altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

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MAUDE BASTIEN ALTERATION DU CONTROLE MOTEUR SUITE A UNE ENTORSE LATÉRALE DE LA CHEVILLE Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en médecine expérimentale pour l'obtention du grade de Maître es sciences (M.Sc.) DEPARTEMENT DE READAPTATION FACULTÉ DE MÉDECINE UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC 2012 ©Maude Bastien, 2012

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Page 1: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

MAUDE BASTIEN

ALTERATION DU CONTROLE MOTEUR SUITE A UNE ENTORSE LATÉRALE DE LA CHEVILLE

Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université Laval

dans le cadre du programme de maîtrise en médecine expérimentale pour l'obtention du grade de Maître es sciences (M.Sc.)

DEPARTEMENT DE READAPTATION FACULTÉ DE MÉDECINE

UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC

2012

©Maude Bastien, 2012

Page 2: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

Résumé Ce mémoire porte sur l'évaluation de la qualité du contrôle moteur suite à une entorse

latérale de la cheville (ELC). La validité concomitante et discriminante de la variable

indicatrice de performance (distance maximale atteinte) au Star Excursion Balance Test

(SEBT) a été étudiée dans le premier volet de ce mémoire. Le deuxième volet a permis,

pour sa part, de déterminer si les militaires avec ELC présentaient des altérations du

contrôle moteur par le biais de variables de stratégies motrices globales et segmentaires.

Nos résultats principaux démontrent 1) l'excellente validité concomitante et discriminante

de la mesure principale au SEBT lorsqu'une procédure standardisée est utilisée et, 2) la

présence d'altérations du contrôle moteur chez les militaires avec ELC. En conclusion, nos

travaux supportent l'importance d'évaluer la qualité du contrôle moteur suite à une ELC

avec un test tel le SEBT.

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Abstract This master's thesis is on the assessment of the quality of motor control after lateral ankle

sprain (LAS). The concurrent and discriminant validity of the principal indicator of

performance (maximal reach distance) at the Star Excursion Balance Test (SEBT) was first

studied. The second part of the study allowed to identify if alterations in motor control were

present after LAS in the military population. Our main results showed 1) the excellence of

the concurrent and discriminant validity of the principal measure at SEBT when a

standardized procedure was used, and 2) the presence of alterations in motor control for

military personnel with LAS. In conclusion, our work supports the importance of the

assessment of the quality of motor control after LAS with a test such as SEBT.

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Avant-Propos Cet ouvrage, présenté sous la forme de mémoire avec insertion d'articles, est divisé en six

chapitres. Une introduction générale (chapitre 1) du sujet d'étude est d'abord présentée

suivie d'une méthodologie générale (chapitre 2) regroupant les particularités propre à

chaque volet. Les deux chapitres subséquents (chapitre 3 et 4) sont rédigés en anglais sous

forme de manuscrits scientifiques qui seront soumis à des revues suite au dépôt final de ce

mémoire. Je suis l'auteure principale de ces deux articles qui témoignent des travaux

réalisés au cours du projet de maîtrise sous la direction de la Dre Hélène Moffet et la co­

direction du Dr Laurent Bouyer. Pour ces articles, j 'ai participé à la recension des écrits, à

l'élaboration du devis de recherche, à l'expérimentation, à l'analyse des résultats et à la

rédaction. Les Drs Moffet et Bouyer sont co-auteurs sur les deux articles et ont participé à

l'élaboration et à la réalisation du projet. De plus, ils m'ont supportée dans la rédaction de

ces articles. Les co-auteurs Marc Perron (M.Sc.) et Dr Luc J. Hébert, étant nos personnes

références au sein des Forces Canadiennes, ont collaboré dans l'élaboration du projet, le

recrutement des participants à la base militaire ainsi que dans la révision du premier article

(chapitre 3). Monsieur Marc Perron a aussi obtenu une subvention qui a permis la

réalisation de ce projet. Dr Jean Leblond, un statisticien, m'a guidée dans les analyses des

résultats et dans la révision des articles. Les chapitres 5 et 6 permettent de synthétiser le

propos du mémoire en discutant des principaux résultats et en tirant les conclusions du

projet de recherche.

Je profite de cet avant-propos pour remercier toutes les personnes qui m'ont supportée et

aidée au courant de mes études et de la réalisation de ce travail. Premièrement, j'aimerais

souligner la qualité de l'encadrement de ma directrice, Hélène Moffet, qui m'a guidée à

l'aide de judicieux conseils et qui m'a soutenue tout au long de mon processus. Sa rigueur

et sa capacité à bien organiser sa pensée ont été pour moi sources d'inspiration et de

motivation. Je tiens également à remercier Laurent Bouyer pour sa disponibilité, son

ouverture d'esprit et les conversations enrichissantes qui m'ont permis de bonifier la qualité

de mon projet d'étude.

Mes remerciements vont également à Marc Perron et Luc J. Hébert sans qui le projet

n'aurait pas pu prendre forme. Votre soutien, votre enthousiasme et vos conseils m'ont été

Page 5: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

précieux. Un merci spécial à Chantai Gendron et l'équipe de physiothérapeutes des Forces

Canadiennes de la base militaire de Valcartier; à Guy St-Vincent, pour son aide précieuse

au laboratoire 3D ainsi qu'aux étudiantes en physiothérapie (Joannie Huot, Joanie Bédard

et Isabelle Lapointe), pour leur assistance dans l'évaluation en laboratoire. Je remercie

également Andréanne Blanchette et Stéphanie Bernard, deux étudiantes au cycle supérieur,

et l'équipe du CIRRIS de TIRDPQ pour leur soutien et leur aide à travers les différentes

étapes de la réalisation de ce projet de maîtrise.

Finalement, j'aimerais remercier mes parents, ma famille et mes collègues de la clinique,

qui ont su par leur présence et leurs encouragements m'aider à persévérer vers

l'aboutissement de ce projet. J'aimerais particulièrement remercier mon compagnon de vie,

Simon Robitaille, pour sa compréhension sans limite, ses encouragements et son soutien à

travers les difficultés que sous-tendent un retour aux études et la réalisation d'études

supérieures.

Mes remerciements s'adressent aussi aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC),

à l'Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) et au Centre

interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) pour le

support financier qu'ils m'ont accordé pour mes études de maîtrise. De plus, j'aimerais

souligner l'apport de TOPPQ et du Réseau provincial de recherche en adaptation-

réadaptation (REPAR) qui ont subventionné ce projet de recherche.

Page 6: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

A Simon

Page 7: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

Table des matières Résumé ii Abstract iii Avant-Propos iv Table des matières vii LISTE DES TABLEAUX x LISTE DES FIGURES xi LISTE DES ABRÉVIATIONS xii LISTE DES ANNEXES xiii

Chapitre 1 : Introduction 1 1.1 Problématique générale 1 1.2 Épidémiologie et récupération fonctionnelle suite à TELC 3

1.2.1 Incidence 3 1.2.2 Facteurs de risque 3 1.2.3 Caractéristiques de TELC 4 1.2.4 Récupération fonctionnelle post-ELC 5

1.3 Modification du contrôle moteur suite aune ELC 6 1.3.1 Modèle supportant la réorganisation motrice centrale suite à une ELC 7 1.3.2 Afférences sensorielles altérées lors des premières semaines post-entorse . 10

1.4 Les caractéristiques essentielles d'une tâche motrice complexe utilisée pour étudier la qualité du contrôle moteur 11

1.4.1 Planification motrice 11 1.4.2 Exigences motrices propres à une tâche motrice complexe au membre

inférieur 13 1.5 Pertinence du SEBT pour évaluer la qualité du contrôle moteur 15

1.5.1 Les exigences du SEBT en regard du contrôle moteur 15 1.5.2 Propriétés métrologiques du test 18

1.6 Variables pour quantifier la qualité du contrôle moteur lors du SEBT 19 1.6.1 Variables globales 19 1.6.2 Variables segmentaires 20

1.7 Objectifs / hypothèses 21

Chapitre 2 : Méthodologie générale 23 2.1 Populations cibles et échantillons 23

2.1.1 Participants avec ELC 23 2.1.2 Participants sans ELC (groupe témoin) 24 2.1.3 Recrutement des participants 24

2.2 Devis expérimental 25 2.3 Tests et mesures 29

2.3.1 Caractéristiques personnelles et cliniques des participants 29 2.3.2 Capacité fonctionnelle 29 2.3.3 Tâche motrice complexe 30

2.4 Variables découlant des tests et mesures 34 2.4.1 Distance maximale d'atteinte 34

Page 8: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

Vlll

2.4.2 Variables de la cinématique et spatiotemporelles des stratégies globale et segmentaires 35

2.5 Analyse 43 2.6 Articles découlant du projet de recherche 44

Chapitre 3: Article 1 45 3.1 Résumé 46 3.2 Abstract 47 3.3 Introduction 48 3.4 Methods 50

3.4.1 Participants' selection 50 3.4.2 SEBT procedure 50 3.4.3 Measurement and variables (Instrumentation) 52 3.4.4 Data Analysis 53

3.5 Results 55 3.5.1 Concurrent validity 55 3.5.2 Discriminant validity 56 3.5.3 Effect of the MRD normalization methods 57

3.6 Discussion 59 3.6.1 Concurrent validity and accuracy of MRD measured by visual estimation. 59 3.6.2 Discriminant validity of SEBT 60 3.6.3 Effect of the normalization by height 61 3.6.4 Limits 62

3.7 Conclusion 64

Chapitre 4: Article 2 72 4.1 Résumé 73 4.2 Abstract 74 4.3 Introduction 75 4.4 Methods 77

4.4.1 Participants' selection 77 4.4.2 SEBT procedure 77 4.4.3 Data collection 78 4.4.4 Data Analysis 78

4.5 Results : 81 4.5.1 Comparison of global body strategies between groups 81 4.5.2 Association between global body strategy variables and the performance at

SEBT 82 4.5.3 Combination of global body strategy variables that predict SEBT

performances 82 4.5.4 Performance and strategy differences between groups 82 4.5.5 Contribution of the lower limbs and trunk to the global body strategy 83

4.6 Discussion 85 4.6.1 Global motor strategy differences 85 4.6.2 Segmental motor strategy differences 87 4.6.3 Complementary information of the studied reaching directions 88

Page 9: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

IX

4.6.4 Limits 88 4.7 Conclusion 90

Chapitre 5 : Discussion générale 97 5.1 Volet 1: validité de la principale variable de performance au SEBT 97

5.1.1 La validité concomitante et l'exactitude de la DMA mesurée par estimation visuelle 98

5.1.2 Validité discriminante et intérêt de la normalisation par la taille 100 5.2 Volet 2 : différences de stratégies motrices suite à ELC 102

5.2.1 Différences de stratégie motrice globale 104 5.2.2 Différences de stratégies motrices segmentaires 105 5.2.3 Complémentarité des directions d'atteinte sur le plan du contrôle moteur 106

5.3 Limites du projet et avenues de recherche 107 5.3.1 Limites du projet 107 5.3.2 Avenues de recherche et intérêts futurs 109

Chapitre 6: Conclusion 111 6.1 Retombées cliniques en regard au volet 1 111 6.2 Retombées cliniques en regard au volet 2 112

Bibliographie 113 ANNEXES 129

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LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 2 Tableau 2.1: Périodes et événements à partir desquels les variables étudiées ont été extraites 37 Tableau 2.2: Variables indicatrices de la stratégie motrice globale et des stratégies motrices segmentaires extraites de la zone centrale de la tâche au SEBT 39

CHAPITRE 3 Tableau 3.1 : Participants' characteristics and functional ability 65 Tableau 3.2: Intraclass correlation coefficients between visual estimation and gold standard measures of the MRD 66 Tableau 3.3: Mean MRD normalized by lower limb length or body height 67

CHAPITRE 4 Tableau 4.1: Associations between SEBT performances and global strategy variables derived from the global CoM 92

Page 11: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 Figure 1.1. : Composantes impliquées dans le contrôle d'une tâche motrice complexe dans un environnement donné 8

CHAPITRE 2 Figure 2.1: Devis expérimental de l'étude 28 Figure 2.2: Montage expérimental du SEBT lors de l'évaluation en laboratoire 34

CHAPITRE 3 Figure 3.1: Experimental setting and reaching directions studied 68 Figure 3.2: Association between maximal reach distances measured by Optotrak 3D system and visual estimation 69 Figure 3.3: The difference between both methods (accuracy) for each group and each reaching direction 70 Figure 3.4: Box plots of maximal reach distance normalized by lower limb length or body height 71

CHAPITRE 4 Figure 4.1: Kinematics variables during the task at SEBT 92 Figure 4.2: Global body strategies in the vertical axis and horizontal plane in the central zone phase 93 Figure 4.3: Regression lines illustrating the relation between SEBT performances and global CoM lowering for each group, direction and limb 94 Figure 4.4: SEBT performances and motor strategies variables comparison associated to the CoM lowering 95 Figure 4.5: Segmental motor strategy variables derived from global motor strategy variables 96

Page 12: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

LISTE DES ABREVIATIONS

3D Trois dimensions (français); Three-Dimensions (anglais)

ANOVA Analyse de variance (français); Analysis of variance (anglais)

ABD Abduction

ADD Adduction

AM Antéromédiale (français); Anteromedial (anglais)

BoS Base de support (français); Base of support (anglais)

CI Confidence Interval

CF Canadian Forces

CoM Centre de masse (français); Center of mass (anglais)

CoP Centre de pression (français); Center of pressure (anglais)

DMA Distance maximale atteinte

ELC Entorse latérale de la cheville

FADI Foot and Ankle Disability Index

IC Intervalle de confiance

LAS Lateral ankle sprain

LEFS Lower Extremity Functional Scale

LLL Lower limb length

M Médiale (français); Medial (anglais)

MI Membre inférieur

MRD Maximal reach distance

PM Postéromédiale (français); Posteromedial (anglais)

SEBT Star Excursion Balance Test

VAS Visual analogue scale

Page 13: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE A 129

Certificat éthique 130

Formulaires d'information et de consentement

1-Comité d'éthique en recherche de TIRDPQ 131

2- Comité d'éthique des Forces Canadiennes 137

ANNEXE B 139

Schéma représentant le déroulement du test SEBT 140

ANNEXE C 141

Modèle expérimental pour le système de capture du mouvement 3D 142

Page 14: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION 1.1 Problématique générale Le contrôle moteur se définit comme l'habilité à réguler ou à diriger les mécanismes

essentiels au mouvement(i). Il est le résultat d'une interaction entre plusieurs systèmes du

corps humain tels les systèmes nerveux, musculosquelettique et sensoriel. L'intégrité et la

cohésion de ces systèmes sont essentielles à un contrôle moteur efficace. La qualité du

contrôle peut être déterminée à partir des stratégies de mouvement utilisées lors de tâches

motrices complexes. Celles-ci doivent toutefois solliciter les systèmes ciblés et présenter un

niveau d'exigence suffisamment grand pour mettre en évidence les altérations du contrôle

moteur chez une population donnée.

L'entorse latérale de la cheville (ELC) est une blessure qui se caractérise par une perte

complète (rupture) ou partielle (déchirure) de l'intégrité d'une ou de plusieurs composantes

du système musculosquelettique, soit les ligaments latéraux. Sa prévalence est très élevée

au sein d'une population sportive et militaire(2-7). Elle a pour conséquence l'apparition de

signes et symptômes locaux dont la douleur, l'œdème, la perte de mobilité articulaire de la

cheville et la perte de force des muscles au pourtour de celle-ci. Malgré la disparition

relativement rapide de ces déficits dans les semaines suivant la blessure, TELC a un impact

bien au-delà de la région initialement atteinte. Plusieurs auteurs ont, en effet, démontré par

le biais de différentes tâches motrices complexes que les individus avec ELC présentaient

une diminution de la qualité du contrôle moteur qui persistait jusqu'à quelques années

suivant la blessure initiale(s-io). Parmi les tâches motrices complexes rapportées, le maintien

de la station unipodale, des sauts unipodaux (unique ou multiple) ou encore une tâche

d'atteinte ont été étudiésu 1-13). De façon intéressante, des altérations du contrôle moteur lors

de ces tâches ont été notées malgré la quasi disparition des signes et symptômes locaux.

Ceci suggère qu'en plus de l'atteinte du système musculosquelettique, cette blessure locale

a un impact sur d'autres systèmes impliqués dans le contrôle du mouvement humain.

Par ailleurs, il a été démontré que près du tiers des individus ayant eu une ELC ont,

plusieurs mois et années après leur blessure initiale, une instabilité persistante à la cheville

(14-16). Cette instabilité résiduelle est associée à une plus grande fréquence de récidives

Page 15: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

d'entorses. Elle se caractérise par des dérobades, associées ou non à une instabilité

mécanique(i5;i7;i8) qui aura été confirmée par des tests cliniques ou radiographiques. En

l'absence d'instabilité mécanique, l'instabilité perçue par les personnes avec ELC a été

qualifiée de syndrome d'instabilité fonctionnelle. Ce syndrome a été largement associé à un

contrôle moteur perturbée 12;ni et à la rétention de stratégies motrices inadéquates

(réorganisation des mécanismes centraux) à la suite de la blessure initiale. Enfin, des

altérations bilatérales du contrôle moteur, c'est-à-dire non seulement du côté du membre

inférieur lésé mais aussi du côté non lésé, ont également été identifiées chez ces

personnes( 19-21). Cette bilatéralité supporte fortement l'hypothèse de changements centraux

suite à une blessure locale(22,23). Ces résultats démontrent l'importance d'identifier des

outils qui permettent d'évaluer la qualité du contrôle moteur chez les personnes avec une

ELC, en complémentarité aux mesures utilisées pour suivre localement l'évolution de la

condition de la cheville.

Parmi les tests proposés dans la littérature, le Star Excursion Balance Test (SEBT) apparaît

un test particulièrement pertinent quant à son exigence en termes de contrôle moteur (ceci

sera élaboré davantage ultérieurement) sans compter qu'il présente une très bonne fidélité

et capacité discriminative. Conséquemment, le SEBT a été largement utilisé auprès de la

population avec ELC(8;i3;24-26;26-33). Ce test consiste en une tâche orientée vers un but, soit de

toucher le sol avec le bout du pied le plus loin possible dans une direction prédéterminée

alors que l'individu se trouve en appui unipodal sur l'autre membre inférieur. La variable

utilisée pour juger de la performance et de la qualité du contrôle moteur est la distance

maximale d'atteinte (DMA) estimée visuellement par un évaluateur. La validité

concomitante entre cette variable et une mesure étalon, dont la précision et l'exactitude de

l'instrument de mesure sont reconnues, demeure toutefois à être démontrée. De plus, la

DMA est le résultat final des stratégies motrices mises en place pour réussir la tâche, mais

elle ne nous informe pas sur celles-ci. L'étude de ces stratégies permettrait d'expliquer la

performance au test, c'est-à-dire la magnitude de la DMA, en plus de révéler les altérations

du contrôle moteur des individus moins performants.

Page 16: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

Ce mémoire s'intéressera donc aux questions concernant la validité concomitante de la

DMA estimée visuellement et la quantification des stratégies motrices mises en place lors

du SEBT à l'aide d'une analyse biomécanique afin de caractériser les altérations du

contrôle moteur chez les personnes avec ELC. Avant de présenter de façon précise nos

objectifs et hypothèses de recherche, nous décrirons plus en détails dans les prochaines

sections notre population cible, le test SEBT et sa pertinence pour la mesure de la qualité

du contrôle moteur chez les personnes avec ELC.

1.2 Epidémiologie et récupération fonctionnelle suite à TELC 1.2.1 Inc idence

L'entorse latérale de la cheville (ELC) est parmi les blessures sportives les plus communes

dans les populations civile et militaire(2;3;7;i5;34). Son incidence dans la population militaire

est au moins cinq fois plus élevée que celle de la population civile qui a été estimée à 2,1

par 1000 habitants aux États-Unis(2;5). Elle a varié entre 34,9 et 58,4 par 1000 personnes-

année au sein d'académies militaires aux États-Unis(2;4). Le niveau d'entraînement et

l'expérience des militaires au sein des Forces armées auraient une influence sur le taux

d'ELC. En effet, le taux de blessure chez les recrues a été rapporté comme étant cinq fois

plus élevé que chez les militaires entrainés(2;3). Les blessures à la cheville dans la

population militaire découleraient particulièrement de la participation à des sports organisés

ou récréatifs et à Tentrainement physique réalisés sur une base régulière(3;4;35). Les entorses

de la cheville ont aussi été parmi les premières causes d'arrêt de services reliées aux

activités sportives ou aux entraînements militaires(36).

1.2.2 Facteurs de risque Outre le principal facteur de risque pour une ELC, un antécédent d'entorse à la cheville^),

quelques caractéristiques personnelles ainsi que certaines activités semblent prédisposer à

TELC. Dans la population civile, le genre (homme ou femme) influencerait l'incidence de

blessure, en fonction de la tranche d'âge. Les hommes auraient un risque plus élevé d'ELC

entre 15 et 24 ans alors que les femmes seraient plus à risque après 30 ans<5). Toutefois,

dans la population militaire, le genre féminin serait davantage prédisposé à TELC à travers

les différentes tranches d'âge<2;4). Les caractéristiques anthropométriques, tels une grande

Page 17: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

taille et un indice de masse corporelle élevé, prédisposeraient davantage les militaires

masculins à TELC(4;35). Des résultats controversés ont été obtenus concernant l'effet de la

dominance au membre inférieur sur le risque de blessure. Niu et al (201 l)(38)ont supposé un

risque plus élevé de blessure au membre inférieur dominant comparativement au membre

inférieur non dominant. Ce concept est supporté par des observations suggérant que les

stratégies adoptées par le membre inférieur dominant lors de tâches motrices étaient plus à

risque de créer une blessure que celles observées au niveau du membre inférieur non

dominant. Cette théorie n'est toutefois pas supportée par la revue de littérature de Beyond

et al (2002)(39). Enfin, selon cette dernière étude, la morphologie du pied ne serait pas non

plus un facteur de risque à l'entorse de la cheville.

1.2.3 Caractéristiques de l'ELC La caractérisation d'une entorse de la cheville se fait à partir des éléments suivants : 1) le

type (localisation), 2) la sévérité et, 3) les antécédents d'épisode antérieur. À la cheville,

l'entorse latérale est la plus fréquente: plus de 75% des entorses à la cheville implique les

ligaments latéraux(40;4i). Le mécanisme de lésion le plus commun de ce type d'entorse est

l'inversion combinée à la flexion plantaire forcée avec ou sans rotation interne de la

cheville alors que le centre de masse du corps passe au dessus de la cheville(40;42;43). Les

ligaments latéraux jouent un rôle essentiel dans la stabilité articulaire de la cheville. Ils

assureraient 70% à 80% de la stabilité antérieure passive, limitant entre autres la flexion

plantaire(44). La forte incidence de ce type d'entorse, comparativement aux autres types

d'entorse de la cheville, semble être en partie attribuable au fait que la position articulaire à

la cheville la moins stable est la flexion plantaire(44). Lors d'une ELC, les ligaments talo-

fibulaire postérieur, calcanéo-fibulaire et talo-fibulaire antérieur peuvent tous les trois être

lésés(43;45). Le ligament talo-fibulaire antérieur est souvent le premier endommagées). En

support à cet énoncé, une étude rapporte que les deux tiers des entorses à la cheville

explorées par arthrographie (n=239) présentaient une atteinte isolée du ligament talo-

fibulaire antérieur et que 17% d'entre elles avaient une atteinte combinée des ligaments

talo-fibulaire antérieur et caIcanéo-fibulaire(4i). Comparée à TELC, l'entorse de type tibio-

fïbulaire inférieure a un parcours de récupération plus hétérogène et plus lent puisqu'elle

amène à une perte de l'intégrité de la mortaise tibio-fibulaire(46;47).

Page 18: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

La sévérité de l'entorse, c'est-à-dire de la lésion ligamentaire, se qualifie par un système de

gradation à trois niveaux. Le grade de l'entorse peut être déterminé à partir de mesures

cliniques et radiographiques(45;48;49). Les grades 1 et 2 d'entorses représentent

respectivement un étirement ou des déchirures partielles des fibres composant le ou les

ligaments. Les entorses de grade 1 et 2 ont une évolution clinique favorable et comparable

en termes de durée et qualité de la récupération (47;50;5i). L'entorse de grade 3 réfère à une

déchirure complète des fibres ligamentaires. Ces entorses ont une récupération

fonctionnelle plus lente et nécessite parfois un recours à la chirurgie^ i). Enfin, on définit

aussi l'entorse en fonction qu'il s'agit d'un premier épisode ou d'une récidive. Aucune

évidence quant à l'influence d'épisode antérieur d'entorses sur la récupération fonctionnelle

n'a été rapportée. L'absence d'évidence peut être supportée par la difficulté à définir

objectivement un critère jugeant de l'importance et de la sévérité de l'épisode antérieur (un

fait qui est relaté subjectivement par l'individu blessé).

1.2.4 Récupération fonctionnelle post-ELC

Suite à TELC, les individus blessés par entorse ont une récupération fonctionnelle rapide au

cours du premier mois post-lésion(so). La douleur diminue rapidement au cours du premier

mois, mais elle persiste dans 33 % des cas au-delà de la première année post-entorse(i6). À

un an, l'intensité de la douleur résiduelle lors d'activités sportives telle la course peut

atteindre 1,6 ± 2,8 sur 10 sur l'échelle visuelle analogue^). La mobilité active en flexion

dorsale s'améliore significativement au cours du premier mois post-entorse dès que la

phase inflammatoire est résorbée<53). Par contre, il a été rapporté qu'un mois post-entorse,

de légers déficits d'amplitude articulaire à la cheville, une faiblesse en flexion plantaire et

des limitations fonctionnelles persisteraient(so).

Le nombre de jours post-traumatisme moyen avant le retour au sport varie entre 12 à 43

jours(54). Ainsi, après six semaines, la majorité des individus avec ELC sont de retour au

sport et ont obtenu leur congé de physiothérapie^). Un an post-entorse, la récupération

subjective des individus ayant eu une entorse a été évaluée à 87%, c'est-à-dire 8,7± 2,1/10

sur une échelle visuelle analogue^) Malgré une récupération rapide dans les premières

semaines post-ELC et une excellente récupération fonctionnelle un an post-entorse,

Page 19: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

plusieurs études ont rapporté que certains individus ayant eu une ELC sont à risque de

séquelles chroniques et de récidives d'entorses(6;i4;i5;i8;47;55). L'étude de la condition de la

cheville après le retour au sport, soit vers huit semaines post-entorse, semble une période

intéressante pour mesurer les séquelles persistantes vue la présence limitée de signes et

symptômes locaux (douleur et gonflement).

Tel qu'introduit précédemment, Tune des manifestations cliniques de ces séquelles est le

syndrome d'instabilité à la cheville (mécanique ou fonctionnelle) présent chez jusqu'à 34%

des personnes ayant eu une ELQ16). Selon certains auteurs, l'instabilité chronique à la

cheville serait définie selon trois dimensions de signes et symptômes possibles: l'instabilité

perçue, les récidives récurrentes et l'instabilité mécanique(55;56). L'instabilité fonctionnelle,

celle perçue, est caractérisée par des dérobades et des récidives d'entorses et ce, sans signe

d'instabilité articulaire (instabilité mécanique). La présence du syndrome d'instabilité à la

cheville est préoccupante au plan clinique car des chercheurs ont rapporté qu'il pourrait

compromettre l'intégrité articulaire de la cheville à moyen et long terme(56;57).

