2ème congrès national de médecine générale au maroc

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Livret de la seconde édition du congrès national de médecine générale au Maroc, sous le thème : Médecine Générale, vers de nouvelles perspectives. L'événement s'est tenu les 26 et 27 Mai 2012 à la fondation mohammed VI à Rabat, Maroc.

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SOMMAIRE

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Il est de l’avis de tous que la Médecine Générale au Maroc a connue ses dernières années un

épanouissement avec une prise de conscience généralisée ce qui a poussé les médecins géné-

ralistes à s’organiser en association et a prendre en charge leur propre formation médicale

continue (FMC).

Bien que la FMC ne soit pas encore au Maroc une obligation, le Médecin Généraliste maro-

cain s’est imposé une FMC régulière de qualité et répondant à ses besoins.

Cette FMC n’aurait pu avoir lieu sans l’implication de nos confrères spécialistes d’organes,

de nos professeurs et de nos facultés de médecine.

Pour illustrer cette situation, je me permets de vous relater notre expérience, sachant que

notre association ou collectif n’est qu’une association parmi tant d’autres qui toutes œuvrent

pour la mise à niveau du médecin généraliste marocain et ceci pour une prise en charge de

qualité basée sur les dernières recommandations internationales pour le bien-être du ci-

toyen marocain.

La particularité de notre collectif c’est qu’il se veut National, tout en étant géré par des Mé-

decins Généralistes du Secteur Libéral, nos activités concernent tous les Médecins Généra-

listes du Maroc tout secteur confondu

Nous avons mis en place un partenariat avec des organismes de FMC de médecine générale

au Maroc et à l’étranger, pour pouvoir nous inspirer de leurs expériences tout en tenant

compte de nos spécificités marocaines.

Un long cheminement, qui à demandé un engagement et une implication quotidienne, nous

a permis de passer de l’étape de consommateur dans les tables rondes organisées par les la-

boratoires à des tables rondes organisées, gérées et animées par nos soins par des médecins

généralistes et des spécialistes d’organes.

Bien entendu il nous a fallu former des Médecins Généralistes Marocains Formateurs.

Par ailleurs nous avons eu le privilège de signer un partenariat avec la Faculté de Médecine

et de Pharmacie de Rabat ce qui nous a permis d’organiser à la faculté des séminaires pour

les médecins généralistes également co-animés par des enseignants de la faculté et des mé-

decins généralistes formateurs.

La Faculté de Médecine nous a également ouvert ses portes pour un DU de pédagogie qu’un

groupe de médecins généraliste a suivi avec succès aux cotés de leur confrères enseignants.

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Nous organisons en moyenne :

• une soirée de formation par semaine.

• un séminaire à la faculté par mois.

• une journée de formation par trimestre .

• un congrès annuel.

• participons à des congrès internationaux par des communications.

• animons deux fois par mois des émissions à la radio pour la sensibilisation

de nos concitoyens sur divers pathologies et leur prévention.

• faisons également des travaux de recherche en Médecine Générale.

Tout ceci pour dire que la Médecine Générale et par conséquent le Médecin Géné-

raliste se sent responsable de son rôle de médecin de premier recours, de médecin

de famille (qu’il a toujours était) et de son rôle dans un circuit de soin sans lequel

la santé du citoyen marocain ne peut être sauvegardée.

Ce congres est « notre fête de fin d’année », pour clôturer une année académique

riche en activités, et une manière de vous remercier tous pour votre présence, vos

encouragements et votre implication.

En espérant être à la hauteur de vos attentes, c’est avec votre présence à nos cotés

que nous comptons militer pour une Médecine Générale de qualité et reconnue

comme une spécialité à part entière, car le Médecin Généraliste Marocain aspire

aux mêmes droits et obligations que ses confrères à travers le monde valorisant

ainsi son travail avec ce sentiment de fierté en accomplissant son devoir en étant

un Spécialiste en Médecine Générale.

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Un Slogan :

Le Médecin Généraliste; le Médecin de Premier Recours; et l’Acteur Effectif de Santé Commu-

nautaire.

