Y a-t-il des bases scientifiques aux liens

entre graphologie et caractère ?

Maveyraud léa 1 er semestre 2010 Mouquand damien zetetique

Maveyraud Léa , Mouquand DamienZetetique 2010

SommaireI.Définition et origines .......................................................................................................................................... 2

A.Qu’est ce que la graphologie ? ...................................................................................................................... 2

B.Les origines de la graphologie ....................................................................................................................... 3

II.Les usages de la graphologie en tant que science ............................................................................................. 3

A.D’après des études menées à travers le monde ........................................................................................... 3

B.Comme trace de l’inconscient ....................................................................................................................... 5

C.Comme faisant partie des arts divinatoires ................................................................................................... 5

III.La graphologie n’est pas une science ................................................................................................................ 5

A.Quelle est la valeur de la graphologie pour les recrutements en entreprise ? .............................................. 5

B. Les limites de la graphologie en tant que science ....................................................................................... 6

IV.Des études montrent l'inexactitude de la graphologie ..................................................................................... 6

V.Par exemple, en 1976, Richard Vestewig et ses collègues de l'université d'Etat de Wright ont demandé à cinq graphologues d'évaluer à partir de leur écriture quinze traits de personnalité d'un groupe d'étudiants. La mise en commun entre les jugements graphologiques et les traits issus des échelles de personnalité standardisées était nulle. Dans une autre étude réalisée par Edward Pepples, de l'université du Nord Colorado, 37 graphologues ont été invités à se prononcer sur la personnalité de scripteurs sur une échelle détaillée, constituée de seize dimensions (anxieux, empathique, stable, émotionnellement, chaleureux, perfectionniste, etc.). Les résultats ont montré que l'analyse graphologique donnait des traits de personnalité opposés à ceux fournis par les tests admis par les psychologues du monde entier ! Lorsqu'il s'agit de prédire non la personnalité mais les performances professionnelles, les résultats sont encore plus faibles. Par exemple, Rafaeli a demandé à 70 agents immobiliers d'écrire un texte neutre ou biographique, puis a demandé à leur supérieur hiérarchique de les noter sur dix dimensions comme la confiance en soi, la sociabilité, l'empathie, etc. Il a également utilisé des mesures objectives comme le nombre de ventes effectuées ou la hauteur des commissions perçues. Les résultats ont montré un lien très faible entre les performances professionnelles et l'écriture évaluée par les graphologues lorsque ces derniers disposaient d'un texte biographique. Lorsque le texte était neutre, la corrélation était de zéro. Les liens entre les performances au travail et l'écriture on fait l'objet d'une méta-analyse portant sur dix-sept études indépendantes. Celle-ci a montré que les graphologues n'étaient pas plus exacts que les non-graphologues dans la production de rapport exacte quant aux performances professionnelles des individus à partir de leur écriture. Lorsque les échantillons d'écriture étaient autobiographiques, les deux groupes parvenaient à une modeste capacité à prédire les performances. Toutefois, lorsque les échantillons d'écriture étaient identiques pour tous les individus, aucun groupe n'était alors en mesure de prédire les performances. ..................................................................................................... 6

VI.L’expertise en écriture : différent de la graphologie ......................................................................................... 6

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IntroductionPour notre étude, nous avons décidé de nous intéresser à une « pseudoscience » dont on parle beaucoup mais qui est finalement peu connue, il s’agit de la graphologie. Au cours des siècles, de nombreux scientifiques et expert ce sont intéressés à cette discipline parfois jugée nébuleuse.Les avis divergent énormément quant à la portée réellement scientifique de la graphologie.Nous nous sommes alors demandés si il existait des bases scientifiques à la relation graphologie /caractère souvent mise en avant.Dans une première partie, nous avons défini et retracer l’histoire de la graphologie puis, nous avons défini les branches qui considèrent la graphologie comme explication scientifique du caractère et enfin celles qui réfutent la graphologie en tant que science.

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I. Définition et originesA.A. Qu’est ce que la graphologie ?

Il existe plusieurs définitions pour concernant la graphologie en fonction de qui la publie.

