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40 l 60 millions de consommateurs l n°XX l xxxxxxxx 2007 essais dossier u MATIÈRE GRASSE : BEURRE OU ORDINAIRE ? p. 42 u TROP DE TRANS DANS LES CROISSANTS p. 44 u FAITES PARLER LES ÉTIQUETTES p. 49 u LE MATCH DES PETITS DÉJEUNERS p. 50 Viennoiseries Sus au mau Bilan médiocre pour les c 40 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

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Page 1: 435 Dossier Viennoiseries

40 l 60 millions de consommateurs l n°XX l xxxxxxxx 2007

essais dossieru MATIÈRE GRASSE : BEURRE OU ORDINAIRE ? p. 42

u TROP DE TRANS DANS LES CROISSANTS p. 44

u FAITES PARLER LES ÉTIQUETTES p. 49

u LE MATCH DES PETITS DÉJEUNERS p. 50

ViennoiseriesSus au mauvais grasBilan médiocre pour les c roissants ordinaires

40 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

Page 2: 435 Dossier Viennoiseries

février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 41

LLes viennoiseries font par-

tie de la grande famille

des pâtisseries. On peut

avoir tendance à l’oublier,

car elles ne croulent pas

sous la crème ou le chocolat.

Elles n’en ont pas moins des

teneurs en sucres et en matières

grasses supérieures à celles du

pain. Or c’est sur les terres de

ce dernier qu’elles viennent chas-

ser, le matin au petit déjeuner et

éventuellement l’après-midi pour

le goûter. Pas question de se pri-

ver de viennoiseries ! Elles font

partie des plaisirs des petits

déjeuners des week-ends ou des

vacances. Mais certains les ont

adoptées au quotidien. Deux

tranches de brioche, par exem-

ple, pour un enfant le matin.

En boulangerieou grande surface Pas de couteau à manipuler avec

les brioches prétranchées, pas

de beurre à étaler. L’enfant peut

même les emporter avec lui s’il

est en retard. Pratique, comme

peuvent l’être le croissant sur le

chemin du bureau ou le pain au

chocolat à la sortie de l’école.

Les viennoiseries sont nom-

breuses et les manières de les

consommer aussi. Quant à leur

La crise incite à lorgner un peu plus vers les produits lesmoins chers. Mais n’ont-ils pas une qualité nutritionnelleau rabais ? Nous vous proposons un nouveau match dansle domaine des viennoiseries avec 27 brioches et 50croissants de différentes catégories.FANNY GUIBERT. ROBERT VICTORIA, INGÉNIEUR.

PLAISIRS GOURMANDS

Êtes-vous plutôt brioche oucroissant ? Au beurre ou ordi-naire ? Fidèle à une enseigne,une marque ou un artisan bou-langer ? Quelles que soient voshabitudes, faites-vous plaisir de temps en temps, mais pastous les jours !

s Le prix pour 100 g de croissants varie fortement selon le

lieu d’achat. Il permet une comparaison plus juste que le

prix à la pièce, car le poids des croissants n’est pas partout

le même. En moyenne, 100 g équivalent à deux croissants.

prix, ils font le grand écart. Les

croissants des boulangers arti-

sanaux ou industriels sont iné-

vitablement plus chers que ceux

des grandes surfaces. Encore

faut-il savoir distinguer les pro-

duits proposés au rayon bou-

langerie de ceux du rayon

épicerie et, au sein de ce der-

nier, les marques nationales, de

distributeurs, et les premiers

prix, qui cherchent à rivaliser

avec ceux des magasins hard

discount. Au final, comme le

montre l’encadré ci-dessus, on

trouve des croissants à moins

de 0,30 ¤ pour 100 g et d’autres

à plus de 1,50 ¤. La fourchette

est plus resserrée, mais va tout

de même du simple au double

pour les brioches que nous

avons aussi analysées, et qui

proviennent presque toutes de

la grande distribution tradition-

nelle ou du hard discount.

Comment s’expliquent de telles

différences ? Pourquoi faudrait-il

accepter de payer plus cher ? En

ces temps de pouvoir d’achat en

berne, il est tentant d’aller vers

les produits les moins chers,

mais ont-ils la même qualité

nutritionnelle que les autres ?

Réponse à travers notre dossier.

ViennoiseriesSus au mauvais grasBilan médiocre pour les c roissants ordinaires

Un écart de prix de un à cinq

ALIMENTATION

Hard discount (HD) 0,29 ¤

Premier prix (PP) 0,28 ¤

Marque de distributeur (MDD) 0,40 ¤

Rayon boulangerie grande distribution 0,89 ¤

Boulangerie artisanale parisienne 1,36 ¤

Chaîne de restauration rapide 1,50 ¤

Chaîne de boulangerie industrielle 1,72 ¤

Page 3: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATIONdossier

42 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

Matière grasse :beurre ou ordinaire ?Les croissants et brioches peuvent être au beurre, à base de matières grasses végétales

ou d’un mélange des deux. C’est bon pour le goût, mais pas forcément pour la santé.

Le point sur les deux familles d’acides gras qui suscitent beaucoup de questions.

Le magazine Envoyé spécial a

diffusé, en décembre 2007,

un reportage intitulé Acides

gras trans, le risque invisible.

Dans les semaines suivantes,

de nombreux consommateurs

nous demandaient de les aider

à traquer cet ennemi, s’insur-

geant que sa présence ne soit

pas signalée sur les emballages

et voyant partout des acides

gras trans sous la mention

« huiles hydrogénées ».

Naturellement présents dans le lait Nous n’avions pas attendu pour

nous intéresser au sujet. Nous

avions notamment révélé, en

février 2007, que certains bis-

cuits fourrés au chocolat avaient

des teneurs en trans très éle-

vées. Deux mois plus tard, nous

nous réjouissions, à l’inverse, de

ne pas en avoir trouvé dans des

margarines. Dans ce dernier arti-

cle, nous signalions également

que les beurres et les autres ma -

tières grasses laitières conte-

naient entre 3 et 5 % d’acides

gras trans. Certains ne manque-

ront pas de s’étonner : ah, bon,

il y a des trans dans le beurre ?

Eh oui ! Car les acides gras trans

existent à l’état naturel. Les ali-

ments issus de ruminants en

sont la principale source. Le lait,

les produits laitiers et la viande

représenteraient 60 % de l’en-

semble des trans apportés par

Les différents acides gras

De la farine, de l’eau, du sel,

du sucre, de la levure et de la

matière grasse. Voilà les princi-

paux ingrédients des viennoise-

ries. Dans la pâte des brioches, il

y a aussi des œufs, alors que

pour les croissants, ils ne servent

souvent qu’à la dorure.

