207 synovialosarcome thoracique, à propos d’un cas et revue de la littérature

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11 e congrès de Pneumologie de Langue Française Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144 1S72 205 Cancers primitifs bronchiques à l’Île de la Réunion : évolution épidémiologique des années 2000 à 2005 F. Paganin, P. Poubeau, N. Davy, D. Khelif, J.C. Lassalarié, J.B. Noël, F. Leroux, M. Benard, C. Amat, C. Arvin-Berod Ce recueil reprend la méthodologie de l’enquête KBP2000. 430 patients (69 femmes) ont été analysés de manière prospective de 2000 à 2005 (âge moyen : 65 ± 11, tabagisme chez 386 patients (89 %), consommation de 37 ± 14 P/A). On retrouve un performans status 0-1 chez 300 patients, PS 2 chez 51 patients et un PS 3-4 chez 68 patients. Le délai entre 1er signe/dia- gnostic est de 73 ± 131 jours et de 19 ± 19 jours pour la mise en traite- ment. 182 (42 %) patients ont un stade 4, 117 (27 %) un stade 3, 25 (6 %) un stade 2 et 53 (12 %) un stade 1, avec histologiquement 151 (35 %) épi- dermoïdes, 139 (32 %) adénocarcinomes, 91 (21 %) indifférenciés et grandes cellules, 43 (10 %) neuroendocrinien à petites cellules (CPC) et 7 (1,5 %) inclassables. Il existe une modification de la présentation des cancers primitifs sur la période. Le pourcentage d’épidermoïdes diminue au profit des adénocarcinomes mais surtout des carcinomes indifférenciés (p < 0,001 entre l’année 2000 et 2005). Les patients ont des tumeurs plus périphé- riques et les ponctions diagnostiques sous TDM ont augmenté par rap- port aux biopsies bronchiques (p < 0,001). Nous ne disposons que de données comparatives de l’année 2000. Par rapport à la métropole on observait déjà plus de carcinomes indifféren- ciés (14 % vs 12,5 %) et moins de CPC (11 % vs 16,9 %). Le caractère périphérique était également plus important (21 % vs 13,5 %). Cette tendance s’est accentuée entre 2000 et 2005. Il est possible que le type de tabac fumé à la réunion puisse expliquer en partie ces résultats. 206 Localisations thoraciques inhabituelles des lymphomes malins : à propos de 4 cas F.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, A. El Biaze, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, M. El Meziane, A. Bahlaoui Le poumon peut être le siège d’une atteinte lymphomateuse par dissé- mination hématogène à partir d’un lymphome ganglionnaire hodgkinien ou non hodgkinien, par envahissement par contiguïté à partir d’une loca- lisation hilaire ou médiastinale d’un lymphome ganglionnaire et enfin par atteinte primitive. Nous rapportons 4 observations de lymphomes à localisation thoracique inhabituelle. Il s’agit de 3 femmes et 1 homme, âgés respectivement de 31, 52, 58 et 80 ans. L’imagerie thoracique montre dans le premier cas un processus tissulaire du culmen et de la lingula avec atteinte pleurale, médiastinale et pariétale, dans le deuxième cas, une atélectasie lobaire inférieure et moyenne, dans le troisième cas, un processus tissulaire du culmen et dans le quatrième cas, une atélectasie du poumon droit avec adénopathies médiastinales et pleurésie. La bronchoscopie montre des bourgeons tumoraux dans 2 cas. Dans le premier cas, il s’agit d’un lymphome malin non hodgkinien B agressif avec atteinte parenchymateuse (culmen, lingula), ganglionnaire médiastinale et pariétale probablement par contiguïté. Dans le deuxième cas, il s’agit lymphome pulmonaire primitif type MALT avec atteinte endobronchique. Dans le troisième cas, il s’agit d’une maladie de Hodgkin à localisation pulmonaire primitive et dans le quatrième cas, il s’agit d’une maladie de Hodgkin pulmonaire avec atteinte endobronchique. À la lumière de ces observations, les auteurs insistent sur la rareté de l’atteinte lymphomateuse pulmonaire primitive et l’atteinte endobronchique exceptionnelle. 207 Synovialosarcome thoracique, à propos d’un cas et revue de la littérature C. Poulet 1 , M. Woimant 1 , H. Bentayeb 1 , E. Lecuyer 1 , M. Boutemy 1 , S. Malonga 2 , Y. Douadi 1 , C. Dayen 1 Les synovialosarcomes primitifs du thorax sont des tumeurs rares. Nous rapportons un cas survenant chez un patient de 44 ans se présentant comme une masse tumorale occupant tout l’hémithorax gauche. L’examen endoscopique retrouvant un bourgeon obstruant en totalité la bronche souche gauche avec compression postérieure de l’arbre droit, le patient bénéficie d’une bronchoscopie au tube rigide pour désobstruc- tion. Dans les suites une détresse respiratoire aiguë impose un séjour en réani- mation. Une radiothérapie de décompression, patient intubé, est déci- dée avec une chimiothérapie de sauvetage comportant cisplatine et vinorelbine. Le patient est extubé et à 6 semaines un nouvel examen endoscopique montre la quasi-disparition du bourgeon endobronchique avec disparition de la compression de l’arbre bronchique droit. Le patient est encore actuellement en cours de chimiothérapie. Le synovialosarcome est une tumeur mésenchymateuse thoracique avec prolifération de cellules synoviales dont la localisation est habituelle- ment au niveau d’une articulation. Son expression thoracique est rare, il n’existe pas de série importante et seuls quelques cas cliniques sont rap- portés dans la littérature. Les auteurs discutent, dans le reste de la communication, la revue de la littérature, les hypothèses physiopathologiques et les options thérapeu- tiques. 208 Tumeurs primitives de la paroi thoracique : à propos de 6 cas F.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, M. El Biaze, N. Yassine, A. Alaoui-yazidi, M. El Meziane, A. Bahlaoui Les tumeurs primitives de la paroi thoracique sont rares et très diverses. Il s’agit de tumeurs conjonctives se manifestant principalement par une douleur et/ou une tuméfaction pariétale. Nous en rapportons 6 cas colli- gés de 1995 à 2005. Il s’agit de 4 hommes et de 2 femmes, âgés de 15 ans dans 2 cas, 18, 19, 51 et 56 ans dans les autres cas. La découverte est radiologique fortuite dans un cas. Dans 4 cas les patients présentent une tuméfaction pariétale avec douleur thoracique et dans 1 cas il s’agit d’un syndrome de Pancost et Tobias gauche avec névralgies cervico-bra- chiales. Le diagnostic est confirmé sur prélèvements biopsiques transcu- tanés. Dans 3 cas il s’agit d’un sarcome d’Ewing costal, dans un cas une tumeur desmoïde, une localisation pariétale d’un leiomyosarcome dans un cas et dans le dernier cas il s’agit d’un chondrosarcome myxoïde. Le traitement associe chirurgie chimiothérapie dans 1 cas, chirurgie radio- thérapie dans un cas, chimiothérapie seule dans 3 cas et chirurgie seule dans un cas. L’évolution est marquée par la récidive locale 19 mois après le traitement chirurgical du leiomyosarcome, métastases pulmonaires dans un cas de sarcome d’Ewing après deux ans, 2 patients sont décédés et une patiente est perdue de vue. Par ailleurs on note une bonne évolu- tion chez le patient atteint de tumeur desmoïde avec un recul de 6 mois. À la lumière de ces observations les auteurs insistent sur la diversité des tumeurs primitives de la parithoracique, leur caractère souvent malin et leur pronostic mauvais même après résection chirurgicale.

