alladin - dossier de presse

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PRESSE GRAZIA Juin 2011

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Aladdin album We Were Strong So we Got Lost promo report France

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GRAZIA Juin 2011

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LE MONDE Juin 2011

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Technikart Avril 2011

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Technikart Avril 2011

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TSUGI Juin 2011

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MAGIC Juin 2011

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LYLO Juin 2011

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OBSKURE Mai 2011

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MUSIC INFO HEBDO Mai 2011

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MAGIC Mai 2011

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VENTILO Mai 2011

Al add in - We w ere st rong, so w e got l os t

( Ve rs a t i l e/ Mo d u l e)

Le 31 05 dans Chroniques, Galettes

Mais que pouvait donc donner le fruit de la rencontre entre Gilb’R, sorte de Gilles Peterson français aux multiples casquettes, et Nicolas Ker, chanteur habité du groupe Poni Hoax ? Par-delà les connexions hype du Paris by night, on ne voyait pas trop. Ce mélange attendu de chaud (le groove de l’électro) et de froid (la voix caverneuse de Ker) aboutit finalement à des chansons vaguement cold-wave au design épuré, certes, mais pas si renversantes. Reste qu’une telle entreprise, mise en bacs aux portes de l’été et donc promise à un échec commercial, séduit par sa témérité. PLX

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NOVORAMA Juin 2011

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POP REVUE EXPRESS Juin 2011

Aladdin – We were lost, so we got lost

Décidément l’homme de 1001 et projets, Gilb’r (Cohen) s’associe cette fois Nicolas Kerde Poni Hoax pour un groupe nommé Aladdin. Entre chien et loup, le duo revisite tout un pan de la musique post punk des années 80 en associant rock et electro dans un mélange à la fois très actuel et très référencé (Depeche mode, Alan Vega…). SiNicolas Ker nous avait déjà habitué à ce type de performance à travers son groupe d’origine et ses featurings dans les albums de Aeroplane, Black Devil Disco club ouKikor & The Dead Hillbillies, en revanche, pour le boss de Versatile, c’est plus nouveau, bien que l’on sente, depuis quelques années, les orientations de son label nettement plus tournées vers ce type de son (Zombie Zombie…) que vers la House music des origines.

Sans être énorme, il lui manque peut-être deux ou trois titres forts, l’album reste très intéressant, réussissant le parfait équilibre entre romantisme noir ("Come to the fair") et electro/ krautrock planant ("K-Maro").

Jamais démonstrative, toujours tenue, la musique du duo reste cohérente de bout en bout et vient compléter le catalogue d’un label qui, plus que n’importe quel autre, a su passer le cap des années 2000 grâce à des choix artistes toujours judicieux, à l’image de cette récente et belle sortie.

[7.5/10] Versatile/Module - juin 2011

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MUZZART Juin 2011

Aladdin We were strong, so we got lost

2011 - Versatile Records

Gilbert Cohen, "routard" de l'electro et patron du label Versatile, etNicolas Ker, chanteur de Poni Hoax et intervenant sur plusieurs albums brillants, dont celui de Black devil disco club ou encore avec Paris. Pouvait-on, comme beaucoup se plaisent à l'écrire, douter de la productivité de ce duo, à priori contre-nature? A mon sens non, le pedigree et le savoir-faire des deux hommes incitant plutôt à l'enthousiasme concernant ce travail commun. Et à l'écoute du "bébé", force est de reconnaitre que l'essai est réussi, bien équilibré entre new-wave, rock, electro bien sur et clins d'oeil cold (sortant tous d'eux d'une séparation, on imagine qu'en certaines occasions, la paire n'allait pas se la jouer romantique exalté, et pourtant Alladin nous en gratifie en plusieurs endroits), intéressant de bout en bout, dans ses plages rythmées (K-maro, illuminé, si l'on peut dire, par la superbe voix de Ker que Gilb'r saupoudre de ses nappes de claviers racées, volubiles et parfaitement adaptées, The sun is on fire et ses instants grinçants dont on raffole) comme dans ses moments de quiétude (le magnifique et délicat Come to the fair). L'amorce est splendide, Oh Oriane et sa mélancolie communicative, sa trame sombre alliée à un chant dont l'allégorie n'empêche pas la profondeur des ressentis, s'avérant d'emblée captivant, avant que les voix criées de Mass confusion, s'ajoutant à celles de Nicolas, (ces synthés, énormes) ne complètement le panel avec brio. La pertinence du propos impressionne, et on se rend compte que l'alchimie est ici continuelle. Ce morceau fait se succéder diverses ambiances et représente par là-même, de belle manière, l'esprit du binôme: large, ouvert, mais au final parfaitement cohérent. Plus loin, Key fo fort Knox, lancinant, lardé de sons obscurs et cosmiques, apporte lui aussi un crédit certain à l'entreprise, de même queLittle girl did lay, où voix et claviers suffisent, sans rythme réellement palpable, à créer un morceau significatif, expressif. On aime aussi le duo dans ses essais alertes et déviants, et The secret life of animals va en ce sens, doté de sons rock bienvenus et surtout bien pensés. Avec, aussi, des touches jazzy dans les synthés, associées à un canevas clair-obscur du plus bel effet. Alladin réussit son coup, suscite l'intérêt sur chacune de ses réalisations, et livre un opus de taille, qui jamais ne faiblit, pas même en fin de parcours, là où le bat blesse pour beaucoup de formations actuelles. Ainsi, Suicide groove et son côté funky (superbes basses, entre autres éléments