Les quantités de sel et de sucre

sont susceptibles de varier et

nous y reviendrons plus loin.

Mais la principale différence d’un

produit à l’autre, c’est la nature,

la quantité et la qualité de la

matière grasse. Avec le beurre,

on est en terrain connu, car il

s’agit de crème de lait battue.

Mais il a un inconvénient : sa

teneur en acides gras saturés.

Avec les matières grasses végé-

tales, on finirait par ne plus savoir

sur quel pied danser. D’un côté,

nous sommes incités à les pré-

férer au beurre, car elles sont

moins riches en saturés. De l’au-

tre, elles font peur, car elles sont

associées aux acides gras trans,

qui posent aussi des problèmes

pour la santé. Nous allons revenir

en détail sur ces deux catégories

d’acides gras, mais clarifions un

point : il est bien recommandé de

consommer des huiles, com me

celles utilisées pour la cuisson

ou l’assaisonnement, si possible

en les variant. En revanche, les

huiles hydrogénées, que l’on

retrouve notamment dans les

viennoiseries, ont quelques rai-

sons d’avoir mauvaise réputation.

Les acides gras sont les

composants de base des

matières grasses. On dis-

tingue quatre catégories

principales.

s Les acides gras trans.

On les trouve naturelle-

ment dans la viande et les

produits laitiers. Mais ils

accompagnent aussi les

huiles mal hydrogénées.

Il faut les éviter.

s Les acides gras saturés.

Ils sont présents dans les

graisses animales (viande,

beurre…) et végétales (huile

de palme, de coprah…).

Ils ne doivent pas être

consommés en excès.

s Les acides gras mono-

insaturés. Principal repré-

sentant : l’acide oléique,

apporté par les huiles

d’olive et de colza. Sa

consommation est en cou-

ragée, car il est considéré

comme “neutre”.

s Les acides gras poly-

insaturés. Deux sont essen-

tiels : l’acide linoléique,

précurseur de la famille

des oméga 6, que l’on

trouve dans les produits à

base de tournesol et de

maïs ; et l’acide alpha-lino-

lénique, précurseur de la

famille des oméga 3 asso-

cié aux colza, soja et noix.

LES ACIDES GRAS TRANS

Page 4: 435 Dossier Viennoiseries

notre alimentation.

L’autre grande source est liée aux

huiles végétales. Une tempéra-

ture élevée lors de la dernière

étape du raffinage peut entraîner

la formation de trans. Mais ceux-

ci sont surtout dus à la pratique

de l’hydrogénation. Celle-ci

consiste à combiner des huiles

alimentaires avec de l’hydrogène

pour les solidifier. L’opération per-

met d’obtenir une meilleure

conservation et, surtout, une tex-

ture solide adaptée pour fabri-

quer des aliments croustillants

ou croquants.

La mention « huiles végétales »

sur un emballage n’est donc pas

synonyme d’acides gras trans.

Pour que ceux-ci apparaissent,

il faut qu’il y ait hydrogénation.

Et qu’elle soit mal maîtrisée.

Comme on le verra plus loin,

il est en effet possible d’avoir

des brioches avec des huiles

hydrogénées qui ne contiennent

presque pas de trans. Mais les

consommateurs n’ont pas les

moyens de le savoir, la teneur en

trans n’étant pas indiquée sur

les produits.

Ils augmentent le risquecardiovasculaireOn peut souhaiter que cela

change. Mais les consommateurs

seraient alors confrontés à la dif-

ficulté d’avoir à distinguer trans

“naturels” (apportés par les

matières grasses animales) et

trans “technologiques”. Car les

deux ne sont pas à mettre dans le

même panier. De nouvelles publi-

cations scientifiques ont confirmé

que la consommation excessive

d’acides gras trans augmente le

risque cardio-vasculaire. Mais

cette association ne serait pas

retrouvée pour les trans “naturels”.

D’où l’inquiétude plus particulière

que suscitent les trans “techno-

logiques”.

ALIMENTATION

février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 43

tive, sauf s’il s’agit d’une

re commandation médicale. De

récentes études incitent en effet

à ne pas diaboliser les saturés,

autrement dit, à ne pas les fuir

à tout prix. « Car ils ont des fonc-

tions spécifiques importantes »,

explique le Pr Philippe Legrand,

du laboratoire de biochimie et

nutrition humaine Ensa-Inra de

Rennes. Tel l’acide butyrique

qui, comme son nom l’indique,

est propre au beurre. « Il inhibe la

prolifération tumorale au niveau

du colon et d’autres tissus »,

indique le professeur. L’acide

myristique, que l’on trouve dans

le beurre ou l’huile de coprah, est

indispensable pour activer cer-

taines protéines », ajoute-t-il.

D’autres encore jouent un rôle

dans le bon fonctionnement du

sys tème nerveux. En revan che,

le professeur n’aime pas beau-

coup l’acide palmitique, qui

caractérise l’huile de palme.

Pourquoi ? « Parce que c’est le

plus abondant des acides gras

alimentaires et le plus hypercho-

lestérolémiant. » Le Pr Legrand

reproche aussi à l’huile de palme

sa composition « mo nol-

ithique », peu intéressante, alors

que le beurre a un bien meilleur

profil général, avec « une très

grande richesse d’acides gras dif-

férents ».

Tout est une affairede proportionsDeux autres huiles, fréquentes

dans les recettes, méritent d’être

mentionnées : celles de coprah

et de palmiste (voir Bon à savoir

ci-dessous). Elles ont l’avantage

de contenir beaucoup moins

d’acide palmitique et d’être beau-

coup moins monolithiques que

l’huile de palme. Gros inconvé-

nient, ces huiles ne contiennent

quasiment que des acides gras

saturés : plus de 80 % pour

l’huile de palmiste, et plus de

91 % pour l’huile de coprah. À

comparer avec les 50 % de l’huile

de palme et les 62 % du beurre.

Lorsqu’il n’est pas seulement au beurre,le croissant contientde l’huile de palme, la matière grassevégétale la plus souvent employée.