1.3 Modification du contrôle moteur suite à une ELC Des altérations du contrôle moteur ont été constatées chez les personnes blessées par

entorse à la cheville à la fois lors des premières semaines post-lésion ainsi qu'à plus long

terme(55;58). Elles sont associées, selon plusieurs auteurs, à la perception d'instabilité de la

cheville des individus blessés par entorse(20;22;56;59;60). De façon intéressante, ces altérations

du contrôle moteur ont été identifiées non seulement lors de tâches réalisées sur le membre

inférieur lésé, mais aussi notées sur le membre inférieur non lésé.

Chez les individus avec instabilité fonctionnelle ou entorses récurrentes, certaines tâches

fonctionnelles ont permis de mettre en évidence des altérations de contrôle moteur: la

station unipodale (grandeur ou vitesse des oscillations posturales augmentée)(9;iO;26;29;6i), la

marche(23;62-66), la course(63;63;67) et la réception de saut(55;62;67-70). Par exemple, lors de la

réception d'un saut, les personnes ayant des séquelles d'entorse prenaient davantage de

temps pour se stabilisent). De plus, des changements au niveau des patrons d'activation

musculaire aux membres inférieurs et au tronc ont été notés dans cette même

population(677i) lors de la réception d'un saut sur un plan incliné ou lors d'une tâche

Page 20: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

dynamique(69;72;73). Suite à une perturbation externe (soudaine inversion de la cheville de 50

degrés, imposée par une trappe au sol, lors de la marche), un changement d'activation

musculaire (latence) par rapport à un groupe témoin a aussi été notée au niveau des muscles

éverseurs(74;75). Par contre, une diminution du temps de réaction des muscles péroniers après

ce type de perturbation demeure controversé selon les résultats d'une récente revue

systématique(i2;76). Ainsi la persistance de différents patrons d'activation musculaire

observée à long terme, dans diverses tâches fonctionnelles chez les participants percevant

une instabilité fonctionnelle à la cheville, pourrait témoigner d'un changement de stratégie

motrice (réorganisation motrice centrale) après TELC. Cette hypothèse de réorganisation

centrale est aussi fortement supportée dans la littérature pour la population avec ELC par la

présence d'altérations du contrôle moteur liées au membre inférieur non Iésé(i3;i9;2i;6i).

1.3.1 Modèle supportant la réorganisation motrice centrale suite à une

ELC

La bilatéralité des altérations du contrôle moteur et la persistance de l'instabilité

fonctionnelle pourraient être expliquées par un changement central du contrôle moteur, en

particulier un changement situé au niveau supraspinal^). En effet, les modifications de

stratégie motrice mises en évidence suite à TELC peuvent provenir d'un changement dans

la planification (sélection de la stratégie motrice), la perception, l'intégration sensori-

motrice ou l'exécution motrice (Figure 1.1). La réussite d'une tâche motrice complexe

regroupant plusieurs stratégies motrices est possible grâce à l'intégrité du système nerveux,

et des systèmes neuromusculaire, somato-sensoriel, moteur, visuel, vestibulaire et

articulaire (squelettique). En effet, tous ces systèmes travaillent de concert afin de permettre

une intégration sensori-motrice spinale et supraspinal optimale pour réaliser une tâche

dans un environnement donné.

Afin de mieux comprendre l'origine de la réorganisation centrale motrice suite à l'entorse

de la cheville, nous ferons un survol des connaissances actuelles en contrôle moteur

impliquant les structures supraspinales. Tel que démontré par la Figure 1.1, le contrôle

moteur est le résultat d'une interaction à plusieurs niveaux de contrôle des différents

Page 21: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

8

systèmes impliqués : les systèmes nerveux central et périphérique ainsi que les systèmes

sensoriels et moteurs.

y ce

f

O

U

<

<

Modèle interne inverse Modèle inter

anticipa to ire

Modulation de la / commande motrice (APA)

Intégration sensori-

)>- motrice sup raspinale

V

__

.s a, ë

Patrons d'activation neuromusculaire

■••■ = synapses diverses

Intégration sensori-

motrice spinale

4 Afférence sensorielle

Effecteur moteur

Stratégie motrice Figure 1.1 : Composantes impliquées dans le contrôle d'une tâche motrice complexe dans un environnement donné.

Plusieurs structures supraspinales sont impliquées dans le contrôle d'une tâche motrice

complexe. D'abord, les évidences actuelles supportent la présence de modèles internes au

sein du système nerveux central. Il s'agit d'une organisation préstructurée de commandes

centrales qui permet le contrôle du mouvement et la planification motrice<77-79). Il existe

Page 22: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

deux principaux types de modèle interne : le modèle interne inverse (« internai inverse

model ») et le modèle interne anticipatoire (« internal forward model »). Grâce au premier

type de modèle interne, l'individu détermine la commande motrice à effectuer en fonction

des conséquences motrices désirées (par exemple, atteindre un objet). Ces conséquences

reflètent le but qu'il poursuit. Ce niveau de planification motrice est inscrit dans un modèle

interne inverse. Cette planification est toutefois modulée dans le tronc cérébral par le

modèle interne anticipatoire en provenance du cervelet(77). De cette modulation de la

commande motrice découle la commande motrice anticipatoire (« feedforward motor

command »). C'est le modèle interne anticipatoire qui met en place, pour une commande

motrice donnée, les ajustements posturaux adaptés à la tâche effectuée dans un certain

contexte.

Le modèle interne anticipatoire prédit les conséquences sensorielles secondaires à la

commande motrice envoyée^). La différence entre cette prédiction et les conséquences

réelles de la commande motrice permet la mise à jour du modèle interne inverse. Le modèle

anticipatoire, situé dans le cervelet, est dérivé de l'expérience antérieure (intégration

sensori-motrice antérieure) de l'individu à l'endroit de la même tâche motrice complexe ou

d'une tâche similaire ainsi que des informations sensorielles disponibles avant l'exécution

de la tâche<78). Les structures supraspinales sont impliquées dans l'intégration des

informations visuelles, somato-sensorielles des fuseaux neuromusculaires et vestibulaires

(accélérations angulaires et linéaires) pendant et après le mouvement(so). Ainsi, un individu

qui aura été exposé à une tâche au préalable, aura une meilleure performance moins

variable dans le temps qu'un individu n'ayant pas été exposé. Dans un contexte

d'évaluation de la qualité du contrôle moteur d'un individu, il est par conséquent important

de s'assurer d'exposer les participants à la tâche motrice évaluée, afin qu'ils soient

familiers avec celle-ci. Ceci est d'autant plus important lorsque la stabilité posturale est

compromise au cours d'une tâche nécessitant une planification élaboréesi;82). En effet, il a

été démontré que lors de tâches simples d'équilibre, l'augmentation de la stabilité de la

cheville proviendrait principalement de cette capacité d'anticipation (modèle interne

anticipatoire) et non de l'intégration sensori-motrice pendant l'exécution de la tâche elle-

même<83;84).

Page 23: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

10

1.3.2 Afférences sensorielles altérées lors des premières semaines post­

entorse

Tel que rapportée précédemment dans l'évolution clinique de TELC, une altération des

informations sensorielles est présente lors des premières semaines suivant le traumatisme.

Ces altérations sensorielles provoquent une réorganisation de l'intégration sensori-motrice

qui se situe au niveau spinal et supraspinal. À ce jour, plusieurs études ont rapporté

l'influence d'altérations ou de changements sensoriels périphériques sur l'activité

musculaire suite à une blessure. Par exemple, il est connu que la présence de douleur(85;86)

et d'oedème (saturation des récepteurs cutanés)(87), ainsi qu'une perte d'intégrité des

mécanorécepteurs ligamentaires et articulaires(88;89) influencent les effecteurs moteurs

(muscles). Chez la population avec instabilité à la cheville, des déficits au niveau des

muscles au pourtour de la cheville et du sens de la position (proprioception) ont d'ailleurs

été identifiés plusieurs mois post-entorse(9;i0;i2;26;59;90;9i).

La réorganisation centrale du contrôle moteur après TELC pourrait conséquemment

s'expliquer par des changements moteurs persistants découlant d'altérations initiales dans

l'intégration sensori-motrice. La répétition d'un patron anormal de mouvement suite à la

blessure favoriserait le maintien de ces changements(79). Ces changements centraux

pourraient influencer à la fois l'anticipation, le recrutement, la coordination musculaire ou

la sélection de la stratégie motrice(92). En support à cet énoncé, l'adoption de stratégies

motrices segmentaires modifiées qui perdure dans le temps a été démontrée chez les

individus ayant eu une ELC(62;63;67;70;73;93). Une réorganisation centrale motrice a aussi été

documentée pour d'autres atteintes musculosquelettiques. Par exemple, certaines études ont

démontré une modification de la représentation corticale motrice d'un muscle (transverse

de l'abdomen) lors de douleurs lombaires chroniques(85;86).

Ainsi, il est plausible que les informations sensorielles altérées laissent une emprunte dans

la sélection de la stratégie motrice ou au niveau des modèles internes opérationnalisant la

commande motrice(23;84). Cette réorganisation centrale du contrôle moteur a le potentiel de

modifier à long terme et bilatéralement la commande motrice tel que documenté suite à

TELC. D'où l'intérêt d'étudier la qualité du contrôle moteur suite à une ELC et ce, au

Page 24: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

11

niveau des deux membres inférieurs. L'évaluation d'une tâche motrice complexe sollicitant

les structures supraspinales, soit celles impliquées dans l'élaboration de la commande

motrice envoyée aux effecteurs moteurs, semble aussi des plus appropriés. Enfin, l'étude

des stratégies motrices mises de l'avant par un individu permet d'apprécier le résultat de

l'ensemble des processus mis en place pour contrôler et produire le mouvement. Les

stratégies motrices sont en conséquence le reflet de l'intégrité des systèmes contributifs au

mouvement, et un bon indicateur de la qualité du contrôle moteur. Elles seront utilisées

dans ce mémoire pour juger de la qualité du contrôle moteur des personnes avec ELC.

1.4 Les caractéristiques essentielles d'une tâche motrice

complexe utilisée pour étudier la qualité du contrôle moteur Afin d'optimiser la détection de changements de stratégies motrices, la tâche motrice

utilisée pour évaluer la qualité du contrôle moteur doit avoir un haut niveau de complexité

afin de solliciter les structures supraspinales. Comme souligné précédemment, les

structures supraspinales sont très sollicitées lors de tâche volontaire nécessitant une

intégration sensori-motrice (perception et coordination) et planification motrice élaborées.

De plus, la complexité d'une tâche peut être appréciée par des caractéristiques telles le

nombre de segments impliqués, le niveau de stabilité requis, l'ampleur des mouvements

réalisés et leur vitesse d'exécution.

1.4.1 Planification motrice

Le niveau de complexité de planification motrice requis lors de la réalisation d'une tâche

peut être accentué par la présence d'un but et d'une perturbation au cours de celle-ci. Une

bonne planification débute par la capacité de bien percevoir l'environnement à partir des

informations sensorielles disponibles et de leur intégration (via la vision, le système

somatosensoriel, le système vestibulaire et le schéma corporel) lors d'une tâche

d'atteinte(94;95). L'orientation de la tâche vers un but précis augmente l'importance de la

justesse (diminution d'erreurs acceptées) des perceptions sensorielles et de leur intégration

en limitant la réussite aléatoire. Ainsi, un but précis lors d'une tâche globale impliquant le

corps en entier oblige le participant à synchroniser adéquatement les différents patrons

d'activation neuromusculaire nécessaires à la réussite de la tâche.

Page 25: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

12

La perturbation complexifie la tâche en compromettant la stabilité. Un bon équilibre (état

de stabilité dynamique) consiste à la fois en la capacité d'anticiper et d'éviter la perte

d'équilibre qu'en la capacité de le récupérer suite à une perturbationo). Les réactions

d'équilibre et les ajustements posturaux anticipatoires mis en place jouent un rôle dans la

récupération et au maintien de Téquilibre(96-ioo). La perturbation peut être d'origine interne,

associée à un mouvement volontaire du corps, ou d'origine externe, provenant d'une force

externe appliquée sur le corps. L'effet de la perturbation interne est modulé par la capacité

du participant à anticiper et à planifier les répercussions de celle-ci sur le but visé dans un

certain contexte (qualité du modèle interne anticipatoire). En effet, les perturbations

internes tiennent compte de 1) l'interaction existant entre les systèmes physiologiques de

l'individu, 2) les exigences de la tâche et 3) les contraintes de Tenvironnement(i). Une

bonne planification motrice permettra au participant de coordonner adéquatement ses

segments corporels afin de maintenir sa stabilité. Cette coordination s'illustre par le

maintien de la projection de son centre de masse (CoM) corporel à l'intérieur de la base de

support (BoS) et au contrôle de sa vitesse lors d'une tâche ayant une BoS

stationnaire(92;99;ioi;i35). La BoS stationnaire est souvent délimitée par le contour des pieds

qui sont en contact avec l'environnement. Ce n'est, par contre, pas sur l'ensemble de cette

surface que le centre de pression peut circuler sans risquer de faire perdre l'équilibre

postural. La BoS fonctionnelle représente la partie de la BoS où circule le centre de

pression avant que la perte d'équilibre soit atteinte; soit la limite avant que la personne

réalise un pas de recouvrement. Cette frontière est délimitée par les limites de stabilité.

L'ajout d'une perturbation externe met davantage l'emphase sur la capacité de l'individu à

réagir à un stimulus dans un contexte de stabilité. Elle a été largement utilisée et elle est

habituellement administrée sous forme de traction, de poussée du corps ou à l'aide d'un

environnement instable (base mobile ou translative)(97;io2;io3). Elle peut être accompagnée

ou non d'un mouvement volontaire de l'un des segments corporels. Ces modèles

expérimentaux permettent, entre autres, d'identifier les limites de stabilité d'un individu

identifiées par la sortie de la projection du CoM du corps des limites de la BoS. Les limites

de stabilité sont influencées par les contraintes biomécaniques d'un corps soit l'orientation

des forces (muscles), les degrés de liberté disponibles ainsi que les axes de mouvement

Page 26: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

13

(articulations). Les perturbations externes sont habituellement peu prévisibles et appliquées

de façon aléatoire, ce qui permet l'étude de mécanismes neurophysiologiques spécifiques.

Comparativement aux perturbations externes, les perturbations internes laissent une grande

place à la qualité de la perception de l'environnement et du corps ainsi qu'à la qualité de la

planification de la tâche motrice complexe par l'individu.

Un bon exemple de tâche motrice qui explore l'effet d'une perturbation interne et qui

nécessite une bonne planification motrice est le Test Functional Reach. Ce test a d'ailleurs

été développé pour une population âgée à risque de chutes. Lors du Test Functional Reach,

le participant doit projeter ses membres supérieurs dans une direction prédéterminée afin

d'atteindre une distance maximale (perturbation interne) en maintenant un base de support

stationnaire (bipodale). Cette perturbation permet d'identifier la limite de stabilité

« perçue » de l'individu contrairement à la limite de stabilité réelle habituellement évaluée

à l'aide d'une perturbation externe(i04;io5). La limite de stabilité « perçue » est la zone la

plus excentrée de la BoS à laquelle un individu déplace son centre de pression (CoP) lors

de la projection de son membre supérieur et ce, tout en demeurant stable(ios;i06). Le

principal indicateur de performance au test est la distance maximale atteinte (DMA). Une

étude a démontré une forte association entre la DMA et la limite de stabilité perçue par

Tindividu(i04). Une version modifiée du Test Functional Reach, le Test Multi-direction

Reach, où quatre différentes directions d'atteinte sont évaluées(i07;i08), s'apparente au Star

Excursion Balance Test (SEBT); un test largement utilisé avec la population sportive post­

entorse.

1.4.2 Exigences motrices propres à une tâche motrice complexe au

membre inférieur

L'exigence en contrôle moteur d'une tâche sollicitant le membre inférieur différera selon la

mobilité, la coordination intersegmentaire et le niveau de stabilité nécessaires. L'exigence

en termes de stabilité, en plus de l'effet de la perturbation discuté précédemment, est

inversement proportionnelle à la dimension de la BoS. Le participant parvient à demeurer

stable sur une base de support réduite en relocalisant la projection du CoM global de son

corps sur la BoS à l'aide du mouvement coordonné des différents segments corporels(i09).

Page 27: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

14

Ainsi, l'appui unipodal oblige le participant à contrôler le déplacement du CoM de façon

plus précise et sur une aire de déplacement réduite. À l'aide d'une tâche de maintien de la

station unipodale, des études ont démontré une diminution du contrôle moteur des

participants avec ELC à partir d'une variable cinétique, le centre de pression(9;i0;20;iio-ii3).

Une tâche nécessitant simultanément des mouvements de grandes amplitudes aux membres

inférieurs augmente aussi l'exigence motrice. Les mécanorécepteurs articulaires et les

fuseaux neuromusculaires ont, par exemple, une contribution accrue dans la boucle de

rétroaction du contrôle moteur lors de mouvements amples (fin d'amplitude articulaire).

Hors, il a été noté, chez la population avec ELC, que certains individus ont une douleur et

une limitation en flexion dorsale en mise-en-charge qui persistent jusqu'à six mois post-

entorse(iô). Il semble donc pertinent d'évaluer une tâche nécessitant une mobilité importante

en flexion dorsale de la cheville.

En plus d'augmenter les exigences de stabilité, les mouvements amples et l'action

simultanée des membres inférieurs accroissent les exigences en termes de coordination

intersegmentaire et le nombre de degrés de liberté impliqués. Le participant doit ainsi

coordonner différents patrons d'activation musculaire segmentaires simultanément

augmentant ainsi les exigences motrices. De plus, un grand nombre de degrés de liberté

(nombre de plan de mouvement disponible) lors de la tâche permet au participant d'utiliser

une variété de stratégies motrices pour une même tâche donnée tel que démontré avec le

membre supérieur(ii4). Cette grande variété de stratégies possibles accroît l'importance

d'une bonne planification et pourra permettre de discriminer davantage les individus avec

ou sans altération du contrôle moteur.

Chez la population avec ELC, le test qui réunit plusieurs de ces caractéristiques est aussi

largement utilisé : le Star Excursion Balance Test (SEBT). Dans les prochaines sections,

nous vous décrirons en quoi ce test répond à nos critères au plan méthodologique et en

termes d'exigence motrice.

Page 28: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

15

1.5 Pertinence du SEBT pour évaluer la qualité du contrôle

moteur Le SEBT est une tâche motrice complexe tout à fait appropriée pour évaluer la qualité du

contrôle moteur chez la population avec ELC. Il possède de bonnes qualités métrologiques

et les caractéristiques essentielles d'une tâche motrice complexe pour l'évaluation de la

qualité du contrôle moteur.

Le SEBT consiste en une tâche d'atteinte avec un membre inférieur qui nécessite, en plus

d'une bonne planification du mouvement, des mouvements amples et simultanés des deux

membres inférieurs ainsi que le maintien d'une stabilité relative en appui unipodal. Ce test

a été d'abord introduit dans la littérature par Kinzey et Armstrong en 1998(ii5). Le test

comprenait alors huit directions d'atteinte pour chaque membre inférieur. Il a été largement

utilisé pour évaluer la qualité du contrôle moteur des personnes avec ELC et

occasionnellement chez une population avec atteintes au genou(ii6ji7). Une version

simplifiée a été proposée par Hertel et al. en 2006 suite à la démonstration de la

complémentarité et la non redondance des directions d'atteinte étudiées pour la population

avec ELC(28). Dans cette version simplifiée du SEBT, le participant doit toucher le sol avec

le bout du pied, sans transfert de poids, aussi loin que possible dans seulement trois

directions d'atteinte (antéromédiale, médiale and postéromédiale), tout en maintenant son

équilibre sur le membre contralateral. La variable indicatrice de performance au test est la

distance maximale atteinte (DMA) observée par un évaluateur. Celle-ci est ensuite

normalisée par la longueur du membre inférieur d'atteinte ou par la taille du participant afin

de contrôler l'influence des caractéristiques anthropométriques sur la DMA(ii8).

1.5.1 Les exigences du S E B T en regard du contrôle m o t e u r

1.5.1.1 Exigence au niveau de la planification

Cette tâche nécessite une planification motrice élaborée pour l'atteinte du but (DMA). Le

SEBT met l'accent sur l'aptitude du participant à évaluer adéquatement, avant le début de

la tâche, les capacités de ses systèmes à aller le plus loin possible sans perdre Téquilibre

ainsi qu'à retrouver l'état de stabilité de base (en station unipodale) au retour de la

perturbation interne induite. En effet, après l'atteinte de la DMA, le participant doit

Page 29: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

16

demeurer stable durant une seconde en appui unipodal et éviter de changer sa BoS suite à la

perturbation interne (critère de réussite). La transition entre les deux sous-tâches du SEBT

(l'aller et le retour de la DMA) est une période critique et exigeante au plan du contrôle

moteur et de la planification motrice. Cette période autour du toucher à la DMA, nommée

zone centrale au cours de ce mémoire, permet d'apprécier les principales stratégies

motrices mises en place lors de la tâche afin d'atteindre le but.

Ainsi, lors de la planification de la tâche du SEBT, le « modèle interne inverse » sera

sélectionné à partir du but poursuivi (commande motrice). Il est à noter que le but de la

tâche du SEBT est précis (direction d'atteinte précise) ce qui accroît le besoin d'une

planification motrice efficace. Le participant explorera différentes stratégies lors des essais

de pratique afin de sélectionner celle, propre à ses systèmes, qui maximisera et qui

caractérisera sa performance lors de la tâche. Les essais de familiarisation nous permettent

d'étudier le contrôle moteur en évitant de mesurer l'apprentissage moteur du participant. La

capacité du participant à estimer la perturbation maximale permise avant une perte

d'équilibre réfère à la qualité du modèle interne anticipatoire. Le besoin d'une planification

motrice élaborée réside aussi dans le fait que la tâche se déroule dans un contexte

environnemental peu contraignant. Le milieu d'évaluation est peu contraignant puisque le

participant peut 1) utiliser ses membres supérieurs et son corps entier lors de la tâche, et 2)

atteindre la DMA de la manière qu'il le souhaite (le long du sol ou en arc de cercle). Cette

non contrainte dans la manière d'atteindre la DMA permet une variété de stratégies

possibles et augmente l'importance d'un bon choix de stratégie motrice (planification

motrice) tel qu'expliqué précédemment.

1.5.1.2 Exigence en termes de stabilité

La stabilité est nécessaire tout au long de la tâche du SEBT et représente même l'enjeu

principal de la réussite d'un essai. Tout d'abord, la station unipodale, une base de support

réduite, augmente la difficulté de maintenir la stabilité tel que discuté précédemment. De

plus, la stabilité est compromise par le but même de la tâche (distance maximale atteinte)

qui représente une perturbation interne. En effet, le but de la tâche, qui est de projeter le

membre d'atteinte aussi loin que possible, amène une perturbation interne qui peut

Page 30: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

17

compromettre la stabilité. De plus, lors du toucher et ce, en même temps qu'il se trouve en

stabilité précaire, le participant doit réaliser un toucher précis en évitant une mise en charge

trop prononcée ou un double toucher. Cette exigence augmente la nécessité d'une bonne

stabilité à travers la capacité d'avoir une attention partagée (double tâche) et une intégration

sensori-motrice efficace. Le maintien de la stabilité est influencé par la capacité du

participant à contrôler la vitesse du déplacement de ses membres, de réaliser une

coordination multi-membre, de même que la coordination grossière de l'ensemble du

COrpS(l 19-121).

1.5.1.3 Mouvements amples et combinés des deux membres inférieurs

Le mouvement combiné des membres inférieurs lors de la tâche SEBT demande un bon

contrôle neuromusculaire via une coordination intersegmentaire précise et une bonne

intégration sensori-motrice (la proprioception et l'orientation dans l'espace). Le participant

doit coordonner les mouvements segmentaires des deux membres inférieurs s'influençant

de façon simultanée. Cette coordination est d'autant plus essentielle car la station unipodale

utilisée lors de la tâche permet l'utilisation d'un plus grand nombre de degrés de liberté que

lors de la station bipodale, en particulier à la hanche dans les plans transversal et frontal.

Une bonne coordination intersegmentaire se manifeste aussi par la capacité du participant à

faire une discrimination posturale (changement de position du CoM) et à intégrer les

indices sensoriels (réponse integrative).

De plus, lors du SEBT cette coordination intersegmentaire doit être orientée dans

l'environnement, le montage expérimental, ce qui amplifie l'influence d'une bonne capacité

perceptuelle sur la performance. En effet, particulièrement lors du toucher, le participant

doit adopter une bonne orientation entre ses segments, son corps et l'environnement, car

l'atteinte d'une distance maximale doit être réalisée vis-à-vis le ruban indiquant la direction

d'atteinte. Une étude a même noté qu'une coordination de l'orientation tête-tronc adéquate

est directement reliée au succès d'une tâche impliquant le membre inférieure 122). Ainsi, en

augmentant le nombre de segments impliqués, nous amplifions à la fois les exigences de

stabilité, de mobilité (coordination intersegmentaire) et la variétés de stratégies possibles

lors de la tâche(i23).

Page 31: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

18

1.5.1.4 Exigence musculosquelettique

Finalement, la tâche du SEBT requiert un système musculo-squelettique performant vues

les exigences musculaires et de mobilité reliées à son exécution. Ainsi, les exigences

musculaires (force dynamique et statique) sont accrues par rapport à la station bipodale

pour le membre inférieur en appui, soutenant le poids de tout le corps durant le squat

unipodal (triple flexion du membre inférieur)(30;i24-i26). Une bonne mobilité articulaire du

membre inférieur en appui est aussi nécessaire lors du toucher^), notamment à la cheville

qui se retrouve en fin de flexion dorsale et en position de compression articulaire

importante. Certains chercheurs ont même rapporté qu'un déficit persistant de flexion

dorsale à la cheville(i6) a le potentiel d'influencer la performance au SEBT(i27). De plus,

l'action simultanée des deux membres inférieurs dans des mouvements amples exige une

bonne flexibilité statique et dynamique(79).

1.5.2 Propriétés métrologiques du test

Le SEBT est un test très intéressant, car ses propriétés métrologiques, telles la fidélité, la

sensibilité au changement et la validité, ont été largement documentées. La fidélité intra et

inter-évaluateurs au cours d'une même session d'évaluation ou inter sessions sont très

bonnes (coefficient corrélation intraclasse : ICC >0,84)(i28;i29) exceptée pour une étude où

elle est qualifiée de bonne (ICC= 0,67-0,87)(ii5). Il a été démontré que la DMA au SEBT

permet aux évaluateurs de: 1) mesurer les altérations du contrôle moteur au cours de

différentes phases de récupération suite à TELC et au sein de différentes

populations(8;i3;25;3i;i30;i3i); 2) discriminer la performance entre les genres (hommes et

femmes)(ii8) et 3) mesurer un changement de performance après une intervention pour

différentes populationS(26;29;33;132-134).

Malgré l'usage répandu de ce test dans la littérature, la validité concomitante de la DMA

estimée visuellement, principale variable indicatrice de la performance au SEBT, comparée

à une mesure étalon n'a jamais été documentée. Il semble aussi important de souligner

l'utilisation dans la littérature de différents types de normalisation de la DMA ayant pour

but de contrôler l'influence des caractéristiques anthropométriques sur cette mesure. La

validité discriminante de la DMA normalisée à partir de différents paramètres

Page 32: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

19

anthropométriques (longueur des membres inférieurs et taille du participant) n'a toutefois

jamais été comparée. Etant donné la sollicitation de l'ensemble du corps lors du test, il

serait plausible qu'une normalisation par la taille permette de mieux contrôler l'influence

des différences interindividuelles au plan anthropométrique. La normalisation par la

longueur des membres inférieurs est toutefois celle la plus largement répandue actuellement

dans la littérature. Le volet 1 de ce mémoire consistera donc à poursuivre l'étude des

qualités métrologiques du test SEBT au plan de sa validité concomitante et discriminante.