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Page 1: 207 Synovialosarcome thoracique, à propos d’un cas et revue de la littérature

11e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2006 ; 24 : 1S31-1S144 1S72

205Cancers primitifs bronchiques à l’Île de la Réunion : évolution épidémiologique des années 2000 à 2005F. Paganin, P. Poubeau, N. Davy, D. Khelif, J.C. Lassalarié, J.B. Noël, F. Leroux, M. Benard, C. Amat, C. Arvin-Berod

Ce recueil reprend la méthodologie de l’enquête KBP2000.430 patients (69 femmes) ont été analysés de manière prospective de2000 à 2005 (âge moyen : 65 ± 11, tabagisme chez 386 patients(89 %), consommation de 37 ± 14 P/A).On retrouve un performans status 0-1 chez 300 patients, PS 2 chez51 patients et un PS 3-4 chez 68 patients. Le délai entre 1er signe/dia-gnostic est de 73 ± 131 jours et de 19 ± 19 jours pour la mise en traite-ment.182 (42 %) patients ont un stade 4, 117 (27 %) un stade 3, 25 (6 %) unstade 2 et 53 (12 %) un stade 1, avec histologiquement 151 (35 %) épi-dermoïdes, 139 (32 %) adénocarcinomes, 91 (21 %) indifférenciés etgrandes cellules, 43 (10 %) neuroendocrinien à petites cellules (CPC) et7 (1,5 %) inclassables.Il existe une modification de la présentation des cancers primitifs sur lapériode. Le pourcentage d’épidermoïdes diminue au profit desadénocarcinomes mais surtout des carcinomes indifférenciés (p < 0,001entre l’année 2000 et 2005). Les patients ont des tumeurs plus périphé-riques et les ponctions diagnostiques sous TDM ont augmenté par rap-port aux biopsies bronchiques (p < 0,001).Nous ne disposons que de données comparatives de l’année 2000. Parrapport à la métropole on observait déjà plus de carcinomes indifféren-ciés (14 % vs 12,5 %) et moins de CPC (11 % vs 16,9 %). Le caractèrepériphérique était également plus important (21 % vs 13,5 %). Cettetendance s’est accentuée entre 2000 et 2005. Il est possible que le typede tabac fumé à la réunion puisse expliquer en partie ces résultats.

