&op&rolique est rincCe g I’cau distillke. L’6piphase CthCropttrolique, contenant la phCophytine, est &vapor&e sow vide. On reprend par 10 ml d’acide acCtique pour le dosage ulterieur du noyau porphyrinique.

Les hypophases hydroac&toniques, contenant le magn&sium, sont rCunies puis &vapor&es sous vide. L’extrait set, additionnC de 2.0 ml d’acide nitrique et de 0.2 ml d’acide sulfurique concentr6, est chauffe jusqu’g siccitC, puis repris par 20 ml d’eau distill&e.

Dosage du noyau porphyrin&w. Pour doser le noyau porphyrinique des chlorophylles, nous exploitons la propriCt6, clue posstdent les phkophytines, de complexer en milieu anhydre certains ions mktalliques, comme le cuivre, le nickel, le cobalt et le cadmium (Bere&n et al.‘2’ l4 ). Ces auteurs montrent que la vitesse de formation des phCophytinates depend de la nature des cations, ainsi que des solvants. Les r&ct’ions observtes sont pseudomonomolCculaires en prCsence d’un excBs d’ions m&alliques. A partir de ces don&es, nous avons recherchg des conditions favorisant une vitesse de rCaction.sufftlsamment rapide, pour permettre un dosage volum&rique des phkophytines par un ion m&allique. L’utilisation de l’ion cuivre(I1) s’est avCr6e satisfaisante en milieu acttiquc et permet un dosage stoechiomttrique de la phC- ophytine a. Au tours de ce dosage, la variation du potentiel du milieu peut Gtre enregistrke. Au point d’kquivalence, l’inflexion potentiographique est suflisante pour permettre la d&termination de la fin de la r&action. A cet effet, nous utilisons un potentiographe muni d’une Hectrode au calomel (pont Clectrolytique d’acide acttique satur6 de nitrate de potassium) et d’une electrode de mesure qui peut Btre en plating. Cependant. ce m&l se polarisant rapidement, nous prtfkrons utiliser une electrode de

Fig. 1. Dosages 6lcctromhtriqucs dc la ph@ophytinc a cn milieu aci:tiquc. (1) Avcc 6lcctrodcs carbono calomel ; (2) avcc Blcctrodcs platinc-calomcl ; (3)avec klcctrodc double de platine (intcnsitk impoh .O. 1 PA).

Awl. Clrirn. Acta. 55 (1971) 415-424

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EXTINCTIONS MOLAIRES DES CHLOROPHYLLES a ET b 417

graphite, qui ne se pollue pas si I’on a soin d’tliminer apres chaque dosage la partie qui a CtC immergee (Fig. 1).

La complexation du cuivre modifie le spectre des pheophytines (Fig. 2). Au tours du dosage par le cuivre, en milieu acetique, on peut enregistrer l’evolution de ce spectre a 635 nm, ou la difference d’absorption est importante entre la pheophytine et le pheophytinate. La fin de la reaction est caracterisee par un changement dans l’evolution de la densite optique (Fig. 3).

tA

Fig. 2. Spcctrcs dcs phCophytincs et dcs ph6ophytinatcs de cuivrc corrcspondants, dam I’acidc acL:tiqtlc. (---) Phkophytinc ; (--) phdophytinatc dc cuivrc.

Pour determiner, avec le maximum de precision, la fin des reactions de com- plexation, nous avons associk les mesures potentiomttriques et les mesures spectro- photomttriques. Ceci est obtenu en couplant les appareils (Fig. 4) avec une pompe peristaltique qui assure la circulation de la solution acetique de pheophytine entre la cellule potentiometrique et la cellule d’un spectrophotometre enregistreur zi double faisceau (parcours optique 1 mm). Nous dosons en enregistrant simultanement les deux rCponses, potentiometrique et spectrophotomktrique. La burette automatique couplee au potentiographe distribue une solution d’acetate de cuivre, exactement titree (2.10 -‘&I), Q une vitesse d’environ 1 ml h- I. Un chronometre incorport au potentiographe inscrit un repere de temps qui permet de verifier la coincidence des deux enregistrements. Le decalage, dans le temps, des deux rkponses indiquant la fin de la titration, depend a la fois de la vitesse de circulation du liquide et de la vitesse d’admission de la solution titrante; il est negligeable dans nos conditions.

