688 Œdipisme ou auto-énucléation : à propos d’un cas

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Vol. 32, Hors Série 1, 2009 115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie 1S205 Traumatologie COMMUNICATIONS AFFICHÉES 688 Œdipisme ou auto-énucléation : à propos d’un cas. Œdipism or ocular self-mutilation: a case report. FAVARD A*, LAURE B, LE LEZ ML, GEORGET M, PISELLA PJ (Tours) Objectif : L’œdipisme est une forme de mutilation rare et grave tant sur le plan ophtalmologique que psychiatrique. Le pronostic vital est parfois engagé (risque suicidaire, complications neurologiques…). Il survient généralement chez des patients psychotiques dans des circonstances obscures. Objectifs et Méthodes : rapporter un cas d’œdipisme avec avulsion bi-palpé- brale. Observation : Une femme de 46 ans était opérée en avril 2008 d’une plaie palpé- brale supérieure gauche, survenue dans un contexte de chute. Elle présentait un syndrome dépressif sévère traité par tricycliques. Trois mois plus tard, elle présen- tait une avulsion complète du contenu orbitaire et des paupières supérieures et inférieures. La patiente rapportait un traumatisme survenu 3 jours auparavant dans des circonstances floues : « son chien lui aurait mangé son œil… ». La cavité orbi- taire gauche était comblée par du tulle gras. Aucune lésion controlatérale n’était retrouvée. L’examen psychiatrique en urgence retrouvait peu d’éléments dissociatifs. Le diagnostic de pathologie psychotique ne pouvait être retenu malgré le contexte. La patiente n’était pas hospitalisée mais un suivi psychiatrique rapproché était ins- titué. À distance la reconstruction orbito-palpébrale était effectuée par les chirur- giens maxillo-faciaux : blépharopoïèse supérieure et inférieure, mise en place d’une bille et reconstruction de la cavité par une greffe de muqueuse buccale. Discussion : L’auto énucléation n’est pas seulement une urgence ophtalmologi- que et psychiatrique, des complications neurologiques (hémorragie sous-arachnoï- dienne, méningite par brèche ostéoméningée) doivent être recherchées. Un examen attentif de l’œil adelphe doit être effectué car une traction peut être exer- cée sur le chiasma et entraîner une hémianopsie temporale. Dans l’anamnèse des tentatives antérieures d’automutilation sont fréquemment retrouvées. Conclusion : Dans la plupart des cas décrits, l’auto-énucléation comporte rare- ment une avulsion complète du globe oculaire. Ce cas d’œdipisme est exception- nel car il concerne à la fois le contenu orbitaire et les paupières. La prise en charge doit être multidisciplinaire et constitue une urgence psychiatrique et neurologique que l’ophtalmologiste ne doit pas méconnaître. 689 Rupture capsulaire postérieure contusive, cataracte, irido-dialyse et trou maculaire. Posterior capsule rupture, cataract, iridodialysis and macular hole after blunt trauma. SAYEN A*, HAOUACHE G, HUBERT I, BAZARD MC, BERROD JP (Nancy) Introduction : Un cas de rupture capsulaire postérieure post contusive de décou- verte per-opératoire. Matériels et Méthodes : Patient de 34 ans, ayant reçu un caillou dans l’œil droit projeté par un engin d’entretien, présentant un hyphéma de stade 1, une irido- dialyse et une cataracte blanche totale. L’acuité visuelle était réduite à voir bouger la main. Une phacoémulsification et une suture de la racine de l’iris ont été réali- sées un mois plus tard après disparition de l’hyphéma. Au cours de l’intervention, on a constaté une ouverture ovalaire partiellement fibrosée de la capsule posté- rieure associée à la présence de masses dans le vitré. Une vitrectomie antérieure a été pratiquée, suivie de la mise en place d’un implant acrylique hydrophobe 3 pièces dans le sac capsulaire. La racine de l’iris a été repositionnée par 2 incar- cérations dans la périphérie cornéenne. L’évolution anatomique du segment anté- rieur était favorable. Cependant le patient n’a récupéré au deuxième mois post opératoire qu’une acuité visuelle de 1/20 en raison de l’existence d’un trou macu- laire de 400 microns détecté sur l’OCT réalisé 4 ours après l’intervention. Une vitrectomie postérieure 20 gauge associée à un pelage de la limitante interne et à un tamponnement par SF6 à 25 % a été réalisée 3 mois après l’accident. Résultats : L’acuité visuelle finale 3 mois après la seconde opération était de 4/ 10 avec une fermeture du trou maculaire attestée sur l’OCT. Discussion : Une rupture post contusive de la capsule postérieure du cristallin est possible. Il convient de la rechercher attentivement au bio-microscope en pré-opé- ratoire ou par échographie B. Chez notre patient la cataracte blanche d’emblée pouvait faire suspecter le diagnostic. À notre connaissance l’association à une irido-dialyse et à un trou maculaire n’a pas encore été rapportée. Conclusion : Une rupture capsulaire postérieure est une complication à recher- cher ou à suspecter devant toute cataracte contusive ; elle peut s’associer à un trou maculaire. 