206Localisations thoraciques inhabituelles des lymphomes malins : à propos de 4 casF.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, A. El Biaze, N. Yassine, A. Alaoui-Yazidi, M. El Meziane, A. Bahlaoui

Le poumon peut être le siège d’une atteinte lymphomateuse par dissé-mination hématogène à partir d’un lymphome ganglionnaire hodgkinienou non hodgkinien, par envahissement par contiguïté à partir d’une loca-lisation hilaire ou médiastinale d’un lymphome ganglionnaire et enfinpar atteinte primitive. Nous rapportons 4 observations de lymphomes àlocalisation thoracique inhabituelle. Il s’agit de 3 femmes et 1 homme,âgés respectivement de 31, 52, 58 et 80 ans. L’imagerie thoraciquemontre dans le premier cas un processus tissulaire du culmen et de lalingula avec atteinte pleurale, médiastinale et pariétale, dans ledeuxième cas, une atélectasie lobaire inférieure et moyenne, dans letroisième cas, un processus tissulaire du culmen et dans le quatrième cas,une atélectasie du poumon droit avec adénopathies médiastinales etpleurésie. La bronchoscopie montre des bourgeons tumoraux dans 2 cas.Dans le premier cas, il s’agit d’un lymphome malin non hodgkinien Bagressif avec atteinte parenchymateuse (culmen, lingula), ganglionnairemédiastinale et pariétale probablement par contiguïté. Dans ledeuxième cas, il s’agit lymphome pulmonaire primitif type MALT avecatteinte endobronchique. Dans le troisième cas, il s’agit d’une maladiede Hodgkin à localisation pulmonaire primitive et dans lequatrième cas, il s’agit d’une maladie de Hodgkin pulmonaire avecatteinte endobronchique. À la lumière de ces observations, les auteursinsistent sur la rareté de l’atteinte lymphomateuse pulmonaire primitiveet l’atteinte endobronchique exceptionnelle.

207Synovialosarcome thoracique, à propos d’un cas et revue de la littératureC. Poulet1, M. Woimant1, H. Bentayeb1, E. Lecuyer1, M. Boutemy1,S. Malonga2, Y. Douadi1, C. Dayen1

Les synovialosarcomes primitifs du thorax sont des tumeurs rares. Nousrapportons un cas survenant chez un patient de 44 ans se présentantcomme une masse tumorale occupant tout l’hémithorax gauche.L’examen endoscopique retrouvant un bourgeon obstruant en totalité labronche souche gauche avec compression postérieure de l’arbre droit,le patient bénéficie d’une bronchoscopie au tube rigide pour désobstruc-tion.Dans les suites une détresse respiratoire aiguë impose un séjour en réani-mation. Une radiothérapie de décompression, patient intubé, est déci-dée avec une chimiothérapie de sauvetage comportant cisplatine etvinorelbine. Le patient est extubé et à 6 semaines un nouvel examenendoscopique montre la quasi-disparition du bourgeon endobronchiqueavec disparition de la compression de l’arbre bronchique droit.Le patient est encore actuellement en cours de chimiothérapie.Le synovialosarcome est une tumeur mésenchymateuse thoracique avecprolifération de cellules synoviales dont la localisation est habituelle-ment au niveau d’une articulation. Son expression thoracique est rare, iln’existe pas de série importante et seuls quelques cas cliniques sont rap-portés dans la littérature.Les auteurs discutent, dans le reste de la communication, la revue de lalittérature, les hypothèses physiopathologiques et les options thérapeu-tiques.

208Tumeurs primitives de la paroi thoracique : à propos de 6 casF.Z. Bourkadi, A. Bakhatar, M. El Biaze, N. Yassine, A. Alaoui-yazidi, M. El Meziane, A. Bahlaoui

Les tumeurs primitives de la paroi thoracique sont rares et très diverses.Il s’agit de tumeurs conjonctives se manifestant principalement par unedouleur et/ou une tuméfaction pariétale. Nous en rapportons 6 cas colli-gés de 1995 à 2005. Il s’agit de 4 hommes et de 2 femmes, âgés de15 ans dans 2 cas, 18, 19, 51 et 56 ans dans les autres cas. La découverteest radiologique fortuite dans un cas. Dans 4 cas les patients présententune tuméfaction pariétale avec douleur thoracique et dans 1 cas il s’agitd’un syndrome de Pancost et Tobias gauche avec névralgies cervico-bra-chiales. Le diagnostic est confirmé sur prélèvements biopsiques transcu-tanés. Dans 3 cas il s’agit d’un sarcome d’Ewing costal, dans un cas unetumeur desmoïde, une localisation pariétale d’un leiomyosarcome dansun cas et dans le dernier cas il s’agit d’un chondrosarcome myxoïde. Letraitement associe chirurgie chimiothérapie dans 1 cas, chirurgie radio-thérapie dans un cas, chimiothérapie seule dans 3 cas et chirurgie seuledans un cas. L’évolution est marquée par la récidive locale 19 mois aprèsle traitement chirurgical du leiomyosarcome, métastases pulmonairesdans un cas de sarcome d’Ewing après deux ans, 2 patients sont décédéset une patiente est perdue de vue. Par ailleurs on note une bonne évolu-tion chez le patient atteint de tumeur desmoïde avec un recul de 6 mois.À la lumière de ces observations les auteurs insistent sur la diversité destumeurs primitives de la parithoracique, leur caractère souvent malin etleur pronostic mauvais même après résection chirurgicale.