I. Selon le dictionnaire le petit Larousse : « (gr .graphein écrire, et logos, science) technique de l’interprétation de l’écriture considérée comme l’expression de la personnalité. »

Cette définition est naturellement détachée de ton influence car les informations données dans le dictionnaire sont supposées être à 100% transparentes.

II. Selon le site monster.fr (site d’emploi et de recrutement). «La graphologie est l'étude de la personnalité au travers de l'écriture. C'est une technique d'observation du geste graphique qui fait partie intégrante des Sciences Humaines. Le graphologue regroupe des signes graphologiques allant dans un même sens et qui permettent d'identifier un trait de caractère : un signe isolé dans l'écriture n'a aucune signification. L'étude graphologique donne des informations sur la forme de l'intelligence (concrète, conceptuelle, privilégiant l'approfondissement ou la synthèse, la créativité), la manière dont l'activité est conduite (dynamisme, autonomie, adaptabilité) et les relations sociales (capacité d'intégration à une équipe, style de communication, aptitudes au management).

Cette définition est en revanche influencée par l’utilisation faite de la graphologie que l’on décrit ici comme une science faisant partie intégrante des sciences humaines.

III. Selon le site wikipedia.fr : « La graphologie est une technique qui vise à déduire des caractéristiques psychologiques d’un individu à partir de l’observation de son écriture manuscrite. Celle-ci est décrite sous forme de signes graphiques qui, groupés en syndromes, amènent le graphologue à faire correspondre un type d'écriture ou de mouvement d'écriture, à un type de personnalité ou de caractère dans une classification préexistante.

Actuellement, la graphologie est classée dans les pseudosciences à cause du manque d'études sérieuses prouvant son postulat de base, l'existence d'un lien entre les types d'écritures et les types de personnalités.Le fondement de la graphologie est l'idée que les formes du visage, du corps ou des gestes corporels permettant de faire des déductions psychologiques, on pourrait faire de même à partir de la trace graphique laissée par les mouvements d'écriture. Elle fonctionne selon les mêmes principe que les tests projectifs. Elle s'est développée parallèlement à la morphopsychologie.Par la suite, la graphologie a été utilisée pour diagnostiquer des pathologies, ou comme technique d'investigation dans des procédures de recrutement, avec un succès très contesté.La graphologie doit être distinguée de l'expertise en écriture qui est une technique d'investigation visant à attribuer un écrit manuscrit à son scripteur, que ce soit pour l'identification judiciaire de l'auteur d'un écrit anonyme ou pour l'attribution historique de documents manuscrits.La graphologie comme outil d'évaluation de candidats à l'embauche est surtout utilisée en France. En dehors de ce pays, le recours à la graphologie dans ce cadre est plus marginal. Depuis le 28 novembre 2001, la graphologie est reconnue par l’AFNOR (norme NFX 50-767) en tant qu’outil d'aide à la sélection professionnelle ayant sa place parmi les techniques utilisées dans le processus de recrutement. Remarquons que la norme précise une procédure mais pas que la méthode elle même est pertinente.

La définition de wikipedia est simplement influencée par l’auteur de l’article qui écrit que la graphologie est classée dans les « pseudo sciences » car peu d’études ont été faites.

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B.B. Les origines de la graphologieHistoriquement, le premier auteur à avoir abordé le thème de la graphologie est l’Italien Baldi. Plus tard, alors qu’il cherche les traces de l’âme humaine, le théologien suisse Lavater développe l’idée selon laquelle l’écriture manuscrite serait une voie d’expression de l’individualité humaine. C’est encore un siècle plus tard, en 1872, qu’un prêtre français, Jean Hippolyte Michon, invente le terme graphologie et établit une liste de signes graphologiques qui renvoient à des traits de caractère. La théorie et la propagation de la graphologie sont ensuite poursuivies par Jules Crépieux-Jamin. Ce dernier définit une première classification des signes graphiques (sous forme de genres) qui s’articulent les uns aux autres pour constituer des résultantes, à la source d’interprétations psychologiques. Ces interprétations, sous la plume de l’auteur, sont profondément empruntes de la morale de l’époque. En créant la notion d’harmonie de l’écriture, il s’agissait de distinguer les personnalités supérieures des inférieures, peu enclines à adhérer à des valeurs sociales suffisamment nobles à ses yeux. Bien que relativisant ces considérations moralistes, les graphologues français se réfèrent encore aux écrits de Jules Crépieux-Jamin comme base à leur méthode d’analyse d’une écriture. Écriture et personnalité seraient miroirs l’une de l’autre. Cette loi d’analogie constitue la clé de voûte des théories graphologiques.