Beurre pâtissier et coprahs Les professionnels utilisentdes beurres pâtissiers ouconcentrés. Débarrassés de leur eau, ces dernierscontiennent respectivement 96 et 99,8 % de matière grasse,au lieu des 82 % d’un beurreordinaire.

s Le palmier à huile donne de l’huile de palme (extraitede la pulpe du fruit) et de l’huile de palmiste (noyau du fruit) ; le cocotier donne de l’huile de coco (pulpe de noix) et de l’huile de coprah(pulpe de noix séchée).

bon à savoir

LES ACIDES GRAS SATURÉS

Réduire la consommation d’aci -

des gras saturés fait partie des

recommandations officielles pour

améliorer l’état de santé de la

population française. Que leur

reproche-t-on ? De favoriser l’ap-

parition de maladie cardiovascu-

laire. Et où se cachent-ils ? Dans

les produits laitiers, dans les

viandes et les charcuteries, et

dans certaines graisses vé gé-

tales. Chacun de ces sous-

groupes représente environ un

tiers des apports. Limiter les

char cuteries et ne manger du

fromage qu’une fois par jour

sont deux bonnes résolutions

à adopter. Faut-il aller jusqu’à

se priver de beurre sur ses

tartines ?

Il ne faut pas les diaboliserComme nous avons eu l’occa-

sion de l’écrire dans un précé-

dent dossier sur les beurres et

margarines (voir «60» n° 415,

avril 2007), la réponse est né ga-

Page 5: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATIONdossier

Moins chères, les matières grasses végétales se retrouvent dans

les produits premiers prix. Et dans les croissants ordinaires des

boulangers, qui contiennent presque systématiquement trop

d’acides gras trans.

Trop de transdans lescroissants

Nous avions une préoccupation

principale lors du lancement

de cette étude : allions-nous

ou pas trouver trop de trans,

ces acides gras mauvais pour

la santé, car ils augmentent le

risque de ma ladies cardiovas-

culaires. Et la réponse est oui.

Du moins dans les croissants.

Si l’on regarde plus en détail,

on s’aperçoit que ce sont

les croissants ordinaires des

artisans boulangers qui posent

le plus de problèmes.

Les margarines de boulanger en causeL’Agence française de sécurité

sanitaire des aliments (Afssa) a

estimé, dans un rapport publié en

2005, que les acides gras trans

ne doivent pas dépasser 1 g pour

100 g de produit. Ce seuil est

dépassé pour sept croissants arti-

sanaux ordinaires sur dix. Pour

trois d’entre eux, il est même au-

dessus de 2 g, avec des te neurs

de 2,3 g, 2,6 g et 2,8 g. Les arti-

sans ne sont pas di rectement en

cause. Les trans sont déjà pré-

sents dans les matières grasses

qu’ils achètent pour fabriquer

leurs viennoiseries. Ce sont donc

leurs fournisseurs qui ont des

efforts à faire pour maîtriser l’hy-

drogénation des huiles végétales

(voir Les acides gras trans,

page 42). L’un d’eux, Vamo Excel,

nous a pourtant indiqué propo-

ser déjà des margarines “low

trans” (à teneur en trans réduite).

Les boulangers pourraient donc

être plus exigeants. Encore faut-

il qu’ils en soient informés. Or

cela ne semble pas être le cas. À

l’Insti-tut national de la boulan-

gerie-pâtisserie (INBP), on

annonce le lancement d’une

étude sur les trans dans les crois-

sants, dont les premiers résul-

tats seront disponibles dé but

2009. Mieux vaut tard que jamais

! Dans cette étude, dix marga-

rines classiques et dix marga-

rines “low trans” ont servi à

fabriquer des croissants, qui ont

été analysés et dégustés. Il faut

espérer que ses résultats, cou-

plés aux nôtres, contribueront à

mobiliser les deux parties, four-

nisseurs et boulangers.

Deux croissants artisanaux au

beurre ont aussi une teneur

supérieure au 1 g recommandé

par l’Afssa. Comme nous l’avons

vu, le beurre contient une bonne

dose de trans. Mais les valeurs

sont plus raisonnables : à peine

1,1 g pour le premier et 1,2 g

pour le se cond. Et surtout, ces

trans n’ont, a priori, pas les

mêmes effets sur la santé que

ceux qui proviennent de l’hydro-

génation des huiles végétales

(voir page 42).

Pour les croissants ordinaires

des distributeurs, les dépasse-

ments sont légers : sur quatre

premiers prix, trois sont à 1,1 g,

et Top Budget d’Intermarché

atteint 1,2 g. Cora est la seule

marque de distributeur à franchir

la ligne, à 1,1 g. Il reste deux hard

discounteurs : ED, à 1,1 g et

Leader Price, à 1,2 g.

Qu’en est-il des brioches ? C’est

la bonne nouvelle de cet essai :

aucune des vingt-sept réfé-

rences de notre échantillon ne

dépasse le seuil de 1 g pour

100 g. Il convient de préciser que

nous n’avons pas acheté de

brioches artisanales afin de nous

concentrer sur les brioches pré-

tranchées, qui constituent le gros

des volumes en grande surface.

Ce bon résultat montre que,

même si les dépassements dans

le cas des croissants ne sont pas

dramatiques, ils pourraient être

évités. Il confirme aussi qu’il est

possible d’utiliser des matières

grasses végétales sans obtenir

trop de trans.

Pas de trans en excès dans les briochesPresque la moitié des brioches

44 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

50 CROISSANTS Les pourcentages entre parenthèses

expriment le poids de chaque

critère dans la notation finale.

Matière Prix pour Poids kcal pour Sel Sucres Kcalories Kcalories Qualité Acides

grasse 100 g unitaire 100 g (g/100g) simples protéiques lipidiques acides gras gras trans

moyen (g) (g/100g) saturés

Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)