1.6 Variables pour quantifier la qualité du contrôle moteur

lors du SEBT 1.6.1 Variables globales

Les connaissances actuelles en contrôle moteur et sur la récupération suite à une ELC nous

amènent à orienter notre analyse vers des variables pouvant refléter la qualité du contrôle

moteur lors d'une tâche globale et complexe. Les variables de stratégie globale ont le

potentiel de documenter l'organisation globale du mouvement, un reflet de la planification

motrice, en tenant compte de la contribution de tous les segments. Lors d'une tâche

exigeante en termes de stabilité, amenant le participant à la limite de stabilité perçue telle la

tâche du SEBT, le centre de masse corporel (CoM global) semble être Télément à contrôler

afin de maintenir Téquilibre(i35). Une compréhension approfondie des différences de

stratégies motrices, que sous-tendent les différences de performance au SEBT, semble

intéressante afin d'expliquer la performance. Le comportement du CoM global peut être

évalué plus directement par des variables de cinématique ou indirectement par le

comportement du centre de pression (CoP), calculé à partir de variables cinétiques.

Plusieurs études ont utilisé des variables de la cinématique segmentaires et globales afin de

d'accroître les connaissances relatives au contrôle moteur(i36-i39). Le calcul du CoM du

corps provient d'un modèle qui estime l'emplacement moyen de toutes les masses d'un

corps en deux ou trois dimensions. Une analyse du mouvement tridimensionnelle du CoM

semble davantage appropriée, comparée à une analyse bidimensionnelle, vue la nature

tridimensionnelle du mouvement lors de la tâche du SEBT.

Page 33: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

20

Une autre variable utilisée à ce jour est le CoP. Cette variable provient d'un calcul

combinant l'influence du mouvement de la projection du CoM du corps et de l'activité des

muscles utilisés pour maintenir l'équilibre. Le CoP a principalement été utilisé lors de tâche

relativement stationnaire tel le maintien de l'appui unipodal ou bipodal. L'excursion du

CoP et sa vélocité ont été largement étudiées chez des populations âgées et des sportifs

avec ELC(9;20;i40-i43). Chez la population sportive, la vélocité du CoP en fonction de la base

de support a aussi permis de différencier des groupes avec une instabilité à la

cheville(9;iO;20;iio-ii3;i4i). Par contre, le CoP demeure une manifestation générale de la

qualité du contrôle moteur qui se situe dans un plan (horizontal) et qui ne nous renseigne

pas sur l'organisation du mouvement. Ainsi, Tétude directe du comportement du CoM dans

les trois plans (3D) semble davantage pertinente afin de caractériser la qualité du contrôle

moteur lors du SEBT.

1.6.2 Variables segmentaires

En plus des stratégies globales, il semble intéressant de documenter les stratégies

segmentaires qui y sont associées. En effet, ces informations permettraient de mieux

comprendre les stratégies motrices utilisées et d'identifier les altérations plus spécifiques

aux individus avec ELC.

La position et la vitesse du CoM global du corps sont influencées par le comportement

tridimensionnel des différents segments corporels. En effet, ces segments corporels ont la

capacité de faciliter la récupération de l'équilibre (l'état de stabilité) en diminuant la vitesse

et le déplacement du centre de masse (CoM)(ii9;i38;i39;i44). À partir des variables de la

cinématique, il a été démontré que la flexion du genou, le déplacement du tronc et que

l'usage des membres supérieurs(i37-i39) ont un impact sur le maintien de la stabilité sur base

mobile. Dans la tâche du SEBT, les membres supérieurs, le tronc, la tête, le membre

inférieur d'atteinte et en appui ont ainsi le potentiel d'influencer le contrôle du mouvement

du CoM global. À ce jour, certaines différences de stratégies segmentaires ont été

rapportées chez les participants avec instabilité à la cheville lors du SEBT(30;3i;i25). L'étude

de Robinson et al (2008) a permis de mettre en évidence l'influence de stratégie

segmentaire sur la performance au SEBT chez des participants sains(i45). Jusqu'à 95% de la

Page 34: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

21

variance des DMA a été expliquée par une diminution de flexion combinée du genou et de

la hanche lors du SEBT. Par contre, ces variables de stratégie segmentaire n'ont jamais été

associées à des variables de stratégie globale.

En résumé, à ce jour, les stratégies motrices globales utilisées lors du SEBT n'ont pas été

décrites. Les associations entre les stratégies globales et la performance au test (DMA) ou

les stratégies segmentaires n'ont pas été étudiées. Par ailleurs, aucune étude ne s'est

intéressée à caractériser la qualité du contrôle moteur de participants avec ELC à partir de

ces variables. C'est pourquoi, dans le deuxième volet de ce mémoire, nous nous

intéresserons à identifier des indicateurs de stratégies motrices (globale et segmentaire)

mises en place pour réaliser la tâche afin d'évaluer la qualité du contrôle moteur des

personnes avec ELC.

1.7 Objectifs / hypothèses Ce mémoire comprend deux volets. D'abord l'étude de la validité concomitante et

discriminante du SEBT puis la quantification de la qualité du contrôle moteur à l'aide du

SEBT chez une population militaire avec ou sans entorse latérale de la cheville.

Volet 1

Les objectifs du volet 1 de ce mémoire sont :

1.1) évaluer la validité concomitante entre la mesure de la distance maximale atteinte par

estimation visuelle et la mesure étalon (obtenue à partir d'un système de capture du

mouvement en 3D) chez une population militaire avec et sans ELC dans les différentes

directions d'atteinte du SEBT,

1.2) évaluer la validité discriminante de la distance maximale atteinte normalisée entre

deux groupes de militaires avec ou sans ELC (8-10 semaines post-trauma),

1.3) vérifier l'effet d'une normalisation par la taille de la distance maximale atteinte au

SEBT sur la validité discriminante du test.

Page 35: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

22

Volet 2

Les objectifs du volet 2 de ce mémoire sont :

2.1) comparer la qualité du contrôle moteur à partir de variables indicatrices de la stratégie

globale au SEBT pour deux groupes de militaires avec ou sans ELC,

2.2) évaluer l'association entre les variables indicatrices de la stratégie globale et la

performance au SEBT,

2.3) identifier les variables indicatrices de la stratégie globale au SEBT qui estiment le

mieux la performance au SEBT dans les différentes directions d'atteinte et pour chaque

groupe,

2.4) évaluer la contribution des segments corporels (stratégie segmentaire) à la stratégie

globale adoptée lors du SEBT dans les différentes directions d'atteinte et pour chaque

groupe.

Les hypothèses de recherche sont:

Volet 1

Hl. La validité concomitante de la mesure de la distance maximale d'atteinte estimée

visuellement et par le système Optotrak lors du SEBT sera excellente (ICC>0,9)

H2. Le test SEBT permettra de discriminer les militaires sans entorse (groupe témoin) des

militaires avec une entorse latérale de la cheville qui auront une moins bonne performance

(distance maximale atteinte normalisée) au test.

Volet 2

H3. Les militaires avec une entorse latérale de la cheville utiliseront des stratégies globale

et segmentaires lors de la tâche SEBT différentes de celles des militaires sans entorse

(groupe témoin).

Page 36: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE GENERALE Dans ce chapitre, la population cible, l'échantillon, le devis expérimental, les variables

étudiées, les procédures d'évaluation et d'analyse des données seront présentés. Les

analyses descriptives et interférentielles détaillées rattachées aux volets 1 et 2 de ce

mémoire seront présentées aux chapitres 3 et 4 dans chacun des manuscrits scientifiques.

2.1 Populations cibles et échantillons Les populations cibles à l'étude étaient les militaires avec et sans entorse latérale de la

cheville (ELC). Les échantillons de participants ont été sélectionnés à partir des critères

de sélection qui suivent.

2.1.1 Participants avec ELC

a. Critères d'inclusion

1. Avoir un diagnostic d'ELC confirmé à partir des 2 critères suivants :

a) Histoire de traumatisme en inversion de la cheville;

b) Douleur d'intensité variant entre 2 à 8 (VAS, 10 cm) lors de la mise en

tension des ligaments talo-fibulaire antérieur ou fibulo-calcanéen.

2. Avoir subi un traumatisme d'ELC il y a moins de 5 jours;

3. Être militaire à la base de Valcartier

b. Critères d'exclusion

1. Avoir une atteinte bilatérale aux chevilles ou une fracture associée (la présence de

fracture a été vérifiée par radiographie chez tous les participants potentiels);

2. Avoir un antécédent de désordre musculosquelettique (membres inférieurs

excluant la cheville avec ELC, colonne vertébrale tels une fracture, un diagnostic

d'entorse ou d'instabilité ou une chirurgie) ayant laissé des séquelles

fonctionnelles;

3. Avoir un antécédent d'ELC < 1 an;

4. Avoir une atteinte neurologique affectant l'équilibre ou la posture;

5. Avoir participé au circuit d'exercices de la nouvelle intervention dans le passé

suite à un traumatisme au membre inférieur ;

6. Avoir une entorse de l'articulation tibio-fibulaire inférieure ou de grade 3 à

l'articulation talo-crurale;

Page 37: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

24

7. Avoir une mission militaire prolongée ou un entrainement hors de la ville de

Québec à court ou à moyen terme (< 2 mois).

2.1.2 Participants sans ELC (groupe témoin)

a. Critères d'inclusion

1. Être militaire à la base de Valcartier.

b. Critères d'exclusion

1. Avoir un antécédent d'entorse de la cheville (< 5 ans);

2. Avoir un antécédent de désordre musculosquelettique (membres inférieurs,

colonne vertébrale incluant une fracture, un diagnostic d'entorse ou d'instabilité

ou une chirurgie) ayant laissé des séquelles fonctionnelles;

3. Avoir une atteinte neurologique affectant l'équilibre ou la posture;

4. Avoir participé au circuit d'exercices de la nouvelle intervention dans le passé

suite à un traumatisme au membre inférieur;

5. Avoir une mission prolongée militaire ou un entrainement hors de la ville de

Québec à court terme (< 1 mois).

2.1.3 Recrutement des participants

Un échantillon de 20 militaires (la moitié avec une ELC et l'autre moitié sans ELC)

respectant les critères de sélection énumérés précédemment a été constitué afin de

développer les deux volets de ce mémoire. La période de recrutement s'est échelonnée de

juin 2010 à mai 2011.

Le groupe de militaires sans ELC a été recruté à partir d'un échantillonnage de

convenance soit par le biais de l'entourage de la coordonnatrice du projet à la base

militaire et par personnes interposées (personnel militaire). Une courte rencontre avec la

coordonnatrice (une physiothérapeute d'expérience) confirmait l'éligibilité du participant

potentiel sans ELC. La coordonnatrice transmettait les coordonnées du participant à

Tévaluatrice en laboratoire (MB) pour fixer une date d'évaluation.

Le groupe de militaires avec ELC a été recruté à partir de la liste de patients référés par

l'équipe médicale en physiothérapie suite à un diagnostique d'ELC. Lorsqu'un

participant potentiel se présentait pour prendre un rendez-vous en physiothérapie (< 5

jours post-traumatisme), la secrétaire du Centre de Santé vérifiait son intérêt à être

Page 38: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

25

contacté par la coordonnatrice du projet pour recevoir de l'information sur l'étude. Les

participants intéressés à participer à l'étude étaient rencontrés dans une salle fermée

annexée au Centre de Santé de la base militaire de Valcartier. Cette rencontre visait à leur

fournir les informations essentielles à une prise de décision éclairée quant à leur

participation au projet. L'admissibilité des militaires démontrant un intérêt de

participation était ensuite confirmée par la coordonatrice. La qualité métrologique des

tests diagnostiques sur le grade de l'entorse est controversée<45;48;49). Nous avons ainsi

pris des précautions lors de l'évaluation de ce critère. L'avis d'un second et au besoin

d'un troisième physiothérapeute, à l'aveugle, était sollicité concernant le sixième critère

d'exclusion du groupe avec ELC, soit pour identifier le grade de TELC et l'intégrité de la

mortaise tibio-fibulaire. Une fois que l'admissibilité était confirmée, la coordonnatrice

demandait au participant de signer le formulaire de consentement (Annexe A).

2.2 Devis expérimental Le projet de recherche de maîtrise s'inscrit dans une étude plus large dont l'objectif

principal est de vérifier l'effet d'une intervention dispensée aux militaires avec une ELC

au sein des Forces Canadiennes (base milliaire de Valcartier) sur la qualité du contrôle

moteur. Le devis de cette étude et du présent projet sont présentés à la Figure 2.1. L'étude

d'intervention, longitudinale et prospective, est toujours en cours à la base militaire de

Valcartier. Dans le cadre de cette étude, les participants du groupe avec ELC ont été

évalués à deux reprises soit lors de: 1) l'évaluation initiale réalisée à la base militaire

suite au recrutement, précédant le début de l'intervention de réadaptation, et 2)

l'évaluation en laboratoire se déroulant entre 8 et 10 semaines après le début des

interventions. Les militaires étaient assignés aléatoirement soit à l'approche

conventionelle de soins en physiothérapie ou à une nouvelle approche orientée vers la

rééducation du contrôle moteur. Cette nouvelle approche se présentait sous la forme d'un

circuit d'exercices avancés en contrôle moteur (exercices en station unipodale, sauts,

surfaces de réception diverses, ...) supervisé par un professionnel de la physiothérapie.

L'évaluation en laboratoire a été réalisée par MB, un ingénieur et une assistante en

laboratoire au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale

de Québec (CIRRIS) de l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec

(IRDPQ). Le présent projet de maîtrise utilise les données recueillies lors de cette

évaluation en laboratoire des 20 premiers participants. Plusieurs tâches motrices

Page 39: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

26

complexes ont été réalisées lors de l'évaluation en laboratoire. Le projet de maîtrise se

concentre principalement sur les aspects méthodologiques et les résultats rattachés à un

test, soit le SEBT (Figure 2.2). L'ordre des tests durant l'évaluation en laboratoire a été le

même pour tous les participants à l'étude.

Deux volets de recherche seront explorés dans ce mémoire, le premier approfondit les

qualités métrologiques de la variable principale de performance au SEBT, plus

précisément, sa validité concomitante et discriminante. De son côté, le second volet, de

nature descriptive et exploratoire, s'intéresse au SEBT pour évaluer la qualité du contrôle

moteur auprès de militaires avec et sans entorse latérale de la cheville. Ce projet de

recherche a été approuvé à la fois par le comité d'éthique en recherche de TIRDPQ et par

les Forces Canadiennes (Annexe A).

Page 40: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

27

Figure 2.1 : Devis expérimental de l'étude dans laquelle le présent projet de maîtrise est imbriqué. Les résultats présentés dans le cadre du projet de maîtrise découlent des données recueillies lors de l'évaluation en laboratoire. Les tests et mesures développés dans ce mémoire sont ceux marqués d'un astérisque (*).

Page 41: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

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Page 42: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

2l)

2.3 Tests et mesures Trois catégories de tests et mesures ont été recueillies et utilisées dans le présent projet de

maîtrise : soit les caractéristiques personnelles et cliniques des participants, leur capacité

fonctionnelle et leurs performances à une tâche motrice complexe, celle du SEBT. Les

sections qui suivent présentent ces tests et mesures de même que leurs qualités

métrologiques.

2.3.1 Caractéristiques personnelles et cliniques des participants

Les caractéristiques personnelles suivantes ont été collectées: Tâge, la taille, la longueur

des membres inférieurs ainsi que le poids. La longueur des membres inférieurs a été

mesurée à l'aide d'un ruban à mesurer de l'épine iliaque antéro-supérieure à la malléole

interne(H6) alors que la taille et le poids furent mesurés avec un stadiomètre(i47). Le

nombre de mois dans les Forces Canadiennes a aussi été documenté afin de s'assurer que

la proportion de recrues et de militaires entrainés était similaire entre les groupes.

Une caractéristique clinique, soit l'amplitude de flexion dorsale active assistée de la

cheville, a été mesurée. L'amplitude de flexion dorsale active assistée de la cheville a été

évaluée en mise en charge avec un inclinomètre digital selon une méthode standardisée et

sensible au changement(i48). La mesure a été réalisée avec genou fléchi et étendu et elle a

été évaluée bilatéralement. L'intensité de la douleur ressentie lors de la mesure a aussi été

documentée( 149;i 50).

2.3.2 Capacité fonctionnelle

Deux questionnaires sur la capacité fonctionnelle: « Foot and Ankle Disability Index »

(FADI) et « Lower Extremity Functional Scale » (LEFS). Deux questionnaires auto­

administrés avec des échelles de Likert à cinq niveaux (de 0 à 4, où 4 représente aucune

difficulté), ont été utilisés. Ces questionnaires évaluent la difficulté à réaliser des activités

fonctionnelles habituellement entravées en présence d'atteintes au membre inférieur. Ils

ont été validés auprès de populations avec entorse ou instabilité fonctionnelle de la

cheville. Les versions françaises de ces questionnaires, obtenues à partir d'un protocole

de traduction inversée, ont été utilisées.

Page 43: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

30

Le LEFS est un questionnaire général qui a été développé pour être administré à une

grande variété de participants ayant une condition orthopédique au niveau du membre

inférieur. Il possède de bonne qualités métrologiques(i5i;isi-i55). Par exemple, la fidélité

ainsi que la validité du LEFS ont été démontrées à court et à long terme suite à une

entorse de la cheville (ICC= 0,87)(i55). Le résultat total du LEFS obtenu à partir de 20

items est reporté sur un maximum de 80 points (représentant aucune difficulté).

Le FADI a aussi une bonne validité de construit et une bonne fidélité (ICC général : 0,85,

sport : 0,84) en présence d'une instabilité fonctionnelle de la cheville ainsi qu'une bonne

sensibilité au changement(26;29;i52;i56;i56;i57). Le résultat maximal au FADI est subdivisé en

deux modules. Le résultat pour le module général (26 items) est sur 104 points alors que

le module sport (8 items) a une possibilité de 32 points. Ce dernier module permet de

limiter l'effet plafond du questionnaire. Ces deux modules sont rapportés séparément par

des pourcentages, où le 100% ne représente aucune dysfonction.

2.3.3 Tâche motrice complexe

Dans le cadre de ce projet de maîtrise, le SEBT a été retenu comme tâche motrice

complexe permettant d'évaluer la qualité du contrôle moteur des militaires avec et sans

entorse latérale de la cheville.

2.3.3.1 Description du SEBT

Le SEBT a été largement utilisé pour documenter la qualité de contrôle moteur des

individus avec ELC(8;i3;24-26;26-33). Il consiste globalement en une tâche d'atteinte avec une

base de support réduite. Plus précisément, durant ce test, le participant doit toucher le sol

avec le bout du pied, sans transfert de poids, aussi loin que possible dans trois directions

différentes (antéromédiale, médiale and postéromédiale) tout en maintenant son équilibre

sur le membre d'appui(28). Le test original est composé de huit directions d'atteinte<ii5).

Une version simplifiée avec trois directions d'atteinte a été proposée pour la population

avec ELC et justifiée par l'information spécifique et complémentaire de chacune des

directions d'atteinte<28). La variable principale indicatrice de performance au SEBT est la

distance maximale atteinte (DMA). Cette distance, en centimètre, est normalisée par la

longueur des membres inférieurs (celle du membre inférieur d'atteinte) ou par la taille du

participant afin de limiter l'influence de ses caractéristiques anthropométriques sur la

Page 44: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

31

performance(ii8). Pour caractériser la performance d'un individu au SEBT, trois essais

consécutifs dans chacune des trois directions d'atteinte sont collectés<28). Ainsi, une

valeur moyenne de trois essais sera utilisée pour rapporter la variable indicatrice de

performance (DMA) ainsi que pour toutes les variables cinématiques et spatiotemporelles

recueillies lors du test.

2.3.3.2 Qualités métrologiques

Tel que développé en introduction, les propriétés métrologiques du SEBT, telles la

fidélité, la sensibilité au changement et la validité, ont été documentées(24-30;i27-i29;i32;i58-

i6i). Par contre, plusieurs procédures différentes d'évaluation ont été utilisées depuis

1998. La procédure standardisée utilisée dans le présent projet est inspirée de certains

résultats et recommandations d'études antérieures.

2.3.3.3 Procédure expérimentale du SEBT utilisée dans le projet de maîtrise

Avant d'exécuter la tâche au SEBT, le participant devait maintenir une stabilité relative,

avec les mains sur les crêtes iliaques, pendant une seconde sur le membre inférieur

testé(25). Cette position représentait la position initiale de la tâche. Au premier signal

sonore, le participant débutait son mouvement d'atteinte. La tâche se terminait au

deuxième signal sonore lorsqu'il reprenait la position initiale après la DMA et qu'il

maintenait une stabilité relative en station unipodale pendant une seconde^) (Tableau

2.1, P2). Un repos en station bipodale de dix secondes était donné entre les essais. Le

participant n'avait pas de contrainte de temps pour réaliser l'atteinte et le retour de la

DMA. La douleur lors de la tâche d'atteinte a été évaluée verbalement sur une échelle de

0 à 10 après les différents essais de chaque direction du test(i49;i50). La position du pied

respectait l'alignement naturel du membre inférieur et demeurait la même d'un essai à

l'autre. La position du pied du membre inférieur en appui était délimitée par quatre

marques au sol dont le centre du pied correspondait au centre d'une plateforme de force.

Lors de la tâche du SEBT, le participant portait des chaussures de type espadrille sans

renfort à la cheville* n 5) et pouvait utiliser ses membres supérieurs pour rétablir son

équilibre (sans toucher l'environnement) durant la tâche. Ces particularités du protocole

proposent un contexte expérimental se rapprochant du milieu naturel du participant. Suite

aux explications et à une démonstration de la tâche, une session de pratique a été réalisée

et suivie d'une période de repos (cinq minutes)(ii8). Ces essais de pratique (n=six par

Page 45: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

32

direction) visaient à stabiliser et uniformiser la performance de l'individu dans le temps et

à limiter l'effet d'apprentissage(i59;i6i). La procédure schématisée des temps de repos est

présentée en Annexe B.

L'ordre du premier membre inférieur évalué a été randomisé afin de limiter l'effet de la

fatigue. Ainsi, pour les participants sans ELC, le premier membre inférieur évalué,

membre dominant ou non-dominant, a été alterné entre les participants. Le membre

inférieur dominant a été identifié à partir d'une question fonctionnelle, soit en demandant

quelle jambe est habituellement utilisée pour botter un ballon(i62) ou pour sauter(22). Pour

les participants avec ELC, Tordre des membres inférieurs a été déterminé par le côté de la

lésion (membre lésé ou non lésé). Pour les deux groupes, la séquence des conditions du

test, soit la première direction d'atteinte au SEBT pour les deux membres inférieurs, a été

aussi randomisée pour chaque participant(25;29). L'ordre séquentiel des directions

suivantes (2e et 3e direction) a été d'antérieur vers postérieur pour les deux membres, soit

en sens horaire pour le membre gauche et antihoraire pour le membre droit.

2.3.3.4 Conditions entraînant le rejet d'un essai

Les essais sont rejetés, tel que proposé par certains auteurs<25;29), si le participant :

1. ne touche pas à la ligne avec le pied d'atteinte pendant qu'il maintient son poids

sur le membre en appui ;

2. déplace le pied d'appui des marques au sol ou soulève le talon;

3. perd l'équilibre pendant l'essai (touche au sol ou au membre inférieur en appui) ;

4. ne maintient pas la position de départ ou d'arrivée au moins une seconde entière

(n'attend pas le signal sonore avant d'effectuer le test ou avant de reposer le pied

au sol);

5. fait un transfert de poids lorsqu'il touche la ligne avec le pied, de manière à

supporter le poids du corps ou s'il réalise un double touché.

Le test SEBT était poursuivi jusqu'à ce que trois bons essais soient obtenus.

2.3.3.5 Acquisition des données

Les variables biomécaniques ont été collectées à l'aide du système de capture du

mouvement 3D Optotrak 3020 (Northern Digital Inc., Waterloo, Ontario, Canada).

Quarante-cinq (45) marqueurs infrarouges ont été utilisés (Figure 2.2 et Annexe C). Des

Page 46: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

33

tirades de marqueurs infrarouges étaient placées sur chaque membre inférieur (trois

triades par membre inférieur: une triade sur le dessus du soulier, une triade au tiers

inférieur de la jambe en latéral, une triade en crânial du condyle fémoral externe), sur la

colonne vertébrale (cinq triades : deux triades sur la région dorsale haute, une au bassin

sous les épines iliaques postéro-supérieures et deux triades sur la tête par l'entremise d'un

casque, une triade en postéro-latéral et l'autre en postérieur). Douze marqueurs de

position pour les membres supérieurs ont été placés: trois au poignet et trois en postérieur

de l'humérus distal pour chaque membre supérieur. Nous avons doublé (tête, tronc) et

triplé (membres supérieurs) certains marqueurs afin de diminuer le risque de perdre ces

marqueurs durant la tâche vu le nombre restreint de senseurs de position (caméra)

disponibles. Ainsi, trois senseurs de position ont été utilisés pour suivre le déplacement

des marqueurs dans l'espace (deux en latéral et un en postérieur). La fréquence

d'échantillonnage du système de capture du mouvement 3D était de 50 Hz combinée à

filtre passe-bas de 10 Hz (Butterworth de deuxième ordre à double passage). Plusieurs

repères anatomiques (n=22) ont été sondés avant le début de l'expérimentation pour

construire les corps rigides permettant le calcul d'angles et de la position des centres de

masse des divers segments (Annexe C). Un programme de Matlab (Biomeka) a été utilisé

pour le traitement des données.

Le centre de masse (CoM) global du corps a été estimé à partir de l'équation modifiée de

Winter (163;164) ' afin d'inclure l'influence des membres supérieurs sur son comportement.

Ainsi, nous avons multiplié la position de chaque centre de masse de chaque segment par

la proportion du CoM du corps qu'il représente afin d'obtenir la position du CoM du

corps global. La position du CoM des bras et des avant-bras a été estimée à partir de la

position des marqueurs et des proportions connues de ces segments(i64). Le centre de

masse du bras a été estimé en fonction de la distance entre l'estimation de la position de

l'épaule (point sondé) et un des marqueurs du bras situé en proximal de Tolécrâne (0,564

de la distance à partir du point distal). Le centre de masse de Tavant-bras et de la main a

été estimé en fonction de la distance entre un des marqueurs du bras et un des marqueurs

du poignet (0,318 de la distance à partir du point distal).

' Équation de Winter : (2*0.0145Pied) + (2*0.0465Jambe) + (2*0.1 Cuisse) + 0A97Tronc + 0.081 Tête + (2*0.028firas) + (2*0.022Avant-bras) = 1.0

Page 47: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

34

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Figure 2.2 : Montage expérimental du SEBT lors de l'évaluation en laboratoire. A: exemple d'un participant réalisant une performance au membre inférieur gauche (membre inférieur en appui) pour la direction médiale au SEBT; B: les diverses conditions du test SEBT.

2.4 Variables découlant des tests et mesures Dans la section 2.3, les trois catégories de tests et mesures ont été présentées soit 1) les

caractéristiques personnelles et cliniques, 2) la capacité fonctionnelle et 3) les tâches

motrices complexes. Les variables découlant des tests et mesures des deux premières

catégories ont été décrites précédemment. La présente section se concentrera sur la

description et la justification des variables découlant du SEBT, la tâche motrice complexe

étudiée dans ce mémoire.