690 À propos d’un cas de ruptures post-traumatiques de la membrane de Bruch chez une patiente atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos. About a case of post-traumatic ruptures of the Bruch membrane in a patient with Ehlers-Danlos syndrome. SIRE N*, DELYFER MN, ROUGIER MB, KOROBELNIK JF (Bordeaux) Introduction : Le syndrome d’Ehlers-Danlos, affection familiale de transmission autosomique récessive, est une maladie rare du collagène. Les manifestations oculaires les plus fréquentes au fond d’œil sont les stries angioïdes correspondant à des craquelures de la membrane de Bruch. Tout traumatisme même banal peut se compliquer d’une rupture de celle-ci voire de la choroïde. Matériels et Méthodes : Le cas décrit est celui d’une patiente de 41 ans vue aux urgences ophtalmologiques du CHU. Elle déclarait avoir été victime d’une contu- sion oculaire gauche. L’acuité visuelle de l’œil gauche lors de la consultation initiale était de 1/10 Parinaud 14 lent +. Au fond d’œil, on retrouvait de multiples hémor- ragies sous-rétiniennes rétro-équatoriales dont une rétro-fovéolaire. Des rétino- photographies, une angiographie, un bilan OCT ont été réalisés. L’œil droit avait présenté en 1986 des néovaisseaux choroïdiens extra-fovéolaires secondaires à des stries angioïdes traités à l’époque par du laser. L’extension secondaire rétro- fovéolaire de la membrane néovasculaire a aboutit à une acuité visuelle résiduelle de cet œil de 1/10. Résultats : Lors des différents contrôles ophtalmologiques du suivi, la résorption progressive des hémorragies, y compris rétro-fovéolaire, a été observée, révélant de multiples ruptures de la membrane de Bruch. Lors de la dernière consultation, 6 mois après le traumatisme initial, l’œil gauche avait une acuité visuelle corrigée de 4/10 P4 lent. Discussion : Une contusion du globe peut se compliquer de rupture de la mem- brane de Bruch ou de la choroïde. Ces ruptures peuvent être beaucoup plus nom- breuses en cas de fragilité du tissu conjonctif, comme chez notre patiente. Une néo-vascularisation choroïdienne (principale cause de malvoyance de ce syn- drome) peut survenir ultérieurement. La photothérapie dynamique ou l’injection d’anti-VEGF peuvent alors se discuter. Conclusion : Les patients atteints du syndrome d’Ehlers-Danlos présentent une fragilité oculaire majeure. Une protection oculaire semble judicieuse tant un trau- matisme, y compris banal, peut avoir des conséquences dramatiques et irréversi- bles. 691 Kyste post traumatique du stroma irien. Post traumatic intrastromal epithelial cyst of the iris. EL BOUIHI A*, MOHAD J, MCHACHI A, BADA H, EL BELHADJI M, CHAKIB A, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc) Introduction : Les kystes épithéliaux de l’iris, congénitaux ou acquis, sont des tumeurs rares du segment antérieur. L’échographie à haute fréquence précise le diagnostic et oriente la thérapeutique. Ces tumeurs bénignes posent le problème de leur extension locale et de leur caractère récidivant. Objectifs et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un kyste irien post-trau- matique et rappelons les difficultés thérapeutiques d’une telle pathologie. Observation : Il s’agit d’une fillette de 12 ans, ayant comme antécédents un trau- matisme contusif de l’œil droit il y a 8 ans, un second traumatisme par coup d’ongle du même œil il y a une année et qui accuse un larmoiement, photophobie et baisse d’acuité visuelle. L’échographie oculaire montre un volumineux kyste irien de nature séreuse. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une hypertonie oculaire. Le kyste irien a été réduit par laser Yag, ce qui en a permis l’affaissement, avec une nette amélioration clinique et diminution du tonus oculaire. Trois mois plus tard une récidive asymptomatique du kyste irien, sans hypertonie oculaire, a été observée. Discussion : Les kystes iriens posent le problème de leur extension locale et de leur caractère récidivant après ouverture au laser ou ponction. Le traitement chi- rurgical avec iridectomie est souvent proposé, malgré ses éventuelles séquelles esthétiques voire fonctionnelles. Le laser Yag peut alors être une alternative théra- peutique. Cependant, ces deux techniques ne permettent pas d’exclure les récidi- ves. Conclusion : Les kystes épithéliaux du stroma irien sont des tumeurs bénignes rares, qui exposent à des complications locales et à des récidives. Plusieurs trai- tements peuvent être discutés selon les cas.