Mac Donald’s Beurre 1,46 ¤ 55 413 aa a a a aaa aa

Pomme de pain Beurre 1,95 ¤ 51 415 aaa aa aa a aa a

Winny – PP* Cora Végétale 0,30 ¤ 39 392 c aa aa aaa c aaa

Quick Beurre 1,54 ¤ 65 411 a a aaa aa aa aa

Cora – rayon boulangerie Beurre 0,85 ¤ 41 462 a aa aa a aa a

Monoprix – rayon boulangerie Beurre 1,48 ¤ 51 438 c aa aa c aa a

Carrefour – rayon boulangerie Beurre 0,91 ¤ 58 445 aa aa aa a aa aa

Paul Beurre 1,40 ¤ 61 430 aa a a a aaa a

La brioche dorée Beurre 2,03 ¤ 49 454 a aa aa c aa a

Les délices du fournil Beurre 1,50 ¤ 60 456 a aa aa c aa a

Pasquier Mélange 0,47 ¤ 41 437 aa a a a aa aa

Épi d’or – marque repère Mélange 0,37 ¤ 40 433 a c a aa aa aaE. Leclerc

La croissanterie Beurre 1,72 ¤ 46 435 a aa a a aa a

Chabrior – Intermarché Mélange 0,38 ¤ 44 445 aaa aa a c aa a

Le pâtissier – Auchan Beurre 0,91 ¤ 47 450 aa a a c aa arayon boulangerie

Top budget – PP* Intermarché Végétale 0,31 ¤ 40 400 aaa aaa aa aa c c

Les patissades – Aldi Végétale 0,25 ¤ 40 403 c c a aa c aaa

Auchan Mélange 0,40 ¤ 41 432 aa c a a a aa

Monoprix Mélange 0,50 ¤ 41 415 cc aa c aa c aaa

Le prix gagnant – Végétale 0,25 ¤ 44 395 cc a a aaa aa aPP* Leader Price

Cora Mélange 0,42 ¤ 41 450 a aa a a aa c

U Mélange 0,31 ¤ 41 445 aa c c c aa aa

Carrefour Mélange 0,35 ¤ 41 425 cc a c a c aaa

Maître Jean Pierre – Lidl Mélange 0,30 ¤ 43 431 cc aa a a aa a

DIA – Ed Végétale 0,30 ¤ 40 413 a a a aa a c

Eco + – PP* E. Leclerc Végétale 0,27 ¤ 42 381 c a aa aaa c c

Pouce – PP* Auchan Végétale 0,28 ¤ 42 413 c a a a a c

“1” – PP* Carrefour Végétale 0,28 ¤ 41 372 cc a aa aaa c c

Leader Price Mélange 0,33 ¤ 46 428 a a a a a c

Casino Mélange 0,49 ¤ 41 435 cc cc c a c aaa

Moyenne de 10 croissants 1,49 ¤ 64 432 a aa a a aa aartisanaux au beurre

Moyenne de 10 croissants 1,24 ¤ 72 431 a aa a a c cartisanaux ordinaires

aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0

contiennent en effet des ma-

tières grasses végétales (MGV).

Soit en mélange avec du beurre,

soit seules. Ce dernier cas de

figure correspond sans surprise

à nos six brioches premiers prix,

en raison du faible coût des

MGV. Idem pour la brioche tres-

Page 6: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATION

février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 45

COMMENT LIRENOS TABLEAUX50 CROISSANTS

Appréciation

globale

100 %

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

a

aa

a

Matière Prix pour Poids kcal pour Sel Sucres Kcalories Kcalories Qualité Acides

grasse 100 g unitaire 100 g (g/100g) simples protéiques lipidiques acides gras gras trans

moyen (g) (g/100g) saturés

Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)

Mac Donald’s Beurre 1,46 ¤ 55 413 aa a a a aaa aa

Pomme de pain Beurre 1,95 ¤ 51 415 aaa aa aa a aa a

Winny – PP* Cora Végétale 0,30 ¤ 39 392 c aa aa aaa c aaa

Quick Beurre 1,54 ¤ 65 411 a a aaa aa aa aa

Cora – rayon boulangerie Beurre 0,85 ¤ 41 462 a aa aa a aa a

Monoprix – rayon boulangerie Beurre 1,48 ¤ 51 438 c aa aa c aa a

Carrefour – rayon boulangerie Beurre 0,91 ¤ 58 445 aa aa aa a aa aa

Paul Beurre 1,40 ¤ 61 430 aa a a a aaa a

La brioche dorée Beurre 2,03 ¤ 49 454 a aa aa c aa a

Les délices du fournil Beurre 1,50 ¤ 60 456 a aa aa c aa a

Pasquier Mélange 0,47 ¤ 41 437 aa a a a aa aa

Épi d’or – marque repère Mélange 0,37 ¤ 40 433 a c a aa aa aaE. Leclerc

La croissanterie Beurre 1,72 ¤ 46 435 a aa a a aa a

Chabrior – Intermarché Mélange 0,38 ¤ 44 445 aaa aa a c aa a

Le pâtissier – Auchan Beurre 0,91 ¤ 47 450 aa a a c aa arayon boulangerie

Top budget – PP* Intermarché Végétale 0,31 ¤ 40 400 aaa aaa aa aa c c

Les patissades – Aldi Végétale 0,25 ¤ 40 403 c c a aa c aaa

Auchan Mélange 0,40 ¤ 41 432 aa c a a a aa

Monoprix Mélange 0,50 ¤ 41 415 cc aa c aa c aaa

Le prix gagnant – Végétale 0,25 ¤ 44 395 cc a a aaa aa aPP* Leader Price

Cora Mélange 0,42 ¤ 41 450 a aa a a aa c

U Mélange 0,31 ¤ 41 445 aa c c c aa aa

Carrefour Mélange 0,35 ¤ 41 425 cc a c a c aaa

Maître Jean Pierre – Lidl Mélange 0,30 ¤ 43 431 cc aa a a aa a

DIA – Ed Végétale 0,30 ¤ 40 413 a a a aa a c

Eco + – PP* E. Leclerc Végétale 0,27 ¤ 42 381 c a aa aaa c c

Pouce – PP* Auchan Végétale 0,28 ¤ 42 413 c a a a a c

“1” – PP* Carrefour Végétale 0,28 ¤ 41 372 cc a aa aaa c c

Leader Price Mélange 0,33 ¤ 46 428 a a a a a c

Casino Mélange 0,49 ¤ 41 435 cc cc c a c aaa

Moyenne de 10 croissants 1,49 ¤ 64 432 a aa a a aa aartisanaux au beurre

Moyenne de 10 croissants 1,24 ¤ 72 431 a aa a a c cartisanaux ordinaires

aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0 (*) Premier prix.

sée du hard discounteur Aldi.

Côté croissant, environ la moitié

contiennent des MGV. Elles

sont utilisées seules dans nos

six premiers prix, plus deux hard

discounteurs (Aldi et ED), et

dans sept croissants artisanaux

ordinaires sur dix.

Cette exclusivité n’est pas asso-

ciée à un excès de trans dans les

brioches. Pour les croissants, en

revanche, il y a bien une corréla-

tion : les trois croissants artisa-

naux ordinaires les plus chargés

ne contiennent que des MGV.

Nous avons aussi trouvé un peu

trop de trans dans plusieurs pre-

miers prix qui sont exclusive-

ment à base de MGV.

Les MGV ont toutefois un autre

inconvénient majeur et cons -

tant : elles apportent une moins

bonne qualité d’acides gras satu-

rés. C’est surtout vrai pour les

Matière grasse

Nous avons indiqué la nature de

la matière grasse, selon qu’il s’agit

de beurre, de matières grasses

végétales ou d’un mélange, dans

des proportions variables, de

beurre et de matières grasses

végétales.