2.4.1 Distance maximale d'atteinte

La distance maximale atteinte (DMA) au SEBT a été mesurée de façon concomitante par

un évaluateur (mesure par estimation visuelle) et le système de capture du mouvement

tridimensionnel (mesure étalon). La procédure de la mesure par estimation visuelle de la

DMA dans chacune des directions d'atteinte a été standardisée. La DMA par le membre

inférieur d'atteinte a été lue directement sur un ruban à mesurer (lecture en cm) fixé au

sol lors du toucher du bout du pied au sol pour chacune des directions du test. Pour

faciliter cette prise de mesure, un repère visuel de couleur (diamètre : 0,5 cm) a été placé

au point milieu de l'extrémité distale du soulier. Le centre de ce point de couleur a été

sondé afin de permettre le calcul de la DMA par le système de capture du mouvement

3D. Cette mesure étalon a été obtenue à partir d'un calcul de trigonométrie (Théorème de

Pythagore) des coordonnées horizontales (antéro-postérieure et médio-latérale) du bout

Page 48: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

35

du pied lors de sa position minimale verticale (Tableau 2.1. P.3). La variable indicatrice

de performance pour chaque condition au SEBT pour l'ensemble des données recueillies

pour chacun des essais est une moyenne de la DMA (n=trois essais) qui a été normalisée

soit par la taille du participant, soit par la longueur du membre inférieur d'atteinte.

2.4.2 Variables de la cinématique et spatiotemporelles des stratégies

globale et segmentaires

Les variables découlant de la cinématique ont été recueillies au cours de la tâche du

SEBT à divers périodes et événements. Ces périodes et événements sont présentés au

Tableau 2.1. La tâche du SEBT a d'abord été divisée en deux sous-tâches en utilisant la

fin de la période du toucher comme point de transition (Tableau 2.1, PI). Ces deux sous-

tâches se caractérisent par différents objectifs fonctionnels soit : T atteinte de la DMA et

le retour de la DMA, qui inclut le retour à la stabilité relative unipodale. Les autres

périodes et événements sont : la période de stabilité de base (P2) qui se déroule avant le

signal sonore indiquant le début du test, l'événement le « toucher » (P3), la période du

toucher (P4) puis la zone centrale (P5). Cette dernière période se trouvant à la transition

des deux sous-tâches constitue un moment clé au plan du contrôle moteur. Les stratégies

motrices globale et segmentaires, relevées dans le volet 2 du projet, ont été étudiées au

cours de cette période. Ainsi, la période P5 est centrée sur l'événement « toucher » et sa

durée (une seconde avant et une seconde après le toucher) est normalisée à 100%

(Tableau 2.1, P5). Elle comprend les événements en préparation au toucher et au retour

de la DMA ainsi que ceux caractérisant la transition entre les deux sous-tâches. Cette

période est particulièrement exigeante en termes de contrôle moteur. En effet, l'individu

doit, sans prendre appui sur sa jambe d'atteinte, 1) toucher le sol, alors qu'il est à la limite

de sa stabilité perçue, et 2) amorcer le retour en prévision de l'atteinte d'une stabilité

relative en station unipodale.

Les différentes variables spatiotemporelles et de la cinématique qui ont été choisies pour

étudier les stratégies globale (variables a, b et c) et segmentaires (variables d à h) sont

présentées au Tableau 2.2. Les variables de stratégie globale sont celles rattachées au

comportement du centre de masse (CoM) global du corps soit : a) son abaissement, b)

l'étendue (nommée peak-to-peak) de sa vitesse verticale et, c) sa position résultante

horizontale (1-excursion, 2-ligne horizontale résultante). Les variables indicatrices des

Page 49: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

36

stratégies segmentaires permettent d'apprécier le comportement d'un ou de plusieurs

segments du corps. Ces variables ont permis de vérifier si des stratégies segmentaires

particulières sont adoptées en présence d'une atteinte localisée telle TELC. Les variables

segmentaires retenues sont : d) l'abaissement maximal du bassin (1) et du tronc (2;

incluant l'influence des segments tronc et membres supérieurs), e) la flexion maximale au

membre inférieur en appui (1- cheville, 2- genou, 3- hanche), f) l'abduction et adduction

maximale à la hanche au membre inférieur en appui (1) et d'atteinte (2), g) l'étendue de

la vitesse angulaire en flexion au membre inférieur en appui (1- cheville, 2- genou, 3-

hanche), h) la progression de la vitesse angulaire en adduction du membre inférieur

d'atteinte. Le Tableau 2.2 présente une courte description et une représentation graphique

de ces différentes variables.

Page 50: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

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Page 56: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

43

2.5 Analyse Nous décrirons sommairement, dans la présente section, les analyses statistiques choisies

au cours du projet de recherche. Une description plus détaillée accompagnera chacun des

manuscrits scientifiques composant le mémoire. Toutes les analyses statistiques (a=0,05)

ont été réalisées à l'aide du logiciel SPSS pour Windows version 12.0.

Dans le premier volet du projet de maîtrise, nous avons réalisé des analyses paramétriques

et non paramétriques. Pour l'objectif 1.1 de ce volet, la validité concomitante de

l'estimation visuelle de la DMA avec une mesure étalon a été évaluée à partir de calcul de

coefficient de corrélation intraclasse (ICC) et le R ajusté de la régression de ces variables.

L'exactitude, un reflet de l'écart entre les méthodes de mesures, a été évaluée par la

distribution et la magnitude de la différence entre les mesures prises par estimation visuelle

et par l'instrument étalon (Kolmogorov-Smirnov test et MANOVA à mesures répétées).

Pour l'objectif 1.2 de ce volet, soit la comparaison intergroupe au niveau de la performance

au SEBT, du statut de la capacité fonctionnelle et des caractéristiques personnelles, des

analyses non paramétriques ont été utilisées (Mann-Whitney test probabilité exacte,

bilatéral) vu le nombre restreint de participants (10 par groupe). Des ratios Cohen ont

permis de compléter l'analyse de la validité discriminante et de mesurer l'effet de taille du

test pour chacune des méthodes de normalisation. Pour le troisième objectif (1.3), l'effet de

la normalisation par la taille a été évalué par le biais d'une comparaison des produits de

régressions (coefficients de corrélation Pearson, CORDIF test; R software, version 2.12.1)

entre la caractéristique anthropométrique (taille ou longueur des membres inférieurs) et la

distance maximale atteinte au SEBT. Une comparaison des statistiques provenant des

MANOVA mesurant l'effet du groupe de chaque méthode de normalisation, par la taille ou

par la longueur des membres inférieurs, a aussi été réalisée.

Pour le deuxième volet du projet de maîtrise, des analyses descriptives et paramétriques ont

été utilisées afin de comparer les stratégies motrices utilisées lors du SEBT. Des analyses

multi variées et des représentations graphiques ont permis de mesurer l'effet du groupe sur

les stratégies globales dans l'axe vertical et le plan horizontal dans les différentes

conditions (objectif 2.1). Afin d'évaluer quelles variables de stratégie globale estiment le

Page 57: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

44

mieux la performance au SEBT (objectifs 2.2 et 2.3), des régressions ont été effectuées

pour chaque direction d'atteinte au SEBT et pour chaque membre inférieur. Finalement, des

régressions multiples (MANOVA) mesurant l'effet du groupe ont permis d'évaluer la

contribution des différents regroupements de segments corporels (membres inférieurs et

tronc) à chacune des variables de stratégie globale estimant la performance (objectif 2.4).

2.6 Articles découlant du projet de recherche Les résultats du présent projet de recherche seront présentés sous forme d'article dans les

deux prochaines sections.

Au chapitre 3, nous présenterons les qualités métrologiques, validité concomitante de

l'estimation visuelle de la DMA au SEBT et la validité discriminante de la variable

indicatrice de la performance (DMA normalisée). Nous discuterons ensuite de l'intérêt de

normaliser la performance par la taille de l'individu. Cet article sera soumis à la revue

BMC Musculoskeletal Disorders.

Au chapitre 4, nous présenterons les variables de stratégie globale associées à la

performance au SEBT. Nous comparerons les stratégies motrices globale et segmentaires

utilisées pour chacun des groupes (avec ou sans ELC) dans l'axe vertical et le plan

horizontal. Cet article sera soumis à la revue Journal of Rehabilitation Research &

Development (JRRD).

Page 58: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

CHAPITRE 3: ARTICLE 1

CONCURRENT AND DISCRIMINANT VALIDITY OF THE STAR EXCURSION BALANCE TEST FOR MILITARY PERSONNEL WITH LATERAL ANKLE SPRAIN

Maude BASTIEN1 ; Hélène MOFFET§1; Laurent J. BOUYER1; Marc PERRON2; Luc

J. HÉBERT1 2, Jean LEBLOND1

1 Université Laval, Faculté de médecine et Centre interdisciplinaire de recherche en

réadaptation et intégration sociale de Québec (CIRRIS), Québec, Canada,

2 Université Laval, Faculté de médecine et Groupe des Services de santé de Forces

canadiennes, Québec, Canada

Cet article sera soumis à la revue BMC Musculoskeletal Disorders.

Page 59: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

46

3.1 Résumé OBJECTIFS: 1) évaluer la validité concomitante entre la mesure de la distance maximale

atteinte (DMA) par estimation visuelle et la mesure étalon (système de capture du

mouvement en 3D) chez une population militaire lors du SEBT, 2) évaluer et comparer la

validité discriminante de deux méthodes de normalisation (taille et longueur des membres

inférieurs) de la DMA entre deux groupes de militaires avec ou sans ELC (n=10/groupe).

RÉSULTATS: Une excellente validité concomitante et une bonne exactitude de

l'estimation visuelle entre les deux mesures ont été démontrées pour toutes les conditions.

Le ratio Cohen entre les groupes et les produits de MANOVA sont plus élevés lorsque la

normalisation par la taille est utilisée.

CONCLUSION: Les résultats supportent la validité concomitante de l'estimation visuelle

de la DMA et l'usage du SEBT pour évaluer la qualité du contrôle moteur. De plus, la

normalisation par la taille semble améliorer la validité discriminante du test.

Page 60: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

47

3.2 Abstract OBJECTIVES: l)To evaluate concurrent validity of maximal reach distance (MRD) at

SEBT estimated visually and measured with a 3D motion capture system at SEBT; 2) to

evaluate and compare discriminant validity of two MRD normalization methods (by height

or by lower limb length) in participants with or without lateral ankle sprain (LAS)

(n=10/group).

RESULTS: High concurrent validity and a good accuracy between visual estimation and a

gold standard measure of the MRD were found for both groups and all conditions. The

Cohen's d ratios between groups and MANOVA products were higher when they were

computed from MRD normalized by height.

CONCLUSION: The results support the concurrent validity of visual estimation of the

MRD and the use of the SEBT to evaluate motor control. Moreover, the normalization by

height of the MRD may increase the discriminant validity of this test.

Page 61: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

48

3.3 Introduction Lateral ankle sprain (LAS) is one of the most common injury in the military population and in

sportive population<2;3;7;i5;34). The prevalence of LAS in this population was found five times

greater than in the civil populations^). Usually, injured individuals return to sport and

functional activities quickly, within six weeks after LAS(47;54). However, its high rate of

recurrence and the frequent persistence of ankle instability experienced by the injured

individuals suggest that this local injury has a more global impact on motor control(i5;i8;23;55).

Indeed, in addition to impairment in sensorimotor function and joint position sense of the

ankle, alterations in motor control such as an increased postural sway in single leg stance have

been demonstrated;;io;i2;59;90;9i). A reduced performance in functional tests such as the Star

Excursion Balance Test (SEBT)(8;i3;25;3i), the single-leg jump(i2;70), and other balance

tests(8;9;6i;62;67;69) have also been documented. Lastly, and more convincingly, the lack of motor

control has been shown not only for the injured limb but also for the uninjured limb (I9i2iu23) in

early as well as in the long term stage of recovery(n). It is therefore important to use functional

tests with good metrological properties to follow the quality of motor control of the whole

body after LAS.

The SEBT has been frequently used to measure motor control and residual functional

deficits at different LAS recovery stages and in various populations^; i3;24-26;26-33). This

functional test is, in fact, a goal oriented task which requires motor control of all parts of

the body. The participant has to plan a maximal reach with one lower limb while

maintaining balance on the other lower limb. It has high requirements in terms of muscle

strength (unilateral squat)(30;i24-i26), proprioception^!.), range of joint motion(27;i27) and

neuromuscular control. It is therefore a relevant test to measure motor control in our

population. In addition, the SEBT has already shown good metrological properties in

regards of reliability, responsiveness and content validity(26;29,33;ii8;i28;i29;i32-i34;i65). More

precisely, the intra and inter-rater reliability (within and between sessions) was very good

[excellent intraclass correlation coefficients (ICC) > 0.84(i28,i29) to good ICC, 0.67-

0.87(ii5)]. The SEBT showed discriminant validity between gender and was found

responsive to changes after interventions in various populations<26;29;33;i32-i34). The SEBT

was also identified as a predictive test for future injuries at the lower limb(i3i). However,

Page 62: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

49

the validity of the measure used to characterize performance, which is the maximal reach

distance (MRD) measured by visual estimation, is still unknown. There is a need to confirm

the concurrent validity of the MRD estimated visually with a gold standard measure and to

quantify its accuracy before using it more extensively, even though it has already been used

in many studies and clinical settings. In this study, MRD measured by a 3D motion capture

system was used as the gold standard measure. The chosen system, the Optotrak 3020

system, has: high validity(64;i66), excellent reliability ICC>0.9 during human gait(i67),

accuracy less than 50 pm in the outplane motion(i68) and a resolution of 0.01 mm(i69).

Another question remains to be clarified with the SEBT. As the MRD is influenced by the

participant's anthropometric characteristics, some authors have normalized the MRD to

lower limb length (LLL) while others used height. Both were justified as these variables are

highly correlated(ii8). To date, normalization by LLL was more widely used, however by

doing so the contribution of the trunk to the variation of the position of the body's center of

mass (CoM), a key variable in body motor control, may have been

underestimated(97;i39;i70;i7i). In this study, we deemed important to use both MRD

normalized by LLL and height as there are no clear evidence nor specific guidance

provided with regard to the choice of the best MRD normalization method. The impact of

both normalization methods on discriminant properties of the MRD will be evaluated.

Therefore, the objectives of this study were: [1] To evaluate the concurrent validity and the

accuracy of MRD measured by visual estimation compared to the gold standard MRD

measure (3D Optotrak motion capture system) in a cohort of Canadian Forces (CF) military

personnel with and without LAS (two groups); [2] To evaluate the discriminant validity of

the normalized MRD (measured with the gold standard) at SEBT between groups and [3] to

determine which MRD normalization variable (height or lower limb length) resulted in

better discriminative properties between groups.

Page 63: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

50

3.4 Methods 3.4.1 Participants' selection

All volunteers who participated in this study were selected between June 2010 and May

2011 in the CF military population. Ten participants, diagnosed with acute LAS eight

weeks before the experimentation, were included (LAS group). The clinical diagnosis of

LAS was established by a physiotherapist using the following criteria: 1) trauma in

inversion of the foot and 2) pain intensity from two to eight (VAS, 10cm) during the stretch

of the talo-fibular and/or calcaneo-fibular ligament. Participants began physical therapy

during the acute phase of LAS (within five days of injury). All participants from the LAS

group attended physiotherapy sessions and were discharged within nine weeks after the

first intervention session. They were excluded if reporting any of the following: 1) presence

of bilateral ankle sprains or fracture (documented by X-ray), 2) residual impairments in the

other lower limb or low spine injuries, 3) neuromuscular or neurodegenerative diseases,

and 4) high ankle sprain (tibiofibular sprain) or a third grade LAS as documented by two

independent physiotherapists(46;5i;i72-i75). Ten others participants were recruited to form a

control group (healthy group). They were symptom free in the lumbar spine and lower

limbs and had no reported history of neuromuscular or neurodegenerative diseases. The

present study was approved by the Ethics Committee of the Quebec Rehabilitation Institute

and of the CF Health Services. All participants read and signed an informed consent form.

Study design

In this case-control study, all performances during the SEBT were evaluated within a single

session for each participant. During this session, we collected the personal and clinical

characteristics data to describe the population studied. Thereafter, participants took part in a

series of functional tests that included the SEBT. The same testing order was followed for

all participants.

3.4.2 SEBT procedure

Since 1998, the SEBT has been used in several studies. A short version of the SEBT was

used in the present study because it has been shown to be responsive to difference in motor

control between participants with chronic ankle instability compared to a control group(28).

Page 64: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

51

Moreover, these three directions seemed to provide complementary informational 76). The

reaching directions studied were anteromedial (AM), medial (M) and posteromedial (PM).

During the test, the participant had : 1) to touch the floor as far as possible with the tip of

one foot (reaching leg) in three different medial directions with respect to the stance leg and

2) to return to unipodal stance after reaching while maintaining balance on the stance leg.

Final position after reaching is also an important aspect to consider when assessing motor

control. A bipodal return position can easily hide a loss of motor control resulting from a

toe touch outside the limits of stability. Therefore, returning to unipodal stance was used

between trials as it increases motor control demands, and can enhance the discriminant

validity of the test between populations. Three successful trials were recorded for each of

the three reaching directions (AM, M and PM). These directions were indicated by lines

made of graduated tape secured on the floor of the laboratory and centered at the mid-point

of the stance foot (Figure 3.1). At the beginning and the end of each trial, participants had

to maintain a stable unipodal stance with the hands resting on iliac crests. Between trials, a

10 second rest period was given where the participant returned to bipodal stance.

The same foot orientation was used for all trials, and was based on the natural alignment of

the lower limb. A practice session (six trials in each direction followed by a five minute-

rest period) was performed before the recording started to minimize learning effects(i59;i6i).

The order of test conditions (two legs and three directions) was determined as follow: the

leg order was randomly determined first, then a test direction was randomly identified. All

conditions for one leg were completed starting with the determined direction followed by

the next anticlockwise direction (right leg) and clockwise direction (left leg). The same

condition order was used for the second leg. An auditory cue marked the beginning and the

end of a trial. Trials were rejected if the evaluator observed one of these behaviours: 1)

removal of the heel or the forefoot of the stance leg from foot position marks on the

ground, 2) weight transfer on the tip of the foot of the reaching leg during the test or did not

touch the tape, 3) double touchdown on the floor or 4) lost balance during a trial (by

touching either the floor or the stance leg with the free leg or with the hands)(25;29). To favor

the use of natural strategies during this goal oriented task, participants wore shoes and were

allowed to use their arms to maintain balancée 137; 144). Two trained evaluators were present

Page 65: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

52

during testing: a physiotherapist judging of the trial's success according to the kinematics

data and a second evaluator, a physiotherapy student, who recorded the MRD by visual

estimation.

3.4.3 Measurement and variables (Instrumentation)

Participants ' characteristics

Personal characteristics (age, enlistment duration, lower limb dominance) and

anthropometrics variables (height, weight and lower limb length) were collected. Lower

limb length (LLL: distance from the anterior inferior iliac spine to the medial malleolus)

was measured with a tape(i46) in standing and height, using a stadiometer(i47). Range of

ankle dorsiflexion, a clinical characteristic, was measured in weight-bearing using a digital

inclinometer. This method of measurement has shown excellent intra and inter-rater

reliability(i48). Thereafter deficits in ankle motion were calculated. Scores at two functional

ability questionnaires, the Foot & Ankle Disability Index (FADI)(i52;i56;i77) and Lower

Extremity Function Scale (LEFS)(i52;i54;i55), were used to characterize the functional ability

of the participants. These questionnaires are self-administered and easy to fill out using a

five point-Likert scale. The FADI general and sport modules are reliable, sensitive to

differences between healthy and participants with ankle instability and responsive to

change after rehabilitation(29;i52;i56;i57;i77). The LEFS has excellent test-retest reliability and

supported construct validity(i52;i54;i55).

The MRD was measured concurrently by two methods: visual estimation and Optotrak 3D

motion capture system. The visual estimation was taken directly during the task using the

graduated tape and assisted by a 0.5 cm visual mark placed on the tip of the foot. The

Optotrak measure of the MRD was calculated from the horizontal coordinates of the

touchdown (lowest vertical position of the tip of the foot). In order to define the feet

position, biomechanical data were collected with the Optotrak 3020 system (Northern

Digital Inc., Waterloo, Ontario, Canada). Three bony landmarks per foot were digitized and

associated to a triad of infra-red markers placed on the top of the shoe. One of the probed

landmarks was the tip of each foot, which served to calculate the MRD. Three Optotrak

cameras were used to follow this triad. A sampling rate of 50 Hz was used for the

Page 66: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

53

kinematic data combined to a digital low-pass filtered at 10 Hz. The calculated MRD (raw

data, in cm) from the Optotrak 3D motion capture system was normalized to LLL or to

body height (in % of participant height and of LLL) for discriminant analyses.

3.4.4 Data Analysis

All statistical analyses (a=0.05) were conducted using SPSS for Windows 12.0 version.

Each group included 10 participants. Each participant had 18 measurement times (3

directions x 2 lower limbs x 3 trials) concurrently by an evaluator and by the 3D motion

capture system. Two different statistical analyses (parametric and non parametric) were

used to achieve our objectives. Parametric analyses were used (1) for the evaluation of the

concurrent validity and the accuracy of visual estimation for the entire sample and (2) to

examine and compare two methods of normalization (LLL or by the height). Non-

parametric analyses were used to compare groups' personal characteristics and their

performance at the SEBT (conservative estimate).

Specifically, concurrent validity (first objective) between both MRD measured by visual

estimation and by the Optotrak 3D motion capture system measure (gold standard) was

evaluated by the following parametric tests: linear regression and ICC (95% confidence

interval). In order to further analyse the stability of each measure, ICC were individually

computed and submitted to statistical tests as raw data. With regards to the regression

(evaluator x Optotrak system), 360 paired data (2 groups x 10 participants x 3 directions x 2

lower limbs x 3 trials) were plotted and the adjusted R was calculated. Secondary analyses

were then performed to assess the ICC specific to each of three reaching directions and the

ICC specific to each groups. In a final step, a Mann-Whitney exact probability test was

used to check if there was any difference between groups on ICCs (evaluator vs Optotrak

system) across three directions and both lower limbs for each participant.

The accuracy, the distribution of the differences in centimeters between both measurement

methods of the MRD, was studied for each group through a cumulative frequency graph.

Kolmogorov-Smirnov test identified if distribution of the difference between both methods

differed between groups. A repeated MANOVA was then used to describe the distribution

Page 67: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

54

of the difference between both measurement methods for each reaching direction and for

different MRD lengths.

For the second objective and in order to characterize and compare groups (1) for personal

characteristics, (2) anthropometric and clinical characteristics and (3) functional ability of

participants, a Mann-Whitney exact probability test (two-tailed) was used. Also, this non-

parametric test was performed to compare both groups for SEBT performance (mean of

three trials per participant) for raw and both normalization methods (discriminant validity).

Cohen's d ratios were used to quantify the amount of difference between groups for each

type of normalization (effect size).

For the third objective, parametric tests were used to verify the effect of two methods

(LLL or by body height) of normalization. Without taking groups into consideration, linear _ -y

regressions (adjusted R ) between MRD and anthropometric characteristics were

performed. To compare these regressions and to see which one, body height or LLL, is best

related to performance (Pearson correlation coefficients comparison), a CORDIF test (R

software, multilevel package, version 2.12.1) was done. Finally, in order to discriminate

groups according to each type of normalization, two MANOVA were used.

Page 68: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

55

3.5 Results Twenty men (half of them with LAS) voluntarily participated in the study (Table 3.1).

Participants of both groups were similar in age, height, weight, lower limbs length, duration

of army enlistment, and deficits in range of ankle dorsiflexion. The LAS group had,

however, a significantly lower level of functional ability than the healthy group as

measured by two questionnaires (FADI general and sport modules, LEFS; Table 3.1).

3.5.1 Concurrent validity Very large(i78) and highly significant (p <0.001) correlations between visual estimation and

Optotrak 3D MRD measures were found with an adjusted R2 of 0.98 for the entire

sample(Figure 3.2). The level of concordance between these measures was also excellent

overall for both groups and for all directions (global ICC: 0.991; 95% CI [0.989-0.993];

Table 3.2). No difference was found between groups' ICCs (global score; Mann-Whitney U

test).

Cumulative frequency distributions of the difference between both methods were without

irregularities (Figure 3.3A). Figure 3.3A shows that 50% of the observations had a

discrepancy < 0.85 cm for the healthy group and < 0.65 cm for the LAS group between

measurement methods. More than 80% of all observations were found < 1.50 cm and 1.65

cm for healthy and LAS groups, respectively. For both groups, more than 90 % of the

observations had a discrepancy below 2.32 cm between measurement methods. The biggest

difference between both methods was 3.42 cm for the healthy group and was 3.65 cm for

the LAS group. There were no difference between groups' cumulative frequency

distribution of the difference between methods (p = 0.40). A MANOVA for repeated

measures revealed no dissimilarity in the stability of the difference for either small or large

MRD (adjusted R2 = 0.04 and 0.01 for healthy and LAS groups, respectively, and for the

entire group, 0.03). Distributions of the difference between both methods of measurement

in all reaching directions had a unique central mode (Figure 3.3B).

Depending on the reaching direction studied, the visual estimation over or underestimated

the MRD measured by the Optotrak 3D motion capture system in different proportions. In

Page 69: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

56

our results, the number of observations and their associated percentage were represented by

a proportion of misestimations between methods for a specific range (Figure 3.3B).

Overestimation of the visual measures are illustrated on the right side of Figure 3.3B

(positive difference values) while underestimation are on the left side (negative difference

values). For all directions combined, visual estimation tended to be centered at zero or to

slightly underestimate the gold standard measure (Figure 3.3B). When comparing each test

direction, MANOVA revealed that PM reaching direction did not have the same

distribution of the differences between measurement methods than AM and M directions

(MANOVA results: Wilks'X = 12.63; p = .0004; partial Eta2=0.598, observed

power=0.989). Visual estimation of the MRD in PM direction overestimated the gold

standard values in a greater percentage of observations (PM direction= 47.5% vs AM and

M directions 9.2% and 20.0%, respectively (Figure 3.3B)). On the contrary, AM and M

directions had a higher percentage of misestimations on the left part of the graph compared

to PM direction (55.8% and 40.8 % vs 24.2%, see Figure 3.3B) meaning that MRD

estimated by visual observation underestimate the gold standard measures in a larger

proportion of observations. In the central range of difference, where we considered that

there was no misestimation of the MRD measured by visual, observation (difference

between -0.5 and 0.5 cm), the proportion of trials included for PM direction (28.3%) was

lower than for AM (35.0%) and M (39.2%) reaching directions (gray box in Figure 3.3B).

3.5.2 Discriminant validity

Healthy and LAS groups were significantly different with regards to their functional ability

(questionnaires) and to SEBT performances. Therefore, based on these variables, it was

possible to discriminate groups. As reported in Table 3.1, results indicate a lower score in

the LAS group compared to the healthy group, suggesting a lower level of function of the

participants with LAS. Performances at SEBT (MRD normalized by height or LLL) were

significantly different between groups when combining all test directions and when taking

each direction separately (Table 3.3 and Figure 3.4). The percentage of the differences

between groups varied from 5.11% to 8.63% with the largest effect size being observed in

the AM reaching direction and in the MRD normalized by height. However, the MRD of

each limb for the participants in each group did not differ significantly. Thus, neither the

Page 70: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

57

dominant or non dominant limb of the healthy participants nor the injured or uninjured limb

of the LAS participants differed one from the other.

3.5.3 Effect of the MRD normalization methods

To evaluate the effect of each MRD normalization method (by height or LLL) on the

discriminative properties of the SEBT between groups, the following parameters were

calculated and compared between normalization methods: (1) bivariate correlation

coefficients between MRD and anthropometric characteristics, (2) Cohen ratio coefficients

to highlight the difference between groups performance and (3) MANOVA statistics ■y

(Wilks'A., p value, partial Eta and observed power) which indicate the strength of the

difference between groups. Firstly, the association between body height and LLL revealed a

very high correlation 178) with an adjusted R of 0.88 for the entire sample. For both groups,

the relationship between global performance at SEBT (all directions combined) and body

height was stronger than with LLL (for the healthy group: height adjusted R = 0.60; LLL

adjusted R2 = 0.52; for the LAS group: height adjusted R2 = 0.24; LLL adjusted R2= 0.17).