Dosage du magn&um.‘Pour doser le magnesium, nous employons une methode classique qui consiste a le complexer, en milieu Egerement alcalin, par l’acide ethylene-

Anul. Chint. Actu. SS (1971) 41 S-424

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418 N. DELAPORTE, D. LAVAL-MARTIN

0.6.

0 tamps

0 10 20 30 40 b

Fig. 3. Evolution dc la clcnsitb optiquc. ri 635 nm, au cows de la titration dc la phkophytine a pilr k cuivre.

7 S

Fig. 4. Schema du montngc assurant la circulation dcs solutions 21 titrcr cntre Its ccllulcs potentiom6trique ct spcctrophotofndtrique. Ep = cnrcgistrcur potcntiomktriquc (Mctrohm, type E 436). B = burcttc auto- motiquc (1 ml, Mctrohm, type E 436 E), A = agitateur magnktiquc, C = ccllulc potcntiomktriquc, El = blectrodc de graphite, E2 = Blcctrodcs au calomcl. E3 = blcctrode dc m&l innttaquablc. relikc il la terrc, P = pompe il circulation, S = spectrophotom&trc $ double fuisccau,.enregistrcur (Lercs, type S 66).

diaminetetraacetique (EDTA). Le magnCsium en solution aqueuse est tit& par une solution d’EDTA 2.5*10-2M, en presence dun tampon a base d’ethanolamine, qui maintient un pH de 10.5. La stabilite de ce pH est contr61e par une electrode combinte verre-calomel. La fin de la reaction de complexation est determinee par potentio- metric & intensite constante B l’aide d’une electrode double d’argent amalgam&e (Fig. 5).

Chloroahylle b &age du noyau porphyrinique. Nous avons observe que dans l’acide acetique,

les chlorophylles pouvaient, sans pheophytinisation prealable, complexer les ions cuivriques avec une vitesse inferieure g celle des phtophytines correspondantes. Cette reaction est plus' rapide dans le cas de la chlorophylle a que dans le cas de la

Anul. C/tint. Actcr, 55 (1971) 415424

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EXTINCTIONS MOLAIRES DES CHLOKOPHYLLES ‘d ET b 419

I ml EDTA

0 0.5 ( EDTb/Mg)

Fig. 5. Dosage voltammCtrique du magnkiutn par I’EDTA (klcctrodc double d’argent wnc~lgumt sous unc intcnsitk impoh dc 1 114).

chlorophylle b, mais le terme en est moins net. Ces phCnom*nes peuvent Ztre dus h un d&placement du mngntkium par le cuivre, la constante de stabiliti: des phbophyti- nates de cuivre Ctant supkieure 21 celle des chlorophylles, mais il peut s’agir aussi d’une forme complexe intermkdiaire15. Quel que soit le mkcanisme rnis en jeu, apr&s introduction d’un excks d’ions cuivre(II) dans une solution acktique de chlorophylle, on observe une complexation stoechiomktrique. La stabilitk de la densite optique A 630 nm indique la fin de la r&action. L’utilisation d’un systkme d’blectrodes platine- calomel, permet un dosage potentiomktrique, par I’EDTA, des ions cuivre(I1) non complex&, ri condition d’ajouter au milieu acktique un demi volume d’acCtonitrile. La teneur en noyau porphyrinique est obtenue par diffkrence entre la quantitk d’ions cuivriques introduite initialement et celle do&e en retour par 1’EDTA.