Prix et poids

Le prix pour 100 g est théorique,

mais il permet de comparer des

croissants dont le poids est très

variable, comme le montre la

colonne suivante.

Sucres simples

Les viennoiseries sont des pro-

duits céréaliers qui contiennent

une forte proportion de glucides

complexes (amidon). Plutôt que

le total des glucides, nous avons

donc retenu les glucides simples,

qui correspondent aux sucres

ajoutés dans la recette.

Kilocalories protéiques

et lipidiques

Nous avons déterminé la part des

kilocalories (énergie) provenant

des protéines d’un côté et des

lipides de l’autre.

Qualité des acides

gras saturés

Pour évaluer la qualité des acides

gras saturés présents dans nos

viennoiseries, nous avons repris

les trois critères utilisés dans

notre dossier sur les beurres et

les margarines : la quantité

d’acides gras saturés à chaîne

courte (C 4 à C 10), la proportion

d’acide myristique (C 14) et enfin

le rapport entre l’acide stéarique

(C 18) et l’acide palmitique (C 16).

Acides gras trans

Nous avons traqué les acides

gras trans. Tous les produits qui

en contiennent plus de 1 g pour

100 g sont “insuffisants”.

Page 7: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATIONdossier

46 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

produits contenant de l’huile de

palme (voir Les acides gras satu-

rés, page 43). Or c’est bien elle

que l’on retrouve dans tous les

produits qui ne sont pas “pur

beurre”, même si elle est rare-

ment seule, et le plus souvent

en duo ou en trio avec du colza et

du coprah. Dans nos tableaux,

les produits qui ne contiennent

que des matières grasses végé-

tales sont donc mal notés pour la

qualité des acides gras saturés

Les quantités comptent aussiDeux croissants premiers prix

font exception en échappant à

l’appréciation “insuffisant” : celui

de Lea der Price, Prix gagnant, qui

n’annonce que des MGV, mais

con tient en fait un peu de beurre,

et celui d’Auchan. Peut-être en

raison d’une teneur plus élevée

en huile de coprah.

Dès que l’on ajoute du beurre,

le profil en acides gras saturés

s’améliore. Sous réserve de

ne pas lésiner ! Pour nos crois-

sants, trois marques de distri-

buteurs – Carrefour, Casino et

Mo no prix – ont droit à l’appré-

ciation “insuffisant”, malgré la

présence de beurre. En fait, nos

analyses montrent qu’il y a en a

bien peu. Les autres mé langes

beurre/MGV s’en sortent quasi-

ment tous avec un “bon”.

Les meilleures notes en matière

de qualité des acides gras saturés

reviennent inévita blement aux

produits qui ne contiennent que

du beurre. Nous avons pris ce

parti, considérant que, dès lors

que l’on s’en tient à une consom-

mation raisonnable, c’est plus la

qualité des acides gras saturés

que leur quantité qui compte.

Impossible, toutefois, de se dés-

intéresser totalement des ques-

tions de quantités.

Les croissants plus gras que les briochesLes crois sants qui contiennent

uniquement des matières gras -

ses végétales, autrement dit les

moins chers, sont ceux qui

contiennent le moins d’acides

gras saturés. Seul le premier prix

de Leader Price, Prix gagnant,

affiche un record de 59 %.

Rappelons qu’il s’agit du produit

qui n’annonce que des matières

grasses végétales, mais qui

contient en fait du beurre.

Les valeurs sont un peu plus

resserrées pour les brioches,

mais, à quelques exceptions

près, la hiérarchie est respectée :

on trouve moins d’acides gras

sa turés avec des matières

grasses végétales, et plus avec

du beurre.

La quantité globale de lipides

mérite aussi qu’on s’y arrête.

Tout le monde sait que les

brioches et les croissants sont

des produits gras. Mais certains

le sont plus que d’autres. Nous

avons donc inclus ce critère dans

notre évaluation. Du côté des

brioches, on peut remarquer que

sur les six produits les plus gras,

trois sont non tranchés, donc un

peu différents : la brioche de

Paul, celle du rayon boulangerie

d’Auchan et la gâche de la

Fournée dorée. Contenant de

la crème, cette dernière ne peut

qu’être plus grasse, tout comme

aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0

(1) Le fabricant nous a signalé avoir modifié la composition du produit. (2) Premier prix

27 BRIOCHES Matière Prix pour Poids net kcal pour Sel Glucides Kcalories Kcalories Qualité des Acides

grasse 100 g (g) 100 g simples protéiques lipidiques acides gras gras trans

saturés

Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)

DIA – Ed (pur beurre) Beurre 0,28 ¤ 504 343 aaa a aa aa aa aa

Auchan – rayon boulangerie Beurre 0,76 ¤ 415 352 a aaa aaa c aa aaa(non tranchée)

Harry’s – La recette light Beurre 0,48 ¤ 504 322 a a aaa aaa aa aa

Leader Price (pur beurre) Beurre 0,29 ¤ 507 351 aaa a a aa aa aaa

U (pur beurre) Beurre 0,34 ¤ 501 331 a aa a aaa aa aa

Auchan (pur beurre) Beurre 0,30 ¤ 510 349 aa a a aa aa aa

Maître Jean Pierre – Beurre 0,24 ¤ 507 354 aa a aa a aa aaLidl (pur beurre)

Chabrior – Intermarché(1) Mélange 0,29 ¤ 493 349 aaa aa aa a a aa

Paul (non tranchée) Beurre 0,64 ¤ 484 368 cc aaa aaa cc aa aa

La boulangère Beurre 0,36 ¤ 449 356 a a aa a aa aa

Pasquier Beurre 0,37 ¤ 506 350 a aa aa a aa aaa

Winny – PP(2) Cora Végétale 0,24 ¤ 500 323 c a aaa aaa c aaa

Épi d’or – marque repère Beurre 0,29 ¤ 503 349 c c a aa aa aaaE. Leclerc (pur beurre)

Champion Mélange 0,32 ¤ 504 356 aa a a aa a aa

Harry’s – La recette originale Beurre 0,34 ¤ 502 356 c a a a aa aa

Bien vu ! – PP(2) U Végétale 0,22 ¤ 518 342 aaa a a aa c aaa

Carrefour Mélange 0,33 ¤ 510 350 aa a a aa a aa

Picard (pur beurre) Beurre 0,73 ¤ 288 353 cc aaa aaa cc aa aa

Casino Mélange 0,35 ¤ 500 361 c c aa a aa aaa

Le prix gagnant – Végétale 0,18 ¤ 504 359 aaa a a a c aaPP(2) Leader Price

Le Maître briocher – Aldi Végétale 0,24 ¤ 573 342 a a a a c aa(tressée-non tranchée)(1)

“1” – PP(2) Carrefour” Végétale 0,22 ¤ 509 348 aaa a a aa c aa

La fournée dorée (gâche) Mélange 0,56 ¤ 524 371 c a a c a aaa

Pouce – PP(2) Auchan Végétale 0,22 ¤ 515 363 aaa a c c a a

Monoprix(1) Mélange 0,35 ¤ 514 363 c c a a a aa

Euro – PP(2) Casino Végétale 0,22 ¤ 518 340 cc c c aa c aaa

Cora Mélange 0,30 ¤ 501 375 cc c a c a aa

Les pourcentages entre parenthèses

expriment le poids de chaque

critère dans la notation finale.