There was no significant difference between Pearson correlation coefficients for MRD with

height or LLL (CORDIF,/? = 0.19).

Secondly, normalization of MRD by LLL seemed to overlap each group's performance

more than did normalization by height (Figures 3.4A and B). In addition, normalization by

LLL diminished the amount of difference between groups for all directions compared to

normalization by height (table 3.3). Indeed, all Cohen's d ratios have medium to high (179)

effect size for both normalization methods (effect size> 0.57; see table 3.3). The mean

difference of these ratios between groups for each direction computed was higher with

normalization by height (1.17±0.24) than by LLL (0.98±0.27). Finally, in the third step of

this analysis, it was shown using MANOVAs that the groups were significantly different

using normalization by height, (Wilks'X= 6.859; p =0.001; partial

Eta2:AM=0.316/M=0.180/ PM=0.220, observed power= AM=0.983/ M=0.820/

PM=0.890). A difference was also found using normalization by LLL, although the Eta

squared was smaller with this second method (Wilks'A= 5.404 [p =0.004; partial Eta2: AM=

0.285/ M= 0.128/ PM= 0.136, observed power= AM= 0.966/ M= 0.634/ PM= 0.663).

Page 71: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

58

Overall, these analyses favour normalization by height as it shows greater differences

between groups that have a different functional ability.

Page 72: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

59

3.6 Discussion The primary finding of our study was that there is an excellent concurrent validity and a

good accuracy between MRD measures by visual estimation and by gold standard

measurement method. Our results also showed the capacity of the SEBT to discriminate

between populations with different functional ability, and that MRD normalized by the

participant's height better differentiates individuals with and without LAS.

3.6.1 Concurrent validity and accuracy of MRD measured by visual

estimation

Visual estimation of the MRD achieved in a standardized manner has a high concurrent

validity compared to a gold standard measure. This result is particularly relevant as visual

estimation of a distance does not require specialized equipment; the proposed procedure is

easy to set up and may be implemented at very low cost in any clinical setting. Moreover,

the proposed method uses the same instructions to the participant as the original test, which

is to reach the MRD using natural control strategies. The high concurrent validity between

the standardized visual estimation and the Optotrak measure supports the use of SEBT in

clinical practice. With a simple standardized procedure (six graduated tapes secured to the

floor), possible mistakes with visual estimation are minimized. Indeed, the proposed

procedure decreases the number of manipulations during the test from the original testing

version where the evaluator has to lay down a measuring tape for each trial's to obtain the

MRD. To simplify the measurement of MRD, a study(i65) proposed to use pushing blocks

on the floor which, in our opinion, may constrain the participant to reach its limit of

stability along the floor. The principle of respecting a natural strategy and avoiding any

manipulation that may influence it is important as previous studies have suggested that a

reaching task, such as the SEBT, uses centrally mediated control mechanisms(i9;2i;23). These

mechanisms involve the early stage of planning and the choice of movement

strategy<30;77;78;99;i45). It is therefore essential to avoid any interaction with the participant's

performance in order to see his strategy.

The accuracy of MRD by visual estimation was good and its difference from the gold

standard was very small, which confirmed its concurrent validity. The accuracy was found

Page 73: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

60

similar between groups and between different lengths of reach distances. For all groups,

more than 90 % of the trials showed differences between measurement methods of less than

2.32 cm. This difference is within the standard error of measurement (SEM =1.64 to 3.7

cm) reported by Lanning et al (2006)(i80). Furthermore, it was 57 % lower than the smallest

detectable difference (5.41 cm to 7.04 cm)(i29).

Interestingly, this high accuracy was observed for all reaching directions. The estimation of

the evaluator varied however according to the test direction. In the PM direction, the

evaluator seemed to overestimate the MRD more than in the other directions. These

variations in the distribution of the differences between both methods for the PM direction

compared to the two other directions may be explained by the evaluator's position (limited

by the position of the Optotrak cameras) during the test and by the rotated position of the

leg that partly hides the tip of the foot. Consequently, it is particularly important to collect

several trials and to base the performance on a mean of these trials. This was done in the

present study and was also recommended by others authors(28;ii5;i59;i6i). Moreover, the

evaluator has to be positioned correctly in order to see the tip of the foot and to make sure

to always adopt the same position between trials and sessions. Finally the similarity

between the accuracies of visual estimation between groups and the unchanged accuracy

through different lengths of MRD reflected the evaluator's ability to adapt his position to

keep a high level of accuracy for each trial. Therefore, we can conclude that the difference

between both methods was negligible with regards to the smallest detectable difference of

the SEBT (standardized procedure) and hence, cannot lead to inappropriate conclusions

about differences between populations.

3.6.2 Discriminant validity of SEBT

In this study, based on Figure 3.4, it was demonstrated that the SEBT performances

contribute highly to discriminate between groups with and without LAS. This

discrimination is higher in AM direction and is enhanced when using MRD normalized by

height, suggesting that such normalization may help, in the future, to highlight differences

between groups or even within the same group across time. Both functional ability,

quantified by the LEFS and FADI questionnaires, and SEBT performances (raw and

Page 74: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

61

normalized values by LLL and height) were found different between groups. The finding of

lower SEBT performances in the LAS group confirmed their deficits in motor control in

comparison to healthy participants(8;3i). Previous studies have observed similar

performances in participants with LAS(i29). Lower SEBT performances have previously

been attributed to a modified strategy involving less flexion at the knee and hip joints of the

stance limb for healthy participants(30;i45). On the contrary, lower limb strength did not

seem to be associated to SEBT performances in an athletic population(i58). Further work is

needed to study more carefully the SEBT task and to determine which biomechanical

variables, in conjunction with MRD, are good indicators of the quality of motor control in

such populations.

In our study, there was no difference in SEBT performances between the limbs of

participants of both groups. This result for the LAS group supports the hypothesis of the

presence of bilateral alterations of motor contrôla9;2i;6i) or their predisposition to LAS

injury because of a lack of motor control prior to the injury(i3i). The absence of interlimb

difference in healthy participants is probably due to a low statistical power associated with

a small sample size.

The largest differences between groups were found in the AM reaching direction. This

result may be attributed to the fact that high range of motion in dorsiflexion is needed in

this reaching direction. Indeed, a previous study has shown that range of ankle dorsiflexion

in weight-bearing influence particularly the reaching performances in anterior

direction(27;i27). Although it was noticed in some studies that a limited range of dorsiflexion

in weight-bearing of the injured limb remained 8 weeks after injury(i6;i8i), such a restriction

in dorsiflexion was not observed in our LAS group.

3.6.3 Effect of the normalization by height The normalization by height seems to give a more interesting and complete consideration

of anthropometric characteristics to performances at SEBT than normalization by LLL,

which is more widely used. Indeed, normalization by height is interesting when considering

the task globally (all body segments moving during the task) and the trunk's contribution to

balance while reaching towards the limits of stability. In order to limit the influence of

Page 75: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

o:

participants' characteristics on the SEBT performances, consideration for normalization has

been suggested to compare groups together(ii8). Based on R comparison (no significant

difference) and discrimination between genders, these authors chose to normalize by LLL

over height although both were highly correlated(ii8). In the present study, the adjusted R2

of the association between MRD and height was slightly higher than the one with LLL for

both groups. Finally, height measurement is easy to take and does not require specific skills

like palpation of bony landmarks(i82). Although the tape measure method of leg length is a

valid and a reliable measure, mistakes of measurement can easily occur(i83;i84).

Normalization by height considers the important influence of the trunk on the global body

CoM movement over the base of support during the global motor task of SEBT. From

Dempster codes as reported by Winter(i64), trunk's CoM represents a high percentage

(67.8%) of the body mass and may influence widely the position of the body's CoM in

motor tasks. Trunk and hip movements are playing an integral role in motor control and are

both important components to the recovery strategy in more challenging conditions to

minimize body's CoM acceleration(97;ii9;i2i;i70;i7i). The control of the body's CoM

displacement mainly concerns trunk stabilization in the opposite direction to the

perturbation or to the voluntary movement(97;98;i85). LLL normalization could be a sufficient

anthropometric component to consider in reaching task if participants were sitting or if the

trunk would be fixed.

3.6.4 Limits The first limitation to specify for the present study was that several variables were

measured on a small sample (two groups of ten participants). Also, there have been a few

limitations during the data collection linked to the use of technology in parallel with the

visual estimation measurement, and to the study design itself. First, the accuracy of visual

estimation of the MRD may have been influenced by some restrictions in the evaluator's

position. To avoid hiding Optotrak markers during the tests, the evaluator had to sometimes

adopt suboptimal positions especially during testing in PM direction. Consequently, this

could have had the effect of diminishing the accuracy of the visual estimation. Secondly,

another limit of the present study is the possibility to conclude about concurrent and

Page 76: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

63

discriminant validity for only three studied reaching directions. Indeed, we evaluated three

reaching directions from a total of eight possibilities in the original test. These three

directions were chosen because of their unique and specific information properties for

participants with ankle injuries. Moreover, the possible implications were limited by the

use in literature of several test procedures for similar populations. These various protocols

can influence the discriminant validity. The protocol used in the present study took into

account functional considerations during the SEBT task (shoes on and unrestricted

movements of the arms) which allowed us to reproduce as much as possible the natural

environment where injuries actually occur. A natural context can facilitate the observation

of an intuitive strategy which can better reflect, in our opinion, impairments and predict for

future injuries. Finally, the homogeneity among the population might limit the external

validity of the second objective. However, less variability among each group can facilitate

grouping performances and help reaching a significant level. This would explain the

differences found between groups with only a small sample size. It would be interesting to

investigate discriminant validity of normalization by height with others populations like

sedentary or aged populations.

Page 77: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

64

3.7 Conclusion Visual estimation of MRD at SEBT is a highly valid and accurate measure when a

standardized procedure is used. This high accuracy of MRD measurement was found both

in healthy and LAS groups. MRD estimated visually tends to be overestimated in the PM

reaching direction, so caution is advised regarding the evaluator's position in this particular

test direction. A normalization of MRD by height increases discriminant validity between

groups with or without LAS. This result supports the use of MRD normalization by height

in future studies assessing the quality of motor control. MRD is however the endpoint

(outcome) of a series of complex motor strategies that are put in place to perform in such a

task. Further studies should analyse in more details not only the endpoint of these strategies

(namely MRD) but the strategies per se.

Acknowledgements

The authors acknowledge the support of Guy St-Vincent and Emilie Michaud for their help

with the data collection, of Chantai Gendron and the team of physiotherapists at the

Valcartier military base for the participants' recruitment and of Isabelle Lapointe, Joanie

Bédard and Joannie Huot for their assistance during data acquisition. We also want to thank

Stéphanie Bernard for revising the manuscript. Maude Bastien was supported by

studentships from the Canadian Institutes of Health Research (CIHR), the CIRRIS and the

OPPQ. The project was funded by the "Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec

(OPPQ)" and the Quebec Rehabilitation Research network (REPAR).

Page 78: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

65

Table 3.1: Participants' characteristics and functional ability for the healthy group and the LAS group at 8 weeks after LAS

Ik': Ithy group (n=10) LAS group (n=10)

Variables MEAN SD Range MEAN SD Range

Participants' characteristics

Age (years) 26.1 5.1 19-33 26.2 6.9 20-43 Height (cm) 179.8 8.8 164-190 178.1 5.4 169-185

Body mass (kg) 81.6 10.9 61-93 79.6 11.4 63-101

Lower limb length (cm)* 94.0 7.0 82-102 91.8 3.8 88-98 Duration since army enrollment

(months) 49.8 42.9 4-108 86.1 80.2 12-288

Lower limb dominance 6 right, 4 left 9 right, 1 left

Functional ability

FADI (General module score, %) 98.5 2.5 — 94.1a 6.3 FADI (Sport Module score, %) 98.1 2.6 — 79.4a 18.4 —

LEFS ( /80) 79.1 1.4 — 73.3" 6.8 Ankle dorsiflexion deficits (°)** 1.8 2.9 (-) 3.0 to 6.5 4.3 6.4 (-) 4.0 to 17.3

*Mean of both limbs ** Deficits equation: LAS group deficits = Uninjured limb - injuried limb; Healthy group deficits = dominant limb - non dominant limb "Statistically significant difference when compared to healthy group and LAS group (p <0.05)

Page 79: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

66

Table 3.2: Intraclass correlation coefficients (visual estimation and gold standard measure of the MRD) and 95% confidence intervals for all participants and test conditions, and per test condition (AM, M or PM reaching direction) or group (LAS or Healthy)

ICC CI 95% Global (all directions, all groups) 0.991 [0.989-0.993] AM direction for both groups 0.991 [0.987-0.993] M direction for both groups 0.992 [0.989 - 0.995] PM direction for both groups 0.990 [0.985 - 0.993] Global for LAS group 0.986* [0.981 -0.990] Global for Healthy group 0.992 [0.989-0.994] *no significant difference between healthy group and LAS (pvalue=0.97I]

Page 80: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

67

Table 3.3: Mean MRD (n=3, 1 SD) normalized by lower limb length (LLL) or by participant's height for each group and test direction (n=20 /group)

Healthy g roup LAS gro up Effect size

MEAN SD MEAN SD p value* Amount of difference3

Cohen's d ratio

% % % MRD (% of LLL)

AM 91.50 5.78 84.32 5.89 0.0002 7.84 1.30 M 94.42 6.32 89.60 6.58 0.0300 5.11 0.79

PM 99.17 7.38 93.90 6.23 0.0400 5.32 0.81

Global score 95.03 5.80 89.27 5.62 0.0051 6.06 1.06 MRD (% of Height)

AM 47.75 3.02 43.63 3.20 0.0001 8.63 1.40 M 49.27 3.30 46.33 3.16 0.0060 5.97 0.96

PM 51.93 3.48 48.56 3.02 0.0040 6.49 1.09 Global score 49.65 2.89 46.17 2.80 0.0001 7.01 1.29

a [(Healthy group mean -LAS group mean ) divide by Healthy group mean] * 100% Mean of AM, M, PM mean performance

*Mann-Withney exact test measuring group differences

Note: Raw data also showed significant difference between groups for all directions and global scores. No difference was found between limbs for both groups and in global score for MRD normalized by LLL (p > 0.05)

Page 81: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

68

Left lower ! Right lower m x limb reach; limb reach , m

\ : / ~ \ 45°

M é \ M é

PM PM

Figure 3.1: Experimental setting and reaching directions studied.

Page 82: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

69

E , , s

U

c.

E c o

E

« 75

S

105

95

85

55 55

— i —

65

Adjusted R2= 0.98

75 85 95

MRD Optotrak measure (cm)

105 115

Figure 3.2: Association between maximal reach distances measured by Optotrak 3D system and visual estimation.

Page 83: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

70

■Healthy group ■LAS g roup

180 - S - m » w

r— . » » _■ £ 160 " . - • O _ / _ % * "

'•^ 140 ' r ^ ro U 1 2 0 ­

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___ 60 " »_/» E *r _3 40 ' .. -z.

20 ' - ■

n J

■ r 1 r

I 1 ! 1 1 1

B

0.5

^ = AM direction | = M direction A =PM direction

1.0 1.5 2.0 2.5 3.0

Difference between both methods (cm) 3.5

Visual estimation >

100

90 ­ p

i / i

30 c o

70 ro > _-fin 0J l / l

-Q so O

M—

40 o 01

30 O" +­■

r _0 QJ

U __ 10 OI

Q .

0

<-3.5[ J-3.5,-2.5] 1-2.5,-1.5] J-1.5,-0.5] ] ± 0 . 5 ] ]0.5, 1.5] ]1 .5 ,2 .5 ] ]2.5,3.5] >3.5[

Difference between both methods (cm)

For all directions and groups combined, the gray box contained more than 34.2 % of all observations, the left zone 40.3 % and the right zone 25.6 %. The left zone is defined by visual estimation lower than the Optotrak measure (visual estimation underestimating the MRD - negative values). The right zone is defined by visual estimation higher than the Optotrak measure (visual estimation overestimating the MRD - positive values).

Figure 3.3: The difference between both methods (accuracy) for each group and each reaching direction. A: Cumulative frequency distribution of the difference between both methods for the healthy group (black line) and for the LAS group (doted line). B: Representation of the underestimation or overestimation of the visual estimation for each reaching direction (AM / M / PM) and both groups (n=10 per group).

Page 84: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

71

# 120

110

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PM

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GLOBAL MEAN

T

Reaching di rect ions

Figure 3.4: Box plots of MRD normalized by LLL (A) or body height (B) for AM, M and PM reaching directions and global score for each group (n=10 per group). A: The 75th percentile of the gray boxplot representing healthy group is close to the 25th and the 50th percentile of white boxplot representing LAS group. B: These boxplots overlap less each other than with normalization by LLL (A):

Page 85: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

CHAPITRE 4: ARTICLE 2

ALTERATION IN GLOBAL MOTOR STRATEGY

FOLLOWING LATERAL ANKLE SPRAIN

Maude BASTIEN1 ; Hélène MOFFET§I; Laurent J. BOUYER1; Marc PERRON2; Luc

J. HÉBERT1'2, Jean LEBLOND1

1 Université Laval, Faculté de médecine et Centre interdisciplinaire de recherche en

réadaptation et intégration sociale de Québec (CIRRIS), Québec, Canada,

2 Université Laval, Faculté de médecine et Groupe des Services de santé de Forces

canadiennes, Québec, Canada

Cet article sera soumis à Journal of Rehabilitation Research & Development (JRRD)

Page 86: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

73

4.1 Résumé OBJECTIFS: 1) comparer la qualité du contrôle moteur à partir de variables indicatrices de

stratégies motrices au SEBT pour deux groupes de militaires avec ou sans ELC

(n=10/groupe), et 2) évaluer l'association entre les variables indicatrices de stratégies

motrices et la performance au SEBT.

RÉSULTATS: Au toucher, les participants avec ELC avaient une variation de la vitesse

verticale d'abaissement-redressement et un abaissement du centre de masse (CoM) corporel

moindres pour toutes les conditions avec le membre inférieur lésé et certaines conditions

sur le membre inférieur non lésé. Les variables dérivées du CoM du corps sont

significativement corrélées aux performances au SEBT.

CONCLUSION: Des altérations de contrôle moteur sont présentes suite à une ELC. Ces

différences, identifiées au membre inférieur lésé et non lésé, se manifestent par des

stratégies motrices altérées et par des performances diminuées au SEBT. Ces résultats

supportent la présence d'une réorganisation centrale suite à ELC.

Page 87: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

>4

4.2 Abstract OBJECTIVES: 1) to compare the quality of motor control through motor strategy variables

of two groups with and without LAS from a military population (n=10/group), and 2) to

evaluate the association between motor strategy variables and performance at the SEBT.

RESULTS: At maximal reach, participants with LAS had a smaller variation of their

vertical velocity in lowering-straightening and lowered less their body center of mass

(CoM) for all injured limb conditions and some conditions with the uninjured lower limb.

The global body CoM variables were significantly correlated to SEBT performance.

CONCLUSION: Alterations in global motor strategies were found in participants with LAS

as well as a decreased performance at SEBT for the injured and the uninjured lower limbs.

These results support that a central motor control reorganisation may be present after LAS.

Page 88: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

75

4.3 Introduction Lateral ankle sprain (LAS) is one of the most common by reported sports injuries among

athletes and military personnel(2;3;7;i5;34). The military is the most affected population with a

five times greater prevalence than civilians<2;5). Up to 33% of these individuals experience

ankle instability even in the absence of persisting mechanical instability, as well as

recurrence of LAS over years(52). Deficits in the limb contralateral to the injury have also

been reported in the Iiterature(i3;i9;2i;23;6i). Altogether these deficits suggest that a motor

control problem may be at the origin of the relapses. It is therefore important to understand

the pathophysiology and deficits in motor control after early recovery from LAS.

The persistence of alterations in motor control for the injured and uninjured limb strongly

supports the central motor control reorganisation hypothesis. LAS causes swelling, pain

and other peripheral damage. This damage leads to altered sensory inputs. These altered

sensory inputs trigger a reorganisation in sensorimotor integration leading to a long-term

modification in central movement control and planning(85-87;89). Such a sensorimotor

integration deficit could explain the bilateral effects. Regarding potential neural control

mechanisms that could be altered after LAS, it is known that individuals with functional

ankle instability or recurrent ankle sprains have impaired sensorimotor

function(9;io;i2;23;32;55;59;6i;90;9i;i86), and differences in segmental motor strategies during

walking, running and jump reception(55;62;67-70).

In the present study, we are interested in the functional implications of changes in motor

control after LAS in relation to motor performance. To address this question, patients with

LAS will be tested in a challenging, yet standardized motor task that involves the

coordination of multiple limb segments as well as good motor planning, i.e. that requires

proper central COntrol(77;78;81;82;92;95).

The Star Excursion Balance Test (SEBT) was selected, as it has good metrological

properties, and has been frequently used to study motor control in the sportive population

(8;i3;26;33;ii5;ii8;i28-i34;i65;i87;i88). During this task, participants have to touch the floor with

their foot as far as possible in predetermined directions without falling. Maximal reach

Page 89: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

70

distance is the variable usually used to characterize performance and to identify alterations

in motor control.

This performance variable reflects the end-point of the self-organisation of movement.

Studies on a test with a similar construct, the Functional Reach test developed for the

geriatric population, identified an association between the maximal reach distance to the

size of the perceived limits of stability(i04-i08). However, no study has analyzed the global

organization of movement that contributes to good performances in the SEBT through

kinematic variables of the entire body. These variables can provide additional information

on SEBT performance and help identify where, in the motor strategy, the bilateral

alterations of motor control are localized. To date, only segmental strategies at the lower

limb in stance have been described(i45;i76;i89). As motor control involves the ability to

control the center of mass (CoM) over a base of support through appropriate coordination

between segments(i35;i90;i9i), it seems important to also study its behaviour. In the present

study, the global body strategy is estimated by the global body CoM 3D behaviour.

Objectives:

Therefore, the objectives of this study were:

1) To compare the quality of motor control of two groups of military personnel (with and

without LAS) using the global body strategy variable chosen during the SEBT;

2) To evaluate the association between global body strategy variables and performance at

the SEBT as estimated with the normalised maximal reach distance (MRD);

3) To identify which global variable best estimates performance at the SEBT for each

group, reaching direction, and lower limb;

4) To evaluate the contribution of the lower limbs and the trunk to the global body strategy

for each group and for each reaching direction.

Page 90: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

77

4.4 Methods 4.4.1 Participants ' selection

All volunteers who participated in this study were selected between June 2010 and May

2011 in the CF military population. Ten men with a diagnosis of acute unilateral LAS were

included (LAS group). They all attended physiotherapy sessions within five days of injury

and were discharged after a maximum of nine weeks. They were excluded if they had an

ankle fracture (documented by X-ray), a third grade LAS or a high ankle sprain

(tibiofibular sprain)(46pi;i72-i75), or if they reported a history of neuromuscular or

neurodegenerative diseases. In addition, a comparative group of ten men without LAS, or

symptoms from the lumbar spine and the lower limbs, or history of neuromuscular and

neurodegenerative diseases were recruited (healthy group). The present study was approved

by the Ethics Committee of the Quebec Rehabilitation Institute and of the CF Health

Services. All participants read and signed an informed consent form.

Study design

In this case-control study, all participants were evaluated within a single session.

Participants of the LAS group were evaluated between eight to ten weeks after their injury.

Personal and clinical characteristics of the participants were collected. Their functional

ability was measured using two questionnaires: the Foot & Ankle Disability Index (FADI)

(29;i52;i56;i57;i77) and the Lower Extremity Function Scale (LEFS)(i52;i54;i55). Thereafter, they

took part in a series of complex motor tasks and tests, where the testing order was kept the

same for all participants.

4.4.2 SEBT procedure

During the SEBT, the participant had: 1) to touch the floor as far as possible with the tip of

the foot of the reaching limb in three different directions with respect to the stance limb

(anteromedial [AM], medial [M] and posteromedial [PM] directions) and 2) to return to

unipodal stance after reaching while maintaining balance on the stance limb with the hands

resting on iliac crests. After a practice sessiono29;i59) (six trials/direction followed by a five

minute-rest period), three successful trials, separated by a ten second rest period, were

recorded for each direction (Figure 4.1). Trials were rejected according to the criteria used

Page 91: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

-s

in previous studies(25;28;29) 1) weight-bearing through the reaching limb, 2) displacement of

the stance limb, or 3) loss of balance. As shown in Figure 4.1, the directions to be followed

by the reaching limb during the tests were clearly indicated on the floor using graduated

tapes. The order of test conditions (2 legs and 3 directions) was determined as follow: the

leg order was randomly selected first then a test direction was randomly determined. All

conditions for one leg were completed starting with the determined direction followed by

the next anticlockwise direction (right leg) or clockwise direction (left leg). The same

condition order was used for the second leg.

4.4.3 Data collection

During the SEBT, biomechanical data were collected to characterize the whole body

strategy and segmental strategies using a 3D motion capture system, the Optotrak 3020

system (Northern Digital Inc., Waterloo, Ontario, Canada). Forty-five (45) infrared markers

(triads for lower limbs, head and trunk and position markers for uppers limbs) were used.

Kinematic data was sampled at 50 Hz and then digitally filtered at 10Hz (digital low pass

filter). The global CoM was estimated using the equation proposed by Winter(i63;i64), but •y

adjusted to consider the influence of the upper limb CoM .

4.4.4 Data Analysis

All individual kinematic data were based on a mean of three trials per test condition. A

mean of two trials was exceptionally used in few cases (5 out of 120 conditions) due to

technical problems. The maximal reach distance (MRD) during the SEBT was calculated

from the horizontal coordinate values of the tip of the reaching foot (probed point) when it

touched the floor.

The SEBT task

The SEBT task was divided into two main subtasks: the going-to- and the return-from-

MRD (Figure 4.1 A). The lowest vertical position of the tip of the reaching foot was used to

subdivide the task, which corresponds to the "foot touch" event (vertical line at 50% of the

2 Winter equation: (2*0.0\45Pied) + (2*0.0465Jambe) + (2*0.1 Cuisse) + 0A97Tronc + 0.081 Tête + (2*0.028flr__) + (2*0.022Avant-b ras) = 1.0

Page 92: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

79

task, Figure 4.1). The first subtask is characterized by body lowering (Figure 4.1 B and 4.1

D) and orientation of the reaching limb for foot touch (Figure 4.1 A). In the second subtask

which occurred after foot touch, a rapid straightening up (Figure 4.1 B and 4.1 C, peak

velocity) of the entire body is performed while recovering stability in single-limb stance.

The transition between subtasks represents a highly challenging period for stability and

motor control as a change in the direction of movement takes place at the perceived limits

of stability. This transition period, called the central zone phase (see grey zone on Figure

4.1; ±ls around foot touch), was used for further analysis about the quality of motor

control.

Key variables for the study of motor control

Three variables describing the behaviour of the CoM have been chosen as key indicators of

the global body strategy during the task(99;ii9;i37-i39;i44). Indeed, the CoM behaviour is

influenced by the upper limbs, lower limbs and trunk strategies that directly modify the

body CoM position and velocity. Thus, the maximal displacement of the CoM vertically

and in the horizontal plane and its range of velocity (peak-to-peak value) along the vertical

axis were calculated during the critical period (central zone; Figure 4.2 A and C, see #, ##,

###). In the horizontal plane, the distance between the center of the foot and the mean

position of the horizontal CoM when the foot touched the floor was also calculated. This

variable is called the horizontal CoM resultant line. The horizontal excursion of the body

CoM during the central zone phase was also collected.