Dosuge du magnhsium. La solution ayant servi au dosage du noyau porphyrini- que est rtcupCrCe quantitativement puis &vaporCe sous vide. Nous mirkalisons jusqu’& siccitk avec 2 ml d’acide nitrique et 0.2 ml d’acide sulfurique concentrt. Le rCsidu est solubilisk dans 25 ml d’eau bidistillk_e. Nous avons alors en solution la quantitk de cuivre totale introduite et le magnkium correspondant B la prise d’essai de chlorophylle b. Nous les dosons successivement en utilisant les diffkrences de stabilitC que nous avons calcultes en fonction du pH, des complexes de ces metaux avec 1’EDTA (Fig. 6). Les deux complexes peuvent se former en milieu alcalin, mais celui du magrksium n’est pas stable en milieu acide. Nous dosons done le cuivre g pH 4.5 puis le magntsium & un pH voisin de 10. Cette titration est suivie potentio- mktriquement en imposant une intensitk constante de 1 pA entre deux klectrodes d’argent amalgam& A pH 4.5 on obtient un premier point d’inflexion correspondant & la complexation des ions cuivriques: on doit retrouver exactement la quantitt de cuivre initialement introduite lors du dosage du noyau porphyrinique. Aprks alcalini- sation, on obtient un second point d’inflexion correspondant au dosage du magnksium (Fig. 7) : pour une chlorophylle pure la concentration en magnksium doit etre Cquiva- lente & celle du cuivre complex& prktidemment par le noyau porphyrinique.

Anal. C/tint. Acta, 55 (1971) 415424

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420 N. DELAPORTE, D. LAVAL-MARTIN

100

10a

10-l

IO"

n6lsl lib o ~Mal ahblstb

\

Fig. 6. Rapports, cn fonction du pH, dcs concentrations cn ions mttalliques librcs ct en ions mCtalliqucs ch61atBs par 1’EDTA (courbcs tkoriqucs pour Ic cuivre ct le magn&sium, calcukcs d’aprk les donnks de Chat-lot’“).

E

I 0

Fig. 7. Dosage voltamm~lriquc du cuivre (pH 4.5) et du mngnksium (pH ‘v 10) pilr I’EDTA, cn milieu aqueux, nvec une 6lectrodc double d’argcnt nmalgnmk (intensitk imposke 1 j(A).

Anal. C/h. Actn, 55 (197 1) 43 5424

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EXTINCTIONS MOLAIRES DES CHLOROPHYLLES Zl ET b 421

RkWLTATS

Chlorophylle a et ph&ophytine a Les dosages des noyaux porphyriniques effectues par potentiomkrie et par

spectrophotomttrie sur quinze prises d’essais, donnent deux valeurs moyennes qui different de 1.2%. Les valeurs determinCes spectrophotometriquement sont plus optimistes que celles obtenues potentiometriquement. Nous avons fait la moyenne de ces deux valeurs et nous l’avons cornparke a la moyenne des resultats des dosages de magnesium effectues parallelement sur les quinze essais. La concentration en noyau porphyrinique est superieure de 2.1 o/o a la concentration en magnesium. Pour effectuer les calculs des extinctions molaires de la chlorophylle a et de la pheophytine a, dans les differents milieux hydroacetoniques, nous utilisons la demi somme des valeurs obtenues par le dosage du magnesium et par le dosage du noyau porphyrini- que. Les extinctions molaires presenttes dans le Tableau I sont done significatives avec une marge d’erreur de + 1.8%.