Page 8: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATION

février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 47

de distributeurs. Comme pour les

brioches, les premiers prix se

signalent par une teneur en

lipides légèrement inférieure.

L’un des principaux enseigne-

ments de notre essai est

sans doute que les brioches

sont bien moins grasses que les

croissants. La teneur en lipides

des premières varie entre 8 et 15

%, alors qu’elle oscille de 15 à

32 % pour les seconds ! Les

brioches sont donc globalement

deux fois moins grasses que les

croissants. Or cela n’a pas tou-

jours été le cas : si l’on consulte

la version de 1995 de la table de

composition des aliments, les

croissants avaient une teneur en

lipides inférieure à celle des

brioches. Treize ans plus tard, la

situation est inversée. Nos résul-

tats sont en phase avec la table

2008 , nos brioches étant même

un peu moins grasses. Signe

sans doute que le mouvement à

la baisse se poursuit, du moins

dans les prétranchées.

Sel, sucre, des effortsrestent à faireNous ne nous attarderons pas

sur l’apport en protéines des

brioches et des croissants. Nous

ne manquons pas de protéines

dans notre alimentation. Il s’agit

donc d’un critère mineur. Mais,

tout ce qui n’est pas de la pro-

téine étant des lipides ou des

glucides, il n’est pas inutile

de pondérer positivement cet

apport avec un faible pourcen-

tage de la note globale.

Les teneurs en sucre et en sel

peuvent être examinées en paral-

lèle. Cela permet de constater

que les brioches sont, en

moyenne, deux fois plus sucrées

que les croissants. Et que ces

derniers sont un peu plus salés

que les brioches. Des efforts res-

tent à faire : 19 croissants indus-

triels sur 30 et 11 croissants

artisanaux sur 20 contiennent

plus de 1,15 g de sel pour 100 g

de produit. Ils sont notés “accep-

table”, “insuffisant”, voire “très

insuffisant” dans nos tableaux.

16 brioches sur 27 ont droit aux

mêmes appréciations dès lors

que leur teneur en sel dépasse

1 g pour 100 g. Pour les sucres

simples, la situation est plutôt

correcte pour les croissants

artisanaux. En revanche, seuls

13 croissants industriels sur 30

et 6 brioches sur 27 ont droit à

un “bien” ou “très bien”.

Les bonnes briochesdes hard discountersAu final, nos 27 brioches ont des

apports caloriques qui ne sont

pas très éloignés d’un produit à

l’autre (de 322 à 371 kcal). Avec

les croissants, en revanche, on

note une belle hiérarchie : les

premiers prix proposent des

crois sants à moins de 400 kcal/

100 g, alors que la moyenne est

de 412 kcal pour les chaînes de

restauration rapide, 419 kcal pour

les hard discounters, 431 kcal

pour les boulangeries artisanales,

435 kcal pour les marques de

distributeurs, 438 kcal pour les

chaînes de boulangeries indus-

trielles et 449 kcal pour les rayons

des grandes surfaces.

Très bien, mais qu’en est-il par

croissant ? Leur poids, en effet,

est loin d’être identique. Nous

nous sommes amusés à croiser

les valeurs caloriques ci-dessus

avec les poids moyens par caté-

gorie lorsqu’ils étaient représen-

tatifs. Résultat : les crois sants

premiers prix sont petits et moins

caloriques (160 kcal par croissant).

Ceux des marques de distribu-

teurs sont petits et plus caloriques

(178 kcal). Ceux des chaînes de

restauration rapide sont peu ca -

loriques, mais gros (247 kcal).

Enfin, ceux des artisans boulan-

gers sont les plus gros et les plus

caloriques (292 kcal).

À la question beurre ou ordinaire,

les résultats de nos analyses

incitent à répondre au beurre. À

trois exceptions près, c’est le

cas pour les croissants classés

“bons” dans notre tableau.

Même répartition pour ceux des

artisans boulangers. Quant aux

brioches, elles sont globalement

de meilleure qualité, avec une

majorité de beurre dans le haut

du tableau.

Si l’on examine enfin nos résul-

tats en fonction des catégories,

on constate que les premiers prix

sont exclusivement à base de

matières grasses végétales, et

donc plutôt moins bons. Avec les

hard discounters, la situation est

constrastée : leurs croissants ne

sont qu’acceptables, mais la plu-

part de leurs brioches sont très

bien placées. Du beurre à un prix

attractif ! Les marques de distri-

buteurs sont de qualité variable.

Tout au plus peut-on si gnaler

qu’Intermarché et Leclerc tirent

leur épingle du jeu à la fois pour

les croissants et les brioches.

Enfin, lorsque l’on monte dans la

gamme des prix, les marques

nationales, les rayons boulange-

ries des grandes surfaces et les

chaînes de boulangeries indus-

trielles proposent de bons pro-

duits au beurre, parfois bien gras

et beaucoup plus chers.

la brioche de Picard, qui annonce

16 % de beurre. À l’opposé,

signalons qu’Harry’s tient sa

promesse d’avoir moins de 8 %

de matières grasses dans sa

recette light.