Une charte :

1. La médecine générale pilier du système de santé.

2. Le médecin généraliste médecin de premier recours.

3. L’implication du médecin généraliste dans la politique nationale de santé.

4. La médecine générale rémunérée à sa juste valeur.

5. La mise en place d’un système de formation médicale et professionnelle, incitatif, adapté et de

qualité.

6. La coordination des circuits de santé.

Missions MG Maroc :

1. Développer des projets intégrés de soins primaires, qui couvrent plus de 70% de la demande

de soins globale d’une population donnée et qui visent l’ensemble des catégories de la popula-

tion sans distinction de sexe, d’âge ou de pathologie ;

2. S’inscrire dans un positionnement des soins primaires, local, national et international;

3. Développer des missions nouvelles pour le secteur libéral de la Médecine Générale ;

4. Mettre en place les composantes spécifiques pour garantir la viabilité et la durabilité du par-

tenariat public-privé en matière de soins primaires ;

5. Développer et mobiliser un secteur libéral à but social et à mission de santé publique.

Objectifs stratégiques de MG Maroc (2011-2014) :

1. Participer à la concrétisation du Partenariat Public Privé en soins primaires.

2. Initier l’Approche en santé Communautaire dans le secteur libéral des soins primaires.

3. Développer une stratégie de Plaidoyer et de construction de partenariat.

4. Participer à la mise en place d’un système de Formation adaptée.

5. Optimiser les ressources humaines MG Maroc.

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Participer à la mise en place d’un système de Formation adaptée

Pour les années 2010, 2011 et 2012, MG Maroc s’applique à mettre en place un système de

formation continue, impliquant de plus en plus le médecin généraliste dans sa propre

FMC, non seulement en tant que participant, mais aussi en tant qu’animateur et orateur,

sans oublier l’organisation.

Cette expérience nous a permis de renforcer les liens entre le médecin généraliste (dit sous

d’autres cieux : spécialiste de l’individu) et le médecin spécialiste d’organe ainsi que le mé-

decin enseignant.

Notre programme comporte des séminaires, des soirées formation, ainsi que des ate-

liers…… Nous avons mis en place certains critères qui doivent être respectés dans la pré-

paration et la gestion du projet de formation, surtout celles qui s’appliquent à adapter le

contenu de la formation aux besoins exprimés par les médecins généralistes.

Nous avons été surpris et ravis par l’implication des enseignants dans ce nouveau mode de

formation et de leurs encouragements.

Notre espoir est qu’ensemble nous contribuerons à l’évolution de la médecine générale vers

la reconnaissance en tant spécialité à part entière.

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1er Atelier : Hémogramme au quotidien L'hémogramme, numération et formule sanguine (NFS), est l'analyse quantitative

(numération) et qualitative (formule) des éléments figurés du sang : globules rouges,

globules blancs et plaquettes.

L'analyse des constantes érythrocytaires: VGM, CCMH et TCMH est utile et permet

de faire suspecter par le médecin la cause de l'anémie. On s'attache ainsi à analyser:

•VGM α Hématocrite / Érythrocyte : donne le volume moyen d'un érythrocyte (un

VGM supérieur à 95 fl signe une macrocytose; s'il est associé à une anémie celle-ci est

qualifiée d'anémie macrocytaire; un VGM inférieur à 85 fl traduit une microcytose, et,

en cas d'anémie associée, on parle d'anémie microcytaire; un VGM supérieur à 120 fL

fait suspecter une mégaloblastose (qui ne peut s'affirmer qu'au myélogramme), en cas

d'anémie associée on parle d'anémie mégaloblastique

•CCMH α Hémoglobine / Hématocrite : donne la concentration d'hémoglobine dans les

érythrocytes en moyenne. Une valeur inférieure à 32 signe une hypochromie; en cas

d'anémie associée on parle d'anémie hypochrome. Une valeur supérieure à 36 marque

une erreur de mesure, car cette valeur serait incompatible avec la vie de l'érythrocyte)

TCMH α Hémoglobine / Érythrocyte : donne la masse moyenne d'hémoglobine dans un

érythrocyte

Les réticulocytes sont de très jeunes hématies, qui viennent de quitter la moelle pour

le sang. Le compte des réticulocytes est important à analyser et devrait faire partie de

tout hémogramme: une élévation importante des réticulocytes signe une régénération

ou une hémolyse, alors qu'une baisse des réticulocytes signe une anémie arégénéra-

tive, traduisant une non production médullaire.