TABLEAU I

-_- ---_.- ---

SfJ/llfJllt : UCC%OtIL’-<WI1 (LX&-Ld)

80-20 90-10 95-5 97.5-2.5 10&0

Chlorophyllc a

Pheophytinc a

Chlorophylle a et phiophytinc u uUX points isobcstiqucs

71,200 (412)

88.000 (431)

76,600 (663) 104,500

(409) 47,500

(663, 664) 70.000

(419)

72,200 (411)

93.400 (430)

78,300

(662) 107,200

(408) 46.900

(663) 71.100

(419)

73,400 (411)

98,100

(430) 80,500

(661) 112,000

(408) 47,700

(663) 7 1,600

(418)

73,800 71,500

(410) (410) 101,ooo 100,000

(429) (428) 81,400 78,500

(660) (659) 113,400

(408) 46,600

(663) 73,300

(418)

Chlorophylle b et phkophytine b Le calcul des extinctions molaires de la chlorophylle et de la phhophytine b

est effectuk a partir des rkwltats de douze dosages. La valeur moyenne des resultats des dosages de magnesium est suptkieure de 1% ri la valeur moyenne des dosages du ntiyau porphyrinique. Nous utilisons la demi somme de ces deux moyennes pour definir les extinctions molaires (Tableau II), qui sont signiticatives a + 1%.

DISCUSSION

Les resultats des dosages du magnesium et du noyau porphyrinique different de 2.1% pour la chlorophylle a et de 1% pour la chlorophylle b. Pour la premiere, c’est le chiffre representant les resultats des dosages du noyau porphyrinique qui est

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422 N. DELAPOKTE, D. LAVA&MARTIN

80-20 90-10 95-5 97.5-2.5 100-O

Chlorophylle b

Phkophytinc b

Chlorophyllc b ct phBophytinc b uux points isobcstiqucs

5 1,200

(433) 123,000 (457,458)

44,900

(646) 66,200

(414) 142,800

(434) 29,000

(653) 72,000

(445. 446) 27,400

(654)

51,000

(433) 123,600

(457) 44,700

(645) 66,000

(413) 144,300

(434) 28,500

‘“7”2”;;;2)

(44;. 444) 27,900

(654)

5 1,300

(433) 126,000

(456) 44,900

(645) 67,900

(412) 147,500 (434,433)

28,100

(Y~oo (44d)

28,700

(653)

5 1,200 51,000

(433) (432) 128,000 124,000

(456) (456) 45,400 45,000

(645) (645) 72,300

(412) 150,000 (433)

29,700

(652) 72,300

(444) 29,700

(653,652)

le plus fort, mais c’est le contraire pour la seconde; ces &carts apparaissent done inherents aux manipulations. En effet, dans le cas de la chlorophylle a, la technique de pheophytinisation implique une extraction qui peut 8tre a l’origine du ltyer deficit en magn6sium; nous n’avons pas eu cet inconvknient pour la chlorophylle b. Nous pouvons done considerer, h ces variabilites p&s, qu’il y a equivalence entre les valeurs en noyau porphyrinique et en magnesium. A partir des extinctions molaircs(Tableaux

TABLEAU III

C’OivlI’AKhlSDN l3liS CX~I%WC~II!NTS I~‘AI3SOKI’TION 0: (1 g- ’ Clll- ‘) I>I!S CIILOI~OPIIYLLI!~ ;I KI- b ET I)F!S ~‘~~fx.o~w~-

‘rINI!s il lx b IMNS UN MILIW IIYl~l~OAC~~rONl~)lJII 2@-80 (VOl--VOl), i\ DIVEKSES LoNaUBUKS I)‘ONDE >. (llnl),

C~AI~AC’I’i~RIS’I’IUUI!S IX LI!UKS s~w7xm ___-_

Cliloroplrylle (I Plri~ophytirre a Chloropllylle b Pltdophytine b

Vulcurs indiquks pur MucKinncy”

82.04 45.60

(663) (645) 90.78 130.3

(430) (460)

V+kurs indiquks 90.8 52.5 52.5 34.8 pilr Vernon” (665) (6G6, 667) (648,649) (6551

101.5 127.3 148.0 176.3

(433) (409) (460) (436)

Vnlcurs CillCUlCCS 85.7 54.6 49.5 32.8

(663) (663, 664) (646) (653) 98.5 120.0 135.5 161

(43 1) (409) (457,458) (434)

And. Chirn. Acta, 55 (197 1) 415424

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EXTINCTIONS MOLAIRES DFS CHLOIIOPHYLLF.!. 21 ET b 423

I et II), nous avons calculC les coefficients d’absorption spCcifique de faGon $ pouvoir les comparer avec ceux utilisCs pour les milieux hydroac&oniques par MacKinney” et par Vernon ‘. L’examen du Tableau III montre que nos coefficients se situent entre les valeurs donnCes par ces deux auteurs.