Variables representing the limbs and trunk strategies during the task were also selected:

maximal trunk lowering (composed of the trunk itself, the head and both upper limbs)

relative to the pelvis, maximal pelvis lowering (representing mostly the strategy of the

stance limb), and magnitude of hip abduction of the reaching limb. The stance limb strategy

was further analysed using the maximal range of flexion of three joints (hip, knee and

ankle) as well as their angular velocity in the sagittal plan (peak to peak value). Finally, for

the reaching limb, angular velocity in the abduction-adduction plane was also computed.

Page 93: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

SO

Statistical analyses

All statistical analyses (a=0.05) were conducted using SPSS for Windows version 12.0.

Parametric and descriptive analyses were conducted to meet the first three research

objectives. Non-parametric tests (Mann-Whitney exact test) were used for the comparison

of personal characteristics between groups. Descriptive statistics were made from the global

strategy variables. Multivariate analyses were used to measure group effects (both limbs of

LAS or healthy group) and limb effect (injured and non injured limb of LAS group, and

dominant limb of healthy group) on global and segmental strategy variables. No result of

univariate ANOVA is reported if the multivariate statistics were not found statistically

significant. The horizontal excursion of the CoM was analysed qualitatively using graphical

representations (Figure 4.2). Linear regression analyses were done between SEBT

performance (mean of three trials of MRD normalized by body height) and global strategy

variables in each testing condition and group. Regression analyses were also carried out to

determine which combination of the two global variables along the vertical axis allows best

estimation of SEBT performance for each test condition (using standardized Beta

coefficients [[3]).

As the majority of the LAS participants (70%) had injured their dominant limb, for the

fourth research objective, performance and strategy variables in all test conditions (injured

and uninjured limbs in all directions) of the LAS participants were compared to the

variables obtained from the dominant limb conditions of the healthy group. Thereafter, the

association between the mean global CoM lowering and each of its components (trunk or

pelvis lowering and abduction angular position of the reaching limb) were calculated using

a general linear model combining both groups. A bar graph (n=20 participants x 1 limb)

representing all regression coefficient combinations (dominant and injured or uninjured

limb) was used to compare each component's contributions to the global lowering to each

reaching direction. Angular ranges of velocity in the stance limb were compared through

multivariate analyses to measure the group and the limb effects. The hip abduction velocity

of the reaching limb was analysed at three times of measure (25, 50 and 75 % of the central

zone phase duration) to see group effects for the injured and the uninjured limb (repeated

measured ANOVA).

Page 94: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

SI

4.5 Results Participants of both healthy and LAS groups were similar in age (26.1 ± 5.1 yrs and 26.3±

6.9 yrs, respectively), height, weight and lower limbs length. The LAS group had, however,

a lower level of functional ability as measured by two questionnaires (FADI sport module:

79.4 ±18.4 compared to 98.1 ±2.6; LEFS: 73.3 ±6.8 compared to 79.1 ±1.4;/? < 0.05).

4.5.1 Comparison of global body strategies between groups

Around the "foot touch", the LAS group shows a smaller magnitude of global CoM

lowering and a smaller range of CoM vertical velocity than the healthy group in all

directions (p < 0.05) (Figure 4.2 A). These results suggest that the global body strategy

along the vertical axis around the touch event is modified following LAS. There were

significant differences between the injured and the uninjured limb compared to the

dominant limb of the healthy group for the CoM lowering variable in AM direction and in

PM direction (p value <0.05) (Figure 4.4 B). In the horizontal plane, during the central zone

phase, the global CoM was progressively moving from a more centered position according

to the stance foot to the perceived limit of stability which is characterized by a U loop

(Figure 4.2 C). A descriptive analysis of the profiles of both groups highlights similarities

in the general pattern of CoM displacement but also differences in the magnitude of the

horizontal CoM resultant line. Indeed, for both groups, the projection of the global CoM

was situated in the anterior and lateral section of the stance foot. This distance was

significantly longer in the healthy group when compared to the LAS group (healthy group,

5.91± 1.4cm; LAS group, 4.59± 2.0cm; p < 0.05) in the AM reaching direction (Figure 4.2

D). However not shown in these Figures, there were also significant differences between

the injured and the uninjured limb compared to the dominant limb of the healthy group for

the same direction (p value <0.05). No differences were found in the other directions. The

magnitude of the horizontal CoM resultant line varied according to the direction of the

reaching foot in the healthy group while no such variation was observed in the LAS group.

This suggests a more rigid motor pattern in the LAS group or less adaptability according to

changing conditions. Evidence of bilateral alterations of motor control was shown by

differences in global strategy between both lower limbs of the LAS group and the dominant

limb of the healthy group.

Page 95: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

82

4.5.2 Association between global body strategy variables and the

performance at SEBT

The magnitude of lowering of the global CoM and its vertical velocity were significantly

related to SEBT performance. These associations were demonstrated in all SEBT test

conditions (directions and limbs) for at least one variable in each group. For the global

CoM lowering, the strength of the association was higher in the M and PM directions than

in the AM direction (Figure 4.3; Adjusted R2 from 0.42 to 0.89). Interestingly, vertical

velocity of the CoM was strongly associated with SEBT performance in the AM direction <y

for both groups and limbs (Adjusted R > 0.63 except for non dominant in AM direction,

healthy group). In the horizontal plane, the horizontal CoM resultant line was not

associated with SEBT performance.

4.5.3 Combination of global body strategy variables that predict SEBT

performances

The statistical models that best estimate SEBT performances are composed of a unique

variable or a combination of a maximum of two variables (p < 0.05). In general, the

performances at SEBT were best estimated by the magnitude of CoM lowering alone (8 out

of the 12 conditions: 2 groups*2 limbs*3 directions; standardized Beta coefficient (P) >

0.54) or in combination with the vertical CoM velocity as the second predictor (2

conditions: the injured limb in AM direction [P for the lowering= 0.71 and the velocity=

0.52]) and the dominant limb in PM direction [P for the lowering= 0.46 and the velocity=

0.55]). The performance at SEBT was best estimated using only the vertical CoM velocity

variable when the test was performed in AM direction with the uninjured or the dominant

limb (p>0.65) (Table 4.1).

4.5.4 Performance and strategy differences between groups

The healthy group demonstrated better SEBT performance in all directions (Figure 4.4 A)

except for the uninjured limb in M direction. They also significantly lowered their pelvis to

a larger extent and flexed more the knee of the stance limb than participants of the LAS

group except for the uninjured limb in M direction (see* = p <0.05; Figure 4.4 C and D).

The difference in maximal knee flexion between groups for the injured and dominant limb

Page 96: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

S3

varied from 11.9° (M direction) to 20.2° (AM direction) (Figure 4.4 D). No difference

between groups was found for other variables such as the maximal amplitude of ankle

dorsiflexion (except in the AM direction), hip flexion or relative trunk lowering.

4.5.5 Contribution of the lower limbs and trunk to the global body

strategy

The contribution of the trunk and pelvis to the global CoM lowering during the SEBT task

varied between reaching directions (Figure 4.5 A; the profiles of a healthy participant in the

AM and PM directions). The trunk contributed less to the global CoM lowering than the

lower limbs (estimated by the pelvis lowering) in the AM direction but the contrary is seen

in the PM direction. Pelvis and trunk lowering both predicted significantly the global CoM

lowering for all directions and limbs. The P represented by bars in Figure 4.5, were higher

than 0.38 in all conditions (Figure 4.5 B). For example, a higher P was found for the pelvis

(0.82) compared to the trunk (0.38) in the AM direction (combination of the dominant and

the injured limbs). The opposite finding was observed in the PM direction (P: Pelvis, 0.47

and Trunk, 0.60). In contrast to trunk and pelvis, the magnitude of hip abduction of the

reaching limb did not seem to contribute significantly to the global CoM lowering (Figure

4.5 B, white bar). These findings support the assumption that a variety of trunk-pelvis

contribution patterns exist depending of the reaching direction. In the AM direction

oppositely to the PM direction, global CoM lowering was more justified by the pelvis

component than the trunk component. Finally, both segmental components seemed to have

a comparable contribution to the global CoM lowering in the M reaching direction.

A more detailed analysis of the range of the global CoM vertical velocity showed that only

the injured limb was significantly different from the healthy group (ranges: healthy group

[0.44, 0.53] cm/s, LAS group [0.36, 0.46] cm/s). Although no significant difference in

angular velocity range of the stance limb joints were detected, except at the ankle of the

injured limb in PM direction, a tendency for larger values in the healthy group compared to

the LAS was observed. The hip adduction velocity of the LAS group is different from the

healthy group in the central zone phase (Figure 4.5 C). As shown in the Figure 4.5, the LAS

group brings back the reaching limb at more constant velocity. To the contrary, the healthy

Page 97: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

84

group used a bell-curve velocity profile around the foot touch. No significant difference

could support statistically this difference except for the injured limb in M direction (p =

0.04).

Page 98: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

85

4.6 Discussion This study is the first to identify global motor strategy variables linked to performance

during the SEBT. Furthermore, the results of this study demonstrate that military personnel

with LAS do not use the same global strategy as healthy controls when performing a goal

oriented task such as the SEBT. Their global motor strategy differed in almost all

conditions (except for the uninjured limb in medial direction), suggesting that the strategy

is not only linked to the conditions where the injured limb is in stance, but also when the

uninjured limb is used. This difference in the global strategy, which is characterized by less

lowering of the CoM and less variation in its vertical velocity, is associated to a decreased

performance in the test. This finding highlights the importance of having a sound global

strategy in order to perform during the test and suggests that effort should be made to help

recover such strategy.

4.6.1 Global motor strategy differences

According to our results, the global strategy variables along the vertical axis seem to be a

very good indicator of performance at SEBT. Unlike the MRD, commonly used as an

indicator of performance at SEBT, the chosen global strategy variables, derived from body

CoM displacement, helped to characterize performance at SEBT in terms of motor control

abilities.

Although, the center of pressure is widely used to characterize the quality of motor control

in the sportive populations after injury and in elderly populations, it has not been analyzed

in the present Study(9;i0;20;ii0;iii;ii3;i43;i92;i93). Indeed, the CoP did not provide the type of

information needed to reach our objective which was to evaluate the global organisation of

movement in a tridimensional way and its decomposition into segmental strategies. The

body CoM helped understanding how participants were organising their movements during

the critical period of stability at foot touch (central zone phase), allowing the transition

between the two subtasks.

Moreover, the present study is the first to document bilateral differences in global motor

strategy as well as in the performance at SEBT after a musculoskeletal injury. As supported

Page 99: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

86

by a systematic review, performance during different motor tasks were altered bilaterally

after LAS(i3;i9;2i;23,6i). These differences in performance can be indicators of a change in

motor strategies as seen in our results. Differences in global strategy between groups can be

supported by potential biomechanical advantages and constraints. First, a lower vertical

position of the CoM can provide a better management of the CoM horizontal displacement

by increasing the stability. Indeed, a smaller lever arm in an inverted pendulum decreases

the needed force to maintain balance. This concept was quantified by a lower global body

CoM vertical position. Moreover, a lower body CoM position in unipodal stance increases

1) the projection of the reaching limb by a better orientation of the pelvis, and 2) the

counteract possibility of the trunk position. Thus, by a greater lowering of his CoM, the

participant can optimize its performance but, at the same time, he raises motor control

demands by the necessity of controlling together multiple segments.

Secondly, the group with LAS demonstrated a more cautious approach near to foot touch

compared to their peers without LAS, as shown by a smaller range of velocity of the body

CoM. Indeed, this finding suggests that they planned with more caution the transition

between the subtasks as they tried to reduce body velocity around this event. After foot

touch, a lower velocity of straightening up may help the participant in maintaining his

stability. In support of this hypothesis, several studies have shown that a body segment

spread away from the body can counteract with efficiency a loss of CoM control(97;i39;i44).

In the present study, the delay in straightening up after foot touch has been attributed to the

maintenance of the lower limb away from the body (see below). Finally, global strategies in

the horizontal plane also seemed to differ between groups. These variables can show the

alterations of motor control because they give an idea of how far the participant pushed his

global CoM to the perceived limits of stability. The perceived limits of stability seemed to

be larger in the healthy group. Moreover, the horizontal excursion of the global CoM

seemed to have different characteristics according to different directions in the healthy

group compared to the LAS group. This result can be supported by less adaptability of the

central nervous system for the group with alterations of motor control (LAS group) as

shown in the literature for static postural control(i94).

Page 100: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

87

4.6.2 Segmental motor strategy differences

The difference in global strategy of the military personnel with LAS was mainly explained

by changes in segmental motor strategy such as a decrease in pelvis lowering during the

task and a more cautious bringing back of the reaching limb. First, the LAS group, which

showed the lowest performance at SEBT, seemed to lower less the pelvis by flexing less

the knee, and sometimes the ankle, than the healthy group. Other studies have also reported

a decreased range of motion at knee during poor performance at SEBT(30;3i;i45).

Significantly diminished maximal ankle dorsiflexion was found near foot touch for only the

AM direction in the LAS group. This decreased range of motion in this specified reaching

direction can be supported by it higher needed range of motion in dorsiflexion than in

others directions(27;i27).

Secondly, smaller range of vertical velocity of the global body CoM for the LAS group

seemed to be mostly explained by a more constant velocity of the reaching limb after the

foot touch and a delayed straightening up. Indeed, this smaller variation of vertical velocity

in the LAS group can be supported in part by a cautious return of the reaching limb. This

cautious return of the LAS group may help them to prolong the stability advantages related

to a smaller lever arm in the inverted pendulum. Globally, the delayed straightening up for

conditions with the injured limb as the stance limb can be explained by a lower range of

angular velocity of all studied joints. This absence of difference can be explained by: 1) the

dissolution of the vertical range of the CoM velocity through all lower limb joints, 2) the

variation in velocity which often characterizes lack of control, and 3) a high variability

between participants in the same group.

During the return-from-MRD subtask, the return to baseline stability velocity in abduction

seemed to be delayed for all conditions of the injured limb of the LAS group. The hip

adduction movement of the reaching limb can represent how the participant brings back the

reaching limb from the MRD (50 to 100%). A more constant velocity for bringing back the

reaching limb to the body 1) allows time to adjust the movement to preserve stability, 2)

diminishes the strength of the internal perturbation after a critical period stability, and 3)

allows the use of the reaching limb to distribute mass away from the pivot point to reduce

Page 101: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

ss

acceleration of the global body CoM. Moreover, a more constant velocity of the reaching

limb after the foot touch is less difficult in regards of motor control compare to a bell-curve

velocity profile as shown in healthy group. Indeed a bell-curve velocity around the foot

touch requires a excellent muscle coordination and a good planning of the task. These

differences in global motor strategy supported by segmental strategy differences showed

the interest of following the lowering of the body during a goal oriented and complex task

in order to look at the participant's organisation of movement. Moreover, the SEBT task

seemed to be able to show bilateral alterations of motor control through changes in motor

strategies. This finding reinforces the interest of evaluating this type of tasks for the

evaluation of motor control in musculoskeletal disorder at the lower limb.

4.6.3 Complementary information of the studied reaching directions

The present study confirms that each tested direction brings unique information in regards

of segmental motor strategies, so at least three directions should be tested. The studied

reaching directions of the SEBT have been shown, through statistics, to be complementary

one to the other(28). The non redundant aspect was shown by the adaptability and by

difference of the segmental motor strategy according to each reaching direction along the

vertical axis and in the horizontal plane. For example, the AM direction lowering, contrary

to the PM direction, is better estimated by the pelvis lowering than the relative trunk

lowering. This can be explained by the fact that the trunk can less counteract the reaching

limb in anterior direction by a smaller available range of motion at the hip and the back

(extension) and by less powerful muscles controlling the movement in AM direction than in

PM reaching against the gravity(i95;i96). In support of this finding, a recent study has shown

differences in muscle activations during the SEBT according to different reaching

directions(i76).

4.6.4 Limits

The first limitation to specify for the present study was that several variables were

measured on a small sample (two groups of ten participants). Moreover, in this study,

participants of both groups were not individually paired. But, we ensured that both groups

had similar personal characteristics. Therefore, it was not possible to control for the side of

Page 102: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

89

injury and the limb dominance in our comparative analyses. As previously mentioned, as

more than 70% of the injury occurred to the dominant limb (LAS group), it was decided to

use the dominant limb of the participants in the healthy group as the basis for intergroup

limb comparison. By doing so, the differences of the uninjured limb of the LAS group may

have been slightly overestimated. With regards to statistical power, the small sample size

may have limited the possibility to show significant differences in some global strategy

variables, especially the ones in the horizontal plane where a high inter participant

variability and differences in foot length could have an impact. Finally, it is important to

mention that the calculated global body CoM is an estimation of the true body CoM.

Indeed, as in the work of Winter et al anthropometrics segmental component of the body of

each participant were not incorporated in the calculation of the body CoM but were taken

from population averages this could bring a slight over or under estimation of actual CoM

position but should affect both groups equally.

Page 103: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

90

4.7 Conclusion This study is the first to identify global strategy variables estimating performance at the

SEBT. A good to very good association was found between the global strategy variables

along the vertical axis (CoM lowering and velocity range) and performances at SEBT. The

best SEBT performances have been related to strategies such as a greater lowering of the

global CoM and a higher range of CoM vertical velocity around foot touch. Individuals

with LAS had a poorer performance and used a global strategy during the SEBT task

involving different segmental strategies: less vertical displacement mainly by less pelvis

lowering and lower range of motion in knee flexion than the individuals without LAS.

Smaller range of vertical velocity of the global body CoM for the LAS group seemed to be

mostly supported by a delayed straightening up and a more constant velocity return of the

reaching limb after the foot touch. Moreover, the present study is the first to document

bilateral differences in global motor strategy as well as in the performance at SEBT after a

musculoskeletal injury. Finally, this study showed the non redundant aspect, with regards to

motor control, of the three studied reaching directions by the adaptability of the motor

strategies to each reaching direction. The results of this study have implications for clinical

practice, as they suggest that rehabilitation after a local injury, namely LAS, should address

global task training and pinpoint some variables that may help following the motor control

recovery.

Acknowledgements:

The authors acknowledge the support of Guy St-Vincent and Emilie Michaud for their help

with the data collection, of Chantai Gendron and the team of physiotherapists at the

Valcartier military base for the participants' recruitment and of Isabelle Lapointe, Joanie

Bédard and Joarmie Huot for their assistance during data acquisition. We also want to thank

Stéphanie Bernard for revising the manuscript. Maude Bastien was supported by

studentships from the Canadian Institutes of Health Research (CIHR), the CIRRIS and the

OPPQ. The project was funded by the "Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec

(OPPQ)" and the Quebec Rehabilitation Research network (REPAR).

Page 104: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

91

Table 4.1: Associations between performances at the SEBT and global strategy variables derived from the global CoM in a single model*

Group Reaching direction

Lower limb Global strategy variables (global CoM)

Model Adjusted R2 p value . Partial

correlation

Q. O O) >. J_ TO <u I

AM Dominant Vertical velocity range (cm/s)3 0.681 0012 0.710 NPb

Q. O O) >. J_ TO <u I

AM Non dominant Vertical displacement (cm)c 0.461 0.044 0.603 NP

Q. O O) >. J_ TO <u I

M Dominant

Vertical displacement (cm) 0.807 0.004 0800 NP

Q. O O) >. J_ TO <u I

M Non dominant

Vertical displacement (cm) 0 627 0.039 0543 W

Q. O O) >. J_ TO <u I

PM Dominant

Vertical displacement (cm) 0.770

0.003 0.709 0858

Q. O O) >. J_ TO <u I

PM Dominant

Vertical velocity range (cm/s) 0.770

0.014 0.524 0777

Q. O O) >. J_ TO <u I

PM

Non dominant Vertical displacement (cm) 0.805 0.002 0939 NP

o . _ O o>

CO

< _ J

AM

Uninjured Vertical velocity range (cm/s) 0.678 0019 0.658 NP

o . _ O o>

CO

< _ J

AM Injured

Vertical displacement (cm) 0.852

0.049 0.455 0669

o . _ O o>

CO

< _ J

AM Injured

Vertical velocity range (cm/s) 0.852

0.023 0.552 0.737 o . _ O o>

CO

< _ J

M Uninjured

Vertical displacement (cm) 0.775 0.022 0.588 NP

o . _ O o>

CO

< _ J

M Injured

Vertical displacement (cm) 0.451 0.023 0.719 NP

o . _ O o>

CO

< _ J

PM Uninjured

Vertical displacement (cm) 0.742 0.007 0.713 NP

o . _ O o>

CO

< _ J

PM Injured

Vertical displacement (cm) 0.543 0.009 0.813 NP

" Only sgnificant combination or variables are shown a Global CoM lowering (Maximum value) B Non pertinent because only one variable have been kept c Global CoM vertical velocity (Peak-to-peak value)

Page 105: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

92

Test conditions

LcftKffib j Right hmb

SEBTTask (%)

Figure 4.1: Kinematics variables during the SEBT task and experimental setting. Illustration of the six conditions at the SEBT (3 reaching directions per limb; AM: anteromedial, M: medial, PM: posteromedial) and mean profiles (n=3 trials) of the vertical position of the reaching foot (A), the CoM (B and C) and joints' amplitude of motion of the stance limb (D) in a typical healthy subject in the PM reaching direction. The grey zone, called the central zone phase around foot touch, represents the critical period used for the analyses.

Page 106: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

93

— Healthy group (n=10) — LAS group (n=10)

■ Healthy group (n=20) a LAS group (n=20)

C —

o

S a

AM direction M direction PM direction

50

Central zone (%)

_| > 0.4

s s °­;

| I "I o« o 0

a 2

^

­IJS ­1 ­0JS 0 ­3 ­2.5 ­2 ­1.5 ­1 ­0.5 (

Mediolateral posi t ion (cm)

A M M PM

Reaching direct ions

Figure 4.2 Global body strategies along the vertical axis (A) and horizontal plane (C) in the central zone phase. A: the profiles for global CoM lowering (#) and for range of CoM velocity (# #) are illustrated for one limb of both groups (n=10) during the medial reaching direction at the SEBT. B: mean values (±1SD) for global CoM lowering and range of CoM vertical velocity of both groups. C: CoM displacement in the horizontal plane (# # #) during the different conditions (directions and limbs) in both groups. Horizontal resultant lines of the global CoM position at foot touch (doted circles) were calculated and used for further statistical analyses. D: mean values (±1SD) for global CoM in the horizontal plane. Asterisks represent a significant difference between groups (MANOVA;p<0.05; n=20 limbs per group).

Page 107: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

94

_ £

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si 3

SO-,

40

30-

20

10-

°_> g- E Ë 1~ "5, Ol §■ c; r o S S & |

.i5 1 c — u °"S s c i 1 o c -

1 5

z _

0

50-,

40-

30-

20-

10-

0 ­

AM

H adjusted R2= 0.273

LAS adjusted R2 = 0,346

M

H adjusted R2= 0,812

LAS adjusted R2= 0,683

PM H adjust R2

= 0,491

U S adjusted R2= 0.693

H adjusted R2= 0,330

LAS adjusted R2= 0,716

H adjusted R2= 0,424

LAS adjusted R2= 0,482

H adjusted R2- 0^29

LAS adjusted R2= 0.536

35 40 15 50 SS 60 35 40 45 50 5S 60 35 40 45 50 55 60

SEBT Performance (% of body's height)

Figure 4.3: Regression lines illustrating the relation between SEBT performances and global CoM lowering for each group, direction and limb. "H adjusted R2"represents the R2

statistic for the healthy group and "L adjusted R2", the R2 statistic for the LAS group. The dominant limb of the healthy group (black line) and the uninjured limb of the LAS group (gray line) are represented in the same graphs whereas the regression lines of the non dominant limb (healthy group) are superimposed to the ones of the injured limb (LAS group).

Page 108: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

95

■ Dominant limb _H group DUninjured limb_LA S group Objured limb_LAS group

Reaching directions Reaching directions

Figure 4.4: SEBT performances and motor strategies variables comparison associated to the CoM lowering. A: Comparison of SEBT performances (mean±lSD) between limbs (injured and uninjured) of the LAS group and the dominant limb of the Healthy group for each reaching direction (n=10 limbs per direction); B: Global motor strategy: Global CoM lowering and C and D: Segmental motor strategy: Pelvis lowering (C) and maximal knee flexion (D) (mean±lSD) during each SEBT test conditions (directions and limbs). Significant differences between groups are identified by asterisk (MANOVA test; * p <0.05;#p =0.052).

Page 109: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

%

—CoM trunk lowering -^ CoM Pelvis lowering -.Global CoM lowenng 25

CHip ABD of the Reaching l imb ■ CoMPelvis lowering ■ CoMTrunk lowering

A M

S %

| if 11

55 45 35 25

15 5 0

-5

*N.^ • 15 5 0

-5 10 20 30 40 50 60 70 80

Dominant and Dominant and Uninjured limb uninjured limb

Dominant and injured Hmb

Central zone (%)

—— Healthy group - • LAS group

PM direction 4 _

Central zone (%)

50%

Central zone (%)

Figure 4.5: Segmental motor strategy variables derived from global motor strategy variables. A: example for a typical participant of different contributions of the pelvis and trunk lowering to the global CoM lowering between AM and PM directions in the central zone phase.; B: contribution of segmental strategy variables to the global CoM lowering represented by beta standardized coefficients (P) for each reaching direction and each lower limb. Each bar graph represents a combination of the dominant limb of the Healthy group with either the uninjured limb or the injured limb of the LAS group (n=20). C: ADD angular velocities of the reaching limb for the injured limb (doted line) and the control group (black line) in each direction and a summary (mean velocity ±1 SD) at three different time points in the central zone phase for the medial direction. Asterisks represent a significant difference between groups (MANOVA; p<0.05).

Page 110: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

CHAPITRE 5 : DISCUSSION GENERALE

Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés dans un premier temps (volet 1) à la

validité de la mesure par estimation visuelle de la variable indicatrice de performance au

SEBT, la distance maximale atteinte (DMA). Nous avons évalué sa validité concomitante

et sa validité discriminante chez un groupe de militaires avec ou sans entorse latérale de la

cheville (ELC). Par la suite, dans le deuxième volet du mémoire, nous avons évalué la

qualité du contrôle moteur chez ces mêmes groupes au cours de la tâche du SEBT à partir

de variables de stratégies motrices. Dans les sections qui suivent, nous aborderons les

principaux résultats démontrant la validité concomitante et discriminante de la DMA.

L'association entre les variables de stratégie globale et la performance au SEBT ainsi que

les différences dans la stratégie globale et les stratégies segmentaires entre les deux groupes

lors du SEBT seront ensuite présentées. Nous poursuivrons en discutant des limites de nos

travaux et des avenues futures de recherche. Finalement, nous donnerons nos conclusions

ainsi qu'un portrait des retombées cliniques du présent projet.

5.1 Volet 1: validité de la principale variable de performance au SEBT

Nos travaux ont permis d'évaluer la validité concomitante entre la mesure par estimation

visuelle de la distance maximale atteinte (DMA) et une mesure étalon (objectif 1.1), dont

l'exactitude et la précision avaient été documentées, chez une population militaire avec et

sans ELC. La validité discriminante (objectif 1.2) et l'effet (objectif 1.3) de différentes

méthodes de normalisation de la DMA ont aussi été étudiées. Notre hypothèse initiale de

recherche (Hl) a été confirmée par la démonstration d'une excellente validité concomitante

de la DMA estimée visuellement lorsque celle-ci est comparée à une mesure étalon. La

procédure standardisée de la mesure par estimation visuelle ainsi que la rigueur dans le

montage expérimental semblent avoir contribué à ce résultat. De plus, nos résultats

démontrent la capacité du SEBT à discriminer des populations ayant une capacité

fonctionnelle différente (validité discriminante). Subséquemment, cette discrimination entre

Page 111: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

98

les groupes semble bonifiée par la normalisation de la DMA par la taille des individus

comparativement à la normalisation par la longueur des membres inférieurs.