II. Les usages de la graphologie en tant que scienceA. D’après des études menées à travers le mondeMichel de grave graphologue et psycho analyste à Bruxelles à effectué de nombreuses recherches sur

les travaux mis en œuvre dans le domaine de la graphologie à travers le monde et notamment en Allemagne, en France, au Japon et en Italie. A travers les siècles, ce sont des psychiatres, des professeurs, scientifiques, médecins…

I. En AllemagneLe Dr Goerg Meyer (1869-1917), psychiatre à Berlin, étudie la répercussion des émotions sur l'écriture (par exemple états de dépression et de manie rattachés à l’écriture). Il remarque que le début des mots, lignes et phrases reflète plus l'intention consciente du scripteur, et la fin, une attitude plus inconsciente. On doit des travaux de validation sur 12 facteurs de personnalité et sur 4 structures de personnalité (hystérique, dépressive, schizoïde et obsessionnelle) à B. Wittlich, professeur de graphologie à l'Université de Kiel ayant une formation mathématique et statistique, en collaboration avec une équipe de psychiatres de la faculté de médecine de Kiel, sur base de leurs diagnostics et de leurs dossiers. Ses conclusions confirment les observations des graphologues antérieurs. Wittlich a mené diverses recherches, par exemple sur la manière dont l'alcool modifie l'écriture.Le Dr Pophal, professeur de graphologie et de neurologie à l'Université de Hambourg met en relation les deux disciplines. Le professeur Dr H. J. Haase a étudié l'écriture des malades de la clinique neurologique de l'Université de Bonn a commencé ses travaux graphologiques en 1953 en mesurant les variations de certaines variables graphologiques (notamment le degré de tension selon Pophal) chez les patients (plus de 50.000 observations en 25 ans, entre 1953 et 1979) pour déterminer la quantité optimale de médicaments à administrer aux schizophrènes. Il a ensuite introduit cette méthode dans les cliniques psychiatriques de Berlin, Rostock et Budapest.

II. En FranceAu 20ème siècle, la graphologie intéresse le monde scientifique. Le prix Nobel de 1935 Charles Richet préside même un temps de congrès de la société de graphologie.Charles Richet, les Dr Ferrari et Héricourt, membres de la Société de psychologie scientifique, valident la graphologie par l'hypnose (1886) et concluent, avec le philosophe Th. Ribot, que l'écriture, comme les autres gestes, étant sous la dépendance directe du cerveau, varie avec les états permanents ou passagers de la personnalité.Th. Ribot (cité au congrès de graphologie 1928) écrit que:

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«La graphologie est une branche de la psychologie des mouvements. L'écriture comporte des mouvements conscients et des mouvements subconscients, automatiques. Ce sont les plus révélateurs des tendances profondes du caractère».

Alfred Binet (1857-1911), inventeur du quotient intellectuel, directeur du laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne et collègue de Ribot, effectue à la Sorbonne des recherches sur la graphologie pendant au moins 15 ans. Grande figure de la psychologie expérimentale.

« la graphologie n'est qu'une extension de la mimique au geste scriptural».

«La graphologie, qui cherche dans l'écriture la traduction graphique des mouvements inconscients par lesquels le scripteur manifeste extérieurement ses états de conscience, nous paraît [rentrer dans] la physiologie des mouvements»

De nombreuses études statistiques sortent après la guerre. L'une, monumentale par E. Caille, établit les équivalences graphologiques des trois facteurs et des huit types de Heymans-Le Senne, reposant eux-mêmes sur une vaste enquête statistique (plus de 3.000 questionnaires, soit bien plus que l'échantillon des questionnaires de personnalité utilisés aujourd'hui). Malgré son caractère scientifique, cette caractérologie (étudiée par d'autres graphologues comme les Dr René Resten et Jean Rivère) eut la vie plus courte que la graphologie, sans doute du fait que les méthodes rationalistes de la psychologie expérimentale refusent de prendre en compte l'existence de l'Inconscient et de la psychologie projective.