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2ème Atelier : Management des facteurs de risque cardio-vasculaire

MANAGEMENT DES FACTEURS DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE

Pr B. ELYOUNASSI

Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans le

monde. Elles sont essentiellement la conséquence des complications de l’athérosclé-

rose: pathologie caractérisée par des dépôts de graisses, de cellules et d’autres subs-

tances dans la paroi interne des artères de gros et de moyens calibres. Ces dépôts for-

ment des plaques d’athérome qui obstruent progressivement les artères.

L'athérosclérose est une maladie chronique et multifactorielle qui progresse lente-

ment. Les études ont pu identifier les populations à risque et les facteurs favorisants

son développement et son évolution, ce sont les facteurs de risque cardiovasculaire

(FRCV). Il existe des facteurs de risque non modifiable : l’âge, le sexe et l’hérédité et

des facteurs de risque modifiables. Parmi ces derniers on retient les FRCV majeurs :

le tabac; l’hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémies et l’obésité. Malgré le

développement des moyens thérapeutiques médicamenteux et interventionnels la

morbi-mortalité cardiovasculaire reste élevée; pour cela la prise en charge des FRCV

est une action essentielle dans la prévention cardiovasculaire. La prise en charge doit

être globale et les facteurs de risques doivent être abordés dans leur ensemble et non

pas de manière séparée. Cela nécessite une évaluation du risque global du patient et

stratégie de prise en charge.

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3ème Atelier : Prise en charge des HPV

VACCINATION HPV

Recommandations, intérêt et limites

Jean louis Bensoussan ,Médecin Généraliste ,Président de MG Form

Certains papillomavirus humains (HPV) sont associés à des dysplasies du col utérin

ou de la vulve à haut risque de cancer, l’infection par ce virus étant une condition

quasi obligatoire de survenue du cancer du col.

Deux vaccins contre certains types de HPV ont aujourd’hui l’AMM en prévention

1. des lésions génitales précancéreuses du col de l’utérus, de la vulve et du va-

gin et du cancer du col de l’utérus et

2. des verrues génitales externes (condylomes acuminés).

Il faut bien comprendre ces « premiers vaccins destinés à prévenir des cancers »

comme préventifs, en aucun cas curatifs : la vaccination n’a d’effet ni sur les infections

HPV en cours ni sur des maladies cliniques préexistantes dues aux HPV, a fortiori sur

un cancer gynécologique déclaré.

Ces vaccins sont indiqués « chez les jeunes filles de 14 ans, ou les jeunes filles et jeu-

nes femmes de 15 à 23 ans n'ayant pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans

l'année qui suit ».

Il y a cependant polémique, rumeurs, peur du vaccin... Parmi les nombreuses ques-

tions qui se posent encore, trois concernent la décision immédiate de vacciner :

• Quel en est l’intérêt objectif ?

• Quels en sont les effets secondaires vérifiés ?

• Quel est le rapport bénéfice/risque réel ?

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Plénière n°1 : Diabétologie :

Les complications vasculaires du diabète

H.Iraqi. Rabat

Les complications vasculaires sont fréquentes chez le patient diabétique. Elles sont

conditionnées par le déséquilibre glycémique.

Elles atteignent la microcirculation (rétinopathie, néphropathie, neuropathie) mais

aussi et surtout les gros vaisseaux chez le diabétique de type 2. La macroangiopathie

diabétique est par ailleurs la 1° cause de mortalité chez le diabétique et la fréquence

des amputations chez le patient diabétique est 10 à 15 fois plus élevée que chez le

non-diabétique.