5.1.1 La validité concomitante et l'exactitude de la DMA mesurée par

estimation visuelle

L'excellente validité concomitante de la DMA estimée visuellement par un évaluateur a été

démontrée à la fois par la force de sa corrélation avec la mesure étalon (R2 ajusté: 0,98), les

coefficients de corrélation intraclasse élevés (ICC > 0,986) entre les deux méthodes de

mesure ainsi que par l'exactitude de l'estimation visuelle. Du présent projet découlent des

résultats originaux puisque la validité concomitante de la mesure principale (DMA estimée

visuellement) permettant de juger de la qualité du contrôle moteur lors du SEBT, est

démontrée pour la première fois et ce, malgré l'usage fréquent de ce test en clinique et en

recherche.

Les bonnes qualités métrologiques de la DMA, qui ont été documentées dans le présent

projet, reposent sur l'utilisation d'une procédure standardisée permettant à la fois de

faciliter la mesure et de réduire les erreurs de mesure. Notre procédure expérimentale a été

développée à partir de celles rapportées dans la littérature(25;28;29). Certaines précisions et

éléments standardisés ont été ajoutés afin de réduire les erreurs systématiques: 1) position

du pied du membre inférieur en appui plus standardisée (quatre marques au sol), 2)

marqueur visuel sur le bout du pied de 0,5 cm et 3) utilisation de rubans gradués apposés

directement au sol. De plus, la procédure utilisée dans le projet de recherche a permis de

diminuer le nombre de manipulations comparativement à celles proposées dans le test

original. Dans ce dernier, l'évaluateur devait à chaque essai marquer la DMA sur une bande

non graduée, placer un ruban à mesurer au sol et, ensuite, estimer visuellement la DMA sur

le ruban. Avec une prise de mesure directe (estimation visuelle) de la DMA lors du toucher,

les erreurs potentielles de mesure rattachées à de multiples manipulations ont été

minimisées. Nos résultats supportent d'ailleurs le fait que notre procédure standardisée

permet d'obtenir des mesures valides de la DMA.

Une autre équipe de recherche a aussi tenté de simplifier la procédure de mesure de la

DMA en utilisant un montage qui demandait aux participants de pousser, à l'aide du bout

Page 112: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

99

du pied, des blocs enchâssés sur une échelle graduée au sol. Ce type de montage pouvait

toutefois contraindre les participants à utiliser certaines stratégies motrices tout en les

éloignant des stratégies motrices qu'ils auraient utilisées sans la présence de ces contraintes

(stratégies naturelles). Il nous apparaît essentiel de ne pas imposer de stratégies ou de

limiter les stratégies possibles lors d'un tel test. En effet, la stratégie naturelle choisie par

l'intermédiaire de la planification de la tâche est une indication en soi de la qualité du

contrôle moteur qui se traduira par une performance plus ou moins bonne(i9;23). D'où

l'intérêt de ne pas contraindre l'individu dans la réalisation d'une telle tâche complexe

orientée vers un but.

En plus de la validité concomitante avec la mesure étalon, la présente étude a permis de

documenter l'exactitude de l'estimation visuelle de la DMA et de la mettre en relation avec

certaines caractéristiques descriptives de la variable de la DMA rapportées dans la

littérature. La différence entre l'estimation visuelle de la DMA et la mesure étalon a été très

petite dans le cadre de notre projet. Plus cette différence entre les deux méthodes de mesure

est petite, plus l'exactitude de l'estimation visuelle est grande. Nos résultats démontrent

que plus de 90 % des essais présentaient des différences entre les deux méthodes de mesure

qui se situaient sous 2,32 cm. Il est intéressant de souligner que cette différence apparaît

négligeable puisqu'elle se situe dans l'intervalle des erreurs standardisées de mesure (SEM

=1,64 to 3,7 cm) rapportées pour ce test(iso). De plus, cette différence inter-méthodes est au

moins deux fois plus petite en termes de magnitude que la plus petite différence inter

groupes détectables lors de deux temps de mesure différents (5,41 cm à 7,04 cm)(i29). Cette

excellente exactitude a été mise en évidence pour les différents groupes, les différentes

longueurs de DMA et les différentes directions d'atteinte. Par contre, une tendance à la

surestimation de la mesure par estimation visuelle de la DMA a été notée pour la direction

d'atteinte postéromédiale comparativement aux directions antéromédiale et médiale. Ceci

pourrait être attribuable à la position particulière de la jambe du participant dans cette

direction d'atteinte (bout du pied orienté directement vers le sol) et à la position de

l'évaluateur qui était restreinte en raison du positionnement des caméras du système de

capture du mouvement.

Page 113: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

100

Ainsi, l'estimation visuelle de la DMA, lorsqu'une procédure standardisée est utilisée,

permet une mesure valide et précise de la performance au SEBT. Ce résultat est

particulièrement intéressant puisque l'estimation visuelle de la DMA nécessite que très peu

d'équipement et d'habileté particulière(i65).

5.1.2 Validité discriminante et intérêt de la normalisation par la taille

En plus d'établir la validité concomitante de la DMA estimée visuellement, nous nous

sommes intéressés à vérifier sa validité discriminante. L'originalité de nos travaux en lien

avec la validité discriminante du test SEBT réside en la comparaison des différentes

méthodes de normalisation de la DMA rapportées dans la littérature. Aucun résultat n'est

actuellement disponible dans la littérature concernant l'effet de la méthode de

normalisation sur la validité discriminante du SEBT. Nos travaux ont permis de confirmer

notre deuxième hypothèse de recherche qui stipulait que le SEBT permettra de discriminer

les militaires sans entorse des militaires avec une entorse latérale de la cheville (8 semaines

post-trauma).

La nature globale de la tâche au SEBT, qui met à contribution l'ensemble des segments

corporels, soulève un questionnement quant à la pertinence d'utiliser une normalisation par

la longueur des membres inférieurs, tel que fréquemment rapporté dans la littérature. Une

normalisation par la taille serait tout aussi pertinente, tant au plan théorique qu'au regard

des résultats de la présente étude. Ceux-ci démontrent une validité discriminante accrue de

la DMA normalisée par la taille comparativement à la DMA normalisée par la longueur des

membres inférieurs.

5.1.2.1 Validité discriminante

Dans ce mémoire, la validité discriminante du SEBT a été démontrée pour des groupes

ayant des caractéristiques personnelles similaires mais présentant différents niveaux de

capacité fonctionnelle. Cette capacité discriminative a été démontrée pour les deux

méthodes de normalisation et dans les trois directions d'atteinte évaluées au SEBT. Ces

résultats appuient ceux d'études antérieures et démontrent la persistance d'altérations

motrices chez les personnes avec ELC deux mois post-lésion. En effet, plusieurs études

rapportent des altérations persistantes de contrôle moteur plusieurs semaines et mois post-

Page 114: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

101

ELC et ce, malgré le retour au sport et l'arrêt du suivi en physiothérapie(8;i3;3i). Mis en

évidence par un plus grand effet de taille, la direction d'atteinte antéromédiale (AM)

semble permettre une discrimination accrue entre les groupes. Cette capacité discriminative

accrue en AM peut être attribuable à des exigences plus grandes, notamment, quant à

l'amplitude de flexion dorsale à la cheville requise dans cette direction d'atteinte(i27). Cette

dernière demeure souvent limitée et douloureuse plusieurs semaines et mois suivant

l'ELC(i6;i8i). Nos résultats soulignent aussi l'absence de différence de performance entre les

membres inférieurs au sein des groupes avec et sans ELC. Ce dernier résultat supporte la

présence d'altérations bilatérales du contrôle moteur rapportées suite à l'ELC(i9;2i;6i). Cet

aspect sera discuté ultérieurement.

5.1.2.2 Intérêt de la normalisation par la taille

La tâche du SEBT sollicite l'ensemble des segments corporels et est relativement peu

contraignante puisqu'elle laisse place à l'utilisation d'une multitude de stratégies motrices

multisegmentaires. Ainsi, lors du test, ce n'est pas seulement les membres inférieurs qui

sont mis à contribution mais également les segments tronc, tête et membres supérieurs.

Puisque la performance au SEBT est corrélée aux paramètres anthropométriques, il apparaît

important de contrôler ces facteurs. Une normalisation de la DMA par la taille des

individus permet de considérer l'influence d'un plus grand nombre de segments corporels

que l'utilisation du paramètre largement utilisé dans la littérature, qu'est la longueur des

membres inférieurs.

La normalisation par la longueur des membres inférieurs serait un paramètre d'intérêt si la

contribution du tronc à la réalisation de la tâche était limitée, ce qui n'est pas le cas.

L'action du tronc lors de cette tâche motrice complexe est cruciale à sa réalisation et au

maintien de l'équilibre. En effet, lors de tâches motrices complexes, telles le maintien de la

stabilité en station unipodale, sur une base mobile multidirectionnelle ou lors d'un coup du

pied de Taekwondo, il a été démontré que la hanche et le tronc sont d'importantes

composantes facilitant la récupération de l'équilibre en diminuant l'accélération du CoM

corporel(ii9;i2i;i39;i70;i7i;i85). De plus, le tronc représente un haut pourcentage de la masse

corporelle (67,8%)(i64). Ainsi, un CoM du tronc plus élevé a le pouvoir de faciliter une

Page 115: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

102

performance d'atteinte au membre inférieur en améliorant la force de balancier du tronc,

car un petit déplacement du CoM permettra une grande compensation. Plusieurs auteurs ont

rapporté que le tronc provoque un déplacement du CoM corporel dans la direction opposée

à la perturbation(97;98;i85). Ces connaissances nous ont amenés à considérer une

normalisation par la taille comme étant celle la plus pertinente au plan théorique. Au plan

méthodologique, la mesure de la taille est largement répandue et beaucoup plus facile à

réaliser que celle de la longueur des membres inférieurs qui requiert des habiletés

palpatoires tout en étant grandement influencée par la morphologie des personnes(i46;i82-i84).

De façon intéressante, nos résultats ont supporté l'intérêt de normaliser la DMA par la taille

des individus. Une discrimination accrue des performances au SEBT entre les groupes a été

mise en évidence avec cette méthode de normalisation. Premièrement, contrairement à ■y

Gribble et Hertel (2003), nous avons noté de meilleures corrélations (R ajusté plus grand)

entre la performance au SEBT (DMA brute, en cm) et la taille des participants

comparativement à la longueur des membres inférieurs(ii8). Gribble et Hertel (2003), ayant

privilégié la normalisation par la longueur des membres inférieurs, ont aussi noté que la

corrélation de la perfonnance au SEBT était parfois plus élevée avec une normalisation par

la taille (direction médiale). Leur procédure différente (mains maintenues aux hanches

durant la tâche entière) peut expliquer nos résultats différents. Puis, afin de baser notre

choix de méthode de normalisation sur la capacité du test à discriminer les individus avec

ou sans ELC, nous avons comparé les paramètres statistiques (produits de la MANOVA,

effet groupe et effets de taille) de chaque méthode de normalisation. Bien que la

normalisation par la longueur des membres inférieurs ait été plus largement utilisée, les

résultats des produits de la MANOVA pour toutes les directions d'atteinte ont favorisé la

normalisation par la taille. En effet, la normalisation par la taille présente des produits

statistiques plus grands (MANOVA, effet groupe) et des effets de taille supérieurs à la

normalisation par la longueur des membres inférieurs.

5.2 Volet 2 : différences de stratégies motrices suite à ELC Le deuxième volet de ce mémoire propose des variables de stratégie globale associées à la

performance au SEBT (objectifs 2.2 et 2.3) pour l'évaluation de la qualité du contrôle

Page 116: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

103

moteur. Il s'agit de résultats originaux qui permettent d'accroître les évidences démontrant

des altérations du contrôle moteur chez une population avec une lésion d'origine

musculosquelettique.

A l'aide de variables de stratégies globale et segmentaires, nous avons mis en lumière les

altérations du contrôle moteur caractérisant la performance au SEBT des individus avec

ELC comparé à un groupe témoin (objectifs 2.1 et 2.4). L'originalité du deuxième volet

réside en sa capacité à démontrer des altérations bilatérales par le biais de différences

notées dans l'organisation du mouvement (stratégies motrices) à partir de variables

globales. La présence d'altérations bilatérales dans les performances motrices lors de tâches

complexes suite à une ELC avait aussi été étayée par les résultats d'une revue systématique

et de diverses études(i9;2i;6i;i46). Nos résultats permettent donc de confirmer notre troisième

hypothèse de recherche (H3) qui stipulait que les militaires avec une ELC utiliseront des

stratégies globale et segmentaires différentes lors de la tâche SEBT de celles des militaires

sans entorse (groupe témoin).

Les différences de performance au SEBT et de stratégie motrice ont été notées dans presque

toutes les directions d'atteinte étudiées et pour les membres inférieurs lésé et non lésé

(excepté pour la performance du membre non lésé dans la direction médiale). Ce

changement de stratégie globale, caractérisé par un moins grand abaissement du CoM et

une diminution de l'étendue de la vitesse verticale du CoM autour de la zone centrale (le

toucher) est, de plus, associé aux moins bonnes performances caractérisées par la

magnitude de la DMA normalisée par la taille de l'individu. Les variables de stratégie

globale identifiées ont permis de caractériser le comportement du CoM corporel et de faire

ressortir l'organisation tridimensionnelle du mouvement. Il a même été possible

d'expliquer la contribution des variables de stratégies segmentaires aux variables de

stratégie globale, propre à chacune des directions d'atteinte.

Malgré le fait que le centre de pression a été largement utilisé pour caractériser la qualité du

contrôle moteur chez la population sportive, nous ne l'avons pas retenu dans nos analyses.

En effet, tel qu'introduit au chapitre 1 de ce mémoire, le CoP ne nous permettait pas

Page 117: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

104

d'évaluer l'organisation tridimensionnelle du mouvement et de la décomposer en stratégies

segmentaires.

5.2.1 Différences de stratégie motrice globale

Tel que supporté par nos résultats, les variables de stratégie globale dans l'axe vertical

semblent être de bons indicateurs de la performance au SEBT. Les associations entre la

performance au SEBT (DMA normalisée par la taille) et les variables de stratégie globale

dans l'axe vertical varient de bonnes à très bonnes. Les différences de stratégie globale

notées entre les groupes avec ou sans ELC peuvent être associées à certains avantages et

contraintes biomécaniques. La différence d'abaissement peut s'expliquer par le fait qu'une

position verticale basse du CoM corporel augmente la stabilité en permettant un meilleur

contrôle du déplacement horizontal du CoM, principal enjeu au maintien de la stabilité lors

d'une tâche avec une base de support fixe. En abaissant le CoM, le participant augmente 1)

la capacité de projection du membre inférieur d'atteinte par une meilleure orientation du

bassin, 2) la possibilité d'utiliser les forces de balancier du corps (tronc) et 3) la quantité de

mouvement disponible aux diverses articulations du membre inférieur (en particulier à la

hanche du membre inférieur en appui). L'utilisation de ces stratégies, comportant des

avantages biomécaniques, facilite les réactions à la perturbation tout en augmentant au

même moment les exigences en contrôle moteur (pour plus de détails, se référer à

l'introduction).

Les différences notées pour la variable de l'étendue de la vitesse verticale du CoM, pour

leur part, semblent attribuables à une approche plus prudente des participants avec ELC.

Leur variation de la vitesse du CoM autour de la zone centrale du toucher à la DMA est

plus petite comparée à leurs pairs sans ELC. Ainsi, lors du toucher en ralentissant la

vélocité du CoM dans l'axe vertical, les participants avec entorse semblent se laisser une

plus grande latitude dans l'enchaînement des deux sous-tâches (l'aller et le retour de la

DMA). De plus, la vitesse maximale du CoM réduite suite au toucher pour ce groupe

(manifestation d'un redressement du corps retardé) peut aussi témoigner de l'utilisation du

membre d'atteinte pour récupérer l'équilibre suite à la perturbation interne induite.

Plusieurs études ont, en effet, démontré que des segments davantage dispersés autour du

Page 118: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

105

CoM facilitent le maintien de la Stabilité(97;i37-i39;i44;i90). Ces caractéristiques du

comportement vertical du CoM peuvent tous deux témoigner d'un contrôle moteur altéré.

Finalement, les variables de stratégie globale dans le plan horizontal possèdent des

caractéristiques différentes selon le groupe étudié. Ces variables représentent un reflet de la

quantité maximale de déplacement du CoM que le participant est prêt à tolérer tout en étant

capable de maintenir sa stabilité. Cette tolérance est directement liée à la limite de stabilité

perçue de l'individu. La résultante horizontale du CoM (distance entre le centre du pied et

la position moyenne du CoM lors de la zone centrale) peut être une estimation de la limite

de stabilité perçue par l'individu. Une position horizontale du CoM lors du toucher plus

près du centre du pied est notable chez les participants avec ELC en particulier dans la

direction d'atteinte antéromédiale. De plus, l'excursion horizontale du CoM global semble,

pour le groupe sans ELC, posséder des caractéristiques propres à chaque direction

d'atteinte. Cette excursion du CoM adaptée à chacune des directions est moins évidente

chez le groupe avec ELC (excursion plus groupée). Ce résultat supporte entre autres le

concept que le système nerveux central, et les systèmes qui y sont reliés, du groupe avec

ELC s'adapte moins aux variations de la tâche : les différentes directions d'atteinte(i94).

5.2.2 Différences de stratégies motrices segmentaires Les différences de stratégie globale chez les individus avec ELC sont principalement

expliquées par certains changements de stratégies segmentaires soit : un abaissement du

bassin diminué et un retour plus lent du membre inférieur d'atteinte vers la position initiale,

près du corps. Le groupe ELC abaisse moins son bassin lors du toucher, principalement en

fléchissant moins le genou (toutes les directions) et la cheville (en direction antéromédiale)

du membre inférieur en appui. Ces différences de stratégies segmentaires au genou sont

notables dans toutes les conditions avec le membre inférieur lésé et la plupart des

conditions avec le membre inférieur non lésé en appui. Cette diminution de flexion du

genou lors de performances au SEBT a déjà été documentée dans la littérature(30;i45). Il est à

noter qu'à partir des critères de sélection des participants, il est possible d'assumer que les

segments tronc et bassin ne présentent aucune limitation.

Page 119: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

106

Pour sa part, l'étendue de la vitesse verticale du CoM global, qui est plus petite pour le

groupe avec ELC, semble principalement attribuable à un redressement retardé du CoM

global. Ce redressement retardé semble être lié à la dispersion prolongée du membre

inférieur d'atteinte autour de l'événement du toucher. La dispersion prolongée du membre

inférieur d'atteinte est mise en évidence par un changement lent de la vitesse angulaire

d'adduction du membre inférieur d'atteinte après le toucher au moment même où les

exigences en stabilité et en contrôle moteur sont accrues. Ce comportement a le potentiel

d'offrir une meilleure stabilité au participant ayant un moins bon contrôle moteur. Le

redressement à vitesse constante contrairement à la courbe en cloche («bell-curve ») de la

vitesse présent chez les contrôles permet au participant avec LAS 1) d'avoir davantage de

temps pour corriger une perte d'équilibre, 2) de prolonger la période avantageuse pour le

contrôle de la stabilité (pendule inversé) et 3) de diminuer l'effet de la perturbation interne

par un abaissement prolongé. De plus, un changement rapide de vitesse chez le groupe sain

témoigne d'un contrôle moteur plus complexe en regard à la planification qu'il nécessite

(coordination intersegmentaire).

L'étendue plus petite de la vitesse verticale du CoM global ne semble pas être expliquée

par des vitesses angulaires diminuées au membre inférieur en appui. En effet, elles ne

diffèrent pas significativement entre les groupes (excepté pour la vitesse angulaire en

flexion dorsale, en direction postéromédiale). Cette absence de différence peut être

attribuable à 1) une répartition des variations de vitesse angulaire parmi les trois

articulations du membre inférieur en appui, 2) la variabilité inhérente de la variable étudiée

lors d'altération du contrôle moteur et 3) à une grande variabilité de ces variables au sein

des groupes.

5.2.3 Complémentarité des directions d'atteinte sur le plan du contrôle

moteur

Finalement, la présente étude confirme l'intérêt d'évaluer au minimum les trois directions

d'atteinte étudiées car elles semblent apporter une information spécifique et

complémentaire^). L'aspect complémentaire et non redondant des trois directions

d'atteinte étudiées sur le plan du contrôle moteur se base sur les différences de stratégies

Page 120: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

107

segmentaires observées dans les différentes directions. Ce résultat a été plus récemment

appuyé par une différence d'activation musculaire en fonction de la direction d'atteinte(i76).

Les différences d'activation musculaire et de la cinématique reposent sur la présence

d'exigences différentes associées à chacune des directions d'atteinte(i95;i96).

En résumé, les différences de stratégies motrices suite à une ELC sont notables lors d'une

tâche motrice complexe telle que le SEBT. De plus, les altérations du contrôle moteur sont

perceptibles dans les stratégies globales témoignant de l'organisation du mouvement de

tout le corps que la tâche soit réalisée sur le membre inférieur lésé ou non lésé. Les résultats

de la présente étude supportent ainsi l'hypothèse d'une réorganisation motrice centrale suite

à une blessure localisée au système musculo-squelettique telle l'entorse latérale de la

cheville. Les résultats découlant de ce mémoire supportent l'intérêt d'utiliser ce type de

tâche motrice complexe pour évaluer la qualité du contrôle moteur et la récupération

motrice à la suite d'une lésion ou en présence d'un désordre musculo-squelettique au

membre inférieur.

5.3 Limites du projet et avenues de recherche 5.3.1 Limites du projet

Les résultats de ce mémoire découlent d'échantillons restreints (deux groupes de 10

participants). En conséquence, ces résultats devront être confirmés chez un plus grand

nombre de participants. Une grande rigueur a toutefois été mise au stade de la sélection des

participants afin que ceux-ci soit représentatifs de la population cible. Nos résultats

démontrent par ailleurs que les groupes étudiés étaient similaires au niveau de leur statut

militaire (niveau d'activité) et de leur genre. Cette comparabilité au plan des

caractéristiques personnelles a permis de bien contrôler des facteurs qui auraient pu

influencer nos résultats, particulièrement au regard des analyses de différences intergroupes

et ce même si les participants n'ont pas été appariés dès leur sélection. Bien que diverses

procédures au SEBT ont été publiées et que jusqu'à huit directions d'atteinte peuvent être

évaluées(ii5), nous avons choisi de réaliser que trois directions d'atteinte, soit celles où des

altérations avaient été notées pour la population avec ELC et qui représentent la diversité

des directions étudiées. Ainsi, les conclusions de ce mémoire quant aux qualités

Page 121: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

108

métrologiques et aux altérations dans les stratégies motrices s'appliquent aux trois

directions d'atteinte étudiées (antéromédiale, médiale et postéromédiale).

Les participants du groupe avec ELC ont reçu des interventions de réadaptation qui

n'étaient pas les mêmes pour tous. Ce projet de maîtrise s'insérait dans un projet de plus

grande envergure visant à comparer les effets d'une nouvelle intervention de réadaptation

favorisant un meilleur contrôle moteur à celle d'une intervention conventionnelle. Ainsi, les

altérations du contrôle moteur ont pu être influencées par ces interventions et accroître la

variabilité du groupe avec ELC. Ainsi, l'hétérogénéité du groupe ELC a pu diminuer notre

capacité à détecter des différences de performance et de stratégies motrices avec le groupe

contrôle. De plus, la nouvelle intervention réalisée chez une partie du groupe ELC peut

avoir contribué à limiter la détection de différences inter jambes dans ce groupe. En effet, la

réalisation d'exercices en station unipodale sur chacun des membres inférieurs (lésé et non

lésé) a été proposée lors de cette intervention.

De façon plus spécifique, pour le volet 1, la prise d'une mesure simultanée de la DMA par

estimation visuelle et de la mesure étalon peut avoir limité le positionnement optimal de

l'évaluateur lors de l'estimation visuelle de la DMA. Cette limitation peut avoir eu l'effet

de sous-estimer l'exactitude et la validité concomitante de l'estimation visuelle dans la

direction d'atteinte postéromédiale, tel que spécifié précédemment. Dans un contexte

d'évaluation non instrumenté, l'évaluateur aura en effet moins de contrainte de

positionnement.

De façon plus spécifique pour le volet 2, certains facteurs ont pu influencer les résultats.

L'appréhension lors des essais sur le membre inférieur lésé aurait pu influencer nos

résultats. L'influence de ce facteur sur la performance est limitée étant donné que

l'évaluation a lieu à huit semaines après la blessure. À huit semaines, le participant a repris

ses activités et ses loisirs et présente peut de signes et symptômes locaux. Par exemple, le

facteur dominance aux membres inférieurs n'a pas été pris en compte. Ceci nous a amené

au stade de l'analyse à comparer les membres inférieurs du groupe avec ELC au membre

inférieur dominant du groupe témoin. Ainsi, nous avons, potentiellement, surestimé la

différence entre le membre inférieur non lésé du groupe avec ELC (qui n'était pas

Page 122: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

109

nécessairement le membre dominant) et le membre inférieur dominant (groupe sans ELC).

De plus, selon certaines études, une altération du contrôle moteur est un facteur

prédisposant à l'ELC(i30;i3i;i97). Ainsi, des personnes ayant une altération du contrôle

moteur pourraient être plus susceptibles de subir une ELC. N'ayant pas de données

documentant la qualité du contrôle moteur avant la lésion, nous ne pouvons pas conclure

hors de tout doute que ces altérations étaient absentes a priori. Ainsi, il demeure possible

que certaines altérations du contrôle moteur au membre inférieur non lésé (et lésé) étaient

présentes avant la blessure.

Certains choix expérimentaux peuvent avoir limité la capacité de conclure sur la présence

de différences inter groupes au niveau des variables de stratégie globale dans le plan

horizontal. Les limites de la base de support (contour du pied du membre inférieur en

appui) n'ont pas été sondées. Nous croyons qu'en connaissant les limites de la base de

support, nous aurions pu noter des différences plus importantes entre les groupes. Par

exemple, la longueur des pieds, bien que similaire entre les groupes (p>0,05), et

l'orientation du pied (position naturelle choisie par le participant en début

d'expérimentation) pourraient avoir influencé la trajectoire du CoM. Une normalisation du

déplacement horizontal du CoM aurait alors pu être réalisée. Finalement, il est à noter que

le CoM du corps, variable de stratégie globale, est un modèle, une estimation de la somme

de toutes les masses qui ne considère pas, dans le présent projet, la proportion des segments

propre au participant.

En résumé, bien que notre projet comporte des limites méthodologiques, celles-ci ont une

portée circonscrite.

5.3.2 Avenues de recherche et intérêts futurs

Tel que mentionné précédemment, le présent projet de maîtrise s'insère dans un projet de

plus grande envergure qui vise à évaluer l'effet d'une nouvelle intervention dispensée aux

militaires avec ELC. À l'aide des variables de stratégies globale et segmentaires identifiées

au cours du projet de maîtrise, nous serons en mesure de comparer les stratégies motrices

des participants avec ELC entre eux. Ceci permettra d'évaluer l'effet de la nouvelle

intervention orientée vers des exercices globaux et des tâches motrices complexes. L'intérêt

Page 123: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

110

de la DMA estimée visuellement comme mesure de résultats dans des études de grande

envergure a aussi été confirmée au plan de sa validité concomitante, discriminante et de son

association avec des mesures plus complexes de stratégies globale et segmentaires. Un

projet de plus grande envergure, évaluant l'efficacité de cette nouvelle intervention,

permettra de mesurer son impact sur d'autres variables d'intérêt tel le taux de récidives des

ELC, principal enjeu suite à une ELC.