On doit à la Société française de Graphologie plusieurs études sur les écritures d'adulte et d'adolescents, notamment par rapport aux résultats scolairesLe Professeur Robert Volmat (professeur de clinique neurologique et psychiatrique au CHU de Besançon) et Mme Claude Belin ont introduit dans le service de neurologie et de psychiatrie en 1972 une pratique de ce qu'ils ont appelé la graphologie clinique. Ils ont publié des résultats de ces travaux de graphologie clinique (souvent en collaboration, notamment avec le Dr Bernard Bonin de Besançon et dans La graphologie, sur des thèmes tels que l'écriture des suicidaires, des délinquants, comparées au Rorschach, des alcooliques, des déprimés en cours de traitement, des violeurs, de personnes sous antidépresseurs, de schizophrènes…

III. Au JaponIl existe au Japon, comme en Chine, non seulement un art de la calligraphie (Sho ou Syo, suivant les transcriptions), mais une discipline analogue à la graphologie, le Bokushoku na c’est « l’évaluation à partir de la qualité du trait. »Le professeur Kuroda arrive à des conclusions qui confirment celles de la graphologie européenne. Ainsi l'interruption du mouvement (dont l'angle n'est qu'une variante) est une marque de volonté rationnelle (intervention du Conscient). L'écriture stylisée, artificielle, indique le manque de spontanéité, la dissimulation (nous dirions le Faux-Self, mais il s'exprime en termes similaires), ce qu'il a vérifié notamment en faisant passer des tests aux scripteurs, et en constatant un degré élevé de réponses différentes d'une passation à l'autre. La simplification est un signe de sagesse, de clairvoyance, de renoncement et de résignation.

IV. En ItalieComme pour d'autres pays, des recherches ont commencé dès la fin du siècle dernier, par exemple celle du Dr Cesare Lombroso (1835-1909), psychiatre et l'un des pères de l'anthropologie criminelle. Les personnes ayant mené ces études sont reconnues en tant que scientifiques dans leurs disciplines respectives, certains ont même reçu des prix Nobels pour leurs travaux ce qui donne de la crédibilité à leurs résultat et incite à considérer la graphologie comme une science humaine à part entière.

B. Comme trace de l’inconscientLe site internet graphoportrait.com donne une définition de la graphologie intéressante et la définit comme une révélation.

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« L'analyse de l'écriture ne peut prédire l'avenir. L'analyse de l'écriture ne peut pas non plus révéler le sexe de la personne qui écrit, son âge, ses antécédents, ni le nombre d'enfants que cette personne a eu, ni même de quelle façon est écrit le spécimen d'écriture. Est-ce que le spécimen est écrit avec la main gauche ou la main droite? Est-ce que le spécimen est écrit avec la bouche, comme peuvent le faire certains handicapés? Non, l'analyse de l'écriture ne peut pas dévoiler ce genre d'informations. Par contre l'analyse de l'écriture peut dévoiler ce que vous êtes! La graphoanalyse parle de vos émotions, de vos forces d'action comme la volonté, votre capacité de vous fixer des buts, votre détermination et votre persistance. La graphoanalyse peut vous dire quel est votre degré de facilité à créer des liens, à garder un secret, à manipuler les autres. La graphoanalyse peut vous révéler vos peurs et les moyens que vous avez pris pour survivre à ces peurs. Elle peut voir vos aptitudes et vos talents. Elle peut vous renseigner sur votre potentiel dans les arts, dans les affaires et dans les sciences. L'analyse de l'écriture, si elle est pratiquée selon les règles de l'art, peut vous révéler à vous-même! »L’écriture est un fait inconscient, fait automatique ancré dans notre subconscient depuis l’enfance. L’écriture est un dessin inconscient. Par exemple, la lettre ” a ” explique par sa position le niveau affectif des gens, elle peut être ouverte ou fermée. Nous savons instinctivement la propriété de l’espace de la feuille devient la place qui vous prenez dans votre vie. La signature reproduit l’image que vous êtes capable de démontrer aux autres.