Elles doivent être dépistées lors du bilan annuel et prises en charge, avec l’équilibre

du diabète et des autres facteurs de risque cardiovasculaire.

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Plénière n°2 : Rhumatologie :

Abstract :

La prise en charge de l’arthrose en 2012

Pr Bahiri Rachid

Le Maroc, à l’instar des autres pays, connait un vieillissement progressif de sa popula-

tion et les estimations portent à croire que l’espérance de vie moyenne marocaine pas-

sera à presque 80 ans dans 25 à 30 ans. Ceci provoquera sans aucun doute une aug-

mentation de la prévalence des maladies dégénératives liées au vieillissement, notam-

ment de l’arthrose qui n’épargne certainement pas notre population. L’arthrose cons-

titue le modèle le plus répandu et le plus décrit des maladies dégénératives de l’arti-

culation. Elle provoque des douleurs et des enraidissements articulaires responsables

d’une invalidité variable. C’est la première cause de handicap du sujet âgé. Il existe de

grandes avancées dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques pro-

pres à cette maladie. Cependant et contrairement au formidable bond réalisé dans la

prise en charge thérapeutique des autres maladies rhumatismales au cours des 2 der-

nières décennies (polyarthrite et ostéoporose entre autres), il n’existe pas encore une

véritable avancée thérapeutique dans le domaine de l’arthrose. En particulier, aucun

médicament n’a réussi jusqu’à maintenant à prouver une action chondroprotectrice.

Plusieurs modalités thérapeutiques sont proposées, médicamenteuses et non médica-

menteuses, avec un niveau de preuve souvent relativement modéré voire faible. 2012

a connu l’actualisation des recommandations EULAR de la prise en charge de l’ar-

throse (genoux, digitale et hanches). Ceci constituera certainement une aide précieuse

aux praticiens confrontés à la prise en charge de cette pathologie.

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Plénière n°3 Hépatite C : Rôle du Médecin généraliste

L’hépatite C est un véritable problème de santé public dans notre pays. On estime la prévalence chez les donneurs du sang à 1%.Dans une population qui consulte en médecine général ou hospitalisée cette prévalence est plus élevée de l’ordre de 7.7 %.L’hépatite c est responsable des deux tiers des maladies chroniques du foie. Elle est la principale cause du cancer du foie primitif. Le rôle du médecin généraliste est important dans la prise en charge de l’hépatite C. Ce rôle s’articule aux tours des axes suivants :

• Savoir interpréter une sérologie virale C • Savoir compléter le bilan si sérologie positive • Connaitre quand référer le patient chez le spécialiste • Dépistage : chez qui et comment ? • Prévention et surveillance des patients

La sérologie virale c se fait généralement par un test de 3ème génération qui doit toujours être confirmé par une PCR.la PCR qui doit être faite doit toujours être une PCR quantitative en temps réel. Une fois le diagnostic confirmé ,le bilan du patient doit être compléter par la recherche d’une cytolyse, cholestase et signes d’insuffi-sance hépatocellulaire bilogique.une échographie hépatobiliaire est toujours réali-sée. Le patient doit être adressé chez le spécialiste pour les raisons suivantes :

• Si doute diagnostique • Pour déterminer la sévérité de la maladie • Pour prise en charge thérapeutique

Un autre rôle important du médecin généraliste est le dépistage des sujets à risque :

• Blessure avec matériels contaminés • Entourage d’un sujet HCV + • Transfusés avant 1994 • Hémodialysés et hémophiles • Don d’organes • Toxicomanes • Professionnels de santé • Si HIV ou HCV + • Cytolyse • asthénie

la meilleure manière de traiter l’hépatite C est de la prévenir est le médecin généra-liste par l’éducation et la sensibilisation de ses patients contre les voies de transmis-sion contribuera surement à la réduction du risque de contamination

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Plénière n°4 : Cardiologie :

Actualités thérapeutiques sur la PEC de l’HTA

A.Darif

Selon les résultats de l’enquête nationale du ministère de la santé, un adulte sur trois

au Maroc présente une hypertension artérielle (HTA), ce qui devrait en fait une prio-

rité nationale de la politique sanitaire.