Dans l'objectif d'amplifier les retombées cliniques de ce projet, il pourrait être intéressant

d'évaluer les stratégies motrices et les performances au SEBT chez différentes populations

ainsi que de développer des outils permettant aux cliniciens de documenter les stratégies

globales. Par exemple, des études pourraient évaluer la présence de différences de stratégies

motrices entre les adultes et les enfants, entre les hommes et femmes ainsi qu'entre une

population adulte active et une population active plus âgée. Le développement et la

validation d'outils cliniques afin de caractériser les stratégies motrices semble aussi une

avenue de recherche des plus pertinentes bien qu'ils représentent de grands défis.

Finalement, nous espérons avoir fait ressortir le besoin de créer des tables de valeurs

normatives ou des données de base (antérieure à la blessure), en particulier chez les

militaires ou les équipes sportives, vues la présence d'altérations bilatérales du contrôle

moteur suite à l'ELC.

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CHAPITRE 6: CONCLUSION Ce mémoire a tout d'abord permis de démontrer la validité concomitante et discriminante

de la principale variable indicatrice de performance au Star Excursion Balance Test

(SEBT), dans le contexte expérimental utilisé, la distance maximale d'atteinte (DMA). Il a

également permis de caractériser la qualité du contrôle moteur des personnes présentant une

ELC. Nos résultats suggèrent la présence d'altérations du contrôle moteur chez les

personnes présentant une ELC par le biais de différences de stratégies globale et

segmentaires lors d'une tâche motrice complexe tel le SEBT. Ainsi, suite à une ELC, une

diminution de la qualité du contrôle moteur serait présente au niveau de l'organisation du

mouvement du corps en entier et, ce même lors de performances motrices réalisées sur le

membre non lésé.

De ce projet de maîtrise découlent plusieurs retombées cliniques intéressantes en lien avec

l'évaluation de la qualité du contrôle moteur chez une population avec une atteinte

musculo-squelettique au membre inférieur. Les sections suivantes présentent les principales

retombées cliniques que propose ce mémoire.

6.1 Retombées cliniques en regard au volet 1 Le volet 1 de ce mémoire supporte l'utilisation de la DMA évaluée visuellement pour

estimer la performance motrice au SEBT puisque celle-ci s'est révélée valide (concomitante

et discriminante) et exacte. La normalisation de la DMA par la taille permet de contrôler

pour les caractéristiques des individus et est recommandée, particulièrement lorsqu'une

comparaison inter-individus ou inter-groupes est planifiée. Ainsi, du volet 1 se dégage

l'intérêt d'utiliser une procédure standardisée afin de s'assurer de la validité de la mesure et

d'optimiser les qualités métrologiques du SEBT. Cette procédure est à la fois simple et peu

coûteuse et peut être facilement appliquée à la pratique clinique. De plus, elle ne modifie

pas la consigne au test ni ne contraint la stratégie motrice ce qui permet d'augmenter les

exigences associées à la planification motrice de la tâche motrice complexe.

Page 125: Altération du contrôle moteur suite à une entorse latérale de la cheville

112

6.2 Retombées cliniques en regard au volet 2 Le volet 2 de ce mémoire a, pour sa part, permis d'identifier des variables de stratégie

motrice globale qui sont associées à la performance au SEBT. L'intérêt de ces variables se

manifeste aussi par leur capacité à discriminer les groupes avec ou sans ELC et à témoigner

de la présence d'altérations du contrôle moteur lors d'une performance sur le membre non

lésé. De ces résultats ressort l'importance d'évaluer la qualité du contrôle moteur lors de

tâches motrices complexes réalisées sur chacun des membres inférieurs. Les évidences

d'altérations bilatérales du contrôle moteur suite à une ELC limitent l'usage du membre

inférieur non lésé comme référence par rapport au membre inférieur lésé. Ainsi, l'absence

de différences inter-membre ne permet pas de conclure à l'absence d'altération de contrôle

moteur.. Finalement, les altérations bilatérales du contrôle moteur soulignent l'importance

d'orienter les interventions vers des tâches globales et complexes impliquant plusieurs

segments corporels des membres inférieurs.

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ANNEXES

Annexe A Certificat éthique

Formulaire de consentement 1-Comité d'éthique en recherche de 1TRDPQ

2- Comité d'éthique des Forces Canadiennes

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Institut de réadaptation en déficiente physique de Québec

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CERTIFICAT D'ETHIQUE

Québec, le 21 juin 2010

Nous attestons que les membres du comité d'éthique de la recherche de l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec ont évalué le projet de recherche # 2010-197 « Effets d'une nouvelle intervention sur le contrôle dynamique du membre inférieur chez des personnes avec une entorse de la cheville : étude exploratoire », à la séance du 19 mai 2010.

Soumis par : Hélène Moffet

Les membres du comité d'éthique de la recherche sont :

Sylvain Auclair (spécialiste en éthique) Pauline Beaupré (personne ayant une vaste connaissance des méthodes ou des domaines de recherche) Thérèse Brousseau (représentante des gestionnaires cliniques) Marlène Cadorette (spécialiste en droit) Lucie D'Anjou (représentante clinique) Claude Lépine (représentant des usagers) Stéphane Poirier (représentant des usagers) Manon Truchon (personne ayant une vaste connaissance des méthodes ou des domaines de recherche) Jacques Vachon, (personne ayant une vaste connaissance des méthodes ou des domaines de recherche)

Nous certifions que cette recherche a obtenu notre accord au point de vue de l'éthique, pour les objectifs 1 à 3, et qu'elle est approuvée pour une période d'un an, soit jusqu'au 21 juin 2011.

Sylvain Auclair Président du comité d'éthique de la recherche Institut de réadaptation en déficience physique de Québec

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Projet de recherche approuvé par -le comité d'éthique de la recherche de i'IRDPQ, £t <&/ -jcc^n &&/Q Page 1

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N° DU PROJET :

TITRE DU PROJET :

(réservé à l 'administration)

Effets d'une nouvelle intervention sur le contrôle dynamique du membre inférieur chez des personnes avec une entorse de la cheville : Étude exploratoire

RESPONSABLE(S) ET COLLABORATEURS: Responsables : Hélène Moffet, Ph D, pht (CIRRIS/1RDPQ et Département de réadaptation, Université Laval); Marc Perron, MSc, pht (Centre de Santé Valcartier et Département de réadaptation, Université Laval)

Co-chercheurs : Laurent Bouyer, PhD, Luc Hébert, PhD, pht

Etudiante à la maîtrise ; Maude Bastien, pht

ORGANISME DE SUBVENTION :

Subvention de l 'OPPQ-REPAR (en attente du résultat du concours)

INTRODUCTION : Nous vous invitons à participer à un projet de recherche dont le titre apparaît ci-haut. Ce projet a pour but de comparer de façon exploratoire, les effets de deux approches de réadaptation sur la qualité de la récupération motrice (c'est-à-dire le contrôle dynamique du membre inférieur) des militaires qui ont subi une entorse latérale de la cheville. Ce projet se déroule dans la région de Québec au Centre de Santé de Valcartier et au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale. Il est sous la responsabilité de chercheurs qui œuvre dans de ces établissements et à l'Université Laval. Avant d'accepter de participer à ce projet de recherche, veuillez prendre le temps de lire, de comprendre et de considérer attentivement les renseignements qui suivent. Ce formulaire d'information et de consentement vous explique le but de ce projet de recherche, les procédures, les avantages, les risques et les inconvénients, de même que les personnes avec qui communiquer au besoin.

Le formulaire d'information et de consentement peut contenir des mots que vous ne comprenez pas. Nous vous invitons à poser toutes les questions que vous jugerez utiles au chercheur responsable du projet et aux autres membres de l'équipe de recherche afin d'éclaircir les informations fournies.

2009-09-25 N ° VERSIOK

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NATURE ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDE

Plus spécifiquement, l'étude vise à 1) Comparer, de façon exploratoire, les effets de l'intervention de rééducation usuelle à ceux d'une nouvelle intervention de rééducation plus globale nouvellement développée par les Forces Canadiennes (FC), 2) Vérifier l'association des mesures cliniques et de laboratoire (volet non expérimental), 3) Décrire la qualité du contrôle dynamique suite à une entorse latérale de la cheville, et 4) Déterminer la meilleure procédure, entre l'entrevue téléphonique et le questionnaire électronique acheminé par courriel, pour recueillir l'information concernant les récidives d'entorse et la persistance des symptômes d'instabilité fonctionnelle à moyen terme, c'est-à-dire entre 12 et 18 mois post-entorse. Cette étude exploratoire permettra de fournir des informations essentielles au développement d'une étude de plus grande envergure qui permettra d'établir quelle est la meilleure approche de rééducation pour favoriser une récupération motrice optimale et minimiser les récidives d'entorse.

DÉROULEMENT DE L'ETUDE :

POUR LES MILITAIRES AVEC ENTORSE DE LA CHEVILLE Recrutement et assignation dans les groupes : Un total de vingt-deux (22) militaires avec une entorse latérale de la cheville participeront à l'étude. Ils seront recrutés au service de physiothérapie du Centre de santé Valcartier par un coordonnateur dans les cinq (5) jours suivant leur blessure. Si vous êtes parmi ces 22 militaires, vous serez assigné au hasard dans l'un des 2 groupes d'intervention suivants: 1) le groupe recevant la nouvelle approche de rééducation comprenant des exercices globaux favorisant l'amélioration du contrôle du mouvement ou, 2) le groupe recevant l'approche d'intervention conventionnelle offerte actuellement au Centre de Santé Valcartier. L'assignation dans l'un des deux groupes, se fera à la suite de l'évaluation pré-intervention Des premiers soins ayant pour objectif de contrôler le processus inflammatoire pourront être donnés avant l'assignation à un groupe tel que : le repos, l'élévation, l'application de glace, les bains contrastes, le taping de la cheville et la prescription d'un accessoire à la marche Après avoir été assigné à l'un ou l'autre des deux groupes, vous serez invité à vous présenter au point de service de la base militaire de Valcartier qu'on vous aura assigné: au Gymnase pour le groupe «nouvelle intervention» et au Centre de Santé pour le groupe « intervention conventionnelle ». Évaluations de votre condition physique : Votre condition physique sera évaluée à 2 reprises par un physiothérapeute. La l"e évaluation, d'une durée d'environ 60 minutes, aura lieu avant le début des interventions à l'étude (évaluation pré-intervention) dans une salle d'évaluation du Centre de santé Valcartier. La 2''"" évaluation se tiendra au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS), à l'Institut de réadaptation cn déficience physique de Québec, site Hamel, au cours de la 8e semaine suivant votre traumatisme (évaluation post-intervention). Elle sera d'une durée d'environ 3h30. Elle comprendra, en plus des tests et des questionnaires réalisés à la première évaluation, des tests supplémentaires en laboratoire qui mesureront la qualité du contrôle dynamique des membres inférieurs (jambe saine et atteinte). Les mesures prises aux deux évaluations sont : deux questionnaires fonctionnels (LEFS et FADI) évaluant la douleur et la fonction de votre cheville au cours d'activités quotidiennes et sportives, l'intensité de la douleur perçue, la force musculaire maximale au pourtour des chevilles (tests sous le seuil de la douleur), le gonflement et les amplitudes de mouvement de vos chevilles. PoutJâ^évaluation, qui aura lieu au CIRRIS, vous réaliserez des tests supplémentaires, soit une évaluaù^xn fabû^itoire de la tâche « se tenir en appui sur une jambe ». Cette tâche sera faite du côté &SpSi3ÀH, /^P blessé dans diverses conditions (avec et sans vision, avec et sans coussin sous le pied eiffvecç%san»SJtteinte d'une cible) Elle

2009-09-25 N ° VERSION

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sera réalisée dans ces conditions sur une base fixe et sur une base mobile (planche d'équilibre). Pendant l'exécution de cette tâche, nous mesurerons les mouvements de votre corps (tête, tronc, membres inférieurs et supérieurs) et les forces sous votre pied en appui. Lors de cette dernière évaluation, nous ferons de plus, certains tests cliniques qui sont utilisés fréquemment dans les éludes avec des personnes blessées par entorse soit une épreuve de sauts sur une jambe. Si vous êtes assigné dans le groupe « nouvelle intervention », vous participerez à des séances en gymnase où vous ferez un circuit d'exercices adapté à vos besoins. Cette nouvelle intervention sera offerte sur une période de 6 à 8 semaines à raison de 3 séances par semaine (environ 1 heure/ séance). Elle sera supervisée par des professionnels de la physiothérapie. Ce circuit comprend dix stations; chacune d'elles ayant pour objectif de solliciter différemment les systèmes contribuant au contrôle dynamique du membre inférieur. Chaque station est constituée d'exercices d'un niveau croissant de difficulté permettant d'adapter constamment l'intervention à vos capacités. En phase aiguë, les exercices seront débutés au membre inférieur sain jusqu'à ce que la mise en charge soit tolérée sur la cheville blessée. On vous demandera de noter les exercices que vous aurez faits sur une feuille de route tout au long de la période d'intervention. Si vous êtes assigné dans le groupe « intervention conventionnelle », vous participerez en moyenne à 6 à 10 séances individualisées d'intervention d'une durée de 30 à 45 minutes chacune. Ces séances seront supervisées par des professionnels de la physiothérapie et auront lieu au Centre de Santé Valcartier. Vous devrez réaliser les jours sans séances supervisées, des exercices autonomes pour assurer un retour sécuritaire à vos activités. Votre physiothérapeute documentera les exercices que vous aurez faits sur une feuille de route tout au long de la période d'intervention. Pour l'ensemble des militaires avec une entorse de la cheville, vous serez contacté 12 à 18 mois suivant votre entorse par téléphone ou par courriel par un membre de l'équipe. Nous vous demanderons alors de compléter un court questionnaire de 10 à 15 questions afin de savoir si vous vous êtes blessé de nouveau à la cheville (récidive d'entorse) ou si vous éprouvez des symptômes d'instabilité à votre cheville blessée.

RECRUTEMENT ET ÉVALUATION DES MILITAIRES SANS ENTORSE En plus des militaires avec une entorse de la cheville, nous recruterons onze (11) militaires sans antécédents d'entorse afin d'établir une base de comparaison pour l'ensemble des mesures qui seront prises. Les militaires sans antécédents d'entorse participeront uniquement à une évaluation dont le contenu et la durée sera similaire à l'évaluation post-intervention (durée 3h30; au CIRRIS et comprenant des mesures cliniques et de laboratoire).

RISQUES POTENTIELS ET AVANTAGES POSSIBLES !

Les risques inhérents aux évaluations et aux interventions sont faibles et comparables aux risques d'évaluation classique en laboratoire car des tâches simples seront utilisées. Il en est de même pour les interventions qui présentent des risques comparables à toutes interventions usuelles de réadaptation qui comportent des exercices physiques. Les deux types d'intervention, présentés dans le présent projet de recherche, représentent aussi peu de risques puisque ceux-ci sont déjà offerts à la base militaire de Valcartier depuis environ 2 ans. Leur faisabilité a été bien démontrée.

Vous pourrez retirer certains avantages directs de votre participation à cette étude. D'abord l'ensemble des participants avec entorse auront un suivi systématique de leur condition et pourront participer de façon structurée à une intervention de rééducation. Pq_l^_s^feUcipants du groupe « nouvelle intervention », l'expérimentation de cette approche basée sur les^pnncipes d«Jcontrôle moteur et utilisant une formule novatrice (circuit d'exercices) peut être intéressaj^PJPgp_yt_^\e puisque cette approche

2009-09-25 S i _2 $/ <*r T(PBIOWffi)jCER N ° VERSION DATE

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Projet de recherche approuvé par - , le comité d'éthique de la recherche de l'IRDPQ, /^ g?/' ^ICiU-vo ^>/0 Page 4

favorise une prise en charge de sa rééducation par le participant.

Certains avantages indirects peuvent aussi être retenus. Pour les participants des 2 groupes d'intervention et les participants sans antécédents d'entorse à la cheville, la contribution à l'avancement des connaissances est un avantage indirect. L'amélioration des approches de rééducation post-entorse est une préoccupation qui touche particulièrement la communauté des militaires de par la grande prévalence de cette problématique. AUTRES TRAITEMENTS POSSIBLES

Si vous décidez de ne pas participer au projet de recherche ci-haut mentionné, vous recevrez les interventions en physiothérapie habituellement offertes par la base militaire de Valcartier sans aucun préjudice à votre endroit.

INCONVÉNIENTS PERSONNELS

La participation à cette étude demande un investissement de temps pour participer aux évaluations et aux interventions. Plus particulièrement, la deuxième évaluation est d'une durée assez longue, soit environ 3h30. Elle nécessite, de plus, un déplacement à l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ), situé au 550 boulevard Hamel à Québec. Ces éléments peuvent représenter un inconvénient pour vous. Pour aider à couvrir les frais de votre déplacement, une somme forfaitaire de 25$ vous sera offerte. Afin de bien nous assurer que l'exigence des évaluations n'est pas trop grande, des périodes de repos fréquentes, entre les divers tests sont planifiées afin de vous permettre de vous reposer et de minimiser votre fatigue. Le nombre et la durée des périodes de repos pourront être allongés selon votre tolérance.

PARTICIPATION VOLONTAIRE ET RETRAIT DE LA PARTICIPATION : Vous participez à cette étude sur une base volontaire. Vous pourrez vous retirer à tout moment pendant l'étude, et ce sans préjudice. À ce moment-là, si vous êtes dans le groupe de circuit d'exercices, les services usuels de la base militaire de Valcartier vous seront prodigués sans l'ajout du circuit d'exercices.

CLAUSE DE RESPONSABILITÉ En acceptant de participer à cette étude, vous ne renoncez à aucun de vos droits ni ne libérez les chercheurs, le commanditaire ou les institutions impliquées de leurs obligations légales et professionnelles.

2009-09-25 N ° VERSION

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QUESTIONS AU SUJET DE L ÉTUDE : Si vous avez des questions au sujet de l'étude ou si votre condition physique a changé, vous pouvez rejoindre les personnes suivantes:

■ Coordonnatrice au CIRRIS : Maude Bastien : (418) 529-9141 (6032) • Coordonnateur à la base militaire de Valcartier : à déterminer

Si vous avez des questions concernant vos droits à titre de sujets d'étude ou des questions d'ordre "éthique", vous pouvez contacter Francine Defoy, secrétaire du comité d'éthique de l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, au 418- 529-9141, poste 6036

INDEMNITÉ COMPENSATOIRE :

Un somme forfaitaire de 25.00$ vous sera donnée pour vous aider à couvrir vos frais de déplacement à la 2' évaluation qui se déroulera au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) à l'IRDPQ. Vous n'aurez pas à défrayer de coûts rattachés aux interventions et évaluations de cette étude. Si vous deviez subir quelque préjudice que ce soit dû à votre participation au projet de recherche, vous recevrez tous les soins et services requis par votre état de santé, sans frais de votre part. En acceptant de participer à ce projet, vous ne renoncez à aucun de vos droits ni ne libérez les chercheurs ou l'établissement de leur responsabilité civile et professionnelle.

CONFIDENTIALITÉ, CONSERVATION ET UTILISATION DES RÉSULTATS

Le chercheur et son équipe respecteront la confidentialité dans les limites permises par la loi. Toutes les informations et données recueillies dans le cadre de cette étude seront traitées de façon confidentielle et elles seront utilisées qu'à des fins scientifiques Elles seront conservées pendant 8 ans après la fin de l'étude el détruites, par la suite. Les dossiers originaux seront conservés de façon sécuritaire (classeurs sous clé). Certains représentants des comités d'éthique des établissements que vous aurez fréquentés ainsi que des organismes publics autorisés auront accès au dossier de recherche à des fins de surveillance et de contrôle. Les données concernant les participants seront classées en utilisant leurs initiales et des codes numériques. Les résultats de la présente étude pourront être publiés, mais l'identité des participants ne sera pas révélée. Les participants qui voudront connaître ces résultats pourront les obtenir en communiquant avec la coordonnatrice. Le participant aura droit d'accès à son dossier de recherche pour vérifier les renseignements recueillis, et les faire rectifier au besoin.

2009-09-25 CER N° VERSION

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Projet de recherche approuvé par le comité d'éthique de la recherche de l'IRDPQ, Il £./ •^lOU^x 9€"Q Page 6

Insl i lul Al réadaptation en déficience plwsi.^ut de Québec FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

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N° de projet :

Titre du projet : Effets d'une nouvelle intervention sur le contrôle dynamique du membre inférieur chez des personnes avec une entorse de la cheville : Etude exploratoire

Responsable(s) du projet : Hélène Moffet, PhD, pht

1) Le(la) responsable m'a informé(e) de la nature et des buts de ce projet de recherche ainsi que de son déroulement;

2) Le(la) responsable m'a informé(e) des risques et inconvénients associés à ma participation;

3) Ma participation à cette étude est volontaire et je peux me retirer en tout temps sans préjudice;

4) Les données de cette étude seront traitées en toute confidentialité et elles ne seront utilisées qu'aux fins scientifiques et par les partenaires identifiés au formulaire d'information;

5) J'ai pu poser toutes les questions voulues concernant ce projet et j'ai obtenu des réponses satisfaisantes;

6) Ma décision de participer à cette étude ne libère ni les chercheurs, ni l'établissement hôte de leurs obligations envers moi;

7) Je sais qu'une somme forfaitaire de 25.00$ me sera attribuée pour la participation à l'évaluation se déroulant au CIRRIS (évaluation post-intervention chez les militaires avec entorse et évaluation des militaires sans entorse);

8) Le(la) responsable m'a remis un exemplaire du feuillet d'information et du formulaire de consentement;

9) J'ai lu le présent formulaire et je consens volontairement à participer à cette étude;

10) Je consens à ce que l'équipe de recherche me contacte à moyen terme (12 à 18 mois) pour un suivi par questionnaire (par courriel ou par téléphone) afin de documenter tout nouvel épisode d'entorse (récidive) ou d'instabilité fonctionnelle,

11) Je désire recevoir une copie des résultats de l'étude □ oui Q non

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Nom et prénom du sujet Date de naissance Numéro de téléphone

Signature du sujet * Date

Nom du chercheur Date

* Dans le cas de personnes mineures ou inaptes, remplacer la signât

2009-09-25

Signature

e du parent ou du tuteur

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Formule de consentement Force canadiennes

Je soussigné (e), , ayant atteint l'âge de la majorité selon la loi de la province de Québec, me porte par la présente volontaire pour participer à l'étude intitulée «Effets d'une nouvelle intervention sur le contrôle moteur du membre inférieur chez des personnes avec une entorse de la cheville : étude exploratoire»., menée sous la direction de Marc Perron, pht M.Sc. et Dre Hélène Moffet, pht Ph.D. au Centre de santé Valcartier et au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale. Je reconnais que ma participation est entièrement volontaire.

J'ai lu et compris la description du projet fournie dans le sommaire du protocole ci-joint, y compris son objectif, les méthodes de recherche et les risques associés à ma participation.

Je sais que les conclusions de l'étude pourraient être publiées, mais que l'on préservera mon anonymat. En aucun cas mon nom ne sera divulgué ni rattaché à l'étude.

On m'a assuré(e) que la communication des renseignements personnels me concernant dans le cadre de cette étude sera faite en toute confidentialité, à l'exception des données dont on ne peut identifier la source, à moins que je consente expressément à la communication de ces renseignements.

Ma participation étant entièrement volontaire, je sais que je peux décider d'y mettre fin à tout moment sans que cela n'ait de conséquence sur ma carrière.

Je sais que si ma participation à l'étude fait en sorte que mon état de santé me rende inapte au service, il se pourrait que je sois libéré(e) des Forces canadiennes.

Si je choisis de ne pas participer à cette étude ou de me retirer de l'étude, je reconnais que je recevrai le traitement conventionnel qui s'applique à mon état de santé (participants qui reçoivent l'intervention).

Les détails de l'étude m'ont été expliqués par et j'ai pu obtenir réponse à mes questions au participant de l'étude.

Je peux obtenir des renseignements supplémentaires sur le projet et obtenir réponse à toute autre question au participant de l'étude en m'adressant à Maude Bastien, 418 529-9141 poste 2423.

Je sais que je suis considéré(e) comme en fonction / service durant ma participation au projet de recherche. La signature de mon supérieur immédiat / commandant atteste qu'au lieu d'assumer mes tâches normales, j'ai été réaffecté(e) à ce projet de recherche.

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Étant donné que le Tribunal des anciens combattants (révision et appel) ou la commission des accidents du travail de la province appropriée tranche cas par cas les questions d'incapacité ou de décès qui lui sont présentées, je sais qu'il n'y a aucune garantie que l'incapacité ou le décès survenus dans le cadre de l'étude soient considérés comme consécutifs ou rattachés directement au service militaire / travail. Par conséquent, le droit à une pension ou à des indemnités pourrait m'être refusé.

Nom du participant Nom du témoin Nom du supérieur

Signature du participant Signature du témoin Signature du supérieur

Date Date Date

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Annexe B Schéma représentant le déroulement du test SEBT

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Essais de pratique

Séquence Essai EEssai Essai

M l . 1 A M x 6 M x 6 PMx6

L» Repos 1 minute L» A M x 6 M x 6 P M x 6

Repos 5 minutes Essais enregistrés Douleur

(VAS) Séquence EEssai Repos Essai Repos Essai

Douleur

(VAS)

M.l. 1 Cond.1 10s Cond.1 10s Cond.1

Repos 10s

M.l. 1 Cond.2 10s Cond.2 10s Cond2

Repos 10s

M.l. 1 Cond.3 10s Cond.3 10s Cond.3

Repos 2 minutes Cond.1 10s Cond.1 10s Cond.1

Repos 10s

I..M.I.2 ! Cond.2 10s Cond.2 I 10s Cond.2

Repos 10s Cond.3 10s Cond.3 10s Cond.3

Le M.l. 1 représente le premier MI évalué et la première condition d'évaluation (Cond.1) sont en accord avec le résultat de la randomisation lié au numéro de participant

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Annexe C Modèle expérimental pour le système de capture du mouvement 3D :

Nombre de marqueurs utilisés (section 1) et les points sondés (section 2).

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Section 1 SEGMENTS No. GAUCHE MARQUEURS REELS No. DROITE

PIED (triangle)

1 2 3

Arrière Milieu Avant

16 17 18

JAMBE (triangle)

4 5 6

Inférieur Milieu

Supérieur

13 14 15

CUISSE 7 8 9

Condyle fémoral latéral sup. Milieu

Proximal

10 11 12

BASSIN (triangle)

arrière

19 20

Pointe gauche Milieu

Pointe droite 20 21

TRONC (triangle) gauche

22 23

Inférieur Milieu

Supérieur 23 24

T E T E (triangle)

arrière

25 26

Pointe gauche Milieu

Pointe droite 26 27

BRAS (triangle)

28 29 30

Distal Milieu

Proximal

34 35 36

AVANT-BRAS (bracelet)

31 32 33

Distal Milieu

Proximal

37 38 39

TETE (triangle)

latéral arrière

40 41

Pointe gauche Milieu

Pointe droite 41 42

TRONC (triangle)

droite

43 44

Inférieur Milieu

Supérieur 44 45

Section 2 SEGMENTS No. GAUCHE POINTS SONDÉS No. DROITE

PIED 40(1) 41(2) 42(3)

Bout du pied (au centre du point de couleur)

Talon Métatarse

47(8) 48(9)

49(10)

JAMBE 43(4) 44(5)

Malléole latérale Malléole médiale

50(11) 51(12)

CUISSE 45(6) 46(7)

Condyle fém. latéral Condyle fém. médial

52(13) 53(14)

BASSIN 54(15) 55(16)

Crête iliaque EIAS

56(17) 57(18)

TRONC 58(19) Articulation gléno-humérale 59 (20)

T Ê T E 60(21) Oreille 61 (22)