C. Comme faisant partie des arts divinatoiresCertains pratiquants des arts divinatoires affirment que la graphologie s’y approche car elle est considérée comme expression de la personnalité.D’après le site franceastro.com, la graphologie est une science humaine qui permet d’explorer des facettes de notre personnalité de façon consciente ou non et ainsi mieux connaître ses facultés. D’autres sites proposent une analyse de l’écriture faite par des voyants, graphologues

III.La graphologie n’est pas une scienceA.A. Quelle est la valeur de la graphologie pour les recrutements en entreprise ?

I. Une méthode de recrutement très utilisée par les entreprises FrançaisesAujourd'hui, la France est, le pays ayant probablement le plus fréquemment recours à la graphologie au monde, notamment dans le domaine de la sélection du personnel et de la gestion des ressources humaines. Selon une enquête réalisée en 19891, 93% des entreprises s’en servent pour sélectionner leurs candidats à l’embauche, dont 55% de façon systématique. Toutefois, plusieurs recherches visant à tester la validité de la graphologie sont parvenues à établir des grilles d'analyse objectives de l'écriture ; les résultats ont en suite été comparés aux mesures psychométriques standardisées.

II. Mais abandonnée dans les pays voisins Après avoir connu un certain succès par le passé, la graphologie n’est pratiquement plus utilisée en Allemagne : sa validité est contestée et les demandeurs d’emplois refusent majoritairement de s’y soumettre.Aux Pays-Bas, depuis les travaux d’une commission d’enquête gouvernementale en 1977, concluant au manque de validité scientifique, la graphologie n’est plus utilisée que par 3% des cabinets de recrutement (contre 97% en France). En Norvège et au Royaume-Unis, elle n’intervient que dans 2,9% et 2% des procédures d’embauche … Les Italiens et les Belges l’utilisent mais de façon restreinte, alors que L’Espagne ne l’utilisent quasiment jamais.

III. L’utilisation de la graphologie dans le recrutement est illégale.

1 1 « Les méthodes d’évaluation du personnel utilisées pour le recrutement en France », Marilou Bruchon-Schweitzer et Dominique Ferrieux, l’Orientation scolaire et professionnelle, 1991, 20, n°1

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Selon la Loi « relative au recrutement et aux libertés individuelles » (Journal officiel du 1.1.1993), « les méthodes et techniques d’aide au recrutement des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie. « La graphologie ne correspond pas à ce critère ». De plus, cette même Loi prévoit que « le candidat à un emploi doit être expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes techniques d’aide au recrutement utilisées à son égard. » Ce qui n’est pratiquement le cas. Enfin, la graphologie est également présenter comme méthode de recrutement dans la spécialité Communication et Gestion des Ressources Humaines au même titre et à la même échelle que les méthodes de recrutement suivante : Intervention d’un cabinet de recrutement, test …

B.B. Les limites de la graphologie en tant que scienceI. Une formation douteuse

Trois à cinq années de formation selon des critères précis dispensés par la Société Française De Graphologie (SFDG) et le Groupement des Graphologues-Conseils de France (GGCF).L’enseignement dispensé durant les trois premières années consiste en deux heures de cours du soir par semaine. Et les deux années suivantes se résument à huit séminaires d’une journée. Une formation de Graphologue ne dépasse donc pas 365 heures. Soit neuf semaines d’études à raison de 40 heures par semaine. Tout sa pour juger en quelques minutes, en des termes plus ou moins psychologique, une personne. Il existe plusieurs écoles de formation. Des études démontrent qu’entre deux graphologues issus de la même école, il y a de nombreux points communs dans l’analyse. A l’inverse, lorsque ces deux spécialistes ont suivi une formation différente, les analyses sont fortement différentes. Cependant, même lorsque les jugements des graphologues sont identiques, ils ne sont pas pour autant fiable.