Pour les croissants, les plus gras

sont ceux des rayons boulange-

ries des grandes surfaces et des

boulangeries artisanales, plus

quelques-uns des chaînes de bou-

langeries industrielles et marques

Appréciation

globale

100 %

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

aa

a

a

a

a

a

a

a

a

a

aaa Très bon 20 à 17 aa Bon 16,5 à 13 a Acceptable 12,5 à 10 c Insuffisant 9,5 à 7 cc Très insuffisant 6,5 à 0

Combien pèseune tranche ?s La brioche prétran-chée, c’est pratique, onen prend une ou deuxtranches. Ce faisant, on n’enconsomme pas la même quan-tité. Car le poids des tranchesne fait pas l’objet d’une belle unanimité. Pour preuve,Carrefour annonce sur sonemballage 16 tranches, Harry’s18 et Chabrior 20, alors queleur brioche pèse 500 g cha-cune. Les tranches du premiersont donc plus grosses quecelles du troisième. Au total, 8 marques sur 27 annoncent au moins le nombre detranches.

bon à savoir27 BRIOCHES Matière Prix pour Poids net kcal pour Sel Glucides Kcalories Kcalories Qualité des Acides

grasse 100 g (g) 100 g simples protéiques lipidiques acides gras gras trans

saturés

Marque (10 %) (15 %) (10 %) (15 %) (25 %) (25 %)

DIA – Ed (pur beurre) Beurre 0,28 ¤ 504 343 aaa a aa aa aa aa

Auchan – rayon boulangerie Beurre 0,76 ¤ 415 352 a aaa aaa c aa aaa(non tranchée)

Harry’s – La recette light Beurre 0,48 ¤ 504 322 a a aaa aaa aa aa

Leader Price (pur beurre) Beurre 0,29 ¤ 507 351 aaa a a aa aa aaa

U (pur beurre) Beurre 0,34 ¤ 501 331 a aa a aaa aa aa

Auchan (pur beurre) Beurre 0,30 ¤ 510 349 aa a a aa aa aa

Maître Jean Pierre – Beurre 0,24 ¤ 507 354 aa a aa a aa aaLidl (pur beurre)

Chabrior – Intermarché(1) Mélange 0,29 ¤ 493 349 aaa aa aa a a aa

Paul (non tranchée) Beurre 0,64 ¤ 484 368 cc aaa aaa cc aa aa

La boulangère Beurre 0,36 ¤ 449 356 a a aa a aa aa

Pasquier Beurre 0,37 ¤ 506 350 a aa aa a aa aaa

Winny – PP(2) Cora Végétale 0,24 ¤ 500 323 c a aaa aaa c aaa

Épi d’or – marque repère Beurre 0,29 ¤ 503 349 c c a aa aa aaaE. Leclerc (pur beurre)

Champion Mélange 0,32 ¤ 504 356 aa a a aa a aa

Harry’s – La recette originale Beurre 0,34 ¤ 502 356 c a a a aa aa

Bien vu ! – PP(2) U Végétale 0,22 ¤ 518 342 aaa a a aa c aaa

Carrefour Mélange 0,33 ¤ 510 350 aa a a aa a aa

Picard (pur beurre) Beurre 0,73 ¤ 288 353 cc aaa aaa cc aa aa

Casino Mélange 0,35 ¤ 500 361 c c aa a aa aaa

Le prix gagnant – Végétale 0,18 ¤ 504 359 aaa a a a c aaPP(2) Leader Price

Le Maître briocher – Aldi Végétale 0,24 ¤ 573 342 a a a a c aa(tressée-non tranchée)(1)

“1” – PP(2) Carrefour” Végétale 0,22 ¤ 509 348 aaa a a aa c aa

La fournée dorée (gâche) Mélange 0,56 ¤ 524 371 c a a c a aaa

Pouce – PP(2) Auchan Végétale 0,22 ¤ 515 363 aaa a c c a a

Monoprix(1) Mélange 0,35 ¤ 514 363 c c a a a aa

Euro – PP(2) Casino Végétale 0,22 ¤ 518 340 cc c c aa c aaa

Cora Mélange 0,30 ¤ 501 375 cc c a c a aa

Page 9: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATIONdossier

48 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

Nos conclusionss 16 croissants sur 50 ont

une teneur en acides gras

trans qui dépasse les 1 %

recommandés par l’Agence

française de sécurité sani-

taire des aliments (Afssa).

Ce sont les croissants

ordinaires qui sont le plus

concernés, avec les teneurs

les plus élevées pour ceux

qui proviennent de boulange-

ries artisanales.

s Nos analyses n’ont révélé

aucun excès d’acides gras

trans dans les 27 brioches,

qui se révèlent par ailleurs

deux fois moins grasses

que les croissants .

s Les produits premier prix

à base de matières grasses

végétales sont plutôt de

moins bonne qualité, mais

certains hard discounters

se hissent au niveau des

marques nationales avec des

produits pur beurre. La qua-

lité des marques de distribu-

teurs, est, elle, très variable.

Page 10: 435 Dossier Viennoiseries

info

+

ALIMENTATION

février 2009 l n°435 l 60 millions de consommateurs l 49

ll n’est pas trop difficile de savoir quelle est la nature de la matière grasse entrant dans la compositiond’une viennoiserie. Elle est affichée en gros, comme “pur beurre”, ou se dévoile à la lecture de la liste des ingrédients. En revanche, appréhender sa quantité, et surtout sa qualité, n’est pas toujours possible.

Faites parler les étiquettes

BEURRE OU PUR BEURRE MATIÈRES GRASSES VÉGÉTALES

Les acides gras saturés sont

souvent mentionnés en com-

plément de la teneur en

lipides. Les fabricants anti-

cipent, en fait, l’entrée en

vigueur d’un règlement euro-

péen qui rendra obligatoire

l’étiquetage des acides gras

saturés. Ces derniers sont

montrés du doigt, car il est

recommandé de réduire leur

consommation.

Mais une teneur seule ne

parle pas. Il faut donc la

comparer avec celle d’autres

produits ou la rapporter à la

teneur en lipides pour savoir

si la matière grasse employée

est plus ou moins riche en

acides gras saturés.

Quant aux acides gras trans,

c’est silence radio, du moins

sur la plupart des produits. Et

la situation ne devrait pas

évoluer, le projet de règle-

ment européen n’ayant pas

prévu de rendre la teneur en

trans obligatoire.

ACIDES GRAS SATURÉS ET TRANS

L’étiquetage nutritionnel est

présent sur de nombreux

produits. Mais il n’est pour

l’instant obligatoire que si

le produit porte une allé-

gation ou s’il est enrichi.

Certaines marques s’en dis-

pensent, et ce sont souvent

des premiers prix.

Lorsqu’il est présent, le

tableau nutritionnel peut être

plus ou moins développé.

Mais il permet toujours de

connaître la quantité de

lipides pour 100 g de produit.

Cette valeur est théorique, car

on consomme rarement une

portion de 100 g. Mais, au

moins, l’étiquetage est har-

monisé et permet de compa-

rer les produits. On peut ainsi

s’apercevoir qu’une brioche

qui affiche, par exemple, 12 %

de matières grasses, autre-

ment dit 12 g de lipides pour

100 g, est plutôt parmi les

produits les plus gras.