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disctinctifs liés à ce morceau), mais aussi post-punk circa early 80's, puis A simple game se mettent à leur tour en évidence, avant Sea of faces, dénudé, spatial, son versant évoquant d'après mes souvenirs d'écoute les travaux les plus expérimentaux de The big crunch theory, projet incluant la sémillante Lisa Li-Lund et auquel participe Gilb'r. Enfin, le psychédélisme synthétique de From blindness to sight (and back again), intense et vaporeux dans le même mouvement, fort de synthés aux envolées tout aussi envoûtantes que la voix de Nicolas Ker -c'est le cas, soulignons-le, sur l'intégralité des morceaux de l'album-, met fin à une première réalisation commune ayant pour thème et origine un désenchantement amoureux qui, s'il blesse sur le plan humain, trouve ici une parfaite mise en son.

Par A good day for a trip, le 02/06/2011 - muzzart

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NOT FOR TOURISTS Juin 2011

Aladdin: We were Strong, So we Got Lost (Versatile) Par Laure Dasinieres

Album idéal pour trentenaires dandy désenchantés qui aiment danser tristement, We were strong, so we got lost d’Aladdin est de ces albums addictifs qu’on écoute pas forcément convaincu mais complétement accro. Un peu comme quand égaré en pleine campagne normande, vous ne trouvez que des Malboros, alors que vous ne fumez jamais ça, et que vous enchaînez les clopes en regardant la pluie tomber. Spleen nerveux et tension dépressive dessinent un disque, qui lorgnant vers les bas fonds, grimpe vers les sommets. Faut-il le signaler? Aladdin, c’est un duo formé de Nicolas Ker (Poni Hoax) et de Gilb’r (Château Flight, fondateur de Versatile Records)? Les effets de CV, pourquoi pas? Assez facilement on dira que c’est « une confrontation des deux univers », new wave vs. house. Ok, c’est le cas mais pas que parce que l’équation, c’est plus new wave+ house+ x +x. De cette équation à deux inconnues résulte une cold wave torturée, malsaine et entêtante aux arrangements subtils. Ça sent la fin de soirée alcoolisée et chancelante, quand les rythmiques résonnent encore dans nos cerveaux embrumés et que l’ivresse nous laisse les yeux dans le vague. La Fin tout court d’ailleurs. tout est dans le titre, les plus forts perdront à la fin. L’effet est troublant. Les ombres plus ou moins bienveillantes (mais qui veillent en tout cas) de Joy Division, Siouxsie and the Banshees, Boxie, Brian Eno, etc.. survolent de loin cet album où les influences très marquées 80’s s’enchevêtrent pour dessiner un son tendu, insolent, nourri de fulgurances électroniques et de malignité pop. De ruptures aussi. Aladdin livre un album catharsis, qui fera du bien aux « amoureux solitaires », aux enfants de New Rose. S’il s’égare parfois dans des méandres souffreteux, il séduit par son groove cabossé, l’efficacité de ses refrains capiteux et le charme de cette voix emplie de colère rentrée, de mélancolie frontale et de fougue rampante. Cette voix tantôt traquée, tantôt maîtresse, qui parfois provoque ce frisson de peur – et de plaisir, qui traverse l’échine. BO de nos déambulations noctambules, quand l’âme se perd et laisse les sens à vifs, We were strong, so we got lost est un sulfureux album de rôdeurs.