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688Œdipisme ou auto-énucléation : à propos d’un cas.Œdipism or ocular self-mutilation: a case report.FAVARD A*, LAURE B, LE LEZ ML, GEORGET M, PISELLA PJ (Tours)

Objectif : L’œdipisme est une forme de mutilation rare et grave tant sur le planophtalmologique que psychiatrique. Le pronostic vital est parfois engagé (risquesuicidaire, complications neurologiques…). Il survient généralement chez despatients psychotiques dans des circonstances obscures.Objectifs et Méthodes : rapporter un cas d’œdipisme avec avulsion bi-palpé-brale.Observation : Une femme de 46 ans était opérée en avril 2008 d’une plaie palpé-brale supérieure gauche, survenue dans un contexte de chute. Elle présentait unsyndrome dépressif sévère traité par tricycliques. Trois mois plus tard, elle présen-tait une avulsion complète du contenu orbitaire et des paupières supérieures etinférieures. La patiente rapportait un traumatisme survenu 3 jours auparavant dansdes circonstances floues : « son chien lui aurait mangé son œil… ». La cavité orbi-taire gauche était comblée par du tulle gras. Aucune lésion controlatérale n’étaitretrouvée. L’examen psychiatrique en urgence retrouvait peu d’éléments dissociatifs.Le diagnostic de pathologie psychotique ne pouvait être retenu malgré le contexte.La patiente n’était pas hospitalisée mais un suivi psychiatrique rapproché était ins-titué. À distance la reconstruction orbito-palpébrale était effectuée par les chirur-giens maxillo-faciaux : blépharopoïèse supérieure et inférieure, mise en placed’une bille et reconstruction de la cavité par une greffe de muqueuse buccale.Discussion : L’auto énucléation n’est pas seulement une urgence ophtalmologi-que et psychiatrique, des complications neurologiques (hémorragie sous-arachnoï-dienne, méningite par brèche ostéoméningée) doivent être recherchées. Unexamen attentif de l’œil adelphe doit être effectué car une traction peut être exer-cée sur le chiasma et entraîner une hémianopsie temporale. Dans l’anamnèse destentatives antérieures d’automutilation sont fréquemment retrouvées.Conclusion : Dans la plupart des cas décrits, l’auto-énucléation comporte rare-ment une avulsion complète du globe oculaire. Ce cas d’œdipisme est exception-nel car il concerne à la fois le contenu orbitaire et les paupières. La prise en chargedoit être multidisciplinaire et constitue une urgence psychiatrique et neurologiqueque l’ophtalmologiste ne doit pas méconnaître.

689Rupture capsulaire postérieure contusive, cataracte, irido-dialyse et trou maculaire.Posterior capsule rupture, cataract, iridodialysis and macular hole after blunt trauma.SAYEN A*, HAOUACHE G, HUBERT I, BAZARD MC, BERROD JP (Nancy)

Introduction : Un cas de rupture capsulaire postérieure post contusive de décou-verte per-opératoire.Matériels et Méthodes : Patient de 34 ans, ayant reçu un caillou dans l’œil droitprojeté par un engin d’entretien, présentant un hyphéma de stade 1, une irido-dialyse et une cataracte blanche totale. L’acuité visuelle était réduite à voir bougerla main. Une phacoémulsification et une suture de la racine de l’iris ont été réali-sées un mois plus tard après disparition de l’hyphéma. Au cours de l’intervention,on a constaté une ouverture ovalaire partiellement fibrosée de la capsule posté-rieure associée à la présence de masses dans le vitré. Une vitrectomie antérieurea été pratiquée, suivie de la mise en place d’un implant acrylique hydrophobe3 pièces dans le sac capsulaire. La racine de l’iris a été repositionnée par 2 incar-cérations dans la périphérie cornéenne. L’évolution anatomique du segment anté-rieur était favorable. Cependant le patient n’a récupéré au deuxième mois postopératoire qu’une acuité visuelle de 1/20 en raison de l’existence d’un trou macu-laire de 400 microns détecté sur l’OCT réalisé 4 ours après l’intervention.Une vitrectomie postérieure 20 gauge associée à un pelage de la limitante interneet à un tamponnement par SF6 à 25 % a été réalisée 3 mois après l’accident.Résultats : L’acuité visuelle finale 3 mois après la seconde opération était de 4/10 avec une fermeture du trou maculaire attestée sur l’OCT.Discussion : Une rupture post contusive de la capsule postérieure du cristallin estpossible. Il convient de la rechercher attentivement au bio-microscope en pré-opé-ratoire ou par échographie B. Chez notre patient la cataracte blanche d’embléepouvait faire suspecter le diagnostic. À notre connaissance l’association à uneirido-dialyse et à un trou maculaire n’a pas encore été rapportée.Conclusion : Une rupture capsulaire postérieure est une complication à recher-cher ou à suspecter devant toute cataracte contusive ; elle peut s’associer à untrou maculaire.