Les concepts de l’approche diagnostic et de la prise en charge thérapeutique de l’HTA

sont en évolution permanente et font régulièrement l’objet de mises à jour émanant de

prestigieuses sociétés savantes internationales. Ainsi on est passé du concept de trai-

tement de la maladie (HTA) à la prise en charge intégrée du malade dans le cadre glo-

bale de la réduction du risque cardiovasculaire. Cette nouvelle approche est fondée

essentiellement sur les preuves scientifiques apportées par les registres de grande en-

vergure et les résultats des grands essais cliniques.

Nous nous proposons dans ce travail de faire la lumière sur les plus récentes recom-

mandations en matière d’HTA.

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Plénière n°5 : ORL :

Actualités sur la prise en charge des vertiges

Pr Kadiri Fouzia

C h e f d u s e r v i c e O R L d u C H M o h a m e d V C a s a b l a n c a

Responsable du Centre Régional du Sommeil du Grand Casablanca

Présidente de l'Association Marocaine du Sommeil et de la Vigilance

Les vertiges sont, avec les céphalées, les maux de dos et la fatigue, parmi les motifs de

consultation les plus fréquents en pratique. On appelle "pseudo-vertiges", les troubles

de l’équilibre non accompagnés de sensations véritablement rotatoires. On appelle

"vrai-vertiges" ou "vertiges rotatoires" ceux qui donnent au sujet l’impression qu’il est

dans un manège qui tourne. Les vertiges sont toujours une réalité pour le malade,

quelle qu'en soit la sensation et la cause, à l'exception des rarissimes cas de simula-

tions. La notion de «vrai ou faux» vertige est un concept, aujourd'hui, obsolète. On

parle alors « de symptômes vertigineux ».

L'approche des vertiges requiert des connaissances d'anatomie et de physiologie des

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Plénière n°6 : Urologie :

Actualités sur la PEC du cancer de la prostate

M. Abbar (Maroc)

Le cancer de la prostate est le cancer en incidence le plus fréquent chez l’homme. En

France, en 1995 le nombre de nouveaux cas par an est de 27500. Il représente 25% de

l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins. Le taux d’incidence standardisé

sur la population mondiale est de 75 pour 100 000 mais le taux de mortalité n’est que

de 16.

Avec environ 10 000 décès chaque année soit 10% de l’ensemble des décès par cancers,

ce cancer se situe au deuxième rang des causes des décès par cancer chez l’homme

après le cancer du poumon. Bien qu’il n’intéresse que les hommes, il est la 4ème cause

de décès par cancer pour l’ensemble de la population.

C’est un cancer du sujet âgé, il est exceptionnel avant 50 an s (0,3%) et 45% des cas

sont diagnostiqués après 75 ans.

L’utilisation du dosage de PSA comme test de dépistage permet de diagnostiquer les

cancers de prostate à un stade plus précoce ou un traitement à visée curative est pos-

sible et efficace (1).

Le, bilan de stadification différencie les tumeurs localisées des tumeurs localement

évoluées ou métastatiques. La recherche de facteurs pronostique permet d’identifier

les tumeurs à haut risque de récidive.

Dans les formes évoluées, l’objectif des traitements proposés est l’amélioration de la

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Plénière n°7 : Gynécologie:

Rôle du médecin généraliste dans le cancer du sein

H. Faouzi (Maroc)

Le cancer du sein a une incidence stable, avec une mortalité en baisse moins 5-6% à 10 ans,

avec un rôle importante de la sédentarité, du surpoids et de l'alcool.

Son dépistage est utile et efficace à partir de 50 jusqu'à-74 ans, par la mammographie, l'écho-

graphie et +/- une IRM, en cas de nécessité. Une double lecture et contrôle de qualité permet de

diagnostiquer 15% d’in situ, 80% de N -. Sans oublier de signaler les problèmes des sur dia-

gnostics.