TENEUR EN LIPIDES

Dans les tableaux, on peut trouverla teneur en acides gras saturés en dessous de celle des lipides.

J. C

HIS

CA

NO

/«60

»

Lorsqu’une viennoiserie estau beurre, elle le fait savoir.

Souvent, mais pas toujours.Mieux vaut donc se fier à la liste des ingrédients.

Un croissant au beurre peut-

il contenir autre chose que du

beurre ? En principe, non. Si

le mot “beurre” apparaît dans

la dénomination commerciale

d’un produit, cela équivaut à

la mention “pur beurre”. Les

deux formules signalent des

produits qui ne contiennent

que du beurre.

Si la viennoiseire contient

un mélange de beurre et de

matières grasses végétales,

le fabricant doit se contenter

d’indiquer le beurre sur la

liste des ingrédients. Ces der-

niers sont classés par ordre

décroissant d’importance, et

il est possible de savoir

si le produit contient plus

de beurre que de matières

grasses végétales, ou bien

l’inverse.

Dans la liste des ingrédients

des croissants et brioches

qui ne sont pas « pur beurre »,

on trouve des huiles et des

matières grasses végétales.

Il n’y a pas vraiment de diffé-

rences entre les deux, même

si l’on parle plus volontiers

d’huiles pour le colza ou le

tournesol, qui sont liquides à

température ambiante, et de

matières grasses végétales

pour le palme ou le coprah,

qui sont solides à tempéra-

ture ambiante.

Si ces huiles et matières

grasses végétales subissent

un traitement, le consomma-

teur doit en être informé.

Certaines étiquettes précisent

donc : « matières grasses

vé gé tales partiellement hy -

dro génées » et d’autres :

« matières grasses en l’état

ou hydrogénées ». La premiè -

re formule inquiète inévita-

blement, car l’hydro génation

partielle peut conduire à un

excès d’acides gras trans si

elle est mal maîtrisée. Mais

l’autre formule n’est pas plus

rassurante, car même si le

fabricant ne le précise pas,

l’hydrogénation est presque

toujours partielle.

L’huile de palme étant solide, elle apparaît souvent sous l’intitulé matière grasse végétale.

La teneur en lipides n’est rien d’autre que la teneur en matières grasses.

Page 11: 435 Dossier Viennoiseries

ALIMENTATIONdossier

Les brioches sont

deux fois moins

grasses que les

croissants. Mais

rivalisent-elles avec

les céréales du petit

déjeuner ou avec

les tartines beurrées?

Pour conclure ce dossier sur

les viennoiseries, il était tentant

d’esquisser un match des petits

déjeuners. Nos formules ne sont

pas complètes et nous n’avons

pas intégré les boissons, les

fruits et les produits laitiers (à

l’exception du lait accompagnant

les céréales) qui peuvent trou-

50 l 60 millions de consommateurs l n°435 l février 2009

ver leur place dans le premier

repas de la journée. Il n’en était

pas moins intéressant de voir

comment nos brioches et nos

croissants se situent par rapport

aux autres produits céréaliers

du petit déjeuner.

Un petit croissant et ungrand bol de céréales Nous avons établi des portions

susceptibles d’être consom-

mées par un adulte ou un enfant

de 10-12 ans. Nous avons notam-

ment pris 45 g de céréales et

125 ml de lait demi-écrémé. Les

fabricants affichent une portion

de 30 g avec la même quantité

RETROUVEZ L’ENQUÊTE DE «60» SUR FRANCE 5

dans l’émission C’est notre affaireprésentée par Claire Fournier

• mercredi 28 janvier à 21 heures 50 (câble et TNT)• samedi 31 janvier à 9 heures 50 (réseau hertzien)

www.france5.fr

de lait. Mais nous avons déjà eu

l’occasion de critiquer leur choix,

commode pour être bien placé

dans un match comme le nôtre,

mais qui nous semble, pour les

plus grands, sous-estimer la

quantité de céréales et suresti-

mer la quantité de lait. Nous

avons, par ailleurs, un croissant

40 g de croissant + 10 g de confiture

Énergie 199 Kcal

Protéines 2,8 g

Lipides 9,3 g

Sucres 9 g

Sel 0,5 g

Vive le sucre■ Les brioches prétranchées

s’en sortent bien. Elles pren-

nent même l’avantage sur les

tartines pain-beurre-confiture

pour la teneur en matières

grasses. Mais elles ont plus

de sucres, et donc toujours

un petit côté gourmand !

plutôt petit, mais il s’agit du poids

moyen (40 g) constaté pour ceux

qui sont vendus en grande sur-

face, sous marque de distribu-

teur, premier prix ou hard

discounteur. Les teneurs ont été

calculées à partir de nos résul-

tats et des données de la table

des aliments Ciqual 2008. ■

Vive le sucre (bis)■ Les céréales chocolatées se

distinguent par un moindre apport

en lipides, du moins si l’on évite

les versions fourrées au chocolat.

Mais elles ont une bonne dose de

sucres ajoutés, supérieure à celle

des brioches avec confiture.

45 g de céréales + 125 ml de lait

Énergie 233 Kcal

Protéines 8 g

Lipides 3,9

Sucres 20,2 g

Sel 0,5 g

Dommagepour le sel■ Nos tartines pain-beurre-confi-

ture restent tout à fait recomman-

dables, même si, comme nous

l’avons déploré dans notre dossier

pain de novembre dernier, ce der-

nier souffre d’un excès de sel.

1/4 de baguette. Poids 60 g 10 g de beurre + 20 g de confiture

Énergie 291 Kcal

Protéines 5,2 g

Lipides 9 g

Sucres 13,7 g

Sel 1,1 g

2 tartines

beurrées

1 bol de céréales

chocolatées

Le matchdes petits déjeuners

J. C

HIS

CA

NO

/«60

»

1 croissant

de distributeur

Un croissant vautdeux tartines■ La composition d’un seul petit

croissant de distributeur suffit à

souligner à quel point il s’agit d'un

produit gras. Il apporte en effet

plus de lipides que toutes les au-

tres formules – tartines beurrées,

tranches de brioche ou céréales

chocolatées. Le croissant est

vraiment à réserver à une

consommation occasionnelle.

2 tranches

de brioche

60 g de brioche + 20 g de confiture

Énergie 260 Kcal

Protéines 5 g

Lipides 7 g

Sucres 19 g

Sel 0,6 g