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On a hâte de découvrir Aladdin en live le 3 juin à la Gaîté Lyrique dans me cadre de filmer la musique et le 23 juin à la Java (Soirée Fear & Loathing – et le nom de la soirée n’a jamais autant collé à la prog’)

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JAMAIS D’ACCORD Juin 2011

ALADDIN – We were strong so we got lost Duo français / synthèse intelligente Electro & Rock / Versatile Quand Nicolas Ker (leader de Poni Hoax) sort un disque, forcément ça pique la curiosité. Si c’est avec Gilbert Cohen (à la tête de Versatile) en prime, on en est presque décontenancé. Alors ce conte-side project, plutôt Mille et Une Nuits ou 40 voleurs ? L’enjeu quand on forme un side project, quelle que soi l’importance qu’on veuille lui consacrer, est de ne pas faire du sous-groupe (cf. Jack White le jean entre trois jambes mal définies avec les White Stripes, les Raconteurs ou les Dead Weather) mais de créer une identité forte et propre au nouveau groupe

(cf. Etienne Jaumet et ses collaborations dans Maried Monk ou Zombie Zombie). On se souvient tous du dernier album de Poni Hoax (Images of Sigrid) pour la bonne raison qu’il est jouissif. Envoûtant, on ne ressort jamais vraiment indemne d’une écoute de cet opus sombre aux influences cold wave et punk largement assumées (et méritées). Gilbert Cohen (qui a justement signé chez lui E. Jaumet en solo et en groupe) et Nicolas Ker avaient donc intérêt à proposer quelque chose de radicalement différent s’ils voulaient capter l’attention. Le résultat est plutôt réussi avec ce projet dont le nom est le titre résument parfaitement les deux directions maitresses du duo : humour et gravité. Un album volontairement court en pied-de-nez à la tendance actuelle de l’allongement des disques – répondant en partie à la problématique que les gens n’achètent plus beaucoup de disques. Ils en veulent pour leur argent alors on leur refourgue un quart de trucs inintéressants pour faire illusion – au nom orthographié comme le conte de Disney alors que les mélodies sont une antithèse des chants gnangnans à Happy End du spécialiste mondial du nivellement de la Culture par le bas. Les douze titres sont d’ailleurs une sorte de suite immédiate au « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Un monde où les couples pourtant solides se retrouvent paumés et se s éparent à défaut de se faire du mal ; où l’on met au monde des générations de clones sans se poser la question de les désirer mais plutôt en réponse au besoin croissant des sociétés normatives, sans leur donner de repères pour se construire (« We discovered life by accident », Mass confusion) ; où les gosses sont constamment abrutis d’informations débilitantes et leurs parents de discours creux, comme ce K-Maro, parfaite illustration parmi tant d’autres du syndrome de la médiocrité ambiante. Alors, comme sur la pochette de ce disque, nos Jasmine et Aladdin se retrouvent accoudés au bar l’un à côté de l’autre et non l’un avec l’autre. Elle fume, il boit. Leurs esprits errent dans toutes les directions comme les titres de l’opus qui condense des titres d’un cynisme glacial, des mélodies légères, des paroles amusantes, les sonorités profondes et lancinantes, des instruments foutraques, des partitions au garde-à-vous… Assurément schizophrène, à l’image de l’état de leur système de pensées. Rien à

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voir avec « l’avant », même la voix de Nicolas Ker a changé, sorte de mutation vers un râle encore plus pénétrant. La conclusion sans fin de l’album est d’une foudroyante beauté. Des pieds électro vrombissant et une voix caverneuse qui agrippent les tripes et martèlent le même message jusqu’à qu’il percute les synapses neuronales des héros de la vie ordinaire, « Ouvrez les yeux bordel ! ». Arrêter de chercher des clones sans personnalité et se concentrer sur l’essentiel, qui est là sous les yeux, même si cela doit passer par un chemin aussi tortueux que les plis et replis d’un anaconda (From blindness to sight and back again). A vouloir être trop sûr de soi, on se fait bouffer comme les autres. Mais les expériences douloureuses, et c’est valable dans tous les domaines, donnent parfois lieu à des perfections transcendées. Jamais indemnes, toujours mûris. C’est ici magistralement démontré par ce duo dont le side-project a tout pour devenir une pièce maitresse et non un accessoire.