Le diagnostic et le bilan pré thérapeutique se basent sur la Mammo + écho + IRM, macro-

biopsie ou micro-biopsie indispensables avant traitement. Le bilan d’extension si N+ ou T>3cm,

SBR II ou III, RH – alors Pet scanner.

Le cancer du sein nécessite une réunion de concertation pluridisciplinaire permet une décision

pluridisciplinaire.

Le traitement est multidisciplinaire : Chirurgie (Oncoplastie, Ganglion sentinelle, Reconstruc-

tion post mastectomie, Chirurgie des métastases hépatiques, pulmonaires, cérébrales et osseu-

ses), Chimiothérapie adjuvante, Radiothérapie adjuvante, Hormonothérapie adjuvante,

La surveillance est obligatoire : examen clinique+ imagerie mammaire annuelle+/- biologie CA

15 3 , Option scinti osseuse, scanner total body ou pet scanner et semestrielle puis annuelle.

Les traitements de la douleur avec consultations spécialisées et les soins de support et soins

palliatifs

En conclusion: des progrès très sensibles dans tout les domaines, des gains en survie en phase

métastatique, des gains en % de guérison 80 -90% à 10 ans, des gains en qualité de vie et des

soins de support avec diminution des effets secondaires et des séquelles post thérapeutiques

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Plénière n°8 : Psychiatrie : Syndrome de Burn-out P. Marissal (France) Burn-out et médecin généraliste J.L. Gallais (France)

Le Burn Out du médecin généraliste. Le burn out est une pathologie reconnue qui guette toutes les professions mais principalement les pro-fessions dites à « relation d’aide » avec un fort taux d’investissement. Il est définie comme un état de fatigue ou de frustration causée par le dévouement à une cause, à un mode de vie ou à une relation qui n’a pas répondu aux attentes. Ainsi il existe des signes avant coureur dont la lassitude : lassitude de soigner, lassitude de prise en charge. (Lassitude : sensation de brisement et d’impossibilité d’agir que l’on éprouve après un travail excessif du corps et d’esprit) L’étude des signes du burn out (épuisement émotionnel, déhumanisation de la relation à l’autre, dimi-nution de l’accomplissement professionnel) notamment à l’aide de score type MBI peut être utile au médecin, « le nez dans le guidon » qui s’occupe de l’autre mais pas nécessairement de lui. Une prise de conscience de la part du professionnel est un début de « traitement ». Notre propos s’intéressera aux facteurs amenant à cette lassitude, ce qui permettra alors d’élaborer des mesures correctives voire protectrice. Tout médecin devrait être conscient que cela peut lui arriver mais qu’il n’est pas obligé alors de faire payer cet état à son personnel, sa famille ou ses patients. Martin Winckler synthétise cet état dans son livre : « la maladie de Sachs » et écrit : « La médecine est une maladie qui frappe tous les médecins de manière inégale. Certains en tirent des bénéfices durables. D’autres décident un jour de rendre leur blouse parce que c’est la seule possibilité de guérir – au prix de quelques cicatrices. Qu’on le veuille ou non, on est toujours médecin. Mais on n’est pas tenu de le faire payer aux autres, et on n’est pas non plus obligé d’en crever. » Martin Winckler, La maladie de Sachs, POL, 1998 A nous d’identifier cet état et de prendre alors les mesures qui s’imposent pour continuer notre métier. Ce sera le propos de cette présentation. Bibliographie PHILIPPON C., « Syndrome d’épuisement professionnel (burn out) : étude descriptive et recherche de facteurs associés chez 189 médecins généralistes Rhône-Alpins » (Th.Méd. Lyon) 2004. VAQUIN-VILLEMINEY C., « Prévalence du burn out en médecine générale : Enquête nationale au-près de 221 médecins généralistes du réseau Sentinelles », (Th. Méd. Paris 5 R. Descartes Questions Le pourcentage de suicide des médecins généralistes dans le Vaucluse, selon l’étude du Dr Leopold est de : 18% 14% 5% Parmi les 3 propositions suivantes, laquelle ne fait pas partie de la définition du Burn out