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IV. Des études montrent l'inexactitude de la graphologieV. Par exemple, en 1976, Richard Vestewig et ses collègues de l'université d'Etat de Wright ont

demandé à cinq graphologues d'évaluer à partir de leur écriture quinze traits de personnalité d'un groupe d'étudiants. La mise en commun entre les jugements graphologiques et les traits issus des échelles de personnalité standardisées était nulle. Dans une autre étude réalisée par Edward Pepples, de l'université du Nord Colorado, 37 graphologues ont été invités à se prononcer sur la personnalité de scripteurs sur une échelle détaillée, constituée de seize dimensions (anxieux, empathique, stable, émotionnellement, chaleureux, perfectionniste, etc.). Les résultats ont montré que l'analyse graphologique donnait des traits de personnalité opposés à ceux fournis par les tests admis par les psychologues du monde entier ! Lorsqu'il s'agit de prédire non la personnalité mais les performances professionnelles, les résultats sont encore plus faibles. Par exemple, Rafaeli a demandé à 70 agents immobiliers d'écrire un texte neutre ou biographique, puis a demandé à leur supérieur hiérarchique de les noter sur dix dimensions comme la confiance en soi, la sociabilité, l'empathie, etc. Il a également utilisé des mesures objectives comme le nombre de ventes effectuées ou la hauteur des commissions perçues. Les résultats ont montré un lien très faible entre les performances professionnelles et l'écriture évaluée par les graphologues lorsque ces derniers disposaient d'un texte biographique. Lorsque le texte était neutre, la corrélation était de zéro. Les liens entre les performances au travail et l'écriture on fait l'objet d'une méta-analyse portant sur dix-sept études indépendantes. Celle-ci a montré que les graphologues n'étaient pas plus exacts que les non-graphologues dans la production de rapport exacte quant aux performances professionnelles des individus à partir de leur écriture. Lorsque les échantillons d'écriture étaient autobiographiques, les deux groupes parvenaient à une modeste capacité à prédire les performances. Toutefois, lorsque les échantillons d'écriture étaient identiques pour tous les individus, aucun groupe n'était alors en mesure de prédire les performances.

VI.L’expertise en écriture : différent de la graphologieLes Experts en écriture sont des personnes travaillent auprès des Tribunaux afin de répondre à des demandes précises, tandis que les graphologues se contentent d’appréciations subjectives qui sont difficilement vérifiables. Dans ce secteur on confond trop souvent la graphologie avec l’expertise en écriture à laquelle on ne demande pas de disserter sur la psychologie du scripteur mais de savoir, à partir de caractéristiques objectives, authentifier un manuscrit. On peut prendre en exemple Alphonse Bertillon, l’homme de l’Identité Judiciaire, antidreyfusard, s’autoproclamant de manière abusive expert en écriture, et qui affirma que le « bordereau » était incontestablement de la main du capitaine Dreyfus.

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ConclusionComme nous avons pu le voir, la graphologie prend une définition différentes selon la personne qui l’a publie et le domaine visé. Le terme graphologie remonte au 19ième siècle. A travers les siècles, ce sont des psychiatres, des professeurs, des scientifiques, des médecins qui utilisent la graphologie dans leur domaine en tant que science. L’analyse de l’écriture, à travers la graphologie est définie comme une révélation. En revanche de nombreuses études démontrent la supercherie de la graphologie. Son utilisation dans les recrutements des salariés dans les entreprises est largement contestées et est interdite par la loi Française. Enfin, il est important de ne pas confondre la graphologue et le métier d’expert en écriture qui exerce dans le domaine juridique.Aujourd’hui, nous pouvons supposer que la notoriété et l’image du métier de graphologue est soumise à l’indulgence morale des gens.

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Bibliographie.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Graphologie

http://graphologie.over-blog.com/article-qu-est-ce-que-la-graphologie-57577689.html

http://www.dureveauconcret.com/index.php/2010/10/08/qu%E2%80%99est-ce-que-la-graphologie/

http://www.graphoportrait.com/basescientifique.html

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http://www.graphoportrait.com/revelations.html

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http://www.reiki-reflexologie.be/imagesphotos/ebook/graphologie_papus.pdf

http://www.liliane-voyance.com/graphologie/ecritureregul.htm

http://science-et-crimes.e-monsite.com/rubrique,graphologie,584505.html

http://voyancesgratuite.com/graphologie.html

http://www.ina.fr/audio/PHD85011587/la-graphologie-peut-elle-eclairer-les-comportements-individuels.fr.html → video

http://zetetique.idh.org

http://eco89.com

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