Sortie le 6 juin

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GQmagazine.fr Juin 2011

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LE GRAND BAZART Mai 2011

Aladdin We Were Strong, So We Got Lost (Versatile / Module)

Gilb’r (fonadateur du label Versatile :Zombie Zombie, Etienne Jaumet,I:Cube, Chateau Flight, Joakim…) n’en finit plus de collaborer et d’offrir des albums aux univers volontairement éloignés de ses premières amours. Faisant suite à l’excellent The Big Crunch Theory aux cotés de la chanteuse Lisa-Li Lund, c’est aux cotés de Nicolas Ker (chanteur de Poni Hoax) qu’il officie aujourd’hui sous le nom d’Aladdin, pour un album d’electro pop rock mutant, qui verrait David Bowie sur The Suns Is On Fire, revenir sur le devant de la scène au top de sa forme. Mais Aladdin c’est aussi un savant mélange de cold wave revue à la sauce électronique actuelle, tout en subtilité, dont le sublime From Blindness To Sight n’est pas sans évoquer Joy Division. Si le duo pouvait susciter des interrogations de par leurs parcours respectifs, on n’en est d’autant que plus agréablement surpris de par le résultat qui flirte avec l’excellence. Rien à jeter dans ces 12 titres d’amours désenchantées et de blessures sentimentales appuyés par une production irréprochable qui concilie parfaitement les univers respectifs de chacun. Titre en écoute : Sun is on fire

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GONZAI Mai 2011

OFF THE RECORD

ALADDIN

We were strong, so we got lost

23 mai 2011 « Aladdin, ouais c’est moi et Gilbert Cohen » dit-il, « on a tout fait à deux, moi je fais des tonnes de guitares, des tonnes de trucs. C’est très drôle parce que Gilbert ne savait pas ce que c’était qu’une chanson avec un couplet et des refrains » qu’il rajoute, en tournant dans la pièce qui sent le parquet en bois et l’huile de friteuse,« et moi je lui ai fait découvrir toute la cold-wave, ça l’a passionné ». On croit qu’il a fini, mais Nicolas Ker n’est plus à un trou noir près, son corps continue d’aspirer les particules : « C’est très bizarre Aladdin, il n’y a aucune plage

instrumentale, que des chansons, dont la dernière qui ressemble à un inédit de Unknown Pleasures. Mega darkos, quoi ». Et c’est ainsi que se conclue le speech de présentation du Docteur Folamour de Barbès. C’est encore l’hiver 2010 et il fait un peu froid chez Nicolas Ker, il réchauffe ses membres à base de cold-wave et de débit verbal saccadé comme une mitraillette. A ce stade, ne reste plus qu’à faire trois vœux et tirer

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une balle dans le radiateur. Cold rêve. « Tiens, un nouvel article qui parle de Nicolas Ker » soupire le lecteur. « Oui, mais c’est encore pour un nouveau groupe, promis juré » répond-on d’emblée, comme pour s’excuser du nombre de papiers parus sur la nébuleuse Ker et ses satellites – Poni Hoax, Paris, Limousine, Black Devil Disco Club, Bosco – jamais à court de gravité. A vrai dire, il y a des jours où j’aimerais que le Jim Morrison des PMU échange la multitude de ses projets, ses featurings, contre des tickets à gratter. Que la chance lui sourie enfin, sur un hasard. Qu’il tire le gros lot tant mérité, à force d’avoir tant de fois tourné le dos au succès.

L’un des mérites du Ker brisé, comme de Taxi Girl hier et plus récemment Aladdin, c’est de tenter d’atteindre les sommets sans pour autant tout faire pour réussir. Poni Hoax rangé momentanément au garage pour de sombres histoires développées en note de bas de page[1], Ker continue son chemin vers le désordre avec au fond du placard une vieille utopie : enregistrer un disque qui serait l’ultime lettre de séparation, sorte de Here my dear[2] printanier pour faire sécher les larmes au soleil. La vie n’étant jamais aussi bien faite que lorsqu’on trouve encore plus désespéré que soi pour aller mieux, Ker – il vient de rompre – trouve sur son chemin le patron des disques Versatile – Gilbert Cohen, qui ah ben c’est un hasard, a aussi le cœur sur le carreau – et les deux de noyer leurs chagrins d’amour en troquant les paires de gifles contre des accords plaqués sur les synthés.