La conjugaison des m6thodes potentiomCtriques et spectrophotomCtriques, ainsi que les dosages compar&s du magn6sium et du noyau porphyrinique permettent done de titrer les pigments chlorophylliens avec un maximum d’exactitude. La coincidence des rCsultats constitue d’autre part un crit&re de puret6 pour les chloro- phylles do&es, dont les spectres nous ont servi pour calculer lcs extinctions molaires.

Les auteurs ont dCtermin6s les coefficients d’absorption sptcifiquc des chloro- phylles a et b, en milieu eau-a&tone. Le magnCsium est dose dans chaque chloro- phylle & l’aide d’EDTA et dktermination du point final par voltamCtrie. Le noyau porphyrine est titrC par le cuivre(II) dans l’acide ac@tique anhydre avec d&termination du point final, simultanCJment par spectrophotom&rie et par potentiomCtrie. Des rCsultats identiques pour ces deux titrages constituent un critere de puret6 des chloro- phylles examinCes. D’autre part, ils permettent une d&termination rigoureuse de i:ubsorption molaire de I’un he ces pigments, pour une

SUMMARY

longueur d’onde donnCc.

Molar absorptivities of purified chlorophylls a and b were determined in aqueous acetone media. For each chlorophyll, magnesium was titrated with EDTA to a voltammetric end-point, and the porphyrin ring was titrated with copper in anhydrous acetic acid, the end-points being simultaneously determined spectro- photometrically and potentiometrically. The identical results of these two titrations provide a criterion of purity for the studied chlorophylls. Moreover, these results permit the rigorous determination of the molar absorptivity of one of these pigments at selected wavelengths.

ZUSAMMBNFASSUNCI

Es wurden die molarcn Extinktionskoeffizienten der gereinigten Chloro- phylle a und b in wiissrigen Acetonliisungen bestimmt. Fiir jedes Chlorophyll wurde das Magnesium mit EDTA bis zu einem voltammetrischen Endpunkt titriert. Der Porphyrinring wurde mit Kupfer(I1) in wasserfreier EssigsKure titriert, wobei die Endpunkte simultan spektrophotometrisch und potentiometrisch ermittelt wurden. Die identischen Eraebnisse dieser beiden Titrationen sind ein Kriterium fiir die Rein- heit der untersuchien Chlorophylle. Dariiberhinaus erlauben diese Ergebnisse genaue Bestimmung der molaren Extinktionskoeffizienten eines dieser Pigmente charakteristischen WellenlSngen.

die bei

And. Chirn. Actu, 55 (1971) 415424

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424 N. DELAPORTE; D. LAVAL-MARTIN

BlBLIOGRAPl-IIE

I G. MACKINNEY, J. Bid. C/rem.. 132 (1940) 91. 2 F. P. Zscxre~~.e~rrC. L.&MAR, Bofun. Gur., 102 (1941)463. 3 i-1. l-f. STKAIN, M. R. THOMAS IX J. J. KATZ, Biachim. Biqdzys. AC&I, 75 (1963) 306. 4 V. M. KOSKI LST J. I-I. C. SMITH, J. Amrr. Clrcm. Sec., 70 (1948) 3558. 5 S. L. GKANICK, J. Biol. Chm., 183 (1950) 713. 6 J. $I. C. SMITH irr A. B~NITEZ, in K. PEACH AND M. V. TRACCY, Modcwz Mc~rlzocl.~c?l’Plrrrtr Analysis, Vol. 4,

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