Epuisement émotionnel

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Communications Orales n°1 : Télémédecine, e-healt, solution d’avenir Dr : M.TRICHA (MPR Rabat)* La densité médicale au Maroc était estimée à 46 médecins pour 100.000 habitants contre 202 en Egypte, 166 en Jordanie, 84 en Algérie et 70 en Tunisie. Pour ce qui est des pays occidentaux, la densité médicale pour la même période se situait à 303 en France, 424 en Espagne, 164 Royaume-Uni et 279 aux Etats-Unis. Encore une fois, loin derrière tout le monde. Manque d’équipement et de moyens, difficultés d’accès au soin, disparité entre rural et ur-bain, une prévention et un dépistage des maladies à améliorer, voici quelques réalités de la santé au Maroc. la télémédecine peut contribuer à améliorer la qualité des soins et du suivi des patients au Maroc et pallier ainsi le manque de médecins dans certaines régions du Royaume. La télémédecine peut être un outil intéressant pour le développement sanitaire de notre pays ! La télémédecine est une remarquable application des nouvelles technologies de l'informa-tion visant à améliorer l'accessibilité aux soins de santé spécialisée, qui va des transferts de données (imagerie médicale, enseignement à distance, données sur des patients) à l'action directe du praticien sur le malade. Les principales applications en sont :

• la télé-consultation et le télé-diagnostic : consultation médicale à distance • la télé-surveillance ou surveillance à distance d'un patient • la télé-expertise : avis donné à distance par un expert ou un médecin • la téléformation : consultation des informations médicales (bases de données,

imagerie, cours de formation) • la création de réseau de télémédecine : transmission des dossiers • la téléchirurgie qui permet de manipuler du matériel médical à distance et

d'avoir une action directe du praticien sur le patient. Aujourd’hui, cette démarche novatrice se développe et ouvre de nouvelles perspectives dans l'organisation des soins. Elle présente en effet plusieurs avantages :

elle permet de développer les soins à domicile, pour améliorer le suivi des patients et prévenir les complications

elle permet de limiter les déplacements (notamment pour les patients âgés ou handi-capés)

elle facilite l’accès aux soins dans les zones d’accès difficile elle raccourcit les délais d’attente elle facilite la concertation entre médecins généralistes et spécialistes.

Pour terminer, je vous présente un model de dernier cri de matériels de télémédecine : TM64 de COMITAS / Espagne. * Dr Mohamed TRICHA Spécialiste en Médecine Physique et Réhabilitation, Réhabilitation Cardiovasculaire et Té-lémédecine

Service de Médecine physique et réadaptation. Hôpital Militaire D'instruction Mohamed V. RABAT

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Communications Orales n°2 :

Pharmacovigilance : Notification R. Soulaymani (Maroc)

IMPORTANCE DE LA NOTIFICATION SPONTANEE DES EFFETS INDESIRA-

BLES DES MEDICAMENTS ET AUTRES PRODUITS DE SANTE

Au Maroc, la déclaration des effets indésirables des médicaments et autres produits

de santé est obligatoire pour tous les professionnels de santé et l'industrie pharmaceu-

tique selon la circulaire ministérielle n°2DR/10 de 1992 et le texte de loi 17 04 de 2006

sur le médicament.

Le Centre Anti Poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM)a été mis en place

depuis 22 ans (1989) afin de répondre aux exigences nationales et internationales en

matière de sécurité d’emploi des médicaments. C’est un service d’utilité publique

ayant pour principale mission de collecter et analyser les effets indésirables des médi-

caments et autres produits de santé notifiés par les professionnels de santé, l’indus-

trie pharmaceutique et les patients. Ce centre est également un centre d’information

sur le médicament disponible 24H/24 et 7J/7.

Tous les professionnels de santé doivent se sentir interpelés par le devoir de

« notification des effets indésirables des médicaments et autres produits de santé au

CAPM », il s’agit d’un acte citoyen et simple qui permet de sauver des vies et veille au

bon usage des médicaments.

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