Inutile d’enfoncer le clou davantage, le lecteur lambda aura déjà compris que We were strong, so we got lost[3] prend de la hauteur en regardant vers le bas, subtile carte postale adressée au bonheur et ses souvenirs en porcelaine. La joie divisée, oui. Sur la pochette, une blonde s’illustre à l’arrière-plan, regard absent et iris absinthe, c’est l’ex de Ker qui, le temps d’un cliché, s’amuse de la mise en abyme d’un amour abîmé. Et le disque commence ainsi, sur un adieu prénommé Oh Oriane, morceau d’introduction en forme de goodbye Kleenex, léger comme une nappe de CASIO, pas vraiment new-wave mais cold, cold, cold ; c’est tellement froid qu’on n’entend plus que la voix congelée du Ker au loin, son écho fracassé sur le carrelage. On se réchauffe les mains comme on peut.

Bien évidemment, il y a tromperie sur la marchandise, faut jamais croire les chanteurs. We were strong, so we got lost n’est en rien une version moderne d’un Joy Division qui aurait troqué la bière anglaise contre le Pastis des comptoirs ou le rimmel post-industriel contre une recette aux peines de cœur ; en outre le disque n’est en rien pétri de plaisirs inconnus. Seuls dans leur studio à tripatouiller les machines pour en extirper de grands sentiments humains – amour, haine, rédemption – Mr Freeze et Monsieur (dé)Loyal parviennent à faire beaucoup avec bien peu – règle élémentaire du minimal –

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sans pour autant révolutionner l’art du désespoir en chanson. Où l’on apprend que le chanteur ne finira pas avec une corde autour du cou et que le magicien du studio ne sera pas retrouvé mort sous la console avec le nom de son ex dessiné dans le vomi matinal. Trop malins pour laisser trop de plumes dans leurs histoires respectives, Ker & Cohen parviennent à tout déverser sur douze chansons et – oh, sainte Catharsis – à retrouver des couleurs à force de tout chanter en noir et blanc. Reste un disque d’honnête f(r)acture avec, dans le miroir, un message de plaidoirie : AMOUR M’A TUER.

Voici venue l’heure de la conclusion, ce moment où les lecteurs vont délibérer pour savoir si We were strong, so we got lost doit fondre au soleil ou trouver refuge au congélo. A dire vrai, le disque est un peu long en souffrance, ponctué de quelques complaintes dispensables (Come to the fair, ça n’est plus une lettre de rupture, c’est du harcèlement). Et puis il y a tout le reste, fort heureusement, qui plonge l’auditeur dans les limbes : K-Maro et son groove cabossé, Little Girl did Lay et son chant de robot pédophile abandonné, Suicide Groove à la manière d’un Depeche Mode égaré dans l’underground londonien, Sun is on fire et son espoir à double face et double fond. Une vengeance à deux visages qui se mange froide, dans l’ombre de ce duo de seuls pleureurs. On peut bien évidemment se demander si sortir un disque cold-wave abyssal en plein mois de juin, c’est pas un peu comme tenter de vendre des parapluies en plein été. Les deux semblent avoir tranché : aux maladies vénériennes, les amoureux solidaires préfèrent la beauté vénéneuse. A chacun sa pommade, à chacun son i(n)solation.

Aladdin // We were strong, so we got lost // Versatile (Module)

Publi-réactionnel écrit dans le cadre des soirées Gonzaï, Aladdin sera à l’affiche de la Fear & Loathing du 23 juin avec Viva and the Diva et Control.

[1] Dans un premier temps signé chez Sony/Columbia pour l’enregistrement de leur hypothétique troisième album State of War, Poni Hoax voit subitement les portes de la major se fermer parce que le Directeur Artistique n’a officieusement plus les mains libres et le cul rivé sur un siège éjectable. La raison ? Le ratage commercial du dernier album de Yannick Noah, qui empêche toute nouvelle signature. Du Noah pacifiste qui vend la paix par camions entiers au Poni Hoax suicidaire qui rêve de chaos démocratisé, il y a effectivement un monde. En état de guerre, très justement.

[2] Disque désespéré et cynique enregistré par Marvin Gaye en 1978, alors en plein divorce d’avec Anna Gordy, sœur aînée de Berry, fondateur des disques Motown. Note à l’attention des lectrices de Glamour : ce n’est pas précisément le genre de disque qu’on emmène à la plage pour oublier ses kilos superflus.

[3] Titre fictif de la prochaine autobiographie de Dominique Strauss-Khan ?

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FLUCTUAT Mai 2011

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TRAX Juillet Aout 2011

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Let’s Motiv Nord Juillet Aout 2011