690À propos d’un cas de ruptures post-traumatiques de la membrane de Bruch chez une patiente atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos.About a case of post-traumatic ruptures of the Bruch membrane in a patient with Ehlers-Danlos syndrome.SIRE N*, DELYFER MN, ROUGIER MB, KOROBELNIK JF (Bordeaux)

Introduction : Le syndrome d’Ehlers-Danlos, affection familiale de transmissionautosomique récessive, est une maladie rare du collagène. Les manifestationsoculaires les plus fréquentes au fond d’œil sont les stries angioïdes correspondantà des craquelures de la membrane de Bruch. Tout traumatisme même banal peutse compliquer d’une rupture de celle-ci voire de la choroïde.Matériels et Méthodes : Le cas décrit est celui d’une patiente de 41 ans vue auxurgences ophtalmologiques du CHU. Elle déclarait avoir été victime d’une contu-sion oculaire gauche. L’acuité visuelle de l’œil gauche lors de la consultation initialeétait de 1/10 Parinaud 14 lent +. Au fond d’œil, on retrouvait de multiples hémor-ragies sous-rétiniennes rétro-équatoriales dont une rétro-fovéolaire. Des rétino-photographies, une angiographie, un bilan OCT ont été réalisés. L’œil droit avaitprésenté en 1986 des néovaisseaux choroïdiens extra-fovéolaires secondaires àdes stries angioïdes traités à l’époque par du laser. L’extension secondaire rétro-fovéolaire de la membrane néovasculaire a aboutit à une acuité visuelle résiduellede cet œil de 1/10.Résultats : Lors des différents contrôles ophtalmologiques du suivi, la résorptionprogressive des hémorragies, y compris rétro-fovéolaire, a été observée, révélantde multiples ruptures de la membrane de Bruch. Lors de la dernière consultation,6 mois après le traumatisme initial, l’œil gauche avait une acuité visuelle corrigéede 4/10 P4 lent.Discussion : Une contusion du globe peut se compliquer de rupture de la mem-brane de Bruch ou de la choroïde. Ces ruptures peuvent être beaucoup plus nom-breuses en cas de fragilité du tissu conjonctif, comme chez notre patiente. Unenéo-vascularisation choroïdienne (principale cause de malvoyance de ce syn-drome) peut survenir ultérieurement. La photothérapie dynamique ou l’injectiond’anti-VEGF peuvent alors se discuter.Conclusion : Les patients atteints du syndrome d’Ehlers-Danlos présentent unefragilité oculaire majeure. Une protection oculaire semble judicieuse tant un trau-matisme, y compris banal, peut avoir des conséquences dramatiques et irréversi-bles.

691Kyste post traumatique du stroma irien.Post traumatic intrastromal epithelial cyst of the iris.EL BOUIHI A*, MOHAD J, MCHACHI A, BADA H, EL BELHADJI M, CHAKIB A, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc)

Introduction : Les kystes épithéliaux de l’iris, congénitaux ou acquis, sont destumeurs rares du segment antérieur. L’échographie à haute fréquence précise lediagnostic et oriente la thérapeutique. Ces tumeurs bénignes posent le problèmede leur extension locale et de leur caractère récidivant.Objectifs et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un kyste irien post-trau-matique et rappelons les difficultés thérapeutiques d’une telle pathologie.Observation : Il s’agit d’une fillette de 12 ans, ayant comme antécédents un trau-matisme contusif de l’œil droit il y a 8 ans, un second traumatisme par coupd’ongle du même œil il y a une année et qui accuse un larmoiement, photophobieet baisse d’acuité visuelle. L’échographie oculaire montre un volumineux kysteirien de nature séreuse. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une hypertonieoculaire. Le kyste irien a été réduit par laser Yag, ce qui en a permis l’affaissement,avec une nette amélioration clinique et diminution du tonus oculaire. Trois moisplus tard une récidive asymptomatique du kyste irien, sans hypertonie oculaire, aété observée.Discussion : Les kystes iriens posent le problème de leur extension locale et deleur caractère récidivant après ouverture au laser ou ponction. Le traitement chi-rurgical avec iridectomie est souvent proposé, malgré ses éventuelles séquellesesthétiques voire fonctionnelles. Le laser Yag peut alors être une alternative théra-peutique. Cependant, ces deux techniques ne permettent pas d’exclure les récidi-ves.Conclusion : Les kystes épithéliaux du stroma irien sont des tumeurs bénignesrares, qui exposent à des complications locales et à des récidives. Plusieurs trai-tements peuvent être discutés selon les cas.